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L’actualité vue par les professionnels de l’immobilier et du logement Chambre FNAIM du Grand Paris - N°6 - 14/01/2014

Le mot du président Métropole du Grand Paris : c'est parti ! Votée le 19 décembre dernier, la loi créant les métropoles (Mapam) constitue une avancée majeure. Est ainsi enfin instituée une Métropole du Grand Paris qui rassemblera, d'ici au 1er janvier 2016, les plus de 6 millions d'habitants du cœur de l'agglomération francilienne. Un changement d'échelle et une dynamique de puissance indispensables à l'heure de la mondialisation. Mais dont la réussite, qualitative, dépend de chacun de nous.

> Lire cet article Coup de projecteur La sécurité : toujours une priorité pour le Grand Paris "Le sentiment d'insécurité n'a jamais été aussi fort depuis sept ans", révèle Le Figaro (19/12/2013) sur la base d'une enquête réalisée par l'Insee pour l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales. En cause, notamment, les cambriolages de résidences principales : + 44 % en 2013 à Paris ! Une évolution qui appelle certes des mesures policières, et surtout judiciaires, mais qui concerne aussi les habitants eux-mêmes.

> Lire cet article Le chiffre 13 % C'est le "surcoût" de la vie en Ile-de-France par rapport à la province (biens et services de santé, loisirs, transports"). Le montant des seuls loyers est presque deux fois plus élevé dans la région capitale que dans le reste de la France. Certes, les salariés franciliens sont en moyenne mieux payés (de 9 à 16 % selon les secteurs). Mais la région est aussi l'une des "plus touchées par l'augmentation de la pauvreté", selon l'Insee. Des inégalités sociales qui se retrouvent dans une forme de "fracture territoriale" entre l'est et l'ouest de l'Ile-de-France.

> Lire cet article Qui l'a dit ? "Dis-moi où tu vis, je te dirai qui tu es" "L'analyse de l'espace et la façon dont chacun s'y meut nous racontent la vie des Français, leurs désespoirs et leurs colères. [...] À l'opposition ville-campagne s'est substituée la distinction entre différents types urbains, l'espace rural n'existant qu'à l'échelle résiduelle, et dépouillé des modes de vie et de sociabilité qui y étaient attachés. Ne restent que des centres et des périphéries plus ou moins lointaines."

> Réponse Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM Paris Ile-de-France Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours Votre avis nous intéresse : contact@fnaim-idf.com

Contacts FNAIM Paris Ile-de-France 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


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Le mot du président Métropole du Grand Paris : c'est parti ! Et ce n'est pas trop tôt ! Après sept mois de débats mais surtout de lobbying politique intense, les parlementaires ont enfin adopté, peu de temps avant Noël, le projet de loi créant les métropoles. Quelles que soient les critiques que l'on puisse émettre et l'opposition ne s'en est pas privée -, force est de reconnaître que ce texte représente un pas essentiel dans la reconnaissance de la dynamique métropolitaine. Comme le soutient Michel Destot, président de l'Association des maires des grandes villes de France et lui-même premier édile de Grenoble, "avec la création des métropoles, notre pays se donne les moyens d'améliorer sa trajectoire économique". Et en particulier son attractivité. Pourquoi ? Parce que la métropole est l'échelon majeur du développement dans une économie mondialisée. Et parce que l'impact économique des grandes villes, leur capacité à assurer les transferts sociaux, dépasse de loin leur poids démographique.

C'est tout particulièrement vrai pour la métropole du Grand Paris qui, comme l'assure encore M. Destot, "doit être considérée comme un enjeu national et pas seulement francilien" (Les Échos, 17/12/2013). Il a raison : l'enjeu est national. Mais les conditions de sa réussite sont pour l'essentiel entre les mains des acteurs du territoire. D'ici au 1er janvier 2016, la métropole du Grand Paris assurera, avec un budget annuel de près de 4 milliards d'euros, les compétences d'aménagement, d'environnement et de logement au cœur de l'agglomération francilienne (Paris et les départements de petite couronne). Soit plus de 6 millions d'habitants. Le Grand Londres ou New York comptent certes plus de 8 millions d'habitants. Mais Berlin n'en a que 3,5 et Barcelone à peine plus d'un million et demi. Le changement d'échelle est donc considérable. Mais il revient à chacun de nous, professionnels de l'immobilier au premier chef, de faire en sorte que cette montée en puissance se traduise, aussi, par une meilleure qualité de vie.

Gilles Ricour de Bourgies

Président de la Chambre FNAIM Paris Ile-de-France

Pour aller plus loin : interview de Marylise Lebranchu dans Libération, 10/12/2013.

Coup de projecteur La sécurité : toujours une priorité pour le Grand Paris "Le sentiment d'insécurité n'a jamais été aussi fort depuis sept ans", tirait Le Figaro du 19/12/2013 sur la base d'une enquête de l'Insee pour l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). Au 2e trimestre 2013, plus d'un Français sur cinq (22,1 %) se sentait en insécurité dans son quartier ou son village, 710 000 d'entre eux s'étant déclarés victimes de violences physiques en 2012 (contre 651 000 en 2011). L'une des principales aggravations concerne les cambriolages, estimés par l'ONDRP à 465 000 par an (contre 400 000 par an en moyenne avant 2010). Les cambriolages de résidences principales connaissent d'ailleurs une forte augmentation à Paris : 9 213 faits ont été constatés sur les dix premiers mois de l'année (contre 6 387 en 2012), soit une hausse de + 44 % en un an, tandis que le taux d'élucidation de ces affaires s'effritait sur la même période de - 3 points

(à 9 %), selon Le Figaro du 11/12/2013. En cause : "des gangs aimantés par la capitale", souvent d'origine étrangère. C'est ce que révèle une autre enquête de l'ONDRP, pour qui 26,9 % des vols en France sont commis par des étrangers - la part des Roumains ayant doublé et celle des Tunisiens triplé en quatre ans. La réponse est bien évidemment policière, mais surtout pénale, la Préfecture de Police réalisant pour sa part le maximum d'efforts - y compris en termes de prévention. Mais l'une des solutions tient à la responsabilité des habitants eux-mêmes. C'est ce que rappelle Hélène Dupif, de la Préfecture de Police : "On ne compte plus les casses commis en raison de la négligence des victimes qui claquent juste leur porte, pourtant dotées de belles serrures, pour descendre chercher une baguette de pain ou les enfants à l'école"… n

Pour aller plus loin : "Peur sur la ville ? Contributions pour un Grand Paris de la sécurité", Les Cahiers de la FNAIM Paris Ile-de-France n°1, 03/2012, 108 p., 18 €.


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Le chiffre

13 %

"Les biens et les services (santé, loisirs, transports) sont 13 % plus chers [en Ile-de-France] que dans le reste de la France. Le montant des loyers y est presque deux fois plus élevé qu'en province." C'est ce que constate Le Monde (05/01/2013) à la lecture des derniers chiffres (2011) de l'Insee. Certes, les salariés franciliens sont en moyenne mieux payés : de 9 à 16 % selon les secteurs. Et c'est en Ilede-France qu'habitent les ménages français les plus riches : "En 2011, 10 % des Parisiens ont déclaré des revenus mensuels supérieurs à 5 815 euros, soit les plus hauts de France avant ceux des Hauts-deSeine (5 116 euros)". Toujours en 2011, le niveau de vie annuel de la moitié des Franciliens était supérieur à 22 152 euros (contre 19 117 euros en province), un Francilien sur deux déclarant des revenus mensuels supérieurs à 1 854 euros (1 562 euros en province). L'Ile-de-France reste donc sans conteste la région la plus "riche" de France. Mais deux bémols s'imposent, en lien direct avec l'habitat. D'une part, les revenus médians ou moyens indiquent

clairement que pour la majorité des ménages, le travail des deux membres du couple est nécessaire - sans être toujours suffisant - pour disposer des moyens de se loger en Ile-de-France. D'autre part, la région reste très contrastée, puisqu'elle est aussi l'une des "plus touchées par l'augmentation de la pauvreté". Les revenus les plus faibles sont inférieurs de 5 % à ceux de province, 10 % des ménages les plus modestes gagnent moins de 554 euros par mois (contre 583 euros en province) et les foyers franciliens sont très dépendants des prestations sociales. Conséquence : une amplification de "l'expulsion de fait" des ménages modestes du centre et de l'ouest de la région au profit de l'est. Une forme de "ségrégation spatiale" très concrète, en augmentation ces dernières années. Ainsi, en 2002, un couple avec un enfant et un revenu mensuel de 2 542 euros n'avait pas les moyens de se loger dans 50 villes d'Ile-de-France. En 2010, pour un même ménage disposant de 3 000 euros mensuels, 150 communes étaient devenues "inaccessibles". n

Source : "En Ile-de-France, le fossé entre riches et pauvres se creuse plus qu'ailleurs", Le Monde, 05/01/2013.

Qui l’a dit ? RéPONSE : Natacha Polony, chro- "Dis-moi où tu vis, celle de l'avion. Autour, les banlieues niqueuse pour Le Figaro (30/11/2013) proches, que les habitants ("dont la je te dirai qui et de nombreuses émissions audiomobilité dépend des transports en comvisuelles, dont "On n'est pas couché" mun") ne quittent que pour travailler tu es" sur France 2. L'ancienne professeur ou, pour certains, "affronter en bandes" de lettres à Epinay-sur-Seine (93) analyse l'ouvrage d'autres territoires. Enfin, bien plus excentrées, s'étendésormais célèbre du géographe Christophe Guilluy, dent les "fameuses zones périrubaines", où "le pavillon Fractures françaises, qui vient de sortir en format poche ressemble à un autre pavillon, la zone commerciale chez Flammarion. Elle observe que "l'attachement au à une autre zone commerciale", et où la mobilité est lieu est une dimension essentielle de l'humanité, qui contrainte. "Cet espace est celui des petites classes va à l'encontre du dogme actuel du nomadisme et du moyennes qui n'ont pas choisi de prendre leur voiture 'village planétaire'". Concrètement, Natacha Polony mais qui y sont obligées par l'organisation urbaine." prend acte de "la marginalisation de la ruralité" et opBien sûr, sur le terrain, à l'échelle des quartiers, souvent pose trois types d'habitat, auxquels correspondraient à une rue près, la réalité est sensiblement plus comdes populations spécifiques. Tout d'abord, le centre plexe. Il existe des îlots de précarité ou de richesse au des grandes métropoles, au premier rang desquelles sein même des agglomérations. Mais le tableau ainsi Paris, regroupant "les bénéficiaires de la mondialisadépeint oblige à une réflexion collective sur nos modes tion", ceux qui "ne sont pas assignés à résidence" et de vie et d'habitat. Aujourd'hui, et surtout demain, dans pour qui la mobilité (très souvent internationale) est le cadre de l'avènement du Grand Paris. n Source : "Dis-moi où tu vis, je te dirai qui tu es", chronique de Natacha Polony, Le Figaro, 30/11/2013. Pour aller plus loin : Fractures françaises, par Christophe Guilluy, éditions Flammarion (Champs Essais), 10/2013, 186 p., 8 €. Espace Grand Paris Une publication de la FNAIM Paris Ile-de-France Directeur de publication : Gilles Ricour de Bourgies ISSN en cours

Contacts FNAIM Paris Ile-de-France 27 bis avenue de Villiers 75017 Paris - Tél. : +33 (0)1 40 53 73 50 contact@fnaim-idf.com - www.lamaisondelimmobilier.org gillesricourdebourgies.com


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