REVUE DE PRESSE
ET SOUDAIN, LA LIBERTÉ EVELYNE PISIER & CAROLINE LAURENT EDITIONS LES ESCALES DOMAINE FRANÇAIS
Date : 01/07/2017 Heure : 17:48:24 Durée : 00:01:24 Présentateur : Patrick POIVRE D'ARVOR
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PLONPERRIN 170158839
Date : JUIL/AOUT 17 Journaliste : Janine MossuzLavau
Pays : France Périodicité : Mensuel
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18e Culture
Le Serment du Moulin rouge À propos du roman d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent, Et soudain, la liberté, Les Escales, à paraître fin août 2017.
C'est en face des ailes illuminées du Moulin Rouge (photo de gauche) qu'Evelyne Pisier (ci-dessus) a promis de poursuivre l'écriture de son livre Et soudain la liberte.
temmiste, prend un amant, divorce, regagne la France et se met a tra\ ailler Elle décrit sa scolarité chez les bonnes soeurs qui la font s'agenouiller devant toute sa classe et prier pour que sa mere renonce au divorce car, sinon, elle ira en Enfer Le récit se poursuit jusqu'au suicide de ses 'était une amie tres proche Une parents II inclut ses amitiés niçoises, ses etudes, brillante um\ ersitairc, juriste, qui la fameuse liaison a\ec Fidel Castro, son premier avait publie des essais maîs aussi man Bernard Kouchner dont clic a trois enfants, des romano Elle avait encore écrit etc Maîs il prend la forme d'un roman car elle ne des scénarios, dont celui des veut pas traiter de certains pans de sa \ ie, comme Amants du Flore retraçant les» premieres amours de la mort de sa sœur, Marie-France, retrouvée de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir Fm noyée dans sa piscine en 2011 Trop douloureux, 2014, elle s'interroge car aucune chaine de tele\i trop difficile de parler a sa place sion n'a retenu celui qu'elle a construit sur Andre Gide « Trop patrimonial », lui a-t-on répondu Elle À quatre mains se disait que cela ne valait plus la peine d'écrire En decembre 2015, le manuscrit est prêt Elle Je n en croyais pas un mot J'ai dont cherche des l'adresse a quèlques « grandes » maisons d'édition sujets susceptibles de lui redonner cette em ie Pas qui le refusent Maîs, a l'été 2016, il est accepte question de laisser un lcl talent en friche Je liu par Les Escales, et Caroline Laurent lajeune cdi suggère le reseau Curie! auquel elle avait apparte trice en charge de la publication, tombe amoureunu C'est non Le récit de sa liaison avec Fidel se de l'histoire et des personnages Elles se renCastro, son premier grand amour 7 Elle résiste contrent en septembre Coup de foudre réciproque Alors, jouant le tout pour le tout, je l'exhorte a commencer par le commencement, par son enfan ce, en Indochine puis en Nouvelle-Calédonie (son pere y avait ete quasi gouverneur) Et la, miracle, elle accroche Elle se met a écrire, m'envoie ses premieres pages Et, au printemps 2015 sur mon balcon, face aux ailes du Moulin Rouge qui tournent illuminées nous scellons le Serment du Moulin rouge Elle promet de poursuivre et je promets de ne plus la lâcher
C
Elles décident que ce sera bien un roman et qu'el les le réécriront a deux en Ic recentrant sur les relations entre Evelyne et sa mere En octobre 2016, retour au Moulin rouge Nous fêtons chez moi l'anniversaire d'Evelyne et le prochain succes du livre Je ne sais pas que, ce soirla, nous voyons ensemble pour la dernieie fois les ailes protectrices du Moulin Car le 9 fevrier 2017, Evelyne meurt des suites d'une operation Avant son hospitalisation, elle avait dit a son second man, Olivier Duhamel «S il rn arrive quoi gué ce soit pf omets-moi de tetmmei li livre avec Caroline » Alors Caroline va seule au bout du roman En lui donnant une forme médite avec, offrant des morceaux du tout premier manuscrit, des moments romances et des notations biographiques la concer nant A\ec un jeu sur les « correspondances » Caroline est également une enfant des îles (sa mere est Mauricienne) et si elle décrit si bien les paysages c'est aussi parce que flottent en elle des ima ges exotiques, des parfums de fleurs et de fruits, des bruissements d'arbres sous le vent des trop] ques Le livre sera en librairie fin août Enjo\ ' Janine Mossuz-Lavau
Un roman ? Evelyne Pisier se jette alors dans I écriture fait revu re son pere, chantre du colonialisme et du catholicisme contre lesquels elle \a se construire, et toucher a cette liberte qui donne son titre au livre Elle met en scene sa mere qui, apres la lecture du Deuxieme sexe dc Simone dc Beauvoir, dc\ icnt Tous droits réservés à l'éditeur
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Date : 17/07/2017 Heure : 15:35:09 Journaliste : Victor De Sepausy
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Sélection Cultura : les Talents Romans et Jeunesse de la rentrée littéraire 2017 Pour la 15e année consécutive, l'enseigne Cultura, deuxième libraire en France, présente sa sélection des 6 révélations romans de la rentrée littéraire. Le comité de lecture a également été séduit par 4 auteurs albums et jeunesse dont les ouvrages sont déjà en librairie. ActuaLitté, CC BY SA 2.0 Des talents prometteurs qui seront accompagnés et mis en avant tout au long de l'année dans les 74 magasins français : présence de leurs ouvrages en rayon, en ligne et dans les supports promotionnels de Cultura et organisation de dédicaces en magasins.
Cultura : un talent pour en dénicher d'autres... Delphine de Vigan (Renaudot et Goncourt des Lycéens 2015), Adrien Bosc (Grand prix du roman de l'Académie française 2014), Gaël Faye (Goncourt des lycéens 2016), Leïla Slimani (Goncourt 2016), Guy Boley (Prix Françoise Sagan 2017)... tous ces auteurs plébiscités par la critique et le public ont initialement été repérés par les libraires de l'enseigne en amont des rentrées littéraires. Cette année encore, le président du jury, Gilles Legardinier, et un comité de lecture de 350 participants (libraires et collaborateurs Cultura, blogueuses, booktubeuses ainsi que 150 clients) ont plongé dans près de 250 romans pour n'en retenir que 6 aux titres forts et puissants, révélateurs de plumes talentueuses : Nos richesses de Kaouther Adimi, Editions du Seuil Ma reine de Jean-Baptiste Andrea, Editions de l'Iconoclaste Le Sans-Dieu de Virginie Caillé-Bastide, Editions Héloïse d'Ormesson Le courage qu'il faut aux rivières d'Emmanuelle Favier, Editions Albin Michel Et soudain la liberté de Caroline Laurent et Evelyne Pisier, Editions Les Escales Ces rêves qu'on piétine de Sébastien Spitzer, Editions de l'Observatoire Que les plus jeunes se rassurent : 4 Talents (albums et romans jeunesse) ont également été désignés par des libraires, des enfants mais aussi des orthophonistes, des bibliothécaires, des psychologues. 2 ans et + : Dis ours, tu dors de Benji Davies et Jory John, Editions Little Urban 5 ans et + : Profession crocodile de Giovanna Zoboli (texte) et Mariachiara di Giorgio (illustrations), Editions Les Fourmis Rouges 9 ans et + : Y'a pas de héros dans ma famille ! de Jo Witek, Editions Actes Sud 12 ans et + : Je suis ton soleil de Marie Pavlenko, Editions Flammarion Les 6 Talents Romans et 4 Talents Jeunesse seront présentés lors d'une conférence de presse le vendredi 8 septembre à la Maison de l'Amérique Latine (75007 Paris). Les auteurs en herbe peuvent aussi tenter leur chance ! Cultura offre la possibilité aux auteurs en herbe de voir leur livre présenté en librairie aux côtés de ces 6 Talents lors de la rentrée littéraire 2017.
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Date : 17/07/2017 Heure : 15:35:09 Journaliste : Victor De Sepausy
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Et soudain la liberté de Caroline Laurent et Evelyne Pisier, Editions Les Escales Une incroyable traversée du XXe siècle : l'histoire romancée d'Evelyne Pisier et de sa mère, deux femmes puissantes en quête de liberté. « L'OVNI » littéraire de la rentrée. L'AUTEUR :
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Date : 17/07/2017 Heure : 15:35:09 Journaliste : Victor De Sepausy
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Evelyne Pisier est née en 1941 en Indochine. Sa vie résume tous les grands combats de la seconde moitié du XXe siècle : le féminisme, la décolonisation, la révolution cubaine, etc. Directrice du Livre et de la Lecture de 1989 à 1993 au ministère de la Culture, elle fut également écrivain et scénariste. Elle est décédée en février 2017. Caroline Laurent, son éditrice et amie co-signe son dernier roman. LE LIVRE : Mona Desforêt a pour elle la grâce et la jeunesse des fées. En Indochine, elle attire tous les regards. Mais entre les camps japonais, les infamies, la montée du Viet Minh, le pays brûle. Avec sa fille Lucie et son hautfonctionnaire de mari, un maurrassien marqué par son engagement pétainiste, elle fuit en Nouvelle-Calédonie.
Ces rêves qu'on piétine de Sébastien Spitzer, Editions de l'Observatoire
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Date : 02/08/2017 Heure : 11:04:44 Journaliste : Koryfee
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Les 6 « Talents Cultura » de la Rentrée littéraire 2017
Six livres de la rentrée littéraire, dont quatre premiers romans, ont été retenus par le jury de la sélection Talents Cultura, auxquels s’ajoutent 4 albums et romans jeunesse. Pour sa 15e édition, la sélection Talents Cultura a choisi 6 révélations parmi les romans de la rentrée littéraire. La chaîne, 2e de France oar son réseau et son chiffre d’affaires, accompagnera les six auteurs en mettant en avant leur livre dans les 74 magasins: présence de leurs ouvrages en rayon, en ligne et dans les supports promotionnels de Cultura et organisation de dédicaces en magasins. Le président du jury 2017, Gilles Legardinier, et un comité de lecture de 350 participants (libraires et collaborateurs Cultura, blogueuses, booktubeuses ainsi que 150 clients) ont plongé dans près de 250 romans (sur 581) pour n’en retenir que 6, dont quatre premiers romans: Nos richesses de Kaouther Adimi, Editions du Seuil Ma reine de Jean-Baptiste Andrea, Editions de l’Iconoclaste (premier roman) Le Sans-Dieu de Virginie Caillé-Bastide, Editions Héloïse d’Ormesson (premier roman) Le courage qu’il faut aux rivières d’Emmanuelle Favier, Editions Albin Michel (premier roman) Et soudain la liberté de Caroline Laurent et Evelyne Pisier, Editions Les Escales Ces rêves qu’on piétine de Sébastien Spitzer, Editions de l’Observatoire (premier roman) A cette sélection, s’ajoutent cette année 4 Talents (albums et romans jeunesse) désignés par des libraires, des enfants mais aussi des orthophonistes, des bibliothécaires et des psychologues.
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Date : 02/08/2017 Heure : 11:04:44 Journaliste : Koryfee
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2 ans et + : Dis ours, tu dors de Benji Davies et Jory John, Editions Little Urban 5 ans et + : Profession crocodile de Giovanna Zoboli (texte) et Mariachiara di Giorgio (illustrations), Editions Les Fourmis Rouges 9 ans et + : Y’a pas de héros dans ma famille ! de Jo Witek, Editions Actes Sud 12 ans et + : Je suis ton soleil de Marie Pavlenko, Editions Flammarion Les 10 livres seront présentés le 8 septembre à la Maison de l’Amérique latine lors d’une conférence de rentrée. Source Livres Hebdo
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Date : 18 AOUT 17 Page de l'article : p.66 Journaliste : Véronique Rossignol
Pays : France Périodicité : Hebdomadaire
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Ime Laurent
A deux voix L'éditrice Caroline Laurent cosigne le roman autobiographique d'Evelyne Pisier.
L
orsqu elle est arnvee aux Escales début 2016 apres avoir passe six ans chez JC Lattes I éditrice Caroline Laurent ne pouvait pas imaginer qu un jour elle signerait comme auteure I un des livres de « Domaine français » la collection qu elle a créée Son nom apparaît pourtant sous celui d Evelyne Pisier sur la couverture de Et soudain la liberte le roman autobiogra phique que cette derniere disparue en fevrier dernier n a pas eu le temps de voir publie AI origine de ce livre a la forme singulière il y a un coup de foudre amical quandVincent Barbare le P DG d EdiS confie a I automne dernier le manuscrit de ce récit a sa jeune directrice de collection Malgre les quarante sept ans qui séparent I agrégée de droit public figure de la vie du livre dans les annees 1990 elle a ete directrice du livre et de la lecture au ministere de la Culture de son éditrice de 28 ans I entente est immédiate Caroline Laurent se souvient émue de « / évidence » de cette premiere rencontre avec une « femme extraordinaire a la liberte réjouissante et ms pirante > Ensemble elles tombent d accord ce récit qu Evelyne Pisier a commence sur sa Tous droits réservés à l'éditeur
mere son enfance en Indochine plus largement sa propre vie haute en couleur aura la forme d un roman Fictionner I amusait follement Cela lui permettait de prendre de la distance avec son sujet » Elles se mettent au travail chacune dans son rôle Si Caroline Laurent s avoue « danseuse contrariée > e est dans les etudes qu elle a brille hypokhagne et khâgne au lycee Henri IV à Paris master d edition agrégation de lettres modernes décrochée alors qu elle était déjà éditrice these bur I es thetique du cynisme chez Céline Cioran et Philippe Muray Entree dans I edition apres des stages chez Robert Laifont et Allia la jeune femme se décrit de la famille des « edi leurs garagistes heureux de plonger leurs mains dans le ventre des moteurs »
Désemparée Le deces d Evelyne Pisier laisse son editnce devenue arme désemparée Apres quèlques semaines de doute Caroline Laurent décide de terminer le livre « Le récit en miroir s est impose » Cela donne un roman a deux voix plus qu a quatre mains avec face a face le récit d Evelyne Pisier follement romanesque et celui au ton plus contenu plus sec plus interieur de Caroline Laurent ou elle évoque notamment sa propre mere originaire de I ile Maurice
Pour s aider a finir seule ce livre si personnel et si charge sentimenta lement I éditrice a fait appel a une consœur Valerie Kubiak < C était intéressant d observer la relation de I autre cote J ai pu constater le rôle actif de I éditeur y compris de soutien psychologique » note t elle en souriant Elle a aussi effectue plusieurs week ends de retraite dans un monastere pour s immerger dans I écriture II y avait des choses dans le manuscrit que je n ai pas reprises car je ne pouvais pas les assumer » admet la coauteure qui pense qu Evelyne Pisier avait pressenti qu elle ne verrait pas la fin dc leur aventure lorsqu elle lui avait confie en urgence le texte quèlques semaines avant sa mort « Le cadeau e est la confiance totale qu elle rn a faite » Et le livre sur les tables des librairies une façon de dire merci Veronique Rossignol Evelyne Pisier et Caroline Laurent Et soudain, la liberte LES ESCALES PP X 19 90 EUROS 4-10 P SORTE 31 AOUT ISBN 978 2 J6569 3C7 3
9 782365"693073'
PLON2 3431902500508
Date : N 185/2017 Page de l'article : p.20-21 Journaliste : Lucie Sawina Pays : France Périodicité : Bimestriel
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I CAROLINE LAURENT & LUCIE SAWINA | Entretien réalise lors de la journee Page Rentree litteraire, le 29 ma a la BnF
ET SOUDAIN LA FEMME CRÉA L'ÉCRIVAIN
Evelyne Pisier, Caroline Laurent Et soudain, la liberte Les Escales •W p , 19,90 e
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CAROLINE LAURENT vous ÊTES EDITRICE depuis 2010 et auteure depuis 2017. Comment cette rencontre avec Evelyne Pisier s'est-elle fa ite e CAROLINE LAURENT — J'ai rencontre Evelyne Pisier il y a environ un an, je venais de recevoir son manuscrit, qui était davantage un temoignage, un récit autobiographique qu'un roman Cette rencontre a été pour moi un coup de foudre amical comme ceux peut-être qu on ne croise qu une seule fois dans sa vie C était une femme généreuse intelligente, lumineuse et elle m'a demande de I aider pour reprendre son manuscrit et le faire glisser du témoignage au roman Nous avons commencé ensemble comme deux complices ce travail éditonal, elle me donnait le fond, la trame elle voulait raconter l'histoire de sa mere et la sienne, une histoire incroyable Moi je mettais en scene en forme, je réécrivais ses chapitres que je lui faisais ensuite valider c'était un travail éditorial extrêmement approfondi, qui a commence à ce moment-la Ce qui est un peu particulier c'est qu'Evelyne Pisier est morte en fevrier
Propos recueillis par LUCIE SAWINA Librairie Nouvelle (Asnieres)
2017, ce jour-la j ai perdu une amie une auteure, un modele Elle était mariée a Olivier Duhamel politologue et ses derniers mots avant de mourir ont ete « s'il rn arrive quoi que ce soit, promets moi de ter miner le livre avec Caroline » Quand un tel heritage vous est légué, il faut relever le défi Je l'ai fait avec mes petits moyens, je suis allee au bout Et pour elle avec elle, maîs sans elle, j'ai termine ce livre Commentée l i e n q u i vous u n i t se t r a d u i t il dans votre metier d'éditrice et dans votre vie de femme g C. L. — Lorsqu'on rencontre Evelyne Pisier qui était une féministe absolument incroyable il y a forcement des résonances elle vous tend un miroir à vous de vous en emparer et de regarder votre propre vie à la lumiere de la sienne Sa vie est en quelque sorte entrée en echo avec la mienne et surtout avec celle de ma mere Elle déploie une histoire de femme qui a grandi sous les empires coloniaux, e était le cas de ma mere, qui est mauricienne Finalement, cette rencontre a PLON2 2506902500504
Date : N 185/2017 Page de l'article : p.20-21 Journaliste : Lucie Sawina Pays : France Périodicité : Bimestriel
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CAROLINE LAURENT est une jeune éditrice, directrice littéraire du domaine français aux Escales, qui un jour voit débarquer dans son bureau ÉVELYNE PISIER. De cette rencontre naîtra une amitié et un
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roman magnifique Et soudain, la liberté. DC
bouleversé ma vie, dans un premier temps parce qu'il y a ce livre, mais aussi car elle m'a appris à regarder autrement le monde, les choses et les femmes, moi qui étais assez désengagée politiquement, en retrait par rapport au féminisme. Je considérais que les choses étaient plus ou moins acquises, j'ai compris grâce à elle que ce n'était pas le cas. Elle m'a incitée à mon tour à participer à cette grande cause. C'est la famille Pisier qui sert de base à ce roman. Pouvez-vous nous en dire plus ? C. L. — La famille Pisier, pour moi, épouse complètement les grands enjeux du xx<" siècle. Évelyne est née à Hanoï en 1941, dans cette Indochine coloniale où les riches blancs vivaient dans une sorte d'enclave. À côté, c'était la Seconde Guerre mondiale, la monte du Viet-Minh. Il y a cette deuxième partie romanesque en Nouvelle-Calédonie dans les années 1950, entre le racisme ordinaire et cette vie de carte postale dans ces lagons bleus paradisiaques. C'est aussi une vie de militantisme. Evelyne se retrouve à Cuba dans les années 1960. C'est magnifiquement romanesque, c'est l'histoire d'une femme qui a été fondée, façonnée par sa mère, une épouse soumise, admirative de son mari héros de guerre, maurrassien, pétainiste, antisémite, raciste. Cette femme aurait pu continuer sa vie écrasée par le poids de cet homme. Mais un jour, un livre bouleverse sa vie : Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. À la suite de cette lecture, elle devient une féministe extrêmement engagée et sa vie change complètement ainsi que celle de ses enfants puisqu'elle va les élever à l'opposé des idées d'extrême droite de son ancien mari après le divorce. C'est un roman très fort où l'émotion est partout mais il y a aussi des moments fous. Quelle est votre anecdote préférée?
C. L. — Je parlais de Cuba. Il faut savoir qu'Evelyne Pisier a eu une relation passionnelle avec Fidel Castro dans les années 1960, pendant quatre ans. Elle a été à la fois sa maîtresse et sa confidente : ensemble, ils ont échangé beaucoup d'idées politiques dans l'effervescence de ces années-là. Évelyne, via son mari Olivier, m'a remis des lettres d'amour de Fidel Castro. J'ai donc en ma possession ces lettres qui sont absolument lyriques à souhait. Elles commencent toutes par «Mi amer, mi cielo», c'est très romantique. C'est une manière de restituer toute cette époque, cette révoluTous droits réservés à l'éditeur
lion. Je le dis dans le livre, pour moi la révolution a i besoin de deux ingrédients : l'amour et la politique ; i et ce sont vraiment les deux piliers de cette passion. C'est un morceau d'Histoire que j'ai entre les mains. Que pense Olivier Duhamel de ce roman ? Est-il fidèle au vœu d'Evelyne?
C. L. — Olivier Duhamel a été cette main tendue entre elle et moi par-delà la mort. C'est lui qui m'a annonce son décès, lui qui m'a rapporté ses dernières paroles si émouvantes. Son avis comptait plus que tout pour moi: je ne voulais surtout pas trahir la mémoire d'Evelyne, je voulais lui rendre hommage sans tomber dans une espèce d'élégie un peu grossière. Il fallait restituer les aspérités de ce destin formidable, la complexité de ces relations humaines, de ce féminisme qui parfois verse dans une forme d'excès. Il fallait nuancer le personnage du père qui, malgré ses idées extrêmes, reste un homme et peut se montrer fragile par moments. Raconter cette famille sans porter de jugements. Par bonheur, Olivier a été touche et bouleversé à la lecture du roman. Pour moi, c'était un immense cadeau. Votre voix fait, elle aussi, partie de ce roman. Pourquoi? C. L. — Après la mort d'Evelyne, j'ai ressenti le besoin d'intégrer un autre récit qui vient ponctuer le premier, par soucis d'honnêteté. C'est moi qui me mets à nu et qui raconte le livre en train de se faire, qui nous plonge dans les coulisses de cette relation auteur/éditeur. C'est une manière d'expliquer pourquoi son histoire a tellement résonné en moi. Je crois que cela équilibre les choses, cela permet de montrer cette transmission qui est au cœur de tout, dans ce roman, de Mona, la mère, à Lucie, sa fille, mais aussi d'une femme de 75 ans à celle d'une femme de 28 ans. C'est une histoire de femmes, mais de femmes engagées qui se donnent les moyens de changer les choses. Pour moi, il y a deux verbes qu'incarné Évelyne Pisier: c'est réver et agir. Ce n'était pas une femme qui se contentait de grands discours idéalistes, elle agissait. Elle a été présidente du GNL, sous Jack Lang; c'est elle qui avait fait venir en France Salman Rushdie au moment des Versets satamques ; c'est elle qui a vraiment eu le courage de soutenir les artistes ; elle a fait beaucoup aussi pour la cause homosexuelle. C'était une femme engagée avec une dose de fantaisie. •
' t> Lu & conseillé par f C.Cangneux Lib. Murmure des mots (Brignais) V. Simonnot Lib. La Boîte de Pandore (Lons-le-Saunier) J.-B. Hamelin Lib. Le Carnet à spirales (Charlieu) S. Vuillemard Lib. Les Cocottes rousses (Saint-Symphoriend'Ozon)
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SELECTION 2017
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Date : 24 AOUT 17 Journaliste : Y. D. Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 280453 Edition : Gironde Page 1/1
La rentrée littéraire
C'est un rendez-vous niché entre le départ des aoûtiens presque termine et le retour au calme d'une presqu'île sacrement chahutée pendant deux mois par le tourisme chic ou pas À quèlques jours de la rentrée scolaire, c'est la litteraire que la librairie Alice devance À sa tête, l'éructant passionné Patrick Hourquebie, qui vient de signer lui-même un livre " Bonnes nouvelles ", réunit durant pendant trois jours une douzaine d'écrivains heureux de venir parler de leur dernier ouvrage, heureux aussi de voguer sur le bassin le temps d'une balade organisée par le maître des lieux, de goûter à ce bout de terre inspirant Trois soirs durant, sous un petit chapiteau de la Forestière, le pere d'Alice invite dans ce cadre privilégié, les amoureux des livres a ecouter leurs auteurs On commence des aujourd'hui avec quatre voyages Canne Fernandez (" Mille ans après la guerre ") emmène à Tolède croiser un vieil homme qui voit resurgir sa sœur et fuis vers le village de son enfance, au milieu des fantômes de la guerre civile L'éditrice Caroline Laurent, elle, a terminé le livre ébauche par Evelyne Pisier, sœur de Marie-France décédée en février dernier pour un roman (" Et soudain la liberté ") ayant pour cadre l'Indochine et ses premiers soubresauts Marc Dressant (" Un si petit territoire ") croise les destins de 5 jeunes gens dans l'éphémère état de Moresnet à la fm du XIXe siècle, aux confins de l'Allemagne, du Luxembourg et de la Belgique Miguel Bonnefoy enfin avec " Sucre noir ", plante son intrigue dans une plantation de canne à sucre sur laquelle une héritière est courtisée
aussi, Simon Libérati dans " Eva " Lui viendra parler de ses deux nouveautés, l'une sur l'avenue Foch sans les clichés, l'autre sur ses chemins de création et d'inspiration Une mariée qui disparaît le jour des noces est le point de depart de " Ce que je n'oserai jamais te dire " de Bruno Combes, le 3e invite du vendredi, le 4e étant une surprise pour les fidèles Le dernier jour verra passer les aurochs du roman de Stéphanie Hochet, la psychanalyse de l'héroïne de Dominique Dyens (" Cet autre amour "), la chevelure changeante de celle de Sophie Fontanel (" L'Apparition ") et enfin, le destin incroyable d'Henri Girard, raconté par Philippe Jaenada dans " La Serpe " Acquitte dans les années 40 pour l'assassinat de son père, sa tante et leur bonne, exilé en Amérique Latine, il est revenu en France et a publié sous le nom de Georges Arnaud, " Le Salaire de la peur " Boucle bouclée Y D
Aujourd'hui, demain et samedi dès 18 h, à la librairie Alice du Cap-Ferret, rue de la Forestière
Le lendemain, un couple fera l'événement Eva Ionesco viendra présenter " Innocence " évoquant son exploitation des le plus jeune âge par sa mere, drame déjà abordé par son compagnon, écrivain lui
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LIVRES HEBDO NEWSLETTER Pays : France Périodicité : Quotidien
Date : 28 AOUT 17 Page de l'article : p.4-5
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A deux voix
Caroline Laurent - DR L'éditrice Caroline Laurent cosigne le roman autobiographique d'Evelyne Pisier. Lorsqu'elle est arrivée aux Escales début 2016 après avoir passé six ans chez JC Lattès, l'éditrice Caroline Laurent ne pouvait pas imaginer qu'un jour elle signerait comme auteure l'un des livres de "Domaine français", la collection qu'elle a créée. Son nom apparaît pourtant sous celui d'Evelyne Pisier sur la couverture de Et soudain, la liberté, le roman autobiographique que cette dernière, disparue en février dernier, n'a pas eu le temps de voir publié. A l'origine de ce livre à la forme singulière, il y a un coup de foudre amical, quand Vincent Barbare, le P-DG d'EdiS, confie à l'automne dernier le manuscrit de ce récit à sa jeune directrice de collection Malgré les quarantesept ans qui séparent l'agrégée de droit public, figure de la vie du livre dans les années 1990 - elle a été directrice du livre et de la lecture au ministère de la Culture -, de son éditrice de 28 ans, l'entente est immédiate. Caroline Laurent se souvient émue de "l'évidence"de cette première rencontre avec une "femme extraordinaire à la liberté réjouissante et inspirante". Ensemble, elles tombent d'accord . ce récit qu'Evelyne Pisier a commencé sur sa mère, son enfance en Indochine, plus largement sa propre vie, haute en couleur, aura la forme d'un roman. "Fictionner l'amusait follement. Ce/a lui permettait de prendre de la distance avec son sujet. " Elles se mettent au travail, chacune dans son rôle. Si Caroline Laurent s'avoue "danseuse contrariée", c'est dans les études qu'elle a brillé . hypokhâgne et khâgne au lycée Henn-IV, à Paris, master d'édition, agrégation de lettres modernes décrochée alors qu'elle était déjà éditrice, thèse sur l'esthétique du cynisme chez Céline, Cioran et Philippe Muray... Entrée dans l'édition après des stages chez Robert Laffont et Allia, la jeune femme se décrit de la famille des "éditeurs garagistes, heureux de plonger leurs mains dans le ventre des moteurs".
Désemparée Le décès d'Evelyne Pisier laisse son éditrice devenue amie désemparée. Après quèlques semaines de doute, Caroline Laurent décide de terminer le livre Te récit en miroir s'est imposé. " Cela donne un roman à deux voix, plus qu'à quatre mains, avec, face à face, le récit d'Evelyne Pisier, follement romanesque, et celui, au ton plus contenu, plus sec, plus intérieur, de Caroline Laurent, où elle évoque notamment sa propre mère originaire de l'île Maurice.
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LIVRES HEBDO NEWSLETTER Pays : France Périodicité : Quotidien
Date : 28 AOUT 17 Page de l'article : p.4-5
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Pour s'aider à finir seule ce livre si personnel et si chargé sentimentalement, l'éditrice a fait appel à une consœur, Valérie Kubiak. "C'était intéressant d'observer la relation de l'autre côté. J'ai pu constater le rôle actif de l'éditeur, y compris de soutien psychologique", note- t-elle en souriant. Elle a aussi effectué plusieurs week-ends de retraite dans un monastère pour s'immerger dans l'écriture. "Il y avait des choses dans le manuscrit que je n'ai pas reprises car je ne pouvais pas les assumer", admet la coauteure, qui pense qu'Evelyne Pisier avait pressenti qu'elle ne verrait pas la fm de leur aventure lorsqu'elle lui avait confié en urgence le texte quèlques semaines avant sa mort. "Le cadeau, c'est la confiance, totale, qu'elle m'a faite." Et le livre sur les tables des librairies, une façon de dire merci.
En dates 1988 : naissance dans les Yvelines. 2007-2008 : licence de lettres à Bologne (Italie). 2010 : entrée chez JC Lattès. 2016 : directrice de la collection "Domaine français" aux Escales. 31 août 2017 : Et soudain, la liberté avec Evelyne Pisier (Les Escales). Véronique Rossignol Et soudain, la liberté, par Evelyne Pisier et Caroline Laurent, Les Escales. 19,90 euros, 440 p. Sortie 31 août. ISBN : 978-2-36569-307-3
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LIVRES HEBDO NEWSLETTER Pays : France Périodicité : Quotidien
Date : 30 AOUT 17 Page de l'article : p.4
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Le Furet du nord attribue son premier Prix première plume
Evelyne Pisier et Caroline Laurent - DR Pour la première édition de son Prix première plume, dédié aux premiers romans de la rentrée littéraire, le Furet du nord a choisi de récompenser Et soudain, la liberté, d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent.
Pour la première édition du Prix première plume, qu'il a créé en partenariat avec le Crédit agricole du nord, un de ses actionnaires minoritaires, afin de récomenser un premiers roman de la rentrée littéraire, le Furet du nord a couronné Et soudain, la liberté, d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent (Les Escales). Commencé à quatre mains et terminé, après le décès brutal d'Evelyne Pisier, par son éditrice Caroline Laurent, l'ouvrage relate l'histoire d'Evelyne Pisier et de sa mère, deux femmes en quête de la liberté après leur fuite en pleine guerre d'Indochine. Mais il évoque aussi les relations d'amitié qui se sont créées entre les deux cosignataires du livre. Choisi par un jury composé de quatre libraires de l'enseigne, d'un lecteur adhérent du Furet et de cinq collaborateurs du Crédit Agricole, le titre lauréat était en lice avec quatre autres ouvrages: Ma reine de JeanBaptiste Andréa (L'Iconoclaste), Imago de Cyril Dion (Actes Sud), Ces rêves qu'on piétine de Sébastien Spitzer (L'Observatoire) et Mon gamin de Pascal Voisin (Calmann-Lév). Annonce mardi 29 août, le prix, doté de 1000 euros, sera remis le 14 septembre à Caroline Laurent lors de la Grande soirée rentrée littéraire proposée par le Furet à Lille.
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Date : 30/08/2017 Heure : 07:28:31 Journaliste : Cécile Mazin
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Le prix Première plume du Furet du Nord à “Et soudain la liberté” Le Furet du Nord, en partenariat avec le Crédit Agricole Nord de France, a le plaisir de vous présenter le Prix Première Plume ! Avec ce prix, les libraires du Furet souhaitent mettre en lumière chaque année des auteurs de la Rentrée Littéraire dans la catégorie « Premier Roman », pour la force de leurs récits et les émotions qu’ils nous ont insufflées. De son côté, le Crédit Agricole Nord de France souligne l’aventure entrepreneuriale que constitue un « Premier Roman » porté à l’édition. Les auteurs sélectionnés pour cette rentrée littéraire 2017 : - Jean-Baptiste Andrea, Ma Reine (L’Iconoclaste) - Cyril Dion, Imago (Actes Sud) - Evelyne Pisier & Caroline Laurent, Et soudain la liberté (Les Escales) - Sébastien Spitzer , Ces rêves qu’on piétine (Ed. de l’Observatoire) - Pascal Voisine, Mon gamin (Calmann-Lévy) Ce prix, dont c’est la première édition, est décerné par un jury composé de 5 lecteurs collaborateurs du Crédit Agricole Nord de France, d’un lecteur du Cercle des Lecteurs Furet et de 4 libraires Furet du Nord. L’unanimité et l’enthousiasme ont porté le choix du jury vers le livre d' Evelyne Pisier et de Caroline Laurent, Et soudain la liberté (Les Escales). Figure intellectuelle de gauche, essayiste et politologue, Evelyne Pisier fut notamment directrice du Livre et présidente du Centre national du livre sous la direction de Jack Lang ; elle est décédée en février dernier.
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Date : 30/08/2017 Heure : 07:28:31 Journaliste : Cécile Mazin
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Il y a le roman et le « roman du roman » dans cette histoire. D’une part nous découvrons la vie d’Evelyne Pisier, passionnant portrait d’une femme qui a vécu mille vies. Et d’autre part, et c’est là sans doute où réside l’extraordinaire réussite de ce roman, on y apprend comment il a été « enfanté » dans la douleur. Commencé à quatre mains, il est achevé après le décès brutal d’Evelyne par Caroline son éditrice. On y découvre donc les coulisses de leur amitié, de leur complicité et c’est avec beaucoup d’émotion que l’on assiste à la naissance d’un écrivain. « Un roman passionnant, bouleversant, émouvant,... juste sublime ! », assure la présidente du prix, Shirley, libraire au Furet de Roubaix. La récompense sera remise le jeudi 14 septembre. A l’occasion de la Grande Soirée Rentrée Littéraire, point d’orgue de la saison proposé par le Furet avec le soutien du Crédit Agricole, Caroline Laurent se verra remettre officiellement son prix, d’une valeur de 1000 €, et partagera le plateau animé par Bernard Lehut (RTL) aux côtés de Sorj Chalandon, Kamel Daoud, Marc Dugain et Véronique Olmi.
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Date : 29/08/2017 Heure : 22:20:57 Journaliste : Clarisse Normand
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Le Furet du nord attribue son premier Prix première plume
Evelyne Pisier et Caroline Laurent - DR Pour la première édition de son Prix première plume, dédié aux premiers romans de la rentrée littéraire, le Furet du nord a choisi de récompenser Et soudain, la liberté, d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent. Pour la première édition du Prix première plume, qu'il a créé en partenariat avec le Crédit agricole du nord, un de ses actionnaires minoritaires, afin de récomenser un premiers roman de la rentrée littéraire, le Furet du nord a couronné Et soudain, la liberté, d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent (Les Escales). Commencé à quatre mains et terminé, après le décès brutal d'Evelyne Pisier, par son éditrice Caroline Laurent, l'ouvrage relate l'histoire d'Evelyne Pisier et de sa mère, deux femmes en quête de la liberté après leur fuite en pleine guerre d'Indochine. Mais il évoque aussi les relations d'amitié qui se sont créées entre les deux co-signataires du livre. Choisi par un jury composé de quatre libraires de l'enseigne, d'un lecteur adhérent du Furet et de cinq collaborateurs du Crédit Agricole, le titre lauréat était en lice avec quatre autres ouvrages: Ma reine de JeanBaptiste Andréa (L'Iconoclaste), Imago de Cyril Dion (Actes Sud), Ces rêves qu'on piétine de Sébastien Spitzer (L'Observatoire) et Mon gamin de Pascal Voisin (Calmann-Lév).
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Date : 29/08/2017 Heure : 22:20:57 Journaliste : Clarisse Normand
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Annoncé mardi 29 août, le prix, doté de 1000 euros, sera remis le 14 septembre à Caroline Laurent lors de la Grande soirée rentrée littéraire proposée par le Furet à Lille.
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Date : 12/09/2017 Heure : 18:18:24 Journaliste : Vincy Thomas
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Le Prix Filigranes 2017 révèle ses finalistes Visuel indisponible La librairie Filigranes à Bruxelles - JEREMIAOU/CC BY 3.0 Sept livres francophones figurent dans la sélection du prix de la librairie de Bruxelles. Pour sa deuxième édition, le Prix Filigranes, décerné par la librairie bruxelloise éponyme, a choisi sept livres francophones. Soutenu par ING, ce prix littéraire est doté de 5000 €. En 2016, il avait couronné Adélaïde de ClermontTonnerre pour Le dernier des nôtres, également Grand prix du roman de l'Académie française. Un seul belge figure sur la liste, Thomas Gunzi. Jean-Baptiste Andrea pour Ma reine (L'Iconoclaste) Miguel Bonnefoy pour Sucre noir (Rivages) Laetitia Colombani pour La tresse (Grasset) Etienne Deslaumes pour Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner (Buchet-Chastel) Thomas Gunzi pour La vie sauvage (Au diable vauvert) Gilles Paris pour Le vertige des falaises (Plon) Evelyne Pisier pour Et soudain, la liberté (Les Escales) Le lauréat sera connu le 21 septembre.
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BULLETIN QUOTIDIEN Pays : France Périodicité : Quotidien
Date : 31 AOUT 17 Page de l'article : p.24
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LIRE-VOIR-ENTENDRE A LIRE < 0 "Et soudain la liberté", par Evelyne PISIER et Caroline LAURENT (Les Escales). L'essayiste et politologue Evelyne PISIER est décédée en février dernier. Sœur de l'actrice Marie-France PISIER, première femme de Bernard KOUCHNER, puis épouse d'Olivier DUHAMEL, elle fut une des premières femmes agrégées de droit public en France et la directrice du Livre sous Jack LANG. Dans cet ouvrage, elle voulait raconter l'histoire de sa mère et à travers elle la sienne, une histoire qui couvre 60 ans de vie politique, de combats, de drames, qui dresse le portrait de la France des colonies comme celui de la libération des femmes. Elle évoque l'Indochine où elle est née, puis la Nouvelle-Calédonie, où ses parents ont fui, "les journées rythmées par la monotonie, le racisme ordinaire et les baignades dans le lagon". Jusqu'au jour où sa mère lit "Le Deuxième sexe". C'est la naissance d'une conscience, le retour en France avec une mère divorcée, et indépendante qui entraîne sa fille dans ses combats féministes, puis ceux de la libération des peuples. Evelyne PISIER ne sait pas encore qu'elle deviendra la compagne de Fidel CASTRO... Ce livre est aussi le portrait d'une rencontre avec son éditrice Caroline LAURENT qui lui avait promis de terminer son livre, promesse tenue.
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Date : 01/09/2017 Heure : 14:42:33
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C'est le week-end ! Et les auteurs sont à l'honneur (épisode 2) ! Dernier week-end avant la rentrée des classes et déjà la rentrée littéraire bat son plein ! Après Gaëlle Nohant et Miguel Bonnefoy, voici deux nouveaux auteurs de la rentrée que nous vous proposons de découvrir en vidéo ! On commence avec Marc Dugain et son nouveau roman Ils vont tuer Robert Kennedy (Gallimard) dans lequel l'auteur « entrelace avec virtuosité la mythologie américaine et celle grimée de sa famille pour donner naissance à ce qui est peut-être son meilleur livre. » On poursuit avec Caroline Laurent et son magnifique roman Et soudain, la liberté (Les Escales), né de sa rencontre avec Évelyne Pisier.
En littérature étrangère, Barney Norris dans Ce qu'on entend quand on écoute chanter les rivières (Seuil), « magnifique premier roman empreint de lyrisme, de bienveillance et d'une bonne dose d'humour, offre un portrait saisissant d'une petite ville anglaise, celle de Salisbury, à travers cinq de ses habitants. » Direction l'Écosse ensuite avec Les Buveurs de lumière de Jenni Fagan (Métailié). « Dans cette petite ville de Clachan Fells, au Nord de l'Écosse, alors que le monde entre dans une étrange glaciation, une petite communauté survit dans un parking de caravanes. » Cette année, la rentrée jeunesse sera Bande Dessinée ! Voici deux nouvelles collections de BD à retrouver en librairie, pour bien aborder la nouvelle année scolaire, le tout dans la bonne humeur ! L'École de Zéline (Armelle Modéré, Sarbacane) met en scène une héroïne lapine attachante et curieuse, qui doit partir à la campagne vivre chez ses grands-parents. Nouvelle école, nouveaux amis, nouvelles
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Date : 01/09/2017 Heure : 14:42:33
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découvertes. Une BD colorée à lire dès 6 ans, tendre et juste, qui change agréablement des éternels albums sur le thème de la rentrée des classes ! Et grâce à la nouvelle collection « Je commence à lire en BD » chez Casterman, les plus petits aussi pourront apprendre à lire en bulles dès leur plus jeune âge. Et en profiter pour découvrir les codes du genre. Mathieu Grousson propose avec Sybille Ristroph et Séverine Cordier une série de petites BD adaptées pour le CP et pour le CE1, au contexte familier et chaleureux pour les plus jeunes, puisque les petits héros vivent des aventures dans leur école qui accueille des animaux. Un concept simple et ludique pour appréhender les débuts de la lecture tout en s'ouvrant au genre de la BD ! Bon week-end, bonne rentrée et bonnes lectures !
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Date : 01/09/2017 Heure : 21:12:30
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Et soudain, la liberte Caroline Laurent & Evelyne Pisier
Mona Desforêt a pour elle la grâce et la jeunesse des fées. En Indochine, elle attire tous les regards. Mais entre les camps japonais, les infamies, la montée du Viet Minh, le pays brûle. Avec sa fille Lucie et son haut-fonctionnaire de mari, un maurrassien marqué par son engagement pétainiste, elle fuit en NouvelleCalédonie.À Nouméa, les journées sont rythmées par la monotonie, le racisme ordinaire et les baignades dans le lagon. Lucie grandit ; Mona bovaryse. Jusqu’au jour où elle lit Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. C’est la naissance d’une conscience, le début de la liberté.De retour en France, divorcée et indépendante, Mona entraîne sa fille dans ses combats féministes : droit à l’avortement et à la libération sexuelle, égalité entre les hommes et les femmes. À cela s’ajoute la lutte pour la libération nationale des peuples. Dès lors, Lucie n’a qu’un rêve : partir à Cuba. Elle ne sait pas encore qu’elle y fera la rencontre d’un certain Fidel Castro...Et soudain, la liberté, c’est aussi l’histoire d’un roman qui s’écrit dans le silence, tâtonne parfois, affronte le vide. Le portrait d’une rencontre entre Evelyne Pisier et son éditrice, Caroline Laurent – un coup de foudre amical, plus fou que la fiction. Tout aurait pu s’arrêter en février 2017, au décès d’Evelyne. Rien ne s’arrêtera : par-delà la mort, une promesse les unit.
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L'ECHO BELGIQUE Date : 02 SEPT 17 Page de l'article : p.56 Journaliste : X.F.
Pays : Belgique Périodicité : Quotidien OJD : 18384
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PARTENARIAT
L'Echo s'associe au Prix Filigranes 2017 Frustré de voir Joël Dicker se faire coiffer au poteau par Jérôme Ferrari au Goncourt 2012, Marc Filipson, le patron dè la librairie Filigranes à Bruxelles, s'était mis en tête de créer un prix alternatif qui soit, selon ses dires, orienté davantage vers les lecteurs que vers les professionnels du livre. «Des livres de langue française, accessibles, de qualité et qui vous donnent une insolation lorsque vous les lisez», dit-il avec force conviction. Et ce fut chose faite en 2016 avec un premier Prix Filigranes accordé au roman d'Adélaïde de Clermont-Tonnerre, «Le dernier des nôtres» (Grasset), coup de cœur initial du libraire, encore que lui-même se soit extrait du vote du jury. Ce jury, qui compte environ 40 personnes cette année, est composé pour partie de libraires et de lecteurs de Filigranes, de journalistes et d'abonnés de L'Echo, de cadres et de clients d'ING, l'autre partenaire de l'événement et qui le dote d'une valeur de 5.000 euros. Les mots d'ordre sont iconoclastes et définissent la philosophie générale: 1°) ne pas se sentir obligé de lire le livre si la 4e de couverture ne convainc pas, 2°) ne pas se forcer à le terminer s'il ne plaît pas, 3°) ne pas jouer au critique littéraire car le livre doit d'abord plaire au lecteur, f) échanger librement ses impressions au sein d'un groupe Facebook... D'ici à la remise du prix, le 21 septembre, nous vous reparlerons avec la même philosophie des 7 ouvrages en lice: «Ma reine», de Jean-Baptiste Andrea (L'Iconoclaste), «Sucre noir», de Miguel Bonnefoy (Rivages), «La tresse», de Laetitia Colombani (Grasset), «Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner», d'Etienne Deslaumes (Buchet-Chastel), «La vie sauvage», de Thomas Gunzig (Au diable Vauvert), «Le vertige des falaises», de Gilles Paris (Plon), «Et soudan, la liberté», d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent (Les Escales). X.F.
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Date : 02/09/2017 Heure : 17:46:42 Journaliste : Sophie Pujas
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Fidel Castro, son amour de jeunesse Évelyne Pisier a été l'amante du Líder Máximo dans les années 1960. Un roman vrai écrit avec son éditrice, Caroline Laurent, raconte sa vie flamboyante. Le Point
Attraction. Fidel Castro et Évelyne Pisier à La Havane, en 1964. « Pour moi, Castro n’efface pas Fidel », déclare-t-elle à la mort de son amour de jeunesse, en 2016. © Una Liutkus/archives personnelles "Lorsqu'elle découvrit que ses pieds reposaient sur une montagne de mitraillettes, elle n'osa plus bouger." 1964. Évelyne Pisier, 23 ans, découvre Cuba avec l'Union des étudiants communistes. L'île où Castro a mené la révolution en 1959 fascine la jeunesse de gauche, et Évelyne en particulier. Née en Indochine, fille d'un haut fonctionnaire partisan du régime de Vichy et raciste, elle s'affranchit du carcan paternel par le militantisme féministe. À Cuba, elle ne vivra pas seulement la fièvre politique, mais tombera sous le charme du jeune chef charismatique Fidel Castro . Leur histoire d'amour durera quatre ans. Mais elle refuse de rester à Cuba et de faire un enfant avec le Líder Máximo, comme il le lui demande. D'autant plus que leurs divergences politiques vont croissant : elle est révoltée par le sort des homosexuels sur l'île et par l'absence de protestation de Castro lors de l'invasion de Prague par son allié soviétique. Elle revient donc à Paris pour y mener une brillante carrière de juriste, d'universitaire et de femme de lettres. L'exépouse de Bernard Kouchner , qui s'est remariée des années plus tard avec le politologue Olivier Duhamel, réprouvera la dictature, mais ne reniera pas ses souvenirs. "Pour moi, Castro n'efface pas Fidel", déclare-telle à la mort de son amour de jeunesse, en 2016. La vie d'Évelyne Pisier fut un roman, dont le chapitre cubain ne fut qu'un épisode parmi d'autres. Ce roman, elle avait le projet de l'écrire, mais sa disparition, en février 2017, interrompt le chantier. Son éditrice, Caroline Laurent, a repris le flambeau. Leurs voix se superposent pour raconter cette existence jalonnée de tragédies. À 4 ans, elle se trouve enfermée avec sa mère dans un camp japonais après l'invasion de l'Indochine. Ses deux parents se suicident à deux ans d'intervalle. Elle perd aussi sa sœur adorée, la comédienne MarieFrance Pisier. C'est pourtant un portrait plein de vitalité qui est ici dressé, celui d'une femme déterminée, exubérante et drôle.
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Date : 02/09/2017 Heure : 17:46:42 Journaliste : Sophie Pujas
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"Et soudain, la liberté", d'Évelyne Pisier et Caroline Laurent (Les Escales, 448 pages, 19,90 euros). La lettre de Fidel Castro « Nous t’aimons et t’attendons à Cuba » « 17 avril 1967, année du Vietnam héroïque Mon ciel : (…) Je crois que c'est une bonne chose que tu passes deux semaines dans cette clinique, cela te fera du bien et surtout, tu pourras bien te vider la tête et prendre le temps de lire. (…) Je n'aime pas quand tu parles de “penser au futur de manière moins pessimiste”, tu devrais, me semble-t-il, formuler ça autrement : “JE VAIS
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PLON2 299986517
Date : 02/09/2017 Heure : 17:46:42 Journaliste : Sophie Pujas
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PENSER À MON FUTUR DE LA MANIÈRE MÊME DONT JE VAIS LE VIVRE : PLEIN D'OPTIMISME, DE VIE, DE JOIE, D'ESPÉRANCE !” Tu as un avenir devant toi qui sera brillant, crois-moi, car ta fierté, ton intelligence, ta force de travail et ta capacité à étudier, tout cela est indestructible. De plus nous t'aimons et t'attendons toujours ici à Cuba (…). Reçois le plus amoureux des baisers de celui qui jamais ne t'oublie. »
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Date : 07 SEPT 17 Pays : France Périodicité : Quotidien OJD : 23115 Edition : Toutes éditions Page 1/1
Coup de c#ur no 4 Le plus biographique C'est un tel coup de c#ur pour les libraires du Furet du Nord (de Roubaix maîs pas uniquement), que Et soudain la liberte, coecnt par Evelyne Pisier et son éditrice Caroline Laurent, a reçu le prix «Première plume» octroyé par la chaîne de librairies L'histoire d'une vie, celle de la mère d'Evelyne Pisier, féministe, émancipée d'un mari despotique En parallèle, l'histoire de l'auteure elle-même, écrivame, politologue, compagne de Fidel Castro, de Bernard Kouchner, et decédée en février 2016
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Date : 07/09/2017 Heure : 11:17:15
crocoeurdelivres.blogspot.fr Pays : France Dynamisme : 5 Page 1/1
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Crocoeurdelivres: "Et soudain la liberté" d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent - Les Escales
Biographie romancée d’Evelyne Pisier née en 1941 (première femme agrégée de droit public.) De très beaux portraits de femmes et un rappel de ce qu’était la vie en France et dans les colonies dans les années 50 et 60. L’éditrice Caroline Laurent qui a travaillé avec Evelyne Pisier sur le manuscrit y rajoute ses notes et nous raconte sa propre histoire dans de courts chapitres, ainsi que l’amitié qui est née entre les deux femmes. Evelyne Pisier ne verra pas son roman terminé puisqu’elle décède en février 2017. Très beau et émouvant roman. Dominique (Bibliothèque de Mollégès)
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Date : 07/09/2017 Heure : 13:52:02 Journaliste : Hervé Brusini
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"Et soudain, la liberté" d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent : destinées au féminin
Fidel Castro et Evelyne Pisier
© Editions Les Escales
Une fois ce livre achevé, on le repose délicatement, comme on le ferait avec un breuvage fort et apaisant. A l'issue des 430 pages de "Et soudain, la liberté", il y a cette ivresse d'avoir accompagné des vies de femmes qui douloureusement ont gagné leur indépendance. Un ouvrage écrit à quatre mains par Evelyne Pisier, l'auteur, et Caroline Laurent, l'éditrice. Quatre mains. Celles d'Évelyne Pisier écrivaine et politologue, aujourd'hui décédée. Celles de son éditrice Caroline Laurent "frappée par un coup de foudre amical" juste avant la mort de l'auteur de ce qui ne pouvait que s'intituler : "Et soudain, la liberté". Il y a quelque chose de Duras On ne lit pas ce livre, on assiste à son récit. Le lecteur devient témoin. Témoin de destins, ou plutôt de destinées car ce livre est féminin. Ainsi, d'emblée, les parfums, les saveurs du Saigon de la seconde guerre, s'offrent à nous comme on pénètre incognito, l'intérieur d'une famille. Un triptyque se met en place, se noue. Lucie, l'enfant aux yeux verts, à la chevelure couleur sable. Mona, la mère, au charme imparable. André, le père à la belle stature. Séquences de bonheur où l'on pressent la fêlure. Il y a quelque chose de Duras dans ces lignes économes.
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Date : 07/09/2017 Heure : 13:52:02 Journaliste : Hervé Brusini
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Une nourrice est là, au beau milieu du tableau, faussement idyllique. Lucie l'adore. Le père va la sermonner. On ne peut avoir de tels sentiments pour une "niakouée". Il est adepte du maréchal Pétain, fasciné par Maurras et son "nationalisme intégral". Et les témoins que nous sommes devenus au fil des pages, d'entendre ce qu'étaient les paroles du sexisme, du racisme, le plus théorisé, le plus rudimentaire. Le discours d'une époque pas si éloignée. Étrangère et voisine. Le souffle de l'histoire traverse les pages et les drames de ce triptyque. Mona violée par des soldats japonais. André, déchu par le pouvoir gaulliste se retrouve en Nouvelle Calédonie. Lucie ouvrant les yeux sur la violence de son père. Là-bas le canaque est encore situé plus bas dans l'échelle de l'humanité conçue par André. Nous voilà compagnons des pensées, des faits, des gestes. Les corps n'échappent pas à nos regards indiscrets. Le désir de Mona pour ce qui ressemble à un superbe salaud, pour un amant aussi dont on ne saura jamais le nom. Les premiers émois de Lucie qui sait qu'elle brûle du même feu que sa mère. Les manœuvres perverses du père. Le triptyque finira bien sûr par éclater. Un tragique dont on suit chaque épisode de l'inéluctable. Jusqu'à la mort. Deux passions, Fidel Castro et Bernard Kouchner Le livre fonctionne à plein, mais pour une raison supplémentaire. Une sorte de secret de fabrication livré en temps réel. Cet ouvrage est un balancement constant, affiché, entre fiction et réalité. Évelyne Pisier tisse son réel romancé, et Caroline Laurent met en lumière la coulisse du vécu. C'est elle l'éditrice qui a refondu ce récit, réassemblé les pièces éparses laissées par la disparue. Ce roman-vrai est un cocon qui s'ouvre sans cesse sur les multiples confidences d'une incroyable existence. En voyage à Cuba, avec l'UEC, l'Union des étudiants communistes (et oui, la fille du maurassien a fait sa révolution), Lucie va rencontrer des icônes de la guérilla victorieuse. Le Che. Et surtout Fidel Castro, en personne. Ils vont s'aimer. Le témoin que nous sommes, viendrait il donc de sombrer dans les aventures d'un quelconque "peoplerie" ? Certes non. Dans l'alternance des chapitres, l'éditrice confirme la réalité de cette passion, "un œil qui vibrait encore" bien des années plus tard. Car cela en fut une, au moins pour Évelyne/Lucie. Mais Fidel avait son défi à pérenniser, ses discours à tenir sans fin, et Lucie d'apercevoir alors Victor, un des français qui l'accompagnaient. Victor est médecin, engagé dans l'humanitaire, toujours en voyage. Si loin. Bernard Kouchner se cache sous ses traits.
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Date : 07/09/2017 Heure : 13:52:02 Journaliste : Hervé Brusini
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Fidel Castro et Evelyne Pisier © Editions Les Escales L'histoire d'une libération Mais l'essentiel n'est pas là, tant s'en faut. L'histoire de "Et soudain la liberté" n'est autre que celle d'une libération. Un déclic où d'autres livres ont joué à plein leur rôle de révélateur à soi-même, à sa condition. « Un deuxième sexe » prêté sous le manteau par une bibliothécaire secrètement amoureuse de Mona. Un essai de Frantz fanon. Une pensée qui chemine. Et le quotidien devient insupportable, il faut en changer. La détermination se fait alors passionnelle. Mona et sa fille feront du combat féministe une vraie raison d'être. Les dernières pages filent sous nos doigts de témoins avides d'en savoir plus. Après le féminisme, voici la lutte pour le "droit de mourir dans la dignité", le combat de Mona. Puis vient la mobilisation contre le sida. Pendant ce temps Lucie rassemble toutes ses forces pour subvenir seule, aux besoins de ses enfants. Toujours et encore de nouvelles batailles. Olivier Duhamel fut le dernier compagnon d'Evelyne Pisier. Comme l'écrit Caroline Laurent à la fin du livre, "je ne saurai pas finir. C'est la vie qui finit pour nous."
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Date : 07/09/2017 Heure : 13:52:02 Journaliste : Hervé Brusini
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"Et soudan, la liberté" d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent © Editions Les Escales "Et soudain, la liberté" d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent, Editions Les Escales
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PLON2 300218974
Date : 08/09 SEPT 17 Page de l'article : p.133 Journaliste : GUILLAUME ROQUETTE
Pays : France Périodicité : Hebdomadaire OJD : 388700
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HT SOUDAIN, LA LIBERTÉ l'IMI ll Midi IM I M KENT
LIVRE
LIVRE DESTINS DE FEMMES
'est une histoire à ne pas croire. Celle de deux femmes, Evelyne Pisier et sa mère, dont la vie embrassa jusqu'à l'extrême tous les combats féministes. La mère quitte un man violent et raciste pour une vie délurée, se jetant sans retenue dans toutes les luttes présumées libérer les femmes. La fille,
belle comme il n'est pas permis, suit le mouvement, s'éprend de Fidel Castro mais le quitte pour une carrière universitaire étincelante et un mariage agité. Tissé par la jeune éditrice Caroline Laurent, le récit * de ces deux vies, tout à la fois grisant et probe, ne cache rien du prix payé pour cette liberté. En le refermant, on se demande simplement comment on peut encore être féministe aujourd'hui, quand la colonisation, le castrisme et le patriarcat ne sont plus que des histoires anciennes... GUILLAUME ROQUETTE
* Et soudain, la liberté, d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent, Les Escales, 442 p., 19,90 €.
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PLON2 4628222500502
Date : 08 SEPT 17 Page de l'article : p.143
Périodicité : Hebdomadaire
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01525 PISIER Evelyne LAURENT Caroline Et soudain, la liberte : roman Paris Editions les Escales 2017 441 p 23 x 15 cm (Domaine français)
Met a pour elle la grâce et la jeunesse des fées En Indochine, elle attire tous les regards Maîs, entre les camps japonais, les mfa mies, la montee du Viêt minh, le pays brûle Avec sa fille, Lucie, et son man, haut fonctionnaire, elle fuit en Nouvelle Caledonie Le Le deuxieme sexe de Beauvoir la marque profondement, et cest le début du combat féministe Pnx premiere plume 2017 Bf. 19,90 € ISBN 978 2 36569 307 3
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PLON2 8168322500508
AGENCE FRANCE PRESSE MONDIALES Périodicité : Quotidien
Date : 08 SEPT 17 Journaliste : aje/ial/sd
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Quatre primo-romanciers parmi les six "talents" à découvrir de Cultura La chaîne de librairies Cultura a choisi l'audace cette année en s'engageant à soutenir pendant un an quatre primo-romanciers parmi les six jeunes auteurs retenus comme "talents à découvrir". Parmi ces primo-romanciers figurent notamment Jean-Baptiste Andrea déjà lauréat du prix "Envoyé par La Poste" pour "Ma reine" (L'Iconoclaste), une histoire d'amour sombre et déchirante, vue à hauteur d'enfant et Sébastien Spitzer lauréat cette année du prix Stanislas du premier roman pour "Ces rêves qu'on piétine" (L'Observatoire), récit hallucinant sur les derniers jours de Magda Goebbels, l'épouse du chef de la propagande nazie. Les deux autres primo-romanciers que Cultura s'est engagé à soutenir sont Virginie CailléBastide pour "Le Sans Dieu" (Héloïse d'Ormesson) et Emmanuelle Favier, pour "Le courage qu'il faut aux rivières" (Albin Michel). Les deux autres livres retenus sont "Et soudain la liberté" (Les escales), le livre inachevé d'Evelyne Pisier (décédée en février) que son éditrice Caroline Laurent a terminé en hommage et fidélité à son amie et "Nos richesses" (Seuil), livre événement de la rentrée de la jeune romancière d'origine algérienne Kaouther Adimi. La romancière de 31 ans figure dans les premières sélections du Goncourt et du Renaudot pour son livre autour de la figure d'Edmond Chariot, le célèbre libraire d'Alger connu pour avoir été le premier à éditer Albert Camus. Pendant un an, les livres de ces six auteurs seront mis en avant dans les 75 librairies de Cultura et son site de vente en ligne. Les six auteurs seront notamment invités à des séances de dédicaces et Cultura s'engage à "garantir un volume d'achats significatif" des livres sélectionnés auprès des éditeurs. Créés en 2003, les "Talents à découvrir" ont notamment permis de révéler, dès 2005, Delphine de Vigan (Renaudot et Goncourt des Lycéens 2015), Jean-Michel Guénassia (Goncourt des lycéens 2009), Pierre Lemaitre (Goncourt 2013) ou encore Adrien Bose (Grand prix du roman de l'Académie française 2014). L'an dernier, Cultura avait apporté son soutien à Leïla Slimani et Gaël Faye qui avaient ensuite été récompensés par le Goncourt et le Goncourt des lycéens. aje/ial/sd Tous droits réservés à l'éditeur
PLON2 7287322500507
Date : 08/09/2017 Heure : 13:39:29
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Quatre primo-romanciers parmi les six "talents" à découvrir de Cultura
Quatre primo-romanciers parmi les six "talents" à découvrir de Cultura © AFP/Archives / GUILLAUME SOUVANT La chaîne de librairies Cultura a choisi l'audace cette année en s'engageant à soutenir pendant un an quatre primo-romanciers parmi les six jeunes auteurs retenus comme "talents à découvrir". Parmi ces primo-romanciers figurent notamment Jean-Baptiste Andrea déjà lauréat du prix "Envoyé par La Poste" pour "Ma reine" (L'Iconoclaste), une histoire d'amour sombre et déchirante, vue à hauteur d'enfant et Sébastien Spitzer lauréat cette année du prix Stanislas du premier roman pour "Ces rêves qu'on piétine" (L'Observatoire), récit hallucinant sur les derniers jours de Magda Goebbels, l'épouse du chef de la propagande nazie. Les deux autres primo-romanciers que Cultura s'est engagé à soutenir sont Virginie Caillé-Bastide pour "Le Sans Dieu" (Héloïse d'Ormesson) et Emmanuelle Favier, pour "Le courage qu'il faut aux rivières" (Albin Michel). Les deux autres livres retenus sont "Et soudain la liberté" (Les escales), le livre inachevé d'Évelyne Pisier (décédée en février) que son éditrice Caroline Laurent a terminé en hommage et fidélité à son amie et "Nos richesses" (Seuil), livre événement de la rentrée de la jeune romancière d'origine algérienne Kaouther Adimi.
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PLON2 300284930
Date : 08/09/2017 Heure : 16:51:21
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Les deux autres primo-romanciers que Cultura s'est engagé à soutenir sont Virginie Caillé-Bastide pour "Le Sans Dieu" (Héloïse d'Ormesson) et Emmanuelle Favier, pour "Le courage qu'il faut aux rivières" (Albin Michel). Les deux autres livres retenus sont "Et soudain la liberté" (Les escales), le livre inachevé d'Evelyne Pisier (décédée en février) que son éditrice Caroline Laurent a terminé en hommage et fidélité à son amie et "Nos richesses" (Seuil), livre événement de la rentrée de la jeune romancière d'origine algérienne Kaouther Adimi. La romancière de 31 ans figure dans les premières sélections du Goncourt et du Renaudot pour son livre autour de la figure d'Edmond Charlot, le célèbre libraire d'Alger connu pour avoir été le premier à éditer Albert Camus. Pendant un an, les livres de ces six auteurs seront mis en avant dans les 75 librairies de Cultura et son site de vente en ligne. Les six auteurs seront notamment invités à des séances de dédicaces et Cultura s'engage à "garantir un volume d'achats significatif" des livres sélectionnés auprès des éditeurs. Créés en 2003, les "Talents à découvrir" ont notamment permis de révéler, dès 2005, Delphine de Vigan (Renaudot et Goncourt des Lycéens 2015), Jean-Michel Guénassia (Goncourt des lycéens 2009), Pierre Lemaitre (Goncourt 2013) ou encore Adrien Bosc (Grand prix du roman de l'Académie française 2014). L'an dernier, Cultura avait apporté son soutien à Leïla Slimani et Gaël Faye qui avaient ensuite été récompensés par le Goncourt et le Goncourt des lycéens. RelaxNews
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PLON2 300302999
Date : 08 SEPT 17
Pays : France Périodicité : Quotidien Paris
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Livres-BD / Livres - 201//0 16:0 Quatre primo-romanciers parmi les six "talents" à découvrir de Cultura (At*P) - La chaîne de librairies Cultura a choisi l'audace cette année en s'engageant à soutenir pendant un an quatre primo-romanciers parmi les six jeunes auteurs retenus comme "talents à découvrir". Parmi ces primo-romanciers figurent notamment Jean-Baptiste Andrea déjà lauréat du pnx "Lnvoyé par La Poste" pour "Ma reine" (L'Iconoclaste), une histoire d'amour sombre et déchirante, vue à hauteur d'enfant et Sébastien Spitzer lauréat cette année du prix Stanislas du premier roman pour "Ces rêves qu'on piétine" (L'Observatoire), récit hallucinant sur les derniers jours de Magda Goebbels, l'épouse du chef de la propagande nazie. Les deux autres primo-romanciers que Cultura s'est engagé à soutenir sont Virginie Caillé-Bastide pour "Le Sans Dieu" (Héloise d'Ormesson) et Lmmanuelle Xavier, pour "Le courage qu'il faut aux rivières" (Albin Michel). Les deux autres livres retenus sont "Lt soudain la liberté" (Les escales), le livre inachevé d'Lvelyne Pisier (décédée en février) que son éditrice Caroline Laurent a terminé en hommage et fidélité à son amie et "Nos richesses" (Seuil), livre événement de la rentrée de la jeune romancière d'origine algérienne Kaouther Adimi. La romancière de Jl ans figure dans les premières sélections du Goncourt et du Renaudot pour son livre autour de la figure d'Ldmond Chariot, le célèbre libraire d'Alger connu pour avoir été le premier à éditer Albert Camus. Pendant un an, les livres de ces six auteurs seront mis en avant dans les 75 librairies de Cultura et son site de vente en ligne. Les six auteurs seront notamment invités à des séances de dédicaces et Cultura s'engage à "garantir un volume d'achats significatif" des livres sélectionnés auprès des éditeurs. Créés en 2003, les "lalents à découvrir" ont notamment permis de révéler, dès 2005, Delphine de Vigan (Renaudot et Goncourt des Lycéens 2015), Jean-Michel Guénassia (Goncourt des lycéens 2009), Pierre Lemaitre (Goncourt 2015) ou encore Adrien Bose (Grand prix du roman de l'Académie française 2014). L'an dernier, Cultura avait apporté son soutien à Leila Slimani et Gaël .baye qui avaient ensuite été récompensés par le Goncourt et le Goncourt des lycéens.
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PLON2 4600422500506
Date : 09/09/2017 Heure : 15:07:07 Journaliste : Elizabeth Sutton
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Rentrée littéraire – 10 Talents à découvrir
Cultura fête la rentrée littéraire 2017 avec la quinzième édition de Talents. C'est à la Maison de l'Amérique Latine que l'enseigne a remis vendredi les trophées Talents qui récompensent de nouveaux auteurs ayant séduit les libraires et un jury de lecteurs. Cette année, les membres du jury Talents Cultura ont récompensé 4 livres pour la jeunesse et 6 romans pour adultes. Le président du jury, Gilles Legardinier, et un comité de lecture de 350 participants (libraires et collaborateurs Cultura, blagueuses, booktubeuses ainsi que 150 clients) ont eu un coup de cœur pour : Nos richesses de Kaouther Adimi, Editions du Seuil – Ma reine de Jean-Baptiste Andrea, Editions de l'Iconoclaste – Le Sans-Dieu de Virginie Caillé-Bastide, Editions Héloïse d'Ormesson – Le courage qu'il faut
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PLON2 300351235
Date : 09/09/2017 Heure : 15:07:07 Journaliste : Elizabeth Sutton
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aux rivières d'Emmanuelle Favier, Editions Albin Michel – Et soudain la liberté de Caroline Laurent et Evelyne Pisier, Editions Les Escales, Ces rêves qu'on piétine de Sébastien Spitzer, Editions de l'Observatoire. La littérature jeunesse a été également récompensée avec 4 livres pour les kids de 2 ans et plus, 5 ans et plus, 9 ans et plus et 12 ans et plus. Et voici les lauréats : Dis ours, tu dors de Benji Davies et Jory John, Editions Little Urban – Profession crocodile de Giovanna Zoboli (texte) et Mariachiara di Giorgio (illustrations), Editions Les Fourmis Rouges – Y'a pas de héros dans ma famille ! de Jo Witek, Editions Actes Sud – Je suis ton soleil de Marie Pavlenko, Editions Flammarion. Ces 10 ouvrages seront portés tout au long de l'année par les libraires de la chaîne, et bénéficieront de mises en avant spécifiques dans les points de vente et sur le Web… et qui sait, peut-être que cette année encore l'un d'entre eux remportera un autre prix prestigieux.
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PLON2 300351235
Date : 09/09/2017 Heure : 15:07:07 Journaliste : Elizabeth Sutton
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Date : 08/09/2017 Heure : 13:59:11
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Les auteurs révélations de la rentrée littéraire 2017 mis en avant par les TALENTS CULTURA!!
vendredi 8 septembre 2017 à la Maison de l’Amérique Latine , Paris 7ème arrondissement, pour ceux qui connaissent pas ce très beau site, a été lancée la conférence de presse présentant les 10 Talents - 6 adultes et 4 jeunesse- Cultura.
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Ce
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Date : 08/09/2017 Heure : 13:59:11
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• Nos richesses de Kaouther Adimi, Editions du Seuil • Ma reine de Jean-Baptiste Andrea, Editions de l’Iconoclaste • Le Sans-Dieu de Virginie Caillé-Bastide, Editions Héloïse d’Ormesson • Le courage qu’il faut aux rivières d’Emmanuelle Favier, Editions Albin Michel • Et soudain la liberté de Caroline Laurent et Evelyne Pisier, Editions Les Escales • Ces rêves qu'on piétine de Sébastien Spitzer, Editions de l’Observatoire
Que les plus jeunes se rassurent : 4 Talents (albums et romans jeunesse) ont également été désignés par des libraires, des enfants mais aussi des orthophonistes, des bibliothécaires, des psychologues. • 2 ans et + : Dis ours, tu dors de Benji Davies et Jory John, Editions Little Urban • 5 ans et + : Profession crocodile de Giovanna Zoboli (texte) et Mariachiara di Giorgio (illustrations), Editions Les Fourmis Rouges • 9 ans et + : Y’a pas de héros dans ma famille ! de Jo Witek, Editions Actes Sud • 12 ans et + : Je suis ton soleil de Marie Pavlenko, Editions Flammarion
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Date : 08/09/2017 Heure : 13:59:11
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Grâce à l'agence qui gère ce prix, j'ai eu la grande chance de recevoir à domicile le lot complet des talents jeunesse et adultes, et de pouvoir du coup me faire mon propre choix. Pour l'instant, des 6 romans adultes, on a lu et chroniqué que le premier d'entre eux l'excellent Nos richesses de Kaouther Adimi, Et si le reste de la sélection est du même niveau, on pourra dire que les 6 Talents Cultura de cette année ont vraiment mérité cette belle reconnaissance On vous tient au courant de nos prochaines lectures pour vous donner des nouvelles de ces Talents Cultura 15ème du nom!!
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Date : 08/09/2017 Heure : 13:59:11
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PLON2 300286620
Date : 10 SEPT 17 Page de l'article : p.33 Journaliste : ANNE-LAURE BARRET
Pays : France Périodicité : Hebdomadaire OJD : 177854
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L'herbe de vie
L
a vie est un roman qui transforme un livre inachevé en biographie sensible. À 75 ans, l'intellectuelle de gauche Evelyne Pisier s'était mis en tête de raconter, à travers une fiction, l'histoire de sa mère, femme soumise de l'Indochine coloniale devenue une féministe engagée après avoir pris un amant et lu Beauvoir. Mais l'essayiste, politologue et grande juriste, est morte en février dernier, quèlques mois après avoir lancé le projet. Portée par le souvenir « d'une amitié aussi brève que puissante », aidée d'ébauches et de notes, de mails et de lettres, Caroline Laurent, son éditrice, a composé un texte à tiroirs. Dans le premier, le ^écit de la vie d'Evelyne Pisier et ET SOUDAIN, LA LIBERTÉ celle de sa mère, du EVELYNE PISIER ET CAROLINE Vietnam à Cuba, où LAURENT LES ESCALES la fille étudiante, gau448 P 1990€ chiste et anti-impérialiste, devint la petite fiancée française de Fidel Castro. Dans le second, Caroline Laurent dévoile ses questionnements : qui est-elle pour oser écrire à la place d'une autre ? Et ses impasses : le te_mps lui a manque pour mieux connaître Evelyne Pisier ; le passé est un « trou noir ». Ces passages arrachés au doute forment le socle du livre. On y découvre que Pisier mère et fille ont passé plusieurs mois dans un camp de concentration à Hanoï, après l'invasion japonaise en mars 1945. «Ramasse un peu d'herbe et mange-la. » La phrase de la mère, seul souvenir de captivité, fournit peutêtre une clé : la vie d'Evelyne Pisier fut une quête de liberté. • ANNE-LAURE BARRET
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PLON2 3217422500507
Date : 10/09/2017 Heure : 11:26:13
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Découvrez les nouveaux talents sélectionnés par Cultura !
Comme chaque année, je me suis rendue avec plaisir à la présentation des nouveaux talents sélectionnés par un jury présidé par Gilles Legardinier et composé de libraires, blogueurs et journalistes.
Les années précédentes, ils avaient mis en valeur des auteurs comme Leïla Slimani, Adrien Bosc, Gaël Faye et d'autres, qui ont par la suite remporté de prestigieux prix. Mais aussi des auteurs moins connus et que j'ai aimé découvrir, comme Pierre Raufast. Cultura s'engage à valoriser ces auteurs pendant un an, leur réservant des têtes de gondoles ou organisant des rencontres et dédicaces. Cette année, la nouveauté a été de mettre également en valeur la littérature jeunesse. Les sélectionnés sont donc :
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PLON2 300373835
Date : 10/09/2017 Heure : 11:26:13
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Ma reine (L'Iconoclaste) de Jean-Baptiste Andrea Ces rêves qu'on piétine (L'Observatoire), premier roman de Sébastien Spitzer, où il fait le récit des derniers jours de Magda Goebbels. Le Sans Dieu (Héloïse d'Ormesson) de Virginie Caillé-Bastide, un roman d'aventure écrit dans la langue du 18e siècle Le courage qu'il faut aux rivières (Albin Michel) d'Emmanuelle Favier
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PLON2 300373835
Date : 10/09/2017 Heure : 11:26:13
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Et soudain la liberté (Les escales), le livre inachevé d'Evelyne Pisier (décédée en février) que son éditrice Caroline Laurent a terminé en hommage et fidélité à son amie Nos richesses (Seuil), de la jeune romancière d'origine algérienne Kaouther Adimi. 4 primo-romanciers sur 6 livres, une parité parfaite et une représentation de petits éditeurs : voilà qui fait plaisir dans cette sélection ! Et pour la jeunesse :
Deux albums : Dis ours, tu dors ? et Profession crocodile
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Date : 10/09/2017 Heure : 11:26:13
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Deux romans : Y'a pas de héros dans ma famille de Jo Witek et Je suis ton soleil de Marie Pavlenko J'ai désormais hâte de les découvrir tous, et de suivre la carrière de ces nouveaux écrivains !
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Date : 10/09/2017 Heure : 17:52:58 Journaliste : Laurence Houot
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Depuis 15 ans, Cultura déniche ses "talents à découvrir"
Emmanuelle Favier : son premier roman "Le courage qu'il faut aux rivières" (Albin Michel), est dans la liste des talents à découvrir de Cultura © Astrid di Crollalanza
CULTUREBOX Depuis 15 ans, la chaîne de librairies Cultura déniche des talents de la rentrée littéraire. Cette année, quatre primo-romanciers sont parmi les six jeunes auteurs retenus comme "talents à découvrir". Cultura met également en avant quatre ouvrages pour la jeunesse. Parmi ces primo-romanciers figurent notamment Jean-Baptiste Andrea déjà lauréat du prix "Envoyé par La Poste" pour "Ma reine" (L'Iconoclaste), une histoire d'amour sombre et déchirante, vue à hauteur d'enfant et Sébastien Spitzer lauréat cette année du prix Stanislas du premier roman pour "Ces rêves qu'on piétine" (L'Observatoire), récit hallucinant sur les derniers jours de Magda Goebbels, l'épouse du chef de la propagande nazie. Les deux autres primo-romanciers que Cultura s'est engagé à soutenir sont Virginie Caillé-Bastide pour "Le Sans Dieu" (Héloïse d'Ormesson) et Emmanuelle Favier, pour "Le courage qu'il faut aux rivières" (Albin Michel). Les deux autres livres retenus sont "Et soudain la liberté" (Les escales), le livre inachevé d'Evelyne Pisier (décédée en février) que son éditrice Caroline Laurent a terminé en hommage et fidélité à son amie et
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PLON2 300387342
Date : 10/09/2017 Heure : 17:52:58 Journaliste : Laurence Houot
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"Nos richesses" (Seuil), livre événement de la rentrée de la jeune romancière d'origine algérienne Kaouther Adimi. La romancière de 31 ans figure dans les premières sélections du Goncourt et du Renaudot pour son livre autour de la figure d'Edmond Charlot, le célèbre libraire d'Alger connu pour avoir été le premier à éditer Albert Camus. Pour la jeunesse "Y a pas de héros dans ma famille", de JoWitek (Actes Sud Junior) et "Je suis ton soleil", de Marie Pavlenko (Flammarion Jeunesse) sont les deux romans jeunesse retenus. Pour les plus petits, Cultura recommandera "Dis ours, tu dors", de Jory John et Benji Davies (Editions Little Urban) et profession crocodile", de Giovanna Zoboli et Mariachiara Di Giorgio (Editions les Fourmis Rouges). Les romans sont choisis parml une centaine d'ouvrages, d'abord par un comité de lecture composés de 350 lecteurs. Puis le choix est arrêté par un jury présidé par Gilles Legardinier et composé de libraires, blogueurs, lecteurs, booktubeurs. Les ouvrages pour la jeunesse ont également leur jury, composé de 89 enfants et adolescents, mais aussi de libraires et de blogueurs ainsi que des spécialistes de l'enfance. Pendant un an, ces dix livres seront mis en avant dans les 75 librairies de Cultura et son site de vente en ligne. Les six auteurs seront notamment invités à des séances de dédicaces et Cultura s'engage à "garantir un volume d'achats significatif" des livres sélectionnés auprès des éditeurs. Créés en 2003, les "Talents à découvrir" ont notamment permis de révéler, dès 2005, Delphine de Vigan (Renaudot et Goncourt des Lycéens 2015), Jean-Michel Guénassia (Goncourt des lycéens 2009), Pierre Lemaitre (Goncourt 2013) ou encore Adrien Bosc (Grand prix du roman de l'Académie française 2014). L'an dernier, Cultura avait apporté son soutien à Leïla Slimani et Gaël Faye qui avaient ensuite été récompensés par le Goncourt et le Goncourt des lycéens.
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Date : 12/09/2017 Heure : 16:01:13
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Prix Filigranes 2017 : six romans finalistes Créé en 2016 par la librairie bruxelloise du même nom, le prix Filigranes récompense un livre francophone paru à la rentrée littéraire qui se distingue par sa capacité à plaire à tous les publics. Soutenu par ING, ce prix littéraire est doté de 5.000 €. En 2016, il avait couronné Adélaïde de ClermontTonnerre pour Le dernier des nôtres . Le nom de son successeur sera choisi parmi les sept finalistes 2017, dont un Belge.
Thomas Gunzig, avec son dernier roman La vie sauvage (Au diable vauvert), est en effet le seul représentant belge de la liste. Jean-Baptiste Andrea pour Ma reine (L’Iconoclaste) Miguel Bonnefoy pour Sucre noir (Rivages) Laetitia Colombani pour La tresse ( Grasset) Étienne Deslaumes pour Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner (Buchet-Chastel) Gilles Paris pour Le vertige des falaises (Plon) Évelyne Pisier pour Et soudain, la liberté (Les Escales) Le gagnant sera présenté le 21 septembre, à 18h chez Filigranes !
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PLON2 300521421
Date : 12/09/2017 Heure : 18:18:24 Journaliste : Vincy Thomas
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Le Prix Filigranes 2017 révèle ses finalistes Visuel indisponible La librairie Filigranes à Bruxelles - JEREMIAOU/CC BY 3.0 Sept livres francophones figurent dans la sélection du prix de la librairie de Bruxelles. Pour sa deuxième édition, le Prix Filigranes, décerné par la librairie bruxelloise éponyme, a choisi sept livres francophones. Soutenu par ING, ce prix littéraire est doté de 5000 €. En 2016, il avait couronné Adélaïde de ClermontTonnerre pour Le dernier des nôtres, également Grand prix du roman de l'Académie française. Un seul belge figure sur la liste, Thomas Gunzi. Jean-Baptiste Andrea pour Ma reine (L'Iconoclaste) Miguel Bonnefoy pour Sucre noir (Rivages) Laetitia Colombani pour La tresse (Grasset) Etienne Deslaumes pour Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner (Buchet-Chastel) Thomas Gunzi pour La vie sauvage (Au diable vauvert) Gilles Paris pour Le vertige des falaises (Plon) Evelyne Pisier pour Et soudain, la liberté (Les Escales) Le lauréat sera connu le 21 septembre.
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PLON2 300531490
LIVRES HEBDO NEWSLETTER Périodicité : Quotidien
Date : 13 SEPT 17 Page de l'article : p.8
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Le Prix Filigranes 2017 révèle ses finalistes
La librairie Filigranes à Bruxelles - JEREMIAOU/CC BY 3.0 Sept livres francophones figurent dans la sélection du prix de la librairie de Bruxelles. Pour sa deuxième édition, le Prix Filigranes, décerné par la librairie bruxelloise éponyme, a choisi sept livres francophones. Soutenu par ING, ce prix littéraire est doté de 5000 €. En 2016, il avait couronné Adélaïde de Clermont-Tonnerre pour Le dernier des nôtres, également Grand prix du roman de l'Académie française. Un seul belge figure sur la liste, Thomas Gunzi. • Jean-Baptiste Andrea pour Ma reine (L'Iconoclaste) • Miguel Bonnefoy pour Sucre noir (Rivages) • Laetitia Colombani pour La tresse (Grasset) • Etienne Deslaumes pour Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner (Buchet-Chastel) • Thomas Gunzi pour La vie sauvage (Au diable vauvert) • Gilles Paris pour Le vertige des falaises (Plon) • Evelyne Pisier pour Et soudain, la liberté (Les Escales) Le lauréat sera connu le 21 septembre.
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http://culturebox.francetvinfo.fr/livres/la-rentree-litteraire/et-soudain-la-liberted-evelyne-pisier-destinees-au-feminin-262063 Hervé Brusini 7 septembre
"Et soudain, la liberté" d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent : destinées au féminin Par Hervé Brusini @Culturebox Mis à jour le 07/09/2017 à 13H14, publié le 07/09/2017 à 10H22
Fidel Castro et Evelyne Pisier © Editions Les Escales
Une fois ce livre achevé, on le repose délicatement, comme on le ferait avec un breuvage fort et apaisant. A l’issue des 430 pages de "Et soudain, la liberté", il y a cette ivresse d'avoir accompagné des vies de femmes qui douloureusement ont gagné leur indépendance. Un ouvrage écrit à quatre mains par Evelyne Pisier, l'auteur, et Caroline Laurent, l'éditrice.
Quatre mains. Celles d’Évelyne Pisier écrivaine et politologue, aujourd’hui décédée. Celles de son éditrice Caroline Laurent "frappée par un coup de foudre amical" juste avant la mort de l’auteur de ce qui ne pouvait que s’intituler : "Et soudain, la liberté".
Il y a quelque chose de Duras On ne lit pas ce livre, on assiste à son récit. Le lecteur devient témoin. Témoin de destins, ou plutôt de destinées car ce livre est féminin. Ainsi, d’emblée, les parfums, les saveurs du Saigon de la seconde guerre, s’offrent à nous comme on pénètre incognito, l’intérieur d’une famille. Un triptyque se met en place, se noue. Lucie, l’enfant aux yeux verts, à la chevelure couleur sable. Mona, la mère, au charme imparable. André, le père à la belle stature. Séquences de bonheur où l’on pressent la fêlure. Il y a quelque chose de Duras dans ces lignes économes.
Une nourrice est là, au beau milieu du tableau, faussement idyllique. Lucie l’adore. Le père va la sermonner. On ne peut avoir de tels sentiments pour une "niakouée". Il est adepte du maréchal Pétain, fasciné par Maurras et son "nationalisme intégral". Et les témoins que nous sommes devenus au fil des pages, d’entendre ce qu’étaient les paroles du sexisme, du racisme, le plus théorisé, le plus rudimentaire. Le discours d’une époque pas si éloignée. Étrangère et voisine. Le souffle de l’histoire traverse les pages et les drames de ce triptyque. Mona violée par des soldats japonais. André, déchu par le pouvoir gaulliste se retrouve en Nouvelle Calédonie. Lucie ouvrant les yeux sur la violence de son père. Là-bas le canaque est encore situé plus bas dans l’échelle de l’humanité conçue par André. Nous voilà compagnons des pensées, des faits, des gestes. Les corps n’échappent pas à nos regards indiscrets. Le désir de Mona pour ce qui ressemble à un superbe salaud, pour un amant aussi dont on ne saura jamais le nom. Les premiers émois de
Lucie qui sait qu’elle brûle du même feu que sa mère. Les manœuvres perverses du père. Le triptyque finira bien sûr par éclater. Un tragique dont on suit chaque épisode de l’inéluctable. Jusqu’à la mort.
Deux passions, Fidel Castro et Bernard Kouchner Le livre fonctionne à plein, mais pour une raison supplémentaire. Une sorte de secret de fabrication livré en temps réel. Cet ouvrage est un balancement constant, affiché, entre fiction et réalité. Évelyne Pisier tisse son réel romancé, et Caroline Laurent met en lumière la coulisse du vécu. C’est elle l’éditrice qui a refondu ce récit, réassemblé les pièces éparses laissées par la disparue. Ce roman-vrai est un cocon qui s’ouvre sans cesse sur les multiples confidences d’une incroyable existence. En voyage à Cuba, avec l’UEC, l’Union des étudiants communistes (et oui, la fille du maurassien a fait sa révolution), Lucie va rencontrer des icônes de la guérilla victorieuse. Le Che. Et surtout Fidel Castro, en personne. Ils vont s’aimer. Le témoin que nous sommes, viendrait il donc de sombrer dans les aventures d’un quelconque "peoplerie" ? Certes non. Dans l’alternance des chapitres, l’éditrice confirme la réalité de cette passion, "un œil qui vibrait encore" bien des années plus tard. Car cela en fut une, au moins pour Évelyne/Lucie. Mais Fidel avait son défi à pérenniser, ses discours à tenir sans fin, et Lucie d’apercevoir alors Victor, un des français qui l’accompagnaient. Victor est médecin, engagé dans l’humanitaire, toujours en voyage. Si loin. Bernard Kouchner se cache sous ses traits.
Fidel Castro et Evelyne Pisier
© Editions Les Escales
L'histoire d'une libération Mais l’essentiel n’est pas là, tant s’en faut. L’histoire de "Et soudain la liberté" n’est autre que celle d’une libération. Un déclic où d’autres livres ont joué à plein leur rôle de révélateur à soi-même, à sa condition. « Un deuxième sexe » prêté sous le manteau par une bibliothécaire secrètement amoureuse de Mona. Un essai de Frantz fanon. Une pensée qui chemine. Et le quotidien devient insupportable, il faut en changer. La détermination se fait alors passionnelle. Mona et sa fille feront du combat féministe une vraie raison d’être.
Les dernières pages filent sous nos doigts de témoins avides d’en savoir plus. Après le féminisme, voici la lutte pour le "droit de mourir dans la dignité", le combat de
Mona. Puis vient la mobilisation contre le sida. Pendant ce temps Lucie rassemble toutes ses forces pour subvenir seule, aux besoins de ses enfants. Toujours et encore de nouvelles batailles. Olivier Duhamel fut le dernier compagnon d'Evelyne Pisier.
Comme l’écrit Caroline Laurent à la fin du livre, "je ne saurai pas finir. C’est la vie qui finit pour nous."
"Et soudan, la liberté" d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent
© Editions Les Escales
"Et soudain, la liberté" d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent, Editions Les Escales
http://www.motspourmots.fr/2017/09/et-soudain-la-liberte-evelyne-pisier-caroline-laurent.html 4 septembre
Et soudain, la liberté - Evelyne Pisier, Caroline Laurent
Il ne nous est pas donné à lire tous les jours un roman aussi joliment émouvant. Des pages qui diffusent une émotion douce, sincère, respectueuse et belle. Un livre écrit à quatre mains mais surtout deux têtes, deux âmes soeurs unies par une amitié incomparable. Une amitié fulgurante comme peut l'être l'amour parfois. Evelyne Pisier et Caroline Laurent n'ont passé que six mois ensemble. Leur relation de travail s'est immédiatement transformée en une amitié pleine et entière, faite d'admiration et de compréhension mutuelle. Une amitié d'une telle force qu'elle a permis à Caroline Laurent de terminer d'écrire ce roman lorsque Evelyne Pisier a été vaincue par la maladie. Comme habitée par l'esprit de son amie et la volonté de la servir au mieux. Le résultat est magnifique. Il y a presque trois histoires en une. Celle d'Evelyne, celle de Mona, sa mère et celle de l'écriture de ce roman. Car Evelyne Pisier et son éditrice, Caroline Laurent ont choisi la forme romanesque plutôt que le récit pour raconter la vie de Mona (qui a tout d'une héroïne de roman) et celle d'Evelyne à travers elle. L'histoire de femmes extraordinaires à travers laquelle défile également toute l'histoire de France et notamment son passé colonial. En poste en Indochine puis en Nouvelle-Calédonie, Pierre et Mona seront les témoins et les acteurs des transformations et des changements de modes de vie d'une certaine caste "dominante" qui voit ses certitudes mises à mal par l'éveil des peuples occupés. Mona, femme amoureuse et soumise sera victime de violences abjectes lors de la guerre d'Indochine. Mais ce n'est que bien plus tard, lors de son installation en Nouvelle Calédonie que la lecture de Simone de Beauvoir fera naître son désir d'émancipation. Amant, divorce, retour en France et début d'une vie militante, notamment pour la cause des femmes, le planning familial et le droit à l'avortement. Un exemple pour Evelyne (baptisée Lucie dans le roman), même si la relation entre mère et fille est bien plus complexe, qui poussera le militantisme encore plus loin, un engagement qui la mènera jusqu'à Cuba dans les bras de Fidel Castro. Des vies de combats, des
destins confrontés aux dilemmes qui jalonnent la vie des femmes entre désir et contraintes de la maternité et envie de se réaliser pleinement et librement. Vous l'aurez compris, il n'est pas étonnant que le récit d'Evelyne ait suffisamment fasciné Caroline pour l'amener à produire ce très joli roman. Et les lecteurs ne bouderont pas leur plaisir au fil des pages qui déroulent ces trajectoires passionnantes dans un contexte historique foisonnant. Mais les plus beaux moments sont ceux au cours desquels Caroline Laurent, en cours d'écriture prend la parole pour s'adresser à Evelyne, évoquer leurs échanges récents ou convoquer son esprit pour le mêler au processus de création. Elle fait alors preuve d'une sensibilité, d'une qualité d'écoute et d'empathie qui donnent le frisson et contribuent à faire de ce livre un très beau moment de lecture. "C'est fou. Quand on te répète en permanence qu'il y a des races et que ce sont elles qui fondent les rapports humains... Quand la religion est partout, qu'on t'élève dans l'antisémitisme, la haine des protestants, des homos, des métèques... Comment as-tu fait ? Et ta mère ? Ta mère ! Elle a grandi avec ces idées-là, elle les a partagées avec son mari... Et puis la rupture. C'est inouï. Comment avezvous fait pour vous affranchir de tout ça ?" Evelyne me ressert un verre de vin en souriant : "C'est tout l'objet du livre, non ?" Oui, c'est tout l'objet du livre, avec un supplément d'âme, cette petite dose de magie qui donne à l'ensemble une force, une grandeur d'âme qui le rendent remarquable. Ce qu'on appelle l'amour en somme. Et qui fait de ce livre un véritable cadeau. "Et soudain, la liberté" - Evelyne Pisier, Caroline Laurent - Les Escales - 444 pages
publikart.net Bénédicte de Loriol 1er septembre 2017
https://publikart.net/soudain-liberte-combats-de-toute-vie-de-femmesescales/
Et soudain la liberté, ou les combats de toute une vie de femmes (Les Escales)
Caroline Laurent Et soudain la liberté, ou les combats de toute une vie de femmes (Les Escales) Evelyne Pisier voulait écrire l’histoire de sa mère, Paula Caucanas, décédée en 1988, par suicide. Il semblerait qu’Evelyne soit aller voir son éditrice, Caroline Laurent, pour lui exposer son projet. Très vite elles sont devenues amies, malgré la grande différence d’âge. Caroline a tout juste vingt-huit ans et Evelyne, soixante-seize. Peu importe, elles se comprennent, même à demi-mots. Mais leur rêve ne pourra pas se réaliser, Evelyne est décédée en février 2017. C’est alors que Caroline décide de prendre la plume pour « finir » ce roman… Un très bel hommage Evelyne confie à Caroline toute la trame de son livre, toutes les anecdotes, tout ce qu’elle veut révéler dans son roman sur sa mère et sur elle-même. Mais à travers leurs vies, Evelyne veut surtout raconter le passé : du temps des colonies, la vie en Indochine avec l’invasion japonaise, ensuite, Nouméa, puis Cuba où elle rencontrera de façon très intime Fidel Castro. Mai 68 en France, son combat révolutionnaire, puis féministe, ses hautes études de Droit, son premier mariage avec Bernard Kouchner (qui n’est pas cité dans le livre)… Et surtout à travers ses récits, Evelyne
dévoile le combat de la femme de sa vie, de sa mère, pour l’égalité homme-femme, pour la libéralisation sexuelle, le doit à l’avortement. Sa mère va la pousser à faire des études, de plus en plus difficiles, pour arriver au plus haut niveau et ne pas faire comme elle… Pour gagner sa liberté et ne rien devoir à personne et surtout pas à un homme. Une page d’Histoire Le livre, Et soudain la liberté, est très bien écrit. Caroline Laurent donne ses propres impressions entre les chapitres. Jamais sûre d’être dans le bon chemin… La seule chose qui est un peu déconcertante, c’est la forme du roman. C’est un roman avec des noms fictifs, mais en fait, tout ce qui est écrit s’est réellement passé, nous précise-t-elle. Il aurait été plus simple d’utiliser les vrais prénoms… Et soudain la liberté est centrée sur la femme qu’a été Paula Caucanas mais dans le fond surtout à la femme qu’elle a façonnée, sa fille Evelyne. On reste un peu sur notre faim, car de la vie récente d’Evelyne, on n’en apprendra rien. Il ne s’agit que du passé lointain… Une façon de préserver son mari, ses enfants et petits-enfants. Sans doute… Et puis, c’est un roman ! Absolument pas une biographie… En lisant ce livre, on a l’impression qu’Evelyne voulait l’écrire pour rendre hommage à sa mère et peut-être tenter de comprendre sa vie, son suicide et parallèlement, Caroline Laurent, elle, a repris la plume d’Evelyne pour finaliser son projet et en quelque sorte rendre hommage à son amie. Paula Caucanas, Evelyne Pisier et Caroline Laurent restent des femmes hors du commun avec une volonté farouche d’arriver à leurs buts et d’obtenir une forme de liberté, une liberté de femme du XX et XXI siècle. Un grand bravo à Caroline Laurent qui a eu le courage et la force de reprendre le flambeau RESUME DE L'EDITEUR ET INFOS image: https://publikart.net/wp-content/uploads/2017/08/et-soudain-la-liberte-1.jpg
Mona Desforêt a pour elle la grâce et la jeunesse des fées. En Indochine, elle attire tous les regards. Mais entre les camps japonais, les infamies, la montée du Viet
Minh, le pays brûle. Avec sa fille Lucie et son haut-fonctionnaire de mari, un maurrassien marqué par son engagement pétainiste, elle fuit en Nouvelle-Calédonie. À Nouméa, les journées sont rythmées par la monotonie, le racisme ordinaire et les baignades dans le lagon. Lucie grandit ; Mona bovaryse. Jusqu’au jour où elle lit Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. C’est la naissance d’une conscience, le début de la liberté. De retour en France, divorcée et indépendante, Mona entraîne sa fille dans ses combats féministes : droit à l’avortement et à la libération sexuelle, égalité entre les hommes et les femmes. À cela s’ajoute la lutte pour la libération nationale des peuples. Dès lors, Lucie n’a qu’un rêve : partir à Cuba. Elle ne sait pas encore qu’elle y fera la rencontre d’un certain Fidel Castro… Et soudain, la liberté, c’est aussi l’histoire d’un roman qui s’écrit dans le silence, tâtonne parfois, affronte le vide. Le portrait d’une rencontre entre Evelyne Pisier et son éditrice, Caroline Laurent – un coup de foudre amical, plus fou que la fiction. Tout aurait pu s’arrêter en février 2017, au décès d’Evelyne. Rien ne s’arrêtera : par-delà la mort, une promesse les unit. Date de Auteur : Evelyne Editeur : Les Prix : 19,90 € (448 pages)
parution : Pisier
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31 Caroline
août 2017 Laurent Escales
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