PAGES 26 À 30
HIVER 2018/2019 - N°3
VOTRE MAGAZINE SANTÉ, FORME & BIEN-ÊTRE
GRATUIT
ma santé DOSSIER THERMALISME
Ça bouillonne dans les stations
AUVERGNE RHÔNE-ALPES
L’HIVER à fond la forme © PHOTOS : ELNUR, TUZEMKA, VALENTIN VALKOV/SHUTTERSTOCK - J. DAMASE.
DOSSIER SPÉCIAL PAGES 15 À 22
PSYCHO COMMENT CHOISIR LE BON DIVAN
PAGES 40 ET 41
HOMÉOPATHIE LE REMBOURSEMENT PAR LA SÉCU SUR LA SELLETTE PAGE 12
MATERNITÉ ENCEINTE APRÈS 40 ANS, ÇA CHANGE QUOI? PAGE 32
NOUVEAU ABONNEZ-VOUS À MA SANTÉ
PAGE 49
T R I M E S T R I E L C O N S U LTA B L E E N L I G N E S U R W W W. R A - S A N T E . C O M
Tout ce qu'il faut savoir avant de se lancer
Une belle et heureuse année
© PHOTOS : ALEXAS PHOTO/PIXABAY - P. FOURNIER/AUVERGNE-RHO ̂ NE-ALPES TOURISME - COLENA YAKOBCHUK/SHUTTERSTOCK - C. VIVIANT.
Lancé au printemps 2018, Ma Santé Auvergne-Rhône-Alpes s’est imposé en quelques mois comme le support de référence de l’information santé dans votre région. Des sujets d’actualité, des thématiques en phase avec vos préoccupations quotidiennes, des articles faciles à lire, largement illustrés, dans un souci de vulgarisation, repris de manière plus exhaustive sur le site web Ma Santé by RA-Santé, une large diffusion dans les pharmacies, salles d’attente des cabinets médicaux, centres de santé au travail, établissements spécialisés, événements grand public… Autant d’arguments qui expliquent l’intérêt suscité par Ma Santé, tant auprès des professionnels que d’un lectorat séduit par notre approche éditoriale à la fois pragmatique et innovante. La formule d’abonnement lancée sur le numéro 2 a recueilli un franc succès. Aujourd’hui, le premier magazine régional gratuit dédié à la santé, la forme et le bien-être franchit une nouvelle étape avec la création d’un conseil consultatif composé de professionnels de santé et autres personnalités d’horizons divers. Cette initiative répond à notre souci de délivrer une information d’une grande rigueur éditoriale (tous les articles publiés font déjà l’objet d’une caution scientifique) et à notre volonté de fédérer toutes les forces vives de la santé régionale autour de notre projet. En attendant de vous dévoiler la composition de ce comité d’experts, notre rédaction se charge de vous maintenir en pleine forme cet hiver avec une série de reportages et d’interviews, des sommets alpins aux stations thermales, en passant par les cabinets de nombreux spécialistes de la médecine régionale. Bonne lecture, bonne santé ! Pascal Auclair
ma santé
VOTRE MAGAZINE SANTÉ, FORME & BIEN-ÊTRE
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TATOUAGE
AUVERGNE RHÔNE-ALPES
15-22
HIVER Prenez soin de vous !
26-30 DOSSIER THERMALISME La course au bien-être BRONCHIOLITE La kiné respiratoire au chevet des tout-petits
SÉNIORS Téléassistance : comment ça marche?
SEXUALITÉ
34 38 43
Vaginale ou clitoridienne, la fin d'un mythe
VOYAGE Le guide anti jet-lag
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SOMMAIRE
édito
news GRIPPE
UN DIAGNOSTIC EN 20’ CHRONO 13 000 morts et plus de 75 000 passages aux urgences durant l’hiver 2017-2018 en France… Malgré ces chiffres glaçants, la grippe est toujours considérée comme bénigne par les Français. En attendant le retour de l’épidémie, le CHU de Grenoble innove en misant sur un nouveau dispositif baptisé « Cobas® Liat® », système mis au point par les laboratoires Roche, en Suisse. Ce petit appareil, mis à disposition des personnels des urgences adultes et pédiatriques, permettra de diagnostiquer la grippe en vingt minutes, contre trois à quatre heures en temps normal.
SANTÉ
SANTÉ 2.0
LES MÉDECINS LIBÉRAUX LANCENT LE SITE MEDUNION
our répondre à l’offensive des sites de prises de rendez-vous en ligne (Doctolib, Allo Docteur, Mon Docteur…), les médecins libéraux d’AuvergneRhône-Alpes viennent de lancer sur internet leur propre agenda électronique. Baptisé MEDUNION, ce site sécurisé permet d’obtenir
P
une date et un horaire de consultation chez votre praticien en quelques clics. Prochaine étape, le lancement de MEDUNION Urgences, au printemps prochain, afin de désengorger les services hospitaliers saturés par les consultations injustifiées.
CHIRURGIE
La colectomie, ablation d’une partie du côlon, est une intervention chirurgicale lourde à ventre ouvert nécessitant habituellement entre 7 et 10 jours d’hospitalisation. Depuis l’été dernier, la Clinique d’Argonay, spécialisée en Médecine-Chirurgie-Obstétrique, fait partie des rares établissements privés français à proposer cette opération en ambulatoire, grâce à « la technique miniinvasive de la cœlioscopie » et « un protocole d’anesthésie très spécifique ». Bienvenue dans la chirurgie du futur !
MÉDIPÔLE
LA NAISSANCE D’UN GÉANT HOSPITALIER 1500 professionnels de santé, 750 lits, 28 blocs opératoires, une cinquantaine de spécialités, 60 000 mètres carrés de surfaces médicales…. Après quatre ans de travaux, le nouveau Medipôle Lyon-Villeurbanne ouvre ses portes le 2 janvier 2019, regroupant en un site unique les activités de sept établissements lyonnais, dont la clinique du Tonkin et la Clinique Mutualiste de Lyon (ex-Trarieux), respectivement exploitées par le groupe Capio et le groupe mutualiste Resamut. Ce partenariat, qui répond à la volonté de l’ARS d’harmoniser l’offre de soin lyonnaise, fait du Médipôle et de ses satellites l’un des centres hospitaliers privés les plus importants du pays. EN SAVOIR PLUS : www.medipolelyonvilleurbanne.fr
4 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// HIVER 2018/2019
© PHOTOS : ROCHE - D.R.
À Annecy, une colectomie dans la journée
SANTÉ
SONDAGE
LES AUVERHÔNALPINS ET LA PANNE SEXUELLE
LE CHIFFRE
Selon un sondage Ifop réalisé à l'occasion des 20 ans du Viagra, 64% des hommes en France reconnaissent avoir déjà eu des troubles de l'érection. En Auvergne-Rhône-Alpes, la panne sexuelle aurait déjà concerné un homme sur deux (contre 45% chez les Bretons et 71% dans les Hauts de France). 17% des Auverhônalpins, du coup, ont déjà eu recours à la petite pilule bleue (contre 21% en Occitanie et PACA).
3076
LE NOMBRE D’ENFANTS, ADOLESCENTS ET JEUNES ADULTES PRIS EN CHARGE EN DIX ANS À L’INSTITUT D’HÉMATOLOGIE ET D’ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE (IHOPe) DEPUIS SA CRÉATION PAR LE CENTRE LÉON-BÉRARD ET LES HOSPICES CIVILS DE LYON POUR PRENDRE EN CHARGE LES CANCERS DE L’ENFANT, EN 2008 : 56% DE GARÇONS, 44% DE FILLES, POUR 32 824 SÉJOURS EN HÔPITAL DE JOUR ET 17 596 SÉJOURS EN HOSPITALISATION CONVENTIONNELLE.
14 %
France et étranger
46 %
ORIGINE DES PATIENTS
40 % Rhône
Autres départements de la région
6 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// HIVER 2018/2019
INNOVATION
CRÉATION DU PREMIER ACCÉLÉRATEUR DE SANTÉ DIGITALE À LYON GERLAND
Erick Lelouche, président de Boehringer Ingelheim Santé Animale France .
n collaboration avec 1Kubator, premier réseau d’incubateurs de France, Boehringer Ingelheim va créer le premier accélérateur de santé digitale de l’agglomération lyonnaise. Cette pépinière de startups spécialisées en e-santé sera implantée au sein même de l’immeuble Boreal, sur le Biodistrict de Lyon-Gerland, siège France des activités de santé animale du groupe allemand. Dans le cadre de cette démarche d’innovation et dans la perspective d’une accélération du processus de digitalisation de la santé, Boehringer Ingelheim envisage d’accompagner à terme six startups chaque année, tant en santé humaine qu’en santé animale.
E
SOINS
L’UNION FAIT LA FORCE Soigner mieux, et à moindre coût. La norme, en France, est aux groupements hospitaliers de territoires, conformément à la loi de santé 2016. Avec vingt établissements et 15 300 professionnels de santé, le plus important de ces GHT se situe… dans la Loire, où les 17 hôpitaux fonctionnent désormais en réseau : postes partagés de médecins, affectations d’internes, etc. Les directions des deux principaux établissements, ceux de SaintÉtienne et Roanne ne font
d’ailleurs plus qu’une : ce rapprochement, officiel au 1er janvier 2019, conforte l’offre de soins roannaise et ajoute à l’attractivité universitaire du CHU stéphanois.
© PHOTOS : CH DE ROANNE - D.R.
news
news
SANTÉ BIEN-ÊTRE
HANDICAP
LE RHÔNE INNOVE SUR LE WEB Gagner du temps et simplifier les démarches pour les usagers en situation de handicap. Tel est l’objectif de Rhône + Handicap, le nouvel outil numérique du Rhône présenté à Villefranchesur-Saône par le président du Département, Christophe Guilloteau. Cette plateforme innovante permet de suivre, de manière personnalisée et en temps réel, le traitement des demandes de compensations de handicap déposées en Maison du Rhône (MDR). Associations, représentants d’usagers, agents et services départementaux ont travaillé à la construction de ce site inédit capable de répondre de manière claire sur la notion de handicap et sur les aides apportées par la Maison Départementale et Métropolitaine des Personnes Handicapées. À tester sur https://mdmph.rhone.fr
ui n’a jamais rêvé de s’accorder une parenthèse enchantée dans sa journée, loin du stress de la ville ? Pour répondre à cette attente et donner un sens à la notion de bien-être intérieur, trois jeunes entrepreneurs viennent d’inaugurer un concept original en centre-ville de Lyon. Baptisé Louty, ce centre implanté à côté de la place Bellecour propose aux particuliers comme aux professionnels divers activités ou ateliers… les Loutimes ! Seul, en couple, entre amis, en famille ou entre collègues de travail, ces séances individuelles ou collectives d’1h ou 1h30 s’articulent autour de trois grands thèmes. Le premier univers vise à favoriser l’intuition avec des ateliers d’écriture intuitive, de relaxation, de méditation, de cercles de parole ou de coaching personnel. La santé naturelle est aussi au cœur du concept de Louty via des séances de réflexologie plantaire, de massages, d’aroma/ phyto/gemmothérapie. Enfin, un dernier univers vise à développer l’expression artistique, crayons ou pinceaux en mains. « On entend beaucoup de théories sur le bonheur. Avec Louty, on veut passer à la pratique en dévelop-
Q
pant les facultés de chacun. Car, pour donner le meilleur de soi aux autres, il faut d’abord accorder du temps à soi-même », explique Audrey Collilieux, créatrice du concept. Formée en école de commerce, cette « développeuse d’intuition » propose des « Loutimes individuels » à l’unité (50 €), par 3 (135 €) ou 5 séances (200 €). Idem pour les activités collectives qui sont réservables à l’unité (25 €) ou avec diverses formules d’abonnement. ■ P.A. EN SAVOIR PLUS 06 62 79 91 61 ou sur www.louty.com
Grossesses et bébés à la page
Avec Enceinte, voyage au cœur des émotions (éditions Horay, 17,90 €), Nathalie Lancelin-Huin, psychologue au Pôle Femme Mère Enfant de l’hôpital d’Annecy, propose une plongée dans l’une des plus belles aventures émotionnelles qui soit, la grossesse. Frédérique Berne-Barnéoud, de son côté, a mis sa passion pour la photographie au service de son quotidien de pédiatre-noénato-
8 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// HIVER 2018/2019
logue au CHU de Grenoble. Réédité avec 20 pages supplémentaires, Histoires d’avant, l’apprivoisement du monde de la prématernité (éditions Lieux Dits, 27 €) offre une nouvelle immersion en images dans le monde des bébés prématurés. L’intégralité des droits d’auteur sont reversés à l’association SOS Préma.
© PHOTOS : CCO - ÉDITIONS HORAY - D.R.
À LIRE
LOUTY, AU CENTRE DU BONHEUR
SANTÉ
À L’AGENDA
news
> Salon du Fitness Sport -
> EWRR 2019
Santé - Bien-Être
Workshop européen de recherche rhumatologique, du 28 février au 2 mars 2019, au Centre des Congrès de Lyon. www.ewrr.org
au profit des associations Grégory Lemarchal et Étoiles des Neiges. Du 22 au 24 mars 2019, au Grand-Bornand. www.glisseencoeur.com
> Danser POUR ELLES
> Les Printanières
Première édition, du 18 au 20 janvier 2019 à l’Espace Tête-d’Or, Lyon. www.salon-fitness-and-co.fr
> Retina Lyon Congrès des technologies autour du traitement de la rétine. Les 7 et 8 décembre au Centre des Congrès de Lyon. www.retina-lyon.com
> Les Thermalies Salon bien-être et santé par l’eau, du 8 au 10 février 2019 à la Sucrière, Lyon. www.thermalies.com
Rassemblement solidaire contre le cancer du sein. Le 8 mars 2019 sur la place Bellecour, Lyon. www.courirpourelles.com/ danser-pour-elles
> Glisse en Cœur Ski en relais & concerts
Congrès international d’implantologie, les 28 et 29 mars, au Centre des Congrès de Lyon. www.lesprintanieres.globald.com
> Salon des métiers
du bien-être Les 30 et 31 mars 2019 au Palais des Festivités, Évian-les-Bains. www.therapeutes-zen.com
INNOVATION
À LYON, ON TESTE LA CHIRURGIE DU FUTUR ne salle « hybride » de grande ampleur a été inaugurée en octobre à l’hôpital cardiologique Louis-Pradel, à Lyon. Aux équipements conventionnels du bloc opératoire ont été adjoints des outils d’imagerie innovants, intégrant les dernières technologies de géolocalisation (rayons X, ultra-sons, fusion d’images, visualisation en 3D) et de navigation robotisée. Les yeux rivés sur leurs écrans, les praticiens bénéficient désormais des techniques les plus avancées en matière de chirurgie cardio-vasculaire, pour des opérations aussi complexes que vitales, comme le confirme le Pr Antoine Millon : « Nous avons gagné une précision incroyable, des temps d’intervention réduits et des résultats préliminaires très encourageants ». Cette première dans un CHU français a été financée à hauteur de
© PHOTO : SANDRA PHOTOGRAPHIES - FONDATION HCL.
U
250 000 € par la Fondation Hospices Civils de Lyon, qui collecte des fonds en faveur de la recherche, de l’innovation, de l’accueil et de l’accompagnement des malades en milieu hospitalier. À l’image, notamment, de la terrasse à ciel ouvert installée pour adoucir les derniers instants des patients en soins palliatifs à l’hôpital Édouard-
Herriot. Et parmi les projets en gestation, de la création d’un pavillon des enfants, espace permettant aux jeunes patients de pratiquer une activité physique adaptée. Début du chantier avant l’été 2019 à l’HFME. ■ P.F. EN SAVOIR PLUS www.fondationhcl.fr
HIVER 2018/2019 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /
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MAG
LE SPECTRE
des maladies d’antan
Scorbut, coqueluche, syphilis, variole… Ces virus mortels que l’on pensait disparus à jamais font leur retour depuis quelques années.
I
considérée comme l’unique maladie totalement éradiquée au monde. Les voyages et migrations favorisent la pérennité de ces maladies prétendument disparues dans nos contrées. La gale, sans gravité extrême lorsqu’elle est détectée à temps, fait ainsi ponctuellement des ravages en écoles, crèches ou Ehpad. On sait aussi que les mauvaises habitudes alimentaires provoquent encore des crises de goutte chez un Français sur cent. Plus étonnant, le scorbut, la maladie des marins liée à une carence en vitamine C, surgit ça et là en Europe et aux États-Unis, chez des patients excluant fruits et légumes de leur alimentation. Autres facteurs pointés par les épidémiologistes, la précarité, la baisse de la prévention des pratiques sexuelles à risque (un millier de cas de syphilis en 2014 dans l’Hexagone), les importations illégales d’animaux (un autre cas de rage dans la Loire en 2015) ou encore cette défiance
EN CHIFFRES
3
Nombre de cas détectés de variole du singe en 2018 au Royaume-Uni.
22
Nombre de cas mortels de rougeole recensés en France depuis 2008.
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1,6 MIL. Nombre de décès dûs à la tuberculose dans le monde en 2017.
LA MÉCONNAISSANCE DE CES « MALADIES OUBLIÉES » INDUIT DES DIAGNOSTICS TARDIFS ET, DÈS LORS, DES EFFETS PLUS VIOLENTS. grandissante envers la vaccination. Vingt-deux cas mortels de rougeole ont ainsi été recensés depuis 2008 en France, où 200 à 600 cas de coqueluche sont également traités chaque année. La méconnaissance de ces maladies soi-disant oubliées ajoute d’ailleurs à l’incompréhension, induisant des diagnostics tardifs et, dès lors, des effets plus violents. Le pire serait sans doute de sousestimer les risques, du fait de la rareté des infections. Son vaccin n’est plus obligatoire en France depuis 2007, mais on oublie que la tuberculose a fait 1,6 million de morts en 2017 selon l’OMS. Une autre raison de rester vigilant ? Le dernier cas mortel européen de peste, la grande faucheuse médiévale, remonte à 1945, en Corse. Des foyers subsistent pourtant toujours à Madagascar… ■ PHILIPPE FRIEH
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ls sont responsables de centaines de millions de morts dans l’Histoire. Ces virus tueurs, dont les versions modernes se nomment Ebola, H5N1 ou Sida, affichaient des noms porteurs d’effroi : peste, lèpre, typhus, choléra, diphtérie, poliomyélite… Autant de maladies rayées de la carte des pays développés, vaincues par la vaccination, l’hygiène et l’évolution de nos modes de vie. Définitivement ? Pas sûr… Le décès en 2017 d’un petit Lyonnais de 10 ans, mordu sur une plage du Sri Lanka par un chiot enragé, a réveillé des peurs anciennes. En septembre dernier, le Royaume-Uni faisait aussi état de trois cas de variole du singe, variante de la tristement célèbre variole qui faucha Louis XV et d’innombrables anonymes jusqu’en 1978. Les deux premiers patients rentraient du Nigeria, le troisième était agent hospitalier. Érigée en modèle de réussite vaccinale, la variole était jusqu’ici
ACTU
E I H T A P O É
HOM
La guerre est déclarée !
La bataille fait rage entre pro et anti remboursement des soins homéopathiques par la Sécurité sociale, sur fond de légitimité de la discipline.
S
est d’informer les gens que le traitement homéopathique n’est basé sur rien. Il n’y a aucune preuve scientifiquement établie de son efficacité », assène le Dr Julien Gere. Ce neurologue chambérien (Savoie) est membre du Collectif FakeMed, à l’origine de l’affaire. « Nous ne sommes pas contre l’homéopathie. Si les gens ont le sentiment que cela leur fait du bien, tant mieux. Mais que ces soins soient remboursés par la Sécurité sociale, au détriment d’autres soins, cela pose problème. Quand je vois des patients épileptiques cesser leur traitement pour passer à l’homéopathie, je trouve cela dangereux ».
UNE SOURCE D’ÉCONOMIES POUR LA SÉCU
La défiance envers les médicaments conventionnels conduit-elle réellement à de telles errements ? « Nous faisons de la médecine, et nous savons faire la part des choses », répond le Dr Jean-Louis Masson, généraliste à Écully (Rhône) et
EN CHIFFRES
30% 25% 77% Le plafond de remboursement par la Sécu des soins homéopathiques.
La part de médecins généralistes intégrant l’homéopathie dans leur pratique.
12 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// HIVER 2018/2019
La part de Français ayant recours à l’homéopathie.
« QUAND JE VOIS DES PATIENTS ÉPILEPTIQUES CESSER LEUR TRAITEMENT POUR PASSER À L’HOMÉOPATHIE, JE TROUVE CELA DANGEREUX. » DR JULIEN GERE, MEMBRE DU COLLECTIF FAKEMED
adhérent du Syndicat national des médecins homéopathes français. « Nous avons la preuve au quotidien que les médicaments homéopathiques fonctionnent, et ce en complémentarité avec les traitements conventionnels ». Selon le SNMHF, l’homéopathie, qui « représente seulement 0,29 % des remboursements de médicaments », joue un rôle contre la surconsommation médicamenteuse et fait même faire de substantielles économies à l’Assurance Maladie, avec un coût en moyenne 35 % moins élevé pour un patient pris en charge par un médecin homéopathe. ■ PHILIPPE FRIEH (1)
Basé à Lyon, le laboratoire Boiron, leader mondial de préparations homéopathiques, n’a pas souhaité s’exprimer.
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© PHOTO : ILIKE/SHUTTERSTOCK - SWAPAN/FOTOLIA.
ur la sellette, l’homéopathie a vu les Français lui réaffirmer leur attachement, à travers un récent sondage Ipsos paru dans Le Parisien. 74 % des personnes interrogées estiment en effet que les médicaments homéopathiques sont efficaces, sentiment amplifié par le vent de méfiance envers les médicaments conventionnels généré par les récents scandales sanitaires (Levothyrox, Mediator…) Trois quarts des Français ont ainsi indiqué être opposés à l’arrêt de leur remboursement, question étudiée de près par le ministère de la Santé depuis l’éclatement de la polémique, au printemps dernier. Une évaluation, aux résultats attendus en février, a été commandée par la Haute Autorité de Santé pour juger de l’efficacité de l’homéopathie. Le timing du sondage ne doit donc rien au hasard : derrière l’enquête Ifop figurent les laboratoires Weleda, Lehning et Boiron(1), bien déterminés à défendre leur marché. En attendant, le débat continue de diviser les praticiens. « Notre objectif
ACTU
Dermatologie Dermscan teste avec vous les produits de demain Centre d’essai clinique basé à Villeurbanne (Rhône), Dermscan recrute des volontaires pour tester l’efficacité et la tolérance de produits cosmétiques et pharmaceutiques. Un moyen original de se faire un peu d’argent… epuis près de trente ans, une PME villeurbannaise a toujours une longueur d’avance sur le marché de la cosmétique et de l’industrie pharmaceutique. Dermscan s’est en effet imposé depuis 1990 comme l’un des experts français des études cliniques. En d’autres termes, ce laboratoire teste l’efficacité et la tolérance de maquillages, crèmes, shampoings, lotions… sur des personnes se portant volontaires. « C’est la dernière étape avant la diffusion des produits sur le marché. Ils ont déjà subi l’ensemble des essais biologiques requis », explique Christine Bailly, responsable de recrutement des études. Pour être volontaire, il faut simplement être majeur, affilié au régime de la Sécurité sociale et remplir les critères définis pour l’étude (âge, sexe, type de peau, habitudes cosmétiques…). « Certaines pathologies ou maladies ne permettent pas de participer à nos essais cliniques comme les personnes souffrant de diabète, de maladies auto immunes, d’antécédents médicaux importants… ainsi que les femmes enceintes ou qui allaitent, © PHOTOS : PEXELS - BERLINSTOCK/FOTOLIA. - D.R.
D
Cosmétiques : de plus en plus bios ! Les produits cosmétiques bio ou naturels séduisent toujours plus de Françaises. 75 % d’entre-elles ont ainsi déjà utilisé un produit cosmétique bio ou naturel dans leur vie. Un phénomène qui tendrait à s’accélérer : l’an passé, la moitié des jeunes femmes de 18 à 24 ans et deux tiers des femmes de 50 à 64 ans se sont ainsi tournées vers ce type de produits, les plus utilisés étant les soins pour le visage (57 % des achats). Leurs motivations ? Prendre soin de leur corps (64 %), utiliser des produits efficaces (60 %) et protéger l’environnement (56 %). Enquête Ifop pour NUOO. www.nuoobox.com
sauf si l’étude porte sur cette typologie spécifique », confie Christine Bailly, qui précise qu’il est essentiel d’être assez disponible, car les rendez-vous pour récupérer les produits à tester et effectuer les mesures sont fixés en journée, du lundi au vendredi. Chaque volontaire perçoit une indemnité compensatoire, allant de 10 à 2 000 €, montant établi en fonction du nombre de rendez-vous, de la durée de l’étude et de ses caractéristiques. Attention ! Ces indemnités, non imposables, ne peuvent excéder, 4 500 € par an. ■ JEAN-CLAUDE BOYER
BON À SAVOIR : Le laboratoire recherche des jeunes de 18 à 25 ans présentant une acné modérée à sévère au niveau du visage et du dos. Pas de produits testés pour cette étude, seuls des prélèvements seront effectués sur le volontaire, permettant de déterminer ce qui provoque l’acné et les réactions de l’organisme pour lutter contre. Étude indemnisée 1 400 €. Dermscan recherche également, et cela tout au long de l’année, des volontaires de 18 à 60 ans pour tester des crèmes solaires avec une séance d’UV sur des zones ciblées au niveau du dos. Indemnité de 57 à 130 €. Pour plus d’informations et retrouver toutes les autres études en cours : www.volontaire.dermscan.com ou www.facebook.com/dermscan/
Prise de sang… 2.0
Marre des salles d’attente ? Un agenda surchargé ? Une start-up lyonnaise vient de mettre au point une application permettant de réserver en quelques clics une prise de sang à domicile. Une fois le prélèvement effectué chez vous par un infirmier diplômé d’État, vous recevez les résultats de l’analyse réalisée en laboratoire directement sur votre smartphone. Malin ! Appli gratuite téléchargeable sur Android et Iphone. www.lab2u.fr
HIVER 2018/2019 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /
13
BEAUTÉ
5
Tatouage
petites choses à savoir avant de sauter le pas…
Grand-messe annuelle du tatouage, la Lyon Tatoo Convention a lieu les 9 et 10 février à Villeurbanne. Zoom sur un geste en vogue, mais loin d’être anodin…
Si vous avez une peau à grains de beauté, la vigilance est de mise. Un tatouage peut les faire saigner. Et leur surveillance et la détection d’éventuelles lésions cancéreuses est plus difficile sur les peaux tatouées. Si votre peau cicatrise mal ou en cas d’affection dermatologique (psoriasis, lichen plan…), mieux vaut s’abstenir. Les tatouages, surtout les grands, peuvent favoriser une poussée de la maladie. Les petits ont moins de contreindications.
PAS N’IMPORTE OÙ
Les femmes qui veulent des enfants devraient éviter les tatouages le long de la colonne vertébrale, où se pratique la péridurale. Le ventre, qui risque de se déformer avec la grossesse, est aussi à éviter. Attention aux zones sensibles, où la peau est fine et recouvre des veines, comme les mains et le cou. Les tatouages sont moins douloureux sur les épaules, les bras, les fesses et les mollets.
PAS AVEC TOUTES LES ENCRES
Le tatouage n’a plus un caractère irréversible, il est possible de le faire retirer au laser par un méde-
cin esthétique ou un dermatologue. Mais le procédé peut s’avérer long et les résultats incertains, dépendant des encres utilisées. Les encres rouge, jaune et bleu claire sont difficiles à retirer. Mieux vaut privilégier les foncées.
COMPLICATIONS POSSIBLES
Certains tatouages peuvent donner lieu à des infections cutanées, poussées de maladie de peau déjà présente ou encore allergies. 6 % de personnes présenteraient des problèmes chroniques liés à leur tatouage.
UN BON TATOUEUR SINON RIEN
On préviendra les complications en choisissant un tatoueur expérimenté ayant pignon sur rue et des locaux dédiés. Avec la mode du tatouage, les salons se sont multipliés. Une formation à l’hygiène suffit pour s’installer, mais les tatoueurs sont loin d’être tous expérimentés. Un tatouage mal réalisé vieillit moins bien. Quant aux tatoueurs à domicile, ils sont à éviter pour des questions d’hygiène. ■ FLORIANE MATTHIAS
www.lyontattooconvention.com
RÉFLÉCHISSEZ-BIEN ! Un tiers des personnes tatouées regretteraient leur geste selon une étude britannique. Les raisons sont multiples : insatisfaction vis-à-vis du résultat final, retentissement professionnel, effet rédhibitoire au niveau sentimental ou évolution de l'état d'esprit, notamment quand le tatouage est réalisé jeune. 14 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// HIVER 2018/2019
EN CHIFFRES
14% 27%
des Français arborent un tatouage. des Français de moins de 35 ans sont tatoués.
Sondage IFOP 2017.
AVANT DE SE FAIRE TATOUER ● Arrêtez les médicaments qui
fluidifient le sang comme l’aspirine ● Respectez une bonne hygiène
de vie ● Dormez, un corps reposé
supporte mieux la douleur
APRÈS LE TATOUAGE ● Nettoyez et hydratez bien
votre tatouage pendant la phase de cicatrisation
CAUTION SCIENTIFIQUE : DR JEAN-PHILIPPE DONATI, MÉDECIN ESTHÉTIQUE AU CABINET MÉDICAL ET LASER D’ANNECY.
© PHOTO : ALVAREZ/ISTOCK BY GETTY IMAGES.
PAS SUR TOUTES LES PEAUX
BEAUTÉ
L’hiver
n’aura pas ma peau Tiraillements, picotements, gerçures… l’hiver apporte son lot de désagréments pour la peau. Pour les éviter, suivez les 10 conseils de Pauline Tual, spa manager aux Fermes de Marie à Megève (Haute-Savoie). À l’arrivée de l’hiver, misez sur
Gare aux gommages à gros
1 une cure d’onagre et bour-
5 grains si votre peau est très
rache pour apporter des lipides à votre peau. Cela traitera de l’intérieur votre épiderme s’il a une tendance à la sécheresse.
sensible. Choisissez plutôt un gommage doux à base de céréales par exemple. Pensez bien à hydrater vos
Ne zappez jamais l’étape du 2 démaquillage quotidien afin de ne pas obstruer les pores et permettre aux actifs hydratants de pénétrer dans votre peau. Pour autant, évitez les produits type eau micellaire qui décapent la peau, et préférez-leur des laits avec une texture onctueuse.
souvent les premières victimes des gerçures lors d’un séjour à la neige.
Dans une autre vie, Raphaëlle Monod était championne du monde de ski de bosses. Depuis, l’Annécienne a lancé sa marque de cosmétiques SNÖ Eternelle autour de trois produits phares : une crème de jour, une protection solaire et une huile SOS. Sa promesse ? Des composants naturels issus à 99 % de l’agriculture biologique et un concentré de principes actifs pour une peau souple et rayonnante. À glisser dans votre valise lors de vos séjours à la montagne ! www.snoeternelle.com
N’oubliez surtout pas d’ap-
7 pliquer une protection so-
laire SPF50 tant sur vos lèvres que votre visage lorsque vous êtes à la montagne.
Tous les matins, hydratez
les bains chauds car 8 Limitez cela peut faire exploser les
très riche. Les produits contenant de l’huile sont intéressants comme celle de noisette (adoucissante), maca ou germe de blé (régénérantes), ou encore bourrache (pour les sécheresses cutanées). Misez aussi sur les plantes dotées d’antioxydants comme l’edelweiss, mais également la mélisse, l’arnica, le beurre de karité, le miel ou encore l’amande douce. Pour vos séjours à la neige, pensez aux actifs super puissants comme l’extrait de mer glaciaire : l’antarticine glicoprotéine, qui apporte une extrême régénération.
petits vaisseaux de votre peau et la sensibiliser.
3 votre peau avec une crème
© PHOTO : UNSPLASH - SNOETERNELLE.
6 lèvres chaque jour. Ce sont
Snow therapy
les gels douche 9 Privilégiez sans savon au PH neutre, qui sont moins décapants pour la peau.
Portez des gants car les chocs
10 thermiques créent des crevasses. Et crémez-vous tous les jours les mains avec une crème dédiée non grasse. ■ PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA
une journée à l’exté4 Après rieur, misez sur un baume à tout faire aux propriétés cicatrisantes. Ce type de produit peut s’appliquer en masque la nuit. HIVER 2018/2019 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /
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MONTAGNE
CET HIVER gare aux
bobos!
Entorses, coups de soleil, gelures… Sur les pistes, la prudence est de mise cet hiver. Les conseils d’Arnaud Cibrario, médecin de montagne en Haute-Savoie, pour éviter les vacances gâchées.
P
FAITES DU SPORT ! Accentuez vos pratiques physiques les semaines précédant vos vacances au ski pour bien préparer votre corps et vos muscles.
1
ÉCHAUFFEZ-VOUS ! Avant de gagner les pistes, répétez quelques exercices simples d’échauffement, d’étirement et d’équilibre : asseyez-vous contre un mur sans chaise, mettez-vous sur la pointe des pieds et descendez les talons en répétant le mouvement plusieurs fois, travaillez vos mouvements d’épaule, déhanchements et inclinaisons latérales…
2
HYDRATEZ-VOUS ! 3 La déshydratation est le principal facteur de risque pour des blessures musculo-tendineuses. Buvez abondamment avant de partir, mais aussi tout au long de votre journée et à votre retour,
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EN CHIFFRES
131 000
Nombre de blessés (saison 2016/17) Traumatismes les plus fréquents :
28% 15% entorse du genou(1)
lésion de l’épaule
lésion bassin/ rachis/thorax
fracture du poignet (2)
12% 7%
13%
des accidents sont dus à une collision.
(1) Dont la moitié du fait de fixations mal réglées. (2) Dont un quart concerne des snowboarders.
pour renforcer muscles et tendons, diminuer les risques de courbatures et compenser la perte d’eau (l’effort et le contraste froid/vêtements chauds vous font transpirer). ALIMENTEZ-VOUS ! Prenez un solide petit-déjeuner et prévoyez des en-cas (barres énergétiques, fruits, oléagineux…). Au retour du ski, resucrez-vous au gré d’une légère collation (boisson chaude). Augmentez votre apport en féculents durant votre séjour.
4
Gare toutefois aux idées reçues : manger gras (raclettes, fondues…) ne protège pas du froid. RÉGLEZ VOS FIXATIONS ! Un mauvais réglage peut entraîner entorses du genou et autres fractures, en cas de chute. Privilégiez un serrage léger, pour déchausser facilement. Faites-vous aider par un professionnel pour un réglage parfaitement adapté à votre morphologie et à votre niveau.
5
PORTEZ UN CASQUE ! Les traumatismes crâniens et blessures à la tête représentent près de 3 % des blessures au ski. Le port du casque est indispensable pour les enfants comme pour les adultes, souvent réfractaires.
6
■ PHILIPPE FRIEH
CAUTION SCIENTIFIQUE : DR ARNAUD CIBRARIO, MÉDECIN AUX CARROZD’ARÂCHES ET MEMBRE DE L’ASSOCIATION DES MÉDECINS DE MONTAGNE.
© PHOTO : ONEINCHPUNCH/SHUTTERSTOCK.
our beaucoup, le ski n’est pas un sport, mais un simple loisir, où l’on se contente de se laisser glisser. Ceux qui viennent passer une semaine en station et font six heures de ski par jour pour rentabiliser leur forfait ne se rendent pas compte à quel point ils sollicitent leurs muscles et brûlent des calories. Le ski est un sport, il faut le considérer comme tel pour éviter les accidents. Il est donc essentiel de soigner sa préparation physique, d’adapter son alimentation et d’observer quelques règles simples ».
«
Bobologie : adoptez les bons réflexes
© PHOTO : BERLINSTOCK/FOTOLIA.
GELURES : bien protéger ses extrémités, pour éviter les douleurs plus que les gelures (type syndrome de Raynaud, qui vise souvent les femmes). Choisissez soigneusement vos gants, et munissez-vous de sousgants en soie ou laine mérinos, matières qui ne retiennent pas la transpiration). Il existe aussi aujourd’hui des chaussettes chauffantes.
COUPS DE FROID : bien se couvrir, des pieds à la tête, de manière étanche. On se refroidit en effet par la tête. Évitez alcool et somnifères, qui altèrent la sensation de froid. COUPS DE SOLEIL : protégez-vous avec une bonne crème solaire. MAL DES MONTAGNES : très rare à nos altitudes. Gare toutefois au « jour blanc » : l’absence d’horizon peut provoquer un effet « mal de mer », avec nausées et malaises.
LE CONSEIL : Les frais médicaux sont remboursés par la Sécurité sociale et la complémentaire santé. En revanche, le montant des frais de secours sur pistes et de rapatriement (des pistes à l’hôpital, puis de l’hôpital au domicile) est souvent élevé. Il est utile de bien se renseigner pour vérifier si cette prise en charge est déjà prévue dans les différents contrats d’assurance (habitation, véhicule, assurance scolaire) ou via sa carte bancaire. L’assurance de responsabilité civile assure les dommages causés au tiers. En cas de doute, ne pas hésiter à souscrire l’assurance proposée avec le forfait de ski.
La dépense calorifique moyenne(1) liée à la pratique du ski alpin (800 kcal/h), de la marche en raquettes (720 kcal/h), du snowboard (700 kcal/h) et du ski d e fond (600 kcal/h) est bien plus importante que celle liée à la pratique de la marche (180 kcal/h), du vélo (250 kcal/h) ou de la natation (450 kcal/h). (1)
De grandes variations peuvent toutefois être observées en fonction du poids, de la taille et des conditions extérieures.
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MONTAGNE
Zen altitude
en station ! Un vent de bien-être souffle sur les sommets des Alpes, où les mythiques sports d’hiver laissent progressivement la place à la notion de « vacances à la montagne ». Explications.
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F
© PHOTOS : KEOLAN - D.R.
inies les vacances tout schuss ? Aujourd’hui, le séjour au ski se consomme aussi en mode zen, suivant les préceptes d’une société toujours plus attentive à son bienêtre. Il s’agit même, depuis quelques années, de l’une des tendances les plus fortes en matière d’activités « hors pistes ». Surfant sur la vague, les stations de sports d’hiver rivalisent en effet d’ingéniosité pour répondre à la demande, comme le confirme l’ancienne championne olympique Perrine Pelen, aujourd’hui responsable marketing de Savoie Mont Blanc Tourisme. « Le ‘’tout ski’’ est derrière nous. Les vacances sont un temps pour soi, pour se ressourcer, s’aérer l’esprit, rompre d’avec son quotidien. La diversification des activités douces et de bien-être répond à ce souhait de mettre à distance les tensions pour un repos salvateur. C’est toute la promesse de la montagne qui agit comme une thérapie douce et favorise le maintien d’un bon état de santé ; c’est une fabrique naturelle d’endorphines ! » Plus une station, donc, sans son spa, son centre de balnéothérapie ou son espace aqualudique dernier cri. Cet hiver, La Plagne découvre ainsi les 1 500 m2 de son nouveau « Spa Deep Nature », entre parcours aquatiques extérieurs, grotte de sel, cabines de
« LA MONTAGNE AGIT COMME UNE THÉRAPIE DOUCE ET FAVORISE LE MAINTIEN D’UN BON ÉTAT DE SANTÉ » PERRINE PELEN, ANCIENNE CHAMPIONNE OLYMPIQUE
soins et animations relaxantes. Et les jeunes couples ne sont plus la seule clientèle visée : à Valloire, l’institut Les Sens des Cimes propose une formule de soins « Au pays des enfants », réservée… aux 6-14 ans. Certains forfaits donnent même directement accès aux espaces bien-être, comme à Courchevel, où la formule wellness combine six jours de ski et deux entrées à l’espace Aquamotion.
BIENVENUE DANS L’ÈRE DU « SNOWGA »
Près des cimes, on se détend, et on avale un grand bol d’air pur. Aux Saisies, l’unique salle hypoxique de France, jusqu’ici réservée aux sportifs de haut niveau, accueille désormais tous ceux qui souhaitent s’oxygéner dans des conditions ultimes. Mais rien ne vaut le plein air. Et le cirque des montagnes, à la fois apaisant et vivifiant, offre un cadre de rêve aux adeptes de la méditation et autres pratiques de relaxation douce. Aux Gets, Barbara Porret anime des séances de yoga à 1 750 mètres d’altitude, quand la formule « Morzine prend soin de vous » (11-15 mars), aux Portes du Soleil, combine marche nordique, yoga, pilates, sophrologie et auto hypnose. Même concept au Grand-Bornand, avec l’option Rando natur’forme, qui mêle yoga, balade en raquettes et marche nordique, ou encore aux Ménuires, qui décline un séjour complet Yogiski, du 6 au 13 avril, avec marche méditative, réflexologie plantaire et shiatsu sur le front de neige… « La montagne est une source d’inspiration qui a façonné mon parcours de vie et continue de me nourrir », témoigne Caroline Vincent. La jeune femme, monitrice et thérapeute en médecine chinoise, organise des sorties ski & Qi Gong à Val Thorens. Elle fait partie des professionnels labellisés « happiness provider » par la station qui, souvent à la pointe, a fait appel à un médecin spécialisé dans la gestion du stress, le docteur Philippe Rodet, pour certifier cette démarche baptisée… My Serenity. Si même les domaines les plus sportifs s’y mettent, le zen… est au zénith ! ■ PHILIPPE FRIEH
In tartiflette we… don’t trust Symbole d’un certain art de vivre montagnard, la table aussi fait sa révolution aux sommets, balayée par les tendances healthy et slow food. À Brides-les-Bains, station thermale spécialisée dans l’amaigrissement, on invite ainsi les chefs locaux à proposer aux skieurs
la même assiette qu’aux curistes. Plusieurs restaurants (L’Athéna, l’Altis-Val Vert, l’Hôtel Amélie) affichent ainsi à leurs cartes des plats résolument diététiques, mais tout aussi gourmands : une tartiflette revisitée, un cassoulet ou un aïoli allégé… Une expérience culinaire poussée encore plus loin le temps d’une semaine Eskilibre et Gourmandise, qui mêle du 14 au 18 janvier ateliers, initiations, dégustations et autres démonstrations. www.brides-les-bains.com
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COACHING
Préparez-vous… pour le grand
schuss !
Prêt à foncer dans le grand blanc ? Wilfried Boberiether, chef des sports au Lyon Spa Metropole, vous aide à faire la chasse aux courbatures avec cinq exercices faciles à réaliser, même à la maison. Objectif : cet exercice sans impact va renforcer le quadriceps (devant de la cuisse), les ischio-jambiers (lors de la descente) et les fessiers (en remontant). Position : debout, pieds écartés (largeur des épaules) avec les pointes légèrement ouvertes vers l’extérieur, le regard droit. On fléchit les jambes jusqu’à avoir les cuisses parallèles au sol, sans que les genoux avancent et sans que les talons ne décollent du sol. On pousse sur les talons en contractant les cuisses et en gardant le buste droit. Les abdominaux sont toujours contractés. Répéter le mouvement 30 fois, en soufflant en montant.
la jambe pour revenir en position de départ. On répète l’exercice 10 à 15 fois par jambe, en conservant le buste droit, à la montée et à la descente, en soufflant en remontant.
LA CHAISE
Objectif : renforcer l’ensemble des cuisses et mobiliser les abdominaux. Position : s’appuyer dos à un mur, descendre le long du mur jusqu’à avoir les cuisses parallèles au sol et un angle de 90° au niveau des genoux… et rester immobile, comme si vous étiez assis sur une chaise invisible. Conserver cette position 30 secondes pour commencer, augmenter la durée au fur et à mesure des jours.
LES FENTES
Objectif : continuer à renforcer le quadriceps, les fessiers et les ischios jambiers. Solliciter les muscles abdominaux. Position : debout, jambes écartés (largeur du bassin), dos et buste bien droits. Puis on fait un grand pas vers l’avant, on fléchit la jambe pour avoir un angle de 90° au niveau du genou. La jambe arrière est fléchie, jambe parallèle au sol, sur pointe de pied. On pousse avec
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Wilfried Beberiether.
LE SQUAT SAUTÉ
Objectif : s’entraîner à amortir les impacts, travailler ses jambes en ajoutant un élément cardio-vasculaire. Cet exercice avec impact mobilise les jambes, mais aussi les abdominaux qui sont les amortisseurs de votre corps. Position : prendre une petite bouteille d’eau et sauter par-dessus. Répéter le mouvement 15 à 30 fois. Pour se préparer à amortir les bosses sur les pistes, effectuer ce saut sur le côté, de droite à gauche et de gauche à droite.
LE GAINAGE
Objectif : renforcer les abdominaux qui amortissent les impacts pendant les descentes, et évitent ainsi les problèmes articulaires. Position : on se place au sol, en appui sur les avant-bras et les pointes de pieds. On décolle le bassin pour obtenir un alignement dos-bassin-jambes, en contractant fortement les abdos et les fessiers. On respire sans relâcher le ventre, sans creuser le dos. Conserver cette position 20 secondes puis augmenter la durée selon vos possibilités, sans sacrifier la position du corps.
© PHOTOS : VOYAGERIX/SHUTTERSTOCK - GROUPE ARTELOGE.
LE SQUAT
5
NUTRITION
super aliments
pour combattre la fatigue hivernale Pour faire le plein d’énergie, zoom sur cinq « super aliments » venus du monde entier. À mettre illico presto dans votre assiette ! GÉOLOCALISATION : cette algue s’épanouit dans les eaux salées tropicales et certains lacs d’eau douce. COMPOSITION : la spiruline est bourrée d’antioxydants, vitamines B, fer, chlorophylle et protéines. PRÉCONISATION : elle booste la production de globules blancs, et aide à lutter contre les infections hivernales. Elle est aussi purifiante et débarrasse le corps des toxines ou métaux lourds.
LA MACA : L’OR DES INCAS GÉOLOCALISATION : la maca vient des Hautes Andes péruviennes où elle est cultivée depuis le néolithique. COMPOSITION : elle est très pourvue en vitamines C, potassium, calcium, fer et en protéines.
PRÉCONISATION : utilisez-la pour vous donner un coup de fouet. La maca serait aussi très utile pour réguler le système endocrinien (production des hormones). En prime, elle améliorerait la libido et la fertilité.
LE CACAO : LA NOURRITURE DES DIEUX GÉOLOCALISATION : le cacaotier grandit en Amazonie, mais aussi dans les forêts tropicales d’Amérique du Nord et du Sud, d’Afrique et d’Asie. COMPOSITION : ses fèves sont riches en magnésium et en sérotonine, en antioxydants, en caféine et théobromine. PRÉCONISATION : c’est l’aliment idéal pour combattre le stress et réguler son humeur en période de blues. En Amérique centrale, on l’utilise aussi pour guérir la fièvre et la toux.
LE RESTO POUR VOIR LA VIE EN VERT À quelques pas de l’Opéra de Lyon, voilà une nouvelle adresse qui ravira les amateurs de cuisine végétale. Culina Hortus s’annonce comme le premier restaurant gastronomique végétarien de France. Sous la spatule du jeune chef Adrien Zedda, ce nouvel établissement propose un voyage culinaire autour des fruits, légumes, céréales, œufs et laitages. Croyez-en nos papilles, que vous soyez végétarien ou non, l’expérience vaut le détour ! 38, rue de l'Arbre Sec, Lyon 1er. Tél. : 04 69 84 71 08.
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LE CHAGA : LE CHAMPIGNON DE L’IMMORTALITÉ GÉOLOCALISATION : ce champignon sauvage pousse sur l’écorce des bouleaux en Russie, Corée, Europe de l’Est et du Nord, et Nord des États-Unis. COMPOSITION : le chaga est très doté en nutriments, antioxydants, vitamine K et calcium. PRÉCONISATION : grâce aux bêta-BGlucanes, il stimulerait la croissance des leucocytes et repousserait les infections. Il améliorerait aussi le système digestif et contribuerait même à retarder le développement de certaines cellules cancéreuses.
LA LACUMA : L’ARBRE DE VIE GÉOLOCALISATION : ce fruit péruvien sucré pousse dans les Andes. COMPOSITION : la lacuma possède de la bêtacarotène, du fer, du zinc, du potassium, du magnésium et des antioxydants. PRÉCONISATION : pour se donner de l’énergie car la lacuma stabilise le niveau de sucres dans le sang. C’est aussi un anti-inflammatoire puissant. ■ PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA CAUTION SCIENTIFIQUE : GÉRALDINE FARGEAU, DIÉTÉTICIENNE NUTRITIONNISTE À COURNON-D’AUVERGNE.
© PHOTOS : ELLA OLSSON/UNSPLASH - JAKOB OWENS/UNSPLASH - D.R.
LA SPIRULINE : L’ALGUE BLEUE
NUTRITION
Régime sans gluten :
Vrai ou faux ? LE GLUTEN EST UNE COMPOSANTE DES CÉRÉALES VRAI Le gluten est une composante des céréales, du seigle, et plus particulièrement du blé. Il s’agit d’une masse protéique, gélatiforme, qui demeure lorsque l’on dissout le blé. C’est cette masse qui donne une certaine élasticité aux produits à base de blé comme les pâtes et le pain. Elle permet de donner de la consistance, et de mieux mâcher.
Extrêmement médiatisé, le régime sans gluten fait des émules. Certains le pratiquent pour cause d’intolérance, d’autres pour maigrir. À tort ou à raison ? ■ PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA
LE RÉGIME SANS GLUTEN AMÉLIORERAIT LES PERFORMANCES SPORTIVES FAUX C’est totalement subjectif. Pour corroborer cette thèse, il faudrait organiser une étude rigoureuse sur des sportifs.
© PHOTO : PEXELS.
TOUT LE MONDE PEUT SUIVRE UN RÉGIME SANS GLUTEN FAUX Suivre un régime sans gluten n’est indiqué que si l’on souffre d’une réelle intolérance au gluten, ou d’une allergie au blé, validée par des tests médicaux. Déséquilibrer son alimentation n’est pas bon, et ce, pour tout le monde. De surcroît, ce régime ne peut se faire sans le suivi d’un spécialiste car des carences sont possibles.
LE RÉGIME SANS GLUTEN FERAIT MAIGRIR FAUX Il peut même engendrer du surpoids si les gens modifient leurs habitudes alimentaires et compensent l’absence de gluten (par exemple en se privant d’un morceau de pain) par quelque chose de plus sucré (comme une glace ou autre).
MANGER SANS GLUTEN SERAIT PLUS SAIN FAUX Non, ce n’est pas plus sain. De manière générale, l’alimentation, c’est une histoire d’équilibre. Ce qui est sain, c’est de ne pas manger trop sucré, trop gras.
LA MALADIE CŒLIAQUE EST LA SEULE QUI NÉCESSITE UN RÉGIME SANS GLUTEN VRAI L’intestin ne dispose pas dans ce cas de ce qu’il faut pour bien digérer, ce qui provoque une inflammation et ainsi des douleurs et des troubles digestifs. L’intestin aura du mal à absorber les sels minéraux, les vitamines, ce qui engendre une perte de poids. On trouve cela surtout chez l’enfant. Chez l’adulte, la maladie cœliaque est encore plus complexe car elle peut évoluer vers des formes de cancer qui peuvent être graves. Les médecins admettent cependant qu’il peut exister une « sensibilité au gluten » chez les personnes souffrant de colopathies.
CAUTION SCIENTIFIQUE : PATRICK AJZENBERG, ALLERGOLOGUE À LYON
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NUTRITION
La recette sans gluten du chef Anthony Bonnet Crémeux de cresson, légumes confits au miel et sarrasin PLAT 6 PERSONNES PRÉPARATION : 1H30 CUISSON : 35 MIN PAPILLOTE DE LÉGUMES ● 6 carottes ● 6 poireaux ● 6 navets ● 2 cuillères à café de miel ● 50 grammes de beurre ● 1 pincée de sel ● 1 gousse d’ail ● 1 brin de thym ● 20 grammes de graines de sarrazin kasha CRESSON DE FONTAINE ● 1 botte de cresson
de fontaine ● 2 oignons ● 1 fenouil ● 100 ml de crème
de légumes FINITION ● 20 grammes de graines
de sarrazin kasha ● Un petit bouquet
d’herbes sauvages
ASTUCE : Pour conserver plusieurs jours les bottes de cresson, les placer comme un bouquet de fleur les pieds dans l’eau, que l’on change régulièrement. Placer un linge humide sur le tout. Selon les saisons, on peut remplacer les carottes, poireaux ou navets par du céleri ou du fenouil, ainsi que le miel par des fruits frais (pêches, abricots) ou des tomates.
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LÉGUMES CONFITS Laver ou éplucher les légumes puis les couper en deux. Dans une cocotte, rassembler l’ensemble des ingrédients. Fermer la cocotte ou la papillote. Cuire environ 35 minutes à 190° C selon la taille. Laisser reposer 5 minutes avant d’ouvrir. Réserver au chaud.
fenouils et les oignons. Dans une casserole, les faire suer avec un filet d’huile d’olive, verser le bouillon et la crème. Saler. Cuire 10 minutes puis ajouter la botte de cresson cru restante. Porter à ébullition 2 minutes. Mixer en incorporant le cresson blanchi. Rectifier l’assaisonnement puis passer.
DRESSAGE CRÉMEUX DE CRESSON Laver le cresson, puis l’équeuter, blanchir la moitié 5 secondes dans l’eau bouillante, puis rafraichir. Éplucher les oignons et émincer les
Disposer harmonieusement dans une assiette le crémeux de cresson tiède puis les légumes, quelques herbes de saison et les graines de sarrasin pilées. Enfin, déguster.
De son enfance dans la verdure des Monts du Lyonnais, Anthony Bonnet a conservé l’amour des bons produits du terroir et les convictions d’une cuisine saine. Le jeune chef, figure de proue de la nouvelle garde de la gastronomie lyonnaise, a fait ses classes chez Jean Brouilly (Tarare) et à la Rotonde (Charbonnièreles-Bains) avant de prendre la succession de Nicolas Le Bec aux fourneaux des Loges, la table gastronomique du prestigieux hôtel Cour des Loges, à 25 ans à peine. Une ascension fulgurante couronnée dès 2012 par une première étoile au Michelin.
© PHOTOS : PHILIPPE FRIEH - BERLINSTOCK/FOTOLIA.
● 100 ml de bouillon
DOSSIER
THERMALISME
Attention, chantiers ! Considéré comme un atout d’attractivité touristique, le thermalisme fait l’objet d’un vaste plan d’investissement dans douze des vingt-quatre stations de la région. Un second plan thermal est déjà à l’étude. Objectif : faire d’Auvergne-RhôneAlpes la deuxième région thermale de France derrière l’Occitanie. Explications.
R
humatologie, dermatologie, neurologie… Chaque année, plus de 600 000 assurés sociaux suivent une cure de 18 jours sur prescription médicale dans l’un des 110 établissements
thermaux recensés en France. À la clé, plus de 100 000 emplois directs, indirects ou induits qui génèrent un volume d’affaires de plus de 1,1 milliard d’euros. À donner le tournis, ces quelques chiffres expliquent pourquoi Auvergne-Rhône-Alpes a décidé
d’investir massivement dans la filière thermale avec une grande ambition : dépasser la Nouvelle Aquitaine pour s’imposer comme la deuxième région thermale de France derrière la référence absolue en la matière, l’Occitanie (Balaruc, Barbotan, Ax-les-Thermes…).
Pour atteindre cet objectif, la Région a cassé sa tirelire. Une enveloppe de 20 millions d’euros a été votée en 2016. Depuis, de ChâtelGuyon à Brides-les-Bains, de Chaudes-Aigues à Vals-les-Bains, les pelleteuses et bétonneuses tournent à plein régime. « On est dans les clous ! Huit millions ont déjà été versés aux douze stations qui veulent moderniser leur offre. Leur ambition est de s’adapter à l’évolution du marché pour passer de la traditionnelle cure de Sécurité
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© PHOTOS : J. DAMASE - TRUEFFELPIX/FOTOLIA.
DE LA CURE « SÉCU » AU SÉJOUR MIEUX-ÊTRE
EN CHIFFRES
e
3 25 130000
région thermale avec 22% de parts de marché, derrière l’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine.
établissements thermaux répartis dans 24 stations.
cures thermales conventionnées de 18 jours, soit 2 500 000 journées de soins.
500000 50% 65% journées de soins.
© PHOTO : D.R.
proportion des établissements thermaux de la région se sitant en montagne. des curistes sont des femmes.
sociale axée sur les traitements médicaux à un séjour santé mieux-être/ bien-être composé de multiples activités. Ces investissements sont indispensables pour séduire une clientèle en croissance et à fort pouvoir d’achat », explique Nicolas Daragon, vice-président en charge du Tourisme.
UN SECOND PLAN THERMAL FIN 2019
« Le marché du thermalisme évolue vers le mieux-être, une notion plus marketing que la prévention santé. Ces nouvelles offres répondent aux aspirations profondes du citoyen qui veut d’abord une médecine préventive avant d’être curative. En la matière, on se rapproche de la médecine chinoise », souligne Lionel Flasseur, directeur général d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme qui insiste sur l’importance de ce secteur sur le plan touristique. « Le
thermalisme constitue indéniablement l’un des points forts de la région, avec 100 millions d’euros de retombées économiques dont 25 % environ de clientèle régionale. On vient désormais du monde entier en cure en Auvergne-Rhône-Alpes, même si l’Angleterre, l’Allemagne, les PaysBas, la Belgique et la Russie figurent parmi les principaux marchés émetteurs ». Bref, un enjeu d’avenir qui justifie les travaux en cours et l’émergence de nouveaux projets, dans la perspective d’un prochain appel à projets. « Fort du succès du premier plan thermal, un deuxième plan sera lancé fin 2019, avec un niveau d’investissement a priori équivalent », a annoncé Nicolas Daragon lors d’un récent symposium à Montrondles-Bains. Une cure de jouvence pour les douze stations n’ayant pas bénéficié du premier plan thermal. ■ PASCAL AUCLAIR
HIVER 2018/2019 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /
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DOSSIER
Les mini cures ont le vent en poupe »
Commissaire générale du salon des Thermalies de Lyon (8-10 février 2019), Karelle Geyer est une observatrice avisée de l’évolution du marché du thermalisme et du bien-être en France. Interview.
C
Quelles sont les autres tendances fortes ? En premier lieu, les cures dédiées aux problèmes de sommeil. Là encore, un vrai problème de société. Le thermalisme a prouvé son efficacité pour traiter l’insomnie mais aussi l’apnée du sommeil avec des ateliers combinant kinésithérapie, hypnose, réflexologie plantaire, diététique… Le burn-out fait éga-
Une tendance émerge-t-elle en 2019 ? Nous observons un réel engouement pour les cures post cancer. Ce fléau de société fait l’objet de plus en plus de soins thermaux. L’objectif de ces cures consiste à se réapproprier son corps et diminuer les effets secondaires des traitements lourds, notamment les œdèmes, en bénéficiant des bienfaits de l’eau qui répare et soulage.
Karelle Geyer.
À SAVOIR : Le magazine Ma Santé Auvergne-Rhône-Alpes sera partenaire du Salon des Thermalies de Lyon. Cet événement grand public, qui regroupera les principaux acteurs du marché du thermalisme et du bien-être, se déroulera du 8 au 10 février 2019 à la Sucrière, du 10 à 18 heures, dans le quartier de Confluence. Entrée : 5 €. Invitations à télécharger sur www.thermalies.com/lyon
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lement l’objet de plus en plus d’initiatives innovantes en France. L’idée est de faire le vide intérieur, ralentir le rythme du patient, évacuer sa surcharge de stress à travers des soins et autres exercices respiratoires. Enfin, dernière tendance forte, le développement des activités sportives et physiques dans les cures thermales, qu’il s’agisse de yoga, de step, d’aquagym… Autant de séances qui contribuent au mieux-être à tout âge. L’approche curative des cures thermales n’est-elle pas en train de s’effacer au profit de la notion de bien-être ? Oui et non… Certes, avant, les cures thermales n’avaient qu’une finalité médicale. Aujourd’hui, la plupart des stations cherchent à élargir le spectre de leur clientèle avec des cures de six jours axées sur le bien-être, mais le médical demeure leur cœur de métier. Et dans ce domaine, l’expertise des stations françaises – et notamment de la région Auvergne-RhôneAlpes – n’est plus à démontrer. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR PASCAL AUCLAIR
© PHOTOS : J. DAMASE - BERLINSTOCK/FOTOLIA - D.R.
omment se porte le marché du thermalisme en France ? Très bien ! D’une part, ce marché est dynamique car il répond à des attentes fortes sur le plan du traitement et de la prévention. D’autre part, il bénéficie d’un intérêt grandissant pour la formule des mini cures santé de 6 à 12 jours. Ces cures non remboursées n’excluent pas une dimension médicale.
DOSSIER
LA CURE THERMALE
?
en questions
Quelles sont les conditions pour obtenir une cure ? Comment faire ? Pour quels soins ? La rédaction répond à vos interrogations. Pour être efficace, la durée d’une cure est de 18 jours à raison de 6 jours par semaine. Cependant, et selon les patients et leurs pathologies, certaines cures peuvent durer 6 ou 12 jours. Mais seule la cure de 18 jours est remboursée par la Sécurité Sociale.
PROCÉDURE À SUIVRE POUR SE FAIRE PRESCRIRE UNE CURE THERMALE Retrait du formulaire 1 Cerfa auprès de la Caisse
2
Quel est le coût d’une cure ? Le coût global d’une cure est en moyenne de 1 600 € tout confondu (déplacement, séjour, soins thermaux et surveillance médicale). Les organismes d’assurance maladie (régimes obligatoires et régimes complémentaires) remboursent en moyenne de 400 à 800 €, le reste est à la charge du patient.
?
Le frais de transport et l’hébergement peuvent-ils être pris en charge ?
Oui, très partiellement, et sous réserve de conditions de ressources. Ainsi, pour une cure prescrite en 2018, le montant de vos ressources ne doit pas excéder 14 664,38 €.
Qui peut precrire une cure thermale ?
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Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de votre département ; Le médecin remplit le document en mentionnant la ou les orientations thérapeutiques ; Vous adressez le formulaire à votre centre de Sécurité sociale, qui rendra son accord sous 15 jours (à défaut, l’accord est réputé acquis) ; Vous prenez directement contact avec l’établissement thermal pour fixer les dates de la cure et organiser votre hébergement.
infos + : www.medecinethermale.fr
en charge dans une orientation principale et dans une orientation secondaire.
Comment choisir sa destination thermale ?
Un médecin, généraliste ou spécialiste, voire un chirurgien-dentiste dans le cas d’affection des muqueuses bucco-linguales.
C’est au médecin de choisir la station thermale en fonction de votre affection, mais aussi de vos contraintes géographiques, d’hébergement...
Une même cure peut-elle prendre en charge deux pathologies différentes ?
Quels soins sont pratiqués pendant la cure ?
Oui. Une cure peut associer la prise
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L’hydrothérapie externe ou générale (bains, douches, applications
de boues, vapeurs et gaz thermaux), l’hydrothérapie interne ou locale (aérosolthérapie, inhalations, gargarismes, nébulisations, pulvérisations, administration intra-vaginale, intra-rectale…) et la cure de boisson (ingestion d’eau minérale au griffon).
Pour quelles pathologies, les cures thermales sont-elles à prescrire ? Pour douze orientations médicales précises : rhumatologie, voies respiratoires, phlébologie, dermatologie, neurologie et affections psychosomatiques, gynécologie, voies digestives et métabolisme et les voies urinaires et métabolisme, affections des muqueuses buccales, troubles du développement de l’enfant, maladies cardio-artérielles.
À partir de quel âge la prise en charge des enfants peut-elle commencer ? Très tôt, dès l’âge de 3 mois, dans certaines pathologies (la dermatite atopique en particulier). Les autres pathologies de l’enfant couramment traitées sont l’asthme, l’allergie, les infections ORL, l’énurésie, les séquelles traumatiques, le psoriasis de l’adolescent, les cicatrices et brûlures, l'obésité. ■ PASCAL AUCLAIR
CAUTION SCIENTIFIQUE : CLAUDE-EUGÈNE BOUVIER, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DU CONSEIL NATIONAL DES ÉTABLISSEMENTS THERMAUX - CNETH.
© PHOTOS : D.R.
Combien dure une cure ?
PARENTS TÉMOIGNAGE
Du vécu pour l’auteur
Être enceinte après 40 ans,
E G N A H C ÇA QUOI ? Les grossesses tardives se multiplient, dopées par l’évolution des modes de vie et les progrès de la PMA(1). Avec à la clé une foule de questions.
Oui. C’est en effet conseillé à titre préventif pour faire le point sur l’état de santé de la future maman et faire la chasse aux facteurs de risque tels que le diabète ou encore l’hypertension.
EST-IL PLUS DIFFICILE D’ÊTRE ENCEINTE APRÈS 40 ANS ?
La fécondité diminuant au fil des années, l’ovulation, très souvent, ne se fait plus ou se fait mal. La probabilité de conception chez une femme, qui est de 25 % par cycle à 25 ans, se réduit à 12 % à 35 ans et tombe à 6 % à 40 ans.
FAUT-IL PRÉVOIR UNE SURVEILLANCE DIFFÉRENTE ?
La majorité des grossesses tardives se déroulent classiquement lorsqu’elles sont bien suivies. Le premier trimestre reste un cap important en raison des fausses couches spontanées : 20 % après 40 ans, contre environ 10 % à 25 ans.
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LE RISQUE DE TRISOMIE EST-IL PLUS ÉLEVÉ ?
Le risque le plus connu, mais pas le plus fréquent, est de mettre au monde un bébé atteint de trisomie 21 : 1 sur 100 à 40 ans (contre 1 sur 2 000 à 25 ans). L’amniocentèse, au résultat fiable à 100 %, n’est plus obligatoire du fait des risques de fausse couche. Combiné à l’âge, la mesure de la clarté nucale et des marqueurs sériques conditionneront sa prescription après l’échographie du premier trimestre.
QUELS SONT LES RISQUES LES PLUS FRÉQUENTS ?
Le diabète gestationnel, avec un bébé qui grandit et grossit trop. Un régime alimentaire excluant les sucres rapides est alors prescrit, sous contrôles réguliers. L’hypertension peut aussi entraîner une pré-éclampsie, caractérisée par la présence d’albumine dans les urines et d’œdème. Ces pathologies peuvent conduire à un accouchement prématuré.
FAUT-IL PARTICULIÈREMENT SE MÉNAGER ?
Oui. La fatigue est le « privilège de l’âge ». Il est essentiel après 40 ans de bien s’écouter et de se reposer. ■ SÉVERINE EBERHARDT (1)
Procréation médicalement assistée.
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM
CAUTION SCIENTIFIQUE : PIERRE-ANTOINE MIGEON, SAGE-FEMME ÉCHOGRAPHISTE À LYON.
© PHOTOS : SÉBASTIENCLAVELWEDDING.COM - D.R.
FAUT-IL CONSULTER AVANT DE METTRE EN ROUTE UN BÉBÉ ?
« La surprise de l’annonce passée, les risques étant entendus, je ne me suis pas retrouvée dans le cas d’une grossesse gériatrique comme j’ai pu l’entendre ! Mais il est vrai que si l’on se sent encore jeune après 40 ans, les statistiques sont sans appel sur l’horloge biologique. J’ai eu la chance d’être encadrée par une équipe médicale habituée aux grossesses tardives : je conseille à toutes les futures mamans quadragénaires de ne pas hésiter à changer de sage-femme ou de gynécologue si ce n’est pas le cas et à s’inscrire dans une maternité de type 3 adaptée à la prématurité, un des risques de complication des grossesses tardives. »
PARENTS
Bronchiolite du nourrisson Kiné respiratoire, le remède miracle ? Face à ce fléau hivernal qui touche un bébé sur trois, la kinésithérapie respiratoire reste le mode de traitement le plus naturel. Les explications de Laure Mazzocco, masseur-kinésithérapeute dans le sud lyonnais.
À
Votre rôle n’est-il pas aussi de donner l’alerte ? À un stade avancé, lorsque l’enfant ne s’alimente plus, qu’il est en léthargie, il doit être hospitalisé. Notre rôle est donc aussi de surveiller les signes cliniques que les parents ne voient pas forcément. Il y a une dimension pédagogique dans notre intervention. Il est important d’apprendre aux parents à reconnaître les signes importants et à réagir vite, car la dégradation peut être rapide.
EN CHIFFRES
30% 460 000 Proportion de bébés touchés.
Nombre de nourrissons de moins de 2 ans dont :
60% 30% âgés de moins de 6 mois.
âgés de moins de 3 mois.
Source Institut de Veille Sanitaire.
Quelles sont les règles de base que vous rappelez aux parents ? Les gestes simples à adopter : bien moucher le bébé, savoir utiliser une chambre d’inhalation en spray, fractionner l’alimentation, surveiller la déshydratation… Et bien sûr reconnaître les signes de
UNE MALADIE DU FROID La bronchiolite est une infection aigüe des voies respiratoires. D’origine virale et très contagieuse, cette affection des petites bronches touche les enfants de moins de deux ans, et tout particulièrement les nourrissons. Une hospitalisation est presque systématiquement requise chez les bébés de moins de deux mois.
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détresse respiratoire. Il faut rester vigilant, notamment pour les bébés de moins de trois mois. Car il arrive que des enfants décèdent d’une bronchiolite, même si c’est très rare. Combien de temps dure le traitement ? Nous espaçons les séances sur 8 à 10 jours, soit le temps de guérison pour la majorité des cas. Après la séance, le nourrisson se sent mieux mais se réencombre vite, d’où la répétition des interventions jusqu’à la disparition des sécrétions. Peut-on guérir d’une bronchiolite sans kiné respiratoire ? Oui, mais elle facilite l’amélioration générale de l’état du bébé. Les séances servent à le soulager, et les parents au passage. Sans elles, l’épisode durera plus longtemps, l’enfant risque de moins bien dormir, de mal s’alimenter, de perdre du poids… Voilà pourquoi de plus en plus de médecins la recommandent. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE FRIEH
CAUTION SCIENTIFIQUE : LAURE MAZZOCCO, MASSEUR-KINÉSITHÉRAPEUTE À VERNAISON (RHÔNE)
© PHOTO : ALEX TIHONOVS/SHUTTERSTOCK.
quoi sert la kinésithérapie respiratoire ????????????? La bronchiolite se manifeste par un rhume, de la fièvre et de la toux. Le nourrisson, très vite, dort mal et s’alimente moins. C’est à ce stade-là que les pédiatres prescrivent de la kiné respiratoire, pour désencombrer le bébé en expectorant les sécrétions présentes dans ses bronches, très étroites et pas encore matures, et limiter ainsi la progression de l’infection.
ENFANTS
COMMENT
les écrans? MIEUX GÉRER
Les collégiens passent en moyenne 7h48 par jour sur les écrans(1). Bien au-delà de la recommandation internationale, de deux heures quotidiennes… 8 ans, Franck est en surpoids. L’enfant préfère sa console aux activités de plein air. « Il y a une étroite corrélation entre le temps passé devant les écrans et le risque d’obésité », explique le Dr Pascal Besse. Dans sa pratique, le pédiatre lyonnais observe régulièrement les effets néfastes de la surconsommation d’écrans sur le bien-être et la santé de ses petits patients, « plus exposés à l’hyperactivité, aux troubles du sommeil et aux difficultés d’apprentissage ». Les écrans sont des perturbateurs du système de l’attention, confirme Sabine Duflo, à l’origine du Collectif surexposition aux écrans (COSE). La psychologue
dénonce aussi les perturbations induites sur le système de l’attachement, les enfants préférant les écrans à l’échange avec autrui. Enfin ils sont aussi addictifs : limiter la frénésie de certains enfants exige donc de la fermeté. « Le sevrage se fait rarement avec le sourire », prévient Sabine Duflo. Il s’agit même d’un défi familial, pour le Dr Besse : « difficile de réguler ses enfants si on utilise les écrans pour les occuper ou si l’on a soi-même les yeux rivés sur son smartphone. » ■ FLORIANE MATTHIAS
Passer un contrat avec l’enfant « Avant 3 ans, les écrans sont préjudiciables, au-delà le temps d’écran doit être strictement encadré », explique le Dr Besse. On pourra passer un contrat avec l’enfant pour qu’il gère lui-même son temps d’écran. S’il ne parvient pas à s’autoréguler, un logiciel de contrôle permet de planifier des plages horaires et de limiter l’accès à certaines applications comme les jeux.
Limiter le nombre d’écrans dans la maison En plaçant l’ordinateur ou la tablette dans un lieu de passage, on peut surveiller l’activité de l’enfant et dialoguer avec lui. Mieux vaut opter pour une console de jeux familiale dans le salon que de laisser l’enfant à une pratique solitaire. Écrans et smartphones sont à éviter dans la chambre, leur usage empiétant sur le temps de sommeil. Désactiver le wifi le soir éloigne la tentation.
À
© PHOTOS : LARINA MARINA/SHUTTERSTOCK - ULZANNA/FOTOLIA.
1
(1)
Sanctuariser des plages sans écran Les écrans sont à bannir le matin avant l’école. « Ce sont des perturbateurs de l’attention qui vont freiner les apprentissages scolaires », selon Sabine Duflo. L’heure des repas est également un temps d’échange familial crucial pour l’enfant où les écrans n’ont pas lieu d’être. « Le soir, la lumière bleue émise par les écrans est néfaste : elle inhibe la mélatonine, l’hormone du sommeil ».
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Proposer des alternatives Sport, jeux… Proposer des activités aux enfants reste le meilleur moyen de les éloigner des écrans. Reste que de nombreuses pratiques numériques sont enrichissantes. On peut dessiner, composer de la musique ou encore réaliser des films, l’essentiel étant d’éviter la consommation passive.
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CAUTION SCIENTIFIQUE : DR PASCAL BESSE, PÉDIATRE À LYON, ET SABINE DUFLO, PSYCHOLOGUE ET THÉRAPEUTE FAMILIALE À NOISY-LE-GRAND.
Enquête Health Behaviour in School-Age Children conduite tous les quatre ans par l’Organisation Mondiale de la Santé.
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SÉNIORS
Alzheimer & dépendance
Les aidants appellent à l’aide onfrontées à la maladie, et notamment à Alzheimer, de plus en plus de personnes se retrouvent en situation de dépendance. Un véritable casse-tête et parfois un problème insoluble pour tous les bénévoles qui consacrent une partie de leur temps aux autres, comme le révèle le 4e Baromètre des aidants réalisé par l’Institut de sondage BVA. « Cette quatrième édition pose de nouvelles questions liées aux évolutions sociétales telles que le vieillissement de la population qui génère forcément de nouveaux types de comportements : allongement du temps de l’aide apportée, de la fatigue ou encore apparition d’un phénomène où l’aidant se retrouve à devoir accompagner deux générations simultanément (parents et grands-parents notamment) », explique Nathalie
C
EN CHIFFRES 4
E
23%
Hassel, directrice de la Fondation April, commanditaire du sondage. L’étude met clairement en évidence la progression significative de la proportion des aidants au sein de la population française. En 2018, 23 % des personnes interrogées (soit 4 points de plus qu’en 2017) reconnaissent apporter de l’aide de manière bénévole, ponctuelle ou régulière à un ou à plusieurs de leurs proches en situation de dépendance ou de handicap.
AIDANTS, D’ABORD UN SOUTIEN MORAL
Autre constat, ils sont de plus en plus nombreux à se qualifier de « multi-aidants ». Ainsi, 34 % d’entre eux déclarent prendre soin de plusieurs personnes. Conséquence, 82 % des aidants consacrent
BAROMÈTRE DES AIDANTS RÉALISÉ POUR APRIL (SONDAGE BVA)
proportion des personnes interrogées apportant de l’aide à des proches.
20 HEURES 37 % Temps hebdomadaire moyen consacré par les aidants à leurs proches.
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des aidants interrogés ne bénéficient d’aucune aide extérieure.
par semaine au moins 20 heures en moyenne à leurs proches en situation de dépendance. Des personnes aidées qui vivent en grande majorité (67 %) à leur domicile. Ce Baromètre 2018 aborde aussi la question de la nature de l’aide apportée par les bénévoles. Dans 66 % des cas, il s’agit avant tout d’un soutien moral à des proches dépendants mais 55 % des aidants apportent aussi une assistance aux tâches domestiques (faire les courses, le ménage, préparer le repas…). Plus inquiétant, 37 % des aidants interrogés avouent ne bénéficier d’aucune aide extérieure alors qu’ils sont eux-mêmes souvent âgés. « Le principal soutien de l’aidant est encore et toujours le médecin généraliste », constatent à regret les auteurs de l’enquête. En conclusion, si l’action de l’aidant est de plus en plus reconnue dans notre société, il reste encore un long chemin à parcourir pour qu’il obtienne un statut à part entière, synonyme de soutien moral, matériel voire financier… ■ PASCAL AUCLAIR RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM
© PHOTO : PHOTOGRAPHEE/SHUTTERSTOCK.
Toujours plus nombreux et plus sollicités… Le Baromètre 2018 des aidants, publié par la Fondation April, révèle la situation alarmante des bénévoles confrontés aux contraintes lourdes liées au maintien à domicile des malades.
SÉNIORS
Le guide
TÉLÉASSISTANCE pour vieillir en toute sérénité
Avec le vieillissement de la population, les solutions de téléassistance se sont démocratisées. Gage de sécurité, elles sont un maillon clé du maintien à domicile, sous certaines conditions...
M
COMMENT ÇA MARCHE ?
Destinées en priorité aux séniors isolés, les solutions de téléassistance se composent d’un émetteur mobile (un dispositif d’alerte à porter sur soi en médaillon ou au poignet) et d’un boitier de transmission fixe, installé au domicile. En cas d’urgence, il suffit d’une simple pression sur le bouton d’alerte pour joindre un service d’assistance (24h/24 et 7j/7). En fonction de la gravité, la plateforme d’écoute choisira de joindre les proches désignés ou les secours. Les détecteurs de chute constituent une variante plus sophistiquée. Plus de bouton à presser, le dispositif donne automatiquement
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DES AIDES FINANCIÈRES Elles varient en fonction de la situation de chacun. Il peut s’agir de :
➤ L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA)
➤ La Prestation de compensation du handicap (PCH)
➤ Votre caisse de retraite et/ou votre mutuelle
➤ La commune ou le département peuvent aussi prendre en charge une partie des coûts du service.
À QUI S’ADRESSER ? ➤ Au Centre Communal d’Actions Sociales (CCAS) de votre commune
➤ Votre mutuelle ou complémentaire santé
➤ Aux Centres locaux d’information et de coordination CLIC ou encore à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA)
l’alerte dès que ses capteurs enregistrent des mouvements anormaux. Un plus, notamment en cas de perte de conscience.
RÉSEAU DE PROXIMITÉ
L’efficacité du système repose avant tout sur la mise en place d’un réseau de proximité lors de la souscription du service : voisins, amis dépositaires des clés, famille. Dans la plupart des cas, leur seule intervention suffira à régler la difficulté. La plateforme de téléassistance ne préviendra les secours qu’en cas d’urgence ou en l’absence de réponse. La performance du système nécessite aussi l’adhésion de son bénéficiaire. Cela implique de vaincre d’éventuelles réticences, tels la peur de déranger ou le sentiment de perte d’autonomie.
COMBIEN ÇA COÛTE ?
Les prestations de téléassistance reposent généralement sur la location. Les prix varient en fonction des prestataires, de l’équipement retenu et du bouquet de services choisis. Mieux vaut prendre le temps de bien comparer les offres et favoriser les prestations sans engagement ou facilement résiliables. Il existe des aides financières. ■ FLORIANE MATTHIAS
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM
© PHOTO : ANDREY POPOV/SHUTTERSTOCK
arie-Odile a glissé dans son escalier. À 82 ans, elle a été incapable de se relever. « J’étais en état de choc, j’ai pressé le bouton d’alarme sur ma poitrine, j’ai eu de la chance car les secours sont venus vite et m’ont emmenée à l’hôpital. » Avec une hanche luxée et un poignet fracturé, cette femme seule a dû son salut à son dispositif de téléassistance. Une sécurité qui séduit de plus en plus de séniors.
PSYCHO
!
DANS LE DÉDALE DES
PSYS
Psychologue, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute… Quand le mal être s’installe, comment trouver le bon « psy » sans se prendre la tête.
A
POURQUOI CONSULTE-T-ON ?
PR LLORCA : À la base de toute consultation, il y a des manifestations d’ordre psychologique qui rendent la vie au quotidien difficile. Les gens souffrent, et plus que le mal-être, qui est un terme très générique, c’est cette souffrance psychologique qui entraîne la consultation.
En Auvergne-Rhône-Alpes, l’Agence régionale de santé recense :
1 774 8 086
PSYCHIATRES
PSYCHOLOGUES
QUI CONSULTE-T-ON ?
PR LLORCA : Il n’y a pas qu’un seul type de réponse, et l’on peut aller voir un psychiatre, un psychologue ou un psychothérapeute agréé en fonction de besoins qui, parfois, se croisent. Et l’on consulte selon son environnement, ce que l’on connaît, ce que notre voisin nous a
À LIRE ENTRE DEUX SÉANCES Pierre-Michel Llorca est co-auteur avec la psychiatre Marion Leboyer de Psychiatrie : l’état d’urgence, paru en septembre dernier aux éditions Fayard (24 €), sous l’égide de la Fondation FondaMental et de l’Institut Montaigne.
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conseillé, et même l’endroit où l’on habite : dans le Cantal, où les psychiatre sont peu nombreux, on ira plus facilement consulter un psychologue, sur les conseils de son médecin traitant. Un Parisien ira directement consulter un psychiatre.
COMMENT CHOISIR LE BON DIVAN ?
PR LLORCA : La première chose à faire avant de choisir « son » psy, c’est de vous assurer de sa qualification. Les professionnels que l’on peut consulter sans soucis sont les psychiatres, les psychologues et les psychothérapeutes à la formation reconnue : ce cadre légal a été mis en place pour éviter les dérives, notamment sectaires. ■ CATHERINE FOULSHAM
CAUTION SCIENTIFIQUE : PIERRE-MICHEL LLORCA , PROFESSEUR DE PSYCHIATRIE À L’UNIVERSITÉ D’AUVERGNE ET CHEF DE SERVICE DE PSYCHIATRIE AU CHU DE CLERMONT-FERRAND
© PHOTOS : GEORGE RUDY - ÉDITIONS FAYARD.
nxiété, état de stress, manque de confiance, burn out, pathologie avérée… Les occasions de consulter un « psy » sont nombreuses. Selon le professeur Pierre-Michel Llorca, chef de service au CHU de Clermont-Ferrand, près d’un Français sur cinq – soit 12 millions de personnes – souffre de trouble psychiatrique. Et près de 33 % d’entre nous ont déjà consulté un psy au cours de leur vie.
LE PSYCHOLOGUE
TRE LE PSYCHIA médecin
Il s’agit d’un ur ayant opté po ion une spécialisat . À ce titre, rie at hi yc ps en mener il est habilité à apies, ér th ho yc ps s de examens s de ire à prescr médicaux ou ents. des médicam n est tio ta ul ns co Sa re ci-contre). (li e sé rembour t Il traite souven s plus s le ie og ol des path e m m co s re vè sé la bipolarité, la dépression, e, ni la schizophré e… l’autism
Le lexique QUELLE PRISE EN CHARGE ?
des psys
© PHOTO : SYLVERARTS/FOTOLIA.
➤ Le psychologue n’est pas pris en charge par la Sécurité sociale sauf s’il exerce au sein d’un hôpital ou d’un centre médico-psychologique (CMP) et que vous avez respecté le parcours de soins coordonnés. Certaines mutuelles proposent une prise en charge des consultations non remboursées par la Sécu. ➤ Si vous consultez un psychiatre, la Sécurité sociale remboursera vos frais, toujours à condition de respecter le parcours de soins, à hauteur de 70 % du tarif conventionné (secteur 1), les mutuelles prenant en charge la différence. Attention, comme tous les médecins, certains peuvent exercer en secteur 2 voire hors secteur (tarif librement fixé). Le dépassement sera alors à votre charge. ➤ Les psychanalystes et psychopraticiens ne sont pas remboursés.
Formé notamment à mettre des mots sur les maux, le psychologue clinicien peut aider à mener un travail d’introspection et à trouver, en vous, les ressources pour aller mieux. Il peut être consulté pour un problème ponctuel ou une psychothérapie au long cours ; seul, en couple, en famille, à la maternité (baby blues), à l’école (crise de l’adolescence, phobie scolaire…), en entreprise (burn out, coaching…), en prison (aide à la réinsertion), à l’hôpital (accompagnement au deuil…). Titulaire d’un master en psychologie obtenu à l’université ou à l’École des Psychologues Praticiens, il fait aussi passer des tests d’évaluation, d’orientation ou psychopathologiques.
LE PSYCHOTHÉRAPEUTE Ce titre encadré par la loi désigne un professionnel inscrit au registre national des psychothérapeutes, ayant validé une formation théorique de 400 heures ainsi qu’un stage de cinq mois. Il peut donc s’agir d’un psychologue, d’un psychanalyste ou d’un psychiatre.
LE PSYCHOPRATICIEN
LE PSYCHANALYSTE
S’il n’a pas besoin d’un diplôme d’État pour exercer, il doit néanmoins avoir lui-même suivi une analyse, être formé à la théorie analytique et être supervisé, dans sa pratique, par un « contrôleur », lui-même analyste. Disciple de Freud, Lacan ou Jung, c’est le bon interlocuteur si vous souhaitez explorer les tréfonds de votre inconscient ou décortiquer vos rêves et fantasmes.
Cette dénomination non officielle concerne un professionnel ayant suivi des formations à une méthode reconnu e comme les thérapies comportementales et cognitives, la programm ation neurolinguistique, l’analyse transactionnelle , ou la thérapie systémiqu e… Il est accrédité par une commission de pai rs, qui n’a pas en tant que telle de reconnaissance officie lle.
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ORL
Presbyacousie,
vous n’y échapperez pas ! Vieillissement inéluctable de l’oreille, la presbyacousie débute dès l’adolescence mais s’accélère avec l’âge. Comment ralentir cette perte de sensibilité auditive ? Les explications de Mathieu Ferschneider, audioprothésiste à Lyon.
Q
À quel âge la presbyacousie se déclare-t-elle ? Dès l’âge de 20 ans. Au début, on perd juste quelques décibels. Mais le phénomène s’accélère avec l’âge. On commence vraiment à ressentir la presbyacousie à partir de 55/ 60 ans. Ensuite, cette pathologie s’aggrave assez rapidement pour devenir très handicapante sur le plan social à partir de 70 ans. Tout le monde souffrira-t-il un jour de presbyacousie ? Oui, même si certains sont plus fragiles des oreilles ou plus sensibles à l’environnement auditif que d’autres. Un ouvrier sur un chantier qui ne se protège pas les oreilles
aura plus de risques de développer une presbyacousie précoce qu’un employé de bureau.
son de la télé, à faire répéter vos interlocuteurs ou à mal entendre au téléphone.
Comment éviter la presbyacousie et comment ralentir l’avancée de cette pathologie ? En se protégeant des bruits forts. Un diabète non régulé et une tension artérielle élevée seront aussi deux facteurs de vieillissement prématuré de l’oreille interne.
Quelles sont les solutions dans ce cas ? Si le bilan auditif révèle une presbyacousie prononcée, seul un appareillage auditif va améliorer votre situation. Plus la presbyacousie est détectée tôt, plus la prise en charge sera efficace.
Quels sont les signaux d’alerte ? Si vous entendez les voix masculines plus distinctement que les voix de femmes ou d’enfants. En effet, la presbyacousie touche davantage les sons aigus. Idem si vous avez tendance à monter le
Combien coûte un appareillage auditif pour limiter les effets de la presbyacousie ? Difficile de répondre car les prix sont très variables en fonction de l’appareillage choisi. La Sécurité sociale prend en charge 239,66 euros mais heureusement, les mutuelles remboursent la totalité ou une grande partie de cet investissement.
BON À SAVOIR : L’usage régulier de coton-tige ne vas pas avoir d’incidence sur l’usure des cellules ciliées. En revanche, si l’introduction de ces bâtonnets dans l’oreille est bien agréable (il s’agit d’une des zones les plus érogènes du corps), le fait d’enlever régulièrement le cérumen va faire à terme sauter la barrière de protection de votre conduit auditif et engendrer un asséchement souvent synonyme d’eczéma…
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■ PROPOS RECUEILLIS PAR PASCAL AUCLAIR
CAUTION SCIENTIFIQUE : MATHIEU FERSCHNEIDER, AUDIOPROTHÉSISTE À LYON
© PHOTOS :SHUTTERSTOCK - D.R.
u’est-ce que la presbyacousie ? Une usure naturelle de l’oreille. Notre oreille interne possède des cellules ciliées qui transmettent le son au cerveau. Avec le temps, ces cellules finissent par se détériorer, ce qui crée une perte auditive.
SEXUALITÉ
STOP AUX MYTHES !
CLITORIDIENNE OU VAGINALE
Plus rare, plus intense, réservé aux femmes matures… autant d’idées reçues sur l’orgasme « vaginal » que l’urologue et sexologue lyonnaise Béatrice Cuzin fait voler en éclat. xiste-t-il des femmes clitoridiennes et d’autres vaginales ? Non, anatomiquement, il n’y a aucune raison pour que nous soyons ou l’un ou l’autre. Nous sommes toutes les deux. Le clitoris est un organe de 10 cm de long, mais pendant des années, on l’a réduit au gland, qui en est la partie externe, alors qu’il se prolonge en interne jusqu’au vagin. La stimulation du clitoris peut être donc interne ou externe. Nous pouvons potentiellement atteindre l’orgasme par ces deux stimulations du clitoris.
© PHOTO : UNSPLASH.
E
Est-ce vrai que moins de femmes atteignent l’orgasme vaginal, mais aussi qu’il est plus puissant ? L’orgasme vaginal n’est pas plus puissant. D’une femme à l’autre, le ressenti est différent. Et il n’est pas non plus plus compliqué à atteindre. On peut être l’un ou l’autre à certains moments de sa vie. Ce qui est important c’est que les deux partenaires puissent dire ce qu’ils aiment car il existe de nombreuses manières de stimuler le clitoris !
EN CHIFFRES
25% 8000 80%
des jeunes filles ignorent posséder un clitoris(1).
Nombre de terminaisons nerveuses constituant le clitoris.
des femmes qui ont un orgasme clitoridien affirment éprouver ensuite l’envie d’avoir un rapport par pénétration(2).
(1)
Rapport du Haut Conseil à l’Égalité. La fabuleuse histoire du clitoris, Jean-Claude Piquard, éditions H&O. (2)
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM
Existe-t-il des zones à stimuler dans le vagin pour parvenir plus vite au plaisir ? Il existe une zone G et non un point G. Elle se trouve à quelques centimètres de profondeur sur la face antérieure. Les positions où la verge vient appuyer à l’entrée du vagin, vers le haut, stimulent cette zone. Quelles pistes pour favoriser la découverte du plaisir vaginal ? Il est essentiel que chacune apprenne à mieux connaître son anatomie. Ensuite, certains kinés sexologues donnent des conseils au niveau de la bascule du bassin ou de la contraction des muscles vaginaux. Il faut aussi parfois faire le point avec un spécialiste car l’on peut souffrir de vestibulites, des douleurs à l’entrée du vagin qui limitent le plaisir. Enfin, les caresses sur le clitoris pendant la pénétration et les boules de geisha peuvent être une bonne porte d’entrée pour ressentir que le vagin se contracte sous l’action des ondes vibratoires. Et bien sûr, le lâcher prise et la confiance ! ■ PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA
CAUTION SCIENTIFIQUE : DR BÉATRICE CUZIN, UROLOGUE ET SEXOLOGUE, HÔPITAL ÉDOUARD HERRIOT, LYON.
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VOYAGE
J E T LAG? Les troubles du sommeil sont les premiers effets néfastes du décalage horaire sur l’organisme. Conseils d’expert.
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AVANT LE VOYAGE :
● Faites le plein de sommeil, pour ne pas partir en déficit; ● Hydratez-vous; ● En montant dans l’avion, ajustez l’heure de votre montre pour vous préparer psychologiquement. LE CONSEIL EN + : les soirs précédents, ne changez pas vos horaires pour anticiper un futur décalage horaire. C’est vecteur de stress, si le sommeil ne vient pas.
PENDANT LE VOL :
● Buvez beaucoup et évitez l’alcool, pour lutter contre la déshydratation;
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À SAVOIR 1
On ressent les effets du jet lag lors d’un vol induisant un décalage horaire d’au moins 3 heures.
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Les effets diffèrent en fonction des passagers et de leur profil.
3
Les effets varient en fonction du sens du voyage : les couche-tard sont désavantagés en voyageant vers l’est, et avantagés vers l’ouest, et vice-versa pour les couche-tôt.
4
Il n’est pas forcément nécessaire de modifier son quotidien pour des séjours de moins de quatre jours.
5
Il faut prévoir entre deux à sept jours de récupération, selon le profil.
CAUTION SCIENTIFIQUE : DR BERTRAND DE LA GICLAIS, MÉDECIN DU SOMMEIL , RESPONSABLE DU CENTRE DU SOMMEIL D’ANNECY-ARGONAY (HAUTE-SAVOIE).
● Évitez le café et les repas
trop copieux; ● Dormez (munissez-vous
de masques pour les yeux et de bouchons auditifs); LE CONSEIL EN + : évitez les somnifères pendant le voyage, sans effets réels sur le jet lag.
À L’ARRIVÉE :
● Adoptez le rythme local
pour les repas et le sommeil; ● Profitez au maximum
de la lumière du jour : Voyage vers l’ouest : retardez votre cycle biologique en portant des lunettes de soleil le matin, en vous exposant au soleil en fin de journée et en adaptant votre heure de coucher à l’heure locale. Faites de l’exercice physique dans la journée, jusqu’à deux heures avant le coucher. Voyage vers l’est : avancez votre horloge biologique, en évitant les grasses matinées, en vous exposant au soleil le matin, en évitant les siestes et en faisant de l’exercice au cours de la journée. LE CONSEIL EN + : 2 mg de mélatonine une heure avant le coucher peut être bénéfique. ■ ANTOINE AULAGNON
© PHOTO : VCHAL BY SHUTTERSTOCK - PIXELFREUND/FOTOLIA.COM.
a lumière est le régulateur principal de notre horloge interne, particulièrement perturbée lors de vols longs qui altèrent le cycle circadien ( jour/nuit). L’enjeu principal est donc de minimiser cette perturbation, grâce à des réflexes simples à mettre en pratique. Les effets les plus manifestes du décalage horaire concernent le sommeil, provoquant insomnies, réveils précoces d’une part, et somnolences et fatigue d’autre part. Ces troubles engendrent des altérations de l’humeur, des difficultés de concentration et une perturbation de la digestion.
ANIMAUX
Le chat
votre allié anti-stress Savez-vous que le ronronnement d’un minet possède des vertus insoupçonnées pour notre santé ? Le phénomène a même un nom : la ronronthérapie !
V
UN SUPER-POUVOIR NAPPÉ DE MYSTÈRES
Pour l’heure, le mécanisme à l’œuvre n’a pas été clairement élucidé, mais quelques pistes sont avancées. « Afin d’avoir un ronronnement continu, le chat gère ses contractions du diaphragme et ses vibrations au niveau du larynx pendant toutes les phases de la respiration. Ces vibrations ont la particularité d’être de très basse fréquence, entre 25 et 50 hertz/seconde, ce qui a un impact bénéfique sur la santé. D’ailleurs, les kinésithérapeutes utilisent la même technique avec les sons de basse fréquence », poursui-
46 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// HIVER 2018/2019
vent les spécialistes. Ces vibrations ont pour effet d’améliorer la cicatrisation osseuse, tant chez le chat que chez son heureux propriétaire. La raison ? La création de micromouvements au niveau des os sous l’effet des vibrations.
RONRONNEZ DE PLAISIR
Décidément pleines de ressources, nos chères pattes de velours peuvent aussi booster notre production de sérotonine, la fameuse hormone du bonheur, et ainsi chasser celle du stress, le cortisol. De surcroît, le ronron du chat est comparable à un bruit blanc, ce qui a pour conséquence de favoriser l’endormissement. « Outre ces raisons physiologiques, on peut aussi supposer qu’avoir un chat qui ronronne sur nos genoux nous oblige à nous calmer puisque souvent on ne veut pas le déranger. De plus, posséder un animal de compagnie représente une obligation mentale pour le propriétaire, ce qui le pousse à déconnecter plus rapidement du travail », concluent les vétérinaires. Chat alors ! ■ PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA
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Des bars… au poil ! Si vous n’avez pas de félin à portée de caresses, filez dans un bar à chats. Le concept est né au Japon, et consiste tout simplement à prendre le thé entouré de matous. Certains établissements nouent des partenariats avec des associations afin que les félins puissent être adoptés. ● Lyon : Le GentleCat, Au bonheur des Chats ● Clermont-Ferrand : Chat’Lounge ● Grenoble : Néko Café, le Charabica ● Aix-les-Bains : les Chapotins
© PHOTOS : OLENA YAKOBCHUK/SHUTTERSTOCK - FACEBOOK GENTLECAT.
énéré depuis l’Égypte Antique, le chat a toujours fasciné l’homme. C’est d’ailleurs l’animal de compagnie préféré des Français, qui sont plus de 28 % à en posséder un (enquête Ipsos). Il faut dire que le chat a un atout de taille : son ronron. Les études démontrent en effet qu’il agit positivement sur l’homme. « Le ronronnement diminue la tension artérielle chez l’humain, et de ce fait les risques d’accidents cardio-vasculaires », nous expliquent les Dr Moignard et Schumacher du cabinet vétérinaire « Félins pour l’autre », installé en plein cœur de Lyon.
BIEN VU
Le rugbyman Fréd éri du Village Santé, à c Michalak, parrain de la 9e édition Ly le magazine Ma Sa on , organisé en partenariat avec nté .
nt , et Marion Beaufro Catherine Moulin 2018 des 111 d, ar ch Ri ne eri th in de l’édition Entouré de Ca tian Têtedoie , parra l’IHOP de Lyon . le chef étoilé Chris au profit des enfants hospitalisés à e nt -ve po ex ts, des Ar
L’actualité
santé en images
ndation , directrice de la Fo Nathalie Aulnette s Dr Stéphane Bouvier de APICIL, entourée lors d’une conférence er, et Jérôme Schweitz médicale à Lyon . se consacrée à l’hypno
© PHOTOS : PHILIPPE FRIEH - PASCAL AUCLAIR - D.R.
ces Civils Catherine Geindre, directrice générale des Hospi de Lyon) ie (mair ékian Képén es Georg de rée entou Lyon, de tation et du Professeur Olivier Claris lors de la présen du plan Pulsations 2023 des HCL.
prise EDUNION, le site de Présentation de M ux éra lib s s médecin de rendez-vous de oite, Pascal Dureau dr avec , de gauche à lanne (e -synaps), La er ivi Ol , S) RP (U orgella (URPS), Vincent Rébeillé-B anndchamp (URPS) Gr ugo rri Marcel Ga amian (URPS). et Pierre -Jean Tern
En visite sur le village Santé, David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon et lecteur assidu de Ma Santé, en compagnie de Pascal Auclair, rédacteur en chef du magazine .
Pose de la première du centre de consultation libéral du Médipole de Villeurbanne. De William Vassal (Z architecture gauche à droite, ), de Villeurbanne, Dr Alexandre Jean -Paul Bret , maire Karamé, Agnès Thouvenot, adjointe au maire en charge de la directeur d’ADIM-Vinci cons truc Santé et Laurent Putzu, tion .
HIVER 2018/2019 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /
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JEUX
maux fléchés CACHET
PRÉNOM MASCULIN À SAISIR SUR LES PISTES
DROGUE
PRATIQUE DE SKI RISQUÉE
ÉLÉMENT DE POULIE
VOLCAN SICILIEN
CROCHET DE BOUCHER
HAUT DE GAMME
ENCART 60 X 60 MM 5 X 5 CASES REÇOIVENT AU CABINET JACUZZI CHAMPION FUT SUPRÊME EN URSS
RHÉSUS TOUCHÉE
SERVICES GAGNANTS
DU SKI AUX JEUX OLYMPIQUES
ÉCLOS
AVION DE LIGNE
ON Y MANGE EN FAMILLE
PIPI AU LIT
MALADIE HIVERNALE
ÉVIDENCE
OS FRAGILE VILLE DE FRANCHECOMTÉ
PAPILLON DE NUIT GÉNITRICE
HÉROS DE STAR WARS
DÉSIRER
DÉODORANT NATUREL
RANDONNÉE EN MONTAGNE
CUBE DE JEU
ADO PERTURBÉ JEU DE CHIFFRES
SARCLÉE MAL DE DOS
ANGLE SAILLANT VILLAGE DE SKIEURS
BERNÉ
AMIDONNENT MALADIE DE PEAU POUR OPÉRER LES YEUX
SOULAGE LE LUMBAGO 100 MÈTRES RIVAL
EN CAS DE FRACTURE DIRIGEA LA YOUGOSLAVIE
A PRIS TROP DE POIDS
RECOUVRE D’ÉTAIN
RETIRÉE
VOIR À LONDRES
FOOT À MARSEILLE CHAMPION CYCLISTE FRANÇAIS
ABANDONNE NERVEUX
NAVETTE
CONSPUÉ NEZ QUI COULE EN HIVER
GROUPE SANGUIN ARGENT AU LABO
PRONOM PERSONNEL FERONT L’AFFAIRE
PREMIÈRE NOTE
GRANDE OUVERTE ILS VONT EN HAUT DES PISTES
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SOLUTION DU N° 1826
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Le Magazine Ma Santé AuRA est édité par France Communication International 74, cours Lafayette - Lyon 69003 RCS LYON 539 158 493 00012 www.francecommunication.info
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Courrier des lecteurs Peut-on emmener un nourrisson en altitude ? (CONSTANCE LOUIS – RHÔNE)
Oui, en restant très attentif, un bébé de moins de 3 mois étant particulièrement fragile. Évitez les séjours à plus de 1 500 mètres, bien que ce ne soit pas une contre-indication formelle, et consultez à la moindre alerte. L’altitude n’est pas le problème : l’organisme, sous 2 600 mètres, s’adapte facilement. Mais une montée rapide peut entraîner une gêne, notamment aux tympans. Donnez un biberon ou une sucette pour favoriser la déglutition et lavez le nez pour dégager les voies ORL. »
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DR ARNAUD CIBRARIO (GÉNÉRALISTE AUX CARROZ-D’ARÂCHES - HAUTE-SAVOIE) Mon enfant refuse d’aller au cours de ski, que faire ? ( JULIA GUIDON – ISÈRE)
À éviter : nier l’événement, dédramatiser, donner des ordres ou juger. Il faut le réconforter, l’assurer de votre présence, respirer profondément ensemble. Reformuler ce qu’il a exprimé pour bien le comprendre en ajoutant de l’empathie : « Ton expérience t’a touché, tu as peur de tomber à nouveau ? » Et envisager ce qu’il peut faire la prochaine fois, l’entraîner à trouver ses solutions : « Je peux ajouter un pull pour ne plus avoir froid… »
MARIE COSTA (COACH PARENTAL À LYON - RHÔNE)
50 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// HIVER 2018/2019
Directeur de la publication et de la rédaction Pascal Auclair p.auclair@francecommunication.info +33 (0)4 81 91 95 59 Rédacteur en chef adjoint Philippe Frieh p.frieh@francemedias.fr
Rédaction (France Médias) Ont participé à ce numéro : Antoine Aulagnon, Jean-Claude Boyer, Séverine Eberhardt, Catherine Foulsham, Paulina Jonquères d'Oriola, Floriane Matthias Courriel rédaction : contact@francemedias.fr Tous les articles publiés dans ce magazine sont rédigés par des journalistes indépendants avec la caution scientifique de professionnels de la santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Graphisme, maquette Pol’arts Lyon Service commercial : contact@francecommunication.info +33 (0)4 81 91 95 59 ISSN : 0753-3454 Dépôt légal à parution Commission paritaire : en cours Le contenu de ce magazine, articles et photos, ne peut être reproduit sur tout type de support sauf accord préalable écrit du directeur de la publication. Impression Imprimerie Chirat à Saint-Just-la-Pendue (42) Magazine éco-responsable papier certifié PEFC 100% Ne peut être vendu Ne pas jeter sur la voie publique MAGAZINE OFFERT PAR Ajoutez votre tampon ou votre signature © PHOTO : FONDATION HCL.
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