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Entr’elles

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La musique est l’art de combiner les sons. Un art qui au fil des années continue d’attirer la femme au bout du micro. Chacune y va et y a mis sa touche personnelle pour pouvoir s’exprimer. Elles sont nombreuses celles-là qui ont fait battre les cœurs de milliers de mélomanes, leur donner du sourire, les faire évader à travers leurs paroles, musiques entraînantes, et par-dessus tout leur voix. Elles le font et certaines avant elles l’ont fait à travers le Cameroun, l’Afrique, le monde. Chacune d’elles dans un style qui lui est particulier ou encore dans plusieurs rythmes différents, du makossa au Bikutsi sans oublier le rap, l’afro rap, la musique urbaine etc... Femmes et musique : voici quelques femmes camerounaises qui ont choisi la musique pour profession, qui ont choisi d’exprimer leur passion à travers le chant.

Anne Marie Nzie, la super Nova de la musique camerounaise. Certains ont entendu parler d’elle sans la connaître car elle commencé sa carrière avant que certains n’aient vu le jour. Une voix de femme mûre, perçante. Une voix qui a bercé certains, une voix qui a fait les beaux jours à travers le Bikutsi. Dans « Mvouli ndini » on l’a reçoit bien. Une chanson sur un rythme slow à écouter, un hymne, une berceuse. Anne Marie Nzie, la première femme camerounaise à jouer de la guitare sur scène, débute sa carrière musicale avec son premier disque « Ma ba nze », en 1954 alors qu’elle âgée de 22 ans, dans une rumba congolaise sur laquelle certains pouvaient s’essayer en reprenant la partie chœur « woo yéyé oo manzouili o ma ba nzee ». Elle a aussi connu d’autres rythmes avec des titres « Bibele abe », « Kugluku », « Beza ba Dzo » et plein d’autres dans le Bikutsi, qui lui ont valus le titre de « Reine mère du Bikutsi ». Ses chansons restent toutes aussi fortes même après sa disparition survenue en Mai 2016. Lorsqu’on écoute ses chanteuse, on a l’impression qu’elle se produit devant juste devant nous ou qu’elle est juste de l’autre côté de la porte. Anne Marie Nzie, une femme, une chanteuse, une voix, la voix d’or du Cameroun.

Mama Nguea, cela fera bientôt deux ans que la chanteuse a disparue. Ses œuvres continuent encore d’animer les soirées vétérans. De son vrai nom Louise Kobinom, Mama Nguea a su graver son nom, sa musique dans les lignes du makossa et celles de la musique camerounaise en général. « Désillusion », de son premier album « Fou-malade » avec la danse du «Zingue» la fit connaître davantage aux camerounais. Quel que soit le moment de l’année pas besoin d’attendre le douzième mois pour écouter « Soleil de décembre », qui continue encore de bercer les cœurs. Avant son départ, Mama Nguea laisse quatre autres albums « Chauffer Moteur », « Merry and John », « ambiance assurée », « à votre choix » en 2018.

Lady Ponce : « Bla bla » n’est ni sa première ni sa dernière œuvre ; c’est une collaboration avec la chanteuse française Sheryfa Luna sur la pop. Son titre « Ella » nous r appelle quelques rythmes de la maman Anne Marie Nzie et cela n’est pas anodin car Lady Ponce fait ses premiers pas dans la musique aux côtés de celleci au début des années 2000. Dans sa discographie, l’on trouve « Suprême », son dernier album. Nombreuses de ces chansons ont été culte dont, « le ventre », « La la la », « Poisson fumé », « Mange ce que tu peux ». Elle a connu de nombreuses collaborations notamment avec le congolais Koffi Olomidé en 2013 dans devine avec quoi, Djibril Cisse, Manu Dibango, Truth Hurts, Shaniz la même année ; deux fois avec les X-Maleya, D-bar en 2014 avec Aijo Mamadou. Chacune de ses chansons est transporter et fait bouger. La reine du Bikutsi ne cesse de nous entraîner dans ce rythme qui nous rappelle toujours les bons vieux rythmes de ces pays-là. Des chansons capables qui sont capables de faire bouger même le piètre danseur.

Blanche Bailly. Ses récentes collaborations avec Joeboy le nigérian pour « Mine » et le béninois Fanicko sur le titre « doudou » qui ont encore fait traverser la «queen mimba» vers d’autres régions. « Mine » a eu un accueil plutôt favorable dans le pays de Joeboy y connaissant sa notoriété. On retrouve sa voix de plus en plus légère, assez entraînante. Sur les platesformes de vidéo en ligne, ses vidéos connaissent au moins 100 K de vue les premiers jours suivant leurs sortie. Même si elle est souvent critiqué négativement dans ses différents choix pour ses clips vidéos: vestimentaire dans « Dinguo » par exemple, ou encore dans « Ndolo » pour le scénario, l’artiste reste égale à elle-même et cela ne semble pas la déranger. Nous espérons qu’elle sortira de l’Afro-pop et s’ouvrira vers d’autres styles musicaux.

Rinyu. « controller » son dernier titre est un vrai régal pour ceux qui l’écoute. Une véritable découverte et révélation musicale pour cette jeune artiste qui a commencé par l’afro jazz, s’est tourné vers le gospel et s’est finalement «trouvé e» dans la musique urbaine. Même si toutes ses chansons ont pour dénominateur commun «l’amour» la chanteuse a su conquérir les cœurs de certains qui trouvent d’ailleurs qu’ « elle a une voix particulière, un style particulier, une voix qui donne envie d’écouter. » On l’a retrouve également avec « Du jamais vu », « mala », « cover me ».

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