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ENTREPRENEURIAT

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INTERVIEW

INTERVIEW

E NTREPRENEURIAT

INTERVIEW

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OCEANE MÉTISSE SAWA

Z.M : Bonjour Océane cela fait plusieurs années qu’on ne s’est pas vu, beaucoup de changements entre temps comment vas-tu ?

O.M : Je vais bien effectivement, ça fait très longtemps on faisait des trucs ensemble puis chacun a mûrit.

Z.M : Peux-tu nous faire une brève présentation de toi ?

O.M : Mon nom NYETAM MARIE JEANNETTE EDWIGE OCÉANE alias Océane Métisse Sawa, d’origine métissée. Mon cursus scolaire très mouvementé. J’obtiens mon CEPE au CM1 à la Samaritaine à l’âge de 8 ans, je n’étais pas un génie je dirais, mais plus éveillée que mon âge. J’avais une faculté d’adaptation à l’école, j’ai connu des échecs au secondaires, mais je réussis tous mes examens puis, j’ai la chance d’obtenir une bourse pour Afrique du Sud leadership Academy une école qui donne l’opportunité aux jeunes africaines de pouvoir s’épanouir dans le domaine et les orienter. Chose faites pour moi, puis je fais l’ESSEC Paris en réalisation en 2016. Niveau Master (Cycle 1&2)

Z.M : Beaucoup de changements radicaux entre temps tu es quittée d’animatrice à photographe, en passant par du graphisme, modèle photo et autre. Dis-moi, pourquoi avoir misé sur le cinéma ?

O.M : Déjà enfant, je rêvais cinéma, à la base ça commence par la musique car, je voulais chanter, j’étais bercé par les Whitney Houston, Tina Turner, Michael Jackson, James Brown, Elvis Presley …. J’adorais faire des slams, jouer avec des mots mais j’étais incomprise par la famille.

O.M : Pour la mode c’est juste parce que je trouve que j’ai un visage très photogénique même à l’heure actuelle, mais néanmoins pas d’opportunités, je me suis reconvertie dans la photographie et je peux vous dire que j’ai adoré cela après quelques MASTER CLASS des aînés telles que Max Mbakop, Yvon Ngassam, Alain Ngann, ils étaient une orientation pour moi, d’où j’apprends le métier pour m’instruire car, je voulais être cité parmi les jeunes filles qui font de la photographie.

O.M Ce n’est pas toujours facile d’être une femme photographe, encore moins réalisatrice et infographiste en 3D, je suis une jeune femme très créative, j’ai choisi le cinéma car j’adore déjà l’actorat et je n’avais pas d’opportunité, mais je n’ai pas baissé les bras. Je préfère être dans l’ombre, mais c’est vrai que parfois on aimerait une reconnaissance vis à vis de notre travail. Etant donné que j’ai fait un cursus académique en réalisation, fallait que j’ose en pratique mais faute de moyens, et de visibilité, personne ne me prenait au sérieux.

Z.M : Qu’est ce qui te passionne le plus dans ce métier ?

O.M : Ce qui me passionne, c’est le fait de pouvoir découvrir d’autres environnements, partager avec d’autres personnes, j’adore la culture et mettre tout cela en scène pour le plaisir de tous.

Z.M : Alors le film Empreinte on en parle, quel a été le déclic pour réaliser ce film ?

O.M : Empreinte ça s’est fait de manière étonnante, la rencontre avec Claude Barizira Denyiragongo, m’a permis de révéler la réalisatrice qui sommeillait en moi, c’est parti d’une annonce de casting à la recherche d’acteurs et actrices universelles, c’est ainsi que je le contacte et on échange. Il m’édifie par rapport au projet, je lui dis ça tombe bien moi même j’ai écrit un film de la même envergure sur le panafricanisme, l’unité africaine, voilà comment on s’organise pour élaborer des programmes de tournages en RDC, en côte d’ivoire, Rwanda, Ouganda.

Z.M : C’est un court ou long métrage ?O.M : C’est un court métrage fiction documentaire très édifiant.Z.M : Coréalisatrice ou Coproductrice du film ?O.M : Les deuxZ.M : Quel est le message que vous tenez à faire passer dans ce film ?

O.M : Empreinte est un film de prise de conscience d’identité culturelle que nous africains devions cultiver en nous, retrouver nos racines promulguer l’unité des peuples africains, avoir une même lancée pour le bien de tous. Rester unanime face à l’occident, afin d’être plus conservateur de notre patrimoine territorial traditionnel.

Z.M : Plus souvent dans vos publications sur Facebook, on te sent confrontée aux difficultés du 7 -ème art que sont-elles ?

O.M : Oui, c’est très alarmant, trouver du soutien ici, c’est zéro parce que vous rencontrez des contraintes partout. Pour le simple fait que vos avis divergent par rapport à ceux des autres, le fait que vous n’adhériez pas aux inepties de ce milieu vous donne droit à vous sentir persécuté jour et nuit, plus grave encore, on vous interdit de nombreux plateaux. Ceci dit, je reste forte pour ne pas céder aux harcèlements sexuels pour devenir x ou y, je dis non à tout cela, je préfère souffrir, d’être respecté, et gardé ma dignité de femme. Je ne suis pas fan des tourbillons du buzz simplement pour avoir quelques, j’aimes.

Z.M : Récemment tu as tiré sur un casting sur Facebook. Devrions-nous prendre au sérieux le fait que les acteurs ne soient pas reconnus et payés à leur juste valeur ?

O.M : Moi je suis une personne vraie, je ne conçois pas le faux nous connaissons déjà tous comment ce milieu est un cercle fermé, que nous devons briser les chaînes pour pouvoir donner la place à la jeunesse or, on est focus sur les mêmes acteurs. Le cinéma est une bonne chose mais, les réalités du pays nuisent aux opportunités de cette industrie, il y a trop d’abus tout le monde créé des castings pour parfois arnaquer la jeunesse qui est dans la rêverie, tellement focalisée sur la Star mania voilà comment on tombe dans le piège de l’exploitation.

Z.M : Plusieurs nominations dans le cadre du cinéma mais aucunes remportées quels sont tes sentiments à cet instant précis ?

O.M : Oui, effectivement, plusieurs nominations dans divers festivals dans le monde, c’est déjà une victoire pour moi d’être nominée, car ça prouve que mon travail commence à être regardé. Le tout ce n’est pas d’avoir un prix même comme c’est toujours plaisant, je veux juste dire que le plus important, c’est de pouvoir toucher les cœurs des gens, de passer un message avec mon film, si c’est le cas, j’aurais atteint mon objectif premier pour le reste, c’est Dieu qui est au contrôle. Néanmoins, je vous invite à voter pour moi pour les Women’s Day Awards d’où je suis nominée dans deux catégories, on espère que ceci portera ses fruits.

Z.M : Penses-tu que le public camerounais commence à être réceptif et à remplir les salles de cinéma quand un film camerounais est en projection ? Sinon de votre côté qu’elles sont les mesures que tu prends pour valoriser ce métier ?

O.M : Bon, réceptif ? Un peu, ça va progressivement, le public n’est pas si stable que çà parce-que au fur et à mesure que les années passent le cinéma se développe or, nous avons encore de gros problèmes au sein du Noyau centrale qui est le non professionnalisme, pour ma part dans la valorisation de notre art c’est plus à se former car c’est la base dans l’instruction, nous avons obligeance de servir du bon rendu au public donc j’exhorte mes confrères de faire des bons films, et d’éviter de faire des films uniquement pour vendre mais de s’améliorer dans la technicité aussi.

Z.M : Mariée ou un cœur à prendre ?

O.M : Peut-être ou peut-être pas, c’est là où réside le mystère je vous laisse le soin d’y répondre à ma place (RIRE)

Z.M : Quel est votre plat préféréO.M : Macabo râpéZ.M : votre modèle de femme ?O.M : Oprah WinfreyZ.M : Sociable ou plutôt solo ?O.M : Très sociable mais très sélectif dans le choix des personnes qu’il faut côtoyer.

Z.M : Ce mois est destiné à la valorisation de la femme qu’elles sont les activités qui meublent ou qui vont meublées ce mois chez vous ?

O.M : Formation imminente de la jeune femme dans le milieu technico créatif pour que nous ayons plus de femmes dans l’audiovisuel et dans le cinéma.

Z.M : Quels conseils avez-vous pour ces jeunes qui embrassent le métier d’acteur ?

O.M : Cher(e)s jeunes le métier d’acteur est très compliqué, c’est toute une école ce n’est pas le rêve qu’on vous vend arrêter de vous figer sur les traces et paillettes ou bien à la popularité car un dicton dit : ‘’le cube fait trop de pub seul le sel reste le meilleur’’ donc rapprochez-vous des bonnes personnes ce n’est pas parce que la personne n’est pas connue en tant que qu’il n’est pas performant l’habit ne fait pas le moine.

Z.M : Un mot de fin...

O.M : Ne jamais laisser les gens dire que vous n’êtes rien, faut croire à son potentiel, si tu sens le besoin de laisser tomber, accroches toi, continues d’avancer même si tu trébuches, car à chaque jour suffit sa peine, n’aies pas peur d’oser et oses. Je vous remercie.

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