Interview

INTERVIEW Louise ABOMBA

ACTIVISTE CULTURELLE

Louise ABOMBA, est une activiste culturelle qui a décidé de se dévouer aux multiples facettes de l’art. D’origine camerounaise, elle dégage l’assurance de la femme entrepreneure bien faite dans la tête. Ce modèle de femme se caractérise par un esprit libre qui mène à bien ses activités, et endosse parfaitement ses multiples casquettes. C’est la raison des nombreuses sollicitations dont elle fait l’objet, aussi bien venant de ses proches que de ses collaborateurs. Elle nous a donné l’opportunité de lui faire marquer une pause dans son emploi du temps overbooké, pour nous accorder cet entretien.

ZINIZIN MAGAZINE: En une phrase : votre nom et activité ?

LOUISE ABOMBA : Louise ABOMBA, activiste culturel.

ZM: Décrivez-nous une de vos journées type.

LA : 05h30 debout pour veiller au départ de mes enfants à l’école. Le reste de ma journée dépend de mon activité : tournage Art sous le manguier, tournage avec Redzone ou suivi d’un événement culturel.

ZM: Ancien mannequin et coach au comité miss Cameroun : parleznous un peu de ces expériences ?

LA: Lors des éditions de Miss Cameroun où je faisais partie de l’équipe, j’étais là chaperonne des candidates, préparation physique et accompagnement psychologique. Ce fut des moments inoubliables.

ZM: Alors c’est quoi la Lecture Chantée ?

LA: La Lecture Chantée est un évent que j’ai mis en place pour promouvoir la lecture, montrer son côté ludique mais c’est également des exercices de diction, de confiance en soi. La Lecture Chantée est une scène avec des musiciens (guitare, balafon, basse et saxophone) qui accompagnent

le lecteur en live selon son choix mélodique. Lecture Chantée c’est pour les petits et les grands.

ZM: Vous êtes une femme à plusieurs casquettes, vous bossez à Redzone un label qui a vraiment apporté une grande pierre à l’édifice de la musique urbaine au Cameroun, et qui continue sans publicité, vous avez une émission web. Qu’est-ce que ça fait d’avoir plusieurs activités ? N’est-ce pas un flop pour vous ?

LA: Toutes ces activités ont un point en commun : ma sensibilité à l’Art. Je slalome entre plusieurs disciplines artistiques, j’ai des compétences diverses qui m’amènent d’un projet à un autre, à faire des actions différentes ... Je sais être aussi bien sur le terrain, derrière un bureau, que sur un plateau de tournage, etc. Mais toujours avec assiduité et la détermination de bien faire.

ZM: Qu’est-ce qui vous a ammené à vous mettre à votre propre compte ?

LA: Il faut dire que mes actions à mon propre compte sont liées à ma passion pour l’Art, ces actions personnelles me permettent de mettre mon savoir-faire au service de ma passion. ZM: Votre émission web vous nous en dites plus ?

LA: Art sous le manguier est un web émission dédiée aux acteurs de l’art contemporain au Cameroun, même si je parle également du reste de l’Afrique. C’est mon action pour la mémoire collective de notre culture, c’est pour faire des référents et avoir des références, c’est une émission qui me ressemble comme le dit si bien la princesse Marilyn Douala-Bell (Doual’art). Cette émission n’a pas un format standard, c’est au feeling ; c’est un moment intime entre l’artiste, ces œuvres et moi ... Un instant de vie de la vraie vie.

ZM: Collaborez-vous exclusivement avec des compatriotes ? Avez-vous des collaborateurs camerounais ?

LA: Je travaille avec les habitants du monde !!! Mais oui, j’ai des valeureux collaborateurs Camerounais : Alain PRISO, Fred Anthony DOUMBE mes premiers collaborateurs, et l’équipe Maskoff ( Roni long, Yann Effoudou) nous a rejoint dans l’aventure... C’est grâce à cinq soldats qu’Art sous le manguier peut être réalisé.

ZM: Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez dans l’exercice de votre activité ?

LA: La principale difficulté est financière, autant pour pouvoir générer de l’argent que pour en avoir afin de réaliser mes différents projets.

ZM: Vos perspectives d’évolution ?

LA: Pouvoir financer d’autres projets que les miens pour améliorer le secteur art et culture.

ZM: Quel message souhaitez-vous faire passer aux femmes en cette édition 2021 de la JIF?

LA: Femmes, vous êtes les reines du royaume qu’est votre Vie, aujourd’hui plus qu’hier vous devez donner le meilleur de vous dans vos activités ... Être femme est un privilège. Être femme est un don du ciel ...Nous sommes le sexe Fort !!!

ZM: Quel conseil pour la jeune génération ?

LA: Soyez exigeants envers vousmêmes, soyez toujours à la recherche de votre meilleure version. Allez au bout de vos rêves.

ZM: Votre plat préféré ?

LA: Couscous manioc Mbole.

ZM: Un mot de fin…

LA: Soyez-vous !!! vive l’Art !!! vive la Vie !!!

Propos recueillis par

Kandy ZENLY

ENTREPRENEURIAT Clara MASSAQUOI

ENTREPRENEUR AND HUMANITARIAN

Based in the United States, Clara Massaquoi is a wife, mother and entrepreneur, who emigrated to Zambia when she was young with her family. Her company manufactures ans markets products such as shampoos and plant-based conditioners. She says more about it through this interview of the second digital issue of our magazine.

Hold on while we are seduced by her sense of a sociable woman.

ZINZIN MAGAZINE: Hi ! Can you tell us about yourself?

CLARA MASSAQUOI: Hi ! My name is Clara Massaquoi is a mother, wife, entrepreneur and humanitarian. She recently won the internationally Vigor Entrepreneur of the Year Award. Clara migrated to Zambia with her family where she attained much of her primary education prior to arriving in the United States of America.

ZM: Tell us about your products

CM: Products are vegan and botanical based shampoos and hair conditioner as well as powerful dead sea minerals and exfoliating clays for the skin. Lastly, we manufacture hands free and sensor disinfectants and high quality hand sanitizers. ZM: Describe one of your typical days

CM: Working with my husband with our orders and fulfillment, managing day to day operations including warehouse activities and business calls with potential partners and organizations in broadening our business horizon and footprints.

ZM: Do you work exclusively with compatriots / Do you have Cameroonian collaborators?

CM: My husband and I with dedicated staff. Currently do not have any Cameroonian collaborators but in our plan of expansion will definitely value the opportunity when present in the region.

ZM: What are the main difficulties you encounter in carrying out your business?

CM: Scaling to all internation markets to meet demand of our products while keeping our production and logistic costs the same or less.

ZM: Your prospects for development.

CM: We are rapidly growing and looking for honest ,hardworking forward thinkers and professionals to take our company to the next competitive and profitable stratosphere. We also are face with hurdles of the ultimate goal of capacity building especially in Africa, which also won’t be cost prohibitive but avenue for income and job creation.

ZM: A word for the end... CM: Never give up on dreams and aspirations. Dream big, stay focused and starve out the distraction never cutting corners. Customer services and satisfaction are key tenants of business success and the value and welfare of human capital put first before profit.

Claraorganicgolden.com

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Stéphanie ZOA HIOL

LA BOSS DE L’EVENEMENTIEL ET DU NDJANGUI

Quand la bouillonnante Stéphanie ZOA épouse HIOL décroche du salariat pour l’entrepreneuriat il y a 5 ans, elle ne doute visiblement pas de sa capacité relever les challenges afférents. Née le 20 janvier 1982 à Douala, la presque quadra a suivi quasiment tout son parcours scolaire à Yaoundé où elle obtient un Baccalauréat C. De retour à Douala, elle intègre la prestigieuse école de commerce sous tutelle de l’université de Douala, l’ESSEC (Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales) d’où elle ressort nantie d’un diplôme en Marketing. Elle est ensuite recrutée par la SABC (Société Anonyme des Brasseries du Cameroun) où elle occupe tour à tour les postes de Commerciale, Animateur trade et enfin Administrateur des Ventes. Elle dépose ses valises quelques années plus tard à MTN CAMEROUN comme Chargée de clientèle. Mais, ayant un esprit curieux et qui a en permanence besoin d’être nourri d’action et d’innovation, la belle sent l’ennui l’envahir, acculée et asphyxiée par les contraintes d’un univers professionnel qui lui offre trop peu d’occasions de mettre sa créativité et ses idées au firmament.

COMME UNE ENVIE DE LIBERTE

« J’aime le beau, attacher un ruban, faire changer de place à un pot de fleurs, etc. Bref ! (...) en même temps le Marketing ce n’est pas un métier en tant que tel, mais un état d’esprit, façon d’être. On peut vendre de l’air, du vent comme on dit trivialement, un morceau de bois ; tout dépend de la façon de le présenter ». Elle décide sur ces entrefaites de se mettre à son propre compte, précisément dans l’événementiel et dans les transactions mobiles Orange Money (OM) et MTN Mobile Money (MoMo). Où elle gère les points de vente dans quelques points chauds de la ville de Douala. Il s’agira dès lors d’allier passion et revenus, un challenge de chaque instant, mais que Mme HIOL relève avec entrain et détermination.

Stéphanie a lancé depuis quelque temps le projet DJANGUI BISSO, qui est en fait un système de tontine en ligne. Elle commence donc ses journées par la préparation des listes des personnes qui devront cotiser dans la journée ou de celles des groupes de tontines hebdomadaires ; il lui faut également préparer les formulaires de reconnaissance de dettes. Soucieuse de ne pas laisser ses activités empiéter sur sa vie de famille, cette mère et épouse consacre ensuite son temps à la tenue de sa maison, le repas du jour et autres. Il lui arrive d’avoir un rendez-vous

vous pour un événement qui se tiendra le week-end ou pour rencontrer de potentiels clients. Dans ces cas-là, elle ne rentre qu’en soirée et s’assure que tout est en place dans sa demeure avant de faire le récapitulatif des versements de fin de journée. « Dans tous les cas, mes journées sont très très courtes, j’ai l’impression d’avoir des journées de 15 heures ! ». La dame s’épanouit visiblement dans ses activités.

ETRE FEMME, EPOUSE ET MERE

Stéphanie conçoit parallèlement des offres ciblées pour son activité dans l’événementiel en compagnie d’un infographiste. Elle passe alors en revue les catalogues en ligne pour effectuer les commandes de certains produits en Chine ou à Dubaï, acheter des nappes de tables, vases, fleurs, renouveler son stock de housses de chaise, faire fabriquer des supports et tutti quanti. Concernant les difficultés liées à ses business, Stéphanie déplore surtout le manque de sérieux et d’honnêteté de certains adhérents, et la versatilité des clients coté événementiel, même si elle admet que le risque zéro n’existe pas. Autre difficulté ? « J’habite loin de la ville donc j’ai des coûts de transport assez élevés (...) on a aussi des personnes qui utilise ton image pour se fondre dans l’activité. Nous essayons de limiter les risques autant que possibles». Son message aux femmes à l’occasion de la JIF 2021 ? «Tout ce que je peux dire, c’est qu’aujourd’hui les femmes ne sont plus le sexe faible, mais le sexe fort. Parce que ce sont elles qui tiennent la famille, même quand il y a un homme, c’est la femme qui doit gérer les finances, la sécurité du foyer. En cette période de pandémie de Covid 19, elle n’a pas d’autres choix que d’être encore plus forte. Pour ses enfants, son époux lorsqu’elle en a, pour son foyer. Elles doivent laisser les festivités marquant la célébration de la JIF et prendre vraiment conscience de leur place au sein de la famille », argue-t-elle, réaliste. Et conclue de sa voix suave : «Merci d’avoir pensé à moi. Je vous souhaite bon vent dans vos projets. Que le magazine Zinzin soit davantage connu, et que le succès soit au rendez-vous. Merci ! » .

Cécile BANGOUB

Chrislaine NGATSING

OU LES DOIGTS D’OR DE L’AYURVEDA

Si vous n’avez jamais été face une personne dont la carnation de peau, et le sourire illuminent l’espace comme le soleil aux aurores tropicales, c’est que vous n’avez jamais été en face de Chrislaine NGATSING. La talentueuse quadragénaire irradie littéralement de lumière et de pep. Dermo Esthéticienne de formation, animatrice radio/télé et promotrice d’ECB (Event, Communication and Beauty), elle s’investit à fond dans ce qui la passionne. La Bioty and Fashion Week, rendez-vous trimestriel du Bien-être et de la Beauté dont elle est la promotrice, fait de plus en plus d’émules dans la ville de Douala. Après les éditions 1 et 2 plus que réussies l’an passé, qui ont drainé une affluence de bonne augure pour un événement aussi nouveau, la belle-dame a remis ça une troisième fois du 05 au 06 mars dernier. Avec à la clé un franc succès, et des innovations remarquables telle que le panel d’expertes exclusivement féminin, qui a animé le Talk avec maestria, en cette édition spéciale dédiée à la femme.

DE L’AYURVEDA...

Tout a commencé par la passion et les problématiques qu’elle constate dans le quotidien des femmes. Elle réalise qu’elles peinent à trouver des produits et soins qui correspondent à leur carnation. Nombre d’entre elles avait opté pour une routine de soins visage et corps inadaptés également. Elle décide dès lors d’apporter sa modeste contribution. Son travail au quotidien consiste à encourager les êtres humains si merveilleux à prendre soin de leur peau, de leurs cheveux, de leurs pieds, de leurs mains, de leur alimentation, de leur bien-être interne et externe. La gente dame leur donne l’occasion de réaliser que tous les teints se valent, que c’est juste une question d’entretien. Elle encourage les artisans des métiers du bien-être à communiquer sur leur savoir-faire, et à répondre présent au rendez-vous de ses mini-foires éducatives pour se faire connaître. Chrislaine a fait bien du chemin entre le moment où elle peinait encore à faire comprendre le concept de l’Ayurveda qui est la branche de l’esthétique au naturel, bio tout simplement qui nous vient de la médecine hindoue traditionnelle, et celui où sa persévérance a fini par lui donner raison.

...A LA COMMUNICATION

Beaucoup de personnes pensaient que c’est réservé aux « blancs », mais l’avènement planétaire du bio a fini par leur faire intégrer que l’Ayurveda est universel. Elle a aussi dû faire face à l’épineux problème du prix, car la majorité ne tenait pas

www.zinzinmag.com compte du fait que l’Ayurveda, c’est du presque 98 % de produits bruts camerounais et africains non synthétisés, et qu’en conséquence, cela peut coûter un peu plus cher.

C’est en vertu de tout ceci que la belle va adjoindre la communication à l’univers du bien-être, afin de le valoriser davantage. « Au niveau de l’événementiel, les professionnels de la beauté, les artisans locaux n’avaient pas assez de plateformes et événements à eux réservés, la faiblesse de la communication à leur égard était criarde. Je me suis dit qu’il était temps de remédier à cet état des faits. Et c’est comme ça qu’est né l’événement trimestriel Bioty and Fashion Week », conclut-elle avec un sourire espiègle. Pour la JIF 2021, Chrislaine n’a qu’un message : « Femme, tu peux, femme, tu es capable, passes juste à l’action et apportes ta pierre à l’édifice de ta société, de ta nation, de ton continent ».

Cécile BANGOUB