COSY CITY #51 by EDITIONS COSY

#51

COSYCITY

DÉCO | DESIGN | ARCHITECTURE | TENDANCES | SAVEURS

|51| HIVER 2023 - 24

SPÉCIAL MONTAGNE

DESIGN

AMBIANCE SNOW SPIRIT

10 OBJETS DE COLLECTION ECO-HABITAT

LES LAURÉATS 2023 DU PRIX NATIONAL DE LA CONSTRUCTION BOIS

MAGAZINE OFFERT www.cosy-editions.com

POISY / ANNECY +33 (0)4 50 22 22 88 I dunoyer.com

cammara design - Photos : © Studio-bergoend.com

MAISONS BOIS CONTEMPORAINES

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Intro

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COSY CITY

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est édité par ÉDITIONS COSY SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC ST-ANDRÉ 73382 LE BOURGET-DU-LAC CEDEX Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 Site Internet : www.cosy-editions.com

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Tous au snow spirit

Directeur de publication / Rédacteur en chef Claude Borrani - claude@cosy-editions.com Ont collaboré à ce numéro : Patricia Parquet, Alice Morabito, Véronique Pilon, Muriel Gauthier

Plusieurs numéros de Cosy City ne suffiraient pas à énumérer les trésors que comptent les Pays de Savoie, région de cocagne où s’embrassent lacs et montagnes, deux piliers de son succès touristique, duo de choc né du hasard d’une topographie destinée aux loisirs...

Maquette Cornelia van der Putten • cornelia @nish-design.com www.nish-design.comr

Ou comment la tectonique des plaques dessina ce qui est devenu l’un des phares du ski mondial, où se concentre un nombre de stations sans équivalent ailleurs, des équipements dernier cri,

Comptabilité et administration Pascale Torque - compta@cosy-editions.com

Conseillers en communication Olivia Gontharet - olivia@cosy-editions.com Fanny Marguet - fanny@cosy-editions.com Kamel Beghidja - kamel@cosy-editions.com

Périodicité : Trimestrielle Parution : HIVER 2023 - 24

et accessoirement le plus grand domaine skiable du monde, les 3 Vallées s’étalant sur plus de 600 kilomètres de pistes. Énorme ! Au-delà des chiffres qui en imposent, il y a aussi la manière... En la matière, nos spots et surtout ses acteurs socio-pros démontrent une singularité qui se caractérise par le dynamisme et surtout la créativité ! On le constate à travers de nombreuses initiatives, notamment dans l’hôtellerie de montagne, l'architecture, la décoration, la nouvelle restauration... C'est ça le SNOW SPIRIT !

Certifié PEFC Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées PEFC/19-3-3

www.pefc-france.org

Impression MCCGRAPHICS Dépôt Légal : à parution Diffuseur COYOTE DIFFUSION ISSN 2418-0297

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle).

Un breuvage créatif fait de bonnes idées, de bon goût et d'inventivité, que nous sommes allés cherchés tout là haut pour constituer ce numéro spécial, sans doute le meilleur médicament de l’hiver, offert qui plus est... et qui par conséquent ne creuse pas le trou de la sécu. Bel hiver ! Claude Borrani Directeur de la publication

suivez-nous ! Retrouvez l’univers Cosy sur www.cosy-editions.com et sur notre page Facebook www.facebook.com/CosyDesignWeb Instagram : @editions_cosy

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Sommaire 20

ART(S) DE VIVRE 2024

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FOCUS 1

EBAY NELLYRODI

La food dans l’œil de l’artiste…

FOCUS 2

NEWS & PORTRAITS

TENDANCES

L’actualité cosy spécifique aux 2 Savoie et au Léman et portraits de ceux qui font le pays !

DESIGN

Fornasetti choisit Dôme pour s'implanter à Genève.

ARCHITECTURE

La Source vive, à Evian une architecture dictée par le son.

Cahier de tendances 2024.

10 objets design de collection.

VISITE(S) PRIVÉE(S) Une rénovation passive enracinée dans le territoire.

NOUVEAU VOLVO EX30 LE CONCENTRÉ DU MEILLEUR DE VOLVO.

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Avec notre nouveau Volvo EX30, découvrez le meilleur de Volvo, concentré dans son plus petit SUV, 100% électrique, à la plus faible empreinte carbone de la gamme, pour une mobilité plus durable et en toute sécurité.

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110, rte du Moulin - Gillon EPAGNY METZ-TESSY Tél. 04 50 22 63 50

11, rue de la Californie VILLE-LA-GRAND Tél. 04 50 84 59 59

250, rue S. Charléty LA RAVOIRE Tél. 04 79 71 01 10

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Sommaire 46

ECO-HABITAT

Tous les lauréats 2023 du Prix National de la Construction Bois

SPECIAL WHITE SPIRIT AMÉNAGEMENT & DÉCORATION MONTAGNE 60

INSPIRATION Sur la trace des tendances, suivez Cosy.

RÉHABILITATION Les anciennes casernes de Briançon se métamorphosent en deux hôtels et en une cité administrative.

DESIGN « Les lieux bien pensés ne vieillissent pas », parole de matali crasset…

VISITE PRIVÉE Autour du Pommier… il fait bon vivre.

ICONIQUE Charlotte Perriand toujours au sommet, la preuve par le prix !

RÉNOVATION Le bec et la lanterne, une rénovation signée SG Architectes.

ÉQUIPEMENT Les bonnes idées pour éclairer son logement à la montagne.

COMPLÉMENTS D’OBJETS DÉCO Tapis d’hiver.

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COLLECTION ALTITUDE

Chez soi comme dans un palace

Appartements neufs de caractère ALPE D’HUEZ, VAL D’ISÈRE, LES GETS, MEGÈVE, TIGNES, MONTGENÈVRE

+33 (0)9 77 24 55 55 www.priams.fr

PRIAMS - 46, avenue Gambetta - 74000 Annecy. RCS Annecy B 488 462 730 – SAS au capital de 10 000 000€. Illustrations à caractère d’ambiance. Libre interprétation de l’artiste. Architecte : Geronimo. Crédit photo : Oxygen. Création : Studio A.

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Focus

LA FOOD DANS L'œIL DE L'ARTISTE Par la rédaction

"FOOD", l’expo accueillie par le Design Museum Holon, explore le rôle crucial du design dans l'élaboration de la relation séduisante entre l'homme et la nourriture. L'exposition présente une collection variée de plus de 200 œuvres présentées à travers un éventail de médiums et de techniques créatives. Il s'agit d'objets d'art et de design, de produits de consommation courante, d'installations interactives et d'œuvres vidéo signées de designers et d'artistes réputés tels que Wim Delvoye, Naoto Fukasawa, Ron Arad, Studio Lernert & Sander, FormaFantasma, Bompas et Parr, Mischer'Traxler Studio, Sigalit Landau, Reddish et Omer Polak, entre autres.

"L'idée d'organiser une exposition sur l'alimentation m'intrigue depuis des années", explique Maya Dvash, conservatrice en chef du Design Museum Holon. "En 2016, nous avons organisé une exposition sur la vision et les lunettes. En 2017, l'exposition 'Sound' était consacrée à l'audition. Il semblait logique que notre prochaine exposition sur les sens s'intéresse à la nourriture. L'exploration de la nourriture et des processus de sa conception et de sa consommation révèle un éventail de considérations, d'accents et de choix liés à la création, tout en soulevant des questions sur l'impact de la nourriture sur la culture, l'identité et les émotions qui façonnent notre expérience."

1/ Lernert&Sander, ChocolateBunny 2007 - Photo : Lernert&Sander 2/ Bompas & Parr, Cake Holes Red Velvet Cake - Photo : JoDuck 3/ KnittedMeat , In Vitro Cookbook photo - Photo : free

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Focus

Fornasetti choisit Dôme pour s’implanter à Genève Par la rédaction

vec seulement 90 partenaires dans le monde, c’est un tour de force que le showroom genevois Dôme démontre en représentant l’artiste mythique aux designs surréalistes. C’est à Milan dans les années 1950, que Piero Fornasetti repousse les limites de l'art et du design du XXe siècle. Son esthétique et son flair sont associés à la « folie pratique » où la décoration comme objet se conjugue avec un mélange de classicisme, d'ironie et d'humour. Pour son époque, l’artiste est considéré comme postmoderne en se heurtant au conformisme de manière très subtile. « Je ne me fixe aucune limite et rien n'est trop ésotérique pour m'inspirer, je veux libérer mes aspirations au-delà des limites de l'ordinaire », aimait-il à dire. Il a créé son mouvement en mettant la créativité au service de la fonctionnalité et en mettant en scène notamment son égérie, Lina Cavalieri, pour une série iconique estampillée "Tema e Variazioni" (Thème et variations). Ses créations continuent de fasciner les collectionneurs et connaisseurs du monde entier et les feront sans doute venir jusqu’à Genève, Grand-Rue 4 exactement, adresse du showroom Dôme…

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N E W S & P O R TA I T S

L’a c t u a l i té c o sy s p é c i f i q u e a u x 2 S a vo i e e t a u L é m a n e t p o r t r a i t s d e c e u x q u i fo n t l e p a ys !

La rédaction

Œuvre de Véronique Olivier pour Eiffage Immobilier, Chamonix-Mont-Blanc

TOUT DROITS RÉSERVÉS

1 immeuble, 1 oeuvre

L’innovation par le pliage

ruit de 8 années de recherche, de trois brevets, d’une vision et d’un peu de magie : le vélo Bastille se plie et se déplie comme aucun autre vélo avant lui. Avec la précision et la fluidité d’un mouvement d’horlogerie, ce grand vélo urbain se replie en un instant pour être rangé et emporté partout. Une prouesse technique imaginée par Gilles Henry, créateur de la célèbre poussette YOYO qui a changé la vie de millions de parents. En lançant une nouvelle innovation de rupture sur un objet du quotidien, il s’adresse à toutes les personnes qui vivent en ville et songent à passer au vélo, en font déjà ou hésitent encore à s’y mettre. Toutes devraient être séduites par ce nouveau moyen de transport qui combine les codes du vélo traditionnel et la modernité des usages d’aujourd’hui. Taille du cycliste : 1.65m – 1.90m - Poids du vélo : 15 kg - Temps de pliage : 5-10 sec - Prix : 2 590 €

Ce programme qui place la création artistique dans l’espace public vient d’atteindre le chiffre symbolique de 700 œuvres d’art commandées et installées sur l’ensemble du territoire français depuis 2015. Dans des villes de toutes les échelles, comme à Pantin, Villeurbanne, Lille, Marseille, Mulhouse mais aussi à Annemasse ou Chamonix, au sein des immeubles résidentiels comme dans les lieux de travail, les 700 propositions artistiques acquises émanant du dispositif du ministère de la Culture s’inscrivent toutes dans un projet de ville et de vie, participent à la conversation nationale et donnent du sens à l’espace dans lequel nous vivons. En région Auvergne-Rhône-Alpes, parmi les récentes commandes et installations, nous pouvons citer l'œuvre de Arnaud Puig à Villeurbanne, ou encore celle que nous publions ici… signée Véronique Olivier, à Chamonix pour Eiffage Immobilier.

Le saviez-vous ?

En 2023, 87 opérations immobilières ont obtenu le label BBCA (Bâtiment Bas Carbone) au stade conception ou réalisation. Ces opérations couvrent 548.000 m2, avec une majorité 60% en Tertiaire et 40% en Résidentiel. Des opérations de toutes tailles, de 323 m² à plus de 36.000 m². 44% en régions et 56% en Ile-de-France. Vingt-sept sont livrées, soixante sont au stade conception.

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T.NALET

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Noël féérique et festif

Noir c’est noir !

La Maison Noire est un projet autour d’une couleur maîtresse, le noir donc, pour lequel se décline mobilier, luminaires, objets et oeuvres d’art, dont une in-situ, signée par l’artiste québécois François Morelli. Le choix du noir permet d'amplifier l'effet de théâtralité, en faisant cohabiter des pièces fortes du design d'hier et d'aujourd'hui, dans une signature visuelle apaisante, riche et encore peu utilisée dans des intérieurs résidentiels. Le mobilier comme les oeuvres se fondent alors dans un écrin neutre, rehaussé parfois par du blanc, et du noyer noir.

Le château de Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie) ouvre ses jardins en plein hiver afin de devenir le château du Père Noël. Dans un décor féérique, créé à partir de bois local, précise Julia Bellemin, fondatrice de Melle Rouge, agence de production événementielle en charge des festivités. On vient pour regarder des spectacles en plein air, admirer l’immense sapin, découvrir le marché des artisans, visiter le château et amener les enfants patiner, jouer et rencontrer le Père Noël. Et les adultes peuvent venir (même sans enfants), passer un bon moment car une importante programmation artistique est prévue afin de patienter avant Noël. C’est aussi l’occasion de valoriser le patrimoine et découvrir le château millénaire sous un autre angle. Jusqu’au 6 janvier, au château de Menthon-Saint-Bernard.

Format Minions

IMMANUEL THALLINGER

Le studio d'architecture autrichien Precht a récemment achevé Bert, une habitation modulaire en forme de tronc d'arbre avec de grandes fenêtres rondes. Chris Precht, qui dirige le cabinet avec sa partenaire Fei Tang Precht, est un spécialiste de structure modulaire de forme cylindrique construite en bois. Une prouesse architecturale qui se traduit en plus en un clin d’œil aux personnages du film d'animation Minions. Bert, la maison Minions, participera au prochain prix des designers de l'année récompensant les meilleurs talents émergents et établis dans les domaines de l'architecture, de l'intérieur et du design, parmi des studios répartis dans 14 pays. Et Cosy vote pour Bert… Habitation Bert by Studio Precht

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2 1. Quentin Caillat, illustrations pour l’exposition Réparer le futur à L’îlot-S - CAUE de Haute-Savoie à Annecy, 2023 © Quentin Caillat 2. Alain Bublex, Plug-In City (2000), Sao Paulo 093, épreuve chromogène laminée diasec sur aluminium, 2016 © Alain Bublex

1 Imaginons le futur

Réfléchir au futur telle est l’invitation du Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement de Haute-Savoie à travers son exposition, sa programmation de rencontres et conférences jusqu’au mois de mars. L’exposition "Réparer le futur, la prospective ou l’art d’imaginer demain" retrace l’histoire de la prospective et questionne les enjeux contemporains concernant l’aménagement du territoire. La prospective est une discipline qui invite à comprendre, explorer, anticiper, penser avant d’agir pour un futur meilleur. La dernière partie de l’exposition est consacrée à l’avenir du territoire de la Haute-Savoie à l’horizon de 2050. C’est l’occasion de découvrir les deux études prospectives menées avec la ville d’Annecy et l’agglomération du Grand Annecy, présentées pour la première fois au public. Patricia Parquet À voir du 4 octobre au 2 mars 2024, exposition "Réparer le futur, la prospective ou l’art d’imaginer demain", entrée libre, au Caue74, esplanade Paul Grimault à Annecy. www.caue74.fr

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Une architecture de terre pour le chai de Châteauneuf-du-Pape

L’agence française JSPA Design a beau être basée à Pékin depuis 2009, c’est elle qui s’est vu confier la création d'un nouveau chai à Châteauneuf-du-Pape. Le projet comprend l’extension de la cave existante pour en augmenter la capacité de production, mais aussi la création d’un magasin ainsi que des espaces événementiels à l’usage du public. Les murs en terre compactée, un matériau traditionnel mais à l’écriture résolument contemporaine, permettent au bâtiment de s’intégrer parfaitement dans le paysage et renforcent le sentiment de connexion avec le site. Ce matériau offre de plus de très bonnes propriétés d'isolation thermique et acoustique.

Chai design Les différentes fonctions du programme sont réparties en quatre volumes distincts qui s'articulent autour d'un patio central et la liaison entre l'ancien et le nouveau est uniquement assurée par un lien souterrain qui permet de juxtaposer l'existant et le nouveau sans qu’ils rentrent en contact. Le chai en lui-même est situé sous terre pour profiter d'une température constante et l'ambiance de l'espace est un aspect important qui a été soigneusement pris en compte. La cave reçoit en effet une lumière naturelle tamisée entrant par de fines ouvertures sur les quatre côtés du patio qui se reflète sur les murs de terre compactée.

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Architecture éthique

Atelier Archiplein pour la Place et Grenette, Scionzier. Maîtrise d’ouvrage : Commune de Scionzier

Organisé par la belle revue d’a, le Prix d’architectures 10+1 est le prix national de la critique architecturale. Gratuit, il est le seul prix en France pour lequel les réalisations sont visitées par les membres du jury. Cette année, ils ont effectué 169 visites et parcouru à eux tous 50 000 kilomètres dans toute la France. Outre le Grand Prix qui a été décerné aux architectes de l’atelier nantais RAUM pour leur exemplaire extension et réhabilitation d’une piscine au cœur de Saint-Méen-le-Grand, en Ille-et-Vilaine, dix autres réalisations architecturales ont reçu un Prix dont l’Atelier Archiplein pour la très belle Place et Grenette, à Scionzier (Haute-Savoie). Un très bel exemple de cette production 2023 qui selon l’organisateur « redonne à la nouvelle génération d’architectes le rôle politique que la profession a progressivement perdu aux cours des dernières décennies. »

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La renaissance de l’Auberge du Lyonnais

Institution annécienne, l’Auberge du Lyonnais conserve son nom, mais reste méconnaissable. Après un an et demi de travaux, Camille Martin, 30 ans, et Charles Sinico, 35 ans, propriétaires-gérants, aidés par le cabinet MC Management ont terminé la rénovation des chambres. Sur 4 étages se déploient 11 chambres de taille modeste. C’est au sommet, dans la suite atypique de 55 m2 en duplex que la vue depuis la grande terrasse sur le Thiou et les montagnes est la plus belle. Côté décoration, les claustras en fer fabriqués par l’atelier annécien de métallerie Robi, à découvrir dans la montée d’escalier, sont particulièrement réussis. Les hôteliers ont fait le choix de ne pas être classé afin d’offrir une expérience non standardisée, « mais avec une literie digne d’un 5* », s’amuse à préciser Charles Sinico qui prône « la qualité décontractée». Rappelons que côté restaurant, l’auberge a obtenu le titre de Maître restaurateur venant valoriser le « fait maison », jusqu’aux viennoiseries du petit déjeuner, incontestablement les meilleures d’Annecy ! Par Patricia Parquet Plus d’infos sur : auberge-du-lyonnais.com

Pépite Cosy

La cuisine de Frédéric Molina, chef étoilé au Moulin de Léré, au cœur des Alpes du Léman, s’est vue attribuée un trèfle. Dans le vieux moulin de charme du 17e entièrement réhabilité en hôtel-restaurant, il imagine une cuisine autour du produit et des producteurs, favorisant la proximité pour valoriser les richesses locales, approfondir le contact humain et réduire l’impact écologique. Une vraie belle adresse forcément cosy… contact@moulindelere.com

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CONSTRUIRE L’AUDACE

PAR DUNOYER

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Réinventer les pratiques architecturales

29,90€ TTC

Le livre "Faire la ville autrement" va intéresser tous ceux qui réfléchissent à la métamorphose des villes confrontées aux enjeux environnementaux, les changements climatiques, la construction, la mixité des usages dans les nouveaux bâtiments… sans attendre 2050. Interviewés par le journaliste David Abittan, les architectes Patrick Bouchain et Philippe Chiambaretta nous invitent à penser la ville autrement, à travers une vision collaborative de l’architecture. Quels sont les points communs entre Patrick Bouchain (Le Lieu Unique à Nantes, La Grange au Lac à Evian, le théâtre équestre Zingaro au Fort d’Aubervilliers) et Philippe Chiambaretta, (le Centre Pompidou francilien à Massy en 2026, Rééchanter les Champs Elysées, le Stream Building à Paris) ? Ses deux grands architectes, connus pour leur démarche innovante, ont conçu ensemble La Source Vive, nouvelle salle de musique de chambre à Évian. Patrick Bouchain, Grand Prix de l’urbanisme 2019, est pionnier d’une architecture alternative fondée sur la reconversion, le réemploi, la frugalité et les méthodes collaboratives. Fondateur de l’agence PCA-Stream, Philippe Chiambaretta est reconnu pour sa démarche de recherche-action et ses grands projets. Patricia Parquet "Faire la ville autrement" de Patrick Bouchain et Philippe Chiambaretta, par David Abittan, paru aux Editions Flammarion, 160 pages. Prix : 19 €.

CONSTRUIRE L’AUDACE

PAR DUNOYER

Maison Dunoyer : construire est une aventure

Il n’y a pas plus bel objet que le livre d’entreprise pour transmettre une vie de travail et de passion. Le constructeur-entrepreneur Robert Dunoyer, dont la famille bâtit des maisons dans la région d’Annecy depuis 1955, a souhaité raconter la trajectoire de son entreprise dans un livre, confié aux Éditions Cosy. Identifiables à leur architecture de bois et de lumière, les maisons Dunoyer sont une référence et font partie du paysage des Haut-Savoyards, en plaine comme en montagne. Au fil des pages, notre consœur journaliste Noëlle Bittner raconte avec sa plume élégante et créative, l’ADN Dunoyer jusqu’à la transmission à la troisième génération. La bonne idée : mettre en avant des notions telles que « la liberté intérieure » en faisant référence à de célèbres architectes, des philosophes, des artistes. Aller au-delà des choses : tout ce que l’on aime. Patricia Parquet "Construire l’audace par Dunoyer", de Noëlle Bittner, Éditions Cosy. Prix : 29,90 €. En vente à l’Espace 55 à Poisy.

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Nos biscuits Maison Guss ont le goût du beurre, du vrai, celui des gâteaux de nos grand-mères !

Le goût du vrai et un zeste de plaisir régressif !

C’est à Tresserve, en Savoie, que Jérémie Coltier a choisi d’installer l’atelier de fabrication de la Maison Guss, une nouvelle marque locale de biscuits gourmands qui nous replongent dans l’enfance et éveillent tous nos sens. Petits beurres, cookies, meringues, gâteaux fourrés, tartelettes citron…, plus de 30 variétés de biscuits sucrés et salés aux saveurs authentiques et plaisirs régressifs avec ce goût prononcé de « reviens-y » que l’on aime tant chez Cosy. Car oui on a goûté ! Et oui on a aimé… « Mes produits ne sont ni bio, ni vegan mais fabriqués à 80 % à partir d’ingrédients locaux. Ils ont le goût du beurre, du vrai, celui des gâteaux de nos grand-mères ! » souligne Jérémie, sympathique entrepreneur sur le tard qui entrevoit la vie un peu comme ses biscuits : avec de la variété et du goût. Une nouvelle aventure pour cet ancien salarié, qui, après 32 ans d’expérience dans la filière des œufs, décide à 53 ans de réinventer sa vie. « J’aurais pu attendre sereinement ma retraite en occupant un poste hyper confortable, mais justement je ne voulais pas de cette tranquillité ! C’était le moment ou jamais pour me lancer dans un nouveau projet. J’ai choisi la création d’un produit, le biscuit car c’était important pour moi de procurer du plaisir, d’être dans la notion de partage que j’ai sans doute hérité de mes parents restaurateurs. Je propose mes produits uniquement sur l’arc alpin, ce sont des biscuits fabriqués ici pour les gens d’ici ! Chez maison Guss, l’ancrage territorial est très important, c’est pourquoi j’ai imaginé un financier praline avec cœur blanc en forme de … Croix de Savoie, bien-sûr ! » Sophie Guivarch

EVIAN

La Source vive, une architecture dictée par le son Fin 2025, sur les hauteurs du lac Léman, ouvrira La Source vive, une salle conçue spécifiquement pour la musique de chambre. Elle fera écho à La Grange au lac, retravaillée pour accueillir des orchestres symphoniques. Par Marie-France Sarrazin – Photos : PCA-Stream

Les loges reprennent le codes du chalet savoyard, avec une touche contemporaine.

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ARCHITECTURE

Evian, il est un projet où la recherche du son parfait édicte ses règles. De cette Source vive, écrin de 500 places dédié à la musique de chambre, jailliront les premières notes en décembre 2025. Cette forme si originale qui s'apprête à naître dans les sous-bois de l'Evian Resort, décrite comme une conque, un champignon ou une hutte, relève de la haute couture architecturale. À la manœuvre, des pointures. L'architecte Patrick Bouchain, fin connaisseur du site, lui qui avait conçu il y a 30 ans La Grange au lac, cet auditorium de plus de 1000 places qui trouve son apogée lors des Rencontres musicales d'Evian. Il forme ici un duo avec Philippe Chiambaretta, de l'agence PCA-Stream. Le directeur artistique, le violoniste Renaud Capuçon, a confié ses recommandations à l'acousticien Albert Xu. Un tel projet n'aurait jamais vu le jour sans le concours financier d'Aline Foriel-Destezet, veuve du fondateur du groupe Adecco. La Source vive entérine l'offre de musique classique sur les hauteurs du lac Léman et clarifie le positionnement de sa voisine et grande sœur, La Grange au lac, jusqu'alors hybride, destinée désormais aux orchestres symphoniques grâce à une scène étendue et à une correction acoustique. Si les deux salles se font écho, leur conception est diamétralement opposée. Le rectangle tout en bois formé par La Grange au lac présente un parterre d'audience face à la scène, de type boîte à chaussures. « La Source vive, tout en rondeurs et d'aspect minéral, sera davantage tournée vers le plan vignoble _ avec un public entourant l'espace scénique _ sans l'être complètement. Le bloc principal d'audience fera front à la scène mais du public se retrouvera aussi autour », détaille Salomé Rigal, cheffe de projet.

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Cette forme si originale qui s'apprête à naître dans les sous-bois de l'Evian Resort, décrite comme une conque, un champignon ou une hutte, relève de la haute couture architecturale.

Cette salle, à la forme inédite, est comparée à une conque, un champignon ou une hutte.

L'enveloppe du bâtiment, couverte de cuivre, a été comme sculptée par la mise en volume voulue par Albert Xu, selon le temps de réverbération attendu pour de la musique de chambre.

Le foyer est le trait d'union entre les deux salles.

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Le plâtre s'est imposé pour modeler à l'envi les motifs acoustiques de la paroi intérieure de cette salle blanche, de forme ovoïdale, éclairée par un oculus sommital.

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PALETTE VERNACULAIRE

La salle est conçue en partie selon le plan vignoble, avec un public entourant l'espace scénique.

L'enveloppe du bâtiment, couverte de cuivre, a été comme sculptée par la mise en volume voulue par Albert Xu, selon le temps de réverbération attendu pour de la musique de chambre. Compter 1,8 seconde pour qu'une note parvienne aux oreilles des auditeurs. « Pour assurer ce temps de trajectoire dans l'espace, il fallait 10 m de haut entre la scène et la conque acoustique et plus de 18 m entre la scène et le toit de la salle. Albert Xu souhaitait entre 10 et 11 m3 par spectateur, soit 5000 m3 au total. A partir de là, c'est de la sculpture architecturale pour obtenir l'acoustique la plus performante et garantir une homogénéité d'écoute dans toute la salle », argumente l'architecte. Le plâtre s'est imposé pour modeler à l'envi les motifs acoustiques de la paroi intérieure de cette salle blanche, de forme ovoïdale, éclairée par un oculus sommital. Un sacré contraste pour l'œil et l'oreille de l'auditeur plongé dans une pénombre de plus en plus marquée et un environnement de plus en plus sourd au fil des sas à traverser avant de rejoindre la salle depuis le foyer. L'espace dédié à l'accueil du public, imaginé comme un pavillon ouvert en bois, sera commun aux deux salles. Changement d'ambiance au sein des loges de La Source vive, qui reprennent les codes du chalet savoyard à la sauce contemporaine, avec un soubassement en pierre, un étage en bois et une couverture en ardoise. Le choix de rester dans une palette vernaculaire tient au désir de se fondre dans l'environnement. Conque, champignon ou hutte, l'élément caverneux fait corps avec sa terre d'accueil, comme enracinée à elle. Cette terre à la musique chevillée au corps depuis plus de 30 ans.

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ART(S) DE VIVRE CAHIER DE TENDANCES 2024

La seconde main devient un véritable art de vivre, une philosophie qui a même ses tendances… Celles présentées ici proviennent de l’association eBay & NellyRodi et combinent la capacité d’identifier les tendances à venir du second à la connaissance fine des habitudes de consommation grâce aux outils d’analyse du premier. Textes : Vincent Grégoire, directeur Consumer Trands & Insignts et RSE de NellyRodi et Laura Simhon, Responsable des catégories Art, Antisquités et Collections, eBay - Illustrations : Sophie Griotto

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Photos : Cécile Rosenstrauch

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CÉCILE ROSENSTRAUCH

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IL AIME LES BARBOTINES ‘ART NOUVEAU’ LA FAÏENCERIE DE LUNÉVILLEST-CLEMENT, SARREGUEMINES, ONNAING LES CÉRAMISTES VALLAURIS MYTHE ESPELT, LES ARGONAUTES, FRANÇOIS LEMBO LE ROTIN ET L’OSIER 70’S JACQUES PERGAY, VIVAI DEL SUD, MAUGRION LES MALLES DE VOYAGE GOYARD, GAUTHIER, LAVOLAILLE VERRERIES ‘ART NOUVEAU’ DAUM, EMILE GALLE, LEGRAS, GABRIEL ARGY-ROUSSEAU

EXUBÉRANCE BOHÈME Invitant à lâcher prise, ces joyeux bazars s’apparentent à des pêle-mêles de références artistiques et d’époques diverses et variées, dans un mix and match où chaque élément est choisi avec soin pour raconter une histoire ou évoquer des souvenirs profonds. Les objets s’associent dans un patchwork de couleurs, motifs, matériaux et formes. Cette démultiplication donne naissance à des mélanges improbables où rien ne semble aller ensemble, et où pourtant, tout finit par s’accorder. Cette sensibilié exquise se déploie à travers des touches de poésie, de superstition, de décalages et de détournements disséminés dans chaque recoin. Les objets du quotidien se transforment en oeuvres d’art insolites, les meubles se métamorphosent par le jeu des couleurs et des formes. Rien n’est figé, tout est sujet à réinterprétation, et c’est dans cette dynamique créative que l’âme de ces lieux enchanteurs se révèle.

URBAIN D’EXCEPTION Tels de fins connaisseurs, ils s’imprègnent des trésors architecturaux et des créations de design afin de dénicher les icônes de demain. Ainsi, des décors peuplés d’objets précieux ou de véritables valeurs sûres, parfois très discrètes prennent vie, avec un parti pris efficacement simple, élégant et intemporel. Comme une ode au mouvement du quiet luxury, ce nouveau raffinement, constitue une façon de faire briller leur sens inné du bon goût. Cette esthétique, qui va à l’encontre de la production de masse prône le « moins mais mieux ». Elle célèbre les vestiges du passé, les trésors intemporels et les séries limitées ! C’est une vision qui s’inscrit dans la durée, considérant les objets comme des témoins de beauté, des investissements patrimoniaux ou des pièces destinées à être transmises et appréciées par ceux et celles qui sauront les chérir à leur tour !

IL AIME LES VERRERIES DE VENISE DE MURANO, SOMMERSO, VENINI, BAROVIER & TOSO LES DESIGNERS ITALIENS GIO PONTI, ACHILLE CASTIGLIONI, GAE AULENTI, VICO MAGISTRETTI LES ORFÈVRES CHRISTOFLE, ERCUIS, LAPPARRA

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T E N DA N C E S

Maison Dada.

POP EXTRAVAGANCE

IL AIME

Ici, rien n’est jamais trop grand, trop coloré ou trop décalé ! La fantaisie et l’extravagance se mêlent dans une danse audacieuse et créative. Les intérieurs célèbrent le maximalisme, laissant libre cours à la profusion et à l’abondance. Chaque espace devient une toile vierge, parée de couleurs radicales, de motifs flamboyants et d’objets insolites, dans un mix & match irrévérencieux. Chaque élément est minutieusement choisi pour débanaliser et magnifier l’intérieur, créant des associations spectaculaires qui surprennent par leur singularité. Dans ces espaces réenchantés, les notions de surprise, de sensations et de plaisirs s’entremêlent harmonieusement. Des coussins aux motifs excentriques, des sculptures aux formes inattendues ou des tapis aux teintes vives, ajoutent des touches de surprise et d’émerveillement. Ces univers sans règles deviennent presque une ode à l’absurde, à la joie de vivre, et à tous ces objets qui ont le pouvoir de nous procurer une joie inégalée !

LE MOUVEMENT MEMPHIS SHIRO KURAMATA, NATHALIE DU PASQUIER, ETTORE SOTTSASS, MICHELE DE LUCCI LE RETRO GAMING NAMCO, NINTENDO, SEGA LES COLLECTIONS JOUETS BARBIE, POKEMON, LEGO, PLAYMOBIL, LES POLLY POCKETS LES COMICS MARVEL, DC COMICS, DARK HORSE COMICS, IMAGE COMICS

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IL AIME

CÉCILE ROSENSTRAUCH

LE DESIGN POUR TOUS HABITAT, IKEA, PRISM, LA REDOUTE, LES 3 SUISSES LA HIFI ET L’AUDIO VINTAGE BANG & OLUFSEN, CABASSE, SONY, ELIPSON, TECHNICS

ESSENTIEL ESTHÈTE Soucieuse de rassembler tout en cultivant le bien-être individuel, la décoration intérieure met à l’honneur la notion de pureté et une exigence d’épure. Dans cette quête de simplicité, chaque élément est choisi avec pragmatisme et sens pour contribuer à leur épanouissement. Chaque recoin est soigneusement pensé pour créer une harmonie visuelle et émotionnelle, où chaque élément trouve sa place avec précision et élégance. Au-delà de l’aspect décoratif, les inconditionnels de l’approche fonctionnelle recherchent la praticité et la technicité de leurs objets. Ils privilégient des créations polyvalentes, modulables et empilables, sans sacrifier la dimension esthétique. Cette simplicité, loin d’être réductrice, est le fruit d’un choix délibéré, maîtrisé jusqu’aux moindres finitions et détails. L’innovation est admirée, que ce soit pour les appareils électroménagers ou les enceintes audio, mais elle s’exprime avec nuance à travers des designs tendres, aux angles arrondis et aux couleurs apaisantes, pour une mise en scène néo-vintage qui adoucit l’ambiance et crée une atmosphère réconfortante.

LES ARTS MÉNAGERS SYLA, EMSA, SAMBA, GILAC LE PETIT ELECTROMÉNAGER BRAUN, PHILIPS, RADIOLA, SEB, TERRAILLON LES CÉRAMIQUES GRANDJEAN JOURDAN, CHARLES VOLTZ, ROBERT PICAULT, ANDRÉ MARTIN LES LUMINAIRES 80 FLOS, ARTEMIDE, MARTINELLI LUCE, FONTANA ARTE LES TRANSPARENCES PYREX, DURALEX, ARCOPAL, ARCOROC

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DES PIÈCES AU-DESSUS DU LOT

2 1/ ICO PARISI , BUREAU UNIQUE Circa - 1966 Bois plaqué peint, bois plaqué châtaignier, verre, et acier. 74,5 x 335,6 x 59,9 cm (29 3/8 x 132 1/8 x 23 5/8 in.) Fabriqué par Brugnoli Mobili, Cantù, Italie. Accompagné d'un certificat d'authenticité des archives du design d'Ico Parisi. Prix estimé : 13000 - 17000€ 2/ ICO PARISI Paire de chaises 'Uovo', modèle no. 813 ≈ 1953 Tissu, fer peint. Dimensions : 80,8 x 80,6 x 80 cm (31 3/4 x 31 3/4 x 31 1/2 in.) Fabriquées par Cassina, Meda, Italie Prix estimé : 17000 - 23000€

Phillips, maison de vente aux enchères internationale spécialisée dans la création artistique des XXe et XXIe siècles, jouit d’une expertise inégalée sur ces époques. Lors de l’une de ses dernières ventes dédiées au design, elle a une fois encore démontré son savoir-faire en présentant pas moins de 136 lots parmi lesquels des œuvres rares et importantes du design contemporain français, italien, brésilien et scandinave. Par respect pour ces pièces iconiques dont nous ne présentons ici qu’une sélection, il nous a semblé nécessaire et important de faire appel à un designer, un vrai, pour les commenter, nous en dire plus que le simple prix. Notre choix s’est porté sur Nicolas Chatelus, 32 ans à peine, mais déjà un talent bien affirmé et, surtout, une passion dévorante pour son beau métier qui lui confère une belle culture design qu’il sait en plus mettre en phrases, belles phrases s’entend. Merci Nicolas d’avoir joué le jeu, nos lecteurs te disent aussi merci ! Par Nicolas Chatelus – Photos : Philipps

ICO, LE COUTEAU SUISSE SICILIEN Domenico Parisi, surnommé Ico, est un designer italien pionnier du changement de style du mobilier italien de l’après-guerre. Je le vois comme un véritable caméléon du design. S’appropriant chaque style, chaque changement social d’envergure avec un talent fou. Il passe de la forme organique, Table Olimpino, à la douceur des courbes du modernisme (fauteuil Uovo, définit de « merveille » par Gio Ponti). De la fonction à la dysfonction. « Le bureau unique » retrouvé dans une villa qu’il a réalisé à Côme, en est le témoin. Il utilise un assemblage moisé bien connu des charpentiers de Brianza et le pare d’un rose immaculé. Qui aurait osé ? Parmi ces clients, on retrouve de chanceux particuliers et des éditeurs de renom : Cassina, MIM, Singer & Sons, Longhi et j’en passe.

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3/ VENINI Paire de plafonniers monumentaux "Poliedri", provenant du Teatro Giacosa, Aoste ≈ 1962 Verre coloré, verre pagliesco, verre cristallo, laiton. Dimensions : Gauche : 370.6 x 60.7 x 59.8 cm (145 7/8 x 23 7/8 x 23 1/2 in.) Droite : 368 x 61 x 60.2 cm (144 7/8 x 24 x 23 3/4 in.) Abat-jours conçus par Carlo Scarpa. Produit par Venini & C., Murano, Italie. Prix estimé : 35 000 – 58 000€

VENINI, VIDI, VICI Venini, c’est le symbole de l’art verrier vénitien. C’est 100 ans d’histoire. C’est le savoir-faire des meilleurs maîtres verriers au monde. C’est le recours à des designers comme Carlo et Tobia Scarpa, Alessandro Mendini, Gae Aulenti, Gio Ponti, ou encore Ettore Sottsass. C’est un artisanat où on ne triche pas. Lors de l’Exposition de Turin, en 1961, Carlo Scarpa réalise une grande installation lumineuse de milliers de polyèdres, en forme de chute d’eau. C’est un succès immédiat pour Venini. Pour réaliser le « Poliedri », le maître part d’un moule en métal à la forme de petites pyramides inversées l’une sur l’autre. Lors du soufflage, le métal imprime sur le verre un effet de relief croisé., cette technique s’appelle la Pigna (pomme de pin) et pour l’avoir vu de mes yeux dans un vieil atelier vénitien, c’est juste magique. La recette ? Des grains de sable, de l’oxyde métallique (couleurs), un four à 1400°, du temps, du souffle, une pincée d’oxyde de sodium, un geste d’une précision redoutable, un savoir-faire vieux de quelques siècles, et beaucoup de patience.

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4/ G.R.A.U. (GRUPPO ROMANO ARCHITETTI URBANISTI) Paire de lampadaires sur mesure avec placards ≈ 1967 Bois peint, verre, aluminium peint. Dimensions : 210 x 50 x 50 cm (82 5/8 x 19 5/8 x 19 5/8 in.) Prix estimé : 3500 - 6000€ 5/ G.R.A.U. Bibliothèque sur mesure ≈ 1967 Contreplaqué plaqué en hêtre peint, pin peint, céramique émaillée. 287,5 x 305,3 x 45 cm (113 1/4 x 120 1/4 x 17 3/4 in.) Prix estimé : 7000 - 9000€

G.R.A.U, LES RÉVOLUTIONNAIRES Voici une armoire et des luminaires sur mesure pensés par des architectes contestataires. Une union d’architectes et d’urbanistes italiens non-conformistes réfractaires à la tendance architecturale uniforme du style international. Ici, compliqué de vous dire qui se trouve être derrière ces pièces, mais son coup de crayon ne laisse personne indifférent. Une « simplexité » de la forme. Un beau-moche unique qui rappelle sans aucun doute le mouvement anti-modernisme ou antidesign. Le designer a choisi pour son dessein des mains expertes. Imaginez-vous deux minutes ébénistes, souffleurs de verre, découvrant le dessein d’un de ces artistes… Nous sommes bien loin des codes d'un projet de design industriel. L'artisan devient l'usine du cerveau du designer. Quel défi.

NICOLAS CHATELUS Fabricant de rêves Né à Colmar, dans la ville de Bartholdi, Nicolas a passé tous ces étés en Corse, d’où est originaire son papa, et dans le jardin de ses « nonni » avec la famille de sa maman. « On passait nos journées à construire des choses, des arcs, des cabanes, des passerelles pour ne pas abîmer les choux du voisin », se souvient-il pour nous trouver un bout d’explication à son talent pour imaginer des objets, son amour pour la construction. Puis ces moments de souvenirs deviendront son quotidien lorsque ses parents déménagent sur l’île de beauté, du côté de Sartène. « C’est ma vraie rencontre avec la nature », croit-il se souvenir. « On est arrivé dans un petit village où la connexion à la faune et à la flore était évidente. C’est aussi une rencontre avec un contexte sociologique complexe, où le contraste existe peu. Une réelle simplexité. » Artistiquement, Nicolas dit se voir comme un fabricant de rêves. Il s’adresse aux besoins des gens, autant qu’à leur imaginaire. Jamais il ne s’est reconnu dans « le modèle industriel où ce qui compte c’est de produire le plus possible pour gagner le plus d’argent possible ». Bien plus que le sonnant et trébuchant Nicolas aime la qualité, la durabilité, l’intemporalité, la nouveauté aussi. Il travaille le souvenir et l’unique. « Ce qui m’intéresse, si on me le permet, c’est de contribuer à la croissance culturelle de la société. » Un peu de design dans un monde de brutes…

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6/ JOSÉ ZANINE CALDAS Rare table basse de forme libre ≈ 1970 Pequi brésilien. Dimensions : 47,6 x 122,5 x 109 cm (18 3/4 x 48 1/4 x 42 7/8 in.) Produite par l'atelier de Zanine Caldas, Nova Viçosa, Bahia, Brésil. Accompagné d'un certificat d'authenticité de l'Instituto José Zanine Caldas. Prix estimé : 35 000 – 58 000€

JOSÉ ZANINE CALDAS, L’AUTODIDACTE Designer autodidacte, José Zanine Caldas transforme le bois en mobilier de caractère brut et sensuel. Caractérisées par une esthétique organique et sculpturale qui joue des courbes et des fissures des bois qu’il utilise, il dit fabriquer des meubles en « suivant la direction que lui donne le bois ». Ce sont des menuisiers rompus à la fabrication des pirogues qui fabriquent les meubles selon ses instructions avec une essence de bois locale, le pequi. Cette table basse est l’une de ses créations. Nouvel star des arts décoratifs, le design prisé du Brésil envoie du bois.

7/ SHIRO KURAMATA Chaise en verre - 1976 Verre, adhésif Photobond 100. Dimensions : 89,6 x 89,9 x 60 cm (35 1/4 x 35 3/8 x 23 5/8 in.) Produit par Mihoya Glass Co. Ltd, Japon. Numéro 31 de l'édition de 40. Accompagné d'un certificat d'authenticité de Mieko Kuramata. Prix estimé : 21 000 – 28 000€

LA GLASS CHAIR, CARTON JAUNE À KUBRICK Il fallait bien que quelqu’un trouve quelque chose à redire à Stanley Kubrick. C’est le célèbre designer japonais Shiro Kuramata. En 1968, Stanley Kubrick sort son film 2001 : l’odyssée de l’espace, après avoir visionné et apprécié le film, le designer s’est dit déçu que, même si les décors semblaient futuristes, le réalisateur se soit contenté de sélectionner des mobiliers existants pour son film. La vision créative agitée de Shiro est alors en marche. Il réfléchit donc à un mobilier qu’il aurait pu concevoir à la place. Et c’est qu’une dizaine d’années plus tard, lorsqu’un adhésif durcissant aux ultraviolets est apparu, que la chaise a été réalisée. Un chef d’œuvre. Une légèreté visuelle contrastée par le poids saisissant de l’objet que j’estime à une cinquantaine de kilos (test réalisé à la triennale de Milan, sans accord, et dans un temps record). La chaise réalisée en 40 exemplaires, sans vis ni support semble être soutenue par l’air. Kuramata, par des essais personnels, s'est lui rendu compte que l’adhésif miracle n’était pas aussi durable qu’espéré.

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8/ STUDIO B.B.P.R. Plafonnier ≈ 1962 Métal laqué, verre texturé dépoli. Dimensions : 29,8 x 299,2 x 222,4 cm (11 3/4 x 117 3/4 x 87 1/2 in.) Fabriqué par Arteluce, Milan, Italie. L'intérieur des deux abat-jour porte une étiquette en papier du fabricant imprimée AL/MILANO/ARTELUCE. Prix estimé : 80 000 – 105 000€

PUR PRODUIT DE L’ÉCOLE POLITECHNICO DI MILANO « It’s very Milanese », s’étonne Alvar Aalto lorsqu’il découvre la Torre Velasca. Pour dessiner cette tour, on fait appel à une agence connue des salons milanais, le studio BBPR. La mythique agence italienne a contribué à redessiner la ville de Milan au XXe siècle, tout en imaginant un mobilier et des luminaires à l’allure brutale si désirable aujourd’hui. Tous leurs objets sont reconnaissables, identifiables, et le fruit de discussions et d’envies. De vrais objets de design donc. Leur série de plafonniers à la structure en métal laqué et aux diffuseurs en verre dépoli, n°2045, est l’exercice réussi d’une mise à l’échelle domestique d’un luminaire architectural. Disponible en plusieurs configurations grâce à un système de fixation novateur, l’objet s’apparente à une soucoupe extraterrestre en plein atterrissage. Le studio BBPR a inspiré bon nombre de designers actuel, le lumineux français Benoit Lalloz par exemple.

9 9/ JEAN PROUVÉ Paire de chaises 'Semi-métal', modèle no. 305 - 1950 (produite de 1950 à 1969) Acier peint, contreplaqué de hêtre, aluminium. Dimensions : 80,4 x 41,6 x 48,9 cm (31 5/8 x 16 3/8 x 19 1/4 in.) Produit par Les Ateliers Jean Prouvé, France. Prix estimé 11 000 – 17 000€

LA CHAISE NO. 305 NE PERD PAS PIED En voilà un qui aura fait couler de l’encre, un homme avec un H aussi grand que ses systèmes de portique axial. « Je ne suis pas un architecte, je ne suis pas un artiste, je suis un homme d’usine, un constructeur ». Sans vous contredire, vous êtes beaucoup des trois mon cher Jean, je rajouterais même designer, visionnaire, et guide. Il est pour moi très compliqué d’écrire si peu de lignes sur ce grand monsieur tant il a fait preuve de génie, alors je me cantonne à vous donner ce que j’estime être son plus beau projet. La maison Jean Prouvé construite en 1954, est montée en l'espace d'un été par la famille, aidée de quelques amis, à partir d'éléments préfabriqués. Son plan intérieur, simple et fonctionnel et la sobriété de ses agencements sont d'une impressionnante modernité. Simplicité de la conception, légèreté des matériaux, rapidité de l’assemblage. Monsieur Jean Prouvé vous auriez pu naître à n’importe quelle époque, votre maison pensée dans les années 50 est plus qu’actuelle. Je sais, ce texte ressemble à une lettre que j’aurais aimé lui écrire, mais bon…je suis designer, j’aime rêver. Alors Jeannot, un autre grand merci pour avoir pensé la chaise no. 305, une vraie rédemption pour les équilibristes sur chaise. Dedans, il y a tout Prouvé : la fonction qui fait la forme, le pied arrière très large pour que les étudiants puissent se balancer, pardon, pour éviter la casse de la jointure arrière entre les pieds et l’assise, elle peut presque supporter le poids d’un building tant sa tôle pliée découle d’un ouvrage architectural. On aime ou on n'aime pas, mais ce créateur tient une place essentielle dans l’histoire du design.

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UNE RÉNOVATION MAISON-PASSIVE

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ENRACINÉE DANS LE TERRITOIRE C’est sur un petit chemin que s’érige ce lieu de vie, de création et de rencontre, aménagé en harmonie avec le paysage et le patrimoine rustique qui l’accueille. Photos : Alex Lesage

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Quand une maison-passive fait rimer beauté et performance.

ncré dans la préservation et la pérennité, ce projet d’architecture unique raconte une histoire : celle de la rénovation sensible et durable d’un bâtiment rural implanté au cœur des prés fleuris et vergers emblématiques de cette région agricole. Incarnant les valeurs de partage et d’accueil de son nouveau propriétaire, l’ancien garage automobile des années 1970 s’est ainsi vu transformé en un lieu de vie ouvert à la communauté et à l’épanouissement de projets collaboratifs. Inspirée par l’écosystème fertile de la localité, la Maison Melba abrite aujourd’hui une résidence, un studio de travail, un atelier et un espace de production culinaire et de réunion. À l’extérieur, la petite parcelle de terre accueille aussi une serre et un jardin dédiés à la production maraîchère à petite échelle. La majorité de la production alimentaire sera consommée ou transformée sur le site. L’architecture intemporelle de la maison témoigne de cette vision et de ces valeurs. La conception du projet se fonde sur la sensibilité au détail et l’expertise des architectes en maison-passive pour livrer un projet où beauté rime avec performance.

La succession des espaces est composée de petits moments propices à l’appréciation de la matière, des détails et de la nature.

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Le plan ouvert est doucement rythmé par le mobilier. Résultat : une atmosphère calme et chaleureuse.

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Une architecture sensible Le plan de la maison se distingue par une grande faille traversant le centre du bâtiment. Sous un haut puits de lumière, le sol de pierre naturelle locale permet le prolongement de l’aménagement paysager vers l’intérieur afin de créer un espace de transition entre la maison et les espaces créatifs. Les portes d’entrées de la résidence et de l’atelier donnent chacune sur cette étroite ruelle commune parsemée de plantes. Côté maison, le plan ouvert est doucement rythmé par le mobilier. L’atmosphère est calme et chaleureuse. La succession des espaces est composée de petits moments propices à l’appréciation de la matière, des détails et de la nature. L’œil s’égare sur le plancher de bois Douglas, les murs enduits de chaux, le mobilier de chêne blanc, la structure de pruche massive, les grands rideaux de lin ou encore les larges ouvertures cadrées de bois donnant sur le paysage. Côté atelier, les matériaux de grade industriel aux couleurs neutres se fondent avec sobriété dans un canevas clair invitant aux échanges et à la création. Du côté résidentiel comme public, les cuisines modulaires sur pattes s’intègrent avec légèreté au reste de la composition. Dans chaque espace, le choix minutieux des lampes complète un tableau dessiné avec soin et délicatesse. L’extérieur du bâtiment revêt un manteau noble et intemporel qui se fond dans la campagne. La toiture d’acier protègera longtemps le bâtiment aux couleurs naturelles alors que le revêtement de planches de bois passera du brun au gris sous l’effet du temps et des éléments. Sous le grand saule pleureur, la longue structure horizontale de l’ancien garage vieillira tranquillement dans le paysage de plantes indigènes.

Une transformation durable Pour amorcer cette transformation, l’enveloppe en fin de vie du bâtiment a été soigneusement démantelée afin de préserver uniquement la charpente de bois d’origine qui confère à la maison sa silhouette à mansarde distincte. Une nouvelle structure à double ossature a ensuite été construite à l’intérieure du squelette de l’existant pour permettre une surépaisseur de la masse isolante tout en réduisant les ponts thermiques. Ces nouveaux murs épais, qui évoquent les constructions ancestrales, sont remplis de fibre de cellulose, un isolant naturel constitué de papier recyclé. À l’extérieur, le revêtement intermédiaire est composé de panneaux de contreventement écologique et isolant faits de fibre de bois entièrement recyclé, un autre produit biosourcé. Des fenêtres triple vitrage certifiées PassivHaus complètent l’enveloppe et favorisent les principes d’orientation solaire-passifs. Finalement, une étanchéité à l’air exemplaire de 0.37 CAH à 50Pa confère au bâtiment une performance écoénergétique exceptionnelle. Forte de cette rigueur technique, la Maison Melba s’inscrit dans le paysage pour plusieurs décennies à venir.

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C’est une maison conçue comme un projet de cœur tourné vers un avenir optimiste.

Murs épais remplis de fibre de cellulose, un isolant naturel constitué de papier recyclé ; revêtement extérieur composé de panneaux de contreventement écologique et isolant faits de fibre de bois entièrement recyclé ; fenêtres triple vitrage certifiées PassivHaus : quelques-uns des éléments favorisant le principe de maison passive.

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Une vision holistique La vision design du cabinet d’architecture repose sur l’équilibre fondamental et nécessaire entre beauté, utilité et durabilité pour livrer une véritable architecture intemporelle. Porté par l’alignement de valeurs avec son fondateur, le projet de transformation durable de cette maison est une inspirante démonstration par l’exemple de cet idéal. Le design du projet intègre et célèbre le travail exceptionnel d’une longue liste de fournisseurs, fabricants, designers, artisans et consultants. Le langage architectural de la maison met en avant la richesse matérielle du revêtement de bois Kebony, de l’enduit artisanal à la chaux, des planchers de bois Dinesen et des textiles Bisson Bruneel. La sélection soignée de mobilier provient des maisons de design internationales tels que Vipp, Dinesen, Frama, Santa & Cole et Ligne Roset, aux côtés de pièces de talentueux designers et fabricants locaux comme Clara Jorisch, Kastella, Atelier Vaste, Mark Krebs, Montauk et la céramiste Ema. La maison est le fruit de ce travail beau et collaboratif. C’est un projet riche de l’inestimable contribution de tous ces acteurs rassemblés autour de la création d’un nouveau chapitre dans la vie d’un bâtiment en relation harmonieuse avec son contexte et son environnement... Comme un projet de cœur tourné vers un avenir optimiste.

La sélection soignée de mobilier provient des maisons de design internationales tels que Vipp, Dinesen, Frama, Santa & Cole et Ligne Roset

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ÉCO-HABITAT

EDOUARD DECAM

LES BONNES IDÉES DE L’ÉCO-HABITAT D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN

TOUS LES LAURÉATS 2023 du Prix National de la Construction Bois

Concours de référence de l’architecture bas carbone, le Prix National de la Construction Bois dévoilait le 29 spetembre dernier ses cinq lauréats et sa mention spéciale de l’édition 2023. Pour cette 12e édition, le jury a souhaité mettre en lumière des projets inspirants qui contribuent à massifier et à démocratiser l’utilisation du bois sur l’ensemble du territoire, condition essentielle pour répondre collectivement aux objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone. Les projets lauréats se sont notamment démarqués par leur exemplarité en matière de reproductibilité, du réemploi des matériaux et de la traçabilité du bois, valorisant ainsi les circuits courts et l’innovation dans la filière bois. Dans un contexte de transition écologique du bâtiment, le jury a aussi accordé une mention spéciale à la réhabilitation, qui vient illustrer l'engagement de la filière en faveur de la sobriété et d'une moindre artificialisation des sols.

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BENOÎT ALAZARD

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LAURÉAT AMÉNAGEMENT EXTÉRIEUR OU INTÉRIEUR CENTRE JEAN LABELLIE

Un aménagement intérieur de l’espace culturel Jean Labellie dans le Cantal avec une mise à l’honneur du bois, tant pour l’atmosphère chaleureuse qu’il crée que pour sa capacité de stockage du carbone et son bilan écologique positif. 5 espaces ont ainsi été créés : un porche d’entrée, un patio, un balcon, une grande baie et une toiture terrasse apportant un éclairage indirect. La provenance du bois est majoritairement locale, avec des essences venues du Massif Central voisin.

BENOÎT ALAZARD

Espace culturel et sportif Le Rouge Pers (Cantal) Réalisation : Atelier du Rouget Simon Teyssou et associés (15)

La provenance du bois est majoritairement locale, avec des essences venues du Massif Central voisin.

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LES DÔMES AUX M U LT I PL E S FAC E T T E S

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OLIVIER MATHIOTTE

Sur le plan environnemental, l’édifice a été conçu avec des bois massifs locaux, misant principalement sur le circuit court.

LAURÉAT ÉQUIPEMENT PUBLIC GYMNASE JEAN LAMOUR

Un projet d’équipement du gymnase de Jean-Lamour à Nancy. Il dispose d’une architecture singulière, provoquée par le recours au bois massif et l’utilisation de poutres treillis à la géométrie particulière et élégante, qui envahissent l’ensemble du bâtiment. Sur le plan environnemental, l’édifice a été conçu avec des bois massifs locaux, misant principalement sur le circuit court.

OLIVIER MATHIOTTE

Nancy (Meurthe-et-Moselle) Réalisation : Studiolada Architectes (54)

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OLIVIER MATHIOTTE

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JULIEN KERDRAON

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JULIEN KERDRAON

LAURÉAT LOGEMENT COLLECTIF TROIS LOGEMENTS EN PIN LARICIO Cristinacce (Corse-du-Sud) Réalisation : Orma Architettura (20) Ce projet est une véritable vitrine de la prise en compte des problématiques environnementales dans la construction. Il est en effet entièrement constitué d’une structure en pin de Corse et fabriqué sur place. Réalisé dans un village granitique de Corse, alliant simplicité volumétrique et naturel, le bâtiment en bois s’inscrit parfaitement dans ce paysage authentique.

Géraldine Contet Architecture intérieure & design www.geraldinecontet.com 06 24 10 39 81

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EDOUARD DECAM

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MENTION SPÉCIALE RÉHABILITATION GRANGES PÉRIGOURDINES RÉHABILITÉES EN GÎTE Sarlat- Perigord Noir (Dordogne) Réalisation : Coco Architecture (24) La bâtisse est rénovée selon une architecture typique du Périgord : une grange en pierre à bâtir, un hangar constitué de colonnes en pierre de taille et d’un remplissage en bardage bois. Le projet s’est appuyé sur des matériaux en réemploi, donnant une atmosphère de cathédrale sobre et confortable, en partie grâce au doublage en tasseaux de bois et des points de lumière. Une bibliothèque tout en hauteur sert de support à l'escalier soigneusement agencé sur le rythme des étagères.

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JÉRÉMIE LÉON

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LAURÉAT MAISON INDIVIDUELLE Cayeux-sur-Mer (Somme) Réalisation : Arba (75) La maison est destinée à s’ouvrir sur les dunes et la mer, tout en se protégeant des vents parfois puissants des côtes de la Manche. Elle est conçue comme une enveloppe unique de bois noir ouverte différemment selon l’orientation de ses façades. Elle est réalisée selon les principes de l'architecture bioclimatique, ventilée naturellement et chauffée en solaire passif, pouvant être relayé par un poêle à bois. La partie extérieure est, elle, décomposée en deux espaces : un jardin luxuriant et exotique d’un côté et une terrasse en bois de l’autre.

JÉRÉMIE LÉON

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PISTEZ

les tendances !

TONTON CARTON

Du mobilier en bois en petite série. Des rééditions de célèbres architectes. Des objets recyclables. Des livres pour voyager et rêver à travers les Alpes… autant de tendances repérées dans l’actualité déco et design à suivre, aimer et regarder. Par Patricia Parquet

Tout en carton !

Étrange peuplier La première est carrée, la seconde possède une forme de haricot. Ces deux nouvelles tables basses, fabriquées en petite quantité dans une usine familiale en Lettonie, sont conçues en bois de peuplier. Leur originalité réside dans leur matière : le broussin de bois de peuplier ; une excroissance rare et recherchée, à la suite de défauts de circulation de la sève. Cela donne ce grain si particulier et ses motifs tourmentés. La preuve que les défauts peuvent devenir des qualités ! Collection Burl de la marque de décoration d’intérieur suédoise Layered, à retrouver sur www.layeredinterior.com

Il se définit comme un artiste/artisan. Depuis le Grand-Bornand en Haute-Savoie, au pays du bois, Johann Chesnais réalise des créations originales en carton ; un matériau qui se recycle facilement. Baptisé Tonton Carton, il fabrique des sapins de Noël de 1,20 m en carton à personnaliser. Cela ressemble à un puzzle 3D que l’on vient construire à l’aide d’encoches, sans colle, ni outil. Johann aime avant tout : créer des scénographies, fabriquer des structures géantes, des créations personnalisées… de quoi décorer et animer des espaces. Il ne fabrique pas de meuble, mais des objets esthétiques qui réveillent notre âme d’enfant. www.tonton-carton.fr

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LE COUCOU

Élégantes découvertes Après "Modern Mountain Hideaways" et "Mountain Retreats", l’éditeur belge Beta-Plus, spécialiste des intérieurs de luxe, s’intéresse à nouveau à la montagne avec "Exclusive living in the mountains". Dix-sept nouveaux chalets construits à Cortina d’Ampezzo, Crans-Montana, Gstaad, Kitzbühel, Chamonix, les Gets, Courchevel, Megève… sont dévoilés. Leurs points communs ? Une décoration épurée, élégante et chaleureuse qui donne une idée des nouvelles tendances d’un pays à l’autre, inspirant pour tout projet d’aménagement. "Exclusive living in the mountains", collectif, en anglais, Editions Beta-Plus.

Hôtels : le meilleur des Alpes Quelques-uns des plus beaux hôtels des Alpes sont réunis dans ce nouveau livre "The Alps : Hotels, Destinations, Culture" (en langue anglaise). Richement illustré, il offre un fabuleux voyage au cœur des Alpes, en France, en Suisse, en Italie, en Autriche et en Allemagne. L’auteur, Sebastian Schoellgen, expert en hôtellerie et marqué par ses souvenirs d’enfance à la montagne, a sélectionné 84 hôtels de charme, gérés par des familles soucieuses d’offrir le meilleur de l’hospitalité montagnarde. À travers ses destinations alpines préférées, il nous confie des lieux de promenade, des adresses pour diner et décrit ce qui fait le charme de chaque hôtel. "The Alps : Hotels, Destinations, Culture", de Sebastian Schoellgen, éditions Monacelli (groupe Phaidon).

Avoriaz, une histoire d’architectes Station française sans voiture construite au sommet de la falaise en 1967, Avoriaz est connu pour son architecture singulière, imaginée par Jacques Labro, Jean-Marc Roques et Jean-Jacques Orzoni. Ces architectes ont conçu des bâtiments aux formes quasi futuristes, recouverts de tuiles de bois et de neige Un nouvel immeuble intégré dans un dès l’arrivée des premiers flocons. cadre l'exemple de Le nouveau guide "Avoriaz, Une architecture depatrimonial, neige" revient surparfait la fabuleuse transformation réussie... histoire de cette cité des neiges pas comme les autres. On aime le descriptif des bâtiments et des chalets afin de mieux connaître leur histoire. À glisser dans le sac à dos pour une visite "éclairée" de cette fabuleuse station française. "Avoriaz, Une architecture de neige", coédition Caue74 et Éditions deuxcent-cinq, Arnaud Dutheil, Carine Bel et François Deladerrière.

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Les 50 ans de Cassina

FRANCESCO DOLFO

Quatre designers intègrent la Collection Cassina iMaestri (réédition de modèles iconiques des plus grands architectes du XXe siècle) à l’occasion des 50 ans de la marque. On retrouve ainsi des modèles ayant marqué l’industrie du meuble, réalisés en étroite collaboration avec les héritiers et les fondations. Hommage à Gio Ponti avec la chaise Principi (1960) fabriquée en frêne, agrémentée de détails de haute ébénisterie. La table Doge de Carlo Scarpa (1968) est rééditée avec la complicité du fils du créateur en 50 exemplaires : un plateau en verre extra-clair sablé et son iconique piétement sculptural en acier. La première collection d’Eames Lighting verra le jour en 2024 ; l’occasion de découvrir les projets d’éclairages de Charles et Ray Eames, dont le studio de design est désormais dirigé par leurs petits-enfants. Enfin, l’entreprise Vico Magistretti présente en édition limitée son canapé en nubuck rouge Maralunga 50 qui fut l’un de ses plus célèbres modèles. www.cassina.com

De gauche à droite et haut en bas. Éclairages de Charles et Ray Eames. La table Doge de Carlo Scarpa (1968). Fauteuil en nubuck rouge de Vico Magistretti. Chaise Principi (1960) de Gio Ponti.

Des pavés de bois L’architecte d’intérieur Laura Gonzalez s’est inspirée des pavés de Paris pour cette collection réalisée pour Carré Sol Éditions, éditeur de parquets. La finition huilée transparente révèle le caractère authentique du bois et fait ressortir son veinage. Rappelons qu’autrefois, on utilisait la technique du bois debout pour paver le sol des habitations en montagne car le bois était très résistant et isolant. Pavés de Paris, Carré Sol Éditions, fabrication française, www.carresol-parquet.com

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FABIENNE DELAFRAY

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Fusion du design et de l’artisanat Des lignes franches, des formes simples, des assemblages traditionnels sans vis caractérisent la première collection de meubles Jaùh (prononcez Jo), nouvel éditeur français de mobilier engagé. Produite de manière artisanale et en série très limitée, chaque pièce reflète la passion et le savoir-faire d’exception des ébénistes et designers français. Les meubles sont fabriqués en bois massif, issus de forêts gérées durablement. « Jaùh, c’est le bois et l’artisan, la rencontre du geste et de la matière, de l’innovation et de l’histoire » résument Henri Danzin et Charles Dainville, fondateurs. La première collection en frêne comprend une chaise, un banc, une table ; ils sont vendus avec un double numérique (NFT unique) qui assure l’authenticité et l’origine du meuble. Retrouvez la collection sur www.jauh.maison/

Le Casino Unterstalden, à découvrir dans le village d’Ernen (Valais).

Dormir au cœur du patrimoine suisse La Fondation Vacances au cœur du patrimoine propose de séjourner dans des lieux à forte valeur patrimoniale, rénovés par des passionnés. La dernière en date : le Casino Unterstalden, dans le village d’Ernen (canton du Valais). Il s’agit d’une ancienne ferme en pierre et en bois, construite au XVIe siècle et agrandie au fil des années, située dans un hameau viticole. Destiné autrefois à des familles de paysans de montagne, le bâtiment doit son nom à une grande pièce ayant servi à l’organisation de bals dans les années 50. On vient dans ce paisible village découvrir la région célèbre pour son cépage : le Heida (Savagnin blanc), se promener tout en encourageant la sauvegarde du patrimoine suisse. www.vacancesaucoeurdupatrimoine.ch

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MURAEM®

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Du papier peint dans les salles d’eau

Des paysages dedans comme dehors Des paysages esquissés par quelques coups de crayon évoquent ceux traversés pour atteindre la montagne. Reproduits en grand format, ils embellissent les murs et apaisent l’esprit. Avec de nouvelles illustrations et de nouvelles couleurs, les décors panoramiques de la marque PaperMint invitent l’œil au voyage. Nos coups de cœur : les Collines et In the Woods. Papier peint intissé lavable, sur-mesure, fabriqué en France, Paper Mint, www.paper-mint.fr

La nature, éternelle source d’inspiration

MARION PAREZ

Ils ne craignent pas l’eau ! Ce sont les papiers peints hydrofuges de la Maison Muraem®, spécialement conçus pour les salles de bains, les cabines de douche, les spas, les cuisines et même l’extérieur. Leurs atouts ? Ils peuvent être produits sur mesure et les motifs placés sur les lés, selon les besoins. Fabriqués artisanalement à la demande, les papiers peints italiens sont livrés numérotés et coupés aux dimensions, avec un schéma de pose afin de faciliter leur installation. Collection de papiers peints hydrofuges, de Muraem®, www.muraem.com

Comment ne pas penser à un petit mouton en regardant le fauteuil Moon ? La nature s’invite à l’intérieur à travers les pièces uniques, éthiques et poétiques d’Adjao, maison d’édition de mobilier et de luminaires, fabriqués à la main en France. Moon est un fauteuil atypique, dessiné par le Studio Riot. Le piètement est un mélange de bois flotté et de frêne qui se combinent très bien avec un tissu en laine alpaga. Dans un esprit élégant et sobre, le fauteuil Pégase est en laine tissée ou bouclée. À retrouver sur www.adjao.com

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PUBLI

Le piano réenchanté... Né dans les Alpes françaises, le piano Alpange est l’aboutissement d’un rêve porté par deux entrepreneurs passionnés de musique, de technologie et de design : Raphaël Soudre, pianiste depuis l’enfance et formé au conservatoire de Lyon, et Franck Bacquet, ingénieur software. « Notre objectif était de ré-enchanter l’instrument tout en gardant son âme, lui donner de nouveaux pouvoirs grâce à la technologie. » explique Raphaël. L’étape suivante a été l’approche design, avec une exigence absolue sur la qualité de fabrication et le choix des matériaux. Une quête qui a amené nos réanchanteurs jusqu'à un algorithme révolutionnaire permettant de calculer en temps réel la réaction des composantes physiques du piano. Au contact de chaque touche, le musicien ressent l'énergie des cordes virtuelles et la table d’harmonie vibrer sous ses doigts. L’expérience multi sensorielle tactile est magnifiée par 14 diffuseurs acoustiques et l’instrument intègre aussi un micro sans fil pour diffuser la voix dans le système acoustique. Alpange a déjà séduit des pianistes professionnels et amateurs avertis, mais il s’adresse également aux “non pianistes qui aiment le piano”, puisque grâce à son application Alpange Peaker, le piano peut jouer seul. Les premiers pianos, dont la fabrication est limitée à 80 par an, jouent actuellement en France, aux États-Unis ou au Japon. Ils sont installés chez des particuliers, des professionnels de l’hôtellerie ou de la décoration d’intérieur.

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Repos Les anciennes casernes de Briançon se métamorphosent en deux hôtels et en une cité administrative. Bonne nouvelle : l’architecture historique sera sauvegardée et les projets des hôtels labelisés "Bâtiments durables méditerranéens". Alors que les travaux viennent de commencer, on vous dévoile l’esprit des lieux. Par Patricia Parquet

es vacanciers remplaceront les militaires dès le mois de décembre 2024. Construites à la fin du XIXe siècle, les anciennes casernes militaires, situées sur la zone d’aménagement concerté (Zac) des quartiers du 15/9, ont accueilli le 159e Régiment d’Infanterie Alpine jusqu’en 1994 puis le Centre national d’aguerrissement en montagne jusqu’en 2009, date de sa fermeture. Ces constructions restent un fabuleux témoignage du passé militaire de Briançon. Heureusement, il n’a pas été question de raser ces bâtiments, mais bien au contraire de les faire revivre, tout en sauvegardant leur architecture. Ce projet est un très bon exemple de réhabilitation et de création de "lits chauds", c’est-à-dire occupés au moins 12 semaines par an, dans une ville à la montagne. Le but est d’attirer des jeunes actifs, des familles et des touristes d’affaires toute l’année ! L’emplacement est idéal : proche du départ de la télécabine du Prorel donnant accès au domaine skiable de Serre Chevalier, le plus beau des Alpes du Sud capable de rivaliser avec les Alpes du Nord. Les deux futurs hôtels seront de véritables lieux de vie avec des services multiples qui s’adresseront également aux habitants de Briançon.

Un hôtel 4 * lifestyle La caserne Colaud, construite vers 1882-1884, accueillera le futur hôtel 4 étoiles. L’exploitant, le Groupe Noemys, ouvrira son premier hôtel à la montagne, créé sous sa marque Garrigae Ailleurs. L’établissement accueillera 83 chambres et suites, un restaurant bistronomique, un espace détente et des salles de séminaires. « L’une de nos spécialités est d’implanter des hôtels dans des lieux atypiques tels qu’une ancienne abbaye, un manoir, une ancienne distillerie, une demeure marine. Alors quand la Banque des Territoires nous a parlé de ce projet, nous n’avons pas hésité. Serre Chevalier, en plus d’avoir un domaine skiable exceptionnel, cherche à se diversifier et proposer des activités complémentaires toute l’année. Réhabiliter une ancienne caserne pour créer un hôtel n’est pas un exercice facile. Mais avec l’agence Map Architecture de Marseille, nous allons tout faire pour sublimer les lieux », explique Pierre Brechard, président du Groupe Noemys qui exploite six hôtels à destination d’une clientèle loisirs et business, mais aussi des résidences dans une douzaine de destinations à la montagne. Et pour faire fonctionner son hôtel toute l’année, il mise sur le tourisme d’affaires, pour lequel il crée des salles de séminaires, dans les anciens combles. Après Serre Chevalier, le groupe ouvrira un hôtel 4*, combiné à une résidence, à Praz-sur-Arly ainsi qu’une résidence et une résidence hôtelière à Chamrousse.

UNE CITÉ ADMINISTRATIVE Un 3e projet verra le jour au sein de la ZAC des quartiers du 15/9 ; il s’agit de la création de la cité administrative, trois candidats (et pas des moindres) ont été retenus pour le concours de maitrise d’œuvre : l’agence Rudy Ricciotti (Bandol), Garcés de Seta Bonet Arquitectes (Barcelone) et l’Atelier Novembre (Paris). C’est finalement le projet de l’agence espagnole Garcés de Seta Bonet Arquitectes qui a été retenu. Il montre à quel point le projet et le territoire peuvent intéresser des architectes aussi bien français qu’européens.

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Implanté dans la caserne Colaud, l’hôtel 4* abritera 83 chambres et suites, un restaurant bistronomique, des salles de séminaires et un espace détente.

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L’hôtel Yooly & Friends, un 3* hybride

Le concept de l’hôtel Yooly & Friends ? De l’hôtellerie dite nouvelle génération lifestyle qui offrira un mélange de chambres hôtelières et d’appartements (de 2 à 9 personnes)

La Compagnie des Alpes a choisi Briançon pour ouvrir son deuxième nouveau concept baptisé « Yoonly & Friends », la nouvelle marque d’appart-hôtel de la CDA (exploitant du domaine skiable de Serre Chevalier). La Caserne B2 abritera donc un hôtel 3* d’une capacité de 63 chambres soit 374 lits. La volonté est de réhabiliter plutôt que de détruire. « Au lieu de laisser partir des bâtiments en bloc aux mains de promoteur qui vont les vendre à la découpe et faire des lits froids, nous préférons être actif et transformer ces biens en biens captifs pour une clientèle qui cherche de nouveaux produits », précise Yariv Abehsera, directeur de la division Distribution, Immobilier & Hospitality à la Compagnie des Alpes. À quoi va ressembler cet hôtel ? À un lieu hybride avec des chambres d’hôtels de 2 à 4 personnes, des appartements jusqu’à 8 personnes en duplex, en loft et un mélange de coliving avec 3 chambres d’hôtels communicantes qui peuvent constituer un appartement avec accès à une cuisine. Il n’y aura pas de dortoirs. Ce que l’on va trouver ? Un restaurant de type brasserie (ouvert midi et soir) avec une carte simple mettant en valeur les produits locaux, un espace de gaming, des petites salles de séminaires, une scène pour organiser des concerts et des animations. Ce sera un lieu festif et un lieu de vie pour les habitants qui viendront se détendre, travailler dans les espaces de coworking avec wifi gratuit et jouer à la pétanque sur le terrain à l’intérieur. Pour qui ? Les 25-35 ans, les habitants et la clientèle de séminaires de petites tailles. L’hôtel sera animé pour attirer aussi à la montagne des non-skieurs. « Si les habitants de Briançon viennent, le lieu plaira aux touristes. Nous estimons qu’un lieu hybride doit être à destination des vacanciers, mais surtout des habitants. Nous pourrons organiser des petits séminaires d’entreprises et répondre aux sociétés locales. Cela nous permet de faire fonctionner l’hôtel 11 mois sur 12 », estime Yariv Abehsera. Côté déco ? L’aménagement intérieur est réalisé avec l’aide de la Maison de consulting Depur Expériences et l’équipe de la Compagnie des Alpes. Projets ? Deux autres hôtel Yooly & Friends ouvriront dans les Trois Vallées en 2025/26. Ouverture des deux hôtels : en décembre 2024. Promoteur : Icade.

Pour un séjour

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GÉRARD JONCA

MANU REYBOZ

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« Les lieux bien pensés NE VIEILLISSENT PAS » Designer de renommée internationale, enseignante à la Head de Genève, matali crasset est aussi à l’aise sur des skis qu’aux portes du désert. Nous l’avons rencontrée dans la station des Arcs où elle nous a parlé de son approche du design, de souvenirs en montagne et pourquoi elle n’est pas favorable à une maison trop confortable. Propos recueillis par Patricia Parquet

À gauche. matali crasset aux Arcs. « Dynamic Life », canapé modulable, éditeur Campeggi, design matali crasset. « Les capes », vases, design matali crasset pour la Manufacture de Sèvres. À droite. « Archipel tonique », Architecture RPBW Renzo Piano Building Workshop, design matali crasset, ENS Paris Saclay.

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PHILIPPE PIRON

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Quels sont vos liens avec la montagne ? Mes parents, agriculteurs, ne prenaient pas de vacances l’été. À l’âge de 12 ans, nous avons découvert les sports d’hiver à CrestVoland, en Savoie, devenue ma station de cœur. Nous venions à plusieurs familles. C’était un temps merveilleux. Mes parents ont pris peu de vacances dans leur vie et c’était la première fois qu’ils coupaient les ponts avec le village et l’activité agricole. La montagne représente un temps familial fort et important. Tous les hivers, j’embarque ma famille à Méribel ou Avoriaz. Un souvenir marquant à nous confier ? La première fois où j’ai vu la neige tomber ; c’était quelque chose d’incroyable. Il faudrait que tout le monde voie cela une fois dans sa vie. La montagne est un milieu fragile. Qu’est-ce que cela vous inspire en tant que designer ? Nous sommes tous en train de chercher un nouveau rapport au monde. Je lis beaucoup de livres sur l’ethnologie, la philosophie pour retrouver des trames de systèmes de pensée qui me permettent de me reconfigurer, d’avoir un rapport plus vrai avec la nature. Il faut remettre en question l’idée de développement à tout-va. Prenons l’exemple des sports d’hiver. Nous trouvons que c’est un moment incroyable. Chaque année, je me dis que c’est peut-être la dernière fois que je viens. Je me demande s’il n’y a pas une station quelque part qui se positionne sur la manière de faire autrement. J’aurais envie de me poser dans cette station, qui propose un autre regard et qui réalise des actions concrètes pour protéger son environnement.

Depuis longtemps, vous défendez l’idée d’offrir moins de confort dans les intérieurs, pour quelles raisons ? J’essaye de travailler sur du mobilier qui ne va pas dans l’ultra confort. Si on met trop de confort à la maison, les habitants n’agissent pas, alors qu’il faut sortir de chez soi et s’investir avec et pour les autres. Nous sommes allés trop loin dans l’idée de la maison cocon. Et encore plus avec la notion du repli sur soi depuis le confinement. Je ne suis pas non plus sur l’idée de revenir à des archétypes de maisons qui font sens par rapport à l’endroit où l’on vit. Pour le ski, l’image de référence est un peu le refuge où l’on essaye de retrouver les premiers engouements et désirs de montagne ; ces typologies de lieux étaient moins confortables et en lien avec la découverte de la montagne. L’idée fondatrice était de sortir pour l’appréhender, l’escalader et la sentir. C’est justement ce confort qui nous a coupé d’un contact direct. Nous avons perdu notre sensibilité par rapport à la montagne. Nous n’avons pas été conscients du fait que nous allions trop l’investir. À quoi peut servir le design en montagne ? À dire non et à montrer les conséquences de nos actes. Quand nous achetons quelque chose, nous avons le pouvoir individuellement d’aller acheter des produits locaux, de faire vivre des écosystèmes que nous connaissons et apprécions. C’est très important pour moi. Aujourd’hui, je vais plus particulièrement travailler avec des Entreprises du Patrimoine Vivant qui sont des entreprises souvent familiales et qui sont déjà dans le monde d’après. La plupart ont déjà créé un écosystème local et elles n’ont pas de mal à travailler sur des notions écologiques.

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VENT DES FORÊTS

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« La noisette », Maison sylvestre, Vent des Forêts, Meuse, design matali crasset. Vous avez été marraine de l'événement Archi’ Design aux Arcs en avril dernier. Qu'est-ce qui vous a le plus marqué pendant votre séjour ? J’ai particulièrement aimé l’immeuble La Cascade, de Charlotte Perriand à Arc 1600, avec ses façades penchées ; une fabuleuse alternative aux tours. Je retiens avant tout de mes découvertes que les lieux très bien pensés ne vieillissent pas. Il faudrait que les promoteurs le comprennent. La relation à la montagne est primordiale et elle le sera de plus en plus à l’avenir.

Quels conseils donner aux jeunes designers ? Même si les notions écologiques prennent de l’importance, il faut trouver une approche personnelle car elle représente la partie sensible. On ne peut pas faire de l’écologie si on n’est pas sensible. Chaque designer doit trouver une façon de faire différente autour de l’écologie. On n’est pas là pour réduire les possibilités, mais au contraire les multiplier. On attend de chaque designer, de chaque architecte, de chaque créateur de s’emparer de ces questions environnementales avec sa propre voie.

Lors du concours design que vous présidiez, vous avez constaté que les jeunes avaient du mal à se projeter dans les enjeux de la montagne. Faudrait-il sensibiliser les étudiants en école de design à la montagne ? Il faut venir sur place et faire un projet adapté au lieu. Chaque designer est responsable. J’espère que les jeunes, originaires des territoires de montagne, formés actuellement, prendront le flambeau pour réfléchir et s’engager en faveur de la montagne. Les Arcs et d’autres stations doivent faire revenir leurs jeunes ayant cette volonté de changer le local. Quand on tient à un lieu, on s’implique plus fortement pour le préserver.

Même dans le milieu rural, au cœur de petits villages de campagne, vous concevez des projets design. Que dire aux élus qui cherchent des idées ? Il faut trouver les personnes ayant envie d’avancer et de fédérer. J’essaye toujours de faire quelque chose qui unit le social et l’artistique. Je pousse le curseur artistique le plus loin possible. Habiter un territoire, qu’est-ce que cela signifie pour vous ? C’est le comprendre en profondeur, voir comment les pratiques peuvent changer. Connaître les acteurs autour, s’associer, découvrir les ressources… tout cela demande du temps. Ce n’est pas se renfermer sur soi, mais faire avec les autres.

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VISITE PRIVÉE

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AUTOUR du pommier Un pommier est devenu le pilier central du projet de cette maison de vacances, créant un lien fort entre l’architecture, la nature et la famille. Bienvenue au cœur de la forêt boréale, au Canada ! Voici les pistes partagées par l’agence ACDF Architecture qui a réussi à atténuer la frontière entre intérieur et extérieur, tout en protégeant l’intimité des habitants. Par la Rédaction. Photos Adrien Williams, ACDF Architecture

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VISITE PRIVÉE

mplantée sur un terrain boisé de 23 000 m , dans la région de Lanaudière, au Québec, cette résidence secondaire se caractérise par un jeu fascinant de transparence et d’ouvertures sur l’extérieur. Il faut se rendre au centre de la maison afin de percer son secret. Lorsque les architectes de l’agence ADCF prennent en charge le projet de construction, ils tirent parti du récit du propriétaire qui a partagé ses souvenirs d’enfance, élevé près d’un verger. « La nostalgie du verger a provoqué une émotion pure et sincère. Nous avons immédiatement su que nous devions intégrer un premier pommier au cœur du projet afin de semer les graines de la future histoire de cette famille. Il est devenu le pilier central, créant un lien entre l’architecture, la maison et la famille », explique Maxime-Alexis Frappier, cofondateur d’ACDF. Enfants et parents prennent soin du pommier et réapprennent par la même occasion à cohabiter avec la nature, tout en la protégeant. 2

Le pommier est devenu le pilier central, créant un lien entre l’architecture, la maison et la famille Maxime-Alexis Frappier, architecte

Trois boites en bois Deux plans horizontaux, recouverts d’un parement d’aluminium rigide, composent la maison. Au sol, un plancher en béton poli pour assurer la durabilité et un plafond en bois pour offrir chaleur et confort. Afin d’accueillir le pommier, une ouverture est conçue au centre. Elle permet de maximiser l’apport de lumière tout au long de la journée, d’offrir la vue sur la cime des arbres et le ciel. Entre les plans horizontaux, trois boites en bois légèrement en saillie sont insérées sur la zone centrale, avec chacune des rôles et des fonctions différentes. L’une d’entre elles abrite la cuisine et le garage, la deuxième les chambres à coucher et la salle de bains des enfants. La troisième contient la suite parentale avec la chambre, le salon privé et la salle de bains. Afin de respecter l’intimité de chacun, ces boites permettent de s’isoler des pièces communes, en gardant un lien avec la nature visible partout et notamment grâce à la cour centrale ouverte abritant le pommier.

Les grandes baies vitrées offrent la vue sur la forêt et le patio central qui abrite le pommier. Plafond en bois avec laine acoustique et sol en béton poli qui capte la chaleur des rayons de soleil.

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Une résidence en complète symbiose avec la nature.

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VISITE PRIVÉE

Transparence et ouverture Cette maison est un bijou de transparence. La façade de couleur sombre offre un fabuleux contraste avec les parois vitrées qui mettent en scène le paysage. C’est une architecture inondée de lumière dans les espaces à vivre ; à l’opposé des espaces privés, très fermés et décorés de manière minimaliste. Ces murs, vitrés du sol au plafond, donnent l’impression de vivre au cœur de la forêt. Le salon possède un plancher en béton poli qui capte la chaleur des rayons de soleil et un plafond en bois qui cache une laine acoustique et contribue à réduire la réverbération, en préservant l’acoustique de la vaste pièce. Grande ouverte, la pièce à vivre donne accès à un vaste espace salon, une cuisine et un coin repas. La cheminée suspendue agit comme un aimant dès l’arrivée de l’hiver. Toute la famille se réunit et profite de la vue sur les arbres dont la couleur change au gré des saisons. Pas question d’encombrer l’espace séjour avec de gros meubles. L’équilibre est parfait : des meubles minimalistes, un canapé et des assises confortables, avec de subtiles teintes comme le rose poudré, le vert amande et le gris souris. Il faut se déplacer à l’arrière de la maison afin de découvrir la terrasse abritée, pensée comme un lieu de rassemblement avec une deuxième cheminée. Ouverte sur deux côtés, la terrasse possède des écrans rétractables afin de se protéger des insectes et du mauvais temps. De quoi garantir le meilleur des deux mondes.

La façade de couleur noire offre un fabuleux contraste. Les pièces plus intimes, comme ici la salle de bains, sont protégées du regard et bien moins vitrées.

C'est une architecture inondée de lumière dans les espaces à vivre.

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CHARLOTTE PERRIAND

toujours au sommet Le mobilier créé par Charlotte Perriand (1903-1999), personnalité phare du monde du design du XXe siècle et de l’architecture de montagne, atteint des sommets ! La preuve avec la vente aux enchères chez Christie’s à Paris, en mai dernier, de mobilier conçu pour la station des Arcs. Certaines pièces ont battu des records. Par Patricia Parquet. Photos Christie’s Images Limited 2023 et Jagna Ciuchta

rente-cinq pièces conçues par Charlotte Perriand, dont une grande partie dessinée pour la station des Arcs, ont été mises aux enchères. Le mobilier provenait de quatre collectionneurs français. Cette vente intervient quelques mois après la sortie du livre de Jacques Barsac, "Charlotte Perriand, une architecte à la montagne", paru aux Editions Norma et ce n’est pas un hasard. De quoi augmenter la visibilité et susciter encore plus d’intérêt pour cette vente exceptionnelle dédiée au design, organisée deux fois par an par la maison de ventes Christie’s.

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ICONIQUE

Page de gauche. Lors de vente aux enchères chez Christie’s à Paris, la salle d’exposition dédiée à Charlotte Perriand et son mobilier conçu pour la station des Arcs. Page de droite. CHARLOTTE PERRIAND (1903-1999), table basse forme libre, modèle créé en 1954, commande spéciale, édition Steph Simon, 1963, noyer et sipo. Le mobilier de Charlotte Perriand et de Jean Prouvé exposé dans la même salle. CHARLOTTE PERRIAND (1903-1999), lit simple, modèle créé pour le pavillon du Brésil de la cité universitaire internationale de paris en 1959, celui-ci réalisé vers 1973, chêne, pin, okoumé et tissu.

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Que nous apprend cette vente ? L’engouement pour Charlotte Perriand, pionnière de la modernité, et son œuvre ne cesse de grimper. Designer, architecte, artiste, elle fait partie des rares femmes à avoir un rayonnement international avec une demande très soutenue. Son mobilier témoigne de sa façon de concevoir l’architecture d’intérieur, le rangement et l’optimisation de l’espace dans les cellules de skieur.

RECORD BATTU ! Le prix atteint le plus haut : un bureau s’est adjugé pour plus de 500 000 euros, une table forme libre et une petite table basse ont été vendues chacune pour 120 000 euros. Une table haute a atteint 240 000 euros. La fameuse bibliothèque, modèle Mexique, a battu le record du monde : elle s’est vendue plus de 350 000 euros. Les prix les plus bas concernent un lit simple, modèle créé pour la Maison du Brésil, qui s’est vendu 16 000 euros et les célèbres tabourets bas à trois pieds 6 500 euros pièce. Tout ne se vend pas ! Quelques lots n’ont pas trouvé preneur comme un vaisselier, un meuble modulaire de plus 3 mètres de long, pas facile à replacer. Les pièces les plus recherchées par les collectionneurs privés. Les icônes sont les bibliothèques, Tunisie et Mexique, la banquette à lattes, une console banc, les tables de forme libre, les chaises paillées, les tabourets, les petites tables avec un plateau octogonal, les appliques à volets modèles CP1. Ce sont de très belles pièces de mobilier faciles à agencer.

Combiner le mobilier Perriand-Prouvé. Charlotte Perriand a travaillé avec le constructeur Jean Prouvé (1901-1984), spécialiste de la tôle pliée. Elle s’intéresse au mobilier en bois dès 1935, moins coûteux que la tôle à l’époque. Lors de la vente, une salle spéciale a mis l’accent sur le mobilier conçu dans le cadre de la création des Arcs qui a occupé Charlotte Perriand pendant 20 ans, soit la plus grande commande de sa vie. Et une autre mélangeant le travail de Jean Prouvé et de Charlotte Perriand « afin de montrer comment les deux plus grands créateurs de meubles de la reconstruction ont eu un traitement quasiment opposé. Avec d’un côté Jean Prouvé et l’utilisation du métal de manière industrielle et Charlotte Perriand, à la recherche de l’héritage de la tradition et du respect du bois, avec des lignes douces et un aspect moins ingénieur » explique Flavien Gaillard, directeur du département design chez Christie’s pour l’Europe. Qui achète ? Des collectionneurs asiatiques et américains à la recherche de pièces de design et d’autres passionnés souhaitant acquérir des pièces du XXe siècle. Certains étaient tout simplement en quête de meubles sélectionnés par leur décorateur, pour des projets de grande envergure. Quelques meubles resteront tout de même en France, mais impossible de savoir si certaines pièces ont une chance de rejoindre les Arcs.

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Si vous possédez du mobilier d’origine, prenez-en bien soin car vous possédez un morceau important de l’histoire du design

Le marché du mobilier Perriand commence dès 1980. Il a augmenté de façon exponentielle. Charlotte Perriand décède en 1999. En 2000, il existait déjà un marché établi avec des collectionneurs sérieux, historiques qui ont acheté, défendu et conservé des pièces fortes. La cote du mobilier grimpe et atteint des sommets en 2019 à l’occasion de l’exposition "Le monde nouveau de Charlotte Perriand " à la Fondation Louis Vuitton, 20 ans après sa disparition. Il est montré aux visiteurs sa manière de concevoir l’art de vivre. Charlotte Perriand adapte le mobilier selon les us et coutumes des pays où elle travaille et vit. Militante écologique bien avant l’heure, elle utilise des matériaux locaux. Elle cohabite avec de nombreux artistes et forge son style avec liberté, poésie et détermination. Les raisons d’un tel succès. Le design est un sujet important actuellement. La station des Arcs continue de faire parler d’elle en lien avec les enjeux d’avenir. « Bien conçu à partir de beaux matériaux, le mobilier Perriand peut traverser toutes les époques. Il se marie très bien avec les tableaux contemporains, l’art tribal, la photographie. Cela lui donne une pérennité sans limites. Un très bon dessin doit être intemporel », poursuit Flavien Gaillard qui n’a pas été surpris par les prix atteints lors de la vente. Conseils à destination des propriétaires des Arcs. Si vous possédez du mobilier d’origine, prenez-en bien soin car vous possédez un morceau important de l’histoire du design. Ce qui fera la valeur de la pièce : l’essence de bois, la pièce unique, la spécificité de chaque pièce avec l’historique associé. Il faut absolument garder les factures d’origine. Si les pièces proviennent de la même famille, conservez les photos d’archives. Flavien Gaillard de Christie’s se souvient avoir vendu une collection qui se trouvait dans une maison dessinée par Pierre Jeanneret, sur l'île de Bréhat avec du mobilier de Charlotte Perriand. Rien n’avait bougé depuis 1948. C’était une redécouverte. « Les gens achetaient un meuble iconique pour une commande iconique, avec une histoire fantastique. Il y avait beaucoup de magie ! » se souvient-il. À venir. D’autres ventes aux enchères et d’autres expositions permettront de découvrir sans doute des aspects méconnus de Charlotte Perriand, génie créative, qui n’a pas fini de susciter notre admiration.

De gauche à droite et de haut en bas. CHARLOTTE PERRIAND (1903-1999), Table “Soleil”, le modèle créé pour les Arcs en 1971, sipo, sapeli, bibolo et métal peint, Armoire de salle de bains, le modèle créé pour les Arcs en 1969, métal émaillé, Tabouret dit Orcières, celui-ci réalisé pour les Arcs en 1967-1989, sapin peint et paille. CHARLOTTE PERRIAND (1903-1999), Table de séjour forme libre, le modèle créé pour les Arcs en 1987, sapin et métal peint, Paire de tabourets, le modèle créé pour les Arcs en 1986-1989, sapin. CHARLOTTE PERRIAND (1903-1999), escalier avec pas japonais et tabouret, créés pour les Arcs. SÔRI YANAGI (1915-2011), Paire de tabourets « Elephant », édition Kotobuki, sélectionnés pour les Arcs en 1968, fibre de verre.

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LE BEC ET

la Lanterne Transformer l’ancien restaurant, situé au rez-de-chaussée de l’immeuble Le Bec Rouge à Tignes-Le Lac, en appartement, tel est le pari réussi relevé par Sylvain Giachino dirigeant de l’agence SG architecture et Anne-Laure Aliaga, architecte d’intérieur, fondatrice de Forty Studio. Par Patricia Parquet. Photos Erick Saillet

L’appartement de 145 m2 se situe au pied de l’immeuble Le Bec Rouge à Tignes, avec accès direct sur les pistes de ski.

’est un projet sentimental pour l’architecte Sylvain Giachino, originaire de Tignes. Enfant, il habitait cet immeuble, construit en 1968 par l’agence Lesne Bernadac, et idéalement situé face au lac. Il cherchait un pied-à-terre depuis des années pour venir en famille depuis Lyon où il réside. Armé de patience, il s’est trouvé une fabuleuse adresse. En visitant l’ancien restaurant de 145 m2 au pied de l’immeuble, l’architecte savoyard a tout de suite imaginé comment réhabiliter ces généreux volumes en appartement afin d’accueillir jusqu’à 14 personnes, avec trois chambres doubles et un dortoir. Pour l’architecture d’intérieur, il a fait appel à Anne-Laure Aliaga, de l’agence d’architecture d’intérieur Forty Studio, habituée à distiller confort et élégance dans les hôtels et les habitations en montagne.

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Dans l’entrée, il faut pousser les portes coulissantes pour découvrir la pièce à vivre et la jolie vue. Table Gubi, chaises Ethnicraft, rideaux Atelier des Frères avec tissus Lelièvre, au sol carrelage noir et blanc Marazzi, luminaires DCW.

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Vive la lumière Le hall d’entrée, habillé d’un carrelage graphique noir et blanc et de mobilier en chêne, donne d’emblée le ton. C’est chic et chaleureux. On pourrait facilement s’imaginer en ville si on ne voyait pas la montagne à travers les fenêtres. Afin de créer la surprise, les hôtes sont invités à ouvrir grand les portes coulissantes en verre et bois, agrémentées de jolis demi-cercles, à leur arrivée. Effet waouh garanti en pénétrant dans l’espace de vie tandis que les portes disparaissent dans la cloison. Les grandes baies vitrées convoquent le paysage grandiose à l’intérieur et laissent généreusement entrer les rayons de soleil. Les propriétaires ont baptisé cet appartement La Lanterne en référence à ses espaces largement ouverts, vitrés et lumineux qui caractérisent les lieux. L’œil déambule dans cette grande pièce avec d’un côté, le salon et de l’autre la cuisine. Il est d’emblée attiré par cette banquette en bois qui longe la fenêtre, invitant à la pause face au paysage.

Montagne revisitée La richesse des espaces tient à la diversité des sensations que les architectes parviennent à générer chez les résidents ; des sensations exacerbées par la variété des formes, notamment des courbes, des lignes, des volumes et des couleurs. Le parti pris déco repose sur un esprit montagne revisitée. « Les années 30, l’Art Déco et les figures géométriques ont été rapidement choisis comme fil conducteur. Il fallait donner à cet appartement son propre langage et se distinguer des autres logements à la montagne. Nous avons choisi de mélanger l’esprit montagne et le côté graphique de l’Art Déco afin de donner un twist moderne à l’appartement », raconte Anne-Laure Aliaga, architecte d’intérieur.

Du bois avec parcimonie Les espaces recloisonnés sont mis en valeur par de beaux matériaux pérennes car l’appartement se loue quand les propriétaires ne l’occupent pas. Le chêne est ici la star des matériaux, sans être omniprésent. Il valorise le sous-bassement des portes, les meubles de l’entrée et les têtes de lit. Le menuisier l’a même découpé sur mesure sous forme de tasseaux en quarts de rond que l’on retrouve un peu partout. Il se marie bien avec la pierre grise présente dans la cuisine. Dans les chambres, la gamme de couleurs varie entre le terracotta, le vert céladon, le gris clair et le kaki. Douée d’un vrai sens des contrastes, des matières et des couleurs, Anne-Laure Aliaga sait créer des ambiances particulières. La preuve avec la salle de bains, cet aplat de couleurs arrondi autour du miroir et la baignoire entourée de mosaïques bénéficiant de la vue sur la montagne. À chaque pièce, son astuce pour booster le décor (voir cicontre).

ASTUCES DÉCO Transformer l’espace à vivre en salle de cinéma Dans l’espace salon, des rangements en bois habillent l’espace au-dessus du canapé ; c’est un rappel des lits ponts dans les appartements. Il sert à cacher le vidéo projecteur. En face, là où se situe la poutre, l’écran est dissimulé. L’espace à vivre se transforme en salle cinéma en un clin d’œil. Voir sans être vu Dans la pièce de vie, le voilage habille les fenêtres, mais surtout il permet de voir à l’extérieur, sans être vu. C’était important pour les concepteurs de dénicher un tissu, avec ce double effet. Tous les rideaux sont confectionnés par l’Atelier des Frères à Aime (tissu Lelièvre). Choisir des papiers peints texturés Derrière le canapé, le mur est recouvert d’un papier peint tissé qui offre une texture écorce de bois avec une touche de doré, de beige, en harmonie avec le décor environnant (papier peint Lelièvre). C’est plus chaleureux qu’un simple papier peint. Penser au rétroéclairage Dans l’espace kids, borgne et situé en sous-sol, la lumière provient du rétroéclairage d’une photographie apportant également perspective et profondeur. L’image se marie très bien avec le papier peint et sa forêt enchantée (décor Woody Chesnut, Les Dominotiers). Ajouter un lit invisible Impossible de le voir à l’œil nu. Le dortoir enfant abrite quatre lits visibles. Un des lits, en bas, est escamotable et se transforme en lit double. Il a été conçu sur mesure par le menuisier. Comment ça marche ? Le tiroir se tire, remonte et se met à la même hauteur. Varier l’éclairage Un travail important est réalisé autour de la lumière. Des variateurs, installés dans les chambres, les salles de bains et le salon permettent de jouer sur l’intensité lumineuse et créer des ambiances festives ou plus intimes. Cacher la télé Autant le dire, franchement : les écrans télé enlaidissent le décor. Dans une des chambres, une télévision est cachée dans le bureau. Quelle bonne idée !

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Salle de bains avec bel aplat de couleurs. En sous-sol, le dortoir enfants avec photo rétroéclairée. Chambre avec tête de lit couleur terracotta et bois. Baignoire avec vue ! (Des mosaïques de chez Marazzi, travertin gris au sol).

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Oser la transformation L’hiver, les occupants arrivent et partent skis aux pieds. L’été, ils bénéficient d’un jardin de 400 m2 avec une terrasse de 80 m2 : un appartement qui se veut dedans-dehors. Le jardin devient une pièce à part entière en été, avec un coin feu. Pour se protéger du froid et de la chaleur, les menuiseries d’origine ont été changées par de belles menuiseries en bois. L’appartement est réisolé par l’intérieur. Programmable à l’aide de la domotique, un chauffage au sol plus agréable et homogène est installé. La ventilation double-flux apporte également beaucoup de confort. Après avoir découvert ce lieu, difficile de croire que c’était un restaurant à l’origine tant la transformation est colossale.

« Il faut oser ! Les gens ont du mal à imaginer qu’un logement sombre ou un local comme celui-ci peut devenir un lieu magique. Si un propriétaire veut continuer à louer son appartement, il faut qu’il plaise. Les vacanciers recherchent de l’espace, de la luminosité et du fonctionnel. Il ne faut pas hésiter à se lancer dans les projets et se faire accompagner par un architecte et un architecte d’intérieur. Il existe une vraie plus-value », tient à préciser l’architecte Sylvain Giachino dont l’agence s’est vu confier la rénovation extérieure du bâtiment.

Pour profiter de la vue, il suffit de prendre place sur la grande banquette du salon (tissu bouclette de chez Lelièvre, confectionné par l’Atelier des Frères). Au-dessus du canapé, le meuble en bois renferme le vidéo projecteur qui permet de transformer la pièce en salon cinéma.

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ÉQUIPEMENT

ÉCLAIRER,

c'est révéler Combiner la lumière afin d’éclairer au mieux son appartement à la montagne. Manuèle Laurent, décoratrice d’intérieur chez Carré Lumière, nous explique comment procéder. Par Patricia Parquet. Photos Carré Lumière

1/ Le projet de mise en lumière La résidence hôtelière Hameau des Prodains**** à Morzine a vu le jour l’hiver dernier. Les propriétaires, qui possèdent l’hôtel Les Prodains*** juste à côté, ont construit cinq appartements à l’emplacement d’une vieille grange. Ils ont sollicité l’équipe de Carré Lumière afin de les accompagner dans l’aménagement intérieur, les conseiller dans le choix des revêtements de sol, muraux, des textiles, du mobilier, des luminaires et apporter des idées nouvelles.

1 Projet de l’architecte Atelier Delerce Architecture (74), avec cinq appartements haut de gamme pouvant accueillir de 4 à 12 personnes.

2/ Accueillir chaleureusement Nous voici dans le hall d’accueil qui donne accès aux cinq appartements de la résidence. La bonne idée. Personnaliser l’entrée, la rendre chaleureuse en recouvrant un mur d’un papier peint panoramique. Ici, il crée une identité montagne forte. « Le panoramique donne le ton et l’entrée semble plus grande. Il faut bien sélectionner le motif afin qu’il donne de la profondeur », souligne la décoratrice. Meubler. Cet ancien télésiège est un clin d’œil à la station. La résidence se situe au pied du téléphérique Prodains Express qui conduit à Avoriaz en 4 minutes. Mettre en lumière. Ouverte des deux côtés, l’entrée est très lumineuse. Un bandeau leds, installé le long du papier peint panoramique, suffit à éclairer. Papier peint les Cimes, Isidore Leroy.

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3/ Faciliter le cheminement Dans la montée d’escalier qui dessert les appartements, le mur est habillé de vieux bois, récupéré de l’ancienne grange. Les propriétaires ont fait fabriquer cet éclairage en métal représentant une cloche stylisée, rétroéclairée avec des leds. Il reprend l’idée des cloches accrochées en façade qui est aussi le logo de la résidence. Le conseil de la décoratrice. « Le rétroéclairage crée un balisage, sans éblouir. À partir du moment où vous voyez vos pieds, il n’est pas nécessaire de trop éclairer. C’est plus agréable d’avoir une lumière douce qui met en valeur un cadre, un papier peint… ».

4/ Multiplier l’éclairage dans la cuisine Il faut impérativement un éclairage direct sur la partie technique de la cuisine : les plaques de cuisson, l’évier et le plan de travail d’où la présence des petits spots sous les meubles de cuisine. En présence d’un ilot. Les spots sont préférés à la suspension afin de ne pas surcharger la décoration et valoriser le magnifique mur en béton brut. Le choix dépend souvent de la taille de la pièce. Éclairer le coin repas. La suspension aérienne permet de voir à travers, apporte de la légèreté et une touche contemporaine. Suspension Vertigo, Petite Friture, design Constance Guisset. Cuisines Morel, cuisiniste à Allinges. Au sol, carrelage effet pierre dans les pièces à vivre.

6 5/ Viser l’angle Pourquoi éclairer un angle ? Les suspensions, accrochées dans un angle, donnent du rythme et attirent le regard. Les deux suspensions en verre soufflé, couleur cuivre, mettent en valeur le mur en vieux bois. L’éclairage permet à celui ou celle qui est assis(s) en bout de canapé ou sur un fauteuil de lire tranquillement. L’éclairage général est assuré par les spots encastrés. La bonne idée : la mise en lumière des rideaux. Un ruban leds est installé discrètement derrière le caisson en bois. Mettre en lumière des rideaux crée un rythme et valorise le textile. Conseil déco. Dans le salon, il est recommandé de multiplier les éclairages afin de jouer avec la lumière et créer des ambiances différentes. Suspensions Melt de Tom Dixon. Canapé Sits.

6/ Allumer son chevet Afin d’éclairer le coin chevet, il existe trois options : installer une applique, une suspension ou une lampe de chevet. « Je conseille les suspensions, c’est plus moderne. Les interrupteurs sont incrustés dans la tête de lit. Une liseuse peut aussi être prévue dans la tête de lit. Il est possible d’ajouter une liseuse qui dirigera la lumière afin de pouvoir lire, sans gêner son(sa) voisin(e) », précise Manuèle Laurent, décoratrice. Table de chevet avec du bois de récupération. Moquette au sol.

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7/ Valoriser la charpente Des spots éclairent les poutres et font ressortir la majestueuse charpente en bois. Le conseil. Éclairer du bas vers le haut afin de donner de la hauteur et du volume à la charpente. Bien choisir la suspension. Une suspension donne de l’éclat à une pièce à vivre. Choisies pour leur forme délicate, leur couleur, leurs reflets dorés, leur matière (le laiton), les deux suspensions de la designer Paola Navone contribuent à embellir l’espace et le rendre chaleureux.

Suspensions Brass de Gervasoni. Ilot de cuisine en marbre. Table Mikado de chez Ethnicraft en chêne. Chaises en velours Pomax. Canapé Sits.

8/ Penser aux liseuses pour les coins nuit

Dans la chambre réservée aux enfants, prévoir des liseuses sur les lits superposés est indispensable pour éclairer, sans gêner les autres petits locataires. L’astuce. Mettre des liseuses avec une prise USB, très pratique pour charger les objets connectés. Pour en savoir plus : carrelumiere.com et hameau-prodains.com

"C’EST PAS VERSAILLES ICI !" Voici quelques astuces anti-gaspillage : Variateurs. Mettre les lumières sur variateur afin d’allumer plus ou moins fort selon les besoins. Choisir des leds qui consomment moins et durent plus longtemps. Lieux de passage. Il est conseillé de mettre des détecteurs de présence dans les lieux de passage tels que les couloirs ou les accès (garage, cellier). La lumière s’éteint toute seule !

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COMPLÉMENT D’OBJETS DÉCO

TAPIS D'HIVER Blancs comme neige, clairs ou ocrés comme la roche, les tapis dessinent avec brio les lignes d’un nouveau style et invitent à fouler la douceur. Par Muriel Gauthier

1/ GABRIELLE PARIS – OCTAVE En pure laine, un tapis graphique à souhait, 240 x 170 cm ou 300 x 200 cm, existe en trois coloris, à partir de 850 €. Babeth Store, Annecy.

2/ ELITIS – PENNY LANE En 100 % jute au tressé fait main, tapis graphique aux nuances banane, 180 x 250 cm, 1 450 €. Patch Works, Annecy.

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3/ BO-CONCEPT – FORM Laine de Nouvelle-Zélande tissée selon la technique artisanale Panja, pour un tapis couleur crème aux subtils dessins et aux bords finement piqués, 240 x 170 cm, 1 649 €. Bo-Concept

4/ BOLIA – ZEN Une série de tapis à disperser dans toute la maison ! Signés du studio Emily Broom, ils s’inspirent des jardins zen japonais et procurent un sentiment de bien-être doublé de douceur. Fabrication à la main en laine non teintée, à partir de 684 €. Bolia, Lyon.

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5/ TOULEMONDE-BOCHART – DUO Tapis bicolore ivoire pour adeptes de la simplicité, en laine et soie végétale, tapis tufté main, existe en 170 x 240 cm, 1 200 €, 200 x 300 cm, 1 750 € et 250 x 350 cm, 2 550 €. 6/ LELIEVRE PARIS – CAMELIA En laine de Nouvelle-Zélande, viscose et coton, Tufté main, coupé, bouclé puis ciselé, ce vaste tapis rond signé Tristan Auer x Red Edition x Lelièvre Paris, dessine la forme de la fleur de camélia dans un camaïeu de six tons crème, mats et brillants, ø 290 cm, 11 453 €. Organdi, Annecy. 7/ ROCHE-BOBOIS - GALBE Tapis tufté bouclette et rasé à la main, en 90 % laine et 10 % soie végétale, L 300 x l 200 cm, ou 350 x 250 cm, 2240 €. Roche Bobois, Annecy.

8/ ETOFFE – TIDE Tapis en velours aux délicates formes de dessins dans le sable, 300 x 200 cm, 2 678 € et 270 x 400 cm, 3430 €, coloris Morning Dunes. Design Studio MOOOI, etoffe.com

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COMPLÉMENT D’OBJETS DÉCO

9/ MANUFACTURE DE COGOLIN – ASPEN Motif graphique et éternel pour un tapis en pure laine au moelleux incomparable, coloris naturel, 210 x 320 cm, collection Les Intemporels, 13 651 €. manufacturecogolin.com 10/ NOBILIS – MAKALU Fabriqué au Népal un tapis tissé main en laine et aloe, dont les fibres dessinent le motif, 200 x 300 cm, 5 355 €. Nobilis. 11/ EDITION 169 – SICILE VERDE Tapis d’exception tufté à la main en soie, jute et laine, aux couleurs inspirées d’un jardin italien, un vert apaisant nuancé de quelques touches d’ocre chaleureux, 240 x 330 cm, 920 € le m2. edition169.com 12/ LAYERED – RESIDUE SHAGGY De forme organique, un tapis en laine à poils longs au touché doux, tissé main selon une technique ancestrale grecque qui fait de chaque exemplaire une pièce unique, existe en 180 x 270 cm, 1 490 € et 235 x 350 cm, 2 090 €. layeredinterior.com

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Vivez une parenthèse hors du temps sur les rives du lac d’Annecy

La Villa Caroline 624 Route d’Annecy, 74410 Duingt, France Tel. +33 (0)4 79 10 49 15 - villacaroline@montagnettes.com www.villa-caroline.com

- Crédit photo : Valentin Studio - Illustrations à caractère d’ambiance. RCS Chambéry n° 852 934 546.

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