Cosy Mountain #44 by EDITIONS COSY

n°

mountain

NUMÉRO (TRÈS) SPÉCIAL ARCHITECTURE | DESIGN | DÉCO | STYLE

RÉN OVE R BELUX : 10.90 € - CH : 16 CHF

Construire

DéCORER L 12688 - 44 - F: 7,50 € - RD

S'INSPIRER

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Hôtel L’Incomparable***** 68-70 Chemin de Belledonne | 73100 Tresserve Tél. : +33 4 58 01 74 23 | info@hotel-lincomparable.com |www.hotel-lincomparable.com www.hotel-lincomparable.com

mond Luxury Spa

Le joyau du lac OUVERTURE LE 26 JUIN

terasse vue lac

parc arboré 12 000m²

Faites entrer

la montagne dans votre univers. Chamonix - Haute-Savoie,

MGM © - Edition : 10/2019 - Crédit photos : Ludovic DI ORIO - Hemis /Jean-François HAGENMULLER - Photos non contractuelles.

l’Aiguille Verte 4122 mètres

CHAMONIX LES HOUCHES SAMOËNS LES CARROZ LE GRAND-BORNAND CHÂTEL

LES SAISIES SAINTE-FOY VALLANDRY LA ROSIÈRE TIGNES CHAMPAGNY VALMOREL VAL CENIS

DEVENEZ PROPRIÉTAIRE

DE VOTRE APPARTEMENT À LA MONTAGNE Des sites parmi les plus recherchés - Des emplacements privilégiés Des matériaux rigoureusement sélectionnés - Des prestations de grande qualité

MGM & VOUS

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EDITORIAL

Là où se déroule ma vie Ma capsule, mon espace, ma sphère, ma respiration, mon atmosphère… Depuis quelques mois, le confinement nous a beaucoup rapproché de notre lieu de vie. Rapproché ou … éloigné avec, dans les deux cas, un désir profond et non superficiel, pas un désir de mode, un désir instinctif de se sentir bien chez soi, d’avoir un univers qui nous ressemble, ressemble à tous les « moi » qui composent notre vie, à deux, seul ou en famille. Faisons nous confiance. Nous savons mieux que personne ce qui nous convient. Cosy vous ouvre des pistes, mais personne ne va se substituer à vous. Pas étonnant si la partie « rénover » de ce numéro spécial s’étoffe d’année en année ! La rénovation c’est la grande affaire de la montagne, les appartements des Arcs se rénovent à la file, comme tout ce qui a été construit dans les années 60 à 80. « Réhabiliter des maisons déjà construites, c’est écologique », nous rappelle Anne Lambert, sociologue à l’Ined. À la réflexion, l’époque que nous venons de passer, avec le télétravail et la possibilité de ne pas rejoindre son bureau tous les matins, augmente le désir de proximité, d’échelle locale, analyse Jean Viard, sociologue, directeur de Recherche au CNRS, la civilisation du lien social, c’est la maison péri urbaine avec jardin, traduisons, le chalet à l’orée de la station. Il est certain que l’on rénove plus qu’on ne construit aujourd’hui. À ce propos, rappelons le sens des termes : rénover n’est pas restaurer qui n’est pas réhabiliter. Rénover, c’est faire du neuf avec du vieux. Jusqu’à tout détruire de l’ancien dont on ne garde que quelques touches de charme. Restaurer, c’est remettre en état – l’état d’origine – dans la logique de construction de l’époque. Réhabiliter, c’est préserver l’ancien et intégrer des éléments de confort contemporain. La limite entre respecter et dénaturer est fragile. Et les mots ne sont pas innocents. Ils recouvrent des réalités. Se mettre d’accord sur les mots, c’est se mettre d’accord sur les idées et le résultat attendu. Noëlle Bittner Rédactrice en chef

Rénover et Construire, éco-habitat, transition énergétique, proptech et déco seront cette année les thèmes de notre Salon Immobilier Montagne, le SIM, qui aura lieu à la Cité Internationale de Lyon les 15, 16, 17 octobre 2020.

mountain

Couverture : Inspiré de la forêt enchantée, Panoramique Woody Chestnut, collection Best Of Les Dominotiers.

PAGE

COSY MOUNTAIN est édité par EDITIONS COSY SAVOIE Technolac 18, ALLÉE DU LAC ST ANDRÉ 73 382 LE BOURGET DU LAC CEDEX Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 www.cosy-design.com

Directeur des publications Claude Borrani / claude@cosy-editions.com Rédactrice en chef Noëlle Bittner / nb.bittner@gmail.com Maquette Cornelia van der Putten / cornelia@nish-design.com www.nish-design.com Rédaction Noëlle Bittner, Patrcia Parquet, Lorène Herrero, Paulina Jonquères d'Oriola, , Muriel Gauthier Publicité Directeur du service commercial et développement Kamel Beghidja / kamel@cosy-editions.com Conseillères en communication Fanny Marguet / fanny@cosy-editions.com Olivia Gontharet / olivia@cosy-editions.com Administration et relations clients laurence@cosy-editions.com Dépôt Légal : en cours ISSN 2119-6737 CPPAP : 0218 K 90152 Périodicité : annuelle Parution : Juin 2020 Imprimeur : Spaudos Kontûraï Vakariné, Zujunai sen., LT-14158 Vilnius - Lituanie Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).

sommaire

16 PAGE

S’INSPIRER Notre agenda de l’été Sur place ou… sur site.

I 10

Néo-refuges Petits bijoux d’architecture en haute-montagne.

I 16

Quand la nature entre en scène Dialogues entre nature et architecture.

I 20

RéNOVER / AGRANDIR/ RESTAURER Un garage à bateaux à toute épreuve en Norvège.

I 24

Grandir face au lac Villa balnéaire sur les rives du lac d’Annecy.

I 26

Restaurer n’est pas rénover L’extraordinaire restauration d’une ferme de 1485 à Valendas, en Suisse.

I 34

La montagne sans les clichés Les pied-à-terre d’Astrid Maillet-Contoz à Megève.

I 46

D’une ferme à un lodge, dans les Aravis Pour que l’histoire continue.

I 50

PAGE

116

PAGE

80 PAGE

94 CONSTRUIRE Les bonnes idées d’un constructeur

I 58

Faire et savoir Notre carnet d’adresses des professionnels de bon conseil.

I 64

Matériaux natifs et formes nouvelles Contemporaine et intemporelle, elle est presque invisible dans le paysage minéral de la Valteline en Lombardie.

I 72

Cache-cache avec le paysage Etonnante Maison Miroir dans le Sud-Tyrol.

I 80

AMéNAGER / DéCORER / S’INSPIRER C’est dans l’air ! Ce qui nous plaît dans l’actualité déco/design

I 94

PAGE

102 Rêve de nature Que de ressources dans un jardin sauvage…

I 116

La maison bioclimatique de Christophe Aribert Ou la rénovation écologique (potagère et gourmande !) d’une demeure XIXe à Uriage-les-Bains.

I 122

L’élégance androgyne d’un boutique-hôtel à Genève I 132 Stylé par l’architecte Sybille de Margerie. Quatre cuisines plaisir Quatre réalisations sur-mesure par les architectes d’intérieur Les Montagnardes à Magland.

I 134

Matériaux : les nouveautés sortent du bois !

I 140

Trois jardins de chef en Savoie Mont Blanc

I 144

VOYAGES D’INSPIRATION La vallée de la Céramique En Bourgogne Franche-Comté.

I 148

Aux sources du cristal Dans le Parc Naturel des Vosges du Nord.

I 152

Le Bel Art de Vivre

I 156 I 158

I 160

Dehors ! Tout pour - enfin ! profiter du jardin

I 102

Fibres rares Abaca, vétiver, buntal, bambou, ramie, roseau, jacinthe d’eau… que ferait-on sans vous ?

I 106

Collectionner les cartes-postales anciennes de montagne

I 110

Séjourner au vert Dans un hôtel zero carbone au Tyrol.

Le trésor des livres d’or

I 112

NOTRE CARNET D’ADRESSES

S'INSPIRER

S’émerveiller, voir, faire, apprendre :

NOTRE AGENDA DE L’ETE Voir autrement, nourrir son imaginaire, s’aiguiser l’œil et se surprendre soi-même, c’est le but de chacun de nos rendez-vous de l’été. Et si cette année on se déplace moins, on visite sur site !

Par Noëlle Bittner

UNE VIE IMAGINAIRE On dit que le studio de Dimitri Shabalin, à Moscou, ressemble à une boutique de confiserie ! Il y a vingt ans, depuis une visite dans sa maison familiale, dans les monts Oural, où il retrouve des jouets d’enfance et quelques bijoux de sa mère, le jeune russe collecte des bribes de la vie des autres, souvenirs, breloques, pièces de montres ou de bijoux, verroterie, toutes sortes de babioles, avec une préférence pour les souvenirs de l’époque soviétique. Il agglomère le tout pour créer des masques qui sont chacun à l’image d’une vie imaginaire et développent la créativité, la curiosité de ceux qui les acquièrent. Préserver et rendre hommage à l’artisanat d’art dans le monde et renforcer ses liens avec le design contemporain est le but dela Michelangelo Foundation for Creativity and Craftmanship, une organisation internationale à but non lucratif installée à Genève. www.michelangelofoundation.org

LE CULTE DE LA NATURE SAUVAGE Quel magnifique cadre que ce château baroque perdu dans les brumes d’Autriche pour évoquer le thème de la nature sauvage ! Dans les salles au décor démesuré on a laissé pénétrer une nature inquiétante. Celle qu’évoque le célèbre livre de Henry David Thoreau et qui donne son titre à l’installation : Walden or life in the woods. « Walden » explore notre rapport dysfonctionnel avec la nature et

©Lup

ispuma

nous invite à accepter son caractère sauvage, imprévisible, voire

Lustre de verre soufflé d’esprit Sécession viennoise. Kaia Lighting, Sophie Dries.

dangereux, loin, très loin de la nature romantique, domestiquée, hygiéniste qui nous est familière. Walden, Schloss Holleneg, 8530 Schwanberg, Autriche. Provisoirement, visite virtuelle sur www.schlosshollenegg.at

LES AVANT POSTES DE L’EXTRÊME Deux cents ans d’histoire intime entre l’homme et les refuges alpins, ces avant postes de l’extrême. Excavations naturelles et abris de fortune très sommaires pour les premiers aventuriers, parfois refuges de la dernière chance, ils abritent les chasseurs de chamois comme les alpinistes avant de s’ouvrir plus largement aux arpenteurs des sommets. Parce que les refuges suivent l’évolution du tourisme en montagne, ils en reflètent les différents aspects: capacités d’accueil exponentielles, recherche d’une architecture design et d’un luxe de confort (que déplorent les alpinistes pur et dur) et exigence d’autonomie énergétique. Et en prime, lors de votre visite, une, non deux surprises ! Le fameux refuge « Tonneau » conçu par Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret a été remonté à l’extérieur et vous pourrez découvrir les refuges de demain de Refuges Remix. « De l’abri de fortune au tourisme d’altitude », du 4 juin 2020 au 21 juin 2021. Musée Dauphinois, 38000 Grenoble, tel : +33 (0)4 57 58 89 01, www.musees.isere.fr >>

S'INSPIRER

LE BRUISSEMENT DES ILLUSIONS Le Château de Maisons-Laffitte excelle dans la mise en scène d’expositions fantaisistes et poétiques. Avec « Fantaisie pour un palais », place à l’imaginaire rococo du XVIIIe ! Les fêtes de Louis XIV s’éteignent avec le monarque mais leur esprit va perdurer au cours du XVIIIe avec l’art rocaille, affublé plus tard de l’épithète rococo. Du jardin, où il inspire fabriques, laiteries, grottes et cascades, il investit l’intérieur du château avec des décors enchantés. Six installations en forme de tableau illustrent chacune un thème : le cabinet des fées, le jardin flottant, la grotte merveilleuse… On déambule de l’un à l’autre comme dans une traversée des miroirs. Fantaisie pour un palais, l’exposition est pour tout l’été au Château de Maisons-Laffitte, puis à partir du 17 octobre au Château de Rambouillet. CMN, Centre des Monuments Nationaux, www.monuments-nationaux.fr

ective © Persp

CABANES RÊVÉES Chaque année, nous vous parlons du Festival des Cabanes d’Annecy et nous sommes heureux d’apprendre qu’il aura bien lieu cet été ! Nous aimons beaucoup cet événement, parce qu’il donne carte blanche à l’imaginaire – le nôtre, visiteur – et celui des architectes qui ont conçu ces cabanes. La sélection, qui s’est poursuivie tout l’hiver, a extrait 12 projets sur 149 dossiers venus de 19 pays. L’excellence en matière de cabane ! Une exploration toute indiquée par les temps qui courent, car elle se fait en plein air, dans de larges espaces, en toute liberté. Se renseigner sur www.sources-lac-annecy.com >>

CADRE(S) DE VIE(S)

Capsule Tower © VDM

S'INSPIRER

Vitra nous invite à une grande rétrospective de notre habitat depuis cinq générations. Le thème ne pouvait coller mieux à l’actualité, alors que nous venons de passer deux mois à explorer tous les recoins, toutes les possibilités de notre cadre de vie ! L’exposition pose des jalons de vingt ans en vingt ans depuis les années 20 et explore les thèmes forts de chaque période. 1920-1940 marque l’aménagement de l’intérieur « moderne ». L’immédiat après-

imaginée par Jacques Tati dans « Mon Oncle » (1958), « machine à habiter » qui règle la vie de ses occupants ! La période contemporaine reflète de façon flagrante l’évolution de la société : la diminution de l’espace habitable tranche avec la découverte des lofts dans les années 70, l’effacement de la frontière entre vie privée et vie professionnelle, l’économie de partage, la récupération des matériaux, la mise en valeur de notre habitat dans l’utilisation des plateformes Internet sont les principaux thèmes abordés. Vingt styles d’intérieur illustrent ces différentes périodes. On s’aperçoit que le dilemme est permanent entre le fonctionnel qui va de pair avec le minimalisme et l’individualisme et son penchant pour la décoration intérieure. « Habiter, oui, mais comment ? », le débat est d’actualité depuis cent ans ! 6 Home stories : 100 Years, 20 Visionary Interiors, jusqu’au 23 août. Vitra Design Museum, Weil am Rhein, Allemagne, tel : +49 7261 702 3200, www.design-museum.de

Reinhold Apar

gements. Parfois jusqu’à la caricature, comme la célèbre Villa Arpel

tment © VD M

guerre valorise l’avancée des techniques qui propulsent les chan-

BAINS NORDIQUES

SAUNAS

storvatt.fr

SPAS EN BOIS

CONSTRUIRE

➀ 1/ Bivouac Luca Pasqualetti, Morion, en Italie. Architectes : Roberto Dini et Stefano Girodo. © Adele Muscolino

NÉO-REFUGES Certains refuges de haute-montagne se sont métamorphosés d’architecture.

en Y

véritables

faire

étape

petits fait

bijoux

partie

l’excitation de la randonnée ! Par Paulina Jonquères d’Oriola

antôt accrochés à flanc de falaise, tantôt lovés au creux de reliefs adoucis, les refuges de haute-montagne ont changé. Si leur mission première demeure d’offrir un abri aux randonneurs, ces cabines d’observation aux immenses parois vitrées sont devenues des prétextes

intrinsèques aux expéditions alpines. Leur structure légère, parfois entièrement réversible (1), a su apprivoiser la topologie en épousant la forme des sommets (2) ou en se fondant totalement dans le paysage (3), à l’image du « hytte » norvégien, sorte de petit chalet tapissé de verdure. D’autres architectes ont imposé un geste encore plus audacieux, comme ce refuge dans la forêt de Bergen inspiré de la forme du tuba , l'instrument de musique. (4). Si les refuges répondent aux besoins primaires en s’organisant autour d’un espace repas et d’une zone dédiée au repos,

➁

tous ne se contentent pas d’offrir un confort spartiate. Plus cossus et équipés (5), certains se déploient sur davantage de surface tout en se faisant discrets comme cette structure sur pilotis (6). Notre coup de cœur ? Ce sublime refuge suisse et sa baignoire creusée dans un grand bloc de ciment chauffé (7). Un luxe dépouillé propice aux haltes méditatives ! 6

2/ Refuge de Skuta, Slovénie. Architecte : Ofis. © Anze.

➂ 3/ Refuge de Culardoch, Angleterre. Architecte : Moxon. © Moxon.

➃

4/ Refuge de Tubakuba, Norvège. Architecte : OPAform. © OPA

➄ 5/ Refuge de Carpineto en Italie. Architecte : Massimo Gnocchi. © Massimo Gnocchi

➅ 6/ Refuge de San Esteban, Chili. Architecte : Gonzalo Iturriaga. © Federico Cairoli

➆ 7/ Refuge Lieptgas, Flims, Suisse. Architectes : Selina Walder et Georg Nickisch. © Danuser

Décoration d’intérieur

Hôtel Edelweiss du groupe Manotel à Genève

Chaque projet est unique, une histoire, une aventure humaine dans laquelle nous avons à cœur de donner vie à vos rêves. Au sein de nos magasins, notre propre Agence de Décoration d’Intérieur vous accompagne dans la réalisation de vos projets.

Concevoir des ambiances, choisir votre style, les revêtements, jouer avec les couleurs, les matières et la lumière, organiser l’espace, réfléchir les rangements... nos décorateurs d’intérieur vous accompagnent et imaginent avec vous des espaces qui vous ressemblent.

Nous réalisons aussi bien des villas, des appartements, des lofts, des chalets en montagne, des restaurants, des hôtels, des magasins et des bureaux en HauteSavoie, en Suisse et parfois plus loin.

Inspiration, création, conception, distinction, émotion... décoration.

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Le duo déco...

Manuèle, Décoratrice d’intérieur Natacha, Architecte d’intérieur

Notre équipe vous accompagne dans vos projets personnels et professionnels : villas, chalets, appartements, hôtels, restaurants, bureaux, boutiques. Nous vous guidons et gérons toutes les étapes de votre projet : définition de vos besoins et de vos envies, réalisation du plan idéal d’aménagement, choix des matériaux, des éclairages, du mobilier, réalisation de meubles sur mesure, consultation des entreprises et direction de travaux.

Natacha Kowalak architecte d’intérieur, vous accompagne pour créer des volumes, structurer et décorer les espaces intérieurs fonctionnels, parfaitement intégrés à votre lieu de vie ou de travail.

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philippecambetgraphiste

Manuèle Laurent décoratrice d’intérieur et experte dans la création d’ambiances lumineuses, vous conseille et vous guide dans la réalisation de vos projets : villas, chalets, appartements, hôtels, restaurants, bureaux, promoteurs, boutiques, ...

CONSTRUIRE

Quand la nature

entre en scène Aux quatre coins du monde, les routes touristiques se dotent d’ouvrages d’exception pour faire valoir leur patrimoine naturel. Par Paulina Jonquères d’Oriola

En Equateur, le visiteur s’élance au dessus du cratère du Quilotoa sur un pont suspendu dans la droite lignée du très célèbre Stegastein Viewpoint (Norvège), tandis qu’en Autriche, « l’escalier sur le Néant » et sa structure vitrée s’efface au profit du glacier de Dachstein. 1/ Stairway to Nothingness, Dachstein, Autriche. © Dachstein, Klünsner. 2/ Stegastein, Aurland, Norvège. Architectes : Todd Saunders et Tommie Wilhelmsen. © Thérèse Ruud. 3/ Overlook in the Quilotoa Lake, Equateur. Architecte : Jorge Andrade Bénitez. © Lorena Darquea.

es aires de repos transformées en miradors, des belvédères suspendus à un fil et des parkings mués en œuvres d’art... Quand architecture et nature ne se confrontent pas mais dialoguent en toute intelligence,

chacun se nourrit de la grandeur de l’autre comme le démontrent ces huit merveilleux projets que nous vous présentons ici. >>

Dans la province du Yunnan, en Chine, une structure ultralégère semblable à un assemblage de mikados permet aux habitants de la région de se retrouver pour converser tout en surplombant la vallée. 4/ The WARP, Yunnan, Chine. Architectes : Olivier Ottevaere + John Lin et l’université de Hong Kong. © Université de Hong Kong

Décoration et Intuition : ce credo éternel 1.

Dans

cet

écrin

de ramener

alpin,

une

préoccupation

dimension

humaine

est dans

l’hôtel, un lieu de vie ou se côtoient patrimoine et fantaisie, tradition et modernité. On s’approprie le passé et l’histoire, le mobilier détourné s’offre une deuxième vie. La chambre devient un endroit de loisir, de déconnexion et de repos de l’âme. Au final, il y a l’intuition, cette folie totale, enivrante, qui joue avec l’instinctif, qui prédomine et donne le ton. Cette recherche d’émotions est importante pour Anne-Françoise et Claude Buchs, hôteliers.

Faiseurs d’ambiance, ils opèrent ici en artistes. www.bellatola.ch

1. Scène du rez de chaussée 2. Réception de l’hôtel 3. Chambre No 301 4. Jeux d’échec au salon 5. Mise en scène dans le vestibule d’entrée

CONSTRUIRE

5 >>

Une histoire norvégienne Poétiser les interventions architecturales au cœur des plus beaux panoramas naturels est un concept qui nous vient tout droit de Norvège. Dès 1994, la Direction Nationale des Routes a développé le projet Norwegian Scenic Routes. 18 itinéraires ont alors été ponctués d’interventions contemporaines sous la houlette de grands architectes du pays tels que Snøhetta, Reiulf Ramstad Arkitekter ou encore Jensen & Skodvin. Quelques interventions étrangères sont aussi à relever comme celles de la Franco-américaine Louise Bourgeois et du Suisse Peter Zumthor. 6

Dans le comté du Telemark (Norvège) et en Haute-Corse, des tours d’observation en bois s’élèvent telles des nids pour permettre aux curieux d’observer la faune aux alentours en toute discrétion . 1/ Mirador, Haute Corse, France. Architecte : ORMA. © ORMA. 2 et 3/ Seljord lookout, Comté du Telemark, Norvège. Architectes : Sami Rintala + Daggur Eggertsson. © Eggertsson En Norvège, jeux d’angles et structures audacieuses en béton viennent épouser les paysages montagneux . 4/ Sohlbergplassen, Rondane, Norvège. Architecte : Carl-Viggo Hølmebakk. © Jorn Hagen 4/ Utsikten, Gaularfjellet, Norvège. Architecte : CODE Arkitektur. © Jiri Havran

CONSTRUIRE

Un garage à bateau

à toute épreuve TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS PASI AALTO

onstruire dans un climat extrême, comme ici dans une région côtière isolée en Norvège, relève du défi. Ce garage à bateau en mauvais état a été démoli puis reconstruit sur le même

emplacement. L’agence Tyin Tegnestue Architects s’est inspirée de l’ancien bâtiment pour reconstruire le nouveau. Ce qui est remarquable, c’est cette façade avec ses multiples vantaux qui coulissent et se relèvent. Pour résister aux intempéries, il a fallu recourir à un revêtement durable : du pin norvégien imprégné d’alcool produit à partir de déchets, issus de productions végétales (Kebony ®). Grâce à cette technologie respectueuse de l’environnement, le bois prendra une patine gris argenté au fil du temps et ne nécessitera pas d’entretien. 6

De la toile de coton rétroéclairée, installée sur les vantaux, offre de la lumière à l’intérieur. Le toit en acier de l’ancien bâtiment a été récupéré pour protéger le hangar à bateau du climat rude.

Restaurer

Grandir face au lac Cette villa balnéaire au bord du lac Léman a été revisitée et agrandie. Sur le lac, la façade d’origine, typique de l’architecture du XIX e siècle, cohabite en parfaite harmonie avec

nouvelle

façade

bucolique

contemporaine, sur les vignes. TEXTE PATRICIA PARQUET. PHOTOS JEAN-MARC PALISSE

La villa, avec sa partie ancienne, son extension (à droite), largement vitrée pour profiter de la vue sur le lac Léman. Le portique en béton brut donne du rythme à la façade. À l’arrière, l’immense structure en métal et la lucarne en cuivre.

Restaurer

L’architecte a tout dessiné dans le moindre détail.

Perfectionniste,

des eaux du lac Léman. Deux paysages grandioses, deux univers, deux traitements de façade

nous faisant tous

bien différents et une extension contemporaine qui transforme la maison.

progresser

errière la lucarne en cuivre, semblable à un œil géant auréolé d’or, on imagine facilement le plaisir qu’il y a à contempler les célèbres vignes de Lavaux, classées

il nous a poussés

patrimoine mondial de l’Unesco.

vers l’excellence,

Tandis que de l’autre côté de la maison, le regard plonge dans les nuances bleues

Une extension comme un trait d’union La bâtisse du XIX siècle, dotée d’une architecture balnéaire typique, a conservé intacte sa e

Guillaume Lebigot et Anne Bayrou

magnifique façade. Par le passé, une extension latérale avait déjà été créée pour abriter une piscine couverte. L’architecte Dominique Léon, LB Architecture Paris, a imaginé une surélévation de l’extension contemporaine, pour gagner encore de l’espace. Les propriétaires ont confié leur projet au constructeur de chalets Bayrou. Mais ne cherchez pas de bois dans ce projet, il est quasi inexistant. D’ailleurs, les propriétaires n’avaient pas envie d’une extension en bois. Les matériaux stars sont le béton, le métal et le verre. Ils révèlent le goût de l’architecte pour les matières, les textures, l’épure, le contemporain et le dessin réalisé avec une précision d’horloger suisse.

Une aile de béton La fonction de cette extension ? Elle a permis de redistribuer certains espaces de la maison et d’en ajouter. Au rez-de-chaussée, elle abrite la piscine de 25 mètres (déjà existante), le hammam et le sauna. Autour du bassin, les murs en béton brut laissent apparaître les traces des planches de bois du coffrage. Au sol, le béton coulé réfléchit la lumière et offre la continuité avec le mur. Une passerelle en métal relie la maison à l’extension. Au premier étage, on découvre le séjour aux volumes spacieux avec une cheminée, un home cinéma et une bibliothèque le long d’un couloir en béton brut qui mène à deux chambres d’amis. Dans la maison ancienne et dans l’aile contemporaine, l’architecte a réussi à assurer une fluidité spatiale et à instaurer une unité d’ambiance grâce aux matériaux qui se répondent d’un espace à l’autre. >>

L’extension abrite au rez-de-chaussée la piscine de 25 mètres, déjà existante. Magnifique mur en béton banché. À l’étage, le salon avec sa lucarne qui permet d’admirer les vignes de Lavaux. Une passerelle métallique relie la salle à manger au séjour.

Restaurer

Dans le salon, la cheminée en métal côtoie le home cinéma, le tout encadré par le panneau en chêne laqué noir, dessiné par l’architecte. Canapé Living Divani et pouf en paille Duwel. Parquet en chêne vieilli. Dans la salle de bains (marbre, granit et résine) comme ailleurs, l’architecte a réussi à faire dialoguer les matériaux entre eux.

Restaurer

Un filtre pour la lumière Les larges baies vitrées sont surmontées de panneaux en aluminium perforés servant de brise-soleil et de volets automatisés afin de filtrer la lumière, se protéger du soleil et de la chaleur aussi bien dans le salon que dans les chambres. Dans le séjour, le couloir est éclairé par un plafond vitré. Les entrées de lumière sont multiples et arrivent de toutes parts. Côté lac, le regard ne doit pas être gêné par l’encadrement. Les baies vitrées s’ouvrent en faisant disparaître les trois panneaux du milieu. Au sol, le mécanisme devient invisible brouillant les frontières entre l’intérieur et l’extérieur. Dans le salon, chacun a le sentiment d’avoir le lac à portée de main.

Au service du paysage Depuis l’origine, la maison tourne le dos aux magnifiques paysages de vignes et de sommets qui se déploient. Pas question de se priver de ce paysage exceptionnel. L’architecte a imaginé un traitement particulier pour cette façade côté nord. Un mur végétal avec une structure en métal perforé et une lucarne en bois revêtue de cuivre. L’idée ? S’inspirer des vignes, créer un lien entre la nature et la maison et rompre avec le béton.

« L’architecte a tout dessiné dans le moindre détail. Perfectionniste, il nous a poussés vers l’excellence dans chaque domaine, nous faisant tous progresser. Sur ce projet, nous avons été entreprise générale. Les clients n’avaient qu’un seul interlocuteur. Ce fut une expérience unique et un vrai challenge pour toute l’équipe qui devait sortir le meilleur de son savoir-faire et en acquérir de nouveaux », expliquent enthousiastes Guillaume Lebigot et Anne Bayrou, associés et co-gérants des Chalets Bayrou. 6

Contacts en fin de magazine.

Réalisés sur mesure par la société Label Métal, les volets en aluminium laqué blanc perforé se plient en deux pour devenir pare-soleil. Entièrement fermés, ils filtrent la lumière. La lucarne en cuivre semblable à un œil géant. Depuis la terrasse, la vue plonge dans l’eau. L’agrandissement de la villa a nécessité trois ans de travaux.

RÉHABILITER

Restaurer n’est pas rénover Une ferme de 1485, des marches usées, des sols de pierre, une tour d’escalier et de magnifiques peintures baroques… on doit la renaissance de ce lieu historique au Patrimoine Suisse et aux architectes

Gordian

Blumenthal

Ramun

Capaul. Et le plus extraordinaire, c’est que les amateurs de belles choses comme vous, lecteur de Cosy, pouvez faire un saut dans le passé le temps de quelques nuits dans l’extraordinaire Türalihus, la maison à la tour. Texte: Kurt G. Stapelfeldt Photos: Alessandra Ianniello/Living Inside

La maison à la tour est située dans le village ancien de Valendas, en Suisse. Les architectes (en haut), Gordian Blumenthal et Ramun Capaul ont réalisé une magnifique restauration tout en rendant la maison habitable. Réhabiliter exige de comprendre et respecter les processus de construction d'origine, alors que, le plus souvent, une rénovation passe outre.

Respecter les marches usées,les traces de plinthe sur les murs chaulés, le large plancher tout sauf horizontal et, dans une pièce aux lambris XVIIIe, installer un lavabo design, c'est tout le talent d'une réhabilitation éclairée.

RÃ&#x2030;HABILITER

RÉHABILITER

QUE RETENIR DE CETTE MAGISTRALE RESTAURATION ? Je dirais que le plus important, dès l’acquisition d’un bien, est de relever tous les éléments qui méritent d’être conservés, avec ou sans réhabilitation. Ici, ces éléments sont exceptionnels, comme ces fresques baroques et on ne risque pas de passer à côté. Mais tout bâtiment ancien a ses trésors, même modestes et sans valeur marchande, qui méritent d’être sauvegardés. Ce peut être

’Europe de l’Ouest est riche d’un patrimoine architectural qui va bien au-delà des grands monuments et châteaux qui figurent en haut de notre liste, lorsqu’on voyage dans ces régions. Des fermes ou de simples maisons de famille remontent fréquemment jusqu’à la Renaissance, et souvent encore plus loin dans le temps.

une niche dans la façade qui abritait autrefois

Personne de célèbre n’y habita, et l’histoire de leurs propriétaires a probablement été perdue

un saint, ou les vestiges d’un four à pain au

depuis longtemps. Ce sont des bâtisses sans nom. Qu’arrive-t-il lorsque ces merveilleuses

fond de la cheminée, une marche de pierre

constructions tombent en ruine, après être restées vides pendant des décennies ? Elles

usée à l’entrée de la grange ou de l’étable,

ajoutent à la dégradation du tissu urbain de la ville ou du village dans lequel elles se trouvent.

de vieilles poutres, les restes d’une frise de

La Suisse compte un grand nombre de bâtiments de ce genre. L’association Patrimoine Suisse

bois qui ornait la gouttière, un vieux crépis de

a mis au point une solution innovante pour faire bon usage de ces propriétés longtemps

façade, terre et chaux mêlés, qui s’accorde

oubliées. Pour leur rendre leur gloire passée - ou ce qui s’en rapproche le plus.

si bien à la terre alentour (il en est fait !)… Parlez-en avec votre architecte, voyez ce qui

Une solution créative

peut être laissé en place ou réutilisé ailleurs

En 2005, alors que l’association fêtait ses cent ans, elle fondait Vacances au cœur du Patri-

et veillez à ce que ces éléments ne passent

moine. Son but : identifier ces biens et les remettre en état afin qu’ils puissent être meublés

pas à la trappe au cours de la rénovation de la

puis loués au grand public en tant que gîtes de vacances. Une solution créative qui résout

maison ! Un moment d’inattention et le reste

plusieurs problèmes à la fois. Les bâtiments en question sont souvent abîmés au point de

de frise part à la benne !

représenter un danger pour le voisinage et un impact négatif sur le quartier qui les entoure.

Quant à la rénovation nécessaire pour rendre

Sans oublier que l’abandon entraîne davantage d’abandon. Le travail de la Fondation permet

le lieu habitable, elle a été faite dans un

aux architectes d’estimer l’état de ces édifices et d’élaborer un plan de restauration. Une fois

esprit contemporain d’une telle sobriété

celui-ci achevé, il en ressort une propriété qui a une valeur propre et tire son quartier vers le

qu’il se rapproche de l’arte povera et s’allie

haut. Artisans locaux et fournisseurs sont sollicités et la communauté est sensibilisée à la

merveilleusement à l’ancien. Une démarche

restauration architecturale. Sans oublier, évidemment, le bénéfice économique que représentent

subtile à retenir pour aménager un bâtiment

les locations saisonnières et le flux de touristes nationaux et internationaux. N’est-ce pas

du passé.

magique de pouvoir passer quelques nuits dans une ancienne maison de caractère comme la Türalihus de Valendas ? Noëlle Bittner

Sous le plafond peint et les panneaux sculptés, très légèrement restaurés, le coin repas et le salon. Table en noyer, Horgenglarus, 1944 et chaises Moser 1-250, Werner Max Moser, 1931. Vases Hands on Design.

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Où l'on voit que très peu de meubles suffisent quand murs et plafonds sont richement travaillés. Détail des boiseries baroques de la fin du XVIIIe, lampadaire Fritz Hansen. Sur le rebord de fenêtre, service à thé Hands on Design. À côté du poêle ancien massif, sofa MC Salvini, table d'appoint, lampadaire et tapis Fritz Hansen, fauteuil tube d'acier Werner Max Moser Modell, 1435. Bougeoir et vase Fritz Hansen.

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Seule la table est ancienne, tous les accessoires sont contemporains et l'on remarque comme le beau design contemporain épuré rejoint la simplicité des objets anciens. Tabouret en contreplaqué Peclard 11-020, plats Society, hachoir Hands on Design.

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Sauvée de l’abandon

› Türalihus est une ancienne

Cette demeure, qui se trouve dans le centre historique du village, a d’abord été un

maison bourgeoise située

grand bâtiment de ferme construit en 1485. Elle a été agrandie au fil des ans et sa

à Valendas, en Suisse.

remarquable tour d’escalier fut construite en 1554, lui donnant son nom, qui signifie

Elle est disponible à la location.

« la maison à la tour ». La bâtisse a par la suite changé de propriétaire, pour devenir un bien de la famille Marchion au 18ème siècle. Ils y ajoutèrent un étage

› Il s’agit d’une propriété de la

et, en 1775, la décorèrent dans le style baroque en vogue à l’époque, dont le

Fondation Vacances au cœur

résultat est ce que l’on voit aujourd’hui. Depuis le début des années 1940, la

du Patrimoine, fondée par

maison est restée inoccupée. On a longtemps recherché un propriétaire encore

l’association Patrimoine Suisse.

en vie mais sans succès. Soixante années d’abandon l’ont laissée dans un état proche de la démolition. C’est en 2007 que la Fondation a racheté la propriété et a

› Partout en Suisse, la

chargé le cabinet d’architecture Capaul & Blumenthal d’Ilanz de la restaurer.

Fondation vient au secours des monuments inoccupés

Un certain esprit contemporain

qui menacent de tomber en ruine.

L’entreprise, qui a gagné plusieurs récompenses par le passé, est renommée pour

Elle les restaure en douceur et

son approche de la préservation du patrimoine architectural dans la région. Ses

leur offre un futur en tant que

architectes perçoivent leurs projets comme une confrontation culturelle entre un

gîte de vacances.

endroit et les personnes qui y vivent. Le cinéma Sil Plaz, à Ilanz (2010) cristallise cette démarche. Pour la Türalihus, leur approche a été scientifique, mais simple :

› Tourisme et paysages urbains

conserver autant que possible la structure d’origine et restaurer les détails

tirent parti de ce concept

baroques tout en rénovant délicatement les intérieurs dans un esprit

innovant : des propriétés de

contemporain. Ils ont choisi de créer deux appartements pouvant chacun

grande valeur sont préservées,

accueillir quatre à sept personnes. L’esprit original de la maison a été conservé

en même temps qu’une offre

au maximum : les marches usées, les panneaux de bois vernis, les sols de pierre,

de logement touristique originale

et même les murs marqués par la fumée, noircis par la suie. Cinq chambres, deux

se développe, comblant un vide

salons et deux salles de bains sont reliés par la tour d’escalier. Les détails

dans le parc immobilier

baroques sont à couper le souffle - les architectes ont fait des prouesses pour

existant.

leur rendre leur éclat sans les remplacer. Le passé s’inscrit sur les murs et les plafonds. Dans le même temps, les ajouts tels que la cuisine et les salles d’eau ont été réalisés avec une élégance et une sobriété intemporelle. On comprend pourquoi Capaul & Blumenthal ont gagné le prix de la « meilleure construction des Grisons 2017 » pour leur travail de restauration de bâtiments historiques. 6

À l'étage, dans les chambres, le décor XVIIIe se suffit à lui-même. Linge de lit Society, table basse, lampe et bougeoir Fritz Hansen. L'ancien tub a été réémaillé. Serviettes de bain Society.

La montagne sans les clichés Dans l’ancien village de Megève, la décoratrice Astrid Maillet-Contoz a aménagé dans d’anciennes écuries quelques pied-à-terre dans un style bien à elle. Par Noëlle Bittner. Photos David André

Rénover

Les bâtiments et la cour pavée disparaissent sous une épaisse toison de verdure qui dégage un halo de fraicheur au plus chaud de l'été.

RÉNOVER

deux pas de la Place de Megève, près de tout ce qui se trame de vivant, d’amusant, d’intéressant, près des terrasses bondées hiver comme été, un curieux amalgame de vieux chalets fait l’admiration des promeneurs. Les façades disparaissent sous une épaisse toison

de vigne vierge d’où pointent de grands bois de cerfs et des conifères jaillissent des balcons de bois sculpté. Il s’agit des anciennes écuries de l’arrière grand père d’Astrid Maillet-Contoz, personnage haut en couleurs, tapissier de l’Elysée qui vint s’installer à Megève après la Première Guerre mondiale. Imaginez que dans les années 80, quand Jacqueline Maillet-Contoz, la mère d’Astrid, entreprend d’installer sa boutique d’antiquités dans les anciennes écuries, les ruelles du vieux village de Megève sont encore en terre battue ! Vingt ans durant, la très courue Grange aux Moines donne le ton aux chalets qui poussent sur les pentes.

Mix d’inspirations montagne Quand Astrid, sa fille, reprend les lieux pour y installer son bureau de décoration et d’architecture intérieure, elle agence trois appartements qui épousent les volumes insolites des bâtiments. La décoration décline les goûts d’Astrid pour l’Amérique des années pop et pour la culture Amérindienne dont elle collectionne depuis « sa première découverte de l’Amérique » à l’adolescence, coiffes, tissages, terres cuites et couvertures colorées. Ajoutez quelques beaux vestiges classiques comme les armoires et les coffres peints autrichiens XVIIIe qu’elle place dans un écrin de flanelle écossaise Mulberry. Et voilà comment mixer différentes inspirations montagne sans tomber dans les clichés ! 6

Carnet d’adresses en fin de magazine.

Dans les appartements d'Astrid, on se sent comme chez des amis, entourés de meubles de famille et d'objets choisis. Comme la tête d'élan en bois sculpté, ci-dessus. Le canapé en cuir, esprit années 70 réédité par Bleu Nature. Les meubles anciens, comme cette armoire peinte autrichienne du XVIIIe, sont pimpés par cet écossais Mulberry tendu sur les murs.

TRANSFORM ER

D’une ferme à un lodge, pour que l’histoire continue L’enjeu de cette rénovation ? Redonner vie à une ancienne ferme, en respectant l’architecture du village de Manigod en Haute-Savoie et les caractéristiques du bâtiment initial Face à la chaîne des Aravis, le Lodge des Murailles est un exemple réussi de transformation, où l’on vient goûter au pouvoir de la montagne sur l’esprit et le corps.

Moderniser TEXTE PATRICIA PARQUET. STYLISME STEPHANIE BOITEUX. PHOTOS PATRICK SORDOILLET sauf mentions

sans trahir la construction d’origine, pour que l’histoire des lieux continue

econstruire à partir d’une base ancienne reste une grande aventure. Avant d’arriver à la version finale de ce lodge, dix esquisses ont été nécessaires. Un architecte français et un architecte italien ont travaillé et retravaillé sur les plans pendant trois ans. À l’origine, c’était une exploitation agricole centenaire qui

a ensuite abrité un atelier de menuiserie. Ne trouvant aucun terrain constructible en vente, Frédéric et Fabrice Crobeddu, propriétaires

deux frères amoureux de ce petit coin du massif des Aravis ont décidé de racheter cette ferme, la reconstruire et la transformer pour poursuivre son histoire. Ainsi est né le Lodge des Murailles, pouvant accueillir jusqu’à 22 personnes. Les propriétaires nous expliquent ce qu’ils ont cherché à faire et comment ils s’y sont pris.

CONSERVER L’ESPRIT DES FERMES ANCIENNES La reconstruction s’est effectuée dans le respect de l’architecture traditionnelle de la vallée de Manigod. Constituée d’un volume simple inscrit dans la pente, la bâtisse possédait un pignon ouvert sur le paysage des Aravis. Pour modifier le moins possible l’aspect du bâtiment, les propriétaires ont reproduit la façade d’origine. On reconnaît sous le toit le solaret, ancienne galerie de stockage et séchage du foin, Face au massif des Aravis, la ferme rénovée est reliée au grenier, transformé en mini résidence secondaire. Manigod fait partie de ces communes de montagne où le paysage est resté préservé. Un territoire façonné par une longue tradition agricole.

clos par une paroi de lames de bois posées à claire-voie. Désormais, il apporte de la lumière et sert de filtre solaire. Tout comme les bâtisses d’antan, rien ne vient déborder de la façade ; les balcons sont ainsi protégés du vent et du froid. Ils reçoivent le maximum de soleil en hiver et un peu moins en été. La régulation thermique s’exerce de manière naturelle. Le chalet est abrité par un grand toit en tuiles de bois, typiques de la région, les tavaillons. >>

TRANSFORM ER

JOUER SUR LES VOLUMES Le luxe, c’est l’espace. Au dernier étage, la pièce de vie de 200 m² bénéficie d’une grande hauteur sous plafond, mettant en valeur les poutres apparentes. Le charpentier a façonné une panne spectaculaire ; une poutre de soutien de 19 mètres de long, issue d’une coupe de mélèze. Les volumes respirent. Multiplier les lieux où il est agréable de se poser, est l’un des secrets du bon vivre. Sur le même niveau cohabitent la cuisine semi-professionnelle, la salle à manger, l’espace salon autour de la cheminée. Il n’existe pas de cloison et la cuisine est vitrée afin de pouvoir regarder ce qui se mijote dans les fourneaux.

MULTIPLIER LES ASSISES DANS LE SALON Une banquette le long des murs, une profusion de coussins, de tables basses et de tabourets accentue l’impression de liberté. Pour s’isoler, faire une sieste, se reposer en admirant le panorama de la chaîne des Aravis, une alcôve en bois. Face à la cheminée, des canapés XXL. >>

Le lodge offre un espace généreux de 750 m² habitables. À l’étage, on accède à la pièce à vivre de 200 m². Tout vous obéit au doigt et à l’œil (home cinéma, lumière…) et rien de plus facile que d’être déconnecté. Impressionnante charpente en épicéa fabriquée au village des Clefs. On s’isole face à la vue dans une alcôve en bois. Mobilier et canapé en velours de chez Cassina. Tabourets de berger Charlotte Perriand et fauteuil Utrecht de Rietveld. Plancher en chêne, teinte cappuccino, Chêne de l’est ®.

TRANSFORM ER

SÉLECTIONNER LE BOIS POUR TRAVERSER LE TEMPS L’ancienne ferme plus que centenaire a été démontée et le bois trié. 10 % du vieux bois ont été réutilisés pour fabriquer le grenier. À l’extérieur comme à l’intérieur, le mélèze habille le chalet et unifie les espaces. Ce bois imputrescible grisera avec les années et résiste très bien au temps qui passe et aux conditions climatiques.

RELIER LE CHALET AU GRENIER Le bâti traditionnel de Manigod est composé de deux bâtiments indépendants : la maison et le grenier. Les propriétaires ont choisi de relier les deux. On accède au grenier par le parking souterrain, à l’abri, hiver comme été. L’accès est également possible en passant par la terrasse côté nord. Le grenier est un véritable petit chalet indépendant qui abrite une cuisine, un salon avec cheminée, deux chambres et une salle de bains.

INSTALLER UNE CHEMINÉE ENTRE DEUX PIÈCES Cette cheminée double face sert de séparation entre deux espaces : d’un côté un hall desservant les chambres et de l’autre le salon d’été donnant accès à la terrasse. Sa transparence permet de faire passer la lumière dans le hall.

CRÉER UN ÉCRIN POUR LA NUIT Dans les chambres, le bois brut règne en maître. Un pan de mur est dédié au dressing, fermé par des portes en bois affleurantes. Rien ne dépasse. Pas de poignée. D’un simple geste sur le bois, la porte s’ouvre comme par magie. Dans les chambres du rez-de-chaussée, on se réveille avec la vue sur les Aravis et le tintement des cloches des vaches les matins d’été. Les enfants possèdent leur univers : un vaste dortoir avec une multitude de lits en bois superposés conçus sur mesure, avec un coin bureau face à la fenêtre. La pièce est si vaste qu’elle sert aussi de salle de jeux. >>

Dans la cuisine du grenier, dans les couloirs menant aux chambres et au dortoir enfants, le mélèze reste omniprésent. Au sol, dans les parties circulation et au spa, dalles d’ardoise et pierre naturelle de chez Capri.

TRANSFORM ER

OFFRIR UNE AMBIANCE MINÉRALE AU SPA Si autrefois le soubassement accueillait la cave, il est désormais dédié à l’espace bien-être avec le couloir de nage à contre-courant, le hammam, le sauna, la salle de massage, de fitness, conçu dans un univers très minéral. Pour les propriétaires, cela n’avait pas de sens d’avoir une piscine extérieure à 1 500 mètres d’altitude. Ils ont opté pour un jacuzzi © sur la terrasse extérieure face à la montagne de Sulens.

SOIGNER L’AMBIANCE DU SKIROOM Loin de l’ambiance froide et impersonnelle d’un simple local technique, c’est une véritable pièce à vivre avec de gros cubes de bois brûlés pour s’asseoir ! 6

Le Lodge des Murailles peut être loué. Contact en fin de magazine.

L’ART DE SUBLIMER LE BOIS

444, route de Contregon La Perrière 73120 COURCHEVEL contact@atelier-mmh.fr

www.atelier-mmh.fr

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savoir-faire

Les bonnes idées d’un constructeur Avant de construire ou de rénover votre chalet, nous vous conseillons de consulter de nombreux constructeurs. Tout ce que vous verrez, vous

Privilégier le sur-mesure Un dortoir pour les enfants conçu

servira à affiner votre projet et apprendre de

sur mesure : c’est bien plus drôle

l’expérience des professionnels.

pour accueillir sa petite tribu. Et pour

Recueil

bonnes

idées

glanées

parmi

les

réalisations du constructeur Grosset Janin.

donner un esprit cabane, le mur est recouvert d’un papier peint qui nous immerge dans la forêt (Woods de Cole & Son). Architecte : Atelier GB Architecture.

SÉLECTION PATRICIA PARQUET. PHOTOS DANIEL DURAND ET HÉLÈNE ROLLAND

Décoratrice : Laure Bauer.

Ajourer une cloison Voir, sans être vu dans la salle de bains. Garder son intimité, sans se sentir enfermé. Laisser passer l’air et la lumière. Séparer sans cloisonner.

S’adosser à la montagne

Les avantages d’une cloison ajourée en tasseaux de bois sont multiples.

C’est un dossier en bois, en forme de montagne, que l’on découvre dans le sauna.

Posés en biais, les tasseaux donnent

Cette idée a été déclinée dans la pièce qui accueille la piscine et le bain à remous.

du rythme.

Le rétro éclairage led souligne la découpe des montagnes.

Architecte : Atelier GB Architecture.

Décoratrice : Laure Bauer.

savoir-faire

Opter pour le blanc Le volume de cette pièce, dédiée au billard et aux jeux, est peint en blanc. Cette couleur attire la lumière et révèle le mobilier. Le blanc se marie avec tout. L’hiver, quand la neige recouvre les sommets, on se sent comme dans du coton avec le blanc dehors et dedans. Architecte : Desjobert Pillon Architecture. Architecture d’intérieur : Chalets Grosset Janin.

Cadrer le paysage

Aménager un coin repas

Cadrées comme un tableau, les ouvertures sur le paysage

La cuisine n’est pas immense. Pour tirer parti de l’angle, un

sont aussi très appréciées dans les skirooms. D’un simple

coin repas est aménagé avec une banquette. Cette assise

coût d’œil, elles permettent de se rendre compte de la météo

en bois est constituée d’une planche servant d’assise et d’un

et de se préparer pour sortir. Réalisée sur mesure, la fenêtre

dossier. L’avantage ? La banquette prend peu d’espace et

épouse la forme du mur. Le banc a trouvé la place idéale,

facilite même l’entretien (il n’y a pas d’emprise au sol).

pour se préparer tout en jetant un œil dehors. Vive le sur-

Préférer les tabourets aux chaises pour gagner encore de la

mesure !

place.

Architecte : Desjobert Pillon Architecture.

Architecte : Atelier GB Architecture.

Architecture d’intérieur : Chalets Grosset Janin.

Décoratrice : Laure Bauer.

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savoir-faire

Choisir la transparence Comme dans un musée, des skis vintages prennent place dans une vitrine

S’immerger au ras du sol

transparente qui sert de séparation et de garde-corps. En plus d’être esthé-

Installer le bain nordique au même niveau

tique, elle laisse passer la lumière. Une version contemporaine du claustra.

que la terrasse ou l’encastrer ? L’encastrer

Architecte : Desjobert Pillon Architecture.

facilite son accès et réduit son l’impact

Architecture d’intérieur : Chalets Grosset Janin.

visuel : il ne coupe pas la vue quand on est à l’intérieur de la maison ou sur la terrasse. Architecte : Atelier GB Architecture. Architecture d’intérieur : Chalets Grosset Janin.

Dessine-moi une montagne Sur deux pans, le mur est recouvert de grès cérame imitation pierre de Vals et de granit noir du Zimbabwe, découpé selon la forme d’une montagne. Pour accentuer et souligner cette ligne graphique, un rétro éclairage led est installé, derrière les crêtes offrant un jeu de lumière dans l’eau. Architecte : Atelier GB Architecture. Décoratrice : Laure Bauer. 6

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À L’ALPE D’HUEZ

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savoir-faire

FAIRE ET SAVOIR Nous

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entreprises

constructeurs,

rénovation,

des

artisans

qui

pourraient vous aider et vous inspirer dans vos projets. TEXTE PATRICIA PARQUET

Construire en bois sans limite technique Qui / Nicodex, constructeur de chalets et spécialiste des travaux en altitude, dirigé par Nikola Saulnier, fils et petit-fils de menuisier-charpentier. Spécialité / La construction de chalets, livrés clés en main et la rénovation. Points forts / Pas de limites techniques. Les équipes sont capables de travailler en altitude dans des conditions

La beauté naturelle de la laine de mouton

difficiles, de réaliser tout type de toit (bois, tuile, lauze, ardoise

Héloïse Levieux est créatrice d’objets textiles et de petits

de Morzine...). La réactivité et la capacité à mettre les moyens

mobiliers de décoration. Antoine Bourel est feutrier. Ces deux

pour tenir les délais. L’entreprise possède un véritable

artisans d’art vivent entre terre et mer, dans leur atelier près de

savoir-faire dans la technique du bois brûlé.

Vannes en Bretagne. Le feutre de laine est le matériau qui les unit.

Et l’écologie dans tout ça / « Nous sensibilisons nos clients

Leur collection, proche de l’univers de la montagne, « Gavrinis »,

au développement durable. Dans nos devis, nous privilégions les

porte le nom d’une île du Golf du Morbihan où sont élevés les

matériaux minéraux. Nous leur parlons isolation en fibre de bois,

moutons de leur voisin dont ils récupèrent la laine.

laine de roche… Nous sommes labellisés Bois Qualité Savoie

Amoureux de l’artisanat et des belles matières, ils ont choisi de

qui garantit un chalet avec au moins 40% de bois de pays. »

travailler le feutre de laine ; un matériau rustique qui demande

Où voir des réalisations / Chalets dans la vallée de

peu d’entretien, vieillit très bien et offre une décoration durable.

Chamonix, à Avoriaz, aux Carroz d’Arâches, à Flaine…

Les toisons sont lavées et feutrées à l’eau de pluie, au savon

Hôtel le MiL8 à Avoriaz. Refuges en haute montagne comme

bio et à la cendre de bois. Le couple fabrique des coussins, des

Tête Rousse, le Nid d’Aigle à Saint-Gervais, la gare téléphérique

plaids, des poufs, des couvertures, des courtes pointes, des

de la Flégère et les Grands Montets à Chamonix…

lampes à poser, des tabourets de bar…

Zone d’intervention / Principalement en Haute-Savoie par

Héloïse Levieux imprime ses tissus en coton dans les Vosges

souci écologique, mais se déplace aussi pour des chantiers

et travaille en collaboration avec une designer textile.

exceptionnels.

Dès septembre, elles éditeront un motif spécial montagne.

Le client idéal / « Il s’investit dans son projet, il a une idée

À retrouver sur le site de vente en ligne plateforme des Ateliers

de ce qu’il veut, il est à l’écoute des solutions écologiques

de France Empreintes et cet été au salon Alpes Home à Méribel.

et renouvelables. » >>

L’esprit coopératif pour votre projet immobilier • maisons individuelles locations • syndic

appartements neufs

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En collaboration avec les collectivités locales de montagne, SAVOISIENNE HABITAT propose une offre complète de logements tant en accession à la propriété pour les permanents qu’ en location, afin de répondre à la spécificité de la demande locale de plus en plus forte.

Informations & ventes :

04 79 33 37 45 • contacts@savoisienne.com www.savoisienne.com

savoir-faire

Rénover à distance Qui / Face B, entreprise née en mars 2019, est Thomas Montgrandi, en collaboration avec l’atelier

Archicubes, des objets design et modulables

d’architecture de François-Xavier Puech.

Gérald Janniaux (ébéniste) et Caroline Degorce (architecte d’intérieur)

Ce qu’ils proposent / Rénover des appartements

ont créé Lexeme, un atelier d’archi-ébénisterie d’art. Leurs cubes en

et les livrer clés en main. Les concepteurs ont défini

bois avec un angle tronqué et coloré, sont modulables, écoresponsables

quatre collections avec une liste de matériaux et de

et fabriqués artisanalement en France.

mobilier. Les propriétaires veulent avoir une idée

Votre objectif était-il de créer un objet architecture ?

des travaux terminés avant de payer ? Des images

Nous voulions nous situer entre l’architecture et l’objet. Un Archicube

3D personnalisées sont réalisées afin de valider le

n’est pas seulement un meuble ou une sculpture que l’on va poser

projet avec précision. Après l’état des lieux, le devis

ou exposer, c’est une unité de décoration. Un cube peut se suffire à

recense les travaux et le mobilier selon trois niveaux

lui-même comme pièce de décoration ou se combiner à d’autres. Notre

de prix : 500 €/m2, 1 000 €/m2 et 1 500 €/m2.

credo : la composition à partir d’un élément de base.

Les points forts / Un seul interlocuteur. Un

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans ces Archicubes ?

chiffrage précis des travaux. Des comptes rendus

Leur simplicité et leur modularité. Les gros cubes peuvent aussi bien

réguliers pour suivre à distance l’avancement du

s’installer en bout de canapé que servir de tabouret.

chantier. Pour le mobilier, des partenariats sont

Dans quel intérieur, imaginez-vous vos créations ?

signés avec des fournisseurs de grands groupes

Dans un intérieur plutôt moderne et idéalement dans un salon ou une

hôteliers pour bénéficier de mobilier de qualité,

chambre. Les cubes s’intègrent parfaitement à d’autres pièces design.

dirigée par un expert en hébergement touristique

à des prix négociés. Ce concept semi-industriel (intervention dans plusieurs appartements dans la même station) permet de rénover en diminuant les coûts et les délais. Leur actualité / Les concepteurs ont signé un contrat avec le groupe Maeva qui proposera les services de Face B à tous les propriétaires d’appartements. Prévoir / Un budget minimum de 7 500 euros.

savoir-faire

Les secrets de la pierre éternelle Emilie Capri, directrice générale de Capri, experte en pierre naturelle, partage ses connaissances et ses conseils pour faire le bon choix. Les promesses d’une pierre naturelle. Sa longévité, sa durabilité et son gage de qualité. Pierre naturelle versus grès cérame. La pierre est un produit naturel vivant qui se patine et fait apparaître de nouvelles couleurs avec le temps. Un carrelage s’use et se change tous les 10/15 ans. La pierre se conserve à vie.

Le meilleur du design italien

Les critères pour choisir sa pierre. On la choisit

Mobili Regina à Drumettaz-Clarafond en Savoie fête ses 10 ans

en fonction de la pièce où elle est destinée et dans

cette année. On y vient pour acheter un meuble, aménager une

quelle ambiance (contemporaine, rustique) car les

cuisine, une salle de bains, trouver des conseils de décoration…

finitions varieront en fonction. Puis on tient compte

Nous sommes allés à la rencontre de Sébastien Grolet et Francis

de l’aspect technique : l’épaisseur existante sur le

Violette, associés et co-dirigeants pour connaître les points forts

sol ou le mur pour poser la pierre.

de cette adresse hybride.

Les nouvelles tendances. En marbrerie

L’originalité de leur tandem. Francis, le créatif, dessine les

sur mesure, les couleurs claires, avec des veines

projets de cuisine et d’aménagement. Sébastien s’occupe des

présentes et pas uniformes. Côté parement,

achats, de la gestion et de l’organisation.

il existe désormais des parements XXL de 40 cm

L’esprit du showroom. Tous les produits mis en scène sont

de haut, très pratiques pour habiller un mur de plus

fabriqués en Italie. « Nous adorons le design italien qui ose les

de 3 mètres. La pose est deux fois plus rapide.

formes, les lignes, les couleurs, les matières. Cette audace, on

L’entretien. Indispensable, il faut passer un produit

ne la retrouve nulle part ailleurs. Nous avons fait le choix de

hydrofuge lors de la pose. Traitement incolore à

travailler avec des usines qui ont une démarche éco-responsable

effectuer tous les 5 à 7 ans.

et environnementale. Nos cuisines proviennent de l’une des plus

Ce qui est nouveau. Il existe un traitement

écologiques usines d’Europe ».

révolutionnaire, appelé AzeroCare, lancé par le

Originalité. Une équipe accompagne les projets d’agencement

partenaire de Capri (Antolini Italy), pour protéger

intérieur, les travaux de rénovation et la mise en relation

les marbres, onyx et quartzite contre les taches

avec des artisans locaux.

et la corrosion causées par le contact des aliments

Le + pour les architectes. Le showroom est mis à disposition

acides. Il protège aussi des taches de graisse

des architectes qui souhaitent rencontrer leurs clients et proposer

et d’eau. Un plan de travail en marbre dans une

les savoir-faire de l’enseigne.

cuisine, c’est désormais possible. >>

publi cosy

DUNOYER SUBLIME LES ESPACES

’histoire Dunoyer déroule le fil d’une belle aventure familiale débutée en 1954. Trois générations plus tard, Dunoyer a développé un vaste domaine de compétences dans les métiers du bois et de la construction, régi

en interne par une équipe d’experts : dessinateurs, décorateurs, ébénistes, charpentiers, maitres d’œuvres. Ses réalisations sont uniques et irréprochables. La rénovation

Four Seasons Megève

et l’agencement représentent aujourd’hui plus de la moitié de l’activité Dunoyer qui intervient au cœur même d’hôtels parmi les plus prestigieux, de restaurants renommés et de chalets privés. Sa maîtrise des différents corps de métier, comme la menuiserie extérieure et intérieure, l’agencement sur-mesure du sol au plafond et d’ouvrages divers, la charpente et la zinguerie, lui permet de sublimer un lieu tout en lui apportant les technicités modernes alliées à un savoir-faire traditionnel et à une grande exigence de qualité. Parmi ses derniers projets, Dunoyer a apposé sa signature dans l’univers hôtelier de Megève, sur l’ensemble des agencements de l’hôtel Four Season Megève, de l’hôtel Cœur de Megève ainsi qu’au restaurant gastronomique de Marc Veyrat à Manigod, La Maison des Bois. Dunoyer magnifie le bois pour lui donner un aspect tout aussi authentique qu’esthétique, transformant la splendeur brute en atout

Cœur de Megève

fonctionnel et indéniablement chaleureux. 6

DUNOYER, une marque du Groupe Dunoyer 55 rue de l’Espace 55 – Parc du Calvi 74 330 Poisy / Annecy www.groupe-dunoyer.com Tél. +33 (0)4 50 22 00 77

Four Seasons Megève

La Maison des Bois à Manigod

savoir-faire

Rénover pour mieux louer Expert en immobilier de montagne,

Gabriel Mingeon, directeur général de GSI, donne quelques conseils de rénovation aux propriétaires afin de louer et vendre son appartement en toute sérénité. Quelle rénovation recommandez-vous au propriétaire d’un appartement vétuste pour le remettre en location ? L'enjeu est de coller aux attentes. Le minimum est de faire du home-staging : repeindre les murs, enlever la moquette, changer le mobilier, la literie et revoir la décoration. Le 2e niveau au-dessus consiste à refaire la cuisine et la salle de bains. Le 3e niveau de rénovation consiste à tout casser, repenser et optimiser l’espace. Conseillez-vous à un propriétaire qui possède un appartement resté en l'état depuis 15 ans de le vendre ainsi ou de le remettre en état avant ? Il faut toujours garder son patrimoine à niveau et ne pas attendre de le vendre. En cas de vente, je conseille de le rendre le plus sobre possible. Tous les acheteurs rénovent l’appartement acquis. Il est peu probable que vos travaux conviennent au nouvel acheteur qui de toute manière refera l’intérieur. Et vous ne pourrez pas forcément récupérer l’argent investi. Comment se porte le marché immobilier de montagne après le confinement ? Le marché est bien reparti. Cet été, la montagne va-t-elle connaître une plus forte attractivité ? Les Français vont vouloir investir dans les choses véritables et sincères comme la résidence secondaire qui réunit les familles composées, recomposées, les grandes tribus réparties dans le monde. La vie, c’est aussi investir dans des lieux où se réunissent des proches pour créer des moments forts. Le confinement nous a refait prendre conscience de ces valeurs. L’immobilier de montagne sera plus une valeur refuge dans la tête des gens qu’un investissement spéculatif plus abstrait.

Le couteau suisse de l’architecture Christophe Lapergue, architecte atypique, nous a reçu dans son agence HomeMade installée au cœur du concept-store Babeth® à Annecy, qu’il dirige avec Célia, son épouse. Avec sa casquette à l’envers, son look de surfeur, ce jeune architecte de 35 ans est un brillant touche à tout. Son agence HomeMade Architecture[s], créée à la sortie de l’école d’architecture de Grenoble, a déjà 10 ans. Christophe Lapergue conçoit des espaces à échelle humaine et privilégie les fonctionnalités, l’usage et le confort. Ses réalisations sont intemporelles, modulables dans le temps pour suivre l’évolution de la famille. Son architecture repose avant tout sur la relation humaine ; des liens forts se créent avec ses clients. Sa vision de la construction en montagne ? « Avoir une

connaissance locale des territoires, du recul, l’œil curieux et l’esprit ouvert ». Il adapte son travail aux stations de Savoie et Haute-Savoie avec la meilleure intégration possible. Ce qui l’aime : repenser les codes de l’architecture vernaculaire ou typiques d’un lieu. Son point fort : proposer de partager la découverte d’un futur projet de chalet, d’appartement neuf ou rénové, en réalité virtuelle. Le client idéal est, selon lui, « celui avec qui nous parta-

geons des affinités, nous donne sa confiance et carte blanche. » 6

publi cosy

Babeth® Le concept store que Paris nous envie

ubliez tout ce que vous savez sur les magasins traditionnels, babeth® est avant tout un espace de vie. Situé en plein cœur d’Annecy, ce nouveau repère de la déco, du design et de la mode pourrait très vite devenir

la référence en la matière. Dès l’entrée, on ressent un sentiment de convivialité, une impression d’être chez des amis, en déambulant dans les différents univers proposés. Concept store alpin et refuge urbain, babeth® présente les plus belles marques alpines et à l’AD.N. Alpin. Mobilier, Papeterie, Librairie, vaisselle, cosmétique… On y vient également pour y découvrir la sélection de marques de vêtements exclusives, sélectionnées par Célia, fondatrice du concept store. À l’étage, changement de décor. Le terme « refuge urbain » prend tout son sens : feu qui crépite dans la cheminée, table dressée, gâteaux fait maison, cafés de spécialité… vous accompagnent tout au long de votre visite. Au milieu du mobilier, de la décoration, de l’épicerie fine… on y trouve un café, où l’on peut déguster des boissons chaudes et froides mais également des gâteaux, fait maison et bio. Christophe, co-fondateur et Architecte, y a même installé son agence alpine, d’architecture et de décoration. Il vous accompagne dans toutes les étapes de votre projet de construction, de rénovation ou d’aménagement « Nous avons 10 ans d’expérience dans la rénovation d’appartements et la construction de chalets en montagne. Mais ce que les gens ignorent, c’est que nous sommes également spécialisés dans l’aménagement de restaurants, commerces et cabinets médicaux. » De la conception à la réalisation, en passant par l’agencement, le concept et l’identité visuelle, tout est pensé dans le moindre détail. Une adresse à l’image de l’équipe de babeth®, aux facettes multiples, toujours à l’affût des nouvelles tendances, qui mêlent goût et pertinence, avec une énergie communicative. 6

Babeth® concept store et refuge urbain 15 rue Royale, 74000 Annecy Tél. +33 (0)4 50 11 53 70 www.babethstore.com

Matériaux natifs et formes nouvelles Vue de loin, la maison passerait presque inaperçue... Nichée dans la roche, elle est si bien camouflée qu’elle se confond avec le paysage. Pierre, bois, verre et béton, la maison est à la fois hautement contemporaine et basée sur la préexistence des matériaux. Production, texte et stylisme Francesca Sironi. Photos Monica Spezia / Living Inside

CONSTRUIRE

ne bâtisse qu’il a voulue presque invisible, « car il y a déjà trop de constructions

laides par ici » remarque l’architecte à l’origine du projet, Rocco Borromini, fier originaire de la Valteline. Le bâtiment en forme de L et surélevé encadre une cour orientée vers le sud,

constamment ensoleillée et abritée du vent. En tout, une centaine de mètres carrés ainsi qu’une cave.

« J’ai l’intime conviction que se réapproprier le passé est le bon chemin vers la modernité », explique Borromini. La quarantaine, il est retourné vivre et travailler dans les montagnes une

Nous travaillons

fois son diplôme de l’Ecole polytechnique de Milan en poche - une sorte d’appel de la nature.

par soustraction :

« Jetez un coup d’œil aux anciennes cabanes alpines de ma région : sans jamais avoir été

les espaces se

rénovées, elles sont pourtant incroyablement modernes. Nous devons regarder dans cette direction pour planifier le futur. » Ainsi, ses réalisations - hôtels, restaurants, boutiques comme

dilatent et

maisons - naissent de la tradition.

deviennent

Les conséquences de cette philosophie ? L’essentialisme et la simplicité des formes.

« Un style inspiré de l’architecture rurale : fonctionnel, sans fioritures, basé sur des lignes

entièrement

droites. »

habitables

Nous sommes à Albosaggia, une ville de trois mille habitants, entourée du parc des Orobie Bergamasques, à quelques minutes en voiture de Sondrio. Ce lieu aux origines anciennes, dans l’une des zones les plus emblématiques de la Valteline (dans la partie nord de la Lombardie), donne sur Valmalenco et sur les pics des massifs des Alpes orientales centrales. Son ami Alan, courtier en assurances, lui a donné carte blanche pour créer sa maison.

« Nous nous connaissons depuis toujours ! On est sur la même longueur d’ondes et il m’a fait entièrement confiance. » Seul souhait du client : que Borromini magnifie la vue des alentours et trouve un endroit où installer une petite piscine. L’architecte s’est occupé du reste. >>

Les murs sont recouverts de vieilles planches de sapin, comme dans l'ancienne "stua", typique des habitations de la région de Valtellina. Ci-dessus : Rocco Borromini, l'architecte et Alan, le propriétaire.

CONSTRUIRE

Inspiré de l’architecture rurale Le revêtement extérieur rappelle les murs de pierre sèche entourant les vignobles de la région. Roche et cailloux, récupérés dans d’anciennes constructions locales ou lors d’excavations sur le site du chantier, ont été recyclés et fendus à la main par des artisans. Les joints ont ensuite été comblés par de petits éclats de roche. L’intérieur de la cour est pour sa part recouvert de planches de sapin vieillies et patinées par le temps.

Après tout, c’est un peu la philosophie des montagnes ceux qui vivent ici le savent. Elles encouragent la quête d’authenticité et la connexion avec la nature pure et austère

« L’alliance du bois et de la pierre apporte de la chaleur. L’aspect ancien des matériaux contribue à atténuer la dureté des lignes géométriques et ancre le projet dans son environnement et dans son histoire », explique l’architecte. Le charme des mêmes matières se retrouve aussi dans les sols, avec une homogénéité entre l’intérieur et l’extérieur. « Je voulais que le passage

de la cour à la maison soit imperceptible ». Là où il n’y a pas de pierre de Luserna, une résine anthracite les remplace. Le plan du bâtiment est très simple : « Il y a d’un côté les pièces à vivre, avec la cuisine et

la salle à manger. De l’autre, une partie plus privée où se trouvent les chambres à coucher et salles de bains ». Le salon, qui relie ces deux espaces, est en partie dissimulé dans une tour fermée sur trois côtés par des murs lambrissés. Il ressemble de près à une « stüa » de Valteline, que ses impressionnants plafonds de verre transforment en pièce d’extérieur. Cette sorte de « puits de lumière » en fait le centre de la vie domestique. « Comme le salon dans les

maisons alpines de l’ancien temps. » On y trouve un grand canapé d’angle en cuir, des tapis berbères, des couvertures moelleuses et, bien entendu, l’incontournable cheminée, version contemporaine du poêle, ouverte vers la vaste salle à manger. « C’est mon endroit préféré », sourit le propriétaire. « C’est le lieu idéal pour se perdre dans un bon livre, confortablement assis sur le sofa, tout en observant, juste au-dessus de nous, les variations de la météo. »

Travailler par soustraction Pour le reste, eu égard au style simple et minimaliste qu’affectionne Borromini, l’ameublement est réduit à sa plus simple expression. « L’idée était de créer un environnement moderne,

sobre et fonctionnel, mais qui reste accueillant », remarque-t-il. Disons, dans une perspective spartiate et raffinée, que « moins, c’est plus ». « Après tout, c’est

un peu la philosophie des montagnes - ceux qui vivent ici le savent. Elles encouragent la quête d’authenticité et la connexion avec la nature pure et austère », rappelle Alan avec satisfaction. « Nous travaillons par soustraction : les espaces se dilatent et deviennent entièrement habitables. » Il y a juste assez de place pour quelques meubles minimalistes, l’îlot de la cuisine que le designer a créé à partir d’un tronc de chêne creux, et des meubles dépliables intégrés à l’architecture, customisés par les artisans locaux selon les plans de Borromini. Cette "stua" est la pièce où l'on aime se tenir avec son foyer et son toit de verre qui inonde l'espace de lumière. Tapis berbère ancien (altai.it), sofa et table basse en fer brut, dessinés par l'architecte.

La baignoire de la suite parentale, peinte du même gris sombre que les murs et le plancher, est encastrée directement dans le sol - tout comme la piscine à débordement extérieure, de l’autre côté des baies vitrées (« faite entièrement en pierre pour éviter d’être trop tape-à-l’œil », explique Borromini). C’est un endroit d’où l’on peut admirer le paysage et la vue sur les Alpes rhétiques tout en restant au frais, et loin des regards indiscrets. 6

Espace transparent pour la salle à manger. Table 25 pour Desalto, chaises en hêtre peint, modèle Milano by agape, vases surdimensionnés en terre cuite, design Rosaria Rattin pour Kose Milano. Dans la "stua", siège Lazy 05, Patricia Urquiola pour B&B Italia et lampadaire en cuivre IC Lights F1, Michel Anastassiades pour Flos. À lire : Le poème de l'angle droit, Le Corbusier.

Cache-cache avec le paysage Elle disparaît sous nos yeux en un clin d’oeil. Et se regarde sous toutes les coutures. Chaque façade de cette maison double réserve son lot de surprises. Les Mirror Houses, à Bolzano dans le Sud-Tyrol, imaginées par l’architecte italien Peter Pichler, cachent bien leur jeu ! REPORTAGE PATRICIA PARQUET. PHOTOS OSKAR DA RIZ ET NICOLÒ DEGIORGIS

Il existe des maisons discrètes qui savent se faire oublier, tout en étant extraordinaires. Les Mirror Houses en font partie. En jouant les caméléons, elles ne gâchent pas la vue des propriétaires qui habitent la parcelle voisine.

CONSTRUIRE

iroir, miroir, mon beau miroir… dis-moi ce qui se cache derrière cette drôle de maison ? Pour le savoir, direction l’agglomération de Bolzano à une

dizaine de minutes en voiture. Après moult détours, le gps emprunte de petites routes, au beau milieu des pommiers, avec les Dolomites en toile de fond. Il stoppe net devant une maison singulière, petite et discrète. On se l’imaginait immense et visible de loin. Devant nous : deux cubes, deux portes, deux portails, deux appartements jumeaux, décalés l’un de l’autre, séparés par une haie.

En lévitation Côté rue, on distingue les deux appartements baignés de lumière grâce à leur façade largement vitrée. Symétrie parfaite. Abritée par l’avancée du toit, la terrasse ne touche pas le sol. La maison semble en lévitation. C’est encore plus flagrant la nuit, avec l’éclairage sous la terrasse qui dessine un trait de lumière se détachant de l’obscurité. Sur le côté, deux lignes noires en aluminium se rejoignent, semblables à deux traits d’eye-liner parfaitement dessinés. Mais cette maison est encore plus incroyable côté jardin. Deux grands miroirs en façade (deux feuilles de glace) la rendent invisible. Une couche d’UV recouvre l’ensemble afin d’éviter que les oiseaux ne viennent la percuter. Les miroirs reflètent le ciel, le soleil et le paysage montagneux. C’est comme si un artiste avait posé un tableau dans le jardin.

« Au départ, nous voulions presque créer une œuvre d’art dans le jardin », témoigne son créateur, l’architecte Peter Pichler qui a collaboré avec les célèbres architectes Zaha Hadid et Rem Koolhaas, avant d’ouvrir son agence à Milan. >>

Grâce à une légère élévation, l’architecte Peter Pichler obtient un effet de suspension et une meilleure vue panoramique.

CONSTRUIRE

Pureté des lignes Les propriétaires habitent la maison voisine. Ils possèdent une grande parcelle de terrain qui abrite leur piscine et le pool-house. Ils voulaient bâtir, dans leur jardin, une maison avec deux logements de vacances, sans qu’ils ne leur gâchent la vue. En faisant appel au talent de Peter Pichler, originaire de Bolzano qu’ils connaissaient bien et dont la réputation ne cesse de grandir, ils savaient par avance que leur maison serait un objet remarquable.

« Les maisons se louent facilement grâce à leur architecture hors du commun », nous confient-ils. L’intérieur est enveloppé de blanc donnant l’illusion d’espace. La cuisine, le salon, la chambre et la salle de bains ont été conçus avec la complicité de la propriétaire, architecte d’intérieur. Dans la chambre, une grande fenêtre est installée au plafond, juste au-dessus du lit. La nuit, avec le ciel au-dessus de la tête, les locataires admirent la voûte céleste et les pluies d’étoiles. Pour rendre les lieux plus intimes et se protéger du soleil, des rideaux se tirent sur la baie vitrée, la porte d’entrée et sur les côtés. En contemplant cette œuvre très originale, on ne peut s’empêcher de À l’intérieur, le blanc domine (panneau en bois, sol en résine, mobilier design). Les espaces sont baignés de lumière.

se dire que si l’objectif d’un architecte est d’arriver à toucher le cœur de celui qui contemple son travail, Peter Pichler a une fois encore atteint son but. 6

ConstruCteur et Promoteur en savoie dePuis 1971 QueLQues unes de nos rÉaLisations en tarentaise

• Les CampanuLes Au Cœur de Bourg Saint Maurice

• Les Jardins d’aime À Aime

• L’ÉtoiLe des Cimes À Sainte Foy Tarentaise (Résidence de Tourisme)

• parC prÉCHateL À Albertville

281 Route de Montrigon - 73 700 BOURG SAINT MAURICE - tel : 04 79 09 93 27 - sotarbat.promotion@orange.fr

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ARC 1950 Le Village

UNE INVITATION ESTIVALE À CÔTOYER LES CIMES

rendre de la hauteur, s’évader au cœur d’un écrin naturel majestueux, expérimenter un nouvel art de vivre à la montagne telles sont les promesses qu’offre Arc 1950 Le Village, très belle station de ski 5 étoiles.

Aux alentours se dévoilent le Mont-Blanc, l’Aiguille Rouge et les montagnes de Tarentaise. Le Village est intime, chaleureux et pourvu de charmantes rues piétonnes où se sont établis une large sélection de restaurants et de bars, de jolies boutiques et un Spa Deep Nature qui invite à la détente dans un espace minéral de 1000m2. Pour profiter pleinement de ce cadre enchanteur cet été,

une Carte Outdoor a été pensée pour satisfaire les envies et la dynamique de chacun. Un éventail exclusif d’activités est proposé gracieusement : golf, fitness, aquagym, randonnée pédestre encadrée, ainsi que tir à l’arc et initiation VTT pour les plus jeunes. Au vu du contexte sanitaire actuel et afin de préserver la santé de tous, une charte hygiène et des procédures spécifiques ont été mises en place, consciencieusement, au sein de chaque structure du Village et pour assurer le bon déroulement du programme d’animation, aussi ludique que varié. D’autre part, Pierre & Vacances, l’hébergeur principal d’Arc 1950, a instauré une garantie sérénité pour ses appartements, complétée par une charte Sécurité+ certifiée. Son label Clef Verte, quant à lui, valorise le tourisme éco© Andy Parant

responsable cher à la station et met en lumière ses démarches de développement durable. Arc 1950 Le Village est une destination préservée, soucieuse du bien-être de sa clientèle, qui s’adapte à l’ère du temps. Un lieu de ressourcement idéal pour toutes les générations ! 6

ARC 1950 Le Village www.arc1950.com

Four Seasons Megève

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LE NOUVEAU SHOWROOM D’ART CONTEMPORAIN

orté par sa passion pour l’art contemporain, Mehmet Akkaya, entrepreneur et visionnaire, fait naître le concept store Art’s 55, au cœur de l’Espace 55 à Annecy. Le showroom, à la fois lounge et cosy, offre un

bel espace d’exposition où chaque œuvre d’art est mise en lumière, à sa juste valeur. L’accueil est chaleureux, le décor invitant. L’équipe fait preuve d’un enthousiasme débordant et d’un conseil sur-mesure avisé. Art’s 55 accompagne ses clients jusque dans leur demeure. Et si une indécision persiste entre plusieurs œuvres, l’équipe n’hésite pas à se déplacer afin de les installer tour à tour, en contexte dans leur futur environnement. Chez Art’s 55, les pièces exposées sont garanties en édition limitée et les artistes sont tous côtés sur le marché de l’art international. Cet été seront présentés Vincent Faudemer avec ces sculptures Babolex inspirés du célèbre éléphant Babar, Erik Salin et ses jerricans griffés au nom de marques de luxe, Christophe Comerro et ses Vegas Bulldog, Géraldine Morin et son bâtonnet de glace aux couleurs de Louis Vuitton et la Cobra Art Company qui réalise des tableaux et des photographies sur plexiglas. Pour Mehmet Akkaya, Art’s 55 « porte les valeurs d’un art accessible à tous » et se présente comme une source artistique unique pour sublimer l’univers intérieur ! 6

De haut en bas : Tableau Cobra, Art Company. Erik Salin, Capsule Chanel. Christophe Comerro, Vegas Bulldog Marvels rouge. Page de droite : Erik Salin, Jerrican Ferrari Rouge. Vincent Faudemer, Babolex Chanel. Géraldine Morin, Glace Vuitton. Christophe Comerro, Vegas Bulldog MQ Fuck.

1592 92

GALERIE ART’S 55 5 Rue de l’Espace 55 Parc du Calvi 74 330 Poisy Tél. : +33 (0)6 11 83 62 82

S'inspirer

C'EST DANS L'AIR ! La sensualité de l’objet, sa proximité avec l’environnement, les racines de notre culture, les initiatives qui nous séduisent, les courants qui font émerger un style… voici, pêle-mêle ce qui nous plaît dans l’actualité deco/design.

Par Noëlle Bittner.

Journal de déconfinement Pour ce « premier été de notre nouvelle vie » (pour paraphraser un livre à succès), on ouvre un nouveau carnet. Christine Dufaut, installée à

Une touche de nature

Lyon, dans le quartier de la

Qu’elles soient tissées, tressées, nattées, les fibres naturelles apportent

par des artistes ses nouvelles

de la douceur, un toucher sensuel et vivant (voir notre article Fibres pages

suivantes). Dans cette collection d’esprit scandinave, elles se marient au bois de bouleau comme pour cette banquette ornée d’un tressage de raphia en damier. Blomkal fabrique en France, dans les Charentes, www.blomkal.com

Croix-Rousse, a fait dessiner collections de papeterie qui sont ensuite fabriquées en France ou dans un autre pays européen, www.papiermerveille.com

Dépaysement à la maison Un panoramique sur les murs du salon, c’est ce qu’il nous aurait fallu pendant ces mois de réclusion ! Le panoramique, c’est le voyage, le dépaysement à travers des paysages imaginaires, on se réveille à l’ombre des palmiers projetés sur le mur de la chambre, on s’enfonce dans la jungle, on entendrait presque les oiseaux… Cette collection offre le Best Of des panoramiques édités depuis 2014 par le Studio de Création Les Dominotiers (nouveau nom pour Au fil des Couleurs). Le panoramique, réalisé et imprimé en France, se présente sur papier intissé 150gr/m2 (papier et encre respectueux des normes environnementales), par lé de 70cm. Vous pouvez l’adapter exactement à votre projet. Jouer sur ses dimensions sur le site. Et beaucoup plus avec le Studio de Création : modifier le décor, ajouter ou supprimer des éléments, modifier les couleurs, la texture du support (effet soie, toile de jute, paille japonaise… et même vinyle), et adapter le décor au sujet (moulures, tête de lit, cadre…). Show-room : 31 rue de l’Abbé Grégoire, 75006 Paris, www.dominotiers.com Un service est dédié aux hôteliers, restaurateurs et professionnels : projets@aufildescouleurs.com >>

S'inspirer

Matisse, es-tu là ? Une vaisselle inspirée de l’œuvre d'Henri Matisse,

« permettre à de nouvelles générations de découvrir cette éternelle allégresse et d’en profiter au quotidien » résume Jean-Matthieu Matisse. L’inspiration ? Ce sera le tableau La Musique, peint en 1939. Avec ses couleurs vives, ce rouge, ce bleu des robes et en fond, le vert succulent des grandes feuilles de philodendron, si graphiques ! L’artiste ? La jeune designer franco-polonaise Marta Bakowski. La réalisation ? En céramique, par la technique du « spolvero », savoir-faire d’une ancienne manufacture familiale italienne fondée en Toscane en 1921. Interpréter cet univers optimiste, joyeux et apaisant avec ses formes et ses couleurs, « faire parler » un tableau avec ses mots à soi, son geste et son savoirfaire, Marta Bakowski, passée par le Central Saint Martins College et le Royal College of Arts, puis deux années auprès de Hella Jongerius, a tout de suite aimé ce projet. Le concept Maison Matisse, présenté à la FIAC en octobre dernier, proposera ainsi chaque année à différents artistes de créer leur interprétation -

« respectueuse, exigeante et créative » - de l’œuvre du peintre. Collection La Musique, 14 pièces. Maison Matisse, www.maison-matisse.com

c’est la belle idée de ses descendants pour

L’esprit des lieux voyage. Dans ses hôtels, ses déjeuners, ses balades, comme

On suivrait bien Herbert Ypma en

il l’affirme lui-même : pas de snobisme, pas de « tout nouveau, tout beau » ni de « chic et toc » ! Herbert voyage depuis qu’il sait marcher et sa culture, son sens du beau et du vrai font qu’il arrive à communiquer l’esprit des lieux sans chercher à être exhaustif, ni pratique. Dans son livre, les Alpes occupent moins de pages que l’île de Ré et il faut un portefeuille bien rembourré pour le suivre, mais le charme opère et l’envie vous vient d’être du voyage. Jugez-en sur une région que vous connaissez bien… France en privé. Herbert Ypma. Éditions Le Chêne.

Je veux l’orange de la Crête du Roitelet à Couronne Dorée ! Vous aimez profondément la nature ? Imaginez appliquer sur vos murs le vert du « Grain de Beauté sur l’aile d’une Sarcelle d’Hiver Mâle et de l’Emeraude ». Ou la couleur de la « Tête de la Mouette Rieuse et du Zircon », Broccoli Brown. … Ainsi sont définies les 16 teintes que Farrow & Ball a élaborées avec le Natural History Museum de Londres. Le projet a son origine deux siècles plus tôt, depuis la publication en 1814 de la Nomenclature des Couleurs de Werner, qui classait et référençait les couleurs présentes dans la nature. Les références sont animales, végétales et minérales. N’est-ce pas merveilleux de choisir le gris de la Poitrine de la Mésange à Longue Queue plutôt qu’un gris anonyme ! Collection Colour by Nature, Farrow & Ball, www.farrow-ball.com >>

S'inspirer

La poule qui piquait un fou-rire Ce spécialiste du comportement animal nous ouvre les yeux sur la vie psychique complexe des animaux d’élevage. Vous ne regarderez plus les poules de la même façon ! Poules, cochons, chèvres, moutons, vaches sont bien plus intelligents, et, c’est là que l’histoire devient tragique – bien plus sensibles et plus émotionnels qu’on ne le pense. La vache pleure quand on lui retire son veau, le chevreau crie comme un bébé, la poule se calme quand on la couche sur le dos, les cochons sont sensibles à la musique, chantent à la pleine lune… et expriment dans leur regard toutes leurs émotions, jusqu’au moment de leur mort. Reste que ce livre est beaucoup plus facile à lire quand on est végan… ou qu’on veut le devenir.

La vie émotionnelle des animaux de la ferme, de Jeffrey M. Masson, éditions Albin-Michel.

L’arbre et la main C’est quelqu’un qui hume la forêt à chaque saison. Qui pense que chacun peut

faire ce retour à la source, « réimaginer » ce lien, et que cela passe par peu de

Ribambelle lumineuse

choses… marcher en forêt, « la main sur les écorces », ralentir le rythme,

Une grappe de lampes qui descendent

Et faire le lien entre l’arbre et la main, « comprendre et faire avec les petites

l’escalier avec vous, c’est très gai !

choses précieuses que la forêt sait créer d’elle-même en permettant à la patience

On fixe au plafond, à l’aplomb de la cage

d’œuvrer consciemment ». Et les œuvres qu’il réalise sous nos yeux ont cette

d’escalier, autant de lampes que l’on souhaite

précision, cette sensibilité, cette simplicité qui nous plaît tant. Une cuillère en

(ici, les lumières descendent deux étages).

noisetier, des crayons en bois, une boîte en cannes de fruitier, un herbier…

Et on règle les câbles à la longueur voulue

Pour les faire, on a besoin de si peu de choses. Une poignée de tiges de clématite

pour que la grappe de lumière prenne une

sauvage, de la vieille ficelle et un petit couteau pour le panier, des copeaux de

disposition harmonieuse.

bois, une colle maison (farine, eau et maizena) pour ce bol que l’on dirait en raku

Vu au Bella Tola, l’hôtel historique de

(photo). Sculpter la forêt. Invitation à l’errance & créations sensibles. Atelier Darbroche. Guillaume Ougier. Éditions Hoëbeke.

Saint-Luc, en Suisse.

s’enraciner dans le paysage ou dans l’observation d’un caillou de ruisseau…

Créatrice d’atmosphère Depuis ses premiers bijoux, Stella Cadente évolue dans un univers onirique enchanté. De ses nouvelles créations, une petite série de panoramiques, elle dit : « ils créent une

ambiance et donnent une profondeur à l’espace ». J’ajouterais, ils effacent les limites : imaginez, occupant tout le mur au fond d’une petite chambre, un de ses paysages flouté (photos), le halo de lune, le cerf dans la brume… L’édition sur papier d’or ou d’argent accentue le côté mystique et mystérieux. www.stella-cadente.com , boutique en ligne etoffe.com >>

Talents réunis Un mobilier aux lignes arrondies, classique et de belle proportion. Pas de ces canapés surdimensionnés, gonflés de mauvais goût, mais des banquettes, des chauffeuses, des chaises, des fauteuils élégants, accueillants, de larges poufs en guise de table basse, beaucoup de coussins… Un mobilier qui fait intervenir tous les talents d’une grande maison, qui a son propre studio de création, ses designer, ébéniste, coupeur, tailleur, tapissier… auxquels se sont adjoints les menuisiers, vernisseurs, les couturiers et les tapissiers, la plupart Compagnons du Devoir, de l’atelier de Villers-Cotterêts fondé en 1928, acquis en 2017 par la Maison Pierre Frey. L’atelier se situe au cœur d’une magnifique forêt de hêtres où sont (vertueusement) sélectionnés les bois utilisés.

« Cocotte surprise »

Cet aréopage de talents maison fait qu’en choisissant un canapé, on

« Transmettre » est dans le vocabulaire de la maison

choisit non seulement son type de confort, mais aussi l’essence et la

Pierre Frey qui donne à des étudiants les moyens de

teinte du bois et bien sûr le tissus à tapisser. On trouve ces collec-

réaliser leur projet. Ainsi, cette housse de fauteuil en

tions de mobilier dans les deux adresses parisiennes de Pierre Frey,

origami, imaginée par Romane Gaboreau, étudiante de

rive gauche et rive droite.

l’Ecole Boulle. « Cocotte Surprise » est un fauteuil qui

www.pierrefrey.com

s’effeuille au fil des saisons. Jolie idée !

100

S'inspirer

Le Who is who des vaches Tout le monde sera d’accord pour dire qu’elles ont de beaux yeux. Qu’elles sont aux paysages ce que le géranium est aux balcons ou le chat à la maison. On attend ce moment en descendant l’A8, juste après

Stylées, ces années 60 !

l’Yonne, quand commencent les vallonnements de

Il s’agit de modèles de vêtements pour enfants, sur le modèle de

la Bourgogne sud, et que l’on aperçoit les premières

ceux des albums de Martine dont les albums ont enchanté des

vaches. Quelqu’un qui les aime beaucoup, qui leur lit du

générations d’enfants. Pourquoi ce livre dans notre Cosy ?

Hölderlin le matin sur la colline – et elles se regroupent

Parce que ces images réveillent l’imagerie d’une époque, les

en demi-cercle pour l’écouter avant de se disperser -

années 60-70. Années chéries des designers, des décorateurs,

c’est Werner Lampert, à la barbe blanche. Il a réuni plus

leurs couleurs vives, leurs formes simples, organiques habitent

de 300 portraits de races de vaches du monde entier.

souvent nos chalets, quand ce n’est pas toute la station, comme

La grise rhétique de l’Engadine, sauvée de l’extinction.

aux Arcs !

La pinzgauer autrichienne. La nordland de Norvège.

Dans la simplicité d’une petite robe trapèze orange ou d’une robe

La tarentaise des hautes vallées savoyardes. Vous

tablier à bretelles, l’évocation des années 60 est remarquable

saurez tout sur leur origine, leur lignage, leur personnalité

de justesse. À la campagne, à l’école, au jardin, sous la tente, en

avec ce who is who des vaches du monde entier.

voyage… la vie rêvée ! À feuilleter avec nostalgie avant de l’offrir

Un cadeau d’ami pour qui préfère à l’autoroute les petites

à une mamie aux doigts de fée. 6

routes de campagne… et nous sommes nombreux !

Intemporels de Martine. Astrid Le Provost, photos Claire Curt,

La tribu des vaches, éditions du Chêne.

éditions Flammarion.

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Outdoor

Bel atelier de jardinage Un rêve de jardinier esthète, voici ce qu’on peut se monter avec ce matériel suédois.

Dehors !

Le support d’étagères en forme d’échelle est fait de fils d’acier soudés par points. Intemporel, durable et ultra résistant, String®Furniture est fabriqué en Suède depuis 1949.

Cet été, on va plus que jamais profiter

www.stringfurniture.com

de notre petit carré de verdure, notre terrasse, notre baignade ! Par Noëlle Bittner

Une terrasse en bois, évidemment ! De la Floride à l’Oregon, d’un climat extrême à l’autre, rien n’empêche les Américains de se faire poser une terrasse en bois. Si vous investissez dans la qualité du matériau et de la pose, votre terrasse virera uniformément au gris cendré et vivra des années.

La méridienne ou le canapé égoïste

En pin rouge du nord âgé de 80 à 100 ans, variété

La méridienne c’est un canapé avec un seul

duramen ou en lames thermochauffées, ou encore

accoudoir. On peut s’allonger, s’étirer, c’est le nec

en Yellow Pine, presque sans nœuds, les prix tournent

plus ultra du confort… pour une personne !

autour de 40, 45€/m2.Silverwood est fabriqué en

Existe en plusieurs coloris, www.pretameubler.com

France, www.silverwood.fr >>

102

Lampes nomades On se déplace avec, le soir au jardin, sur la terrasse, sur la plage, au fond du pré… On la pose ou on la plante (pied en option). Balard, design Tristan Lohner pour Fermob, en vente chez RBC, www.rbcmobilier.com

À l’ombre de mon arbre On pense qu’elle ne va durer qu’un seul été… mais on la ressort chaque année ! À un prix très raisonnable (moins de 50€), ces chaises longues sont dessinées et fabriquées sur la Loire, à Saumur. Edenia Paon, Jardin Privé, en vente chez Botanic,Truffaut, Leroy Merlin.

Point d’eau Cet été, on va garder les bonnes habitudes : se laver les mains quinze fois par jour ! Dehors, au jardin, la bonne idée c’est la borne à eau. Bizarrement classés

Table double jeu

« rince-pieds pour

Où ranger la table de ping pong ?

piscines », vous

La question a privé bien des

trouverez plusieurs

enfants de leur jeu favori.

modèles en bois, inox

La réponse est dans ce kit ping

ou acier thermo laqué

pong (2 supports en teck, filet,

sur le site de Tectona.

2 raquettes, 2 balles) qui s’adapte

Et les trois questions

à cette table de belle qualité au

à se poser pour bien

plateau de céramique et cadre

la choisir et l’installer.

moulé en alu. Play Ping Pong,

Borne Riva,

design Ethimo, www.ethimo.com

www.tectona.net

La vogue du Terrazzo Ces fragments de pierres diversement colorées agglomérées dans du béton constituent un matériau ultra résistant et qui se fond dans le décor comme les cailloux dans le gravier. Gueridon Terrazzo Victoria, 47 x 41 cm, Zuiver, en vente sur www.drawer.fr >>

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Outdoor

Carrousel de jardin >>

Guirlande magique Ne pas se priver de beaux éclairages extérieurs ! Oublier les installations ruineuses et pérennes, façon Hollywood, préférer les lampes nomades que l’on suspend, par grappes ou isolées, que l’on pique

Petite fille, on en rêvait, Patricia Urquiola nous l’a dessiné. Avec son air de manège pour conte de fée, c’est un lit de repos en acier inoxydable et corde. Trampoline, Cassina, en vente chez RBC, www.rbcmobilier.com

ou que l’on plante, et les guirlandes sous lesquelles on a toujours quelque chose à célébrer. Guirlande Kiki design Paola Navone, structure en résine, L 8,10,15m. Beaucoup de modèles sur www.martinelliluce.it

Le retour du lit de camp Pratique et léger, il se déplace, se met debout, s’empile, on peut s’y allonger pour faire la sieste ou s’en servir comme canapé. Et même comme lit d’appoint ! www.drawer.fr

Faire salon au bord de la piscine

Chaises assorties

Il y a beaucoup de chic à aménager

chaises existent en 2 tailles,

sa piscine comme un salon.

2 hauteurs. Fabriquées dans

La pièce maitresse devient le canapé.

les usines familiales Ondarreta

Plus il est rebondi et voluptueux, plus

dans le Pays Basque espagnol,

l’effet est réussi ! Voir les collections

elles ont une fine structure en

de Royal Botania (ici, Allura) sur

acier. Alo Outdoor, coussin en

www.royalbotania.com

option, www.ondarreta.com 6

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Élégantes et discrètes, ces

ASCENSO CRÉATEUR D’ESCALIERS ARTISANS D’EXCEPTION

Cultivant l’art de la bonne facture dans les moindres détails, Ascenso réalise des escaliers et garde-corps sur mesure en conjuguant savoir-faire artisanal et maîtrise de la technicité pour ne rien laisser au hasard. Parce que la fabrication d’un escalier reste une activité complexe et minutieuse, Ascenso prend en charge l’ensemble des étapes qui composent la réalisation d’un ouvrage. De la précision du dessin, tracé par ordinateur, au façonnage par ses équipes de menuisiers compagnons et jusqu’à l’installation par ses poseurs hautement qualifiés, Ascenso donne vie à tous les projets qu’ils soient pour les particuliers ou pour les professionnels.

www.ascenso.fr Show Room Annecy Show Room Saint Priest sur rendez-vous

textile

Fibres rares Quand on vit dans un beau cadre en pleine nature, on a envie d’y introduire uniquement des matériaux authentiques. Comme ces fibres végétales. Par Noëlle Bittner

our élargir votre palette de matériaux authentiques, voici une collection de fibres naturelles, revêtement muraux ou tissus – vendues au mètre ou par panneau – dont vous pourrez tendre les murs, voiler les fenêtres, revêtir les

canapés, faire des stores, des rideaux et des coussins, des abat-jour et des têtes de lit.

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Bordure d'escalier en palmier tressé, buri. Store en roseau. Voile feutré pour rideau ou store. Eventail de fibres tressées ou tissées main. Page de droite : Sisal mural à losanges. Cashmere artisanal pour plaids. Pouf en plissé d'abaca. Voile feutré pour rideau ou store et twill de papier pour coussin. À droite: revêtement mural en sisal noir.

La provenance lointaine des fibres peut parfois occasionner des défauts de collecte, de tissage, de finition, ou de transport et des déceptions à l’usage. Ce n’est jamais le cas pour ces fibres. CMO est une société qui a su tisser au fil des années un réseau et des relations suivies avec les producteurs, les fournisseurs et les artisans. Veiller au respect des écosystèmes, comme aux conditions de travail de ces artisans est sa priorité.

Abaca, vétiver, buntal, feuille de palmier, jacinthe d’eau, ramie, bambou, roseau, chanvre du Nepal… Sélectionner les fibres, filer la matière, la tisser ou la tresser atteint ici des sommets de savoir-faire et il faut souvent une journée pour faire un mètre de tissu. Un exemple : le plissé d’abaca (photo). « Pour obtenir cet effet sculp-

tural, la matière d’abaca reçoit une teinture végétale, puis elle est tissée à la main et polie au coquillage. L’artisan la découpe en fines lanières qui sont ensuite piquées une à une de sorte que la matière vibre en jouant avec la lumière. » Contact dans notre carnet d’adresses

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Liasse de lanières tressées qui seront ensuite cousues l'une à l'autre pour former un métrage. Les stores existent en roseau, bambou, bambou feutré, abaca torsadé.

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Collectionner

Cartes-postales de montagne La première carte-postale s’est envolée d’Autriche en 1869. Dès les années 1890, on les collectionne avec entrain. Imaginez, pour trois sous, on voyage… enfin on s’en donne l’impression. Par Noëlle Bittner, texte et photos

ujourd’hui, pas un brocanteur, pas un vide-grenier sans sa boite à chaussures remplie de cartes-postales. Elles coûtent quelques dizaines de centimes pour les plus courantes, jusqu’à une dizaine d’euros, voire beaucoup

plus, pour les cartes anciennes. Elles sont souvent classées par thème, plus rarement par époque. Quelques repères : les pionnières (avant 1907) n’ont pas de séparation au dos. On écrit en marge de l’image. Puis le dos est divisé en deux parties, message et adresse. La photo commence à supplanter l’illustration. A partir de 1930, les couleurs sont appétissantes, on passe au Technicolor. Le thème de la montagne a inspiré tous les genres : premières ascensions, photo de groupe devant un refuge, descente dans les crevasses, situations rocambolesques, parfois coquines (les Français s’en font une spécialité). Amusantes à dénicher, à encadrer, groupées par thème, ou à envoyer à ses amis. 6

Merci à Leo Garin - l’Auberge de la Maison, à Courmayeur - de nous avoir permis de fouiller dans sa collection.

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patrimoine

Le trésor des Livres d’Or Hôtel historique de St-Luc dans le Val d’Anniviers, érigé en 1859 face aux plus beaux sommets du Valais, le Bella Tola a conservé ses Livres d’Or depuis l’origine. Un trésor ! Au fil des séjours, on écrit en vers et en rimes. On entonne une ritournelle sur l’air de Sur le Pont d’Avignon : À St Luc chez les Pont. On y mange, on y mange. À St Luc chez les Pont On y mange ! Tout est bon ! On partage sa recette contre le coup de soleil « laisser infuser une bonne

poignée de persil dans une cuvette d’eau et faire ses ablutions avec cette infusion ». On moque « le départ de Micket chéri et de Boustouflet » sous l’œil du petit lapin. On dessine à l’encre et à la plume des départs à dos de mulet, fusil en bandoulière… L’été 1871 on n’oublie pas son parapluie ! On occupe toute la page avec des ornements inspirés des éditions d’époque, le peintre saluant le soleil, l’arrivée à St Luc… Les menus célèbrent les évènements, Consommé Etat Major et Bombe du Président ont dû enchanter les convives d’une remise de médaille… Dans le Livre des Étrangers, la même écriture fine et appliquée commente chaque séjour « très gentil et indulgent » « moustique ! il y a

mieux… », « abrégé le séjour à cause de l’air », « avec chien et bonne », « impossible ! », « contents », « très contents ! ». On est contents pour eux… et pour vous, quel privilège par les temps qui courent, de séjourner à l’écart des malheurs du monde au grand air du Bella Tola… Noëlle Bittner. Photos David André Quelle fraicheur, quel enthousiasme dans les mots et les dessins des premiers voyageurs à séjourner dès 1859 dans cet hôtel historique !

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Art de vivre

Rêve de nature C’est un jardin sauvage entourant une ferme, une nature exubérante à l’image des étendues alentour. Chaque plante y est respectée, identifiée, cueillie et utilisée dans de délicieuses recettes et autres baumes. Stylisme et texte Francesca Davoli, adapté par Noëlle Bittner. Photos Fabrizio Cicconi / Living Inside

ous sommes dans la province de Bologne en Emilie-Romagne, à Luminasio di Marzabotto, dans cet environnement préservé des Apennins. C’est autour de la ferme, dans un petit espace extraordinaire où elle a élevé ses trois enfants au rythme de la

nature, que Laura Dell’Aquila, biologiste et herboriste a donné vie à son projet : promouvoir un contact direct avec la nature à travers l’expérimentation et les savoirs. Autour de la ferme, les prairies accueillent une grande variété de plantes médicinales, aromatiques, tinctoriales et comestibles, un trésor qui donne lieu à des expériences de laboratoire, des cours, des ateliers. >>

La maison de Laura occupe les vestiges d'une ancienne tour médiévale. Elle est entourée de son jardin d'herbes, de fleurs et de plantes médicinales et environnée de champs de lavande.

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Art de vivre

Laura, dont les mains sont teintées de façon indélébile par le contact avec les plantes, est convaincue que la connaissance découle directement de l’expérimentation. C’est seulement en pratiquant, en touchant, en respirant, en goûtant et en récoltant les plantes que l’on atteint cette connaissance qui permet d’en faire nos plus fidèles alliées. « Dans le jardin de Pimpinella (une herbacée, surnom de Laura),

nous encourageons un contact direct avec les plantes sauvages. » Tout commence par découvrir leur environnement, suivre leur croissance et les récolter au meilleur moment pour en retirer les principes actifs et les utiliser dans de merveilleuses recettes, des préparations d’essences, d’extraits, de cosmétiques.

« Les gens sont heureux de plonger dans cette nature exubérante, d’apprendre à la connaitre, même si tout cela finit parfois avec ... une jardinière sur la terrasse d’un appartement en ville ». Ce goût pour la nature et les plantes, Laura l’a hérité de son enfance à la campagne dans la propriété de ses grands parents. « Bien sûr, mes

diplômes en biologie et ma spécialisation en herboristerie ont été fondamentaux, mais l’impulsion remonte à mon enfance. Ce savoir ancestral hérité de génération en génération qui faisait que ma grand mère utilisait quotidiennement les herbes et les fleurs qu’elle récoltait autour de chez nous. Toute petite, j’avais déjà conscience que l’usage des plantes sauvages nous reconnectait à notre être profond, tandis que la société de consommation nous poussait vers d’autres besoins. Les plantes sauvages sont une source d’énergie vitale parce qu’elles poussent saines sans aucune aide, alors que les plantes de jardin ont besoin de soins constants. Mes stages vont des cours de cuisine à la “semaine sauvage” où l’on expérimente une totale empathie avec l’univers des plantes. Il s’agit d’une véritable petite révolution, car, je le crois profondément, cette réappropriation des anciens savoirs nous apporte liberté, indépendance, autonomie ».

Laura dispense des ateliers culinaires où l'on apprend à préparer les galettes croquantes au "strigoli", pesto de basilic et pesto de souci, les smoothies antioxydants aux bourgeons de topinambour, le pudding aux pétales de rose et les salades à la mûre et aux croutons de sauge.

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Art de vivre

Toute petite, j’avais déjà conscience que l’usage des plantes sauvages nous reconnectait à notre être profond, tandis que la société de consommation nous poussait vers d’autres besoins

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Les ateliers de beauté naturelle nous apprennent à confectionner cosmétiques et savons aux plantes.

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art de vivre

La maison bioclimatique de Christophe Aribert Dans sa maison avec vue sur les montagnes qui entourent Au cœur du parc d’Uriage, la bâtisse patrimoniale de 1875 dialogue désormais avec une extension sculpturale habillée surmesure en bois de châtaignier par l'atelier F&S Cambium à Villard-de-Lans d'après le design de Laetitia Debeausse.

station

thermale

d’Uriage-les-bains,

Christophe Aribert peut, enfin, rendre durable et vertueuse sa cuisine doublement étoilée. Un pari audacieux également appliqué à la réhabilitation écologique de cette demeure du XIX e. Texte Muriel Gauthier – Photos Mamie Boude et Anne Emmanuelle Thion.

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art de vivre

Un remarquable travail d'artisans,

ne pure jubilation ! C’est dans cet état d’esprit que Christophe Aribert recevait en

mené avec une

janvier dernier, outre ses 2 étoiles renouvelées, une étoile verte, nouvelle

réelle conscience

récompense du Guide Michelin saluant les chefs les plus écologiques. Une

écologique

distinction décernée pour « la créativité gourmande d’une cuisine principalement

végétale, engagée et personnelle » de ce chef originaire du Vercors, porte-parole, aux côtés d’Amélie Darvas, cheffe du fameux restaurant Äponem près de Montpellier, d’un mouvement de « gastronomie durable ». Entendez par là une gastronomie soucieuse des enjeux climatiques de notre époque et appliquée par des chef(fe)s qui entendent aussi être des garants de la terre et de ses ressources. « Si on essaye de faire ça tous les jours dans nos

restaurants, alors on pourra sauver la planète ! » aime à clamer Christophe Aribert, également salué par quatre toques au Gault et Millau et pour qui cette réelle conviction ne date pas d’hier. Mais c’est seulement en ouvrant, il y a un peu plus d’un an, son propre lieu, composé d’un restaurant gastronomique, d’un café A, café de village revisité, de 5 chambres d’hôtes et d’un espace bien-être, qu’il a pu mettre totalement en pratique ces principes hautement écologiques. Une aventure humaine menée, entre autres, avec la complicité de l’architecte bio-géologue, Joëlle Personnaz.

Le renouveau d’un bâtiment emprunt d’Histoire Au cœur du parc d’Uriage, la bâtisse de 1875, rattachée à l’origine aux Thermes, était à l’abandon. Elle a non seulement été rénovée mais également augmentée d’une extension contemporaine, véritable monolithe sculptural bardé de panneaux de châtaignier massif, dialoguant par le contraste avec la pierre et la brique de la maison. Conçu en bioclimatique, ce projet incarne des valeurs aussi chères à l’architecte qu’au chef, comme le travail avec des entreprises et matériaux locaux, le réemploi d’un maximum d’éléments et le respect de l’existant. Résultat ? Une maison vibrante et apaisante, empreinte d’authenticité, de force et de raffinement. « Le projet est directement inspiré de la cuisine de Christophe Aribert, de sa sobriété,

de sa générosité mais aussi de son amour de la nature et de son goût pour les matières brutes » explique Joëlle Personnaz. Le bois, par exemple, a une place particulière. Des isolants en laine de bois, aux aménagements extérieurs en châtaignier, en passant par la source de chauffage, la charpente et les bardages, les tables sur mesure en chêne brut non déligné puis huilé, les parquets, les plafonds en peuplier cintré en étuve ou encore l’escalier balancé monumental en chêne massif avec des limons cintrés et débillardés. Un remarquable travail d’artisans, mené en parfaite harmonie et dans un esprit de réelle conscience écologique. >>

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Dans les chambres à l'atmosphère sereine, certains meubles, comme ce plan vasques façon établi, dessiné par l'architecte Joëlle Personnaz et réalisé sur mesure en chêne massif par F&S Cambium, modernisent les codes de la vie à la montagne. Vasques Celio et robinetterie noire Fantini.

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Les peintures, éco-labellisées, ont été choisies dans une palette reposante. Ici, seule la lampe Marie, en métal peint, d'Edouard Dumond, réveille d'une touche de vert, un camaïeu de roses, tandis que des rideaux de lin (Caravane) filtrent la lumière.

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art de vivre

Une décoration au plus près de la nature Cette démarche holistique, la consultante et designer d’intérieur Laetitia Debeausse, créatrice, comme elle aime à le souligner, de « lieux médecine », l’a prolongée par un choix de matières, peintures et produits naturels mais aussi par un travail de dispositions des éléments du décor inspiré du Feng Shui. « Il fallait raconter l’histoire du

terroir, de la nature et de la montagne, si importants pour Christophe Aribert, tout en apportant de la modernité » explique-t-elle. De la sélection des assiettes à celles des vernis éco labélisés, des tenues des employés à la formation en naturopathie de la brigade, de la recherche du système de filtration de l’eau ou encore la sélection de la gamme de soins 100% végétale Ma Thérapie, tout a été pensé dans les moindres détails. Les cinq chambres aux teintes douces et apaisantes sont ainsi dotées d’un diffuseur d’huiles essentielles, leur éclairage, selon les moments, propice à la détente ou au besoin d’énergie. La literie est composée de matières naturelles, les points d’eau sont équipés d’un système double filtre permettant de soigner la peau. « Une

totale harmonie de la maison me tenait vraiment à cœur, je voulais que ma clientèle vive une expérience, qu’elle soit placée au centre d’un dialogue, d’une évasion, d’une véritable déconnexion » souligne Christophe Aribert. Une philosophie évidemment appliquée à sa cuisine, concoctée à partir de productions locales, herbes sauvages de Du potager cultivé en permaculture à l'assiette ! Une cuisine étoilée verte servie dans un restaurant habillé de peuplier et autour des tables en noyer créées par l'artiste Valentin Loellmann. Vaisselle Jars.

montagne et légumes d’un jardin potager cultivé en permaculture avec les maraîchers Benjamin Sady et Damien Clément. Et pour accentuer l’idée du chef selon laquelle

« nous sommes en constante connexion avec la terre et ce que nous mangeons », une partie de ce jardin a été plantée sur le toit de l’extension dévolue au restaurant doublement étoilé. >>

129

art de vivre

Une gastronomie éthique qui célèbre la transition agricole Comme un emblème de ce projet manifeste, les murs de ce restaurant, recouverts de quelques 2.897 m de tasseaux de peupliers cintrés, forment comme de grandes racines semblant porter la parcelle de terre accueillant le jardin. Une symbolique qui se renforce encore lorsque l’on goûte, selon la saison, l’omble chevalier, la pintade de Trièves, le cristivomer (grosse truite de montagne) accompagnés de champignons de Voreppe ou des courgettes, butternut, topinambour, consoude, aubergines... tout juste récoltés et agrémentés des collections de thym, origan, romarin, sauge, plante curry, d’ail des Incas et autres herbes aromatiques qui côtoient dans le jardin les fraises, framboises, myrtilles et groseilles… Autour des tables aux formes organiques en bois de noyer, créées sur mesure par l’artiste Valentin Loellmann pour le restaurant étoilé, de celles du café A ou encore de la table d’hôtes, face aux cuisines du chef, la sensation d’un bonheur retrouvé est bien réelle. 6

Deux restaurants, le gastronomique (en haut) ou le café A (en bas) où Christophe Aribert aime choyer ses clients d'un Oeuf achilée sur un millefeuille primprenelle et champignons ou de ravioles au citron et granité au thym.

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L’élégance androgyne d’un boutique-hôtel à Genève

Dans les boutiques-hôtels en ville de l’architecte Sybille de Margerie, l’élégance est dans la sobriété - on devine que la dame a les froufrous en horreur ! – popeline rayée, lignes nettes, et couleurs franches. Exemple, cette suspension, une cloche d’un rouge brillant comme un tube de rouge Chanel, qui surplombe un guéridon du même rouge. Un style dans lequel vous entrez comme dans une veste qui tombe bien. En trois minutes, c’est devenu « votre » chambre. Et ce sentiment apporte un confort incomparable dans une ville où le voyageur n’a pas sa maison, où il est … de passage. Par Noëlle Bittner. Photos Christophe Bielsa

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Les bonnes cartes pour un hôtel en ville : proche de tout, accueil charmant, chambres tip top et petit-déjeuner raffiné.

décorer

D COMME DYNASTIE…

est suisse et les enfants sont tous dans le groupe, en

Suisse ou en Alsace, comme Elodie Baly qui se présente

douce comme du cashmere. Le parquet de chêne doux sous les pieds. La

en souriant comme « pièce rapportée, en charge de la

blancheur de marbre de la salle de bains. Les petit -déjeuners biologiques - exquis

communication ».

buffet, tout y est mais dans des proportions qui sont des tentations, müsli dé à

L’Hôtel D est situé dans le quartier animé des Pâquis,

coudre (mais on vous invite à en reprendre), barres d’Ovomaltine comme aux

autrefois discrédité, aujourd’hui en cours de gentrifica-

sports d’hiver, expresso à discrétion, œuf « comme vous le voulez », viande séchée

tion. On y vient à pied de la gare et pour rejoindre le lac, il

des Grisons et petits tourbillons de fromage plissé (la fameuse tête de moine).

Le D de Genève est le 8e établissement de la famille Baly. Une famille totalement dévouée à la cause : exporter le sens de l’accueil alsacien combiné à la rigueur suisse. Car le fondateur de la dynastie est de Molsheim, sa femme

n sentiment de confort d’autant plus appréciable quand il pleut à verse non stop comme ce jour–là à Genève. On a alors tout loisir de goûter à sa chambre. La fermeté souple des oreillers, les bons éclairages pour lire, sur le lit comme sur la méridienne. Une

méridienne de flanelle grise et plein de coussins accueillants. La petite couverture

suffit de descendre la rue. Le bâtiment ancien a été entièrement refondu et abrite

Le hall, murs diamantés d’or jaune et sols gris marbrés, a l’élégance internationale,

57 chambres tout en donnant une impression d’intimité

mais le bocal de Sugus rappelle qu’on est en Suisse, comme la carte de transport

très agréable. Il y a 6 formes et styles de chambre dont

que l’on vous remet pour la durée de votre séjour. Elle inclut les traversées en

des suites au sommet avec une vue unique sur le fameux

« Mouette », ne vous en privez pas, pour aller en face, dans la vieille ville, c’est aussi

jet d’eau.

bien que le vaporetto à Venise ! 6

Carnet de voyage en fin de magazine.

133

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AMéNAGER

Quatre cuisines plaisir Il n’existe pas de recette miracle pour réaliser une belle cuisine, mais quelques bons ingrédients. À travers quatre projets dessinés sur mesure, les architectes d’intérieur, Les Montagnardes à Magland, révèlent comment créer des espaces fonctionnels et faciles à vivre. PAR PATRICIA PARQUET. PHOTOS DAVID MACHET

Noir contraste L’esprit / Élégante cuisine noire, ouverte sur la salle à manger, où tout est concentré sur un mur unique. L’objectif ? S’intégrer à l’architecture d’une vieille ferme de Combloux. En bois clair, les meubles hauts contrastent avec la teinte noire et rappellent le bois de la charpente et de la table. Conseils / « Pour la pureté des lignes, on évite les poignées sur le mobilier.

L’électroménager reste au placard ! Hotte, réfrigérateur et lave-vaisselle sont encastrés. Les petits électroménagers sont incorporés dans l’une des colonnes pour laisser le plan de travail le plus libre possible. Tout concentrer sur un mur est idéal pour les petits espaces et les cuisines étroites. » >>

La crédence et le plan de travail sont en Dekton®, choisi pour la finesse et la couleur noire homogène. Matériau ultra-sophistiqué, il est destiné à un rythme de vie intense. Il résiste aux taches, aux chocs, aux rayures et aux températures élevées. Le mobilier est en Phénix noir mat et en chêne clair naturel. Considéré comme un stratifié, le Phénix est réalisé à partir de résine d’acrylique durcie. Les petites rayures disparaissent en un clin d’œil. Préférez le mat au brillant, plus facile à nettoyer. Au sol, parquet en chêne clair. 135

AMéNAGER

Verte et healthy L’esprit / Avec une forte présence de la couleur verte, cette cuisine célèbre la fraîcheur. C’est un mélange de mobilier noir, de bois clair et de teinte verte. Contemporaine et chaleureuse, cette cuisine chamoniarde ouverte se veut être un vrai espace de vie. L’îlot central, prolongé par la table en bois, permet d’accueillir toute une tribu. Autour de la table, les chaises colorées ajoutent une touche décontractée. Conseils / « Les différentes matières dont sont faits

les plans de travail délimitent des espaces et créent une ambiance moins stricte. » >>

Crédence et mobilier en Phénix noir. Sol recouvert d’un parquet en chêne clair comme le reste de la pièce.

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AMéNAGER

Campée sur ses pattes L’esprit / Alléger et étirer l’espace. La couleur blanche

domine ; elle attire la lumière, dans un environnement de bois (murs et plafond). Tout en longueur, la cuisine aligne meuble bas et grand plan de travail. Posés au-dessus des fenêtres, les meubles hauts de faible hauteur soulignent les lignes horizontales. Pour alléger encore l’espace, les meubles sont posés sur pieds et non sur plinthes. Conseils / « Intégrer un billot dans un plan de travail est

très pratique. Entre l’évier et le plan de cuisson, il permet de travailler sur les deux pôles. »

Plan de travail en stratifié blanc. Mobilier en laque satinée blanche, poignées gorge blanche. Au sol, les carreaux terrazzo se marient très bien avec le bois.

138

Tout ranger

L’esprit / Une cuisine zen et discrète où soufflent le chaud et le froid. L’originalité de cette cuisine peu encombrante réside dans sa couleur noire et dans son esprit épuré. Elle est mise en valeur par des murs blancs et la présence de bois clair. Afin de conserver au maximum la lumière, le plan de cuisson et l’évier sont implantés dans un linéaire de meuble bas. La contrainte des fenêtres explique l’absence de meuble haut. Conseils / « Besoin de plus de rangement ? Pen-

sez à prolonger la cuisine sur un mur à proximité avec des colonnes allant du sol au plafond. Encastrées, elles n’encombrent pas l’espace. Choisissez-les sans poignée, elles se feront oublier. » 6

Au-dessus du piano de cuisine, crédence en inox afin de ne pas amener un autre matériau car il est déjà présent (hotte, boutons et manettes de la cuisinière, mitigeur…). Le mobilier est en laque mate noire. L’évier est presque invisible (matière composite noir). Aucune poignée visible pour la simplicité des lignes. Habillage du sol en grès cérame gris de grande dimension, facile d’entretien.

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matériaux

Les nouveautés

sortent du bois !

Un grand palais éphémère pour valoriser le bois Initialement prévu en avril dernier, le Forum Bois Construction a été reporté du 15 au 17 juillet 2021. Il investira le Grand Palais éphémère, un bâtiment provisoire de 10 000 mètres carrés sur le Champde-Mars, à Paris, conçu par l’architecte Jean-Michel

Cadeau de la nature, le bois est plus que

Wilmotte. Ce qui est remarquable : la structure du

jamais le matériau d’un futur durable.

forme « arquée » avec ses arches en bois lamellé

Performante,

légère,

résistante,

cette

matière première renouvelable capture

bâtiment, véritable exploit technique, modulaire, sa collé, sa double peau en bois et laine de verre. On projette d’aller au Forum pour : découvrir la scénographie spectaculaire 100 % bois français,

le carbone. La filière du bois connaît

signée par le Pavillon de l'Arsenal et tout savoir

depuis

d’importants

sur le bois, matériau d’aujourd'hui et de demain.

développements technologiques. Quoi de

la construction, l'architecture bois et biosourcée

quelques

années

Les trois jours auront pour objectif de favoriser pour répondre aux enjeux climatiques,

neuf sur la planète bois ?

environnementaux et urbanistiques face au défi TEXTE PATRICIA PARQUET

140

de la neutralité carbone à l'horizon 2050.

Une construction 100 % modulaire bois au Corbier La plus haute résidence hôtelière d'Europe en 100 % modulaire bois, fabriquée par l'entreprise Ossabois, ouvrira l’hiver prochain dans la station savoyarde du Corbier (1 550 mètres d’altitude). La résidence MMV4*, conçue par Hubert Architecte, sera haute de huit étages et abritera

Le bois dans les pièces humides Matière vivante, le bois ne s’accommode pas facilement aux pièces d’eau. La société haut-savoyarde ByB7 a imaginé des lames de bois (issues de forêts françaises) pour habiller les murs des pièces humides. Une seule essence : le peuplier, thermo traité (100% naturel). Les lames étant de faible épaisseur (modèle X4), elles recouvrent sans problème un vieux carrelage. Elles se collent sur des surfaces planes. Leur mise en œuvre est facile et ne nécessite pas de percer un mur. Elles améliorent également le confort acoustique. Elles servent aussi à recouvrir des tabliers de baignoires. Finitions : taupe, gris, brut ou blanchi.

99 appartements et suites, avec un restaurant-bar, des salons, des salles d’animation, des espaces bien-être et un espace aquatique. Particularité / 310 modules bois seront nécessaires pour constituer la future résidence qui sera fabriquée en six mois seulement. Les murs ossature bois, avec le plancher et le toit, sont fabriqués dans une usine en région Rhône-Alpes. Ils seront ensuite acheminés sur le chantier où ils seront raccordés. L’entreprise de construction modulaire en bois Ossabois évoque une économie de 30 % d’émissions de CO2 par rapport à une construction classique. L’idée / Construire hors site permet entre autres de raccourcir la durée des chantiers et leurs nuisances, de minimiser l’empreinte carbone.

Le bois de Chartreuse, labellisé AOC : une première ! En montagne, nous connaissons surtout les Appellations

Un isolant écologique en fibre de bois Quoi / Steicofleix F 036 est un isolant semi-rigide en fibre de bois, fabriqué en France et certifié Acermi. Avantages / C’est un panneau qui a la conductivité thermique la plus basse des isolants biosourcés (lambda de 0,036). Autrement dit, il offre une isolation thermique performante. C’est un produit naturel (issu de forêts durables gérées) sans additifs nocifs. Le label A+ garantit la qualité de l’air à l’intérieur. L’isolation en fibre de bois protège l’habitation aussi bien des hivers rigoureux que des chaleurs estivales. Qui / Le groupe Steico, fabricant de produits de construction écologique.

d’origine contrôlée (AOC) pour les fromages. Savez-vous qu’il en existe également pour le bois ? Fin 2018, le Comité interprofessionnel des bois de Chartreuse a obtenu ce label, délivré pour la première fois pour un bois français. Cela représente un gage de qualité et d’authenticité pour les professionnels de la construction et pour les particuliers. L’appellation s’étend sur 134 communes entre Isère et Savoie. Utilisé d’abord par les Chartreux, ce bois a servi à la confection de mâts pour les bateaux de la Marine Royale au XVIIe siècle. Il pousse lentement sur des pentes fortes, très arrosées et à plus de 600 mètres d’altitude. D’où sa forte résistance à la rupture. >>

141

matériaux

claux / Chalets

Bayrou

Le mélèze étuvé brossé

La beauté du bois brûlé Quoi / Le Shou Sugi Ban est une technique japonaise très ancienne qui consiste à brûler le bois sur une face de la planche de bois massif afin de le protéger. Utilisations / En bardage. Avantages / Le bois devient plus résistant et ne nécessite pas de traitement. Les lames sont, dans un premier temps, saturées en charbon, donc très noires puis avec les années et soumis aux intempéries, il faut accepter que le bois s’éclaircisse un peu.

L’utilisation du mélèze étuvé brossé s’est généralisée depuis

Comment ça marche / En carbonisant, la pellicule de bois crée

ces dernières années. Le résultat ressemble à du bois vieilli

une protection contre les UV, les intempéries et les insectes. Le

alors que nous avons affaire à du bois neuf traité.

bois est ensuite brossé pour enlever les résidus de charbon.

Comment ça marche / La technique de l’étuvage permet

Où en trouver / En vente chez les marchands de bois ou à faire

d’assécher chimiquement le bois. Après plusieurs semaines,

réaliser par des spécialistes.

enlever les arêtes vives et mettre en valeur la veine du bois. Brut de sciage, il est comparable à du vieux bois. Utilisations / Principalement pour de la charpente apparente, en bardage, de la menuiserie extérieure. Il n’est pas préconisé en habillage intérieur car il présente des échardes (préférer du bois chauffé pour l’intérieur).

Une alternative à la construction traditionnelle

plongé dans un bain, le bois ressort vieilli. Le brossage sert à

Quoi / Le panneau en bois lamellé-croisé, appelé aussi le CLT (cross laminated timber),

Privilégier le bois français et local Pendant la période de confinement, les Coopératives forestières ont invité le gouvernement à s’appuyer sur les ressources en bois issues des forêts françaises pour relancer l’économie nationale. « Le bois français fournit une

énergie locale, offre des produits locaux et crée de l’emploi local. Nous demandons à ce que le bois soit le matériau privilégié pour le plan de relance de l’économie de notre pays », a affirmé Bertrand Servois, président de l’UCFF – Les Coopératives Forestières. Le bois, matériau qui se régénère sans cesse, possède un excellent bilan énergétique et écologique quand il provient près de chez vous. Des bois locaux sont valorisés à travers des certifications, comme la certification Bois des AlpesTM. Créée en 2008 et basée à Chambéry, l’Association Bois des Alpes réunit l’ensemble des acteurs de la filière forêt bois et de la construction bois.

142

est formé de lamelles de bois massif contrecollées, en 3 à 11 couches croisées perpendiculairement et assemblées par collage. On obtient ainsi des panneaux préfabriqués de 3,5 mètres de haut et de 15 à 20 mètres de long. Utilisations / Pour la mise en œuvre de planchers, murs porteurs, toitures et agencements. Points forts / Ses propriétés mécaniques et la rapidité de sa mise en œuvre. Les panneaux sont résistants, faciles à poser et permettent un gain de temps au montage. Points faibles / Les panneaux sont lourds à manipuler. Essences de bois / Principalement l’épicéa (la plus utilisée), le pin maritime et le douglas. Ce qui serait parfait pour la montagne / Avoir une finition sapin brossé pour l’intérieur. Où en trouver / Fabriqué en France, le CLT est en vente chez les marchands de bois. 6

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ART DE VIVRE

Jardins de chef L’été, la nature est à son apothéose jusque dans les jardins qui regorgent de fleurs, fruits, légumes et autres herbes aromatiques. En Savoie Mont Blanc, nous sommes partis à la découverte de trois jardins nourriciers, ces CORTIS, comme on les nomme en patois savoyard. Trois jardins de chefs étoilés, reflétant leur vision du cuisinier-jardinier : cultiver ses produits afin de garantir leur toute première fraîcheur. Juste cueillis, les végétaux sont préparés, sans passage au froid, afin de conserver toute leur saveur. Texte Lorène Herrero

Le jardin de montagne de René et Maxime Meilleur C’est sur un champ de pommes de terre que René et Marie-Louise Meilleur ont bâti leur

Bouitte. Cette petite maison (en patois savoyard) a bien évolué au fil des décennies, se transformant en hôtel 5 étoiles et table étoilée. Leur fils, Maxime, rejoint l’aventure et la cuisine. En 2015, les deux chefs autodidactes, René et Maxime, reçoivent une 3e étoile au Guide Michelin, saluant ainsi leur cuisine, profondément inspirée de la vallée des Belleville. >>

144

DES ÉTOILES VERTES En janvier, le Guide Michelin a imaginé un nouveau « trèfle vert », en complément des célèbres étoiles. Celui-ci vient saluer une gastronomie durable et responsable. Cette éco-macaron récompense les chefs qui œuvrent en faveur de l’écologie (utilisation de produits locaux, de saison, énergie verte…). Laurent Petit et Jean Sulpice font partis des cinquante chefs récompensés par cette nouvelle distinction.

145

ÂŠ Matthieu Cellard

ART DE VIVRE

Au cœur du hameau de Saint Marcel, père et fils cultivent plusieurs

Le jardin des herbes de Jean Sulpice

petites parcelles. La superficie de ces jardins avoisine les 1000m2.

Durant 15 ans, Jean Sulpice a détenu le titre de chef étoilé le plus

« Dans nos jardins, nous trouvons des pommes de terre, des

haut perché d’Europe pour son restaurant l’Oxalys à Val Thorens.

carottes, des navets, des courgettes, des radis, des salades…. Il n’y

En 2017, il reprend l’Auberge du Père Bise, à Talloires, au bord du

a pas de tomates, car à 1500 mètres d’altitude, elles ne poussent

lac d’Annecy. C’est un retour à la nature pour celui qui propose une

pas ! Ici la pomme de terre marche bien, elle a vraiment un goût

cuisine des 4 saisons, basée sur la diversité et la richesse des

particulier. Nous avons aussi planté de la rhubarbe et beaucoup de

produits du terroir savoyard. Sa table est distinguée de deux

petites baies comme les cassis, les groseilles, les mûres... La plupart

macarons au célèbre guide rouge.

de nos cueillettes (herbes, fraise des bois, myrtilles, framboises…) se font dans la nature, c’est un jardin formidable ! Dans nos pota-

Pour leur établissement, Jean et Magali Sulpice ont créé un jardin,

gers, nous retrouvons aussi quelques herbes que nous cuisinons

avec des allées arrondies soulignant la terrasse du restaurant et

souvent, comme la livèche, la sauge, le chénopode bon Henri ou encore

les berges du lac. Les massifs sont garnis de fleurs, de quelques

l’ortie. », explique René Meilleur.

aromates et d’une toute nouvelle roselière pour accueillir les oiseaux. Le chef possède un autre jardin, créé il y a tout juste deux ans.

Dans les parcelles, la culture est traditionnelle, les allées sont

À quelques encablures de Talloires, à Angon, Jean Sulpice cultive un

dessinées à l’aide de lauzes, quelques carrés sont encadrés de bois.

jardin clos. Une partie est dédiée aux arbres fruitiers, avec de l’herbe au

« L’hiver on laisse reposer, au printemps vient l’engrais, du fumier,

pied. Un autre espace abrite les herbes, chères au chef. Une vingtaine

celui des paysans du village. Puis on laboure, on sème, on laisse

d’aromatiques poussent en rangs bien ordonnés. Au sol, un peu de

pousser. Beaucoup de plantes se ressèment seules, on récupère des

paillis maintient l’eau, a portée ici par des tuyaux micro percés. La

graines à l’automne, on en ajoute des nouvelles au printemps. On

culture reste naturelle, sans utilisation d‘engrais.

essaye de faire tourner les cultures. Les expositions des jardins sont

« J’aime cueillir des herbes fraiches et des fleurs pour la journée. Ces

toutes différentes. Par exemple, pour la reine des prés, on a choisi un

plantes seront ensuite travaillées sans passer au froid, afin de garder

emplacement qui reste souvent à l’ombre. Cela permet de la garder le

toute leur saveur. Je dispose d’une vingtaine d’aromates. C’est plutôt des

plus longtemps possible (on l’utilise dans les desserts, les crèmes). »

classiques. On trouve aussi des fleurs de bourrache, des framboises, des groseilles, des fraises… L’originalité, ce sont peut-être les épinards

Aussi loin que remontent ses souvenirs, René se remémore un

fraise, qui sont moins connus. J’ai aussi des figuiers et des pommiers

jardin. Un jardin de montagne, cultivé dans un laps de temps très

qui étaient là à l’origine. Dernièrement, j’ai installé un poulailler afin

court, entre juin et octobre. « L’avantage en montagne, c’est que les

d’apporter de la vie. C’est un jardin qui est encore en devenir, j’en serai

légumes poussent plus vite. Mon astuce est de ne pas commencer

peut-être satisfait dans 10 ans ! », explique le chef étoilé.

trop tôt, il faut laisser passer les Saints de glace (à la mi-mai) avant de

À l’instar de Marc Veyrat, son mentor, Jean Sulpice travaille les herbes

planter. Le jardin et la cueillette des herbes, c’est lié à notre histoire.

et les fleurs. « Les fleurs sont de véritables aromates ; je ne les utilise

On plante, on voit pousser, et l’arrivée des premières courgettes du

pas simplement pour la décoration. Les fleurs apportent du goût et

jardin, c’est toujours agréable ! Et puis quand on découvre quelque

peuvent nous emporter en une seconde, en une bouchée. L’instant

chose de magnifique au jardin, cela donne envie de créer en cuisine »,

de la cueillette permet de nourrir ma réflexion autour de la cuisine.

confie René Meilleur.

Je ne choisis pas non plus les herbes pour leurs vertus décoratives mais vraiment pour ce qu’elles peuvent apporter à un ingrédient. Leur puissance aromatique, leur mâche, leur goût… constituent des points clefs pour la construction d’un plat, sa structure et son équilibre. »

146

Le jardin en permaculture de Laurent Petit

aromatiques, une esthétique de « jardin

Dans le potager, les cultures tournent, sauf

zen », inspirée par les voyages au Japon du

les tomates qui gardent une place privilégiée

À Annecy le Vieux, Laurent Petit a fait le pari

chef. Les fleurs du chemin Mellifères et ses

contre le mur, non loin d’un grand hôtel à

de proposer une cuisine lacustre et végétale,

45 marches mènent au potager. Une haie

insectes esthétique et utile pour ces auxi-

uniquement à base de produits locaux. Un

mixte (petites baies, lilas, pommiers à fleur,

liaires du jardinier. Une maisonnette en bois

parti-pris qui a été salué par le Guide Michelin

noyer, noisetiers…) assure la transition

abrite le fumoir, utilisé pour fumer à froid les

l’an passé, puisque Le Clos des Sens est

jusqu’au « Jardin de mon Père ». Un joli jardin

poissons de lac et les œufs de féra.

devenu le nouvel établissement triplement

en permaculture de 1000m2, exposé plein

étoilé de la région.

sud. La pente douce est traitée sous forme

« Mon jardin est un laboratoire, il me permet

Dans une envie de retour aux sources,

de buttes régulières, irriguées en goutte à

de voir ce que l’on peut utiliser à chaque

aidé par Martine sa femme et petite-fille de

goutte. Celles-ci sont composées de copeaux

saison. Par exemple les oignons, on travaille la

jardinier, ils ont imaginé un jardin de 1500 m2

de bois et de déchets compostés : un gros

graine, la fleur, la racine… Les légumes sont

avec plus de 200 variétés de plantes. L’espace

travail effectué grâce à un déshydrateur, tous

le plus souvent consommés tout de suite,

a été conçu par un architecte paysagiste

les déchets végétaux et de poissons du res-

peu de choses sont séchées. Quand il y a

local, Julien Joly et le paysagiste-jardinier

taurant sont transformés.

beaucoup de tomates, nous faisons du coulis. Nous cueillons suivant le besoin, aucun

Lionel Perron veille sur lui au fil des saisons.

« Je cultive des légumes, une sélection plu-

produit du jardin ne connait d’écart violent

En partie haute, une allée de pas japonais

tôt classique : poireaux, oignons, moutarde,

de température, consécutive à un stockage

en pierre bleue de Savoie relie le bassin de

lentilles, fenouil, choux, colraves, blettes,

au froid. Ils sont immédiatement travaillés et

nage au jardin d’aromates, exposé au Sud-

courgettes,

haricots,

leur fraicheur donne une précision gustative

Ouest. Une cinquantaine de variété d’herbes

pommes de terre, potimarrons, salsifis,

inégalable. En été, le briefing avant chaque

poussent dans d’esthétiques carrés de bois

navets, radis noirs… L’originalité du potager

repas se fait au cœur du jardin, pour bien

en hauteur, facilitant la récolte et évitant les

se trouve dans des arbres fruitiers comme

s’imprégner de

insectes indélicats (comme les escargots ou

les kiwaïs ou encore les quelques poivriers

naturels. » 6

limaces voraces). Non loin, des chemins de fin

Sichuan. J’utilise les feuilles, les grains séchés

gravier forment des vagues bordées d’autres

ou frais », explique Laurent Petit.

poireaux,

carottes,

l’avancement des cycles

147

S’inspirer

La Vallée

Voyages d’inspiration

de la Céramique

L’idée ? Façonner un bref itinéraire autour d’un savoirfaire qui nous passionne, ici, la céramique et le cristal. Comprendre l’histoire de ces objets auxquels nous sommes attachés, que nous les ayons chinés ou hérités. Et faire de ce périple sur les petites routes de France un voyage plaisir, un condensé de découvertes.

Saône

Loire,

dans

région

Bourgogne Franche-Comté, à l’ouest

J’ai toujours adoré voyager en France. Parce que… • Sur un minimum de distance, on vit un maximum

de Mâcon, sur un territoire où la terre

de choses.

fournissait la matière première, et le

• On a un remarquable réseau de petites routes quasi

canal du Centre les échanges à une

communes !

quarantaine de manufactures, la Vallée de la Céramique déroule ses trésors. Deux

jours

balade,

où

chaque

boucle du canal est un tableau, chaque visite une rencontre.

• Les savoir-faire vont toujours avec le savoir-vivre, le bon petit bistrot n’est jamais loin de la belle église, ni le gîte du château, ni l’artisan ou le marchand de fromages de la place du village. • Rien n’est uniforme. La forme des toits, des clochers, lesmatériaux des maisons… tout varie, même les cultures dans les champs, même les vaches dans

Par Noëlle Bittner

148

désertes et cependant si bien entretenues par les

les pâturages qui ont des robes blanches ou beige, tachetées marron ou noir selon la région.

Au fil de la route Dès la sortie de Mâcon, direction Paray le Monial, par la N79 (en sortir à Brandon pour emprunter la jolie parallèle verte, D17). La route est ravissante, on saute de vallons en pâturages, de clochers en châteaux. Des souvenirs de Lamartine à Milly et St-Point aux magnifiques

Verny

serres du château de Digoine, désormais propriété du producteur de Secrets d’Histoire…

boutique aux merveilles… de second choix !). Fondée en 1875, elle produit des pièces utilitaires pour les métiers de bouche, du saloir au moutardier. Après diverses périodes d’abandon et de reprise, elle est relancée en 2014 par une ancienne de Publicis qui s’entoure d’actionnaires sensibles aux objets qui ont une vraie histoire. Corinne Jourdain réussit à donner aux pièces les plus classiques, jarres et pichets en grès de toute taille, un trait de modernité, comme un supplément d’âme qui les rend très désirables pour nos cuisines d’aujourd’hui. (1, 2) À Paray le Monial, le musée Paul Charnoz retrace l’histoire de la céramique et à deux pas, la Maison de la Mosaique organise des stages, des ateliers et, avec plus ou moins de bonheur,

des expositions d’artistes contemporains. On retrouve en ville la route du canal, rythmée par les écluses et les maisons d’éclusier, certaines, dans leur jus sont charmantes, une porte, deux fenêtres, la treille par devant et le poulailler sur l’arrière. L’eau est d’un vert rafraîchissant entre les berges de hautes herbes, on s’arrêterait bien pour pique-niquer ! Prévoyez le temps de vous imprégner de ce beau lieu de mémoire, voici l’ancienne Briqueterie Vairet-Baudot des Touillards qui fonctionna de 1893 à 1967. Est-ce parce que le site est isolé en pleine campagne, au bord du canal, est-ce parce qu’il a été restauré sobrement, en grande partie par des bénévoles amoureux du site (certains y étaient ouvriers), mais c’est un moment très émouvant. Chaque bâtiment a sa fonction. De l’extraction de la terre au façonnage des briques et des tuiles, séchage, enfournement, cuisson, jusqu’à l’expédition par péniches sur le canal, c’est fascinant de voir comment une petite usine traitait de A à Z une production importante pour l’époque. La photo de groupe prise en 1880 montre tous les ouvriers rassemblés comme sur une photo de classe, les ouvriers enfants assis par terre au premier rang, en sabots, le cocher avec sa blouse et son bâton et au milieu le patron, le seul qui porte des chaussures, juché sur un fauteuil de velours. (3) La route s’éloigne parfois du canal et après Montceau-les-Mines on arrive aux Ecuisses, siège de La Villa Perrusson. L’histoire est amusante : construite entre 1869 et 1895, la villa © NB

affiche la réussite des Perrusson-Desfontaines, dont l’usine voisine produit ce que l’on fait de mieux en matière de plaques décoratives et carreaux en céramique colorée (grand succès à © NB

Paris lors de l’Exposition Universelle de 1889). Sur toutes les faces de la maison et jusque sur les toitures, l’entrepreneur fait poser tout ce qu’il a au catalogue… et pour qu’on la voit bien, il abat les arbres du côté où passe la voie ferrée direction Paris et fait ralentir les trains pour que les voyageurs ne perdent pas une miette du décor ! (4) Votre parcours peut s’arrêter ici mais, après une étape inoubliable au domaine Rymska, vous pouvez prolonger d’un jour avec la découverte du Château de la Verrerie, devenu musée de l’industrie du Creusot, et de ses curieux fours de fusion de verre métamorphosés l’un en théâtre, l’autre en chapelle. (5) >>

149

oncy

S’inspirer

Détours et étapes La région est si riche qu’en suivant la route vous ferez d’autres découvertes…

Arpenter le Marché au Cadran Dans ce fief de la race charolaise, le marché aux bestiaux de Saint-Christopheen-Brionnais est une institution. Sous la halle, les bêtes sont alignées serré. Meuglements, sabots qui raclent… Les paysans sont en blouse, le bâton de bois sous valent signature). Pour entrer dans la salle des ventes, il faut réserver. Cœurs sensibles, s’abstenir : quand les animaux rétifs sont forcés à paraître, c’est parfois

le bras, on palpe, on discute, on échange beaucoup de tapes dans la main (qui

pénible. (1)

La basilique et le prieuré Sur la route de Compostelle, Paray-Le-Monial est une étape marquante. Fondée en l’an 1000, la basilique irradie la sérénité. On aime les douze lustres contemporains en fer forgé qui éclairent la nef et le reflet des vitraux sur le sol dallé. Tout aussi paisible est le jardin du cloître. (2)

Rêver au Château de Digoine Meubles d’époque, étonnant petit théâtre et bibliothèque néo-gothique. Si vous dirigez-vous droit sur la serre, immense, structurée, comme un palais de verre, avec ses doubles portes vitrées, ses palmes et ses lianes… on y ferait des fêtes grandioses ! (3, 4)

Descendre dans la mine de Blanzy Si vous n’avez jamais eu l’occasion de visiter une mine, c’est ici qu’il faut le faire. Rien ne manque à cette mine « de poche » qui s’est arrêtée en 2000 et a été sauvegardée par d’anciens mineurs. C’est l’un des bénévoles qui vous guidera dans ses galeries souterraines et vous présentera ses outils de travail. La lampe Poulet n’aura plus de secret pour vous ! (5)

À Charolles, en face de l’étoilée Maison Doucet, on réserve à la brasserie. Service leste, terrasse sur l’eau, et grand succès pour la cuisine de terroir, à commencer par l’excellente entrecôte qui arrive toute grésillante sur son grill en fonte. Avec ça, il faut garder de la place pour les desserts !

150

Réserver au Bistrot du Quai

ne pouvez pas attendre la visite à heure fixe, prenez une entrée « jardins » et

Chez l’étoilé Jérôme Brochot

Montceau est sur votre route. Si vous êtes une bande d’amis, réservez à « la cuisine » ! De la grande table d’hôtes, vous avez la vue sur le ballet des chefs. Le samedi, vous pouvez vous inscrire pour le cours de cuisine qui précède le déjeuner.

Se régaler au Cheval Blanc de Perrecy les Forges L’abord est un peu rugueux mais Frédéric le patron est un vrai gentil qui mène sa cuisine et sa salle avec ferveur. Faites confiance à sa tête de veau ou son entrecôte charolaise, ici on mange excellemment bien, bon, frais et pour pas cher.

hin, Rymska

Dormir au Clos des Etoiles Au centre de Paray-Le-Monial, aménager cette petite maison Art nouveau en

maison d’hôtes, c’était le rêve de ce couple de jeunes retraités. Ils ont fait les choses avec largesse : quatre grandes chambres traversantes occupent les deux étages. Décor soigné et jolies salles de bain. Tout est pimpant, inauguré de frais. Mais sachez-le, si vous restez deux nuits… c’est à vous de faire votre chambre, curieux, non ? (1,2)

Séjourner au Domaine Rymska Petit, il habitait chez sa grand-mère qui vivait sur les produits de sa ferme. Et

, Rymska

tout le monde se régalait ! Eric Feurtet s’était promis d’ « avoir sa ferme »… et en plus, elle nous enchante, entourée de ses 80ha, de ses potager, verger, poulailler, étable qui nourrissent exclusivement les hôtes et d’un haras d’élevage de chevaux de course. Cinq immenses suites, un confort luxueux inattendu en pleine campagne, une table réputée… on réserve tout de suite ! (3,4) 6

Retrouvez nos adresses en fin de magazine.

151

Aux sources du Cristal Ce n’est pas un hasard si la première cristallerie de France, la Manufacture de

Saint-Louis,

magnifique

est

région

située du

dans

Parc

cette

naturel

des Vosges du nord. Tout était là pour fabriquer

cristal,

ces

magnifiques

forêts de hêtres, ces sous-bois tapissés de fougères, ces blocs de grès, ces eaux bondissantes… Et tout est là aujourd’hui pour ajouter au plaisir de ce voyage. Par Noëlle Bittner

152

Manufacture Saint-Louis, à Saint-Louis-Lès-Bitche, dans le Parc Naturel des Vosges du Nord, en haut. Dessous, gravure XIXe de la Verrerie de Meisenthal. Ci-contre, photos d'archives, Meisenthal.

S’inspirer

ux sources du cristal, il y a le verre. Et les verriers ont toujours été nombreux dans ces régions de l’Est, dès le Moyen-Age. Nomades d’abord au gré des ressources locales, ils se fixent au fil de l’histoire en Lorraine, dans

les Vosges du nord, où nous retrouvons aujourd’hui Saint-Louis, Meisenthal et Lalique. Les courants artistiques ont toujours été des moteurs de la création. Pépinières des arts, l’Ecole de Nancy et Emile Gallé, l’Art nouveau et les Arts décoratifs ont représenté des années fastes pour les artisans verriers. Les guerres par contre ont joué au yoyo avec ces industries proches des frontières. Et si des entrepreneurs mécènes ne s’étaient pas présentés, leur avenir aujourd’hui serait dramatiquement compromis.

Le Site Verrier de Meisenthal Meisenthal souffle le verre depuis 1711. Ses années fastes sont celles de la collaboration avec Emile Gallé, à l’époque de l’Art nouveau. Après la Première Guerre, la production s’essouffle et produit du verre courant. En feuilletant le catalogue de 1927, on est ébloui par la richesse des modèles : burettes à messe, tire-vin, rince-bouche, globe à poissons, verre Franc-Maçon, ventouses… une liste d’objets dont on a même perdu l’usage ! Ce prodigieux savoir-faire n’empêche pas la manufacture de fermer ses portes en 1969, mais c’est ce même savoir-faire qui pousse bénévoles et associations à rouvrir une petite production en collaboration avec des artistes. À côté des traditionnelles boules de Noël en verre soufflé et des toupies de verre, on voit apparaître les Guirlandes à l’échelle des arbres du Vent des Forêts (Jean Wary, 2006), les Lentilles d’eau, bulles de verre colorées dans l’eau vive d’un ruisseau (François Génot 2005), les Ecrans colorés de Daniel Buren ou encore les ricochets, parfaits palets ergonomiques de Raphaël Charpentier. Un passionnant Musée du Verre occupe un des bâtiments en attendant que soit achevée la nouvelle et grandiose architecture du Site Verrier de Meisenthal, confiée à SO-IL (USA) et Freaks Architecture (Paris) sous l’égide d’une kyrielle de Communes, Région, Ministère et Fondations. >>

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La Grande Place de Saint-Louis C’est auréolée par Louis XV du titre de Verrerie royale de Saint-Louis, consacrant des siècles de savoir-faire, que la Manufacture devient la première Cristallerie de France en 1781. Le « secret » du cristal n’en est plus un à l’époque, les Anglais ont un siècle d’avance. En 1900, en pleine époque Art nouveau, se pressent deux mille ouvriers dans la halle verrière. Mais les guerres font leur œuvre de destruction. La Manufacture alterne fermeture et réouverture lorsqu’elle est reprise en 1995 par la Maison Hermès. « Il faudrait tous les jours allumer un cierge à Jean-Louis

Dumas, on travaille dans la sérénité » me confie un ouvrier avec des étoiles dans les yeux. Aujourd’hui c’est la seule manufacture qui se visite et la scène est étonnante : « La grande place », c’est d’abord « le chaud », cette immense salle où tout se passe dans un vacarme et une chaleur d’enfer qui contraste avec le calme précis des ouvriers, Meilleurs Ouvriers de France, MOF, pour la plupart. Les ouvriers se croisent, se parlent d’un regard, c’est un ballet bien réglé dont on perçoit l’enchaînement immuable et l’importance de chaque geste. Le contraste est frappant entre la matière si sophistiquée et l’outillage qui semble n’avoir pas évolué depuis…le Moyen-Age.

Saint-Louis, ci-dessus: Lampe à poser taillée diamants et biseaux en cristal clair, collection Matrice 2020, design Kiki van Eijk. Lampe à poser en cristal satiné, collection Folia, design Noé Duchaufour-Lawrance Taillerie (Archives © Saint-Louis)

Les pinces à saisir le verre en fusion sont enroulées de chiffons noués par des lacets. Dans les salles suivantes, c’est « le froid » : la taille, la gravure, l’atelier de sulfures, la lustrerie où l’on monte des lustres qui partiront démontés pour l’Asie ou l’Orient, parfois avec l’ouvrier qui le remontera sur place. La Grande Place c’est aussi le nom donné au circuit muséal unique à Saint-Louis : une coursive de près de mille mètres, parcourt trois étages, bordée de vitrines où des siècles de merveilles vous contemplent.

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Lalique, page de droite de haut en bas : Table Cactus Plaque de collier de chien Chardons, tcoll.privée, © studio Y. Langlois René Lalique © Lalique Vase Bacchantes en cristal ambre Mascotte Libellule, Musée Lalique © studio Y. Langlois

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Le monde de Lalique La maison Lalique tiendrait presque le rôle de la jeune pousse dans ce concert de cristal. Elle doit sa splendide carrière à son fondateur et artiste, René Lalique, et à ses descendants, Suzanne, Marc (qui abandonna le verre pour le cristal), Marie-Claude. Elle est reprise en 2008 par une société suisse. Son président Silvio Denz, a à cœur de perpétuer la belle histoire, à commencer par la création de ce très beau Musée Lalique (architecte Wilmotte) à l’orée du village de Wingen-sur-Moder où René Lalique implanta la verrerie Lalique en 1921. Dans une mise en scène épurée, on y découvre plus de 650 pièces d’exception. On passerait des heures à détailler les bijoux d’inspiration Art nouveau, les flacons de parfum, les bouchons de radiateur Art déco. On « visite » le stand Lalique à l’Exposition universelle de 1900, on entre dans la chapelle normande de Douvres-la-Délivrande avec ses vitraux de René Lalique, on suit les étapes de la fabrication du décor du célèbre vase Bacchantes. Un parcours dense mais une circulation très aisée, ce musée est un modèle du genre. Il y a toujours une nouvelle exposition thématique et on ne se lasse pas d’y revenir. 6

Notre carnet d’adresses en fin de magazine.

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S’inspirer

Le bel art-de-vivre Summum du savoir-vivre, la Villa, maison de famille de René Lalique, est devenue un hôtel intimiste d’un raffinement inouï, tandis qu’une autre maison de maître, château Hochberg, en face du musée, est la nouvelle adresse Lalique où séjourner très agréablement. Par Noëlle Bittner

Villa René Lalique À l’orée de la forêt et du village de Wingen-sur-Moder, la villa a été construite en 1920 dans le joli style alsacien. L’intérieur reflète l’esprit du fondateur qui préférait « la recherche du beau à l’affichage du luxe ». Somptueuse cette collection de meubles et accessoires « Lalique Maison », signée Lady Tina Green et Pietro Mingarelli habille les salons et les six suites. Tables basses, consoles, cadres de lit, miroirs, jusqu’aux carafes du bar et aux poignées de robinet des salles de bain, tout est cristal, mis en valeur par le mobilier laqué style Art déco. À côté de la Villa, le restaurant est un cube de verre rythmé de colonnes de grès rouge des Vosges, au toit végétalisé, œuvre de l’architecte suisse Mario Botta. Quarante couverts réservés des mois à l’avance, se préparent à accueillir les hôtes du jour. Ronds de serviette incrustés de cristal, jusqu’à la salière-poivrière, (réédition de 1924) le rituel est dressé pour un repas mémorable concocté par Jean-Georges Klein, chef triplement étoilé et Romain Iltis, MOF et meilleur Sommelier de France. >>

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Château Hochberg Située sur le site de l’ancienne verrerie du Hochberg, la maison de maître a beaucoup d’allure. Derrière les hautes grilles du parc, la large façade ornée de bandeaux de grès rose, les balcons de fer forgé, ouvrent sur une atmosphère d’une douceur inattendue : rien de figé, rien de pompeux dans la décoration de « Lalique Interior Design Studio » dirigé par Adeline Lunati. Mais une lumière opaline, qui glisse des panneaux en cristal motif Dahlia et Lauriers, créés en 1923 pour orner les wagons de l’Orient-Express, au comptoir du bar taillé dans un bloc de quartz blanc. Dans votre chambre ou votre suite, même douceur,

Séjourner dans une

même jeux de lumière… on se sent instantanément bien dans cette maison ! L’accueil est charmant, le service plein d’attention et les trois

de ces grandes maisons

salles à manger conservent un cadre « maison de famille ». On se

vous plonge dans

(6€ le verre !) ont été choisis par le meilleur Sommelier de France qui

l'atmosphère idéale pour votre voyage découverte

régale avec la cuisine « bistro chic » du chef Arnaud Barberis. Les vins officie Villa Lalique.

Notre carnet d’adresses en fin de magazine.

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S'INSPIRER

Séjourner au vert dans un hôtel zéro carbone Prendre la clé des champs sur le Plateau ensoleillé de Mieming au Tyrol, c’est donner toute sa valeur

temps,

apprécier

beauté des prairies de mélèzes en Autriche et vivre dans un hôtel labellisé zéro carbone. PAR PATRICIA PARQUET

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René Föger attend l’arrivée de la belle saison pour faire découvrir sa région aux pensionnaires de son hôtel le Stern, tout en prenant soin du climat.

oyager vert prend ici tout son sens. Dans l’hôtel Stern, dans le village d’Osteig situé à 35 minutes d’Innsbruck, on vit en harmonie avec la nature et on prend soin du climat. Chaque hôte est encouragé à arriver en train, à se

déplacer en VTT ou en voiture électrique mis à disposition par l’hôtel, à consommer local, à prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, à boire de l’eau et éviter les sodas. En trois ans, René Föger, propriétaire de l’établissement, a réussi à réduire de 35% les émissions de CO2 de l’hôtel grâce à l’utilisation de l’énergie électrique économique, à une meilleure efficacité du chauffage, au nettoyage écologique, à la réduction des emballages, en faisant appel aux producteurs et livreurs régionaux, à la création d’un jardin aux herbes… De la déco à l’assiette, tout est placé sous le signe des mélèzes. Cette essence d’arbres pousse en abondance dans les forêts protégées. Du porte-clés de la chambre, à la terrasse, le sauna, les meubles, les savons… jusqu’à l’eau-de-vie, tout est fabriqué à partir de mélèze, le roi de la forêt. Le sentier des mélèzes (Larchsteig) qui permet de se balader dans les paysages des prairies de mélèzes, typiques de Obsteig (1 000 m d’altitude), passe devant l’hôtel. Ici, on arrête le temps pour faire naître les souvenirs qui sentent agréablement la forêt.

Contact à retrouver en fin du magazine. Le plateau ensoleillé de Mieming se situe au-dessus de la vallée de l’Inn. Les paysages font partie des plus beaux du Haut Pays tyrolien. Depuis 1981, les prairies de mélèzes sont placées sous la protection de la Conservation paysagère. Ici, on encourage la « pique aux fruits », c’est-à-dire la cueillette des fruits, des herbes fines, des plantes sauvages… cuisinés ensuite par le chef de l’hôtel Stern.

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carnet d'adresses

Notre carnet d’adresses Les contacts évoqués dans ce numéro sont répertoriés dans ce carnet, sujet par sujet.

■ RÉNOVER Grandir face au lac Architecte : Dominique Léon L&B Atelier d’Architecture Paris. Constructeur : Chalets Bayrou, entreprise générale pour ce projet, www.chalets-bayrou.com Maçonnerie : Walo. Mur végétal : Les jardins de Galices à Lyon. Pisciniste : Profil piscine à Martigny. Métal et pare soleil à l’extérieur : Label Métal à Rumilly. Encadrement en cuivre : Chalets Bayrou. D’une ferme à un lodge, pour que l’histoire continue Le chalet Le Lodge des Murailles à Manigod (74) se loue pour 22 personnes. www.lodgelesmurailles.fr Architecte : Agence d’architecture Buchart. Décoratrice : Sylvie Crochet. Décorateur : Studio Baccioni architetti Florence. Charpentier : Établissements Lambersens aux Clefs.

Les bonnes idées d’un constructeur Chalets Grosset Janin : www.grossetjanin.com

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FAIRE ET SAVOIR Capri, pierre naturelle : store-capri.com et group-capri.com Nicodex, charpentes et chalets d’artisan : nicodex-charpentes.com Face B, rénovation de résidences secondaires : www.faceb-renovation.com Mobili Regina : Espace Aix Sud, chemin des Teppes, 73420 Drumettaz-Clarafond Home Made architecture : www.homemade.archi GSI, location et vente d’appartements : gsi-immobilier.com Lexeme, archi ébénisterie d’art : www.lexemedesign.com Héloise Levieux, créatrice : heloise-levieux.net

■ CONSTRUIRE Cache-cache avec le paysage Mirror Houses Via Agruzzo 75 39100 Bolzano – Italie www.mirror-houses.com Deux appartements proposés à la location pour 2 nuits minimum et 5 jours minimum en été et à Noël.

■ AMÉNAGER Fibres végétales Show-room CMO à Paris, 35 rue de Bellechasse 75007, tél : +33(0)140 20 45 98, www.cmoparis.com Quatre cuisines plaisir Les Montagnardes, architecture d’intérieur à Magland : www.lesmontagnardes.fr

■ S’INSPIRER, VOYAGER La Vallée de la Céramique Ces voyages, je les ai faits avant le confinement. Je croise les doigts pour que ces merveilleuses adresses vous soient ouvertes, mais vérifiez avant de vous lancer... Manufacture de Digoin, 1 rue de la Verne, Digoin, tél : 03 85 25 51 51, www.manufacturededigoin.com Briqueterie Vairet-Baudot, Route du Canal D974, 71420 Ciry-le-Noble, tél : 03 85 77 16 86, www.ecomusee-creusot-montceau.fr Villa Perrusson, Orangerie et jardin, Rue de la Gare, 71210 Ecuisses, tél : 03 85 68 21 14, www.villaperrusson.fr Château de Digoine, 71430 Palinges, tél : 03 85 70 20 27, www.chateaudedigoine.fr

Musée de la Mine de Blanzy, 34 rue du Bois Clair, 71450 Blanzy, tél : 03 85 68 22 85, www.musee-mine-blanzy.fr Musée de la céramique Paul Charnoz, 32 av de la Gare, 71600 Paray-le-Monial, tél : 03 85 81 40 80, www.musee-carrelage-charnoz.org Marché au Cadran, Grande Allée de Tenay, 71800 St Christophe-en-Brionnais, tél : 03 85 25 98 05 Bistrot du Quai, 1 av de la Libération, 71120 Charolles, tél : 03 85 25 51 75 (réserver). Auberge Le Cheval Blanc, 28 Grande Rue, Perrecy les Forges, tél : 03 85 77 02 75 Jérôme Brochot, 7 place Beaubernard, 71300 Montceau-les –Mines, tel : 03 85 67 95 30 (réserver). Clos des Etoiles, 57 av Charles de Gaulle, 71600 Paray-le-Monial, tel : 06 03 51 37 64, www.leclosdesetoiles.com Domaine Rymska, 1 rue du Château de la Fosse, 71490 Saint-Jean-de-Trézy, www.domaine-rymska.com

Tous nos remerciements à Sophie Gilibert, agence aiRPur et à la Saône & Loire pour nous avoir organisé ce voyage ! www.destination-saone-et-loire.fr Merci à Charles, notre excellent chauffeur-guide qui connaît sa région comme sa poche et peut organiser avec souplesse et talent votre circuit sur-mesure. Christophe Charles, tél : 07 61 17 93 38 charlesconciergerieprivee@gmail.com

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Notre carnet d’adresses Les contacts évoqués dans ce numéro sont répertoriés dans ce carnet, sujet par sujet.

■ Voyage ■ Venir… Plus sérieusement, le grand avantage de la Business 1ère est dans la flexibilité offerte à ceux qui viennent pour affaires : prix fixe quelle que soit la date de réservation (195 € sur Paris-Genève), mais échanges et remboursements gratuits et illimités, et la garantie de pouvoir emprunter tous les trains du jour sur la destination choisie. Un rendez-vous qui saute, une réunion plus courte que prévu et hop, on rentre plus tôt !

Meisenthal CIAV Centre International d’Art Verrier 1 Place Robert Schuman, 57960 Meisenthal, tél : 03 87 96 87 15 Manufacture Saint- Louis, musée La Grande Place Rue Coëtlosquet, 57620 Saint-Louis-lès-Bitche, tél : 03 87 06 64 70 Musée Lalique : 40 rue du Hochberg, 67290 Wingen-sur-Moder, tél : 03 88 89 08 14, www.musee-lalique.com Villa René Lalique : 18, rue Bellevue, Wingen-sur-Moder, www.villarenelalique.com Château Hochberg : 2, rue du Château Teutsch, Wingen-sur-Moder, www.chateauhochberg.com

Tous nos remerciements à Clarisse Mathieu, agence aiRPur, à Anne-Celine Desaleux et Mathilde Hutt, Veronique Doh et Esther Abel pour nous avoir organisé ce voyage.

■ Séjourner au vert

dans un hôtel zéro carbone Hôtel Stern à Obsteig en Autriche À 40 km d’Innsbruck. Spécialisé dans l’accueil des familles avec enfants. www.hotelstern.at

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boutique-hôtel à Genève Hôtel. D 16, rue de Fribourg, 1201 Genève. tél :+41 (0)22 777 16 16

Pour venir à Genève, de Paris, Marseille, Lyon ou Dijon, prendre le Lyria. 3h11 pour un ParisGenève. Imbattable ! Fréquence renforcée : un train toutes les deux heures entre 6h et 20h. Nouveaux trains à deux étages, sièges rembourrés, Wifi à bord et trois services : Standard et Standard 1ère et, crème de la crème, Business 1ère. Avec les quotidiens et les magazines mis à disposition, la petite serviette rafraichissante et le verre de bienvenue, le petit déjeuner, le déjeuner ou le diner (selon l’horaire) concoctés par le chef étoilé Michel Roth et servis à la place, à l’heure que vous souhaitez, les boissons à discrétion…on n’a même plus envie d’ouvrir son ordinateur ! Champagne ! Quant aux passagers Standard et Standard 1ère, ils ont leur voiture-bar avec ses spécialités et sa carte « Le Deli » sert deux recettes gourmandes de Michel Roth.

À noter : la classe Business 1ère ne fonctionne pas le samedi. Quant aux tarifs, ils varient en fonction de l’anticipation, mais ils restent imbattables en classe Standard : l’aller-simple est à 29 € pour un Paris-Genève ou Marseille-Genève et culmine à 69 € et 48 €. Beaucoup ne le savent pas, mais les cartes de réduction de la SNCF (Familles, Jeunes, week-end, Seniors ) sont valables sur les trajets en classe Standard et Standard 1ère. Ces services peuvent être modifiés pendant la période de pandémie. Pour réserver, site tgv-lyria.com, rubrique « réserver ». Et aussi : depuis le site OUI.sncf, ou encore via Ligne Directe au 3635, de 7h à 22h, prix d’un appel local.

Aux sources du Cristal La Grande Place, musée du cristal Saint-Louis, le site verrier de Meisenthal et le Musée Lalique ont mis au point un programme de visites à découvrir sur www.etoiles-terrestres.fr

Il mondo della pietra

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