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Le nouvel écrin

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VISITE PRIVÉE

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Des Films De Montagne

UN LIEU UNIQUE AU MONDE VIENT D'OUVRIR À GAP. LA CINÉMATHÈQUE D'IMAGES DE MONTAGNE PEUT ENFIN VALORISER

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SON FONDS DE 10.000 FILMS, DONT CEUX DES PLUS GRANDS ALPINISTES, À TRAVERS UNE SCÉNOGRAPHIE SOIGNÉE.

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Les alpinistes ne perdent jamais leur objectif de vue, tant qu'ils ne l'ont pas atteint. Créer une Cinémathèque d'images de montagne (Cim), c'était un peu l'Everest de Gilles Charensol, lui qui a sillonné la planète pour filmer les exploits des plus grands aventuriers. Jusqu'à ce que le réalisateur crée un lieu de conservation en 1996, les documentaires tournés en montagne n'avaient nulle part où trouver refuge. Gilles Charensol et son équipe collectent, recensent, numérisent, sauvegardent et valorisent les films tournés en zone de montagne par les professionnels et les amateurs. Ils constituent un fonds de 10.000 documents. Tous les grands alpinistes, Gaston Rébuffat, René Desmaison, Lionel Terray, Patrick Edlinger, Lionel Daudet, Catherine Destivelle..., leur confient leurs bobines, qui étaient bien souvent stockées au fond d'un placard dans leur chalet.

Le directeur de la Cim et son administratrice, Valérie Bonfé, se sentent vite à l'étroit dans leur petit local du centre-ville de Gap et voient surtout plus grand. Leur cinémathèque, ils veulent l'ouvrir au public. Un festival – les Rencontres du cinéma du montagne – et les projections itinérantes demeurent insuffisantes pour valoriser cet extraordinaire fonds en leur possession. Impossible pour l'association de porter ce projet seule. 2,8 M€, un Everest. Il y a 10 ans, elle engage les démarches auprès des collectivités territoriales et de l'Etat, mais le nerf de la guerre coince et le projet n'est pas loin d'avorter. Gilles Charensol envisage même de quitter les Hautes-Alpes pour trouver des horizons plus favorables. Finalement, chaque partie prenante consent un effort supplémentaire et le lieu ouvre le 13 septembre dernier, au sein d'une ancienne usine de production de fenasse, près du centre de Gap. >>

Ci-dessus. Implanter un tel équipement dans un édifice de 1895 relève d'un petit exploit. Le cahier des charges prévoit de créer un outil moderne et confortable, sans dénaturer l'esprit du lieu. C'est l'architecte gapençais François Dufayard qui s'y colle. Ci-contre. Le musée présente d'anciens équipements cinématographiques et d'alpinisme et le parcours est jalonné de bornes interactives (crédit Cim).

La cinémathèque est installée dans une ancienne usine de production de fenasse. Le lieu porte encore les stigmates de son passé industriel, mais une annexe contemporaine abrite la salle de cinéma (crédit Cim).

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