COSY MOUNTAIN 63

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Cosy Mountain Magazine

L’art de vivre à la montagne. contact contact@editions-cosy.com

Directeur de publication

Claude Borrani — claude@cosy-editions.com

Direction artistique

Studio Space Homies — Nicolas Chatelus

Graphisme

Cornélia van der Putten

Rédaction

Patricia Parquet, Véronique Pilon, Claude Borrani

Publicité et développement

Olivia Gontharet olivia@cosy-editions.com

Fanny Marguet - fanny@cosy-editions.com

Yannick Mougel yannick@cosy-editions.com

Couverture

Station d’Avoriaz © Loïc Bouchet OT Avoriaz

N°ISSN 2418-0297

Parution : Février 2025

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine, faite sans l’autorisation de l’éditeur EDITIONS COSY est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle).

Une publication de la société EDITIONS COSY SARL au capital de 48 000 euros 18, allée du Lac Saint-André 73370 Le Bourget-du-Lac — CEDEX RCS Chambéry SIRET 4443716

UN DROIT AU REFUGE

Séjourner dans un chalet n’est pas une simple escapade. C’est un ancrage profond dans ce que la nature a de plus brut, de plus vrai. C’est aussi une réponse au tumulte, une parenthèse essentielle pour se rappeler à l’équilibre fragile que trop souvent nous malmenons.

Derrière le chalet il y a un lien avec la matière, avec le temps qui s’étire, avec la simplicité du bois qui vit et respire, avec la chaleur d’un foyer que l’on alimente bûche après bûche. Il y a l’idée de délaisser le béton et le bruit pour retrouver la pierre et le silence. Derrière le chalet il y a une mémoire, un savoir-faire, une histoire qui se lit dans chaque poutre patinée par le temps, dans chaque fenêtre ouverte sur les monts.

Dans ce numéro spécial chalets, nous nous sommes efforcés de dénicher des lieux qui incarnent cette alchimie. C’est là que nous vous invitons : entre autres dans le Chalet Black Peak à Méribel, rénové sous la houlette d’Antoine Barbeyer qui témoigne d’une élégance repensée ; à Megève, dans le chalet Molitor, autrefois propriété de la grand-mère de Marie et Nicolas Sibuet, où est revisité le passé avec brio ; à Saint-Martin-de-Belleville, où Noëlla Jay a redonné vie à une ancienne maison d’habitation, confiée aux bons soins de Marion Vittupier et Joseph Marché-Zerna de l’agence MVMZ Architecture, devenant ainsi La Ferme d’Édouard ; dans le Chalet Célestin, fruit du travail conjoint des architectes de CGArt et de l’architecte d’intérieur Bénédicte Bergot, qui incarne l’âme d’un refuge savoyard, repensé pour mieux traverser le temps.

Ceux qui ont eu la chance d’y séjourner le savent : quelque chose change en nous lorsque l’on goûte à cette évidence. On retrouve un rythme oublié, on comprend que le confort ne réside pas dans l’accumulation mais dans la justesse, que le vrai luxe est là, sous nos yeux : un ciel immense, une terre préservée, une chaleur partagée.

Oui, rêvons que chacun puisse, un jour, vivre cette expérience. Non pas pour fuir le quotidien, mais pour mieux y revenir, enrichi d’une certitude : retrouver cette nature à travers un refuge pour ne pas nous perdre tout à fait.

MAGAZINE FRANÇAIS • 5 NUMÉROS PAR AN

Derrière le chalet il y a un lien avec la matière, avec le temps qui s’étire, avec la simplicité du bois qui vit et respire…

ÉDITORIAL

Par Claude Borrani. 5

SPÉCIAL CHALETS

Le chalet M.o.r.e

Halley VI, au cœur de

en Antarctique.

TIPS&PISTES

Pistez les tendances. 12

Des

bois XXL signées Duclos Legnostrutture.

L'architecte Simon Cloutier nous confie ses projets, ses recherches pour garder l’identité d'Avoriaz et ses coups de cœur en montagne.

VISITES PRIVÉES

Méribel

Les bonnes étoiles du Black Peak.

REPORTAGE

Voyage au pays des chalets, au beau milieu des 3 Vallées.

RENCONTRES

Ils sont architectes, décoratrices, constructeurs ou artisans… Ils nous parlent de chalets.

Megève

Dans la peau du Molitor.

Saint-Martin-de-Belleville

L’esprit de famille.

Saint-Nicolas de Véroce Fusion sublime entre héritage et modernité.

Méribel

Élu meilleur chalet au World Ski Award 2024.

Charlevoix, Québec

Chez Léon, un chalet contemporain en harmonie avec une empreinte écologique minimum.

Puy-Saint-Pierre

On dirait le Sud.

Serre Chevalier

Un cocon comme royaume.

Les belles idées décorations de visites privées inspirantes.

L’art de la lumière dans le chalet. Tenues d'hiver.

La Pêche, Québec

L'opérateur réinvente le concept du chalet nord-américain en misant sur une construction responsable et durable. Exit les fondations massives et l'impact écologique déguisé, ici, tout effleure la terre avec légèreté : un mât en acier remplace les bases traditionnelles et des panneaux CLT 3 plis pliés assurent une structure solide et écoresponsable. Élevée au-dessus du sol, le chalet minimise l'érosion et capte une ventilation naturelle optimale. Hors réseau, elle s'alimente en énergie solaire et chauffe grâce à un poêle « carbone vert » . Même les chauves-souris trouvent refuge dans des niches dédiées. Inspirée par l'esprit de « faire plus avec moins », le chalet m.o.r.e marie innovation technique et respect du paysage, prouvant qu'architecture et écologie peuvent cohabiter avec style et sens. Une belle leçon signée Kariouk, l’agence d’architecture pour laquelle chaque projet est une réponse unique aux besoins et au contexte. Ou comment effleurer la terre avec style.

HALLEY

Brunt, Antarctique

La station Halley VI du British Antarctic Survey est une plateforme scientifique unique, conçue pour étudier les enjeux climatiques mondiaux dans une zone particulièrement fragile. Installée sur la banquise flottante de Brunt, cette station modulable, récompensée pour son ingéniosité, permet d'explorer les sujets cruciaux que sont le changement climatique ou la météorologie spatiale. C'est ici qu'en 1985, le trou dans la couche d'ozone a été observé pour la première fois. Halley VI se distingue par son architecture visionnaire, pensée pour s'adapter aux conditions extrêmes de l'Antarctique. Composée de huit modules interconnectés, elle repose sur des pieds hydrauliques montés sur skis, permettant de résister aux mouvements de la glace. Ces modules, indépendants les uns des autres, peuvent être remorqués par des tracteurs vers un nouvel emplacement. À l'intérieur, les laboratoires, zones de vie et infrastructures offrent un confort moderne, garantissant aux équipes scientifiques de travailler dans un environnement optimisé malgré l'isolement. Aujourd'hui, Halley VI fait face à une nouvelle menace : une faille glacière, active depuis 2012, progresse à 1,7 km par an et risque d'isoler la station. Heureusement, sa conception déplaçable permet un déménagement minutieux, une véritable course contre le temps, alors que la fenêtre estivale antarctique impose de transporter la structure sur 23 km en seulement neuf semaines pour garantir la sécurité.

Texte La Rédaction Photo James-MorrisBAS

D'origine suisse et suédoise, Estelle Bourdet a grandi dans les Alpes suisses et s’est passionnée pour le travail du tissu. Elle propose des services de production, de conception et de conseil en matière de textiles. Elle nous présente ses pièces uniques, réalisées à partir de cordes de montagne recyclées.

Comment est née l'idée d'utiliser des cordes dans vos créations ? L'idée est née grâce à la communauté de grimpeurs qui m'entoure. J'ai constaté que de nombreuses cordes, bien qu'encore en bon état, étaient jetées pour des raisons de sécurité. J’ai souhaité leur offrir une nouvelle vie. Ce qui me séduit particulièrement, ce sont leurs couleurs vibrantes, leurs motifs complexes et leur robustesse. Travailler avec ces cordes d’escalade est un défi, mais aussi une source d'inspiration unique.

Comment sublimez-vous les cordes ? Je les associe à des fils de chaîne en coton de couleurs variées et crée des motifs uniques, comme des rayures ou des carreaux. Cela permet de tempérer l’intensité visuelle des cordes et de les transformer en textiles harmonieux, tout en préservant leur caractère distinctif.

D’où proviennent les cordes ? Je les récupère principalement auprès des grimpeurs, des alpinistes, des guides et des salles d’escalade.

Où peut-on voir votre travail ? Vous pourrez découvrir mes créations en février au Museum für Gestaltung à Zurich en février à la Milan Design week en avril et sur mon site estellebourdet.com

Voyager à travers le temps

Ces nouveaux papiers peints remettent au goût du jour les motifs esprit Art Déco, des années 20 et 30. Répétitifs, élégants,ces motifs habillent les murs aussi bien d’une salle de bain, d’un salon que des chambres. L’idée de la Maison Martin Morel ? Réinterpréter des dessins issus des archives textiles de la maison créée en 1896. Papiers peints intissés imprimés en France à la demande. 10 m x 50 cm, 110 € le rouleau. www.maisonmartinmorel.com

Sélection Patricia Parquet

TIPS & PISTES

Des skis et de la marqueterie Dans son atelier près de Grenoble, Damien Lepetit fabrique à la main des skis en bois, sous la marque Amon Davà. Passionné de ski, ingénieur de formation, il utilise le frêne qui a une très bonne résistance mécanique pour créer des skis alpins et préfère l’épicéa, plus léger, pour les skis de randonnée. Nous ce que nous aimons, c’est le revêtement en marqueterie, protégé par de la fibre, glacé à l’époxy et verni. Des skis techniques, performants et tellement beaux qu’on peut les exposer quand on ne s’en sert pas.

Transformer les paysages. Photographiée dès le début du XIXe siècle, la montagne est un fabuleux laboratoire d’arts, de sciences, mais aussi un lieu habité, aménagé et impacté par les différentes activités et les catastrophes naturelles.

À travers des photos, des dessins, l’exposition "Façonner le monde. Visions d’ingénieurs photographes en montagne", organisée à Saint-Gervais, évoque l’histoire de l’aménagement de la montagne, de l’environnement, de ses représentations, les eaux de Saint-Gervais et nous invite à nous demander si le Mont-Blanc est devenu le monument d’une nature perdue ?

Ne manquez pas la conférence du 17 avril à 18h30 sur "Eugène Viollet-le-Duc et la montagne" par Bérénice Gaussuin. Architecte du patrimoine, cette dernière évoquera la passion de cette figure de l’architecture, convaincue qu’il fallait explorer et connaître la nature afin de fabriquer des œuvres humaines. L’occasion d’évoquer également nos rapports actuels et passés au monde.

Exposition "Façonner le monde. Visions d’ingénieurs photographes en montagne" Maison Forte de Hautetour à Saint-Gervais, à voir jusqu’au 11 mai.

La série Glaciers signée Aurore Bagarry a bénéficié du soutien du Centre National des Arts Plastiques (CNAP), Fonds d’aide à la photographie documentaire contemporaine et de la Ville de Saint-Gervais. Ici, le glacier d'Argentière vu de la chute de séracs de Lognan.© Musée Lambinet, ville de Versailles/ Art Shooting

Soignés comme des bijoux

Les interrupteurs Paris Gang ont été installés dans l’hôtel Experimental Chalet Val d’Isère qui vient d’ouvrir après rénovation, décoré par Dorothée Meilichzon.

Installée à Annecy, Séverine Chaufour a lancé sa marque en 2005 et équipe depuis de nombreux hôtels partout en France. Les deux mots qui définissent le mieux ses interrupteurs ?

Luxe et sobriété. Les produits signatures sont des interrupteurs de style années 30, avec des plaques en métal, très fines, sans vis apparente. Le travail effectué sur les plaques est proche de la bijouterie.

La cheffe d’entreprise fait appel à des artisans qui travaillent avec soin les métaux, les patines, le polissage, l’anodisation. Séverine Chaufour travaille en direct avec les architectes, les décorateurs et les électriciens à la recherche de produits d’exception pour des lieux d’exception. Des produits fabriqués en Haute-Savoie.

Eugène Viollet-le-Duc, Glacier d’envers de Blaitière (moitié d’un rhomboèdre ; système cristallin des restes d’aiguilles séparant le glacier d’envers Blaitière de la Vallée Blanche, papier, plume, encre de Chine), nd. Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie. © Diffusion Grand Palais Rmn Photo

Charlotte Perriand, Table de séjour forme libre, modèle créé pour les Arcs en 1987 Une paire de tabourets, modèle créé pour les Arcs en 1986-1989.

CÉLÉBRER L’ARCHITECTURE DES ARCS

C’est désormais devenu un temps fort de la saison d’hiver dans la station des Arcs pour tous les amoureux de l’architecture et du design. Durant une semaine, du 14 au 18 avril, le Festival Arcs Archi Design donne rendez-vous au grand public afin de participer à des visites guidées, des expositions, des conférences sur l’histoire de la station avant-gardiste en Savoie. La semaine se terminera par la présentation des résultats du concours architecture, lancé auprès des étudiants en écoles d’architecture. Pourquoi c’est incontournable ? Découvrir le fabuleux travail de l’architecte et designer Charlotte Perriand qui a participé à l’aventure entre 1967 et 1989 et les équipes d’architectes, se plonger dans l’histoire et l’évolution de la station, s’interroger sur la protection de ce patrimoine classé et réfléchir à l’avenir des territoires de montagne.

Accès gratuit. Programme complet du Festival Arcs Archi Design sur www.lesarcs.com © Fred Marchadier

Des tables en bois XXL signées Duclos Legnostrutture.

Lentreprise valdôtaine Duclos Legnostructure, installée à Aoste, se distingue par ses créations en bois exceptionnelles, dont ses tables sculptées avec un savoir-faire unique. Chaque pièce est réalisée à partir de bois récupéré de manière responsable. Chêne, châtaignier, peuplier, frêne, cèdre ou séquoia : ces essences de qualité sont scrupuleusement sélectionnées, les troncs proviennent d’arbres centenaires en fin de cycle. Duclos Legnostructure leur offre alors une seconde vie en transformant ces bois en objets d’exception. Le processus de fabrication est minutieux et rigoureux. Les troncs sont d’abord découpés en tranches à l’aide d’une machine de haute précision, capable de couper des longueurs allant jusqu’à 10 mètres et des largeurs de 1,70 mètre. Ces tables, à la fois robustes et esthétiques, se déclinent en plusieurs tailles et finitions, ce qui rend leur prix variable, allant de 2 000€ à 30 000€, selon la complexité et la taille de chaque projet. La durée de réalisation est actuellement d'environ deux mois.

Le plot en séchage.

Les troncs sont d’abord découpés en tranches à l’aide d’une machine de haute précision, capable de couper des longueurs allant jusqu’à 10 mètres et des largeurs de 1,70 mètre.

Texte par la Rédaction
Photos Duclos
COSY MOUNTAIN

Jacques Topalian

Dans l’univers discret mais exigeant de la haute joaillerie, Jacques Topalian est une rareté. Héritier d’une lignée de sertisseurs lyonnais, il n’avait pas, dans sa jeunesse, envisagé de suivre ce chemin. Mais la passion, irrésistible, l’a rappelé à l’essentiel magnifier les pierres les plus précieuses pour en faire des œuvres d’art intemporelles. Très vite, les maisons française et suisse de joaillerie les plus prestigieuses lui ont fait confiance. En 2021, en quête d’un cadre plus serein et propice à la créativité, Jacques Topalian choisit de quitter Lyon pour s’installer à Belley, en Savoie, un écrin de calme loin de l’agitation des grandes villes. Là, il puise son inspiration pour concevoir des bijoux d’exception qui traduisent non seulement les envies mais aussi les émotions de ses clients. Il imagine et réalise des créations sur mesure, à l’élégance rare et intemporelle. Dès ses débuts, il est apparu clairement que Jacques Topalian n’était pas un simple sertisseur, mais bien un créateur à part entière. Soucieux d’excellence, il a investi dans des outils de pointe et a appris à maîtriser chaque étape du processus de création, de la conception assistée par ordinateur à l’impression 3D. Même s’il est un homme de tradition, il a su marier modernité et savoir-faire ancestral pour donner vie à des pièces uniques qui rivalisent avec celles des grandes maisons parisiennes. Fonderie, taille, sertissage… Chaque détail est exécuté avec une précision digne des plus grands maîtres. Ses créations, qu’il façonne intégralement dans son atelier, séduisent une clientèle exigeante en quête d’exclusivité et de perfection. Pour ces clients, il ne s’agit pas seulement d’acheter un bijou, mais d’acquérir une pièce où chaque pierre raconte une histoire.

LA QUÊTE DES PIERRES PARFAITES

Dans le monde parfois opaque de la joaillerie, Jacques Topalian se distingue par son intransigeance sur la qualité. Il sait mieux que quiconque que toutes les pierres précieuses ne se valent pas, et que l’œil non averti peut être aisément trompé. Sa réputation repose sur son expertise sans faille et son refus de travailler avec des matériaux de moindre qualité. Chaque diamant, chaque pierre précieuse qu’il sélectionne est un gage d’excellence. Nombreux sont ses clients qui, après avoir été déçus ailleurs, se tournent vers lui pour retrouver une confiance absolue.

Bien que ses créations rivalisent avec celles des plus grandes maisons de la place Vendôme, Jacques Topalian reste un homme profondément attaché à l’humain. Lorsqu’il a repris la bijouterie Levet à Belley, il n’a pas oublié les clients locaux, qu’ils soient amateurs de pièces modestes ou grands collectionneurs. Cet équilibre entre simplicité et luxe absolu reflète les valeurs d’un homme discret, dont l’excellence fait rougir les géants du secteur.

Chaque pièce signée de son nom n’est pas seulement un bijou : c’est une promesse d’éternité.

Jacques Topalian au travail, chut... l'artiste sertit !

Projets futurs, rénovation, nouveaux horizons…

ça bouge chez

Montagnettes

Montagnettes, le groupe fondé il y a plus de 30 ans par Agnès Girard, issue d’une des familles de pionniers de Val Thorens, conçoit, exploite et commercialise des lieux de vie en montagne. Avec 11 établissements, il est présent dans les plus belles stations des Alpes et incarne un art de vivre où se côtoient charme montagnard et modernité, en parfaite harmonie avec les paysages. Matériaux nobles, savoir-faire artisanal et atmosphères feutrées créent l’âme des chalets, résidences hôtelières et hôtels 4 étoiles qui allient services sur-mesure et convivialité. En accord avec sa philosophie incarnant l’hospitalité et l’excellence, le groupe, tourné vers l’avenir, ne cesse de repenser son offre pour monter en gamme et offrir une expérience toujours plus exclusive.

L’OXALYS FAIT PEAU NEUVE

Parmi les établissements phares du groupe, L’Oxalys, hôtel 4 étoiles aux portes de Val Thorens est en phase de transformation avec des travaux d’envergure. Les rénovations en cours visent à sublimer l’harmonie des espaces en associant élégance et confort. Une attention particulière est portée aux matériaux et aux détails décoratifs, pour une ambiance raffinée et apaisante, en parfaite adéquation avec le cadre naturel environnant. Un cocon d’exception pour les amoureux de la montagne en quête d’authenticité et de bien-être !

NOUVELLE VIE POUR

LE HAMEAU DE LA SAPINIÈRE

Avec pour objectif de faire évoluer le patrimoine existant, Montagnettes s’apprête à initier un ambitieux projet de rénovation au Hameau de la Sapinière , aux Menuires. Ce site emblématique, connu pour ses chalets à l’esprit montagnard et ses vues panoramiques spectaculaires, bénéficiera d’un programme de modernisation pour miser sur ses atouts tout en conservant son âme. Le projet prévoit une refonte des espaces intérieurs, une optimisation des prestations et une mise en valeur

des savoir-faire artisanaux qui font la signature du groupe.

UN AVENIR ENTRE MONTAGNE, LACS ET OCÉAN

Les projets de rénovation de Montagnettes s’inscrivent dans une démarche globale visant à sublimer ses établissements tout en respectant l’équilibre fragile des territoires alpins. Mais l’ambitieux groupe savoyard ne s’arrête pas là. Il poursuit son expansion en intégrant des destinations au bord des lacs et de l’océan.

Après l’acquisition en 2023 de l’hôtel La Villa Caroline au bord du lac d’Annecy un lieu d’exception proposant une atmosphère apaisante et des prestations haut de gamme, Montagnettes prend le large et s’apprête à inaugurer le Parc Victoria à Saint-Jean-de-Luz. Ce nouveau projet incarne la volonté d’élargir l’horizon, tout en gardant cette vision d’excellence et d’authenticité.

Parce que chaque destination est une invitation au voyage, Montagnettes continue d’écrire son histoire, entre montagne, lacs et océan, pour créer des lieux où l’on se sent bien, tout simplement.

Rejointe par sa fille Dorine en 2022, qui insuffle un vent de jeunesse dans le groupe, Agnès Girard est aussi optimiste et enthousiaste qu’au premier jour.

La magie est intacte, nous poussons toujours plus loin nos exigences et chaque nouveau projet est une aventure que nous vivons intensément.
COSY
MOUNTAIN
La Parc Victoria à Saint-Jean-de-Luz

"Avoriaz est un fabuleux laboratoire."

Simon Cloutier est à la fois architecte à l’atelier d’architecture d’Avoriaz et moniteur de ski dans la station. Cette double vocation lui permet de tisser un lien unique entre son travail créatif et sa passion pour la montagne. Jusqu’à la disparition de l’architecte parisien Jacques Labro, l’un des concepteurs visionnaires d’Avoriaz, il était ses yeux sur place, veillant à ce que l’architecture reste fidèle à l’esprit originel de la station. Aujourd’hui, Simon Cloutier continue de préserver cette identité singulière, tout en intégrant des approches modernes et durables. Ses recherches visent à créer des projets qui respectent autant l’environnement naturel que l’héritage architectural. En tant que moniteur de ski, il puise son inspiration dans la beauté des montagnes, les lumières changeantes des sommets et les instants de sérénité en pleine nature. Pour lui, chaque journée est une occasion d’enrichir sa vision et de mêler architecture, sport et passion.

Au départ, l’idée de cette station était celle de Jean Vuarnet, médaille d’or aux JO de 1960. Il avait repéré

Depuis 25 ans, vous vivez à l’année à Avoriaz. Vous exercez votre métier d’architecte perché à 1800 m d’altitude. Qu’est-ce que cela change dans votre pratique ?

Dans un même lieu, j’allie mes deux passions : la montagne et l’architecture. Je n’avais pas envie de prendre ma voiture tous les matins pour aller travailler. La vie et le rythme qui changent selon les saisons me conviennent parfaitement. En plein hiver, on rencontre tous les acteurs de la station et on regarde comment la station fonctionne. Hors saison, c’est une période d’infusion idéale pour réaliser la synthèse de tout ce qu’on a vu et qui débouche sur des idées et des projets.

Qu’est-ce qui caractérise votre atelier ?

L’atelier d’architecture d’Avoriaz a été créé par Jacques Labro. En 2007, lorsque nous avons obtenu la commande afin de réaliser l’unité touristique nouvelle permettant l’extension de la station, Jacques Labro m’a passé le relais. Il m’a confié la gestion de l’agence basée jusque-là à Paris.

Vous considérez vous comme l’héritier de Jacques Labro ?

Je suis mal placé pour dire cela. Notre rencontre a eu lieu en 1996 lorsqu’il est venu avec sa fille suivre un cours de snowboard. Il a par la suite supervisé mon diplôme d’architecte en lien avec Avoriaz. Et on ne s’est jamais quittés. Dans la station, on disait souvent que j’étais son fils spirituel. Nous étions tout le temps ensemble et nous partagions la même passion pour Avoriaz. Nous sommes restés proches jusqu’à ses derniers jours.

Jacques Labro était un architecte d’avant-garde qui anticipait l’avenir. Comment travaillez-vous en dehors des commandes ?

Nous avons imaginé de nombreux projets à compte d’auteur. Dès que nous avions du temps, nous réfléchissions sur les sujets même sans commande. Ces projets servent à anticiper, avoir toujours un coup d’avance et être force de propositions quand il y a des besoins. Dès 2000, nous avons travaillé sur l’unité touristique nouvelle

alors qu’il n’y avait aucune commande. Nous avions identifié tout ce qu’il manquait dans la station. En 2008, quand le projet était bien mûr, nous sommes allés voir les acteurs et le projet a démarré. Avoriaz est un fabuleux laboratoire. Nous travaillons à grande et petite échelle. Nous dessinons aussi bien des immeubles, les moloks pour contenir les ordures ménagères que du mobilier et des luminaires.

Comment définissez-vous votre démarche ?

Notre démarche est celle d’un urbaniste. Jacques Labro m’a appris à toujours questionner le projet, même quand on ne nous le demande pas. S’interroger sur ce qu’il y a autour et tout ce qui pourrait être cohérent.

Quelle est la notion la plus importante que Jacques Labro vous a apprise et que vous gardez en tête quand vous travaillez ? Une forme d’humilité et de doute permanent sur tout ce que l’on fait. Cela se retrouve dans toutes les archives de Jacques à l’agence. Même quand le projet est fini, livré, les plans sont à nouveau ouverts et le projet est encore questionné. Il n’y a jamais de finitude dans les choses.

Avoriaz pourrait-elle changer de visage à cause d’un décret européen anti-incendie qui veut interdire l’utilisation de matériaux inflammables sur les façades d’immeubles de moyenne hauteur ?

C’est évident. Un des actes fondateurs de la station est le choix du matériau. À la suite d’un voyage aux Etats-Unis, Jacques Labro visite les maisons imaginées par l’architecte Frank Lloyd Wright et découvre le tavaillon ; c’est devenu le matériau et le langage d’Avoriaz. Le bois choisi est à l’origine du red cedar, en provenance du Canada. Maintenant, le mélèze – à la fois imputrescible et résistant – est privilégié. Si à la place des tavaillons de bois, il faut prévoir un matériau inerte, nous allons perdre l’essence même d’Avoriaz. Nous nous battons contre cela pour trouver une solution.

Justement quelle pourrait être cette solution ?

Nous travaillons sur une Atex, une appréciation technique d’expérimentation sur un immeuble, financée par la mairie. Je développe cette procédure d’évaluation de produit avec Efectis, laboratoire du feu dans les bâtiments et le bureau d’ingénierie bois Gustave afin de trouver une solution, la faire valider par les pompiers et les instances. Le but est de réaliser un complexe de façade résistant au feu, mais qui accepte l’utilisation du bois. Nous travaillons sur un complexe de façade isolant et stable au feu depuis l’intérieur et l’extérieur pour éviter la propagation afin d’évacuer les gens en toute sécurité.

Maison de location dans les Grisons conçue à Leis par Peter Zumthor, lauréat du prix Pritzker 2009 : son travail passionne Simon Cloutier. © Peter Zumthor / Ralph Feiner

COSY MOUNTAIN
Exemple d'un superbe bardage en tavaillons. © Loïc Bouchet / OT Avoriaz.

Combien d’immeubles sont en réalité concernés ?

Nous en avons répertorié une vingtaine sur les soixante-dix de la station. On peut se dire raisonnablement que la loi s’applique pour l’instant sur des immeubles d’habitation de moyenne hauteur, c’est-à-dire au-dessus de 28 mètres, mais à terme cela pourrait s’appliquer sur des immeubles de plus petites tailles. Le décret s’applique aussi sur des ERP, les établissements recevant du public, tels que les hôtels, de plus de 9 mètres. Au-delà de ce décret, applicable depuis 2020, il y a un questionnement à avoir sur la filière bois, les savoir-faire, l’exploitation de la forêt en France...

Il existe aussi des chalets aux formes atypiques, souvent bien cachés, à Avoriaz. Finalement, qu’estce qui fait leur charme ? Il en existe moins de vingt et ce sont des bijoux d’architecture. Dans l’esprit de laboratoire, les architectes de la station ont travaillé dès l’origine à différentes échelles ; des réflexions sont menées dans des petits appartements, transférables dans le chalet et inversement. Aujourd’hui, il n’y a aucun nouveau chalet, mais des rénovations et des extensions. Les chalets se présentent sous la forme d’un champignon avec une entrée par le haut ou par le bas. Le pied abrite des chambres, des salles de bains, des parties fonctionnelles. Au-dessus, il y a une coiffe avec une toiture particulière dans laquelle se trouve les espaces communs : le salon, la cuisine, le séjour… cela crée des architectures sous le toit qui sont intéressantes en termes d’usage et d’ambiance.

Avoriaz se vante de ne pas avoir construit depuis 10 ans. Sur quoi avezvous travaillé ?

Depuis 2000, nous effectuons de la rénovation énergétique sur de nombreux bâtiments. Ce sont des projets longs à amener auprès des copro -

priétés. Nous rénovons les façades quand le bois est fatigué. Nous incitons les copropriétés à aller vers de la rénovation énergétique de haute performance car cela fait partie de la volonté de l’atelier d’architecture d’Avoriaz dès l’origine. Les bâtiments sont isolés par l’extérieur et possèdent des balcons désolidarisés évitant ainsi les ponts thermiques. Avoriaz n’est pas une passoire énergétique car le système constructif est extrêmement performant. Nous continuons à faire avancer cela avec les différentes réglementations.

bâtiments. Je suis particulièrement sensible au travail et à l’implication de Charlotte Perriand. Quand mon père, designer et graphiste, étudiait aux Beaux-Arts à Besançon, il a eu Charlotte Perriand comme professeur. Il m’a beaucoup parlé de cette femme extraordinaire. Peut-être qu’inconsciemment, j’ai attrapé le virus de l’architecture par le biais de ses récits.

Et à l’étranger ?

La plus belle chose que Jacques Labro m’a transmise, c’est de douter.

J’évoquerais les réalisations de l’architecte Gion Caminada à Vrin, son village d’origine dans les Grisons. Je suis sensible à la manière dont il intervient sur son territoire, participe à son développement en amenant une réflexion douce. Dans les Grisons, je me passionne pour le travail des architectes suisses Mario Botta, Peter Zumthor et Luigi Snozzi. Ils questionnent le lieu avant toute chose et font ressortir le génie des lieux dans leurs projets. Jacques Labro a eu cette même démarche à Avoriaz qui a consisté à comprendre le lieu avant toute intervention.

Si vous aviez carte blanche, quel projet aimeriez-vous concevoir ?

Aujourd’hui, quel est le rôle de l’architecte en montagne ?

Nous devons réfléchir avec bon sens si nous ne voulons pas que les territoires de montagne deviennent des friches industrielles de demain. Nous devons nous questionner sur le bien-fondé d’un projet quand un client vient nous voir et faire le tri, même si c’est plus facile à dire qu’à faire.

Quelles sont les constructions que vous admirez dans les Alpes françaises ?

J’adore Flaine et son architecture de béton que je trouve bien intégrée dans son environnement. J’aime les Arcs avec un ensemble étonnant de

Un refuge entièrement autonome. Chercher à intégrer un projet à son environnement, sans être énergivore, me passionnerait.

En dehors de l’architecture, où puisez-vous votre inspiration ?

Dans les musées. Enfant, pendant les vacances, quand nos parents ne nous emmenaient pas en montagne, nous visitions les musées, les églises et les cathédrales.

Quel conseil donner à un(e) futur(e) architecte ?

Douter et questionner le projet dans son ensemble, sa pertinence, son utilité, même si c’est pour arriver à la conclusion qu’il n’est pas utile. L’architecte n’est pas là pour bétonner la planète.

Salle hors-sac de Montriond dessinée par Simon Cloutier, réalisée par l'entreprise de charpente André Roux et Gustave, société d'ingénierie du bois.

© Atelier d'Architecture d'Avoriaz

CHALETS

Méribel, reine des chalets.

Pousser la porte d’un chalet pour le visiter, c’est exaltant. C’est comme découvrir un trésor. Avant d’entrer, respecter un rituel. Prendre le temps d’observer le village, les constructions voisines pour saisir le génie des lieux. Jeter un œil au panorama pour apprécier l’implantation. Ausculter la façade le regard curieux pour dénicher quelques détails et commencer à en percer les secrets. À l’intérieur, le sourire qui vous accueille en dit long sur la qualité d’un séjour.

Texte Patricia Parquet
– Photos Sylvain Aymoz

BEAUX COMME DES BIJOUX

Gaëlle et Dorian Duchosal nous ouvrent les portes de « La Ferme de mon Grand-Père » à Méribel-Mussillon. Dans leur chalet, hérité du grand-père de Dorian, ils ont poussé les exigences de l’hospitalité. La récente extension de 300 m2 permet d’offrir trois nouvelles chambres. Conçu pour 18 personnes, le chalet de 800 m2 abrite de multiples salons, avec un espace bar, une cuisine professionnelle, des chambres spacieuses avec terrasse, un espace bureau, une piscine, un spa digne d’un hôtel avec entre autres un vital dôme un sauna infrarouge pour chasser les tensions du corps et jetlag, un salon cinéma… De mémoire de berger, on n’avait jamais imaginé une telle transformation. « Les voûtes où les moutons s’abritaient l’hiver accueillent désormais l’espace jeux. Là où le foin était stocké, nous avons installé le salon-cheminée. Les pierres et de la ferme et le vieux bois de l’ancienne charpente sont réemployés afin de poursuivre l’histoire. Aujourd’hui, nous sommes heureux d’en faire profiter à des hôtes qui se sentent comme à la maison. Certains réservent le chalet hors saison et y passent tout leur temps. On ne s’ennuie pas et le personnel dédié s’occupe de tout » souligne Dorian Duchosal, qui accueille des hôtes toute l’année.

UNE ROUTE DE CHALETS

Les plus anciens chalets se situent sur le Sentier des Chalets, une route à sens unique qui serpente sur un kilomètre.

Beaucoup de chalets sont nichés au milieu des sapins. Les plus anciens se situent sur le Sentier des Chalets, une route à sens unique qui serpente sur un kilomètre où l’on découvre les constructions qui datent de la création de la station, en pierre et en bois, à l’abri des regards. Parmi elles, le chalet de l’architecte Charlotte Perriand, datant de 1960-61 resté dans son état d’origine, est classé Monument Historique, mais attention il ne se visite pas. « Les chalets sont des bijoux qui appartiennent à des familles souvent propriétaires depuis toujours. Cette clientèle sélecte perdure. Autrefois, les gens recevaient beaucoup dans leur chalet, cela se fait moins. On se recentre désormais sur la famille » nous confie Fabrice Bonnet, 2e génération d’hôteliers dans la station. Et pour vivre heureux et cachés, quoi de mieux qu’un chalet discret ?

SIMPLICITÉ ET DISCRÉTION

Méribel n’est pas une « start-up station » : les habitués fréquentent, pour la plupart, la station depuis plusieurs générations. Les chalets de famille se transmettent aux enfants qui n’auraient pas idée de skier ailleurs qu’aux Trois Vallées et ses 600 km de pistes. Rappelons-le il s’agit du plus grand domaine skiable au monde. Mais qu’est-ce qui a changé ?

Autrefois, les plus fortunés venaient accompagnés de leur personnel de maison qui se chargeait de l’intendance. Les nouvelles générations ont simplifié les codes en faisant euxmêmes leurs emplettes chez le boucher, à la boulangerie… pour le plaisir de partager de bons moments : bon ski, bien-être et le bonheur d’être là.

TOUT

POUR LES FAMILLES

« Nous sommes bénis des Dieux. Il faut le reconnaître. Nous avons tout ici. La bonne neige, les sapins, un décor de carte postale » , nous confie Fabrice Bonnet qui gère avec son épouse le Chalet Hotel l’Adray-Télébar, sur les pistes de ski qu’ils souhaitent transmettre à leur fils. En près de 5 ans, la station a perdu dix hôtels. Que s’est-il passé ?

Les hôtels, créés pendant les Jeux Olympiques de 1992, devaient rester ouverts en tant qu’hôtel pendant 30 ans. En 2022, soit 30 ans plus tard, certains propriétaires en l’âge de prendre la retraite ont cédé leurs affaires. Vendus à des promoteurs, les hôtels sont pour la plupart transformés en appartements.

Ici c'est une vallée de familles.

MOINS D’HÔTELS ET PLUS DE CHALETS-RÉSIDENCES

Les résidences hôtelières avec conciergerie poussent comme des champignons au cœur des forêts, en plein virage, accrochés sur des terrains pentus. Toutes ces constructions qui sortent de terre ressemblent à des chalets de luxe. Quand vous séjournez dans un appartement comme dans la nouvelle résidence Falcon, l’esprit chalet persiste. Un salon de taille généreuse, avec des grandes baies vitrées face à la vue panoramique, la cheminée et les pistes à proximité. La demande reste forte et les prix continuent leur ascension.

Au centre, de vieilles bâtisses sont détruites, reconstruites et vendues à prix d’or. Pour vous donner une idée, sur le quartier du Plateau, trois chalets privés (Himalaya) sont en vente à 3,4 millions, 5 millions et 9,8 millions pour 378 m2 avec piscine et espace détente. Au Rond-Point des Pistes, la luxueuse résidence Le Bois des Ours sera livrée en fin d’année avec accès direct aux pistes. Un rêve accessible pour 3,3 millions d’euros pour un 160 m2 . Mais bientôt, il ne restera plus de terrains à construire alors comme l’encourage la loi Allur, les constructions se densifient et prennent place dans « les dents creuses », c’est-à-dire entre les bâtiments déjà existants. Dans les hameaux, les vieilles granges sont transformées les unes après les autres.

DE CHALET EN CHALET, L’ESPRIT DE FAMILLE « Ici, c’est une vallée de familles ». Nous avons entendu cette phrase à de nombreuses reprises. Depuis toujours les familles Blanche, Martin, Gacon, Raffort, Laissus, Chardonnet, Barral participent à l’essor de la station. À sa création (voir plus loin), ils sont devenus hôteliers, restaurateurs, gérants de magasins de sport, moniteurs de ski, gestionnaires de chalets. « L’ouverture de la station a permis à ces familles de rester vivre sur place. Ces noms de famille figurent sur un parchemin datant de 1360, conservé aux archives diocésaines de Moûtiers. Dans 100 ans, la répartition sera différente car nous avons accueilli des gens de l’extérieur, heureux à leur tour de vivre dans une si belle commune », explique Denis Laissus, guide du patrimoine, moniteur de ski et président de l’association Terre des Allues, en charge du patrimoine et investi dans l’ouverture du futur musée local qui doit ouvrir en août 2026.

CHARME ET AUTHENTICITÉ

« On ne voit pas une boutique Dior ou Rolex s’installer dans le centre de Méribel. La station possède une discrète clientèle familiale qui vient pour skier et se retrouver. Nous voulons garder ce charme et cette authenticité. Aujourd’hui, notre enjeu est de développer l’été. Et pour cela, nous avons un bel atout : le col de la Loze qui culmine à 2 304 m. Une ascension de 7 km réservée uniquement aux cyclos. Depuis que cette voie verte est ouverte, c’est impressionnant le nombre de cyclistes venant rouler sur l’étape du Tour de France », nous explique Gilles Léonard, directeur de Méribel Tourisme. L’enjeu des prochaines années ? Développer la saison estivale pour faire de la randonnée, du VTT, des activités liées au bien-être parce qu’il n’y a pas le ski dans la vie !

En 2038, la station fêtera ses 100 ans d’existence. D’ici là, la mairie des Allues a prévu de réaliser plus de 100 actions en faveur de la transition environnementale et sociale avec ses partenaires. Elle a reçu en décembre 2024, deux flocons dans le cadre de sa labellisation Flocon Vert. Elle compte parmi les destinations de montagne reconnues pour leur engagement en faveur d’un tourisme durable. De bon augure avant les Jeux Olympiques de 2030.

Tout est chalet à Méribel, même la buvette de Tueda...

Peter Lindsay Mister Méribel

UN PEU D’HISTOIRE

• Dans les années 30, Peter Lindsay, un Ecossais, adepte du ski et de la montagne, est envoyé à Méribel avec des investisseurs pour repérer les lieux d’une future station de ski.

La clientèle internationale cherche une alternative aux stations de ski allemandes et autrichiennes.

• 1936 : le conseil municipal désigne l’architecte parisien Paul Sirvin, en charge de définir le plan d’aménagement de la future station.

• « Méribel 1938 » : c’est inscrit en toutes lettres et en grand format quand on arrive dans la station. À quoi correspond cette date ? À la création du ski-club des Allues et de la première remontée mécanique.

• 1938 : ouverture du premier hôtel, le chalet Doron (décoré par Charlotte Perriand), avec 4 chambres, une salle de restaurant et un garage.

• 1939 : la Seconde Guerre mondiale éclate et les travaux sont suspendus jusqu’en 1945.

• 1946 : le conseil municipal et Peter Lindsay, chargé des opérations, relancent le projet de station de ski. Une société foncière est créée avec des amis de Peter Lindsay et des habitants de la vallée pour acheter des terrains privés et démarrer une station de ski. Plusieurs architectes viennent travailler sur la station. Les plus connus sont Christian Durupt, André Detour et PaulJacques Grillo (Grand Prix de Rome) ; ce dernier ne reste pas longtemps car il part travailler aux Etats-Unis. Les architectes sont rejoints par Charlotte Perriand. Peter Lindsay ne pouvant pas payer Charlotte Perriand, il lui offre un terrain où elle bâtit son chalet.

L’architecte parisien Christian Durupt, passionné de montagne, resta à Méribel jusqu’à son décès à 87 ans en 1997. Il a veillé au respect des plans de la station tels qu’ils avaient été définis à l’origine.

Peter Lindsay, mister Méribel, « un homme charmant, distingué », disaient ceux qui avaient pu croiser sa route à Méribel.

La grange comme modèle.

Comment les architectes conçoivent-ils les premiers bâtiments  de Méribel ? Ils veulent rester modestes face à la nature, sans s’imposer. Ils se promènent dans les villages, regardent à quoi ressemblent les habitations et les écuries. Ils partent du modèle de la grange, répartie sur deux niveaux. La partie basse abritant les animaux est en pierre, la partie haute qui correspond à la grange est en bois. L’idée de la grange typique de la vallée est le point de départ des premières habitations. Ici, les toits à deux pans recouverts d’ardoises ou de lauzes deviennent la référence.

Dès le départ, les architectes imposent que les constructions et plus tard les copropriétés plus volumineuses, ne dépassent pas la cime des épicéas. Les toits sont recouverts de lauze/ardoises ou de tavaillons (planchettes de bois). Aujourd’hui, la couverture du toit reste sombre pour rappeler la lauze ou le tavaillon qui noircit avec le temps. Dans les villages, il est autorisé d’utiliser le bac acier, le bardeau toisite, les tuiles, l’ardoise et la lauze. Dans le centre de la station, la tôle n’est pas autorisée. Dans des zones complètement construites, il est impératif de mettre de la lauze comme à Méribel Village.

TRADITION & INNOVATION

LES

Rehabilitation : Chalet Detour, l'incarnation d'une tradition par ICMA Architectures.

Le Chalet « Detour », habitation et agence de l'architecte André Detour, incarne la tradition du chalet made in Méribel se distinguant historiquement par son architecture typique de chalets à deux pans, parfaitement intégrés et dialoguant avec les paysages.

CONSERVER LA PURETÉ DU VOLUME INITIAL

L’approche du projet visait dès lors à préserver l’harmonie du chalet dans son architecture et son environnement, en suivant la topographie du terrain, tout en mettant en valeur son emplacement privilégié au cœur d'un écrin végétal. Il se libère des accidents, avancées de toit en greffe et sas, pour reprendre la pureté de son volume initial.

Le projet de transformation du chalet en trois logements communaux, revêt de nombreux enjeux. Au-delà des objectifs de performances énergétiques réglementaires, il se concentre sur le confort des futurs habitants. L'enjeu final de cette rénovation technique et fonctionnelle est de redonner de la cohérence à la fonction d’usage d’habitation. Un ensemble

Malgré deux extensions successives sur une modeste ferme maçonnée, l'identité savoyarde définie dans le cahier des charges initial des fondateurs de la station, imposant l'utilisation de bois, de pierre locale et d'ardoise de montagne pour les toitures, a été scrupuleusement suivi par l’agence savoyarde ICMA Architectures. Ce chalet est une œuvre patrimoniale de Méribel, exprimant la rigueur, la modestie et l'intégration à la nature, valeurs chères à André Detour. Les phases de son histoire font toutefois de ce bâtiment inutilisé, un objet chahuté, qu’il convenait de simplifier et remettre en cohérence par le projet.

de balcons vient coiffer et unifier le socle qui soutient le pignon principal. Les ouvertures et espaces intérieurs sont repris pour offrir un maximum de lumière dans les pièces, malgré des hauteurs sous plafond existantes parfois limitées.

VALORISATION DE L’HÉRITAGE ARCHITECTURAL

Le chalet Detour à Méribel illustre un engagement fort en matière de réhabilitation éco-responsable en proposant le réemploi du bardage extérieur. Cette démarche, au-delà de son esthétique authentique, vise à réduire l'empreinte écologique en limitant la consommation de nouvelles ressources en montagne et en diminuant les déchets de construction. En réutilisant des matériaux existants et en les remettant en œuvre, le projet du chalet Detour s'inscrit dans une logique de développement responsable dela montagne, tout en valorisant l'héritage architectural local.

Claire Muller

Comment choisissez vous les matières et le mobilier dans vos projets de chalet ?

Claire Muller, architecte d’intérieur, agence La Griffe de Claire à AimeLa Plagne. « Je privilégie les marques de déco éthique. Les matières utilisées et le mobilier sélectionné sont conçus dans un esprit durable, naturel et confortable. Je recherche avant tout des matériaux bons pour la santé et l’environnement, tout en étant esthétiques et chaleureux. J’effectue un travail de fourmi pour dénicher des objets de créateurs loin des grands salons. Dans ce chalet rénové à SaintMartin-de-Belleville, j’ai choisi des suspensions en déchets végétaux car j’essaie aussi de trouver des produits créés à partir de matières recyclées. Il m’arrive de travailler avec des matériaux de réemploi et des objets de seconde main. Ce sera le cas dans mon prochain projet. Un chalet réussi doit être beau, mais aussi bon pour la santé et enrichi d’objets racontant une histoire »

À gauche : rénovation d'un chalet à Saint-Martin de Belleville.

Clément Goudet

Parmi tous les chalets sur lesquels vous êtes intervenu, lequel préférez-vous ?

Clément Goudet, fondateur de l’Atelier Monts et Merveilles, à Serre Chevalier, compagnon menuisier ébéniste.

« Le chalet des Combes est un chalet d’alpage atypique où nous avons mis tout notre savoir-faire et notre sensibilité lors de sa rénovation. Nous avons soigné chaque détail pour rester dans l’esprit d’un chalet isolé dans la montagne, confortable, mais pas ostentatoire. Nous avons travaillé sur les matériaux et la simplicité des choses. Quand nous avons eu ce vieux chalet entre les mains, il a fallu le rénover, le rendre autonome en énergie, sans le dénaturer. Nous avons travaillé sur l’atmosphère des lieux afin qu’elle reste authentique, adaptée à l’implantation, c’est-à-dire complètement isolée dans la montagne. Nous considérons aujourd’hui que le luxe n’est pas d’avoir un chalet de 400 m² au pied des pistes, mais d’avoir un chalet harmonieux, au cœur de la nature montagnarde, sans voisinage. Le luxe, c’est la simplicité. »

savoir-faire pour un intérieur d’exception

Le chalet des Combes, à Serre Chevalier, architecture d’intérieur et maitrise d’œuvre par Studio Monts et Merveilles.

Qu’est-ce qui caractérise votre manière de penser le chalet ?

Sylvain Giachino, architecte, fondateur de l’agence SG Architecture.

« Nos chalets ont un point commun : être orienté et implanté pour offrir les plus belles vues. Faire entrer le paysage nécessite la création d’ouvertures XXL. J’aime jouer avec le contraste de l’intérieur très chaleureux avec l’extérieur, très froid. Contrairement au chalet d’autrefois, où les habitants se protégeaient de la rudesse du climat avec de petites fenêtres, nous cherchons à cadrer le paysage et créer de généreuses ouvertures. Il est facile de s’imaginer confortablement assis sur le canapé, en train de regarder au travers d’une grande baie vitrée qui offre la fabuleuse impression d’être immergé dans la nature environnante. Pour cela, il faut libérer le plan de tout élément porteur sur la structure et la toiture de manière à réduire les éléments porteurs en façade. C’est réalisable grâce à la construction avec un système de poteaux-poutres. Une façade généreusement vitrée implique l’installation d’une charpente imposante en bois et des renforts métalliques. »

Sylvain Giachino

COSY MOUNTAIN
Conçu par l’agence d’architecture de Sylvain Giachino, le chalet Orca à Val d’Isère présente une impressionnante façade vitrée donnant la sensation d’être dehors, au milieu de la neige, confortablement installé à l’intérieur.
© Mouton à Bascule.

Alba Bui & Julie Girardi

Quel est le secret d’un chalet réussi ?

Alba Bui, architecte et Julie Girardi, architecte d’intérieur, associées, fondatrices de l’agence Seize Dix Sept architectures, à Moûtiers.

« Nous sélectionnons des artisans et des entreprises de la vallée de Tarentaise, qui comme nous, cultivent l’amour du travail bien fait. Chacun doit comprendre où nous souhaitons aller et l’importance du détail. Nous intervenons dans un temps limité et il n’est pas question de bâcler le travail. Lors de notre dernier projet de chalet, nous avons tous été marqués par une réelle bonne ambiance sur le chantier. Il est important que les différents corps de métiers puissent bien s’entendre. Les artisans nous ont confié n’avoir rencontré que des belles personnes qui se sont entraidées pour un résultat parfait. Ce qui est important ? Sélectionner les entreprises qui savent bien travailler ensemble. »

Complice de v� plus belles vacances

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33 destinations au cœur des Alpes

33 destinations in the heart of the Alps

34 résidences hôtelières classées 4 et 5*

34 hotel residences rated 4 and 5 stars

29 spas Ô des Cimes et centres de bien-être

29 Ô des Cimes spas and wellness centers

50 chalets individuels avec services hôteliers

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Greg JolyPottuz

Quelle est l’originalité de vos chalets ?

Greg Joly-Pottuz, CEO de Rock & Wood à Praz-sur-Arly, spécialiste de la construction et vente de chalets.

« Ce sont des petits collectifs composés d’appartements spacieux. Certaines personnes possèdent le budget suffisant pour acheter un chalet individuel, mais préfèrent un appartement dans un chalet afin de s’affranchir de toutes les contraintes d’entretien. Il suffit d’arriver, glisser la clé dans la porte, d’être chez soi, sans penser à tondre la pelouse en été, ni déneiger en plein hiver. Il existe une forte demande pour ces habitations où tous les codes du chalet individuel sont dupliqués sur ce format collectif. Je n’utilise que du bois de pays et je travaille uniquement avec les entreprises locales. Comme dans les anciennes fermes, le bois se teinte naturellement et vieillit au soleil. Ici à 1000 m d’altitude, j’ai fait installer une pompe à chaleur collective afin que les propriétaires réduisent les frais de consommation énergétique. Le chalet doit être respectueux de l’environnement, tout en étant le plus confortable possible »

Le chalet Kelowna abrite cinq appartements. Construction Rock and Wood, architecte Emmanuelle Jeanneau (Megève).

Jean Desmoulière

Qu’est-ce qui fait un intérieur de chalet réussi ?

Jean Desmoulière, co-fondateur de l’atelier de confection Atelier des Frères en Savoie.

« Un chalet est réussi quand il est chaleureux, reflète les goûts et les attentes des propriétaires. Le tissu est là pour apporter un équilibre dans le choix des matières. Dans le chalet le Mandriard à l’Alpe d’Huez, où le bois domine, dans les chambres, nous sommes allés jusqu’à habiller les portes de placards en tissu. Les propriétaires travaillent tous les deux dans l’univers de la mode. Amoureux des beaux tissus, ils connaissent leur importance dans un chalet. Les tissus doivent se répondre, se coordonner, dans les motifs, les couleurs, les matières. On ne choisit pas un tissu unique, on le marie à d’autres. Et puis, il y a tout le travail des finitions qui offrent une deuxième lecture de notre travail. L’emplacement des étiquettes sur les coussins indique le coussin droit et le gauche ; la doublure des rideaux est soignée, comme l’intérieur des portes de placard. Si vous les ouvrez, vous apercevez le tissu qui se rabat à l’intérieur. La tranche de la porte est, elle aussi, habillée. C’est comme quand vous enfilez une veste, vous voyez l’intérieur. Un chalet est réussi quand chaque détail est réfléchi, abouti et que le résultat est à la hauteur de toutes les attentes. »

De la conception à la réalisation
Chalet Mandriard à l'Alpe d'Huez, une collaboration entre l'Atelier des Frères et Chalets Bayrou.
© Studio Erick Saillet

Quelle est la pièce de bois la plus importante dans un chalet ?

Maxime Grosset-Janin, directeur commercial constructeur GrossetJanin.

« Pour un constructeur de chalet, la charpente reste l’élément indispensable dans la construction, selon le système constructif poteaux-poutres. Nous utilisons uniquement du bois massif, un matériau naturel, vivant, aux qualités esthétiques indéniables. La charpente est l’âme au chalet. Elle aimante le regard. Toutes les charpentes ont un charme particulier, selon le volume et la volonté des propriétaires. Vivre dans un chalet, c’est aussi vivre au milieu de la nature, en montagne. C’est une philosophie, un art de vivre et un élément fort du patrimoine montagnard. C’est un honneur pour nous de faire perdurer cette tradition, en l’adaptant à notre époque et bien sûr en respectant l’environnement dans lequel il s’intègre. »

Maxime GrossetJanin UNE HISTOIRE A CONSTRUIRE

Construction bois, Intérieurs contemporains & Rénovation

Les bonnes étoiles du Black Peak.

Cet ancien chalet, implanté à Méribel, n’est plus du tout le même depuis sa rénovation et son agrandissement par l’agence d’architecture Antoine Barbeyer. C’est devenu un chalet spacieux, flambant neuf qui s’articule autour d’une cheminée sculpturale. Chaque pièce réserve son lot de surprises. Voilà à quoi ressemble un chalet pensé comme un hôtel miniature.

Texte Patricia Parquet
Photos Studio Erick Saillet
Méribel
COSY MOUNTAIN
Pierre sourcée en Italie pour l'Ilôt central de 8 m2 en cuisine.

Deux belles étoiles lumineuses de deux mètres de haut signalent le chalet, l’une près de la route et une seconde devant le chalet. Tout autour, la végétation avec de beaux arbres met en valeur les perspectives de la construction. La hauteur des sapins est réglée par le paysagiste, en fonction d’un point de vue spécifique pour masquer la route, le voisinage et offrir la sensation d’être plongé au cœur de la forêt.

RÉUSSIR LA GREFFE

Baptisé Black Peak par son propriétaire, le chalet a nécessité une rénovation lourde. L’habitation d’origine de 150 m2 est métamorphosée en un chalet de 420 m 2 soit presque trois fois plus d’espace. L’extension est parfaitement intégrée au chalet, c’est comme si elle avait été prévue dès le départ. « Quand on agrandit un chalet, il faut que la greffe prenne. C’est réussi, quand les gens pensent que le chalet est neuf et quand les voisins vous disent qu’ils ne se souviennent plus comment le chalet était avant la rénovation », souligne Antoine Barbeyer, qui a juste gardé l’enveloppe du premier chalet, lui a ajouté une extension avec une performance énergétique globale à l’aide d’un système de pompe à chaleur. « C’est performant, c'est bon pour l'environnement et cela prend moins de place que d’autres systèmes » nous précise-t-il.

CRÉER UNE CHEMINÉE SCULPTURE

Les propriétaires, qui souhaitent profiter des lieux hiver comme été et pouvoir mettre leur chalet en location, avaient demandé à l’architecte et à l’architecte d’intérieur Marie-Charlotte Venturini de MCH Studio, d’imaginer un chalet conçu comme une succession d’émotions. Les architectes ont tout d’abord scénarisé l’accès au salon, la pièce maitresse, celle qui donne le ton au chalet. Avant d’atteindre le salon à l’étage, il faut franchir plusieurs couloirs, d’abord étroits. Puis un dernier couloir s’ouvre et vous pénétrez dans le salon "effet cathédrale" de 80 m2 avec une impressionnante hauteur sous plafond. « Jouer avec la taille des espaces donnant accès au salon permet de créer une expérience et une mise en scène dynamique. L’effet d’étonnement est toujours un plaisir pour les hôtes comme pour les propriétaires » nous avoue l’architecte. Autre belle découverte, la cheminée – l’élément phare du chalet - est pensée comme une sculpture. C’est autour d’elle que le salon s’articule. Fabriquée en acier bleui, c’est-à-dire un acier trempé brut avec des reflets de couleur bleu et noir, elle repose sur un majestueux socle en pierre de 5 tonnes, en provenance d’une carrière en Italie. Au-dessus, le foyer « quatre faces » semble flotter dans les airs comme par magie.

La pierre d’Italie se retrouve aussi en cuisine, sur l’ilot central de 8 m2 L’architecte chambérien ne conçoit que quelques chalets par an. Pour chacun, il dessine les moindres détails et va à la recherche des matériaux et des produits d’exception qui rendront le chalet unique en son genre. Il pousse le sens du détail en dessinant le mobilier adapté à l’architecture des lieux et va jusqu’à faire concevoir des sculptures en bois par un artiste, à l’image de cet immense ours dans la cave à vins.

La cheminée est pensée comme une sculpture.
La cheminée repose sur un majestueux socle en pierre de 5 tonnes.

Sur les murs des cinq chambres, on retrouve un mélange atypique de vieux bois gris et de bois brûlé soleil avec des teintes marron.

COSY MOUNTAIN

MARQUER LES ESPRITS

JUSQUE DANS LES CHAMBRES

Dans la plupart des chalets, la chambre master est plus spacieuse et plus sophistiquée. Ici les cinq chambres sont remarquables ; chacune propose un élément d’éblouissement : une terrasse avec jacuzzi, un grand balcon avec une belle vue… et une couleur apaisante, mariée au bois. Les couleurs font écho à la forêt avec des verts retravaillés contemporains, un terracotta qui rappelle les couleurs d’automne. Sur les murs, on retrouve un mélange atypique de vieux bois gris et de bois brulé soleil avec des teintes marron ; l’un met en valeur l’autre. Ce chalet se déploie sur trois niveaux. L’escalier dessert les chambres, le dortoir, un espace loisirs avec salle de jeux dotée d’un mur d’escalade, une salle de cinéma, un espace bien-être avec piscine, sauna, salle de massage, un bain nordique extérieur et le ski room.

DÉVOILER LA PIÈCE SECRÈTE

Après avoir pris en compte les besoins des propriétaires, l’architecte a souhaité leur apporter de quoi les surprendre en proposant des éléments inédits comme la « secret room ». Derrière une pièce dérobée, on découvre la cave à vins dissimulée derrière le local technique. Une véritable caverne secrète ! Comment savoir quand un chalet est réussi ? D’après l’architecte Antoine Barbeyer : « Il faut tout d’abord réussir des études en amont : architecturales, géotechniques, fluides, structure, et concept de l’architecture d’intérieur. Une bonne conception amène une bonne réalisation. Quand vous avez une vision globale et que vous maitrisez aussi bien l’extérieur que l’intérieur, avec l’aménagement et la décoration, vous obtenez un tout qui fait sens. Un chalet est réussi quand il crée une émotion qui dure dans le temps et donne envie de se réunir dans un cadre convivial qui vous sort de l’ordinaire »

Dans la peau du Molitor.

Une fois agrandi, transformé et décoré par Marie et Nicolas Sibuet, co-dirigeants du Groupe Maisons & Hôtels Sibuet, l’ancien chalet familial est devenu un chalet moderne d’exception. Il offre un fabuleux mélange de design contemporain, de vintage et de notes folkloriques revisitées. Tour d’horizon de leur dernière création : le chalet Molitor à Megève.

Texte Patricia Parquet
Photos Guillaume Grasset
Megève

Nous avons repris certaines notes folkloriques autrichiennes.

À QUELQUES MINUTES À PIED

du centre du village de Megève, le chalet Le Molitor reprend vie. Il a fière allure avec ses volets verts, les palines des balcons en forme de sapin et sa façade en bois ouvragé comme de la dentelle. Même si ce chalet n’a pas été dessiné par l’architecte Henry Jacques Le Même, le concepteur du « chalet du skieur » à Megève, l’intérieur lui rend hommage.

DÉJOUER LES CODES RUSTIQUES

Ce chalet s’appelle Le Molitor ; son nom historique a été conservé. Cela signifie : celui qui dresse les plans d’une construction, un artisan. Cette habitation appartenait aux grands-parents de Marie et Nicolas Sibuet ; une propriété restée dans la famille depuis plus de 60 ans. « Petits, nous venions régulièrement. Je suis heureuse que le chalet reprenne vie. Nous prolongeons cette histoire sentimentale en l’ajoutant à notre collection Les Chalets des Fermes. Mon frère avec son équipe et les artisans se sont chargés de l’agrandir et le rénover pour en faire un petit bijou.

Notre souhait était de réécrire l’histoire de ce chalet dans son quartier et son village de Megève », confie Marie Sibuet, investie dans l’aménagement intérieur et la décoration de ce 330 m2 avec la complicité de Nicolas.

Conçu pour 10 personnes, c’est désormais un chalet aux notes contemporaines. La volonté est de s’affranchir du caractère vieux bois, des Fermes de Marie, l’icône familiale. Il suffit de traverser le couloir au mur blanc, recouvert d’une fresque avant d’entrer dans le salon pour s’en convaincre. Il existe deux autres fresques, une sur la poutre peinte en vert dans la grande pièce à vivre et une autre dans une salle de bains. Elles sont signées par l’artiste-illustrateur et céramiste Franck Lebraly.

DU VINTAGE AVEC

UNE PINCÉE DE FOLKLORE

Une commode autrichienne peinte en vert, chinée et installée dans

l’une des chambres à l’étage, a été le fil conducteur de la décoration. « Nous avons repris certaines notes folkloriques autrichiennes que nous avons revisitées » précise Marie Sibuet. Cette couleur verte brille sur la céramique qui habille la cheminée invitant les convives à se réunir ; elle offre un clin d’œil aux poêles en faïence autrichien. Dans ce salon, de fabuleux mélanges de styles et d’époque s’opèrent. Le mobilier neuf côtoie le mobilier dessiné sur mesure comme la table du salon et les pièces vintages chinées. Depuis des années, la famille Sibuet achète du mobilier un peu partout en France, dans les brocantes, les vide-greniers à la recherche de belles pièces patinées par le temps qui trouveront naturellement leur place dans une entrée, un salon ou une chambre, comme si elles avaient toujours été là.

Quel contraste entre ce grand tableau de biche, la tête de cerf et petits massacres accrochés au mur du salon avec ce fauteuil flambant neuf, couleur rouille, semblable à une fleur ouverte, au revêtement bouclé et doux au toucher.

Ces singulières trouvailles se marient facilement les unes aux autres comme dans une maison de campagne.

LA BONNE PIÈCE

AU BON ENDROIT

Dans les chambres, le mariage des couleurs, des motifs des panneautages et dentelles de bois à la manière de Henry Jacques Le Même est remarquable. Chacune d’entre elles joue le raffinement des couleurs, bleu, noir, blanc, beige et verte, déclinées sur la tête de lit, les rideaux et le carrelage de la salle de bains.

Quel est le secret d’un chalet réussi ?

« Même en ayant un parti pris fort, c’est avoir l’impression que tout a été fait pour être mis là. Chaque meuble, chaque objet, chaque accessoire se retrouvent au bon endroit et cela donne un résultat cohérent » nous répond Marie Sibuet, qui cultive « en famille pour les familles » le beau à la montagne.

Les murs sont embellis de peaux de vache, de tableaux et de fresque.
Cuisine ouverte sur le salon avec un coin bar.

Notre souhait était de réécrire l'histoire de ce chalet.

Hotêls et chalets d’exception

18 architectes

4 directeurs de travaux

2 architectes d’intérieurs

1 infographiste et vous...

Dans les chambres, le mariage des couleurs, des motifs des panneautages et dentelles de bois à la manière de Henry Jacques Le Même est remarquable.

L’esprit de famille.

En plein centre du village de Saint-Martinde-Belleville, considéré comme le joyau des Trois Vallées, cette ancienne ferme savoyarde de 1873 est réhabilitée, sur un terrain à forte pente. Une sacrée aventure que nous racontent la propriétaire et les architectes.

Texte Patricia Parquet Photos Studio Erick Saillet
Saint-Martin-de-Belleville

Le challenge était de taille : transformer une ancienne maison d’habitation, une grange, une écurie, une cave à charbon datant de 1873, en un chalet élégant, pas clinquant, tout en gardant l’esprit d’autrefois. « J’avais comme projet de le rénover depuis longtemps, mais je savais que c’était un projet compliqué car très grand, en plein cœur du village. J’ai fini par lancer la rénovation. J’aurais pu vendre le bâtiment mille fois dans l’état, mais j’avais promis à ma maman de le garder car j’ai plein de souvenirs dans cette maison. Je suis née le jour de Noël, dans l’écurie, derrière les vaches » nous révèle Noëlla Jay, la propriétaire de la Ferme d’Edouard, du nom de son père.

PRÉSERVER

ET RÉEMPLOYER

Elle confie la réhabilitation à Marion Vittupier et Joseph Marché-Zerna de l’agence MVMZ Architecture à La Clusaz, à qui ils avaient déjà confié une mission à Val Thorens. Bien qu’habitués à des projets complexes dans les Aravis, les architectes parlent d’une « sacrée aventure ». Le plus gros défi ? Insérer un bâtiment de 5 niveaux, soit 460 m 2 dans un terrain en pente, avec des constructions anciennes, sans fondations pour certaines, tout autour. Férus de bois, ils optent pour le matériau local : la pierre, caractéristique des constructions du centre du village de Saint-Martin-deBelleville, à 1 400 m d’altitude. Du bâtiment d’origine, il ne reste que le mur principal et les pierres démontées une par une. Préservées avec soin par le maçon, véritable orfèvre de la pierre, elles ont retrouvé leur place en façade. Récupérée elle aussi, la porte de la vieille grange sert aujourd’hui de décor. « Avant de démolir, il est important de recenser les matériaux et tout ce que nous pouvons réemployer quand leur état le permet. Le réemploi fait partie de notre philosophie. C’est la meilleure façon de poursuivre l’histoire des lieux à laquelle les propriétaires sont très attachés », souligne Marion Vittupier, architecte.

CHIC AUTHENTIQUE

La Ferme d’Edouard est semblable à un mille-feuille avec des fonctions pour chacun des cinq étages qui se superposent, révélant petit à petit le charme de chacun. Au sommet, face à la vue sur les montagnes, se déploie la pièce de vie, séparée de la cuisine semi-professionnelle par une grande fenêtre en verre et en métal. Les tons crème, noir et gris prédominent, combinés à des matières nobles chaleureuses comme la laine, la bouclette et le cuir.

Dans ce chalet pouvant accueillir jusqu’à 14 personnes, on imagine la joie de se regrouper autour du feu de cheminée et de la grande table à l’heure du diner. Dans le salon, le regard se pose sur les photographies noir et blanc qui embellissent les murs en enduit. On découvre les portraits du père de Noëlla (le fameux Edouard) et la mère de Dominique (mari de Noëlla), en train de porter ses skis. « Le chalet est destiné à être loué à des hôtes venant du monde entier.

Nous voulions partager avec eux un peu de notre histoire. C’est un chalet de famille à partager », poursuit Noëlla en nous conduisant dans les chambres.

VIVRE

LES QUATRE SAISONS

La chambre master a tout d’une suite d’hôtel, avec sa salle de bains ouverte sur la chambre, sa baignoire sculpturale et la vue sur le clocher depuis le lit. Le thème des quatre saisons est décliné dans quatre chambres, avec une couleur apaisante pour chacune. Fabriqué sur mesure par le menuisier qui s’est chargé de tout l’aménagement bois, le joyeux dortoir reste le royaume des enfants. Luminaires, coussins, plaids, accessoires… tout provient de Maison Yak, sélectionné avec la complicité de la décoratrice Dado Robino, car l’univers collait bien à l’esprit du lieu. Cuirs, peaux, lainages et textiles nobles sont mis en scène. Ils expriment le confort et la sensualité des belles matières. La décoration se veut intemporelle et authentique.

La chambre master a tout d’une suite d’hôtel, avec sa salle de bains ouverte sur la chambre, sa baignoire sculpturale et la vue sur le clocher depuis le lit.

UNE FRESQUE ANIMALIÈRE DANS LE SPA

Sur le mur de la piscine, une fresque avec des têtes de vaches, réalisée par Pascale Thovex, artiste peintre animalière, inscrit la ferme dans son histoire. Au premier étage, le spa avec sauna et hammam donne accès à de grandes terrasses et des espaces extérieurs où déjeuner à la belle saison. Il faudra attendre le retour du printemps.

Ce projet est à l’image de la commune de Saint-Martin-de-Belleville qui souhaite garder son précieux esprit de village de montagne. Les prix de l’immobilier ayant fortement grimpé ces dernières années, les vieilles granges, les écuries, les fermes, les anciennes menuiseries se rénovent une à une. « Le luxe ici, c’est déjà d’être dans un magnifique environnement. Être bien accueilli, se sentir dépaysé, découvrir l’esprit d’un village d’autrefois qui se modernise, voilà ce que les hôtes venus du monde entier cherchent à trouver car notre village savoyard est à la fois confidentiel et unique » soulignent les propriétaires. La petite pépite de la vallée n’en finit pas de soigner ses constructions comme des joyaux.

La décoration (Maison Yak) se veut intemporelle et authentique.
Inattendue, une fresque animalière dans le spa, réalisée par Pascale Thovex, artiste peintre.

Gravier & galets

Couvertines

Parements

Margelles

Bordures

Pavés

Réalisez vos projets d’aménagement intérieurs et extérieurs en pierre naturelle.

Fusion sublime entre héritage et modernité.

Perché sur les pentes de Saint-Nicolas-de-Véroce, avec le mont Blanc en toile de fond, le Chalet Célestin incarne l'essence même de l'architecture alpine revisitée. Ce projet de rénovation audacieux, fruit de la collaboration entre les architectes de CGArt et l'architecte d'intérieur Bénédicte Bergot, met en scène une belle alchimie entre patrimoine et modernité, réinterprétant avec brio un chalet savoyard traditionnel pour en faire un confortable refuge.

Texte la rédaction
Photos Bénédicte Bergot
Saint-Nicolas de Véroce

Pour Bénédicte Bergot, chaque projet est une invitation à raconter une histoire. Dans le cas du Chalet Célestin, cette histoire s'écrit à travers la préservation et la mise en valeur de l'âme de l'ancienne ferme savoyarde tout en y insufflant une nouvelle vie, plus audacieuse et chaleureuse. L'architecte a su conserver l'essence du bâtiment en valorisant ses matériaux d'origine, tels que le bois et la pierre, tout en intégrant des éléments contemporains. Ainsi, chaque détail a été pensé pour créer une lecture moderne de l'architecture montagnarde, où le passé et le présent dialoguent parfaitement.

RÉEMPLOI ET SAVOIR-FAIRE LOCAL :

LES FONDATIONS DU PROJET

S'étendant sur 400 m², le Chalet Célestin offre un espace de vie généreux où confort et raffinement se rencontrent. Huit chambres spacieuses, chacune avec sa salle de bains privative, ainsi qu'un espace bien-être complet avec sauna et jacuzzi, permettent de se ressourcer dans un cadre d'exception. Les pièces de vie, baignées de lumière naturelle, prolongent cette sensation de bien-être. La charpente sablée, alliant robustesse et élégance, s'affiche comme un élément central de la structure du chalet, tout en lui conférant une beauté contemporaine.

UN LIEU DE VIE QUI COMBINE LUXE ET CONVIVIALITÉ

Les menuiseries en bois étuvé fumé, avec leurs lignes modernes et leur savoir-faire artisanal, renforcent l'union entre tradition et modernisme.

Les murs, habillés de papiers peints aux motifs évoquant les paysages alpins, ancrent le chalet dans son environnement naturel tout en apportant une touche graphique et actuelle. Les salles de bains, revêtues de feuilles de pierre, ajoutent une touche de luxe tout en renforçant l'authenticité du lieu. Une réinterprétation subtile du patrimoine montagnard Le Chalet Célestin se distingue par sa capacité à mêler habilement des influences classiques et contemporaines. À l'étage supérieur, des matériaux bruts et élégants –tels que la pierre de Luzerne et un parquet en chêne brut– créent une atmosphère à la fois chaleureuse et résolument moderne. Le bleu Klein, lui, ajouta une touche de dynamisme, en réveillant cette palette naturelle par un contraste subtilement vibrant. Au rez-de-chaussée, l'ambiance devient plus intime et enveloppante. Les tons chauds du bois et les teintes caramel, associées à des éléments vintage, créent une douceur rassurante.

UN LIEU D'EXCEPTION, ENTRE TRADITION ET AUDACE

Le Chalet Célestin ne se contente pas d'être une rénovation : il s'agit d'une véritable réinvention du patrimoine montagnard. Sous l'impulsion créative de Bénédicte Bergot, épaulée par l'expertise des architectes de CGArt et des artisans locaux, le chalet a été transformé en un lieu unique. En jouant habilement sur les contrastes entre matériaux bruts et finitions contemporaines, entre tradition et modernité, ce refuge alpin devient une célébration de l'élégance intemporelle, tout en offrant une vision nouvelle de l'art de vivre en altitude.

Le chalet compte huit chambres spacieuses...

Le Chalet Célestin se distingue par sa capacité à mêler habilement des influences classiques et contemporaines.

Élu meilleur chalet au world ski award 2024.

Le chalet Harmony à Méribel est d’abord l’histoire d’une complémentarité particulièrement réussie entre le maître d’ouvrage, l’architecte Michel Soubeyrand, David Roffet de T&MPO Ingénierie et Agence Amevet.

Texte La Rédaction
Photos Philippe Gal
Méribel

Les 600 m2 d’Harmony sont sur cinq niveaux, reliés par un ascenseur et une cage d’escalier monumental.

C’est sans doute parce qu’il venait du monde du bâtiment et qu’il en connaissait les contraintes qu’avec le propriétaire et maître d’ouvrage, nous nous sommes tout de suite compris », explique Pierre François Amevet, fondateur et dirigeant d’Agence Amevet. « Transformer un chalet de 150 m2, construit au moment des JO de 92, en chalet de luxe quatre fois plus grand, c’est un défi qu’on ne peut relever qu’avec une « dream team » et une excellente communication entre tous les équipiers. Une aventure, qui associent architecte, architecte d’intérieur, entreprises du gros œuvre et du second œuvre… »

DÉFIS TECHNIQUES

Cette « dream team », c’est Agence Amevet et T&MPO Ingénierie, en concertation avec le maître d’ouvrage, qui l’a constitué en 2020, dès le démarrage du projet. D’abord en y embarquant le cabinet d’architecte Michel Soubeyrand, déjà partenaire de l’agence à plusieurs reprises.  « Michel, c’était la bonne personne, pour le bon sujet, au bon moment… Et le dossier a été rondement et bien mené », reprend Pierre François Amevet.  « On a exploité au maximum la surface disponible du chalet existant. Et on a multiplié les prouesses techniques pour bâtir autour, en installant notamment des soutènements, type parois berlinoises, pour construire dans la pente… Le petit exploit que tout le monde n’aurait pas pu accomplir, c’est de réussir à conserver une grosse partie de l’existant pour le « body builder », si j’ose dire ! »

DES ENTREPRISES ET DES ARTISANS LOCAUX

Pas de « dream team » sans entreprises !  « C’est là que la complicité avec le propriétaire et maître d’ouvrage a joué à plein. Professionnel du bâtiment, sa grande expérience lui permettait de comprendre presque intuitivement les exigences des interventions en montagne. Il nous a donc demandé de solliciter des artisans locaux, en plus de ses fournisseurs habituels. Finalement, sur notre conseil et après consultation, il a retenu des entreprises du cru, toutes bien placées sur les critères qualitatifs et financiers.

Ainsi avons-nous pu travailler avec des professionnels que nous connaissions déjà bien et apprécions beaucoup : menuisier, agenceur, électricien, plombier, carreleur, peintre, plaquiste, serrurier, etc. ». Cette parfaite complicité a d’ailleurs été bien utile à divers stades du chantier.  « Nous avons évidemment subi des retards dans les livraisons de matériaux. Mais parce que nous étions entourés des gens investis, nous avons réussi à organiser au mieux les interventions. Sans parler du lot de finition, où on a pu diluer la charge de travail sur deux entreprises, qui ont accepté ce deal. C’était inhabituel, mais très rassurant pour le maître d’ouvrage ! »

magnifiquement meublées, pouvant accueillir jusqu’à 17 personnes, l’une d’entre elles étant équipée d’un lit superposé supplémentaire pour les enfants. L’élégante suite parentale occupe tout un étage à elle seule. L’esthétique contemporaine de style alpin du chalet marie habilement des tons chauds et neutres à des matériaux naturels tels que le bois, la pierre et la laine. Doté de lignes épurées et d’une pléthore de détails subtils, en plus des équipements modernes tels que les téléviseurs et les systèmes audio Sonos, le chalet donne l’impression que rien n’a été laissé au hasard pour assurer le confort absolu de ses hôtes.

CONTEMPORAIN

DE STYLE ALPIN

Originalement situé dans le secteur tranquille du Dou du Pont, le chalet Harmony représente une opportunité exceptionnelle pour ceux qui recherchent le mariage du luxe, de l’intimité et de la proximité avec les pistes de ski et le cœur de Méribel, sans être noyé dans d’autres bâtiments. L’emplacement est incomparable, car niché dans un quartier à la fois exceptionnellement privé et central, mais à quelques pas des boutiques et des restaurants de la station. Harmony propose sept chambres

Magistrale table repas en chêne massif (5,60m x 1,10m), qui peut accueillir très confortablement 16 convives. Son plateau à lui seul pèse 350kg et il a fallu dix personnes pour le transporter à destination !

De style contemporain, le mobilier a été choisi dans des gammes de coloris très sobres. Des teintes qui rehaussent sagement la forte présence du bois et font écho au métal noir, granite de Zimbabwe et appareillage électrique.

600 MÈTRES CARRÉS

DE RAFFINEMENT

Les 600 m2 d’Harmony sont répartis sur cinq niveaux, reliés par un ascenseur et une cage d’escalier monumental. Le niveau 0 est celui du parking, qui propose six places de stationnement sous le chalet et une porte d’entrée ainsi qu’un petit escalier permettant de monter au niveau 1. Le niveau 1, également accessible par la porte d’entrée principale, abrite les trois premières chambres. On y trouve également un dressing et un skiroom totalement équipé. C’est à partir de ce niveau que l’ascenseur et l’imposant escalier desservent l’ensemble de la construction. À commencer par le niveau 2, où sont aménagées trois nouvelles chambres. Cet étage est dédié à la détente et aux divertissements, avec une salle de cinéma impressionnante équipée de sièges en gradins. Elle jouxte un espace bien-être superbement aménagé, avec bain à remous, sauna, hammam, piscine et salle de remise en forme. Le jacuzzi, complètement vitré, donne sur la station, sans le moindre vis-à-vis. Prévu pour 6 à 8 personnes, il a fallu l’amener sur place dès le début de la construction, faute de pouvoir le faire rentrer à la fin des travaux

UN ESPACE DE VIE UNIQUE ET SUR LE MÊME PLAN

Au niveau 3, on découvre l’espace de vie, avec cuisine, coin repas, séjour, judicieusement organisé en un espace convivial unique, avec vue imprenable sur le domaine skiable de Méribel. Au cœur du salon rayonne un foyer au bois. Le canapé et les nombreux fauteuils permettent de créer plusieurs lieux d’échanges autour de tables basses rectangulaires ou rondes. Proche du salon, la table de billard et le minibar sont proches d’une porte qui permet l’accès à un terrain de boules extérieur. Orientée plein sud, la cuisine, superbement équipée, peut se fermer grâce des portes coulissantes, afin de laisser un « chef » travailler tranquillement et préparer ses surprises. La salle à manger est spectaculaire ! D’abord par sa table en chêne réalisée sur mesure. Une structure métallique invisible, habillée par le bois, soutient cette œuvre aux mensurations impressionnantes 5,50m pour 300kg. Ensuite par sa cave à vin vitrée, où plusieurs centaines de bouteilles stimulent la curiosité des convives et confèrent un cachet inimitable à ce qu’on n’ose plus appeler un « coin repas ». Le niveau 3 est entouré de balcons et

terrasses panoramiques, dont l’une orientée plein sud et protégée des intempéries, peut accueillir tous les occupants pour un déjeuner, un apéritif, ou même un petit événement.

ESPACE PRIVATIF

AU

DERNIER ÉTAGE

Au niveau 4, le dernier étage, le propriétaire a voulu aménager un espace autonome, accessible par un escalier indépendant. L’immense « master bedroom », qui jouit de son propre balcon, est équipé d’un dressing et d’une salle de bain privative.

En conclusion, Pierre-François Amevet rappelle le principe directeur, qui a guidé le travail de son agence.  « L’idée de base, pour un chalet qui sera beaucoup utilisé en location, était de créer une image assez sobre, plutôt contemporaine, même si typée montagne. Charge aux tissus et au mobilier de donner la touche de personnalisation, qui rend ce chalet unique à Méribel ! »

John Cochet

Itinéraire d’un enfant obstiné, devenu presque écrivain… et peintre !

John Cochet aurait pu « mal tourner ».

Né dans un quartier défavorisé de Chambéry, le Biollay, dont il écrit qu’on ne sort que pour aller en prison ou en apprentissage, il n’a pas eu une enfance dorée mais s’en est sorti grâce à des rencontres, des opportunités. Et surtout à sa détermination et sa persévérance. Aujourd’hui, à 55 ans, à la tête de son entreprise de charpente et agencement haut de gamme depuis trente ans, on dirait qu’il a déjà vécu plusieurs vies ! Et ce n’est pas fini… l’artisan-entrepreneur aux mains en or se révèle aujourd’hui en tant qu’artiste et écrivain.

Dans son livre Tu seras un bon à rien*, John raconte ce parcours hors du commun et démontre que le destin n’est pas une fatalité lorsqu’on le défie et qu’on travaille ! L’occasion également de partager son expérience et donner des conseils qu’il pense avisés aux artisans qui se lancent. Travailler, s’impliquer, oui mais efficacement : faut-il aller voir des clients en grosse berline ? Pourquoi les banquiers sont-ils des voyants ? Qualibat, une nécessité ou un enfer administratif ?

John est également artiste peintre, un talent qui ne demande qu’à s’exprimer depuis son adolescence. Aujourd’hui, en parallèle de son métier d’artisan, il dévoile sa sensibilité et son vécu à travers des œuvres percutantes aux univers variés, qui seront exposées et ont été dévoilées le 24 octobre à Chambéry, lors d’un vernissage très couru. johncochet.fr

Le bois est la première passion de cet artiste-artisan, qui, grâce à une équipe de talent, réalise des agencements sur-mesure qui allient esthétique et technique.

* Pour commander le livre : Malpaso.org ou sur Fnac.com

ISBN : 978-2-9595791-0-3

Prix : 15 euros

« Une confession drôle, unique, aussi indispensable que le dossier de renouvellement Qualibat et RGE.»

Les bonnes ondes de chez Léon.

Située dans la forêt de Charlevoix, la résidence Chez Léon, conçue par Quinzhee Architecture, se distingue par son architecture moderne et respectueuse de l'environnement. Élégante et minimaliste, elle repose sur des pilotis pour s'intégrer harmonieusement au paysage tout en offrant une vue imprenable sur le fleuve Saint-Laurent. Un projet qui incarne une fusion parfaite entre fonctionnalité, design contemporain et écologie.

Texte la rédaction
Photos Adrien Williams
Charlevoix, Québec

CHEZ LÉON, résidence conçue par Quinzhee Architecture, se distingue par son implantation sur un terrain boisé en pente. Élevée sur pilotis, elle offre une vue panoramique sur le fleuve Saint-Laurent et se fond harmonieusement dans son environnement naturel. L'architecture contemporaine repose sur des volumes épurés et l'utilisation de matériaux bruts, notamment du cèdre, qui revêt l’extérieur de la maison ainsi que les éléments intérieurs. Ce choix de matériaux naturels et leur traitement minimaliste accentuent l'intégration du bâtiment dans le paysage.

Impact minimum

La résidence a été pensée pour minimiser son empreinte écologique tout en maximisant l'harmonie avec la nature. L'espace sous le volume principal, laissé libre, sert à la fois de zone d'abri pour les occupants et de terrain de réintégration pour la nature environnante. À l’intérieur, un monolithe de béton traverse la structure, abritant un vestibule, une salle de bain et une salle de lavage. Ces espaces fonctionnels sont directement accessibles

après une journée de ski ou de vélo de montagne, avec des matériaux bruts créant une ambiance chaleureuse et accueillante.

Nature maximum

L'étage supérieur sépare les espaces de vie des chambres à travers un hall central, qui, avec ses parois en cèdre, offre une transition élégante tout en offrant une percée visuelle vers la montagne à l'arrière et le fleuve à l’avant. Les espaces de vie sont ouverts sur la vue, grâce à de grandes baies vitrées qui offrent une lumière naturelle abondante et un lien direct avec l'extérieur. Le salon et la cuisine, agencés de manière fluide, sont reliés à une terrasse arrière où se trouve un spa, offrant plus d'intimité et de connexion avec la nature.

Déco minimum

La décoration intérieure poursuit cette ligne directrice avec des matériaux naturels, une palette de couleurs neutres et une attention particulière portée à l'éclairage, qui met en valeur les éléments architecturaux. La pièce moustiquaire, un espace

particulier de la maison, permet de profiter de la nature tout en restant à l’abri, avec des ouvertures vitrées qui maximisent les vues tout en offrant une expérience sensorielle unique, entourée des sons et des odeurs de la forêt.

Isolation maximum

L'efficacité énergétique de la maison est un autre élément clé de sa conception. L'isolation thermique est optimisée grâce à des murs à double ossature et à une gestion précise des ponts thermiques. Le confort intérieur est assuré par un système de chauffage, de ventilation et de climatisation combinant une thermopompe à haute efficacité énergétique et un échangeur d’air, garantissant une température agréable en toutes saisons. Chez Léon incarne une parfaite symbiose entre design contemporain, confort, et respect de l'environnement, avec une esthétique qui rappelle la simplicité et la nostalgie de la « cabane dans les arbres », tout en offrant une approche innovante et durable de l’architecture en milieu montagne.

Les espaces de vie sont ouverts sur la vue, grâce à de grandes baies vitrées qui offrent une lumière naturelle abondante et un lien direct avec l'extérieur.

COSY MOUNTAIN

On dirait le sud…

Sur les hauteurs de Briançon, ce chalet contemporain offre un panorama magnifique et une vue dégagée jusqu’aux confins de l’Italie. Une résidence principale pensée pour inviter le soleil à toute heure de la journée. Une réalisation conçue par l’architecte Catt Architecture, Philippe Cattin et le constructeur Chalets Bayrou.

Texte Patricia Parquet
Photos Studio Erick Saillet
Puy-Saint-Pierre

Après une journée passée au grand air à Serre Chevalier, le bonheur consiste à s’asseoir sur l’encadrement métallique, installé devant l’immense baie vitrée du salon de ce chalet, à Puy-Saint-Pierre. Antoine Cantin, le propriétaire, nous avoue y passer plusieurs heures par jour. Il a prévu deux encadrements où l’on peut entièrement s’allonger, lire ou contempler face au paysage à 360°, en prévision des visites de ses enfants. La vue des forts de Briançon jusqu’aux confins avec l’Italie est à couper le souffle.

UN CHALET

OUVERT SUR L’EXTÉRIEUR

L’architecte, Philippe Cattin (agence Catt Architecture) a passé de longues heures à étudier le terrain, réfléchir à l’orientation, au cadrage de chaque fenêtre pour positionner correctement le chalet sur ce terrain à forte déclivité. Il a travaillé en étroite collaboration avec Jean-Noël Mocquot, conducteur de travaux des Chalets Bayrou, en charge de construire la double habitation de 430 m2 . « Mon objectif était de concevoir un chalet moderne, d’échanger avec un constructeur de qualité qui connaisse son métier, car nous n’aurions pas pu tout décider tout seul » souligne, enthousiaste, Antoine Cantin. Bien que dirigeant une société à Paris, il est tellement heureux ici dans les Hautes-Alpes qu’il en a fait sa résidence principale. « Je travaille chez moi et je voulais un chalet contemporain, le plus ouvert possible sur l’extérieur, dans la limite de ce que nous autorisait l’architecte des Bâtiments de France, le secteur étant classé. Ce chalet, c’est comme une terrasse posée sur la montagne. Dès qu’il y a un rayon de soleil, je viens me poser à l’extérieur, c’est fabuleux. Je ne voulais surtout pas ce que j’appelle un chalet-grotte,

c’est-à-dire sombre, tourné sur luimême », nous explique cet homme qui a vécu 20 ans aux Etats-Unis, sous le soleil de Floride.

MARIAGE DU BOIS, DU MÉTAL ET DU BÉTON

Son chalet, qui comprend un rezde-chaussée en béton creusé dans la paroi rocheuse, renferme deux unités d’habitation : en partie basse un appartement avec deux chambres pour les invités, le garage et à l’étage, l’habitation principale avec les espaces de vie, les 5 chambres, le spa avec piscine au même niveau que la pièce principale, l’espace jeux et la salle de cinéma.

En arrivant, on aperçoit un mur en béton banché qui donne sur la cage d’escalier. Il est discret et se marie très bien avec le bois. Quand le propriétaire vivait aux Etats-Unis, il fabriquait des maisons qui possédaient toutes un mur en béton, conçu comme le point focal. « Il y a longtemps, Philippe l’architecte qui est aussi mon cousin m’avait montré les maisons en béton de l’architecte japonais Tadao Ando dont il apprécie le travail et cela m’avait marqué. J’avais envie d’un mur dans cet esprit pour donner un cachet contemporain », ajoute-t-il. Pour s’inspirer, les deux hommes ont également séjourné à plusieurs reprises au chalet Maj, showroom des Chalets Bayrou. Le propriétaire se souvient avoir scruté les moindres détails pour s’imprégner et avoue avoir repris quelques idées pour concevoir son habitation. Le matériau le plus chaleureux reste le mélèze, le bois typique de la région, utilisé sous forme de planches sur le plafond de la cuisine, quelques murs et la cheminée centrale. Le métal apparait à travers les poutres du salon, combiné à la charpente en mélèze et au-dessus de la piscine pour soutenir les murs. La grande pièce à vivre possède un coin plus intime qui abrite une

très belle bibliothèque, dessinée par l’architecte et réalisée par le constructeur Chalets Bayrou.

UN INTÉRIEUR SIMPLE

Quant à l’aménagement intérieur, le propriétaire a souhaité s’en charger. Il avoue avoir choisi ses meubles en une heure chez Roche Bobois. Il voulait un intérieur simple avec une décoration neutre et des couleurs sobres. « Quand mes amis américains viennent, ils regardent les finitions. Ce qui les éblouit, c’est la ferronnerie, la serrurerie car aux États-Unis, personne ne sait faire ça. Ils admirent la qualité du bois, scrutent le parquet au sol, toutes les finitions sur le verre. Tout cela les surprend vraiment. En revanche, quand ils regardent ma cuisine, ils la trouvent assez basique. C’est une autre culture. Je voulais la neutraliser car la pièce est grande ouverte sur le salon et la cuisine » nous confie Antoine Cantin. Quand on lui demande ce qui le rend le plus fier, il répond : « La vue ! Même les gens d’ici sont émerveillés quand ils viennent sur ma terrasse. D’ailleurs, certains amis américains rêvent déjà de venir s’installer ici ».

La grande pièce à vivre possède un coin plus intime qui abrite une très belle bibliothèque, dessinée par l’architecte et réalisée par le constructeur Chalets Bayrou.

Le métal apparaît à travers les poutres du salon, combiné à la charpente en mélèze et au-dessus de la piscine pour soutenir les murs.

La vue des forts de Briançon jusqu’aux confins avec l’Italie est à couper le souffle.

Chalet Bayrou est

Depuis 1890, le savoir-faire d’une lignée de compagnons charpentiers, menuisiers, couvreurs pour des chalets, maisons bois et rénovations sur-mesure.

Chalet Reine, un cocon comme royaume.

En rez-de-chaussée, un vaste hall d’entrée accueille les hôtes avec une sensation d’espace et de lumière. Ce niveau abrite un ski-room fonctionnel, un grand garage pour stationner les véhicules, ainsi qu’une salle de cinéma aux dimensions généreuses. Le plafond de cette dernière, orné d’un ciel étoilé, offre un spectacle sympathique lors des soirées cinéma. Une salle de sport, équipée d’une télévision et d’un sauna, permet de se détendre après une journée active. À l’extérieur, un spa encastré invite à se relaxer en toute intimité, tout en profitant d’une vue panoramique spectaculaire sur les Écrins, un cadre naturel qui imprègne le chalet de sérénité.

Texte la rédaction
Photos Alpes Photographies
Serre-Chevalier

L’EMPLACAMENT, L’EMPLACEMENT,L’EMPLACEMENT

À l’étage, l’espace de vie principal se dévoile. Le séjour s’ouvre sur l’extérieur grâce à de larges baies vitrées qui captent toute la lumière naturelle et offrent une vue imprenable sur les montagnes environnantes. Le salon, chaleureux et cosy, bénéficie d’un foyer suspendu qui réchauffe l’atmosphère tout en apportant une touche d’élégance. La pièce s’ouvre sur une magnifique terrasse ensoleillée, un véritable lieu de détente pour profiter des beaux jours ou prendre un café avec vue sur les cimes enneigées. La cuisine américaine, à la fois moderne et fonctionnelle, est dotée d’un îlot central qui permet de cuisiner en toute convivialité, tout en restant en contact avec les invités ou la famille. À ce niveau, une superbe suite parentale avec salle d’eau privée et un grand espace buanderie/cellier viennent compléter l’ensemble, apportant un confort supplémentaire au quotidien.

UNE CONSTRUCTION DE BONNE FACTURE

Les matériaux utilisés dans la construction, comme le mélèze thermo-traité brossé pour le système constructif en bois, le revêtement de toiture en bardeaux de mélèze, et l’isolation performante (mousse polyuréthane projetée et laine de verre), contribuent à l’efficacité énergétique du chalet, avec une pompe à chaleur air/eau et un plancher chauffant pour garantir un confort optimal en toute saison. Les menuiseries en bois du nord et les volets en mélèze ajoutent une touche naturelle et chaleureuse à l'ensemble.

311 M² DE BONHEURS SIMPLES…

Au niveau supérieur, une vaste mezzanine offre un coin bureau, idéal pour travailler en toute tranquillité tout en bénéficiant de la vue. Trois suites supplémentaires, chacune avec salle d’eau attenante, garantissent confort et intimité pour les invités. Sous les toits, un charmant dortoir avec sa propre salle de bain permet d’accueillir des enfants ou des amis, tout en offrant une atmosphère chaleureuse et conviviale. Le chalet Reine peut accueillir jusqu’à 13 convives, parfait pour des séjours en famille ou entre amis dans ce cadre idyllique. De plus, il est disponible à la location, offrant la possibilité de s’offrir une escapade luxueuse dans l’une des plus belles régions des Alpes. Chaque détail du chalet a été pensé pour offrir une expérience inoubliable, où la beauté du paysage se marie harmonieusement avec l’architecture moderne et les équipements haut de gamme, réalisés par des entreprises locales telles que l'entreprise Guglielmetti pour la maçonnerie et le terrassement, Sarl DF et La Boutique pour les éclairages et l’électricité, ou encore Archiflam pour la cheminée. Une histoire locale pour un chalet bien né !

Les menuiseries en bois du nord et les volets en mélèze ajoutent une touche naturelle et chaleureuse à l'ensemble.

Les matériaux utilisés dans la construction, comme le mélèze thermo-traité brossé pour le système constructif en bois, contribuent à l’efficacité énergétique.

Falcon, une résidence à l'esprit chalet.

De belles matières, de l’espace, des cheminées… Dans la résidence Falcon à Méribel, les appartements offrent tous les codes du chalet. Texte la rédaction

C’est un hameau composé de chalets reliés entre eux pour former une grande résidence accrochée à la pente, dans le quartier de Morel, à 500 m du centre de Méribel village et à 200 m des pistes de ski. Dans les 32 appartements, tout est fait pour séjourner comme dans un chalet, avec des volumes qui respirent, de vastes salons, des chambres avec vue, des balcons dotés de bains bouillonnants pour certains.

Le point commun des appartements mis en location par les propriétaires ? La décoration à l’esprit contemporain avec du bois, présent

avec parcimonie, et de la pierre de pays. Il se dégage une atmosphère douce notamment grâce aux choix des tissus en laine et velours, des couleurs apaisantes et des luminaires, qui ont fait l’objet d’une attention particulière. On se sent encore plus chez soi, devant le feu de cheminée, un élément incontournable dans le salon. Le mobilier au design étudié participe à en faire une adresse élégante et luxueuse. Tous les services sont prévus pour faciliter les séjours. Pour Alpine Collection, constructeur et gestionnaire locatif, ce sont les détails qui font la qualité exceptionnelle des lieux.

La résidence jouit d'un emplacement idéal : à 500 m du

à

centre de Méribel village et
200 m des pistes de ski.

Dans les 32 appartements, tout est fait pour séjourner comme dans un chalet, avec des volumes qui respirent, de vastes salons, des chambres avec vue...

Sundance - COURCHEVEL
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Le plein d'idées déco.

Vues dans les chalets.

METTRE EN SCÈNE LES ŒUVRES D’ART Où ? À Saint-Martin-de-Belleville, dans le chalet Snowfall.

La bonne idée ? Avoir peint une partie du mur afin d’accrocher et faire ressortir une œuvre d’art. Peinture et œuvre d’art accrochent le regard. On retrouve de chaque côté, les planches en bois et de l’autre le mur en pierre. L’alternance

de matière évite l’effet boîte qu’on peut parfois ressentir dans un chalet tout bois.

Côté déco. Une belle chaise habille l’angle.

Qui ? Architecture d’intérieur : agence Nouvel Angle, Bastien Jovelet. Décoration : Valentine Clark. Architecte : Sylvain Ventre. © Cimalpes

COSY

MULTIPLIER LES COINS REPOS

Où ? Au chalet Bertha, situé au sommet du massif de Charlevoix au Québec.

La bonne idée ? Imaginer un espace entre deux espaces, c’est comme offrir une respiration. Au bord de la fenêtre, l’architecte d’intérieur a choisi d’installer cet espace intermédiaire qui fait du bien à l’esprit. Les designers ont rivalisé d’imagination pour

concevoir des espaces originaux, colorés et ludiques afin d’insuffler de l’énergie positive, comme désirée par les propriétaires. Le résultat est joyeux. Les espaces de lecture, de contemplation et de rencontres sont nombreux et participent à la réussite du projet.

Qui ? Studio de design Perron. © Ulysse Lemerise

Sélection Patricia Parquet

CASSER LES ANGLES

Où ? Dans le village de Saint-Marcel à 5 minutes de Saint-Martin de Belleville, dans les Trois Vallées.

La bonne idée ? Dans cette belle maison de village, entièrement rénovée en 2023, baptisée Le château By Lodji (annexe de l’hôtel le Lodji 4* tout proche), l’architecte d’intérieur a fait réaliser une table ronde

avec une banquette en bois qui épouse l’angle, afin de créer le coin repas dans la partie cuisine. Avec la pente basse du toit et l’angle, il fallait optimiser l’espace afin d’accueillir jusqu’à huit hôtes.

Côté déco. Des peaux en fausse fourrure offrent une assise confortable et participent à l’esprit cocoon de la maison de village. © Justin Paquay

SÉPARER AVEC UNE VERRIÈRE

Où ? À Chamonix, dans le chalet Slalom.

La bonne idée ? Une verrière en métal sert de séparation entre la cuisine et le salon tout ouvert. Elle bloque le son, stoppe les parfums qui s’échappent et contribue à marquer l’espace cuisine. Rien n’obstrue la vue, ni l’effet d’espace accru. L’encadrement

en métal apporte une touche contemporaine et se marie parfaitement avec le bois. La trame reprend celle de la charpente, offrant une belle harmonie des lignes.

Côté déco. La couleur du métal est reprise dans le mobilier de la cuisine et les luminaires au-dessus de la table du salon. © Cimalpes

DORMIR OU GRIMPER Où ? À Méribel les Allues, dans le chalet Tyrosolios.

Autre bonne idée : dans la partie mezzanine abritant trois autres lits enfants, le sol en filet de jeux est vite pris d’assaut pour se relaxer. © Cimalpes

La bonne idée ? Dans cet immense chalet de 850 m2 , il existe en rez de jardin une chambre dortoir de 15 m2 pour les enfants, avec six couchages et un mur d’escalade. Les prises colorées participent aussi à la décoration.

DÉMARQUER PAR LA COULEUR

Où ? Dans un chalet à Praz-sur-Arly.

La bonne idée ? Encadrer la tête de lit par un démarquage en peinture et jouer sur les volumes. En surépaisseur par rapport au mur, la tête de lit se fond. Pour garder la belle hauteur sous plafond, sous les chevrons, la couleur est alignée sur la hauteur des portes et se poursuit sur le côté. Enveloppant, ce démarquage par la couleur offre l’esprit cocooning et

axe le regard côté chambre. Le bleu contraste avec le bois clair et donne un côté moderne et doux à la chambre.

Quoi ? Peinture Dormir à la Belle Etoile de Bilboquet Déco, 100% à l’eau, sans COV, fabriquée en France.

Qui ? Emilie Joly-Pottuz, architecte d’intérieur, fondatrice d’In Side Interior Design. © Emilie Joly Pottuz

Bien éclairer le chalet.

TIPS n°1

Traiter la lumière comme une matière

Il faut garder en tête que l’éclairage joue un rôle important dans la mise en valeur de l’architecture. Différentes étapes sont nécessaires dans la conception de l’éclairage qu’il ne faut jamais négliger. « Nous traitons la lumière comme une matière à part entière. Notre but est de sublimer les matériaux utilisés dans le projet et réussir à créer une émotion visuelle par la lumière », explique William Guery, expert lumière auprès du fabriquant belge Modular Lighting Instruments qui nous délivre ses conseils. Éclairer, c’est aussi jouer avec des jeux d’ombre et de lumière. Pas question d’éclairer de manière uniforme, mais créer des impacts de lumière dans des parties définies, en scénarisant l’espace.

TIPS n°2

Distinguer usage personnel et locatif

La mise en valeur de l’architecture se conçoit en fonction de l’histoire que souhaitent raconter les architectes. Il faut commencer par réfléchir à l’usage, c’est-à-dire à la manière dont les propriétaires séjournent dans leur chalet. « Nous distinguons les chalets destinés à la location et les chalets à vocation d’usage personnel privé. Les logiques sont différentes sur la manière d’éclairer. Pour un client privé, il faut s’adapter à son mode de vie, ses besoins et ses goûts. Pour les chalets en location, il faut être le plus large possible afin de convenir à tout type de clientèle »

TIPS n°3

Bien choisir la technologie

Il faut se faire conseiller et accompagner afin de bien choisir la technologie des luminaires. Selon l’utilisation de réflecteurs ou de lentilles par exemple, l’impact de la lumière sera différent.

TIPS n°4

Mettre l’accent sur la charpente

Afin de valoriser une charpente apparente en bois, il est possible d’utiliser des rubans leds le long des pannes et des petits projecteurs d’accentuation entre les pannes afin d’avoir deux plans d’éclairage indirect. Les éclairages linéaires sur panne offrent un éclairage contemporain. « Si on veut créer une ambiance plus chaleureuse, on supprime ces éclairages linéaires via les leds. On se focalise sur l’axe de la pente du toit afin de créer une sensation de verticalité. Vous avez ainsi l’impression que le toit est plus haut qu’en réalité. De quoi offrir une ambiance plus agréable quand vous dînez par exemple car la lumière est plus douce ».

Photos Benoit Ravier-Bollard
COSY MOUNTAIN

TIPS n°5

Programmer à l’aide de la domotique

La domotique offre une meilleure gestion de la consommation d’électricité. Elle sert aussi à programmer différentes ambiances lumineuses, avec les mêmes points de lumière. « Il est intéressant d’avoir un seul point de lumière à partir duquel varier l’intensité lumineuse et la couleur de la lumière » Vous pouvez programmer la lumière et à partir d’un interrupteur avec quatre boutons avoir des effets lumineux différents : passer ainsi des couleurs neutres et froides (de 3000 k), à la couleur chaude (2700 k) et descendre jusqu’à 1800 k soit l’équivalent de l’éclairage d’une bougie.

TIPS n°6

Choisir des luminaires discrets

Grâce à la miniaturisation des produits, les spots ont de moins en moins d’emprise sur les plafonds et savent se faire discrets. « Nous allons jouer sur les diamètres des spots en fonction de ce que l’on a à éclairer et des espaces dans lesquels on intervient. Parfois, l’idée est de faire disparaître le spot dans l’environnement et de rythmer les plafonds. En concevant des implantations créatives, nous jouons sur les doublons, les alignements de trois spots parfois ».

TIPS n°7

Travailler les couleurs de lumière

L’éclairage se pense aussi en fonction des couleurs intérieures. Le manque de lumière naturelle d’un chalet fabriqué en bois foncé, offrant une ambiance sombre, sera compensé par l’apport de lumière. On n’utilise pas les mêmes couleurs de lumière dans un salon que dans une salle de bains car on n’a pas le même usage, ni les mêmes besoins. « Il faut les bonnes lumières aux bons endroits. Notre métier n’est pas d’arroser une pièce de lumière. C’est prendre un plan et en fonction de l’aménagement intérieur, positionner des points de lumière aux différents endroits. Il existe un vrai design d’éclairage ».

TIPS n°8

Préférer des petits modèles de spot dans les chambres Il faut éviter de suréclairer les chambres pour proposer une ambiance agréable, propice au repos. Dans les espaces où des écrans télé sont installés, il faut positionner les spots sans qu’aucune lumière ne parasite l’écran. « Nous sommes minimalistes dans notre intervention dans les chambres. Nous laissons le soin aux architectes d’intérieur et décorateurs de proposer des appliques et des liseuses ». L’idéal ? Sélectionner des petits modèles de spot afin d’éclairer des endroits spécifiques de la chambre : le banc au pied du lit, le fauteuil, la banquette...

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Quand la lumière met en scène l’escalier.

TIPS n°9

Prendre des précautions pour les enfants

La lumière a un impact sur les yeux des enfants ; il faut éviter les éblouissements dans leurs chambres et la salle de jeux où les enfants se retrouvent souvent en position couché ou par terre. « Les enfants ont souvent le nez en l’air. Pour eux, nous préconisons des produits avec un faible niveau d’éblouissement, positionnés de telle sorte que les enfants n’ont jamais de lumière dans les yeux ».

TIPS n°10

Faire de la salle de cinéma, une expérience d’images et de lumière

Dans une salle de cinéma, il est intéressant d’offrir différentes ambiances en variant à la fois l’intensité lumineuse et la couleur de la lumière. La version luxe ? La domotique va jusqu’à proposer des systèmes qui créent des ambiances en fonction de la luminosité qui sort de l’écran.

Par exemple, vous regardez un film avec une lumière assez sombre, la lumière va s’assombrir. Et si d’un coup le film devient plus clair, la lumière va s’éclaircir. « Nous avons aussi la capacité d’ajouter de la connectivité à nos luminaires. Tout le plan luminaire peut être piloté via une application. Cela permet d’avoir des retours d’information où que vous habitez. Vous pouvez ainsi créer des scénarios pour modifier les configurations : invitation, dîner, ménage, ambiance lecture. Vous choisissez, luminaire par luminaire, le niveau d’intensité et les couleurs de lumière désirés ».

TIPS n°11

Éclairer les espaces humides

Pour les pièces humides (salles de bains, spa, piscine), il est indispensable de choisir des produits dans la gamme zones humides (IP55). L’idéal ? Avoir des spots orientables qui permettent d’éclairer les moindres recoins, même sous les sous pentes de toit.

TIPS n°12

Valoriser les œuvres d’art

Les œuvres d’art nécessitent un éclairage spécifique. Elles peuvent même être mises en valeur dans un chalet comme dans une galerie. « Nous mettons en place un système d’éclairage général de la circulation et un éclairage scénarisé des tableaux. Notre mode galerie éteint toutes les lumières de la circulation et éclaire uniquement les tableaux. De quoi se croire au musée ».

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Une belle mise en avant de la charpente par la lumière.
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