COSY CITY #53

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RE
Réduction Carbone

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L’encre empathique.

L’ANECDOTE N’A RIEN DE FUTILE et nous amène même à nourrir une réflexion qui en dit long sur les codes qui régissent notre époque : elle débute dans les murs flambants neufs d’un bel office du tourisme d’une fameuse station de ski savoyarde, en plein mois d'août. Un jeune couple d’une trentaine d’années vient y récupérer des documentations, entre autres les traditionnels guides et autres cartes/topos qui permettent de s’évader dans l’Alpe à pied ou à vélo. Réponse de l’hôtesse d’accueil à leur demande : « désolé, cet été nous n’avons pas ces documents imprimés, faute de budget la direction a préféré s’en passer. » On nous soufflera que ledit problème budgétaire provenait d’une défaillance du Directeur Administratif et Financier -allez savoir-, mais le plus intéressant selon nous est surtout l’émoi qu’a suscité ce manque : comment du papier, qui plus est demandé par de jeunes trentenaires, pouvait-il causer la moindre forme de réclamation ? L’explication ne viendra pas de la direction de l’organisme touristique quelque peu déconcertée par une telle surprise sociologique, mais de la part des intéressés eux-mêmes qui argumenteront leur déception en évoquant l’idée de « déconnexion lors de leurs congés », du « plaisir qu’ils avaient à retrouver le temps » de parcourir un bon vieux guide et à déployer une carte rando comme avant !

Pour celui ou celle qui veut comprendre le mode de consommation de l’information aujourd’hui, y compris des jeunes générations, il y a peu près tout dans les propos au goût d’amertume qui traduisent leur déception : la volonté de se libérer du téléphone et sa cohorte de possibilités digitales, ainsi qu'une autre appréhension du temps, moins dictée par la performance sous-entendue des outils digitaux. Dans notre exemple qui ne cache pas la forêt, les « victimes » n’ont que 30 ans, mais ils auraient pu en avoir 30 de plus ou 10 de moins, la déception aurait été sans doute équivalente. Tous, ou presque, nous sommes aujourd'hui reconnaissants envers le digital pour les services qui’ls nous apportent au quotidien dans nos vies professionnelles et personnelles, nous confions nos vies à nos téléphones, nos photos, nos comptes bancaires, nos relations avec moults organismes de loisirs ou institutionnels, mais nous souhaitons aussi pouvoir nous en libérer un tant soit peu, notamment

le temps des vacances. En terrasse, à l’hôtel, dans le train ou l’avion, au bord de la piscine ou au coin de la cheminée, la persistance de l’imprimé se conjugue avec la nécessité de s’affranchir du tout connecté, une forme de sursaut qui rimerait avec « slow » D’ailleurs, 80% des lecteurs trouvent que la lecture papier est relaxante. CQFD !

Des études plus poussées que notre simple exemple démontre ce phénomène. Les résultats du vaste suivi de tendances biannuel réalisé par Two Sides, par exemple, démontre qu'une majorité de consommateurs européens interrogés – 10 000 consommateurs dans 16 pays – préfèrent lire des livres et des magazines imprimés (65%). Il semblerait que l’interaction avec les documents imprimés favorise un lien plus profond avec le contenu, conduisant à une meilleure compréhension et rétention de la mémoire. Nous serions moins distraits lors de la lecture du mot imprimé que sur un appareil, nous digérerions donc simplement davantage.

Une autre analyse, laquelle nous sensibilise encore davantage, démontre que le papier nous relie à nos racines, nous rappelle la beauté tangible et tactile qui existe à travers ce qui est bien plus qu’un matériau. C’est cet aspect qui – sans doute insconsciemment –nous a motivé à imaginer la nouvelle formule du magazine que vous tenez entre les mains, un processus créatif dans lequel nous a accompgané un jeune designer d’à peine 30 ans, à la fois geek mais aussi porté sur la matière.

Avec Nicolas et la petite équipe Cosy, nous avons donc échangé sur la presse, sur le papier, sur son île aussi – il est Corse –, puis réfléchi à ce qu’était vraiment notre métier. Nous avons mis des mots sur tout ça, un contexte et une vision future. Nous avons pensé au chemin parcouru ou à parcourir par Editions Cosy, d’hier à demain. Nous avons cherché à nous reconnecter à l’héritage d’une maison d’édition, à son sens originel qui s’est matérialisé par un mot, sorti du chapeau, « l'empathie ». Un mot, une valeur, qui finalement nous ramène à ce qu’est depuis toujours le papier impirmé : un support empathique sur lequel on joue avec différents moyens pour parvenir à se connecter avec les mots, les lecteurs et au-delà. Bonne lecture !

Cosy City Magazine

L’art de partager le beau. contact : contact@editions-cosy.com

Directeur de publication

Claude Borrani — claude@cosy-editions.com

Contributeurs de ce numéro

Textes : Patricia Parquet, Yannick Mougel, Claude Trinidad, Aude Pollet-Tollier, Muriel Gauthier

Photos

Philippe Gal, Studio Bergoend, Guillaume Médard, Nathalie Flores, Alicia Raffin, Anthony Cottarel, Le M.U.R,

Direction artistique

Studio Space Homies — Nicolas Chatelus

Publicité et développement

Olivia Gontharet - olivia@cosy-editions.com

Fanny Marguet - fanny@cosy-editions.com

Yannick Mougel - yannick@cosy-editions.com

N°ISSN : 2418-0297

Parution : Octobre 2024

Diffusion : Coyote diffusion

Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine, faite sans l’autorisation de l’éditeur EDITIONS COSY est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de la propriété intellectuelle).

Une publication de la société EDITIONS COSY SARL au capital de 48 000 euros 18, allée du Lac Saint-André 73370 Le Bourget-du-Lac — CEDEX RCS Chambéry SIRET 4443716

Le sommaire

SUPERFLUX

Ni futile, ni accessoire.

ARCHITECTURE

Expériences

Villa Bulles à Annecy, une réhabilitation dans les règles de l’art.

Écriture

La poésie de l’escalier.

Concours

Faire œuvre de tout bois avec les lauréats Archi’Bois 2024.

Architecture intérieure

Une maison pleine de surprises par Agence Amevet.

DÉCORATION

Ambiance

En avril dernier Bugatti Home nous faisait découvrir sa nouvelle collection à Milan.

Création

Noé Duchaufour-Lawrance anime le verre de Murano.

Sélection

Les incontournables de l’automne.

Aménager Quadro, l'agencement au carré.

Révélations 2024-2030

Les frontières d'un bon espace par le Club Chic lors du prochain salon Alpin à Albertville.

DESIGN

Hommage

Gaetano Pesce, Ciao Maestro.

Rencontre locale

Guillaume Lopez, le design en partage.

Maison&Objets

Le tremplin Future On Stage. Objet Bubble, un canapé iconique designé par Sacha Lakic.

Photos Philippe Gal / Jeanne Greeneberg

Modèle présenté : Volvo XC90 T8 AWD hybride rechargeable Ultra Chrome avec options et accessoires.

Consommation : 1.3 l/100 km – CO 2 rejeté 32 g/km. Autonomie électrique : 69 km.

Valeurs données selon le cycle mixte WLTP qui peuvent varier selon la conduite et l’environnement.

Plus d’informations sur volvocars.fr

*Google, Google Play, Google Maps et Google Assistant sont des marques déposées par Google LLD.

VOLVO ANNECY

110, rte du Moulin - Gillon EPAGNY

Tél. 04 50 22 63 50

VOLVO ANNEMASSE 11, rue de la Californie VILLE-LA-GRAND Tél. 04 50 84 59 59 VOLVO

STORIES

Sophie Lacoste, co-présidente de Fusalp. Dix ans après avoir racheté la marque Fusalp et multiplié par dix son chiffre d’affaires, l’entrepreneure qui a reçu le Bold Woman Award de Veuve Clicquot, nous a accordé un peu de temps pour évoquer sa story.

LIFESTYLE

109 Montres

Vive la France !

Street-art

Le MUR d’Aix-les-bains, rétrospective en images depuis sa création.

Sneakers

Étoiles et toiles.

R17

Le nouveau restomod signé Ora Ïto.

ART DE VIVRE

Visite privée

Une grange idyllique au milieu de la nature.

Savoir-faire

Sublimer les tissus.

Décryptage

Le Grand-Hôtel du Parc, une rénovation dantesque pour un résultat à la hauteur.

Photos Julie Glassberg / Renault / Alicia Raffin / Anthony Cottarel

SUPERFLUX

LA YENNE TOUCH  DES VÉLOS GLACIER.

C’est

à Yenne, petit village de l’avant-pays savoyard, qu’Alexandre Levain et Bastien Chaumard, ont installé leur atelier de fabrication de vélos.

L’HISTOIRE DE GLACIER CYCLES démarre en 2022 avec un nom qui évoque les sommets, mais aussi « l’acier » – joli le jeu de mo(n)t comme dirait l’autre –, matériau principal de leurs montures dotées d’un ADN montagne incontestable, « l’essence du vélo », selon eux. Résultat à ce jour : 3 premiers modèles – Macaron (Gra vel), Baguette (Enduro) et Croissant (Dirt) –, qui sentent bon la France, mais aussi un peu la galère des débuts. Le duo découvre en chemin l’immensité de leur projet, la furtivité du temps, les imprévus aussi, sans compter la nécessité de financement. Sans renier les valeurs qui émanent de leur volonté de faire le chemin seuls, ils décident néanmoins de rejoindre l’incubateur Savoie Technolac (Bourget du Lac), pour parfaire leur projet et apprendre. Une décision fondamentale dans leur parcours puisque c’est là qu’ils prendront la mesure des éléments es sentiels à la bonne gestion d’une entreprise, mais surtout qu’ils décideront de la création en parallèle de l’atelier vélo à Yenne. Un détail qui n’en est pas un adns leur histoire et qui fait mouche : le local permet d’allier leur projet de fabrication à une activité de réparation – absente du paysage commercial de

Yenne jusqu’alors –, les habitants apprécient et les revenus stabilisent le début d’activité.

L’ATOUT ACIER

Au-delà de la fabrication française et du sourcing des pièces qui reste dans les environs de l’atelier, c’est le choix de l’acier qui distingue leur démarche. « Les propriétés mécaniques de l’acier sont excellentes pour résister aux contraintes et aux chocs répétés dans le temps. Il est donc parfaitement adapté aux pratiques Off Road, comme en témoigne son utilisation dans le bâtiment, l’aviation ou la construction navale », aiment-ils à préciser. En plus de sa résistance, l’acier est facilement réparable, plus qu’un détail quand on sait combien il peut être compliqué de donner une seconde vie à son vélo en cas de gros bobos. Surtout, l’acier qu’utilise les deux compères confère plus de légèreté, une prouesse dû au choix des tubes multi-butted qui permettent de gagner du poids sans compromettre la solidité. « Nous utilisons des alliages de qualité aéronautique avec traitement thermique pour faire des vélos rigides et très légers », précisent Bastien et Alexandre, tous deux toujours très chauds à l’idée de gravir les sommets en vélos Glacier.

Ce sont dans les mains expertes de Bastien et Alex que les cadres Glacier sont conçus, construits et assemblés.
Texte Pauline Bar – Photos Vélos Glacier

MADE IN HAUTE-SAVOIE

LA BAGNOLE, UNE VOITURE ÉLECTRIQUE LOCALE.

VOITURE ÉLECTRIQUE SANS PERMIS, LA BAGNOLE A ÉTÉ CONÇUE POUR RÉPONDRE AUX PROBLÈMES DE MOBILITÉ DES SALARIÉS DE QUATRE PME DE HAUTE-SAVOIE.

Texte La Rédaction

Photos KG Autos

ELLE S’APPELLE BAGNOLE. Un drôle de nom pour un moyen de transport à caractère très « green » imaginé par quatre industriels de la vallée de l’Arve, berceau du décolletage en France. Objectif : répondre aux défis de la mobilité douce. « Depuis plusieurs années, nous cherchons à répondre aux problèmes de mobilité de nos propres salariés : le coût en constante augmentation, l’immobilisation des véhicules toute la journée sur le parking, l’accessibilité des transports en commun, les trajets des derniers kilomètres », évoque Emile Allamand, le PDG de Groupe Savoy In-

ternational. « Mais les solutions de mobilité existantes, plutôt pensées pour des grandes villes et des hyper-centres, n’étaient pas adaptées à notre configuration péri-urbaine. Nous devions donc devenir acteur de ce changement. »

TOUT TERRAIN ET MODULABLE

Sobre et dépouillée d’artifices, La Bagnole est une voiture sans permis de deux places, qui n’est pas sans rappeler, par son concept en tout cas, l’AMI de Citroën. Sauf que La Bagnole se présente comme un véhicule tout-terrain, (peut-être en raison des terrains

accidentés des Alpes) et modulable. Cette voiture, façon « Jeep », a été dessinée par Léo Choisel, un designer d’Annecy, spécialisé dans les véhicules électriques.

« Je voulais trouver une solution de mobilité dans l’air du temps, écoconçue, écoresponsable, avec une empreinte carbone minimum » , confie-t-il. « Les voitures contemporaines sont de plus en plus lourdes, même électriques, j’ai donc réfléchi à la version la plus cohérente possible d’une voiture, soit un véhicule très fonctionnel, très léger, très peu gourmand et fabriqué localement. » Une belle bagnole en tous cas !

PUR-SANG PUR JUS.

Bugatti a réalisé pour l’un de ses clients fortunés une version unique de la Chiron Super Sport, dotée de finitions s’inspirant de la légendaire Type 50S.

EN

1937, Bugatti remporte pour la première fois les 24 heures du Mans avec la Type 57G Tank. Mais six ans plus tôt, la marque avait fait ses débuts officiels dans cette course légendaire avec une voiture qui allait permettre à Ettore et Jean Bugatti de goûter aux joies du Circuit de la Sarthe. Cette création pionnière – la Type 50S – a inspiré la dernière voiture sur mesure de Bugatti : la Chiron Super Sport « Hommage Type 50S ».

8 CYLINDRES ET 250 CHEVAUX

Bien que moins connue que la Bugatti Atlantic ou la Type 35, la Type 50S figure en bonne place parmi les modèles qui ont marqué l’histoire de Bugatti. Ce modèle était en effet animé par un innovant huit cylindres suralimenté de 5.0 litres (le premier moteur à double arbre à cames en tête de Bugatti) développant environ 250 ch. Ainsi équipée la Type 50S était théoriquement en mesure de rivaliser avec les voitures de course de l’époque, si bien que Jean Bugatti décida de l’engager aux 24 Heures du Mans. Lors de l’édition 1931 de l’épreuve sarthoise, la marque tricolore aligna trois châssis Type 50S sur la grille, tous revêtus d’une livrée noire en lieu et place de l’habituel bleu Bugatti.

RIEN NE SE JETTE

Bien que très rapides, les trois Bugatti Type 50S n’allaient pas voir le drapeau à damier de ces 24 Heures du Mans 1931. L’un des trois châssis éclata un pneu et termina tragiquement sa course hors-piste, entraînant l’abandon immédiat des deux autres équipages qui souhaitaient éviter un possible autre drame. C’est de l’un de ces deux châssis, en l’occurrence la Type 50S n°50177, dont se sont inspirés les designers de Bugatti pour réaliser les finitions de Bugatti Chiron Super Sport « Hommage T50S »

Texte Claude Trinidad – Photos Bugatti Hommage

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

A LA RECHERCHE DE LA SNEAKER IDÉALE.

A PARTIR DE 160 000 AVIS DE CONSOMMATEURS TRAITÉS PAR L’IA DE SENSIA, PROSE ON PIXELS (HAVAS) A CRÉÉ UNE PAIRE DE SNEAKERS QUI SE VOUDRAIT (PRESQUE) PARFAITE. EXPLICATIONS…

PORTER LES SNEAKERS

PARFAITS, beaucoup en rêve. Pour montrer le potentiel de l’intelligence artificielle dans le design des produits, le groupe Havas et Sensia, qui utilise l’IA pour analyser les retours consommateurs, ont mené le projet baptisé  « Les Perfect Sneakers »

BIG DATA ET IA

Pour cela, ils sont partis des résultats d’une étude faite à partir de 160 000 avis de consommateurs sur 95 paires de sneakers choisies parmi les modèles les plus populaires. Design, confort, qualité, durabilité, choix des tailles et performances sportives, composaient la liste des critères retenus, avec pour chacun des points attribués par les consommateurs. Selon Havas Startup Accelerator et Sensia, qui en ont publié les résultats, il s’agit de « la plus importante étude au monde de l’opinion des consommateurs sur les sneakers »

ET LA CRÉATION FUT ?

A partir de là, Prose On Pixels, entité d’Havas dédiée à la production de contenus, a conçu une paire de sneakers qui réunit les meilleures caractéristiques de ces chaussures jugées par les consommateurs. C’est ainsi qu’est né  « Sneaker France », ici en image. « Bien que ce modèle de sneaker ne soit pas à vendre, il illustre le potentiel de l’innovation pilotée par l’I.A de Sensia et notre engagement à transformer les insights des consommateurs en designs de produits révolutionnaires », indique l’entreprise sur son site. Reste à savoir si créer à partir de l’existant, n’est pas finalement anti-créatif.

Texte Pauline Bar – Photo Prose On Pixels

L’Atelier Courchevel 1850

56 Rue Park City, 73120

Courchevel 1850

+33 (0)4 79 55 27 90

atelier-courchevel.com

L’Atelier Courchevel 1650

17 Rue de l’Aiguille du Fruit

73120 Courchevel 1650

+33(0)4 79 55 29 01

L’Atelier Courchevel 1550

133 Rue des Rois

Résidence Le Phoenix

73120 Courchevel 1550

+33(0)4 56 51 00 96

Boutique Toni Sailer Restaurant Baies, Piste des Verdons Courchevel 1850

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HOMMAGE À L’ART DE VIVRE DE CHARLOTTE PERRIAND.

Table basse Rio Charlotte Perriand.

Table Ventaglio Charlotte Perriand.

Table Montparnasse Charlotte Perriand. Indochine, chaise longue Charlotte Perriand.

Vase à fleurs échancré Charlotte Perriand.

LA COLLECTION DE mobilier Charlotte Perriand (architecte et designeur) éditée par Cassina en collaboration avec sa fille, Pernette Perriand-Barsac, fête cette année ses 20 ans. Une sélection de modèles n’ayant pas été produits en série et en versions inédites sont fabriquées à cette occasion. La table Venta-

glio en forme d’éventail est reproduite en 30 exemplaires seulement, avec trois pieds carrés comme sur le dessin d’origine. La table basse Rio présente de nouvelles finitions, la table Montparnasse « en forme libre » est rééditée en noyer et frêne. La chaise longue Indochine, conçue pour rester allongée lors des derniers mois de la grossesse

de Charlotte Perriand, avait été fabriquée artisanalement en rotin en un seul exemplaire. Cassina la réédite avec une structure en métal et un rembourrage en fibre de plastique recyclé. Et enfin, on découvre le Vase à fleurs échancré, jamais réalisé, édité pour la première fois à partir de croquis de Charlotte Perriand réalisés au Japon.

Texte Patricia Parquet – Photos Luca Merli
LIFESTYLE

SAUNA COMMUNAL,  LE BISTROT SCANDINAVE ?

On connaît la passion des Scandinaves pour le sauna, érigé en totem d’un lifestyle proche de la nature. On connait moins la tendance du sauna communal...
Texte Pauline Bar – Photos Marte Garmann

« IL EST PRÉFÉRABLE de profiter d’un sauna ensemble », affirme le studio d’architecture – Oslo Works – à l’initiative de ce très bel équipement nommé « Hotspot » et élevé au-dessus de la côte rocheuse de la péninsule de Nesodden, en Norvège, à quelques minutes en ferry de la capitale norvégienne Oslo. « Les gens unissent leurs forces pour les financer, les construire et les partager tout au long du rivage et c’est peut-être la raison pour laquelle la culture communautaire du sauna s’est développée en Scandinavie ces dernières années.»

SMALL IS BEAUTIFUL

Le Hotspot est divisé en deux parties par un étroit passage ouvert qui mène à l’eau et à l’échelle de bain. La salle chaude principale se trouve à gauche ; les vestiaires et les installations de stockage à droite. Les visiteurs plongent dans les eaux glacées avant de se rassembler dans la salle chaude, chauffée par un petit poêle à bois et offrant une vue im-

prenable sur les toits d’Oslo depuis sa fenêtre panoramique. La pièce principale présente un mur arrière arrondi recouvert de bardeaux de pin brûlés et huilés, permettant à la cabine de se fondre parmi les pins et les rochers de granit gris. Le bois a également été utilisé pour la structure, avec de grands modules formant sa charpente. Matériau isolant naturellement dense, le bois stocke également efficacement la chaleur à l’intérieur de la cabine, tout en régulant l’humidité générée par le sauna. Si la popularité des saunas communautaires en Scandinavie peut être retracée grâce à la riche histoire balnéaire de la région, cette tendance ne se limite pas aux paysages naturels isolés, des saunas publics ont été installés au cœur des villes denses, notamment à Tampere, en Finlande ; ou encore en Suède où le sauna public en acier ondulé de Raumlabor surplombe le port de Göteborg, défiant les conceptions traditionnelles des saunas en bois pour s’intégrer dans ce paysage industriel.

DÉCORATION

QUAND LE MIROIR S’INSPIRE DE L’IRIS.

Tonelli Design, marque de référence dans le secteur de l’ameublement en verre premium, relève le défi d’un miroir qui imagine un monde différent, déformé, et le renvoie au monde extérieur sous la forme d’un reflet imprévisible.

INSPIRATION MAGNÉTIQUE

Fruit du travail de recherche de Tonelli Design Studio, le miroir Iris allie la perfection du signe à la magie du reflet déformé de l’espace. Comme l’iris de l’œil humain, dont il s’inspire, ce miroir est un élément qui attire par le pouvoir magnétique de sa forme et la profondeur de sa lumière diffuse. Regarder et se regarder dans ce miroir, c’est se perdre dans un tourbillon de courbes excitantes, c’est franchir un portail pour émerger dans une dimension où naît une nouvelle esthétique.

LE PROCESSUS DE CRÉATION

La création d’Iris commence par une feuille de verre plat, façonnée et courbée par la chaleur dans un moule qui en dessine les contours. Il s’agit d’un processus méticuleux et purement artisanal, auquel s’ajoute l’argenture, également réalisée à la main, par le dépôt de couches d’oxydes d’argent et de différentes couches de protection, jusqu’à l’obtention d’une surface miroir brillante et résistante. Comme pour tout chef-d’œuvre artistique, chaque petite imperfection de la surface est une caractéristique particulière d’un produit purement artisanal.

en verre convexe bombé, argentés à la main, disponibles en finition miroir normal, miroir fumé ou miroir bronze. En option, l’éclairage avec télécommande pour la commutation et le réglage de l’intensité lumineuse.

Miroirs muraux
Texte Pauline Bar – Photo Tonelli Design

LE PARI DE L’HYDROGÈNE VERT PASSE PAR HYMPULSION.

En 2019, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Michelin, Engie, la Banque des Territoires et le Crédit Agricole ont officiellement

lancé HYmpulsion, une société aux multiples actionnaires public-privé, chargée d’assurer la production et la distribution d’hydrogène dans le cadre du projet Zero Emission Valley.

DÉSORMAIS OPÉRATIONNELLE, HYmpulsion est chargée d’accélérer le déploiement de Zero Emission Valley, un projet qui abrite l’ensemble des actions initiées par la filière hydrogène. La Région Auvergne-RhôneAlpes veut déployer 20 stations hydrogène et 15 électrolyseurs ; ainsi qu’une flotte de 1000 véhicules. Le rôle de la SAS HYympulsion sera donc justement d’alimenter, de financer, d’installer et d’exploiter ces vingt premières stations à hydrogène. Une première station a déjà été installée à Chambéry, puis à Moûtiers et une autre à Clermont-Ferrand, alors que plusieurs autres sont en cours de travaux dont celle d’Annecy, de Saint-Etienne et Lyon au niveau de l’Aéroport Saint-Exupéry.

ADIEU CO 2

Si l’électricité est une solution mature pour les véhicules légers, l’hydrogène convient mieux aux véhicules lourds, camions, autocars, bateaux et autres bennes à ordure ou engins de damage. De là à imaginer qu’un bus fonctionnant à l’hydrogène vert puisse participer à la décarbonnation de la mobilité vers les sommets il n’y avait qu’un pas qu’HYmpulsion s’efforce de franchir avec le concours du Groupe énergétique GEG, du transporteur décarbonné SAFRA et de la station de Tignes. Bientôt, depuis Moûtiers où est déjà installé une station hydrogène, on ne comptera plus les utilisateurs vertueux, ces skieurs d’un nouveau genre, décarbonnés. Peut-être même un jour HYmpulsion arrivera à convaincre les hôteliers de s’équiper de véhicules adaptés afin de participer à la promesse de cette mobilité on ne peut plus douce puisqu’elle ne génère aucune émission de CO2 et affiche une réduction de 88% du bilan CO2 sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule par rapport au diesel. Ou quand HYmpulsion rime avec raison.

Texte Claude Trinidad – Photos Sébastien Sassoulas

Ce projet de deux tours de 50.000 m² conçu par l’agence OODA, architectes portugais, pourrait devenir le bâtiment emblématique de la capitale, Tirana.

ARCHITECTURE

UN PEU PLIÉ DANS LE

PAYSAGE URBAIN.

CETTE TOUR DE 50 ÉTAGES EST CONÇUE POUR DEVENIR UNE ICÔNE DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA MODERNISATION DE LA CAPITALE ALBANAISE. OU COMMENT L’ARCHITECTURE PEUT REFLÉTER LA VIE URBAINE DYNAMIQUE D’UNE VILLE.

Photos OODA

« LES FAÇADES ont le pouvoir de représenter, de transformer et de refléter l’histoire et la culture d’une société », explique OODA, ce collectif de 50 personnes qui travaillent sur un large éventail de projets d’échelles et de programmes différents. Le projet Bound introduit une nouvelle élévation à Tirana, symbolisant le progrès et la transformation urbaine. La structure paramétrique du bâtiment reflète

les motifs traditionnels des tapis albanais, créant une texture unique sur la façade. Tout comme un danseur tisse la précision dans chacun de ses mouvements, ce bâtiment tisse l’histoire et la culture en une tapisserie qui reflète l’évolution de l’identité de la ville.

ELÉGANCE EMBLÉMATIQUE

Caractérisé par deux volumes interconnectés de hauteurs

différentes qui se rejoignent en un plié dans le paysage urbain, créant une silhouette rappelant la grâce d’un ballet, le jeu de ces formes évite la création d’un volume urbain massif, donnant au bâtiment une présence élégante et emblématique. Inspirés par les montagnes albanaises, les espaces publics et verts intégrés autour du bâtiment sont conçus pour encourager le dialogue et enrichir la vie

communautaire. La stratégie de végétation imite la gradation naturelle que l’on trouve dans ces montagnes, avec des plantes résistantes sur les niveaux supérieurs reflétant la flore de haute altitude, et des plantations variées sur les niveaux inférieurs faisant écho aux vallées montagneuses, offrant une expérience diversifiée et enrichissante avec une variété intéressante de textures et de senteurs.

Texte Claude Trinidad

DURANT LE MOIS DE SEPTEMBRE, la « France Design Week » fédère le monde du design tricolore pour faire rayonner et résonner le design pour tous, partout. Initié par les Ministères de l'Économie et de la Culture, ce festival se décline en plusieurs manifestations à travers le territoire. A Grenoble, la troisième édition de France Design Week était conjointement portée, du 18 au 28 septembre 2024, par GrenobLeLab et le réseau professionnel Designers+, avec pour thématique centrale cette année : « Le Design, un modèle de développement ». Au programme ? Expositions, cycle de conférences, table ronde, cocktail dinatoire, etc.

« Le territoire grenoblois offre un terreau d’une formidable diversité, avec pour spécificité notable une synergie déjà bien ancrée entre les acteurs économiques et les designers », souligne Fabienne Warin, co-organisatrice de l'événement. « Avec cet événement, nous avons la volonté d’aller vers une transition environnementale qui soit à la fois globale et fédératrice. »

L’ŒIL

DU DESIGNER

Cette édition 2024 de la Nuit du Design, proposée en partenariat avec La Chambre de Commerce de Grenoble, s'inscrivait donc dans une vision de développement durable et d'innovation écono-

GRENOBLE

LA 3EME NUIT DU DESIGN DÉDIÉE À L’INNOVATION.

Organisé dans le cadre de la France Design Week Grenoble 2024, cet événement, co-produit par GrenobLeLab et Designers+, marque l’importance du design dans la dynamique économique, environnementale et sociale des territoires.

mique, intégrant les designers comme des acteurs-clés de la transformation de la société. Pour Philippe Fracchiolla, coorganisateur et référent de la Nuit du design, cette interaction entre les milieux économiques et les designers est en effet indispensable pour faire face, ensemble, aux défis environnementaux, économiques, sociaux, et culturels auxquels notre monde est exposé. « Simplicité, sobriété, éco-conception, économie circulaire… Afficher des concepts ne suffit pas, il faut mordre sur la réalité, avoir un discours qui soit le plus pragmatique possible et traduire ces questionnements sur des approches et solutions concrètes. »

Comment implémenter de manière industrielle le réemploi des matériaux issus de la déconstruction ?

Proposer des designs durables et évolutifs permet-il de lutter contre l'accumulation et l'hyper-consommation ? Refuser de produire certains biens ou services : en quoi le design de renoncement est-il utile ? Lors des tables rondes du 18 septembre animées par Alain Faure, Docteur en sciences politiques et passionné de design, une quarantaine de designers, mais aussi des industriels et décideurs locaux, ont pu se rencontrer pour partager leur vision du design et engager une démarche proactive et éclairée sur des sujets cruciaux.

Texte La Redaction – Photo Christian Pedrotti
Fabienne Warin, Philippe Fracchiolla, et Bruno Lefebvre, co-organisateurs de la Nuit du design à Grenoble.

Casa Giovanna

PRIX ET DE DÉLAIS

› 2 LOTS de 314m² et 479m² › 2 LOTS de 400m²

› Maison de 106 m² modèle GIULIA

› 3 chambres à l’étage

› Garage de 17 m²

Les Jardins de Jade

› Maison de 117m² modèle EDEN

› 4 chambres à l’étage

› Garage de 19 m²

Le Domaine de Rucher

› 5 LOTS de 690m² à 847m²

› Maison de 115 m² modèle KLIVI

› 4 chambres dont une suite parentale au RDC

› Garage de 49 m²

HOMMAGE

UNE IDOLE FRANÇAISE AU SALON RÉTROMOBILE.

Collectionnée par de nombreux passionnés, l’affiche Rétromobile marque officiellement le début du compte à rebours de la prochaine édition. Pour 2025 elle arborera un chef d’œuvre d’innovation à la française, la DS 19. Comme le veut la coutume, cette affiche préfigure également le thème de l’exposition principale qui célébrera les 70 ans de ce monument français en partenariat avec DS Automobiles.

ÉVÈNEMENTS

Invitation au voyage temporel, l’affiche officielle de Rétromobile est l’occasion pour les amateurs de (re) découvrir les véhicules ayant marqué l’histoire de cette invention majeure du XIXème siècle qu’est l’automobile. Pour cette 49ème édition, qui se tiendra du 5 au 9 février 2025 au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, l’affiche abandonne son vert anglais au profit d’un orange lumineux. C’est donc l’atypique DS Ballons de 1959 qui orne l’affiche 2025 de Rétromobile. Présentée pour la première fois au grand public lors du Salon de l’Auto de Paris en 1955, la DS 19 y fait une entrée des plus remarquées : la foule se presse pour y voir cette automobile d’un nouveau genre, chaque heure passée augmentant le délai de livraison de près d’un mois.

LIGNES CANONS

Il faut dire que la belle est en rupture totale avec les canons de l’époque. Que ce soit par ses lignes élancées, imaginées par le sculpteur italien Flaminio Bertoni, ou par les nombreuses innovations embarquées de série telle la direction assistée ou encore un système de suspension hydropneumatique basé sur un mélange gaz-fluide. C’est justement de cette dernière que naîtra, en 1959, un coup de génie publicitaire. Afin de mettre en avant le confort de la DS, le publicitaire Claude Puech imagine un dispositif audacieux : une DS écaille blonde semblant flotter sur l’eau grâce à ces 4 sphères oranges venues remplacer ses roues. De cette idée nait un objet hybride évoquant tantôt la sérénité des éléments maitrisés, tantôt une œuvre d’art avant-gardiste.

Texte  Claude Trinidad
Photos Pierre Johan / Archives Terre Blanche

ARCHITECTURE

Expérience

Villa Bulle à Annecy, une réhabilitation dans les règles de l’art.

Écriture

La poésie de l’escalier.

Concours

Faire œuvre de tout bois avec les lauréats du concours

Archi’Bois 2024.

Architecture intérieure

Une maison pleine de surprises par Agence Amevet.

EXPÉRIENCE

Villa Bulles.

UNE RÉHABILITATION DANS LES RÈGLES DE L’ART À ANNECY…

Texte Pauline Bar (avec Flora Caumette) – Photo Studio Bergoend

La circulation autour et dans la maison est pensée à l’image de la construction, circulaire et fluide.

passive, elle se réchauffe à la chaleur du soleil et perd doucement en température avec l’humidité de la

Maison
nuit tombante.

RENATO

Ligabue, aujourd’hui disparu, n’était pas un architecte comme les autres et c’est sans doute d’abord ça qui a plu à la famille Pessey. Il a écrit 40 intitulés de recherches et construit 40 maisons, concrétisations de ces théories, dont celles des bulles qui sont le résultat de réflexions sur la régulation thermique passive d'une maison et l'économie de moyens de construction.

CIRCULAIRE ET FLUIDE

La maison bulles est implantée dans un jardin très vert qui permet une transition douce depuis la rue. Sous l’impulsion de Jean-Marc Lorentz, fils de l'architecte et chargé de la rénovation, la grande bulle anciennement atelier avec une mezzanine, est devenue un espace modulable pour accueillir différentes typologies de projets. Les deux plus petites bulles constituent les espaces de vie, cuisine, chambre et lieux communs. La circulation autour et dans la maison est pensée à l’image de la construction, circulaire et fluide.

HABITER LÉGER

Par soucis d'économie de temps, d'argent et de moyens, la maison est pensée comme une coque. Structure légère en barres métalliques qui maintient une mousse de polyuréthane, elle sert d'isolant. A l'extérieur une feuille recouvre le tout pour uniformiser la façade. Projetée par l'intérieur, la mousse crée une couche irrégulière de deux centimètres environ, qui améliore l'inertie de la maison. Les matériaux employés l’ont été dans une démarche éco-

logique, entre autres en termes de déchets. Une affirmation qu’il faut remettre dans le contexte de construction des années 60, certes, mais qui témoigne néanmoins d’un état d’esprit, d’une logique scientifique. Aujourd'hui, sans doute serait-elle construite en terre agglomérée (peut-être de la chaux), sur une structure arquée en cannes de Provence, matériau proposé par Jean-Marc Lorentz lors de la rénovation.

ET LE SOLEIL FUT !

Maison passive, elle se réchauffe à la chaleur du soleil et perd doucement en température avec l'humidité de la nuit tombante. Les fenêtres sont orientées par rapport à la rotation du soleil en journée et des coussins thermiques ont été confectionnés pour servir de volets isolants la nuit.

Les fenêtres en hublot, qui reprennent la forme de la maison, sont posées très simplement : deux vitres en cercle, reliées entre elles et collées à la maison par un joint silicone, reposent sur un élément métallique qui partage le poids de la vitre avec le joint. Elles sont amorties par un arc de mousse qui permet qu'elles soient bien fermées, hermétiques et soignées.

SIMPLE IS BEAUTIFUL

Pour permettre une régulation optimale de la température intérieure de la maison, deux grandes baies vitrées ouvrent les pièces à vivre sur le jardin. Mais en été, le soleil est attiré vers le sol intérieur des pièces, tapissé de petits carrés d'ardoises, ce qui réchauffe très vite les lieux. Pour limiter l'entrée de la chaleur, des arceaux extérieurs entourent les baies vitrées pour déployer au moment opportun leurs toiles blanches, créant une ombre sur la terrasse.

A l'inverse, l'intérieur est équipé d'un volet thermique composé de différents panneaux de bois à installer la nuit contre les surfaces vitrées pour conserver la chaleur. Une logique toute scientifique on vous dit !

Construite dans les années 80 par Renato Ligabue, architecte de recherche, cette maison pas comme les autres implantée sur les hauteurs d'Annecyle-Vieux, est devenue la propriété de la société Jonathan & Fletcher dirigée par l’inénarrable famille Pessey, clan passionné de belles choses, qui s’est épris de cette architecture pour mieux la faire revivre.

Au salon : fauteuil Tempo de Joseph André Motte, Edition Steiner (année 60) ; la table basse Barcelona de Mies Van Der Rohe ; une banquette en bouclette blanche des années 60 restaurée ; un mini-bar en palissandre, années 60 lui aussi.

Jean-Marc Lorentz

FILS DE L’ARCHITECTE DE LA MAISON BULLES ET MAÎTRE D'OEUVRE DES RÉNOVATIONS ENTREPRISES PAR LA FAMILLE PESSEY.

« Un habitat c’est des activités humaines dans un espace de vie, autour de cet espace de vie on crée une coque qui protège les habitants.

Qui était Renato Ligabue ?

Mon père était un écologiste scientifique, il donnait des explications et n’était pas dans l’odéologie. L’inverse des colos d’aujourd’hui ! Il disait que l'architecture est aussi de la recherche avec des fondamentaux : la sociologie, la spaciologie, la vie humaine, l'histoire de l'habitat humain. Aujourd'hui, les discours sont idéologiques, lui était un scientifique pragmatique. Ses maisons ont des valeurs simples : se lever, se nourrir, travailler, dormir.

Quelle était sa démarche architecturale ?

Selon lui, construire une maison passait par moins d'énergie, moins de matériaux, tout en la faisant agréable à vivre en termes d'espace et d'ergonomie. L’humain a inventé les angles droits, les lignes droites, le rond, lui, est naturel. Les dômes sont ronds, les huttes aussi, le globule, les arbres vus de dessus aussi. Il commençait un projet avec un organigramme qu'il faisait remplir aux futurs habitants. Son approche était sociologique : il se demandait toujours dans quel espace on implantait la maison et ce que les gens souhaitaient y faire ? Comment ils vivaient, quelles étaient les activités qu’ils y feraient, leur caractère, comment ils dormaient, mangeaient… et tout le reste ! Il voyait la maison comme la représentation des gens qui y vivaient. Il voulait que ce soit efficace, pas cher, accessible au plus grand nombre, avec peu de finitions, pour vivre en harmonie.

Pourquoi une maison bulle ?

On a fait des maisons carré, rectangle, en bois, en béton etc ... Lui pensait qu'il fallait que la surface de paroi soit la moins importante possible pour avoir moins à construire et moins de volume à chauffer. Il avait une réflexion sur la forme ronde, dite de l'architecture organique. C'est sympa les maisons bulles mais pourquoi ? Il calculait. L'esthétique ronde ne l’intéressait pas vraiment, il ne la trouvait pas forcément contemporaine, mais c’était organique. Il se différencia complètement de la démarche d'Antti Lovag par exemple, ou d'autres qui n’étaient pas scientifiques. Antti Lovag faisait des maisons d'exception pour des gens riches. Renato Ligabue, lui, faisait des maisons pas chères, rapidement construite et pour tous. Sa maison Bulles est légère, on peut la fabriquer à 4.

Dans la cuisine on retrouve du mobilier des années 60 et 70 : les chaises du danois Niels Otto Moller, modèle 75 en teck et corde ; une table ovale des années 70 en verre fumé ; au-dessus de l’îlot une suspension de Pirro Cuniberti ; et des tabourets de Pepe Cortés, modèle Jamaïca.

Tom Kiecken

A

L’INTÉRIEUR DE LA

VILLA BULLES,

TOM A APPORTÉ SA VISION D’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR ET DE SPÉCIALISTE DU DESIGN DU XXÈME. CONCEPTION DES ESPACES, DÉCORATION, AGENCEMENT, IL A SU ADAPTER SA PATTE AUX CARASTÉRISTIQUES ATYPIQUES DU LIEU. EXPLICATIONS...

« L’idée principale a été d’ouvrir les volumes et de moderniser l’espace en respectant la conception initiale. L’orientation de la maison a été calculée pour que l’hiver le soleil puisse restituer la chaleur sur le sol et ainsi créer un chauffage naturel. Au sol justement, le carrelage qui couvre la

totalité des espaces au rez-de-chaussée a été restauré à l’identique de celui d’origine. L’architecture initiale en forme de demi-sphère a été mise en valeur en dégageant les murs. Les rangements ont donc trouvé place prioritairement sur les cloisons traversant chaque volume afin de va-

loriser la structure existante. Pour la partie agencement c’est le noyer qui a été retenu, sa couleur chaude permet de lier chaque volume et de créer une harmonie entre chaque pièce. La cuisine, elle, a été modernisée en créant deux volume distincts : un en noyer toute hauteur inté -

grant l’électroménager et séparant l’espace de la buanderie ; l’autre est un îlot blanc qui remplit sa fonction de réception et de préparation des repas. Les salles de bains enfin ont été travaillées en courbes pour s’harmoniser au mieux avec l’architecture existante. »

La Villa Bulles se loue à des professionnels. Privatisation ; villabulles.com contact@villabulles.com

“On n’atteint pas le ciel par un simple saut, mais nous construisons l’escalier pour l’atteindre.”

ÉCRITURE

La poésie de l’escalier.

L’escalier hélicoïdal qui relie les quatre étages est un point central qui exprime la fluidité de la maison. La lumière naturelle provenant du puit de lumière situé au-dessus, la balustrade sinueuse et les marches en chêne naturel projettent des ombres changeantes tout au long de la journée.

Afin de pallier le manque de lumière naturelle, l’escalier blanc et bois complètement ouvert et les garde-corps en verre traversant les trois étages de cette résidence donnent une impression de légèreté et de grandeur dès que l’on entre dans l’espace en permettent à la lumière de traverser entièrement la maison.

Photo Phil Bernard / Nanne Springer Poème Rendez-vous par Neyde

Jadis je suis allé en paradis

Non par l’échelle de jacob

Mais par un escalier de bois gris

De marche en marche

Je volais

Sans les compter

A la main un joli bouquet

Des fleurs qu’elle aimait

Je volais

Sans prendre le temps de respirer

Je savais qu’elle m’attendait

Dans la chambrette sous les toits

Je volais

Alors

Comme mon cœur cognait !

Et arrivé sur le palier

Tout doucement

Je murmurai

En entrouvrant sa porte

C’est moi

Vois ce que je t’apporte

Fougueusement on s’embrassait

Avant même de refermer

Neyde

La conception de cette maison a été pensée pour intégrer la présence perpétuelle de la nature, tout en captant de manière optimale la lumière naturelle.

L’escalier flottant en bois et verre s’inscrit lui aussi dans cette démarche : subtilement intégré, il renforce cette continuité visuelle, ajoutant une touche d’élégance à l’ensemble.

Création d’un escalier sur-mesure pour relier les deux étages de cet appartement de 50m2. Malin, il présente des marches alternées et cache des rangements utiles.

“La liberté, comme le courage, est un escalier qu’il faut gravir marche par marche, impossibilité d’enjamber !”
Hincû
Brouillet

Lors de la rénovation complète de la maison, chaque détail de la structure de l’escalier a été repensé en empruntant les codes choisis dans l’ensemble du mobilier de la maison : des courbes, des touches de bois et du blanc.

Fluide, simple et délicat, cet escalier sculptural permet à l’abondante lumière naturelle qui arrive du toit de traverser toute la maison.

Dans cette maison Bleue, véritable hommage à Jules Verne, le voyage Vingt Mille Lieues sous les mers passe aussi par cet escalier circulaire, tout en grillage bronze et illuminé d’appareils propulsant un faisceau lumineux. Cette image incarne celle d’un sousmarin descendant dans le vortex aquatique. Au plafond scintillent des points lumineux reconstituant la constellation du Verseau, signe astrologique de Jules Verne.

De deux en deux marches

Je montais l’escalier

Sans fatigue, en souriant

Dans ma robe d’enfant

C’est petit l’escalier…

Une marche aprés l’autre

Chaque pied sur chaque marche

Souriant au monde

La vie m’inonde

C’est bien l’escalier…

Petit à petit, les deux pieds sur chaque marche

souriant de moi-même

je monte à grand-peine.

L’escalier est trop haut ! Bernard

La créatrice a déplacé l’escalier au centre et a orienté les propriétaires vers un escalier disposant de parois transparentes en acier perforé, le tout dans un anthracite bleuté.

Poèsie Bernard, l’escalier en trois tempsPhoto Caroline Thibault / GoXplore

CONCOURS ARCHI’BOIS

Transformer l’existant avec les petites sections.

LE FONDS ARCHIMBAUD POUR L’HOMME ET LA FORÊT ET L’ENSA-PARIS, ORGANISAIENT RÉCEMMENT

LA SIXIÈME ÉDITION DU CONCOURS D’IDÉES ARCHI’BOIS. OUVERT AUX ÉTUDIANTS INSCRITS AU TITRE DE L’ANNÉE UNIVERSITAIRE 2023-2024 DANS UNE ÉCOLE FRANÇAISE OU RESSORTISSANTE D’UN PAYS FRANCOPHONE ET DÉLIVRANT LE DIPLÔME D’ÉTAT D’ARCHITECTE ET/OU ÉCOLE DE PAYSAGISME ET/ OU ÉCOLE D’INGÉNIEURS, CE CONCOURS A POUR OBJECTIF DE FAIRE CONNAÎTRE ET PROMOUVOIR LES POTENTIALITÉS DU BOIS COMME MATÉRIAU DE CONSTRUCTION. ET LES LAURÉATS SONT…

Texte Claude Trinidad – Photos P. Bourgault / F. Beaugendre

ALORS

que l’architecture et, plus largement l’ensemble du secteur de la construction, porte aujourd’hui des enjeux considérables en termes de contribution aux grands équilibres environnementaux, la place du bois comme matériau d’avenir s’impose aux bâtisseurs. Ressource renouvelable, sa disponibilité sera toutefois de plus en plus sujette aux tensions liées à la multiplicité des usages et à la nécessité de limiter l’empreinte issue de son transport. Rechercher des solutions qui permettent de valoriser dans la plus grande frugalité la

ressource disponible localement devient incontournable : cette 6ème édition du concours Archi’bois appelait donc à une mobilisation générale de la créativité au bénéfice des petits bois !

QUAND LE PETIT-BOIS

DEVIENT LA RESSOURCE

PRINCIPALE

A la racine des métiers de l’architecte et de l’ingénieur, la recherche de nouveaux systèmes constructifs jalonne l’histoire des bâtisseurs. Intimement liée aux ressources dont une société dispose, cette recherche de procédés structurels, d’assemblages et de connexions est un formidable activateur de la créativité. Chaque époque engendre ainsi

l’invention et le déploiement de systèmes structurels nouveaux adaptés aux contextes géographique, économique et sociétal dans lesquels ils s’inscrivent. C’est sous l’effet d’un appauvrissement de la ressource forestière française que Philibert de l’Orme a, en son temps, imaginé les charpentes en forme de carène inversée, permettant de substituer aux gros bois en chêne les petits-bois issus d’une plus large variété d’essences. Les charpentes en résilles de petites sections inventées par Friedrich Zollinger sont, quant à elles, nées dans l’Allemagne des années 1920 qui devait se reconstruire dans l’urgence et la pénurie. Sous d’autres latitudes,

le Dougong chinois, le Kigumi japonais ou le système Town américain sont nés de contraintes ou d’objectifs très différents mais tous attestent que le recours aux petits-bois peut servir à l’infini la création architecturale.

Directement inspirée de cette observation, l’édition 2024 du concours Archi’bois invite à transformer un ouvrage ou un site existant en recourant aux bois de petites sections (ou petits-bois) comme ressource principale. Plus globalement, toutes les ressources mobilisées par le projet privilégieront les matériaux bio et/ ou géo-sourcé, la proximité d’approvisionnement et les savoir-faire locaux.

1er Prix
Emmanuel Sepulchre, Timothée Ducoulombier, « Le refuge pour réconcilier l’homme, la nature et le paysage » ENSA Paris
2ème Prix
Hugo Carros, « Plurilab », ENSA Nantes
3ème Prix
Flore Beck, Nils Bonifay, « Rêve Brûlé, Espaces Réveillés », ENSA Paris

200 route de la Quillère 73160 SAINT THIBAUD DE COUZ

TÉL 04 79 79 37 04 www.ratpatron-jardins-paysagiste.f r

INTÉRIEUR

Une déco pleine de surprises.

LE DOMAINE PRIVATIF DE COUDRÉE, SITUÉ SUR LA COMMUNE DE SCIEZ, AU BORD DU LAC LÉMAN, EST UN LIEU ENCHANTEUR.

IL DOIT SON NOM AU CHÂTEAU MÉDIÉVAL ET AUX EAUX TRANQUILLES DU GOLFE DE COUDRÉE. ENTOURÉ DE PAYSAGES AUSSI VERDOYANTS QU’ENCHANTEURS, LE DOMAINE EST UN VÉRITABLE HAVRE DE PAIX, IDÉAL POUR AMÉNAGER UNE MAISON DE VACANCES. UN CADRE SUBLIMÉ PAR L’ARCHITECTURE INTÉRIEURE IMAGINÉE PAR L’AGENCE AMEVET.

Texte Claude Trinidad – Photos Philippe Gal

UNE MAISON... ET MÊME DEUX.

À l’origine du projet, on trouve en effet une « double maison » à ossature bois, bâtie par Grosset Janin, constructeur haut-savoyard réputé. En 2021, les deux bâtiments reliés par un grand corridor sont finalement vendus hors d’eau, hors d’air à un couple d’entrepreneurs, qui en confie l’aménagement, le design d’intérieur et le choix du mobilier à Agence Amevet. « Au départ de l’aventure, nous sommes dans une maison à ossature bois, structure poteau poutre, toit 4 pentes… Elle est composée de deux bâtiments indépendants aménagés sur deux niveaux et reliés par un grand sas. » explique Pierre François Amevet.

UN ESCALIER MAGISTRAL.

Au niveau 1 de la première maison, celle privilégiée par les propriétaires, il y a l’entrée ouverte sur le séjour et l’escalier.  « Nous avons confié sa réalisation à une entreprise qui ne fait que cela. L’emmarchement, le garde-corps, le fait qu’il soit un quart-tournant rend sa forme générale atypique. Ses couleurs associent les teintes du bois et le noir. Il est dominé par un faux plafond tissu tendu en noir, d’où perce une suspension boules qui anime la montée. La cage d’escalier aboutit à un couloir donnant accès à la terrasse extérieure et aux chambres ». Selon les vœux du maître d’ouvrage et de l’architecte d’intérieur en charge du projet, les

trois chambres du niveau 2 représentent trois univers différents. La première est dans les tons bleus. Un chassis vitré offre une vue sur le lac, que l’on peut contempler assis sur une banquette prévue à cet effet. Beaucoup de lumière et des brise-soleils orientables accentuent son image « Cap Code »

TROIS CHAMBRES, TROIS UNIVERS.

La seconde chambre est en bois très clair, avec une tête de lit arrondie faite sur mesure et intégrant prises et interrupteur. « Comme à l’hôtel ! », poursuit Pierre François Amevet. « Les propriétaires voulaient une maison facile. On arrive, on n’a pas forcément beaucoup de temps… Il faut pouvoir ouvrir sa valise et profiter immédiatement du temps libre. Tout doit donc être intuitif ». La troisième chambre est « so british », ou plutôt « so scottish » avec des tartans sur le mur, une tête de lit en bois, recouverte de cuir cannelle. « Les trois chambres sont différentes, mais présentent plusieurs points communs. Un style contemporain, très épuré. La recherche du contraste, avec une dominante foncée systématiquement réchauffée par une autre couleur. Du lin, des placards aux portes capitonnées, des salles de bain noires… »

UNE MASTER BEDROOM TRAVERSANTE.

Retour au rez-de-chaussée, avec tout d’abord une grande chambre traversante toute en longueur. Tête de lit confectionnée dans un lainage particulier, parquet au sol, dressing ouvert sur la chambre, portes de placard à panneaux et capitonnées, toilettes séparées…

« La chambre des propriétaires est également dans un style sobre et contemporain. Ce qui la caractérise, c’est une salle de bain transparente, largement ouverte sur la chambre et sur le jardin extérieur, avec un point d’eau au milieu de la pièce… »

UN GRANIT AU VEINAGE PARFAIT.

Dans le prolongement de la salle à manger, la cuisine, extrêmement bien finie, est un véritable bijou. Derrière l’ilot central, le meuble arrière présente deux éléments latéraux : à droite le chaud, à gauche le froid. Entre ces deux éléments, le tableau de cuisson et la hotte inversée. Mais l’élément remarque, c’est l’omniprésence d’un granit, au veinage parfait. « Le travail sur la pierre est magnifique », souligne Pierre-François Amevet, qui en a pourtant vu d’autres ! Dernier espace à occuper l’interface entre les deux maisons : un cellier, ouvert sur la cuisine et sur le jardin, d’où l’on peut admirer le contenu de la cave à vin. Derrière le mur du cellier, la chaufferie.

UN SÉJOUR DE PRÈS DE 100 M2.

Jouxtant la chambre et ouvert d’un côté sur l’entrée, de l’autre sur la salle à manger, le salon a été conçu pour recevoir une famille, ou un groupe de douze personnes dans les meilleures conditions de confort. L’écran TV, discrètement adossé à l’escalier, tourne le dos à la lumière naturelle. Dans un angle, on a installé une cheminée discrète pour les flambées de l’intersaison. Les fauteuils et un vaste canapé d’angle, tout en rondeur, invitent à la détente. Les murs peints en noir rehaussés de rouille, créent une atmosphère de contraste entre la nuit et le feu, accentuée par un éclairage particulièrement réussi.

“Dans le prolongement de la salle à manger, la cuisine, extrêmement bien finie, est un véritable bijou.”

“Toute l’équipe de l’agence est particulièrement fière de cette réalisation contemporaine, à la fois sobre, esthétique, extrêmement fonctionnelle et pleine de belles surprises.”

UNE SECONDE MAISON INDÉPENDANTE.

C’était la volonté des propriétaires : pouvoir, lorsque c’est nécessaire, mettre à la disposition de leurs invités une petite maison autonome, directement accessible par un escalier extérieur. Ou plutôt un appartement, situé au niveau 2 de la seconde construction, le niveau 1 étant occupé par deux garages.

On y trouve une cuisine et deux chambres similaires, dans un style inspiré des chambres de la première maison, avec une grande salle de bain commune.

DES AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS EXCEPTIONNELS.

Le point remarquable est la terrasse, située entre les deux constructions, au-dessus de la salle à manger, de la cuisine principale et du cellier. On y trouve un jardin, un jacuzzi, une cuisine d’été et un espace repas avec une grande table conviviale, prévue pour résister aux intempéries. Et pour conclure avec l’extérieur n’oublions pas, dans le jardin, la splendide piscine avec débordements et vitrages, et le terrain de boules, etc.

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DÉCORATION

Ambiance

En avril dernier Bugatti Home nous faisait découvrir sa nouvelle collection à Milan.

Création

Noé Duchaufour-Lawrance anime le verre de Murano.

Sélection

Les incontournables de l'automne.

Aménager

Quadro, l'agencement au carré.

Révélations 2024-2030

Les frontières d'un bon espace par le Club Chic lors du prochain salon Alpin à Albertville.

BUGATTI HOME EXPOSE A MILAN.

Du 15 au 21 avril, lors de la Milan Design Week, Luxury Living Group et Bugatti dévoilaient leur nouvelle collection lors d’une présentation unique dans les jardins du Palazzo Chiesa, situé sur la Corso Venezia à Milan.

Texte Alex Filin – Photos Bugatti

ACCUEILLIS

dans un édifice datant du XIXème siècle, les visiteurs traversaient d’abord une galerie arborant une série de matériaux hautement techniques, où ils pouvaient contempler le roadster ultime de Bugatti, la W16 Mistral, avant d’être plongés dans l’univers de Bugatti Home. La collection de 2024 était exposée à

la fois dans les jardins luxuriants de la résidence mais aussi à l’intérieur d’une impressionnante structure en verre, qui s’inspire de l’Orangerie d’Ettore Bugatti à Molsheim, en Alsace. Plus que jamais, cette nouvelle collection reflète le caractère unique des véhicules Bugatti et célèbre leurs courbes. L’opposition entre l’aluminium sablé et le chêne brut à pores ouverts fait l’éloge de la pureté

des matériaux tout en prônant l’authenticité, non sans rappeler l’emblématique design automobile de Bugatti : si un matériau ressemble à du titane, du bois ou de la fibre de carbone, c’est qu’il s’agit de titane, de bois ou de fibre de carbone.

LA COLLECTION 2024

La nouvelle collection – entièrement réalisée à partir des matériaux de la plus

L’ensemble TYPE_1, avec son canapé modulaire, sa causeuse et sa méridienne réinterprète audacieusement la ligne en « C » sous une forme inédite. La juxtaposition de la structure recouverte de cuir et de l’assise cossue crée non seulement un contraste saisissant, mais renvoie également à la métaphore de « la Belle et la Bête » souvent utilisée par Bugatti pour décrire la dualité de ses hypersportives.

haute qualité, notamment du bois de chêne européen à pores ouverts, du verre, des éléments en métal et des laques métallisées – incarne le raffinement. L’association de matériaux naturels et de matériaux plus technologiques, ainsi que la combinaison de zones de transparence et de zones pleines créent des contrastes uniques. L’utilisation de grands panneaux de

verre – symboles de légèreté et de pureté – alliée à des matériaux industriels plus robustes, permet de souligner les lignes et les formes des pièces, qui rappellent souvent la célèbre ligne en « C » de Bugatti. Le choix de tissus naturels précieux, tels que le cachemire, la laine, la soie, ou le cuir, apporte une certaine matérialité aux nouvelles pièces de la collection.

Le canapé TYPE_3 offre à la fois un très grand confort et un design luxueux, avec des coussins enfoncés évoquant l’élégance des années 1970, et modernisés avec la signature de Bugatti : des plaques métalliques ornées d’une gravure « Bleu Bugatti » du logo de la marque réalisée au laser.

L’élégance et la finesse structurelle sont au cœur de la table de salle à manger TYPE_4, dont le plateau en verre est soutenu par deux pieds en aluminium chromé, chaque pied est courbé de manière unique et ils sont reliés entre eux par un insert en verre incurvé. Ce design révèle une structure ouverte, une caractéristique propre à toutes les nouvelles pièces de la collection Bugatti Home : leurs matériaux et leurs composants sont entièrement visibles. Autour de la table, les chaises TYPE_5 – avec leurs pieds arrondis en fibre de carbone et peints à la main avec de l’aluminium liquide – reflètent également le design automobile de la marque.

EN VERRE ET

LA NOUVELLE COLLECTION

« Madonna del Monte » de Noé Duchaufour-Lawrance, NDL Éditions Limitées, est un jeu exquis de lumière, de formes et de couleurs, animé par le verre de Murano. Ce verre de Murano fait écho à l’eau bleue de la lagune, lui donnant une densité singulière, oscillant entre ondes et surfaces planes. Les vagues se sculptent alors le long d’une ligne de flottaison au contact des formes géométriques métalliques.

Au départ, l’inspiration est venue de l’œuvre de la photographe Lucie Jean intitulée

« Down by the water », centrée sur une petite île de

la lagune de Venise appelée

« Madonna del Monte »

« J’ai été ému par l’eau en mouvement, s’échouant sur les rives de l’île abandonnée après un trajet en vaporetto sur la lagune.

J’ai également aimé le contraste des textures entre les éléments liquides, le ciel nuageux et les murs de briques en ruine », raconte le designer. La collection

Ma donna del Monte, disponible en sept modèles – trois tables rondes, deux colonnes, une table rectangulaire et une console – est fabriquée en Italie par des maîtres artisans à partir de verre de Murano et d’aluminium.

CONTRE TOUT.

Ce verre de Murano fait écho au bleu de la lagune. “

Pour une table nature, assiette de présentation blanche, 38,50 € et assiette à dîner plate feuille de choux, 19 €, Bordallo Pinheiro, Cabbage. Microcosme, Chambéry

LES INCONTOURNABLES DE L’AUTOMNE.

LA RENTRÉE SONNE AUSSI POUR

LA MAISON. AVEC DES TEINTES QUI RÉCHAUFFENT LES INTÉRIEURS, DES ASSISES ACCUEILLANTES, DES OBJETS ET LUMINAIRES QUI ADOUCISSENT L’ATMOSPHÈRE.

Texte Muriel Gauthier

La collection Connect du danois Muuto s’agrandit de modules concaves et convexes qui transforment à l’envi l’allure des canapés. Disponible dans plusieurs coloris, à partir de 1 495 € le module – Muuto, Connect Les Égoïstes, Chambéry

Inspiré comme son nom l’indique de l’art de l’Origami, bureau un rien années 60 en chêne clair et tiroirs noirs, 135 x 94 x 55 cm, 1 609 € – Ethnicraft, Origami Entourage – Esprit Maison, Viviers du Lac

Les formes superposées decette étagère en chêne clairforment des jeux d’ombre et de lumière. Design Alain Van Havre, 210 x 130 x 35 cm, 3 499 € – Geometric, Ethnicraft. Entourage – Esprit Maison, Viviers du Lac

En pure laine, le tapis Tribal de la collection Collective, est l’aboutissement de la collaboration de créateurs contemporains et d’artisans afghans. Existe en trois coloris, 170 x 240 cm, 1 860 €, design Carlotta Fortuna, Amini. Scène de vie, Annecy

Travaillé par des sculpteurs et tourneurs de l’île de Java, cloison de séparation en bois d’acajou noir, L 150 x l 3 x H 181 cm, 1 199 €, Ethnicraft, Chopped. Entourage – Esprit Maison, Viviers du Lac

Présentée dans un verre soufflé bouche gris marbré et lignes noires surlignées de beige, bougie au parfum de cuir, rose et prune, à partir de 105 €, Baobab Collection, Stone Marbles. Rêves d’Extérieurs, Drumettaz-Clarafond

Deux lés composent un décor panoramique de forêt propice au voyage intérieur. Wood Blue, collection Wall Design IV, existe également en vert et en deux dimensions : l106 x H 260 cm ou l 106 x H 300 cm, 185 € et 213 € chaque lé, Masureel. Les Belles Matières, Crozet

Fauteuil au revêtement personnalisable sur structure en métal laqué, L 91,5 x H 82,5 x P 102 cm, à partir de 1 969 €, design Bjarke Ingels Group x BoConcept. Bo Concept, Epagny

Esthétique brutaliste et graphique pour ce bougeoir sculpture en céramique disponible en noir graphite et blanc osseux, design Kristian Sofus Hansen et Tommy Hyldal, 115 € l’un, 101 Copenhagen.

Home’s 55, Poisy

Un incroyable fauteuil-fleur recouvert de plus de 30 000 pétales en tissu fabriqué à partir d’une image numérique 3D conçue part l’artiste argentin Andrés Reisinger, L 107 x Prof. 95 cm x H 76 cm, 6 700€, Moooi, Hortensia Formes et Utopie, Megève

Lampes Brick en marbre massif sculpté disponibles en deux formes géométriques qui se complètent, design Kristian Sofus Hansen et Tommy Hyldal, 369 € l’une, 101 Copenhagen, Calacatta.

Home’s 55, Poisy

Lampadaire en noyer canaletto et structure en aluminium, bande LED 10W, interrupteur au pied avec variateur d’intensité, L 91 x H 201 x P 35 cm, design Sean Connors, 3 310 €, Roche Bobois, Oiseau. Roche Bobois, Lyon et Saint-Bonnet de Mure

Canapé modulable et déhoussable, disponible en plusieurs dimensions et tissus. Pour optimiser le confort, ses assises se coulissent et permettent d’allonger les jambes.

À partir de 4 857 €, design Sergio Bicego, Saba Italia, My Taos. Matière et Couleur, Annecy

Lampe de table aux formes rondes et effets de lumière enveloppants. Disponible en plusieurs coloris et, en édition limitée, orange, bleu ciel, pétrole et mauve. Design Ferruccio Laviani, 449 €, Kartell. Carré Lumière, Anthy-sur-Léman

Table aux courbes fluides, en verre coulé et texturé ambré, disponible en plusieurs coloris et dimensions, à partir de 7 345 €, Nature Design, Blur.

La Maison D&Co – Natuzzi, Ville-la-Grand

ALPINE BÂTIMENT.

L’entreprenariat chevillé au corps, Morgan Vuillermet est également associé avec Jérémy Rivière à travers la société Alpine Bâtiment. Une association née d'une double expertise dans l’éclairage et l'agencement et d'une éthique que les deux entrepreneurs partagent. Souvent sous-estimée, la mise en lumière est pourtant essentielle dans un projet digne de ce nom. profil LED, suspensions, appliques, plafonniers, spots, quel que soit le style de son intérieur, professionnel comme particulier, la lumière sublime une décoration, structure les espaces et met en avant ce qui doit l’être : un bien, un produit, une façon de vivre,… surtout si elle a été imaginée en amont de l'agencement, pour mieux s'y intégrer.

« Cela peut paraître surprenant, mais nous arrivons sur le marché avec un service et des produits qui n'existent pas ailleurs », avancent les deux associés. Le service, une notion fondamentale pour les deux associés ! Un exemple parmi d'autres : l'entreprise ne produit jamais d’avenant au devis, le prix de départ reste le prix de départ ! Un engagement fort qui démontre une vraie compétence.

Morgan Vuillermet entouré de Floriane, décoratrice d'intérieur et Amélia, architecte d'intérieur, dédiées à votre projet Quadro.

QUADRO, L’AGENCEMENT AU CARRÉ.

Quand on pense sur-mesure, on imagine un rêve inaccessible. Il existe pourtant des solutions qui permettent de conjuguer ses envies de rangement intérieurs de belle qualité sans coûts ni délais excessifs ! Quadro fait partie de cette équation.

Plus jeune, le rêve de Morgan Vuillermet était d’être ébéniste, « travailler avec ses mains, quoi de plus beau ? », lance-t-il dans son tout nouveau showroom Quadro installé à Bassens (Savoie), un espace cosy où l’on ressent d’emblée l’expertise du « vrai » sur-mesure, le crédo de Quadro qui a fait que le jeune entrepreneur a choisi cette enseigne réputée pour se lancer en février 2022.

Quadro puise en effet son origine dans les métiers de la menuiserie et de l’ébénisterie, « ça m’a parlé tout de suite », confirme le chef d’entreprise très porté sur l’éthique dans ses relations professionnelles, tant avec ses clients et ses équipes qu’avec ses fournisseurs. Née en 1988, la marque n’a jamais cessé de se développer et de s’adapter aux évolutions de l’habitat. Rangements divers et variés, dressings, bibliothèques, sous-escaliers et sous-pentes, cuisines, espaces atypiques, verrières : rien n’échappe au savoir-faire de la marque, sans limites, et made in France qui plus est.

« Je pense réellement que nous avons les meilleures finitions du marché », résume Morgan Vuillermet, crédité de très bons retours et d’excellents taux de satisfaction sur les différentes plateformes d’avis clients. « Dire oui, on sait faire, mais c’est facile… Notre ligne de conduite est de faire en sorte que nos clients ne se sentent pas pris pour des imbéciles comme c’est souvent le cas lorsqu’ils nous racontent leurs expériences » , poursuit-il.

Pour cela, Morgan Vuillermet et ses équipes défendent le concept de co-création, l’assurance d’un produit unique qui se conçoit en bon partenariat, entre le client et Quadro. Résultat : 60% des clients Quadro Chambéry reviennent dans les deux ans, un taux qui démontre ce qui est plus qu’une stratégie, plutôt un savoir-faire et un savoir-vivre : le respect des délais, du cahier des charges et de l’enveloppe budgétaire.

Pour cela il s’appuie notamment sur les quatre piliers du sur-mesure selon Quadro :

l’optimisation qui permet de libérer de l’espace ; l’ergonomie pour assurer un confort de vie optimal à son lieu de vie ; la fonctionnalité pour répondre aux usages et au style de vie de chacun ; et enfin l’esthétisme pour créer un intérieur en fonction des goûts et des passions de chaque client. Quatre fondamentaux qui s’appliquent à toutes les attentes, un simple meuble ou un habitat complet. « Il n’y a pas de petits projets » est une autre devise rassurante de la marque.

La concrétisation d’un projet avec Quadro prend un mois et demi maximum. Il commence par un premier rendezvous d’une heure trente en agence pour fixer l’agenda et appréhender un premier estimatif ; se poursuit par une visite à domicile d’une décoratrice d’intérieur pour valider les cotes ; puis se termine par un chiffrage ferme et définitif, la fourniture de visuels et l’annonce d’une date de livraison fixe. Carré… comme Quadro !

LE CHOIX DE RAISON...

REVELATIONS 2024-2030

LES FRONTIERES D’UN BON ESPACE.

LE CLUB CHIC (CONTRACT HÔTEL INTER CLUB) DÉLIVRE LES TENDANCES DE L’AMÉNAGEMENT D’ESPACES LORS DU SALON ALPIN D’ALBERVILLE ! PHILIPPE JARNIAT, PRÉSIDENT DE CETTE ASSOCIATION CRÉATIVE REVIENT SUR CETTE PREMIÈRE.

Propos recueillis par La Rédaction

Je crois que personne n’avait mis l’accent sur ce capital extraordinaire des entreprises d’Auvergne-RhôneAlpes des métiers de l’aménagement d’espaces.

Au Salon Alpin d’Albertville, vous présentez Révélations 2024-2030, que révélez-vous ?

Effectivement, ce ne sont pas que des tendances. Derrière les matières, couleurs, savoir-faire de nos entreprises régionales, ce sont des courants de fond, des attentes exagérées par le Covid qui influencent nos espaces. Nous souhaitons inspirer, donner des pistes d’usages, de services, d’offres attractives et durables car quand on fait ou refait un espace c’est pour 7, 10 ans, voire plus. Se projeter est alors essentiel.

Nous allons y revenir, mais vous parlez d’entreprises régionales, c’est la première fois que vous les révélez ensemble ?

Absolument, je crois que personne à aucun moment n’avait mis l’accent sur ce capital extraordinaire des entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes des métiers de l’aménagement d’espace. Pour tout vous dire, nous avons découvert des pépites pendant notre démarche ! Nous avons du mobilier, du textile, du luminaire, du carrelage, des saunas, des pergolas, des agencements… et personne ne connait toute cette richesse de savoir-faire. C’est la mission du Club Chic de les promouvoir.

Expliquez-nous plus en détail ce qu'est le Club Chic !

C’est le réseau Auvergne-Rhône Alpes des métiers de l’aménagement d’espace. Créateurs (ar-

chitectes d’intérieur, designers d’espaces, bureaux d’études), fabricants, les membres du Club Chic conjuguent leurs savoir-faire au service des différents lieux de vie du tourisme d’affaires ou de loisirs : hôtels, restaurants, résidences de tourisme, musées, boutiques, lieux d’exposition… pour proposer à chaque fois des réalisations uniques et durables.

Nous arriverons bientôt à une centaine d’adhérents et c’est incroyable à quel point nous avons de la pédagogie à faire ! Déjà, nos adhérents ne se connaissent pas toujours entre eux, ensuite il faut encore expliquer tous les atouts des architectes d’intérieur, des agenceurs, le savoir-faire artisanal et industriel.

Comment se matérialise ce déficit d’informations ?

Les instances publiques n’ont pas encore bien perçu le rôle de nos métiers dans l’attractivité de nos espaces par exemple. Rue, quartier, ville, région n’ont pas toujours conscience de l’importance de l’aménagement d’espaces !

Donc valoriser et prévoir l’avenir ! Prévoir l’avenir serait prétentieux, en tout cas donner des éléments « éclairant la route » ! C’est normal de dire aujourd’hui que distinguer des moments et espaces pour la restauration, le repos, le travail, la culture ne veut plus rien dire. Mais comment le transcrire dans un espace pour des clients et du personnel ?

Cet échange entre le client hôtelier restaurateur commerçant, avec un architecte d’intérieur et l’agenceur fabricant, est toute la clé. Nous leur donnons des éléments de réflexion.

Pour cette première participation au Salon Alpin vous avez étudié 5 univers… Tout à fait, en collaboration avec 25 entreprises adhérentes et présentes sur le salon. Une résidence où la terrasse est plus grande que l’intérieur (!), un espace pour les ados, une auberge où se retrouver soi-même, un hébergement multisports ou encore un bar service. Tout cela mis en scène par des concepteurs de talent. Il y a encore bien d’autres sujets à dévoiler.

Vous êtes optimiste pour l’avenir ?

Je ne sais pas si nous gagnerons tous les combats sur l'économie de proximité, l'environnement mais en tous les cas nous revendiquons le plaisir des rencontres, la création, le collectif, les savoir-faire, c'est la mission que nous nous sommes donnés.

DESIGN

Hommage

Gaetano Pesce, Ciao Maestro.

Rencontre locale

Guillaume Lopez, le design en partage.

Objet

Bubble, un canapé iconique designé par Sacha Lakic.

Maison&Objet

Le tremplin Futur On Stage.

Né à La Spezia en 1939, Gaétano

a étudié l'architecture et le design industriel à Venise. Après avoir vécu à Padoue, Londres, Helsinki et Paris, il s'est arrêté aux États-Unis, où il viviat depuis 1983 à New York.

Pesce

HOMMAGE

GAETANO PESCE, CIAO MAESTRO.

Mondialiste, féministe et écologiste avant l’heure, le maître du design italien avait l’art d’introduire une dimension politique dans ses créations.

Parmi ses créations les plus célèbres figure le fauteuil Up, conçu pour Cassina en 1969, qui prend la forme d'anciennes déesses de la fertilité. « Il représente le corps d'une femme prisonnière de préjugés. C'est le premier objet à avoir une signification politique », déclarait-il lors du Salon du Meuble italien l'année dernière.

LAtrajectoire terrestre du Maestro Pesce est une suite d’actes subversifs, ou du moins critiques, du système dans lequel il vivait ou travaillait : des formes extensibles du fauteuil Up 5, qui, au milieu des années 60, évoquaient celles de déesses primordiales, ouvrant le débat sur la condition féminine, aux chaises pour Bottega Veneta capables de définir le paradigme visuel d’une saison de mode contemporaine, en passant par son provocant pont habité conçu pour le détroit de Messine. « Tout est politique » disait l’un des slogans de Mai 68 ! Gaétano Pesce n’avait pas démenti…

Depuis son travail de designer pour C&B (Cassina et Busnelli, le futur B&B Italia) jusqu’à sa participation à l’exposition phare du MoMA Italie, en passant par son travail de créateur indépendant, Gaétano Pesce a toujours cherché à remettre en question les hypothèses typologiques sur lesquelles il fonde ses projets : il suffit de se référer à la façade de l’Organic Building d’Osaka*, un motif de grandes poches sculpturales en fibre de verre chargées de plantes vertes, qui, au début des années 1990, a anticipé de plusieurs années tout un chapitre de l’architecture caractérisé par la verdure verticale, ou à la résine des vases Fish design, apparemment figées comme des statues et en réalité élastiques.

Italien dans l’âme, le maestro a cependant aussi été un citoyen du monde pendant un certain temps, avec un certain penchant pour New York, où il s’est installé en 1983 et où il est décédé le 4 avril dernier à l’âge de 84 ans. En soixante ans, Gaetano Pesce a participé à révolutionner le monde de l’art, du design et de l’architecture. Nul doute que derrière le designer, l’architecte et le sculpteur, il y avait aussi un penseur : «Quand vous découvrez quelque chose qui est le contraire de ce que vous avez découvert hier, vous suivez une contradiction, et c’est très bien. C’est la vie». Ciao Maestro.

Texte Alex Filin – Photo Vincent Tullo

Une ligne nommée “Come stai?” “ça va?” en italien. 400 chaises en résines multicolores qui célèbre la diversité pour le styliste Bottega Veneta, “nous sommes tous différents et c’est d’ailleurs notre plus grande qualité. Sinon, nous ne serions que de vulgaires copies.”

Gaetano Pesce l’a conçu spécialement pour l'Aspen Art Museum et comprend une installation monumentale in situ couvrant toute la façade du musée avec une image figurative emblématique du soleil se couchant sur un paysage de montagne.

Photos Cassina
Asper Art Museum
The Woods
La façade de l’Organic Building d’Osaka, un motif de grandes poches sculpturales en fibre de verre chargées de plantes vertes.
Le canapé Tramonto édité par Cassina

Le fauteuil Shadow, conçu par le renommé designer Gaetano Pesce. Ce fauteuil se libère des structures prédéfinies pour adopter une forme radicalement non régulée, évoluant uniquement en réponse au corps qu'il accueille.

Guillaume Lopez : « J’aime quand il y a de la tension, c’est-à-dire le mélange de rondeur et de lignes droites. La courbe devient angle droit. Le design doit surprendre. Quand on se souvient de ce que tu as créé, c’est que ton design a fonctionné ; tu as évoqué quelque chose à la personne qui va se souvenir du lieu et des objets. Dans toutes mes créations, j’attends du confort. L’usage est essentiel ».

RENCONTRE

GUILLAUME LOPEZ, LE DESIGN EN PARTAGE.

C’est à Annecy, sa ville natale, que le designer Guillaume Lopez, a posé ses valises pour ouvrir son studio. Avant la fin de l’année, il lancera sa marque d’objets qui accompagnent le quotidien.

GUILLAUME LOPEZ NOUS DONNE RENDEZ-VOUS AU CAFÉ, dans un coin calme d’Annecy. Il arrive en avance pour humer l’air frais du matin et l’ambiance, le regard à l’affût des moindres détails. « Un designer se nourrit de ce qu’il voit, ressent, s’arrête sur les détails qui l’émerveillent. Il absorbe, il digère et il en redonne quelque chose. Je suis comme une éponge. Au quotidien, je regarde tout », nous expliquet-il en scrutant la table devant nous. À 35 ans, il a cumulé une belle expérience en France comme à l’étranger. Après l’obtention de son diplôme à l’École Supérieure d’Art et Design de Saint-Etienne, il débute à Paris chez Christophe Delcourt, emblème du savoir-faire mobilier français. Après 5 ans, il part à Toronto chez Yabu Pushelderg un studio de design intérieur qui lui offre l’occasion de s’investir dans des projets d’hôtellerie de luxe à travers le monde. Il conçoit le mobilier des chambres et des lobby et designe aussi des meubles pour le compte de grandes marques comme Ligne

© Guillaume Médard

Roset, Molteni et Stellar Works. En 2022, de retour en France, il crée son propre studio à Annecy. Ce qui l’anime ? Concevoir du design d’usage et le partager. « J’aime créer des produits intemporels qui vont traverser le temps et qui peuvent se transmettre. Cela m’attriste de constater que le meuble se consomme comme un vêtement. Le savoir-faire et l’industrie du meuble en pâtit », confie-t-il.

Son style ? L’utilisation des matières brutes et naturelles telles que le bois, le tissu et la pierre. Ses projets ? Il développe actuellement sa marque d’objets baptisée Détour qui verra le jour d’ici la fin de l’année. Il propose des petites séries, des objets tels que des vases, des coupes et de petits meubles comme une table d’appoint facile à déplacer, le tout fabriqué en Europe et si possible en France.

Sa devise, il l’a griffonnée sur un post-it : « Go big ». Que l’on peut traduire par : « Voir grand » Ce qu’il fait sans détour avec Détour.

En avril dernier au Salon du meuble de Milan, la marque hollandaise Linteloo a exposé le fruit de sa collaboration avec Guillaume Lopez : trois pièces élégantes composées d’une table en bois dotée d’un plateau tournant en marbre, d’un fauteuil et d’une chaise avec des piètements originaux. La collection devrait s’étoffer l’an prochain avec un canapé. À retrouver chez les revendeurs Linteloo. Pour en savoir plus sur le travail de Guillaume Lopez : www.guillaumelopez.com

Guillaume Lopez travaille sur une série de pièces en bronze avec Fabien Barrero-Carsenat. La première pièce est cette lampe en bronze patiné, texture de bois centenaire, abat-jour fait main.

Le designer réalise toujours un dessin avant de se lanceren trois dimensions.

« Cela aide à trouver les bonnes proportions »

Signature de renommée internationale dans le domaine du design industriel, automobile et de mobilier, Sacha Lakic est une des références majeures de Roche Bobois avec son canapé Bubble devenu iconique. Il fonde en 2004 sa propre agence de design.

SACHA LAKIC, designer passionné par les technologies de pointe, a réalisé d’ambitieuses créations de motos et d’automobiles futuristes. On retrouve dans chacune de ses créations le travail à la fois souple et dynamique des formes qui est sa signature. Pour Roche Bobois, il crée des sièges et des meubles fluides et racés, qui mêlent rigueur et sensualité, rationnel et passionnel. A la fois technique et créatif, le

canapé Bubble créé en 2014 est inspiré par des formes naturelles qui auront demandé le développement d’un textile innovant, Techno 3D ou 4D, un tissu étudié pour sa ténacité et son extensibilité, qui a permis au designer de donner ces formes arrondies et bien serré au canapé.  L’assise et le dossier sont réalisés en mousse bi-densité basée sur un cadre en sapin massif. Pour la suspension le créateur a utilisé

des sangles élastiques HR, pour le garnissage d’assise et du dossier, de la mousse polyuréthane et du bois verni pour le piétement. Le designer l’a voulu « confortable, pratique et gai… » Pari réussi : Bubble a reçu le Gold Award, dans la catégorie ‘Produit’ des Design Awards 2015.. Depuis le Bubble a connu beaucoup de changements. De la technologie 3D au 4 D pour un effet d’optique amusant, innovant et original.

Différentes dimensions et en différent coloris, le fauteuil Bubble a aussi été adapté en siège pivotant, plus petit pour convenir aux bureaux et aux petits espaces. Entièrement réalisé à la main, son tissu s’ajuste à ses formes capitonnées. En version droite ou arrondie, Bubble est devenu un modèle iconique des collections Roche Bobois.

Texte Claude Trinidad
Photo ArchitecturalDigest
Son tissu s'ajuste à ses formes capitonnées. “

LE TREMPLIN FUTURE ON STAGE.

FIDÈLE À SA VOCATION DE RÉVÉLATEUR DE TALENTS, MAISON&OBJET ORGANISE FUTURE ON STAGE, UN NOUVEAU TREMPLIN D’ACCOMPAGNEMENT DE JEUNES ENTREPRISES REMARQUABLES DANS LES DOMAINES DE LA DÉCORATION, DU DESIGN ET DE L’ART DE VIVRE. 3 LAURÉATS, SÉLECTIONNÉS PAR UN JURY D’EXPERTS ÉTAIENT MIS EN LUMIÈRE LORS DE LA DERNIÈRE ÉDITION DU SALON DÉBUT SEPTEMBRE DERNIER. À LA CLÉ ? UN STAND OFFERT AU CŒUR DU SALON MAISON&OBJET PARIS DU 16 AU 20 JANVIER 2025 ET UNE MISE EN AVANT DE LEUR MARQUE SUR LES CANAUX DE COMMUNICATION DU SALON. COSY CITY MAGAZINE JOUE LE JEU AUSSI ET VOUS LES PRÉSENTENT !

SUNGAI DESIGN.

DES ASSISES SORTIES DES RIVIÈRES DE BALI !

Pays : Indonésie

Année de création : 2023

SUNGAI WATCH ET SUNGAI DESIGN

SONT SŒURS . La première a trois ans et demi et est une fondation environnementale qui récolte et trie le plastique des rivières de Bali. La cadette ouvre depuis quelques mois la voie à une nouvelle ère de design durable en valorisant un fléau mondial en matériau durable. Derrière ce projet, une fratrie française, Kelly, Gary et Sam Bencheghib qui, depuis Bali, Paris et New York, présente Ombak, une assise soigneusement polie et assemblée artisanalement à raison d’une chaise par jour. Le président indonésien les suit ! « Nous sommes

sungaidesign.com

activistes en écologie. Dans nos entrepôts de tri, s’amoncelaient les sacs en plastiques qui ne se recyclent pas en Indonésie. Nous avons trouvé, grâce à la plate-forme hollandaise Precious Plastic, comment recycler nous-même avec pour finalité la production d’un objet incassable que nous vendrions pour financer nos actions de nettoyage. La chaise s’est imposée, nous l’avons nommée Ombak et elle a reçu un accueil que nous étions loin d’imaginer ! », complète Kelly Bencheghib, co-fondatrice de Sungai Design.

KONQRIT.

DES BAIGNOIRES ŒUVRE D’ART.

Pays : Argentine

Année de création : 2022

DES BAIGNOIRES aspirationnelles célèbrent la beauté dans l’espace intime. C’est l’idée d’une ex consultante mode, qui avait pour habitude de bouleverser ses idées tous les six mois. Cette fraîcheur d’esprit se matérialise dans les motifs sans cesse renouvelés des artistes qui voient désormais les baignoires, partie extérieure et intérieure, comme des toiles vierges. Curatrice de salles de bains ? C’est inédit, même sur le segment du luxe qui peut enfin expérimenter une autre idée du bain. « En concevant ma maison, je voulais créer des espaces de relaxation, de connexion avec le

konqrit.com

présent. La salle de bains s’est avéré le lieu propice mais je ne trouvais rien sur le marché. Aucune marque ne travaille avec des artistes dans un espace aussi privé que la salle de bain ! J’ai donc réalisé le projet moimême en y consacrant deux ans de développement produit. A la fin, j’avais sous la main une petite usine alors j’ai lancé Konqrit sans plan d’avenir, comme une exploratrice. Les gens ont aimé, sont venus à mes workshop, j’ai bénéficié d’articles dans la presse: tout est allé très vite », raconte le sourire aux lèvres Cecilia García Galofre, fondatrice de Konqrit.

APOLLO WOODEN WHEELCHAIRS.

DES FAUTEUILS ROULANTS STYLÉS.

Pays : Indonésie

Année de création : 2023

Paul de Livron a mis au point une technique de fabrication qui permet de fabriquer les seuls fauteuils roulants en bois au monde.

Créatif et manuel, cet ingénieur diplômé de l’École Nationale

Supérieure d’Arts et Métiers a développé en autodidacte des compétences en travail de la matière et en design après un accident de randonnée dans les calanques qui l’a laissé paraplégique.

Combattif et entrepreneur dans l’âme, il se lance dans l’ébénisterie et conçoit un fauteuil roulant sur-mesure. Pièces uniques en bois okoumé (ou avec des éclats de poutres calcinées de Notre Dame), il est assis sur le fauteuil roulant le plus design au monde et change le regard des gens sur le handicap ! Le pape est parrain du projet. « Je me vois comme

un bureau d’études en design qui apporte le savoir-faire technique et des démonstrations sur un marché à créer et devant des partenaires à trouver. Il me faut des appuis pour la production et la commercialisation. Le fauteuil roulant en bois offert au pape était l’illustration que même au Saint-Siège, les fauteuils médicalisés sont sans esthétique et peu confortable. C’est important de créer des objets qui ressemblent moins à du matériel médical, d’y mettre du beau. Depuis que j’ai vu dans un dispensaire en Inde, soixante-dix personnes se partager trois énormes tanks j’aimerais permettre aux pays en voie de développement de produire des fauteuils en bois low tech. », conclut Paul de Livron, fondateur Apollo Wooden Wheelchairs.

FUSALP, UNE SUCCESS STORY ALPINE.

Dégringolée de la première marche des podiums olympiques, la marque iconique a rebondi avec brio sur les catwalks de la fashion week. Une remise en piste orchestrée de main de maître par Sophie Lacoste, qui en 10 ans a réussi à hisser au sommet une entreprise en déclin, tout en restant fidèle à l’ADN de la marque : technique, audace et esthétique.

Propos recueillis par Aude Pollet Thiollier
SOPHIE LACOSTE
La directrice artistique de Fusalp, Mathilde Lacoste, et belle-sœur de Sophie, en train de retoucher le blouson Natacha Diam.

2013

SOPHIE LACOSTE, petite fille du fondateur de la marque au crocodile reprend avec son frère Philippe et sa belle-soeur Mathilde la marque Fusalp (Fuseau des Alpes), sur la pente descendante. La griffe, fondée en 1952 par une famille de tailleurs d’Annecy a pourtant connu ses heures de gloire et son fuseau emblématique, combinant élégance et technicité, s’affichait sur la plus haute marche des podiums par l’entremise des Killy, Goitschel, Famose, Périllat et autres étoiles du ski français des années 60 et 70. La silhouette Fusalp, reconnaissable entre toutes est adoptée par tout skieur soucieux de son style autant que de son allure, avant de connaître quelques turbulences.

Dix ans après sa reprise, le chiffre d’affaires et la popularité de la marque se sont envolés.

En 2023, la maison Veuve Clicquot a d’ailleurs décerné à Sophie Lacoste le Bold Woman Award, qui récompense l’audace des entrepreneures au féminin. « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble », une devise olympique que Sophie Lacoste a fait sienne et qui nous a inspiré une interview aux couleurs olympiques.

Dernières retouches pour le blouson Jerome Camo.

Quelle stratégie avez-vous adoptée lors du passage de relais ?

Fusalp puise ses racines dans le sport. A Annecy, les fondateurs ont travaillé dès le départ avec les grands skieurs pour mettre au point les tenues les plus performantes ! C’est comme cela qu’ils ont mis au point les premières combinaisons de compétition. Lorsque nous avons repris les rênes en 2014, nous nous sommes appuyés sur les équipes en place. Certains étaient là depuis 40 ans. Nous avons pu bénéficier d’un savoir-faire incroyable. C’est un vrai travail d’équipe. Une réussite collective.

Nous sortons d’un été olympique qui restera dans les mémoires. Quelles valeurs communes voyez-vous entre le sport et l’entrepreneuriat ?

Cette aventure olympique est magnifique. Elle inspire largement bien au-delà du sport. Ce sont des modèles de persévérance, de rigueur et de travail. J’y ajouterai l’audace, l’esprit d’innovation et surtout la joie. Il me semble que rien ne vaut d’être vécu sans joie.

Quelles innovations ont propulsé votre marque vers le podium de la mode ?

Fusalp est la rencontre du style est de la technicité. Nous utilisons des matières que nous développons avec nos partenaires. Nous avons notre propre laboratoire de Recherche et Développement ainsi que notre propre atelier de modélisme. Nous voulons tout simplement élaborer les meilleurs produits possibles. Nous sommes passés d’une entreprise distribuée dans des multi-marques à notre propre réseau de magasins. Cela a été crucial dans notre développement car nous sommes rentrés en contact direct avec nos clients. Cela a été clé aussi dans la croissance de notre collection urbaine qui est aujourd’hui la plus grande partie de notre activité.

Quelle serait votre médaille d’or ? Une tenue officielle pour l’équipe de France lors des prochains JO d’hiver en 2030 dans les Alpes, berceau de la marque ?

C’est formidable ! Nous allons préparer les jeux de 2030 avec toute notre énergie. Fusalp y aura sa place c’est sûr ! A nous de l’inventer !

LIFESTYLE

Montres Vive la France !

Street-art

Le MUR d’Aix Les Bains, rétrospective en images depuis sa création.

Sneakers

Étoiles et toiles.

Automobile

R17, le nouveau restomod signé Ora Ïto.

HORLOGERIE

Vive la France.

SAVIEZ-VOUS QUE L’INDUSTRIE HORLOGÈRE MODERNE A VU LE JOUR EN FRANCE ? RÉFÉRENCE EN MATIÈRE DE CONCEPTION ET DE FABRICATION DE MONTRES, L’HORLOGERIE FRANÇAISE JOUIT D’UNE TRADITION QUI REMONTE À PLUS DE 700 ANS. UNE HISTOIRE REMPLIE D’INVENTIONS QUI CONTINUE D’EXISTER À TRAVERS PLUS DE CENT MARQUES RECENSÉES À CE JOUR. LA PREUVE : CES 4 MODÈLES ICONIQUES DU CATALOGUE FRANCE.

Texte Yannick Mougel

PÉQUIGNET, L'ÉLÉGANCE À LA FRANÇAISE.

Créée en 1973 par Émile Péquignet à Morteau, la maison Péquignet s’est illustrée en développant son propre mouvement automatique, le « Calibre Royal », présenté en 2010 à la Foire de Bâle. Depuis, la marque a surmonté de nombreux défis pour revenir sur le devant de la scène horlogère. Aujourd’hui, elle incarne l’excellence française avec des garde-temps raffinés, entièrement « made in France », qui rivalisent avec les plus grandes maisons suisses.

Pour preuve, Pequignet a présenté au salon Watches and Wonders son premier tourbillon et pas des moindres, un tourbillon volant.

Le modèle Concorde, lancé en 2023, illustre parfaitement ce savoir-faire. Dotée d’un boîtier « carrond » – carré aux bords arrondis – et d’un calibre manufacture Initial, cette montre se distingue par son design sport-chic et son mouvement à remontage automatique avec une réserve de marche de 65 heures. Avec des composants sourcés localement, dont 72 % d’origine française, elle s’inscrit dans la tradition de l’horlogerie de haute qualité, tout en offrant un style résolument moderne et un bracelet en acier avec des maillons en pointe de lance qui rappellent l’obélisque de la célèbre place parisienne d’ou la montre tire son nom.

Fondée en 1857 dans le Doubs, la maison Dodane s’est taillée une réputation discrète mais prestigieuse dans le domaine de l’aviation. Fournisseur de l’armée française et de l’OTAN, la marque est célèbre pour ses chronographes de bord mécaniques, et notamment le modèle Type 21, développé dans les années 1950 pour répondre à des exigences militaires strictes. Résistante aux vibrations, aux températures extrêmes et aux interférences magnétiques, cette montre est équipée de la complication « Flyback », permettant de réinitialiser et relancer le chronographe instantanément, sans arrêter la mesure en cours. Aujourd’hui, la Type 21 est une pièce prisée des collectionneurs, symbole d’une précision horlogère alliée à une robustesse à toute épreuve.

Créé par Bernard Richards au début des années 2000, BRM (Bernard Richards Manufacture) s’est rapidement fait un nom en mêlant l’univers des sports mécaniques à l’horlogerie. Basée en Île-de-France, loin des centres traditionnels du Jura, la marque BRM fabrique elle-même une grande partie

En 1983, l’armée allemande a chargé Dodane de développer le Type 21.

de ses composants, tout en intégrant certains calibres suisses dans ses modèles. La marque se distingue par son utilisation de matériaux issus de l’industrie automobile, et ses modèles, tels que la V6 S ou la R50, intègrent des innovations techniques comme des mouvements suspendus sur amortisseurs ou montés sur triangles en carbone. Avec des modèles

comme la MK 44, le chrono graphe automatique le plus léger au monde à seulement 50 grammes, BRM illustre parfaitement la synergie entre technologie de pointe et artisanat. En reconnaissance de son savoir-faire, la marque a obtenu le prestigieux label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV).

DODANE, UNE PRÉCISION MILITAIRE.
BRM CHRONOGRAPHES, L'ALLIANCE DU SPORT MÉCANIQUE ET DE L’HORLOGERIE.

LIP, UNE ICÔNE DU DESIGN FRANÇAIS.

Impossible d’évoquer l’horlogerie française sans mentionner Lip, fondée à Besançon en 1867, et sa célèbre Mach 2000. Présentée en 1975, cette montre, imaginée par le designer industriel Roger Tallon, créateur du TGV, véritable pionnier du design, qui aussi dessina le téléviseur Téléavia P111, qui l’a fait connaitre en 1966.

Avec son boîtier asymétrique et ses boutons en forme de billes colorées, la Mach 2000 se distingue par son ergonomie unique et son confort au poignet. Aujourd’hui encore, la Mach 2000 reste un symbole de l’innovation française en horlogerie, alliant fonctionnalité et originalité. Une référence toujours fabriquée en France.

La LIP Mach 2000, une icône désignée par Roger Tallon.

Le M.U.R d’Aix-les-Bains.

LE STREET ART A SU TROUVER SA PLACE DANS LES VILLES FRANÇAISES. DE LILLE À TOULOUSE EN PASSANT PAR GRENOBLE, LYON OU VITRY-SUR-SEINE, D’INNOMBRABLES ARTISTES PARCOURENT LES RUES POUR DÉCORER MURS ET FAÇADES. EN PAYS DE SAVOIE, LE M.U.R. AIX LES BAINS SOUTIENT L’ART URBAIN DEPUIS 2021. UNE INITIATIVE DE L’ARTISTE KAMO, ACCOMPAGNÉE ET SOUTENUE PAR SON ÉPOUSE LOLITA, QUI MÉRITAIT BIEN UNE PETITE RÉTROSPECTIVE EN IMAGES DEPUIS SA CRÉATION.

Texte Lolilta Leoni – Photos Le M.U.R

2021

ALFE&CHANOIR

Alfe, le graffeur marseillais joue avec le graffiti pour créer des fresques aux lignes dynamiques et aux couleurs vives. Requestionnant les codes et les attendus de l’art urbain, les compositions graphiques de Alfe poussent le lettrage jusqu’à l’abstraction pour en redéfinir les normes.

Influencé par les maîtres du graffiti new-yorkais comme par le graphisme et la peinture moderne, il déstructure peu à peu ses lettrages, privilégiant les couleurs vives et la dynamique de ses lignes. Pour Alfe la lettre est un point de départ, un prétexte à diverses expérimentations graphiques et abstraites.

Alberto Vejarano, alias Chanoir, street artiste et designer franco-colombien vit lui à Paris et travaille à travers le monde. Depuis plus de 25 ans, ses chats pullulent sur les murs, se rencontrent, échangent jusqu’à former une grande famille où se déclinent les humeurs et les sentiments de notre temps. En 2002, son diplôme des Beaux-Arts en poche, il explore les adaptations picturales pour enfant de la littérature européenne par l’Amérique et le Japon. Il met en scène les différentes mythologies des dessins animés d’une culture mondialisée.

BAiserdElaRUE

BABS

BABS UV/TPK est un graffeur parisien des premières heures du mouvement hip-hop. Influencé dès son plus jeune âge par les codes primaires du graffiti (Wild Style notamment), sa pratique, bien qu’autodidacte, est nourrie par une fine connaissance de l’histoire de l’art et de la bande dessinée. Ses influences oscillent dès lors de Michel-Ange (comme pour l’œuvre réalisée sur le M.U.R. d’Aix-les-Bains) à Enki Bilal ou Moebius.

Initiateur du mouvement de l’Ignorant Style, Fuzi s’est fait connaitre dès les années 1990 pour sa liberté d’action dans les métros parisiens et son appartenance à UV / TPK. Toujours à la recherche d’une liberté qui nous échappe, sa pratique montre une expression brute, un exutoire graphique dont l’ignorance n’est que le fruit de la créativité.

RESO

Le travail de Cédric Lascours alias Reso est la parfaite illustration de l’avancée de la culture visuelle du Graffiti. Une obsession pour la lettre poussée à l’extrême, dans une recherche graphique toujours nouvelle, père du wildstyle, l’artiste se laisse aujourd’hui aller à une abstraction de la lettre, une recherche du mouvement, libre, expansif, énergique. Le nom comme référence, la lettre comme support, un abandon du sens premier vers une abstraction assumée. Reso laisse s’exprimer sa spontanéité pour ne laisser parler finalement que l’essence même de la lettre : la courbe.

l'AmourdesMURS 2022

ZESO

RNST

Inencadrable est l’un des adjectifs qui colle le mieux à la peau de RNST. D’abord parce que son terrain d’intervention privilégié est la rue, et ce depuis l’adolescence dijonnaise. Dans le milieu du graffiti en premier lieu, puis dans la sphère de l’art urbain par le biais du pochoir et de l’affiche. Ensuite, parce qu’il s’inscrit en marge de tout académisme qui voudrait qu’un mot soit dans le dictionnaire.

Contrairement à ce que certains se plaisent à dire, pour ce créateur pluridisciplinaire, l’art ne doit pas être encadré. Il doit pouvoir s’affranchir de ses cimaises pour asséner des vérités qui font barrages au politiquement correct, et proposer une alternative à une discipline purement décorative.

Issu de la scène graffiti avec plus de 25 ans d’expérience, Zeso est un artiste peintre originaire de l’agglomération lyonnaise. Résidant à Barcelone, il a vécu plus de 10 ans à New-York où il s’est forgé une réputation en peignant de nombreuses fresques murales.

Pour chacune de ses œuvres, Zeso fait preuve d’une créativité sans borne et d’une capacité à se renouveler sans cesse. Il est parvenu à se constituer une une identité graphique forte et singulière, avec un style reconnaissable au premier coup d’œil, à la croisée du pop art et du graffiti. Son travail se partage aujourd’hui entre la création de toiles en atelier, la préparation d’expositions et la réalisation de fresques de plus en plus surprenantes et abouties, aux dimensions et à la minutie toujours plus impressionnante.

SERVAL

l'AmourdesMURS 2023

PRO176

Pro 176 nait le 29 juillet 1976 à Paris et grandit à Choisy-le-Roi, petite ville de la banlieue sud parisienne. C’est en observant un jour la technique, des 2 graffiti-artistes Mode2 et Colt, alors à l’affiche du festival « 89 jeunes pour l’égalité » en 1989, que le jeune Pro a la révélation et décide de dédier sa vie à la peinture. Il se revendique d’un style inspiré de l’univers de Kirby, dont l’éternelle quête philosophique du bien contre le mal se joue sur fond d’univers aux étoiles et galaxies infinies, peuplés de super-héros ou super-villains. Récemment, sont apparues de grosses figures abstraites colorées et détourées de noir telle une bulle de bd, où un œil ou plusieurs semblent vous observer.

DEXUN

Graffeur depuis les années 90, Dexun est diplômé de l’école où l’on apprend à peindre dans le noir. Il joue de l’alphabet et des couleurs, de la lettre old school au wild style, de Lyon à New York en passant par Berlin, Barcelone ou Amsterdam. C’est un writer constant, sa passion étant l’essence même de l’énergie qu’il met dans son graffiti. Son travail de la ligne et du tracé l’a amené à créer « l’Alphabétologie », technique où les lettres se fondent grâce à des aplats pour composer des images abstraites à la lecture multiple.

De nationalité américaine, Serval grandit en Suisse où il s’implique dans le graffiti dès l’âge de 13 ans. Les premières années,il se concentre sur les tags et les throw-ups. L’importance dans le travail de Serval reste la pureté de la ligne, la texture du trait et l’énergie du mouvement qui accompagne ses lettre. La technique reste au service du geste, de la force et l’équilibre de ses lettrages. Le travail de Serval est aisément reconnaissable ; des lettres gracieuses aux lignes pures, des choix de couleurs surprenantes et profondes. Il travaille souvent des fresques avec des thèmes et des illustrations.

PYRATE

Pyrate est né en 1982 dans le sud de la France, où il vit et travaille encore aujourd’hui, à côté d’Uzès dans le Gard. Imprégné de peinture via son père artiste, il se passionne dès l’enfance pour le dessin et découvre, à la fin des années 1990 et dans les rues de sa ville, le plaisir du graffiti, sous l’influence des pionniers qui agissent alors dans la région. Pyrate propose un travail personnel regroupant toutes les facettes de sa personnalité artistique façonnée par une grande palette d’influences et des années de coups de bombe. Un mariage à trois unissant énergie de la lettre, rayonnement des couleurs à la sensibilité du visage.

2024

SUPERSTOP

Basé à Toulouse SuperStop est un artiste autodidacte, pluridisciplinaire, à la fois graphiste, directeur artistique, illustrateur et peintre. Son style se distingue par un trait délicat, à la fois figuratif et spontané. Ses œuvres représentent des scènes qui visent à évoquer des sensations et des émotions intemporelles. Son parcours artistique s’étend sur plus de vingt ans, fait de murs pour des festivals d’arts urbains, de toiles exposées à l’internationale ou de réalisations faites dans le seul but de poursuivre une recherche artistique personnelle. La peinture de SuperStop est une quête de sens, de singularité, de spontanéité, de précision et de sincérité.

JULIA FORMA

Artiste peintre et muraliste autodidacte, Julia est née à Toulouse et a grandi au Pays Basque, multi supports et pluri techniques, elle passe du noir et blanc à la couleur, du mur à la toile et aux installations éphémères lors de résidences artistiques. Elle exprime son amour, son respect, son admiration pour la Femme et tout ce qu’elle représente de force, de douceur de courage et parfois d’abnégation. C’est un peu d’elle et de toutes qu’elle offre à découvrir dans ses œuvres figuratives, faisant naître un ressenti chez les spectateur. La Femme et le lien sont au cœur de son travail, la recherche du dépouillement du trait pour seules la puissance et la force s’imposent dans une douce évidence.

cosy bIg

FENX

Loïc Floch aka Fenx est un artiste visuel né et élevé à Paris, en France, au milieu des années 70. Son travail transcrit, comme un récit, son passé intime émotionnel, culturel et iconographique, souvent tiré des sous-cultures émergentes auxquelles il a participé. Prônant le discours allié au retour du « beau », Fenx s’applique à un travail précis dans lequel il tente d’éliminer tout superflu visuel permettant ainsi à l’œil de retranscrire inconsciemment les éléments absents. Dès le premier coup d’œil, on reconnait facilement son travail même s’il s’exprime dans des styles différents, chacun gardant un lien avec l’autre tant dans le graphisme que dans l’utilisation de couleurs significatives.

SNEAKERS : ÉTOILES ET TOILES.

Sur le grand écran, les sneakers ont souvent joué un rôle important. Devenues parfois de véritables icônes, certaines paires ont même marqué l’histoire du cinéma en devenant des symboles de la mode et du streetwear.

Quatre modèles qui ont laissé leur empreinte sur la toile.

Texte Yannick Mougel

RETOUR VERS LE FUTUR – NIKE AIR MAG

Créée par Tinker Hatfield, Mr Design chez Nike et créateur des Air Max 1 et de la Jordan 3, la Nike Mag a été créée spécialement pour le film Retour vers le futur. Dans ce film, le Doc donne une paire à Marty (Michael J. Fox) pour qu’il puisse s’intégrer dans le monde futuriste ou le conduira la célèbre voiture De Lorean. En 2011, Nike a produit une version réelle de cette paire emblématique. Mais seu lement 1500 paires…Aujourd’hui, la Nike Mag se classe parmi les sneakers les plus rares de la planète. Des paires encore disponibles sur StockX pour la modique somme de 50 000€… environ !

KILL BILL – ASICS ONITSUKA TIGER

Kill Bill Volume est le quatrième longmétrage signé Quentin Tarantino. Le film met en scène Uma Thurman dans le rôle d’une femme sans nom, déterminée à se venger de son ancienne équipe de tueurs à gages. Parmi les éléments marquants du film, on retrouve une autre star : la chaussure Onitsuka Tiger Tai Chi. Ce modèle de couleur jaune vif est parfaitement assorti à la combinaison de Thurman, un clin d’œil à celle portée par Bruce Lee dans son dernier film, Le Jeu de la mort. Sous la semelle, on peut lire l’inscription provocatrice « Fuck U » Du Tarantino tout craché !

TRAINSPOTTING – ADIDAS SUPER SAMBA

Adapté du roman d'Irvine Welsh, le film

Trainspotting réalisé par Danny Boyle se déroule dans les rues d'Édimbourg. Le personnage principal, Mark Renton, interprété avec brio par Ewan McGregor, incarne l'esprit rebelle des années 1990. Lui et ses amis toxicomanes arborent un style grunge distinctif, avec leurs coupes de cheveux en brosse, leurs tee-shirts déchirés, leurs jeans usés et leurs Adidas Samba Super. Avant que ces baskets ne deviennent un symbole de la génération milléniale, elles étaient déjà bien connues dans les gradins des stades de football, aux côtés de modèles emblématiques comme la Gazelle, ce qui en fait l'une des sneakers les plus iconiques du cinéma. Adidas a aussi été présent dans le film Krush Groove, film culte du Hip Hop avec le groupe Run-DMC et Russel Simmons. Idem pour Eddie Murphy dans le Flic de Beverly Hills et Sylvester Stallone pour Rocky.

CONVERSE - ALL STAR

Le détective Del Spooner (interprété par Will Smith) dans le film de science-fiction I Robot, réalisé par Alex Proyas, porte ces Converse All-Star Vintage 2004 alors qu'il enquête sur une série d'incidents impliquant des robots dans le Chicago de 2035. Cette paire est et restera un classique porté aussi bien par les femmes que par les hommes. Créée en 1917, la marque Converse a eu la bonne idée de la faire porter par le basketteur Chuck Taylor qui en sera l’ambassadeur. Cette paire reste sans doute la plus vendue dans le monde depuis sa création.

DO THE RIGHT THING – AIR JORDAN 4

Sorti en 1989, Do Te Right Thing de Spike Lee est rapidement devenu culte, notamment parmi les premiers amateurs de sneakers. Le film met en avant le modèle Air Jordan 4, emblématique, qui attire l’attention des fans. Une scène mémorable montre le personnage de Buggin Out, interprété par Giancarlo Esposito, furieux après qu’un passant, joué par John Savage, ait accidentellement abîmé ses précieuses « White Cement », la couleur de la paire. La réplique « He stepped on my brand new white Jordans ! »est depuis restée gravée dans la culture populaire. Spike Leee et Michael Jordan sont très proches et cela a donné naissance à la Jordan Spiz’Ike, des paires hybrides qui mixent plusieurs modèles en une chaussure. Un must have !

R17, LE NOUVEAU RESTOMOD SIGNÉ ORA ÏTO.

Plus large et plus puissante que son ancêtre, la R17 revient sous la forme d’un Restomod shapé par le designer Ora Ïto ! Le dernier d’une série de partenariats entre Renault et des artistes contemporains visant à donner une touche de modernité à certains de ses modèles les plus emblématiques.

En premier lieu c’est son look rétro qui surprend, au point d’en oublier qu’elle est évidement… électrique ! Sa couleur marron claque aussi… Ensuite, on s’arrête sur son tableau de bord, un petit bijou que le designer a astucieusement intégré à la place du traditionnel combiné d’instruments.

Plus large d’environ 17 cm, la R17 signé Ora Ïto présente des passages de roues légèrement plus évasés et des feux avant et arrière LEDs qui imitent le design de la première 17 qui avait des phares ronds doubles.

« J’ai voulu envelopper la Renault 17 d’une seconde peau, en mettant en valeur le design tout

Texte Claude Trinidad – Photos Renault
Ora ïto “
Je voulais simplifier les aspects les plus complexes.

en lui donnant un aspect plus contemporain en termes de flux, de dynamique et de rationalité, grâce à ma propre approche du design et à ma propre signature : la simplexité », a déclaré Ito. « Je voulais simplifier les aspects les plus complexes. »

Sous le capot de l’ancien coupé se trouvait un moteur à essence de 1,6 litre qui entraînait les roues avant. Le restomod a abandonné l’ensemble de la configuration pour une approche entièrement électrique avec un moteur monté à l’arrière qui développe une puissance de 270 chevaux. Renault n’a pas précisé la taille de la batterie, mais l’autonomie est estimée à 400 km avec une charge complète. À l’intérieur, quatre

écrans individuels sont placés derrière le volant à deux branches de forme carrée, reproduisant la disposition analogique de la voiture d’origine. Un écran central d’info-divertissement est également installé sur la console centrale, juste sous le tableau de bord, à l’endroit où se trouvait auparavant l’horloge. Le raffinement du style Ora Ïto est au rendez-vous Résultat : un design magnifique qui fait que cette R17 est une affaire unique. Elle représente une pièce spéctaculaire, qui n’annonce hélas pas de futur véhicule de série, nous dit-on. Dommage ! Il est clair que certains jeunes auraient aimé la conduire et de nombreux « papys » la retrouver ! Un jour peut-être ?

ART DE VIVRE

Visite privée

Une grange idyllique au milieu de la nature.

Savoir-faire

Sublimer les tissus.

Décryptage

Le Grand Hôtel du Parc, une rénovation dantesque pour un résultat à la hauteur.

Une grange idyllique au milieu de la nature.

NICHÉE AU CŒUR D’UNE RÉGION VITICOLE, CETTE CONSTRUCTION-RÉNOVATION TÉMOIGNE DE LA CAPACITÉ DE L'ARCHITECTURE MODERNE À SE FONDRE HARMONIEUSEMENT DANS LA NATURE.

Texte Patrick Grand – Photos Joe Fletcher

'Laventure a commencé lorsque les propriétaires ont envisagé d'améliorer leur espace de vie commun pour les week-ends en famille et entre amis. Envisageant d'abord une grande annexe à la maison d'origine, leurs désirs évolutifs ont conduit à la création d'une grange de loisirs et d'une maison d'amis entièrement séparées. La conception architecturale s'est inspirée des granges rustiques de la région, tout en incorporant des détails modernes pour s'assurer que la nouvelle structure s'harmonise avec son environnement.

INTÉGRATION DE L’EXISTANT ET DU NEUF GRÂCE AU PAYSAGISME

Afin d'intégrer pleinement la structure dans la propriété et le domaine existants, les architectes ont travaillé avec l'équipe de paysagistes dans le but d'intégrer le bâtiment, qui comprend une suite pour les invités, un parking couvert, une cuisine extérieure et un espace de vie, dans le cadre luxuriant de l'environnement. Le résultat est une conception qui unit la maison et la piscine existantes avec la nouvelle grange, ce qui donne un complexe viticole cohérent défini par un aménagement paysager exquis et des lignes de site ciblée.

DURABILITÉ ET INTEMPORALITÉ

La stratégie de conception architecturale a incorporé un bardage en bois rouge récolté localement, rendant ainsi hommage à l'histoire de la ville industrielle de la région. Un mélange harmonieux de bois, de formes et de volumes fait référence à la tradition locale et s'intègre parfaitement à l'environnement pittoresque. Du point de vue de la durabilité, l'équipe a utilisé des techniques passives intemporelles qui mettent l'accent sur l'utilisation des éléments naturels pour le confort et minimisent les interventions mécaniques et électriques. Cette approche respectueuse de l'environnement garantit que la grange complète le climat naturel de la région et contribue à l'efficacité énergétique. L'aménagement intérieur, minutieusement conçu, a également adhéré au concept d'intemporalité.

Le résultat est une conception qui unit la maison et la piscine existantes avec la nouvelle grange.

SAVOIR-FAIRE

Sublimer les tissus.

ILS SONT EXPERTS RECONNUS DANS LEUR DOMAINE, ILS AIMENT LE TRAVAIL BIEN FAIT, ILS NE NÉGLIGENT AUCUN DÉTAIL, ILS NOUS LIVRENT LEUR MARQUE DE FABRIQUE MADE IN PAYS DE SAVOIE.

TOUJOURS PLUS CRÉATIVE DANS LE CHOIX DES MATÉRIAUX.

Carole Giraudon, décoratrice, à la tête de la boutique Organdi Home à Annecy réalise des projets sur mesure. Elle vous reçoit au bien milieu des échantillons de tissus d’ameublement, de revêtements muraux, de peinture et de piles de coussins, issus de marques créatives, françaises autant que possible.

Votre dada ?

J'aime la simplicité, et faire simple, c'est compliqué. “

« Le textile de par ma formation, mais j’adore le papier peint car il est sans limite. »

Une idée chic à oser ?

« Les panoramiques et les motifs à grande échelle. »

Votre arme secrète ?

« La couleur, le choix des motifs et matériaux. Mon objectif est de sortir des sentiers battus, vous emmener là vous n’aviez pas imaginé. L’objectif est d’être plus créatif dans le choix des matériaux. »

Le truc le plus audacieux qu’on puisse vous demander ?

« De grandes hauteurs. L’assemblage de matières compliquées à première vue et les challenges techniques ne m’effraient pas. Je me débrouille toujours pour trouver des solutions même quand cela paraît impossible. »

Votre qualité première ?

« Être patiente et à l’écoute. Je ne m’énerve jamais. »

Texte Patricia Parquet

DU CHANVRE AU LIN, LA CRÉATIVITÉ SANS LIMITES.

Jean Desmoulière, ingénieur textile de métier, dirige l’Atelier des Frères, à Aime en Savoie, un atelier de confection ancré dans les Alpes. Porté par un succès légitime, il vient d’ouvrir un bureau à Paris.

Votre raison d’être ?

La fabrication de rideaux, de stores, de fauteuils, de canapés et de têtes de lit. Arpin représente 20% du tissu qu’on transforme. La marque de Tarentaise reste notre plus gros fournisseur de tissus.

Votre différence ?

J'aime les moutons à cinq pattes. “

Nous aimons travailler sur l’intemporalité et cela passe par le choix de matériaux naturels et épurés. J’aime la simplicité et faire simple c’est compliqué. Vous voulez un rideau pas doublé ? Il doit être joli des deux côtés.

Ce qui vous réveille le matin ?

Pouvoir répondre à des demandes atypiques qui sont des vrais challenges pour l’entreprise.

Le projet dont vous rêvez ?

Travailler dans un tout petit chalet perdu en haute montagne, où tout est pensé dans le moindre détail pour optimiser l’espace et sans superflu.

Être force de propositions. Dans 90% des cas, nos clients attendent de nous qu’on leur sélectionne les tissus. Nous réalisons des tissus sur mesure avec des fabricants de lin et de chanvre. On va jusqu’à les personnaliser avec des broderies et des teintures. Avec l’aide de nos menuisiers "maison", nous fabriquons sur mesure des carcasses de mobilier qui sont ensuite habillées. À quels détails reconnait-on votre signature ?

Votre carburant ?

Relever les défis !

Rien ne me motive plus que ce que je n’ai pas encore fait. Plus ça paraît impossible, plus cela m’excite et plus, je vais tout faire pour y arriver.

Votre coup de cœur ?

La laine naturelle dont il existe une diversité incroyable.

J’aime les matériaux vrais. Si je choisis du bois, je ne choisirai pas du plaquage mais du bois massif et si je choisis de la laine, elle ne sera pas mélangée avec du polyamide.

J’aime être dans le vrai, peu importe le style.

Le diable est dans le détail ?

Oui, en ajoutant une touche de cuir à un matériau naturel par exemple.

Ce qui vous rend heureux ?

Reconfectionner des vieux draps.

J’aime retravailler les choses qui ont une histoire. Je préfère refaire un siège ancien que faire un siège neuf. Donner une nouvelle vie à une assise usée, patinée, me passionne.

J’aime le charme de l’authentique.

Votre secret pour réussir ?

Me donner à fond ! Ne rien lâcher jusqu’à ce que ce soit parfait et travailler avec enthousiasme. Je suis capable de recommencer trois fois, mais le résultat final sera impeccable.

TOUJOURS PLUS CRÉATIVE DANS LE CHOIX DES MATÉRIAUX.

Artisan-tapissier-décorateur depuis trois générations, Thibaut

Fontaine quitte facilement les montagnes du Grand-Bornand en Haute-Savoie pour se déplacer partout en France. Les particuliers et les professionnels font appel aux talents de l’atelier pour créer sur-mesure ou redonner vie à des sièges, des rideaux, des tissus tendus, de la sellerie automobile, de la literie. À 35 ans, il a déjà acquis une longue expérience.

Votre dada ?

« Les tissus tendus et les têtes de lit pour ma part et les sièges pour mon père. Nous travaillons toutes les matières dans l’atelier, mais j’aime particulièrement le cuir, une matière naturelle et technique. »

Votre marque de fabrique ?

« Travailler de manière traditionnelle avec du crin, des ressorts, ce qui devient de plus en plus rare. Les fauteuils, sièges et canapés ont ainsi une longue durée de vie et c’est plus respectueux de l’environnement. »

Le truc le plus audacieux qu’on puisse vous demander ?

« On est réputé pour faire des moutons à cinq pattes ! »

Où voir vos réalisations ?

« À la Ferme d’Arthur au Grand-Bornand, au K2 Palace à Courchevel, au

Mademoiselle à Val d’Isère, dans les établissements de la Folie Douce… et jusqu’aux sièges sur-mesure de l’Opéra Royal du Château de Versailles. »

Votre point fort ?

« À tout juste 35 ans, j’ai acquis autant d’expérience que certains en fin de carrière. J’ai commencé mon apprentissage à 17 ans. Et cela fait 14 ans que je suis associé à mon père. »

Pourquoi vient-on vous chercher ?

« Pour notre savoir-faire, la qualité du travail et notre capacité à trouver des solutions à chaque problème. Notre travail n’a pas de limite car nous avons beaucoup de liens avec les éditeurs et fabricants de tissus. Il m’arrive de passer des journées à chercher un tissu très particulier. C’est prenant et passionnant. »

Deux tissus qui traduisent le mieux l’univers de la montagne ?

« Le lin et la laine, des matières naturelles, fabriquées encore en Europe. »

Votre rêve ?

« Pas de rêve démesuré. Je me laisse porter. »

Une passion secrète ?

« Je joue du saxophone. »

Vos qualités premières ?

« La patience et la persévérance. »

Où vous rencontrer ?

« Le matin dans notre show-room, à l’entrée du village du Grand-Bornand au milieu de tous les échantillons ou sur rendez-vous. »

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DECRYPTAGE

Les bonnes idées déco du Grand Hôtel du Parc.

L'ANNÉE 2024 A MARQUÉ LA RENAISSANCE DU GRAND HÔTEL DU PARC, HÔTEL HISTORIQUE D'AIX-LES-BAINS, BELLE MAISON OUVERTE EN 1863. A PROXIMITÉ DU SUPERBE PARC DE VERDURE ET DU MAGNIFIQUE CASINO GRAND CERCLE, IL DÉPLOIE UN CHARME UNIQUE ET OFFRE LE CALME ET LA DOUCEUR D’UN HÔTEL PARTICULIER, D’UNE MAISON INTIMISTE AU CŒUR DE LA VILLE. A LA TÊTE DE CETTE RÉHABILITATION DE GRANDE ENVERGURE, CATHERINE AITIS, FEMME FORTE ET PASSIONNÉE, N’A PAS LÉSINÉ POUR REDONNER AU LIEU SON LUSTRE D’ANTAN. ENTOURÉE D’ENTREPRISES DE TALENT – LE PLUS SOUVENT LOCALES – ET DE SA DÉVOUÉE DIRECTRICE, ADELINE ROUX, LE GRAND HÔTEL DU PARC A NON SEULEMENT RETROUVÉ SES ARCHES, SES MOULURES ET SES BEAUX MATÉRIAUX, MAIS AUSSI UN UNIVERS PERSONNALISÉ SUR LE THÈME DE LA MODE ET DU 7ÈME ART.

LA GRÂCE D’UNE FAÇADE.

Plus de deux ans de travaux auront été nécessaires pour redonner son lustre d’antan à la vieille bâtisse endormie. Plus de deux ans et de nombreuses surprises parmi lesquelles la découverte de 79 conduits de cheminées bouchées et de nombreuses fragilités structurelles qui nécessiteront toute la science de l’entreprise générale Campenon Bernard Dauphiné Savoie, basée à Annecy. Derrière la belle façade d’aujourd’hui se cache en réalité une aventure faite de bonheurs, de galères et de compétences made in Savoie : les sociétés RV Bâtiment pour les peintures, AG2S / Grégoire Abbadie pour tous les balcons et garde-corps et la menuiserie Cottet pour les fenêtres.

UNE RÉCEPTION DIGNE DE CE NOM.

C’est la société SBCA, Thomas Gagnaire, qui s’est chargé de l’agencement du desk de la réception, à la fois ergonomique et raffiné. L’entreprise d’Albin s’est aussi occupé de tous les agencements mobiliers des chambres ainsi que des banquettes et des buffets du jardin d’hiver.

Pas de bonnes idées sans bons architectes. Ici elles ont été le fruit d'une étroite collaboration entre Source Studio (Thomas Ouf) et Atelier MEY (Camille Bureau et Laura Mauti).

DU STYLE

À TOUS LES ÉTAGES.

La passion de la propriétaire pour le cinéma se découvre à chacun des étages de l’hôtel. Quatre étages, quatre styles marqués où dès la sortie de l’ascenseur la thématique de l’étage se lit à travers de très beaux portraits encadrés aux murs.

AU PREMIER ÉTAGE, le blanc et noir dominent La Belle : élégance, calme et sobriété sont au programme. Les lignes sont racées et épurées, créant de la structure et de la personnalité. Le parquet rappelle le cuir chaud. Moulures et alcôves ancrent dans l’histoire de cette bâtisse du XIXème siècle. Raffinée, L’Élégante impose le chic par la simplicité et les contrastes, le tout sublimé par les voilages de la Maison Pelissier 1881, spécialiste de la matière basée à La Bathie (73) qui a aussi fourni tous les coussins, rideaux chemins de lit, literie, accessoires de lits, linge de lit et linge de salle de bain, nappes et serviettes du restaurant.

AU SECOND ÉTAGE, L’Extravagante se veut pétillante aux couleurs éclatantes. Pierre Cardin, Jean-Paul Gaultier et Andy Warhol inspirent cet univers. Dans la décoration et les accessoires, bleu et orange éclatants dominent. Le design des années 60 et le Pop Art instillent une personnalité un brin excentrique par les formes et matières qui se jouent des moulures et autres codes historiques des lieux.

DOUCEUR, RONDEURS, POUDRÉS , le troisième étage est le royaume de  La Voluptueuse, inspiré par Balmain, Dior, Grace Kelly, Marilyn Monroe, Natalie Portman ou encore Charlize Theron. Au sol, l’épaisse moquette soyeuse apporte une sensation de plaisir assumé. Les velours sont généreux et les détails en laiton ainsi que les couleurs franches sont autant de touches de gaieté.

SOUS LE TOIT, le quatrième et dernier étage, en mansarde, est l’écrin de La Bohème. C’est l’univers de Jacquemus, Brigitte Bardot et Jane Birkin. Les matériaux naturels décomplexés s’harmonisent avec les poutres apparentes de la charpente. Ils inspirent les couleurs, en camaïeux de beiges, créant une douce sérénité.

À CHAQUE SAISON SON JARDIN.

L’HIVER AU COIN DE LA CHEMINÉE, l’été sous les parasols et au cœur d’un extérieur aménagé par Rêves d’Extérieurs, spécialiste local en la matière.

L’ECLECTIQUE M.CHARLES.

NI CAFÉ, NI BAR, ni bar à cocktails, ni brasserie, ni restaurant, ni salon de thé, M.Charles est un peu tout ça à la fois… En fonction de l’heure et des envies, l’établissement se transforme selon ses envies : petit-déjeuner, cocktail, apéritif, ou petits plats tout droits sortis de la cuisine de la Cheffe Nancia Andriantsalama, le tout bien calé dans l’un des fauteuils fournis par la maison Collinet ou l’une des banquettes réalisées par Gusmerini, société chambérienne d’agencement depuis plus de 60 ans qui a aussi signé le bar et le comptoir, lequel est recouvert d’un Dekton®, une surface en porcelaine neutre en carbone, qui aura même donné le motif de la moquette choisie pour le très élégant M.Charles.

LA RENAISSANCE DE LEO-PAUL.

SI L’ON NE PRÉSENTE PLUS le restaurant du 28 rue de Chambéry à Aix Les Bains, c’est parce qu’il avait repris un peu sa vie avant la rénovation du Grand Hôtel du Parc et, surtout, qu’on y retrouvait la cuisine de l’excellent Gilles Blonay depuis 2018. Parti en retraite en février 2024, le Chef a laissé la place à la talentueuse Nancia Andriansalama, une transmission en douceur, à l’image de la déco d’où jaillit une élégance contemporaine qui valorise malgré tout le style historique du lieu.

LE TEMPS D'UN SPA.

La propriétaire, qui adore donner les prénoms de ses petits-enfants à ses établissements, a choisi celui de sa petite-fille pour le spa, Mélina. Un espace étonnant, doux, caractérisé par son miroir au plafond qui double les volumes et des claustras métalliques aux accents art-déco d’une grande sobriété malgré leurs mensurations.

Par tageons le Beau, Sublimons la Presse.

BRASSIN D'HIVER

BRASSÉE À L’EAU PURE DU MONT BLANC

AMBRÉE

AUX NOTES GOURMANDES ET ÉPICÉES

7,2 % VOL. IBU 24 SANS GLUTEN

SALONS PRIVÉS MERCEDES-BENZ

GLC à partir de 750€/mois* - SANS APPORT

LLD 37 mois / 60 000 km 2 entretiens offerts*

ANNECY - 131 Route du Canal 74330 SILLINGY - 04 50 24 12 26

ANNEMASSE - 19 Rue des Buchillons 74100 VILLE LA GRAND- 04 50 37 23 75

CHAMBERY - 720 Rue des Epinettes 73290 LA MOTTE SERVOLEX - 04 79 69 72 16

Données WLTP en cycle mixte au 18/07/2024 de la gamme GLC SUV, selon homologation en Allemagne, conformément à la réglementation en vigueur (certaines lignes ou équipements peuvent ne pas être disponibles en France) : Consommation = 0.4-10.6 L/100km. *Location Longue Durée : GLC 220 d 4MATIC Avantgarde Line, 60 000 km, 37 loyers mensuels de 750€. Modèle présenté : GLC 220 d 4MATIC AMG Line avec option peinture métallisée, 60 000 km, 37 loyers de 821€. Offre au tarif remisé du 01/09/2024, valable dans la limite des stocks disponibles pour toute commande d’un véhicule neuf du 01/10/24 au 31/10/24 et livraison avant le 28/12/24 chez les distributeurs du réseau Mercedes-Benz participants, sous réserve d’acceptation du dossier par Mercedes-Benz Financial Services SA, 7 Av. Niepce, 78180 Montigny. RCS Versailles 304 974 249, N°ORIAS 07009177, N°ICS FR77ZZZ149071. **Contrat ServiceCare 2 entretiens, valable en France métropolitaine et Monaco, pour toute commande d’un GLC chez les distributeurs participants du 01/10/24 au 31/10/24 et livraison avant le 28/12/24. hors véhicules AMG, véhicule de secours ou de compétition, véhicules de courtoisie, auto-écoles et loueurs courtes durée. RCS EMB 74 Annecy B 430 357 152

Pensez à covoiturer. #SeDéplacerMoinsPolluer

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