Antiquites Pratique 11

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ANTIQUITÉS

PRATIQUE/BROCANTE/DÉCO/COLLECTION

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ANTIQUITÉS PRATIQUE/BROCANTE/DÉCO/COLLECTION Nouvelle formule

Les plus belles ventes à Drouot

Style Louis XVI Le retour du classique

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Calendrier brocantes

Le château de St Paterne

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N° 11 - Mars/Avril/Mai 2012 - Trimestriel - BEL : 5,50 €

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Tendance

Insolite

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6 8 12 13

67 86

L’objet mystère Musée du fumeur

Détente

42 Les grandes ventes 2011 100 20 objets exceptionnels 8 objets insolites 7 records français et mondiaux 124

Quizz des trains Livres de chevet

38 48 54

Les trains-jouets Maquettes de bateau Les encriers en porcelaine

60 74

Le nom des collections Les objets de ferme

106 108 120

110 Le château de Saint Paterne 112 114

Reconnaître les styles Le style Louis XVI

Agenda 14 80 84 92

Le retour de Babar Michel-Ange au siècle de Carpeaux Festival du jazz à St Ouen Calendrier des brocantes

Petites annonces Meubles et objets à vendre

Cahier pratique

Maison d’hôtes 62

Le mobilier chinois Mademoiselle chine

Salle des ventes

Collections

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SOMMAIRE

Techniques Vernis bistrot Duo de teintes Greffe de placage Effets Effet Princesse Effet Soft Effet satin

115 116 118

Restaurer et rénover Chaise réhabilitée Etagère relookée Chambre de petite fille

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Tapisserie Garniture d’un repose-pied

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Prochain numéro le 5 juin 2012

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ANTIQUITÉS Pratique

Numéro 11 : Mars/Avril/Mai 2012


Objet mystere La sténotype Grandjean

En 1909, après avoir étudié plusieurs machines de sténographie qui ne lui convenaient pas, Marc Grandjean (1882-1949) met au point une machine à sténographier qu’il produit artisanalement. En 1923, il crée l’entreprise « La sténotype Grandjean » pour fabriquer industriellement et commercialiser son invention. Il crée aussi la première école de sténotypistes. Depuis 1923, le produit n’a cessé d’évoluer avec des perfectionnements mécaniques puis électroniques et informatiques depuis les années 1990. La société « La sténotype Grandjean » existe toujours, elle continue à innover et à produire des sténotypes qui, bien qu’ayant un aspect proche du modèle original (une machine équipée d’un clavier de 21 touches) ont de plus petites dimensions, un poids plus léger et des composants électroniques qui permettent de les interfacer à un microordinateur équipé de logiciel de traitement de texte. Grâce à ce type d’appareils, un bon sténotypiste peut saisir jusqu’à plus de 200 mots par minute. Aujourd’hui encore, « La sténotype Grandjean » forme des sténotypistes de conférence, le diplôme de Sténotypiste de Conférences est homologué de niveau II équivalent BAC+3 / BAC+4.

qui suis-je ?

Sténotype Grandjean modèle « International » de 1976, équipée de sa mallette de rangement et de transport et de bandes de papier d’origine. Photo : ma-petite-brocante.com

Avant de lire l’histoire de ce drôle d’objet, tentez de découvrir grâce aux indices, de quoi il est question… Bonne enquête !

Merci au site « ma-petite-brocante.com » pour la découverte de cet objet.

Indices : Je suis née en 1909, J’étais l’outil de travail des secrétaires et des greffiers, Mon clavier n’a que 21 touches toutes blanches. 4

La sténophile Bivort (1904) de fabrication française est une des premières machines à sténographier. Sources : La sténotype Grandjean http://www.stenotype-grandjean.com


Objet mystere

Réponse : la sténotype Grandjean L’appareil présenté ici est une sténotype Grandjean modèle « International » de 1976. Elle est complète, équipée de sa mallette de rangement et de transport et de bandes de papier d’origine. Elle est en état de fonctionnement et a été dénichée par ma-petite-brocante.com De la sténographie à la sténotypie C’est bien connu, « Les paroles s’envolent et les écrits restent ! ». Le besoin d’écrire rapidement, à la vitesse de la parole est aussi vieux que l’invention de l’écriture. En Grèce, Xénophon, 400 ans avant Jésus-Christ, recueillit, à l’aide de signes abréviatifs, les discours de Socrate. Au Moyen-Age, les scribes utilisaient des abréviations dans les manuscrits. En France, la sténographie moderne naît en 1826 avec le système Prévost, qui sera amélioré en 1878 par Delaunay et prendra le nom de système Prévost-Delaunay. Ce système a été utilisé jusqu’à la fin du XXe siècle. Un bon sténographe peut saisir jusqu’à 150 mots par minute. Toutefois, la vitesse et la fatigue entraînent une déformation des signes. C’est pourquoi des inventeurs essayèrent de fabriquer des machines à sténographier. En France, les deux modèles les plus utilisés étaient la sténophile Bivort (1904) et la sténotype Grandjean (1910). L’avènement du dictaphone et le développement de la microinformatique ont mis fin à la sténotypie de secrétariat, mais la sténotypie de conférences existe toujours car la sténotypie reste toujours sans équivalents au-delà d’une vitesse de prise de notes de plus de 150 mots à la minute.

La méthode Grandjean

(source : Les éditions Grandjean) Le principe de la méthode Grandjean repose sur une écriture syllabe par syllabe, en suivant le son, sans se préoccuper de l’orthographe. Le principe de la méthode est le suivant : en décomposant les syllabes de gauche à droite, il apparait que tous les sons français peuvent être ramenés à une des combinaisons ci-dessous : - une ou plusieurs voyelles : a, o, oi, oui … - une consonne suivie d’une voyelle : nu, fi, ri … - une voyelle suivie d’une consonne : un, if, ir … - une consonne, une voyelle et une consonne et plus: non, par, mur, sur, fleur, sœur… Le clavier de la sténotype Grandjean se décompose donc en 3 parties invisibles (les touches sont blanches) : - à gauche, les consonnes initiales des syllabes - au milieu, les voyelles, - à droite, les consonnes finales. Il ne reste plus qu’à appuyer sur plusieurs touches pour faire toutes les syllabes de la langue française.

Pour en savoir plus : Sites Internet : http://www.stenotype-grandjean.com

Extrait du brevet américain de la sténotype Grandjean déposé en 1927

Une publicité pour l’association professionnelle des sténotypistes de France. Extrait de la Revue Mon bureau, décembre 1931. Source : Les archives nationales http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr

Une bande de sténotype et sa traduction en « langage clair ». Sources : La sténotype Grandjean http://www.stenotype-grandjean.com

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Salle des ventes

Drouot : Les grandes ventes qui ont marqué l’année 2011

23 773 469 € - Commode à ressaut en placage d’amarante et d’acajou blond marqueté en feuilles. Ressaut à décor de losanges, ouvrant par deux tiroirs sans traverse, surmontés d’un rang de trois tiroirs. Estampille de Jean-Henri Riesener, reçu Maître en 1768. Ancienne collection Paul-Louis Weiller. Vente à Drouot Richelieu, les 5, 6, 7 et 8 avril 2011 – SVV Gros & Delettrez

3 683 940 € - Lola, grande vache de manège, en bois sculpté peint et cornes en laiton doré. France, école d’Angers, vers 1898. Collection d’art forain Fabienne et François Marchal. Vente à Drouot Montaigne, les 28 et 29 septembre 2011 – SVV Cornette de Saint Cyr

4 011 351 € - Important ensemble en vermeil provenant de la toilette de la Comtesse Von Der Leyen dont une partie se trouve au musée des arts décoratif de Strasbourg. Composée de six boîtes à poudres. Collection d’orfèvrerie d’Édouard Cochet. Vente à Drouot Richelieu, les 9, 10 novembre et 7 décembre 2011 – SVV Fraysse & Associés 7 452 914 € - Lézard à queue bifide, Etat du Guerrero, Mexique 300 à 100 avant J.-C. Serpentine mouchetée. Collection d’art précolombien M. H. Law. Vente à Drouot Richelieu, le 21 mars 2011 – SVV Binoche et Giquello

3 641 000 € - Deux jeunes filles, 1955. Huile sur carton contrecollé sur Isorel. Signée en bas à droite. Dédicacée “Pour Kimiyo”, signée, située “Paris” et datée “le 9 juillet 1955”. Succession Kimiyo Foujita, veuve de l’artiste. Vente à Drouot Richelieu, le 21 novembre 2011 – SVV Cornette de Saint Cyr

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2 742 151 € Entier mobilier d’un manoir du Loiret. Vente à Drouot Richelieu, les 15 et 16 juin 2011 – SVV Thierry de Maigret


Salle des ventes 1 095 547 € - Sacha Guitry. Autoportrait, [1911]. Huile sur bois, monogrammée SG en haut à droite. 22 x 16 cm. Collection André Bernard. Vente à Drouot Richelieu, les 17 et 18 novembre 2011 – SVV Ader

1 216 175 € - Les inséparables. Rare pendule en marbre rouge veiné gris et blanc sculpté de cannelures et doucine, sertie dans une cascade de semis de fleurs épanouies en bronze doré liée par des cordelières et passementerie. Collection Paul Follot (provenant de sa villa parisienne, les créations d’un pionnier de l’art déco). Vente à Drouot Montaigne, le 22 mars 2011 – SVV Camard & Associés

1 424 213 € - Gustave Le Gray (1820-1884). Le Nil au dessous de la première cataracte, 1867, tirage albuminé d’après négatif papier, 310 x 414 mm. Collection de Photographies Pierre-Marc Richard. Vente à Drouot Richelieu, le 8 juin 2011 – SVV Beaussant – Lefèvre

3 082 356 € - Pierre Soulages (né en 1919). Peinture 222 x 222. Acrylique sur deux toiles signées et titrées au dos. Collections privées de Rena et Jean-Louis Dumas. Vente à Drouot Richelieu, le 10 juin 2011 – SVV Ferri

2 521 360 € - Joan Miro (1893-1983). Peinture, été 1936. Huile, caséine, goudron et sable sur masonite, signé vers le milieu, contresigné, titré et daté au dos. Collection Saltiel : vente au profit de la Ligue Contre Le Cancer. Vente à Drouot Montaigne, le 16 novembre 2011 – SVV J.J. Mathias, Baron Ribeyre & Associés, Farrando Lemoine

742 010 € - Le déjeuner sur l’herbe, 1964. Diptyque, quadrichromie. Sérigraphie cellulosique sur toile, signée, contresignée et datée au dos sur le panneau de droite. Succession Alain Jacquet. Vente à Drouot Richelieu, le 30 mai 2011 – SVV Christophe Joron-Derem

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Salle des ventes

20 objets exceptionnels 1 - 2 912 000 € - Record mondial Grande divinité assise, Culture Maya, Région du Rio Bec ou Chenes. Stuc polychrome. Mexique, Période Classique, 550-950 après J.-C. Collection H. Law. Vente à Drouot Richelieu, le 21 mars 2011 – SVV Binoche et Giquello

2 - 2 875 000 € Important plat rond à bord contourné en porcelaine blanche. Chine, dynastie Yuan, e XIV siècle (1279-1368). Provenance : Michel Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa. Vente à Drouot Richelieu, le 5 avril 2011 – SVV Gros & Delettrez

4 - 2 610 000 € Livre d’heures de Claude de France (1499-1525), fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne, et épouse du roi François Ier. 121 feuillets rédigés sur vélin, à 22 lignes à la page, calligraphiés en latin, d’une écriture romane, en noir, bleu, rouge et or avec des lettrines bleues, rouges et dorées. Atelier du Maître de Claude de France entre 1515 et 1517. Ancienne collection Paul-Louis Weiller. Vente à Drouot Richelieu, le 8 avril 2011 – SVV Gros & Delettrez

3 - 2 788 000 € Claude Monet (1840-1926). « La Promenade d’Argenteuil, un soir d’hiver, 1875 ». Huile sur toile, signée en bas à droite. Provenance : collection Monsieur et Madame Jean Haegel par descendance. Vente à Drouot Richelieu, le 16 mars 2011 – SVV Christophe Joron-Derem

5 - 2 478 000 € - Record mondial Ensemble de décorations Saint Alexandre Nevski orné de diamants avec son écharpe, son diplôme signé par Nicolas II, empereur de Russie. Insigne en or émaillé orné de roses de diamant et de strass, poinçonné 56, monogrammé C.B, numéroté 123. Étoile en or et vermeil émaillé ornée de roses de diamant et de strass, numérotée 123. Vente à Drouot Richelieu, le 15 juin 2011 - SVV Kapandji – Morhange

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6 - 2 349 000 € Livre d’heures à l’usage de Rome dites « Heures de Petau ». Manuscrit enluminé, composé de 44 feuillets de vélin à 33 lignes à la page, calligraphié sur deux colonnes, d’une écriture humanistique à l’encre brune, verte, bleue et rouge. Manuscrit d’origine tourangelle, début du XVIe siècle, entre 1500 et 1510. Ancienne collection Paul-Louis Weiller. Vente à Drouot Richelieu, le 8 avril 2011 – SVV Gros & Delettrez


Salle des ventes 8 - 1 487 000 € Vase Yuhuchuping en porcelaine blanche décorée en bleu sous couverte de fleurs et rinceaux feuillagés. Chine, style de Yong Le. Vente à Drouot Richelieu, le 18 mars 2011 – SVV Brissonneau – SVV Daguerre

7 - 1 902 000 € Armoire szu Chien Kuei avec son coffre supérieur en bois naturel à décor sculpté de dragons impériaux pourchassant la perle sacrée parmi les nuages. Chine, XIXe siècle. Vente à Drouot Richelieu, le 29 mars 2011 – SVV Jean-Marc Delvaux

9 - 1 375 000 € Record français Grande coupe libatoire en corne de rhinocéros blonde sculptée de Baxian parmi des érables et de grands lingzhi, champignons de longévité. Chine, XVIIIe-XIXe siècle. Vente à Drouot Richelieu, le 5 avril 2011 – SVV Gros & Delettrez

10 - 1 305 000 € École française vers 1720, entourage d’Antoine Watteau « Cinq personnages de la comédie italienne ». Toile. Provenance : collection M. G. Rothan ; collection Jules Porgès. Ancienne collection Paul-Louis Weiller. Vente à Drouot Richelieu, le 5 avril 2011 – SVV Gros & Delettrez

11 - 1 182 000 € Table de salon ronde en placage d’ébène, ornée de panneaux de laque du Japon or sur fond noir à incrustations de burgau alternant avec de riches rosaces de bronze ciselé et doré, ouvrant à un tiroir en ceinture. Estampillée M CARLIN, Martin Carlin (1730-1785). Époque Louis XVI. Provenance : ancienne collection de Lady Baillie, Château de Leeds. Vente à Drouot Richelieu, le 26 janvier 2011 – SVV Europ Auction

11 ex aequo - 1 182 000 € Rare bureau plat toutes faces, plaqué d’ébène. Estampillé MONTIGNY, Philippe-Claude Montigny (1734-1800), reçu maître le 29 janvier 1766. Époque Louis XVI. Vente à Drouot Richelieu, le 10 novembre 2011 – SVV Europ Auction

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Salle des ventes

12 - 1 091 000 € Pot à lait en porcelaine dure « à anse teste de chèvre », provenant du service de la Laiterie de Marie-Antoinette à Rambouillet, d’après des dessins de Jean-Jacques Lagrenée. Daté 1787. Il porte la marque de Sèvres, deux L entrelacés surmontés de la couronne royale (pour la pâte dure) avec les initiales KK pour 1787, initiales de peintre, peut-être un J ou un L, le tout de couleur violine. Provenance : Manufacture Royale de Sèvres. Vente à Drouot Richelieu, le 11 février 2011 – SVV Claude Aguttes

13 - 985 000 € Serge Poliakoff (1900-1969). « Composition abstraite », 1954. Toile, signée en bas à droite. Provenance : galerie Bing, Paris ; galerie Cavalero, Cannes. Collections privées Rena et Jean-Louis Dumas. Vente à Drouot Richelieu, le 10 juin 2011 – SVV Ferri

15 - 975 000 € Albert Cuyp (1620-1691). « La traite au bord de la rivière ». Toile, signée en bas à droite : A. cuijp. Ancienne collection Paul-Louis Weiller. Vente à Drouot Richelieu, le 5 avril 2011 – SVV Gros & Delettrez

16 - 907 200 € Figure debout Olmèque, État du Guerrero, serpentine verte veinée de blanc, surface brillante. Mexique, 600-100 avant J.-C. Collection H. Law. Vente à Drouot Richelieu, le 21 mars 2011 – SVV Binoche et Giquello

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Salle des ventes

17 - 892 000 € Zao Wou-Ki (né en 1921). « Composition, 1968 ». Huile sur toile signée en bas à droite, contresignée, titrée et datée au dos. Vente à Drouot Richelieu, le 4 avril 2011 – SVV Cornette de Saint Cyr

19 - 779 000 € Paire de bibliothèques basses plaquées d’ébène et de marqueterie Boulle, reposant sur une plinthe et des pieds ronds plats, ouvrant à trois portes sur deux étagères. Époque Louis XIV, vers 1710-1720. Provenance : ancienne collection d’un chef d’État étranger, Felix Houphouët-Boigny. Vente à Drouot Richelieu, le 26 janvier 2011 – SVV Europ Auction

18 - 787 500 € Claude-Joseph Vernet (1714-1789). « Retour de pêche dans un port méditerranéen au soleil couchant, un groupe d’Orientaux à droite ». Cuivre, signé en bas à droite et daté J. Vernet.f. 1780. Provenance : collection Huart au XIXe siècle. Vente à Drouot Richelieu, le 4 novembre 2011 – SVV Brissonneau – SVV Daguerre

20 - 724 000 € Jean-Michel Basquiat (1960-1988). « Sans titre », 1987. Acrylique et xerox sur toile. Provenance : collection particulière, Espagne. Vente à Drouot Richelieu, le 4 avril 2011 – SVV Cornette de Saint Cyr

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Salle des ventes

8 objets insolites 570 032 € Tommaso Balestrieri (1720-1788). Violoncelle. Fond et tête en érable, table en épicéa. Mantoue, 1779. Vente à Drouot Richelieu, le 26 janvier 2011 – SVV Fraysse & Associés

8 427 € Drageoir en laque représentant un oriental retenant un léopard. Début du XIXe siècle. Vente à Drouot Richelieu, le 18&19 décembre 2011 – SVV Eve

60 000 € Alexandre Devos. « Saint Georges terrassant le Dragon ». Bois sculpté en demie ronde-bosse peint, polychromie d’origine. Belgique, Gand, fin du XIXe siècle. Provenance : collection Fabienne et François Marchal. Vente à Drouot Montaigne, le 28 et 29 septembre 2011 – SVV Cornette de Saint Cyr

13 011 € - préempté par le Château de Versailles Coquetier de Sèvres. Porcelaine tendre provenant du service à perles et barbeaux de la reine Marie Antoinette. Daté du XVIIIe siècle, vers 1781. Vente à Drouot Richelieu, le 11 avril 2011 – SVV Pescheteau Badin

90 000 € Jacques Barassé et Giffard. Exceptionnel « Bouffe-balles du Music-Hall », représentant les caricatures de Joséphine Baker, Maurice Chevalier, Charlie Chaplin, Mistinguett, les frères Fratellini, Dranem, vers 1934. Têtes et bras en bois sculpté peint ; corps, costumes et décors peints sur cinq panneaux de bois, polychromie d’origine. France, école d’Angers. Vente à Drouot Montaigne, le 28 et 29 septembre 2011 – SVV Cornette de Saint Cyr

123 920 € Qin chinois. Bois laqué noir et incrustations de nacre. Daté du XVII-XVIIIe siècle. Il portait au revers, la marque Qing Feng Xu Lai, « une brise fraîche souffle doucement ». Vente à Drouot Richelieu, le 17 juin 2011 – SVV Drouot Estimations

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1 900 € Importante Canne à poignée en bronze patiné représentant des amours lesbiens Signée H. Horial Niclescu et datée 1930. Long.: 95 cm. Vente à Drouot Richelieu, le 18 et 19 décembre 2011 – SVV Eve

278 820 € Terrine en forme de hure de sanglier en trompe l’œil en faïence de Strasbourg. Circa 1750-1754. Vente à Drouot Richelieu, le 30 mars 2011 – SVV Fraysse & Associés


Salle des ventes

Les 7 records

français et mondiaux 333 798 € - Record mondial Louis-Simon Boizot (1743-1809). « Adam et Eve ». Terre cuite. Vente à Drouot Richelieu, le 18 novembre 2011 – SVV Néret-Minet – Tessier

508 072 € - Record mondial Nicolas Van Verendael (1640-1691). « Nature morte aux fleurs ». Huile sur toile. Vente à Drouot Richelieu, le 20 octobre 2011 – SVV Aponem – Deburaux

72 500 € - Record mondial Franquin - « Gaston Lagaffe ». Planche originale à l’encre de chine du gag 562, tirée de l’album n°8 “Lagaffe nous gâte” parue en 1970. Signée en bas à droite. Vente à Drouot Richelieu, le 18 décembre 2011 – SVV Cornette de Saint cyr

105 382 € - Record français Igor Mitoraj (né en 1944). « Torso italico », 1984. Marbre, exemplaire unique, signé sur le côté droit. Vente à Drouot Richelieu, le 4 novembre 2011 – SVV Claude Aguttes

187 500 € - Record mondial Hergé - TINTIN « Tintin et les Picaros » (titre initial: “Tintin et les Bigotudos”). Crayonné de la première planche de l’album. Dédicacée à son ami Andy Warhol With all my admiration. Brussels, May the 29th. Signée en bas à droite. Provenance: Succession Warhol, Collection privée. Vente à Drouot Richelieu, le 18 décembre 2011 – SVV Cornette de Saint Cyr

25 395 € - Record français Yvan Tovar (1942). « Chant d’amour », Paris, 1977. Huile sur toile signée en bas à gauche, contresignée, située, datée et titrée au dos. Vente à Drouot Montaigne, le 16 novembre 2011 – SVV J.J. Mathias, SVV Baron Ribeyre & Associés, SVV Farrando – Lemoine

303 825 € - Record français Royaume d’Egypte. Zeugitane Carthage (270-260 av. J.-C.). Tristatère d’électrum. 22,79g. Provenance : Ex. coll. R. Peyrefitte 1974 n° 51. Paris Hôtel George V (expert J. Vinchon). Vente à Drouot Richelieu, le 11 et 12 octobre 2011 – SVV Beaussant – Lefèvre

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Les histoires

Exposition

de Babar

« Dans la grande forêt, un petit éléphant est né. Il s’appelle Babar »* 80 ans plus tard, Babar devenu roi des éléphants, porte toujours son « costume d’une agréable couleur verte ». Il reste l’un des héros de la littérature jeunesse les plus prisés des enfants mais aussi et surtout de leurs parents et grands-parents qui associent Babar à leur plus tendre enfance. Il fête aujourd’hui son anniversaire dans la galerie des Jouets des Arts Décoratifs, jusqu’au 2 septembre 2012, une exposition qui retrace les aventures du pachyderme le plus célèbre depuis sa création en 1931. * Première phrase de l’album « L’histoire de Babar » par Jean de Brunhoff en 1931

La naissance de Babar

Babar est né un soir d’été de 1930, lorsque Cécile de Brunhoff, la mère de Laurent et Mathieu, âgés respectivement de cinq et quatre ans, raconte l’histoire d’un petit éléphant dans la jungle qui s’enfuit à la ville après qu’un chasseur ait tué sa maman. Cette histoire aurait pu rester anonyme mais les enfants la racontent à leur tour à leur père, Jean de Brunhoff, peintre. Séduit par ce conte, il en réalise un album à l’aquarelle qu’il intitule « Histoire de Babar le petit éléphant ». L’oncle Lucien Vogel, éditeur, convainc Jean de publier cet album. L’histoire de Babar paraît en 1931 aux Éditions du Jardin des modes, l’année de l’Exposition coloniale. Le succès est immédiat puisque des millions d’exemplaires sont vendus entre 1931 et 1939. Jean développe à travers les six albums suivants, publiés à partir de 1936 par Hachette, un art de l’illustration en y mêlant ses talents de peintre, de conteur et d’observateur. Lorsque Jean de Brunhoff meurt de la tuberculose en 1937, son frère, Michel, qui était l’éditeur du magazine français Vogue, vit à travers les deux albums inachevés de potentielles publications et demanda à Laurent, qui était âgé de 12 ans de les mettre en couleurs. C’est après la guerre que Laurent âgé de 20 ans prit réellement le relais en publiant Babar et ce coquin d’Arthur. Reprenant les personnages inventés par Jean - Babar, sa femme Céleste, son cousin Arthur, la vieille dame, le singe Zéphir, le doyen des éléphants Cornélius et les trois enfants Pom, Flore et Alexandre – Laurent intégra à son tour de nouveaux personnages dont le professeur Grifaton, le Wouli Wouli, le baron Bardula et agrandit la famille de Babar en dessinant la jeune Isabelle et dernièrement Coriandre le mari de Flore…

Jean et Laurent ont un style artistique légèrement différents, si bien qu’à l’œil nu il est difficile de les distinguer et d’ailleurs beaucoup de personnes ignoraient que l’auteur avait changé et associent l’arrêt des publications à la guerre. En 1985, Laurent émigre aux États-Unis. Babar aussi. À ce jour, une quarantaine d’albums a été dessinée par Laurent de Brunhoff, parmi lesquels Babar et ce coquin d’Arthur (1946), Le Château de Babar (1959) jusqu’au prochain Coup de foudre aux Jeux de Célesteville, qui paraîtra en novembre 2011.

Laurent de Brunhoff, aquarelle originale pour Babar et ce coquin d’Arthur, p. 4-5, 1946

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Exposition René Lalique Babar au fil des pages

A travers une sélection d’une centaine de planches originales provenant de prestigieuses institutions françaises et étrangères, telles que la Bibliothèque nationale de France ou la Morgan Library and Museum et la Mary Ryan Gallery à New York, ainsi que des collections particulières, de nombreux albums sont présentés. Des premières esquisses aux croquis, en passant par les dessins affinés puis colorisés et mis en texte, le personnage prend forme sous les yeux des visiteurs. Pour son éléphant, le premier animal anthropomorphique de la littérature enfantine française, Jean de Brunhoff a choisi un format à sa mesure, qu’il exploite avec un grand savoir-faire, par des compositions larges et imposantes, et une utilisation de la double page qui intensifie le sens dramatique des récits. L’écriture cursive prolonge le dessin des personnages, intensifie le lien affectif avec le lecteur. Dans ces albums, comme dans ceux de Laurent, tout fait sens : le papier comme le format, la mise en page comme l’illustration, l’absence de cadre comme la typographie, l’utilisation de vignettes comme la répétition de séquences sur une même page, mais aussi la pliure du livre pour matérialiser la séparation des lieux, et la succession des pages pour signifier les ellipses temporelles ou spatiales. C’est tout l’espace-livre qui raconte. Les esquisses présentées dans l’exposition témoignent des recherches et essais différents de l’artiste, des versions successives avant d’aboutir à ces compositions et aux choix des protagonistes. La démarche, le corps, le vêtement, les positions suffisent à exprimer le caractère des personnages, dans une économie de moyens qui laisse toute la place à la surprise et à l’humour.

Le Palais de Babar, fabricant Lansay, 2007, plastique, H. 38 cm. Collection Nelvana Enterprises

Babar et les jeux

Cette exposition est aussi l’occasion de relater les histoires de Babar à travers des jouets et des jeux des années 1930 à nos jours. En 1933, deux jouets en peluche, un Babar de 42 cm et une Céleste de 35 cm sont vendus par le Jardin des modes. Arthur (28 cm) les rejoint en 1934. Les jouets ont donc fait leur apparition à peine deux ans après la naissance de Babar, qui devient par la suite une marque déposée et protégée par le droit des licences. On le retrouve alors décliné dans des jeux de domino, de cubes, des dînettes, des figurines… Babar est compagnon de jeu. Babar et sa garde-robe

En s’exposant au musée des Arts décoratifs, Babar présentera sa garde - robe qui signe son identité. Costumes, robes et accessoires issus des collections de la mode et du textile invitent le visiteur à imaginer le roi Babar, Céleste et la vieille dame comme s’ils étaient réels. Le parcours est également ponctué de quelques autres éléphants, source d’inspiration pour les arts décoratifs.

Jean de Brunhoff, aquarelle originale pour Histoire de Babar, p. 20-21, 1931

Le Loto de Babar, 1969, fabricant Gay Play, H. 19 cm. Paris, Les Arts Décoratifs

Jeu de cubes multi-facette, 1987 Vilac (depuis 1911), fabricant bois sérigraphié, Les Arts Décoratifs Babar et sa famille, fabricant Idéal Loisirs, 1991, vinyle floqué, H. 12 cm. Paris, Les Arts Décoratifs

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« Les origines de Babar »

Exposition

Interview de Laurent de Brunhoff, extraits du catalogue les histoires de Babar, propos recueillis par Dorothée Charles Racontez-nous comment est né Babar… Mon père, Jean de Brunhoff, est le créateur de Babar. Mais c’est ma mère, Cécile, qui avait inventé cette histoire d’éléphants. Un soir elle nous a raconté, à mon frère Mathieu et à moi, une histoire d’éléphants et on était tellement amusés qu’on l’a racontée à mon père. Il était peintre et en a fait un livre, page après page. Et il s’est pris au jeu ! Mes oncles, qui étaient éditeurs, l’ont publié et mon père a immédiatement commencé un deuxième et un troisième… À la fin du premier album Babar est roi et marié à Céleste, dans le deuxième il est en voyage, dans le troisième il construit Célesteville. Puis mon petit frère Thierry est né, si bien que Babar a eu des enfants lui aussi, trois enfants ! En hiver nous allions souvent dans les Alpes et Noël était important pour nous. C’est ce qui a donné l’idée à mon père de faire Babar et le Père Noël, qui fut son dernier album puisqu’il est mort à 37 ans d’une tuberculose. Après la guerre, à la fin des années 1940, je voulais moi-même être peintre. Mais en même temps l’éléphant était dans ma tête et l’idée de continuer les histoires m’est venue ; je me suis simplement assis à ma table et j’ai commencé à faire mes albums. Mon premier livre, c’était Babar et ce coquin d’Arthur parce qu’Arthur était le petit cousin de Babar le plus proche de mon âge. Puis j’ai continué et ça fait plus de soixante ans que je fais des Babar ! Votre mère vous lisait-elle des histoires ? Non, c’est ça qui est extraordinaire ! Je n’ai aucun souvenir de ma mère nous racontant des histoires tous les soirs. Cette histoire-là était vraiment spéciale, je crois que mon frère était un peu malade et qu’elle a imaginé quelque chose pour le distraire. On avait des cousins qui habitaient le Kenya, c’est peut-être ce qui lui a donné des idées d’éléphants ! Mon père, Mathieu et moi allions de temps en temps au zoo, au Jardin d’Acclimatation, et on adorait les éléphants. Tous les enfants aiment les éléphants : c’est le seul animal qui a une trompe ! J’ignore comment est venu le nom de Babar. Ma mère ne lui avait pas donné de nom, c’est mon père qui l’a inventé. Votre père était-il amateur de livres illustrés ? Non, c’était un peintre qui faisait des tableaux plutôt impressionnistes, des paysages, quelques portraits aussi. Il n’avait jamais fait d’illustrations. […] Quel est l’album de votre père que vous préférez ? C’est Le Roi Babar que je préfère, avec la construction de Célesteville comme Versailles. Célesteville est un lieu où d’emblée on aimerait vivre : bien organisé, donnant à chaque citoyen un espace pour son talent et son énergie. Tous travaillent bien mais s’amusent bien aussi. Il y a un théâtre, un tennis, chacun a sa maison. Célesteville est

comme une utopie. Bien sûr il y a des problèmes : les méchants rhinocéros restent menaçants, des accidents peuvent arriver, comme un incendie ou un serpent… Mais à Célesteville, je suis content de le dire, les choses tournent toujours bien. À quel âge avez-vous commencé à dessiner les albums Babar ? Je voulais faire de la peinture abstraite mais j’ai dessiné mon premier album à l’âge de vingt ans, […] Quand Hachette a demandé à ma mère si elle acceptait qu’ils continuent la série, elle a refusé catégoriquement. Et puisque je m’amusais à faire des éléphants comme ça, pour jouer, elle m’a suggéré de faire un album, ce qui m’a beaucoup excité. Dès mon premier album j’ai eu envie de continuer. Votre technique de dessin est-elle différente de celle de votre père ? Mon père a créé un nouveau style de livre pour enfants : de grands formats, de superbes doubles pages avec une écriture cursive. Ses illustrations étaient un vrai monde dans lequel on pouvait plonger, plus cinématographiques que les petites images qui nous étaient familières, par exemple, celles de Beatrix Potter ou de notre Winnie the Pooh adoré. J’ai voulu être absolument fidèle à sa technique : la ligne noire et l’aquarelle. En revanche, avec mon père nos peintures diffèrent, car de mon côté j’ai plutôt fait de la peinture abstraite, puis des paysages inspirés par la mer. Mais lorsque j’ai commencé à faire des albums Babar j’étais tellement pris que je n’avais plus le temps de peindre et j’ai laissé tomber mes pinceaux. Pour les tout premiers albums, je dessinais la ligne noire et l’imprimeur faisait une impression « en bleu » sur laquelle je mettais la couleur. Puis il imprimait ensemble couleur et ligne noire. Pour les albums suivants, j’ai d’abord mis la couleur que je cernais avec la ligne noire. Mis à part cela, c’est toujours la même technique, jusqu’au dernier album, Coup de foudre aux jeux de Célesteville. Que lisiez-vous quand vous étiez enfant ? À quoi aimiez-vous jouer ? Il y avait un livre qu’on aimait énormément, Mathieu et moi : Winnie the Pooh. Mon père était allé à Londres pour son travail et nous l’avait rapporté. Pour nous c’était Winnie the Pooh et pas Winnie l’ourson ! C’était notre livre préféré. On aimait aussi beaucoup Bécassine. On passait l’été chez mon grand-père qui avait une propriété à 20 kilomètres de Paris, à Chessy. On jouait dans le jardin, on faisait de la bicyclette. C’est aussi là que j’ai appris à nager, dans la Marne. Une des premières doubles pages de mon père était inspirée par un pont que nous connaissions bien. 17


Exposition numériques, des téléphones mobiles. Tous les éléphants dansent. Ils aiment être branchés. Babar a déjà un petit-fils, Badou, mais qui n’est pas né de votre imagination. Avez-vous le sentiment que c’est quelque chose qui vous appartient ? Badou a été créé par la télévision ; dans les albums, Babar n’avait pas de petits-enfants. Ça m’amuse beaucoup de le voir à la télévision. Mais il faut toujours que je m’habitue aux trois dimensions parce que l’image originale est plate et c’est comme ça que je l’aime.

Laurent de Brunhoff, planche originale aquarellée et gouachée pour Le Château de Babar, p. 28-29, 1961, H. 34,6 ; L. 49,9 cm. Paris, BnF, Réserve des livres rares

Il y a beaucoup de souvenirs de votre enfance dans Babar ? Quand j’ai eu deux enfants, Anne et Antoine, j’ai eu l’idée d’introduire deux petits enfants dans l’histoire de Babar : c’est comme ça que j’ai créé le professeur Grifaton, le frère de la vieille dame, et deux petits enfants qui ressemblaient beaucoup aux miens quand nous allions à SaintTropez. Mais de façon générale, il n’y a pas vraiment de souvenirs d’enfance. En revanche, l’un des derniers albums, Le Tour du monde de Babar, est inspiré des voyages que j’ai faits avec Phyllis. Ma famille a toujours vécu avec Babar, notre vie est mêlée à la sienne. C’est un honneur et un plaisir de vivre avec lui. Je ne me sens jamais fatigué de dessiner Babar, et j’ai toujours un sentiment de gratitude pour le don de mon père – mon travail et le compagnon de ma vie. Babar a 80 ans cette année, mais de nouvelles générations apparaissent puisque dans le dernier album Flore va se marier. C’est vrai, et je joue actuellement avec l’idée d’un autre album dans lequel il y aurait un petit bébé ! Maintenant j’ai un petit-fils, alors Babar aussi va en avoir un… Il y a eu beaucoup de changements dans le monde depuis que la série a commencé – il est impossible d’en faire la liste. Babar a toujours été excité par les nouvelles technologies. Dans le premier livre de mon père, il s’amuse tellement dans un ascenseur qu’il faut lui dire que ce n’est pas un jouet. Dans les années 1930, il conduit son automobile rouge dans la campagne, voyage en ballon ou sur un bateau à vapeur. Plus récemment c’est en train, en avion, en fusée. Il y a bien sûr des ordinateurs à Célesteville ! À la fin du dernier album, Babar et Céleste, de retour de leur voyage aux États-Unis, donnent comme cadeaux aux citoyens de Célesteville des jeux MP3, des caméras 18

Que représente Babar aujourd’hui pour vous ? Il fait partie de ma famille et pendant des années je n’ai pas voulu changer Babar et sa famille. Et puis, à la fin des années 1980, ma vie a changé. J’ai rencontré ma seconde femme, Phyllis, et je suis venu en Amérique. Alors pourquoi Babar et sa vie n’évolueraient-ils pas aussi ? J’ai commencé à imaginer de lui donner une autre fille, Isabelle, et maintenant il pourrait être grand-père ! Les jeunes enfants ont l’air de continuer à aimer Babar. Je ne pense pas que l’apparence générale des livres ait changé, ni leur esprit fondamental. C’est un esprit plein de gentillesse, mettant en valeur une société calme et en paix, dans laquelle tous sont égaux et protégés. Excentricités et bizarreries sont tolérées. Les enfants adorent leurs parents et réciproquement. L’harmonie est naturelle, rien n’est dramatique. « Le temps de Babar » de véronique Soulé, bibliothécaire spécialisée jeunesse, journaliste culturelle extraits du catalogue « Les histoires de Babar ».

Jean de Brunhoff, épreuve aquarellée pour Le Roi Babar, p. 14, 1933, H. 24,5 ; L. 24,5 cm. New York, Mary Ryan Gallery


Exposition Le temps de Babar En créant l’élégant Babar et sa première aventure, Jean de Brunhoff s’est-il seulement douté que l’Histoire de Babar le petit éléphant inaugurait une longue série – cinq autres aventures signées de sa main, plus un abécédaire, et des dizaines par son fils Laurent ? A-til pu penser que son éléphant – avec les autres membres de sa famille – deviendrait le héros de séries télévisées et de diverses adaptations, l’objet de licences aux multiples ramifications à travers le monde ? Babar, malgré ses 80 ans, demeure certainement l’un des héros patrimoniaux les plus prisés des enfants mais aussi et surtout de leurs parents et grands-parents qui en gardent un souvenir nostalgique. Le catalogue Hachette propose actuellement plus de cent albums Babar. Parmi eux, on retrouve – heureusement ! – les fac-similés des premiers livres de Jean et Laurent de Brunhoff, mais un grand nombre de ces publications ne conserve qu’un lien très lâche avec le personnage originel. Badou, nouveau venu dans la famille en 2010, n’est pas en reste. À ce jour, Babar est traduit en 27 langues, avec plus de 13 millions d’exemplaires vendus dans 167 pays.

Laurent de Brunhoff, planche originale pour Babar sur la planète molle, p. 27, 1972, H. 32,5 ; L. 25 cm. New York, Mary Ryan Gallery

Beaucoup de personnes ignoraient que l’auteur avait changé et associent l’arrêt des publications à la guerre Babar et Jean de Brunhoff Pour son éléphant, le premier animal anthropomorphique de la littérature enfantine française, Jean de Brunhoff a choisi un format à sa mesure, qu’il exploite avec un grand savoir-faire, par des compositions larges et imposantes, et une utilisation de la double page qui intensifie le sens dramatique des récits. Quelle est l’origine du nom de Babar ? Personne ne sait, même si l’on a évoqué l’association de « papa » et « bébé », une façon de dire que Babar est à la fois enfant et adulte, comme il est animal et humain. Sur la couverture du Jardin des modes d’août 1930 pose une femme portant un costume de chasse vert, avec cravate et chapeau cloche, qui a un petit air de parenté avec celui de Babar. « Ses originaux révèlent ses conceptions du rapport texte-image. Dès ses premières ébauches, la page est considérée comme le lieu d’un langage global. Elle forme une unité organique dont l’agencement tisse le discours écrit, discours figuré dans un continuum visuel et temporel. La mise en pages n’est plus seulement la visualisation, plus ou moins fidèle, d’une histoire ; elle lui donne un sens. On ne peut donc pas lire une histoire de Babar sans regarder les images et inversement. »1 L’écriture cursive prolonge le dessin des personnages, intensifie le lien affectif avec le lecteur. Dans ces albums, tout fait sens : le papier comme le format, la mise en pages comme l’illustration, l’absence de cadre comme la typographie, l’utilisation de vignettes comme la répétition de séquences sur une même page, mais aussi la pliure du livre pour matérialiser la séparation des lieux et la succession des pages pour signifier les ellipses temporelles ou spatiales. C’est tout l’espace-livre qui raconte. Les esquisses témoignent des recherches et essais différents de l’artiste, des versions successives avant d’aboutir à ces compositions et aux choix des protagonistes. La démarche, le corps, le vêtement, les positions suffisent à exprimer le caractère des personnages, dans une économie de moyens qui laisse toute la place à la surprise et à l’humour. 1. Claude-Anne, Parmegiani, Les Petits Français illustrés (1860-1940), Paris, éditions de la librairie du Cercle, 1989 19


Exposition La relève par Laurent de Brunhoff Aux lendemains de la guerre, Laurent s’est également tourné vers la peinture et travaille à Montparnasse. Mais l’idée de donner suite aux aventures de Babar, brutalement interrompues, fait son chemin. En 1946, Babar et ce coquin d’Arthur paraît chez Hachette. Pendant quinze ans, Laurent mène de front sa carrière de peintre et celle d’auteur de nouveaux Babar, avant de se consacrer entièrement aux albums. Suivront, entre autres, Le Piquenique chez Babar (1949), Babar dans l’île aux oiseaux (1951), La Fête de Célesteville (1954), Babar et le professeur Grifaton (1956, paru d’abord en feuilleton dans l’hebdomadaire Elle), Le Château de Babar (1961), etc. À ce jour, Laurent de Brunhoff a réalisé une quarantaine d’albums Babar et donné son aval pour la publication de nombreux dérivés. Pendant longtemps, il n’a pas osé toucher aux personnages créés par son père. En 1985, il part vivre aux États-Unis. Il travaille avec sa seconde épouse, l’auteur Phyllis Rose, et s’autorise alors à créer ses propres personnages, telle Isabelle, la fille de Babar et Céleste, une fille indépendante et téméraire (Babar et sa fille Isabelle, 1987/Hachette 1988). Les albums sont publiés d’abord aux États- Unis avant d’être traduits en français. En effet, déçu par la politique éditoriale de Hachette, qui a décidé en 1960 de publier les albums dans un format réduit, Laurent de Brunhoff accepte la proposition de Robert Bernstein, président de Random House

(sa maison d’édition américaine), de devenir son éditeur principal. Il le suit quand il part chez Abrams en 2000. Pour ne pas être « tout à fait babarisé », comme il le dit lui-même, il apporte de nouveaux personnages, tels le petit canard vert, le professeur Grifaton, le Wouli-Wouli, le baron Bardula, les crocodiles voleurs... Il crée également des albums avec d’autres personnages : Serafina la girafe (Éditions du Pont royal, 1961), Gregory et Dame Tortue (L’École des loisirs, 1971), Bonhomme et la grosse bête qui avait des escailles sur le dos (Grasset, 1974) et quelques autres encore, publiés seulement aux États-Unis, avant de revenir à Babar, qui voyage en Amérique, achète un château, lutte contre un fantôme, combat de méchants voleurs, visite la planète Molle, etc. Il publie des Babar « à thèmes », comme le yoga (Babar et le yoga des éléphants), Laurent ne travaille pas de la même façon que son père, il construit le livre dans son ensemble, avant de reprendre en détail chaque page : « La couleur se pose en dernier quand le crayon est effacé et que seul subsiste le tracé à l’encre de Chine. Je mets plutôt des textes sous les illustrations, c’est-àdire que je compose et dessine l’album sur un scénario précis mais je ne rédige le texte qu’une fois tout le reste terminé, en m’inspirant du dessin. » Mais il partage avec son père l’art d’unir le merveilleux au quotidien, l’humour des grandes personnes à la candeur des enfants.

Babar, fabricant Arwel, 1935, peluche et feutre, H. 35 cm. Neuilly, collection Monica Burckhardt

Babar, fabricant Lansay, 2011, peluche, H. 25 cm. Collection Nelvana Enterprises

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Babar, fabricant AnselmeCorolle, 1981, tissu bourré, H. 50 cm. Paris, Les Arts Décoratifs


Exposition

Comment expliquer le succès de Babar ? On a souvent expliqué le succès de Babar par l’atmosphère de fête et de plaisir de l’univers communautaire où il vit, gage de stabilité familiale et de bonheur social, par le fait qu’il n’y a ni violence, ni méchanceté, ni répression, mais douceur et tendresse. Les conflits, jamais importants, se résolvent par la ruse ou par la sagesse. Cette « monarchie éclairée » est traitée avec un humour progressiste et déconnecté des contingences politiques. Babar est bon, sa vie se mêle à celle de ses citoyens. Célesteville est la ville du bonheur, dominée par deux palais d’égale importance : celui du travail (avec son école, ses ateliers et sa bibliothèque – lire est donc un travail !) et celui des loisirs (avec un cirque, un théâtre et un cinéma). La famille de Babar représenterait la cellule type et fondamentale, pivot d’une société harmonieuse. […] On peut également parler d’un livre d’apprentissage car Babar est un personnage initiatique, un animal socialisé qui a quitté la jungle pour rejoindre le monde humain et adulte. L’enfant lecteur peut s’identifier à lui, grandir et acquérir de l’expérience en même temps que lui. Babar rassure l’enfant et lui signifie qu’il est capable de surmonter ses difficultés, comme il fait lui-même, par sa bonté, son intelligence et son équilibre (il ne se met jamais en colère). Mais le succès est dû aussi à son illustration qui intègre de façon originale dans la page le texte et l’image, et donne l’illusion d’avoir été tracée sans effort. S’ajoutent peut-être le sujet de l’animal anthropomorphisé, le choix de l’éléphant – l’animal préféré des garçons, selon le psychologue René Zazzo qui l’a vérifié au début des années 1960 –, ainsi que le personnage rassurant de la vieille dame.

Jean de Brunhoff, Histoire de Babar le petit éléphant, Paris, Éditions du Jardin des modes, 1931, couverture de l’édition originale. Paris, archives Hachette

Jean de Brunhoff, épreuve pour la couverture de Babar et le Père Noël, mise en couleurs par Laurent de Brunhoff, 1941, H. 19 ; L. 23,4 cm. New York, Mary Ryan Gallery

Babar en famille, 1990 Pixi (depuis 1982), fabricant plomb peint à la main, Les Arts Décoratifs

Contact :

« Les Histoires de Babar » 160 pages, 130 illustrations, 35 €. Coédition Les Arts Décoratifs / Bibliothèque nationale de France

Musées des arts décoratifs 107, rue de Rivoli 75001 Paris Tél. : 01 44 55 57 50 Métro : Palais-Royal, Pyramides, Tuileries Ouverts du mardi au dimanche de 11 h à 18 h (Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h) Entrée : plein tarif : 9 € Tarif réduit : 7,50 € Site : www.lesartsdecoratifs.fr 21


Cannes de marins, XVIIIe et XIXe en ivoire

Briquet à gaz comprimé Boite à tabac hollandaise

Porte-cigarette en ambre et écume de mer

Pipe à eau portable, en laiton, pour tabac et opium

Briquet amadou

Le musée

du fumeur

Crédit photos : Le musée du Fumeur

Pour la première fois, une exposition permanente réunit à Paris, dans un espace à taille humaine, objets, plantes et œuvres témoignant d’une pratique répandue sur tous les continents : fumer. 22


Visite

Le tabac venu d’Amérique colonise l’Europe dès la fin du XVIe siècle, malgré diverses tentatives pour l’interdire : peine de mort, nez coupé pour les priseurs, excommunication

L

es objets usuels du fumeur en différents lieux ou époques se mêlent aux plantes fumées de par le monde : les feuilles de tabac côtoient les fleurs de sinsemilla ; le tamis pour extraire la résine de chanvre, le moule à cigares et le brûle-gueule en bruyère accompagnent les fragiles pipes en terre du XVIIIe siècle ou celles, en cuivre, que les dignitaires chinois portaient à la ceinture pour fumer l’opium. Des cigares des dieux mayas aux calumets de la paix, des fumeries hollandaises aux narguilés orientaux, les volutes de fumée écrivent l’histoire…

Il fallut d’abord maîtriser le feu…

Découvrir qu’inhaler la fumée de plantes spécifiques procurait certains effets, projetant sur le monde une lumière autre. Pour les Indiens d’Amérique, ces grands fumeurs qui nous ont donné le tabac, comme pour les sages hindous qui inhalent religieusement de lourdes volutes de chanvre depuis des siècles, la fumée est sacrée. Elle invoque le divin, le fait descendre parmi les mortels. Elle les inspire. « Avant de répondre à une question, on devrait allumer une pipe », estimait Einstein, évoquant le lien subtil que tisse la fumée avec l’indicible. Aujourd’hui désacralisée, industrielle et quotidienne, jugée nocive et aliénante, la cigarette a mauvaise presse, alors que le cigare et les nouveaux accessoires du fumeur ont le vent en poupe. L’un dans l’autre, la fumée garde son mystère. Dépassant une dimension strictement hédoniste, les volutes renvoient à nos aspirations les plus profondes. Le musée du Fumeur rend compte d’une pratique ancestrale ; il est également un avant-poste d’observation privilégié sur l’évolution des comportements. AMERIQUE LATINE Le tabac, plante des Dieux

Christophe Colomb débarquant aux Amériques (en réalité sur l’île aujourd’hui nommée Hispaniola, qui comprend Haïti et Saint-Domingue) eut la surprise de découvrir des hommes bruns, à moitié nus, aspirant la fumée de gros rouleaux de feuilles incandescents. Colomb découvrait à la fois le tabac et l’acte de fumer lui-même, qui devaient, en deux siècles, se répandre ensemble sur la terre entière. En Amazonie, le tabac est consommé de multiples manières, fumé mais également absorbé sous forme de boissons, lavements etc., seul ou en association avec d’autres techniques comme le jeûne. Lors de son initiation, le futur chamane (ou homme médecine) absorbe d’énormes quantités de tabac qui l’entraînent au-delà du réel (les doses massives de nicotine absorbées peuvent parfois entraîner une mort accidentelle). Pendant que le corps de l’apprenti chamane gît inerte, son esprit atteint le monde surnaturel. 23


Visite « Avant de répondre à une question, on devrait allumer une pipe », estimait Einstein De son voyage initiatique, le chamane rapporte des enseignements qui vont donner sens et direction à sa vie. Par la suite, il absorbera également du tabac mais en dose moindre dans les rituels de guérison, où la fumée joue un double rôle, étant à la fois un remède pour le patient et un guide pour le chamane. Au Mexique, chez les anciens Mayas, dans les premiers siècles de notre ère, le tabac occupait également une place prépondérante, comme en témoignent les bas-reliefs représentant des dieux fumeurs de cigare. Aujourd’hui, certaines tribus amazoniennes et les Lacandons (descendants actuels des Mayas) fument parfois des cigares de près d’un mètre de long, maintenus à l’horizontale à l’aide d’une petite fourche. Le tabac des rituels chamaniques appartient en général à des variétés plus riches en nicotine que celles qui sont utilisées dans les produits tabagiques industriels. Chez nous, la loi fixe la quantité maximale de nicotine admise par cigarette, tout en autorisant de nombreux additifs. La cigarette, telle que nous la connaissons, donne fréquemment lieu à une consommation compulsive, à la chaîne, sans permettre l’intoxication aiguë qui va de pair avec l’expérience initiatique. AMERIQUE DU NORD Le calumet

Les Indiens d’Amérique du Nord fument traditionnellement le tabac dans une pipe sacrée, le calumet. Cet objet de pouvoir figurant le monde représente, de par sa composition même, les trois règnes, le minéral, le végétal et l’animal. Le foyer est taillé dans la pierre (souvent la catlinite, tendre pierre rouge dont les principaux gisements se trouvent dans le Minnesota), le tuyau est taillé dans le bois et la présence animale est assurée par le cuir ou les plumes qui l’ornent. Le puissant calumet ne doit être assemblé qu’au moment de son utilisation ; au repos, le foyer et le tuyau demeurent séparés. Ceux qui fument le calumet invitent les dieux à siéger parmi eux. La fumée qui monte vers le ciel est l’intermédiaire entre le visible et l’invisible. Le calumet est présent dans tous les moments significatifs. On l’allume en rituel de bienvenue pour l’étranger qui vient d’arriver, aussi bien que pour l’ennemi avec lequel on vient de se mettre d’accord pour « enterrer la hache de guerre ». La pipe sacrée entérine les traités et les rend inviolables.

Les pipes africaines, souvent symboles de statut social, peuvent être d’un très grand volume

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Visite En France, Richelieu, ministre du roi Louis XIII, fut le premier à utiliser le tabac comme source de revenus pour le royaume : en 1629, il taxe le tabac (alors importé) d’un droit de douane Commerce des esclaves et du tabac

Le tabac et le sucre, deux denrées longtemps inconnues en Europe, commencent à y déferler au XVIIe siècle. Leur production et leur commerce sont alors étroitement liés à l’esclavage. En effet, les navires qui pratiquent la traite des esclaves arrivent en Afrique chargés de tabac, qu’ils échangent contre une cargaison humaine. Les Africains sont entassés dans les soutes et emmenés comme esclaves aux Antilles pour travailler dans les plantations de tabac et de canne à sucre. L’Europe -qui longtemps n’a connu que le miel pour toute douceur- va s’adonner au sucre comme au tabac. La consommation de ces deux produits va connaître une augmentation exponentielle dans le monde entier. Curieusement, le parallèle entre le sucre et le tabac est profond. En effet, de nombreux auteurs considèrent le sucre comme une réelle drogue, la seule qui, dans nos pays, touche les enfants dès leur plus jeune âge. À partir des côtes, où il est apporté par les navires, le tabac pénètre très tôt le continent africain. Il y est fréquemment fumé en association avec d’autres plantes, dont le chanvre. Les pipes africaines, souvent symboles de statut social, peuvent être d’un très grand volume. Elles sont fréquemment anthropomorphes.

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Visite Pipe à eau en bambou Asie du Sud-est

Pipe à eau en os Asie du Sud-est

Porte-cigarette, époque Napoléonienne

Pipe coquillage exotique

Pipe à opium de voyage, démontable

TECHNIQUES D’ALLUMAGE Du silex au gaz comprimé

Pour fumer, il faut du feu. Une braise prise sous la cendre du foyer a longtemps suffi. Les premières allumettes s’enflamment par simple friction sur n’importe quelle surface, car leur bout est enrobé de souffre ou de phosphore. Elles se répandent à partir de 1845 et contribuent, comme les briquets, à l’essor de la cigarette, cette mini-dose de tabac toujours prête que l’on peut allumer à tout instant et fumer en faisant autre chose. Les premiers briquets utilisent l’amadou, un champignon parasite du bois qui présente la particularité de s’enflammer au contact d’une étincelle. Les briquets tibétains sont constitués d’une lame que l’on frotte sur la pierre pour faire jaillir une étincelle, et d’une bourse en cuir contenant un peu d’amadou. Pour les Mayas, le tonnerre est le bruit que font les silex entrechoqués par les dieux pour obtenir l’étincelle nécessaire à l’allumage de leur cigare. Au XVIIe siècle, les premiers briquets européens associent l’amadou en mèche, plus simple d’emploi, à une roue métallique qui produit une étincelle par frottement sur une « pierre à briquet». Au début du XXe siècle, les briquets se font creux et contiennent de l’essence puis du gaz comprimé. Pendant la guerre de 1914-1918, les Poilus occupent leur attente dans les tranchées en transformant des douilles en briquets.

Pendant la guerre de 19141918, les Poilus occupent leur attente dans les tranchées en transformant des douilles en briquets 26

Fourche à cigare - Brésil


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FRANCE ET MONOPOLE Régie des tabacs

En France, Richelieu, ministre du roi Louis XIII, fut le premier à utiliser le tabac comme source de revenus pour le royaume : en 1629, il taxe le tabac (alors importé) d’un droit de douane. En 1674, Louis XIV, appuyé par Colbert, s’attribue le privilège exclusif de la vente et de la fabrication du tabac (sous peine de galères à perpétuité pour les fraudeurs). Ce monopole est supprimé sous la Révolution… puis rétabli par Napoléon en 1811. Aujourd’hui la taxe spécifique et la TVA constituent 75% du prix des cigarettes. Le tabac a d’abord été vendu au poids, dans des cornets de papier. Les cigarettes (elles étaient brunes à l’époque) ont longtemps été distribuées d’office aux appelés. CIGARES ET CIGARETTES Du rouleau de feuille au clope

Cinq siècles après la découverte de Christophe Collomb, le rouleau de feuilles, ou cigare (que l’on fume tranquillement installé, ce qui peut prendre de trente minutes à deux heures), demeure l’antithèse de la cigarette, produit industriel contenant jusqu’à 4 000 additifs (dont certains très toxiques), que l’on grille à la chaîne, machinalement et parfois à regret. La cigarette est au cigare ce que le snacking est au repas : le snacking comme la cigarette correspondent à une prise rapide et souvent solitaire. Ils n’apportent pas l’effet anti-stress d’un cigare ou d’un vrai repas que l’on prend le temps de déguster. La cigarette comme le snacking correspondent souvent à une perte de convivialité et entraînent des problèmes de santé. Le cigare, autrefois l’apanage des riches et des puissants (donc masculin, avec l’exception notoire de l’écrivain George Sand), se porte bien face à la désaffection qui touche aujourd’hui la cigarette ; les jeunes, ainsi que les femmes, le découvrent, avec ses exigences (il doit être maintenu à un taux d’hygrométrie proche de 70 % pour préserver souplesse et arômes).

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Visite Pour obtenir la fine poudre à priser, on râpe un morceau de « carotte », dense rouleau de feuilles qui — dans une version stylisée — restera l’emblème des débitants de tabac LES FEMMES ENTRENT EN SCENE De la pipe au fume-cigarettes

La cigarette apparaît vers 1855 (la légende française affirme qu’un zouave de la Guerre de Crimée aurait flegmatiquement remplacé sa pipe, brisée par un boulet de canon, par le papier enveloppant ses cartouches). Cependant, elle n’est fabriquée mécaniquement qu’à partir de 1872. Les premiers fumecigarettes gardent la forme des pipes. Dans les années 1920, la cigarette symbolise la femme « libérée ». Le fume-cigarettes devenu droit, en matériaux précieux, est populaire auprès des élégantes. C’est le développement de la mécanisation et de l’industrie papetière qui vont permettre la fabrication industrielle des cigarettes Avant la généralisation du papier à cigarettes, on a longtemps roulé le tabac dans de fines feuilles de bananier ou dans celles qui entourent les épis de maïs toujours commercialisées au Brésil. Aujourd’hui encore, le papier à cigarettes, fin et résistant, se fabrique à partir de plantes textiles, contrairement au papier ordinaire issu du bois. Environ 10 000 hectares de chanvre à basse teneur en THC sont cultivés chaque année en France à cette fin. HUMOUR Enfants, fumée et chocolat

Le rapprochement incongru entre les enfants et la fumée était, au début des années 1900, un ressort habituel de l’humour, comme en témoignent les photographies et cartes postales de l’époque. L’argent et le tabac, ces deux éléments capitaux du monde des « grandes personnes », sont trop sérieux pour être mis entre les mains des enfants, qui pourtant s’y intéressent, d’où les cigarettes et pièces en chocolat Les tablettes de chocolat contenaient autrefois des images détaillant entre autres le travail du tabac.

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Pot à tabac


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DES AMERIQUES VERS L’EUROPE Le cigare s’habille

Au moment de la récolte, les feuilles de tabac sont triées selon au moins trois critères : les courtes, particulièrement concentrées en principes actifs et poussant au sommet de la tige, les longues situées dans la partie inférieure de la plante, et les plus fines cultivées à l’abri du soleil. La fabrication du cigare repose sur l’assemblage de ces différents types de feuilles : les plus courtes, pliées dans le sens de la longueur, forment la tripe. Elles sont roulées en biais à l’intérieur d’un long morceau de feuille, la souscape, puis placées dans un moule qui achève de leur donner une forme parfaite. Le tout est ensuite roulé (toujours en biais) dans une feuille particulièrement fine, la cape, dont un petit morceau est rabattu et collé sur un bout du cigare L’autre bout du cigare est alors coupé à la longueur désirée L’Espagne, qui avait financé l’expédition de Christophe Colomb, fut l’un des premiers pays européens à adopter le cigare. On en fabriquait déjà à Séville en 1676, les belles andalouses (comme la Carmen imaginée par Prosper Mérimée puis Georges Bizet) les roulant sur leurs cuisses nues, selon une légende qui a beaucoup fait rêver. Afin de protéger leurs gants blancs de la tache jaune que pouvait y laisser le l’hutabac, certains fumeurs prirent, dit-on, l’habitude de tenir leur cigare à travers un morceau de tissu. De là seraient nées les premières bagues, étroites bandelettes de papier posées en fin de fabrication. Celles-ci prirent un essor phénoménal en 1854, lorsqu’un fabricant s’avisa du potentiel de ce petit morceau de papier pour individualiser et promouvoir sa marque. Le développement de la bague de cigare a été de pair avec celui de la lithographie (impression au moyen d’une pierre calcaire très fine permettant une grande finesse de dessin, la présence de relief, et des couleurs vives). Flore et faune, scènes évoquant l’origine du tabac, évènements remarquables, messages politiques et autres ont donné lieu à des bagues de cigares recherchées par de fervents collectionneurs, les vitolphiles. Après la Première guerre mondiale, le déclin de la lithographie - remplacée par l’imprimerie offset - a correspondu au déclin de la bague de cigare. Avec la production de masse, la bandelette de papier est devenue un support publicitaire pour le tourisme ou l’industrie. Il existe dans le monde plusieurs musées entièrement consacrés aux bagues de cigares.

En France, vers 1780, la maison Gambier produit, chaque jour, jusqu’à 100 000 pipes en terre cuite représentant la tête par de personnages classiques ou d’hommes politiques POUDRE POUR LE NEZ Tabac à priser et tabatières

Le tabac venu d’Amérique colonise l’Europe dès la fin du XVIe siècle, malgré diverses tentatives pour l’interdire (peine de mort, nez coupé pour les priseurs, excommunication). En France, au XVIIe siècle, seul le peuple fume — la pipe, car la cigarette n’est pas encore inventée. En revanche, nobles et bourgeois prisent. Pour obtenir la fine poudre à priser, on râpe un morceau de « carotte », dense rouleau de feuilles qui — dans une version stylisée — restera l’emblème des débitants de tabac. La précieuse poudre, prête à priser, est conservée dans des tabatières, rustiques ou élégantes, qui signent l’appartenance sociale et politique de leur propriétaire. Au XVIIe siècle, le « petit grenier tabachique » de Molière est un cadeau très en vogue.

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Visite DEUX SIÈCLES DE BRUYÈRE Un bois qui résiste au feu

Chère à plusieurs générations et à beaucoup de penseurs, de Einstein à JeanPaul Sartre, la pipe de bruyère est taillée dans une excroissance (le broussin) qui pousse sur les racines d’une bruyère méditerranéenne (Erica Arborea). La pipe en bruyère résiste particulièrement bien au feu. Ses adeptes l’entourent de soins attentifs, la laissant refroidir plusieurs heures avant de la rallumer, d’où la nécessité d’un râtelier bien garni en pipes. La pipe en bruyère n’existe que depuis 1860, date à laquelle elle est apparue à Saint-Claude dans le Haut Jura. La ville était déjà renommée pour ses tuyaux de pipes et ses tabatières en corne. Elle abrite aujourd’hui un musée largement consacré à la pipe de bruyère. Le tabac brun, typiquement français, a été commercialisé dans des cubes de papier gris. Entre les deux guerres, Damia chantait le fameux : « gris que l’on prend dans ses doigts, et qu’on roule, c’est fort, c’est âcre comme du bois, et ça saoule », qui déjà passait dans les vers de Rimbaud, au cœur « plein de Caporal ». Le tabac brun, qui sèche naturellement en deux mois, a été remplacé par le tabac blond venu d’Amérique, séché industriellement à l’air chaud en une semaine. Aromatisé, plus doux, plus séduisant, le tabac blond est inhalé plus profondément, ce qui pose des problèmes de santé. Le rude tabac brun, conditionné en cubes enveloppés de papier gris, garde quelques fidèles, en particulier dans la région de Bergerac, ville qui abrite un riche musée du Tabac, ouvert sur diverses traditions culturelles. EVOLUTION DES TECHNIQUES Quatre siècles de pipes

Au XVIIe siècle, les Hollandais, peuple de navigateurs et de commerçants rapportant chez eux toutes sortes de denrées exotiques, tolèrent le tabac, interdit dans de nombreux pays. Un catholique anglais réfugié à Gouda, grand centre de poterie, fonde, en 1617, une fabrique de pipes en terre cuite copiant les pipes indiennes importées d’Amérique Le fourneau est petit car le tabac coûte cher. En revanche, ces pipes fragiles sont très bon marché. On les voit brisées, jonchant le sol dans les gravures d’époque Vers 1710, la porcelaine dure apparaît en Allemagne, devient pipe et gagne bientôt la Suisse, l’Autriche et la Tchécoslovaquie Moins douce à fumer mais plus solide, elle permet de peindre scènes, personnages ou évènements commémoratifs. Les tuyaux mêlent le bois, la corne, le bois de cerf, le crin de cheval tissé. Les couvercles limitent le risque d’incendie des maisons en torchis (fumer la pipe, même avec couvercle, est interdit à bord des navires, d’où la chique des marins). Innovation des pipes en porcelaine : la crosse, récipient où s’accumule le jus de tabac. En France, vers 1780, la maison Gambier produit, chaque jour, jusqu’à 100 000 pipes en terre cuite représentant la tête par de personnages classiques ou d’hommes politiques. Avoir une pipe à son effigie est une consécration. Son « Jacob » biblique, particulièrement populaire (sa longue barbe permet de tenir le fourneau entre les doigts sans se brûler), est si largement copié qu’il finit par porter la mention « Je suis le vrai Jacob » Pour le poète Rimbaud (1854-1891), Gambier et pipe sont synonymes. La pipe en écume de mer apparaît au début du XVIIIe siècle en Hongrie. Faite de magnésite, pierre blanche, poreuse et légère provenant de Turquie, elle va donner naissance, pendant deux siècles, particulièrement en Autriche, à de petits chefs d’œuvre de sculpture. Imprégnée de blanc de baleine, l’écume de mer se culotte à l’usage et prend une couleur ambrée, ou même brune. Pour les amateurs, sa douceur et sa saveur demeurent inégalées. La pipe en épi de maïs qui ne dure que quelques mois, a été inventée aux États- Unis en 1869 par un fermier du Missouri. Elle est encore fabriquée de nos jours. 30


Visite PIPES D’ORIENT Le narguilé

CARICATURES ET POTS À TABAC Les pots à tabac

Pipe à eau originaire du Moyen-Orient, le narguilé est constitué d’un réservoir à eau surmonté d’un foyer, généralement en terre cuite. La combustion est assurée par un morceau de charbon incandescent posé directement sur le tabac. Plusieurs tuyaux permettent parfois à trois ou quatre fumeurs de l’utiliser conjointement. La fumée traverse l’eau et suit un tuyau assez long avant d’arriver, rafraîchie et débarrassée de ses cendres, au fumeur. Le caractère peu mobile de l’engin, la taille importante du foyer et le diamètre étroit du tuyau obligent le fumeur à s’installer pour se consacrer à cette activité, d’où l’image de lenteur, voire de langueur, qui y est associée, notamment dans les harems ou hammams chers à l’orientalisme Le tabac pour narguilé, parfois nommé tabamel, est de consistance humide et est composé à 70% de mélasse, ou par fois de miel, et le plus souvent aromatisé (pomme, rose etc.). Au cours de l’histoire, le narguilé a servi à fumer indistinctement du tabac, du haschich ou les deux mélangés, comme on peut le voir dans certains textes d’auteurs classiques du XIXe siècle (Flaubert, Nerval et autres). Le narguilé connaît depuis quelques années une forte expansion, en France où les « cafés égyptiens » se multiplient, mais également dans le monde. Aux antipodes de la cigarette, il évoque un plaisir tranquille et convivial, à l’écart des boissons alcoolisées, traditionnellement accompagné de thé à la menthe ou de jus de fruits et de pâtisseries orientales.

Les pots à tabac exposés ici proviennent exclusivement de la donation Marie-Claire et Henri Duizend. Datant du début du XXe siècle, ils témoignent de l’évolution des pots à tabac depuis leur apparition au XVIIIe siècle. En effet, ces pots n’existaient d’abord que pour la pharmacie. Utilisées pour leurs vertus médicinales, les feuilles de tabac étaient importées des Amériques roulées sur elles-mêmes en forme de grosse « carotte » , puis remisées dans les grands pots des apothicaires indiquant l’identité de leur contenu. Délaissant ces premiers pots de faïence au décor bleu, les pots à tabac vont se faire fantaisistes et quitter l’officine pour entrer dans les salons bourgeois. Alors que l’aristocratie a depuis longtemps délaissé la prise et que la cigarette industrielle commence à peine à séduire par son modernisme, l’usage de la pipe reste populaire. Dès le milieu du XIXe siècle, apparaissent des pots à tabac de forme humaine. Reflétant les événements de leur temps, ils se font souvent caricaturaux. Leur fonction première demeure — conserver le tabac — mais leur forme évolue. Des compartiments peuvent exister pour des tabacs d’origines différentes, certains incorporant un porte pipe ou un humidificateur, de façon à conserver la souplesse et la saveur du tabac. Si l’objet en lui même est souvent négligé dans les ouvrages savants, l’expression « pot à tabac » s’est en revanche implantée dans le langage pour faire référence à la forme courte et ventrue de quelque chose ou de quelqu’un. Théophile Gautier est ainsi caricaturé en pot à tabac. CARICATURES ET TECHNIQUES D’ALLUMAGE Les pyrogènes

Le musée du Fumeur 7, rue Pache 75011 Paris Tél. : 01 46 59 05 51 ou 01 43 71 95 51 Site : www.museedufumeur.net Email : info@museedufumeur.net Ouvert tous les jours (sauf dimanche et lundi) de 12h30 à 19h Entrée : 5 € / T.R. 3 € Entrée libre à la librairie-boutique Prochaine exposition-vente : Erotisme & fumée Volutes voluptueuses & photographie des années 1920 à nos jours (du 03/04/2012 au 31/12/2012)

Les pyrogènes sont tout simplement des porte-allumettes, objets très répandus avant la généralisation des briquets, car en l’absence d’électricité, ils étaient nécessaires aussi bien pour allumer un poêle qu’une lampe à pétrole… ou une pipe (on a fumé la pipe en France pendant les deux cents ans qui ont précédé l’apparition des cigarettes industrielles, dans la seconde moitié du XIXe siècle). Les allumettes soufrées de l’époque, interdites aujourd’hui, s’enflammaient par frottement sur n’importe quelle surface, aussi les pyrogènes ne sontils que rarement munis d’un frottoir. Ils étaient en général disposés dans des emplacements stratégiques, posés sur les tables ou accrochés au mur, et mis à la disposition des visiteurs aussi bien dans les salons privés que dans les cafés. Les matériaux et les décors dépendent du niveau social de ceux qui les utilisaient. Les pyrogènes pouvaient être en métal, bois, corne, grès, ivoire, porcelaine, etc. Certains d’entre eux contenaient une clochette pour appeler le serveur ; d’autres, illustrés d’images représentant des lieux visités, étaient rapportés comme souvenirs. La production de pyrogènes a diminué puis s’est interrompue lorsque la boîte d’allumettes — sorte de pyrogène portable — et surtout le briquet, sont devenus des objets d’utilisation courante. De plus, les allumettes soufrées s’allumant n’importe où ont été remplacées par des allumettes au phosphore, moins dangereuses mais aussi moins pratiques. Les pyrogènes exposés ici proviennent exclusivement de la donation Marie-Claire et Henri Duizend. Ils sont majoritairement originaires de la manufacture allemande Schäfer et Vater, fondée en 1890. Tous les moules ont été détruits lors de la fermeture de la manufacture en 1962, ce qui ne rend que plus précieux les exemplaires en biscuit polychrome présentés ici. Le biscuit est une sorte de porcelaine pour laquelle la dernière application (et cuisson correspondante) n’est pas réalisée. L’effet mat du biscuit est dû à l’absence de cette ultime « couverte ». Comme le montre la collection Marie- Claire et Henri Duizend, les pyrogènes pouvaient être un excellent support pour la créativité et l’humour. Des fumeurs y sont représentés avec des traits exagérés, allant jusqu’à la caricature. 31


Une maison meublée d’époque mais aussi d’objets chinés à travers le monde

Après avoir abrité les amours d’Henry IV, le Château de Saint Paterne, vous accueillera chaleureusement

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Echappées belles

A la lisière de l’Orne et de la Sarthe, un beau château XVe que fréquenta galamment le Vert-Galant

« Maison d’hôtel » Restauré depuis vingt ans par Ségolène et Charles-Henry de Valbray, passionnés

de vieilles pierres, ce château maintes fois primé dans les guides, mérite plus qu’un détour. Bâti au XIVe siècle, largement remanié au XVIe et XVIIe, Saint Paterne a aussi été le témoin d’un amour caché d’Henri IV… Photos : Alfredo Altamirano

P

as tout à fait une maison d’hôtes, bien plus qu’un simple hôtel… On aurait envie d’appeler ce château familial, d’époque Renaissance : « Maison d’hôtel ». Le Château de Saint Paterne, classé 3 étoiles, n’est en effet ni un hôtel de luxe, ni une maison d’hôtes de charme, mais une alliance de ces deux caractères qui le rend d’autant plus subtil, inimitable et donc unique. Le passage d’Henri IV

D’époque de la Renaissance, ce château du XVe siècle est une demeure familiale qui a gardé toute son authenticité, toute sa poésie, toute sa pureté pour vous rendre intacts son caractère et ses émotions. D’abord prieuré, Saint Paterne devient un château par la grâce de la famille Le Coutellier, digne héritier de la maison d’Ozé d’Alençon. Parmi ces fidèles serviteurs du royaume, se trouve le bras droit d’Henri IV. Le roi

viendra séjourner au château où l’histoire raconte qu’il y vécu une passion amoureuse. La chambre au plafond peint, d’époque s’il vous plait, mérite le détour. Ou la nuit ! Dans la famille depuis le XIXe

Situé aux portes d’Alençon, capitale de l’Orne non loin de la romantique et non moins sublime forêt d’Ecouves, le château de Saint Paterne renaît de ses cendres depuis maintenant vingt ans. Bien peu au regard de son histoire qui remonte aux confins du XIVe siècle lorsque la bâtisse était encore un prieuré abritant quelques moines. Considérable à l’aune d’une vie qui compte aujourd’hui quarante cinq printemps. En 1989, Charles-Henry de Valbray apprend qu’il va hériter de ce château familial. « Je le connaissais à peine. Mon père avait abandonné cette demeure qu’il adorait car Moulinex, qui avait décidé

Jeunes châtelains respectueux de leurs origines mais à l’aise dans leur époque, ils ont donné un grand coup de fraîcheur aux lieux !

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Echappées belles Une demeure familiale qui a gardé toute son authenticité, toute sa poésie, toute sa pureté de s’installer dans la région, avait réussi à exproprier la plupart des terres qui l’entouraient », confie l’héritier. Ne supportant pas de voir son horizon obscurcit par des bâtiments industriels, Jacques de Valbray décide donc de quitter les lieux en 1960. Mais pas question pour autant d’abandonner cette maison, présente dans la famille depuis le XIXe. C’est ainsi qu’à 23 ans, alors qu’il suit ses études à Toulon et se destine à tout autre chose, Charles-Henry décide de tenter un pari insensé. « Je n’avais pas un sou et surtout, je ne connaissais rien en architecture, travaux, ni aide de quoique ce soit. Mais je sentais qu’il y avait un beau projet à mener. Et puis surtout, l’expérience de mon frère m’inspirait.» En effet, quelques années auparavant, François, l’ainé, a ouvert aux Briottières une autre propriété familiale en Anjou, l’une des premières chambres d’hôtes françaises dans un château.

Une ambiance chaleureuse…

Vous pourrez apprécier au coin du feu, un dîner préparé à partir des produits du potager

Le succès est au rendez-vous

Les débuts sont encourageants et Charles–Henry emboîte le pas. « Ce fut d’abord une chambre puis une seconde. Après il a fallu faire une piscine pour franchir un cap mais là, impossible de se faire prêter l’argent par les banques »… Le châtelain fait preuve de patience et surtout d’ingéniosité. Il ouvre des cours de cuisine, publie un livre, puis deux… Le succès est au rendez-vous, les livres se vendent, les finances s’améliorent. Le tournant décisif se produit en 1998. En épousant Ségolène, une jolie parisienne qui décide de tout quitter pour le suivre, Saint-Paterne prend une autre dimension. Douze ans et trois magnifiques enfants plus tard, difficile de reconnaître le château d’autrefois ! « Notre passion commune de l’art de vivre, de la mise en scène, des voyages, de la découverte des cuisines d’ailleurs nous a permis de donner à Saint Paterne, un esprit plus actuel, à l’aise dans son siècle » confie l’heureux propriétaire.

Les dîners vous seront cuisinés par le maître des lieux

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Des chambres parées de meubles chinés

ancrés dans nos racines mais le regard tourné vers l’avenir ; à l’image de nos 3 petits garçons Diego (8 ans), Arthus (6 ans) et Raphaël (4 ans) pour qui Saint paterne est une maison de fête et de bonheur » annonce fièrement le père de famille. Dix chambres décorées de meubles chinés chez les antiquaires du coin ou ramenés de leurs nombreux voyages, une table qui mérite plus qu’un détour, un classement 4 étoiles pour le tout… l’aventure d’abord difficile est devenue un vrai succès. Surtout, entre les projets d’aménagements, d’agrandissements et leurs cours de cuisine, les Valbray prouvent tous les jours qu’avec la passion chevillée au corps, tout est possible…

Pour passer une nuit exceptionnelle, pleine de tendresse et de romantisme, dans un cadre privilégié…

Chambre Orangerie : Cette spacieuse chambre propose un magnifique décor en trompe l’œil inspiré du théâtre de Barcelone, représentant une grille donnant sur un parc imaginaire. Elle dispose d’un lit en bois massif, de 2 tables de chevets et d’une salle de bains aux patines à la chaux vert anis avec un jacuzzi en estrade

Ainsi cette demeure familiale, dont les origines se perdent au XIVe siècle, est désormais une maison meublée d’époque mais aussi d’objets chinés à travers le monde ou chez les nombreux antiquaires de la région. Toutes les chambres sont différentes et originales, mais possèdent ce même raffinement, cette même atmosphère chaleureuse et confortable. Toutes furent maintes et maintes fois sources d’inspirations des plus grands magazines de décoration, qui ne se lassent jamais de cette richesse et de cette profondeur. « Nous espérons que ce vieux château et l’ambiance qui y règne, sont un peu à notre image : les pieds bien

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Echappées belles Dans la plus pure tradition Française

Vous apprécierez sans aucun doute le crépitement d’un feu de bois dans la cheminée du grand salon, ou une promenade dans le parc avant de vous baigner dans la piscine. Chaque soir, les salons sont subtilement mis en scène et le dîner est servi en petites tables à la lueur des flambeaux d’argent. Auteur de livres de cuisine, le maître de maison cuisine des dîners à base des produits du potager, à la fois traditionnels et inventifs, d’ici ou d’ailleurs. Le soir vous dînerez dans la salle à manger où vous sera servi, en petites tables, un dîner dans la plus pure tradition française, cuisiné à base des produits du potager. « Nous avons eu le plaisir et la fierté d’être sélectionné par Tatler Travel Guide 2012 comme l’un des 101 meilleurs hôtels du monde. Nous avons ouvert récemment un très joli restaurant à 3 km d’ici, dans un bel immeuble XVIIIe qui était l’ancien musée de la dentelle d’Alençon. Nous venons d’apprendre que nous avions réussi à obtenir un bib gourmand de la part de Michelin pour 2012, nous sommes ravis ! » s’exclame le cuisinier avec panache. Entre délices de la table et décors enchanteurs, Charles-Henry et Ségolène de Valbray vous invitent à vivre de la manière la plus merveilleuse possible, les vrais plaisirs de la vie de château ! La promesse de week-ends romantiques, du grand escalier aux chambres cosy, stylées ou déco.

Suite Chambre de la Roseraie : Dans la chambre principale, un lit double à la polonaise ou 2 lits jumeaux, une cheminée en bois régence et un trumeau e du XVIII siècle.

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A ne pas manquer à Sainte Paterne Parc de 10 hectares Piscine 15x5m, chauffée de début mai à fin septembre Bicyclettes Badmington Table de Ping pong Immense trampoline Balançoires Ballons et jeu de croquets 2 tennis à 150 mètres Spa C’est le moment de vous accorder des soins délicats pour votre corps. Soin au choix, massage aux huiles essentielles ou shiatsu, Thierry Johnson, masseur professionnel vous propose ces services. Durée du soin : 1h Tarif : 60 € Aux alentours… Équitation à 5 km Golf 9 trous à 2 km Golf 18 trous à 35 km Aéroclub : pour un baptême de l’air ou un survol de la région (à 10mn de Saint Paterne) Pour les amateurs de sauts à l’élastique : le viaduc de Saint Georges le Gaultier Canoe et Kayak dans les Alpes Mancelles Accrobranches à St Léonard-des-Bois Domaine zoologique de Pescheray Randonnée en forêt d’Ecouves

Tarifs Chambre double classique, 140 € : Chambre de la Terrasse et Chambre du Maréchal Chambre double supérieure, 170 € : Chambre Henry IV et Chambre de la Tour Suite de Luxe, 250 € : Chambre de Madame, Roseraie, Mystères et Orangerie Suite Junior, 210 € : Chambre du Parc et des Canards Lit supplémentaire : 15 € Petit déjeuner : 13 € Dîner (apéritif et café inclus) : 47 € Vin à la carte


Salle de bain à l’ancienne sur deux niveaux

Visites aux alentours Saint Paterne est situé entre la Loire et la Normandie À 3 km de l’axe autoroutier de l’A28 Le vieil Alençon - Pays d’Auge - Alpes Mancelles - Antiquaires, jardins, et Manoir du Perche Haras du Pin - Le Mont Saint Michel - Le vieux Mans - Deauville - Honfleur Châteaux de la Loire - Plages du débarquement - Cathédrale de Chartres…

Une anecdote sur le séjour d’Henri IV

Contact

Lors de la bataille d’Ivry en 1594, Henri IV se rend discrètement à Alençon et décide de s’inviter le soir au château de Saint Paterne (dont les communs cachent un temple protestant), propriété de l’un de ses officiers. Ce dernier étant absent, le roi est accueilli par son épouse qui, désolée de cette visite tardive, ne peut lui offrir un bon repas. Prise au dépourvu, elle s’adresse à un barbier d’Alençon qui lui aurait donné une dinde, à la condition d’en manger sa part avec son hôte illustre. A la fin du diner, le bourgeois se serait jeté aux pieds du souverain et l’aurait supplié de l’anoblir en échange du service rendu. Le prince, qui le trouvait fort jovial, aurait consenti et répondu en riant au barbier : « Soit ! Mais tu porteras ta dinde en armoiries ! » Inutile de dire que jamais famille noble du pays n’a porté, dans ses armoiries, de dinde dans ses armoiries, et que jamais Henri IV qui accordait le plus souvent noblesse aux « généreux faits de guerre » ne l’aurait concédée dans de telles conditions !

Château de Saint Paterne Charles-Henry et Ségolène de Valbray 72610 Saint Paterne Tél. : 02 33 27 54 71 / 06 43 59 87 53 www.chateau-saintpaterne.com Restaurant Rive Droite 31-33, rue du Pont Neuf 61000 Alençon Tél. : 02 33 27 79 73 www.rivedroiterestaurant.com Retrouvez les meilleures recettes du maître des lieux, un cuisinier de talent ! « Les jules aux fourneaux » et « Un plat c’est tout », publiés chez Albin Michel 37


Les trains-jouets L’âge d’or de l’échelle zéro Les trains jouets roulant sur des rails apparaissent dès 1900, et permettent les premiers ovales de voie, (agrémentés pour certains d’aiguillages, croisements, etc.). Les trains quant à eux sont des maquettes en tôle estampée et/ou lithographiée. Ce type de reproduction, mis au point vers 1910, est appelé Tin plate. Les marques JEP, Hornby, LR, Fournereau et CR en ont été emblématiques. Que faut-il retenir sur le train-jouet français ?

Ludovic Boullet, responsable du magasin Frantic : Le train-jouet français a connu son âge d’or avant la seconde guerre mondiale: c’était alors la belle époque du train échelle zéro (O), des petits fabricants côtoyant les grandes marques et des innovations techniques constantes. Le marché était énorme. Après la guerre, les progrès de la miniaturisation, de l’injection plastique et les faibles couts de fabrication permettront au HO d’éliminer les autres échelles en quelques décennies. Le réalisme des jouets changea radicalement l’âge moyen des acheteurs: de nombreux adultes devinrent des passionnés de modélisme ferroviaire et beaucoup installèrent dans leur salon des réseaux gigantesques plus vrais que nature ! Aujourd’hui les marques JEP, LR, Fournereau et CR ont totalement disparu et Hornby ne fabrique plus de trains en zéro depuis longtemps. Comment reconnaître ces jouets ?

Je vous propose justement de découvrir quelques exemples de jouets fabriqués par ces 5 marques françaises (Hornby est une marque anglofrançaise). J’ai également concocté un quizz qui vous permettra de tester vos connaissances !

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Connus sur le net, vous avez ouvert également une boutique…

Nous avons mon épouse et moi, ouvert notre magasin Frantic en 2010, au centre de Sully sur Loire près d’Orléans. Lorsque nous avons crée notre entreprise, il y a 6 ans, nous vendions uniquement des objets par internet : via Ebay ou notre site personnel www.frantic.fr. Rapidement, nous avons désiré ouvrir un espace de vente « non virtuel », afin de pouvoir rencontrer les collectionneurs. Nous soignons la présentation des objets du magasin comme le ferait un marchand de tableaux dans une galerie d’art ! Nous vendons des jouets anciens bien entendu, mais également des objets de collection, des curiosités du design et des photographies. Le magasin est petit mais dispose de 3 niveaux : le rez-de-chaussée est notre vitrine, le premier étage est polyvalent et nous y organisons des expositions temporaires. Le dernier étage est notre lieu de repos et sera prochainement transformé en salon-bibliothèque. Toutes les photos de cet article ont été réalisées par moi-même et font partie d’un ensemble important qui sera utilisé bientôt pour la création d’une Photothèque du jouet ancien sur internet.

Photo : Lechanteur

Contact Frantic Vous propose des jouets anciens ainsi que des objets de collection divers. Frantic achète aussi des objets et des collections complètes. Vente par correspondance sur le site : www.frantic.fr et sur ebay. Mail : ludovicboullet@hotmail.com Magasin Frantic Ludovic et Onaisi Boullet 11, rue du Grand Sully 45600 Sully sur Loire Tél.: 09 53 30 06 73 Ouvert de 10h à 12h et de 16h-18h le jeudi, vendredi et samedi (Sur rendez-vous les jours de fermeture)


Les jouets anciens CR pour Charles Rossignol La société Rossignol-Roitel fût l’une des plus importantes de France, avec pour concurrentes les sociétés JEP (le jouet de Paris) et CIJ (Compagnie industrielle du jouet). Charles Rossignol et sa femme Marie s’installent en 1865 au 133 rue du Chemin Vert dans le 11ème arrondissement à Paris pour créer la société CR, formée à partir des initiales de son fondateur. La production s’oriente tout de suite vers les jouets. Plusieurs difficultés apparaissent : la société utilise des tôles de récupération, qui une fois lavées, dégraissées devaient être soudées. Hors, ces soudures à l’étain étaient quasi incompatibles avec les tôles, plus ou moins dégraissée. S’ajoute à ce problème, celui des indispositions provoquées aux ouvriers par les émanations des soudures et de la fonte des jouets en plomb, ainsi que celles provenant des peintures du même métal. Pour y remédier, les Rossignol abandonnèrent, dans un premier temps, l’usage de tôles de récupération pour ce concentrer uniquement sur les neuves. Toutefois subsistèrent les nocivités provoquées par les soudures nombreuses et celles, tenaces, des peintures appliquées au pinceau sur les jouets. C’est ainsi que le 6 Décembre 1888, le fils Charles Rossignol, après s’être penché sur ces points, fut le premier à mettre au point l’assemblage des jouets par agrafe. Pour éliminer ces fameuses odeurs nuisibles, il eut l’idée du principe de décoration par procédé d’impression lithographique, dont il acheta le brevet. L’assemblage par agrafage

Ce n’était pas encore le principe de l’agrafage par langue et boutonnières universellement connu plus tard, mais cela consistait à éliminer les soudures en rabattant des languettes métalliques découpées sur l’une des deux demi-coquilles d’un jouet pour être rabattues sur l’autre demi coquille. Cette invention, associée au procédé de la lithographie sur la tôle, va propulser l’entreprise familiale en réduisant le coût de la production et en augmentant les quantités produites. En effet, cette méthode permis de réduire les frais de main d’œuvre, le rabattage des languettes se faisant automatiquement à l’aide de machines. L’ère industrielle prenait son chemin… Ce procédé d’agrafage fût repris ensuite par les différents fabricants étrangers, mais il est intéressant de noter, que même avant cette invention, en 1884 déjà, les fabricants de jouets Français, las d’être plagiés et de voir leur marché envahi par les productions Allemandes, créèrent l’Union des Fabricants de Jouets qui devient chambre syndicale en 1916. Sous un logo type, Unis France, ceux ci, faisaient remarquer aux Français qu’en achetant 45 millions de francs de jouets aux étrangers, ils participaient à l’accroissement du chômage !

Autorail triple CR20 mécanique, 1935, 150 €

Grand wagon 554 à pousser, 1920, 150 €

BB CR700 Etat, 1935, 150 €

Jouetville et joujouville

En 1939, la tendance était aux articles militaires, comme d’ailleurs, elle l’était en 1914 à la veille de la guerre. CR se mis au diapason et chaque conception, notamment à partir de 1939, fût pensée en fonction de la guerre imminente. Côté trains, CR a produit une gamme très variée de trains de plancher mécaniques ou à traîner, des gares et bâtiments lithographiés aux noms amusants comme jouetville ou joujouville, des trains électriques à l’échelle O et aux écartements de 28 ou 35mm... A partir de 1935, les trains portent l’inscription Eclair. Toutes sortes de jouets vont être produites par CR jusqu’à la cessation de l’activité en 1962.

Autorail Bugatti CR90, 1935, 100 €

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Les jouets anciens

Autorail CR20, 1935, 60 € Autorail Bugatti électrique, Etat et remorque, 1935, 150 €

BB CR700 marron, 1935, 150 €

Locomotive 206, 1925, 200 €

Coffret loco 100 mécanique, 1935, 80 €

Wagon 73, 1920, 100 €

Pour aller plus loin… « Les Jouets C. Rossignol & C. Roitel - Inventions & Fantaisies » de Mick Duprat, Editions Massin, 25 € Locomotive 300 Etat, 1935, 200 €

Hornby C’est en 1920, qu’apparaît le premier train mécanique Hornby à l’échelle O (aux alentours du 1:43). La marque Hornby désigne alors les trains de l’entreprise Meccano. En 1925, c’est le premier train électrique alimenté en courant alternatif 110 volts, système 3 rails où une simple lampe à incandescence joue le rôle de ballast de puissance. En 1929, c’est le courant continu 6 volts, moins dangereux, qui est utilisé, mais le succès va surtout aux trains mécaniques qui sont diffusés dans le monde entier. Les modèles restent sommaires, en tôle amboutie imprimée, et les véhicules sont très raccourcis. La locomotive la plus courante est une vapeur à 2 essieux qui sera vendue jusqu’à la fin des années 1930. En 1938, Hornby lance une gamme à l’échelle OO (les voies sont au 1:87, mais les éléments roulants au 1:76) appelée Hornby DublO, voisine de l’échelle HO, lancé en 1935 par Märklin. Les véhicules ne sont plus en tôle mais en zamac. La production est stoppée durant la Seconde Guerre mondiale, le métal étant réquisitionné à des fins plus importantes. La production est reprise en 1952, où la concurrence conduit Hornby à abandonner le système 3 rails pour le 2 rails, plus fidèle, en 1959.

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La filiale française

Au Royaume-Uni, la production à l’échelle OO reprend avec des réalisations en plastique de bonne facture. Malgré l’erreur de réduction de cette échelle (modèles au 1:76 sur une voie au 1:87), le catalogue s’étend rapidement et la qualité de fabrication va en s’améliorant. En 1960 est créée la filiale française Hornby France, qui travaille sur des produits à l’échelle HO. La société est rachetée par le groupe Lines Bros (marque Tri-ang) qui a ses propres modèles, et, en Angleterre, la marque devient Tri-ang Hornby en 1965. En 1972, le groupe Meccano-Tri-iang est démantelé. En France, Meccano abandonne la production de trains électriques en 1974. Au Royaume-Uni, seule subsiste la société Rovex, qui produit les trains Hornby et les circuits routiers Scalextric. Renommée Hornby dans les années 1980, elle deviendra rapidement la firme phare européenne du train miniature, après le rachat de la firme espagnole Electrotren et du groupe Lima, Jouef, Rivarossi, (Arnold) en 2004, Airfix (et Humbrol) en novembre 2006 et Corgi toys en mai 2008.


Les jouets anciens La série HOrnby acH0

En France apparaît en 1960, la série HOrnby acH0, qui est du vrai HO : le succès est immédiat car les modèles sont originaux et à l’échelle pour un prix compétitif. Les premiers produits disponibles sont : • la BB 16000 avec deux voitures « Forestier » (DEV AO), dans le coffret L’Aquilon. La motrice est annoncée comme “prévue pour alimentation par caténaire”. • la 131 TB vapeur qui mise sur son embiellage réaliste, fournie avec trois wagons en coffret, nommé Le Picard. • la diesel 060 DB bleue et argent avec voitures DEV Inox, nommé Le Vendéen, • la 131 TB avec voitures de banlieue Est, nommé Train de banlieue. Ces coffrets sont livrés avec 12 rails courbes. Un seul rayon de courbure existe au départ et sera suivi deux ans plus tard par un rayon supérieur permettant des courbes parallèles. L’alimentation en 12 volts courant continu, modulé pour la traction et 15 volts alternatif éventuel pour les accessoires, n’y est pas incluse, ce qui permet aux clients ne désirant pas acheter tout de suite le transformateur, de démarrer avec un petit boîtier à piles. Ces modèles ont une qualité de reproduction qui n’est pas encore atteinte par Jouef mais sont à un prix beaucoup plus accessible que celui des trains JEP concurrents, qui s’alimentent, eux, par un fil conducteur central discret2. Leur silence de fonctionnement est par ailleurs le même et sans commune mesure avec le bruit des modèles O du moment. La gamme intègre, dès 1962, une bonne partie de la production de la firme artisanale SMCF et continue de se développer. La fusion de Hornby avec Tri-ang en 1965 se traduit par un ralentissement des nouveautés, qui permet à Jouef de prendre une place dominante. Malgré des productions intéressantes à la fin des années 1960 (notamment : locomotive 030 TU, Bloc-système électronique, voitures TEE Mistral), les difficultés du groupe Lines et le rachat de Meccano-France par le groupe américain General Mills ne portent pas chance à la marque : le dernier catalogue date de 1973, et la production cesse au début 1974.

Wagon frigo de l’union, 1935, 300 €

Motrice 020, 1935, 300 €

Coffret rame articulée, 1935, 350 €

Wagons étoile du nord, 1935, 300 €

Gare de Dijon, 1935, 500 euros

Flying Scotsman, 1935, 300 €

Wagon chasse-neige, 1935, 60 € Wagon bananas, 1935, 70 €

BB 13001, 1950, 300 € Étoile du nord, 1935, 500 €

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Les jouets anciens La firme Fournereau Marescot La firme Marescot tire son nom de celui de son fondateur, Robert Marescot qui fabriqua du matériel roulant d’abord sous forme de jouet ensuite de modélisme de 1920 à 1931, date du rachat de l’entreprise par Jean Edmond Fournereau. Celui-ci est également à l’origine de la publication de la première revue consacrée aux trains miniatures,” Loco-revue”. De très beaux modèles sont fabriqués, en particulier des Pacific type Ouest et des voitures assorties. Robert Marescot est considéré comme le père du modélisme ferroviaire.

Wagon classe 1 Etat, 1935, 200 €

Locomotive 220, 1935, 300 €

Wagon POSTES, 1935, 200 € BB 1935, 1500 euros

Wagon classe 3 Etat, 1935, 200 €

Wagon classe 2 Etat, 1935, 200 €

JEP JEP (marque déposée) est une contraction de Jouet de Paris. Elle a été créée en 1920 pour désigner les jouets produits par la Société Industrielle de Ferblanterie (SIF) en activité depuis 1909. Une marque le Jouet de Paris existait cependant avant les années 1920, et a œuvré à la fabrication de casques Adrian pendant la Première Guerre mondiale. Les activités les plus connues de cette marque (qui a cependant fabriqué aussi des poupées) ont été les automobiles et les trains miniatures. Les modèles d’automobiles en métal imprimé furent à leur apogée dans les années 1928-1930. Il s’agissait de modèles à l’échelle 1/18ème environ, relativement fidèles avec direction, portières mobiles. Du côté ferroviaire, c’est JEP qui a lancé en 1925 une gamme de trains à l’échelle OO nommée le “Train mignon” et précurseur des trains HO. Mais ses productions furent essentiellement en échelle O jusqu’en 1963, en HO de 1949 à 1965. 42

Wagon bagages état, 1935, 200 €

Pacific 231, 1935, 1000 €

D2 1935, 2000 €

Wagon CIWL, 1935, 200 €

La Flèche d’Or

Au début des années 1930 la gamme à l’échelle O, à la fois mécanique et électrique (20 volts, 3 rails), est quasi comparable en qualité aux modèles allemands de l’époque. On y note pour le haut de gamme : une rame Flèche d’Or et également une automotrice triple à soufflets qui a pour origine le TAR (train automoteur rapide) circulant sur le réseau Nord qui sont d’un réalisme inhabituel pour l’époque. JEP fabriqua aussi de multiples accessoires électrifiés : gares, signaux et un passage à niveau électromagnétique dont l’exposition est restée longtemps de rigueur dans les vitrines de Noël des grands magasins au cours des années 1960. Vers 1950, la production O est de haute qualité pour les engins moteurs mais les prix augmentent en conséquence. La série 60, en particulier, comprend les motrices électriques BB 8100, CC 7001 prototype des CC 7100 et les vapeurs 131T (version raccourcie des 141TC) mais surtout la 141P pesant


Les jouets anciens près de 2,5 kg et mesurant 52 cm. Toutes ces machines sont réalisées en zamac. Mais, le matériel roulant : voitures et wagons, ne subit pas de profondes améliorations, tout comme, d’ailleurs, la série « jouet » qui est maintenue avec des véhicules très raccourcis. Une tentative est faite de lancement de train jouet à l’échelle S : la série « Réclame » à écartement 25 mm. C’est un échec sans lendemain.

Autorail, 1960, 350 € 2d2, 1950, 300 €

Le début de l’utilisation de la matière plastique

Après le Train Mignon de 1925, ce n’est qu’en 1949, qu’une gamme électrique, réalisée en zamac, à l’échelle HO est lancée avec, à partir de 1952, le début de l’utilisation de la matière plastique : la voie est à 3 rails acier sur traverses en plastique. Par ailleurs, l’alimentation jusque là en 20 volts alternatif passe au 20 volts continu comme pour la gamme en O. Le système 3 rails, en raison de sa symétrie, permet de réaliser sans difficulté des circuits se reconfigurant par aiguillages entre forme de 8 et de 0, ce qui ne sera jamais possible facilement avec les systèmes à 2 files de rails. La gamme comprendra essentiellement la 2D2 9100, la 232R (avec un tender inédit qui n’a jamais existé), la 060DB, la 030DA à bielles et une petite vapeur de manœuvre 030TX. Les voitures sont d’abord les « saucissons » État réduites à 230 mm et elles seront complétées plus tard par des Pullman CIWL, fabriquées par Rateau, un artisan, en soustraitance. Des accessoires sont également fournis. Ces produits de qualité n’étaient néanmoins pas compétitifs avec les trains HOrnby-acHO et Jouef, plus légers, mais en plein essor à l’époque et surtout beaucoup moins chers. La production de trains miniatures cessa en 1965

Wagon toit noir, 1950, 500 €

Wagon Postes rouge, 1950, 250 €

Petite flèche d’or, 1950, 500 €

Locotender 120, 1950, 300 €

Fourgon flèche d’or, 1935, 150 €

Grosse 120, 1935, 250 €

Gare, 1950, 300 € Flèche d’or, 1950, 1000 €

Flèche d’or, 1935, 1500 €

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Les jouets anciens Trains L.R, Le Rapide, Louis Roussy Louis Roussy donna ses initiales à la marque de trains-jouets qu’il créa vers 1927 : “ L.R “. Mais ces initiales permirent également (et surtout) de connaître la marque sous le nom “Le Rapide”. La fabrication de ces jouets ont fait appel à des matériaux “originaux” pour un tel emploi : laiton, bois, tôle épaisse emboutie, acier (La marque Edobaud a employé les mêmes matières au même moment mais de façon plus artisanal). La qualité de la mécanique est indéniable, robuste; par contre les modèles qui utilisent du zamac dans leur fabrication vieillissent très mal. Les catalogues de la marque sont riches. De la superbe “231 Nord” ou la “2D2” (16 roues) jusqu’au “020” zamac mécanique, le collectionneur d’aujourd’hui a le choix... La production cessa en 1956. Photos : Frantic

221 mountain, 1940, 250 €

2D2 super-détaillée, 700 €

Wagon argenté, 1935, 70 €

Wagon banlieue 1950, 70 €

020 mécanique, 1395, 100 €

Wagon citerne ECO 1935, 70 €

Diesel 020, 1950, 150 €

Pour aller plus loin…

Poste de commande, 1935, 450 €

Indicateur horaires, 1935, 350 €

Quai trappes, 1935, 250 €

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Sources : www.lestrainsdeguillaume.com – www.hautetfort.com – Wikipédia – www.train-jouet.com – www.jeux-jouet.fr

« Trains - Jouets de collection », de Clive Lamming. Cet ouvrage retrace sur 288 pages couleurs l’histoire des trains jouets, depuis les trains à trainer aux fameux trains électriques du début du XXe siècle, Allemands, Français, Anglais et Américains. Les plus grands fabricants sont présentés, avec Märklin, Teck, FV, Bing, Bassett-Lowke, Brianne, C.R., Lionel, MarescotFournereau, Hornby, JEP, LR...


45 ASTER (1)

LA VIE DU RAIl 2D2 (O)

LR 220 (O)

BING tramway (O) CR éclair (O) LIMA BB (O)

EDOBAUD (O)

AS (O)

JEP CC (O)

BB GMP (O) BLZ bleu (O)

BLZ (O)

Quizz et photos par Frantic

Devinez la marque et l’échelle des jouets: O, HO, etc.

des trains jouets

Photos-quizz

Les jouets anciens


IVES (O)

46 HORNBY tunnel (O) JEP toit noir saucisson (O)

EFFEL (O)

BLZ gg1 (O)

JEP TAR (O)

ELETREN (O)

BUCO 301 (O)

LIONEL 10 (Standard gauge)

ETS (O)

LIMA BB bleue (O)

AS CIWL (O)

American flyer (O) AS diesel (O)

BING gare (O)

Les jouets anciens


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GILS (O) BLZ 2D2 (O)

JEP trolley (18mm)

GMP (O)

BING wagon (O) JEP mignon (18mm)

JEP 131 (O) HORNBY motrice metropolitan (O)

JOUSTRA triple (O)

JEP 232 (HO)

LIONEL Hiawatha (O)

LR autorail argentĂŠ (O)

HORNBY metropolitan wagon (O)

HORNBY pont (O)

JUCSIE (OO)

Les jouets anciens


Maquette réalisée sur les pontons anglais. Frégate dont la coque en buis, bordée sur membrures et vernis, est décorée de deux bandes de bois noirci également vernis. Le travail de mature finement exécuté est en pitchpin. L’artillerie est en bronze. Travail fin XVIIIe, début XIXe siècle. Longueur : 80 cm - Hauteur 80 cm

Maquettes de deux vaisseaux de premier rang sous voile. Epoque XIXe siècle

Maquette du “Pourquoi-Pas” sous vitrine ; Bateau du commandant Charcot. Première partie du XXe siècle

Une véritable invitation au voyage où l’on peut jouer tous les rôles : du passager au militaire, du mousse au capitaine…. 48


Collection

La quête des

maquettes de bateau Depuis toujours les poètes et les artistes ont chanté et loué la mer. Cette fascination touche par ailleurs chacun de nous, au plus profond de notre être. Un des moyens pour représenter le mariage des hommes avec la mer a été la dimension artistique, et plus précisément la réalisation de maquettes de bateau. La boutique, « La Fille du Pirate » nous présente quelques uns de ses plus beaux modèles… Texte : Richard Douet et Marie-Noëlle Dieutegard Photos : Franck Trouvé - www.photographiesfrancktrouve.com Maquettes : Fille du Pirate et Collection privée

C

haque modèle de navire propose à son spectateur de partir à la recherche du temps passé, et retrace des histoires anciennes mais toujours présentes dans un coin de notre mémoire. Chaque trouvaille stigmatise l’expression d’un « moment d’histoire » et possède en soi un pouvoir magique.

Magnifique maquette miniature de prisonnier : socle en paille tressé polychrome. Coque et mâture exécutée en bois, os et cuivre. Origine : Angleterre début XIXe

C’est alors une véritable invitation au voyage où l’on peut jouer tous les rôles : du passager au militaire, du mousse au capitaine…. Que l’on évoque les sociétés primitives, les grandes civilisations, la conquête des océans, la domination militaire et économique, ou plus intimement la conquête de son âme ; la maquette de bateau a toujours accompagné et illustré l’univers et le quotidien de l’homme. Dans le propos de ce jour, et face à l’immensité de ce sujet, nous porterons notre regard et limiterons sciemment notre réflexion à la fabrication des maquettes de la fin du XVIIIe siècle à la première partie du XXe siècle. Ainsi nous déclinerons ce thème en évoquant d’abord les maquettes de « matelotage », puis le travail de prisonniers, et enfin la réalisation de chantiers et d’arsenal. La maquette de matelot : Entre passe-temps et artisanat

Le XIXe siècle incarne plus particulièrement les grandes traversées océaniques. De ce fait, les voyages étaient longs, ils duraient souvent plusieurs mois. Aussi, les matelots avaient coutume pour occuper les heures de détente de confectionner divers objets, dont des modèles de bateau. Cependant, les obstacles étaient nombreux : le roulis et le tangage bien sûr, mais aussi le manque de place. Il fallait donc faire preuve d’ingéniosité et d’adresse pour aménager un équipet sur lequel était solidement attaché le modèle. Lorsque celui-ci était de petite taille, une technique spécifique était employée pour maintenir l’équilibre durant la séance de travail. On fixait en dessous et au milieu de la coque une tige de bois taillée en biseau que l’on coinçait dans le calfatage du pont. On pouvait, pour davantage de sécurité, réaliser un petit haubanage, reliant plusieurs clous plantés dans la coque à la tige. Pour les plus grands modèles, de nombreuses précautions étaient également prises, notamment la préparation d’un support lors de l’assemblage des différentes pièces.

Maquette de matelotage d’un vaisseau de premier rang Longueur : 15 cm - Fin XIXe siècle

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Collection

Très jolie maquette de la fin du XIXe siècle représentant un brick français “Le Calais” – Longueur : 65 cm

Les caractéristiques

On choisissait du bois tendre, comme le sapin, pour confectionner la coque ; coque pleine ou évidée par un creusement avant le pontage. La palette des couleurs se limitait au noir et blanc, au rouge et vert pour l’extérieur ; les aménagements intérieurs étaient quant à eux vernis. Arrivait alors la partie la plus délicate : la réalisation des pièces les plus fines comme l’ancre et sa chaine, les canons, les poulies… détails essentiels qui, à juste titre, distinguaient les artistes ! Pour faire face à ces difficultés, les marins gardaient précieusement toutes leurs trouvailles à bord : morceau de plomb récupéré sur la sonde, os de reliefs ou d’animaux ; mais également par précaution, ils emportaient avec eux en s’embarquant tout un assortiment de « trésors » et de bobines de fils.

Maquette d’une frégate XIXe siècle portant pavillon à fleur de Lys. Longueur : 60 cm - Hauteur 50 cm

L’outil principal, le couteau, était toujours aiguisé comme un rasoir, auquel s’ajoutaient quelques poinçons pour percer et du papier de verre pour affiner et lustrer. Il était évident que la maquette entreprise par le charpentier de marine avait une coque splendide pour une mâture souvent simpliste, alors que celle exécutée par le gabier possédait un superbe gréement pour une coque plus négligée. Ainsi donc, ce qui nous touche particulièrement lorsque nous sommes devant une maquette de matelotage, ce sont surtout les accents d’authenticité, de sincérité, et parfois même de naïveté. Quelques imprécisions ici ou là, un vrai savoir-faire, une école du large, une communauté solidaire, autant d’ingrédients qui justifient notre émotion ! Les maquettes de prisonniers et de pontons

Nombreux furent les marins étrangers ou français qui, capturés lors de combats navals ou à la suite de graves désobéissances, se retrouvèrent dans des bagnes. Plusieurs bagnes portuaires surgirent en France après les galères, au XVIIIe siècle, dont les plus connus furent ceux de Toulon, Cherbourg, Lorient, Rochefort, Brest. Plus tard, Napoléon III les « transféra » hors métropole : en Guyane et Nouvelle - Calédonie.

e Maquette XIX siècle représentant une corvette Longueur : 63 cm

Les « Pontons » quant à eux, étaient des prisons faites sur des vieux vaisseaux démâtés, la plupart du temps pris à l’ennemi, échoués sur les grèves de la Tamise ; les plus tristement connus étant celles de Chatham, Portsmouth et Plymouth. La vie y était abominable, le nombre de prisonniers dépendait de la taille du navire, mais ils étaient entassés sans aucune considération. La nourriture était plus que défectueuse, pleine de vermine et de pourriture. L’eau, stagnant longtemps dans des bidons, était souvent impropre à la consommation. De la même manière que les matelots, ces prisonniers des bagnes et des pontons occupaient leur temps disponible à construire des maquettes de bateau ainsi que de nombreux objets, et ceci à double titre.

« Lorsqu’on regarde sa vie passée, on croit voir sur une mer déserte la trace d’un vaisseau qui a disparu » F.R. de Chateaubriand 50

Maquette d’un 4 mats sous voile posé sur la mer, vitrine acajou. Epoque fin XIXe


Collection

Ebauche d’une maquette de ponton sous vitrine. Coque réalisée en os sur membrures avec sabords ciselés en cuivre. Réalisation : première partie du XIXe Longueur : 1m20 - Hauteur : 50 cm

Loin de leur famille, de leur pays, de leur bonheur, ces activités artisanales leur permettaient de remplir les longues heures de réclusion, et lors de réalisations particulièrement réussies, ils pouvaient monnayer leurs travaux, dont des maquettes, aux garde-chiourmes et ainsi gagner quelques piécettes. Ce « commerce » améliorait de ce fait leur quotidien et prolongeait donc leur sursis. De nombreuses maquettes furent construites alors, avec l’utilisation de matériaux trouvés in situ : bois exotiques pour les coques et les matures, pailles de différentes couleurs pour les socles (bagnes), os d’animaux, cheveux (pontons)… Quelquefois, on a pu observer des maquettes de qualité exceptionnelle car elles étaient réalisées dans des bois plus précieux, tels le buis, le palissandre, avec des morceaux d’ivoire et de cuivre, données par les commanditaires et faites à l’isolement. Ces réalisations représentaient souvent les navires sur lesquels les prisonniers avaient servi et combattu. Ces petits chefs d’œuvre étaient la plupart du temps collectifs, mettant en collaboration plusieurs talents, ce qui influait sur l’exécution et donc le prix. Donc, au final c’est toute la bordée qui pouvait en profiter !

Maquette d’un vaisseau mixte de la fin du XIXe siècle. Vitrine d’époque en acajou. Longueur : 60 cm - Hauteur 60 cm

Quelques imprécisions ici ou là, un vrai savoir-faire, une école du large, une communauté solidaire, autant d’ingrédients qui justifient notre émotion !

Maquette d’un 4 mats sous vitrine présentée sur la mer. XIXe siècle. Longueur : 80 cm - Hauteur : 70 cm

La maquette de chantier et d’arsenal

Jusqu’au XVIIe siècle, les constructeurs de bateau n’utilisent ni plan, ni science, mais favorisent plutôt le savoir-faire traditionnel et l’instinct. Progressivement, et surtout grâce à Colbert, les premiers traités de constructions de vaisseaux apparaissent. On retrace alors les plans des bateaux disparus ; on recense toute la flotte ; chaque navire est représenté dans un album, de profil, avec toutes ses caractéristiques. Un nouvel élan scientifique, l’aide des mathématiques, et ainsi se tracent les plans des futurs grands vaisseaux. 51


Collection

Exceptionnel diorama du XIXe siècle représentant l’entrée au port d’un clipper accompagné de son pilote Longueur : 1 m - Hauteur : 80 cm

N’oublions pas cependant que les chantiers étaient encore dirigés par des maîtres charpentiers et des compagnons qui, bien au-delà de considérations sur les notions de centre, dérive, point vélique… avaient viscéralement besoin de voir et de toucher ! De même les rois et ministres avaient du mal à se représenter un plan ou une coupe ; aussi, afin de visualiser les projets, on réalisa des bateaux « jouets » ; et de la sorte s’est développé cet art de la maquette d’arsenal. Ces modèles, parfaitement à l’échelle, représentaient à l’identique la réalité, et s’orientaient en fonction des destinataires. Si en effet, il s’agissait d’un modèle de charpente, le chevillage était apparent ; si c’était une maquette d’emménagement, l’intérieur était complètement accastillé ; sinon c’était les gréements qui étaient complets. Les maquettes d’arsenal servaient donc à l’instruction des officiers, et les Grands du Royaume appréciaient particulièrement de les manœuvrer lorsqu’ils étaient en bassin « sous voile » ! Les ouvriers qui ont réalisé ces joyaux ont parfois continué, à la retraite, pour leur plaisir ou pour améliorer leur quotidien. En tout cas aucun modèle ne restait à l’arsenal : soit il était donné à un musée soit vendu à un notable. Actuellement on peut encore admirer ces modèles dans les grands musées, les grandes collections privées et parfois chez des antiquaires spécialisés. Miniature de coque exécutée par les bagnards. Epoque XIXe Longueur 15 cm

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Maquette d’un “requin” du e milieu du XX siècle. Coque montée sur membrures, en acajou. Longueur : 80 cm Hauteur : 80 cm

Brick armé de la première partie du XIXe siècle, sous sa vitrine d’origine. Longueur : 60 cm Hauteur : 60 cm

Maquette Ex Voto du XIXe siècle Longueur : 70 cm - Hauteur : 60 cm


Matelotage : Très fine maquette de 3 mats XIXe siècle. Longueur : 40 cm - Hauteur : 40 cm

Détails de pont d’une maquette de frégate du XIXe siècle Maquette de brick goélette dite “écorchée” permettant de voir l’architecture intérieure de la coque. Longueur : 15 cm Hauteur : 25 cm

Maquette premier empire sous vitrine Longueur : 40 cm- Hauteur : 50 cm

Maquette décoration de compagnie représentant Le France. Longueur : 1m20- Hauteur 50 cm

Les modèles de constructeurs et de compagnies

Globalement, on constate que les priorités ont changé. Le faste disparaît et laisse la place à des préoccupations d’économie et de gain de temps. C’est surtout le travail de la coque qui intéresse l’acheteur et le constructeur, et comme les deux bords sont symétriques, on se contente souvent des demi-coques, et le gréement se limite à un dessin de voilure sur papier ! Cependant les compagnies les plus riches, telles La Cunard, Compagnie Générale Transatlantique, Messageries Maritimes… n’hésitaient à faire réaliser à grands frais leurs tous derniers prototypes. Ces modèles, qui reflétaient la précision de l’exécution et la complexité des pièces mécaniques réalisés à l’unité, impressionnaient bien sûr les fréteurs mais aussi impliquaient une plus grande confiance pour les voyageurs. Partir à la recherche d’une maquette de bateau, c’est donc s’engager pour un voyage au cœur de l’humanité. Véritable artisanat du cœur, les matelots nous émeuvent par leurs réalisations ; signes indubitables de l’art comme essentialité ontologiques, les chefs d’œuvres de bagnes et de pontons nous interpellent dans notre moi le plus intime ; enfin par la précision, la technique, les matériaux, les maquettes de chantier, arsenal et compagnies nous sidèrent par leur qualité. Acquérir et collectionner des maquettes de bateaux revient finalement à satisfaire son corps physique et spirituel, car tous les sens sont sollicités et de ce mariage des éléments naissent les plus belles images dans notre imaginaire, pour notre plus grand bonheur !

Contact : Marie-Noëlle Dieutegard et Richard Douet La Fille du Pirate 151bis, rue Saint-Honoré 75001 Paris Tél. : 01 42 60 20 30 / 06 09 10 39 39 53


Une petite partie de la collection sortie des vitrines lors d’un ménage !

Les encriers

en Vieux Paris

Qui n’aurait pas envie de tremper sa plume dans de si beaux encriers, pour écrire une lettre comme autrefois ? Devant sa collection c’est avec passion que Richard Cortès nous présente ses plus belles pièces en porcelaine Vieux Paris. Comment appelle-t-on les collectionneurs d’encriers ?

Richard Cortès, collectionneur : Les atramantophiles, du latin Atramentum (encre) et du suffixe -phile, en grec ancien : aimer. Littéralement, celui qui aime l’encre ! Quand avez-vous débuté votre collection ?

Dans les années 80, mais ma collection s’est affinée dans le temps. Elle n’a rien à voir avec celle d’aujourd’hui ! Passionné de faïence et de porcelaine, j’ai tout naturellement commencé à collectionner la porcelaine de Paris, telles que les assiettes, soupières vierges, mais aucun encrier ! Un jour, je suis tombé par hasard sur un encrier tout simple, vraiment basique, avec deux godets. Je me suis dis : « tiens ça change, pourquoi ne pas choisir comme objet de collection, les objets d’écriture et précisément les encriers ? ». C’est alors que j’ai commencé à trouver différents sujets… Quels types d’encriers avez-vous choisi ?

Tous les genres d’encriers au départ ! J’ai toujours eu une attirance particulière pour la porcelaine de Paris. C’est pourquoi au fur et à mesure, ma collection 54

a évolué. Tout collectionneur se trouve un jour confronté à ce que l’on appelle « l’entonnoir ». Les recherches s’affinent, les goûts évoluent…et on finit par se spécialiser. Un matin, je me suis décidé à tout vendre, sauf quelques modèles en faïence ancienne et en porcelaine de Paris. Je possède plus de 300 encriers aujourd’hui, mais les thèmes se recoupent souvent. Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile d’en trouver. En quoi votre collection est-elle particulière ?

Dans les brocantes, on trouve beaucoup d’encriers d écoles mais les encriers en forme de sujet, c’est déjà plus insolite. Dans ces personnages, la rareté est encore au rendez-vous selon le modèle : les têtes, certaines spectaculaires (et réparties en plusieurs catégories : tête à plat, les têtes debout et les têtes bustes) ; les « petits métiers » : une repasseuse grotesque par exemple ; les militaires ; les érotiques du XVIIIe, où la « chose défendue » est souvent regardée par un petit animal ; les personnages historiques et légendaires ; les caricatures ; les enfants (plus classique) ; les animaux familiers… Les incontournables : le zouave, l’enfant ou la jeune fille… C’est tout un univers à découvrir avec des thèmes bien particuliers !


Collections La belle époque des encriers est le milieu du XIXe siècle, pour s’éteindre à l’arrivée du stylo bille, vers 1930 Quelle est votre pièce préférée ?

Sans aucun doute, la caricature de Granville, datant de 1829. Cet encrier représente un personnage avec une tête d’oiseau : un perroquet. J’ai également un penchant pour le modèle Napoléon, “défaite et victoire”. Caricature d’un homme avec tête d’animal d’après la lithographie de J.J. Grandville. Caricaturiste français, de son vrai nom Jean Ignace Isidore Gérard (13 septembre, 1803 - 17 mars, 1847).

Quelle est l’époque bénie de cet objet ? Quel est l’encrier le plus ancien que vous possédez ?

La belle époque des encriers est le milieu du XIXe siècle, pour s’éteindre à l’arrivée du stylo bille, vers 1930 ! La pièce la plus ancienne que je compte parmi ma collection est un encrier en plomb car la porcelaine n’existait pas à l’époque. Quel est le prix moyen de cet objet ?

Un modèle courant, mais tout de même une belle pièce, coûte entre 80 et 100 €. Vous trouverez des encriers à tous les prix (à partir de 30 €) mais comptez 100 € pour un modèle de bonne qualité, 200-300 € voire plus pour un objet d’exception. Comme chiner astucieusement ?

Ne cherchez pas de numéro et de signature ! Les objets en porcelaine de Paris n’en comportent que très rarement. Vous lirez souvent des inscriptions au dos, mais on les confond souvent avec une signature. Il s’agit de marques. Par exemple : 2 ou 3 marques (1 trait et 2 traits fins) et un numéro au pochoir. Elles représentent les indications laissées par l’ouvrier, payé à la pièce. Les encriers étaient décorés dans les arrières boutiques par les décorateurs. Quand le moule est récent, qu’il a donc peu servit, l’objet est plus fin et délicat, tant au niveau de la décoration que de la forme de l’objet en lui-même. Existe-t-il des signatures célèbres ?

La signature du porcelainier ou du décorateur reste rare, il est question alors de grande fabrique : Dill, Darte frères, Naft et ses fils, Dagoty, Jacob (un des plus célèbre 1830-1864), Locré (1773-1820). Les risques d’arnaques sont limités car la porcelaine de Paris est infalsifiable, de par sa texture, sa qualité de peinture, sa finesse des décors et surtout sa blancheur laiteuse typique. Quels sont les différents matériaux possibles pour cet objet ?

Zouave Encrier symbolisant la prise de la tour Malakoff, ce qui permet de terminer victorieusement le siège de Sébastopol et la guerre de Crimée.

Tous les matériaux ont existé : cuivre, bois, cuir, laiton, or argent, marbre, verre cristal, en fer blanc et bien-sûr en porcelaine, de plus ou moins bonne qualité. On en trouve également de très beaux en cristal. La taille joue un rôle important : du minuscule aux modèles immenses en marbre, comme ces célèbres encriers de notaire avec 3 ou 4 godets pour utiliser différentes couleurs d’encres. Où se trouvent les grandes manufactures ?

Beaucoup d’encriers ont été réalisés également à Bayeux. Pas de sujets ici mais des formes, comme la porcelaine de Limoges. Chantilly, Sèvres, Vincennes, sont célèbres également. 55


Collections

Tête debout “Grotesque” : Un gentilhomme

Femme coquette de style rococo XIXe

La comparaison des tailles Celui de droite : H : 9, L : 7, P : 6 ; Celui de gauche : H : 7.5, L : 5.5, P : 5 - Milieu XIXe

Parlez-nous de votre association…

Le Club des Collectionneurs d’Objets d’Écriture (C.C.O.E.), créé en 1979, réunit les collectionneurs d’objets d’écriture français et étrangers, intéressés par ce thème dans le cadre d’une association de type “loi de 1901”. Au-delà du plaisir des contacts humains qu’il permet d’établir, il s’est fixé pour mission de favoriser et développer les connaissances de ses membres et de faciliter la progression de leur collection. Dans ces perspectives, le club publie une revue trimestrielle d’une cinquantaine de pages « Le Fil de la Plume » regroupant des articles de fond, des reproductions de documents anciens. Une « Lettre du Club » est adressée 4 fois par an aux membres du CCOE avec un éditorial évoquant la vie du Club, ainsi que des annonces de ses membres. Une fois par an, la liste des adhérents et de leurs coordonnées est éditée et diffusée. Chaque mois, un courrier informatique est envoyé aux membres du Club par E-mail. Par ailleurs, le Club organise annuellement deux ou trois réunions au cours desquelles les membres qui le désirent peuvent présenter leur collection et procéder à des échanges ou des ventes. L’homme avec un singe sur l’épaule jouant de la vielle: Le seigneur Vitalis qui dirige une troupe ambulante d’animaux savants, d’après le roman « Sans Famille » d’Hector Malot, paru en 1878- Fin XIXe

Les objets d’écriture à collectionner Plumes, boites de plumes, porte-plumes, porte-plumes à réservoir, encriers, bouteilles d’encre, plumiers, buvards, cartes postales, taille-crayons, cahiers d’écriture, essuieplumes, protège-cahiers, gommes, machines à écrire... 56

Femme érotique avec un chien - Fin XVIIIe

Il y a presque toujours un petit animal regardant la « chose » défendue ! Ici c’est un chat (la petite boule blanche) - Fin XVIIIe


Collections Un renard. Allusion aux fables de La Fontaine Début XIXe

Le joueur de flûte, Un animal de cirque… Fin XVIIIe

La correction de Maman ours à son petit, milieu XIXe

La porcelaine de Paris ou Vieux Paris Paris, capitale de l’art, de la mode et du luxe ne pouvait, lors de la découverte du Kaolin au XVIIIe siècle vers 1765, à Saint-Yrieix-la-Perche à côté de Limoges, ne pas produire une porcelaine de prestige. La Porcelaine de Paris, plus communément appelée « Vieux Paris » par les antiquaires, est une porcelaine à pâte dure, d’un blanc pur, laiteux, très brillant, décorée par peinture et très souvent par or. On trouve une multitude de pièces de table (Service de table, service à café, déjeuner, pot à bouillon) mais également des vases d’église, des biscuits... et surtout des encriers.

Un singe en bonnet de nuit jouant avec un polichinelle - Fin XVIIIe

Il y avait à Paris des fabriques de porcelaine, d’un très haut niveau, avec leur marque bien définie (presque toujours en bleu sous émail). Mais on décorait, surtout, dans les arrières boutiques, les blancs cuits dans la région de Limoges. Sans marque, ces blancs ont presque toujours des lettres ou chiffres qui sont recouverts d’émail. Il ne s’agit pas de la marque d’un décorateur ou d’une fabrique. C’est tout simplement un signe que l’ouvrier faisait, avant cuisson, pour reconnaître son travail et se faire régler les pièces ainsi réalisées.

Tête de singe debout - Milieu XIXe

Chat botté

Dans les encriers en « Vieux Paris » fabriqués sous Napoléon III ou sous Louis Philippe, on note que de nombreux sujets représentent des personnages historiques de cette époque. Mise à part les encriers dits de décoration, on peut faire une classification suivante : Sujets sur les « Petits métiers » Sujets sur les Militaires Sujets sur les Personnages historiques ou légendaires Sujets sur les Enfants, jeunes filles... Sujets sur les Animaux familiers 57


Collections

Le Mendiant

La Repasseuse

Le Pêcheur

La Porteuse d’eau

La marchande de fruits et légumes avec sa coiffe régionale. Milieu XIXe

Le forgeron Milieu XIXe

Le cordonnier réparant des bottes. La botte sert de porte porte-plume Milieu XIXe

La poissonnière - l’encrier est représenté par un barbecue, les poissons sont en train de rôtir. Milieu XIXe

Napoléon, le retour de bataille : la victoire : Encrier concrétisant le retour de Bataille. La victoire.

Vue du dessus… Le Bicorne est posé sur les habits de Napoléon, la vareuse, les bottes… Milieu XIXe

Encrier concrétisant le retour de Bataille. Ici c’est la défaite….

Le Bbicorne est posé sur l’aigle mort et l’épée de Napoléon est cassée… Milieu XIXe

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Napoléon 1er peint par le baron François Gérard. Bataille d’Austerlitz Bataille de Champaubert. Le 10 février 1814, Napoléon remporta une grande victoire sur les alliés Milieu XIXe


Collections

Tête à plat représentant un noir pour « peut-être » la fin de la répression de la traite des noirs au XIXe

Tête à plat : Image de caricature d’une bouche béante pendant la révolution. Peut-être Charlotte Corday ?

Tête debout

St Jacques de Compostelle

Tous les matériaux ont existé : cuivre, bois, cuir, laiton, or argent, marbre, verre cristal, en fer blanc et bien-sûr en porcelaine, de plus ou moins bonne qualité

Contact Richard Cortes L’un des responsables du CCOE (Club des Collectionneurs d’Objets d’Ecriture) Site : http://perso.orange.fr/ccoe

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Les collections de A a L

Les connaissez-vous ? Aérophilatélie : C’est la partie de la philatélie spécialisée dans les timbres concernant l’aéronautique. Aérophilie : les collectionneurs de tout ce qui concerne l’aviation. Ailurophilie : les collectionneurs de tout ce qui touche aux chats. Appertophilie : les collectionneurs d’ouvre-boîtes. Aqualabélophilie : les collectionneurs d’étiquettes de bouteilles d’eau. Arctophilie : les collectionneurs d’ours en peluche. Arénophile : les collectionneurs de sables du monde entier. Atramantophilie : les collectionneurs d’encriers. Autographilie : les collectionneurs d’autographes. Autophilie : les collectionneurs de voitures. Avrilopiscicophile : les collectionneurs de poissons d’avril. Bédéphilie : les collectionneurs de bandes dessinées. Bibliomanie : les collectionneurs de livres en tout genre. Bibliophilie : les collectionneurs de livres anciens. Billetophilie : les collectionneurs de billets de banque. Bistrophilie : les collectionneurs de bistrots. Boximusicophilie : les collectionneurs de boites à musique. Boxoferrophilie : les collectionneurs de boîtes en fer. Botumodélophilie : les collectionneurs de bateaux en bouteille. Buirophilie : les collectionneurs de burettes à huile. Buticulamicrophilie : les collectionneurs de mignonnettes d’alcool. Buxidanicophilie : les collectionneurs de tabatières. Calamophilie : les collectionneurs de plumes et porte-plume. Calcéologie : les collectionneurs de chaussures et souliers. Campanophilie : les collectionneurs de cloches et clochettes. Canettophilie : les collectionneurs de canettes en métal Canivetie : les collectionneurs d’images pieuses. Capéophilie : les collectionneurs de chapeaux. Capillabélophilie : les collectionneurs d’étiquettes de fond de chapeau. Cappaspingulophilie : les collectionneurs d’épingle à chapeaux. Capsulophilie : les collectionneurs de capsules de bouteilles. Cartophilie : les collectionneurs de capsules de cartes postales. CartoBDphilie : les collectionneurs de capsules de cartes postales sur la BD. Cassanuxiphilie : les collectionneurs de casse-noix. Céphaloclastophilie : les collectionneurs de casse-têtes. Cervalobélophilie : les collectionneurs de sous-bocks et étiquettes de bières. Chalunopantaxophilie : les collectionneurs de pendules neuchâteloises. Chartasignopaginophilie : les collectionneurs de marque-pages en papier. Chionosphéréphile : les collectionneurs de tortues. Chionosphéréphile : les collectionneurs de boules de neiges. Chromophilie : les collectionneurs d’affiches et/ou chromos. Clavissophilie : les collectionneurs de clé. Clupéidophilie : les collectionneurs de clé. Cocacolabliphilie : les collectionneurs de coca-cola. Cochliophilie : les collectionneurs de cuillères. Cocoframophilie : les collectionneurs de revues (numéros 1). Cofféaphilie : les collectionneurs de Cafetières. 60

Carte pieuse pour les canivettistes et cartophiles

e

Un rêve pour buxidanicophiles : tabatière en porcelaine XVIII . Roland Antiquités - www.tableaux-et-porcelaines.be

Colombophilie : les collectionneurs de pigeons. Conchyliophilie : les collectionneurs de coquillages. Copocléphilie : les collectionneurs de porte-clés. Coquetiphilie : les collectionneurs de coquetiers. Cristallographie : les collectionneurs de cristaux. Cruciverbie : les collectionneurs de mots croisés. Cucullaphilie : les collectionneurs de cagoule. Cucurbitacie : les collectionneurs d’étiquettes de melons. Cumixaphilie : les collectionneurs d’allumettes. Cuniculophilie : les collectionneurs de lapins, lièvres. Daguérotypie : les collectionneurs de plaques photographiques en cuivre. Daguerréophilie : les collectionneurs de photos anciennes.


Les collections de A a L Dentiscalpie : les collectionneurs de cure-dents. Digitabuphilie : les collectionneurs de dé à coudre. Discophilie : les collectionneurs de disques. Echéphilie : les collectionneurs de jeux d’échecs. Encanolivretie : les collectionneurs de catalogues de ventes aux enchères. Entomologie : les collectionneurs d’insectes, papillons. Enumérophilie : les collectionneurs de listes. Ephécalarophilie : les collectionneurs de calendriers. Erinnophilie : les collectionneurs de vignettes sans valeur postale. Erpétolophilie : les collectionneurs de grenouilles. Esitériophilie : les collectionneurs de titres de transport. Ethylabélophilie : les collectionneurs d’étiquettes de vin, de bouteilles d’alcool. Exanumismatie : les collectionneurs de jetons et métal frappé sans valeur nominale. Fabophilie : les collectionneurs de fèves de galettes des rois. Ferrovipathie : les collectionneurs de trains miniatures ou de patrimoine ferroviaire Fibulanomisyophilie : les collectionneurs d’agrafes de vêtements. Fibulanophilie : les collectionneurs de boutons. Fiscophilie : les collectionneurs de timbres fiscaux. Fructolabelophile : les collectionneurs d’étiquettes de fruits. Florevasophile : les collectionneurs de vases à fleurs. Gallinophilie : les collectionneurs de poules et coqs. Gazettophilie : les collectionneurs de journaux. Glacophilie : les collectionneurs emballages de glace ou de yaourt. Glandophilie : les collectionneurs de balles de frondes. Glycophilie : les collectionneurs d’emballages de sucre pleins. Héraldique : les collectionneurs de blasons. Héraldocommunophiliste : les collectionneurs de sceaux municipaux. Herpétologie : les collectionneurs de serpents et reptiles. Hululophilie : les collectionneurs de chouettes et hiboux.

Ours en peluche pour arctophiles Lièvre en bronze bien attrayant pour les cuniculophiles. www.expertissim.com

Lampe Pigeon, une référence pour les luminophiles

Ichtyophilie : les collectionneurs de poissons. Iconomécanophilie : les collectionneurs d’appareils photographiques. Iconophilie : les collectionneurs d’images pieuses mécaniques. Instogratophilie : les collectionneurs de tickets de loterie à gratter. Jetonophilie : les collectionneurs de jetons de jeux. Jocondophilie : les collectionneurs d’objets sur Mona Lisa. Jokérophilie : les collectionneurs de jokers de cartes à jouer. Khélonéphilie ou Chélonéphilie : les collectionneurs de tortues. Kravacolluphilie : les collectionneurs de cravates. Lécythiophilie : les collectionneurs de flacons de parfum. Légufrulabélophilie : les collectionneurs d’étiquettes de fruit et légumes. Lépidoptérophilie : les collectionneurs de papillons. Libellocénophilie : les collectionneurs de menus. Lithophilie : les collectionneurs de pierres gravées. Lucanophilie : les collectionneurs de cerfs-volants. Ludophilie : les collectionneurs de jeux et jouets. Luminophilie : les collectionneurs de lampes. Lostophilie : les collectionneurs de la série Lost. Latrinapapirophilie : les collectionneurs de papier toilette. Suite au prochain numéro… 61


Le style Louis XVI, l’esthétique néoclassique

Après l’exubérance rocaille du style Louis XV, les meubles Louis XVI sont placés sous le signe de l’esthétique néoclassique qui est la marque du style Louis XVI. Plusieurs périodes se succèdent pendant la vingtaine d’années que comptent le style Louis XVI : le Louis XVI “triomphant”, le Louis XVI “fleuri”, et enfin le Louis XVI “sévère”. Texte : Anne Droguet

Superbe et importante console de style Louis XVI en bois sculpté et doré à la feuille. Provenance : Château de Ribeaucourt. Galerie Michel-Guy Chadelaud (Antiquaire), Paris - www.chadelaud.com

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Style

La ligne droite, le respect scrupuleux des proportions et de l’équilibre, s’imposent comme les références d’une nouvelle élégance

L

e style Louis XVI, c’est une plongée au cœur de la société finissante de l’Ancien Régime qui découvre, sous l’influence du néoclassicisme, la simplicité d’un mobilier dont le répertoire architectural et décoratif s’inspire largement des Anciens. En effet, après les découvertes d’Herculanum (1738) et de Pompéi (1748), les élites culturelles se passionnent pour les civilisations du passé et partagent, comme les architectes et les critiques du temps, un même idéal de rationalité qui contribue à créer un nouveau style.

Cannelures, feuilles de lauriers, frises d’oves ou de piastres, motifs de rubans…

Les ornements sont de forme symétrique et leur inspiration se trouve dans la nature végétale et les thèmes antiques lignes s’assouplissent tout en gardant leur aspect « mâle ». Toutefois, il ne faut pas sous-estimer la persistance des modèles rocaille dont la génération précédente continue d’apprécier le confort et la rare sophistication. Entre ces deux tendances – le style Louis XV et le classicisme hellénisant – apparaît encore, vers 1760, un troisième parti, plus modéré, un compromis entre la légèreté du rocaille et la froide rationalité de l’architecture antiquisante. C’est le style Transition qui se prolonge jusqu’à la fin du règne de Louis XV, et encore au-delà. Sous le règne de Louis XVI, les évolutions observées précédemment se prolongent, même si l’on doit distinguer nettement trois périodes.

Après les extravagances du rocaille, les collectionneurs et tous les amateurs éclairés aspirent à un autre monde d’où l’exubérance serait bannie pour faire place à un imaginaire de l’ordre épuré et de la perfection mathématique. C’est ainsi que les formes envahissantes du style Louis XV sont condamnées définitivement car elles ne correspondent plus au goût du jour. Désormais, la Rome ancienne dicte sa loi dans les salons parisiens où les savants abbés, les philosophes et les financiers discutent de savoir s’il convient de sacrifier sur l’autel de la beauté près d’un demi-siècle de tradition française. Bien vite pourtant, même les plus récalcitrants sont obligés d’avouer leur défaite devant une mode qui semble renouer les fils du temps entre la gloire oubliée des vieux Romains et la sensibilité des Lumières. A Paris, ces aspirations au « vrai Beau », pour parler comme le graveur Charles-Nicolas Cochin, trouvent dans la fabrication des objets, et notamment dans la menuiserie et l’ébénisterie, un terrain de prédilection. En quelques années seulement, la ligne droite, le respect scrupuleux des proportions et de l’équilibre, s’imposent comme les références d’une nouvelle élégance qui fait la part belle aux influences venues d’Italie mais aussi à l’exotisme dépaysant de la Chine et du monde ottoman. Dans les hôtels particuliers, le goût nouveau s’introduit librement et révolutionne l’agrément des espaces privés. Le style « à la grecque »

L’architecture des bureaux et des commodes évolue vers une géométrisation accentuée des formes et l’ornementation de bronze doré s’enrichit de motifs originaux copiés des bas-reliefs antiques. Dans ces années 1760, le style « à la grecque », comme on disait alors, connaît un véritable succès auprès des fermiers généraux et des membres du Parlement. Sans doute séduits par cette débauche d’ornements qui flatte leur réussite sociale, les membres de la bourgeoisie d’affaires et de l’aristocratie constituent les plus ardents défenseurs de cette esthétique. Même s’il peut apparaître parfois comme très grandiloquent, avec ses larges frises, ses fortes cannelures, ses mufles de lion et ses épais torses de laurier, dont la mode a été lancée par le sculpteur et bronzier Philippe Caffieri, ce nouveau style évolue lui-même, entre les années 1770 et 1780, vers une plus grande sobriété. Progressivement, les 63


Style L’impulsion des commandes de la reine Marie-Antoinette

La première, de 1770 à 1778, consacre une époque durant laquelle les maîtres ébénistes rivalisent d’inventivité et créent, comme Roger Vandercruse ou JeanHenri Riesener, des meubles d’un raffinement inégalé. De 1778 à 1785, sous l’impulsion des commandes de la reine Marie-Antoinette, le style Louis XVI se fait volontiers plus léger et s’ouvre aux influences de la tapisserie et de l’art des jardins. De 1785 à 1792, en écho probablement aux difficultés économiques et sociales croissantes auxquelles la monarchie doit faire face, les meubles se font volontiers plus austères. Les ébénistes accentuent alors l’épuration des formes et du décor. Les meubles d’ébénisterie et de menuiserie comme les fauteuils et les consoles sont alors majoritairement exécutés en acajou tandis que l’ornementation des bronzes ciselés et dorés se fait plus discrète pour parfois disparaître presque totalement. De la fin du règne de Louis XV aux débuts de la Révolution, l’histoire du mobilier français écrit sans doute l’une de ses pages les plus originales. Portée par des ébénistes de talent, et par de véritables créateurs comme Pierre Migeon ou Charles Topino, la tradition nationale s’ouvre à de nouvelles émotions et porte l’artisanat parisien à un niveau d’excellence rarement égalé depuis lors. Parmi tant d’autres, un homme incarne cette révolution : Nicolas Petit. Les meubles à écrire

Sous l’influence de l’usage épistolaire, le secrétaire se décline au XVIIIe siècle sous plusieurs formes : secrétaire à abattant, secrétaire à pente, secrétaire à cylindre, bureaux plats. Les secrétaires en armoire, aujourd’hui appelés « à abattant », apparaissent dans les années 1750 et connaissent au fil du temps un succès grandissant. La plupart sont réalisés en bois de rose, en acajou ou, pour les plus simples, en noyer. Alors que les bureaux de style Louis XV se caractérisent par l’élégance de leurs proportions et la qualité de leur décor à volutes formant cartouches, les bureaux de style Louis XVI sont nettement plus austères avec parfois une ornementation de bronze dorée réduite à sa plus simple expression.

Paire de chenêts de style Louis XVI représentant hercule enfant. Paris, milieu du XIXe. Bronze à patine brune; bronze doré. Galerie M&N Uzal, Bruxelles www.antiques-uzal.com

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Périodes Le style Louis XVI commence aux environs de 1774, date du début du règne du roi. Ce style suit le Style Transition, qui se situe entre 1758 et 1775. Le Style Transition amorce le style Louis XVI en tranchant avec le style Louis XV. Le style Louis XVI se termine aux alentours de 1785, peu avant la Révolution française. Le style Directoire lui succèdera. Les meubles de rangement de taille moyenne et meubles de petite taille

Le style Louis XVI met les bois de placage à l’honneur, notamment l’acajou, introduit par Oeben, qui devient l’une des essences phare de l’ébénisterie. De nouveaux meubles font leur apparition pour s’adapter à l’évolution du mode de vie : la table de salle à manger est l’une des créations du style Louis XVI. La table à la Tronchin symbolise l’importance des meubles Louis XVI à système pendant cette période. Côté siège, la principale innovation néoclassique est celle du dossier médaillon, apparu à la fin de l’époque Transition. Plusieurs types de commodes : des modèles en tombeau de forme galbée en façade qui prolongent l’inspiration des ébénistes du règne de Louis XV comme Pierre Migeon ou Jacques Dubois. Dans les années 1760, puis de manière décroissante jusqu’en 1770, on découvre alors des commodes et demi-commodes aux nombreux galbes avec différents décors qui vont du simple placage aux décors fleuris et aux trophées de musique. On accorde une large place aux marqueteries à motif de branchages de fleurs en bois de violette sur fond de satiné qui se retrouvent fréquemment utilisées dans les années les années 1765-1775. La plupart des petites tables sont en noyer, et les autres en acajou. Désignées tantôt par leur fonction, tantôt par leur forme, elles sont extrêmement diverses : tables à jouer (trictracs, tables à quadrille, tables à brelan, tables à piquet), tables de nuit, tables de toilette, tables à manger, à écrire, petites chiffonnières, aussi bien de forme ovale, ronde que carrée, guéridons, bonheurs-du-jour, tables-servantes, tables à petit déjeuner, à ouvrage, à lire, à caisson…

Bureau à cylindre. Paris, 3ème quart du XIXe. Bâti de chêne; Bois et placage d’acajou moucheté ; bronze doré. Galerie M&N Uzal, Bruxelles www.antiques-uzal.com


style Les ébénistes célèbres Nicolas Petit Jean-Henri Riesener Georges Jacob Louis Delanois Carlin Claude-Charles Saunier Jean-François Leleu Guillaume Benemann Adam Weisweiler Jean-Baptiste-Claude Sené

Canapé de style de Louis XVI, en bois doré, tapissé dans un brocart en soie, France, circa 1880

Les matériaux Les carcasses de meubles de menuiserie sont le plus souvent réalisées en hêtre ou en noyer; en revanche, s’agissant des meubles d’ébénisterie, on utilise du sapin ou du chêne pour l’ossature et de l’acajou, de l’amarante ou du bois de violette pour le placage.

Commode Louis XVI en marqueterie et bronze ciselé. Adrian Alan, antiquaire, www.adrianalan.com

Petit guéridon rond en noyer et placage de noyer reposant sur quatre pieds fuselés et cannelés. 188 €. www.expertissim.com

Dans ces années 1760, le style « à la grecque » connaît un véritable succès

Attribué à Giroux ; meuble à hauteur d’appui de style Louis XVI. Paris, 2ème tiers du XIXe. Bâti de chêne; placage de bois de violette et de bois de rose; marqueterie de bois fruitiers. Galerie M&N Uzal (Antiquaire), Bruxelles - www.antiques-uzal.com

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Attribué à Sormani (Paul) ; paire de meubles de style louis XVI. Paris, 2ème moitié du XIXe. Galerie M&N Uzal, Bruxelles - www.antiques-uzal.com

Console de style Louis XVI en bois sculpté et doré à la feuille. Galerie Michel-Guy Chadelaud, Paris www.chadelaud.com

Candélabres, époque début XIXe. www.fineantiquesstore.com

Candélabres en marbre et en bronze ciselé, époque début XIXe. www.fineantiquesstore.com

Les meubles emblématiques et nouveaux meubles La table guéridon Les secrétaires Les bergères Le bonheur du jour Le meuble vitrine Le fauteuil à dossier en médaillon Les lits Le lit à la française : avec 1 chevet et surmonté d’un dais (ciel de lit) de la même dimension que le cadre de lit. Le lit à la polonaise : 2 chevets parfois 3, son baldaquin, qui a souvent une forme « à l’impériale », est de plus petite taille que le cadre du lit (le châlit). Le lit à la polonaise devient à la mode sous Louis XVI et tend à détrôner le lit à la française. Pendule aux chérubins. Charles Emile Moinat, http://www.moinat.net

Pour aller plus loin… Anne Droguet, Les styles Transition et Louis XVI, Les Editions de l’Amateur, collection « Des styles », 2005, 159 pp., 144 ill., 42 € 66 42

Table de style Louis XVI. Paris, 1ère moitié du XIXe. Bois d’acajou; marqueterie de bois fruitiers. Galerie M&N Uzal. www.antiques-uzal.com


Le mobilier chinois : trait d’union entre Orient et Occident,

tradition et modernité

La Galerie Cristo, spécialiste du style asiatique, insuffle une seconde vie à des coffres à grains chinois du début XXe. Des créations comme un trait d’union entre Orient et Occident, tradition et modernité : deux époques et deux cultures.

Photo : Pascal Greboval

Une atmosphère d’exception, faite de recherche esthétique et d’éclectisme 67


Photos : Carine Deambrosis-Lebée

A

u cœur du temple mondial de l’antiquité, la galerie Cristo est l’une des vitrines incontournables du marché aux Puces de Saint Ouen. Une atmosphère d’exception, faite de recherche esthétique et d’éclectisme. Dans cette quête constante pour faire évoluer les lignes, Stéphane et Patricia Ederhy, les maîtres des lieux, revisitent le très classique et très élitiste style chinois pour l’inscrire dans l’art de vivre et l’aménagement d’espaces contemporains.

Un mobilier rural

Ces éléments de décoration rares se distinguent par leur patine, leur âme et leur beauté, s’imposant comme une pièce maîtresse sur l’échiquier de la décoration actuelle. Passionnée depuis plusieurs années, Patricia Ederhy fait reconnaître ce mobilier rural de toute beauté et ouvre l’accès du marché de l’antiquité, afin que celui-ci ne soit pas réservé uniquement à une élite. Un pari réussi grâce à des valeurs axées sur la transparence, l’écoute des besoins et le respect de la restauration ancestrale. Un savoir faire et une passion qui profitent au plus grand nombre puisque, après leur mue, les coffres à grains transformés en buffet deux portes sont proposés à partir de 1000 €, un coût accessible qui séduit la clientèle. Comment êtes-vous devenue antiquaire et spécialiste de ce type de mobilier ?

Patricia Ederhy : Par passion, il y a une quinzaine d’année, pour cette culture ancestrale et ce raffinement aux couleurs chatoyantes.

Ces pièces brutes, issues du monde rural chinois, ne sont pas à l’origine destinées à un espace de vie. Elles sont donc revisitées 68

Quel est votre concept ?

Il se base sur la transformation de coffres à grains du début XXe, « chinés en Chine » pour façonner un mobilier fonctionnel qui s’intègre à un habitat occidental moderne tout en préservant leur authenticité, leur cachet et leur laque d’origine. Ces pièces brutes, issues du monde rural chinois, ne sont pas à l’origine destinées à un espace de vie. Elles sont rénovées, transformées en fonction des besoins et des demandes spécifiques des clients. Tout en respectant leurs lignes et leurs revêtements originels, la galerie Cristo donne naissance à des créations uniques aux tonalités flamboyantes. Par exemple, cet ancien coffre à grains en Orme du Shanxi du début XXe siècle, d’une très belle patine d’origine (page 71). Il servait à préserver la récolte du grain. Prix : 3850 €. Photo : Pascal Greboval


La couleur rouge est omniprésente, pourquoi ?

En fait, dans la Chine ancienne, le rouge était considéré comme négatif car c’est la couleur du sang. D’ailleurs, elle fut associée au mariage car justement elle faisait peur, et servait à effrayer et éloigner les mauvais esprits... Avec le temps, l’origine de ce symbole a été oubliée et le rouge étant associé à des événements heureux a revêtu une image d’une forte énergie positive afin d’attirer un meilleur Fengshui. C’est ainsi que beaucoup de mobilier chinois étaient laqués en rouge pour apporter bonheur et sérénité dans la maison. Cette couleur est utilisée dans les événements heureux comme pour la nouvelle année, le mariage, et apporte chance dans la vie aux jeunes mariés ; c’est la raison pour laquelle la jeune femme porte une robe rouge.

Photo : C.Deambrosis-Lebée

Les meubles chinois antiques sont de deux usages différents… lesquels ?

On distingue les meubles de notables, bourgeois, temples, lettrés, Mandarins et bien sûr la famille Impériale. Des ébénistes sillonnaient les provinces, notamment du Shanxi, et s’installaient pendant des mois pour produire de beaux meubles d’Inspiration “Ming” avec des bois nobles tels que l’orme, le zitan, le huanghuali d’une très belle facture élégante et racée. On trouve également de beaux meubles ruraux de paysans, aux matières imposantes, honorables, généreuses, prestigieuses, principalement l’orme patiné de belles laques rouges, oranges etc. Ce sont des coffres qui servaient au stockage du grain. Sur certaines pièces, que nous revisitons en buffet, il reste des papiers à l’intérieur qui servaient à protéger le grain de l’odeur du bois. Le camphrier était plutôt utilisé pour les vêtements, de par ses propriétés (anti-insectes ou anti-mites). Les motifs de fermeture, les portes sont bien spécifiques, expliquez…

L’alliage de cuivre ou de laiton était utilisé dans le but de chasser les mauvais esprits. Par la suite une question de pratique s’est imposée, et c’est ainsi que les meubles fermaient à l’aide de cadenas pour préserver les tenues d’apparats, documents, objets précieux ou la nourriture pour les paysans. Quels sont les deux grands styles de meubles chinois traditionnels ? Ces meubles présentent deux styles régionaux distincts ? Lesquels ? (Sud-Est de la Chine et Nord de la Chine). Comment les distinguer ?

Il est aisé de donner une image simplifiée au sujet des meubles d’inspiration Ming pour le nord et Qing pour le sud. Suivant les provinces, le style des meubles change : dentelés, à cornes, colorés ou sculptés. Mais il est vrai que vous trouverez plus d’ornements sur les meubles du sud comme dans la région de Fujian, Zhéjiang, etc. Nous importons essentiellement de la province du Shanxi pour 70 % de nos achats et 30 % pour le reste de la Chine : Gansu, Mongolie intérieure, Fujian, Hebei, Jiangxi, Zhéjiang. Les bois peuvent différencier : Au nord, bois robuste et massif: l’orme, ju mu, huanghuali, zitan (très rare). Au sud, bois léger: bambou, cyprès, cèdre, firwood ou rotin.

Ces éléments de décoration rares se distinguent par leur patine, leur âme et leur beauté

Buffet en orme polychromies d’origine. Région du Shanxi. Début XXe. Prix : 1980 € Photo : C.Deambrosis-Lebée

Meubles laqués, en bois dur, en rotin et bambou… quelle est la préférence ?

Ce sont les grandes lignes qui peuvent être facilement contradictoires car il y a également l’orme du sud (yu mu) qui est un bois noble. Le rotin et bambou moins prisés et surtout moins nobles sont plutôt réservés aux meubles du peuple pour les garde-manger. Les très belles pièces d’exception que nous recevons sont très souvent en orme. Actuellement, les meubles en huanghuali se sont raréfiés et atteignent des sommes impressionnantes. Où trouvez-vous ces pièces ? Est-ce fastidieux ?

Il est de plus en plus difficile de trouver de très belles pièces d’exception de bourgeois, notable, lettré, sachant qu’il y a une restriction du gouvernement chinois pour l’exportation de ces pièces antérieures au début du XXe siècle. Nos agents avec qui nous travaillons en toute confiance et étroite collaboration, sillonnent les provinces du Nord au Sud chez l’habitant pour nous présélectionner les plus belles pièces qui nous donneront l’envie de nous déplacer au plus vite. Arrivés sur place, nous sélectionnons et revisitons uniquement les meubles qui ne sont pas assez fonctionnels pour nos intérieurs occidentaux. Actuellement, nous avons besoin de rangement, de meubles avec accès pratique, de pouvoir travailler sur un beau bureau chinois mais à une bonne hauteur. Les coffres à grains des paysans sont magnifiques, le bois est noble et dur pour faire face aux intempéries. Quand nous recevons nos meubles nous sommes jusqu’à ce jour agréablement surpris de leur qualité de restauration qui à fait depuis treize ans la réputation et le label de notre galerie. 69


Tendance

Un meilleur Fengshui Le mobilier chinois ancien intègre la considération Yin et Yang, (une croyance Taoïste), pour attirer un meilleur Fengshui, donc une chance dans la vie, une protection spirituelle venant du ciel. Certains meubles chinois portent encore cette descendance Taoiste comme, les meubles ou autels de prières à cornes qui repoussent les mauvais esprits vers le ciel.

Photo : Pascal Greboval

Comment les restaurez-vous ? Avez-vous un exemple concret ?

Il faut environ deux mois après sélection pour que le meuble soit restauré. Les patines sont toutes d’origines et restaurées avec élégance et dans le respect de la tradition. La renommée de Cristo est un label de qualité pour sa restauration. Chacune des pièces sélectionnées est entièrement démontée, réassemblée, puis vernie au tampon à la gomme laque. Les splendeurs d’un temps passé retrouvent ainsi une seconde vie dans nos intérieurs, c’est un éco-système entre le passé et le présent. Cette très belle armoire du Shanxi (Cf : photos ci-contre), a gardé son âme et son cachet tout en étant plus fonctionnelle. Le travail se fait en trois étapes : 1ère étape : Sélection, démontage, nettoyage. 2e étape : Nous la revisitons pour la rendre plus fonctionnelle. 3e étape : Réception dans nos galeries aux Puces de St Ouen. Très belle armoire du Shanxi en orme. Laque d’origine début XXe siècle. Prix : 2950 €

avec leurs parents pour une première installation, moyens et gros budgets, anonymes, politiques et célébrités. Il n’y a pas plus charmant que les clients qui arrivent en disant que ce n’est pas pour eux et que, quelques mois plus tard, ils reviennent pour se faire le plaisir d’acheter un meuble chez nous. Nous leurs offrons également notre univers, c’est un partage. D’ailleurs, très régulièrement, les clients nous envoient la photo du meuble installé à leur domicile, avec une certaine fierté de leur mise en valeur. Les Puces de St Ouen est le plus grand marché d’antiquité au monde (4e visite en France), les touristes de toutes nationalités viennent aux Puces et pour les Parisiens cela fait partie de leur ADN ! Vous pouvez rencontrer au détour d’une rue Mick Jagger, Madonna, Katherine Heigl (il y a quelques jours). La clientèle des Puces et de nos galeries n’est pas stéréotypée, c’est ce qui fait le charme et la magie des Puces.

Une fois les meubles achetés… Quelles fonctions ?

Comment dater un meuble et reconnaître son origine ?

Le plus important est de savoir mettre en valeur ce genre de mobilier, il est souvent recommandé d’un apport naturel de lumière, car au fil des heures votre meuble peut varier de couleur grâce aux superpositions de couche de laque. C’est la particularité du mobilier chinois qui en général apporte une touche de couleur la Chinese Touch »… Et puis surtout, ça change ! Que ce soit une armoire pour une chambre, un buffet 6 portes pour un salon ou un buffet 2 portes et 2 tiroirs pour une cuisine, sans oublier bien sûr l’enfilade basse servant de support pour un écran TV High Tech. L’important est de trouver l’équilibre avec d’autres meubles de styles différents les hauteurs sont également importante pour l’œil. Ces meubles apportent ainsi une note chaude et chatoyante dans un décor pouvant être design et contemporain. Dernièrement, un décorateur a acheté un buffet deux portes et deux tiroirs pour encastrer une vasque dans une salle de bains… tout est permis quand il s’agit de beaux meubles et de les mettre en valeur.

Pour nous, la question ne se pose pas, car nous prenons la photo avant restauration dans 95 % des cas, ce qui est pour le client très rassurant, c’est un atout capital et assez bluffant de voir le meuble -avant/après- « chirurgie esthétique ». Nous pouvons identifier un meuble par rapport à la densité du bois, l’assemblage, l’épaisseur de la laque, le touché. L’expérience de l’œil nous permet d’identifier un meuble ancien et non une copie bien faite. Les polychromies parlent souvent de la période de fabrication.

Quelle est la fourchette de prix à prévoir ?

Nous proposons des armoirettes à 1160 €, les grands cabinets peuvent varier entre 2150 à 3500 €, les très beaux buffets 2 portes et 2 tiroirs sont à partir de 1150 € . Pour un grand buffet de trois mètres environ 3800 €, une enfilade basse, en orme pour un écran plat, comptez entre 1150 à 2000 €. Quel type de public est attiré par ce mobilier ?

Une clientèle très variée, des jeunes aux retraités, les enfants qui reviennent 70

Quels conseils pourriez-vous donner aux amateurs ?

Ne pas acheter un prix, le mobilier chinois est un achat coup de cœur. Même après plusieurs années, les clients sont ravis de leurs achats, nous les premiers, même en étant baigné dans cet univers, nous n’échangerions pas nos meubles. Je crois qu’il est difficile d’acheter un meuble sans le voir. Déplacez vous, comparez si cela vous est possible. Choisissez les boutiques qui ont pignon sur rues. Touchez : le toucher d’un meuble ancien est particulier ; doux, soyeux, imposant, il dégage quelque chose, il vous raconte une histoire. La densité du bois est primordiale. Notre but n’est pas de vendre à tout prix des antiquités, nous recherchons le beau meuble ancien chinois et essayons de le faire partager à des prix raisonnables. Certains clients recherche un “style asiatique”, dans ce cas-là il n’est pas nécessaire d’investir dans de l’ancien. Pour les meubles anciens, demandez une facture, l’origine, la date du meuble et non un certificat chinois qui n’a aucune valeur juridique en France. Les ferrures, étagères et les tiroirs sont rarement d’origine !


Des meubles revisités

Armoire polychromée

Armoire allégée sur son style et ouverture en bas pour un rangement supplémentaire. Très belle polychromie afin de trouver le juste équilibre pour que le meuble soit élégant mais pas trop chargé. Coffre à grain

Ancien coffre à grains en orme (très lourd). Modifié en 6 tiroirs et 6 portes pour un modèle classique ou en 6 portes et tiroirs intérieurs pour un côté plus contemporain. La profondeur réduite, est généralement de 60 cm, à l’origine.

Les coffres à grains des paysans sont magnifiques, le bois est noble et dur pour faire face aux intempéries

Armoire laquée noire

Très peu de modification sur cette armoire, hormis l’ouverture de trois tiroirs avec les façades d’origine. Les polychromies représentent des scènes de vies dans les villages.

Cabinet de lettré

Magnifique cabinet de lettré représentant des scènes impériales. Aucune modification. 71


Ancien coffre de Mongolie Intérieure

Enfilade basse

Ancien coffre pouvant servir aujourd’hui de support à un bel écran plat. L’association des patines anciennes et du High Tech est très beau

Belle polychromie pour cet ancien coffre de Mongolie intérieure. Pour le rendre plus pratique: 2 portes centrales plus 1 porte de chaque côté. Prise en considération de l’équilibre du meuble par rapport à sa taille et ses polychromies.

Malle transformée

Nous aimons tous l’idée des malles et de leurs trésors… mais nous n’avons pas forcément l’espace de les loger avec un rangement manquant de praticité. Résultat : le cachet de la malle est conservé, avec l’ouverture par le haut (étagère intérieure) et 4 portes et 4 tiroirs posés sur un socle. Ferrures d’origine, ce qui est plutôt rare.

Contact :

Meuble d’apothicaire

Un meuble d’apothicaire ou d’herboriste (assez rare) de 36 tiroirs à l’origine séparé en 3 parties, re-visité en deux portes à peine visibles. Difficile d’aménager ou de trouver une utilité à ce genre de meuble à moins d’être apothicaire ! La très belle patine d’origine est respectée. Un nouveau souffle, une nouvelle vie…occidentale. 72

Galerie Cristo Patricia Ederhy 33 & 41, rue Paul Bert 93400 St-Ouen Tél. : 01 40 11 05 16 Site : www.galeriecristo.com Email : contact@galeriecristo.com Merci au décorateur Yannick Cinelli : www.ycinelli.com


FOIRE NATIONALE AUX ANTIQUITÉS, À LA B ROCANTE ET AUX JAMBONS

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Les objets de la ferme

La Grange

L’odeur du foin L

a grange est un bâtiment essentiel à la ferme. Elle se situe à bonne distance de l’habitation principale, mais doit être facilement visible, car le feu y est un danger permanent. Selon les usages locaux et la configuration du terrain, on trouve auprès de la grange, l’écurie, le hangar à fumier ou encore les remises pour les outils et machines. Jouxtant la grange, on trouve bien souvent l’étable dans laquelle sont logés les bovins ou ovins. À l’extrémité, ou parfois au centre de la grange, le silo sert à l’entreposage de la nourriture destinée aux bêtes. Il en existe plusieurs types : le silo-tour, le silo horizontal et le silo réservoir. Le premier est cylindrique, soit en bois cerclé de fer, soit en pierres ou, plus tardivement, en tôle ondulée. Au sommet, on y trouve une lucarne par laquelle le fourrage et le maïs sont déchargés. Le silo horizontal, comme le silo réservoir, est surtout utilisé pour les gros volumes de grain.

Petit chariot basculant Bois, fer. À deux roues et timon central, pour le transport des matériaux en vrac : bois de chauffage, terre, paille, fumier. Hauteur : 120 cm.

Tombereau basculant Bois, fer. Par l’adjonction des panneaux latéraux, on transforme le tombereau en caisse pour le transport des sacs de blé, de pommes ou de betteraves. auteur : 150 cm.

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Les objets de la ferme

Grande charrette Bois. Tirée par un cheval, elle a deux bras d’attelage. Plus maniable que la grande charrette à 4 roues, elle tourne « court » et ne bute pas sur les talus, les haies ou les murets. Diamètre des roues : 120 cm. Longueur totale : 240 cm.

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Les objets de la ferme

Égouttoir à fromage Bois. Diamètre : 20 cm.

Pot à crème Terre cuite, émaillée de blanc à l’intérieur. Fabriqué à Saint-JeanlaPoterie (Morbihan), rare pot du XIXe siècle. Pour laisser reposer le lait et en retirer la crème remontée à la surface, avant de le mettre à cailler. Hauteur : 18 cm.

Forme à fromage, serre-pâte Bois. Utilisée pour presser la pâte encore molle et mouillée qui, une fois sèche, donnera le fromage. La face interne est striée pour permettre l’écoulement du liquide lors du pressage. Longueur : 31 cm.

Presse à fromage Forme à fromage Bois. Diamètre : 20cm.

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Bois. Pour mouler, tout en exprimant le petit-lait. Hauteur : 85 cm.


Les objets de la ferme

À chacun

son fromage !

L

e mot fromage tire son origine du moule, forma en latin, et non de son procédé de fabrication. Au XIIIe siècle, forma devient formage, fourmage ou encore fourmaigne en provençal archaïque. Le lait en constituant la matière première, outre le fait qu’il puisse être consommé cru, est réservé en grande partie à la fabrication du fromage. Cette pratique millénaire est le moyen le plus sûr que l’homme ait trouvé pour le conserver avantageusement. Il est donc tout naturel que des objets spécifiques aient été inventés, souvent décorés et marqués, comme les louches et les moules à fromage. La présure provient de la caillette du veau, ou de tout autre ruminant (chevreau), qui n’a bu que du lait : c’est l’élément nécessaire pour obtenir le caillé qui, égoutté dans une faisselle (une forme en osier, en porcelaine percée de trous) garnie d’un linge fin, sera prêt à être mis en œuvre selon des recettes propres à chaque territoire et à chaque famille. Dans les vallées pyrénéennes où l’on pratiquait l’estive, de mi-juin à mi-septembre, les bergers mélangeaient le lait de leurs vaches, chèvres et brebis pour fabriquer les fromages nécessaires à leur subsistance pendant ce long exil. Ils les partageaient ensuite selon le nombre de leurs animaux ayant fourni le lait. Le fromage tient une place prépondérante dans l’alimentation, C’est lui qu’on emporte au champ avec une miche de pain et un morceau de lard pour le casse-croûte, pause indispensable en cours de matinée. Sans doute l’aliment le plus ancien « fabriqué » par l’homme, il entre de longue date dans la préparation de mille et une recettes paysannes.

Moule ou faisselle Faïence. Longueur : 7 cm.

Moule égouttoir Osier. Longueur : 9,5 cm.

Forme à fromage Bois. Diamètre : 20cm.

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Les objets de la ferme

Le puits

de l’eau pour la ferme

P

oint névralgique de la cour de ferme, le puits ne s’est généralisé qu’au XIXe siècle. Auparavant, une mare peu profonde abreuvait les animaux, l’eau à boire était tirée d’une fontaine ou d’une source. Après le passage du sourcier, moment toujours magique, quand, à l’aide de sa baguette et de son coudrier ou pendule, il détermine le bon endroit pour creuser, le puits est enfin monté en pierres de la région. Il peut être rond ou carré, profond de 8 à 10 mètres. Un tambour agissant sur deux longues chevilles fixées de part et d’autre sert de levage pour remonter les seaux d’eau. Dans le meilleur des cas, une pompe à bras est fixée sur le côté du puits. Un ouvrage du XVIIIe siècle précise que : « si l’on veut boire une bonne eau de puits, il faut en tirer souvent ; plus on en tire, plus elle devient légère, à condition d’entretenir le puits soigneusement, de ne rien y jeter de sale. »

Puits Margelle en pierre et plaque de protection en fer. Hauteur totale : 2 m.

Pompe à bras Fer et fonte. Actionnée à la main par le bras latéral, l’eau monte par aspiration.

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Les objets de la ferme

Le linge Bonnet de nuit Tricot de coton. Pour homme, les femmes gardant une coiffe de nuit pour protéger leurs cheveux et surtout contre le froid des nuits d’hiver.

Chemise d’homme Chanvre, col en lin, chiffrée LE. La chemise du dimanche s’agrémente de plis cousus et de petits boutons.

Mouchoirs d’homme Fil, chiffrés LB. De grande taille, ils servaient aussi bien à se moucher qu’à essuyer son couteau, ou à protéger le cou, les jours de forte chaleur.

Chemise Coton de couleur, à petit col pointu.

À travers les objets, le quotidien du monde paysan reprend vie… Le temps n’est pas si loin où la ferme, à la fois lieu de vie et de travail, accueillait toute la famille. Toutes les générations réunies vivaient au milieu des terres, du bétail, de la basse-cour, du potager et du verger. Sans ménager leur peine, les paysans, formant en majorité la population française, assuraient travaux agricoles et soins aux animaux. Sans nostalgie, mais plutôt comme un devoir de mémoire, cet ouvrage nous présente plus de 450 objets familiers, comme autant de témoins d’une époque révolue où l’on se levait au chant du coq. Un monde évanoui, mais qui nous parle toujours au cœur, comme un lieu de vie modèle dont beaucoup d’entre nous se sentent issus. Retrouvez les témoins de la vie d’antan dans ce bel ouvrage : « Les objets de la ferme », par Catherine Rousset. Editions De Borée, 224 pages, 29,90 € 79


Michel-Ange

au siècle de Carpeaux L’œuvre de Michel Ange est au XIXe siècle une source d’inspiration inépuisable, un puissant accélérateur de modernité. C’est cet héritage que le musée de Valenciennes se propose d’exposer à travers l’exemple de Jean-Baptiste Carpeaux, du 16 mars au 1er juillet 2012. Le fonds du sculpteur qu’il conserve l’y prédestinait. À mi-chemin entre Géricault et Rodin, entre le Radeau de la Méduse et la Porte de l’Enfer, l’œuvre de Carpeaux constitue un paradigme et l’un des sommets d’un michelangelisme à la française.

École italienne du XVIe siècle (autrefois. attr. à Michel-Ange), Étude pour Adam. Sanguine sur papier. 29,5 x 21,6 cm. Paris, musée du Louvre. © RMN (Musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi

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Jean-Baptiste Carpeaux, Étude d’après Adam. Pierre noire sur papier gris. 26 x 21 cm. Valenciennes, musée des Beaux-Arts. © RMN / Thierry Ollivier


Exposition

Le visage de Michel-Ange est universel : une tête ronde au contour léonin, un regard mélancolique et un nez cassé le caractérisent entre tous

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râce aux nombreux portraits produits de son vivant par ses élèves et popularisés par les copies et la gravure, le visage de Michel-Ange est universel : une tête ronde au contour léonin, un regard mélancolique et un nez cassé le caractérisent entre tous…

Les visages du génie

Avant que Carpeaux ne révèle au monde son génie michelangesque au début des années 1860, Clésinger est, par son tempérament comme par son art, celui des sculpteurs français contemporains qui inspire le plus la comparaison avec Buonarroti. Cette descendance revendiquée s’incarne dans un buste de marbre qui occupe dans son atelier la place de génie tutélaire. Mais cette appropriation n’a été possible qu’en rompant avec la tradition physionomique ; le Michel-Ange de Clésinger est une projection personnelle qui découle du Moïse plus que des modèles consacrés. Il en va inversement de l’hommage rendu par le jeune Rodin au grand maître. C’est à la faveur d’une ressemblance fortuite due à son nez cassé, que le portrait de Monsieur Bibi, modeste artisan de sa connaissance, est devenu avec le temps celui de Michel-Ange Buonarroti. Si on ne connaît aucun portrait de Michel-Ange par Carpeaux, excepté un petit croquis d’après une gravure, c’est que son admiration s’exprime par d’autres moyens. Celui qui veut réincarner l’auteur de la Sixtine se préoccupe moins d’imiter son masque figé que de scruter sa propre image : « On m’a souvent dit que j’avais une tête à la Michel-Ange » !

Jean-Baptiste Carpeaux, Ignudo de la chapelle Sixtine. Huile sur carton. 72,8 x 51,7 cm. Valenciennes, musée des BeauxArts. © RMN / René-Gabriel Ojéda

La sensibilité anatomique

« Lorsque j’aurai passé quelques semaines à disséquer, je ferai l’application de tout ce que j’ai appris » écrit Carpeaux en janvier 1852, encore élève de l’École des beauxarts. La passion des études anatomiques, corollaire de sa volonté de perfection dans la représentation du corps humain, est le premier signe qui le rapproche de MichelAnge. Le futur auteur d’Ugolin n’ignore pas que c’est par une pratique exigeante et intensive de cette discipline que le maître de la Renaissance a créé un art sublime. Il s’y astreint avec persévérance, guidé dans ses études par son ami le docteur Batailhé. Si l’anatomie est une science indispensable au sculpteur, c’est à l’époque romantique que son expérimentation pratique a fait sa réapparition dans le champ des beaux-arts. L’étude du cadavre écorché procède, pour Géricault et ses émules, au même titre que la redécouverte de Michel-Ange, d’une rupture avec un enseignement académique galvaudé par la tyrannie de la plastique antique. Les scènes de souffrance humaine qui hantent leurs imaginations et qu’ils destinent à la toile nécessitent une connaissance interne du corps qui les exprime. Jean-Baptiste Carpeaux, La Chute des damnés (les vices). Huile sur toile. 33 x 24 cm. Collection privée

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Exposition Le culte de Michel-Ange est le lieu dans lequel fusionnent les plus fortes passions de Carpeaux, l’amour et la religion À l’école de la Sixtine

Les premiers pas de Carpeaux à Rome ne sont pas ceux d’un sculpteur ordinaire. À son arrivée, comme pensionnaire de la villa Médicis en janvier 1856, ce sont les chefs-d’œuvre de peinture des XVIe et XVIIe siècles qui l’attirent. Et de tous, ce sont les fresques peintes par Michel-Ange sur la voûte et le mur d’autel de la chapelle Sixtine, au Vatican, en 1508-1512 (Genèse) et 1536-1541 (Jugement dernier), qui produisent la plus forte impression sur lui : « on ne peut se faire une idée de Michel-Ange, il écrase tout ; il est terrible d’aspect, foudroyant de caractère et incomparable comme science ». C’est sa première véritable rencontre avec le grand maître. Si le maniement du pinceau ne lui est pas étranger avant son arrivée en Italie, c’est l’expérience de la Sixtine qui éveille chez lui une vocation de peintre : « oserais-je espérer d’arriver un jour à être peintre et sculpteur ? Quelle joie ou plutôt quelle fortune, si je parviens à vaincre les difficultés de la peinture ! » (19 décembre 1857). Les fresques de Michel-Ange lui tiennent lieu d’école. Et son ami Joseph Soumy, prix de Rome de gravure qui consacre son burin à reproduire la Création d’Adam, participe à l’éducation pittoresque du sculpteur par son exemple et par ses discours, qui sont ceux d’un pensionnaire indépendant.

Auguste Rodin, Le Penseur. Bronze, H. 49 cm. Lyon, musée des Beaux-Arts. © Lyon MBA / Photo Alain Basset

Le génie du sculpteur

À Paris, deux lieux permettent aux élèves de se familiariser avec la statuaire michelangesque : le Louvre, qui abrite depuis la Révolution les Esclaves du tombeau de Jules II, et le musée des copies de l’École des beaux-arts, où sont présentés les moulages des plus célèbres sculptures du maître. Jusqu’à son départ pour l’Italie toutefois, la rareté des occurrences au nom de Michel-Ange dans la correspondance de Carpeaux ne trahit pas encore d’admiration excessive de sa part. C’est au cours de l’été 1858 que le jeune statuaire prend la mesure du génie de Michel-Ange comme sculpteur, en découvrant l’ensemble qui le résume tout entier : les tombeaux de Laurent et de Julien de Médicis dans la Nouvelle Sacristie de San Lorenzo, exécutés entre 1526 et 1533. Cet ensemble sera pour Carpeaux la source d’inspiration de toute une vie. Mélancolie, force, religion, les idées et impressions que ces statues éveillent trouvent un écho dans son esprit inquiet et leurs formes ressurgiront souvent entre ses mains. Ugolin en reçoit l’influence immédiate : replié sur lui-même, Laurent de Médicis, « que la tradition accréditée dans les arts a nommé le Penseur » (Guillaume), a contribué à définir la posture d’Ugolin. Le Penseur modelé par Rodin vers 1880 pour couronner la Porte de l’Enfer tient de la figure de Carpeaux l’un de ses gènes michelangesques. Le culte de Michel-Ange est le lieu dans lequel fusionnent les plus fortes passions de Carpeaux, l’amour et la religion. Il y initie sa jeune fiancée le 8 mars 1869 au cours d’une visite rituelle dans la chapelle de l’École des beaux-arts, où sont réunies les copies du grand maître : le couple s’agenouille devant la Madone Médicis pour prier. Le 6 avril, jour du Vendredi-Saint, il dédie par avance à sa future épouse un Christ en croix et se réjouit d’une création qui lui « fera penser comme Michel-Ange, Léonard, Raphaël ». Si son culte n’est pas exclusif et s’étend parfois aux deux autres génies de la Renaissance, c’est dans le souvenir de Michel-Ange qu’il cherche ses idées de Crucifixions et de Pietà. 82

Jean-Baptiste Carpeaux, Tête de satyre. Encre brune sur papier. 29,4 x 35,9 cm. Valenciennes, musée des Beaux-Arts. © RMN / Thierry Ollivier

Michel-Ange au siècle de Carpeaux 16 mars – 1er juillet 2012 Musée des Beaux-Arts de Valenciennes Boulevard Watteau 59300 Valenciennes Tel : 03 27 22 57 20 Site : http://musee.valenciennes.fr Horaires Ouvert tous les jours de 10 h à 18 h, nocturne le jeudi jusqu’à 20 h / Fermeture hebdomadaire le mardi Tarifs : 5 € / tarif réduit : 2,50 € Gratuit pour les moins de 18 ans, les demandeurs d’emploi et pour tous les visiteurs le 1er dimanche du mois


Jean-Baptiste Carpeaux, Le groupe d’Ugolin. Plume et encre sur papier. 42,4 x 29 cm. Paris, musée d’Orsay. © RMN (Musée d’Orsay) / Michèle Bellot

« On m’a souvent dit que j’avais une tête à la Michel-Ange » !

C’est au cours de l’été 1858 que le jeune statuaire prend la mesure du génie de Michel-Ange comme sculpteur, en découvrant l’ensemble qui le résume tout entier : les tombeaux de Laurent et de Julien de Médicis Jean-Baptiste Carpeaux : repères biographiques

Mimétisme

Il existe dans l’œuvre graphique de Carpeaux une dizaine de copies de dessins de Michel-Ange réalisées à différentes périodes de sa vie. L’usage de copier des dessins de maîtres n’est pas nouveau, mais l’implication d’un tel exercice pour sa propre création et la continuité avec laquelle il l’accomplit ont une importance inhabituelle. Dans un premier temps l’imitation la plus exacte est le but poursuivi. Ce mimétisme, qui par définition suppose la neutralisation de son propre ductus – son individualité d’écriture – peut être considéré à la fois comme un programme d’étude, une gageure technique et l’expression la plus intime du culte de Michel-Ange. La Tête de satyre, exécutée plus grande que nature d’après un dessin à la plume du musée du Louvre, en est le résultat le plus éloquent. Cette démonstration de virtuosité éclaire la prédilection de Carpeaux pour une technique indélébile qui n’autorise aucun accident, et qu’il se vante de maîtriser au plus haut degré dès son séjour romain. Modelées au moyen de hachures d’encre très serrées, les études préparatoires au groupe d’Ugolin ont déjà montré que son obsession de Michel-Ange se manifestait jusque dans l’imitation de la manière de dessiner de ce dernier. Les copies ultérieures sont de l’ordre de l’évocation. Les variations d’après le dessin d’Adam tirent le modèle initial vers une expressivité plus personnelle, tandis que les croquis d’après l’Âme damnée conservée au musée des Offices ont le trait allusif des dessins de mémoire.

Daniele da Volterra, MichelAnge. Bronze, 35 x 17 x 19 cm. Paris, musée du Louvre. © RMN (Musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda

Exposition

Jean-Baptiste Carpeaux, Fonte du groupe Ugolin. Bronze, 52,2 x 35 x 29,5 cm. Paris, musée Rodin.

11 mai 1827 : naissance à Valenciennes, dans une famille modeste. Son père est maçon. Sa scolarité débute à l’École des frères et se poursuit à l’Académie d’architecture de Valenciennes. 1838 : la famille s’installe à Paris. 1844 : il entre à l’École des beaux-arts de Paris, où il suit les cours du sculpteur François Rude, considéré, toute sa vie durant, comme son maître. 1854 : Carpeaux remporte le prix de Rome, au huitième essai. 1856 - 1859 : il s’installe à la Villa Médicis, voyage en Italie et étudie les grands maîtres, au premier rang desquels Michel-Ange. 1860 – 1861 : il devient célèbre avec son Ugolin. 1863 : Carpeaux sculpte un buste de la princesse Mathilde, ce qui lui permet d’obtenir plusieurs commandes de la part de Napoléon III. Par la suite, il modèle les portraits de Napoléon III, son épouse Eugénie, Alexandre Dumas fils, Gérôme… et devient le portraitiste officiel de la Cour. Peintre, sculpteur, dessinateur, en s’adonnant simultanément à plusieurs genres, il rompt une hiérarchie traditionnellement acceptée en sculpture, associant plusieurs styles considérés comme incompatibles. Dans le contexte de la sculpture française du XIXe siècle, les multiples commandes publiques auxquelles s’ajoute le poids de l’Académie et de l’École des beaux-arts renforcent plus l’académisme dominant que l’expression personnelle des artistes. Carpeaux est pourtant l’une des rares personnalités marquantes de cette époque. 1863 – 1866 : très lié à la famille impériale, il est sollicité pour la réalisation des décors des monuments publics les plus importants du Second-Empire. Carpeaux se voit confier la décoration de la façade du Pavillon de Flore pour le nouveau Louvre. 1869 : son groupe La Danse réalisé pour le fronton de l’opéra Garnier fait scandale et lui vaut d’être accusé d’outrage à la pudeur. 1875 : il meurt à Courbevoie. Très attaché à sa ville natale, il lègue une partie de ses œuvres au musée des BeauxArts de Valenciennes. 83


Agenda

Les puces de

Saint-Ouen en fête La prochaine édition du Festival Jazz-Musette des Puces 2012 aura lieu du 22 juin au 25 juin 2012, dans les brasseries et marchés partenaires ainsi que dans les rues et sur la scène de cap St-Ouen… venez partager la convivialité de cet événement unique ! Photos : Carine Deambrosis et Daniel Lebée

Redynamiser le lieu pour l’amour des puces

Photo : Carine Deambrosis

Quelques années plus tard, fin 2010, la création du MAP (Marché Aux Puces) regroupant tous les grands marchés, les rues, brocantes, « fripiers », bistrots… vit la nécessité de redonner une dimension économique indispensable à l’activité commerciale, face à la crise touchant les Puces de plein fouet. La création d’évènements culturels et commerciaux suscite l’envie, transmet la magie du lieu, son histoire, son éclectisme, son « merveilleux », son « inoubliable »… Ce fut encore une affaire de passion et de rencontre : les responsables des marchés, les commerçants, les riverains motivés, les responsables associatifs... Cette volonté commune de ne pas laisser l’oubli vaincre la mémoire et de redynamiser le lieu, fit renaitre ce qui anime les brocantes et les bars depuis plus d’un siècle : l’amour des « Puces ». Bien audelà d’une approche nostalgique, ces énergies veulent saisir une actualité ardente et redorer le blason du plus célèbre et du plus grand marché d’antiquités du Monde.

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Le carrefour des virtuosités

Le Festival Jazz Musette des Puces n’a cessé de gagner en popularité. Ce carrefour des virtuosités a reçu plus de 150.000 visiteurs depuis sa création. Pour ne citer que quelques artistes vus sur scène : Maurane, Sanseverino, Thomas Dutronc, Zaz, Biréli Lagrène, Tchavolo Schmitt, Romane, Richard Galliano, Olivia Ruiz, Véronique Sanson … et bien évidemment Didier Lockwood, le fondateur. Cette année, Le Festival Jazz 2012, parrainé par Didier Lockwood et Nicoletta, aura lieu du 22 au 25 juin et le grand concert se déroulera le 23 juin à Cap St-Ouen dès 19 heures, en présence de Catherine Ringer, Biréli Lagrene, Yves Jamait, Didier Lockwood, Nicoletta, Les Doigts de l’Homme, Clotilde Courau… Aux Puces, la vente d’objets, la peinture, le théâtre, la sculpture se rythme au son des guitares, de l’accordéon et de la gouaille. Les bistrots légendaires, gardiens du Temple et résistants, font du Festival Jazz Musette des Puces un moment extraordinaire ! Renseignements : Toutes les infos sur www.festivaldespuces.com

Photo : Carine Deambrosis

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epuis la création du Festival Jazz Musette des Puces en 2004, le marché aux Puces de St-Ouen-Paris multiplie les projets culturels et les évènements contribuant à son rayonnement. Pour que «la sauce prenne», il y avait les ingrédients : un site, des lieux, des histoires petites ou grandes, des hommes et des femmes qui s’y consacrent. Il y avait aussi une affaire de passion et de rencontre : Serge Malik, petit-fils du fondateur du marché du même nom, et Didier Lockwood, certainement le plus grand violoniste de jazz du Monde, tous deux fondateurs du Festival.


Questions à Serge Malik, Président du MAP- Marché Aux Puces Le festival de Jazz-musette, c’est 25 000 spectateurs, sur 25 sites partenaires à Paris 18 et Saint Ouen, 25 orchestres résidents, 245 artistes... le tout, entièrement gratuit ! Comment résister ? Serge Malik : En effet, le marché n’a jamais organisé autant d’évènements intégrés à son image, avec une telle mobilisation, une telle diversité, sur une seule année ! L’évènementiel est une facette importante pour rassurer le chaland et l’inciter à venir, certes, mais ce n’est pas la seule. Le MAP s’active sur les points noirs infrastructurels identifiés : parkings, accès, transport, sécurité, vigilance média… On obtient déjà des résultats probants !

Grand concert le 23 juin 2012 de 19h à 00 h 30 Cap Saint-Ouen 5, rue Paul Bert Saint-Ouen Au programme : Catherine Ringer “Ring’n’Roll” Biréli Lagrene “Le guitariste électrique!” Yves Jamait “Le swing à la française” Didier Lockwood et Paco Sery “Deux monuments” Invitée surprise : Clotilde Courau “Un rêve australien” Les Doigts de l’Homme “Pas d’arthrose !” Ninine Garcia + guests : “Bouquet final” Nicoletta, marraine 2012 Camille : “le 22 juin au soir à la basilique de Saint-Denis” (Liste prévue, mais non contractuelle)

Photo : Carine Deambrosis

Deux évènements à ne pas manquer

Photo : Carine Deambrosis

Photo : Daniel Lebée

Photo : Carine Deambrosis

Photo : Carine Deambrosis

Pourquoi cette idée de concerts ? Le marché aux Puces est un écosystème unique jailli des anciennes « fortifs » où la musique sortait de la zone pour aller dans les rues, où le théâtre était un quotidien, surtout entre les brocs et les acheteurs ! La fête était un support au commerce, une échappatoire aux mauvaises journées, un trait d’union entre ses acteurs : brocanteurs, fripiers, biffins, manouches et gouailleuses. Cette image, il ne faut jamais la perdre et il faut trouver le moyen de l’adapter aux formes du commerce modernes. Nous devons aussi communiquer le plus largement possible. Le marché aux Puces n’est pas Disneyland, pas un hyper, c’est un décor naturel et historique inimitable, une identité culturelle forte.

La fameuse et désormais célèbre… Tournée des bars ! Dans l’histoire des Puces, la tournée des bars vient des manouches et des artistes de rues et remonte avant guerre. Partant des « fortifs », les musiciens sillonnaient les brasseries, travaillant au « chapeau » autour des tables. Ce parcours initiatique a sa place et sa légitimité sur ce lieu, les chapeaux restant désormais sur les têtes ! Les commerçants riverains, les cafés et marchés partenaires, qui par ailleurs et de leur fait, programment des orchestres résidents, sont un soutien déterminant, la convivialité étant le miroir de l’esprit des Puces et de son Festival. 85


Mademoiselle chine Mais pourquoi Mademoiselle chine-t-elle ? Parce que le temps passe, mais que les odeurs, les souvenirs, le toucher, la vue, restent. Car elle aime retrouver ces meubles anciens, les pupitres sur lesquels elle a fait ses premières dictées, écrit ses premiers mots pour ses amoureux, les armoires de ses grand-mères, la vaisselle des dimanches, les meubles de métiers usés et polis par le temps...

Fauteuils en skaï en parfait état avec une très belle ligne soulignée par l’assise et le dossier matelassé. 230 € l’unité

Fauteuils en skaï rouge, vert et bleu et armature en métal. 90 € l’unité

Tous ces objets sont encore modernes et dans l’air du temps, plus d’un demi-siècle après leur création 86


Petit bureau d’écolier style Gascoin qui tire tout son charme de ses proportions et de son mélange de couleurs et de matières. Vendu

Ancien bureau de maternelle et sa petite chaise assortie. Vendu

Trouver un joli meuble, avec une « vraie tronche » Présentez-vous… pourquoi ce nom ?

J’ai longtemps réfléchi et essayé de trouver des choses originales ou qui n’existaient pas déjà. Il me fallait aussi un nom facile à retenir. Je trouve le mot Mademoiselle très doux et plutôt que d’utiliser une énième fois le mot de brocante, je me suis dirigée vers le verbe chiner. En a découlé Mademoiselle chine assez spontanément et il a fait l’unanimité. Comment la brocante est-elle venue jusqu’à vous ?

Monter dans les greniers, respirer les livres anciens, dénicher de vieux objets sont des passe-temps que j’ai toujours aimés. J’ai une fâcheuse tendance à tout vouloir conserver... Mon appartement est surnommé « la brocante » depuis quelques années. J’ai voulu me lancer pour concrétiser cette passion. L’important étant de faire partager mon univers au travers de ce que je chine, de mes photos (autre passion). Dénicher des objets des années 1940 à 1970 / 80, l’important étant qu’ils me séduisent, est un vrai bonheur ; les faire partager et redécouvrir en est la finalité. Je ne suis pas à la recherche de choses uniquement griffées, mais de tout ce qui me touche. J’ai démarré l’aventure « Mademoiselle chine » fin novembre 2011, et je continue parallèlement mon activité de responsable d’un service photo.

Petit pupitre de maternelle en bois et formica. Un ensemble très original avec ce petit fauteuil assez rare en version “ fauteuil de maître”. 130 €

Pourquoi avoir choisi les années 50-70 ?

Dire que j’aime cette période parce que « c’était mieux avant » serait réducteur et infondé. Mais on se rend compte, notamment pour le mobilier des années 50 que cela ne se démode pas. Pour les années 70, mon coup de cœur va plus se porter sur les couleurs utilisées, les motifs à nouveau en vogue aujourd’hui. La couleur est une sorte de « booster » en cette période peu encourageante. L’année 1973, marque en effet la fin des Trente glorieuses… Retrouver ces différentes pièces dans nos intérieurs a un côté rassurant et offre un sentiment de nostalgie, dans le sens positif du terme. J’aime aussi énormément le mobilier pour enfants de l’époque. Les bureaux du style de Jean Prouvé ou Gascoin (avec ce mélange de bois et de métal), les petits rocking-chairs… J’ai trouvé récemment une sorte de toupie pour enfant qui devait être un ancien jouet de manège, une pièce magnifique !

Table en formica avec deux rallonges et un tiroir revisitée avec petits et grands damiers. 150 €

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Tendance Quelle est votre décennie préférée ? Pourquoi ?

Je les aime toutes en fait. Ce que j’aime le plus est le cumul des tendances et des années. Une jolie table de chevet art déco, des damiers seventies, une table basse haricot en formica bleu ciel, une enfilade style scandinave, le tout avec des murs blancs. Les touches de couleur et la chaleur de la pièce venant principalement des objets qui l’habillent. Je trouve un attrait dans tous ces objets lorsqu’ils surprennent, amusent, émeuvent et étonnent. Si j’ai une petite préférence pour les années 1950 ce serait pour son style assez épuré, ses matières douces et ses formes simples.

Une touche seventies pour cette table basse porte revue recouverte de vénilia à damiers. Vendue

Les années 50 sont-elles vraiment l’âge d’or du design en France ?

Tout ce qu’elles ont pu véhiculer à l’époque et encore maintenant est surprenant. Tous ces objets sont encore modernes et dans l’air du temps plus d’un demi-siècle après leur création. Les œuvres de Matégot (inventeur de la tôle d’acier perforée) par exemple, les fameux fauteuils du couple Eames ou encore les meubles d’Arne Jacobsen, figure de proue scandinave de ce mouvement... ne prennent aucune ride. A cette époque, le mobilier suivait l’optimisme des gens : la mode vestimentaire a évolué, les mentalités avec et les intérieurs ont font de même. Nous assistons à un retour vers certains classiques en cette période de difficultés économiques et de morosité… peut-être est-ce une explication.

« Je ne suis pas à la recherche de choses uniquement « griffées », mais de tout ce qui me touche »

Superbe téléphone canadien marquée de sa date de naissance “20 may 1977”. Il fonctionne parfaitement, il suffit de prendre patience en tournant ses petites mollettes. 85 €

Quels sont à vos yeux, les grands noms des années 50, 60 et 70 ?

Années 50 : Pierre Guariche, Arne Jacobsen, Jean Prouvé, Marcel Gascoin… et tant d’autres ! Années 60 : Pierre Paulin, Verner Panton, Raymond Loewy, Marc Held (designer pour Prisunic ou encore Knoll international avec entre autres ses fauteuils culbuto). Années 70 : Herman Miller Quels sont les matériaux utilisés ?

1950 : Bois, formica, stratifié, structure acier pour les piétements 1960 : Latex, plastique, mousses qui contribuent au mobilier s’adaptant à l’homme, avec des formes plus molles et moins géométriques. 1970 : Le bois comme le pin, les tapis fausse fourrure, le plastique encore ! Les principales couleurs, palette…

1950 : Des tons pastel, sobres, élégants. 1960 : Les motifs, toutes les couleurs vives sont permises. 1970 : Plutôt orange et marron, mais toujours flashy ! Quels sont les adjectifs qui correspondent les mieux à ces 3 décennies ?

Pièce superbe des années 50 pour ce petit bar sur roulettes, intérieur en velours rouge et porte coulissante vitrées. Vendu

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1950 : Sobre, dépouillé, élégant avec l’envie d’un « chez soi » plus convivial. 1960 : Prospérité et rupture avec le classique. Beaucoup de couleurs et d‘humour dans un mobilier récréatif qui veut s’adapter au mode de vie, avec une idée de confort. 1970 : Ouverture à la technologie, les meubles en kit apparaissent.


Comment expliquez-vous cette nouvelle tendance pour les années 50? Un mobilier pourtant bien ordinaire de l’après guerre…

Quand on voit l’effet que cette décennie procure en 2012, je ne pense pas qu’il s’agisse de choses ordinaires. Le design des années 50 est sobre et séduisant. Cela dépend aussi des pays dont on parle. Si l’on fait référence aux Etats-Unis avec le couple Eames ou ailleurs avec les créateurs comme Prouvé, Nouille... les formes sont au contraire révolutionnaires ! Sans nous en rendre compte, nous sommes aussi entourés par des publicités, des films, des séries qui reprennent cette tendance. Le film « Mad Men » et son univers kitsch et soigné, au look moderne, en est un bon exemple. Je pense que ce qui plaît aujourd’hui c’est ce côté sobre tout qui reste original, alimenté de touches de couleurs, de matières douces et naturelles comme le bois. Comment intégrer ce style à un intérieur classique ?

Il faut y aller petit à petit… Le but n’étant pas de surcharger d’un coup une pièce avec tout cet ancien mobilier. Vous pouvez par exemple, avoir un beau salon blanc, des meubles modernes et un bar à roulettes années 50 en bois et intérieur velours rouge sans avoir l’impression d’être dans un endroit « vieillot ». L’idée principale est d’installer ce style avec parcimonie. Des meubles très tendance en ce moment sont les enfilades style scandinave en bois clair pour certaine, avec les pieds effilés ou dits compas. Si vous imaginez ce meuble dans un salon surchargé, alimenté de petits napperons en dentelles, la photo du chien et tout ce qui va avec, en effet, vous ne le remarquerez peut-être même pas ! En revanche, si c’est dans un lieu assez grand, alimenté de notes de couleurs et de tons clairs, avec d’autres objets plus actuels, cette enfilade ressortira et habillera très élégamment votre intérieur. Quelle est la pièce que vous rêvez de trouver, votre Saint Graal… pourquoi ?

Machine à tricoter, transformée en bureau. Singer n’a rien de scandinave mais l’allure générale de cet objet devenu bureau ou console fait penser à ce style très en vogue aujourd’hui. Tout en bois avec des pieds compas en métal, ouverture par le dessus.195 €

J’aime particulièrement les meubles de métier, ceux qui ont une histoire, des traces de temps, d’usure. La pièce que j’aimerais trouver en termes d’originalité et de rareté, pourrait donc être un Girator. Certes, c’est un mot qui peut faire un peu peur mais il s’agit d’un meuble de dentiste des années 30 à 50, en fonction du modèle trouvé. Une sorte de table ronde sur 5 pieds avec le plateau et les étagères en opaline, des vitres bombées et des poignées chromées. Mais également un beau meuble de métier en bois, comme un comptoir d’ancienne gare ou de mercerie.

Énormément de charme pour cet ancien banc de carriole en bois et fer forgé. Un objet d’un autre siècle pour le moment brut et surtout sans pieds avant de trouver de quoi le surélever. 145 €

Chaises pour adulte type Casala des années 50 d’une robustesse à toute épreuve avec une magnifique forme grâce à leurs pieds “patins”. 120 € l’unité

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Tendance Liseuse avec table basse recouverte de damiers flanquée de son lampadaire à galette émaillée mouchetée de gris. 125 €

Belle et grande armoire des années 50 aux angles arrondis et aux poignées originales en métal. 280 €

Vestiaire doré à boules noir des années 5060 où entreposer parapluies, manteaux et autres chapeaux. Vendu

Quels sont les autres meubles et objets, plus simples à dénicher, qui vous tiennent aussi à cœur ?

Je ne saurais répondre ! L’important pour moi est de tomber sur une pièce qui me touche, qui me rappelle tel ou tel souvenir. Le Formica par exemple, évoque pour moi les déjeuners avec ma grand-mère. Ceux où il n’y a pas d’invités et où l’on sort la vaisselle Duralex sans complexe, dans laquelle on mange des épinards à la crème avec des croûtons.... Bref, dès que je vois un joli meuble, avec une « vraie tronche », qui m’émeut car il évoque ces instant passés, je le veux !

Petit fauteuil structure en acier et assise en bois dans le style de Pierre Gascoin à qui j’ai refait une petite beauté en vert amende. 70 €

Quels sont les prix que vous pratiquez pour ce type mobilier et leurs accessoires ?

Entre les petits objets de vaisselle et les buffets deux corps, les prix vont de 15 € à plus de 500 €. Toutefois, il est toujours difficile d’en estimer la valeur. En règle générale, pour fixer mes prix, je me demande ce que je serais prête à investir pour l’acquisition de ces pièces originales. Comment trouvez-vous ces objets ? Pouvez-vous nous donner quelques des astuces ?

Il faut savoir fouiner, chercher, s’intéresser et parler autour de soi. Il peut y avoir des moments de chance aussi : au détour d’une rue, il m’est arrivé de tomber sur des pièces superbes ! Pour ce qui est des brocantes, il vaut parfois mieux privilégier les vide-greniers où le risque est de trouver des choses peu intéressantes mais c’est également le lieu où il est encore possible de faire de bonnes affaires.

1960 : Les motifs et toutes les couleurs vives sont permises !

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Superbe déco originale et pleine de charme grâce à cette ancienne carotte de tabac en aluminium. 125 €

Ancien berceau sur pieds, déclinable en version couffin en parfait état. Pour un petit bébé ou comme déco dans la chambre d’une petite fille. 115 €


Tendance Avez-vous une anecdote de chineuse ?

La fois où je suis allée chercher un meuble en Belgique ! Après m’être retrouvée à plus d’une heure d’intervalle à la même sortie, au même péage, après avoir frôlé la crise de nerfs, j’ai enfin trouvé mon chemin ! Une fois arrivée à bon port, heureuse de découvrir ce meuble tant espéré que je m’apprête à emporter… j’ouvre le camion que des amis m’avaient prêté pour l’occasion, et stupeur : je me retrouve nez à nez avec des sacs et des sacs de gravats. Pas quelques briquettes, ce ne serait pas drôle, non, des détritus de murs entiers ! Si j’avais pu m’asseoir par terre, taper des pieds et crier à la façon de Marlène Jobert dans “Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages”, je l’aurais fait ! L’histoire se termine bien car au bout d’une grosse demi-heure, j’ai réussi à installer le buffet deux corps dans l’espace restant et repartir en sens inverse. Mise à part cette histoire qui m’a valu quelques railleries, la rencontre avec les gens, la découverte d’objets rares, sont des moments que j’apprécie particulièrement et qui pourraient être quasi systématiquement des anecdotes.

Rare petit bureau d’écolier totalement pliable en métal et bois. Le plateau pivotant découvre un tableau noir et une ancienne carte de l’Europe. 165 €

Quels conseils pourriez-vous donner aux amateurs ?

De toujours regarder à l’arrière d’un camion avant de partir.... Non plus sérieusement, de ne pas se faire avoir sur une pièce uniquement parce qu’elle est dite “vintage”. Tout ce qui est vintage, et donc ancien par extension car ce mot est beaucoup utilisé pour tout et n’importe quoi, ne signifie pas que cela est rare et donc cher. Votre autre passion, la photo… où peut-on voir vos clichés ?

Vous pouvez découvrir mes photos dans certains clichés des meubles proposés sur mon site : mademoisellechine.fr et également dans l’onglet « Les photos de mademoiselle ». Pour le moment pas d’exposition prévue… j’ai déjà suffisamment de pain sur la planche ! En effet, la photo est une autre passion qui me suit depuis toujours. J’aime surtout photographier les détails, les ambiances, les atmosphères. Je fais beaucoup de photos quand j’ai l’occasion de voyager, mais il est ensuite difficile de distinguer un lieu, un pays : c’est une sorte de sélection d’instants de voyage qui pourraient être ici ou ailleurs. Si vous étiez un objet vous seriez…

Un objet authentique, émouvant, appelant à la magie, un objet doux, chaleureux. J’aimerais être un objet ayant un contact personnel avec mon propriétaire. Un objet ayant vécu, avec une âme. Pourquoi pas une chaise ou un fauteuil, mètre étalon des grands mouvements artistiques et culturels du XXe siècle.

Retrouver ces différentes pièces dans nos intérieurs a un côté rassurant et offre un sentiment de nostalgie…

Contact : Lustre UFO période Space Age (Unidentified Flying Object) en plastique et aluminium. Sorte de vaisseau spatial suspendu, typique des années 70 (engouement pour l’ère spatiale qui a beaucoup influencé le design). 75 €

Mademoiselle chine Anouk Braghini 32, rue sainte Marthe 75010 Paris Tél. : 06 22 10 22 00 (Les meubles sont visibles en Eure et Loire pour le moment, à 70 kms de Paris) Site : http://www.mademoisellechine.fr Email : mademoiselle@mademoisellechine.fr

© Eva Rollin

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Agenda

Calendrier des brocantes ALSACE

Bric à brac

17/03 et 18/03 Fegersheim (67) 13ème salon antiquités brocante

18/03 Cuzorn (47) Vide-greniers

22/04 Mimizan Plage (40) Vide-greniers / foire nautique

Notre Dame de Sanilhac (24) Vide-greniers, brocante

06/05 Pau (64) Vide-greniers, Boulevard en fête

24/03 Mérignac (33) Vide-greniers

08/05 Estialescq (64) Vide-greniers et troc de plantes

24/03 et 25/03 Ungersheim (68) Bourse puériculture et petite enfance 09/04 Bischwiller (67) 1er vide-greniers / marché aux puces 19/05 Saverne (67) Bourse d’échange voitures miniatures AQUITAINE 04/03 Baigts de Béarn (64) 3ème vide-greniers 10/03 et 11/03 Bordeaux (33) 45ème salon du disque

25/03 Labenne (40) Vide-greniers Hautefage La Tour (47) Foire aux livres, vieux papiers, cartes Monflanquin (47) Vide-greniers Biron (64) Vide-greniers 31/03 Castillonnès (47) Brocante

Saint Vincent de Paul (40) Vide-greniers

Pessac (33) Vide-greniers de printemps

Poyartin (40) Vide-greniers

01/04 Razimet (47) Brocante – videgreniers

Floirac (33) Salon minéraux et fossiles Les Eglisottes et Chalaures (33) Salon des collectionneurs Lagor (64) Vide-greniers Langon (33) Vide-greniers 11/03

Poey de Lescar (64)

5ème vide-greniers Mouscardès (40) Vide-greniers de printemps Saint Vivien de Monségur (33) 92

Bayonne (64) 4ème vide-greniers Lacropte (24) Vide-greniers, brocante, collectionneurs Ayet (47) Vide-greniers 06/04 au 09/04 Rauzan (33) Grande brocante et antiquités 08/04 Bergerac (24) Vide-greniers 15/04 Montpon Ménestérol (24) Bourse aux affaires

12/05 Saint Laurent Médoc (33) Bourse aux vêtements et aux jouets 13/05 Lamothe Montravel (24) Vide-greniers Agnac (47) Vide-greniers Brantome (24) Vide-greniers de printemps Verdets (64) Vide-greniers Parempuyre (33) Vide-greniers / salon des arts et collections 27/05 Eymet (24) Vide-greniers Labatut (40) Vide-greniers AUVERGNE 04/03 Doyet (03) 8ème broc’collection 11/03 Montluçon (03) 4ème chinexpo 24/03 au 24/03 Orcet (63) 2ème salon antiquités & brocante 14/04 et 15/04 Sauxillanges (63) 34ème brocante

vide-greniers 15/04 Le Cendre (63) 19ème bourse d’échanges du cendre Désertines (03) Vide-greniers 29/04 Cellule (63) Vide-greniers Saint Genes Champanelle (63) 3ème braderie enfant Le Chambon de Cerzat (43) Vide-greniers 06/05 Villeneuve sur Allier (03) Vide-greniers Desertines (03) Braderie vêtements et puériculture 08/05 Coltines (15) Vide-greniers 12/05 Royat (63) Vide-greniers 13/05 Châtel Montagne (03) Vide-greniers

BASSENORMANDIE 04/03 Chandai (61) Salon toutes collections Saint Lô (50) Brocante - livres disques 11/03 Caen (14) Foire aux greniers 18/03 Mortain (50) Journée rencontre entre collectionneurs Saint Lô (50) Brocante - militaria - collections 25/03 Condé sur Vire (50) Brocante - art populaire - objets kitsch 01/04 Courseulles Sur Mer (14) Brocante videgreniers 08/04 Le Molay Littry (14) 13ème salon du collectionneur

09/04 Le Molay Littry (14) Puces couture accessoires 15/04 Saint Lô (50) Brocante - puces – collections 21/04 et 22/04 Bavent (14) Salon belle brocante 22/04 Montebourg (50) Vide-greniers 29/04 Tracy Bocage (14) Vide-greniers Carentan (50) Foire au rafrot Luc Sur Mer (14) Vide-greniers 13/05 Mosles (14) Brocante 27/05 Deauville (14) 5ème vide-greniers Tamerville (50) Vide-greniers BOURGOGNE 11/03 Chamesson (21) 2ème puces des

couturières et loisirs créatifs Charolles (71) Antiquités, brocante, collections 18/03 Pouilly En Auxois (21) Bourse expo miniatures Auxerre (89) 3ème vide-greniers de printemps 25/03 Saint Marcel (71) Vide-greniers 31/03 et 01/04 Magny Cours (58) Brocante du Marault 08/04 Charolles (71) Antiquités, brocante, collections Trichey (89) Vide-greniers La Celle en Morvan (71) Vide-greniers 15/04 Damerey (71) Vide-greniers Lans (71) Puces - vide greniers


Mars 2012 à Mai 2012 Vide-greniers et brocante

Saint Malo (35) Braderie de puériculture

15/04 Hennebont (56) Troc et puces

Lampaul Guimiliau (29) Vide-greniers

Carantec (29) Salon coquillages et crustacés

Les Fougerets (56) Vide-greniers et brocante

Plescop (56) Vide-greniers

Concarneau (29) Troc et puces

22/04 Queven (56) Vide-greniers

17/05 Pontivy (56) Puces des couturières

Guilers (29) Vide-greniers de loisirs créatifs Pluméliau (56) 20ème troc et puces Vendenesse Sur Arroux (71) Vide-greniers Bleury (89) Vide-greniers Serbonnes (89) Vide-greniers Fenay (21) Vide-greniers 22/04 Longchamp (21) Vide-greniers, marché aux fleurs 29/04 Saint Ambreuil (71) Vide-greniers marché aux fleurs Chateau Chinon Campagne (58) Vide-greniers 01/05 Ciry le Noble (71) Braderie Dienay (21) 4ème vide-greniers 13/05 Thorey En Plaine (21) 11ème vide-greniers, brocante 17/05 Gemeaux (21)

Vide-greniers 20/05 Quincey (21) 12ème puce brocante

Branderion (56) Vide-greniers

27/05 Clamecy (58) 1ère brocante

Locoal Mendon (56) Troc et puces

BRETAGNE 26/02 Kersaint Plabennec (29) Vide-greniers, vide-jardins Lannilis (29) Vide-greniers Guidel (56) Troc et puces Plescop (56) 11ème videgreniers Chateaubourg (35) Vide-greniers Haras De Lamballe (22) Vide-greniers équestre 04/03 Brech (56) Vente de vêtements et accessoires de mode

Commana (29) Vide-greniers

Plogonnec (29) Troc et puces Domagne (35) Vide-greniers Berric (56) 8ème vide-greniers

1ères puces couture - mode accessoires Brest (29) Vide-greniers 17/03 Brech (56) Bourse aux vêtements et puériculture 18/03 Le Drennec (29) Vide-greniers

01/04 Ploumanac’h (22) Marché d’artisanat et de peintres Vannes (56) Troc et puces La Mézière (35) 21ème vide-greniers de printemps

Ploudiry (29) Vide-greniers

Crozon (29) Vide-greniers

Montauban de Bretagne (35) Braderie de vêtements enfants

Plougastel Daoulas (29) Vide-greniers et vide-jardins

Malestroit (56) Vide-greniers

08/04 Saint Pol De Léon (29) Vide-greniers

Daoulas (29) Vide-greniers

Loperhet (29) Vide-greniers

Carantec (29) Vide-greniers

Rennes (35)

Dinan (22)

Rennes (35) 9ème videgreniers Gouesnou (29) Vide-greniers

Ploumanac’h (22) Marché d’artisants et de peintres Erdeven (56) Troc et puces

Lehon (22) Vide-greniers

Saint Pol de Léon (29) 4ème vide-greniers

Ploermel (56) Vide-greniers et brocante

Pleudihen (22) 18ème videgreniers Redon (35) 8ème vide greniers et vide jardin

25/03 Pluguffan (29) Puces

Quimperlé (29) Troc et puces

29/04 Roscoff (29) Foire à tout

Châteaulin (29) Vide-greniers

Saint Brieuc (22) 2ème vide-greniers

Bruz (35) 2ème vide-greniers de quartier

Baguer Morvan (35) Vide-greniers

Arradon (56) 15ème brocante de printemps

11/03 Rennes (35) Salon objets pub. et jouets anciens

Bric à brac

8ème salon des collectionneurs

Plérin (22) Puces nautiques et vide-greniers Dol De Bretagne (35) Vide-greniers 09/04 Erquy (22)

Saint Meen (29) Vide-greniers Queven (56) Troc et puces 01/05 Le Faou (29) Foire aux antiquités et collections 06/05 Trévé (22) 3ème vide-greniers 08/05 Meriadec (56) Vide-greniers 13/05 Sainte Anne d’Auray(56)

Chavagne (35) 5ème vide-greniers Quimperle (29) Vide-greniers Saint Renan (29) Vide-greniers

20/05 Baud (56) 2ème troc et puces et course cycliste Paimpol (22) Vide-greniers 27/05 Henvic (29) Vide-greniers Ploumanac’h (22) Concours des couleurs de Bretagne CENTRE 4/03 Vendôme (41) Bourse aux livres et vide greniers 10 et 11/03 Orléans Salon national des collections 18/03 Saint Lubin Des Joncherêts (28) 16ème salon interrégional du jouet ancien Saint Patrice (37) 22ème brocante et vide-grenier Chailly en Gatinais (45) Brocante Toury (28) 24ème exposition multi-collections

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Agenda

Calendrier des brocantes Fleury Les Aubrais (45) Brocante videgreniers Baillou (41) Brocante 25/03 Saint Pierre des Corps (37) Vide-greniers, camélinat, broc La Pérouille (36) Brocante videgreniers

15/04 Mont Près Chambord (41) Bourse autos motos et exposition Saint Michel de Volangis (18) Bourse de printemps puériculture et vêtements Lumeau (28) Vide-greniers Neuil (37) Vide-greniers

Saint Etienne De Chigny (37) Vide-greniers

22/04 Douchy (45) Vide-chambres

Esvres (37) Bourse puériculture et vêtements enfants

Francay (41) Brocante

01/04 Amilly (45) Bourse aux livres et disques d’occasion 08/04 Poulaines (36) 18ème grande brocante et fête aux ânes Bracieux (41) Vide-greniers de printemps

29/04 Châteauneuf sur Loire (45) 14ème grand videgreniers

08/05 Saint Bohaire (41) Brocante videgreniers Pressigny les Pins (45) Brocante videgreniers Pithiviers (45) Vide-greniers 12/05 La Cour Marigny (45) Brocante et videgreniers 13/05 Ardelles (28) Brocante Selles Sur Cher (41) 1er vide-greniers

27/05 Bricy (45) 7ème bourse d’échange auto moto et videgreniers CHAMPAGNEARDENNE 04/03 Isles sur Suippe (51) Brocante de pêche Lonny (08) Brocante et vide greniers 11/03 Harreville les Chanteurs (52) Brocante et videgreniers

Blois (41) 30ème brocante

Monts (37) Brocante et videgreniers

Douzy (08) Brocante de la pêche 09/04 Charleville Mézières (08) 3ème brocante

Menétréol sur Sauldre (18) Brocante videgreniers

17/05 Beaumont La Ronce (37) Vide-greniers

Condé sur Marne (51) 22ème brocante artisanat et puces

01/05 Ladon (45) Foire expo et videgreniers

20/05 Yevre La Ville (45) Vide-greniers

15/04 Maranville (52) 5ème vide-greniers

Bourges (18) Brocante junior

La Veuve (51) 4ème vide-greniers Provenchères Sur Marne (52) Brocante et vide-greniers 01/05 Viapres Le Grand (10) Vide-greniers 06/05 Margny (08) Vide-greniers et brocante des métiers de bouche 13/05 Reims (51) Vide-greniers Epagne (10) Vide greniers 17/05 Sault Saint Remy (08) Brocante 20/05 Baudrecourt (52) Vide-greniers 27/05 Chaumont (52) Salon et bourse Passavant en Argonne (51) Vide-greniers CORSE Tous les dimanches matins Ajaccio (20) Marché aux puces Tous les dimanches matins Bastia (20) Puces Tous les samedis Sarrola Carcopino (20) Brocante vide greniers FRANCHE-COMTE 18/03 Besancon (25) Foire aux disques,

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cd, dvd et b.d. 24/03 Commenailles (39) Puces de puériculture 25/03 Combeaufontaine (70) Vide-greniers et brocante 08/04 Giromagny (90) Vide-greniers 28/04 et 29/04 Montbéliard (25) 73ème exposition de la basse-cour

22/04 Montville (76) Foire à tout 29/04 Saint Gilles de La Neuville (76) Vide-greniers 06/05 Bouquetot (27) Foire à tout 20/05 Château sur Epte (27) Foire à tout Saint Maclou de Folleville (76) Foire à tout

29/04 Montmorot (39) Bocante et videgreniers

Mousseaux Neuville (27) Foire à tout

Etival (39) 6ème vide-greniers

ILE-DE-FRANCE

20/05 Cendrey (25) 5ème vide-greniers

04/03 Draveil (91) Brocante videgreniers

HAUTENORMANDIE

Andresy (78) Bourse d’échange de jouets anciens

11/03 Pitres (27) Foire à tout, brocante, foire commerciale 18/03 Saint Pierre de Varengeville (76) 12ème bourse toutes collections 08/04 Le Havre (76) Vide-greniers 14/04 Le Havre (76) Puces des couturières 15/04 Ouville La Rivière (76) 2ème vide-greniers 21/04 Brosville (27) 2ème foire à tout et marché du terroir

Rosny sous Bois (93) 11ème salonmulticollections Samois sur Seine (77) 6ème salon multi collections Villaines sous Bois (95) Brocante de l’âge d’or Meaux (77) Brocante , vide greniers , foire à tout 09/03 au 18/03 Chatou (78) Foire nationale aux antiquités 10/03 Noiseau (94) Foire à tout pour l’enfant


Mars 2012 à Mai 2012 Sablonniéres (77) Vide-greniers 11/03 Bernes sur Oise (95) Vide-greniers Boussy Saint Antoine (91) Mega vide-greniers et brocante Paris 13ème (75) Vide-greniers, puériculture enfance Maison Rouge (77) 13ème bourse multicollections et brocante Boussy Saint Antoine (91) Salon toutes collections 18/03 Mandres Les Roses (94) Brocante et videgreniers 25/03 Paris 12ème (75) Parfumanie, salon collections, parfums Paris 11ème (75) Vide-greniers Marles en Brie (77) Brocante Auvers Sur Oise (95) Brocante collections Morangis (91) Super brocante, vide-greniers 31/03 Verneuil Sur Seine (78) Brocante braderie

Seine (78) Antiquité et brocante 01/04 Veneux les Sablons (77) Puces des couturières Herbeville (78) Brocante Egly (91) Brocante videgreniers Boissy l’Aillerie (95) Brocante Puiseux Pontoise (95) Vide-greniers 08/04 Paris 20ème (75) Vide-greniers Hondevilliers (77) Brocante 07/04 au 09/04 Jouy en Josas (78) 6ème salon des antiquaires 08/04 et 09/04 Méréville (91) Brocante de Pâques 09/04 Vigneux sur Seine (91) Brocante videgreniers 15/04 Crécy la Chapelle (77) Vide-greniers de la Venise briarde L’hay les Roses (94) Brocante Draveil (91) Brocante et videgreniers

Sermaise (91) Bourse vide grenier enfant

Moncourt Fromonville (77) Vide-greniers

31/03 au 01/04 Carrieres sur

29/04 Montmorency (95)

5ème brocante et vide-greniers Rebais (77) Brocante Montigny Lencoup (77) Vide-greniers et marché gourmand Saints (77) Marché campagnard et brocante 01/05 Vigneux Sur Seine (91) Brocante et videgreniers Saint Thibault des Vignes (77) Brocante de quartier Etiolles (91) Brocante et videgreniers 06/05 Villebeon (77) 14ème vide greniers et brocante Méréville (91) Brocante de Pâques Draveil (91) Brocante et videgreniers 08/05 Choisel (78) 16ème brocante et vide-greniers La Croix en Brie (77) Brocante 12/05 Trilport (77) Crop 13/05 Courgent (78) Brocante et vide greniers Trilport (77) Brocante loisirs créatifs Limours (91) 30ème foire à la brocante

Villeneuve Saint Georges (94) Brocante et videgreniers Thiais (94) Vide-greniers Courtry (77) Vide-greniers Méréville (91) Vide-greniers et brocante Sartrouville (78) Vide-greniers 20/05 Longpont sur Orge (91) Brocante et videgreniers 28/05 Commeny (95) 29ème brocante Vigneux sur Seine (91) Brocante et videgreniers LANGUEDOCROUSSILLON 11/03 Saint Géniès de Fontedit (34) Vide-greniers 18/03 Nimes (30) Vide-greniers

31/03 et 01/04 Roujan (34) 23ème foire Saint Ambroix (30) 14ème foire à la brocante 01/04 Narbonne (11) Vide-greniers Rustiques (11) Vide-greniers 15/04 Saint Dézéry (30) Vide-greniers Saint Géniès de Fontedit (34) Vide-greniers Beziers (34) Foire aux disques, cd, dvd et b.d. 28/04 La Calmette (30) Vide-greniers 13/05 Argeliers (11) Vide-greniers Gaujac (30) 30ème videgreniers Rieux Minervois (11) Bourse moto et vide-greniers

17/05 Rieux Minervois (11) Vide-greniers fête du printemps 20/05 Villedubert (11) Vide-greniers 28/05 Saint Jean de Valeriscle (30) Vide-greniers LIMOUSIN 29/04 Cressat (23) Vide-greniers Panazol (87) 14ème videgreniers et marché aux fleurs 01/05 Saint Victurnien (87) Vide-greniers

Crozant (23) Brocante et videgreniers LORRAINE 10/03 Villers les Nancy (54) Vente de vêtements à prix mini 11/03 Taintrux (88) Vide-landau (vêtements et puériculture) Mars la Tour (54) Bourse aux livres et aux vieux journaux 18/03 Igney (88) 13ème bourse militaria Mondelange (57) Salon de la puériculture d’occasion

Jalesches (23) Journée antiquitésbrocante et videgreniers

25/03 Wiesviller (57) Bourse aux affaires de bébé

06/05 Betete (23) Brocante et videgreniers

01/04 Sanchey (88) Vide-greniers

27/05 Forgès (19) 2ème vide-greniers et brocante

Mars la Tour (54) Bourse aux vêtements

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Agenda

Calendrier des brocantes Bourse militaria 10/03 et 11/03 Bruay Sur Escaut (59) Brocante couverte 16/03 au 18/03 Valenciennes (59) Salon val-antiquaires et métiers d’art 18/03 Proville (59) Boursse multi collection 24/03 et 25/03 Dunkerque (59) Salon d’antiquités, brocante, collection 15/04 Dommartin aux Bois (88) 9ème vide-greniers 22/04 Maidières (54) 22ème brocante Mirecourt (88) 7ème vide-greniers 29/04 Fauconcourt (88) Marché du terroir et artisanal, vide greniers Manoncourt en Vermois (54) Vide-greniers Sivry la Perche (55) Vide-greniers 01/05 Thiaucourt Regniéville (54) Bourse Igney (88) 13ème baby-bourse de printemps 08/05 Lunéville (54) 12ème puces Vincey (88) Bourse militaria 13/05 Kedange sur Canner (57) 96

Vide-greniers 20/05 Saint Amé (88) Vide-greniers Golbey (88) Vide-greniers, brocante et artisanat 27/05 Aulnois sous Vertuzey (55) 17ème brocante et vide-greniers 28/05 Vignot (55) Brocante MIDI-PYRENNEES 03/03 et 04/03 Cornebarrieu (31) Bourse aux collections

Lauzes (46) Vide-greniers 08/04 Valderies (81) Vide-greniers et brocante 15/04 Villeneuve Tolosane (31) Bourse aux matériels photo, ciné et préc. Labarthe sur Leze (31) Vide-jardins 22/04 Rabastens (81) Vide-grenier et vide-jardins 29/04 Compregnac (12) Vide-greniers

04/03 Gramat (46) Salon régional des collectionneurs

01/05 Villefranche de Rouergue (12) Vide-greniers

24/03 et 25/03 Saint Alban (31) Vide-greniers

06/05 Herret (32) Vide-greniers festif

25/03 Carmaux (81) Vide-greniers

Rabastens (81) Floralie et brocante

01/04 Lagarrigue (81) 16ème vide-greniers

08/05 Payrac (46) Vide-greniers et brocante

13/05 Préchac (65) Vide-greniers Tillac (32) Vide-greniers et brocante Lévignac (31) Vide-greniers Sainte Croix (81) Vide-greniers et marché des producteurs Trespoux Rassiels (46) 7ème vide-greniers 17/05 Figeac (46) 30ème salon européen des collectionneurs 27/05 Grealou (46) Brocante et vide greniers NORD-PAS-DECALAIS 04/03 Bremes (62) Foire agricole 10/03 Dunkerque (59) Brocante couverte 11/03 Monchecourt (59)

07/04 et 08/04 Cambrai (59) Salon d’antiquités, brocante, collection 14/04 Loison sous Lens (62) Marché aux puces 29/04 Oye Plage (62) Brocante musicale 01/05 Hesdigneul les Boulogne (62) Vide-greniers Valenciennes (59) Brocante 05/05 Linghem (62) Brocante Boiry Becquerelle (62) Brocante videgreniers 08/05 Outreau (62) Marché aux fleurs et vide-jardin 1er vide-garages Wailly Beaucamp (62) Vide-greniers 13/05 Bertry (59) Braderie et brocante

17/05 Outreau (62) Braderie et brocante Calais (62) Brocante Séranvillers Forenville (59) Vide-greniers 19/05 Saint Amand les Eaux (59) Brocante 20/05 Marconne (62) Brocante 28/05 Steene (59) 31ème foire à la brocante P.A.C.A. 03/03 et 04/03 Orange (84) Salon d’antiquités et décoration 10/03 et 11/03 Mallemort (13) Foire et salon d’antiquités 11/03 Roquevaire (13) Brocante - videgreniers 17/03 et 18/03 Sanary Sur Mer (83) 5ème printemps des antiquaires 18/03 Marseille (13) Journée de brocante et antiquités Callian (83) Vide-greniers 24/03 et 25/03 Manosque (04) Salon d’antiquités et décoration 25/03 Le Thor (84) 4ème salon du livre ancien et d’occasion

Cuges Les Pins (13) Vide-greniers 01/04 L’isle sur la Sorgue (84) Salon du jouet de la poupée et des créateurs Villeneuve Loubet (06) Vide-greniers 07/04 au 23/04 Antibes (06) Salon d’antiquaires 14/04 Touet Sur Var (06) Vide-greniers 22/04 Nice (06) Vide-greniers 21/04 et 22/04 Hyères (83) Salon antiquités du XXème et design 29/04 Eyguieres (13) Vide-greniers Cabris (06) Brocante et videgreniers 06/05 Les Paluds de Noves (13) Vide-greniers 08/05 La Fare les Oliviers (13) Vide-greniers de printemps 13/05 Le Bar sur Loup (06) Vide-greniers Frejus (83) Brocante et videgreniers 20/05 Nice (06) 4ème grand videgreniers 27/05 Bagnols en Forêt (83)


Mars 2012 à Mai 2012 Greniers dans la rue

Salon du jouet ancien et collections

Cassis (13) Vide-greniers

31/03 Thorigné d’Anjou (49) Vide-greniers

PAYS-DE-LALOIRE 04/03 Mauves sur Loire (44) Vide-bibliothèques Saint Just sur Dive (49) Vide-greniers 10/03 et 11/03 Durtal (49) Salon des vins et foire commerciale 11/03 Saint Mars de Coutais (44) Vide-greniers Belleville sur Vie (85) Vide-greniers et brocante 18/03 Cossé le Vivien (53) Puces cosséennes de printemps Chateau d’Olonne (85) Vide-greniers Arthon en Retz (44) Vide-jardins Challans (85) Vide-grenier enfants 25/03 Ancenis (44) Vie de grenier ..... vide grenier ! Saint Cyr en Bourg (49) 7ème vide-greniers Le Tremblay (49) Vide-greniers pour la 25ème fête du cochon Saint Sébastien sur Loire (44)

01/04 Saint Germain sur Moine (49) 3ème vide-greniers Avessé (72) Bric à brac Blain (44) Brocante et videgreniers La Roche sur Yon (85) Géant vide-greniers Orvault (44) Vide-greniers Vallet (44) Vide-greniers La Baule Escoublac (44) Vide-greniers Le Gué de Velluire (85) 14ème vide-grenier 08/04 Allonnes (49) 3ème vide-greniers 15/04 Brains (44) Vide-greniers Longeves (85) Vide-greniers Saint Nazaire (44) Vide-bateaux Jumelles (49) Vide-greniers et marché du terroir 21/04 Fontenay le Comte (85) Vide-greniers La Roche sur Yon (85) 4ème vide-greniers 22/04 Haute Goulaine (44)

Vide-greniers Saint Même le Tenu (44) Vide-jardins Saint Herblain (44) Vide-greniers 28/04 Fontenay le Comte (85) Vide-greniers Arthon en Retz (44) Vide-jardins 29/04 Mulsanne (72) Vide-grenier de printemps Chateau Gontier (53) Vide-greniers Les Lucs sur Boulogne (85) Vide-greniers Mazé (49) Vide-greniers 05/05 Barbâtre (85) Vide-greniers 06/05 La Garnache (85) 3ème vide-jardins 08/05 Landevieille (85) Vide-greniers

Chateau d’Olonne (85) Vide-greniers Bouguenais (44) Vide-greniers Concourson sur Layon (49) 15ème vide greniers La Montagne (44) Vide-greniers (bric à brac) et exposition

5ème brocante 11/03 Billy sur Aisne (02) Brocante en salle 18/03 Saint Quentin (02) Brocante 01/04 Cambronne les Ribecourt (60) Brocante - vide grenier

Oudon (44) Vide-greniers

Doullens (80) 25ème brocante vide-greniers

Arthon en Retz (44) Vide-greniers

08/04 Ham (80) Brocante

Saint Paterne (72) Vide-greniers

Saint Maxent (80) Brocante artisanat toutes collections

Louverné (53) Vide-greniers Chemere (44) Grand vide-greniers Vieillevigne (44) Vide-greniers 27/05 Coutures (49) Grand vide-greniers et brocante PICARDIE 04/03 Saint Just en Chaussée (60)

15/04 Allonville (80) Fête des plantes 01/05 Saint Sulpice (60) 27ème brocante et vide-greniers 08/05 Onvillers (80) Vide-greniers et marché du terroir 12/05 Woignarue (80) 1er vide-greniers et brocante

13/05 La Flamengrie (02) Brocante

24/03 Lavausseau (86) Bourse de puériculture

20/05 Allonville (80) 25ème réderie

Niort (79) Bourse aux disques

19/05 et 20/05 Caix (80) Vide-greniers

25/03 Saintes (17) Grande brocante de printemps

28/05 Sains Morainvillers (60) Brocante et marché fermier

Royan (17) Brocante et vide-greniers

POITOUCHARENTES

01/04 Saint Porchaire (17) Vide-greniers

04/03 Gémozac (17) Belle brocante, puces et salon du livre 11/03 Niort (79) Vide-greniers 18/03 Coussay les Bois (86) Brocante et videgreniers

La Rochelle (17) Vide-greniers

Saint Cyr (86) Vide greniers 08/04 Jurignac (16) Brocante, videgreniers, collection Angles sur l’Anglin (86) Brocante et videgreniers

Confolens (16) Vide-greniers

15/04 Royan (17) Vide-greniers

Saint Christophe sur Roc (79) 12ème vide-greniers

Saintes (17) Brocante et videgreniers

Montigné le Brillant (53) Vide-greniers 13/05 Saint Etienne de Brillouet (85) Vide-greniers Corsept (44) Vide-greniers Fougerolles du Plessis (53) Brocante videgreniers Saint Nazaire (44) Vide-greniers

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Mars 2012 à Mai 2012

Agenda

Calendrier des brocantes Saint André le Gaz (38) Foire, brocante et videgreniers Cellieu (42) Troc puces et videgreniers Bren (26) Vide-greniers Oullins (69) Vide-greniers

Chiré en Montreuil (86) Brocante au château 21/04 Loix (17) Brocante 29/04 La Boissière en Gatine (79) Vide-greniers Saint Hilaire du Bois (17) 16ème fête des fleurs Lhoumois (79) Vide-greniers 01/05 Mortagne sur Gironde (17) Brocante du muguet La Puye (86) Vide-greniers 08/05 Arvert (17) Vide-greniers et brocante 13/05 Aigrefeuille d’Aunis (17) Marché aux fleurs et vide-greniers 18/05 Loix (17) Brocante 20/05 Saint Maxire (79) Vide-greniers

trocante » 26/05 Marennes (17) Brocante, vide grenier 27/05 Le Château d’Oléron (17) Vide-greniers Royan (17) Brocante Semussac (17) Brocante et vide-greniers RHONE-ALPES 03/03 La Buisse (38) Vide-greniers 03/03 et 04/03 Ferney Voltaire (01) Salon antiquités et belle brocante 04/03 Lozanne (69) Vide-greniers Condrieu (69) Brocante et videgreniers Charantonnay (38) Vide-greniers Montrottier (69) Brocante et videgreniers

Saujon (17) Vide-greniers

10/03 et 11/03 Voreppe (38) 2ème pucier des brodeuses et couturières

Saintes (17) Vide-greniers « équi-

11/03 Albertville (73)

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Puces des couturières Châbons (38) 16ème pucier Saint Restitut (26) Puces et brocante 18/03 Millery (69) 21ème vide-greniers Neuville sur Saône (69) Vide-greniers et brocante Saint Genis les Ollières (69) Môm’marché (vêtements, puériculture) 17/03 et 18/03 Lyon (69) Braderie 25/03 Oyonnax (01) Foire aux disques, cd, dvd et b.d. La Buissière (38) Vide-greniers de la foire des bourgeons Cormoranche sur Saône (01) Vide-greniers Villeurbanne (69) Brocante et videgreniers 30/03 au 01/04 Villeurbanne (69) Salon des vieux papiers (cpa, livres...) 01/04 Montbrison (42) Brocante et videgreniers

Passy (74) Vide-greniers « les puces du Mont-Blanc » 08/04 Aoste (38) Vide-greniers et produits régionaux 06/04 au 09/04 Les Houches (74) Salon d’antiquités et décoration 14/04 Die (26) Vide-greniers et brocante 15/04 Saint Martin Lestra (42) Vide-greniers Drumettaz Clarafond (73) Vide-greniers Saint Genis Poully (01) Salon multicollections

Belleroche (42) 4ème brocante et videgreniers

Saint Romain au Mont D’or (69) 4ème vide-greniers

22/04 Saint Just d’Avray (69) Brocante et videgreniers

Triors (26) Brocante et vide-greniers

29/04 Boisset Saint Priest (42) 11ème brocante et vide-greniers Aix Les Bains (73) Foire aux disques, cd, dvd et b.d. Beaumont les Valence (26) Vide-greniers Albousière (07) Vide-greniers 01/05 Passy (74) Vide-greniers 08/05 Les Eparres (38) Vide-greniers et marché aux plantes 13/05 Montmeyran (26) Vide-greniers Château Gaillard (01) Puces des couturières Fontanil Cornillon (38) Vide-greniers

Orgnac l’Aven (07) Vide-greniers 17/05 Montagnieu (38) 3ème vide-greniers Passy (74) Vide-greniers 20/05 Sathonay Village (69) Brocante vide-greniers Saint Lattier (38) Vide-greniers et rallye véhicules anciens Neydens (74) 10ème vide-greniers 27/05 Pontaix (26) Vide-greniers Messimy (69) 11ème vide-greniers Tullins (38) 10ème marché de l’art et de la création Moirans (38) Vide-greniers


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Cahier pratique

Cahier pratique

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Cahier Pratique

Crédence gourmande et son vernis bistrot Grâce à ce vernis, cette crédence a retrouvé tout son charme et s’est transformée en charmante étagère à bonbons

1 Le matériel nécessaire pour réaliser votre projet : - Papier abrasif moyen, fin - Cire Antiquaire Black Bison liquide - Coton à mécher - Décireur - Laines d’acier n°0 - Mastic à bois - Peinture à l’ancienne - Pinceau plat 40 mm - Vernis Bistrot

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Le conseil du pro Surlignez l’encadrement des panneaux et l’épaisseur des tablettes avec un filet de peinture à l’ancienne vert de gris. Après séchage, patinez à la cire antiquaire chêne foncé.


Transformée en « étagère à friandises », cette crédence en noyer du XIXe siècle apporte désormais un supplément de fantaisie pour la joie des petits et grands gourmands. Crédit photos : Libéron

Comment faire ? 1/ Éliminez les anciennes couches de cires à l’aide d’une laine d’acier n°0 imbibée de décireur. Frottez dans le sens du fil du bois. Laissez sécher. Poncez ensuite avec du papier de verre grain moyen. 2/ Préférez le mastic à bois à la pâte à bois pour des trous de taille moyenne. Sur un bois propre et sec, appliquez au couteau à reboucher en exerçant une légère pression. Laissez sécher 1 heure, puis poncez pour éliminer les bavures. 3/ Appliquez une teinte bois durs noyer à la mèche de coton en suivant les veines du bois. Essuyez le surplus avec un chiffon sec pour ne pas laisser de traces. Laissez sécher 1 heure. 4/ Appliquez le vernis bistrot, incolore satiné, au pinceau en suivant les veines du bois. Laissez sécher 8 heures. Égrenez au papier de verre grain fin et renouvelez l’opération. Attendre 24 heures avant de réutiliser le meuble.

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Les trucs et astuces Peut-on appliquer le vernis bistrot au pistolet ? Oui. Le diluer avec environ 10% de white spirit. Est-ce nécessaire d’appliquer un fondur avant le vernis bistrot ? Ce n’est pas indispensable. La 1ère couche de vernis légèrement diluée remplace le fondur. Par contre, le fondur à cirer ou la protection anti tache sont recommandés avant la cire. Le vernis bistrot résiste-t-il à la chaleur ? Oui jusqu’à 60°C mais pour poser un plat qui sort du four, utiliser impérativement un dessous de plat. Comment éliminer des taches d’humidité sur un meuble vernis ? Si la tache est superficielle, imbiber un chiffon de détachant bois vernis et frotter énergiquement. Ce détachant contient une poudre de polissage extrêmement fine qui repolit l’ancien vernis. Essuyer ensuite le dépôt blanchâtre avec un chiffon de coton propre. Le vernis aura retrouvé sa brillance. Si la tache a traversé le vernis, un ponçage ou un décapage s’impose pour retrouver le bois brut et éliminer la tache. Si la tache persiste, appliquer l’Eclaircisseur Panamax Libéron. Comment raviver un vernis défraîchis ? Si le vernis est devenu terne, appliquez la popote d’entretien sur votre meuble. Elle nettoie le vernis et lui redonne sa brillance d’origine. Si le vernis est terne et rayé superficiellement, repolissez-le avec le nettoyant rénovateur. Comment masquer une éraflure sur un meuble vernis ? Pour une éraflure superficielle, utilisez le feutre de retouche ou le multifeutre. Ils recolorent le bois en pénétrant dans les fibres vous permettant de continuer à entretenir votre meuble comme avant. Pour des éraflures profondes, frottez un bâtonnet de crayon de retouche perpendiculairement à la rayure pour la remplir. Polissez l’excédent à la laine d’acier n°000.

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Cahier Pratique

Duo de teinte pour une commode basique Une commode basique qui fait peau neuve…

2 Le matériel nécessaire pour réaliser votre projet : - Papier abrasif grain fin - Brosse à meuble - Cire Antiquaire Black Bison pâte - Pinceau plat 40 mm - Teinte Antiquiaire - Teinte Tons Bois

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Jeu de teintes pour cette commode en sapin, qui reçoit désormais le linge de maison. Crédit photos : Libéron

Comment faire ? 1/ Sur un bois propre et dépoussiéré, appliquez au pinceau les teintes en suivant les veines du bois: la teinte rouge anglais pour les 4 tiroirs et la teinte palissandre pour la caisse. Essuyez le surplus avec un chiffon de coton sec. Laissez sécher 2 heures. Si la teinte n’est pas suffisamment dense, réappliquer une deuxième couche. 2/ Appliquez la protection anti-tache avec un pinceau, de manière uniforme et régulière sur toute la commode. La protection anti tache fixe la teinte et la protège de l’eau et des taches. Laissez sécher 8 heures. 3/ Égrenez au papier abrasif grain fin la protection anti-tache pour permettre l’accroche de la cire. Appliquez la cire à l’aide d’un chiffon de coton. Laissez sécher 2 à 4 heures et lustrez avec une brosse à meuble.

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Les trucs et astuces Avec quoi peut-on diluer la teinte bois tendres ? Avec de l’eau. La dilution éclaircira la teinte. Comment enlever une teinte? Le seul moyen d’enlever une teinte est le ponçage. Comment éclaircir une teinte? Pour éclaircir une teinte, il faut la diluer avant l’application. Si la teinte est déjà appliquée, poncer et appliquer à nouveau la teinte diluée. Quelle différence y a-t-il entre le fondur à cirer et la protection anti-tache ? La protection anti-tache est plus riche en résine que le fondur à cirer, donc plus résistante aux taches. Doit-on appliquer le fondur avant ou après la teinte? Le fondur s’applique après la teinte pour la fixer et imperméabiliser le bois. Peut-on recouvrir le fondur avec un vitrificateur ? Oui, mais seulement avec un vitrificateur monocomposant. Comment faire pour imperméabiliser le bois avant une cire ? Appliquer la protection anti-tache qui dépose un film imperméable et protecteur avant la finition.

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Le conseil du pro Si vous voulez mélanger plusieurs teintes d’un même produit, préparez un mélange suffisant pour recouvrir la surface totale de votre meuble et éviter des différences de tons.

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Cahier Pratique

Effet princesse

Le matériel nécessaire pour réaliser votre projet : - Papier de verre grain 240 - Brosse à lisser 40 mm - Effet princesse Libéron, glacis nacre - Effet princesse, peinture de fond - Effet princesse, stickers - Enduit de préparation Bois - Pinceau plat 40 mm

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Un style qui ravira les petites filles romantiques

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Personnalisation d’un chevet avec l’effet Princesse, pour créer une chambre unique. Un effet scintillant pour une vraie chambre de princesse ! Crédit photos : Libéron

Comment faire ? 1/ Appliquer l’enduit de préparation adapté (ici bois). Laisser sécher 2 heures. 2/ Avec un pinceau plat ou un spalter, appliquer une couche épaisse de peinture Effet princesse (ici teinte Guimauve pour l’extérieur et Fraise Tagada pour l’intérieur). Laisser sécher 2 heures. 3/ Avec une brosse à lisser ou un pinceau spalter, appliquer une couche fine de Glacis nacré Effet princesse (ici Poussière d’argent sur le Guimauve et Poussière de rose sur le Fraise Tagada) sur la peinture de fond Effet princesse. Laisser sécher 2 heures.

Le conseil du pro Le Glacis nacré scintillant s’applique en couche fine. Si vous souhaitez un effet plus marqué, passez une 2e couche.

Des problèmes avec les enduits de préparation, des solutions... La peinture se décolle très facilement malgré l’application de l’Enduit Surfaces Lisses. Si le support est remis à nu, un décollement signifie que la préparation du support a été insuffisante. Solution : Les meubles anciens, les meubles de cuisine, les meubles mélaminés et les surfaces plastifiées doivent être dégraissés soigneusement (lessive St Marc ou acétone) avant application de l’enduit. Rayer ensuite soigneusement ces surfaces lisses avec un abrasif grain 120 avant d’appliquer l’Enduit surfaces lisses Libéron. Après avoir bien refermé le pot après utilisation, l’enduit est devenu très épais. Solution : Ajouter quelques gouttes d’eau progressivement jusqu’à retrouver une consistance fluide.

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Cahier Pratique

Effet soft

Pour un toucher gomme et un effet métallisé

Les bons outils - Laine d’acier - Feuilles à grain - Cales à poncer en liège - Brosse - Récipient - Pinceau ou brosse plate - Chiffon propre

4 Abîmée par le temps, cette table basse a besoin d’être restaurée et protégée pour retrouver tout son éclat. Découvrez le Vernis Touch’ Soft, un surprenant toucher « gomme » avec un magnifique effet métallisé mat. Crédit photos : Syntilor

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Etape 1 : Table basse avant


Le conseil du pro

Etape 2 : Égrenez - Poncez très légèrement le support à l’aide d’un papier de verre grain fin (240)

Pour poncer les parties creuses de votre meuble, roulez le papier abrasif sur un objet cylindrique. Sur les parties courbes ou les sculptures, il vous suffira de poncer sans cale. D’une façon générale, poncez avec un mouvement régulier, toujours dans le sens des fibres du bois. Enfin prenez soin de ne pas trop appuyer, vous limiterez ainsi l’encrassage du papier abrasif. Pour les travaux de nettoyage et de dépoussiérage, utilisez de préférence une brosse. Dans tous les cas, effectuez toujours le brossage dans le sens des fibres du bois. Dans le cas où le bois présente des trous et ou des galeries (traces d’attaques d’insectes xylophages : capricornes, vrillettes, lyctus), il est recommandé de traiter votre meuble ou vos boiseries avec un produit de traitement du bois adapté (ou un produit curatif non gras) et recouvrable par une finition.

Etape 3 : Dépoussiérez à l’aide d’un chiffon propre ou d’un aspirateur puis dégraissez avec un chiffon imbibé d’acétone

Etape 6 : Appliquez une seconde couche de Vernis Touch’ Soft Etape 4 : Appliquez une première couche de Vernis Touch’ Soft au spalter ou au rouleau

Etape 5 : Égrenez puis poncez très légèrement la première couche de Vernis Touch’, puis dépoussiérez à l’aide d’un chiffon propre

Etape 7 : Un résultat professionnel et personnalisé grâce à ce vernis et à votre imagination 113


Cahier Pratique

Effet satin Un surprenant toucher ultra doux avec un aspect mat pour cette table de chevet en bois brut… Inédit et original, le Vernis Touch’Satin apporte ici une touche déco visuelle et tactile à tous les meubles et boiseries en intérieur. Crédit photos : Syntilor

Un agréable toucher satiné pour le plaisir des sens…

5 Etape 1 : Chevet avant

Etape 2 : Égrenez - poncez très légèrement à l’aide d’un papier de verre grain fin (240)

Etape 5 : Égrenez puis poncez très légèrement la première couche de Vernis Touch’, puis dépoussiérez à l’aide d’un chiffon propre

Etape 3 : Dépoussiérez à l’aide d’un chiffon propre ou d’un aspirateur puis dégraissez avec un chiffon imbibé d’acétone

Etape 6 : Appliquez une deuxième couche de Vernis Touch’ Satin

Etape 4 : Appliquez une première couche de Vernis Touch’ Satin Syntilor à l’aide d’un spalter

Etape 7 : Un résultat professionnel et personnalisé grâce à ce vernis et à votre imagination

Le conseil du pro : La finition vernie Il est nécessaire d’effectuer le passage d’un vernis sur un bois sec, propre et sain, sans tache ni trace de gras. Au préalable, nous conseillons un ponçage soigneux qui aura pour effet d’offrir une surface lisse et améliorera le résultat final. Le vernis protège durablement le bois contre les taches et les petites agressions quotidiennes.

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Cahier Pratique

Chambre de petite fille – la chaise Installée face au bureau relooké dans notre précédente édition, la chaise devient un élément de déco à part entière.

Chaise à l’état brut récupérée dans le grenier. Commencer par la nettoyer avec un simple chiffon bien sec.

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Après avoir peint la chaise en 2 couleurs (utiliser de la peinture à vieillir Libéron), dessiner des fleurs (ou autre motif) à main levée.

Fin de notre série sur la réhabilitation de meubles anciens destinés à décorer une chambre de petite fille (voir pages 118 et 119). Cette chaise retrouvée au fond du grenier va connaître une seconde vie. Comme un grand coup de soleil. Réalisation : Sylvie Désenclos-Breton

Le conseil du pro : Laisser au choix certaines parties de la chaise à l’état brut (après les avoir bien nettoyées) pour donner un certain style. Surtout, attendre que le fond soit bien sec avant de dessiner les motifs. Avec ce type de peinture, compter 20 minutes. 115


Cahier Pratique

Chambre de petite fille – l’étagere Placée à côté de la commode relookée dans notre précédente édition, l’étagère s’intègre parfaitement dans la décoration de la chambre. Son aspect d’origine est complètement oublié…

7 Austère et grossière, nous avons trouvé une vieille étagère vouée à rester stockée au fond du grenier. Destinée à un bureau au look un peu vieillo, elle va subir un lifting complet et retrouver une seconde jeunesse. Réalisation : Sylvie Désenclos-Breton

Le conseil du pro : Pour faire des bandes de tailles égales entre les différentes couleurs sur les planches, utiliser du scotch classique. Sa particularité est qu’il ne se casse pas quand on l’enlève, comme certaines bandes adhésives destinées au bricolage. 116


Après avoir bien nettoyé à l’aide d’un chiffon sec, commencer par peindre les planches. Mettre un morceau de scotch entre les différentes couleurs pour créer une “séparation” de largeur équivalente partout.

L’étagère à l’état brut.

Une fois le fond terminé, peindre des motifs sur thème de la chambre. Ici, nous avons choisi de peindre une planche sur deux pour conserver une certaine harmonie et éviter que cela soit trop chargé.

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Cahier Pratique

Chambre de petite fille Poutres et murs ont également été “relookés” avec harmonie. On retrouve partout les motifs en forme de fleurs qui reprennent le thème de la chambre.

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Ce sont ces vieilles planches de placard, récupérées dans une brocante, que l’on a transformé en paravent (voir Antiquités Pratique n°9).

Tous les meubles ont retrouvé une seconde vie. Reste maintenant à soigner la présentation et mettre la touche finale à la décoration en peignant murs et poutre. Réalisation : Sylvie Désenclos-Breton

Le conseil du pro : Au lieu de mettre une frise traditionnelle, peindre une bande de couleur directement sur le mur. Ici, nous avons peint par dessus l’ancienne frise. Pour ajouter une touche de décoration, dessiner à main levée des fleurs, en harmonie avec le reste de la chambre. 118


A l’image de ce vieux tabouret, les meubles ont été travaillés avec la peinture à vieillir de la marque Libéron.

La commode telle qu’elle était avant transformation (voir Antiquités Pratique n°10).

L’ancienne frise est peinte de la même couleur que les poutres, avant d’accueillir des fleurs dessinées à la main qui rappellent le thème de la chambre.


Cahier Pratique

Réaliser une greffe de placage Il arrive souvent qu’un meuble ou un siège présente un manque de placage. Avec la bonne technique, il n’est pas si difficile de remplacer le placage manquant par une greffe. L’atelier Maison Salamandre nous explique la méthode étape par étape.

Réparé, ce Voltaire rustique peut s’exposer fièrement dans votre salon

Photos : Maison Salamandre

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a seule difficulté consiste à trouver un bois de placage de la même essence que le placage existant. Au préalable, il est préférable d’ôter la finition du placage en place (vernis, cire, teinte) afin de voir exactement la couleur du placage à remplacer (pour cela, décirez ou décapez).

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Ce siège chiné en brocante, présente un manque de placage…

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Relevé d’empreinte

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Préparation

Découpe

Astuce : Afin de choisir la bonne couleur dans les différents placages de la même essence, passez un coton imbibé d’alcool à vernir (95°) sur les deux placages (celui en place et celui que l’on veut poser). L’alcool fait ressortir la vraie couleur qui apparaitra après finition. Cela évite au moment de vernir de se retrouver avec une greffe très visible alors que le bois sec paraissait semblable. 120


Les étapes 1/ Egaliser les bords du manque de placage au ciseau à bois. Il est plus facile de greffer un morceau en pointe. De plus, la greffe sera moins visible. 2/ Poser une feuille de papier sur le manque et passer une mine de crayon noir dessus afin de prendre l’empreinte du futur placage. 3/ Découper l’empreinte dans la feuille de papier. 4/ Reportez-la sur le placage choisi. 5/ Ajuster le placage et procéder à des corrections éventuelles pour que la greffe s’ajuste parfaitement. 6/ Coller la greffe à la colle de poisson (réversible, elle se décompose avec de l’alcool à 95°). 7/ Le serrage est capital. Attention de bien poser un film plastifié entre la cale en bois et la greffe afin d’éviter que la colle (qui pourrait couler) colle la greffe et la calle. Poser un serre-joint bien serré sur une cale de la longueur (minimum) de la greffe afin de bien presser le placage sur toute sa surface 8/ Après serrage (8 heures pour la colle de poisson) retirer le serre-joint et la cale et araser le placage afin qu’il s’ajuste parfaitement sur le bord. Passer un papier de verre léger afin d’adoucir le bord. 9/ La greffe est en place. Il faut maintenant la teinter afin qu’elle se confonde avec le reste du placage. Puis passer une finition (vernis ou cire) sur l’ensemble du meuble.

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Pose de la cale

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Report

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Ajustement

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Collage

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Arasement

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Greffe en place

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Cahier Pratique

Restauration d’un repose-pied articulé Repose-pied après métamorphose…

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Ce repose-pied a triste mine ! Une restauration s’impose… l’Atelier Maison Salamandre nous livre ici ses petits secrets pour lui redonner un coup de frais. Photos : Maison Salamandre

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Repose-pied avant transformation

Vous êtes attiré par la tapisserie en siège, la transformation des meubles, le relooking de vos objets mais vous manquez de technique ? Cours et stages en atelier de tapisserie : Le samedi de 14 h à 18 heures et le dimanche de 10 h à 14 heures à l’atelier de Colombes (92). Pour suivre l’actualité des cours : http://tapisserie-ameublementrestauration.blogspot.com

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Repose-pied dégarni

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Pose de la toile forte

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Mise en crin


Les étapes 1/ Repose-pied avant restauration. La garniture s’est effondrée, il est nécessaire de tout refaire. 2/ Pour commencer, dévisser la galette de son support articulé en bois et dégarnir l’ancienne garniture de crin. 3/ Une toile forte (toile de chanvre tissée très serrée) est fixée à l’agrafeuse avec un repli sur le dessus. Afin de maintenir le crin, il faut réaliser des lacets recouvrant toute la surface de façon homogène, avec une ficelle. Il est préférable de repérer l’emplacement au feutre. 4/ Le crin est roulé dans les lacets pour former de petites pelotes. 5/ Le crin est ensuite ouvert de sorte que l’on ne sente plus les pelotes. 6/ Le crin est emballé dans une toile d’embourrure (toile de chanvre tissée plus large que la toile forte ce qui la rend plus souple). Pour bien tendre, s’y reprendre à plusieurs fois en maintenant la toile provisoirement avec des semences (clous) que l’on retire et que l’on remet au fur et à mesure sans les enfoncer. Lorsque la tension est suffisante, il faut fixer dessous à l’agrafeuse. 7/ Pour plus de confort et afin de camoufler les petites imperfections, posez une ouate (ici en coton mais les ouates acrylique conviennent aussi). Pour ne pas avoir de démarcation, il faut la « faire mourir » sur le bord en l’effilochant légèrement. 8/ Poser le tissu en le tendant très fort et le fixer en dessous à l’agrafe. 9/ Il est possible de poser un petit passepoile (ganse de coton cousue dans une bande de tissu) sur le bord pour une finition plus raffinée. Le fixer tout autour à l’agrafeuse en laissant dépasser le « petit boudin ». 10/ Une fois revissé sur son support articulé, le repose-pied est terminé.

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Ouverture du crin

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Emballage du crin

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Pose de la ouate

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Pose du tissu

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Pose du passepoile

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Repose-pied terminé

Contact : Maison Salamandre Valerie Pizzi 248 bis, rue Estienne d’Orves 92700 Colombes Tél. : 06 61 41 87 05 / 09 51 14 14 79 Site : www.maison-salamandre.com Email : valerie@tapissier.pro 123


Petites annonces Très jolie bercelonnette en noyer, fin XIXe. Parfait état. Remise en mains propres. 59530 (près Valenciennes) - 125 € Tél. : 03 27 49 03 71 / 06 59 32 39 16

Cendrier de réserviste de la Grande Guerre 1914-1918. Ecrit : « En hommage à la guerre mondiale 1914 – 15 » avec croix de fer All. Dim.20 cm x 13 cm x 3 cm. Porcelaine, parfait état - 35 € - Tél. : 06 77 95 65 22

Cabine téléphonique années 50, exemplaire de la Poste. Très massif 140 € - Tél. : 06 71 63 36 29

Verres de lampes à pétrole et lampes Pigeon tout diamètre Matador et Kosmos de 5 à 8 €. Verres pour lampe Pigeon 5 € pièce, collerettes 4 €. Mèches pour lampes à pétrole et lampes Pigeon de 1,50 à 3 €. Tél. : 03 24 30 69 16 / 06 66 54 65 87

Pendule Empire sur colonnes en marbre rose et bronze avec ses chandeliers (dont un a besoin d’une soudure). Le mécanisme : besoin réglage, mais fonctionne. H. 40cm 350 € - Tél. : 06 81 47 57 85

Ancien moulin à légumes en aluminium très bon état. Breveté SGDG Made in France avec pieds escamotables 15 € Tél. : 06 68 05 50

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Lustre marocain en cuivre martelé et ajouré, 5 branches, D. 60 cm – 100 € Lustre fer forge andalou, 3 branches D. 50 cm -100 € - Tél. : 04 78 34 79 05

Service à viande en acier forgé : fourchette et couteau début XXe 20 € - Tél. : 06 75 20 17 28

Rare, table violon, époque Napoléon III, en noyer et loupe de noyer (manteau et tiroirs). Piètement entretoise surmonté d’un fût, pieds galbés se terminant en rouleau. Marbre intact L.: 133 cm, H. : 76 cm, l.: 90 cm 1100 € - Tél. : 06 35 29 91 26


Petites annonces

Ensemble broc et cuvette Saint-Amand, blancs à motif bleu. Made in France « St Amand » N° 2019. En parfait état, sans éclat, ni fêlure - 85 € Tél. : 06 13 04 55 57 ou 05 63 57 33 96

Jeu de presse-livres dorés. Chevaux en alliage (fonte, étain ou bronze), 13cm - 60 € Tél. : 06 08 67 11 39

Tableau chinois laqué. Dim.50 x 105 cm signé C.Vandimh 100 € Tél. : 02 96 54 66 70

Poulies anciennes en bois pour décoration loft. Fin XIXe siècle. Différents diamètres, pour décoration ou support pied de lampe…Trou central 45 mm 20 € pièce ou 60 € les 4 Tél. : 06 75 75 69 16 Horloge Empire fin XIXe, marbre et alliage, signée mais illisible. 40 x 22 cm - 100 € Tél. : 06 08 67 11 39 Pare-feu ancien, écran de cheminée Napoléon III. Tapisserie d’origine galonnée tout autour sur un support en bois noirci. Très belle pièce d’époque. Ecran : 73 cm x 107 cm de haut - 200 € Tél. : 06 35 29 91 26 ou 06 13 04 55 57

Pipe souvenir d’Alsace, long.27cm - 20 € Tél. : 03 88 92 59 90

Buffet Art déco. Largeur 200 cm – Prof. 52 cm H. 98 cm, 2 tiroirs intérieurs 350 € Tél. : 01 40 12 18 48. Dépôt-vente (Saint Ouen 93) www.lagalerieduparticulier.com

Horloge comtoise en état de fonctionnement avec clé. Attention, grande hauteur. Indication sur cadran « Ste Ménéhould » dorure laiton à remettre en place - 290 € Tél. : 02 96 54 66 70

Très rare : ancienne soupière ovale « Obernai » de Sarreguemines. Etat exceptionnel. Diamètre intérieur : 28 cm 190€ - Tél. : 06 80 02 54 98.

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Petites annonces Belle lampe à pétrole et 2 vases en cuivre jaune, bon état -150 € - l’ensemble. Tél. : 06 30 01 42 77

Damchaya : meuble indien ancien, garde-manger rural Indien. Meuble polychrome à trois vantaux et porte centrale. Teck ou essence similaire modèle rare très ancien et recherché en décoration. L. 122 cm, l. 60 cm, H. 85 cm - 6300 € - Tél. : 06 13 61 42 08 Gravure de mode « Le Journal des demoiselles » 1er mars 1890. Cadre et gravure sont en bon état 30 € - Tél. : 06 16 09 49 02

Tryptique de cheminée en marbre - 120 € - les 3 éléments. Tél. : 04 98 00 00 33

Statuette bronze espagnole 32 cm sur marbre - 160 € Tél. : 0614381027

5 Tasses et sous tasses « Napoléon ». 3 Napoléon et 2 Joséphine - 20 € Tél. : 01 39 55 93 93 Carafes en cristal de Baccarat « Remi Martin » numérotées avec leur bouchon. Ayant contenu du cognac. Très bon état - 350 € les 2 - 200 € l’unité à débattre Tél. : 06 11 46 50 34

Vieux fer à repasser. Excellent état avec réserve à charbon - 40 € Tél. : 06 60 09 03 42

Assiette ancienne. En parfait état - 35 € Tél. : 06 84 64 93 82

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Pichet de vin ou eau. H. 19 cm, très bon état - 20 € - Tél. : 06 11 43 84 97


Petites annonces Armoire style Louis XVI charentais, ouvrant par deux portes. Montants arrondis, pieds cambrés, ceinture inférieure chantournée. Travail régional en bois fruitier du début du XIXe. Prof : 66 cm, l. : 139 cm, H. : 215 cm 800 € - Tél. : 06 22 08 76 39

Chope en étain. Pinte de pub anglais 15 € - Tél. : 03 24 29 65 64

Tam-tam de Madagascar, 1950. Très bon état - 100 € Tél. : 06 11 43 84 97

Table en fer forgé, année 1925/1930. Deux marbres : 0,87 x 0,87 et 0,28 x 0,28 1000 € Tél. : 06 66 95 67 58

Table basse en merisier marqueté en noyer. Le plateau composé de 2 parties, ouvre sur 2 coffres. Un des plateaux est réversible et présente un jeu d’échecs. L. 125 cm, l. 75 cm, H. 48 cm - 800 € Tél. : 05 65 42 74 19 après 19 h.

Enfilade Louis XV 800 € Tél. : 06 71 62 53 67

Oiseau de charme, sculpture jardin en ciment d’une Litorne (grive). Année 1940. Pièce unique. Patine gris vert lichen. Très bon état. Hauteur avec socle : 18 cm - 240 € Tél. : 06 98 26 63 59

Malle dans son jus, à restaurer 100 € - Tél. : 06 82 97 33 73

Affiche de 1814 - 50 € à débattre. Tel. : 06 33 90 86 12

Poubelle de table en céramique - 14 € Tél. : 06 30 86 54 58

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Petites annonces Lit polychrome d’origine Pays de Hanau daté 1835 avec texte en cartouche. Dim. 180 x 120 avec sommier et matelas neuf. Pièce unique - 3000 € Tél. : 06 28 30 03 13

Paire de fauteuil design sur roulette de marque Tecno. Couleur vieux rose 375 € pièce - Tél. : 06 61 16 04 57

Vaisselier-bibliothèque de style, en chêne massif. Partie basse avec 3 tiroirs et 3 portes en chêne massif. Partie haute avec 3 portes vitrées - 3 000 € Tél. : 06 37 30 52 64

Table ovale en Merisier et 6 chaises, dessus paille du XIXe. Acheté au village Suisse (75) chez antiquaire. Dim. : 113 x 96 cm Avec 3 rallonges : 198,5 x 113 cm. Valeur d’achat : 3000 €, vendue : 1 900 € Tél. : 06 09 13 25 65

Banc de château, milieu XIXe chêne massif restauré par ébéniste. Très bon état. Dim. : 140 cm. Livré avec un coussin sur mesure -350 € - Tél. : 06 08 40 44 91

Horloge fin XIXe en marbre - 75 € Tél. : 05 63 60 37 50

Cendrier porcelaine limoges « Napoléon I ». Dim. : 11 cm x 7 cm. Très bon état - 65 € Tél. : 03 24 29 65 64

Meuble de toilette en bois avec dessus marbre, deux vasques en cuivre, 140/60 en état de marche 1200 € - Tél. : 06 80 92 57 35

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Briquet Silver Match. Etat neuf 50 € - Tél. : 03 88 92 59 90


Agenda

Ce Printemps à Chatou, découvrez

“Les nouvelles tendances “ Du 9 mars au 18 mars, de 10 à 19 h, rendez-vous sur l’île des Impressionnistes de Chatou (78) ! Au fil des stands, découvrez les dernières modes !

C

ette 84e édition de la Foire Nationale aux Antiquités, à la Brocante et aux Jambons met l’accent sur les tendances émergentes et celles plus affirmées que l’on observe aujourd’hui en décoration…

Décomix

L’heure est venue de jouer avec le « l’air du temps » de défier les interdits, d’adopter une déco où se mêlent humour et désinvolture pour inventer un nouvel esprit. Ancien, classique, design ou industriel, aujourd’hui, ces mobiliers se côtoient et il en ressort souvent d’agréables surprises. Le mobilier des années 50 et 60 sobre, principalement en bois, répond aux attentes d’une population qui redécouvre les matériaux naturels et souvent aussi sensible à l’écologie qu’à la mode.

Un besoin de nature insolite

Les cabinets de curiosités sont tendances et ces deux dernières années, cette percée se confirme. On y retrouve pas mal de reliques animales, minérales, mais comme dans tout, il y a des modes et celles du moment penchent clairement pour les écorchés en résine ou en papier mâché, mais aussi pour les « liquides conservateurs » : les espèces conservées dans le formol ou l’alcool, mais pas seulement. Sont aussi recherchés les contenants, principalement les bocaux et flûtes créés de 1880 à 1930.

Le vintage ressuscite la mode & le design culte

La couture griffée expose ses moments clefs, ses coups de maître, sa multitude de vêtements et accessoires. Le mobilier design, inventé par des créateurs, devient tout naturellement vintage. La musique, l’automobile aussi ! Le vintage, c’est un cortège de références, new-look, design organique, pop, glamour, design industriel et d’objets cultes. L’esprit de l’industrie

Le mobilier industriel continue de s’installer dans notre environnement. On le déniche partout car il a l’avantage de ne pas être rare. La tendance le présente remanié débarrassé de sa peinture, poncé, brut de métal. Parmi ces différents meubles, les armoires casiers, les tables d’architectes, les lampes surdimensionnées, les tabourets, etc. s’avèrent les plus prisés. Le verre, rêve de pureté et de transparence

Est-ce parce qu’il est fragile et qu’il se casse ? Le verre, sous toutes ses formes est très tendance. Il représente la pureté, l’éphémère, la lumière, des qualités qui parlent à tous. On le redécouvre avec l‘acquisition de services de verres à vin, à liqueur, à orangeade, les verres bistrot…

800 marchands viennent proposer leurs dernières trouvailles sur presque quatre hectares ! 129


Numéro 11 : Mars - Avril - Mai 2012

Agenda

Les journées Marteau : Edité par Entreprendre (Lafont presse) 53 rue du Chemin Vert, 92100 Boulogne-Billancourt www.lafontpresse.fr - Accueil : 01 46 10 21 21 - Fax : 01 46 10 21 22 Directeur de la publication et de la rédaction Robert Lafont robert.lafont@lafontpresse.fr Coordination : Laura Roland Tél : 01 46 10 21 04 laura.roland@lafontpresse.fr > RÉDACTION 53 rue du Chemin Vert - 92100 Boulogne-Billancourt Tél. : 01 46 10 21 21 - Fax : 01 46 10 21 22 Rédaction : Société Marianne France (Siret 514 021 823) 6, rue d’en haut, 59144 Eth Tél. : 09 81 83 73 27 Rédactrice en chef : Marianne Willem-France mariannefrance9@gmail.com Secrétariat de rédaction : Stéphane Désenclos Maquette : FtoDesign > ADMINISTRATION Directeur comptable : Didier Delignou Tél : 01 46 10 21 02 didier.delignou@lafontpresse.fr Sandra Da Rosa - Tél : 01 46 10 21 03 sandra.darosa@lafontpresse.fr Mélanie Dubuget - Tél : 01 46 10 21 28 melanie.dubuget@lafontpresse.fr > PUBLICITÉ & PARTENARIATS Éric Roquebert - Tél. : 01.46.10.21.06 eric.roquebert@lafontpresse.fr Sylvie Deroire sylvie.deroire@lafontpresse.fr > COORDINATION Marie-Anaïs Zisseler Tél. : 01 46 10 21 26 marieanais.zisseler@lafontpresse.fr

> DIFFUSION PRESSE Directeur : Patrick Ferry Tél. : 01 46 10 21 23 patrick.ferry@lafontpresse.fr Distribution : MLP Julien Dapilly julien.dapilly@lafontpresse.fr Promotion des ventes Aurelia Marin aurelia.marin@lafontpresse.fr Manon Bedet manon.bedet@lafontpresse.fr > ABONNEMENTS Dominique Bokey dominique.bokey@lafontpresse.fr Mokrane Zeffane mokrane.zeffane@lafontpresse.fr > INTERNET & ORGANISATION Directrice déléguée : Isabelle Jouanneau Tél. : 01 46 10 21 31 isabelle.jouanneau@lafontpresse.fr Antiquités Pratique est édité par Entreprendre S.A au capital de 246 617.28€ RCS NANTERRE 403 216 617 SIRET : 403 216 617 000 23 NAF : 5814Z SA 53 rue du Chemin Vert 92100 Boulogne-Billancourt Tél. : 01.46.10.21.21 - Fax : 01.46.10.21.22 Toute reproduction, même partielle, des articles et iconographies publiés dans Antiquités Pratique sans l’accord écrit de la société éditrice est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. La rédaction ne retourne pas les documents et n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes et photos qui lui ont été adressés pour appréciation. Nº de commission paritaire : En cours NºISSN : 2104-2446 Dépôt légal à parution Avertissement : L’éditeur se réserve la possibilité de republier certaines enquêtes ou reportages des titres Lafont presse

> FABRICATION Impression : Artigrafiche Boccia (Italie)

Les magazines positifs.

Pôle Economie : Entreprendre, Création d’entreprise magazine, Franchise & Business, Argent & Patrimoine, Placer son argent, Idées Job, S’Enrichir magazine, Economie verte, Business event. Pôle Art de vivre : France Art de vivre, Belles régions de France. Pôle Actualité : Jour de France, Célébrité magazine, Intimité de stars, Succès, Gotha magazine, Royauté, Confidences. Pôle Auto : L’essentiel de l’Auto, Automobile revue 4x4, L’essentiel de la Moto, Automobile revue, L’essentiel du Camping-car, Pratique Auto, Spécial Auto, Guide de l’auto. Pôle Sport : Le Foot hebdo, Le Foot Marseille, Le Foot Saint-Etienne, La Gazette des Transferts, Le Foot Lyon, Le Foot Marseille magazine, Le Foot magazine, Le Foot Paris, Le Journal du Rugby, Le Rugby magazine, Le Sport magazine, Le Sport Vélo. Pôle Féminin : Féminin Psycho, Question Psycho, Féminin Santé, Santé revue, Féminin pratique, Pratique Santé, L’essentiel de la Psycho, Santé revue Seniors, Question Santé, Lolita mag, Bio & nature magazine, Harmonie & Bien-être Psycho. Pôle Maison-Déco : Maison Décoration, Maison décoration Campagne, Féminin Maison, Jardin magazine, L’essentiel de la Déco, Maison décoration Cuisines, Faire soi-même, Antiquités pratique, Maison revue Brocante, L’essentiel du jardin. Pôle Centres d’intérêts : Spécial Chats, Spécial Chiens, Astro revue, Pratique magazine, Stop Arnaques, Question pratique. Pôle Cuisine : Cuisine revue, Féminin Cuisine, Cuisine magazine, Cuisiner au jour le jour, Pratique magazine Cuisine, Cuisiner, Recettes gourmandes. Pôle Découverte : Le magazine des Livres, Science magazine, Science revue, L’essentiel de la Science, Les Carnets de la Philosophie, Philosophie pratique, Être & Devenir, Pourquoi magazine, Info et savoir, Dossiers d’actualité, Le magazine du Cinéma

Entreprendre, groupe de presse coté à la bourse d’Euronext Paris (code MLENR) www.lafontpresse.fr

Prochain numéro le 5 juin 2012 130

du 24 au 31 mars 2012 dans toute la France Les Journées Marteau se dérouleront sur une semaine, du 24 au 31 mars. Le but : accueillir un large public (curieux, néophytes, jeunes collectionneurs, amateurs, professionnels), afin de le familiariser avec le monde des enchères, aussi bien pour les objets du quotidien que pour les œuvres d’art.

R

éservoirs inépuisables d’objets de toutes les époques, de tous les styles et de toutes valeurs, les 487 sociétés de ventes en France sont ainsi, tour à tour, de véritables musées éphémères ouverts à tous.

Un métier : commissaire priseur

Jérôme Duvillard

Pour la 8e édition, la plupart des commissaire-priseur à Macon commissaires-priseurs s’approprient les Journées Marteau et créent l’événement autour de leur profession dans toute la France : parcours jeunesse, découverte, quiz, jeux « Adjugé vendu ! », conférences, débats, l’objet insolite, questions réponses, expertises gratuites, parcours gastronomiques, chasses aux trésors, cavernes d’Ali Baba, la Mode aux enchères, se meubler à moins de 1 000 euros, Design et vintage, Arts de la table, Midi-Minuit. On trouve tout aux enchères !

Royaume de l’éclectisme, les maisons de ventes accueillent collectionneurs, chineurs et curieux, réunis par une même passion de l’objet et de la découverte. Chaque année, des centaines de milliers d’objets sont proposés en ventes publiques. Qu’il s’agisse d’un meuble rare, d’un objet d’art, d’une affiche ou d’une automobile de collection, d’une arme ancienne, de livres, de bijoux et jusqu’aux chevaux, tout, on trouve tout aux enchères, où tout se vend et tout s’achète... Le spectacle sera bien sûr en salle mais également sur le net, avec de nombreuses ventes live. Moschino – Arcurial

Chapeaux - Chayette- Cheval-Van Gaver Pierre Langlade : vue du port de La Rochelle- Lavoissiere-Gueilhers


La passion d’informer

Lafont presse, c’est positif. 80 magazines en kiosque ou digital www.lafontpresse.fr

Les magazines positifs


Festival JAZZ-MUSETTE

des es puces puc 22-25 juin 2012

Saint-Ouen - P Paris aris r

ge n i R e rin Cathe ait Yves Jam

Nicoletta Bireli Lagrene

Didier Lockwoo d

Illustrati

Graphisme

LH

aurence enry

Clotilde C ourau

Les doi gts de l’Homme

www.festivaldespuces.com www.festivaldespuces.com


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