Calendrier des brocantes
Visite au musée des cuisines d’antan
pratique
• Les plus belles idées Déco • Cannes de collection • Arts de la table à Chatou • Etiquettes de fromage
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N° 9 - Septembre/Octobre/Novembre 2011 - Trimestriel - BEL : 6,50 € – DOM/S : 6,90 € – CAL/S : 900 cfp – POL/S : 1000 cfp – CAN : 11,50 $CAD
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Insolite 4 82
44 56
L’objet mystère Vente d’exception : les arts forains
Souvenirs d’écoliers Le retour des poupées
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Le musée des ustensiles de cuisine Arts de la table à Chatou
Collections 24 50
62
Cahier pratique
64 70 74
Effet écorce Bois ciré Bois vieillit Restaurer et rénover La céramique Le bois Le marbre Détournement
Les couleurs de la Provence
Agenda 93
Livres de chevet
66 68 80
Cannes anciennes Etiquettes de fromages
Maison d’hôtes 38
88
Techniques
Découverte 12
60/70 : Les années « Pop » Idées Déco : l’esprit Peau d’âne
Détente
Nostalgie 6 30
SOMMAIRE
72 78
Planches d’armoire-paravent Chaises revisitées
Calendrier des brocantes
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Prochain numéro le 22 novembre 2011
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ANTIQUITÉS Pratique
Numéro 9 Septembre/Octobre/Novembre 2011
Histoire de la stéréoscopie
La stéréoscopie a été inventée en 1838 par Charles Wheatstone (18021875). Ce physicien de génie partit d’un simple constat : nous voyons en relief à partir de la vision de deux images (légèrement) différentes provenant de chacun de nos yeux. Il conçut aussitôt des couples stéréoscopiques de dessins, puis de photographies stéréoscopiques et inventa l’appareil permettant de les observer en relief : le stéréoscope. Cette technique connut un véritable essor à partir des années 1890, grâce à l’invention par Jules Richard du Vérascope. Jules Richard commercialisait aussi sous le nom de Vérascope, des stéréoscopes (des visionneuses binoculaires pour voir en relief) et des vues : témoignages de la grande guerre, paysages, et aussi … des photos plus coquines ! Aujourd’hui, la technique de la stéréoscopie est toujours utilisée et s’est constamment perfectionnée pour évoluer vers le cinéma (le film Avatar de James Cameron tourné en 3D est un des plus gros succès de l’histoire du cinéma), la télévision 3D et même les consoles de jeux comme la Nintendo DS-3D fonctionnant sans lunettes spéciales !
qui suis-je ?
Photos de nus par Jules Richard (1905)
Avant de lire l’histoire de ce drôle d’objet, tentez de découvrir grâce aux indices, de quoi il est question… Bonne enquête !
Ces plaques se logeaient dans un magasin de 12 plaques. L’appareil est équipé de deux magasins de plaques de rechanges, grâce à un ingénieux système, le changement de magasin pouvait se faire en plein jour !
Merci au site « ma-petite-brocante.com » pour la découverte de cet objet
De la belle mécanique de précision, et une optique de qualité : les objectifs sont marqués «TESSAR ZEISS 1:45 F-55 Bté E KRAUSS PARIS ».
Indices : J’ai environ 120 ans… et pourtant j’ai de bons yeux ! J’ai témoigné de la Grande Guerre… mais j’ai aussi vu beaucoup de femmes nues !
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Cet appareil fonctionnait avec des plaques de verre au format 45 mm x 107 mm. Photos : mapetitebrocante.com
Jules Richard
Jules Richard (19 décembre 1848 18 juin 1930), était un industriel français, constructeur d’appareils photographiques stéréoscopiques, et d’instruments scientifiques (baromètres enregistreurs). Ce passionné de technologie et de photographie, qui resta célibataire toute sa vie, n’était pas insensible aux charmes féminins et fréquentait régulièrement les cabarets légers de Montmartre, comme le Bal Tabarin. Entre 1910 et 1920, il réalisa dans sa propriété l’Atrium, située à Belleville à proximité de son usine, de nombreuses séries de photographies de nus féminins en stéréoscopie. Il a aussi édité en très grand nombre des plaques stéréoscopiques prises sur les champs de batailles et dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale. Jules Richard fonda en 1923, sous contrat avec le Ville de Paris, une fondation et une école privée portant son nom, c’est aujourd’hui le Lycée Technologique Privé Jules Richard, établissement privé sous contrat avec l’Éducation Nationale, laïc et gratuit, spécialisé dans les microtechniques. Après son décès le 18 juin 1930, Jules Richard fut inhumé au cimetière du Père Lachaise. L’entreprise qu’il a créée existe toujours aujourd’hui sous le nom de JRI (Jules Richard Instruments) - Maxant. Elle ne fabrique plus d’appareils photo stéréoscopiques mais est spécialisée dans les systèmes d’instrumentation et de traçabilité.
Vérascope avec mallette de rangement. Photo : philippearnoux.com
Un stéréoscope début XXe
L’appareil présenté ici est équipé de nombreuses options proposées par Jules Richard : - mise au point hélicoïdale - deux niveaux à bulles - deux viseurs : viseur clair direct et viseur clair redresseur - chargeurs de plaque escamotables - mémento pour inscrire les renseignements - guichet indicateur (vide, chargé, posé) - compteur de plaques automatique, etc.
Réponse…
Le Vérascope Jules Richars est un appareil photographique stéréoscopique de petit format, facilement transportable et très robuste. Il est entièrement métallique, de construction très soignée et a été décliné dans un très grand nombre de versions. Ce type de modèle a été fabriqué de 1890 à 1930. Plusieurs équipements étaient au catalogue et pouvaient équiper les modèles de base à la demande des clients. Le client pouvait même moderniser son appareil s’il le désirait.
Pour en savoir plus :
Livre : Une étude sur les productions des Ateliers Jules Richard par Jacques Périn, « Jules Richard et la magie du relief », Paris, Prodiex, 1997. Vues stéréoscopiques « vérascope » de la grande guerre : http://www.greatwar-photos.org/FrenchViewsVerascope.htm
Réclame (1903)
Vues stéréoscopiques de nus par Jules Richard : http://www.imagesdupatrimoine.marseille.fr Appareils photos anciens : http://www.collection-appareils.fr Sur l’histoire des industries Jules Richard : http://www.des-gens.net/Les-industriels-Richard Illustration de « La vie au grand air » (1898)
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Nostalgie
Les plus beaux cahiers d’écolier Des heures passées en classe par les élèves appliqués d’autrefois, concentrés sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, il nous reste ces attendrissants cahiers et tout un univers emprunt de nostalgie. Voici quelques unes des plus belles pages, tirées de l’ouvrage « Nos plus beaux cahiers d’écoliers », de 1890 à 1960.
Plumier d’écolier. Porte-plume simple en bois.
Poudre d’encre noire, en usage avant l’apparition de l’encre violette, dans le dernier tiers du XIXe siècle.
J. Herbin invente la fameuse encre violette des écoliers français et les premiers produits de correction pour encre (encrivores), vers la fin du XIXe siècle.
Flacon d’encre violette prête à l’emploi. Sa couleur, indélébile, est obtenue à partir du violet de gentiane.
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Nostalgie Reconnaissable à sa bande tricolore, la célèbre boîte de plumes Sergent-Major – au nom évocateur – égayée d’une scène de victoire française.
Boîte contenant douze douzaines de plumes, on appelle cette quantité une « grosse », de quoi remplir des pages et des pages ! D’usage quotidien jusque dans les années 1960).
Quand l’encre venait à manquer, l’élève de service se faisait une joie d’aller remplir la bouteille d’eau aux toilettes, pour y verser le contenu du tube d’encre en poudre, après quoi il agitait le tout avec soin, avant de replacer le bec-verseur. Mais avant cela, il fallait passer par le bureau du directeur qui conservait la clé du local aux fournitures... Revenu en classe, l’élève passait de table en table et remplissait les encriers délicatement et « surtout pas à ras bords ! ».
Encriers : porcelaine blanche (jusqu’en 1962), plomb (avant 1900), terre cuite de la région de Nevers (début XXe siècle).
Tubes d’encre violette en poudre. Un tube permet d’obtenir un litre d’encre diluée.
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Nostalgie
« Ayons une belle main » Boîte de plumes n°387, type Henry, pour l’écriture anglaise.
En ce 24 décembre 1890, le petit Charles, Cours préparatoire, s’essaye à former des bâtonnets bien droits pour son devoir mensuel d’écriture. Ce cahier sera utilisé durant deux années scolaires consécutives.
« Écriture trop penchée », « pleins pas suffisants », autant d’appréciations sans appel. Les progrès devront être réels au fil des copies.
Le ti du maître, est parfait, celui de l’élève, pourtant appliqué, demandera quelques lignes supplémentaires...
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« L’écriture est la peinture de la voix : plus elle est ressemblante, meilleure elle est. » Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764.
L’
écriture peut être définie comme l’art et la manière de former les lettres. Dès lors, l’apprentissage, suivi de près par l’application, entrent obligatoirement en scène. Au sortir des classes maternelles, dès l’école primaire, quand l’élève entrait en douzième, il apprenait à se concentrer sur cet art tout nouveau pour lui et qui exigeait beaucoup d’entraînement pour penser atteindre une certaine virtuosité. Certains y excellaient, d’autres manquaient singulièrement de patience, dérivant vers le gribouillage. Il convenait d’éviter aussi bien la patte de mouche – les lettres beaucoup trop petites – que les grandes lettres dégingandées aux jambes partant dans tous les sens. Dans le domaine de l’écriture, les excès en tous genres sont bannis : une belle écriture repose avant tout sur le sens de la mesure et de la régularité. L’objectif premier, c’est la lisibilité. Mais comment arriver à un tel prodige ? Le maître commençait la leçon d’écriture par les conseils concernant la tenue du porte-plume. Debout face aux élèves, tel un chef d’orchestre, il leur apprenait les bons gestes, dans la bonne position. Au tableau noir, le modèle, parfait, fixait le but à atteindre. Dans le second temps de la leçon, les élèves devaient recopier dans le cahier du jour, en pleins et en déliés, en évitant une série d’écueils, parmi lesquels : taches d’encre, fautes d’orthographe, jambages insuffisants, omissions de mots, d’accents ou de signes de ponctuation...
Les méthodes d’écriture étaient les seuls cahiers pré-imprimés ayant cours à l’école.
Petites filles modèles, chromolithographie, fin du XIXe siècle. Méthode d’écriture droite pour les lettres minuscules courbes pour l’école primaire, lib. Hachette (Paris, 1928). Méthode pratique d’écriture Victorin, (Godchaux, 1902). Deuxième cahier d’une méthode qui en compte 12. Les cahiers 9 et 10 étaient consacrés à l’écriture ronde, le cahier 11, à la bâtarde, le cahier 12 à la gothique, la plus difficile.
La tenue du porte-plume «L
e porte-plume est tenu entre les trois premiers doigts, sans raideur. Le prendre d’abord entre le dessous du pouce et le côté gauche du majeur, l’index levé. Cela fait abaisser l’index. La main s’appuie sur l’extrémité des deux derniers doigts légèrement repliés. Le porte-plume doit être tenu, autant que possible, dans la direction de l’épaule. »
Certains porte-plume de piètre conception irritaient le bout des doigts, rendant le travail d’écriture encore plus laborieux tout en salissant les cahiers.
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Nostalgie
« Vers le droit chemin »
« Morale : ensemble des règles qui doivent diriger l’activité libre de l’homme, décomposée en deux parties : démontrer que l’homme a des devoirs, des obligations, et faire connaître ces devoirs, ces obligations. » Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1886.
Bon-point, années 1920 : « Bien mal acquis ne profite jamais ».
Le maître écrit les maximes en gros caractères sur le tableau noir avant l’entrée en classe. Elles sont utilisées comme modèles d’écriture sur le cahier du jour.
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A
partir de la IIIe République (1870-1940), l’Église n’est plus dépositaire du droit moral : elle est supplantée par la morale laïque qui passe par le contrôle souverain de l’école républicaine. Jusqu’en 1914, c’est une morale de la raison définie comme « science des devoirs » et composée de cinq grands thèmes : famille, école, patrie, devoirs envers soi-même et devoirs envers autrui. La morale est omniprésente à l’école : dans la lecture et jusque dans l’arithmétique. La grammaire et la conjugaison donnèrent longtemps aux auteurs de manuels l’occasion de ressasser ces préceptes moraux. La plupart des auteurs croyaient que l’on pouvait conjurer tout mal et toute faiblesse, par la raison, la réflexion, l’attention, la prévoyance.
Nostalgie
Le Français
D
iscipline à part entière, consignée dans les Instructions Officielles des programmes de l’enseignement, elle inaugura, de 1882 à 1971, la journée de tous les écoliers et de toutes les écolières de France, profitant de ce que leur esprit était frais et dispos pour mieux les imprégner de ces formules régies par le bien et le mal. La leçon de morale dure environ un quart d’heure. Elle est conduite en partant de l’explication et du commentaire d’une maxime rédigée au tableau et qui sera, en quelque sorte, l’idée dominante du jour, comme par exemple :
Sujet de morale : L’enfant dans l’école. Introduite dans le programme de l’instruction primaire par la loi du 28 mars 1882, la morale a provoqué, dès cette année-là, la publication d’un nombre considérable de manuels destinés à fournir aux maîtres et aux élèves la matière de cet enseignement nouveau. 120 nouveaux sujets de rédaction pour le Certificat d’Études, Lib. Armand Colin, (Paris, 1911).
« Aidons-nous les uns les autres » ; « Respecte les cheveux blancs » ; « Ne remets jamais au lendemain ce que tu peux faire le jour même » ; « Aime ta patrie » ; « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger » ; « L’alcoolisme ruine la santé et amène la misère dans la maison ».
Témoin d’une touchante application, cet ouvrage fait voisiner les efforts des élèves et l’exigence du maître d’école dans les domaines de l’enseignement général : écriture, calcul, sciences naturelles, géographie… Revus soir après soir par le maître, annotés, ils sont les témoins d’une ligne de conduite stricte : pas d’indulgence pour les pâtés d’encre, aucune tolérance pour les fautes ou les incompréhensions de l’élève. Même les meilleurs se faisaient parfois sermonner si l’écriture cursive, anglaise, ronde ou bâtarde n’était pas impeccable. C’est au prix de cette exigence d’excellence, parfois rude mais tendue vers le progrès, qu’il nous est donné aujourd’hui d’admirer ces pages remplies aussi bien de savantes cartes de géographie que de minutieux croquis de sciences naturelles ou de poèmes illustrés dont les vers nous reviennent en mémoire… « Nos plus beaux cahiers d’écoliers », par Albine Novarino-Pothier, éditions De Borée, 26 €. 11
Mémoire du passé 1600 objets répartis sur 6 salles d’exposition avec des thèmes différents tels que : la pâtisserie, la conservation... qui vous séduiront par leur diversité
Cuisinière émaillée, 1925
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Découverte
Vue extérieure du Musée
Le Musée
des Ustensiles de Cuisine Anciens E Venez visiter ce charmant musée, le 1er de France, consacré à l’évolution des ustensiles de cuisine à travers le temps. Il est situé au cœur d’un village vendéen, dans un ancien logement d’instituteur du XIXe siècle. Vous y découvrirez 1600 objets répartis sur 6 salles d’exposition abordant des thèmes différents. De la petite cuillère à la cuisinière, vous verrez comment nos grands-mères réalisaient de délicieuses et savoureuses recettes. Ouvert à tous, ce voyage dans le temps, rythmé de jeux pédagogiques pour les enfants, vous fera passer un agréable moment.
n 1995, Jean-Noël Mouret, auteur du livre « Les cuisines de nos grandsmères » écrivait à la fin de son ouvrage, qu’à sa connaissance, il n’existait en France aucun musée, consacré exclusivement aux ustensiles de cuisine anciens. Pensant qu’il était peut-être possible de combler cette lacune, un petit groupe de dyonisiens * décida avec l’accord de la mairie, de créer à Saint-Denis-la-Chevasse un musée consacré à ce thème. Situé dans une région touristique, ce projet avait pour but de participer à la conservation d’un patrimoine oublié. En mai 1996, l’Association du Musée des Ustensiles de Cuisine Anciens (A.M.U.C.A.) est créée, un local est trouvé, et deux années furent nécessaires pour rassembler les ustensiles et les restaurer. Le 1er juillet 1998 le Musée des Ustensiles de Cuisine Anciens est inauguré, en présence de Jean-Noël Mouret, avec seulement 4 salles d’exposition et 400 objets. Ce musée communal est géré par une association de bénévoles. Depuis, il s’est agrandit et compte maintenant 6 salles où sont mis en valeur plus de 1600 objets, que vous aurez le plaisir de découvrir ou de redécouvrir. Le 30 octobre 2010, le Musée des Ustensiles de Cuisine Anciens a eu l’honneur de recevoir la médaille d’argent du tourisme, récompensant ainsi l’investissement, le travail et le mérite de tous ses bénévoles. * Dyonisiens: habitants de Saint-Denis-la-Chevasse A l’époque du micro-ondes et des plats surgelés, vous serez surpris de découvrir comment, et avec quels ustensiles rudimentaires, nos grands-mères réalisaient de délicieuses recettes. 13
Découverte Salle 3 Mijoter, griller, hacher…
Découvrez les ustensiles que nos grands-mères utilisaient pour varier les modes de cuisson : grils, cocottes en fonte et magnifique collection d’autocuiseurs. Tout un petit matériel d’aide culinaire : hachoirs, passoires, râpes diverses, pressefruits... Fait suite à la salle 3, une vitrine contenant des objets rares et fragiles : terrines à pâtés, coquetiers, cafetières, etc. Diverses pinces : à sucres, à asperges, un service à découper le gigot, des cuillères et fourchettes en fer, en étain...
Petite visite du musée... Salle 1 Les appareils de cuisson
Du Moyen-âge jusqu’au XVIIIe siècle, et même au début du XIXe, la cheminée était l’unique moyen utilisé pour faire la cuisine. Grâce à l’évolution industrielle, on voit apparaître les potagers à carreaux de faïence, les premières petites cuisinières à bois et charbon, des rôtissoires, des réchauds, accompagnées d’ustensiles en fonte, cuivre et fer.
Autocuiseurs « Auto Thermos » des années 30
Salle 4 La pâtisserie, le beurre et le café
Cette salle présente tout le nécessaire pour la pâtisserie : balances, batteurs à œufs, moules à gâteaux, gaufriers, moules à sorbets... Deux espaces sont réservés : - L’un au café avec : des grilloirs, des moulins et des cafetières de toutes formes. - L’autre au lait, au beurre, aux yaourts et aux fromages.
Coin aluminium du musée
Salle 2 L’aluminium 1925 - 1950
La première moitié du XXe siècle connaît l’apogée des ustensiles en aluminium. Devant ce métal léger, on a vite fait de reléguer dans les placards, les très lourds ustensiles en fonte et en cuivre ! Cette période voit fleurir des séries de casseroles, de plats, de marmites en aluminium plus ou moins épais. Les cuisinières à bois et charbon envahissent les maisons. Apparaissent de nouveaux modes de cuisson : gaz de ville, gaz butane, et même la « fée » électricité ! 14
Petite balance à pâtisserie (500 g maxi), de marque Roberval
Découverte Salle 5 La conservation des aliments
Exposition temporaire Les ouvre-boîtes font leur show !
Plusieurs thèmes sont abordés :
Jusqu’au 1er novembre, venez découvrir une collection d’ouvre-boîtes unique au monde par son originalité !
- Les salaisons - Les confits - Le séchage - Les confitures - La stérilisation - Le froid A remarquer : un vieux pot de Mazamet, datant de la fin du XIXe, pour conserver les œufs!
Un modèle original de couperet en forme de sanglier
Alors que les premières boîtes de conserve appertisées (du nom de l’inventeur du procédé : Nicolas Appert) datent des années 1810, il fallut attendre près de 50 ans pour voir apparaître le premier ouvre-boîte. Ingénieux, simple ou travaillé, c’est l’Américain Ezra Warner qui fut le premier à breveter un tel outil en 1860. Aujourd’hui, vous serez étonnés par la variété des thèmes et les formes multiples que les inventeurs d’antan ont su donner à cet objet : - Tête d’animal - Lames couteau - Papillons - Pockets - Ciseaux - A perçage central avec fixation - Clés à sardine, etc. Cette collection compte 2600 pièces dont 300 des plus originales sont exposées au musée.
Salle 6 La cuisine de nos régions Les couperets et les hachoirs
Des ustensiles typiques de chaque région, qui vous feront voyager à travers toute la France : canne à lait, plat à cassoulet, moule à boudoirs, marmite à vin chaud... Une magnifique collection de couperets allant du XVIIe au XIXe devrait attirer votre attention.
Ouvre-boîtes en forme de sardine, « modèles zoomorphes »
Qui n’a pas dans son placard, les célèbres boites permettant de conserver les aliments, en polyéthylène, résine thermoplastique bon marché qui est aujourd’hui la forme de plastique la plus répandue au monde Grand ouvre-boîte à perçage central avec fixation
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Contact Musée des Ustensiles de Cuisine Anciens Place Georges Clemenceau 85170 Saint-Denis-la-Chevasse (Vendée) Tél. : 02 51 41 39 01 www.musee-ustensiles-cuisine-anciens.fr Le musée vous accueille : Sur rendez-vous toute l’année Sauf décembre, janvier et février Du 1er mai au 30 juin Tous les dimanches et jours fériés, de 14h30 à 18h30 Du 1er juillet au 31 août Tous les jours, de 14h30 à 18h30 Du 1er septembre au 1er novembre inclus Tous les dimanches et jours fériés, de 14h30 à 18h30
Ustensiles de l’est de la France
Un coin boutique se tient à votre disposition au niveau de l’accueil du musée. Vous y trouverez des produits du terroir et de nombreuses recettes anciennes.
Glacière des années 30
Réchaud à gaz avec four
Faitout en cuivre fin XIXe et petit plat à soufflé XIXe
Un des premiers grille-pain électrique « Thomson », avant les années 50
Appareil à mayonnaise « Le Parfait » Moulin à café, fin XIXe
Coquemar XVIIIe
Passoire en cuivre, XVIIIe Bouilloire et son réchaud Terrine à pâté, fin XIXe
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Grille-pain, XIXe, fer forgé
Marmite à vin chaud en cuivre avec robinet, fin XIXe
Découverte Questions à Marylène Roch, fondatrice et responsable du musée : Comment vous est venue l’idée de créer un musée sur les ustensiles de cuisine ? Marylène Roch : J’ai eu le « déclic » en 1995, suite à une émission de télévision où l’écrivain Jean-Noël Mouret présentait son dernier ouvrage «Les cuisines de nos grands-mères ». Ce dernier soulignait que malgré nos nombreux musées, aucun sur les ustensiles de cuisine anciens n’existait. J’ai alors contacté l’auteur à ce sujet et avec son aide documentaire, nous avons mis en place un projet un peu fou : créer un musée dans notre belle Vendée, le premier du genre ! Deux ans plus tard, nous avons rassemblé quelques 400 objets ont été rassemblés en l’espace de 24 mois, grâce aux dons et à la débrouille. 13 ans plus tard, ce ne sont pas moins de 1600 ustensiles qui sont rassemblés dans notre musée... un beau parcours ! Le musée est resté unique durant 3 années. Depuis 2002, un deuxième musée consacré au même thème a ouvert ses portes dans le Loiret. Par quel biais avez-vous récupéré ces anciens ustensiles de cuisine ? La première fois, nous avions tout simplement lancé un appel aux résidents de la commune, mais avec ses quelques 2000 habitants, le résultat ne fut pas à la hauteur. Nous avons donc acheté nos pièces principalement à Emmaüs, une vraie mine d’or à l’époque, à des prix très abordables. Les bénévoles ont également écumé les brocantes… et même les décharges ! Beaucoup d’objets nous ont été donnés ou prêtés. Enfin, certains visiteurs du musée nous apportent des objets afin d’en faire don au musée. Il est en effet plus astucieux d’en faire profiter le public venu tout spécialement, que d’endormir ces ustensiles au fond d’un grenier ! Cette année encore, nous avons eu des dons exceptionnels. La collection se veut donc de plus en plus riche. A tel point que notre bâtiment, (un ancien logement d’instituteur de la fin du XIXe siècle) n’est plus adapté. Nous cherchons actuellement une autre adresse à proximité afin d’exposer toutes nos pièces. Pourtant à l’heure actuelle, -notre livre d’or en est témoin- les visiteurs sont souvent très surpris par la taille imposante du musée, la classification et le soin apporté à la présentation des objets. Quelles ont les grandes inventions ayant marqué l’évolution des ustensiles de cuisine, visibles dans ce musée ? En premier lieu, les cuisinières à bois et à charbon (vers 1850 pour les toutes premières). Les aliments ne sont plus cuits dans la cheminée, ce qui est d’un grand confort pour la ménagère. Puis viendra le réchaud à gaz, à alcool, dans les années 1920, et au gaz de pétrole (réservoir en cuivre relativement dangereux), au gaz de butane en 1933.
Nous avons fait le choix de ne pas exposer de cuisinière électrique des années 50 mais nous présentons les premiers batteurs Moulinex. C’est en effet l’arrivée de l’électricité qui révolutionna nos cuisines. Quel confort de battre les œufs et la mayonnaise au batteur électrique ! L’autocuiseur est un autre objet tout à fait emblématique de cette évolution. En 1679 déjà, Denis Papin, après avoir inventé la machine à vapeur, a pensé élargir ses recherches en créant une marmite comme « digesteur d’aliments ». Les premiers autocuiseurs, visibles au musée, datent de 1928. En France, la Cocotte Minute (marque déposée par la société SEB : Société d’Emboutissage de Bourgogne) a véritablement popularisé le concept d’autocuiseur en ferblanterie. La cocotteminute, inventée en 1953 par Frédéric Lescure, a été refusée au Salon des Arts Ménagers de 1954. Pourtant, les frères Lescure n’ont pas renoncé à commercialiser ce produit et ont fait fortune. Dès son lancement en 1954, la Cocotte Minute s’est vendue à 130 000 exemplaires. Six ans plus tard, ce chiffre s’élevait à 500 000 exemplaires ! La société SEB a eu la gentillesse de nous offrir 5 modèles de collection. Vous trouverez également le moulin à légumes, modèle 1933, inventé par le directeur de Moulinex. La légende raconte que l’épouse de ce dernier lui servait des purées infectes ! La grille, auparavant fixe, devient amovible donc beaucoup plus efficace pour réduire les légumes en purée et faire des confitures… L’évolution des ustensiles, c’est aussi l’évolution des matériaux, donc celle de la conservation des aliments… En effet, dans les années 50, le cuivre, le fer et la fonte se voient remplacés par l’aluminium au départ, puis par l’inox (années 50-60). Une autre petite révolution : le plastique. En 1955, la passoire en plastique fut mon premier achat de jeune mariée ! Qui n’a pas dans son placard, les célèbres boites permettant de conserver les aliments, en polyéthylène (résine thermoplastique bon marché) qui est aujourd’hui la forme de plastique la plus répandue au monde ? Beaucoup de ménagère peuvent remercier son inventeur, l’Américain Earl Silas Tupper. Le musée possède une des toutes premières boîtes Tupperware, années 50. Dans la conservation des aliments, nous pouvons citer également l’apparition du réfrigérateur électrique qui détrôna la glacière avec ses pains de glace, que les livreurs fournissaient aux restaurateurs et aux cafetiers. (C’est en 1668, que sont apparus les premiers café-glaciers à Paris). Le principe du réfrigérateur tel que nous le connaissons aujourd’hui a été inventé en 1876 par Carl von Linde. Une des premières utilisations de la réfrigération domestique a eu lieu au domaine de Biltmore à Asheville, Caroline du Nord, ÉtatsUnis, autour de 1895. Tout d’abord accessible
uniquement aux classes aisées, cet appareil se démocratisa dans les années 1950-1960. Quel est l’objet le plus original du musée ? Une cuisinière pour enfant datant de la fin du XIXe, réplique exacte du grand modèle, fonctionnant au charbon et équipée d’un tuyau et d’un foyer. Un très bel objet qui permettait à son ancienne propriétaire de réaliser de vraies soupes pour ses poupées ! Ces ustensiles nécessitent sans doute à l’arrivée, une bonne restauration… avez-vous des astuces pour redonner de l’éclat à ses vieux objets ? En effet, avant d’exposer ces pièces, il est indispensable de les restaurer mais surtout de bien les nettoyer. Pour beaucoup de donateurs, plus l’objet est sale, plus il est anciens ! Notre record : 5 années ont été nécessaires pour rendre tout son éclat à un poêle en cuivre, si sale qu’il était noir ! Pour nettoyer ce matériaux, il existe une recette très efficace : de la lessive St Marc et du vinaigre bouillant. Puis on frotte la pièce à l’aide d’un demi-citron imbibé de gros sel. Pour finir, nous utilisons un peu de Miror appliqué au chiffon. Le musée présente actuellement une collection temporaire… En effet, grâce au prêt d’un collectionneur, nous exposons un grand nombre d’ouvre-boîtes, un objet original créé bien après l’invention de Nicolas Appert : l’appertisation, un procédé de conservation qui consiste à stériliser par la chaleur des denrées périssables dans des contenants hermétiques (boîtes métalliques, bocaux...). C’est à Appert que l’on doit également le bouillon en tablettes, les procédés de clarification des boissons fermentées, le lait concentré, et le premier « lait pasteurisé » (deux semaines de conservation en plein été) ! Alors que les premières boîtes de conserve datent des années 1810, il fallut attendre près de 50 ans pour voir apparaître le premier ouvre-boîte. En effet, les premières boîtes de conserve étaient formées d’un métal relativement épais et demandaient beaucoup d’efforts pour les ouvrir. C’est l’apparition de boîtes en métal plus fin qui autorisa la mise au point de l’ouvre-boîte. L’Américain Ezra Warner originaire de Waterbury (Connecticut) fut le premier à breveter un tel outil. L’ouvre-boîte à molette coupante fut inventé par William Lyman en 1870. La Star Can Company de San Francisco (Californie) lança en 1925 un modèle dérivé à molette dentelée. Le premier ouvre-boîte électrique est apparu en 1931. Cette collection compte 2600 pièces dont 300 des plus originales (de 1870 à1960) sont exposées au musée. Vous trouverez des modèles à tête d’animal (les zoomorphes), les lames crocodiles, les lames couteaux, les papillons, pockets, ciseaux, à perçage central, avec fixation… sans oublier les fameuses clés à sardine ! Retrouvez ce collectionneur sur son site : http://ouvres-boites.com
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e 83 Foire Nationale aux Antiquités et à la Brocante sur l’île de Chatou Rendez-vous sur l’île des Impressionnistes de Chatou du 23 septembre au 2 octobre ! Venus de tous les coins de France, marchands ambulants ou sédentaires viennent proposer leurs dernières trouvailles de brocante sur presque quatre hectares, vaste marché de l’antiquité, joyeux bric-à-brac et mine d’occasions pour l’amateur. Cet Automne à Chatou, découvrez au fil des 800 stands « La tradition des Arts de la Table ».
De l’antiquaire reconnu au brocanteur, fier de son joyeux bric-à-brac ! 18
EvEnement Infos La Foire Nationale aux Antiquités et à la Brocante de Chatou Du vendredi 23 septembre 10 h au dimanche 2 octobre 19 h Tous les jours de 10 h à 19 h Commissariat général de la Foire : Tél/Fax. : 01 34 80 66 00 Entrée : 5 € - Gratuite jusqu’à 15 ans. Accès : À 10 mn de l’Étoile par le RER A1 Direction Saint-Germain-en-Laye Arrêt Rueil-Malmaison (Navette gratuite - Petit train) ou Chatou Croissy. En voiture : La Défense - N13 - N190 - A86
L
a renommée de la Foire Nationale aux Antiquités à la Brocante de Chatou a largement dépassé les frontières européennes avant l’heure. Aujourd’hui internationale, cette manifestation est devenue la plus importante et la plus ancienne du genre.
Services Achats - Ventes - Expertises gratuites. Garanties Transports. Présence d’experts avec la Compagnie d’Experts Français en Antiquités (C.E.F.A.) Parking Gratuit
800 brocanteurs et antiquaires
C’est un peu comme une institution, deux fois par an, ceux qui aiment les vieux objets viennent à Chatou. Ils y viennent parce que cette foire à la brocante est le paradis des chineurs, parce qu’elle s’étend sur plusieurs hectares et qu’à coup sûr, on ne la quitte jamais les mains vides. Pour notre plaisir, les marchands venus de nombreuses régions proposent un large panorama des arts et des traditions du terroir. Tous s’y retrouvent de l’antiquaire reconnu au brocanteur, fier de son joyeux bric-à-brac. Cette ouverture des genres est le gage d’une promesse : à Chatou tout espoir est permis, le bonheur s’y trouve même sans argent, l’important est de chiner et d’ouvrir l’œil.
Comme tout autre commerçant, le brocanteur lui aussi renouvelle sa marchandise, participant ainsi au dynamisme de la foire. La Foire Nationale aux Antiquités et à la Brocante de Chatou n’attire pas seulement les chineurs de tous poils. Le pittoresque de cette fourmilière qui s’active, se restaure, fouille et s’amuse, est déjà une véritable attraction que tous partagent. Alors, venez goûter son énergie singulière et flâner tout simplement sur l’île de Chatou où les impressionnistes fêtaient les bords de Seine !
Les 10 commandements du chineur à la brocante de Chatou 1. Se lever tôt. 2. Venir en semaine. 3. Ne pas hésiter à revenir souvent : la marchandise se renouvelle pendant la durée de la Foire. 4. Avoir l’œil vif et la curiosité en éveil. 5. Prendre son temps : fouiner, chiner, chercher inlassablement pour dénicher la pièce unique. 6. Montrer que l’objet ou le meuble vous intéresse. 7. Discuter gentiment, personne ne doit perdre la face. 8. Rester courtois ; pas d’offre ridicule ou de capitulation honteuse. 9. Ne pas dénigrer la marchandise, le brocanteur connaît les défauts de ce qu’il propose et ajuste son prix en conséquence, donc il faut savoir doser habilement ses réticences. 10. Faire appel aux experts présents pendant toute la durée de la Foire en cas de litige. La rigueur n’est pas de règle, c’est la loi de l’offre et de la demande et celle de la mode. Le prix est basé sur la qualité et la rareté de l’objet. Aussi faut-il beaucoup regarder, questionner, marchander, savoir dire non et quitter avec gentillesse, ne pas se presser. C’est ainsi que s’acquiert la compétence et aussi la connaissance de l’histoire de l’objet qui est l’un de ses charmes. Souvent, le vendeur a lui-même cette passion et ne souhaite que vous la faire partager ! 19
Réception :
La tradition des « Arts de la Table » Dresser une belle table est un plaisir partagé, toutefois cette discipline subtile qu’est l’art de la table répond à quelques principes élémentaires. Quelle ambiance privilégier ? Comment s’y prendre ? Quelle nappe choisir ? Voici quelques informations déterminantes pour réussir où d’autres échouent. Pour la mise en pratique de ce savoir-faire, la Foire aux Antiquités et à la Brocante de Chatou met en exergue au fil de ses stands : « La tradition des arts de la table »… L’évènement de cet automne ! Bouillon couvert et son présentoir en porcelaine de Paris, manufacture de Locré, vers 1790
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Tasse et sa soucoupe en porcelaine de Paris, manufacture de Locré, vers 1810, intérieur doublé or
Les Arts de la Table
Cet art de recevoir est aussi l’art de partager dans la convivialité. Il s’inscrit dans un rituel social avec ses codes et sa scénographie. « La cène » est peut-être le premier des repas historique. On y observe la disposition des convives autour du Christ qui ne laisse rien au hasard. A sa droite se trouve Jean, le disciple bien aimé. Aujourd’hui encore le maître et la maîtresse de maison siègent au milieu de table face à face, à leur droite se placent les deux invités d’honneur. L’installation de la cour de France à Versailles vers la fin du XVIIe siècle jusqu’à la Révolution de 1789 voit l’apogée du « Grand service à la Française », du décorum et ses « brigades » de serviteurs. Cette notion de la table d’apparat perdure encore. Elle se dresse avec un soin particulier, se doit d’être opulente et se réfère à un certain académisme bourgeois. La table
Une table, ronde ou rectangulaire ? Elle est souvent rectangulaire, mais sous LouisPhilippe, l’époque romantique la préfère ronde ou ovale, plus conviviale et moins austère. Cette même époque affectionne aussi les nappes blanches, damassées ou encore agrémentées de broderies. Les serviettes de table sont coordonnées. Le lin granité est omniprésent dans le linge de table. Il peut être décoré des monogrammes de la maison, orné de bordure en jours de Venise. Romantiques également, mais moins protocolaires les nappes brodées au point de Bayeux sont indiquées pour un déjeuner entre intimes. Des serviettes réalisées dans la même étoffe l’accompagnent. Au XVe siècle, elles n’existaient pas encore, les convives utilisaient la nappe pour s’essuyer les mains et la bouche. Les premières serviettes de table arrivent avec le siècle suivant, elles sont très grandes et parfois parfumées. Dans le cadre familial, après le repas les serviettes sont roulées dans un rond de serviette. Leur usage se répand sous Louis-Philippe, puis sous Napoléon III, en argent, gravé du monogramme de son propriétaire il a traversé les siècles.
Bouillon couvert et son présentoir en porcelaine de Paris, manufacture de Locré, vers 1790.
de trois étoiles. Autre fleuron français de prestige, la manufacture Puiforcat est tout un symbole, tout particulièrement celui de l’orfèvrerie art déco. Architecturales, innovantes, les créations de Jean Puiforcat annoncent l’ère du design, elles présentent un poinçon carré ou en losange contenant les lettres E.P. Depuis 1838, l’argent massif est frappé d’un poinçon à tête de minerve, elle remplace la tête de vieillard créée en 1919 et celle du coq encore plus ancienne de 1798. D’autres poinçons garantissent les métaux précieux. Les objets en platine revêtent une tête de chien, ceux en vermeil (argent plaqué or) la lettre V. Quant à l’or, extrêmement rare dans les arts de la table, il présente différents poinçons attestant de sa pureté. La tête d’aigle indique un or de très grande pureté, ensuite viennent la coquille et enfin le trèfle pour un or de moindre qualité. À chaque mets ses couverts, les poissons se servent avec des couverts plus petits. Les huîtres, avec une fourchette à deux ou trois dents munies d’un tranchant latéral. Les fourchettes à dessert, elles aussi, sont habituellement munies de trois dents. Très en vogue sous Napoléon III, ces petites fourchettes sont parfois en vermeil et munies de manches décoratifs en corne ou en os. Elles s’accompagnent d’une pelle à gâteau et de cuillères à entremet assorties. Indispensable pour sublimer le goût, le sel arrive sur les tables dans une coupelle caractéristique : le saleron. Sous Louis XIV et Louis XV, ces salières sont de petits pots en argent munis d’un couvercle, souvent à décor de coquille. On se sert avec les doigts. Au cours du XVIIIe siècle, sa forme évolue vers la salière que nous connaissons actuellement, équipée de perforations, elle est en argent, en porcelaine, ou en verre.
Les couverts
La notion de service de table désignant l’ensemble de la vaisselle harmonisée des verres et des couverts tels que nous l’entendons actuellement remonte au XIXe siècle. La table d’alors propose une disposition ordonnée des couverts. Désormais ils sont présentés dans leur ordre d’utilisation. Les couverts de qualité privilégient l’argent, le modèle « uniplat » est un grand classique depuis le XVIIIe siècle et toujours d’actualité. Pour reconnaître les couverts en argent, il faut observer leurs poinçons apposés sur la spatule. Ceux du XVIIIe siècle sont assez grands, de 3 à 4 mm, leurs contours sont souvent érodés et plus toujours identifiables. La manufacture Christofle illustre particulièrement, par ces productions en argent massif, l’orfèvrerie française des XIX et XXe siècles. Avant 1935, le poinçon de cette maison prestigieuse est une abeille enchâssée entre deux C et de trois étoiles. Ensuite, ce poinçon présente la même abeille mais entre les lettres O et C et toujours
La vaisselle
Reine de la table, la vaisselle donne le ton. Son raffinement évolue avec les siècles et les aléas d’une époque. Pour renflouer les finances du royaume, Louis XIV instaure les taxes « somptuaires ». Un impôt sur le luxe qui précipite à la fonte sa vaisselle d’or et d’argent. La noblesse suit. Leurs tables voient alors arriver une nouvelle vaisselle raffinée. Comme l’a écrit Saint-Simon : « Alors, la mode voulut
Pot à lait en porcelaine de Paris ou Limoges, au décor en grisaille imprimé réhaut or, vers 1815
EvEnement que tout ce qu’il y eut de grand et de considérable en France se mît à la faïence de Moustiers, reconnue comme la plus belle du royaume ». Les assiettes et plats de service adoptent une unité jusqu’alors aléatoire, on parle alors de service. Au cours du XVIIIe siècle, la vaisselle de table gagne en homogénéité. Souvent en faïence stannifère, elle se pare de bord en accolade, de bord chantourné, de décors peints polychromes. L’assiette creuse, notre assiette à soupe d’aujourd’hui, n’apparaît que vers l’extrême fin du XVIIIe siècle. On lui préférait jusqu’alors l’écuelle dite « à bouillon ». L’art de la table est inventif et sophistiqué et décline différents plats de service spécifiques. Ainsi, les asperges déjà appréciées de la Rome antique ont leur plat attitré. Souvent en porcelaine décorée aux motifs de ce légume méditerranéen, il se présente en deux parties superposées, l’une est perforée pour faciliter l’égouttage des turions. Aujourd’hui comme hier, les collectionneurs de vaisselle en faïence ancienne ne jurent que par les « cinq grands ». Comprenons par là les cinq centres historiques français de production de faïence : Moustiers, Marseille, Rouen, Strasbourg et Nevers. Le premier faïencier de Moustiers, vers 1679, fut Pierre Clérissy. Il fut le seul faïencier de cette ville jusqu’en 1715. Les décors des productions Clérissy s’inspirent principalement des gravures renaissances d’Antonio Tempesta. Un autre type de décor dit « à la Bérin » trouve son inspiration dans l’œuvre du décorateur et ornementiste Jean Bérain, amateur d’arabesques et de personnages allégoriques. Les ateliers de Joseph Olérys et de Joseph Fouques lui succèdent. Ce dernier devient dès 1783 le principal faïencier de ce lieu de production des Alpes-deHaute-Provence. Au XVIIIe siècle l’atelier Fauchier et l’atelier de la veuve Perrin forgent la notoriéte de la Faïence marseillaise avec des décors marins typiques ou encore des jetés de fleurs. La tradition faïencière de Rouen quant à elle est très ancienne, puisqu’elle remonte au XVIe siècle. Mais c’est un siècle plus tard, en 1644 que la fabrique de Faïence de Nicolas Poirel est fondée à Rouen. La polychromie des décors réalisés dans les ateliers Rouanais s’inspire des broderies d’alors et joue avec les bleus, les jaunes, et surtout un rouge unique qui fit sa gloire. Rouen produit avec son savoir faire reconnu des décors d’influence Chinoise. Le décor rocailles ou « à la corne » s’ensuit, son nom lui vient des représentations de cornes d’abondance, un sujet à la mode au XVIIIe siècle. La faïence de Strasbourg est liée à la dynastie Hannong, trois générations la produiront, elle connaît son âge d’or au cours du XVIIIe siècle et s’illustre principalement par des décors polychromes et fleuris. La Faïence « grand feu » de Nevers a développé des décors caractéristiques ; les noirs et les rouges y sont absents, on leur préfère l’orange et le brun foncé. Au XVII et au XVIIIe siècle, la faïence de Nevers jouit d’une réputation exceptionnelle... Différents décors se succèdent, le décor « persan » avec ses motifs bleus, verts ou jaunes sur fond blanc. « Nivernais » comme le décor « chinois » voient le jour dans la seconde moitié du XVIIe, les deux sont bleus sur fond blanc. Parallèlement, au milieu du XVIIIe, la porcelaine de Chine est à son apogée, importée par La Compagnie des Indes Française qui assure ce commerce. Plus résistante la porcelaine dure remplacera progressivement la faïence après que le secret de sa fabrication se soit répandu en Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. On l’appelle porcelaine allemande. En 1800, le procédé de fabrication de cette porcelaine exceptionnelle est standardisé par la Manufacture de Sèvres.
Le 17 avril 1884, pas moins de onze plats étaient servis au dîner, à bord de l’Orient Express ! 22
Coupe à piédouche en porcelaine de Paris, manufacture de Darte, vers 1815
Cinq centres historiques français de production de faïence : Moustiers, Marseille, Rouen, Strasbourg et Nevers Les annexes
L’art de la table se joue aussi en coulisse. C’est pourquoi une suite d’accessoires indispensables au service participe à son bon déroulement. Afin de maintenir au chaud les mets, le service utilise le chauffe-plat en métal émaillé. Les anciens fonctionnaient au charbon de bois ou avec des bougies. La cloche de service en métal permet, elle aussi, de garder au chaud les viandes jusqu’à la table des convives. Ce petit matériel peut être disposé sur une table desserte, souvent recouverte d’un marbre. Enfin, de nombreux ustensiles astucieux participent au confort et à l’agrément des convives comme à l’étiquette du service : Pinces à crustacés, manches à gigots, clochettes de table, porte- couteaux, marque-place et menus… Ces derniers sont le reflet de l’évolution de l’art culinaire et de la gastronomie. Les menus ont leurs collectionneurs. Ils nous apprennent par exemple que le 17 avril 1884, pas moins de onze plats étaient servis au dîner à bord de l’Orient Express dont, un potage aux perles du Japon, typique de cette époque, que le dernier dîner proposé sur le Titanic était un repas de fête… Rituels et occasions - L’heure du thé, du café et du chocolat
Au XVIIIe siècle, la Compagnie des Indes Françaises importe scrupuleusement rangé dans des caisses en plomb, le thé de Chine. Il est précieux, cher et se consomme infusé dans une théière. La faïence fragile et mal adaptée aux chocs thermiques est écartée et remplacée par le métal et l’argent. A la fin du siècle, la porcelaine dure devient le matériau de prédilection des théières. Cette boisson est alors le privilège des plus fortunés, la bourgeoisie attendra le milieu du XIXe siècle pour entendre sonner l’heure du thé. Les théières trouvent leur forme caractéristique, elles s’arrondissent plus ou moins. Les porcelaines anglaises de Wedgwood, de Minton ou de Carlton font leur entrée dans les salons français au début du XIXe siècle. Celles des manufactures françaises proviennent principalement de Sèvres, et Limoges. Meissen en Allemagne produit aussi de nombreux services à thé dits en porcelaine de Saxe. Théières, pots à lait, sucriers, tasses et soucoupes sont assortis par leurs décors et leurs formes. Toutefois, différents types de tasses cohabitent : on remarque la tasse « à la Reine » ou « trembleuse » car elle s’encastre dans la soucoupe pour plus de stabilité, certaines sont aussi munies d’un couvercle. La tasse à moustaches est destinée aux messieurs : un petit rebord permet aux moustaches de ne pas tremper dans la tasse. La tasse « litron » est cylindrique et fréquemment représentée dans les services anglais, Restauration et Empire.
EvEnement La pince à sucre et les cuillères sont en métal précieux ou ordinaire. Le café régulièrement consommé à Venise arrive en France au XVIIe siècle. Le café Procope ouvert à Paris en 1686 est toujours en activité, rue de l’Ancienne Comédie. C’est le second café ouvert dans la capitale. Comme pour le thé, on le boit dans des tasses en porcelaine, rarement en métal. Elles sont plus petites et mesurent environ cinq centimètres de hauteur. Pour y fondre le sucre, des cuillères spécifiques d’environ dix centimètres sont utilisées. Lorsque le chocolat arrive en France, connaît-on tous ses bienfaits ? C’est un antioxydant, bénéfique pour le système circulatoire. Le chocolat noir a des effets anti-cancer, c’est un pychostimulateur bénéfique pour l’humeur. La cour de Louis XIV l’adopte et il devient une boisson habituelle des monarques. Dans ses lettres, la Marquise de Sévigné remarque « il vous flatte pour un temps, et puis il vous allume tout d’un coup une fièvre continue ». Il se sert dans une chocolatière. Elle est en métal ou en porcelaine de forme oblongue et munie d’un fouet « le moussoir » destiné à émulsionner le breuvage. On relate que le premier service à chocolat commandé à la Manufacture de Sèvres fut commandé par Madame de Pompadour. On le boit dans des tasses « à la reine ».
La tasse à moustaches est destinée aux messieurs : un petit rebord permet aux moustaches de ne pas tremper dans la tasse
Les liqueurs
Un repas bien mené se termine par une dégustation de liqueurs. Certaines maisons remisent ces breuvages dans un coffret à plusieurs battants « la cave à liqueurs ». En bois précieux, elles contiennent flacons et verres et sont un des éléments de l’art de la table sous Napoléon III. Leur usage est fréquent jusqu’au début du XXe siècle. Ensuite, elles passent de mode.
Sous Louis-Philippe, l’époque romantique préfère la table de forme ronde ou ovale, plus conviviale et moins austère
Tasse à thé en cristal bleu et argent, époque Napoléon III
Le pique-nique
Déjeuner dans l’herbe est un plaisir apprécié depuis toujours, Édouard Manet l’a peint en 1863. Claude Monet en fait une toile en 1866. Mais avant eux, d’autres artistes comme James Tissot, ont aimé peindre ces repas en plein air « Picnic lunch by pool » (1876). Comment s’organisent ces déjeuners ? Il s’agit de repas froids, composés de viandes, de foie gras, de tourtes et de vins fins. Un panier fermé sert au transport du repas et une mallette à accessoires à celui des couverts et du service. Elle s’apparente à un nécessaire de voyage et contient les couverts (bien souvent pliants), les verres sont des gobelets en métal, un thermos, des assiettes en porcelaine… Les plus belles malles sont tendues d’une toile enduite très résistante faite de lin de coton de chanvre. Cette toile, la goyardine est un produit proposé par la maison Goyard, un malletier qui s’établit à Paris au XIXe siècle. Les maisons Vuitton et Hermès ont, elles aussi, contribué au prestige de ces luxueux pique-nique en fournissant de somptueuses malles pour le transport de tous les accessoires de ces déjeuners sur l’herbe.
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Bel ensemble de cannes en argent. Toutes les cannes proviennent de la collection personnelle de Daniel Traube
Un homme à cannes Photos : Daniel Traube
Daniel Traube possède l’une des plus belles collections de cannes d’Europe, l’une des plus complètes aussi, car ses intérêts vont de la canne à système à la canne
d’art populaire, en passant par la canne séditieuse, la canne Art déco, le makhila du Pays basque… Même un simple bâton, choisi pour sa forme particulière, épurée ou biscornue, par un promeneur d’autrefois, est capable d’éveiller sa passion ! 24
Collection Il possède quelque 4000 cannes, dont 800 seulement sont exposées aux regards curieux
D
aniel Traube a un frère jumeau, dont il a dû longtemps partager la chambre. C’est lorsqu’il entame ses études supérieures qu’il reçoit un espace pour lui tout seul. Aussitôt il monte au grenier chercher de vieilles malles Vuitton à tiroirs ; il les transforme en table de nuit, en sièges de fortune. Ces malles ont appartenu à sa grand-mère, ancienne cantatrice de l’opéra de Berlin. Elle a chanté dans toute l’Europe et au-delà : au Caire, à Istanbul, en Amérique... De ses voyages, elle a ramené toutes sortes d’objets curieux et inutiles, à présent recouverts de poussière. La famille se soucie comme d’une guigne de ce bric-àbrac de Castafiore. Daniel, lui, s’en empare pour se constituer un décor. Et voilà comment, par un beau jour de 1965, il découvre une série de cannes. Alors… coup de foudre ? Révélation soudaine d’une passion qui va durer toute une vie ? Pas vraiment. Les cannes entrent dans sa vie et dans sa chambre en même temps qu’un chapeau claque, une carapace de tatou, un masque égyptien et un samovar en argent massif… elles ne tiennent pas encore la vedette.
La tête de l’animal en argent aux yeux de rubis, trône sous la couronne d’andouiller. Juste en dessous, on distingue les deux dents du cervidé
La canne-canne à pêche et le catalogue Manufrance
Quelque temps après, sur un marché, Daniel Traube tombe sur une canne en bambou d’apparence innocente. Mais il suffit de dévisser le pommeau de cuivre pour faire jaillir du fût une canne à pêche télescopique. Enchanté, le jeune chineur achète et emporte l’objet, qui rejoint les cannes de la grand-mère cantatrice. Un ami à qui il a parlé de sa trouvaille lui offre alors le catalogue de la Manufacture française d’Armes et de Cycles, édition de 1905. C’est un répertoire de marchandises dont le nombre et la diversité donne le tournis. Drapeaux et oriflammes, produits chimiques, longues-vues, baromètres, cravates et faux-cols, casques coloniaux, pièges pour grands fauves, tondeuses à cheveux, sans parler des pompes à piston et autres soupapes de retenue… on trouve de tout chez Manufrance. Et il y a chaque fois une gravure pour présenter l’article. A la page 212 du catalogue, Daniel Traube retrouve sa canne-canne à pêche. Elle est appelée « canne rentrante dite de promenade ». Un commentaire accompagne la gravure : « Légères et peu encombrantes, les cannes à pêches rentrantes plaisent surtout aux dames, aux enfants et aux amateurs soucieux de s’équiper aussi peu visiblement que possible… »
Rare canne-trophée de chasse, andouiller* de cerf, argent et rubis, XIXe. *Andouiller : appellation commune des pointes des bois d’un cerf (ou de tout autre mammifère « à bois »)
Canne carquois, 1900 (ouverte et fermée)
Feuilletant le catalogue qui l’enchante, Daniel Traube tombe sur d’autres cannes « à système » : plusieurs modèles de cannes-fusil, une canne-parapluie, une cannebriquet… C’est le coup de foudre, le vrai. Beaucoup de collectionneurs de cannes, après lui, commenceront par-là. Car les cannes à système sont des objets d’une variété infinie, témoignant parfois d’une ingéniosité technique confondante. C’est un domaine ou l’esprit ludique, le défi, la gratuité même, règnent en maître. Qui pourrait résister à l’attrait d’une canne-boîte à outils, d’une canne-filet à papillon ? Voir déplier et monter un trépied de photographe sorti d’un fût de canne nous met en joie ; on a envie d’applaudir. Si l’inventeur était là devant nous, on l’embrasserait. Et l’on se dit que la célèbre canne-épée, si attrayante pour certains, n’a pas demandé un grand effort de conception à côté de la canne-trépied, de la canne-chevalet ou encore de la merveilleuse canne-violon. 25
Collection Cannes à systèmes
Parmi les innombrables cannes à système, aussi appelées « à double usage », il y a celles qu’on connaît seulement à travers le brevet déposé par leur inventeur. Ainsi de cette canne-lit, dont tous les éléments, excepté la toile, étaient paraît-il contenus dans le fût. Son inventeur, un Anglais, en déposa le brevet en 1884. On trouve aussi un brevet de canne-tente, un autre de canne-canoë… Pour les collectionneurs, ce sont des pièces mythiques. Ils rêvent toujours à l’improbable instant où, au lever du jour, sur un marché de Lille ou de Charleroi, de Londres ou de Parme, ils mettront la main dessus. Les cannes de conscrit (nouvelle recrue de l’armée) en verre sont assez courantes. Les collectionneurs comme Daniel Traube en ont généralement plusieurs. Les spécialistes connaissaient depuis longtemps l’existence d’un modèle creux, conçu pour contenir de l’alcool. Mais aucun d’eux n’en possédait – aucun n’en avait vu de ses yeux vu. 1970, Daniel venait de quitter l’entreprise de ses parents pour devenir antiquaire. Un jour, vidant un grenier, il a le réflexe de passer la main sur une poutre de charpente. Il retire un objet long et poussiéreux… une canne de conscrit. Enlevant la crasse d’un revers de manche, il constate qu’elle est creuse, à demi remplie d’un alcool doré. L’air ayant fui à travers le bouchon, celui-ci à été aspiré loin à l’intérieur de la canne... Journée bénie.
Groupe de cannes, pommeaux à tête de chien en ivoire
Canne rare au pommeau en ivoire, en forme de tête de Bouledogue avec os
Superbe épagneul en ivoire XIXe
Les cannes, toutes les cannes !
Dans les années 1980, les cannes à système commencent à être recherchées. Les prix montent rapidement, pour bientôt devenir exorbitants. La collection de Daniel Traube s’augmente encore d’une canne-harmonica, d’une canne de croque-mort (elle servait à mesurer les cadavres), d’autres encore, mais les trouvailles se font plus rares. Et chaque fois il faut casser sa tirelire. Cette circonstance va pousser Daniel Traube à se tourner résolument vers d’autres genres de cannes. C’est d’ailleurs une caractéristique des vrais collectionneurs : l’obstacle excite la passion, qui s’étend au lieu de s’éteindre. Il faut préciser que les cannes à systèmes n’avaient pas empêché Daniel Traube d’amasser, presque malgré lui, toutes sortes de cannes « simples » offertes avec émotion par des amis, des voisins. « Fais-en du cas », disaient les gens, en pensant au mari ou au père qui avait utilisé l’objet pendant longtemps, plusieurs décennies parfois. « Il ne la quittait jamais », ajoutait quelqu’un en hochant la tête. Et Daniel Traube s’en allait avec l’impression d’emporter une partie de l’ancien propriétaire. Avec le temps, les cannes finissent par envahir ses murs, formant des espaliers montant jusqu’aux plafonds. Partout où il passe, on le connaît sous le surnom de Daniel-Cannes. Lors d’une exposition au Louvre des Antiquaires, il rencontre les deux ou trois grands collectionneurs européens, parmi lesquels Catherine Dike, qui écrira des ouvrages de référence : « Les Cannes à Système » et « La Canne objet d’art ». Ces collectionneurs émérites dont Daniel Traube fait maintenant partie ne cesseront jamais de s’observer de loin, se respectant et se jalousant tout à la fois, comme bien on pense.
Les cannes en verre avec des filets de couleurs sont aussi des cannes de conscrits. Elles existent en France mais dans une moindre mesure. C’est en Belgique, pays verrier par excellence, qu’elles sont plus fréquentes. Parfois, mais elles sont très rares, on en trouve avec de l’alcool à l’intérieur (la plupart ont été vidées). Le soldat la vidait « cul sec » en rentrant chez lui après un long séjour sous les drapeaux.
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Canne à pommeau à tête de lièvre, en ivoire, bague en or et fût en bois d’amourette
Canne de marin, sirène, XIXe
Canne de marin en os et ivoire
Collection
Canne en argent et ébène, Vanité, symbolisme
Pommeau au corps de femme en argent massif, Erotisme, Art Nouveau
Canne en argent en ébène, pommeau en forme de chat
Un domaine ou l’esprit ludique, le défi, la gratuité même, règnent en maître
Canne de conscrit en bois polychromé au couleur du drapeau français. Elle est du début du XIXe siècle (1815-20).
Rien sur les cannes
Naturellement, Daniel Traube s’est vite intéressé à l’histoire de la canne. Et il a été surpris par le vide sidéral concernant son objet fétiche. Il n’existe aucun ouvrage sur le sujet (ceux de Catherine Dike paraîtront après 1980). Les livres sur le costume parlent des gants, du jabot, et même du monocle ; jamais des cannes. Dans ces cas-là, il y a deux solutions. Soit on se décourage, acceptant l’idée que l’origine et la fonction seconde de nombreuses pièces, la signification de leur décoration, resteront à jamais mystérieuses. Soit on n’accepte rien du tout. On commence à écumer bibliothèques et musées de province. Daniel Traube, lui, a connu le découragement – pendant quelques heures. Ensuite il s’est mis en chasse, une chasse qui dure encore. Il a rassemblé en peu d’années une importante collection de documents : cartes postales, photos, gravures, archives de fabricants, traité rarissime d’escrime à la canne...
Une molette permet de commander l’ouverture du porte photo comme l’iris des caméras et appareils photos. Pommeau en argent et grenats, vers 1895. Canne XVIIe en jonc de malacca, bague en argent et pommeau en bois dur (décor argent en brodé combinant l’incrusté et le coulé)
Son père philatéliste lui offre un jour un timbre illustré d’une gravure de facteur. Dans la main, l’homme tient une canne fourchue. « Cette canne, on ne savait rien sur elle », se rappelle Daniel Traube. « Elle n’était même pas au Musée de la Poste.». Il en écrira l’histoire dans un article scrupuleux : « La canne de facteur, une canne belge réglementaire. » Autrefois, les facteurs portaient un sabre. Un arrêté ministériel de 1852 supprima cette arme qui fut remplacée par une canne munie d’une fourche à deux pointes. C’était toujours une arme, et d’une efficacité redoutable devant l’ennemi irréductible du facteur : le chien. Fait surprenant, l’Administration des Postes du Royaume ne fournissait pas l’accessoire à ses employés. Les facteurs achetaient euxmêmes la fourche et se faisaient fabriquer leur canne par un artisan. Voilà pourquoi certaines sont exceptionnelles : fûts en bois exotiques, pommeau en ivoire sculpté ou en argent, embouts décorés de motifs incrustés en cuivre rouge… Que l’on considère la canne en général ou un type de canne en particulier, la diversité reste un élément essentiel. La canne est un prolongement de soi, un membre rapporté : on veut très souvent y imprimer sa marque personnelle.
Cette canne en défense de rhinocéros est d’une seule pièce. Le pommeau est en or et en argent. C’est un record de longueur : 93 cm, vers 1880
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Collection Après la canne de facteur, Daniel Traube enquêtera sur la canne-pendule, la canne blanche, la canne-arme à feu… Il n’est pas vraiment un adepte des grandes synthèses – plutôt un monographe patenté. Artisan lui-même, restaurateur hors pair, la technique le passionne. Il s’intéresse aux procédés d’ornementation, aux matières... L’amour de l’art populaire
C’était Noël, il y a longtemps de cela. Annie, la sœur de Daniel Traube, lui offrit une canne-sifflet pyrogravée. De face, le pommeau représentait la tête d’un soldat perse ; de profil, ce même pommeau se transformait en antilope. Objet magique, né de la fantaisie d’un homme, ce fut la première canne d’art populaire de Daniel Traube. « Le plus beau Noël de ma vie », se souvient-il. Dans les cannes à systèmes, c’est d’abord l’ingéniosité qui séduit. Les autres types de cannes, dès lors qu’elles sont de qualité, valent pour leur élégance, leur équilibre, l’habileté des artisans – orfèvres, bronziers, ivoiriers, faïenciers, porcelainiers… – qui les ont façonnées. La maîtrise les caractérise, mais l’émotion qu’elle dégage est souvent relative. En somme elles manquent un peu d’âme, même les plus somptueuses. « Prenez des cannes à pommeau en argent, avec une tête de cheval, commence Daniel Traube en saisissant trois exemples d’une main leste. Celle-ci est allemande, celle-la belge, et la dernière est française. Il y a des différences : un harnais, pas de harnais… Bon. Mais ces pommeaux se ressemblent furieusement. C’est du travail très respectable, mais académique, conventionnel, maniéré aussi. Si vous prenez maintenant cette canne de berger, c’est tout autre chose, poursuit Daniel-Canne en brandissant un bâton dont le pommeau est sculpté d’un loup et d’un cheval entremêlés. La technique est limitée, le style naïf - pourtant quelle émotion, quelle force expressive ! Regardez le loup : il est plus grand que le cheval, parce que pour le berger, le loup était bien plus impressionnant…Ce travail est chargé d’âme, un homme s’y mis tout entier… Nous les antiquaires, nous sommes entourés d’objets – meubles, tableaux de genre, statuettes de bronze ou de marbre – à l’élégance calculée. Ils sont bien faits, parfois techniquement admirables… mais devant eux on ne vibre pas comme devant une belle canne de poilu de la guerre 14, par exemple… Le type à signé de son prénom, comme Van Gogh ; il s’est servi de la forme du bois pour inventer un bestiaire fantaisiste, sorti tout droit de son inconscient. Il a mis un corps de femme nue en pensant peut-être à sa fiancée, et aussi un squelette, car la mort rôde autour de lui... Depuis longtemps on accorde un grand intérêt à l’art ethnique ; on a mille fois raison. Mais l’art populaire atteint lui aussi des sommets, et cela, on commence seulement à s’en rendre compte. » Les choix de Daniel
Il est loin le temps où, sur un vélo muni de sangles pour accrocher les cannes, Daniel Traube quittait son village d’Elouges, en Wallonie, et s’enfilait 25 km pour aller chiner chez Emmaüs, à Mons. A l’époque il était étudiant et possédait une centaine de cannes. Vingt-cinq ans plus tard il en avait plusieurs milliers. Pendant longtemps l’antiquaire Daniel Traube a gardé presque autant de cannes qu’il en vendait. « Une sorte de furie », admet-il avec un sourire. A présent il a décidé d’épurer sa collection. Il a commencé par se séparer des doubles. L’étape suivante, entamée depuis peu, consiste à trier sévèrement chaque famille. « Je garde le meilleur, le plus original, mais pas seulement, précise-t-il. Il y a aussi les cannes que j’ai trouvées dans des circonstances particulières, celles qui m’ont été offertes… j’y reste attaché même si elles n’ont pas une énorme valeur. Enfin il y a celles qui, sans être des raretés ou des chefs-d’œuvre de l’art, correspondent à mon goût le plus personnel. Une relation intime s’établit entre ces objets et moi. Je ne peux pas toujours l’expliquer… Ce sont les coups de cœur. » 28
Groupe de cannes, art populaire
Canne de poilu faite à partir d’un os humain, vers 1914-18. Le soldat gravement blessé à la jambe, a sans doute récupéré l’os de celle-ci pour l’incorporer à sa canne ! Elle est ornée d’un serpent, symbole récurent chez les militaires et la corolle supérieure est aux couleurs du drapeau français.
Canne XVIIe en Malacca, bague en argent
Pommeau en noix de corozo, bague argent
Art populaire, monoxyle (construite dans une unique pièce de bois taillée)
Collection L’une de ces cannes-coup de cœur est un bâton monstrueux en néflier, une canne de berger des années 1800 et quelques. L’emprunte du pouce se voit encore sur la poignée luisante. « Imaginez une seconde l’homme qui possédait cette canne... un colosse. Et imaginez l’effet qu’il devait faire en descendant de ses montagnes équipé de la sorte ! »
Canne-lorgnette binoculaire de théâtre, fin XIXe
Quand il se sépare d’une canne, Daniel Traube se fait violence. Oui, c’est chaque fois un petit déchirement. Et bien sûr il lui arrive d’éprouver des regrets : « J’ai des clients passionnés d’art populaire à qui j’ai vendu de très belles pièces. Quand je vais chez eux et que je vois leur collection, je râle un peu. Il y a deux, trois cannes que je lui rachèterais bien… » Les cadeaux de la nature
Canne naturelle Diamond Willow : curiosité due à un parasite qui attaque en général les saules, XIXe
Canne-clarinette de Ulrich Ammann (1766-1842)
Canne « Railroad man » : Railroad man, ce passager clandestin surtout connu aux USA, empruntait les trains transportant des marchandises et avait pour habitude de récolter, au cours de ses périples, différentes pièces métalliques de toutes origines qu’il fixait sur sa canne ou son bâton. XIXe siècle.
L’art populaire devient populaire, et c’est justice. Les prix montent, comme on a pu le voir lors de la vente de la collection André Breton. Cette circonstance n’empêchera pas Daniel Traube de compléter sa collection de cannes populaires, non. Il a plus de moyens qu’à l’époque de ses débuts. Cependant il est de ceux qui ne goûtent pas particulièrement ce qu’un bel esprit appelait « la promiscuité dans l’admiration ». Autrement dit il préfère les sentiers non battus. Les cannes naturelles sont sa dernière passion. Certaines portent une bague ou un passe-main, une férule… d’autres sont parfaitement nues. Parfois, la forme d’un pommeau naturel (nœud, excroissance du bois) évoque celle d’un visage grotesque, d’une tête d’ours ou de chien. Le propriétaire a tracé l’ébauche d’une bouche, creusé deux yeux de la pointe de son couteau… ou bien il ne s’est même pas donné cette peine. Ces cannes-là sont des « cadeaux de la nature », selon l’expression du collectionneur. En se promenant dans les bois, un homme a eu une émotion esthétique ; il a vu une canne originale là où il n’y avait qu’une branche ou un arbuste. Une démarche dans laquelle Daniel Traube se reconnaît parfaitement. « Un collectionneur, disait Picasso, c’est quelqu’un qui voit ce que les autres ne voient pas ». Suite au prochain numéro…
Contact
Canne caricaturale en andouiller de cerf
Costume Parisien, vers 1819
Daniel Traube Boutique 33, rue de Rollebeek 1000 Bruxelles http://danieltraube.skynetblogs.be 29
Découverte
Le Musée de la Poupée L’univers enchanteur des poupées de collection En plein cœur de Paris, le Musée de la Poupée retrace l’incroyable histoire de ces indémodables compagnes de jeux, de 1800 à nos jours. Qu’elles soient en porcelaine, cire, papier mâché, tissu ou celluloïd, les poupées reflètent à travers leurs vêtements, coiffures et accessoires, l’évolution de notre société. ©photos : Jean Dalmard/collection Musée de la Poupée-Paris
L
e Musée de la Poupée se cache dans un nid de verdure, au fond d’une charmante impasse fleurie en plein cœur de Paris. Ouvert depuis juin 1994, son succès ne se dément pas. Dans ses salles permanentes, le lieu présente la collection de poupées anciennes de Guido et Samy Odin, père et fils, ainsi qu’une partie des dons faits au Musée depuis son ouverture. Environ 500 poupées, datant de 1800 à nos jours, réalisées en porcelaine, en celluloïd ou en matières plastiques - pour ne citer que les matériaux les plus courants - sont présentées sous forme de scènes de vie d’antan, réalisées avec mobilier, accessoires, jouets de leur époque et à leur échelle. Les poupées que l’on découvre en suivant la chronologie évoquent l’évolution de ce jouet au fil du temps : la morphologie des sujets, les matériaux utilisés, leur fonction et leur rôle éducatif.
Vue extérieure du musée
Une traversée dans le temps
Le Musée permet de découvrir d’une façon ludique les différents aspects de l’histoire de la poupée occidentale. Les fonctions des poupées sont évoquées au début du parcours : la poupée en tant que jouet d’enfant mais aussi d’objet éducatif, décoratif, support de mode, symbole religieux ou folklorique, objet de silhouette adulte, enfantine ou poupine, chacune de ces morphologies impliquant d’ailleurs un jeu différent. Les matériaux ensuite, montrent qu’au fil des révolutions technologiques, les poupées se sont adaptées aux attentes des enfants : du bois à la cire, au biscuit, au papier mâché, à la composition, aux tissus, au celluloïd et enfin aux matières plastiques. Les types ethniques appliqués aux poupées sont, eux, le reflet des politiques colonialistes des pays et des courants esthétiques. Ils sont présentés dans la deuxième salle avant de décliner les principaux fabricants qui ont marqué l’histoire de ce jouet intemporel : Jumeau, Bru, Gaultier, Steiner, SFBJ.... et bien d’autres encore. La troisième salle est, elle, consacrée aux poupées et baigneurs de la période du baby-boom dont les grands noms sont Raynal, Nobel, Petitcollin, Bella, Gégé, Convert, Clodrey... 30
La poupée, témoignage du début de la civilisation
Les premières poupées étaient fabriqués à partir de matériaux disponibles, comme l’argile , la pierre, le bois, l’os, l’ivoire, le cuir ou encore la cire… Des fouilles archéologiques ont permis la découverte de poupées dans des tombes d’enfants. Difficile de savoir s’il était question alors de jouet ou de talisman les accompagnants dans l’au-delà… Les premières poupées seraient apparues au paléolithique (25 000 à 20 000 av J.-C.), on a retrouvé des corps sculptés et stylisés qui peuvent le laisser penser. De façon plus certaine, les premières poupées articulées remontent au temps des pyramides (3200 avant J.-C.). La plus ancienne a été retrouvée en Grèce et est exposée au British Muséum de Londres. Il s’agissait souvent d’un simple morceau de bois sculpté ou d’une statuette en terre cuite. Plusieurs modèles retrouvés intacts sont conservés au musée du Vatican.
Les origines du mot « poupée »
Le mot « poupée » apparait au XIe siècle, mais désigne alors un paquet de toile de lin. Issu du latin « pupa », dérivé en bas latin « puppa », signifiant « petite fille » et aussi « figurine anthropomorphe ». Ce n’est que 200 ans plus tard que le mot « poupée » prend la signification que nous connaissons aujourd’hui. Mais d’autres termes sont aussi utilisés, comme « popine » ou « poupade » ainsi que « poupine » à la Renaissance. Une poupine est une poupée mais désigne aussi un nouveau-né, comme il apparait dans « l’Heptaméron » de Marguerite de Navarre.
Parisienne à corps en peau avec articulations à soufflets et tête pivotant sur buste en biscuit pressé marquée K, fabrication Bru, vêtement de style, vers 1860
Découverte
Vers l’ère de l’industrialisation
Déjà dans la Rome antique, la poupée-jouet était fabriquée en série, vendue avec son trousseau et ses accessoires à la dernière mode, comme l’inévitable Barbie d’aujourd’hui ! La véritable poupée moderne produite en masse, trouve ses racines en Allemagne au XVe siècle. Avec l’industrialisation et l’apparition de nouveaux matériaux comme la porcelaine et le plastique, les poupées sont de plus en plus fabriquées... Au cours du XXe siècle ce jouet devient alors populaire et enfin accessible au plus grand nombre. Les colporteurs ont pour beaucoup contribués à la démocratisation des poupées au début du siècle dernier. Ils proposaient des « poupards », poupons simples en papier, carton ou autre matériau peu cher et facile à travailler... à prix abordable. 1800-1900
Le temps de Parisiennes, l’âge d’or des « bébés » à tête en biscuit Les plus belles poupées françaises à tête en porcelaine et au corps en peau ou en bois, puis en composition sont alors fabriquées par de célèbres maisons comme Jumeau, Bru, Steiner, Gauthier, Julien ou encore Denamur. Il suffit de regarder leurs hanches larges et leur taille fine, leur visage légèrement maquillé, aux traits fins et réguliers, leur tenue élégante composée de soie et de dentelles, pour comprendre que les Parisiennes sont les ancêtres des poupées Barbie. A l’époque, les matériaux utilisés étant coûteux, la poupée était réservée à une classe sociale aisée. Une à deux poupées était offerte pour toute l’enfance de la petite fille. Enfance qui se prolongeait parfois jusqu’au mariage ! Car la poupée Parisienne, sans doute grâce à son allure raffinée et citadine -Paris est déjà la capitale de la mode- était un jouet très fragile qui servait de support éducatif. Sous le Second Empire, la poupée représente la figure de la femme adulte, selon les canons de l’époque : le visage ovoïde est d’une pâleur extrême, les yeux sont immenses et cerclés d’un noir profond relevé par des lèvres fines couleur rouge sang… Un support éducatif
Véritable modèle de la femme parfaite : épouse accomplie, dame de bonne compagnie, demoiselle élégante, mère modèle, amie sincère… les Parisiennes représentent le but ultime à atteindre à la fin de l’enfance. Les petites filles, de 8 à 16 ans environ, n’avaient le doit de les sortir de leur boite qu’une à deux heures par jour, pour éviter d’abîmer l’objet si précieux. Le moindre choc aurait été fatal à cet assemblement de visage, de buste et de mains en biscuit. Le corps, de 45 à 50 cm est en peau ou en bois. Les cheveux sont en mohair, ou le plus souvent, naturels. Les articulations aux poignets sont rares : ils sont généralement fixes. Vendues en simple chemise de présentation, elles attendent leur trousseau (environ 20 tenues), qui reste à inventer et à créer.
Poupée à tête buste en papier mâché d’Allemagne, corps en peau rosé, perruque d’origine, yeux peints, vêtement typique du milieu des années 1850
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Découverte En effet, leurs vêtements, fabriqués par leurs jeunes propriétaires, sont l’occasion de se familiariser avec leurs futures tâches, aussi féminines que quotidiennes, parmi lesquelles la couture. Différentes revues, comme la « poupée modèle », proposent des accessoires et des patrons afin de compléter la garde-robe. Compagnes idéales des prochaines dames du monde, elles sont la garantie de jeux calmes et éducatifs. 1900-1950
L’apparition du « bébé de caractère », la fureur des « poupons incassables » et des baigneurs en celluloïd Les poupées et baigneurs en celluloïd font leur apparition à la fin du XIXe siècle. Un nouveau type morphologique de poupée s’impose : le poupon à corps mou et aux yeux mobiles. Ce seront d’abord S. I. C et Anel, puis Convert, Maréchal, Nobel et Petitcollin, qui produiront des millions de baigneurs et poupées dans cette matière nouvelle. Les années 60 y mettent un terme définitif : le celluloïd est interdit dans la fabrication des jouets car inflammable. En 1900, date de création de la SFBJ (Société Française des Bébés et Jouets), la plupart des marques françaises seront fabriquées par cette nouvelle société installée à Montreuil dans les usines Jumeau. Seules Eden-bébé, Bébé-Paris et Jumeau continueront l’aventure. Représentant des nouveau-nés, ce sont des bébés « de caractère » aux mimiques très expressives. Plus jeunes, ces « enfants sages » d’environ 3 à 12 ans, répondent davantage aux attentes de l‘époque. Les cheveux sont floqués (enduit d’une colle) ou moulés, les modèles sont moins fragiles et permettent donc de jouer plus fidèlement à la maman.
« La mode au fil de l’histoire, présentée par Barbie® et Ken® » par Claude Brabant Pelletier. Prix : 33 €, en vente à la boutique et par correspondance. Rencontre avec l’auteur le jeudi 8 septembre à 15 h.
« Par amour pour les poupées » par Samy Odin : Un ouvrage documentaire et intime à la fois, qui dévoile plus de 700 pièces de la collection Odin, présentée au Musée de la Poupée. Prix : 50 €, en vente à la boutique et par correspondance. 32
De 1950 à nos jours…
L’âge d’or des matières plastiques et l’essor des poupées mannequins Après la Seconde Guerre Mondiale, Gégé, Bella et Birgé reprendront le flambeau de la belle poupée française traditionnelle. Bella existera jusqu’en 1984. Les poupées mannequins américaines voient le jour dans les années 50, dont l’incontournable Barbie en 1959. Mais aussi Gene, Madra, Trent et Violette, qui, par leurs tenues superbement réalisées donnent un bon aperçu de la mode des années 1940-1950. Les poupées Tyler, Kitty Collier, Esme, Sydney Chase, Matt et Alex évoquent quant à elles, la mode actuelle. Aujourd’hui, seule la marque Petitcollin, grâce à sa vingtaine d’employés, fabrique dans ses ateliers divers modèles traditionnels en plastique. La poupée Bella ou la célèbre Barbie restent les plus belles illustrations des poupées contemporaines. Il n’est plus question de représenter la poupée enfant ou la femme soumise, inaccessible et silencieuse. La femme se libère du carcan de la bonne société chrétienne. Reflet de la condition féminine, la poupée adopte un style des plus audacieux. Ses cheveux courts, ses tenues légères aux couleurs vives, sont les témoins d’une émancipation féminine aussi attendue que méritée !
Contact : Musée de la Poupée Impasse Berthaud (au 22 rue Beaubourg) 75003 Paris Tél. : 01 42 72 73 11 Fax : 01 44 54 04 48 www.museedelapoupeeparis.com musee.poupee@noos.fr boutique.musee@noos.fr Ouvert du mardi au dimanche inclus de 10h à 18h Fermé le lundi et les jours fériés (NB : La boutique est fermée le dimanche) Tarifs Adulte : 8 € Réduit : plus de 65 ans, chômeur, étudiant de 12 à 25 ans : 6 € Enfant : 3 à 11 ans, handicapé : 4 € Séance pédagogique (mercredi 11h, sur réservation) : 13 € - 11 € - 9 € Visite libre + Contes (mercredi 14h, sur réservation) : 13 € - 11 € - 9 € Visite libre + Atelier (mercredi 11h, sur réservation) : 14 € Entrée gratuite pour les enfants de moins de 12 ans le dimanche de 10h à 12h Entrée gratuite pour tous, le 2e vendredi de chaque mois de 10h à 12h
A ne pas manquer
Découverte
Exposition temporaires Du 24 mars au 18 septembre 2011 : « Barbie et Kent jouent les stars de tous les temps » Du 5 octobre 2011 au 11 mars 2012 : « Jouets de garçons » Les petits plus du musée Clinique pour poupée Un espace clinique vous attend pour la restauration de vos poupées et bébés, qu’ils soient en biscuit, en composition, en celluloïd ou en rhodoïd... La consultation et le devis de guérison vous sont offerts par la maison, sur présentation des objets sans rendezvous.
Bébé à tête en biscuit et corps en bois de fabrication Steiner, série C, taille 1, bouche fermée, yeux fixes, vers 1880
Bébé à tête en biscuit et corps en bois articulé, fabrication Jumeau, chemise de présentation sous riche robe de soie, taille 14, yeux fixes, bouche ouverte, vers 1890
Parisienne au corps en peau, tête en biscuit non marquée, taille 4, vers 1860
Parisienne au corps en cuir gaufré, tête en biscuit non marquée, fabrication Victor Clément, vers 1860
Parisienne au corps en peau, bras articulés en bois sculpté, tête en biscuit marquée, fabrication Bru, vers 1869-1872
Poupées en tissu bourré de fabrication La Nicette, costumes folkloriques niçois d’origine, vers 1924-1925
Entre-autre, il est possible de : Changer les élastiques usagés, refixer les yeux, restaurer un mécanisme d’yeux, poser des cils, remplacer un membre ou le restaurer selon état... Recoller la tête en biscuit (selon le nombre de morceaux), redonner une certaine fraîcheur à la perruque de votre poupée ou la changer. Une carte d’identité pour poupée Le musée délivre des cartes d’identité pour poupée comprenant des renseignements techniques : sa date de fabrication, son fabricant, ses particularité ainsi qu’une photo souvenir. Uniquement sur rendez-vous, en présence de votre poupée. Prix : 23 € Une expertise Le directeur du musée effectue des expertises payantes : sur rendez-vous, en présence de votre poupée (à partir de 30 €), et des expertises gratuites sur rendez-vous. Un musée vivant Le musée et ses poupées pour vous seuls pour quelques heures ! Le Musée de la Poupée met des locaux à la disposition de particuliers ou d’entreprises pour des réunions ou des goûters d’anniversaire dans un lieu original, chaleureux et intime.
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Matériaux utilisés Découverte pour la fabrication des poupées : - Argile polymérisée - Bois - Cire - Composition - Papier mâché - Fibre de maïs - Terre cuite
- Feutre - Laine - Résine - Porcelaine - Tissu - Plastique - Celluloïd
Les poupées célèbres : - Convert - Jumeau - SNF - SIC - Reborn - Tinnie de Raynal - BJD (Vall Jointed Doll) - Corolle - Dollfies - Petitcollin - Anel - Gégé - Barbie - Bella (Cathie) - Bleuette - Bratz - Charlotte aux fraises - Blythe - Bambino - Desrues - Bécassine - Pullip…
Bébé Steiner, tête en biscuit pressé marqué « figure A-18 », bouche fermée, yeux dormeurs, perruque en mohair, corps en composition tamponné « Le Parisien », vers 1880
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Poupée à tête en feutre pressé et corps en toile bourrée, fabrication Raynal, boîte d’origine, vêtement en feutre, vers 1933
Poupée en tissu bourré de fabrication Raynal, tenue de marin, 1933
Groupe de poupées Raynal, rhodoïd, années 1940
Groupe de poupons : Kämmer & Reinhardt moule 100 taille 50, Hermann von Berg moule 300, 5 bébé Armand Marseille des moules 341 et 351, vêtements d’origine, vers 1909-1925
Poupon anglais à la tête et membres coulés dans la cire pleine, attribué à la maison Pierotti, cheveux implantés, vêtement de baptême, vers 1875-1885
Baigneur en celluloïd François, fabrication Nobel, années 1940
Bébé de fabrication Gaultier, corps en bois articulé, tête en biscuit, vers 1880
Bébé de fabrication Kestner, corps en bois aux articulations à boules et poignets fixes, tête en biscuit gravée X, bouche fermée, yeux fixes, vêtement de style, vers 1880
Poupards en carton bouilli, 1870-1920, les deux grands de fabrication SFBJ datent de 1910
Les magazines féminins Depuis la première moitié du XXe siècle, toutes les revues traitent plus ou moins régulièrement des poupées. On trouve très souvent une rubrique régulière à ce sujet. Voici quelques magazines parmi les plus renommés: « La semaine de Suzette », met dès 1905 la petite Bleuette en vedette. « Le journal rose » présente en 1912 la poupée Odette, offerte pour la souscription d’un abonnement de 6 mois minimum, et publie à chaque numéro de nouveaux patrons pour agrandir son trousseau. « Le jardin des modes », dans les années 30, fait la promotion de plusieurs poupons, dont « Poum », et propose des patrons pour agrémenter sa layette, en couture et tricot. « Les doigts agiles », dans les années 40, publie un supplément, « Le trousseau de ma poupée », qui accompagne Colette, un baigneur Petitcollin en celluloïd. « Modes et travaux » produit la fameuse Françoise en 1951. C’est le magazine le plus connu dans ce domaine. En 1954 apparaitra Michel, le frère de Françoise qui vient confirmer son succès. En 1958, leur sœur Marie-Françoise les rejoint. En 1969 un grand frère nait, Jean-Michel. La dernière est une petite Emilie, apparue en 1986. La poupée Bleuette Elle accompagne la naissance de la revue « La semaine de Suzette », dont le premier numéro de 16 pages sort le jeudi 2 février 1905.
Groupe de baigneurs Claudinet en celluloïd, fabrication Nobel, vers 1948-1952
accompagné du texte suivant : « C’est une ravissante poupée blonde aux yeux bleus, véritable bébé Jumeau, c’està-dire articulée pour tous les mouvements qu’il plaira aux petites mamans de lui donner. Bleuette se met à genoux pour la pénitence, joint les mains pour demander pardon ; elle s’assied, elle a des cheveux qu’on peut coiffer, etc. Bleuette sera offerte seulement vêtue de sa chemise ». Le premier numéro coûte alors 2,50 francs (env. 7 €), c’est un très grand succès et le magazine doit vite s’excuser de retards de production. En 1906 on trouve des vêtements et accessoires mis en vente à l’unité dans le magazine, c’est une première. Les prix vont de 35 à 95 centimes pièce. En 1916, trousseaux et tenues sont commercialisés. En 1928 Bleuette a un petit frère, il s’appelle « Bambino ». C’est aussi un poupon Jumeau. La SFBJ ferme en 1957 et Bleuette disparait 3 ans plus tard, en 1960. Elle aura donc été un succès pendant 55 ans, et est encore aujourd’hui très recherchée ! Jumeau Les poupées Jumeau apparaissent en 1870, et représentent l’essor de l’industrie de la poupée. Jumeau produit les premières poupées avec les dents apparentes, en 1893. En 1899, pour faire face à la forte concurrence étrangère (surtout allemande), les sociétés de production françaises de poupées créent la SFBJ : Société Française de fabrication de Bébés et Jouets, en activité dans ce secteur jusque 1957. La SFBJ serait toujours en activité, reconvertie dans le stylo bille. Conseils de chineurs
« Chaque abonné d’un an, c’est-à-dire qui aura payé les 6 ou 7 francs, recevra avec le premier numéro une jeune personne articulée, de bonne taille et d’agréments personnels incontestables ». (Cette somme correspond à environ 20 €, pouvoir d’achat pris en compte). Bleuette mesure 27 cm. Un dessin la représentait à la suite de cette introduction,
Une poupée plastique sans ses couleurs n’a aucune valeur. Poupées de plus en plus recherchées : personnages connus, poupées à trousseaux... Source : http://corolle-dolls.over-blog.com 35
LesDécouverte bons plans : Comment bien acheter un baigneur ? Les caractéristiques Le terme baigneur vient du fait que les enfants pouvaient les mouiller et les baigner contrairement aux poupées de porcelaine très lourdes et fragiles. Toutefois, le celluloïd devient cassant avec le temps, particulièrement lorsqu’il a été exposé au soleil et aux fortes variations de température. Un baigneur ancien est très fra-gile et il doit toujours être manipulé avec beaucoup de précautions surtout par les néophytes. Il peut s’agir de « garçons » ou de « filles » mais toujours avec des cheveux moulés jamais avec des cheveux synthétiques ou naturels. Dans de rares cas, le corps peut être en composition. Sauf exception, ce sont des pièces d’au moins 30 cm. Cependant, certaines sont plus petites mais elles sont peu nombreuses. L’origine est française.
Attention : quel que soit le mode d’achat, le prix de ces modèles est toujours élevé. Renseignez vous sur les cotes et n’achetez pas à n’importe quel prix. Il existe des revues spécialisées dans le jouet ancien comme « La Vie du Jouet » et les prix des enchères relevés sur E-bay © servent d’indication. Eviter les pièges Pour apprendre et éviter les pièges tendus aux débutants, deux ouvrages de référence, le livre de Katy Moreau, généraliste, et celui d’Elisabeth Chauveau, très technique. Les contrefaçons n’existent pas dans la mesure où le celluloïd n’est plus produit. Toutefois, il est nécessaire de respecter un certain nombre de règles :
Tous les baigneurs ont un prénom, ancien et désuet pour la règle générale, plus récent ou correspondant à celui donné par le fabricant dans des cas d’exception, avec un motif particulier pour la plupart. Les références aux sportifs et, plus particulièrement, aux joueuses et joueurs de tennis sont nombreuses.
Toujours « toucher » le baigneur avec toutes les précautions qui s’imposent eu égard à la fragilité du celluloïd.
Comment se lancer dans la collection ?
Toujours déshabiller entièrement le baigneur (y compris les pieds) pour s’assurer de son état général mais aussi que toutes les pièces (tête et corps surtout) sont bien de la même marque et du même celluloïd.
Les modèles à vendre sont assez nombreux, mais, rapidement, les collectionneurs recherchent des pièces plus rares qui, elles, bien sur sont plus difficiles à trouver et d’un prix bien plus élevé. Pour les dégotter, il faut du temps, faire beaucoup de brocantes et de salons, être opiniâtre et, surtout, avoir de la chance. Les achats sur Internet ou par correspondance sont aléatoires car il y a, en plus, les risques inhérents au transport.
Fuir tout vendeur qui vous refuse la possibilité de prendre en main l’objet, cela cache souvent de graves défauts.
Ne pas s’inquiéter des élastiques distendus qui se changent très facilement. Il en est de même pour les petites fêlures, mais faire attention aux attaches des membres et de la tête. Les fêlures au cou sont les pires car difficiles à réparer. De surcroît, elles fragilisent l’ensemble.
Peut-on encore faire de bonnes affaires ? Oui, mais cela est rare : Quand le vendeur ne connaît pas, ou connaît mal, les baigneurs. Il a trouvé un baigneur dans une succession et il n’est spécialisé que dans les meubles par exemple, Quand le vendeur a besoin de liquidités rapidement, (toujours prévoir des espèces), Sur une brocante où c’est moins cher que dans un salon ou chez un antiquaire,
Un baigneur qui « glingue » indique que les élastiques ont été changés et que les rondelles ou les nœuds sont restés dans les membres ce qui est tout à fait normal. Pour nettoyer un baigneur utiliser une crème légèrement abrasive (CIF ©) et du lait démaquillant. Etre d’autant plus méfiant que la pièce est rare ou « comme neuve » : Les baigneurs se remaquillent et, plus grave, certains peuvent même être repeints ! Faire attention aux assemblages de pièces de modèle ou de marques différentes.
Dans les ventes aux enchères, Chez les particuliers, généralement moins cher que les professionnels. Paradoxalement, ce ne sont pas les pièces les plus anciennes qui sont les plus recherchées mais des modèles très précis qui sont d’une époque, les années 50, qui intéresse un bon nombre de femmes qui ont possédé un baigneur et, souvent, le possède encore. 36
Se méfier du vendeur qui n’a qu’une seule et unique pièce, très rare de surcroît. Les professionnels du baigneur sont peu nombreux, très spécialisés et de confiance sauf exception. Sur Internet (e-Bay © en l’occurrence) bien suivre les règles de sécurités expliquées par les responsables du site. Source : http://baigneurs.free.fr/pages/coll.php
La mythique Barbie : La naissance La poupée Barbie est née le 9 mars 1959, jour où elle fut présentée pour la Première fois à la Foire du Jouet de New York dans un maillot de bain rayé noir et blanc. Elle a été créée par Ruth Handler, l’épouse d’Elliot Handler, le fondateur de la marque Mattel qui commercialise cette poupée mythique. Son nom est le diminutif du prénom Barbara car la poupée a d’abord été baptisée Barbara Millicent Roberts. En France, Barbie a fait son apparition en 1963, à la foire de Lyon. Barbie, star de la mode Censée représenter un mannequin vedette à la pointe de la mode, la poupée Barbie a reflété l’évolution des modes et des courants sociologiques. Dès 1989, pour son 30e anniversaire, de grands couturiers et créateurs ont créé des tenues exclusives pour l’idole incontestée des petites filles. Dès lors, la poupée se dote de tous les accessoires d’une jeune femme à la mode et se pare d’une garde-robe de prestige. En 2004, Barbie a de nouveau été habillée par une trentaine de couturiers et de créateurs à l’occasion de ses 45 ans d’existence. Les évolutions de la poupée Barbie Initialement mannequin, la poupée exerce de multiples métiers, loisirs et professions depuis les années 70, témoignant de l’évolution du rôle des femmes dans la société.
comme Marilyn Monroe, Scarlett O’Hara ou encore Madonna. La poupée Barbie aujourd’hui La poupée Barbie représente un marché estimé à un milliard de dollars en 2000. Depuis sa création en 1959, plus d’un milliard de poupées ont été vendues et il s’en écoule chaque année 5 millions en France, si bien que chaque petite fille française possède en moyenne 10 Barbies. Depuis 1959, plus de 100 millions de tenues ont été réalisées pour l’indémodable poupée mannequin. Louis XV et Marie Lezinska
Le type ethnique de la poupée Barbie, d’abord imaginée sous les traits d’une jeune femme blonde de type européen, a commencé à se diversifier dès 1967 et plus systématiquement dans les années 80. Il existe aujourd’hui une représentante pour presque tous les groupes ethniques du monde. Le visage et la silhouette de la poupée ont également changé plusieurs fois depuis sa création. Par ailleurs, Mattel a commercialisé depuis les années 1990 des Barbies de collection, à tirage limité, habillées par Donatella Versace, Robert Mackie, Christian Dior ou Yves SaintLaurent, ainsi que des poupées à l’effigie de femmes célèbres
Poupée Bleuette à tête en biscuit, moule 301, taille 1 1/4, vêtue de l’ensemble Gautier-Languereau « Marin » de 19331939. Coiffeuse Gautier-Languereau, hiver 1938-1939.
Poupée à tête en porcelaine et corps en bois articulé, fabrication A W Fr Kister, 1850
Poupée tout en bois articulée provenant du Grodner Tal, chevelure sculptée, Premier Empire, 69 cm
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Cette bâtisse de caractère datant du XVe siècle, se situe au cœur du vieux village de Calvisson
Corinne et Régis Burckel de Tell veillent par dessus tout à un art de vivre chaleureux et riche d’échanges 38
Escapade
Le Château Lavergne-Dulong Au cœur du patio chante une fontaine… est un lieu chargé d’histoire
Boutique du Château
La maison s’organise autour d’un patio intérieur où sont servis les repas de midi et du soir
Bed & Art
Terre d’art et d’histoire, baignée de la même lumière qui inspira Van Gogh et d’autres peintres, Calvisson vous ouvre les portes de toutes les évasions : la Camargue, les Cévennes, Avignon, Arles, Nîmes, Uzés, Montpellier… Des cités de vieilles pierres aux festivals, une plongée dans cette terre méditerranéenne qui bat au rythme de la fête. Photos © Gérard Verhoest
S
ur la pente d’une colline couverte d’oliviers, on aperçoit Calvisson et ses maisons de pierres blanches, écrasées sous leur charge de tuiles, de poutres et de soleil. On est alors touché par cette nature qui s’étend sur toute l’étendue du pays et se dilue dans le vaste espace du ciel et de la terre… Ce plateau baigné de lumière que les vertes collines semblent contenir, c’est cette belle Provence, antique et pastorale.
Une demeure pleine de poésie
Cette terre aux couleurs de la Provence vous fait pénétrer dans le ciel à mesure que vous passez des bras de l’amandier aux mains des tilleuls, des oliviers aux bougainvilliers, avec l’harmonie d’une ivresse divine.
plages de Camargue. Dès le printemps, Régis et Corinne Burkel de Tell vous reçoivent en chambre d’hôtes et organisent des stages de peinture. Depuis 1975, Corinne, historienne d’art et Régis, artiste peintre, ont mis leur talent et leur savoir-faire à la restauration de leur maison où s’allie à l’héritage historique et l’indispensable apport du confort actuel. Ils veillent par dessus tout à un art de vivre chaleureux et riche d’échanges. On se sent accueilli dans une atmosphère faite de simplicité et de raffinement. En entrant, on se sent gagné d’une profonde sympathie, on est conquis par cette générosité qui inspire la confiance.
La fraîcheur d’un patio intérieur
La porte d’entrée, a fait son nid dans les feuillages, les fenêtres, dans de la vigne vierge… cette demeure historique, bâtie au XVe siècle se trouve au cœur de Calvisson, village méditerranéen entourée de vignobles à 11 Km à l’ouest de Nîmes, face aux
La maison s’organise autour d’un patio intérieur, romantique petit jardin intérieur, agrémenté d’une fontaine, il vous offre l’intimité, le secret, la fraîcheur et les irremplaçables jeux d’ombre et de lumière de cet art de vivre du Sud… 39
Un décor qui marie les styles avec goûts. Au fond à droite, un trumeau de style Louis XVI, astucieusement détourné en niche
La salle à manger, recouverte de dalles en terre cuite, la cheminée, l’âtre de la cuisine, la table en marbre, la remise avec le bois, les chambres à l’étage au mobilier ancien, aux sols tapissés de céramiques hexagonales aux teintes claires et sanguines, évoquent la tradition des vieilles familles. En s’arrêtant à la fenêtre, contemplant les bois et la campagne, on a la certitude qu’ici, maintenant, le temps jouit d’une heureuse tranquillité. De vos fenêtres, vous découvrirez la douceur des paysages aux collines bleutées, les oliveraies, les cyprès qui se découpent à l’horizon. Dans le respect des traditions
Ici, le plafond monte en voûte aigue dans la lumière vive... Un escalier à vis vous mène aux chambres ou suites, toutes différentes, décorées avec sobriété et élégance. Soigneusement restaurées, elles ont retrouvé leurs plafonds d’origine, leurs sols en dallages de pierre ou terre cuite. Les cheminées ont été remises en état, pour un agréable feu d’âtre, qui se cache en sifflant sous des bûches vertes encore humides de toute la sueur des collines environnantes. Des portes anciennes et de belles fenêtres semblent servir de cadre à des peintures. Dans les chambres aux armoires cirées, l’ombre dorée des volets laisse apercevoir l’impeccable linge brodé. Les peintures de Régis viennent réchauffer les murs de pierre de la maison, déjà égayés par les tapis et les tissus colorés… « Dès le printemps, nous recevons nos hôtes soit dans les suites composées de deux chambres attenantes, formant de petits appartements privés, soit dans nos chambres doubles. Au rez-de-chaussée, un salon de musique jouxte un petit salon-boudoir où trône une imposante bibliothèque. Les petits déjeuners sont servis sur la grande table de ferme de la salle à manger voûtée et dès les beaux jours dans les patios intérieurs » souligne l’hôtesse de maison. 40
Escapade
La cuisine soignée propose de nombreux produits du terroir
Un salon, agrémenté d’un piano et réchauffé par une cheminée, vous invite à la détente
En haut de ce superbe escalier à vis, vous rejoindrez un ravissant petit appartement avec sa terrasse privative, vue superbe sur les collines environnantes et les vieux toits de Calvisson
Allier créativité et ressourcement
La salle à manger peut accueillir de nombreuses convives
Van Gogh à Arles, Cézanne à Aix, Picasso à Antibes, Matisse à Nice… La Provence a, surtout depuis le XIXe siècle, inspiré les peintres parmi les plus grands. L’inimitable lumière du Sud, ses paysages, ses couleurs attirent encore aujourd’hui de nombreux artistes. Pas à pas, guidé, accompagné avec attention et douceur, osez éveiller votre créativité ! Régis, artiste peintre, diplômé des Beaux Arts, vous propose des ateliers de peinture. Un véritable ressourcement, une alliance entre la créativité et ce lieu enchanteur… Corinne Burckel de Tell vous y accueillera et s’efforcera de vous apporter un séjour personnalisé et de répondre à toutes vos attentes. La qualité et la situation de cette bastide, en font un lieu idéal pour vous offrir une escale d’exception et de détente dans un cadre privilégié et… une certaine approche artistique. On découvre une Provence qui, loin de la réduction régionaliste, est partie intégrante du vaste univers méditerranéen, toujours rattachée par mille liens au monde antique, celui de Virgile et celui d’Homère.
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Les chambres ont retrouvé leurs plafonds avec poutres, leurs sols de terre cuite ou de dalles de pierre et sont réchauffées par des tapis d’orient, des tissus provençaux et meubles anciens de la région
Les « plus » Escalier à vis, voûtes et dalles de pierre, poutres… les fleurons de l’architecture du XVe dans un vieux village, à 15 minutes de Nîmes. Une sublime terrasse, un beau patio fleuri, où l’on aime se reposer et discuter au doux bruit d’une fontaine… Tous les commerces sont situés à proximité et chaque dimanche matin a lieu un très beau marché sur la place du village Il est peintre, elle est mélomane : une maison férue de culture ! A ne pas manquer…
Une douce quiétude règne dans cette chambre habillée de tons poudrés et lumineux
Dans un rayon de 50 km, vous visiterez les centres historiques de la Provence : Nîmes : appelée « la Rome française », de par ses prestigieux monuments romains (tels que les arènes de Nîmes, la maison Carrée ou encore la tour Magne) et surtout du fait qu’elle comprend sept collines, à l’instar de la Ville éternelle. Arles : En raison de son important patrimoine, la cité est classée ville d’Art et d’Histoire et ses monuments romains et romans sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité depuis 1981. Arles, c’est aussi la photo, la danse et la musique… Avignon : C’est l’une des rares villes françaises à avoir conservé ses remparts, son centre historique, composé du palais des papes, de l’ensemble épiscopal, du Rocher des Doms et du pont d’Avignon. Elle a été classée patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est aussi son festival et le théâtre…
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Vous profiterez des plages de la Camargue et des rivières. Vous découvrirez les Cévennes, les villages environnants aux fêtes très animées. A 10 minutes à pied, vous avez à disposition une piscine en plein air et des courts de tennis. A proximité, des clubs équestres, des golfs dont celui des Hauts de Nîmes. Tous les commerces sont dans le village. Fête des vendanges les 16, 17 et 18 septembre Les boiseries et les meubles patinés s’accordent aux couleurs lumineuses des tissus
Contact Corinne et Régis Burckel de Tell 48, Grand’Rue 30420 Calvisson www.bed-and-art.com burckeldetell@hotmail.fr Tel. : 04 66 01 23 91 42
Boutis en fête les 7, 8 et 9 octobre Corinne vous suggère… Dans un rayon de 50 Km 1ère journée : Nîmes, le pont du Gard et Uzès 2ème journée : Arles et les plages de la Camargue ou Arles, Saint Rémy de Provence et les Alpilles 3ème journée : Avignon et la Chartreuse de Villeneuve-lesAvignon 4ème journée : Montpellier et les Gorges de l’Hérault 5ème journée : Les Cévennes et la bambouseraie
L’accueil
Les cours
La maison d’hôtes vous accueille du 1er mars au 1er novembre. Vous êtes logés en chambre particulière : chaque chambre a son propre caractère, meublée dans le style de la région. Chiens admis sur demande.
L’atelier est ouvert de la première semaine d’avril à la dernière semaine du mois d’octobre.
Les chambres
Le travail de peinture d’effectue essentiellement en extérieur sur le motif. Chacun étant suivi en particulier suivant son niveau et la technique qu’il a choisie. Les cours sont ouverts à tous, en petits groupes, des débutants aux plus avancés. « Je donne une grande importance à l’intégration du dessin dans la couleur et la matière. Le pouvoir d’évocation et d’abstraction de la nature étant infini, cela permet une évolution des travaux vers de multiples directions » confie l’artiste.
Au 1er étage : L’ « Espagnole » : chambre pour deux personnes, salle de bain avec baignoire. Le « Patio » : chambre pour une personne donnant sur le patio, salle de bain avec baignoire.
Huile, aquarelle, pastel, dessin
Les tarifs : La « Duchesse » : suite composée de deux chambres communicantes donnant sur le patio, l’une pour deux personnes, l’autre pour une personne, desservies par une salle de bain avec douche. Au 2è étage : La « Provençale » : chambre pour deux personnes, salle de bain avec douche. La « Terrasse » : suite composée de deux chambres communicantes donnant sur une petite terrasse privée, l’une pour deux personnes, l’autre pour une ou deux personnes, desservies par une salle de bain avec baignoire, douche. La « Camarguaise » : chambre pour deux personnes, salle de bain avec baignoire.
Cours de 9h30 à 12h30 : du lundi au vendredi inclus. Séjour 490 € : arrivée le dimanche à partir de 17h jusqu’au vendredi après les cours. Hébergement en chambre particulière. Petit déjeuner, repas du soir (avec vin à volonté). Week-end : 90 € : cours du samedi de 9h30 à 12h30 et de 15h à 17h. Du dimanche de 9 h 30 à 12 h 30. Arrivée vendredi à partir de 17 h jusqu’au dimanche après les cours. Possibilité d’hébergement en chambre d’hôtes. A la carte : 40 € : la durée des cours est de minimum 3 heures.
Cette superbe terrasse surplombant Cette superbe terrasse surplombant le village est à votre disposition…
le village est à votre disposition…
NB : Toutes les chambres sont pourvues de sanitaires privés. L’atelier de Calvisson Les ateliers de peinture, vocation première puisque cette formule existe depuis 1975. Les stages de peinture (huile, aquarelle, pastel, dessin) sont ouverts à tous et sont animés par des artistes, diplômés des Beaux Arts. L’artiste Régis Burckel de Tell est né à Lille en 1945. Il débute ses études artistiques à l’école nationale des Beaux Arts de Lille, puis continue à Paris sous la direction du peintre américain Henri Goetz. Un séjour de plusieurs années à Rome parachève cet enseignement. En 1975, il crée « l’Atelier de Calvisson » où il vit et travaille. Il expose régulièrement en France, en Europe et aux Etats-Unis et allie à son travail d’artiste une longue expérience pédagogique. Avec des groupes d’une dizaine de personnes maximum, il essaie de trouver en chacun l’élément moteur qui permet d’accéder à une créativité véritable, les éléments techniques n’étant pas dissociés de l’élan créateur. 43
Salle à manger des années 70. Table du designer Eero Saarinen
Les lignes sont épurées, on ne trouve principalement que des courbes et beaucoup d’audace ! 44
Idées Déco
Fauteuil éléphant de Bernard Rancillac, 1968
Fauteuil en fibre de verre moulé, du Designer Mario Sabo, 1969
Les années 60/70… complètement POP !
Le style rétro pop est de retour dans la décoration ! Christian Autofage, antiquaire et passionné, nous dévoile les dessous du design des années 60/70, en perpétuelle recherche d’harmonie entre les formes et la fonctionnalité de l’objet. Une suite de lignes pures, rondes et fluides, alliées aux couleurs vives… Comment êtes-vous « tombé » dans le métier et le design 60/70 ? Christian Autofage : J’ai débuté comme antiquaire dans les années 1990. Dix ans auparavant, j’étais déjà amateur de ce style si particulier. De 1979 à 1987, je travaillais pour un studio d’enregistrement depuis mon domicile. J’achetais de vieux micros, magnétos, machines à sous, flippers, Juke-box et vieilles voiture américaines, comme la « Studebaker » dont la face avant a été dessinée par le célèbre designer industriel et graphiste français Raymond Loewy (créateur entre autres – du design du paquet de cigarette Lucky Strike et de divers logo tels que BP, New Man, Shell, Lu…). Entre les voitures et les meubles de Loewy, ont note un design de même inspiration : une similitude dans l’élégance et la pureté des lignes, le chrome des tiroirs… Cet univers me plaisait tant qu’à l’arrêt du studio, je me suis orienté vers le métier d’antiquaire. J’ai tout d’abord acheté des fauteuils, des chaises années 60/70 pour mon propre domicile… et très vite, j’en ai fait ma spécialité.
Fauteuils d’Olivier Mourgue, modèle Montréal, 1967. Dessinés pour le pavillon français à l’exposition universelle de Monréal. Ce designer a également réalisé les fauteuils de la série Djinn pour le film « 2001 Odysée de l’espace » de Stanley Kurbrick
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Tendance Fauteuils d’Etienne Henri-Martin, début des années 60
Pourquoi avoir choisi ce style ?
Les années 1965 à 70 représentent ma période fétiche. C’est l’époque où nous avons connus le plus de créations, grâce sans doute à l’évolution des mœurs, la recherche d’émancipation, cette soif de liberté, loin de toutes contraintes, cet esprit débridé, en plein délire ! A l’instar de l’école de Nice avec des artistes comme Armand et César, cette période représente LA création à l’état pur, la vraie démarche artistique… J’ai aussi un petit penchant pour l’Art déco, dont j’admire les lignes et les matériaux. Toutefois, ce style me semble vieillot, un peu triste et désuet à mon goût. J’aime surtout les stylistes comme Pierre Cardin ou Courrèges. Cette mode futuriste, au côté un peu « spationaute », très moderne pour l’époque et encore aujourd’hui si visionnaire… Aujourd’hui, on ne fait que copier ces mythiques créateurs ! Bien entendu, dans le design, il y aura toujours de la création car la technologie a beaucoup évoluée ces 40 dernières années. Toutefois cette quête « patine »… Ces nouveaux matériaux, ces nouvelles formes sont accessibles grâce au numérique et à la 3D. Comme en musique, tout est tellement plus facile avec l’ordinateur ! Il est donc davantage question ici d’outil, plus que d’idées. Dans les années 70, le travail était artisanal et les designers de l’époque parvenaient malgré tout à ces formes exceptionnelles. L’artiste qui me plait le plus à l’heure actuelle est Ron Arad. Son design se caractérise par des formes pures, non conventionnelles et un goût pour les courbes qui le place dans la lignée des designers sculpteurs. Il est surtout connu pour son emblématique étagère Bookworm (1993) originellement en acier puis fabriquée en plastique par Kartell. Ce petit génie du design est malheureusement inabordable… à part quelques rares pièces comme les chaises (500 à 800 €), ses fauteuils, numérotés à 8 exemplaires, atteignent des dizaines de milliers d’euros! Ron Arad utilise des technologies et des matériaux avec des modalités et des formes tout à fait nouvelles. Manipulation, transformation et expérimentation sont les maîtremots de l’esprit de ses créations. Il présente ici un point commun avec Jeff koons, (autre célèbre artiste contemporain, un des rares à avoir su dégager l’essentiel des courants avant-gardistes du siècle, notamment le Pop art). Ce dernier, célèbres pour ses statues de métal et ses lapins gonflables, se sert lui aussi de la technique pour exprimer son art. Il utilise plusieurs modalités artistiques : l’installation, la photographie, la peinture, la sculpture sur tous matériaux (bois, marbre, verre, inox) jusqu’à la création assistée par ordinateur, sa technique de prédilection pour les peintures.
Chaises d’Etienne Henri-Matin (rare) vers 1960, en mousse et recouvertes de Jersey
Fauteuils en fibre de verre, modèle Albatros de Daniel Quarante Fauteuils de Pierre Paulin, modèle blub blub
Table basse sur roulette du designer Marc Held
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Tendance
Des couleurs acidulées et toniques comme le rouge, le jaune « flashy », le vert pomme, mais aussi le très symbolique orange
Bureau année 50, chaise de Roger Tallon, fauteuil en cuir noir de Joe Colombo,
Quels sont les meubles et objets emblématiques des années 60-70 ?
La première chaise en plastique, moulée d’une seule pièce : la mythique « Panton Chair », un classique de l’histoire du mobilier. Créée par Verner Panton en 1960, elle fut perfectionnée par le designer en collaboration avec Vitra avant d’être finalement produite en série en 1967. Incassable, cette chaise est à mes yeux le symbole d’une réelle prouesse technique !
Le fauteuil « Elda »* de Joe Colombo (*prénom de sa femme) : créée en 1963, c’est le premier fauteuil au châssis entièrement en fibre de verre. Il est aussi une ode au confort : sept coussins en forme de boudins, dont deux spécialement pour la tête sur un dossier ultra enveloppant, donnent l’illusion d’être assis comme sur un nuage !
Le mobilier « Elysée » de Pierre Paulin. Beaucoup de fauteuils et de canapés sont très recherchés (certains sont réédités). La particularité de son design réside dans les matériaux utilisés pour la fabrication des sièges. Ceux-ci sont rembourrés de mousse et habillés avec un tissu élastique, appelé « jersey ». Les sièges sont composés de coques en bois moulé garnies de mousse Pirelli et habillées de housses préfabriquées en tissu extensible, aux formes souples et arrondies, aux couleurs vives. En 1971, il aménage les appartements privés du Président Pompidou à l’Élysée : salle à manger, fumoir, salon aux tableaux. En 1984, il est appelé pour installer le bureau du Président de la République, François Mitterrand.
Le fauteuil « Culbuto » (1967) de Marc Held, édité en petite série par la marque Knoll en 1970. Ce fauteuil est à la fois design et ludique puisque son assise lestée permet de le faire pivoter ou basculer.
Le fauteuil « Eléphant » de Bernard Rancillac (artiste peintre avant tout), une « curiosité » particulièrement recherchée des collectionneurs de design vintage. A l’origine, ce fauteuil (à la structure en polyester moulé et teinté dans la masse) a été édité en 1967 en tant que prototype.
La série de chaises longues « Djinn » (1965) d’Olivier Mourgue, un des maître du fauteuil. Djinn est une série de sièges futuristes. Ce sont les premiers à être conçus avec un châssis en acier rembourré de mousse polyuréthane et recouvert de tissu. Ces sièges seront utilisés dans le film 2001, l’odyssée de l’espace. Le bureau « Boomerang », du célèbre sculpteur français Maurice Calka (1969). Ce bureau est rapidement devenu un classique et même disons-le une icône du design. Outre son design très en avance sur son temps, sa fabrication en fibre de verre moulé en a fait une pièce de mobilier très prisée des collectionneurs d’art. 47
Tendance La chaise « Winpy » de Roger Tallon : Cette ingénieuse chaise est démontable grâce à ses deux coques assemblées par vissage. Enfin, le célébrissime fauteuil « Eames Lounge Chair » et son repose-pied, dont les appellations exactes sont respectivement Eames Lounge (670) et Ottoman (671), ont été commercialisés en 1956 après un travail de développement des designers Charles et Ray Eames. Quelles sont les pièces les plus exceptionnelles que vous ayez trouvées ?
Le fauteuil « Batman » acheté il y a plus de 20 ans lors d’un déballage chez un marchand italien. Personne n’a encore trouvé son origine, impossible donc de savoir qui en est le designer. Il y a aussi ce fauteuil de Daninos avec sa coque en plexiglas ; le fauteuil « coque » de Paolo Santini de 1968 ; un magnifique luminaire allemand, sorte de grand panneau mural blanc composé de 15 éléments et mesurant plus de 3 mètres de longueur sur 2 mètres de haut... Enfin, cette borne très futuriste de 2 mètres de diamètre, vue dans les salles d’attente de l’époque avec ses plantes insérées à son centre. Ce « siège géant » de 6 à 8 places, sorte de soucoupe volante appelée « Karrousel », a été imaginé par le designer allemand Else Crawford. Comment reconnaît-on ce style ?
Aux couleurs acidulées et toniques comme le rouge, le jaune « flashy », le vert pomme, mais aussi le très symbolique orange. N’oublions pas le blanc, très utilisé à l’époque. Les motifs très communs des années 70 sont les formes géométriques arrondies, kaléidoscopiques, très « funky » et psychédéliques.
Salon années 60. Au premier plan, une lampe du designer Elio Martinelli. Chaises et Rocking chair de Charles Eames. Au Fond, lampe au fond de designer Gae aulenti , modèle pipistrello et petite table de Nelson
Les lignes sont épurées, on ne trouve principalement que des courbes et beaucoup d’audace. L’ergonomie : le mobilier se veut très confortable (comme les célèbres sièges de Pierre Paulin). La tendance est à la forme globuleuse, à la texture lisse. Le mobilier comme les équipements ménagers suivent cette ligne directrice. L’esprit est surtout et avant tout ludique et novateur. Les matières : fibre de verre et divers plastique… Les meubles sont en matériau synthétique translucide et brillant comme le plexiglas, le formica, la résine mais aussi en inox, en verre fumé. L’ambiance à créer est tonique, brillante, anticonformiste. Les fauteuils sont des bulles colorées ou transparentes suspendues, les tables basses sont en verre fumé dont les pieds en tube inox en forme de S, le bureau ressemble à un jeu de construction géant, certains luminaires ressemblent à de véritables soucoupes volantes…
Les motifs très communs des années 70 sont les formes géométriques arrondies, kaléidoscopiques, très « funky » et psychédéliques 48
Commode années 60, de Raymond Loewy, en bois aggloméré et tiroirs en plastique injecté (moulé par injection)
Contact :
Table unibloc 4 en fibre de verre moulé, de Roger Landault, édité par Steiner (1970)
Pour aller plus loin…
Tendance
« Les décorateurs des années 60-70 », de Patrick Favardin et Guy BlochChampfort, aux éditions Norma.
Commencement d’un style… A cette époque, les plus grands artistes sont fascinés par la conquête de l’espace, l’évolution technologique, la science fiction et le futurisme… C’est donc tout naturellement que le design des années 60/70 opte pour les courbes grâce aux plastiques qui se développent et permettent une création plus libre et plus colorée, le tout pour un moindre coût. Fini le mobilier aux lignes effilées, aux angles raides des années 50. Place à la douceur, à la souplesse et au ludique ! Quelques exemples célèbres : Pierre Paulin fait scandale en créant son fauteuil en forme de langue en 1965, Gaetano Pesce reprend les courbures féminines pour son fauteuil en mousse UP5 et Jonathan de Pas, et ses acolytes, utilisent une structure gonflable pour en faire un siège : le fauteuil Blow...
Chaise modèle Elysée de Pierre Paulin pour les salons de l’Elysée sous Pompidou.
Quels sont les prix ? Étaient-ils plus accessibles à l’époque ?
La valeur d’un objet est toujours fonction de sa rareté et de sa beauté. Ces pièces valaient déjà très cher lors de leur sortie. Il faut aujourd’hui écumer avec force et patience les déballages de marchands, les salons spécialisés, les galeries et les puces à Paris… Comptez entre 300 et 500 € pour un fauteuil, (mais aussi 10 fois plus cher selon sa rareté) ; une table basse à partir de 300-400 € ; de très beaux modèles de table de salle à manger entre 800 et 1500 € ; des chaises emblématiques à partir de 150-200 €… Pour compléter, vous trouverez aussi de jolis luminaires années 60 sur pied, ou des lampes de table à des prix très abordables. Il suffit pour cela d’avoir une bonne culture et d’acheter selon ses coups de cœur ! Pourquoi acheter de l’ancien ?
Tout simplement parce certaines rééditions sont de moins bonne qualité et ne ressemblent pas exactement à l’original. Par exemple, la réédition des sièges Elysée de Paulin n’a rien à voir avec l’original. Il en est de même pour la chaise « Pantom » à 120 €, en plastique granuleux comme un banal fauteuil de jardin ! C’est la raison pour laquelle je m’efforce toujours de vendre des meubles non réédités. S’il est possible de les trouver neuf, cela perd tout son intérêt ! Ainsi, nous restaurons beaucoup : il faut souvent refaire les mousses ou le cuir à l’identique, le tout dans les mêmes coloris. Nous travaillons les règles de l’art, pour une clientèle de 7 à 77 ans, souvent exigeante. Si vous étiez …
Un style : Futuriste comme les navettes spatiales ! Une couleur et une forme : Le blanc aux lignes courbes et fluides Une matière : Le plastique (plexiglas, fibre de verre…) Un objet : une compression de césar Un meuble : Un culbuto, le fameux fauteuil du designer Marc Held
La tendance est à la forme globuleuse, à la texture lisse… L’esprit est surtout et avant tout ludique et novateur
Fauteuil “Batman”, création des années 60, dont l’antiquaire cherche toujours le créateur. Merci de le contacter si vous avez des informations...
Christian Autofage Boutique Design Bazar Galerie Décoration d’intérieure Passage St Michel 14 place Canteloup 33800 Bordeaux Tél. : 06 16 17 77 73
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La passion
des étiquettes
de fromages
Texte : Philippe Lenoir
Qui sait ce qu’est un tyrosémiophile ? Un nom barbare pour une passion : celle des étiquettes de fromage. Il existe même un club d’environ 1500 adhérents, animés par cette même recherche d’ « étiquette » manquante, aussi insatiables les uns que les autres de boîtes de fromage que de connaissances sur le monde des laiteries et de tout ce qui gravite autour de l’objet de leurs convoitises…
Etiquette générique de la marque Charleston, camembert supérieur de 1926. Une illustration pour laquelle Joséphine Baker n’avait pas donné son accord et dont elle a demandé l’interdiction (obtenue sans délai). Cette étiquette est donc une rareté car il y en a eu peu en circulation, les plaques de l’imprimeur ayant été détruites.
Un concurrent de Léon Bel utilise lui aussi le dessin de Rabier ainsi que l’appellation « La Vache qui rit », vers 1921. L’étiquette « Camembert St-Hubert » est déposée le 28 février 1921 à Nancy par Paul Couillard, deux mois avant le dépôt de « La Vache qui rit » de Léon Bel, mais cette étiquette n’aura pas le succès escompté.
Informative et illustrative à la fois, l’étiquette délivre un message venant de la campagne à destination de la ville Le Perroquet : Pont-l’Evêque fabriqué dans l’Yonne, différentes versions à partir de 1925
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Le Lichère : Fromage artisanal de l’Yonne, étiquette de la fin des années 60
collection
Etiquette d’une petite série des années 60, d’un petit producteur de l’Aube
L’histoire et ses monuments célèbres : fin des années 60, pour une fabrication artisanale du Morvan
Vache réjouie : Fabriqué dans l’Indre par la fromagerie Ramaor, vers 1930
Fromage ou dessert ? Fin des années 70 avec de nombreuses versions successives pour ce camembert champenois
Etiquette “Le Veau qui pleure” dessinée aussi par Benjamin Rabier et déposée en 1927 par M. Année, fromagerie du Clair de Lune à Neuvy-Pailloux (Loire)
Thème magie : Le rêve. Etiquette de la fin des années 50 de la fromagerie de Rouvres en Plaine en Côte d’Or
I
l y a si longtemps que le fromage a fait son apparition sur nos tables ! C’est donc tout naturellement que s’est développé un univers pictural des étiquettes, et en y regardant de plus près, on s’aperçoit que le sujet est vaste et complexe. La boite à fromage, proie des imprimeurs
Jusque vers les années 70, les boîtes de fromage étaient en bois de peupliers afin de pouvoir voyager sans dommage. La scierie Leroy-Ridel dans l’Orne sera la plus importante à se lancer en 1889 dans cette fabrication spécifique sous l’appellation « Fabrique de petites boîtes clouées et agrafées ». La plupart des scieries travaillaient directement avec les imprimeries. L’imprimeur fournissait les étiquettes à l’usine qui pouvait ainsi livrer directement les boîtes étiquetées à la fromagerie. La boîte à fromage était donc une belle proie pour les imprimeurs ! Les illustrateurs, anonymes pour la plupart, travaillaient avec un soin extrême à la mise en valeur des sujets ainsi qu’à l’harmonie des couleurs. Grâce à l’apport de la lithographie, les variations chromatiques ajoutaient à sa diversité. L’étiquette avait bien entendu un rôle commercial, mais elle était également la traduction d’un idéal social, d’un rêve qui transformait soudain une simple fermette en une somptueuse demeure.
Les belles années
La grande diversité et le rayonnement de l’étiquette se situent à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les plus anciennes datent de 1875, comme certaines étiquettes de grands restaurants parisiens mais aussi celle du domaine de Tremblay dans l’Eure. Une grande partie de ces étiquettes, appelées « passe-partout », se vendaient chez certains imprimeurs sans signe distinctif : elles possédaient une marge destinée à recevoir les noms des différents producteurs par ajout manuscrit. Les principaux ateliers se trouvaient dans le Calvados, à Paris et dans quelques départements : « GrangeOrgeval » et « Guy » à Paris, « Delpierre » à Lisieux, « Ozanne » à Caen. Chez « Guy », dont les plus anciennes impressions remontent à 1885, plus de 60 ouvriers étaient employés et plus de 10000 compositions différentes y ont été réalisées avant la première Guerre Mondiale !
L’étiquette : un rôle commercial, mais aussi la traduction d’un idéal social
De la campagne à la ville…
Informative et illustrative à la fois, l’étiquette délivre un message venant de la campagne à destination de la ville. Elle va de l’univers fromager : paysages bucoliques et prairies luxuriantes, vaches généreuses, jeunes et belles fermières, paysans madrés... aux thèmes d’actualité : politique, mode, technique...
Buvard publicitaire, une imitation qui ne rit pas ! Création d’un concurrent qui veut profiter de la notoriété de « La Vache qui rit », vers 1925
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collection Elle peut associer les signes d’une même idée nature, authenticité, bienfaits, et rapprocher deux mondes opposés comme l’industrie et l’agriculture, la tradition et le progrès. C’était le règne des petites séries qui pouvaient se transformer souvent ou changer du tout au tout parfois. La production fromagère était encore artisanale pour l’essentiel et l’étiquette était souvent conçue au coup par coup pour de moindre quantités. Avec les années 60 et l’arrivée de l’impression en offset, les tirages se succèdent dans la durée et dans le temps. Puis les années 70 verront apparaître les boîtes en carton et disparaître les boîtes en bois, à de rares exceptions près. Les stars du fromage
Un nom marquant dans l’univers fromager : Camembert. Quoique n’étant pas le plus ancien de Normandie, il est indéniablement le plus célèbre. Le Brie est sans doute le doyen des fromages à pâte molle mais le Camembert le suit de près avec plus de 2 siècles d’existence. Devenu un nom générique qui désigne des fromages d’autres régions que la Normandie et le village qui porte ce nom, voir même d’autres pays ! On aborde sur ce sujet toute une codification permettant d’identifier les laiteries productrices qui apposent leur code (traçabilité oblige), les appellations d’origine contrôlée ou non, les terroirs...
Thème animalier : Le Loup blanc. Camembert fabriqué en Franche Comté, vers 1960
Une grande variété de thèmes
Dans l’univers des tyrosémiophiles, face à cette diversité, tous les types de collections existent. Certains rassemblent tous azimut, d’autres se spécialisent, par thème, villes ou leur ville, animaux ou tel animal, sorte de fromage-marque... et même par laiterie de provenance car chaque boite comporte un code qui lui correspond ! Cependant, de grands noms que tout le monde connaît ont leurs « aficionados » acharnés. Et, il en est un parmi eux qui permet, de par sa diversité et son génie créatif, ainsi que par sa notoriété mondiale de rassembler une collection impressionnante et pourtant difficilement exhaustive : la célèbre, la très célèbre « Vache qui rit ».
Histoires, monuments et régions : vers les années 70, avec vu de la Tour de l’Horloge de la patrie de Cadet Roussel
Thème Hobby : Le Bouliste: Fromage de l’Yonne, une étiquette courante avec de multiples éditions à partir des années 50
Un terroir : « Le Petit Louis » vers 1950, de nombreuses variantes pour ce fromage de l’Yonne
Une vache qui attire : La Vache en train vers 1950, pour un carré de l’est fabriqué dans le Nivernais
La grande diversité et le rayonnement de l’étiquette se situent à la fin du XIXe et au début du XXe siècle Etiquette de la fin des années 50 d’un fromage de l’Yonne en petite série
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collection La mythique « Vache qui rit »
Empruntant à un fromager suisse la formule du fromage fondu, facile à transporter, le jurassien Léon Bel invente la crème de gruyère en portions qu’il appelle « La Vache qui rit ». En 1921, Léon Bel dépose sa marque qui est assortie d’un dessin de lui représentant une vache en pied avec une expression rieuse. Ce célèbre bovin est né durant la première guerre mondiale d’un dessin que Benjamin Rabier, affecté à la même unité que Léon Bel, avait fait figurer sur les véhicules de son unité. C’est cette « bête » que Léon Bel redessine plus tard, de mémoire, avant de demander à Benjamin Rabier lui-même d’en faire une exécution définitive. Benjamin Rabier, était déjà un célèbre illustrateur animalier et le créateur du canard Gédéon. Le démarrage industriel et commercial de « La Vache qui rit » a lieu en 1924, lorsque Léon Bel installe dans sa fabrique de Lons, les premiers pétrins de fonte et les machines à portions. Dès 1929, il s’attaque aux marchés étrangers et poursuit son expansion géographiquement mais aussi en élargissant sa gamme de produits en mettant sur le marché de nouveaux produits : Bélédam, un Gouda et la Mimolette. C’est le début de l’odyssée de Léon Bel et de La Vache « qui rit », grâce à son génie de l’entreprise et son inventivité en matière de publicité ! La vache se relooke…
De sa création à sa renommée planétaire actuelle, « La Vache qui rit » a vu son image maintes et maintes fois modifiée, sans jamais perdre son sourire. Elle a su garder une identité visuelle claire et conserver son originalité, que tout le monde connaît. Pourtant, au fil des années et des campagnes publicitaires, la célèbre vache s’est montrée sous d’innombrables formes : debout, à bicyclette, en jean... depuis sa toute première représentation en pied des années 1920/1921. D’amélioration en amélioration, Léon Bel fait appel à de nombreux illustrateurs auxquels il impose un cahier des charges simple : présenter une vache qui tout en ayant l’expression du rire, n’en reste pas moins une vache ». Le projet de Benjamin Rabier lui semble le plus prometteur, tronquant la vache pour lui préférer la tête seule mais Léon Bel introduit deux modifications acceptées par l’illustrateur ; remplacer le brun du dessin de la vache par la couleur rouge et féminiser la vache en la parant de boucles d’oreilles, elles-mêmes constituées de boîtes de La Vache qui rit, dans lesquelles on voit la vache elle-même portant des boucles d’oreilles. Cet ingrédient graphique va propulser la vache en en faisant une véritable star des médias ! Ces boucles d’oreilles, répétant à l’infini l’étiquette du fromage, ont usé les yeux de générations d’enfants à la recherche de la plus petite « La Vache qui rit » visible, telles des poupées russes. Ce procédé artistique consiste à représenter une œuvre à l’intérieur même d’une œuvre du même type : un tableau dans un tableau, un personnage de roman écrit un roman qui s’insère dans le roman que lit le lecteur... Ce dessin va devenir l’emblème incontestable de la marque avec ses trois attributs : une vache rouge vif, couleur inexistante dans la nature et au museau clair donnant une impression de relief, arborant une expression rieuse propre à l’être humain et parée d’ornements féminins. Après la seconde Guerre Mondiale, la signature de Rabier disparaît mais la tête rieuse demeure. Elle s’affine en différentes versions en 1949, en 1955... Jusqu’à celle de 2006, crée dans un souci de renouvellement, traitée en trois dimensions ce qui la rend plus moderne, et qui a été, elle aussi, plébiscité par les consommateurs
Léon Bel : Une des toutes premières présentations de 1921
Buvard publicitaire de la série « Les métiers », une des collections thématique de « La Vache qui rit », à partir de 1925
En 1921, Léon Bel invente la crème de gruyère en portions qu’il appelle « La Vache qui rit » 53
collection La rançon de la gloire...
Sans gloire pas d’imitation. Comme toute marque bénéficiant d’une grande notoriété, « La Vache qui rit » a été la cible de nombreuses contrefaçons plus ou moins réussies. Parfois reprenant la vache qui prit toutes sortes de couleurs : verte, bleue, dorée... de qualités : qui rue, curieuse, qui rêve... ou toutes sortes d’autres animaux, en allant du singe à la chèvre en passant par le chat... et ceci autant en France qu’à l’étranger ! En dépit de nombreux démêlés et quelques procédures, « La Vache qui rit » en est toujours sortie victorieuse, rouge et... souriante !
Au fil des campagnes publicitaires qui s’enchaînent, différents arguments seront mis en avant accompagnés d’un florilège de slogans : « Voici l’origine de l’expression vachement bon »... et comme le rappelle la publicité, c’est une marque qui reste accessible à tous les porte-monnaie et qui est « Le fromage qui vous suit partout ». Déclinée sur tous les supports existants, papiers et audio visuels, « La Vache qui rit » a toujours su s’attirer les faveurs du public.
Les « vachequiritphiles »
- « Je suis rouge, je ris, j’ai des boucles d’oreilles. Qui suis-je ? » - Une vache qui communique ! Une stratégie publicitaire d’avant garde
Tout était d’ores et déjà réuni pour faire un succès commercial mais au-delà de ses qualités gustatives, la réussite mondiale de « La Vache qui rit » tient en grande partie à la stratégie publicitaire d’avant garde qui fut mise en œuvre. Dès 1926, soit seulement cinq années après avoir déposé la marque, Léon Bel fait figure de pionnier en créant au sein même de son entreprise un service de publicité doté de crédits importants, chargés de créer affiches, plaques émaillées et présentoirs de vente. A cette époque où la publicité s’appelle encore la « réclame », il est conscient de son importance et il suit également méticuleusement l’opinion des consommateurs par le biais d’enquêtes de terrain pour s’adapter aux demandes du public.
Les « tyrosémiophiles » et les « vachequiritphiles », fous d’étiquettes de fromage !
Un public large
A partir de 1925/1930, toute une série de collections thématiques : les métiers, le cirque, les découvertes… par des illustrateurs de renom de l’époque
Boîte géante destinée aux fromageries et autres points de vente, années 60/70
Le plus des collectionneurs « vachequiritphile » : les déclinaisons... et là encore, Léon Bel a été parmi les précurseurs de ce que l’on appelle la publicité sur les lieux de vente (PLV) et des objets dérivés. Aller au devant de son public, en multipliant les démarches a fait partie très tôt de la stratégie de communication de Léon Bel. La publicité par l’objet permet, à une époque où peu de médias touchent durablement les consommateurs, de s’installer chez eux alors que la marque est visible dans les points de vente. Et les exemples sont nombreux. En 1929 déjà, « La Vache qui rit » est présente sur les flammes publicitaires des timbres poste avec la réalisation de deux séries : « Jeanne d’Arc » et « La Semeuse ». Les buvards et protèges cahiers « La Vache qui rit » sont dans les cartables des écoliers, les plâtres à son effigie apparaissent dès les années 30 et les plaques émaillées dès 1926 et ce jusque en 1960, avidement convoité des collectionneurs. La liste des objets du quotidien sur lesquels figure « La Vache qui rit » est impressionnante : verres, assiettes, tasses, pendules, casquettes, masques et couronnes en carton, mouchoirs, timbres, puzzles, thermomètres, modèles réduits de véhicules... Au grès des modes, de l’actualité et de l’évolution de leurs centres d’intérêt, la marque a ainsi créé des centaines d’objets offerts aux enfants. Les adultes n’ont pas été oubliés dans cette entreprise de séduction. Dans les années 30, des concours organisés par « La Vache qui rit » à leur attention étaient dotés de lots comme des voitures Peugeot et d’autres lots moins importants, comme des radios ou des services de table. De nos jours, la communication est toujours aussi intense. Ainsi les collectionneurs auront toujours de quoi poursuivre leur quête, les anciens comme ceux à venir, car n’en doutons pas, la « vachequiritpholie » n’est pas prête de s’arrêter !
CD « La Vache qui rit » des années 80, un des nombreux cadeaux offerts en échange de points collectés dans les boîtes
« La Vache qui rit » a vu son image maintes et maintes fois modifiée, sans jamais perdre son sourire ! Merci à Gérard Machavoine, tyrosémiophile d’une culture « étiquettegique ». N’hésitez pas à le consulter, notamment sur les fromages du département de l’Yonne, sa prédilection actuelle. Tel. : 06 88 17 22 65 gerard.machavoine@orange.fr
Le Club Tyrosémiophile de France (C.T.F.) Cette association officielle (loi de 1901), formée entre les collectionneurs d’étiquettes de fromage a pour but : - de rassembler, d’informer, de conseiller et d’aider au mieux tous les collectionneurs d’étiquettes, de boîtes, de vignettes, de publicité et de documentations sur le fromage. - d’organiser et de favoriser les échanges lors des expositions, des réunions d’échanges ou de toutes manifestations dont le but est de faire fructifier les collections par l’échange. - d’exercer ses activités tant en France qu’à l’étranger, aussi bien sur le
nombre de ses adhérents que sur la diversité de ses manifestations. Le club a déjà répertorié bon nombre d’étiquettes et édite une revue trimestrielle. On y trouve l’histoire passionnante de certaines fromageries et des explications sur les variantes d’un même spécimen. Contact : C. T. F. Président : Alain Cruchet Boîte Postale 14 27400 Acquigny Tél. : 02 32 25 17 32 http://club-tyrosemiophile.fr Série de buvards « les explorateurs de la Vache qui rit » : une des nombreuses séries illustrées par des dessinateurs connus
L’histoire d’une Vache… Léon Bel, producteur de comté installé depuis 1898 à Lons-le-Saunier Jura), s’associe au Suisse Émile Graf, inventeur avec ses frères Otto et Gotfried d’un fromage fondu, bon et économique (procédé mis au point en 1907). Il crée les fromageries Bel, qu’il dirige jusqu’en 1937, où son gendre Robert Fiévet lui succède. Le 16 avril 192 1, il dépose la marque « La Vache qui rit ». Benjamin Rabier (1864-1939), dessinateur animalier qui, officier de ravitaillement dans la même unité que Léon Bel, avait alors dessiné un insigne surnommé « la walkyrie » et représentant une tête de vache rougeâtre. Léon Bel s’en inspire mais, peu satisfait de son dessin, fait appel à Rabier. Le dessin de la vache rouge aux boîtes de fromage-boucles d’oreilles, réalisé en 1922, est déposé en 1924. La production commence en 1924, soutenue depuis par une publicité moderne. Un film est tourné avec Pauline Carton, suivi par un dessin animé de Paul Grimault. Les fromageries Bel patronnent les « 6 jours de La Vache qui rit »; seront présentes dans la caravane du Tour de France. À partir de 1954, une émission de radio est diffusée : « La Vache qui rit au paradis des animaux. » Des accessoires scolaires, jeux de société, et chansons apparaissent. Bel patronne Intervilles de 1989 à 1991.
A partir de 1925 jusqu’aux années 50, panoplies d’écolier avec le buvard assorti
La concurrence La société Grosjean, de Lons-le-Saunier, exploite depuis 1926 un fromage fondu, « La Vache sérieuse ». La concurrence devient agressive. « Le rire est le propre de l’homme, le sérieux celui de la vache. » En juillet 1954, Bel attaque en justice Grosjean, qui contre-attaque en 1955. Bel perd son procès. En mars 1959, la Cour d’Appel de Paris interdit à Grosjean d’exploiter « La Vache sérieuse ». La décision est confirmée en cassation. À partir de 1937 étaient apparus aussi La Vache verte, La Vache bleue, La Vache qui lit, La Vache qui rêve, La Vache fidèle, La Vache rousse, La Vache mécanique, Le Veau qui pleure, Le Veau qui braille, Le Singe qui rit, La Chèvre qui rit, etc. Voir [Jms105] la citation de Jean Touchard. Source : BIBL. Guillaume Villemot et Vincent Vidal, la Chevauchée de La Vache qui rit, Hoëbeke, 1991. 55
A chaque recoin, de petits morceaux de vie disposés avec le cœur, bigarrés, qui jouent sur tous les tons 56
Renaissances Idées déco
Bienvenue chez une faiseuse de rêves, devenue une extraordinaire
magicienne de l’hospitalité : Anne Gony-Gindre, décoratrice d’intérieur. Son secret ? Ses trouvailles originales et subtilement mises en scène, créant un univers qui lui ressemble, plein de charme et de poésie. Une simple visite d’appartements parisiens puis d’un château dans le Bordelais donnent ici toute la mesure de son talent. Morceaux choisis.
Anne réinvente l’histoire des lieux pour les hôtes de passage ou les futurs occupants
U
ne fois passée la porte d’entrée, Anne sait tout de suite à quoi ressemblera l’ambiance qui collera le mieux au lieu. Bien plus que décoratrice d’intérieur, Anne Gony-Gindre peut être qualifiée d’ « intérioriste », tant son talent est grand pour dénicher des meubles et objets d’exception et pour les mettre en scène. Ses clients ? Des particuliers, propriétaires de chambres d’hôtes ou des promoteurs immobiliers. Meubles de charmes, objets détournés, linge ancien et monogrammé, cachesommier, rideaux et voilages mais aussi luminaires, miroirs… le réemploi d’objets patinés par le temps donnent aux intérieurs un charme sans équivalent. Cette magicienne de la décoration l’a bien compris. C’est grâce à ses compétences qu’elle a signé de nombreuses réalisations harmonieuses d’aménagement intérieur. Œuvrant de maisons aux résidences secondaires en province mer et campagne, d’hôtels de charme et chambres d’hôtes, aux gites en ville ou en pleine nature… c’est tout un univers qu’elle réinvente ici. Une personnalisation qui donne une âme à votre intérieur…
Dans cet appartement témoin de l’ouest parisien, on se sent comme à la maison, on s’y sent bien. Prêt à se réfugier au creux du canapé moelleux, une tasse de thé fumant à la main… Partout où le regard se pose, ce ne sont que mises en scène charmantes qui invitent à la curiosité : peintures anglaises, angelots en plâtre, vases translucides égayés de fleurs délicates… tous ces objets semblent raconter une histoire, l’histoire d’un conte de fée… Le monde de notre décoratrice, c’est un vrai petit coin de paradis où quelques objets et meubles de charme confèrent au tout, une atmosphère chaleureuse et douillette. Son crédo : apporter une touche d’authenticité, de convivialité et d’espace. Il faut sans cesse se renouveler, surprendre toujours. Immédiatement le charme opère…
Sans cesse se renouveler, surprendre toujours…
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Idées déco
Chaque détail rivalise de poésie et d’imagination, reflétant son savoir-faire
Anne réinvente l’histoire des lieux pour les hôtes de passage ou les futurs occupants. Dans ces appartements, la difficulté était d’insuffler l’impression de grands volumes, d’optimiser le moindre espace et de donner de l’allure aux pièces. Opération réussie pour notre spécialiste. Tous les murs et plafonds sont peints et patinés de blanc, optimisant ainsi la sensation d’espace et la luminosité. Taffetas et toile à matelas, velours rouge et bergère de style, lourds rideaux et voilages délicats… A chaque recoin, de petits morceaux de vie disposés avec le cœur, bigarrés, qui jouent sur tous les tons. Comme dans le salon, à l’éclairage tamisé, tous ces menus détails confèrent une douce intimité à cette chambre, en accentuent la sensation de confort. Ce nouveau refuge projette un kaléidoscope chic et sobre, à la fois exubérant et discret. La décoratrice imagine, détourne, recycle. Tout doit être beau, même les objets les plus fonctionnels. Une renaissance
Notre décoratrice est une flâneuse nostalgique, une amoureuse des videsgreniers. Elle possède cet œil exercé qui lui permet d’acheter des meubles et des objets originaux. Le choix de ce style si personnel, le détournement d’objets, cette « patte » lui a permis de s’exprimer dans tout ce qu’elle peut chiner. Ici et là, des touches de rouges, des bougies, des bouquets, des lustres à pampilles… Partout de la douceur et de la gaîté. Les idées ingénieuse d’Anne émerveillent et surprennent de pièce en pièce, tout comme les harmonies colorées qu’elle a osé. Un meuble d’office, un placard très sobre transformé en armoire, les lignes sont pures et fluides… L’appartement se révèle sous un jour nouveau. 58
Anne saura mettre en scène votre maison. Laissez-vous surprendre en rendant votre intérieur irrésistible
Idées déco Le monde de notre décoratrice, c’est un vrai petit coin de paradis où quelques objets et meubles de charme confèrent au tout, une atmosphère chaleureuse et douillette
Ce style dépouillé, habillement travaillé et très personnel, donne une belle et authentique idée de cette renaissance
Trouver l’objet rare
Face à un cahier des charges parfois strict en termes de budget, Anne ne baisse pas les bras. C’est une recherche « à la carte », une chasse au trésor des plus pointues ! Sa botte secrète ? Elle a la chance de pouvoir se rendre dans les foires professionnelles qui ne sont pas ouvertes au public. 1200 stands sont ainsi à sa disposition. Ses terrains de chasse sont larges : antiquaires, brocanteurs, boutiques… de quoi dénicher d’heureuses trouvailles, même à petits prix. Un château dans le Bordelais…
La décoratrice aime les lieux où la magie du passé et celle du présent opère encore… Le monde de la brocante s’ouvre alors pour des découvertes toujours renouvelées. Dans cette maison d’hôtes, un château près de Bordeaux, meubles et bibelots sont ici revisités, assemblés, patinés ou laissés dans leur « jus », comme cet ancien trumeau au charme suranné, flanqué de deux boules de buis et d’austères luminaires Louis XVI, qui l’encadrent harmonieusement. Une demeure dont la noblesse se lit dans ses murs
Pour redonner sa superbe à la noble demeure, les fenêtres sont habillées de riches tentures de soie, au coloris rose poudré. Un décor mêlant les meubles à histoires aux boiseries d’époque et divers tableaux fleuris… Les meubles en chêne cirés côtoient tableaux raffinés, linge brodé et objets insolites. Entre contraste et douceur, gris tourterelle et beige orageux, mauve lilas, blanc craie rehaussé de rouge amarante, les teintes patiemment concoctées illuminent les 60 42
Idées déco
Laissez-vous guider ! Anne Gony-Gindre se propose de venir à votre domicile, pour dévoiler avec vous l’ambiance qui vous ressemble. Elle réalise la décoration de votre maison, vous accompagne dans l’achat de meubles neufs ou anciens, fauteuils et canapés, luminaires, tapis, linge de maison, rideaux et objets de décoration divers. Son goût pour la mise en scène est devenu sa spécialité. Elle se propose de transposer ce concept décoratif dans votre maison. Conseils, orientation, prise en charge complète... différentes options vous seront proposées, selon vos envies, vos besoins et votre budget. Des ambiances exprimant tout le charme lié au passé Ayant su s’entourer d’un réseau d’artisans de talent, Anne réalisera tous vos souhaits, même les plus exigeants. Que ce soit pour votre résidence principale, maison de campagne ou chambres d’hôtes, elle accompagne tous vos projets de décoration et fait confectionner sur mesure la moindre de vos envies.
chambres. Pour chacune d’elles, un éclectisme dépouillé : feuilles d’or et bois clairs, housses de chaises monacales et guéridons, tête de lit rococo et chevets simplissimes. Ici, un bas relief où s’anime un chérubin, semble tracer la savante composition d’un tableau XVIIIe. Astucieusement disposés, une carte de France rappelant des souvenirs d’écoliers, un plâtre de style Louis XVI scellé au mur, une encoignure patinée, un tapis duveteux, une ancienne glace biseautée… Au final, un intérieur à la sobriété et à l’ambiance feutrée, dans le style Gustavien. Ne croyez pas que le décor fasse artificiel, bien au contraire, on a l’impression qu’il n’a pas bougé depuis des centaines d’années. Anne a su redonner au château son charme, cette patine alliée à une tonalité douce, chère à la tradition Bordelaise. Ce style dépouillé, habillement travaillé et très personnel, donne une belle et authentique idée de cette renaissance. Dans un nuancier de couleurs tendres et subtiles, les créations de notre décoratrice, à l’instar des plus beaux contes de fées, sont pleines de douceur, d’inventivité et de frivolité. Pour Anne, la vie réserve encore bien des surprises et de nouveaux lieux à apprivoiser et à sublimer. De quoi nous offrir bien d’autres occasions de découvrir son univers, ici ou ailleurs…
Contact : Anne Gony-Gindre Décoratrice d’intérieur Chantiers de décoration Aménagement d’intérieur Tél. : 06 84 75 37 17 http://peaudane-brocante.com contact@peaudane-decoration.fr
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Cahier pratique
Cahier pratique
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Cahier Pratique
Ecorce, un nouvel effet décoratif pour meubles et boiseries
Très simple à utiliser, l’effet Ecorce repose sur l’association de 2 produits : une base et un effet, à appliquer successivement.
1 Les bois exotiques résonnent comme une invitation au voyage et séduisent par leur aspect raffiné et très épuré.
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2 Avec des teintes directement inspirées de la nature, Ecorce offre un rendu étonnant et résolument graphique, apportant du relief aux surfaces planes. Pour la première fois, cette peinture permet de reproduire en 3D le veinage vertical ou horizontal si particulier des bois exotiques, à travers une palette de nuances riche et subtile.
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rès simple à mettre en œuvre, l’effet Ecorce se réalise en 2 étapes et permet d’obtenir facilement le rendu souhaité : plus ou moins contrasté en fonction des teintes choisies, avec des veines subtiles ou très marquées selon l’épaisseur de produit déposé. Ecorce s’applique sans décapage sur tous les supports : bois brut, déjà peint ou verni, mélaminé, placages. Teck, bambou, wengé, palissandre… L’art et la manière 1/ La sous-couche Appliquer l’enduit de préparation adapté au support. Laisser sécher 2 heures puis égrener au papier de verre grain 240. 2/ La base Appliquer la Base à effet Ecorce au pinceau spalter. Faire corder la peinture, c’est-à-dire bien faire apparaître les coups de brosse, en repassant le pinceau de façon rectiligne pour créer les veines. Laisser sécher 4 heures. 3/ L’effet Déposer une noisette d’effet Ecorce sur un platoir. Appliquer le produit dans le sens des veines créées avec la base à l’étape précédente. Travailler de bas en haut et bien lisser le produit pour combler les reliefs. Laisser sécher 1 heure. 4/ Le ponçage Poncer l’excédent au papier de verre grain fin pour faire apparaître la teinte du dessous. Dépoussiérer avec un chiffon humide bien essoré. 5/ Le lustrage Lustrer avec un chiffon de laine pour sublimer la matière ou avec de la laine d’acier n°000 pour un effet plus brillant.
100% Déco-responsable Formulé sans aucune substance dangereuse et avec une teneur réduite en solvants, Ecorce® a obtenu la certification Ecolabel et répond parfaitement aux exigences environnementales du label écologique européen. Couleurs disponibles : Les bases : écorce de bouleau, d’argent, de noisetier, cèdre grisé, truffiers. Les effets : bois de Wengé, écorce de noisetier, de hêtre, d’argent, truffiers, papyrus, vert feuillage. Prix de vente : 24,80 € le pot d’un litre.
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Cahier Pratique
Réparer la céramique Elégante, la céramique reste un indétrônable de la décoration. Sa grande fragilité ne pardonne aucune maladresse. Voici quelques astuces afin de réparer l’irréparable. Réalisation : Marielle Scheider, photos : Laurent Rouvrais
1/ Réparer une assiette cassée :
2 Etape 1 : Pour une assiette cassée, il faut commencer par reconstituer le puzzle, en vérifiant qu’il ne manque aucun morceau.
Etape 2 : Coller par deux morceaux à la fois en déposant le moins de colle possible sur les parties à rapprocher. Fixer fermement avec du ruban adhésif et nettoyer l’excès de colle avec un tampon imbibé préalablement d’alcool à bruler.
Bon à savoir : Remplir un récipient de sable est la façon la plus simple et la plus efficace de faire tenir les morceaux d’assiette en équilibre.
Etape 3 : Caler dans une position évitant un déplacement possible. Laisser sécher, puis ajouter à nouveaux deux morceaux, et ainsi de suite jusqu’à reconstitution complète. 66
2/ Intervenir sur une réparation ancienne :
Etape 1 : Tremper la pièce dans de l’eau bouillante. Si le collage ou les agrafes résistent, appliquer au pinceau du Décapex et laisser agir. Nettoyez les restes de colle au canif. Gratter autour des agrafes jusqu’à ce qu’elles cèdent.
Etape 2 : Faire une pâte très épaisse en incorporant à la colle un mélange par moitié de blanc de Meudon et de blanc de titane. Maintenir avec du ruban adhésif pour éviter que la pâte ne coule.
Etape 3 : Laisser sécher puis poncer au papier de verre moyen. Lisser au doigt avec un mélange de pâte diluée à l’alcool à brûler.
Etape 4 : Peindre le décor manquant avec de la peinture à l’huile, diluée avec du vernis à tableau.
Bon à savoir : Pour les faïences, matériaux poreux, passer une couche de vernis gomme laque avant de mettre la colle.
Comment faire du neuf avec du vieux ? Ici on ne jette plus, on récupère ! Retrouvez d’autres astuces dans l’excellent ouvrage « Chiner, rénover, transformer », idées récup’ et conseils d’entretien, aux éditions Marie-Claire, 15 €.
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Cahier Pratique
Traiter le bois contre les insectes
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3 Récupéré dans une brocante, le petit cheval de bois a retrouvé sa superbe après des soins attentifs. Photo : Y. Robic
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Cheval de manège forain, statuette, outils d’autrefois… De multiples objets en bois peuvent revivre entre vos mains. Lorsque vous achetez ces objets en brocante, ils sont dans leur jus. Même s’ils sont encrassés, vermoulus, cassés ou maculés de couches de peinture, en œil averti en remarque l’intérêt dès la première approche et évalue au toucher s’il y a moyen de les réhabiliter. Lorsque l’on connaît les ressources offertes par les produits du commerce, il est facile d’établir ces évaluations. Un amateur séduit par la forme ou l’utilité de cet objet ne sait pas toujours que la plupart des réparations sont à sa portée. Traiter contre les insectes Fragilisé par les larves qui ont creusé des galeries, le bois vermoulu doit être traité avant d’être consolidé. Utilisez un produit insecticide pour meuble avec lequel vous traitez intégralement l’objet. L’idéal est l’immersion directe dans un bocal si sa taille et sa forme le permettent. Sinon badigeonnez abondamment le bois avec un pinceau et injectez le produit dans les petits trous visibles en surface. Le soin apporté à cette opération conditionne la durée de vie de l’objet traité. Rappelons, au passage, que le bois ne sera pas modifié en apparence : les insecticides ne laissent aucune trace après séchage.
Consolider le bois. Un bois vermoulu est fortement affaibli. Vous devez le consolider avec une résine fluide et volatile appelée « durcisseur pour bois vermoulus » (Les Anciens Ebénistes). Bien qu’elle soit incolore, elle peut légèrement foncer le bois. Sa fonction est de durcir les fibres. Lorsqu’il manque des bouts, on les reconstitue avec un produit bi-composant qui associe une colle mastic polyester à de la poudre de bois. La pâte obtenue après mélange remplace les parties désagrégées ou manquantes, elle comble les nœuds sautés, les creux consécutifs à des impacts. Elle peut remplacer une colle à bois, se sculpter, se raboter et recevoir une cire teintée (Répar Bois, Les Anciens Ebénistes). Tout collage implique un maintien sous presse : serre-joints, bracelets élastiques…
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Comment faire ? Etape 1 : Un traitement insecticide s’impose sur les bois vermoulus. Selon l’importance de l’objet, procédez par trempage ou par badigeonnage. L’injection dans les trous en surface est complémentaire. Etape 2 : Le durcisseur pour bois vermoulu est une résine fluide qui pénètre dans le bois et le consolide. Il est indispensable sur les bois affaiblis, en préalable à des réparations pour en garantir la durabilité. Etape 3 : Le « Répar Bois » est un produit bi-composant. Mélangez la poudre de bois et la résine au moment de l’emploi, en suivant parfaitement les proportions indiquées. La pâte doit être homogène. Etape 4 : La pâte permet de reconstituer les morceaux manquants et fait office de colle. Appliquez-la à la spatule. Après séchage, elle se travaille comme du bois. On peut la poncer, la sculpter, la teinter. Etape 5 : Tout objet recollé doit être maintenu sous presse pour consolider l’assemblage. Trouvez un système qui optimise le serrage : serre-joints, sangles, bracelets élastiques ou autres.
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Découvrez d’autres recettes de professionnels en images, dans l’ouvrage « Restaurer ses meubles et objets », collection Savoir & Faire, par Catherine Levard, aux éditions Massin, 14,90 €.
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Cahier Pratique
Créer des effets décoratifs avec l’Huile Cire
4 Une patine d’aujourd’hui pour un effet d’autrefois…
C’est le produit tendance en déco ! Finition naturelle et mate, l’huile Cire existe en 6 teintes. Elle permet de nombreux effets décoratifs et s’applique sur tous les bois. Photos et réalisation : Syntilor
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L’Astuce du Pro :
Superposez les différentes couleurs pour multiplier et personnaliser les effets. Pour souligner les reliefs de votre meuble ou boiserie, essuyez la patine avec un chiffon tendu sur le doigt pour retrouver la teinte initiale : la patine restera dans les creux.
L’
Huile Cire nourrit le bois en profondeur, l’imperméabilise, lui apporte une grande résistance à la chaleur et le protège des taches et de la poussière. On l’utilise sur bois nu ou remis à nu, propre, sec et sans traces de détergents ou d’anciennes finitions.
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Comment faire ? Etape 1 : Appliquer l’Huile Cire en fines couches de pinceau. Etape 2 : Essuyer avec un chiffon pour la faire pénétrer et laisser sécher. Etape 3 : Egrener avec un papier abrasif fin la 1ère couche (2 à 3 couches sont nécessaires pour une meilleure protection).
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Cahier Pratique
Des vielles planches d’armoire détournées en paravent Les planches d’armoire qui traînaient dans un coin du garage se sont transformées en véritable objet de décoration
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Matériel utilisé :
Les vielles planches à l’état brut
- Peintures A vieillir (de la marque Libéron) : fruits mûres, lavandin, pin parasol, olivier, - Peinture “effet coton” (de la marque Libéron) : eau de lavande, poussière, - Crayon effaçable - Graisse blonde - Spatule - Colle à vernis (pour coller les serviettes en papier) - Fleurs artificielles (ici en papier) - 4 charnières - pinceaux : moyens et petits.
Votre grenier regorge de trésors. Comme ces planches récupérée sur une vieille armoire. Avec un peu d’imagination, nous allons les transformer en paravent pour chambre d’enfants. Grâce à vos doigts fins et experts, elles vont se transformer en véritable objet de décoration. Réalisation : Sylvie Désenclos-Breton
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1 Commencée par peindre l’intérieur des planches avec la couleur de votre choix. Ici une peinture “effet coton” de chez Libéron, couleur eau de lavande
Vue d’ensemble de la peinture du motif en cours de réalisation
Comment faire ? Etape 1 : Après avoir nettoyé les planches de l’armoire avec un chiffon, passez une couche de peinture de la couleur de votre choix. Etape 2 : Faites d’abord le motif choisi avec un crayon effaçable, puis peindre par dessus avec les couleurs choisies, à l’aide d’un pinceau fin. Etape 3 : Pour ces panneaux, nous avons rajouté des feuilles découpées dans un velours vert, et collées avec une colle à vernis. Vous pouvez également prendre des fleurs artificielles. Sur ce modèle, les fleurs sont en papier. Etape 4 : Sur les parties apparentes des planches, passez avec un pinceau moyen, une graisse blonde pour nourrir le bois et lui donner un aspect patiné. Etape 5 : Ajouter des petites charnières simples et qui se marient avec le style recherché. Placez-en deux par panneau, quatre en tout pour 3 panneaux de bois. Vous pouvez disposer de votre paravent.
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Dessinez votre motif à l’aide d’un crayon effaçable, avant de repasser dessus avec un pinceau fin
5 Ici, nous avons utilisé des petites charnières simples dans le style choisi, achetées dans n’importe quel magasin de bricolage
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Rajoutez des véritables feuilles vertes, mais aussi des fleurs artificielles fabriquées avec des serviettes en papier. Cela donnera un style plein de charme à votre paravent
Notre Conseil : Pour les travaux nécessitant un choix parmi plusieurs teintes Pour plus de visibilité, présentez toute la palette possible sur un simple morceau de bois 73
Cahier Pratique
Accélérer le temps avec le Vieillisseur Bois Vieillir ses meubles soi-même, enfin les réponses à toutes vos questions !
Le quotidien, le soleil, la poussière, le temps... vieillissent, patinent et matifient les bois. Aujourd’hui, en matière de décoration, la tendance est : « faire du vieux avec du neuf ». Pour recréer l’effet vieilli et patiné sur meubles et boiseries et leur donner une âme immédiate, le Secret de l’Ébéniste propose ici plusieurs astuces…
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Photos et réalisation : Syntilor
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our imiter rapidement le chic patiné du temps qui passe sur bois, le Vieillisseur Bois est idéal. Il reproduit le vieillissement naturel sur les bois tanniques : chêne, châtaignier… L’action du Vieillisseur Bois est immédiate sur les meubles et les boiseries d’intérieur, neufs ou à restaurer. On l’utilise sur bois nu ou remis à nu, propre, sec et sans traces de finition.
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Comment faire ? Etape 1 : Creuser le bois avec une brosse laiton dans le sens des veines de bois.. Etape 2 : Appliquer le Vieillisseur Bois en couche fine et régulière au pinceau (voire 2 pour un effet plus marqué) puis l’essuyer encore humide avec un chiffon de coton non pelucheux. Etape 3 : Laisser sécher 8 heures avant d’appliquer la finition de votre choix
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L’Astuce du Pro : Appliquer l’Huile Cire gris clair en finition et l’effet patiné tendance sera total.
Cahier Pratique
Pour reproduire l’effet du temps qui passe
La patine à vieillir Teintes : Cendre, Terre fumée, Roche alpine
L’Astuce du Pro : Un effet encore plus vieilli ? Il suffit de creuser le bois avec la Brosse Acier Laitonné dans le sens des fibres du bois, avant d’appliquer la Patine à Vieillir.
Spécial intérieur et destinée aux essences résineuses (pins, mélèze, sapin…), la Patine à Vieillir donne un bel aspect ancien et patiné aux bois neufs et met en valeur tous les contrastes de leur veinage. Facile d’application et sans odeur, elle décore les meubles et boiseries. Ses effets seront d’autant plus appréciés sur les petits supports (cadres, étagères). Comment faire ? Etape 1 : Appliquez au pinceau sur bois nus ou remis à nu. Pour une parfaite homogénéité, essuyez la surface au fur et à mesure avec un chiffon de coton. Etape 2 : Laissez sécher 8 h, puis appliquer une couche de Bouche Pores Spécial Meubles et Boiseries Le Secret de l’Ébéniste. Poncez légèrement et bien dépoussiérer. Etape 3 : Recouvrez par la finition de votre choix (vernis, vitrificateur, cire ou huile) après avoir égrené la 1ère couche de finition avec du papier de verre grain fin. 76
Le Vieillisseur Effet Bois Flotté reproduit sur tous les meubles de la maison l’effet du bois qui a été usé par la mer, poli par le sable, blanchi par le sel et vieilli par le temps. Idéal sur les bois blancs, son application est facile et sans odeur. Tous les types de finitions lui conviennent.
Cahier Pratique
Pour une décoration inspirée de la nature
Conseil déco tendance : Pour renforcer l’effet vieilli : - Appliquez l’Huile Cire pour meubles et plans de travail Le Secret de l’Ébéniste, teinte Naturel. - Pour personnaliser votre meuble, utilisez du grillage, des poignées en acier brossé, des boutons patinés...
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e Vieillisseur Effet Bois Flotté s’applique sur bois nu ou remis à nu par ponçage. Les boiseries anciennes seront décirées avec le Décireur ou décapées avec les décapants Le Secret de l’Ébéniste.
Ce produit reproduit l’effet du bois qui a été usé par la mer, poli par le sable, blanchi par le sel et vieilli par le temps.
Comment faire ? Etape 1 : Appliquez au pinceau dans le sens des fibres du bois en 1 ou 2 couches selon la profondeur de ton souhaitée en évitant les surépaisseurs. Etape 2 : Laissez sécher 2 heures et recouvrez de la finition de votre choix : vernis, vitrificateur, huile ou cire.
Préparation du support 1/ Le Vieillisseur Effet Bois Flotté Le Secret de l’Ébéniste sera appliqué sur un bois nu ou remis à nu par ponçage, dépoussiéré, propre et exempt de traces. 2/ Les boiseries anciennes seront décirées à l’aide du Décireur Le Secret de l’Ébéniste ou décapées à l’aide d’un Décapant Syntilor, du Décapant Spécial Meubles ou du Décapant Ébénisterie Le Secret de l’Ébéniste pour obtenir un bois net sans traces de souillures (cires et encaustiques, anciens vernis, peintures, ou huile de lin). 3/ Les bois neufs seront finement poncés en terminant à l’aide d’un abrasif fin. Dépoussiérer soigneusement. 4/ Traitement : si nécessaire, contre les insectes et les champignons. 77
Cahier Pratique
chaises anciennes revisitées
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Une fois relookées, ces chaises récupérées aux encombrants sont prêtes pour une seconde vie
Matériel Utilisé : - un cutter - Colle à vernis - Réédition de tissus anciens - Pinceaux (gros et moyens) : Sylvie Désen-Réalisation Chiffon clos-Breton - Eau savonneuse - Graisse blonde
Les chaises à l’état brut ont besoin d’un bon nettoyage
Récupérées à l’occasion d’encombrants, ces vieilles chaises ont encore de longues années devant elles. A l’aide de rééditions de tissus aux motifs anciens et d’un peu d’imagination, ces sièges vont totalement changer d’aspect et repartir pour une nouvelle vie ! Réalisation : Sylvie Désenclos-Breton
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Le tissu découpé aux dimensions précises est collé avec de la colle à vernis.
Comment faire ? Etape 1 : Retapez la chaise (utiliser éventuellement un petit marteau). Colmatez ce qui est à réparer, avec de la colle à vernis. Ensuite, nettoyez les chaises avec de l’eau savonneuse et un chiffon. Bien attendre que les chaises sèchent. Etape 2 : Une fois les chaises prêtes, faire un patron avec un tissus (en prenant un modèle). Superposez les autres tissus dessus afin d’avoir les mêmes découpes trois fois chacune. Etape 3 : Collez à l’aide d’un gros pinceau et de la colle à vernis chaque tissu à son emplacement. Etape 4 : Une fois le tissu sec, coupez soigneusement les contours au cutter. Etape 5 : Sur le haut, les trois chaises avaient à l’origine une boule en bois décorative, malheureusement trop abîmée. Pour cacher ces trous, découpez des petits carrés de tissu et collez-les dessus. Etape 6 : Avec un pinceau plus fin, passez de la graisse blonde sur toutes les parties apparentes du bois. Laissez sécher.
Notre Conseil : Passez de la graisse blonde sur le bois va vous permettre de le réhydrater et de le foncer un peu.
Vous pouvez évidement transformer vos chaises avec des tissus en harmonie avec le style de votre intérieur, ou le remplacer par une autre matière (du cuir par exemple). Sophie du magasin So!Fil à Osmoy (78) se fera un plaisir de vous présenter toute sa gamme de tissus aussi originaux que raffinés. So!fil 6, chemin du moutier, 78910 Osmoy Tel : 01 34 87 29 15 www.so-fil.com
A l’aide d’un cutter, ajustez soigneusement le tissu sur le dossier des chaises
Une astuce pour remplacer les boules en bois qui ont disparu dans les encombrants : collez un simple morceau de tissu à la place
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Cahier Pratique
Redonner au marbre tout son éclat
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Ce petit guéridon, déniché en brocante, retrouvera toute sa noblesse grâce au nouvel éclat de son plateau en marbre.
Matériau noble mais plus fragile qu’il le paraît, le marbre est dur mais sensible aux rayures et aux taches. Si votre commode, votre table ou votre guéridon possède un plateau en marbre, celui-ci réclame une attention particulière et des produits spécifiques pour sa rénovation et son entretien. Photos et réalisation : Syntilor
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Comment faire ? Etape 1 : Avant d’appliquer le Polisseur sur un marbre, il est souvent utile de le décrasser. Le Décireur Le Secret de L’Ébéniste, liquide ou en aérosol, éliminera rapidement et efficacement les salissures accumulées au fil du temps. Etape 2 : Décrasser le marbre. Saupoudrez du Polisseur Marbre puis frottez en mouvements circulaires avec un chiffon de coton fin et humide. Etape 3 : Protéger le marbre. En finition, sur marbres neufs ou polis, étendez l’Encaustique Spécial Marbre liquide ou pâte avec Mèche Coton, sans surcharger. Lustrer après séchage avec une Mèche coton.
L’Astuce du Pro : Sur moulures et sculptures, utilisez un pinceau de soie pour l’application de l’Encaustique Spécial Marbre, afin de ne pas surcharger les creux.
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Détacher un marbre Contrairement aux idées reçues, le marbre est une pierre fragile. Avec le temps, les plus beaux marbres se tachent, jaunissent et se ternissent. Voici quelques trucs à essayer avant de recourir à un spécialiste...
Comment faire ? - Si le marbre n’est pas trop taché, utilisez un mélange de blanc d’Espagne et d’eau de javel pure que vous laisserez agir une vingtaine de minutes. - Vous pouvez aussi utiliser du jus de citron, de l’eau oxygénée ou de l’alcool ménager. Cela redonnera en plus à votre marbre un certain éclat... - Sur les taches grasses, appliquez de l’acétone pendant quelques heures. Rincez ensuite abondamment à l’eau claire. - Pour les taches indélébiles, la seule solution est probablement de meuler la surface. Demandez conseil à un spécialiste.
Ce qu’il vous faut... - De l’acétone, - De l’eau de javel, - Du jus de citron, - De l’eau oxygénée ou de l’alcool ménager, - Du blanc d’Espagne, - De l’acide oxalique, - Une brosse souple.
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L’Astuce du Pro pour blanchir un marbre : Si votre marbre a jauni avec le temps, frottez-le à l’aide d’une brosse souple et d’acide oxalique dissout dans de l’eau (7 à 8 cuillerées à soupe par litre d’eau). Rincez à l’eau claire et laissez sécher. Réparer un marbre cassé
Ce qu’il vous faut...
Le marbre possède toujours des veinures, plus ou moins visibles qui cacheront presque totalement votre réparation. Attention toutefois, même réparé, le marbre restera toujours fragile à cet endroit.
- Un produit dégraissant, - Un abrasif fin, - Un abrasif à l’eau très fin, - Un chiffon, - Un tampon de coton,
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- De la poudre à polir, - De la pâte à lustrer, - De la colle époxy transparente à 2 composants.
Comment faire ? Etape 1 : Dépoussiérez les deux lignes de cassure. Dégraissez soigneusement pour une adhérence parfaite de la colle. Laissez sécher et préparez la colle époxy. Etape 2 : Appliquez la colle en couches fines sur les deux morceaux de la cassure. Assemblez immédiatement les deux éléments. Laissez sécher (selon les indications du fabricant). Etape 3 : Poncez la cassure à l’aide d’un abrasif fin. Dépoussiérez. Polissez ensuite avec un abrasif à l’eau très fin. Rincez régulièrement. Etape 4 : Passez le doigt sur la cassure. Lorsqu’elle ne présente plus aucun relief, appliquez la poudre à polir avec un tampon de coton. Appliquez ensuite la pâte à lustrer sur toute la surface du marbre. Enfin, faites briller avec un tampon de coton. 81
Joseph Hübner. Zèbre, grand modèle en bois sculpté peint. Allemagne, début du XXe siècle. (H. : 158 cm - L. : 130 cm - P. : 19 cm). Estimation : 8 000 / 10 000 €
900 lots à vendre pour une estimation totale de 2 millions d’euros ! 82
EvEnement
Friedrich Heyn. Grand cheval cabré, Dresder Gala - Parade – Spiegelpferde. Modèle de luxe en bois sculpté polychrome, miroirs biseautés, décorations en laiton. Allemagne, école de Neustadt sur Orla, fin du XIXe siècle. Estimation : 8 000 / 10 000 €
Gustave Bayol. Grand cheval sauteur en bois sculpté peint, polychromie ancienne. France, école d’Angers, vers 1900. (H. : 105 cm - L. : 130 cm - Prof. : 30 cm). Estimation : 4 000 / 6 000 €
Les chefs-d’œuvre de l’art forain
La Collection d’Art Forain Fabienne et François Marchal est une référence dans le monde entier, présentant un panorama complet des plus beaux éléments constitutifs de l’univers de la fête foraine. La maison de ventes Cornette de Saint Cyr la dispersera les 28 et 29 septembre prochain à Drouot Montaigne.
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e nombreuses pièces sont uniques, historiques ou extrêmement rares. 80 chevaux de bois et environ160 autres sujets animaliers, datés entre 1850 et 1960, seront proposés dans cette vente, parmi lesquels le bestiaire d’une arche de Noé de Van Guyse, les centaures Spooner où les animaux les plus rares de Mathieu ou Bayol. Plusieurs jeux de massacre, des grandes roues de loterie, roulettes, course de chevaux, une roue de la fortune, des cibles de tirs mécaniques ou encore les bouffes-balles du music-hall ne reflètent qu’une partie de l’extraordinaire diversité de ces jeux forains historiques... près de 900 lots seront vendus, dont la fourchette d’estimation se situe entre 300 et 40 000 €, pour une estimation totale de 2 millions d’euros !
Camille Soccorsi. Rare chameau en bois sculpté peint, polychromie d’origine France, atelier de BourgSaint-Andéol, 1952. Estimation : 3 000 / 4 000 €
Un univers à la dimension historique et culturelle fondamentale
Cette exceptionnelle vacation propose donc aux amateurs, collectionneurs et curieux, un voyage dans un univers aujourd’hui disparu : la fête foraine, le grand média du XIXe siècle… synthèse de toutes les formes du spectacle : théâtre, marionnettes, music-hall, cirque, cinéma, strip-tease ou encore sport-spectacle, véritable reflet de l’histoire des temps modernes.
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Friedrich Heyn. Rare éléphant-banquette en bois sculpté peint au naturel, gravures à décor de paysages, barre en laiton doré, coussin en velours rouge d’origine. Allemagne, fin du XIXe siècle. (H. : 126 cm - L. : 180 cm - Prof. : 114 cm). Estimation : 7 000 / 9 000 €
Carl Albin Hitzig. Eléphant, l’animal porte sur le dos une tortue posée sur une feuille. Bois sculpté peint, polychromie ancienne. Allemagne, vers 1930. Estimation : 2 500 / 3 000 €
La collection Fabienne et François Marchal
Plus qu’une passion, la collection Fabienne et François Marchal est l’œuvre d’un long engagement pour la sauvegarde d’un patrimoine artistique et culturel. Parallèlement à l’acquisition et à la restauration des pièces, les collectionneurs ont mené pendant près de quarante ans un travail rigoureux de recherche, apportant un éclairage scientifique sur l’œuvre des artistes forains, sur l’identification des pièces et leur compréhension. Ce travail a abouti à de nombreuses publications, avec en particulier la parution d’un livre de référence : « L’art forain. Les animaux de Manège », aux éditions de l’amateur, 2002. Les Marchal sont fréquemment consultés comme experts par les collectionneurs, et leurs travaux sont très largement utilisés dans l’appréhension de l’art forain.
Coquereau & Marechal. Voiture de pompiers, échelle et casque. Bois sculpté polychrome, échelle métallique, casque de pompier d’enfant en laiton. France, vers 1920. Estimation : 3 000 / 4 000 €
Une histoire de l’art forain : une extrême diversité
L’art forain embrasse un domaine étendu qui comprend des objets d’une grande diversité. Ils concernent plusieurs formes d’art : principalement l’architecture, la sculpture et la peinture. Il conviendrait donc de parler plus justement des arts forains, regroupés en quelques grandes familles : les éléments de décors comprenant les architectures et façades, les statues et cariatides ; le bestiaire forain avec les chevaux de bois, les animaux domestiques ou les sujets humoristiques ; les éléments de manège avec les gondoles, carrosses et véhicules divers ; les jeux comprenant les jeux d’adresses, de forces, de hasard, ou encore les appareils de voyance. Un art à part entière
L’art forain est souvent considéré comme un art populaire en ce sens qu’il est destiné à la masse, mais en réalité il constitue davantage un véritable art décoratif pour le peuple. Ainsi, parmi les pièces foraines issues des grandes collections, certaines pourraient trouver leur place dans des musées. Aujourd’hui, et notamment grâce au travail de recherche des grands collectionneurs comme Fabienne et François Marchal, les objets forains sortent peu à peu de la rubrique restrictive « des curiosités » dans laquelle les antiquaires les avaient rangés par ignorance, pour se faire reconnaître comme des composantes d’une forme d’art à part entière.
La collection Fabienne et François Marchal est l’œuvre d’un long engagement pour la sauvegarde d’un patrimoine artistique et culturel 84
Anonyme. Œuf d’entresort de la femme tronc en bois sculpté doré, tissus, métal, système électrique. France, vers 1910 / 1920. (Dim. de l’œuf. H.: 130 cm - D.: 100 cm). On enfermait une femme sans bras ni jambe dans un œuf, symbole d’une humanité ambigüe issue d’un monde où l’animalité s’était placée en ambivalence. Puis l’œuf s’ouvrait à nouveau et la femme perdait son aspect hybride. Estimation: 2 500 / 3 000 €
Henri & Jacques Mathieu. Exceptionnel crocodile atypique, à mâchoire mobile, modèle réalisé à un seul exemplaire. Bois peint, polychromie d’origine France, atelier de Bagnolet, vers 1960. Estimation : 6 000 / 8 000 €
Coquereau & Marechal. Rare attelage de trois chevreuils tractant un char, en bois sculpté peint, laiton. France, école d’Angers, vers 1920. Estimation : 5 000 / 6 000 €
Un art vivant, chronique de la société urbaine
L’art forain est un art vivant, et son intérêt dépasse la simple nostalgie. En évolution permanente, il se caractérise par son dynamisme : il puise dans le passé, reflète le présent et annonce le futur. La fête foraine est nécessairement à l’avant-garde, toujours à la pointe du progrès : en effet sous peine de s’éteindre, elle doit toujours étonner son public et renouveler sans cesse les attractions. Né au milieu du XIXe siècle, l’art forain porte en lui l’empreinte de la naissance de la société urbaine. Engendrée par l’avènement de la révolution industrielle, la fête foraine est populaire par définition et profondément urbaine car c’est dans les villes qu’elle connut son essor. Elle ouvre l’aire des distractions jusque-là réservées à la classe bourgeoise, aux masses ouvrières enfantées par l’industrialisation. Henri de Vos. Avion à trois places. Bois sculpté peint, métal. Signé sur plaque. France, vers 1935. Estimation : 1 500 / 1 800 €
Gustave Bayol. Grand chat galopant tenant un morceau de viande. Bois sculpté peint. France, école d’Angers, 1898. (H. : 160 cm - L. : 134 cm - Prof. : 20 cm). Cette pièce du rang intérieur provient du « Manège des Chats » exploité par Louis Lesot. Estimation : 8 000 / 12 000 €
Gustave Bayol. « Lola », grande vache en bois sculpté peint au naturel, corne en laiton doré. France, école d’Angers, vers 1898. (H. : 130 cm - L. : 175 cm - Prof. : 40 cm). Pièce issue du rang extérieur du célèbre « Manège des Vaches » exploité par Alfred Chemin. Estimation : 10 000 / 15 000 €
Un miroir des temps modernes, une source d’enseignement
La fête foraine est toujours en accord avec son temps. Elle s’empare de tous les progrès scientifiques et techniques qu’elle utilise pour son développement (la machine à vapeur, le gaz, l’électricité…) ainsi que de toutes les nouvelles inventions (railles, escaliers mobiles…). Parallèlement à l’exploitation des progrès scientifiques, les forains vulgarisent auprès du grand public les dernières trouvailles de la physique et de la chimie à travers des expériences astucieuses d’illusion, de magnétisme ou d’hypnotisme (photographies ou cinématographes des frères Lumières par exemple…). Ainsi, le rôle médiatique des forains est considérable, ils diffusent les inventions mais aussi les informations. Les découvertes médicales et chirurgicales étaient présentées dans les musées de cire anatomiques aux prétentions pédagogiques, salutaires et morales. Les cirques et ménageries donnaient des leçons de zoologie en exposant d’importantes collections d’animaux rares. A la vulgarisation scientifique, médicale, géographique ou historique s’ajoute la vulgarisation artistique. Dans des musées vivants, des acteurs reproduisaient fidèlement, en tableaux figés, les grands chefs-d’œuvre de la peinture et de la sculpture.
Par la griserie, l’amusement et le défoulement, les forains permettent une détente salutaire au plus grand nombre 85
EvEnement
Alexandre Devos Renommée. Exceptionnelle statue monumentale, mifemme, mi-ange, en bois sculpté peint. Belgique, Gand, vers 1900. H.: 390 cm. Luminaire d’appel, placé devant la chenille Lapp. « Les vagues de l’océan ». Estimation : 30 000 / 40 000 €
A. Viavant. Ensemble de cinq panneaux de cibles au nougat, représentant des vedettes du spectacle : Bourvil, Charles Trenet, Fernandel… Bois peint, métal. France, vers 1950. Lorsque la cible est atteinte, un nougat posé sur la bouche est projeté et une sonnerie ressentie. Estimation : 2 500 / 3 000 €
Oskar Will. Cible de tir mécanique à système le sonneur de cloche. Métal peint Zella, Allemagne, vers 1900. A l’arrivée d’un bateau, le suisse de l’embarcadère sonne la cloche (fonctionnait par un contrepoids de deux kilos). Estimation : 2 000 / 2 500 €
Le bestiaire forain
Les éléments de décor
L’animal de manège est né avec la première ébauche de carrousel et a connu, avec le développement de celui-ci, près d’un siècle de succès. Épousant les goûts de son temps, il s’adapte et se transforme sans cesse. Il fut cheval, animal des champs ou de la jungle pour devenir personnage de Walt Disney ou vedette de sériés télévisées. Le bestiaire forain appartient pleinement au monde du merveilleux. Il regorge de significations et de symboles multiples liés à chaque espèce animale. Avec environ 300 sujets de manèges dont 80 chevaux de bois datés entre 1850 et 1960, la collection de Fabienne et François Marchal représente un panorama unique de la diversité de ce bestiaire. En effet, leurs travaux d’identification et de restauration nous permettent de redécouvrir aujourd’hui les œuvres des plus grands sculpteurs européens, qu’ils soient de l’école française (Bayol, Coquereau, Maréchal, Barassé…), allemande (Heyn, Müller, Hübner…) anglaise ( Spooner, Savage..), ou encore des ateliers belges (Van Guyse, Kindt…). Les Marchal révèlent dès lors la sculpture foraine comme une discipline à part entière de l’histoire de l’art..
Marchands de bonheur, les forains sauront mettre en scène tout un monde de féérie afin de séduire le public ; le choix des décors, les lumières et les enseignes auront une importance considérable. Les décorateurs utiliseront toute une panoplie d’artifices et puiseront leurs motifs dans une thématique aussi enjôleuse que possible : l’exotisme, la vie champêtre, l’Antiquité, le patriotisme ou la mythologie. Alors que les immenses carrousels-salons, établissements qui abritaient un grand carrousel à vapeur entouré d’un bar, d’un salon, d’une piste de danse, ont presque tous disparus, le somptueux décor du carrousel-salon d’Anton Benner fait figure de rescapé. En témoigne Saint Georges terrassant le Dragon, une sculpture de 2,50 m de haut d’Alexandre Devos qui était juchée sur la façade du fameux carrouselsalon Fâen Palast d’Anton Benner. Ce somptueux palais a brûlé en pleine foire et par chance les deux statues n’étaient pas installées.
Les jeux
Les jeux, d’une très grande richesse et diversité, font partie des éléments fondamentaux de l’univers forain. Ainsi, la collection recèle des trésors de toute nature : des jeux d’adresse, avec des figurines de jeux de massacre, des cibles de tir mécaniques ou des passe-boules, des jeux de forces (coup de poing, canons…), des jeux de hasard (pièces de loterie, machines à sous…) ou encore des appareils de voyance, avec des distributeurs d’horoscopes et de prédictions. Par la griserie, l’amusement et le défoulement, les forains permettent une détente salutaire au plus grand nombre. Sur les stands de tirs par exemple, on s’offre un carton vengeur, plus loin on libère son agressivité en s’acharnant sur les têtes de massacre : personnages célèbres, hommes politiques ou stars…les grands archétypes sociaux sont tous représentés. Dans le domaine de la divination, les forains rivalisèrent d’inventivité dans les différents appareils et machines qu’ils proposaient aux amateurs crédules. « Madame Irma », un exceptionnel automate en cire, distributeur d’horoscopes en est un parfait exemple : la gitane cartomancienne pointe son doigt sur les cartes qu’elle semble interroger. Elle tourne lentement la tête, ses yeux s’animent de droite à gauche tandis que la boule de cristal s’allume et s’éteint en relation avec le mouvement de son avant-bras. 86
Les éléments de manèges
L’invention des premiers manèges, nommés carrousels, émane du fameux jeu de bague en vogue dans les carrousels équestres auquel la noblesse française s’était livrée après l’abandon progressif des tournois du Moyen-âge, jugés trop dangereux. S’inspirant de l’attrait de ce jeu, on imagina alors une sorte de tourniquet garni de montures en bois pour distraire les gens de la cour. Mais c’est l’arrivée de la machine à vapeur qui va donner une impulsion décisive à l’industrie des carrousels et vers 1880, l’accès aux loisirs touchera progressivement toutes les couches de la société.
EvEnement
Anonyme. Madame Irma. Exceptionnel automate en cire, distributeur d’horoscopes. Bois peint, cire, métal, tissu, carton. France, 1ère moitié du XXe siècle. Estimation : 15 000 / 20 000 €
Valentin Millot & Alfred Chanvin. Cible de tir mécanique La surprise du mariage Armoire à automates bois peint, têtes des personnages en composition. Mécanisme complet France, Seignelay, vers 1900. Dès l’ouverture des portes, les automates entrent en action : le bedeau agite la cloche tandis que les futurs mariés acquiescent par un hochement de tête à la traditionnelle question du curé. Puis, dans un second temps, surprise, le jeune marié se rétracte en faisant un « non » de la tête. Estimation : 3 000 / 4 000 €
Anonyme - Lamia, appareil Electro Médico. Etonnante boîte de divination. Meuble bois, décoration en laiton, carton. France, vers 1920. Estimation : 1 200 / 1 500 €
L’art forain est un art vivant, et son intérêt dépasse la simple nostalgie Vers 1880, l’accès aux loisirs touchera progressivement toutes les couches de la société Déroulement de la vente La vente se déroulera à l’espace Drouot Montaigne sur désignation en visuel vidéo-projecteur, 15 avenue Montaigne, 75008 Paris, métro Alma-Marceau. Il y aura trois sessions de vente. Première vente : le mercredi 28 septembre 2011 à 20h. Deuxième vente : le jeudi 29 septembre 2011 à 14h30. Troisième vente : le jeudi 29 septembre 2011 à 20h. Vous aurez à votre disposition un convertisseur de monnaie ainsi que la possibilité d’enchérir en ligne depuis le site www.drouotlive.com
Fabienne et François Marchal
Contact : Maison de ventes Cornette de Saint Cyr. Tél. : 01 47 27 11 24 Où voir les objets ? Du mercredi 7 septembre au dimanche 18 septembre à l’espace Drouot Montaigne, 15 avenue Montaigne, 75008 Paris, métro Alma-Marceau. Vous y verrez une sélection d’environ 250 lots de la collection. Les heures d’ouverture : 12h – 19h, entrée gratuite. Tél. : 01 48 00 20 80. Du vendredi 23 septembre au lundi 26 septembre à l’espace Paris Expo porte de Versailles - Hall 5-1 : 1 place de la porte de Versailles, 75015 Paris, métro porte de Versailles. Vous y verrez l’ensemble de la collection dans une mise en scène sur 2 500 m². Les heures d’ouverture : 10h – 20h, entrée gratuite. Tél. : 01 57 25 20 42. 87
Livres de chevet
Une quinzaine de reportages dÊtaillÊs et inÊdits accompagnÊs de reproduction d’œuvres nous font pÊnÊtrer dans l’intimitÊ d’artistes qui ont connu la consÊcration ou la misère, ont ÊtÊ des collectionneurs ÊclairÊs ou ont su faire de leur demeure un vÊritable laboratoire.  Maisons d’artistes , de JeanClaude Amiel et GÊrard-Georges Lemaire, 184 pages, Les Êditions du Chêne, 45,50 ₏.
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Élisabeth & JÊrôme Jullien Les auteurs de ce guide sont passionnÊs de botanique et de jardinage. Ayant reçu une formation horticole dès l’âge de quinze ans, ils possèdent une longue expÊrience pratique dans les productions vÊgÊtales, l’amÊnagement paysager et le conseil phytosanitaire. Élisabeth Jullien est technicienne supÊrieure en horticulture et analyste en semences. JÊrôme Jullien est titulaire d’un master en biologie spÊcialisÊ dans les technologies du vÊgÊtal. Il est ingÊnieur en agroenvironnement et expert phytosanitaire.
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Guide ĂŠcologique du gazon
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Replongeant au cœur des campagnes d’hier, Pierre Guicheney nous invite à découvrir un monde où notre identité actuelle prend ses racines les plus profondes. « Hier, nos campagnes », 176 pages, éditions de la Martinière, 19,90 €.
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Agenda
Calendrier des brocantes ALSACE 28/08 Wittelsheim (68) 13ème vide-greniers Cronenbourg (67) 11ème marché aux puces 04/09 Haguenau (67) Salon régional Emaus puces, antiquités 18/09 Mulhouse (68) Bourse échanges multicollections 02/10 Allenwiller (67) 12ème marché aux puces 30/10 Mulhouse (68) Salon des collectionneurs 06/11 Wintzenheim (68) 8ème grande bourse bandes dessinées AQUITAINE 28/08 Creyssac (24) Brocante vide-greniers Allons (47) Vide-greniers La Chapelle Faucher (24) Vide-greniers Saint Loubouer (40) 14ème foire d’été 04/09 Les Eglisottes et Chalaures (33) Vide-greniers de la rentrée Uzos (64) Vide-greniers Le Vignau (40) Vide-greniers d’automne Saint Girons d’aiguevives (33) 6ème vide-greniers 2ème bourse toutes collections La Roque Gageac (24) Grande brocante Astaffort (47) Vide-greniers Blasimon (33) Brocante, vide-greniers Lesgor (40) Vide-greniers, brocante Coutras (33) Vide-greniers Lussac (33) Vide grenier, brocante, artisanats d’art 10/09 Piégut Pluviers (24) Vide-greniers
Sarlat (24) Vide-greniers 10/09 et 11/09 Gradignan (33) Vide-greniers, brocante, déballage 11/09 Sarlat (24) Vide-greniers Piets Plasence Moustrou (64) Foire artisanale videgreniers Geloux (40) Vide-greniers Aire sur l’Adour (40) 1er grand vide-greniers Saint Morillon (33) 2ème puces Bizanos (64) Vide-greniers Villeneuve sur Lot (47) 2ème vide-grenier Saint Louis de Montferrand (33) Vide-greniers, brocante, marché vignerons 18/09 Caumont sur Garonne (47) Vide-greniers Narrosse (40) 22ème vide-greniers Saint Pey d’Armens (33) Brocante, vide-greniers Livron (64) Vide-greniers Miramont de Guyenne (47) Vide-greniers 25/09 La Sauve (33) Vide-greniers Pessac (33) Vide-greniers, brocante, déballage Campagne (24) Vide-greniers 01/10 et 02/10 Roquefort (47) Vide-greniers, puériculture 02/10 Louchats (33) Vide-greniers, exposition artisanale Begaar (40) 2ème vide-greniers Marsas (33) Vide-greniers d’automne 09/10 Hautefage la Tour (47) Bourse aux vêtements, jouets et puériculture 16/10 Jurançon (64) 2ème bourse d’échange de fèves
05/11 et 06/11 Miramont de Guyenne (47) 22ème bourse des collections Roquefort (47) Vide-greniers, jouets 06/11 Les Eglisottes et Chalaures (33) Vide-coffres à jouets AUVERGNE 24/08 et 25/08 La Bourboule (63) Brocante 26/08 Issoire (63) Brocante & videgreniers 27/08 Champroux (03) 1er vide-greniers, brocante 28/08 Massiac (15) Brocante & videgreniers 29/08 Le Mont Dore (63) Brocante du Mont Dore 04/09 Nonette (63) Brocante Chambon Sur Lac (63) Brocante & videgreniers 07/09 et 08/09 La Bourboule (63) Brocante 10/09 Ambert (63) Vide-greniers
(Septembre-Octobre-Novembre 2011)
11/09 Terjat (03) Brocante / videgreniers Arlanc (43) Brocante vide-greniers 15/09 Le Mont Dore (63) Brocante du Mont Dore 17/09 Cournon d’Auvergne (63) Foire vide-greniers, brocante 25/09 Vassel (63) Vide-greniers, Brocante Aurillac (15) 28ème salon toutes collections 01/10 et 02/10 Ceyrat (63) 17ème salon antiquités - brocante 16/10 Saint Amant Tallende (63) Brocante - videgreniers 06/11 Saint Floret (63) Foire d’automne, videgreniers, brocante BASSE-NORMANDIE 28/08 Ferrières La Verrerie (61) Vide-greniers Lisieux (14) Foire à tout Langrune Sur Mer (14)
Brocante 10/09 au 11/09 Chandai (61) Mega-bocante 26 heures non stop 11/09 Saint Senier sous Avranches (50) Fête communale, videgreniers Saint Lô (50) Brocante, vide-greniers 18/09 Villers sur Mer (14) Bourse de collections Le Grais (61) Vide-greniers Courseulles sur Mer (14) Brocante, vide-greniers 25/09 Le Molay Littry (14) Vide-greniers, brocante 02/10 Saint Lô (50) Brocante-puces 23/10 Condé sur Vire (50) Les puces couturières Conde sur Vire (50) Salon du jouet ancien 30/10 Saint Lô (50) Brocante couverte 06/11 Larchamp (61) 15ème vide-greniers, salon du collectionneur 13/11 Saint Lô (50) Brocante couverte
BOURGOGNE 25/08 Cuisery (71) Marché nocturne 28/08 Corcelles les Cîteaux (21) Vide-greniers Sens (89) 3ème vide-greniers, déballage 03/09 et 04/09 Saint Maurice de Satonnay (71) Vide-greniers 04/09 Longvic (21) Vide-greniers Orgeux (21) Vide-greniers Cluny (71) 42ème foire à la brocante Saint Loup de Varennes (71) Foire aux puces Pougny (58) Vide-greniers La Chapelle Naude (71) Puces de la grange rouge Cézy (89) Vide-greniers Hery (89) Vide-greniers 11/09 Villeneuve les Genets (89) Vide-greniers Laives (71) Puces, brocante Arnay le Duc (21) Vide-greniers
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Agenda
Calendrier des brocantes 18/09 Paray le Monial (71) Vide-greniers Palleau (71) 2ème vide-greniers Saint Désert (71) Vide-greniers Izeure (21) 9ème vide-greniers Saint Amand en Puisaye (58) Vide-greniers Damerey (71) Foire aux puces, videgreniers Longchamp (21) Brocante, vide-grenier Tillenay (21) Brocante, vide-greniers Montceau Les Mines (71) Vide-greniers 25/09 Louhans (71) Puces de la grange rouge 02/10 Dompierre Les Ormes (71) 3ème vide-greniers 09/10 Simandre (71) Puces de couturières Fontaine les Dijon (21) Vide-greniers 16/10 Fenay (21) Brocante, vide-greniers 23/10 Pluvault (21) Brocante, vide-greniers et puces BRETAGNE 27/08 Malguenac (56) Vide-greniers 28/08 Crac’h (56) Troc et puces Pleslin Trigavou (22) Vide-greniers 03/09 Trevou Treguignec (22) Brocante du pardon de Saint Guenole 04/09 Locronan (29) Foire aux antiquités Vitré (35) Videz vos greniers 04/09 Ile Tudy (29) 3ème troc puces 11/09 Muzillac (56) 1er vide-greniers spécial enfance Saint Quay Portrieux
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(22) Vide-greniers Saint Ave (56) 2ème vide-greniers Tresboeuf (35) Vide greniers Trégornan en Glomel (22) Vide-greniers 17/09 et 18/09 Rennes (35) Le bric à brac des lices, brocante 18/09 Le Drennec (29) 5ème vide-greniers Châteaulin (29) 3ème vide-greniers Scaer (29) Troc et puces 25/09 Servon sur Vilaine (35) Puces des couturières Tréveneuc (22) Vide-greniers 02/10 Saint Quay Portrieux (22) Les bouquinocéens, vide-greniers du livre Locmine (56) Troc et puces 09/10 Plonévez Porzay (29) Vide-greniers 16/10 Le Rheu (35) 4èmes puces des couturières Le Drennec (29) Foire aux livres, k7, cd, dvd, disques vinyl Plonéis (29) Vide-greniers 06/11 Crac’h (56) Bourse aux jouets et à la puériculture Lesconil (29) Troc puces des travaux d’aiguilles 13/11 Corseul (22) Braderie CENTRE 27/08 et 28/08 Trigueres (45) Vide-greniers, brocante 28/08 Meunet Planches (36) Vide-greniers 04/09 Sainville (28) Vide-greniers, brocante Briare (45) 14ème brocante, videgreniers d’automne La Croix en Touraine
(37) Brocante vide-greniers Montoire sur le Loir (41) 4ème brocante “puces de St-Oustrille” Baule (45) 19ème brocante, videgreniers Villeneuve sur Conie (45) 2ème vide-greniers Yzeures sur Creuse (37) 2ème bourse toutes collections Souesmes (41) Brocante vide-greniers 11/09 Chartres (28) 3ème vide-greniers du coeur de ville Havelu (28) 15ème foire à tout Chaon (41) Dernière brocante de l’été Mehun Sur Yèvre (18) 10ème grande brocante 18/09 Chuelles (45) Fête de l’automne Sigloy (45) Vide-greniers Avaray (41) Brocante Beaumont En Véron (37) Vide greniers Marchenoir (41) Vide grenier Cormery (37) Brocante & videgreniers 25/09 Deols (36) Brocante, vide-greniers Joué les Tours (37) 19ème brocante 02/10 Saint Etienne De Chigny (37) Vide-greniers Blois (41) Vide-greniers 04/10 au 06/10 Vierzon (18) Bourse aux vêtements 08/10 Lucay le Male (36) Brocante 16/10 Saint Michel de Volangis (18) Bourse puériculture, vêtement bébé, enfant 23/10 Le Coudray (28) Salon des collectionneurs
30/10 Saint Hilaire sur Benaize (36) Brocante et foire aux arbres Thoury (41) 20ème brocante videgreniers 05/11 Esvres (37) Bourse aux jouets 08/11 au 10/11 Vierzon (18) Bourse aux jouets CHAMPAGNEARDENNE 21/08 Fayl Billot (52) 17ème brocante, videgreniers Rivière les Fosses (52) 2ème vide-greniers Eclaron (52) 7ème brocante, videgreniers 28/08 Coolus (51) 3ème vide-greniers 04/09 Pont Sainte Marie (10) Vide-greniers Givonne (08) Vide-greniers Saint Lupien (10) Vide-greniers 11/09 Chalvraines (52)
11ème foire, brocante vide-greniers Haussignemont (51) Foire aux puces Sarry (51) Brocante 18/09 Chagny (08) Brocante 25/09 Chatres (10) Vide-greniers 01/10 et 02/10 Vitry le François (51) Festival bd, bulles en champagne 09/10 Gespunsart (08) 2ème bourse, antiquités militaires CORSE Tous les dimanches matins Ajaccio (20) Marché aux puces Tous les dimanches matins Bastia (20) Puces Tous les samedis Sarrola Carcopino (20) Brocante, vide-greniers FRANCHE-COMTE 28/08 Malbuisson (25)
11ème fête de la brocante Pagney (39) 2ème vide-greniers 03/09 Saint Claude (39) Foire aux livres 04/09 Cirey (70) Vide-greniers Hautevelle (70) Vide-greniers Cemboing (70) Vide-greniers Villers sur Port (70) 6ème vide-greniers 11/09 Perrouse (70) Vide-greniers Avoudrey (25) 4ème vide-greniers Saint Vit (25) Vide-greniers, foire matériel multimédia Magnoncourt (70) Brocante, vide-greniers Battrans (70) Vide-greniers 18/09 Montbéliard (25) Grand vide-greniers Chemaudin (25) 6ème vide-greniers 01/10 Saint Claude (39) Foire aux livres Mignovillard (39) Vide-greniers, brocante 16/10 Belfort (90)
(Septembre-Octobre-Novembre 2011) 30ème bourse de la rentrée des collections HAUTE-NORMANDIE 28/08 Le Petit Quevilly (76) Foire à tout, brocante et braderie Villiers en Désoeuvre (27) Foire à tout Bouquetot (27) Foire à tout Conches En Ouche (27) Festival de la bd et des bouquinistes 04/09 Vaux Sur Eure (27) Foire à tout, brocante Le Havre (76) Vide-greniers 18/09 Wanchy Capval (76) Foire à tout brocante et braderie Jouy Sur Eure (27) Foire à tout et brocante 25/09 Rouen (76) 27ème vide-greniers Bernay (27) Foire à tout 16/10 Etainhus (76) Foire artisanale 23/10 La Bouille (76) Bourse toutes collections Verneuil sur Avre (27) 9ème salon toutes collections 29/10 et 30/10 Aubevoye (27) Salon toutes collections 06/11 Etainhus (76) Vide-greniers couvert Pont Audemer (27) 18ème salon de la miniature 11/11 Saint Pierre Les Elbeuf (76) Foire à tout, brocante et braderie ILE-DE-FRANCE 28/08 Ussy Sur Marne (77) Brocante vide-greniers 04/09 Maison Rouge (77) 16éme brocante, videgreniers Saint Martin de Bréthencourt (78) Vide-greniers Soignolles en Brie
(77) Brocante, vide-greniers Etampes (91) Vide-greniers 11/09 Corbeil Essonnes (91) Brocante, vide-greniers Montchauvet (78) Brocante et marché gourmand Longpont sur Orge (91) 26ème brocante, videgreniers Boinville le Gaillard (78) Brocante, vide-greniers Rambouillet (78) Vide-greniers Verneuil sur Seine (78) Brocante - videgreniers Paris 16ème (75) Vide-greniers Condé sur Vesgre (78) Brocante, vide-greniers Le Perchay (95) Brocante Courtomer (77) Brocante Villeneuve Saint Georges (94) Brocante, vide-greniers Meaux (77) Meaux 17/09 Nanterre (92) Vide-greniers Bullion (78) Vide-greniers 18/09 Draveil (91) Brocante, vide-greniers Gretz Armainvilliers (77) 5ème brocante du château Roissy en Brie (77) Vide-greniers Villepinte (93) Vide-greniers, brocante Rambouillet (78) Vide-greniers Conflans Sainte Honorine (78) Motopuce Fleury en Biere (77) Brocante, vide-greniers Mareil sur Mauldre (78) Brocante Tournan en Brie (77) Vide-greniers Colombes (92) Brocante, vide-greniers Saint Pathus (77) Brocante 23/09 au 2/10 Chatou (78) 83éme Foire Nationale aux Antiquités et à la
Brocante 24/09 et 25/09 Clamart (92) 37ème salon minéraux et fossiles 25/09 Bougival (78) Vide-greniers Bezons (95) Foire de Bezons (grande brocante) Coubron (93) Brocante de printemps Chevry Cossigny (77) Brocante, vide-greniers Lizy sur Ourcq (77) Brocante Eragny (95) Vide-greniers Mantes La Ville (78) Foire à tout, brocante Mauchamps (91) Vide-greniers 01/10 Nanterre (92) Musicabrac Saint Maur Des Fossés (94) Puces des couturières 02/10 Alfortville (94) Vide-greniers Pontoise (95) Vide-greniers Changis sur Marne (77) Brocante Auvers sur Oise (95) Brocante, vide-greniers Beynes (78) Bourse des collectionneurs Bievres (91) Vide-greniers 09/10 Meaux (77) Brocante
Villeneuve Saint Georges (94) Brocante, vide-greniers Courson Monteloup (91) Brocante, vide-greniers 16/10 Lizy sur Ourcq (77) Brocante Maule (78) Vide-greniers 22/10 et 23/10 Le Bourget (93) Brocante, puces 13/11 Draveil (91) Brocante, vide-greniers Massy (91) Brocante, vide-greniers 19/11 et 20/11 Dourdan (91) 29ème salon des antiquaires de Dourdan LANGUEDOCROUSSILLON 25/08 Lamalou Les Bains (34) Brocante 27/08 Minerve (34) Brocante 04/09 Carcassonne (11) Vide-greniers, brocante 18/09 Beaucaire (30) 20ème rencontre des collectionneurs Vallabregues (30) Vide-greniers, brocante 16/10 Vallabrègues (30) Vide-greniers, brocante Jonquieres Saint
Vincent (30) Vide-greniers 23/10 Jonquières Saint Vincent (30) Bourse aux collections 01/11 Boisseron (34) Puces brocante, videgreniers 20/11 Vallabregues (30) Vide-greniers, brocante LIMOUSIN 28/08 Espagnac (19) Fête votive, brocante & vide-greniers 04/09 Solignac (87) Vide-greniers Saint Junien (87) 2ème vide-greniers Jarnages (23) Vide-greniers 11/09 Saint Cyprien (19) Brocante, vide-greniers Saint Fiel (23) Vide-greniers LORRAINE 28/08 Mars La Tour (54) Vide-greniers Luttange (57) 16ème brocante et vide-greniers Savigny (88) 2ème vide-greniers Mazeley (88) 1er vide-greniers Vittel (88) 27ème salon des
collectionneurs Rosbruck (57) Vide-greniers 04/09 Languimberg (57) Braderie, brocante, vide-greniers 11/09 Champigneulles (54) Brocante Marthille (57) Vide-greniers Cappel (57) Brocante Sancy (54) Brocante, artisanat, vide greniers Blenod les Pont à Mousson (54) Brocante, vide-greniers 18/09 Biffontaine (88) Vide-greniers Moyenvic (57) 5ème vide-greniers 25/09 Rosieres en Haye (54) Vide-greniers, brocante 09/10 Metz (57) 33ème salon cartes postale, monnaies 06/11 Puttelange aux Lacs (57) Marché des saveurs MIDI-PYRENEES 28/08 Fiac (81) Vide-greniers Marssac sur Tarn (81) Vide-greniers Montcuq (46) Vide-greniers Nogaret (31)
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Agenda
Calendrier des brocantes
Vide-greniers et produits du terroir 03/09 Bazet (65) Marché artisanat art et terroir 04/09 Toulouse (31) Vide-greniers Lagrange (65) Vide-greniers 04/09 Saint Affrique (12) 13ème bourse toutes collections 10/09 et 11/09 Cahors (46) Salon du livre ancien et moderne 11/09 Rabastens (81) Brocante des vendanges Cadours (31) Vide-greniers Vaylats (46) Brocante vide-greniers Saint Clar (32) Vide-greniers Le Montat (46) Salon antiquités
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militaires Souillac (46) Vide-greniers Levignac (31) Vide-greniers Saint Denis les Martel (46) Brocante vide-greniers 16/09 Rodez (12) Marché à la brocante 17/09 et 18/09 Requista (12) Brocante, bourse d’échange 18/09 Saint Sulpice (81) Salon des collectionneurs Daux (31) Vide-greniers, foire aux produits du terroir Massaguel (81) Vide-greniers Martres Tolosane (31) Vide-greniers 25/09 Payrac (46) Vide-greniers, 2ème foire aux livres Rabastens (81)
Vide-greniers 02/10 Lugagnan (65) Vide-greniers 08/10 Nogaro (32) Foire aux châtaignes, vide-greniers, broc 09/10 Cintegabelle (31) Vide-greniers 23/10 Miremont (31) Vide-greniers NORD-PAS-DECALAIS 27/08 Saint Léger (62) Brocante 28/08 Wimereux (62) Braderie, brocante du bon air 10/09 Avesnelles (59) Vide-greniers Vaulx Vraucourt (62) Bourse aux livres
24/09 Roeux (62) 10ème brocante de la ducasse 24/09 et 25/09 Neuville En Ferrain (59) Puces aux livres 25/09 Wandignies Hamage (59) Brocante 08/10 et 09/10 Le Cateau Cambrésis (59) Fête de la cacoul, brocante 14/10 et 15/10 Wasquehal (59) Vente de livres d’occasion 16/10 Hordain (59) Brocante Vaulx Vraucourt (62) Salon des collectionneurs 22/10 et 23/10 Dunkerque (59) Salon d’antiquités brocante, collections 29/10 Coudekerque Branche (59) Brocante 29/10 et 30/10 Cambrai (59) Salon d’antiquités brocante, collection 05/11 Arras (62) Vide-greniers P.A.C.A. 24/08 La Garde Freinet (83) Brocante 25/08 Callas (83) Antiquites, brocante, collections 27/08 Manosque (04) Brocante vide-greniers Château Arnoux Saint Auban (04) Brocante, vide-greniers 28/08 Saint Pierre d’argençon (05) Vide-greniers consacré aux livres, bd... Valensole (04) Brocante vide-greniers Aubagne (13) Vide-greniers Le Tignet (06) Vide-greniers, brocante Aups (83) Antiquités, brocante, collections
31/08 Cotignac (83) Brocante professionelle 03/09 Villecroze (83) Antiquites, brocante, collections 03/09 et 04/09 Brignoles (83) Salon d’antiquités 04/09 Boulbon (13) Vide-greniers, brocante Menton (06) Vide-greniers Marseille (13) Vide-greniers Cabrières d’aigues (84) Vide-greniers Ventavon (05) Vide-greniers 07/09 La Garde Freinet (83) Brocante 10/09 et 11/09 Mallemort (13) Salon et foire aux antiquités 10/09 Vitrolles (13) Vide-greniers incroyable Monteux (84) Vide-greniers 11/09 Lorgues (83) Antiquités, brocante, collections Antibes (06) Vide-greniers Villeneuve Loubet (06) Vide-greniers 10/09 et 11/09 Mallemort (13) Salon et foire aux antiquités 11/09 Coustellet (84) 11ème vide-greniers 17/09 et 18/09 Gardanne (13) Salon d’antiquités 18/09 La Bouilladisse (13) Vide grenier, brocante Marseille (13) Journée de brocante, antiquités Nice (06) Vide-greniers Villeneuve (04) Vide-greniers 25/09 Vence (06) Bourse à la photographie Fontvieille (13) Vide-greniers associatif Greoux Les Bains (04)
Brocante, videgreniers, art deco, collections Entrepierres (04) Vide-greniers La Barben (13) Vide-greniers Puimichel (04) Grand vide-greniers 01/10 La Garde Freinet (83) Vide-greniers 02/10 La Bastide des Jourdans (84) Videgreniers, brocante 07/10 Manosque (04) Vide-greniers, puces 08/10 et 09/10 Roquefort la Bedoule (13) Salon d’antiquités 09/10 Saint Michel l’observatoire (04) Brocante et videgreniers Les Mees (04) Brocante, vide-greniers et bourse aux plantes 16/10 La Ciotat (13) Foire photo et cinema 15/10 et 16/10 Le Brusquet (04) Salon collection, matériel photo et cinéma 23/10 Sisteron (04) Brocante vide-greniers et bourse aux plantes 01/11 Créreste (04) Brocante et videgreniers Céreste (04) Brocante 06/11 Chateau Arnoux Saint Auban (04) Brocante vide-greniers et bourse aux plantes 11/11 Pierrevert (04) Brocante et videgreniers 13/11 Digne Les Bains (04) Brocante vide-greniers et bourse aux plantes 20/11 Forcalquier (04) Brocante vide-greniers et bourse aux plantes PAYS-DE-LA-LOIRE 27/08 Saint Léger Les Vignes (44)
(Septembre-Octobre-Novembre 2011) Vide-greniers Indre (44) Vide-greniers 28/08 Montfort Le Gesnois (72) Vide-greniers Gorges (44) Vide-greniers d’avant rentrée La Chapelle du Bois (72) Vide-greniers Saint Jean de Monts (85) 4ème vide-greniers de la petite vigne Cormes (72) Bourse d’échange et exposition Pétosse (85) Vide-greniers Nieul le Dolent (85) Vide-greniers 03/09 Saint Herblain (44) Vide-greniers 04/09 Givrand (85) 4ème vide-greniers La Salle et Chapelle Aubry (49) Vide-greniers Champtocé sur Loire (49) Vide-greniers La Roche Blanche (44) Vide-greniers Guecelard (72) Vide-greniers Bouguenais (44) Vide-greniers Saint Molf (44) Vide-greniers Martigne sur Mayenne (53) Vide-greniers Saint Lyphard (44) Vide-greniers 11/09 Le Louroux Béconnais (49) 2ème vide-greniers La Roche sur Yon (85) Vide-greniers Villedieu la Blouere (49) Vide-greniers Jarze (49) Vide-greniers Argentre (53) 5ème vide-greniers La Pommeraye (49) Vide-greniers 17/09 Coutures (49) Grand vide-greniers 18/09 Saint Lambert des Levees (49) Vide-greniers, brocante
Rezé (44) Vide-greniers d’automne Montreuil (85) 11ème vide-greniers Rouillon (72) 2ème vide-greniers Saint Nazaire (44) 4ème vide-greniers Chemillé (49) 3ème vide-greniers Saint Nazaire (44) Vide-greniers 25/09 Maisdon sur Sevre (44) 11ème vide-greniers Orvault (44) Vide-greniers Nantes (44) Vide-greniers du croissant Brains (44) Vide-greniers Le Pellerin (44) Bourse aux jouets et matériel de puériculture 01/10 Saint Jean de Monts (85) Vide-dressing au salon naturel’monts 02/10 Sable sur Sarthe (72) Vide-greniers et exposition de modélisme 08/10 et 09/10 Thouare sur Loire (44) 7ème salon des collectionneurs 09/10 Thouare sur Loire (44) 7ème vide-greniers Blain (44) Foire aux livres 16/10 Saint Herblain (44) Vide-greniers PICARDIE 27/08 Authie (80) Vide-greniers seminocturne Lafraye (60) Brocante vide-greniers Sinceny (02) Vide-greniers, brocante 04/09 Bourg et Comin (02) Brocante Saint Quentin (02) Brocante Margny Lès Compiègne (60) 27ème brocante de l’automne 11/09 Mers les Bains (80) 5ème réderie des
vieilles dentelles Harly (02) Brocante 17/09 Saint Sulpice (60) Brocante, vide-greniers semi nocturne 18/09 Pronleroy (60) Brocante La Neuville sur Ressons (60) 6ème brocante du village 25/09 Maignelay Montigny (60) Brocante Lachelle (60) Vide-greniers 06/11 Bettencourt Saint Ouen (80) Bourse aux jouets et puériculture POITOU-CHARENTES 27/08 Saint Meme Les Carrieres (16) Vide-greniers 28/08 Saintes (17) Vide-greniers Châtellerault (86) Brocante, vide-greniers Saint Jean de Thouars (79) Vide-greniers, brocante Ronce les Bains (17) Brocante et videgreniers 04/09 Saint Sauveur (86) Vide-greniers et moules frites 11/09 Coulon (79) Vide atelier d’art. Marennes Plage (17) Brocante vide-greniers Jonzac (17) Bourse multicollections 17/09 Bourcefranc le Chapus (17) Brocante vide-greniers, braderie La Palmyre (17) Vide-greniers 18/09 Fontaine le Comte (86) Vide-greniers Villiers en Plaine (79) 3ème vide-greniers, brocante Saujon (17) Brocante, vide-greniers Buxerolles (86) 7ème vide-greniers
24/09 Bazauges (17) Brocante, vide-greniers 25/09 Rivedoux Plage (17) Brocante, vide-greniers 01/10 et 02/10 Jonzac (17) Braderie, brocante Chaniers (17) Exposition vente minéraux et fossiles 02/10 Saint Rogatien (17) Bourse de puériculture Liguge (86) Bric à brac, videgreniers 05/11 et 06/11 Poitiers (86) Salon collection passion RHONE-ALPES 27/08 Rozier Côtes D’aurec (42) Vide-greniers
Chamaret (26) Brocante – videgreniers 28/08 Relevant (01) Vide-greniers Montségur sur Lauzon (26) Antiquités, brocante, collections Meysse (07) Vide-greniers Satillieu (07) Vide-greniers 04/09 Saint Offenge Dessous (73) Brocante, vide-greniers Ruoms (07) Antiquités, brocante collections 10/09 Toussieux (01) Brocante, vide-greniers Savigny (69) Vide-greniers 11/09 Saint Paul Trois Chateaux (26)
Bourse placomusophile L’horme (42) Vide-greniers Villefontaine (38) Vide-greniers Lamastre (07) Vide-greniers Saint Bernard (01) Vide-greniers Reyrieux (01) Vide-grenier Gières (38) Vide-greniers Cailloux Sur Fontaines (69) Vide-greniers 17/09 Le Grand Lemps (38) Pucier, vide-grenier 17/09 et 18/09 Dolomieu (38) 5ème salon antiquités brocante 18/09 Saint Léger sur Roanne (42) Vide-greniers Saint Andre de Corcy (01)
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Numéro 9 Septembre/Octobre/Novembre 2011
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Vide-greniers Saint Didier sur Rochefort (42) Vide grenier Lyon (69) Vide-greniers 24/09 Le Chambon Feugerolles (42) 2ème vide-greniers 24/09 et 25/09 Saint Ismier (38) Salon d’antiquités 25/09 Bourgoin Jallieu (38) Vide-greniers Francheville (69) Vide-greniers Saint Didier de Formans (01)
18ème brocante du Formans Mions (69) Vide-greniers Balmont (74) Braderie, vide-greniers Bresson (38) Brocante 01/10 et 02/10 Tassin la Demi-Lune (69) Bourses aux vélos 02/10 Aigueperse (69) Vide-greniers Crémieu (38) Vide-greniers Saint Denis Les Bourg (01) Puces des couturières
Corbas (69) 1er vide-greniers d’automne 09/10 Montrond Les Bains (42) Vide-greniers, brocante et salon artisanat Poisy (74) Vide-greniers 16/10 Bonlieu Sur Roubion (26) Bourse aux jouets et vêtements enfants Crémieu (38) Vide-greniers 01/11 Saint Marcellin (38) Vide-greniers
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