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ateliers que nous organisons sont dirigés aux auxiliaires professionnelles et aux familles”

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FMHOY - Fuerteventura

Qu’est-ce que l’AFFA ?

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Teresa - C’est une association de familles dans laquelle des personnes ayant les mêmes besoins se sont réunies, c’est-à-dire de s’occuper de personnes qui souffrent de démence et pour lesquelles les soins existants ne suffisaient pas.

Les soins qu’elles recevaient étaient insuffisants et le sont toujours, parce que la maladie l’Alzheimer est une maladie chronique et longue, c’est pourquoi nous essayons de faire en sorte que les malades gardent une certaine autonomie, c’est un travail quotidien sur de longues années.

Qui fait partie de cette Association, bien qu’ils ne soient pas présents aujourd’hui à cet entretien ?

Il manque aujourd’hui notre Président, un neurologue, José Bueno; Teresa Cabrera, la juriste de l’association et Carla Cabrera, Directrice Technique, sont présentes. Quand ce projet a-t-il commencé ?

Nous, les familles, avons remarqué, en 2019, que ce besoin de soutien n’était pas couvert et nous avons essayé d’y remédier.

Donc, il n’existait rien avant ?

Avant, il y avait AFFA Lanzarote qui essayait de couvrir les carences qui existaient sur cette île, et, en 2011 et 2012, ils ont travaillé ici dans le cadre du projet « Mirando por ti ». Ils avaient de petites équipes qui venaient pour une prestation de service de quatre heures.

En quoi cette nouvelle association est-elle différente, vis-à-vis des services, par rapport à l’association antérieure de Lanzarote ?

Réellement, il n’y a pas de différence, parce que nous nous occupons du même type de personnes affectées, bien que la plupart souffrent de la maladie d’Alzheimer, il y a aussi d’autres pathologies. L’objectif principal est de leur donner autant d’autonomie que possible. Comment fonctionne l’association ? Ce sont des bénévoles ou des employés fixes ?

Carla.- Nous avons commencé avec les bénévoles qui ont créé l’association et grâce aux subventions reçues, nous avons pu ajouter du personnel technique professionnel. Actuellement, nous avons une équipe de 19 techniciens, la plupart sont des équipes de techniciens qui vont aux domiciles et travaillent pendant des sessions de 50 minutes, qui est la durée estimée d’attention continue de la personne. Le travail est différent selon le cas, ce sont des sessions très individualisées.

À présent, nous nous occupons d’environ 100 personnes, et comme Teresa le disait, ces patients souffrent de diverses pathologies de type démence comme Alzheimer, Parkinson ou des personnes qui ont souffert d’un AVC, etc., pour en ralentir les effets. Mais récemment, nous avons eu l’accord pour un nouveau projet pour travailler avec les personnes âgées, qui sont autonomes et indépendantes pour aider au vieillissement actif et sain, au niveau physique, fonctionnel et cognitif.

Ce projet est en train d’être développé dans la municipalité de Betancuria et nous nous occupons de 15 à 20 personnes. Nous avons une équipe de trois personnes, une psychologue, une spécialiste en gériatrie et une intégratrice sociale. Elles se déplacent dans les divers Centres que l’Ayuntamiento nous a mis à disposition et elles travaillent grâce à une subvention du Gouvernement des Canaries. Ensuite, il y a le travail effectué sur toute l’île avec les personnes souffrant des diverses pathologies dont nous avons parlé.

Est-ce que ce service est disponible partout sur l’île ?

Oui, mais à Pájara, nous ne proposons que du support social et émotionnel. L’équipe qui fait les visites à domicile, elle, travaille sur l’île entière.

Pour pouvoir proposer le même service à Pájara, nous avons besoin de plus de personnel et de subventions, avec de petits centres qui peuvent proposer des services dans cette zone ; un grand centre n’est pas une solution, à cause de l’ampleur de la municipalité, nous avons besoin de petits centres éparpillés dans la municipalité.

Teresa.- Nous avons également des auxiliaires pour nous soutenir, principalement des femmes qui s’occupent des familles 24 heures sur 24.

D’ailleurs, tous les ateliers que nous organisons sont dirigés spécifiquement aux auxiliaires, aussi bien professionnelles que dans les familles. Ce sont des ateliers de formation et d’information qui sont animés par le neurologue José Bueno, pour que les auxiliaires sachent comment agir et comment la maladie va évoluer, comment et quand donner des traitements, plus ou moins selon le cas et la maladie, et selon les symptômes du patient.

Sur l’île, nous disposons de deux centres de journée et bien qu’ils ne soient pas seulement pour les personnes souffrantes d’Alzheimer, ils ne représentent que 50 places.

En général, la société est en retard par rapport au problème qui se pose, pour s’occuper de façon adéquate de ce genre de maladie. Il manque des structures et des professionnels, ainsi que des subventions d’État.

Une des auxiliaires qui nous aident est présente aujourd’hui, María Luisa Fajardo, avec son mari, dont elle s’occupe, qui, malgré son jeune âge, montre déjà des signes de cette pathologie.

Que pensez-vous de l’aide que vous recevez de la part d’AFFA ?

Mª Luisa.- Je ne reçois pas d’aide externe, mes filles me remplacent lorsque je dois sortir, mais ce n’est pas facile de le laisser avec des inconnus et c’est pire encore dans le cas de mon mari, qui est dans une étape dans laquelle il ne se rend pas encore compte de la situation et ne veut pas voir de personnes qu’il ne connaît pas. Quand il fait la sieste, j’en profite pour aller faire mes courses et autres. Mes filles travaillent et je ne peux pas leur demander de venir à tout moment, sans l’AFFA, je ne sais pas comment nous ferions.

Malgré tout, on me dit que je suis toujours à courir comme une folle, mais je ne peux faire autrement.

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