TOKYO
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9/2017
それは東京にある。大都市の通りは、時間、家屋、建物、影、樋などで作られ た絶妙な死体の中を歩くことができるので、上下に歩いています。コンクリ ートとアスファルト、板金とガラス、鋼鉄とパイプで飾られた制御された混 乱であり、すべてがシンプルさで生きているようだ。いくつかの場所では、木 々、看板、シャッターで混雑している通りに囲まれた、深くて空の運河が街に 溢れています。ここでは路地、通り、道は巨大な対称迷路で、霧のような兆候 の海の兆候によって飽和しています。 東京の都市主義の中での私の旅は、長くて組織された昼夜照明、痕跡を見 ることのできなかった区域:寮の郊外、数階にしかなく、地面に広がる眠っ ている周辺。他の領域、より積極的な標識、絵画、文章、そして通りの流れの 中には、どこにでも遍在する匂いの繰り返しがあります。ミント・WANTO STYX ECY TOM ODEN RESQ TECK RUST SURX STYX BLAKEは、私の歩道の横に広がってノンストップで繰り返すものです。毎 日の散策は、通りの角や私が見たいと思っているもの、長い散歩が看板や都 市が私に与える本能によって案内されています。ポイントは、都市の混乱に よって隠された絵を読んで見て、特定の通りの標識、ソーダマシン、シンダー ブロックの壁、金属の光のポール、高い屋根の上に跳ねる道をたどって、探 検の扇動者にすることですとフェンス。 東京は背の高い生き物、身体、246の通勤動脈とコンクリートの皮の上に 液体を放出する多数の屋外鉄道で穿孔されたパイプ、ケーブルですべてが 結ばれている有機精神です。それはすべての大きさの数千の分子(家屋や建 物)で構成されており、それらのすべては、ラット、ゴキブリ、植物以外の誰も 交差しないような中間の空間で区切られています。水とガスのパイプ、電気 ケーブルは、共通の壁を共有していないこれらすべての居住地を結びつけて います。 これらのさまざまな媒体、シャッター、壁、街の家具など、すべての兆しが輝 き、きれいで光沢があるという表情では、破損した絵画や痕跡だけが邪魔に なります。セットの後ろには汚れた壁があり、レストランの空調システムや通 気孔が油煙をぶら下げて吐き出す。 彼らは鉄道、駐車場、静かで忘れ去られた通りに彼らの熱い空気を広める 煤煙でいっぱいの肺です。 次のページは、都市とその絵を浸した光の証です。
9/2017 Années après années, travaux après travaux, tout semble cohabiter. Époques, maisons, immeubles, ombres et caniveaux. À Tokyo les rues de la ville infinie s’arpentent comme on marche dans un cadavre exquis d’urbanistes. On pourrait y voir un grand chaos maîtrisé de béton et bitume, de tôles et de verre, d’acier et tuyaux. À certains endroits des canaux profonds et presque vides sillonnent la ville, enjambés par de petits ponts solides qui mènent à des rues touffées d’arbres, de signes, de stores. Des passages, des ruelles, des rues et des avenues remplis de tout dans un dédale symétrique qui est survolé, le soir, par un héron urbain qui plane sur le vent chaud qui s’écoule plus haut entre les grands buildings rutilants. Mon parcours est une longue perte organisée dans la lumière du soleil et celle de la nuit (celle des néons blancs et clignotants), une perte dans les quartiers vides de signes que sont les quartiers d’habitat, quartiers endormis car ils se lèvent le plus souvent sur quelques étages, trois tout au plus, et se répandent au sol. D’autres quartiers, de passage aussi, profusion de signes, de peintures, d’écritures, et partout au cours du flux des rues parcourues à pied des répétitions aux ailes ubiquitesques. MINT WANTO STYX ECY TOM ODEN RESQ TECK RUST SURX STYX BLAKE sont ceux qui se répètent le plus le long de mes pas. Mes chemins quotidiens sont guidés par ce que je peux voir à chaque coin de rue ou alors ce que je crois voir, c’est une longue pérégrination guidée par les signes et l’instinct que me donne la ville. Il s’agit alors de lire et voir les peintures qui se cachent à travers le fouillis urbain puis de les laisser se faire guides dans la ville, suivant un chemin qui rebondit sur chaque poteau, ou sur un distributeur de boisson, puis mur de parpaings, un poteau en métal, un toit haut perché et une barrière. Tokyo est un grand corps, un organisme, un esprit organique où tout est relié, par des tuyaux, câbles, percé par l’autoroute 246 et les voies ferrées qui déversent des fluides sur sa fleur de peau. C’est un tout composé de milliers de molécules plus ou moins grandes (maisons, immeubles), toutes séparées par d’infimes espaces interstitiels que personne sauf les rats, les cafards et les plantes ne peut traverser. Des tuyaux d’eau, de gaz, d’air, des câbles électriques s’occupent de relier ces habitations qui ne partagent pas de murs mitoyens. Sur ces supports de la ville, les stores, les murs, le mobilier urbain et les autres scintillent les signes, et sur une surface qui se veut propre et lisse apparait un chaos de traces, seulement perturbé par les signatures et peintures vandales. L’arrière du décor est fait de murs sales, où s’accrochent des systèmes de climatisation et bouches d’aération de restaurants crachant de la vapeur grasse et noire, qui apparaissent alors comme des poumons emplis de suie qui diffusent leur air lourd sur les voies ferrées, les parkings, les rues calmes et oubliées. Les pages suivantes sont la trace de la lumière qui baignait les rues et ses peintures. 4
9/2017 It’s in Tokyo. The streets of the big city are paced up and down as one could walk in an exquisite corpse made of time, houses, buildings, shadows and gutters ; it’s a controlled chaos all dressed with concrete and asphalt, sheet metal and glass, steel and pipes where everything seems to live by with simplicity. In a few places the city is furrowed by profound and almost empty canals, bridged by streets crowded by trees, signs and shutters. Here the alleyways, streets, and avenues are saturated by a nebulous sea of signs, in an large scale symmetric maze, sometimes overflown by a wild heron gliding over the warm wind, among the tall shiny towers. My journey inside Tokyo’s urbanism is a long and organized wandering through day and night lights, a peregrination inside areas where I could see no traces : dormitory suburbs, sleeping neighborhoods which stand only a few floors, three at most, and spread all over the ground. Other areas, more active, profusion of signs, paintings, writings, and all over the flow of streets I see repetitions with ubiquitous smells. MINT WANTO STYX ECY TOM ODEN RESQ TECK RUST SURX STYX BLAKE are the ones that spread and repeat non-stop alongside my footpaths. Everyday walks are guided by what I can see at the corner of a street or what I believe to see, a long walk driven by signs and the instinct that the city gives me. The point is to read and see the paintings hidden through the urban mess and to let them be the instigators of the exploration, following a path that bounces on a particular street sign, soda machine, cinder block wall, metal light pole, perched high rooftop and fence. Tokyo is a tall creature, a body, an organic spirit where everything is linked by pipes, cables, pierced by the 246 commute artery and the numerous outdoor railways that discharge fluids over its concrete skin. It’s a whole composed by thousands of molecules of all sizes (houses and buildings), all of them separated by minute intermediate spaces that no one but the rats, cockroaches and plants can cross. Water and gas pipes, electric cables take care of connecting all these habitations that share no common walls. Over these various mediums, the shutters, the walls, the street furniture and others, all the signs glisten, and on a surface claimed to be neat and shiny appears a chaos of traces, only disturbed by vandal paintings and signatures. The backstage of the set is made of dirty walls, where air conditioning systems and air vents from restaurants hang and spit oily steam. They are the lungs full of soot that disseminate their hot air over the railways, the parking lots and the calm and forgotten streets. The following pages are the testimony of the light that soaked the city and its paintings.
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all pictures by Alexander Gil 2016 - 2017
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