Cristóbal Gabarrón Mille formes à la conquête de l’espace
Cristóbal Gabarrón Mille formes à la conquête de l’espace
Arnaud Bizalion éditeur
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La forme et les couleurs
La forma y los colores
Form and colour
David Lisnard
David Lisnard
David Lisnard
Maire de Cannes
Alcalde de Canes
Mayor of Cannes
Vice-président du département des Alpes-Maritimes
Vicepresidente de departamento
Vice-president of the Alpes-Maritimes department
Célébrer un artiste de son vivant est un acte heureux. Cannes est très fière de se joindre cette année à Pékin, NewYork et Paris pour rendre hommage à Cristóbal Gabarrón et son travail. Si une œuvre a besoin pour exister de l’œil du public, c’est bien celle de Cristóbal Gabarrón. Ses sculptures monumentales sont faites pour occuper l’espace, raconter le monde, nous interroger sur notre rapport visuel à un autre univers, impliqué mais différent. Tout d’abord peintre figuratif, ce qui lui vaut déjà une certaine réputation, il se tourne ensuite vers l’abstrait et la sculpture, dont il devient l’un des plus grands noms. Comme un clin d’œil à notre ambition de faire de Cannes, la capitale du sport en plein air, de très nombreuses œuvres de Gabarrón se rapportent au sport, à l’Olympisme et ses héros. D’autres sont consacrées à la paix à travers l’ONU ou à la poésie. Tant de choses qui correspondent de près aux valeurs cannoises d’ouverture, d’unité et de beauté. Un travail aussi divers se devait de bénéficier de plusieurs écrins tels l’espace Miramar et la Villa Domergue et ses jardins, mais aussi l’espace public dans toute la ville pour les trente œuvres les plus impressionnantes dans leurs formes. C’est une grande joie, qui rejoint toutes mes convictions, de pouvoir, une nouvelle fois, œuvrer à ce que la culture soit au plus proche de notre vie quotidienne et d’ inciter chacun, par cette exposition de rue, à en découvrir toujours plus dans les lieux consacrés à l’art. Au nom de tous les Cannois, je tiens à remercier chaleureusement Cristóbal Gabarrón pour le prêt d’une part de sa collection personnelle d’objets précolombiens présentés à la Villa Domergue. Gabarrón épouse les thèmes de son temps pour en faire ressortir des vérités personnelles chez le spectateur à travers les formes, les matières et l’espace, laissant toute liberté à la réflexion que guident ces œuvres colorées et fantasmatiques. « Le moins qu’on puisse demander à une sculpture, c’est qu’elle ne bouge pas » écrivait drôlement Dali, l’autre grand Espagnol à qui Cannes rend hommage cet été. Avec Gabarrón, ce sont notre imagination et nos émotions qui s’animent pour notre plus grand plaisir.
∆ Photographie Olivier Calvel Cristóbal Gabarrón dans l’atelier de Marc Piano Vallauris, juin 2016
de los Alpes-Marítimos
Alabar a un artista en vida es un acto agradable; por ello, Cannes se siente orgullosa de unirse este año a Pekín, Nueva York y París para rendir homenaje a Cristóbal Gabarrón y a su trabajo. Si para existir, una obra tiene necesidad de ser vista por el ojo del público, esa es la de Cristóbal Gabarrón. Sus esculturas monumentales están hechas para ocupar el espacio, contar al mundo, interrogarnos sobre nuestra relación visual con otro universo, implicado pero distinto. En sus orígenes, es un pintor figurativo, lo que le vale ya una cierta reputación; después evoluciona hacia la abstracción y la escultura, convirtiéndose en uno de los grandes nombres del panorama actual. Como guiño a nuestra ambición del buen hacer de Cannes, capital del deporte al aire libre, numerosas obras de Gabarrón se relacionan con el deporte, el olimpismo y sus protagonistas. Otras se dedican a la paz a través de la ONU o a la poesía. Tantas cosas que se acercan a los valores de apertura, de unidad y de belleza, de Cannes. Un trabajo tan diverso e impresionante en sus formas debía beneficiarse de espaciós tan emblemáticos como el Miramar o Villa Domergue y sus jardines, pero también de una gran parte del espacio público de toda la ciudad. Es una gran alegría, que reúne todas mis convicciones, y poder, una vez más, trabajar para que la cultura esté más cerca de nuestra vida cotidiana e incitar a cada uno de nosotros, mediante esta exposición de calle, a descubrir arte en lugares no tan tradicionales como los habituales. En nombre de todos los habitantes de Cannes, tengo que agradecer además cariñosamente a Cristóbal Gabarrón el préstamo de una parte de su colección personal de arte precolombins presentados en Villa Domergue. Gabarrón se ajusta a los temas de su tiempo para destacar verdades personales en el espectador a través de las formas, las materias y el espacio, dejando toda la libertad a la reflexión, a la que nos llevan estas obras pintadas y fantasmales. “Lo menos que se puede pedir a una escultura, es que no se mueva”, escribía graciosamente Dalí, el otro gran español a quien Cannes rinde también homenaje este verano. Con Gabarrón, son nuestra imaginación y nuestras emociones las que cobran vida para nuestro absoluto disfrute.
It’s an honor to celebrate an exhibition of a living artist, and this year Cannes has the pleasure of paying tribute to Cristóbal Gabarrón and his work, alongside Beijing, New York and Paris. If there is an art that deserves to be accessible and seen by the public eye, it’s Cristóbal Gabarrón’s. His sculptures of large dimensions are designed to fill their place, to be a reflection of the world, and to make us question our visual relationship with an alternative universe that being similar can also be so different. He earned his reputation as a figurative painter before diving into abstract art and sculpture, to now having become a worldwide renowned famous sculpture. His artwork relates to Cannes in several levels. Cannes is striving to place itself as a capital of outdoor sports, and with many of his artworks, Cristóbal Gabarrón bridges his artwork with sports, the Olympics and its heroes. Other artworks he produces and exhibits are related to the theme of world peace through the UN and poetry. These themes also go hand in hand with Cannes’s values of open-mindedness, unity and beauty. Such diverse and unique artwork deserves to be exposed in special locations such as Espace Miramar and Villa Domergue, within its beautiful gardens. Their public access, interaction and visualisation is also guaranteed by being showcased throughout many prime locations within the city, standing impressively and filling the space with unique contours and forms. It is an immense joy that reflects my deep convictions, to once again be able to bring such cultural richness into everyday life and bring art closer to our daily experiences. And to be able to through this street showcase, encourage each one to discover and explore always more in places and locations dedicated to art. On behalf of everyone in Cannes, I would like to warmly thank Cristóbal Gabarrón for loaning several pieces of his personal collection of PreColumbian art to be on show also at Villa Domergue. Gabarrón addresses contemporary themes through his current work bringing out personal truths within each spectator, through a particular usage of shapes, materials and space, allowing for total freedom of reflection guided by the lively colors and fantastic arrangements of his works. “The feast we can ask of a sculpture is that it doesn’t move”, Dali funnily suggests, the other great Spaniard who’s work Cannes is also celebrating this Summer. With Gabarrón, it is our imagination and our emotions that become animated and gain motion, to our great pleasure.
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Cristóbal Gabarrón ou la conquête du plaisir… Frédéric Ballester Directeur du Centre d’art La Malmaison
C’est à l’égal de l’incandescence d’une matière terreuse, émanant d’une projection d’un sol battu au recoin d’une arène, là où les combats font rage entre l’homme et ses démons, que se révèlent sur la toile, au cœur des inventions esthétiques et poétiques du peintre castillan, Cristóbal Gabarrón, des traces de couleurs compactes et poudreuses en émergence. Ce concept, distingué de l’art informel, est aussi un des signes puisés intuitivement de ses premières recherches plastiques. Libérées par une gestuelle tachiste, les marques teintées se posent en dégradés furtifs pour s’immiscer au centre d’une trajectoire, point de départ d’un axe structurel des formes. Autonomes et d’un aspect primitif, elles s’impliquent à l’agencement des diverses strates picturales et anticipent, comme un acte magnifié, sur la cohérence de la construction du tableau. C’est aussi aux nombreuses particules de couleurs éparpillées aux limites du néant et semblables aux ciels des constellations, que s’apparente la matité de la substance en dépose. Effleurant la texture brute ou colorée du support à peindre, il y apparaît in extremis une empreinte semblable à la queue disparate d’une comète oubliée. Ces fines et palpables particules, aux matières embrumées, jaillissent du fin fond des représentations graphiques où s’inventent un voyage inconnu et l’idée d’un sujet. La mythologie du peintre prend naissance dans cet étalement magmatique, décidé au détour d’une pulsion. Cette première action se prête à présent au jeu judicieux qui préfigure la naissance des images. Puisées dans la fantasmatique du créateur, elles régulent intuitivement ses passions et ses engouements. Toutefois, les images créées dans leur beauté intrinsèque, illustrent et traduisent malencontreusement quelques parcelles de vérité sur les tourments qui obsèdent les hommes. Les fragments des séries présentées au regard ne sont que le reflet d’une réflexion captée au détour du temps. Dans ce miroir qui emprunte et traduit la pensée du créateur, nous pouvons y lire toute l’histoire de la peinture, mais nous y reconnaîtrons aussi toute l’ardeur et la richesse qui distingue l’Espagne d’aujourd’hui. Le monde hispanique, libéré du franquisme, garde en mémoire de ces années de terreurs, une période d’intensité extrême enfouie dans la conscience collective des hommes. Après l’effroi, ce sentiment partagé suscite de nombreuses inhibitions qui anticipent dans la création une irritation des sensibilités, s’ouvrant vers une expressivité accrue et singulière. A l’origine et au fil des étapes relatives à la peinture, la matière constitutive du tableau s’élabore chez Cristóbal Gabarrón par un jeu de superpositions, auquel s’interpose la dynamique d’un dessin, entre les formes et la manière affectée au traité de la couleur. C’est en inscrivant des rythmes graphiques modulés, sur la mise en matière de la toile, que s’engage la construction frontale du sujet. Pour s’imposer avec rigueur dans l’espace, c’est aussi par des lignes graphitées au noir de charbon de bois ou par une calligraphie en arabesque, que s’étalent les couleurs diluées. Contraintes par un encerclement, elles diffusent une sensualité à fleur de peau. A présent, c’est avec curiosité que nous pouvons explorer les différentes thématiques abordées par le peintre. Les séries envisagées et puisées dans l’imaginaire se regroupent autour du corps ou d’un bestiaire évoluant dans un univers peuplé de personnages aux allures hybrides. Au sein du tableau et en regard du silence cohabitent des paysages surpris dans leur irréalité où parfois même se meut la présence de formes humaines, voluptueuses et érotisées. Pour surprendre, elles s’épanchent dans la solitude des étendues picturales où se dégagent de chacune des éclats de matières colorées et signifiées dans une extrême sobriété. Un mélange fécond pour figurer l’inconscient. Dans l’art de peindre chez Cristóbal Gabarrón, l’organisation des motifs s’émancipe dans un mouvement perpétuel, tout en nous dévoilant des effets illusionnistes simplifiés. C’est en évitant de soumettre le sujet au reflex de la perspective, qui aurait comme effet de noyer le sens de la virtualité, que l’esprit du peintre apparaît vitaliste. Il nous livre, aussi, la synthèse des formes qui, de points en lignes et de plans, rend lisible une diversité infinie.
∆ Las Palabras que se quedan en silencio-1 2013 Série Las Palabras que se quedan en silencio Huile et pigments sur toile 400 x 200 cm
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Au demeurant, c’est avec puissance qu’il se projette dans le langage de la sculpture. La troisième dimension s’érige chez lui pour solutionner l’impact des ombres en interaction sur les plans enduits aux couleurs primaires. Volontairement modelés par ondulation, certains volumes se dissimulent de la conquête de la lumière, mais s’insurgent avec volupté contre l’ombre pour la clarté. Son savoir-faire en la matière développe une expression où l’habilité permet au regard d’évaluer, lors de légers déplacements du corps autour de l’objet sculpté, la lecture des plans successifs qui s’impliquent par des anamorphoses. Aucune instabilité ne se décline de l’harmonie naturelle de la structuration. Les morphologies cernées, par des lignes opulentes, expérimentent des structures distraites et amusées de l’apesanteur où les parcelles induites s’organisent en équilibristes. Altières et arrachées d’un univers dissimulé aux sources de la métaphysique, elles se satisfont à notre approbation. Les objets sculptés aux découpes franches, fraternisent dans un univers peuplé d’éléments hybrides et biomorphiques. Rencontrés dans le pourtour des volumes, à cet instant de fixation, nous pouvons y voir et côtoyer tous les éléments qui représentent la nature des choses et qui se libèrent d’un plan à l’autre par fractionnement vers leur métamorphose. L’objet contourné perpétue le mouvement vers des figures qui clament leur autonomie tout en s’unifiant dans la masse. A l’instar des créateurs du début du vingtième siècle, le peintre et sculpteur Cristóbal Gabarrón s’attache à nous rappeler l’influence reçue de l’art primitif et son intérêt porté à l'esthétique des masques et des objets rituels précolombiens et des tribus d'Afrique. Grâce aux nombreux voyages effectués dans ces contrées lointaines, il semblerait avoir acquis un sens pour l’étude des mœurs, et en collectionneur émérite, un goût certain pour l'ethnographie. Une double influence qui scande avec pudeur le champ de ses investigations. Instinctuelle, l’œuvre témoigne des sensations éprouvées d’un long parcours où le voyage est une alternative à l’enfermement du lieu de création. Toujours est-il, c’est bien dans cette richesse d’action, par une représentation simultanée de signes et de tous les éléments auxquels se lie une intention spatio-temporelle ou émotionnelle, que s’illumine son art corroboré par des stratagèmes inhérents à sa situation avec son environnement. Dans cet univers dispersé et solitaire qui assiste le peintre, ne se dissimulent les traits en communs avec la nature des plateaux et des hautes plaines silencieuses qui, à perte de vue, du côté de Valladolid, font du pays de la Castille-León, en Espagne, sa singularité. Cristóbal Gabarrón réclame de son art qu’il s’exprime par l’énergie lumineuse et par la conquête des formes, soutenues, libres et dynamiques dans leur fonction à donner du plaisir.
Las Palabras que se quedan en silencio-2 ¬ 2013 Série, Las Palabras que se quedan en silencio Huile et pigments sur toile 400 x 200 cm
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villa domergue > Installation dans les jardins des sculptures monumentales > Présentation des peintures et céramiques dans l’atelier et le grand salon > Art préhispanique, collection Cristóbal Gabarrón, salle à manger
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Série Atlanta Tokio-1964 1995–1996 Recto – verso Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
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Série Atlanta Moscú-1964 1995–1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
Série Atlanta Seúl-1988 1995–1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
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Série Atlanta Helsinki-1952 1995–1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
Série Atlanta 1916 1995–1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
Série Torres de l’Alhambra Torre de la Vela 2007 1995–1996 Technique mixte, fibre de verre polychromé 330 x 137 x 208 cm
Série Atlanta San Louis 1904 1995–1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
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SĂŠrie Empalado 2010 Acier traitĂŠ et poli, sculpture avec miroir
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Installation dans l’atelier de Jean-Gabriel Domergue Série Veritas 1999 Huile et pigments sur fer oxydé 297 x 100 x 80 cm
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Installation des sculptures en cĂŠramique
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre del Mihrab 2008 Céramique émaillée 40 x 25 x 10 cm Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre de las Damas 2008 Céramique émaillée 35 x 25 x 19 cm
Série Torres de la Alhambra, Bocetos ¬ Torre de Comares 2008 Céramique émaillée 35 x 30 x 20 cm
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre de la Rauda 2008 Céramique émaillée 37 x 26 x 14 cm
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre de la Justicia 2008 Céramique émaillée 45 x 30 x 25 cm
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre de las Armas 2008 Recto – verso Céramique émaillée 40 x 36 x 16 cm
Gabarrón. Racines et essences des sources de l’Art
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Juan García Sandoval Critique d’Art et Commissaire d’exposition
Almacabra-25 2008 Alma de barro Recto – verso Céramique émaillée 35 x 23 x 13 cm
L’artiste espagnol Cristóbal Gabarrón (1945, à Mula, Murcie) est un des sculpteurs les plus reconnus sur la scène internationale. Son œuvre présente une évolution vers l’abstraction depuis une interprétation personnelle basée sur des codes universels et primitifs, et sur la transformation de l’être humain. Son processus de création utilise les métaphores des différents voyages…, voyages dans la recherche que l’humanité a entrepris depuis la nuit des temps. Intéressé par des questions de masse et d’échelle, en particulier l’espace et la matière, ses œuvres « sont corporelles », dotées d’une énorme force. Ce sont des œuvres bidimensionnelles ou tridimensionnelles qui sortent du plan et où l’expérimentation avec des techniques et matériaux divers joue en permanence un rôle remarquable. Gabarrón traite les thèmes de la vie et la mort, de l’amour et du désamour, de la justice et l’injustice, de la paix et la guerre,… Le tout avec une vision qui met l’accent sur l’énergie de la matière sculpturale, et où ses racines et origines de Mula tracent une carte et délimitent ses premières bases solides sur lesquelles repose le présent de Gabarrón, qui, à partir de la peinture et la sculpture, se déroule dans des environnements comme l’architecture, et l’intervention urbaine et des paysages. Ces délimitations ont permis à un génie créateur de se rapprocher de son environnement et héritage d’origine qu’il a parcourus dans la réalisation de son travail, et sans y renoncer, il est devenu un citoyen du monde, avec sa création de thèmes universels. Il se dresse comme l’un des artistes les plus éminents du panorama international, et avec une capacité singulière de transposition des valeurs éthiques et sociales vers le langage artistique. Cristóbal Gabarrón appartient autant à la ville de Mula, qui l’a vu naître et vivre ses premières années, qu’à Valladolid, où il a passé son adolescence. Ces deux endroits sont reconnus par l’artiste, il leur accorde à chacun l’importance qui leur revient dans ces biographies, il en est de même de ses voyages, lesquels ont débuté dans les années 60 en France et en Italie. Il n’a ensuite cessé de voyager, toujours avec ce souci de connaître le monde, depuis cette période jusqu’à aujourd’hui où il vit à New York. C’est le voyage où, quel que soit son étape ou itinéraire, départ ou arrivée, l’œuvre de Gabarrón condense un aspect fort de son expérience, celui de « la recherche de la lumière ». Ce sont des voyages géographiques, mais la corrélation « avec le voyage de la vie et les états de l’être » est plus importante, c’est un « Don Quichotte » contemporain, errant depuis son enfance, qui l’a doté d’une mentalité ouverte et d’une tendance au dialogue. Pour Gabarrón, comme Don Quichotte, cela représente son objectif et son travail artistique, détruire l’injustice, l’esclavage suprême : la mort, comme dans sa série de 2005. La manière pragmatique dont il livre bataille contre la mort est son engagement avec des institutions comme l’ONU et le Parlement européen, en défenseur de la paix et des droits humains. Depuis 1986, il a consacré plusieurs œuvres comme « Universo de Luz », inaugurée par Ban Ki-moon le 24 octobre 2015, en commémoration au 70ème anniversaire de la création de l’ONU. Selon Donald Kuspit, « c’est un véritable défenseur des droits universels de l’homme et il n’existe pas d’autre artiste dont l’engagement, la passion et l’expression le reflètent autant ». Son autre l’œuvre « Our hope for Peace », est adoptée comme image de l’Année internationale de la paix, occasion qui sera répétée en 2000 avec « Amanecer en el Nuevo Milenio », choisie comme image du Sommet du Millénaire ; et avec différentes collaborations comme la peinture murale « Encuentro 92 » de la « Plaza de América », avec comme motif l’Exposition universelle de Séville, et plusieurs œuvres pour le Comité olympique international où il a offert beaucoup de sa créativité. Comme les affiches éditées à partir des œuvres de Gabarrón, qui commémorent les Jeux Olympiques de Nagano, Salt Lake City ou Athènes 2004 ; la grande peinture murale céramique aux grandes dimensions pour le stade olympique de baseball d’Hospitalet avec comme motif les Jeux de Barcelone de 1992 ou le groupe sculptural d’Atlanta Star pendant 1996. Les origines de Mula de Gabarrón sont un élément clé pour comprendre sa production artistique. Le moment où nous avons le plus d’imagination est lors de notre enfance, nous rêvons et exprimons davantage nos sentiments. Finalement, ces années-là nous marquent le long du chemin de la vie. Les artistes comme Gabarrón, et les poètes utilisent leur âme et les sens pour nous permettre d’accéder à leurs sentiments. Mula est un village du sud-est de l’Espagne, situé dans le versant d’une montagne. À son sommet, on trouve un château, ensemble architectonique, où dépasse la puissante « Torre del Homenaje », masse impressionnante de pierres depuis laquelle se divise un environnement éblouissant, et la série des « Torres de la Alhambra » (2007) est très certainement un écho de cette icône. Un paysage que notre artiste a pu contempler au quotidien dans son enfance depuis le quartier populaire de Puntarrón, et où à cinq ans, il gribouillait le profil de château sur la terre du sol. Cette capacité créative, avec une certaine expérience fortement enracinée dans le patrimoine historique mélangeant tradition et modernité, donne à ses projets une qualité relevant du monumental, que ce soit pour ses peintures, sculptures, interventions urbanistiques ou scénographies. Nous pouvons relever la « Capilla del Milenio » ou l’adéquation artistique du « Parque Villa de las Ferias » à Medina del Campo, ou les diverses occasions où l’ensemble de ses sculptures ont été exposées dans des environnements urbains des villes les plus importantes du monde avec un impact visuel saisissant, comme la série de « Quijote » présente dans plusieurs endroits à New York.
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Ce sont des terres de circulation et habitées depuis des temps préhistoriques par plusieurs cultures, une zone géographique aride et sèche, la population se trouve entre deux cours d’eau gardiens d’un bijou : la Mésopotamie espagnole, baignée par les fleuves Mula et Pliego. La localité, avec l’eau de ses rivières et avec ses vergers, nous suggère une surprise, un rêve ouvert aux sens, un lieu évoquant le Paradis, et il nous offre le plaisir des cinq sens. Pour la vue : la couleur, la lumière ; pour l’odorat : les plantes aromatiques ou le doux parfum de la fleur des orangers et des citronniers ; pour l’ouïe : le doux murmure de l’eau par ses canaux d’irrigation ; pour le toucher : les différentes textures de ses paysages, de ses matériaux comme la boue, présente dans sa série « Alma de Barro » (2008) ; et pour le goût : la saveur de ses fruits, le tout enveloppé d’un climat de sensualité. C’est le jardin d’Éden, c’est un espace revitalisant, c’est une essence vive et dynamique, une énergie de la couleur, des éléments présents dans l’œuvre de Gabarrón, en transformation continue, comme la nature. C’est un artiste intégral, les différentes disciplines artistiques sont synthétisées, nous avons comme exemples les sculptures publiques dans la région de Murcie, telles que « Frouida » (2006), nymphe des torrents et sources thermales aux accès de la ville de Murcie, et qui rend hommage au Trasvase Tajo-Segura, lequel fournit à cette région aride l’eau comme source de vie ; « Mullae » (2009), hommage à Mula, et où cette essence est recueillie, une sculpture qui dialogue avec la société et avec l’espace public dans le parc qui porte son nom. Ces œuvres s’unissent à une série de monuments publics qui rayonnent dans différentes villes du monde. Il a remporté beaucoup de récompenses, mentions, reconnaissances pendant toute sa carrière, notamment le Grand Prix de la Biennale Méditerranéenne de Dubrovnik en 1997, ou le prix « Premio Castilla y León de las Artes » en 2000, particulièrement important pour lui car il fut nommé suite à cela et par la ville de Mula en 2003 Citoyen d’honneur, sans oublier la création de la Fondation Casa Pintada, le Musée Cristóbal Gabarrón, projet culturel apparu et consolidé grâce à la collaboration de la Fondation Cristóbal Gabarrón et la Mairie de Mula, cet espace culturel s’ajoute aux centres à Valladolid et New York. La Fondation a été inaugurée en 2005 par les Princes des Asturies, actuels rois d’Espagne, et elle prend ses bases dans l’une des maisons blasonnées les plus notables de la localité, la « Casa Pintada », en raison de ses sgraffites exceptionnels. Mula regroupe des édifications dans son centre historique, qui intègrent un ensemble de valeurs traditionnelles et esthétiques qui se distinguent par leur emplacement et leur beauté architectonique. L’espace, en plus de tracer un parcours pour la trajectoire de Gabarrón, est devenu un centre dynamisant de premier ordre pour l’art contemporain dans la région, spécialisé en art émergent avec une programmation solide, tout en stimulant l’intérêt pour la connaissance et la réflexion, en permettant au public l’accès aux transformations qui se sont produites dans le monde de l’art et la culture ces dernières décennies. Un des leit motiv du Musée Cristóbal Gabarrón et sa Fondation est le choix de l’éducation et l’acquisition de connaissances en matière de développement et d’exploration des canaux intermédiaires entre l’art et la société. L’art est un des outils d’éducation les plus puissants, et son association avec la créativité et les émotions dans le processus d’apprentissage permet de donner une impulsion à sa compréhension, objectifs de la Fondation ajoutés aux programmes d’inclusion et d’accessibilité aux différents publics du Musée. La couleur et la lumière sont des points suggestifs, expressifs et symboliques dans l’œuvre de Gabarrón, ce sont des éléments clés dans ses créations, elles font partie intégrante et ajoutent de la plénitude et concrétion à ses œuvres. Les effets plastiques dans l’œuvre de Gabarrón, constamment inspirés de la vitalité méditerranéenne, avec des couleurs rouges, bleues, vertes, etc., sont des productions dans lesquelles on voit l’acte créatif et son intérêt, la force et la transmission de valeurs expressives, en quête avec le spectateur, et les effets obtenus dans la perception de la réalité qui se transforment en réflexions et qui incitent à s’arrêter un moment devant l’œuvre pour s’apercevoir de ce qui n’a pas été remarqué. C’est une autre approche qui peut être surprenante, le tout avec la couleur comme élément d’évocation et dont l’impact expressif est énorme. Une autre caractéristique est l’impulsion, profonde, radicale et originale ; celle-ci serait le principe véritablement primitif et fondamental : Gabarrón est « un chercheur d’essences » et un investigateur de la source de l’art, des instincts. Tel un « créateur de forme de vie », les œuvres de Gabarrón ont quelque chose d’important à transmettre, elles rendent à l’être humain cette partie qui lui est inhérente, qui lui appartient, mais qui se perd. Il met en évidence sa manière de comprendre l’art, et en conséquence, de contempler l’être humain. Il nous rapproche de l’esprit universel, présent dans les peintures rupestres des grottes d’Altamira en Cantabrie ou de Lascaux en Dordogne, ou les ensembles mégalithiques de Stonehenge, Amesbury au Royaume-Uni ou Ġgantija dans l’île de Gozo, au nord de Malte, ou connaître et sentir l’origine des premiers hominidés dans les savanes et lacs du Kenya ou de la Tanzanie, entre autres. La fascination exercée par le primitif et la pureté fait que, de façon conceptuelle, Gabarrón se trouve à un autre stade. Ses œuvres sont comme un retentissement permanent de la Tamborrada de Mula, où des milliers de personnes font un vacarme avec leurs tambours, et la Terre-Mère sonne, ce sont des sons archaïques et primitifs, avec des codes ancestraux et universels, comme ceux reflétés et transmis par les œuvres de Gabarrón.
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos ¬ Torre Quebrada 2008 Céramique émaillée 32 x 35 x 23 cm
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre de los Siete Suelos 2008 Recto Céramique émaillée 35 x 35 x 25 cm
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre de los Picos 2008 Céramique émaillée 43 x 34 x 15 cm
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre de los Siete Suelos 2008 Verso
Acentos-2 2008 Alma de barro Céramique Ø 27 cm
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Almacabra-22 2008 Alma de barro Céramique 35 x 37 x 17 cm
Acentos-18 ¬ 2008 Alma de barro Céramique Ø 31 cm
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Photographie Olivier Calvel Cristóbal Gabarrón dans l’atelier de Marc Piano Vallauris, juin 2016
Acentos-3 2008 Alma de barro Céramique Ø 27 cm
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Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torres Bermejas 2008 Céramique émaillée 37 x 33 x 19 cm
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Acentos-18 2008 Alma de barro Céramique Ø 25 cm
Acentos-15 2008 Alma de barro Céramique Ø 25 cm
Acentos-19 2008 Alma de barro Céramique Ø 33 cm
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Altar-3 2008 Alma de barro Acier, peuplier, corde, feuille d’or, céramique, fer et clous du XVIe 175 x 93 x 75 cm
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Acentos-17 2008 Alma de barro Céramique Ø 25 cm
Acentos-14 2008 Alma de barro Céramique Ø 25 cm
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Acentos-6 2008 Alma de barro Céramique Ø 29 x 30 cm
Acentos-9 2008 Alma de barro Céramique Ø 32 cm
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Altar-2 2008 Alma de barro Acier, bois de merisier, feuille d’or et céramique 57 x 75 x 42 cm
Altar-4 2008 Alma de barro Acier, peuplier, corde, feuille d’or, céramique, fer et clous du XVIe 177 x 73 x 66 cm
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Installation petit salon
Installation grand salon
Danza macabra 1-2-3-4 2008 Alma de barro Acier et cĂŠramique 4 x 164 x 210 x 106 cm
Las Palabras que se quedan en silencio-1 2014 SĂŠrie Las Palabras que se quedan en silencio Huile et pigments sur toile 400 x 200 cm
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Art préhispanique Collection Cristóbal Gabarrón
Installation de la collection dans la salle à manger, face à la fresque réalisée par Jean-Gabriel Domergue
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Présence du Mexique préhispanique dans une collection espagnole Felipe Solís Directeur du Musée national d’anthropologie de Mexico 2005
Il est rare d’entendre parler de collections préhispaniques en Espagne car, durant les trois siècles de domination coloniale, les expressions artistiques et les objets produits par les anciens peuples indigènes n’intéressaient guère les autorités et acteurs puissants de la péninsule ibérique. D’où le caractère exceptionnel de l’existence de la collection Gabarrón à Valladolid. Si la couronne espagnole avait été initialement attirée par les grands trésors des empereurs aztèques et incas, essentiellement composés de bijoux en or, seuls nous sont parvenus les témoignages documentés dans les archives ou encore la description faite par Albrecht Dürer de son voyage aux Pays-Bas. Uniquement prisés pour leur valeur métallique, ces trésors ont malheureusement été fondus pour être transformés en lingots ou en monnaie courante. Certains livres indigènes, appelés codex et peints sur du papier d’amate ou de la peau de cerf, ont pu échapper à la destruction après avoir été offerts par les monarques à leurs proches. Durant près de trois siècles, un voile d’oubli et de mystère a dissimulé au monde les fabuleuses cités qui existaient jadis en Amérique, et avec elles tous les objets qu’elles recelaient. Sous le gouvernement de Carlos IV, plusieurs tentatives visant à découvrir les vestiges de ces anciennes cultures furent entreprises. Les plus importantes furent sans nul doute les expéditions menées au début du XIXe siècle par le capitaine Guillaume Dupaix, qui parcourut une grande partie du territoire de la Nouvelle-Espagne, récupérant au passage divers objets qui furent envoyés à la cour d’Espagne. Le Musée de l’Amérique de Madrid conserve certains d’entre eux, faisant état de cet engouement tardif de la part des monarques Bourbons. Cependant, même à l’époque moderne, et même après les impressionnantes expositions réalisées en Espagne, tout d’abord en 1892 à l’occasion du quatrième centenaire de la découverte de l’Amérique, puis à Séville en l’honneur de la nouvelle rencontre entre la métropole et l’Amérique latine, nul ne s’intéressait à la collection de témoignages de la culture matérielle indigène. Pourtant, durant la première moitié du XXe siècle, les activités des vendeurs d’objets étaient florissantes en Amérique comme en Europe. C’est en effet à cette époque (entre les années quarante et cinquante) que les grandes collections nord-américaines furent créées. À ce manque d’engouement traditionnel pour les collections, vient s’ajouter l’absence relative d’experts, qui auraient pu orienter les personnes intéressées par la création ou l’agrandissement de collections naissantes. Cela conduit à la problématique posée par la présence de certains objets « douteux », qu’il s’agisse de reproductions fidèles, de falsifications ou d’étranges recréations d’un passé fabuleux. Dans la collection de la fondation Gabarrón, en plus des objets mayas, nous pouvons observer d’autres pièces qui, à en juger par leur forme et leur style, proviendraient de trois régions géographiques et culturelles de la Mésoamérique : l’Altiplano central, la côte du Golfe du Mexique et l’Occident du pays. La figurine la plus ancienne et sans nul doute la plus intéressante (PC 1108) provient de la région centrale. Il s’agit d’une figurine solide caractéristique du style olmèque, lequel
a pu être observé dans les fouilles archéologiques de Tlatilco, dans l’État de Mexico, ou encore dans la région de Las Bocas, Puebla. Cet objet correspond à l’époque préclassique moyenne, qui s’étend de 1200 à 400 av. J.-C. Elle représente un homme nu avec une déformation crânienne qui, selon certains spécialistes de cette culture, serait la reproduction d’un être surnaturel présentant à la fois des traits de jaguar et d’être humain. La figurine féminine (PC 1075) est un exemple caractéristique des cultures préclassiques du Mexique central qui correspond au type « K » de la classification de Vaillant, que l’on trouve en abondance dans divers endroits de la région. À en juger par sa position dans la stratigraphie, elle date de l’époque préclassique moyenne et est contemporaine de la figurine olmèque, à la différence que celle-ci présente les caractéristiques stylistiques des traditions locales. Les sculptures en argile PC 1017 et PC 1163 correspondent aux productions de poterie caractéristiques des peuples de la côte centrale du Golfe, notamment de la région moyenne de l’État de Veracruz. Les peuples de cette région étaient autrefois assimilés à la culture totonaque, mais nous savons aujourd’hui que celle-ci correspond uniquement à l’époque postclassique (après le IXe siècle apr. J.-C.). Avant cela, une splendide culture locale prospérait, caractérisée par sa maîtrise exceptionnelle de l’argile. Cette culture, appelée Remojadas, s’exprimait au travers de grandes figurines, comme celle de l’homme assis, témoignant de la liberté créative de l’artiste, à la fois dans l’expression du personnage et dans l’utilisation faite du pétrole brut. Celui-ci, trouvé à fleur de terre, était utilisé pour se maquiller le visage et le corps ou pour peindre des figurines comme celle de la déesse de la fertilité, revêtues de vêtements typiques du Mexique préhispanique, avec une jupe (ou « enredo ») et un quechquémitl leur couvrant le torse. Six sculptures creuses, modelées avec soin, correspondent quant à elles à la culture des tombes à puits, une tradition pratiquée au Mexique occidental essentiellement entre l’année 400 av. J.-C. de l’époque préclassique et l’année 800 apr. J.-C. de l’époque classique, s’étendant aux États actuels de Michoacán, Jalisco, Colima et Nayarit. La PC 1032 est une curieuse représentation d’un chien nu, appelé Itzcuintle, qui appartiendrait semble-t-il au style de Colima, avec une composition formelle singulière : il s’agit d’un récipient avec un versoir tubulaire relié à la bouche par un étrier. Le style de Nayarit est représenté par les figurines d’un guerrier (PC 1033), d’un contorsionniste (PC 1047) et d’un homme portant une tête-trophée sur son dos (PC 1107). Le combattant indigène semble se rapprocher d’avantage des figurines solides de Colima, tandis que les deux autres sculptures en argile, de par le caractère unique de leur modelage et de leur personnage figuratif, ne sont pas particulièrement caractéristiques de l’art céramique de cette province occidentale. En revanche, la grande figurine aux traces de peinture (PC 1043) et le couple conversant (qui accompagnaient autrefois, en guise d’offrande, l’enterrement d’un défunt), avec leurs traits caractéristiques, relèvent bel et bien de la tradition de Nayarit. Les potiers avaient en effet pour habitude de reproduire dans leurs sculptures des personnes fièrement revêtues de tuniques aux motifs géométriques et arborant d’étranges ornements dans le nez et dans les oreilles, composés de multiples anneaux. Une mode qui, soit dit en passant, a depuis été reprise par la jeunesse de notre époque.
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Installation salle à manger
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Femme assise avec deux enfants Mexique – Culture de Nayarit Époque classique (200-650 apr. J.-C.) 18 x 10 x 15 cm Homme et femme debout Mexique – Culture de Nayarit Époque classique (200-650 apr. J.-C.) 18 x 15 cm
Grande figurine féminine avec un bol ¬ Mexique – Culture de Nayarit Poterie modelée et peinte Époque classique (200-650 apr. J.-C.) 50 x 15 x 31 cm
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Homme et femme assis Mexique – Culture de Nayarit Poterie modelée et peinte Époque classique (200-650 apr. J.-C.) 30 x 25 x 18,30 cm Figure de l’enfant-jaguar Mexique – Culture Olmeda Poterie modelée et peinte Époque formative (1500 av. J.-C. – 100 av. J.-C.) 21,5 x 15 x 16 cm
Figurine féminine ¬ Mexique – Culture Altiplano central. Époque formative (1500 av J.-C.- 200 apr. J.-C.) Poterie modelée et peinte 19 x 9 x 4,5 cm
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Guerrier avec un gros bouclier Mexique – Culture de Colima Poterie modelée Époque classique (200-600 apr. J.-C.) 30 x 21 x 28 cm Guerrier jouant du tambour Mexique – Culture de Colima Poterie modelée Époque classique (200-600 apr. J.-C.) 30 x 18 x 17 cm
Guerrier avec un casque en crocodile ¬ Mexique – Culture de Colima Poterie modelée Époque classique (200-600 apr. J.-C.) 30 x 18 x 16 cm
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Figurine de contorsionniste Mexique – Culture de Colima Poterie modelée Époque classique (200-600 apr. J.-C.) 23 x 14 x 13 cm
Guerrier avec une tête-trophée sur le dos ¬ Mexique – Culture de Colima Poterie modelée Époque classique (200-600 apr. J.-C.) 24 x 14 x 10 cm
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Guerrier avec un casque en corne Mexique – Culture de Colima Poterie modelée Époque classique (200-600 apr. J.-C.) 28 x 17 x 18 cm ∆ Récipient en forme de chien nu Mexique – Culture de Colima Poterie modelée Époque classique (200-650 apr. J.-C.) 21 x 16 x 30 cm
Guerrier avec une massue et un bouclier Mexique – Culture de Colima Poterie modelée Époque classique (200-600 apr. J.-C.) 30 x 15 x 19 cm
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Assiette avec un dieu de l’écriture Mexique – Culture Maya Poterie modelée Époque classique récente (600-900 apr. J.-C.) Ø 33 cm
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Récipient avec oiseaux et poissons Mexique – Culture Maya Poterie modelée Époque classique récente (600-900 apr. J.-C.) 16 x 14,5 cm Ø ∆ Figurine masculine avec coiffe en plumes Mexique – Culture Maya Poterie modelée Époque classique récente (600-900 apr. J.-C.) 20 x 7 x 5 cm
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Figurine de dieu de la fertilité Mexique – Culture du Veracruz central Poterie modelée Époque classique (300-1200 apr. J.-C.) 42 x 12 x 48 cm
Figurine du dieu-soleil Mexique – Culture du Veracruz central Poterie modelée Époque classique (300-1200 apr. J.-C.) 37 x 33 x 21 cm
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Récipient en forme de bateau Pérou – Culture Lambayeque Poterie modelée Époque postclassique (900-1200 apr. J.-C.) 19 x 9 x 17 cm
Récipient globulaire avec motif félin Pérou – Culture de Chavin Poterie tournée Époque formative (1400-400 av. J.-C.) 20 x 13 cm Ø
Récipient avec déité zoomorphique Pérou – Culture Nazca Poterie tournée Époque classique (100-700 apr. J.-C.) 21,5 x 17 cm
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Statuettes d’homme et de femme Pérou – Culture Vicus Époque formative récente (500 av. J.-C. – 400 apr. J.-C.) Poterie creuse : 16,5 x 10,1 x 9 cm Poterie creuse : 15 x 10,1 x 7,2 cm ∆ Récipient en forme de figurine humaine Pérou – Culture Mochica Époque classique (200-700 apr. J.-C.) 22,5 cm
Récipient à deux corps Pérou – Culture Chancay Époque postclassique (1300-1450 apr. J.-C.) 9,4 x 15 x 7,5 cm
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Compotier avec singes et fleurs Poterie tournée Équateur – Culture Tuncahuan Équateur – Époque de développement régional (500 av. J.-C. – 500 apr. J.-C.) 9,5 x 20,5 cm Ø ∆ Récipient sifflet anthropomorphique Poterie modelée Équateur – Culture Chorrera Époque formative ancienne (1500-500 av. J.-C.) 29 x 18 x 14 cm
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Récipient avec une scène de danse Équateur – Culture Casmual Époque d’intégration (75-1540 apr. J.-C.) 18,5 cm Ø
Figurine féminine ¬ Poterie Équateur – Culture Jama Coaque Époque de développement régional (500 av. J.-C. – 750 apr. J.-C.) 24 x 15,5 x 6,5 cm
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Figurine féminine Venezuela – Style Dajuro Période de Neoindio (1000-1500 av. J.-C.) Poterie creuse 11 x 6,5 x 7,6 cm
Figurine féminine Salvador – Culture Maya Époque préclassique (1150-550 av. J.-C.) 17 x 9 x 7 cm
Urne funéraire avec figurine féminine Colombie – Équateur – Culture Capuli Période d’intégration (500-1500 apr. J.-C.) 40 cm x 26 cm Ø (couvercle 23,5 x 17,2 cm Ø)
Ocarina en forme de jaguar Colombie – Culture Tairona Époque des fédérations de villages (800-1500 apr. J.-C.) 10,9 x 9,1 x 4,8 cm
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Protège-oreille circulaire doré Colombie – Culture Sinú Époque des fédérations de villages (500-1540 apr. J.-C.) 7 cm Ø x 4 mm / 22 g
Collier en quartz avec jaguar doré Colombie – Culture Tairona Époque des fédérations de villages (800-1500 apr. J.-C.) Quartz hyalin et tumbaga 2 x 2,2 x 3 cm
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retour dans les jardins Vue plongeante sur l’installation à partir des cascades ¬
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Cuppers -2 2002 Cuivre 250 x 150 x 130 cm
Cuppers -1 2002 Cuivre soudé 250 x 150 x 130 cm
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Empalado – VII 2010 Acier traité, patiné, poli et polychromé 284 x 100 x 70 cm
Empalado – V 2010 Acier traité, patiné, poli et polychromé 297 x 122 x 80 cm
Empalado – VI 2010 Acier traité, patiné, poli et polychromé 310 x 130 x 60 cm
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Les flammes de Gabarrón
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Vicente Molina Foix Écrivain et réalisateur
En regardant les sculptures de Cristóbal Gabarrón, surtout celles qui occupent les espaces publics, je pense à la verticalité des flammes. C’est ainsi que se nomme précisément un chapitre de La flamme d´une chandelle, un des plus beaux livres de Gaston Bachelard. Dans cette œuvre profonde et révélatrice, le philosophe de la Champagne rêve et se livre à l’espace, poussé par son inconscient. « Une forme droite s´élance et nous emporte en sa verticalité. Conquérir un sommet réel reste une prouesse sportive ». Les rêves de Bachelard ont été partagés dans l’histoire de l’art par ceux qui aspirent à prendre leur envol et ressembler aux tours, aux arbres les plus grands, jusqu’à ce que leurs formes créatives puissent toucher la coupole du ciel. « Les rêveries de la hauteur », toujours selon le philosophe, « nourrissent notre instinct de verticalité, instinct refoulé par les obligations de la vie commune, de la vie platement horizontale ». L’œuvre de Gabarrón se déroule depuis toujours de manière étrangère aux obligations du lieu commun, et en rejet constant d’une vie plate. Dans plusieurs des séries de sculptures exposées à Cannes, comme par exemple la « Torres de la Alhambra », qui date de 2007 et faite en fibre de verre polychromée, et également dans une autre de ses productions les plus brillantes, « Atlanta », réalisée entre 1995 et 1996 et faite avec un mélange de fibre de verre polychromée et d’acier, l’artiste nous offre des paysages colorés dans lesquels chaque sculpture apporte, disons-le ainsi, un organisme vivant, plein de mouvement et de relief. Dans l’ensemble de cette grande exposition, ces œuvres acquièrent assurément la dimension d’un bosquet aérien. Chaque tronc d’arbre découpé et peint par Gabarrón évoque une nature singulière. Le tout uni face à notre regard, nous avons alors devant nous une strate sublime du réel. Cette « réalité secondaire » rêvée ou imaginée, tant recherchée par les poètes romantiques, comme Novalis. Nous sommes également incités à la rêverie avec l’œuvre formidable et indépendante créée spécialement pour l’exposition de Cannes, l’« Hommage au cinéma, en compagnie de Camilo José Cela ». Son trépied en acier soutenant l’ensemble suggestif des formes polychromes suspend dans le vide la silhouette cinétique, ce qui oblige les spectateurs, comme avec les écrans (dans les cinémas classiques du moins !), à lever la tête lorsqu’ils sont assis sur leur siège afin de suivre la trame qui varie. Cela, prix Nobel de littérature en 1989, serait ravi en tant que littéraire de l’association de ses mots riches et fournis avec l’éclat de couleur de la sculpture qui, avec son nom, rend hommage au cinéma. Cela a joué des rôles mineurs dans des films à la fin des années 40 et au début des années 50. Deux de ses meilleurs romans ont été magnifiquement adaptés au cinéma : « Pascal Duarte » (1975), par Ricardo Franco, et « La Ruche » (1982), par Mario Camus, où l’auteur fait de brèves apparitions. Les deux films ont été récompensés, le premier au festival de Cannes et le deuxième au festival de Berlin. Cela a aussi participé comme scénariste à une série en plusieurs épisodes sur la télévision espagnole : « El Quijote », réalisée par Manuel Gutiérrez Aragón en 1991. Au bout du compte, comme l’a écrit un autre grand intellectuel français, l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, le cinéma est « la substance des rêves ». Gabarrón nous séduit avec l’association du retentissant et de la légèreté. Ses matériaux sont lourds, mais dans les mains du sculpteur, ils s’allègent, car il les met en mouvement dans l’air qui les enveloppe. C’est ainsi avec les sculptures monumentales. Or, l’artiste compose non seulement des jardins fleuris, mais aussi des forêts de signes chiffrés et accueillants. Parfois, dans son large répertoire formel, la nature végétale et minérale laisse entrevoir des présences vives, introduites avec la même aisance des traits et le même appétit pour la couleur. Ici et là apparaissent des animaux, féroces et dociles, des oiseaux en liberté. Il n’est pas non plus difficile d’établir la corrélation de la figure humaine dans sa série « Quijote » de 2005, où l’on remarque, au-delà des silhouettes mimétiques du chevalier Alonso Quichano, le sens profond de Don Quichotte. Il existe toutefois un autre Gabarrón plus intime, visible aussi dans les espaces couverts de la ville de Cannes. Je pense à un Gabarrón essentiel qui, en termes de comparaison, nous surprend avec ses œuvres de format mineur. Dans la série « Versus », réalisée entre 1992 et 1995, on voit toujours le maître de la couleur, le peintre qui applique de l’huile et du pigment à ses métaux, en créant une espèce de galerie d’oiseaux imaginaires. Quinze ans après, en 2010, certainement inspiré par les terribles fantômes belliqueux de notre époque, Gabarrón, dans la série « Perros de la guerra », rend ce que je considère un hommage à Goya et à la tradition du tremendisme espagnol en utilisant le motif de l’« empalement », qui apparaît dans de nombreuses œuvres du génie de l’Aragon, surtout dans trois des estampes les plus bouleversantes de ce plaidoyer contre la violence qu’était sa série de gravures « Les désastres de la guerre ». Je pense surtout aux estampes appelées « Grande hazaña! Con muertos! » (Grand exploit avec des morts !), « Esto es peor » (Voilà le pire) et « Qué hay que hacer más? » (Que peut-on faire de plus ?), qui montrent des images atroces de personnes empalées comme celles que Gabarrón, avec moins de truculence mais la même force pathétique, suggère dans ses sculptures élancées et lancinantes. Comme un soulagement entre l’élévation fougueuse des grandes pièces et le compromis moral de « Perros de la guerra », j’y vois les différents exemples de la série « Alma de barro » (2008), dans laquelle la juxtaposition de l’acier et la boue ainsi que des nuances délicates de la céramique donne une infinité de découvertes plastiques, trompe-l’œil et jeux conceptuels. Ici, Cristóbal Gabarrón, qui n’oublie jamais son tempérament pictural, élargit le répertoire d’une œuvre : la sienne, heureusement « in progress », et « Alma de barro » constitue une sorte de cabinet d’images curieuses et étonnantes, avec lesquelles le constructeur colossal de large mâture recherche d’autres mondes, sans cesser de rêver.
Cuppers – 3 2002 Cuivre 200 x 110 x 120 cm
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Série Atlanta Berlín-1936 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
Série Atlanta Montréal-1976 1995-1996 Peinture synthétique de deux composants sur fibre de verre dans une structure d’acier 400 x 70 x 70 cm
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Série Atlanta Ámsterdam-1928 1995-1996 Peinture synthétique de deux composants sur fibre de verre dans une structure d’acier 400 x 70 x 70 cm
Empalado – V
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Empalado – VII
Empalado – V et VII
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El color del tiempo ÂŹ 2013 Acier traitĂŠ et polychrome 220 x 110 x 110 cm
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Série Atlanta ¬ Paris-1924 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
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Série Atlanta ¬ Paris-1924 1995-1996
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Roma–1960, détail
Série Atlanta Roma–1960 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
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Série Atlanta Barcelona-1992 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
Série Atlanta Athènes-1996
Série Atlanta Paris-1900 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
Série Atlanta Munich-1972 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
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Série Atlanta Barcelona-1992
Série Atlanta Athènes-1996 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
Série Atlanta Melbourne-1956 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
Série Atlanta ¬ Londres-1948 1995-1996 Peinture synthétique de deux composants Fibre de verre dans une structure d’acier 400 x 70 x 70 cm
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Série Atlanta Los Angeles-1932 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
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Série Atlanta Mexico-1968 1995-1996 Fibre de verre dans une structure d’acier Peinture synthétique de deux composants 400 x 70 x 70 cm
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Face à l'espace Miramar El molino y el gigante, 2005 ¬ Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 240 x 75 x 38 cm
Installation Espace Miramar
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Installation espace 1
SĂŠrie Versus Versus 2 1992-1995 Acier soudĂŠ Huile et pigments sur acier 190 x 120 x 130 cm
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Empalado - VIII 2010 Acier traité et poli Fibre de verre polychromé 210 x 55 x 25 cm
Empalado - XXVII Acier traité et poli 195 x 12 x 12 cm
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Dama loca IV 2012 Fibre de verre polychromĂŠ 78 x 77 x 37 cm
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Série Empalado – 2010
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Installation espace II La luz 1999-2001 Huile sur toile 200 x 200 cm
Série Versus Versus 7 1992-1995 Plaque d’acier soudée Huile et pigments sur acier 197 x 130 x 60 cm
Palma 21 1994-1996 Huile et pigments sur toile 200 x 200 cm
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Série Versus Versus 4 1992-1995 Plaque d’acier soudée Huile et pigments sur acier 204 x 153 x 100 cm
La contaminación 1999-2001 Huile et pigments sur toile 200 x 200 cm
Série Veritas Veritas XXI 2011 Huile et pigments sur fer oxydé 297 x 100 x 60 cm
Série Versus Versus 12 1992-1995 Huile et pigments sur acier 202 x 162 x 60 cm
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Installation espace III Palma 10 1994-1996 Huile et pigments sur toile 200 x 200 cm
Série Versus Versus 6 1992-1995 Huile et pigments sur acier 192 x 60 x 109 cm
Série Veritas Veritas XXI
Série Versus Versus 5 1992-1995 Plaque d’acier soudée Huile et pigments sur acier 195 x 80 x 92 cm
La contaminación
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New York New York 32 1996-1999 Huile et pigments sur toile 200 x 200 cm
Série Versus Versus 6
Série Versus Versus 5
La contaminación
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Installation sur l’espace IV
Vue sur l’installation espace IV
Série Versus ¬ Versus 11 1992-1995 Plaque d’acier soudée Huile et pigments sur acier 190 x 120 x 130 cm
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Installation sur la scène Empalado – III 2010 Acier traité, patiné et polychromé 315 x 50,5 x 50 cm
Voces de regeneración 2011 Technique mixte, fibre de verre Installation de 9 cubes de 122 x 122 x 122 cm
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Keira 2012 Fibre de verre polychromĂŠ 56 x 105 x 59 cm
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Installation quai Saint-Pierre
Installation sur la place publique
Cannes-2016 ¬ Homenaje al Cine con Camilo José Cela al fondo Acier et fibre verre polychromé 700 x 300 x 150 cm
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Centre Leclerc Ranguin Torre del Agua 2007 Série Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromé 340 x 210 x 120 cm
Rond-point Louis Marnay Torre del Cadí ¬ 2007 Série Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromé 425 x 190 x 160 cm
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Médiathèque Ranguin Torre de los Siete Suelos 2007 Série Torres de la Alhambra Recto – verso Technique mixte, fibre de verre polychromé 565 x 220 x 170 cm
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boulevard du midi, louise moreau Torre Quebrada ¬ 2007 Série Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromé 370 x 180 x 160 cm
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Quai Saint-Pierre Torre de la Rauda 2007 Série Torres de la Alhambra Recto – verso Technique mixte, fibre de verre polychromé 365 x 200 x 150 cm
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Jardin de l’Hôtel de Ville
Torre Comares 2007 Série Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromé 350 x 190 x 145 cm
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Square Mérimée Medina 4 Fibre de verre polychromé Fût d’acier 470 x 130 x 120 cm
Parc Méro Medina 3 ¬ Fibre de verre polychromé Fût d’acier 490 x 210 x 200 cm
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Place Vauban Torre de Abu I Hayyay ¬ 2007 Série Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromé 350 x 145 x 220 cm
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Place commandant Lamy 3 Cabezas y un corazón roto – Cervantes Technique mixte, fibre de verre polychromé 306 x 196 x 110 cm
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Boulevard de la République, lycée Jules Ferry Torre de las Damas ¬ 2007 Série Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromé 360 x 160 x 175 cm
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Rond-point Gould Torre de la Cautiva 2007 SĂŠrie Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromĂŠ 360 x 185 x 130 cm
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Pointe du Palm Beach Torre de las infantas 2007 SĂŠrie Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromĂŠ 565 x 220 x 170 cm
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Torre de la Justicia 2007 SĂŠrie Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromĂŠ 480 x 125 x 160 cm
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Entrée du Port Canto Torre de los Picos 2007 Série Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromé 310 x 160 x 130 cm
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La Roseraie Torre de las Armas 2007 SĂŠrie Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromĂŠ 450 x 235 x 195 cm
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La Croisette Torre del Mihrab 2007 SĂŠrie Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromĂŠ 490 x 140 x 148 cm
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Bachiller Sansón Carrasco 2005 Série, Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 245 x 65 x 40 cm
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Torres Bermejas 2007 Série Torres de la Alhambra Technique mixte, fibre de verre polychromé 370 x 180 x 160 cm
Medina 6 ¬ 2006 Fibre de verre polychromé Fût d’acier 390 x 125 x 115 cm
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El cura 2005 Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 240 x 68 x 50 cm
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Dulcinea 2005 Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 240 x 75 x 40 cm
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Maese Pedro 2005 Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 240 x 87 x 53 cm
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Sancho 2005 Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 230 x 60 x 40 cm
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Montesinos y Durandarte 2005 Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 230 x 93 x 40 cm
Rocinante ¬ 2005 Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 230 x 66 x 30 cm
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Don Quijote de la Mancha 2005 Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 230 x 70 x 40 cm
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El Ventero ¬ 2005 Série Homenaje al Quijote Technique mixte, fibre de verre polychromé 230 x 77 x 23 cm
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Cristóbal Gabarrón o la conquista del placer… Frédéric Ballester Director del Centro de Arte La Malmaison
installation parvis du centre d'art la malmaison Medina 5 2006 Fibre de verre polychromé. Fût d'acier 380 x 120 x 125 cm
Medina 4 2006 Fibre de verre polychromé. Fût d'acier 470 x 130 x 120 cm
Al igual que la incandescencia de una materia terrosa, emanando de una proyección de una tierra batida en un rincón de un circo romano, ahí donde los combates causan estragos entre el hombre y sus demonios, emergen trazos de colores compactos y polvorientos que se revelan en la tela, en el corazón de las invenciones estéticas y poéticas del pintor español, Cristóbal Gabarrón. Este concepto, que se diferencia del arte informal, representa también uno de los signos obtenidos intuitivamente de sus primeras investigaciones plásticas. Liberadas por un gestual tachista, las marcas pintadas se fijan en degradados furtivos para inmiscuirse en el centro de una trayectoria, representando un punto de partida de un eje estructural de formas. Autónomas y de un aspecto primitivo, se implican en la disposición de diversos estratos pictóricos y anticipan, como un acto magnificado, sobre la coherencia de la construcción de la pintura. Como si se tratara de una nube de partículas de colores dispersas en los límites de la nada y parecidas a los cielos de las constelaciones, vinculándose a la matidez de la substancia en sustentación. Rozando la textura tosca o policromada de la obra, aparece in extremis una huella parecida a la cola heterogénea de un cometa olvidado. Estas finas y palpables partículas, de materias neblinosas, surgen de un fondo fino de representaciones gráficas donde se inventan un viaje desconocido, así como la idea de un tema. La mitología del pintor nace en esta presentación magmática, decidida a partir de un impulso. En el presente, esta primera acción se presta al juego juicioso que prefigura el nacimiento de las imágenes que, obtenidas del fantasmal del creador, regulan intuitivamente sus pasiones y sus entusiasmos. No obstante, las imágenes creadas en su intrínseca belleza, ilustran y representan capítulos de la miseria humana, auténticos episodios sobre los tormentos que obsesionan a los hombres. Los fragmentos de las series presentadas en su obra artística son solo el reflejo de una reflexión captada por la transgresión del tiempo. En este espejo que capta y traduce el pensamiento del creador, podemos leer toda la historia de la pintura, pero reconocemos también todo el empeño y la riqueza que distingue la España contemporánea. El mundo hispánico, liberado del franquismo, guarda en la memoria de estos años de opresión, un período de intensidad extrema oculta en la consciencia colectiva de los hombres. Después del horror, este sentimiento compartido suscita numerosas inhibiciones que anticipan en la creación una irritación de sensibilidades, que se abren hacia una expresividad mayor y singular. Al principio y a lo largo de las etapas relativas a la pintura, la materia constitutiva de la pintura de Cristóbal Gabarrón se elabora mediante un juego de superposiciones, donde se interpone la dinámica de un dibujo, entre las formas y la manera afectada según el tratamiento del color. Así se inscriben ritmos de grafías moduladas sobre la materialización de la tela, que se inicia en la construcción frontal del tema que se imponen con rigor en el espacio. Estos trazos o grafías de líneas negras de carbón de madera o también a veces sus caligrafías a lo arabesco, se despliegan hacia los colores diluidos y sometidos por un cerco, difunden una sensualidad a flor de piel. Actualmente, podemos explorar las distintas temáticas abordadas por el pintor con inteligente curiosidad. Las series contempladas y obtenidas en el imaginario de este artista se agrupan alrededor de un cuerpo o de un bestiario que evoluciona en un universo poblado de personajes de apariencias híbridas. En la pintura en relación al silencio, cohabitan paisajes que nos sorprenden por su irrealidad donde a veces incluso aparecen presencias de formas humanas, voluptuosas y erotizadas, que se desahogan con extrema sobriedad en la soledad de la propia extensión pictórica, liberándose de cada uno de sus matéricos resplandores. Una mezcla fecunda para imaginarse el inconsciente.
En el arte pictórico de Cristóbal Gabarrón, la organización de los motivos se emancipa en un movimiento continuo, mostrándonos efectos ilusionistas simplificados. Es evitando someter el tema al reflejo de la perspectiva, que tendría como efecto ahogar el sentido de la virtualidad, que en el espíritu del pintor aparece como vitalista. Asimismo, nos ofrece la síntesis de las formas que, en puntos en línea y planos, convierte en legible una diversidad infinita. En cualquier caso, se proyecta con fuerza en el lenguaje de la escultura, donde la tercera dimensión se erige para solucionar el impacto de las sombras en interacción sobre los planos recubiertos de colores primarios. Algunos volúmenes, modelados de forma voluntaria mediante ondulaciones, se disimulan de la conquista de la luz, pero se rebelan con placer contra la sombra a favor de la luz. El conocimiento del artista de la materia produce o desarrolla una expresión donde la habilidad permite a la mirada evaluar durante ligeros desplazamientos del cuerpo alrededor del objeto esculpido, una lectura de planos sucesivos que se implican por anamorfosis. Ninguna estabilidad se declina de la armonía natural de la estructuración. Las morfologías cercadas, mediante líneas opulentas, experimentan estructuras distraídas y divertidas de la ingravidez donde las parcelas inducidas se organizan en equilibrios. Altivas y arrancadas de un universo disimulado de las fuentes de la metafísica, se satisfacen a nuestra aprobación. Los objetos esculpidos mediante cortes limpios, fraternizan en un universo poblado de elementos híbridos y biomórficos. Encontrados en el contorno de los volúmenes, en este instante de fijación, podemos ver y frecuentar todos los elementos que representan a la naturaleza de las cosas y que se liberan de un plano al otro mediante fraccionamiento hacia su metamorfosis. El objeto rodeado perpetúa el movimiento hacia figuras que claman su autonomía unificándose en la masa. A la manera de los creadores del siglo XX, el pintor y escultor Cristóbal Gabarrón se dedica a recordarnos la influencia recibida del arte primitivo y su interés llevado a la estética de máscaras y objetos rituales precolombinos y de tribus africanas. Gracias a los numerosos viajes efectuados en esos parajes lejanos, parece haber adquirido un sentido para el estudio de las costumbres, y como coleccionista emérito, un cierto gusto por la etnografía. Una doble influencia que entona con pudor el campo de sus investigaciones. Instintivo, la obra pone de manifiesto sensaciones sentidas en un gran recorrido donde el viaje es una alternativa al aislamiento del lugar de creación. Siempre es él, está bien en esta riqueza de acción, mediante una representación simultánea de signos y de todos los elementos a los que se une una intencionalidad espacio-temporal o emocional, que ilumina su arte, corroborado por estratagemas inherentes a su situación con su entorno. En este universo disperso y solitario que asiste al pintor, no se disimulan los trazos en común con la naturaleza de los altiplanos y de las altas llanuras silenciosas que se pierden de vista, en los parajes de Valladolid, en Castilla-León, en España. Cristóbal Gabarrón quiere que su arte se exprese por vía de energía luminosa y por la conquista de las formas, constantes, libres y dinámicas en su capacidad de dar placer.
Gabarrón. Raíces y esencias de las fuentes del Arte Juan García Sandoval Crítico de Arte y Curador
El artista español Cristóbal Gabarrón (1945-Mula, Murcia), es uno de los escultores más reconocidos internacionalmente. Su obra presenta una evolución hacia la abstracción desde una interpretación personal basada en códigos universales y primigenios, y en la transformación del ser humano. Su proceso creativo son metáforas de los diferentes viajes…, viajes en la búsqueda que la humanidad ha emprendido desde la noche
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de los tiempos. Interesado por cuestiones de masa y escala, de forma especial en el espacio y la materia, sus obras “son corpóreas”, dotadas de una enorme fuerza, son obras bidimensionales o tridimensionales que salen del plano y que siempre tiene un papel destacado la experimentación con técnicas y materiales diversos. Gabarrón trata los temas de la vida y la muerte, del amor y el desamor, la justicia y la injusticia, la paz y la guerra,… Todo culminado con una visión que enfatiza la energía de la materia escultórica, y donde sus raíces y orígenes de Mula, trazan un mapa y delinean sus primeras bases sólidas sobre las que reposa el presente de Gabarrón, que partiendo de la pintura y la escultura se desarrolla en ámbitos como la arquitectura, y la intervención urbana y paisajística. Sirvan estas líneas para acercar la figura de un genio creador a su ambiente y herencia de origen que ha ido cabalgando en su quehacer, y sin renunciar a él, convirtiéndose en ciudadano del mundo, con su creación de temas universales y, que se erige en uno de los artistas más relevantes del panorama internacional y con singular capacidad de trasladar al lenguaje artístico valores éticos y sociales. Cristóbal Gabarrón pertenece tanto a ciudad de Mula, que lo vio nacer y pasó sus primeros años, como a Valladolid, donde desarrolló su adolescencia. Ambos lugares son reconocidos por el artista, dándole a cada uno la importancia que le corresponde en sus reseñas biográficas, así como a sus viajes, que comenzaron en la década de los sesenta por Francia e Italia. Y no ha dejado de viajar, con enorme inquietud de conocer mundo, desde entonces hasta la actualidad, con residencia en Nueva York. Es el viaje en cualquiera de sus etapas o itinerarios, salidas o llegadas, donde la obra de Gabarrón condensa un aspecto fuerte de su experiencia, el de “la búsqueda de la luz”, son viajes geográficos, pero más importante es la correlación “al viaje de la vida y los estados del ser”, es un “ don Quijote” contemporáneo, errante desde su niñez, que le ha dotado de una mentalidad abierta y dialogante, y como a don Quijote, para Gabarrón es su objetivo y quehacer artístico, el destruir la injusticia, la esclavitud suprema, que es la muerte, como en su serie de 2005. La forma pragmática que tiene de batallar contra la muerte es su compromiso con instituciones como las Naciones Unidas o el Parlamento Europeo, en defensa de la paz y los derechos humanos. Desde 1986 ha dedicado varias obras como “Universo de Luz” inaugurada por Ban Ki-moon el 24 de octubre de 2015, conmemorando el 70 Aniversario de la creación de la ONU, y en palabras de Donald Kuspit «es un verdadero defensor de los derechos universales del hombre y no hay otro artista cuyo compromiso, pasión y expresión, lo represente» o la obra “Our Hope for Peace” que es adoptada como imagen del Año Internacional de la Paz, ocasión que se repetirá en el año 2000 con “Amanecer en el Nuevo Milenio” escogida como imagen de la Cumbre del Milenio; o las distintas colaboraciones como el mural “Encuentro 92” de la Plaza de América, con motivo de la Exposición Universal de Sevilla, y varias obras para el Comité Olímpico Internacional, donde ha desarrollado una importante labor creativa. Como los carteles editados a partir de obras de Gabarrón, conmemorativos de los Juegos Olímpicos de Nagano, Salt_Lake City o Atenas 2004; el gran mural cerámico de grandes dimensiones para el estadio olímpico de Baseball de Hospitalet con motivo de los Juegos de Barcelona 92, o el grupo escultórico de Atlanta Star durante 1996. Sus orígenes de Mula son clave para entender la producción artística de Gabarrón, y es desde pequeño cuando más imaginamos, soñamos y expresamos nuestros sentimientos, en definitiva, son años que nos marcan a lo largo del camino de la vida, los artistas como Gabarrón, y los poetas utilizan su alma y los sentidos para hacernos llegar a sus sentimientos. Mula es una población del sureste español, que se encuentra en la ladera de una montaña, y en su cúspide un castillo, conjunto arquitectónico, en el que sobresale la poderosa Torre del Homenaje, impresionante mole de piedra, desde la que se divisa un entorno deslumbrante, y es sin duda ecos de este icono, la serie de las “Torres de la Alhambra” (2007). Un paisaje que nuestro artista
Sacrificios 5, détail 2008 Alma de barro Acier et céramique 164 x 53 x 20 cm
en su niñez pudo contemplar día a día desde el barrio popular del Puntarrón, y donde a los cinco años garabateaba el perfil del castillo en el suelo de tierra, y que esta capacidad creativa, desde una determinada experiencia fuertemente arraigada en el patrimonio histórico, mezclando tradición y modernidad, dota a sus proyectos de una monumentalidad, tanto si son pinturas, esculturas, intervenciones urbanísticas o escenografías. Podemos destacar la llamada “Capilla del Milenio” o la adecuación artística del “Parque Villa de las Ferias” en Medina del Campo, o las diversas ocasiones que sus conjuntos escultóricos se han expuesto en entornos urbanos de las ciudades más importantes del mundo propiciando un sobrecogedor impacto visual como la serie del “Quijote” instalada en diversos puntos de Nueva York. Son tierras transitadas y habitadas desde tiempos prehistóricos por varias culturas, zona geográfica árida y seca, la población se encuentra localizada entre dos ríos que guardan una joya, la Mesopotamia española, bañada por los ríos Mula y Pliego. La población con el agua de sus ríos y con sus huertas, nos sugiere una sorpresa, un sueño abierto a los sentidos, un lugar que nos evoca el Paraíso, y nos proporciona el placer de los cinco sentidos. Para la vista, el color, la luz, la sombra; para el olfato, las plantas aromáticas o el dulce perfume del azahar de los naranjos y limoneros; para el oído, el suave murmullo del agua por sus acequias; para el tacto, las distintas texturas de sus paisajes, de sus materiales como el barro, presente en su serie “Alma de Barro” (2008), y para el gusto, el sabor de sus frutos, todo envuelto en un clima de sensualidad. Es el jardín del Edén, es un espacio vitalizador,
es esencia viva y dinámica, energía del color, elementos presentes en la obra de Gabarrón, en continua transformación, como la naturaleza, es un artista integral, donde sintetiza diversas disciplinas artísticas, al caso vienen las esculturas públicas en la Región de Murcia, como “Frouida” (2006), ninfa de torrentes y fuentes termales en los accesos a la ciudad de Murcia, y que sirve como homenaje al Trasvase TajoSegura, que dota a esta Región árida del agua como fuente de vida; “Mullae” (2009), homenaje a Mula, y donde se recoge esa esencia, una escultura que dialoga con la sociedad y con el espacio público en el Parque que lleva su nombre, que se unen a una serie de monumentos públicos que se irradian por distintas ciudades del mundo. Son muchos los premios, menciones, reconocimientos que ha recibido toda su carrera, destacan el Gran Premio de Pintura Bienal de Encuentros Mediterráneos de Dubrovnik en 1997, o el Premio Castilla y León de las Artes en 2000, especialmente querido para él, es el que con la ciudad de Mula en el año 2003 lo nombró Hijo Predilecto, junto a la creación de la Fundación Casa Pintada, Museo Cristóbal Gabarrón, proyecto cultural surgido y consolidado gracias a la colaboración de la Fundación Cristóbal Gabarrón y el Ayuntamiento de Mula, este espacio cultural se une a los Centros que tiene en Valladolid y en Nueva York. La Fundación fue inaugurada en 2005 por los Príncipes de Asturias, actuales Reyes de España, y se enclava en una de las casas blasonadas más destacadas de la localidad, la denominada “Casa Pintada” por sus excepcionales esgrafiados. Mula tiene una agrupación de edificaciones en el casco histórico, que integran un conjunto de valores tradicionales y estéticos, que se distingue por su emplazamiento y belleza arquitectónica. El espacio además de hacer un recorrido a la trayectoria de Gabarrón, se ha convertido en un centro dinamizador de primer orden de Arte Contemporáneo en la Región, especializado en Arte emergente con una programación sólida, al mismo tiempo que estimula el interés hacia el conocimiento y la reflexión, facilitando el acceso del público a las transformaciones que han tenido lugar en el arte y la cultura en las últimas décadas. Uno de los leit motiv del Museo Cristóbal Gabarrón y su Fundación es la apuesta que se realiza por la educación y la adquisición de conocimientos en el desarrollo y exploración de los cauces de intermediación entre el arte y la sociedad. El arte es una de las herramientas educativas más potentes, y combinándola con la creatividad y las emociones en los procesos de aprendizaje, es impulsar la comprensión del Arte, objetivos de la Fundación unidos a los programas de inclusión y de accesibilidad de los diversos públicos al Museo. El color y la luz son elementos sugestivos, expresivos y simbólicos en la obra de Gabarrón, y que dotan de claves expresivas a sus creaciones, son elementos integrantes que añaden plenitud y concreción a sus obras. Los efectos plásticos en la obra de Gabarrón, siempre inspirados en la vitalidad mediterránea, con colores rojos, azules, verdes,… Son obras en las que podemos ver el acto creativo y su interés, la fuerza y la trasmisión de valores expresivos, en proceso de búsqueda con el espectador y los efectos que se logran en la percepción de la realidad, transformándolos en reflexiones, e incitándole por un momento a que se detenga ante la obra para descubrir lo inadvertido, otro enfoque que puede resultar sorprendente, y todo con el color como elemento de evocación y de enorme impacto expresivo. Otra característica es la pulsión, profunda, radical y original; éste sería el principio verdaderamente primigenio y fundamental: Gabarrón es “un buscador de esencias” y un indagador de la fuente del arte, de los instintos. Como “creador de forma de vida”, las obras de Gabarrón tienen algo importante que trasmitir, devuelve al ser humano aquella parte que le es inherente, que le pertenece, pero que se está perdiendo. Nos pone de manifiesto su forma de entender el arte, y en consecuencia, de contemplar al propio ser humano; nos acerca al espíritu universal, que está presente en los conjuntos de pinturas rupestres de las cuevas de Altamira en Cantabria o en el Lascaux en Dordoña (Francia), o los
conjuntos megalíticos de Stonehenge Amesbury en el Reino Unido o Ggantia en isla de Gozo, al norte de Malta, o conocer y sentir el origen los primeros homínidos por las sabanas y lagos de Kenya o Tanzania, entre otros. La fascinación que ejerce lo primigenio y puro, hace que conceptualmente Gabarrón se encuentre en otro estadio. Sus obras son como un continuo resonar de la Tamborada de Mula, donde miles de personas hacen estruendo con sus tambores, y la madre tierra suena, son sonidos arcaicos y primigenios, con códigos ancestrales y universales, como los que reflejan y trasmiten las obras de Gabarrón.
Presencia del México Prehispánico en una colección española Felipe Solís Director del Museo Nacional de Antropología de México 2005
Son pocas las noticias que surgen alrededor del coleccionismo prehispánico en España debido a que antaño, poco interés despertó entre las autoridades y los poderosos de la Península Ibérica durante los tres siglos de dominio colonial, las expresiones artísticas y los objetos que produjeron los antiguos pueblos indígenas. De ahí lo novedoso de la existencia de la Colección Gabarrón en Valladolid.
Récipient avec déité zoomorphique, détail Pérou – Culture Nazca Poterie tournée Époque Classique (100 – 700 apr. J.-C.) 21,5 x 17 cm
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Sin olvidarnos que en un primer momento los valiosos tesoros de los imperios Azteca e Inca, principalmente integrados por joyas de oro, llamaron poderosamente la atención de la corona española, de ellos sólo nos quedan los testimonios documentales en los archivos o bien la descripción que hiciera Alberto Durero de su viaje a los Países Bajos, ya que infortunadamente se consideró sólo su valor metálico, de ahí que fueran fundidos, transformándolos en lingotes y moneda de uso corriente. Se salvaron de la destrucción algunos libros indígenas, llamados Códices, pintados en papel amate o en piel de venado, los que fueron obsequiados por los monarcas a sus parientes. Por casi tres centurias, un velo de olvido y misterio ocultó al mundo las fabulosas ciudades que existieron en América y los objetos que resguardaban. Durante el gobierno de Carlos IV, se realizaron algunos intentos por conocer los restos de las antiguas culturas; sin duda los de mayor envergadura, en los inicios del siglo XIX, fueron las expediciones realizadas por el Capitán Guillermo Dupaix, quien recorrió gran parte del territorio de la Nueva España, recuperando algunos objetos que fueron enviados a la corte española. El Museo de América de Madrid conserva algunos de ellos, que dan fe de esta tardía actitud de los monarcas Borbones. Sin embargo, ya en tiempos modernos, ni aún después de las impresionantes exposiciones que se realizaron en España, primero en 1892, con motivo del Cuarto Centenario del Descubrimiento de América y aquella otra dedicada al reencuentro entre la metrópoli e Iberoamérica que se presentó en Sevilla, se despertó un interés por coleccionar testimonios de la cultura material indígena. No obstante que durante la primera mitad del siglo XX, los vendedores de objetos en América y Europa estaban muy activos. Siendo esa la época (entre los cuarentas y cincuentas) cuando se integraron las grandes colecciones en Norteamérica. Al no existir esta añeja tradición coleccionista, junto va la poca presencia de expertos que pudieran orientar a los interesados en formar y acrecentar alguna incipiente colección. Esto conlleva a la problemática de la presencia de algunos objetos “dudosos”, bien francas reproducciones, falsificaciones o curiosas recreaciones de un pasado fabuloso. En la colección de la Fundación Gabarrón, además de los objetos mayas, apreciamos, por su forma y estilo, que otros provienen de tres regiones geográfico-culturales de Mesoamérica: del Altiplano Central, de la Costa del Golfo de México y del Occidente del país. Del área central proviene la figura de mayor antigüedad y sin duda la de mayor interés (PC 1108), se trata de una figurilla sólida del característico estilo Olmeca, detectado en las excavaciones arqueológicas de Tlatilco, Estado de México, y que también se han recuperado en la región de Las Bocas, Puebla. Corresponde al periodo Preclásico medio 1200-400 a.C. Muestra a un individuo desnudo con deformación craneana que según algunos estudiosos de esta cultura recrea a un ser sobrenatural con rasgos faciales sincréticos de jaguar y humano. La figurilla femenina (PC 1075), es un ejemplar característico de las culturas Preclásicas del Centro de México que corresponde al tipo “K” de la clasificación de Vaillant, abundante en diversos sitios del área. Por su posición en la estratigrafía corresponde también al Preclásico medio y es contemporánea a la figura Olmeca, sólo que en este caso manifiesta los rasgos estilísticos de las tradiciones locales. De la producción alfarera que caracterizó a los pueblos del centro de la Costa del Golfo, particularmente a la región media del estado deVeracruz, corresponden las esculturas de arcilla PC 1017 y PC 1163. Antiguamente, a los pueblos de esta área, se les identificaba con la cultura totonaca pero hoy sabemos que ésta exclusivamente corresponde al Posclásico (posterior al siglo IX d.C.). Anteriormente a ellos se desarrolló una espléndida cultura local caracterizada por su manejo magistral en la arcilla. Se le denomina cultura Remojadas la que se manifiesta a través de grandes figuras como
el hombre sedente donde la libertad creativa del artista es evidente, en la expresión del personaje, así también por el uso del chapopote, el petróleo crudo que encontraban en yacimientos a flor de tierra con el cual se maquillaban el rostro y el cuerpo y con el que pintaban las figuras como el de esta mujer que recrea a una deidad femenina de la fertilidad; luciendo las prendas que las caracterizaban en el México Prehispánico, la falda o enredo y el quechquémitl que les cubría el torso. De la cultura de las Tumbas de Tiro, tradición que en el Occidente de México se practicó fundamentalmente desde el Preclásico 400 a.C. al Clásico 800 d.C. y que se extendió por los actuales estados de Michoacán, Jalisco, Colima y Nayarit corresponden seis esculturas huecas, modeladas con gran cuidado. La PC 1032 muestra a una curiosa representación de un perro pelón, llamado Itzcuintle que supuestamente identifica el estilo Colima, con una rara composición formal, se trata de un recipiente con vertedera tubular que se une a la boca mediante un estribo. Al estilo Nayarit se asocian la figura de un guerrero (PC 1033) y la de un contorsionista (PC 1047) junto con la de un individuo que porta en la espalda una cabeza trofeo (PC 1107). El combatiente indígena parece vincularse más con las figuras sólidas de Colima mientras que las otras dos esculturas de arcilla, por lo sui generis de su modelado y figuración, no tipifican específicamente el arte cerámico de aquella provincia occidental. Mientras que, tanto la gran figura con restos de pintura (PC 1043) y la pareja en amoroso coloquio –que en algún momento acompañaron como ofrenda el entierro de un difunto-, en efecto identifican con sus rasgos característicos, la tradición artística Nayarita, donde los alfareros recreaban en las esculturas los orgullosos pobladores que lucían sus túnicas con diseños geométricos y ostentaban curiosos ornamentos en narices y orejas, constituidos por múltiples aros. Moda que por cierto, se ha recuperado entre los jóvenes de nuestra época.
Gabarrón evoca una naturaleza singular; unidas todas ellas ante nuestra mirada, lo que veremos es un estrato sublime de lo real, esa “realidad segunda” soñada o imaginada que tanto buscaban los poetas románticos como Novalis. También nos induce al ensueño (rêverie) la formidable pieza exenta creada especialmente para esta muestra de Cannes, el “Homenaje al cine con Camilo José Cela al fondo”, en la que el trípode de acero que sostiene el sugestivo amasijo de formas polícromas suspende en el vacío su figura cinética, obligando a los espectadores, como sucede en las pantallas (¡al menos las de los cines clásicos!), a levantar la vista desde el asiento para conocer su cambiante trama. Cela, premio Nobel de literatura en el año 1989, se sentiría contento vinculando el rico caudal de su palabra literaria con el estallido de color de la escultura que, con su nombre, homenajea al cine. Cela intervino como actor en pequeños papeles fílmicos a finales de los años 1940 y primeros años 50, y sus dos mejores novelas fueron magníficamente llevadas a la pantalla grande, “La familia de Pascual Duarte” (1975) por Ricardo Franco, y “La colmena” (1982) por Mario Camus, donde el novelista vuelve a intervenir brevemente en el reparto; ambos films fueron premiados, el primero en el festival de Cannes y el segundo en el de Berlín, y Cela participó como guionista en una serie en varios capítulos de la televisión española, “El Quijote”, dirigida en 1991 por Manuel Gutiérrez Aragón. Al fin y al cabo, el cine, y lo escribió otro relevante intelectual francés, el antropólogo Claude Lévi-Strauss, es “la substancia de los sueños”. De Gabarrón nos seduce la combinación de lo rotundo y lo ingrávido; sus materiales pesan, pero la mano del escultor los aligera, haciéndolos movimiento en el aire que los envuelve. Así sucede en las esculturas monumentales. Ahora bien, el artista no sólo compone jardines floridos, bosques de signos cifrados y acogedores. A veces, en su
Llamas de Gabarrón [Les flammes de Gabarrón]
amplio repertorio formal, la naturaleza vegetal o mineral deja entrever presencias vivas, introducidas con la misma soltura de trazo y el mismo apetito de color. Aparecen aquí y allá animales, fieros y mansos, pájaros en libertad, y no es difícil tampoco establecer el correlato de la figura humana en su serie “Quijote” de 2005, donde advertimos, más que siluetas miméticas del caballero Alonso Quijano, el trasfondo fantasista de Don Quijote. Hay sin embargo otro Gabarrón más íntimo, que también se puede ver en los espacios cubiertos de la ville de Cannes. Me refiero a un Gabarrón esencial que -hablando comparativamente- nos sorprende con sus obras de menor formato. En la serie llamada “Versus”, realizada entre 1992 y 1995, seguimos viendo al maestro del color, al pintor que aplica óleo y pigmento a sus metales creando una especie de galería de aves imaginarias. Quince años después, en 2010, seguramente inspirado por los terribles fantasmas bélicos de nuestra época, Gabarrón hace en su serie “Perros de guerra” lo que yo veo como un homenaje a Goya y a la tradición del tremendismo español, utilizando el motivo del “empalado” que aparece en numerosas obras del genio aragonés, y en especial en tres de las estampas más estremecedoras de ese alegato contra la violencia que fue su serie de grabados “Los desastres de la guerra”. Pienso sobre todo en las estampas tituladas “Grande hazaña! Con muertos!”, “Esto es peor” y “Qué hay que hacer más?”, que muestran imágenes atroces de empalados como los que Gabarrón, con menos truculencia pero igual fuerza patética, sugiere en sus esbeltas y punzantes esculturas. Como un alivio entre la elevación fogosa de las grandes piezas y el compromiso moral de “Perros de la guerra” veo yo los distintos ejemplos de la serie “Alma de barro” (2008), en la que la yuxtaposición del acero y el barro y los delicados matices de la cerámica consigue un sinfín de hallazgos plásticos, trompe-l’oeils y juegos conceptuales. Ahí Cristóbal Gabarrón, que nunca deja de lado su temperamento pictórico, amplía el repertorio de una obra, la suya, felizmente “in progress”, y “Alma de barro” constituye una suerte de gabinete de imágenes curiosas y sorprendentes con las que el colosal constructor de amplia arboladura busca otros mundos sin dejar de soñar.
Vicente Molina Foix Escritor y Cineasta
Viendo las esculturas de Cristóbal Gabarrón, sobre todo las que ocupan espacios públicos, pienso en la verticalité des flammes. Así se titula precisamente un capítulo de La flamme d´une chandelle, uno de los más hermosos libros de Gaston Bachelard. En esa obra profunda y reveladora, el filósofo de la Champagne sueña y se entrega al espacio con el impulso de su inconsciente: “Une forme droite s´élance et nous emporte en sa verticalité. Conquerir un sommet réel reste une prouesse sportive”. Los sueños de Bachelard han sido compartidos en la historia del arte por quienes ansían alzar el vuelo y asemejarse a las torres, a los más altos árboles, hasta poder tocar con sus formas creativas la cúpula del cielo. “Les rêveries de la hauteur”, sigue diciendo el filósofo, “nourrissent notre instinct de verticalité, instinct refoulé par les obligations de la vie commune, de la vie platement horizontale”. La obra de Gabarrón se desarrolla desde siempre ajena a las obligaciones del lugar común, y en constante rechazo de una vida plate. En varias de las series escultóricas mostradas en Cannes, como por ejemplo la llamada “Torres de la Alhambra’, que data de 2007, y también en otra de las más brillantes de toda su producción, “Atlanta”, realizada entre 1995 y 1996, el artista, trabajando en la primera con fibra de vidrio policromada, y en la segunda mezclando ese material con el acero, nos ofrece paisajes coloreados en los que cada escultura aporta, digámoslo así, un organismo vivo, lleno de movimiento y relieve; situados en esta amplia exposición en su conjunto, sin duda han de adquirir la dimensión de una arboleda aérea. Cada tronco arbóreo recortado y pintado por
Cristóbal Gabarrón or the conquest of pleasure… Frédéric Ballester La Malmaison Art Center Director
Empalado – XII, détail 2010 Acier traité et poli 193 x 66 x 20 cm
Like the glow of an earthly matter emanating from a burst of beaten ground in the corner of an arena where battles rage between man and his demons, burgeoning compact and dusty colors appear on the canvas in the midst of aesthetic and poetic inventions by the Spanish artist, Cristóbal Gabarrón. Like informal art, this concept is one of the symbols drawn intuitively from his initial graphic studies. Liberated by a tachist gesture style, the tinted marks appear in brief shades and insinuate themselves in the middle of a trajectory, the starting point for a structural line of shapes. Independent and primitive-looking, they merge into the layout of different pictorial layers and, like a magnified act, foretell the painting’s constancy. The flatness of the substance also links with the countless color particles thrown over the edge of the void and looking like the stars of constellations. Grazing the raw or colorful texture of the material to paint, an imprint like the ragtag tail of a forgotten comet appears in extremis. These fine and palpable particles in smoky materials spring from the depths of graphic portrayals inventing an unknown journey and sense of a subject. The painter’s mythology is born of this magmatic sprawl driven by an urge. The initial action now lends itself to the opportune game that prefigures the appearance of images. Drawn from the creator’s imagination, they intuitively control his passions and infatuations. Nevertheless, the images in their intrinsic
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beauty, inadvertently illustrate and translate glimmers of truth about the torments that obsess mankind. Fragments of the series on display are but the reflection of an idea that’s been grasped over time. In this mirror that captures and translates the artist’s thought, we can see the entire history of art as well as the passion and wealth that Spain is known for today. The Hispanic world free of Francoism cannot forget the years of horror, a time of extreme intensity buried in everyone’s heads. After the fear, this mutual sentiment sparks countless inhibitions that affect people’s feelings and leads to heightened and singular expressiveness. To begin with and over the course of painting, the subject constituting Cristóbal Gabarrón’s work is developed in a play of layers in which the energy of a drawing comes between the shapes and how the color is treated. The subject comes to the core of the painting by putting the new graphic rhythm into the painting’s setting. To make their mark on the space, the diluted colors spread out with graphite lines of black charcoal or curls of calligraphy. They ooze raw sensitivity wrapped tight in a circle. Now we can dive deeper into the artist’s different themes. The series envisaged and drawn from the imagination come together around a body or creature living in a world filled with hybrid figures. Within the painting and compared to the silence, landscapes live together in their unreality where voluptuous and eroticized human forms sometimes move. To surprise, they confide themselves in the solitude of pictorial scenes each bursting with flashes of vivid and meaningful color in extreme sobriety. A fertile ground to depict the subconscious. Cristóbal Gabarrón’s art sees the organization of pattern free itself in perpetual motion to reveal simplified illusory effects. The painter’s spirit is life-affirming as it doesn’t submit the subject to the reflex of perspective which would draw the sense of virtually. His synthesis of shapes also reveals endless diversity in lines of dots and plans. When all is said and done, he willfully throws himself into the language of sculpture. The third dimension appears to him as a solution to the effect of shadows interacting with settings coated in primary colors. Some volumes are purposefully modelled on undulation and hide from the light but rise up against the darkness for clarity. His knowledge of the area creates an expression or ability to enable you to review the successive scenes that arise by anamorphosis when the body moves slightly around the sculpted piece. The natural harmony of the structure doesn’t cause instability. The shapes with opulent outlines play with dreamy structures tickled by weightlessness in which coated areas come together as tightrope walkers. Aloof and snatched from a universe hidden from metaphysical sources, they settle for our approval. The clear-cut sculpted items fraternize in a universe filled with hybrid and biomorphic elements. Together and surrounded by volumes, at this stage of obsession, we can see and mix with all the elements that symbol the nature of things and that leap from one scene to the next towards their metamorphosis. The twisted piece perpetuates the movement towards figures that demand their independence yet come together as one. Just like early 20th century designers, the painter and sculptor Cristóbal Gabarrón strives to remind us of the influence of primitive art and his fascination for the look of Pre-Columbian and African tribal masks and sacrificial pieces. After countless trips to distant and diverse countries, he seems to have got a taste for exploring morals and, as an experienced collector, an interest in ethnography. This two-fold influence is observable around his studies. Instinctually the piece reflects the emotions felt on a long journey whereby travel is an alternative to entrapment in the place of creation. The fact remains that in this wealth of activity, through a simultaneous depiction of signs and everything involved in a spatio-temporal or emotional intention, his art, sustained by strategies inherent to his situation with his environment, comes to the principle form. This detached and united universe that drives the artist conceals features similar to the silent plateaus and high plains which, for as far as the eye can see in Valladolid, make Spain’s Castile-León so unique. Cristóbal Gabarrón expects his art to express itself through the energy of luminescent light and through the conquest of tireless, free and dynamic forms in their pleasure-giving role.
Gabarrón. Artistic roots and essences Juan García Sandoval Art critic and curator
Spanish artist Cristóbal Gabarrón (1945-Mula, Murcia), is one of the bestknown sculptors on the international scene. His work presents itself as an evolutional process from abstraction to personal interpretation, based on universal and primitive codes, bridging through the transformation of the human being. His creative process are metaphors for different voyages… voyages that humanity searches for since the dawn of time. Interested in exploring the parameters of mass and scale in a special handling of space and its density, his works are compact and full, gifted of an enormous strength. His 2D or 3D pieces always rise from their original perpective enhanced by diverse experimentation of materials and techniques. Gabarrón addresses the themes of life and death, love and hate, justice and injustice, war and peace… Culminating everything into a vision which enfatizes the energy of the sculpted matter and where his originis and roots from Mula act as solid inicial basis on which his present is standing on. Gabarrón who, starting with painting and sculpture then expands into areas such as arquitecture, urban planning and landscape intervention. These definitions have brought a creative genius closer to his setting and his heritage which he explores in his work and, without denying them, he has become a citizen of the world by creating universal themes. He is one of the most important artists on the international scene and has a unique ability to translate ethical and social values into artistic language. Cristóbal Gabarrón is as much a part of Mula, where he was born and spent his childhood, as Valladolid, where he spent his teenage years. The artist recognises both places and his biographies state that they are both important. The same goes for his travels which began in France and Italy in the 60s. He never stopped travelling as he always wanted to see the world from that time up to now, living in New York. No matter the stop or journey, departure or arrival, it is a travel that Gabarrón’s work captures in a powerful symbol of his experience, the “search for light”. Beyond the geographical movement and experience, the most important for Gabarrón, the contemporary Don Quixote, became “the correlation between the journey of life and its state of being”. A wanderer since his childhood, he is gifted with an open and communicative mentality, and like for Don Quixote, Gabarrón has as his objective and artistic method to destroy injustice, supreme slavery that leads to death, as is observable in his 2005 series. His pragmatic way of battling against death through his connection with the UN and the European Parliament in true defense of peace and human rights is portrayed in several of his exhibitions. Since 1986 he has devoted several pieces to this important theme: such as “Enlightened Universe”, unveiled by Ban Ki-moon on October 24, 2015 to commemorate the 70th anniversary of the UN’s foundation. Donald Kuspit says “he’s a true supporter of universal human rights and no other artist has as much commitment, passion and expression.” His work entitled “Our hope for Peace” was used as the image for the International Year of Peace in 1986, then in 2000 “Dawn for the new Millennium" was chosen as image for the Millennium Summit; there have been collaborations such as the “Encuentro 92” mural on Plaza de América for the Seville Universal Exhibition and several pieces for the International Olympic Committee in which he could unleash his imagination. There have been posters based on Gabarrón’s work celebrating the Olympics in Nagano, Salt Lake City and Athens as well as the large-scale mural at L’Hospitalet baseball stadium for the 1992 Barcelona Olympics and the 1996 Atlanta Star sculptures. Gabarrón’s Mula roots are key to understanding his art. Our imagination is at its peak as children when we dream and express our feelings the most. These are the years that pave the way for our life’s journey. Poets and artists such as Gabarrón use their soul and mind to help us understand how they feel. Mula is a town in South East Spain on a mountainside. At the top there’s a castle and architectural buildings
Série Torres de la Alhambra, Bocetos Torre de los Picos, détail 2008 Céramique émaillée 43 x 34 x 15 cm
overlooked by the towering "Torre del Homenaje", an impressive mass of stones amid an awesome setting. The “Torres de la Alhambra” (2007) series is undoubtedly inspired by this iconic landmark. Our artist could gaze at this scenery every day during his childhood in the working class Pontarrón neighbourhood where, at the age of 5, he scrawled the shape of the castle into the earth. His creative ability and background, deeply rooted in heritage that blends the past and present, give his work a monumental aspect whether it be paintings, sculptures, urban or stage projects. For example “Capilla del Milenio”, the artistic comparison of “Parque Villa de las Ferias” to Medina del Campo, or the many times that a group of his sculptures have been exhibited in public areas in the world’s greatest cities with striking visual impact, such as the “Quijote” series that appeared all over New York. These are lands of rich movement and content, and have been inhabited since prehistoric times by several different cultures. It’s a hot and dry geographical area with the population living between rivers protecting a gem: Spain’s Mesopotamia bathed by the Mula and Pliego rivers. The location, with its river water and orchards, suggests an ongoing surprise, a sensory dream, a place that brings paradise to mind and appeals to the five senses. Sight: colour and light. Smell: aromatic plants or the sweet scent of orange blossom and lemon trees. Hearing: the soft whisper of the water in irrigation canals. Touch: the landscape’s different textures, its palpable matter, such as the earth depicted in his “Alma de Barro” series (2008). Taste: the flavour of its fruit all wrapped in sensuality. It’s the Garden of Eden, it’s a rejuvenating setting, it’s a living and dynamic spirit, a colourful energy with elements depicted in the work of Gabarrón that constantly change, just like nature. The all-encompassing artist brings different artistic disciplines together e.g. the public sculptures in the Murcia area such as “Frouida” (2006), the waterfall and spring nymph on the edge of the city of Murcia paying tribute to Trasvase Tajo-Segura who brought this dry region water as a life source; “Mullae” (2009), in tribute to Mula,
and where this spirit is depicted; a sculpture that communicates with society and the public space in the park bearing its name. These pieces form a series of public landmarks in cities all over the world. He has won many awards, accolades and acknowledgements over the course of his career such as the Mediterranean Grand Prix Biennial in Dubrovnik in 1997. The Premio Castilla y León de las Artes in 2000 was particularly important to him as, based on the award, he was named a Citizen of Honor by the town of Mula in 2003 followed by the Casa Pintada Foundation opening the Cristóbal Gabarrón Museum, a cultural project that was brought to life by a collaboration between the Cristóbal Gabarrón Foundation and Mula Town Hall. This cultural centre joins those in Valladolid and New York. The Foundation was inaugurated in 2005 by the Prince of Asturias, the current King of Spain, and is housed in a famous iconic building in the area known for its amazing sgraffito: Casa Pintada. Mula collects buildings in its old town incorporating traditional and design values that stand out for their location and architectural beauty. As well as presenting Gabarrón’s journey, the site has become a top centre for contemporary art in the region specialising in up-andcoming artists with a strong schedule. It sparks interest in knowledge and thought by enabling the general public to experience changes in the world of art and culture over the last few decades. One of the leitmotifs at the Cristóbal Gabarrón Museum and Foundation is education and knowledge acquisition by developing and exploring channels between art and society. Art is one of the most powerful educational tools and combining it with creativity and emotion in the learning process fuels its comprehension, one of the Foundation’s aims in the inclusion and accessibility programmes for the Museum’s various audiences. Colour and light are suggestive, expressive and symbolic features in Gabarrón’s work, they are key to his creations, integral to his pieces and give them plenitude and concretion. The graphic effects in Gabarrón work, ever-inspired by Mediterranean vitality with red, blue, green and more, are productions in which you can see the creative act and its reason, the power and transmission of expressive values, on a quest with the spectator, and the effects achieved in the perception of reality that turn into thoughts and make you stop in front of a piece to see what hasn’t been seen before. It’s an approach that can be surprising, using colour as a means of reminder with massive expressive impact. Another feature is deep, radical and original momentum; this is the truly primitive and fundamental principle: Gabarrón is an “essence seeker” and investigator of the source of art, instincts. Like a “creator of lifeform”, Gabarrón’s work has something important to convey, it gives humans back this something inherent that belongs to them but can be lost. He highlights how he sees art and, consequently, how he sees human beings. He brings us closer to the universal spirit that appears in cave paintings (in Altamira in Cantabria and Lascaux in the Dordogne), in groups of stones (Stonehenge in Amesbury and Ġgantija on the island of Gozo, north of Malta) and gives us a sense of the origins of the first hominids in the deserts and lakes of Kenya and Tanzania among others. The fascination around the primitive and pure elevates Gabarrón to another level conceptually. His work is like the constant boom of Mula’s Tamborrada in which thousands of people bang their drums and Mother Nature makes archaic and primeval sounds with ancestral and universal echoes like those reflected and conveyed by Gabarrón’s art.
The Presence of Pre-Columbian Mexico in a Spanish Collection Felipe Solís Director del Museo Nacional de Antropología de México 2005
The references to the pre-Hispanic collecting in Spain are scarce, because, during the three-century colonial dominion, the artistic
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expressions and the objects produced by the ancient native peoples aroused little interest among the authorities and the tycoons of the Iberian Peninsula. Hence the novelty of the existence of the Gabarrón Collection in Valladolid. Without forgetting that, at first, the valuable treasures of the Aztec and Inca empires, which consist mainly of gold jewellery, strongly attracted the attention of the Spanish Crown, all that remains of them are their documentary testimonies in the archives, or Albrecht Dürer’s account of his travel to the Low Countries, since, unfortunately, only their cash value was considered, and for this reason the said pieces were melt and turned into ingots and currency. Some native books, called Codices, survived; they were painted on amate paper or deer skin, and had been given by the kings to their relations as a gift. For almost three centuries, a veil of oblivion and mistery concealed from the world the fabulous cities that had existed in America and the objects they used to preserve. During the reign of Charles IV, some attempts were made to get to known the traces of these ancient cultures; the most important were no doubt, in the early 20th century, the expeditions carried out by the captain Guillermo Dupaix, who travelled over a great part of the territory of Nueva España, collecting some objects, which were sent to the Spanish court. The madrilenian Museo de América keeps some of them, which attest this belated frame of mind of the Bourbon monarchs. Nevertheless, even in modern times, after the impressive exhibitions held in Spain, first in 1892 on occasion of the Fourth Centennial of the Discovery of America, and afterwards with that devoted to the renewed meeting of the metropolis and Latin America and presented in Seville, no interest was aroused in collecting testimonies of the native material culture. And this in spite of the object sellers’ remarkable activity in America and Europe during the first half of the 20th century, and being those years (the forties and the fifties) the period when the great collections in North America were made. The lack of a time-honoured collecting tradition is accompanied by the scarce presence of experts who might orientate those interested in creating or enlarging some incipient collection. This leads to the problem of the existence of “dubious” objects, either straightforward reproductions, or forgeries and curious recreations of a fabulous past. In the collection of the Gabarrón Foundation, as well as the Mayan pieces, we can see others that, because of their shape and style, come from three geografic-cultural areas of Meso-America: the central high plateau, the coast of the Gulf of Mexico, and the West of this country. The most ancient and no doubt most interesting figure comes from the central area, Jaguar Child figure, it is a solid little statue in the characteristic Olmec style, instances of which have been found in the archeological diggings of Tlatilco, State of Mexico, and also in the area of Las Bocas, Puebla. It belongs to the Middle Preclassic Period, 1200-400 b. C., and shows a naked man with a cranial deformation that, according to this culture scholars, denotes a supernatural being with syncretic features of jaguar and human being. The little female figure, Female figurine is a characteristic piece of the Preclassical cultures of central Mexico and belongs to the type ‘K’ in Vaillant’ s categorisation. On the basis of its location in the stratigraphy, it belongs also to the Middle Preclassic and is contemporary to the Olmec figure, only that in this case it shows the stylistic features of the local traditions. The clay figurines Sun-god figure and Fertility goddess belong to the pottery production that distinguised the peoples of the middle coast of the Gulf, particularly the middle area of the state of Veracruz. These peoples were once identified with the Totonaca culture, but today we know that this belongs solely to the Postclassic Period (after the IXth century AD). Prior to them, a splendid culture developed whose main feature was the mastery handling of clay. It is called Remojadas culture and displays itself in big figures, like the sitting man, where the artist’s expressive
freedom is evident in the figure’s expression, as well as the use of the chapopote, the crude they used to find in shallow oilfields and with which they used to made up their faces and bodies and paint the statuettes, like the woman who represents a fertility goddess. These figures used to wear the characteristic clothes of the pre-Hispanic Mexico, the skirt or enredo and the quechquémitl, which covered their trunks.
distinctive features identify the artistic tradition called Nayarita, where the potters, in their sculptures, used to recreate the proud in habitants, who used to wear robes with geometric patterns and flaunted some peculiar ornaments made up of multiple rings in their noses and ears. A fashion, by the way, revived by the youth of our times.
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The flames of Gabarrón Vicente Molina Foix Writer and filmmaker
Récipient globulaire avec motif félin, détail Pérou – Culture de Chavin Poterie tournée Époque formative (1400-400 av. J-C.) 20 x 13 cm Ø
From the culture of the Tiro Graves -a tradition of Western Mexico which was practised basically from Preclassic 400 b. C. to Classic 800 AD and spread through the present states of Michoacan, Jalisco, Colima, and Nayarit- we have three hollow sculptures, very carefully modelled. The Hairless dog vessel shows a curious portrayal of a dog without any hair and called Itzcuintle, which purportedly stands for the Colima style, with an peculiar formal composition; it is a receptacle with a tubular spout that joins the rim with a stirrup. Associated to the Nayarit style there are three figures, a warrior, Warrior with big shield , a contortionist, Contortionist figure, and a man who carries a head trophy on his back, Warrior with a trophy head on his back. The native fighter appears rather to be linked with the solid figures of Colina, whereas the other two clay sculptures, because of the peculiar way it is modelled and their figurative character, do not tipify the pottery of that western province. On the other side, both the big figure with traces of painting, Big female figure with a bowl and the couple in love colloquy, Sitting man and woman, -which in some moment accompanied a deceased’s burial as an offering- with their
Looking at the sculptures of Cristóbal Gabarrón, especially those placed in public spaces, I immediately think of the verticality of flames. This is precisely the title of a chapter in the book “The flame of a Candle”, one of Gaston Bachelard’s most beautiful books. In this profound and illuminating work, the philosopher from La Champagne, dreams and surrenders himself to the present space with the impulse of his unconscious: “A straight shape goes forth and embraces us in its verticality. Conquering a real summit remains a sporting process.” Bachelard’s dreams were shared in art history by those who aspired to take off and be like towers or like the tallest trees, until their creative forms could touch the sky. “Dreams of height”, said the philosopher, “feed our instinct of verticality, an instinct crushed by the duties of everyday life, of flattened horizontal life.” Gabarrón’s work has always explored the duties of the everyday setting and constantly rejected a flat life. In several series of sculptures exhibited in Cannes (e.g. “Torres de la Alhambra”, 2007, in polychrome fiberglass and another of his best pieces, “Atlanta”, 1995-1996, in polychrome fiberglass with steel structure), the artist creates colorful landscapes in which each sculpture is a living being: full of movement and depth. Throughout this major exhibition, the pieces undoubtedly have the sense of a thicket in the air. Every tree trunk that Gabarrón cuts and paints brings to mind a singular nature. When it’s all set before us, we’re faced with a sublime level of reality; the dreamt up or imagined “secondary reality” so sought-after by romantic poets such as Novalis. We are also brought into a dream world with the incredible and independent work realized especially for the Cannes exhibition, “Hommage au cinéma, en compagnie de Camilo José Cela”. The steel tripod supporting the suggestive collection of polychrome shapes suspends the kinetic silhouette in the void, forcing spectators to look up when sitting in their seats to watch the drama unfold, just like on the big screen (in traditional cinemas anyway!). As a writer, the 1989 Nobel literature prize winner would have been delighted at the association of his rich and full words with the burst of color from the sculpture which, bearing his name, pays tribute to cinema. He played minor roles in films in the late 40s and early 50s. Two of his best novels were beautifully adapted for cinema: “Pascal Duarte” (1975) by Ricardo Franco and “The Beehive” (1982) by Mario Camus in which the author briefly appeared. Both films won awards, the former at the Cannes Film Festival and the latter at the Berlin Festival. He also wrote scripts for several episodes of the Spanish TV series: “El Quijote” directed by Manuel Gutiérrez Aragón in 1991. At the end of the day, as the great French intellectual and anthropologist Claude Lévi-Strauss said, cinema is “the substance of dreams.” Gabarrón appeals to us by pairing the momentous and the lighthearted. His materials are heavy but in his sculptor hands they are light as he puts them into motion in the air around them. That’s how it goes with art installations. The artist doesn’t just create floral gardens but also forests of numbered and welcoming signs. Sometimes in his extensive repertoire, vegetal and mineral nature give us glimpses of living presence introduced with the same smooth strokes and the same thirst for color. Here and there are vicious and docile animals and birds flying free. It’s not hard to connect it with the human figure in 2005’s “Quijote” series which reveals the deeper meaning of Don Quixote
Empalado – II, détail 2010 Acier traité et patiné, fibre de verre polychromé 150 x 60 x 30 cm
beyond the mimetic silhouettes of the knight Alonso Quijano. There is, however, another more intimate Gabarrón which can be seen in the indoor spaces in Cannes. I’m thinking of a fundamental Gabarrón who, in terms of comparison, surprises us with his small pieces. In the “Versus” series, 1992-1995, we can still see the master of color, the painter applying oil and pigment to his metals by creating a sort of gallery of imaginary birds. Fifteen years later, in 2010, undoubtedly inspired by the terrifying warlike ghosts of our era, I believe that Gabarrón pays tribute to Goya in the “Perros de Guerra” series and the Spanish literary tradition of Tremendismo by using the symbol of “impalement” which appears in many of the Aragonese genius master’s pieces, especially in three of the most moving prints appealing against violence in his “The Disasters of War” series. I’m thinking primarily of the “Grande hazaña! Con muertos!” (A heroic feat! With dead men!), “Esto es peor” (This is worse) and “Qué hay que hacer más?” (What more can we do?) prints which depict horrific images of impaled people like those that Gabarrón suggests in his slender and throbbing sculptures with less vividness but the same pathetic power. Like respite from the fiery elevation of large pieces and the moral compromise of “Perros de Guerra”, I see different examples in the “Alma de barro” (2008) series whereby the juxtaposition of steel and earth and the delicate ceramic nuances create endless graphic discoveries, optical illusions and conceptual games. Cristóbal Gabarrón, who never forgets his graphic temperament, has broadened the repertoire of a piece: his own, luckily “in progress”, and “Alma de barro” are a sort of cabinet of curious and amazing images in which the colossal sculptor delves into other worlds and never stops dreaming.
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Cristóbal Gabarrón (né en 1945) Artiste de renommée mondiale, Cristóbal Gabarrón est le créateur d’installations à grande échelle ayant contribué à redéfinir l’essence des villes et des communautés. Né à Mula (Murcie) en Espagne, Cristóbal Gabarrón a reçu sa première formation artistique à Valladolid avant de poursuivre sa carrière en France et en Italie. Il partage actuellement son temps entre l’Espagne et les États-Unis. Le travail de Gabarrón est axé sur la vie des individus et la coexistence et le développement des valeurs humaines. Tout au long de ses 50 ans de carrière, Gabarrón a été sollicité par des organisations publiques et privées à travers le monde pour créer des œuvres d’art remarquables et uniques pour des occasions spéciales, par exemple, le mural pour les Jeux Olympiques de Barcelone (1992) et l’ensemble des fresques murales pour l’Exposition Universelle de Séville (1992) ou la sculpture « Atlanta Start » (1996). Sa collaboration avec les Nations Unies a occupé la majeure partie de sa carrière, ayant débuté en 1986 à l’occasion de la conception du timbre pour la paix dans le monde pour célébrer l’année de la paix internationale de l’ONU, elle se poursuit avec son œuvre pour le sommet du millenium de l’ONU (2000) ou la « Chapelle du Millénaire » (2001), et le 24 octobre 2015, un monument intitulé « Enlightened Universe » exposé au célèbre Central Park de New York, et dévoilée par le secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de l’ONU.
Des villes du monde entier ont adopté la vision de Gabarrón grâce à ses sculptures publiques. Bon nombre de grandes villes européennes et américaines ont exposé son travail dans des rues et places populaires. De plus, plusieurs villes ont intégré des sculptures extérieures permanentes grand public ayant été réalisées à la main par l’artiste. D’importantes institutions culturelles comme l’IVAM (l’institut d’art moderne de Valence) ou le Musée d’art moderne de Gdansk en Pologne ont tenu des rétrospectives des œuvres de Gabarrón. Sa carrière, déjà relatée par plusieurs documents publiés, a été minutieusement analysée et étudiée par d’illustres critiques et historiens, notamment Donald Kuspit, commissaire et professeur de l’Université de New York. Plus récemment, les œuvres de Gabarrón ont été largement exposées en Chine. Dix expositions ont eu lieu en 18 mois. Ses sculptures publiques monumentales ont été exposées au Musée national d’art de Chine à Shanghai, au Musée d’art de Guangdong à Guangzhou ou au Musée d’art de Ding Li dans la province de Fujian, en passant par le Musée d’art moderne de Pékin. Depuis 1992, Gabarrón a participé à la création progressive de trois fondations à Valladolid, à New York et à Murcie. Son souhait le plus cher est d’apporter une prise de conscience de la société à travers la mise en place d’activités artistiques et culturelles. (www.gabarron.org)
∆ Photographie Olivier Calvel La main de Cristóbal Gabarrón
Quelques expositions 1964. Galería Castilla, Valladolid 1970. École des Beaux-Arts, Paris 1972. Galería Macarrón, Madrid 1974. Galleria Fiamma Vigo, Rome 1974. Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago du Chili 1980. Galeria Rayuela, Madrid 1985. Space and Cube, Londres 1986. United Nations, New York 1990. Palais de l’Europe, Strasbourg 1991. Galerie Bodenschatz, Bâle 1991. Tecla Sala Art Center L’Hospitalet, Barcelone 1992. American Sports Art Museum and Archives (ASAMA) – Daphne, Alabama 1992. Fundación Carlos de Amberes, Madrid 1999. Musee Olympique, Lausanne 2003. Guggenheim, Bilbao 2005. Museo del Barrio, New York 2006. Chelsea Art Museum, New York 2006. IVAM – Instituto Valenciano de Arte Moderno, Valence 2006. Círculo de Bellas Artes, Madrid 2006. Guy Pieters Gallery, Saint Paul de Vence 2006. Palacio Almudí, Murcie 2007. National Museum of Modern Art of Gdansk, Pologne 2009. Espace Miramar (Mal Maison), Cannes 2011. Niemeyer Center, Aviles 2012. Bokrijk Open Art Museum, Genk 2012. American University Museum at the Katzen Arts Center, Washington DC 2013. ARTZUID, Amsterdam 2014. Shanghai Jing’an International Sculpture Park (JISP), Shanghai. Chine. 2015. China Art Museum of Shanghai, and Today Art Museum, Beijing, Chine 2015. Enlightened Universe at Central Park, New York, Etats-Unis. 2016. MoCA Chengdu, Sichuan, Chine.
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About Cristóbal Gabarrón (b. 1945) A world-renowned artist, Cristóbal Gabarrón has created large-scale installations and designs that have contributed to redefining the essence of cities and communities. Born in Mula (Murcia), Spain, Cristóbal Gabarrón received his early artistic training in Valladolid before pursuing his career in France and Italy. He currently divides his time between Spain and the United States. Gabarrón centers his work on the idea of the life of individuals and the coexistence and development of human values. Throughout his 50-year career, Gabarrón has been commissioned by public and private organizations across the world to create noteworthy and unique art pieces for special occasions, for example, the Olympic Mural for the Barcelona Olympic Games (1992), the Encounter Mural for the Universal Exhibition of Seville (1992) or the sculpture Atlanta Start (1996). His collaboration with the United Nations has spanned most of his career, starting in 1986, when he designed the World Peace Stamp to celebrate the UN International Peace Year, and continuing with his artwork for the UN New Millennium Summit (2000) or the Millennium Chapel (2001), and in October 24, 2015, a monument entitled “Enlightened Universe” exhibited in New York’s famous Central Park, and unveiled by UN Secretary-General Ban Ki-moon in celebration of the UN’s 70 Anniversary. Cities around the world have embraced Gabarrón’s vision with the displays of his public sculptures. Many prominent European and American cities have exhibited his works in popular streets and plazas. In addition, several towns have incorporated permanent large public outdoor sculptures which were handcrafted by the artist. Prominent cultural institutions like the IVAM – Valencia Institute of Modern Art- or the Museum of Modern Art in Gdansk, Poland have held retrospective exhibitions of Gabarrón’s work. Critics and historians of the stature of Donald Kuspit, curator and professor of New York University, have proceeded to make careful analysis and study of his career, abundantly laid out in published literature. Most recently, Gabarrón has been exhibited extensively in China. Ten exhibitions have been held in 18 months. His monumental public Sculptures have been exhibited from the National China Art Museum in Shanghai to the Guangdong Museum of Art in Guangzhou or the Ding Li Art Museum in Fujian Province, to the Today Art Museum in Beijing. Since 1992, Gabarrón has been responsible for the gradual establishment of three foundations, in Valladolid, New York and Murcia, where his principal desire is to give back to society through the implementation of artistic and cultural activities, creating awareness through the arts. (www.gabarron.org)
Selected Exhibitions 1964. Galería Castilla, Valladolid 1970. École des Beaux-Arts, Paris 1972. Galería Macarrón, Madrid 1974. Galleria Fiamma Vigo, Roma 1974. Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago de Chile 1980. Galeria Rayuela, Madrid 1985. Space and Cube, London 1986. United Nations, New York 1990. Palais de l’Europe, Strasbourg 1991. Galerie Bodenschatz, Basel 1991. Tecla Sala Art Center L’Hospitalet, Barcelona 1992. American Sports Art Museum and Archives (ASAMA) – Daphne, Alabama 1992. Fundación Carlos de Amberes, Madrid 1999. Musee Olympique, Lausanne 2003. Guggenheim, Bilbao 2005. Museo del Barrio, New York 2006. Chelsea Art Museum, New York 2006. IVAM – Instituto Valenciano de Arte Moderno, Valencia 2006. Círculo de Bellas Artes, Madrid 2006. Guy Pieters Gallery, Saint Paul de Vence 2006. Palacio Almudí, Murcia 2007. National Museum of Modern Art of Gdansk, Poland 2009. Espace Miramar (Mal Maison), Cannes 2011. Niemeyer Center, Aviles 2012. Bokrijk Open Art Museum, Genk 2012. American University Museum at the Katzen Arts Center, Washington DC 2013. ARTZUID, Amsterdam 2014. Shanghai Jing’an International Sculpture Park (JISP), Shanghai. China. 2015. China Art Museum of Shanghai, and Today Art Museum, Beijing, China 2015. Enlightened Universe at Central Park, New York, USA. 2016. MoCA Chengdu, Sichuan, China.
Cristóbal Gabarrón (nacido en 1945) Artista de fama mundial, Cristóbal Gabarrón es creador de instalaciones a gran escala que ha contribuido a redefinir la esencia de ciudades y comunidades. Nacido en Mula (Murcia), España, Cristóbal Gabarrón recibió su primera formación artística en Valladolid antes de seguir su carrera en Francia y en Italia. Actualmente, comparte su vida entre España y los Estados Unidos. El trabajo de Gabarrón está centrado en la vida de los individuos y la coexistencia y el desarrollo de los valores humanos. A lo largo de sus 50 años de carrera, Gabarrón ha sido solicitado por organizaciones públicas y privadas de todo el mundo para crear obras de arte notables y únicas para ocasiones especiales, por ejemplo, el mural para los Juegos Olímpicos de Barcelona (1992) y el conjunto de frescos murales para la Exposición Universal de Sevilla (1992) o la escultura “Atlanta Start” (1996). Su colaboración con las Naciones Unidas ocupó la mayor parte de su carrera, habiendo debutado en 1986 con motivo de la concepción del sello para la paz en el mundo para celebrar el año de la paz internacional de la ONU, continua con su obra para la cumbre del milenio de la ONU (2000) o la “Capilla del Milenario” (2001) y el 24 de octubre de 2015, un monumento titulado “Enlightened Universe”, expuesto en el célebre Central Park de New York, y presentado por el secretario general de la ONU, el Sr. Ban Ki-moon con motivo del 70 aniversario de la ONU. Algunas ciudades del mundo entero han adoptado la visión de Gabarrón, gracias a sus esculturas públicas. Un buen número de grandes ciudades europeas y americanas han expuesto su trabajo en las calles y plazas populares. Además, diversas ciudades han integrado esculturas exteriores permanentes para el público en general, que han sido realizadas por la mano del artista. Algunas instituciones culturales importantes como el IVAM (Instituto de Arte Moderno de Valencia) o el Museo de Arte Moderno de Gdansk en Polonia han expuesto retrospectivas de obras de Gabarrón. Su carrera, ya relatada por varios documentos publicados, ha sido analizada de forma minuciosa y estudiada por ilustres críticos e historiadores, en particular Donald Kuspit, comisario y profesor de la Universidad de Nueva York. Más recientemente, las obras de Gabarrón se han expuesto en China, habiendo tenido lugar diez exposiciones en 18 meses. Sus esculturas públicas monumentales han sido expuestas en el Museo Nacional de Arte de China, en Shanghai; en el Museo de Arte de Guangdong, en Guangzhou, o en el Museo de Arte de Ding Li en la provincia de Fujian, pasando por el Museo de Arte Moderno de Pequín. Desde 1992, Gabarrón ha participado en la creación progresiva de tres fundaciones en Valladolid, en Nueva York y en Murcia. Su deseo más preciado es aportar una toma de consciencia de la sociedad a través de la organización de actividades artísticas y culturales. (www.gabarron.org).
Algunas exposiciones 1964. Galería Castilla, Valladolid 1970. École des Beaux-Arts, París 1972. Galería Macarrón, Madrid 1974. Gallería Fiamma Vigo, Roma 1974. Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago de Chile 1980. Galería Rayuela, Madrid 1985. Space and Cube, Londres 1986. United Nations, Nueva York 1990. Palais de l’Europe, Estrasburgo 1991. Galerie Bodenschatz, Bâle 1991. Tecla Sala Art Center L’Hospitalet, Barcelona 1992. American Sports Art Museum and Archives (ASAMA) – Daphne, Alabama 1992. Fundación Carlos de Amberes, Madrid 1999. Musee Olympique, Lausanne 2003. Guggenheim, Bilbao 2005. Museo del Barrio, Nueva York 2006. Chelsea Art Museum, Nueva York 2006. IVAM – Instituto Valenciano de Arte Moderno, Valencia 2006. Círculo de Bellas Artes, Madrid 2006. Guy Pieters Gallery, Saint Paul de Vence 2006. Palacio Almudí, Murcia 2007. National Museum of Modern Art of Gdansk, Pologne 2009. Espace Miramar (Mal Maison), Cannes 2011. Niemeyer Center, Avilés 2012. Bokrijk Open Art Museum, Genk 2012. American University Museum at the Katzen Arts Center, Washington DC 2013. ARTZUID, Amsterdam 2014. Shanghai Jing’an International Sculpture Park (JISP), Shanghai. China. 2015. China Art Museum of Shanghai, and Today Art Museum, Beijing, China 2015. Enlightened Universe at Central Park, Nueva York, Estados Unidos. 2016. MoCA Chengdu, Sichuan, China.
Arnaud Bizalion remercie la Fondation Cristóbal Gabarrón, Cris Gabarrón, Lieven de Buck, Frédéric Ballester et l'équipe du Centre d'art La Malmaison Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition Cristóbal Gabarrón, mille formes à la conquête de l’espace à Cannes du 4 juillet au 25 septembre 2016 Directeur du Centre d'art La Malmaison : Frédéric Ballester, commissaire Adjointe au directeur : Yvette Roll Coordination du projet : Lieven de Buck Suivi du projet : Hanna Baudet, Olivier Calvel, Naoual El Assaoui, Abderrazak Salouh, Xavier Dauvillaire Scénographie : l’équipe du Centre d’art la Malmaison Crédits photographiques : © Olivier Calvel, © Claude Germain Textes : Frédéric Ballester, Vicente Molina Foix, Juan Garcia Sandoval, Felipe Solis Corrections : Marie-Christine Garnier Traduction : Atenao © pour la présente édition : Arnaud Bizalion éditeur 13007 Marseille / France – Tél. :+33 (0)6 80 01 47 55 arnaudbizalion@gmail.com – www.arnaudbizalion.fr Direction éditoriale : Arnaud Bizalion Conception : Frédéric Ballester et Arnaud Bizalion Conception graphique : Mia Vilar Photogravure : Christo, VLA Achevé d’imprimer par l'imprimerie Sepec / France Papier pages intérieures : couché demi-mat 150 g Dépôt légal : septembre 2016 ISBN : 978-2-36980-094-1 EAN : 9782369800941