Gaël Claude
Architecte DE
PORTFOLIO 2008-2014 / Architecture, urbanisme, Design, Ecriture
L’embassade de l’Union Européenne à Vientiane Un concours de 36 logements à Seichamps Le concours Construir’Acier 2012 Une île du design à Malzéville
ET AUSSI ... 9 logements à Vientiane, 24 logements à Laneuville-devant-Nancy, Le concours Acier 2011, Le concours Sabine 2013, Un centre de gastronomie à Contrexéville, La médiathèque de Malzévillle, «Que poussent mille jardins !» mémoire de fin d’étude
Curriculum Vitae FORMATION
Gaël CLAUDE Architecte Diplômé d’Etat Formé à L’ENSA Nancy
Diplôme d’Etat d’Architecte Master 2 / Mémoire de Fin d’Etude «Que poussent mille jardins !» ENSA Nancy - Mention très bien avec les félicitations du jury
Master 2 / Projet de Fin d’Etude
CONTACTS 114 rue du Berry 88140 CONTREXEVILLE 06.70.42.41.16
2013
ENSA Nancy
2013 Septembre
2013 Juin
Un centre de gastronomie diététique à Contrexéville ENSA Nancy - Mention assez bien
Echange Universitaire Erasmus à Rome Université La Sapienza de Rome, Ecole Ludivico Quaroni
2010 -11
Diplôme d’Etude en Architecture
2010 Juin
ENSA Nancy
Baccalauréat Scientifique Sciences de l’ingénieur
2007
LTR Pierre Mendès France Epinal - Mention bien
gaelclaude@msn.com gael.claude.jimdo.com
Brevet des Collèges
Collège Lyautey Contrexéville
2004
EXPERIENCES PROFESSIONNELLES Les Ateliers de la Péninsule
2014
Vientiane Laos - Chef de projet
Mai-Octobre
COMPETENCES
SCI Espaceinvaders - Pascal Breda Architecte
2013-14
Macintosh et Windows : Pack office
Atelier Ott et Colin
CAD : Autocad, Archicad, VectorWorks Revit, Google Sketchup Pro Rendus : Photoshop, Illustrator, InDesign, Artlantis Studio
Nancy - Collaborateur d’architecte
Nancy - Stage de fin de pratique
Agence d’Urbanisme Verdier et Tappia Nancy - Stage de fin de pratique
Agence Lili et Rami Architecture
Oct.-Avril
2012 Mai-Juillet
2012 Fev.-Avril
2009 Août
Nancy - Stage de premier cycle
SARL Rodrigues Maçonnerie
2008 Juillet
Suriauville - Stage en entreprise
CONCOURS ET RECOMPENSES 2nd Prix - Concours d’Architecture Sabine
2013
« L’habitat qui évolue avec vous » Serres Evolutives
AUTRES Francais (langage maternel) Anglais (Niveau TOEIC) Italien (Bon niveau oral) Allemand (Niveau lycée) Titulaire du permis B
Premier Prix - Concours Construir’Acier
2012
« Plus vite, plus haut, plus fort ! » Open Steel - Médaille d’or olympique catégorie logement Finaliste concours Galvazinc 2012
Finaliste - Concours Construir’Acier « Habiter un pont, une aubaine urbaine ? » Il Ponte Nuovo - Projet finaliste
2011
Dossier de Travaux LES ATELIERS DE LA PENINSULE Bâtiment de l’ambassade de l’Union Européenne à Vientiane PRO / EXE / DET
Condominium de 9 appartements à Vientiane ESQ / AP
Aménagement d’un bateau de croisière sur le Mékong AP
Tour de bureau pour la banque Franco-Lao à Vientiane AP
PASCAL BREDA ARCHITECTE 28 logements collectifs pour Batigère-Est à Laneuveville-devant-Nancy ESQ / AP
Rénovation de la façade de la pharmacie Longo à Nancy ESQ / AP / PC
Maison secondaire en coeur de jardin à Nancy ESQ / AP / PC
Extension du bâtiment d’activité Dupont-Est Aubade à Malzéville ESQ / AP / PC / PRO
Bâtiment de quatre cellules commerciales à Vézelise PRO
STAGES Responsable de la conception d’un concours de 36 logements à Seichamps Atelier Ott et Colin à Nancy / En collaboration avec l’agence Bagard et Luron
Etude de faisabilité pour la réhabilitation de la Place Ligier Richier à St Mihiel Agence d’urbanisme Verdier et Tappia à Nancy / Etude réalisée pour le CAUE 55
AUTRES Aide à la conception pour deux maisons en bois à Saint Ouen-les-Parey ESQ / PC
Aide à la conception pour deux maisons jumelées à Athis Mons ESQ / PC
Sensibilisation à l’architecture «L’utopie en architecture» Enseignement / Lycée Maryse Bastié à Hayange et Lycée Jeanne d’Arc à Nancy
Un hamac géant pour le Parking Day 2013 à Nancy Réalisation / Conception collective
Atelier «Fabrique ligneuse» pour les FJA 2012 de L’ENSA Nancy Réalisation / Conception A.Hubert, C.Tourneux
Un pavillon en matériaux de récupération au Workshop MEDS Istanbul 2011 Réalisation / Conception collective
SOMMAIRE
DU
PORTFOLIO
05
11
25
17 31
32 COUVERTURE Workshop MEDS 2011 à Istanbul Photographie personelle
EXPERIENCES PROFESSIONNELLES 05 06 07 09 11 12 13
Les Ateliers de la Péninsule, Laos 9 logements à Vientiane Ambassade de L’union Européenne Et aussi... SCI Espaceinvaders - Pascal Breda, Nancy 28 logements collectifs Atelier Ott et Colin, Nancy Concours de 36 Logements Agence d’urbanisme Verdier et Tappia, Nancy Rehabilitation de la place Ligier Richier Assistance à la maîtrise d’oeuvre Maisons SL - 2 maisons jumelées
CONCOURS 14 15 17 19
Agora Bordeaux 2014 Amers urbains - Projet non récompensé Concours Sabine 2013 Serres évolutives - Deuxième Prix Concours Acier 2012 Open Steel - 1er Prix (médaille d’or) catégorie village olympique Finaliste concours Galvazinc Concours Acier 2011 Il Puonte Nuovo - Projet finaliste
PROJETS D’ETUDE 21 22 24 25 26 27 28 30 31 32 36 38 40 41 42 44
Projet de Fin d’Etude Centre de gastronomie Projets - Master II L’ile du design à Malzéville Médiathèque de Malzéville Musée du design de Malzéville Projet - Master I 12 logements collectifs Extension du musée de Némi Et aussi... Maquettes de projets Workshops Ecriture et recherche Mémoire de fin d’étude - « Que poussent mille jardins ! » Les 5 peaux de Hundertwasser Le palais de justice de Chandigarh Mémoire de fin de Licence - « Hundertwasser, Blanc, François » Mémoire art-architecture - « L’éphémère peut-il être durable ? » Voyages Photographies personnelles Publications
05 EXPERIENCES
PROFESSIONNELLES
2014
9 LOGEMENTS A VIENTIANE Les Ateliers de la Péninsule Architecture et Ingénieurie - Vientiane Laos Les Ateliers de la Péninsule
Plan du RDC Stationnements et piscine
Créée en 1989 par François Greck, architecte DPLG, l’agence est située à Vientiane au Laos et est composée de 5 architectes et 3 ingénieurs. Les ateliers ont réalisé des projets publics majeurs à Vientiane tels que l’Institut Pasteur et le siège de l’ONU... François Greck est connu pour avoir activement participé au dossier de candidature de la ville de Luang Prabang au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Mon rôle aux Ateliers
Plan du R+2 4 appartements
Plan du R+3 Un loft sur le toit
Mon rôle de chef de projets comportait plusieurs responsabilités : - Management de l’équipe des architectes comprenant 3 architectes Laotiens et 2 stagiaires Français (correction des dessins, gestion des emplois du temps...) - Coordination entre le travail de l’équipe architecture et celui de l’équipe d’ingénieurie. - Responsable de la conception d’un projet de 9 logements, de l’aménagement d’un bateau de croisière et des façades d’une tour de bureaux. - Gestion de chantier du projet de l’ambassade de l’Union Européenne à Vientiane.
9 Logements à Vientiane
Maquette du projet
Ci-contre
Perspective depuis l’entrée du terrain Réalisation personnelle
Façade principale du projet
Le projet se compose de services au RDC , de 8 appartements disposés au R+1 et R+2 et d’un appartement type loft sur le toit. Le plan de la cellule de logement permet de moduler l’espace intérieur grâce à leporte en accordéon séparant le séjour de la deuxième chambre.
06 EXPERIENCES
PROFESSIONNELLES
2014
AMBASSADE DE L’UNION EUROPEENNE Les Ateliers de la Péninsule Architecture et Ingénieurie - Vientiane Laos
Gestion du chantier de l’ambassade de l’Union Européenne Mes rôles conjoints de reponsable de la gestion du chantier de l’ambassade de l’Union Européenne et de chef d’équipe de l’équipe architecture des ateliers de la Péninsule m’ont amené dans ce projet à : - Manager la mise en oeuvre de la construction intérieure de l’édifice et contrôler quotidiennement la qualité et la bonne mise en oeuvre des travaux réalisés sur le chantier. - Etablir et réviser le calendrier global, hebdomadaire et journalier d’intervention des entreprises du chantier. - Seconder la réunion de chantier hebdomadaire et en rédiger le rapport. - Vérifier et approuver l’avancement des tâches à réaliser par les entreprises lors des soumissions mensuelles de payement. - Négocier financièrement le coût des travaux supplémentaires avec les entreprises. - Réaliser les plans intérieurs, les esquisses et les détails et superviser leur réalisation (plans EXE et carnet des détails) par l’équipe architecture des ateliers.
TOUR DE BUREAUX DE LA BFL A VIENTIANE
BATEAU DE CROISIERE SUR LE MEKONG
La banque Franco-Lao de Vientiane investit dans un patrimoine immobilier dans tout le Laos. Souhaitant se développer, elle a engagé la réalisation d’une tour de bureaux à côté de l’agence principale à Vientiane déjà construite quelques années avant par les Ateliers de la Péninsule.
Ce projet de bateau de croisière de luxe sur le Mékong a été développé pour un investisseur privé spécialisé dans l’hôtellerie.
Le parti pris a été de délaisser l’architecture de style colonial, très prisé au Laos, pour un vocabulaire plus contemporain.
Le bateau comporte trois cabines de deux personnes, la cabine de commande de l’appareil, une cabine pour le personnel, une cuisine et des espaces extérieurs.
Les ateliers avaient la charge de concevoir l’aménagement intérieur du bateau et ses façades.
Après avoir validé les plans d’aménagements intérieurs du bâtiment lors d’une précédente phase APD, le maître d’ouvrage a souhaité que les façades soient simplifiées.
Nous avons ainsi décidé de rationaliser au maximum l’espace des cabines des passagers sur le modèle des cabines des trains couchettes, afin d’offrir un maximum d’espaces extérieurs aux passagers (pont avant, espace de restauration au centre du bateau).
A cet effet, nous avons décidé de redéfinir le rythme des façades par une alternance de pleins faits de panneaux métalliques et de vides occupés par de longues bandes de vitrage.
Les sièges amovibles des cabines permettent à la fois d’être en position banquette durant la journée et en position lit pour la nuit. Les salles de bains ont été pensées en détails pour offrir un maximum de confort dans un minimum d’espace.
La façade principale est revêtue d’un panneau de métal servant de pare-soleil dont les perforations décrivent un motif de couture traditionnelle Laotienne.
07 EXPERIENCES
PROFESSIONNELLES
2014
ET AUSSI... Les Ateliers de la Péninsule - Vientiane Laos
09 EXPERIENCES
PROFESSIONNELLES
2013
28 LOGEMENTS COLLECTIFS SCI Espaceinvaders Pascal Breda architecte - Nancy Pascal Breda architecte Pascal Breda, architecte DPLG exerce au sein de la SCI Espaceinvaders à Nancy qui regroupe depuis l’an 2000 trois architectes indépendants : Nicolas Depoutot , Camille Tourneux et Pascal Breda. Son agence comprend trois architectes et parfois un ou deux stagiaires et intervient essentiellement dans des projets privés tels que du logement collectif, du logement individuel et des bâtiments d’activité tertiaire.
Plan de masse et coupe volumétrique
Plan RDC
Plan R+1
Ci-contre
Maquettes d’étude du projet Réalisation personnelle
Mon rôle à l’agence Mon rôle de collaborateur de Pascal Breda m’a amené à prendre part à de nombreuses phases de plusieurs projets et j’ai eu notamment la responsabilité de la conception des phases ESQ et AP de 28 logements collectifs pour le compte de Batigère-Est à Laneuvevilledevant-Nancy.
28 logemenst collectifs Le projet se compose de 28 logements (18 T3 et 10 T4), d’un jardin collectif et d’une zone de stationnement aérienne et abritée. Afin de nous adapter au terrain, à la lumière et aux vues, nous avons décidé de travailler deux typologies différentes de T3 et T4. Chaque cellulle dispose d’une terrasse et d’un cellier disposé sur celle-ci. Commandité par le bailleur social Batigère-Est, le projet a été arrêté en avril 2014 pour des raisons politiques par le maire de Laneuveville-devantNancy, mais devrait reprendre d’ici peu.
11 EXPERIENCES
PROFESSIONNELLES
2012
CONCOURS DE 36 LOGEMENTS Atelier Ott et Colin (collaboration agence Bagard et Luron) - Nancy Atelier Ott et Colin L’atelier d’architecture Ott et Colin est composé des deux architectes DPLG, Christine Ott et Philippe Colin. Ils sont lauréats du concours EUROPAN 5 pour la réhabilitation de la Cité Wagner à Mulhouse. Basés à Nancy, leur travail s’effectue majoritairement en Alsace. et l’essentiel de leur affaire est du logement collectif.
Plan de masse
Plan RDC
Axonométrie du projet
Ci-contre
Perspective du rendu du concours Réalisation personnelle
Mon rôle à l’atelier Mon rôle de stagiaire au sein de l’atelier m’a permis de prendre part à plusieurs phases ESQ, AP et PC de programmes de logements collectifs de l’atelier. Intégré dans la conception des divers projets de l’agence, j’ai réalisé plusieurs modélisations de projets en cours qui nous ont servi d’outil de reflexion et de communication. Il m’a été confié la responsabilité de la conception d’un concours de 36 logements à Seichamps dont l’atelier était mandataire, en collaboration avec un stagiaire de l’agence d’architecture Bagard et Luron de Nancy.
Concours de 36 logements Ce concours de 36 logements commandités pare 3F Est habitat, situé sur la commune de Seichamps a été classé deuxième en aout 2012. Le projet propose de créer 2 plots séparés par une venelle paysagère. Tous traversant, les différents logements sont accessible par un hall vitré commun et s’ouvre tous sur le jardin collectif, par le séjour. Au dernier niveau, des T5 forment le toit.
12 EXPERIENCES
PROFESSIONNELLES
2012
REHABILITATION DE LA PLACE LIGIER RICHIER Agence d’urbanisme Verdier et Tappia - Nancy L’agence d’urbanisme Verdier et Tappia, créée en 1995 par Marc Verdier, architecte-urbaniste DPLG est située à Nancy. Au cours de mon stage, j’ai pu participer à diverses missions opérationnelles d’urbanisme. Il m’a surtout été confié la responsabilité de l’étude de la réhabilitation de la place Ligier Richier à Saint-Mihiel dans la Meuse pour le CAUE 55 sur une demande de la mairie.
Nous avons choisi de développer 3 scénarii de requalification de la place en prenant en compte les enjeux historiques et sociaux, de circulation et de matérialité. Chaque scénario proposait de minimiser l’impact des espaces de stationnements au profit des déplacements doux et un embelissement de la place, jusqu’alors rongée par les voitures. Les scénarii ont été présentés en mairie de Saint Mihiel en mars 2012.
13 EXPERIENCES
PROFESSIONNELLES
2012
MAISONS SL - 2 MAISONS JUMELEES Projet personnel - Assistance à la maîtrise d’oeuvre Ce projet d’assistance à la maîtrise d’oeuvre (phase ESQ, AP et PC) réalisés pour un commanditaire privé a mené à la réalisation de deux maisons jumelées destinées à la location dans la commune de Athis Mons, dans la région parisienne. Situées dans un quartier aux édifices1900 en pierres meulières, les maisons cherchent à s’intégrer dans ce paysage urbain, par leurs dispositions, leurs volumes, leurs matériaux et leurs couleurs. Le terrain de 300m2 est constitué par une pente de
de 30% renforçant les contraintes drastiques du PLU de ce quartier en zone protégée. Le niveau de la rue du projet est dévolu au stationnement et à l’entrée, alors que la pièce à vivre se trouve au R+1. Cette pièce longiline et traversante offre des vues vers la Seine et sur le jardin. L’étage accueille deux chambres et les sanitaires. Une fenêtre de toit illumine l’escalier et le palier, alors qu’une fenêtre en longueur cadre le paysage depuis chaque chambre.
14 CONCOURS
AGORA BORDEAUX
2014
AMERS URBAINS Projet non récompensé - Collaboration A.Hubert Les Amers Urbains sur les toits du « Port de la lune » sont autant des repères qui orientent le promeneur, que des objets singuliers qui dessinent la carte d’un réseau de nouveaux usages. Architecture atypique mais sensée, les Amers Urbains offrent à voir la ville et dévoilent leurs intériorités : d’anciens greniers devenus espaces collectifs pour les habitants de l’immeuble comme pour ceux du quartier. Leur prolifération tisse une constellation d’espaces
partagés dans le « Port de la lune »... En encourageant les gens à s’approprier leur environnement, les Amers Urbains stimuleront des initiatives collectives singulières. Entretenant des dialogues visuels de toits à toits, ces initiatives citoyennes co-construiront un nouveau réseau d’usage. Leur prolifération tissera le rameau imaginaire d’une troisième sphère sociale dans le tissu Bordelais et une constellation d’Amers Urbains dans le port de la lune...
15 CONCOURS
ARCHITECTURE SABINE
2013
SERRES EVOLUTIVES Second Prix « Concevoir toutes les évolutions possibles d’un habitat individuel sous forme de pavillon en fonction des âges de la vie », tel est la problématique à laquelle le projet de serres évolutives tend à répondre. La question de l’habitat et de l’habité acquiert de nouvelles problématiques avec les enjeux sociologiques et écologiques contemporains. Ce projet s’inscrit dans une réflexion permettant de lier économie du projet à des enjeux d’évolutions sociologiques d’une famille contemporaine.
CELIER
Le projet s’appuie sur la typologie standard de petits pavillonnaires. La construction de « serres » s’insère parfaitement dans ce paysage architectural que l’on peut qualifier de banal, pour en révéler ses qualités, pour formuler une proposition répondant au mieux à l’échelle et à l’esthétique du quotidien. Cette typologie de serre adopte un côté détourné pour s’adapter au logement, un ready-made symbolisant le côté créatif et foisonnant qui se déroule habituellement dans ces constructions.
SALLE A MANGER
GARAGE
CUISINE
CUISINE ENTREE
SAN.
SDB
CHAMBRE
SEJOUR
VIDE SUR SAM
SDB
ENTREE A
SAN.
SEJOUR
CHAMBRE
ENTREE B
SDB PALIER
CHAMBRE
SEJOUR
CHAMBRE CHAMBRE
CHAMBRE
17 CONCOURS
CONSTRUIR’ACIER
2012
OPEN STEEL Lauréat catégorie village olympique - Finaliste concours Galvazinc «Plus haut, plus vite, plus fort ! » Le but du concours était d’imaginer un ou plusieurs équipements du parc olympique (stade d’athlétisme, salle indoor ou bâtiment du village des athlètes) en utilisant toutes les caractéristiques techniques et esthétiques de l’acier. Après présentation du projet à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris, en présence de Michel Regembal, président du jury, notre projet «Open Steel» a reçu le premier prix dans la catégorie village olympique
Perspective depuis les berges (réalisation collective)
Une création collective J’ai réalisé ce projet en collaboration avec A.Hubert, G.Morel Fort et M.Bertrand. L’ensemble de la reflexion, de la création et des éléments de rendus ont été réalisés ensemble dans un souci de création collective. Plan de logements types studios durant les JO
Plan de logements T2 et T3 après les JO
Détail axonométrique d’une cellule de logement
Plan de masse dans le site des JO
Schéma de principe des implantations des bâtiments
Ci-contre (Haut) Façade depuis la rue (réalisation collective)
Ci-contre (bas) Façade depuis les berges (réalisation collective)
Ci-contre (milieu) Perspective d’un T3 après les JO (réalisation collective)
Durabilité et réappropriation La structure primaire du projet en acier galvanisé des plots est composée d’éléments standards qui permettent de répéter le module à moindre coût. Elle accueille sur chacun de ses niveaux des cellules d’habitations indépendantes et modulaires. Dans les étages, la cellule pour athlète est associée par deux ou par trois afin de se transformer en T2 ou T3 par une mise en œuvre rapide et avec le moins de perte de matériaux possible. L’organisation intérieure de la cellule après les JO devient totalement modulable et appropriable par l’usager. Des travées sont laissées libres entre chaque logement. Elles sont investies par des jardins et des potagers collectifs.
19 CONCOURS
CONSTRUIR’ACIER
2011
IL PUONTE NUOVO Projet Finaliste «Habiter un pont, une aubaine urbaine ?» Le but de ce concours était de concevoir un pont habité mêlant circulations, logements, commerces et activité tertiaire, le tout dans un souci d’intégration paysagère et urbaine. Notre projet «Il Ponte Nuovo» a été finaliste et présenté à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris et en présence de Manuelle Gautrand présidente du jury.
Plan de masse
Une création collective
Détail axonométrique de la structure
Schéma de fonctionnement Un cycle court de production-consommation
J’ai réalisé ce projet en collaboration avec J.Pitois, alors étudiant à L’ENSA Montpellier. L’ensemble de la réflexion, de la création et des éléments de rendus ont été réalisés ensemble dans un souci de création collective.
Redynamiser un quartier industriel délaissé
Ci-contre (Haut) Vue de la ferme urbaine depuis le parc (réalisation collective)
Ci-contre (bas) Jardin partagé sur les toits (réalisation collective)
Le projet se veut être une proposition de ce que pourrait être un pont habité avec les enjeux de la ville contemporaine. Il établit un lien visuel, physique et social entre deux quartiers industriels défavorisés de Rome. La structure primaire du pont résulte de l’inspiration des formes tubulaires et de la structure entrecroisée en acier des gazomètres présents sur le site. Par l’instauration d’un cycle court de production-consommation énergétique et alimentaire mais également par l’introduction de la nature en milieu urbain, notre conception tend à développer un quartier se suffisant à lui-même.
21 PROJET
D’ETUDE
2013
CENTRE DE GASTRONOMIE ENSA Nancy Master II - PFE - Mention AB - L.Koetz, P.Richter, B.Quirot Un centre de ville à affirmer
Plan R+1 - Niveau restaurant avec vide sur la halle
Les enjeux du projet sont intrinsèquement liés à la problématique du centre ville de Contrexéville. Considérer son idéalité formelle, c’est considérer les usages et les temporalités qui s’exercent sur ce site, tout en respectant l’identité de ce lieu. Dans cette ville thermale des Vosges, le projet propose un rapport tripartite avec la galerie thermale et le casino afin d’affirmer spatialement un coeur de ville.
Un centre multifonctionnel autour de la gastronomie
Plan RDC dans le site - Niveau halle de marché
Coupe - relation entre l’intériorité et le site
Plan R+2 - Niveau école
Contrexéville se différencie des autres par un concept novateur : devenir la capitale de la minceur. Certains restaurateurs de la ville inventent ainsi des recettes gastronomiques avec des produits du terroir lorrain. Le projet héberge un centre de formation pour apprentis cuisinier, mais aussi pour les professionnels voulant se spécialiser dans la gastronomie diététique. Le programme prévoit des espaces destinés à la consommation avec un restaurant d’application et une halle de marché dans laquelle se vendent des produits du quotidien et des produits spécialisés. Cette halle a également la qualité de pouvoir accueillir les événements hebdomadaires, mensuels, saisonniers et annuels de la ville.
Volumétrie et implantation du projet Coupe - relation entre l’intériorité et le site
Ci-contre Vue extérieure et vues intérieures du projet (réalisation personnelle)
Le projet répond à un paradoxe : pour répondre aux typologies exceptionnelles dans l’échelle de la ville que sont le casino et la galeriet hermale, son principe formel doit être fort et affirmé, tout en restant simple et modeste pour s’intégrer à la fois dans le site et dans l’espace de la ville.
22 PROJET
D’ETUDE
2013
L’ILE DU DESIGN A MALZEVILLE ENSA Nancy Master II - Théorie et critique - L.Beaudouin Dans un site naturel privilégié, le projet de restructuration de l’île Prouvé permet de révéler un pan du patrimoine moderne de Nancy. Conçu comme un véritable parc urbain entre ville et campagne, le site accueille une série de logements (individuels, collectifs, étudiants et pour artistes en résidence) ainsi que des bâtiments publics tels qu’une crèche, une pépinière d’entreprises, une école de design, une médiathèque et un musée. L’île devient un nouveau pôle urbain et paysager à l’échelle du Grand Nancy et permet d’insuffler une dynamique nouvelle dans cette zone périurbaine à vocation industrielle.
Axonométrie du projet
Le projet est organisé d’une part par des strates linéaires marquant la forme de l’île, l’emplacement des anciennes halles industrielles et son lien entre ville et campagne, et d’autre part des cheminements transversaux reliant canal et Meurthe et enfin par un parcours diagonal d’espaces publics permettant d’associer bâtiments publics nouveaux et halles sauvegardées. Les constructions nouvelles s’insèrent dans une végétation foisonnante permettant de créer une dialectique ville/nature et de préserver le caractère sauvage de ce site. Les berges du canal et de la Meurthe sont des cheminements doux liant Nancy à la campagne et proposent des pauses urbaines pour agrémenter le parcours.
Strates linéaires
Ci-contre (gauche) Plan de masse du projet
Parcours paysagers
Des espaces publics reliés
Ci-contre (droite) Vues urbaines du projet
Tour de logements étudiants
Logements collectifs - T3/T4
Logements à cour - RDC et R+1
Maisons en bande - T3 à T5
24 PROJET
D’ETUDE
2013
MEDIATHEQUE DE MALZEVILLE ENSA Nancy Master II - Théorie et critique - L.Beaudouin La médiathèque est un des bâtiments publics majeurs de l’île de Malzéville. Eloignée de l’entrée du site, son accès se réalise après une promenade à travers les réseaux de déplacement doux du site. Implantée en excroissance au-dessus du fleuve de la Moselle, son porte à faux prononcé projette le bâtiment dans le paysage. L’espace du Rez-dechaussée a été travaillé pour établir un rapport intérieur-extérieur marqué, formant l’entrée du bâtiment et son ouverture sur la terrasse menant au fleuve.
Par le foyer spatial, on accède aux espaces dévolus à la bibliothèque, au travail et à la lecture par une rampe logeant le fleuve. A l’étage, les zones les plus spatieuses sont dévolues aux bibliothèques et aux grands espaces de travail, alors que que des microespaces ont été implantés pour des salons de lecture et des espaces de travail plus intimes. Les larges baies vitrées de l’étage principale sont des cadrages précis vers des points singuliers du paysage du Grand Nancy.
25 PROJET
D’ETUDE
2013
MUSEE DU DESIGN DE MALZEVILLE ENSA Nancy Master II - Théorie et critique - L.Beaudouin Le musée du design de Malzéville a été implanté à l’entrée du site de l’île afin de valoriser son rôle de bâtiment public. Orienté vers Nancy, le long de la Moselle, il se projette vers le grand paysage du Grand Nancy.. Son plan en strates est la juste continuité de l’esplanade en palier qui le jouxte. Celle-ci est une place publique paysagère, aménagée suivant la pente et les courbes, qui relie physiquement le canal au fleuve. Ainsi, les espaces extérieurs se prolongent à
l’intérieur des galeries du musée. Son intériorité est construite par une succession d’espaces linéaires, des galeries en simple ou double hauteur valorisée par des mézzanines. Le parcours à travers le musée serpente avec fluidité grâce au rythme aléatoire des ouvertures dans les longs murs parallèles du bâtiment. Un patio central sert de puit de lumière à travers les deux étages de l’édifice et une rampe s’élevant le long du fleuve permet de relier les deux étages.
26 PROJET
D’ETUDE
2012
12 LOGEMENTS A JARVILLE-LA-MALGRANGE ENSA Nancy Master I - Projet logement - D.Rémi Le projet logement de Master I de l’ENSA Nancy permet de se familiariser avec ce programme exigeant et difficile. Situé à Jarville-la-Malgrange dans un tissu d’habitations en bandes, caractéristique des zones périurbaines, le projet propose 12 logements s’intégrant à l’existant, en respectant ses caractéristiques volumétriques et typologiques. Les logements sont formés par un tissu linéaire organisé par des
venelles piétonnes. Chaque groupe de logements est organisé par une typologie de maisons de plainpieds à cour en RDC, suplombées par une typologie d’appartements en duplex à l’ouest et une typologie d’appartements en simplex à l’est, accessibles par un escalier placé dans la venelle piétonne. Entre ces deux appartements, sur les toits des maison à cour, se trouve un espace collectif, un jardin partagé.
27 PROJET
D’ETUDE
2011
EXTENSION DU MUSEE DE NEMI Scuala Ludivico Quaroni di Roma - Master I - Erasmus en Italie Nemi est une commune située à cinquante kiloantique. Le projet propose d’étendre le musée par mètres de Rome en plein coeur d’une ancienne une extension accueillant des programmes contemrégion volcanique importante. La géographie du site porains (centre de conférence, logements, accueil,...). est marquée par d’anciens sommets et cratères de Une toiture se déploie vers le lac pour accueillir des volcans, ainsi le lac de Nemi prend place dans un pavillons dont la transparence floute les rapports inde ces cratères . A l’époque de l’Empire Romain, les térieurs-extérieurs. Les formes et les dispositions des nobles venaient se divertir sur le lac . Le musée de bâtiments créent des porosités entre la minéralité du Nemi accueille des vestiges de bateaux de l’époque musée et le végétal des berges.
Un musée d’art contemporain dans le centre ville de Rome
Un projet de communication pour WWF à Rome
Ce projet de Master I, réalisé lors de mon année Erasmus à l’Ecole Ludivico Quaroni de Rome propose d’implanter un musée d’art contemporain au coeur de la capitale romaine, à deux pas de la piazza del Popolo. La volumétrie du bâtiment permet d’agencer 4 blocs destinés aux expositions permanentes et un espace vitré dédié aux expositions temporaires. La visite s’effectue le long d’une galerie vitrée distribuant les entrées des différents volumes, reliant un parvis urbain à une terrasse d’exposition extérieure et accueillant une rampe permettant d’accéder au premier niveau le long du jardin. Les espaces d’exposition sont éclairés par des systèmes de lanterneaux placés sur la toiture des bâtiments.
Ce projet de communication réalisé lors de mon année Erasmus à l’Ecole Ludivico Quaroni de Rome est une proposition fictive pour le programme de WWF : « Earth hour ». Le but est de valoriser une action commune pour éteindre toutes les lumières d’une ville pendant une heure à une date précise de l’année. Notre projet « Spegna la Luce ! » imagine des activités ludiques pour s’approprier les mythiques places de la ville de Rome, lumières éteintes. Nous proposons des activités mêlant pédagogie et farniente afin de valoriser la contemplation du ciel étoilé au-dessus de la capitale italienne. Ainsi, éteindre la lumière ne serait plus simplement un geste citoyen, mais correspondrait également à un plaisir partagé.
28 PROJET
D’ETUDE
2009 -2011
ET AUSSI... Scuala Ludivico Quaroni di Roma
Projet de paysage dans grande région de Rome
la
Projet urbain dans le Grand Nancy Ce projet urbain de Licence III réalisé à l’ENSA Nancy est une initiation à la conception d’un projet opérationnel de grande échelle. La première phase réalisée en groupe résidait dans la production de cartes d’analyse permettant d’apprivoiser les caractéristiques urbaines et péri-urbaines du Grand Nancy. Par la suite, nous devions développer l’aménagement d’un territoire en particulier de l’agglomération par une série de schémas organisationnels et d’intentions spatiales. Enfin un projet individuel clôturait ce projet. J’ai ainsi imaginé le développement d’un quartier situé dans une ancienne caserne militaire d’Esseyles-Nancy, aujourd’hui en cours de requalification par la Communauté Urbaine du Grand Nancy.
Ce projet de paysage réalisé lors de mon année Erasmus à l’Ecole Ludivico Quaroni de Rome est une introduction à l’étude paysagère. Le but du projet est de produire des cartes d’analyse du paysage à travers différentes thématiques et divers enjeux physiques, géographiques, morphologiques et spatiaux. Cette analyse permettait de développer notre lecture des paysages urbains péri-urbains et ruraux. La capitale italienne, à l’expansion tentaculaire est composée de nombreux vides urbains et de délaissés renfermant une grande biodiversité. Ce projet tendait à valoriser et préserver cette biodiversité à travers un début de projet mêlant les zones protégées à la promenade périurbaine.
29 PROJET
D’ETUDE
2009 -2011
ET AUSSI... ENSA Nancy - Scuala
Ludivico Quaroni di Roma
PROJET
D’ETUDE
2008 - 2012
MAQUETTES DE PROJETS De gauche à droite - 1ère ligne : Maison de D.A.Louis 3A / Projet de fin d’étude 5A / Projet logement 4A 2ème ligne : Un pavillon d’exposition 2A / Une école pour élèves mal-voyants 2A 3ème ligne : Maison de D.A.Louis / Projet de fin d’étude 5A / Projet logement 4A 4ème ligne : Projet de fin d’étude 5A / Maison de D.A.Louis
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PROJET
D’ETUDE
2008 - 2012
WORKSHOPS De gauche à droite - 1ère ligne : Parking Day 2013 / Meds Istanbul 2011 / FJA ENSA Nancy 2012 2ème ligne : Meds Istanbul 2011 / Parking Day 2013 3ème ligne : FJA ENSA Nancy 2012 / Meds Istanbul 2011 4ème ligne : FJA ENSA Nancy 2012
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«QUE POUSSENT MILLE JARDINS !» L’expérience participative de la nature en ville à travers l’exemple du jardin partagé Mémoire de Fin d’Etude ENSA Nancy Master II - Théorie et critique - E.Curien - Mention très bien avec les félicitations du jury Introduction L’humanité est en crise. L’Homme peine à interroger sa relation avec le vivant et la place qu’il occupe sur terre.
Est-ce le capitalisme qui a créé un modèle de société inadapté à l’échelle de l’Homme, inadapté à ses besoins profonds, à son besoin d’innover et de rechercher sans cesse la beauté ?
La planète est en crise. Nous la détruisons chaque jour un peu plus, de manière plus ou moins consciente, nous réfugiant derrière l’idée fataliste que nous ne pouvons, par notre simple intervention, changer la donne d’une crise environnementale programmée. La culture est en crise. Les échanges de savoirs intergénérationnels et les débats d’idées paraissent avoir été substitués par les faibles programmes proposés par les médias de masse. Le savoir ne semble plus être qu’un objectif mineur face aux multiples intérêts économiques, face aux images que nous véhicule notre société. L’état est en crise. Il se révèle être, un peu plus chaque jour, un acteur décisionnaire impuissant face aux problèmes de ce monde contrôlé par les marchés financiers. La ville est en crise. C’est un espace de ségrégation dans lequel la mixité n’est qu’un concept illusoire et dans lequel l’Homme a peur de l’autre, de l’inconnu et des différences. Les rapports de voisinage et de proximité peinent à subsister. Les lieux populaires et de vie publique paraissent parfois n’être que des espaces de représentation dans lesquels l’habitant aime à se persuader qu’il appartient à un tout. L’espace urbain est aussi en partie, la vitrine exacerbée de cette société de consommation de masse dans laquelle nous évoluons. Dès 1989, Félix Guattari faisait le constat à travers son ouvrage « les trois écologies », que derrière une crise écologique avérée, se cachait une crise plus profonde et généralisée de la société.
Parfois exclus de cette société, marginalisés ou tout simplement conscients de cette crise profonde, des groupes de gens résistent. J’admire la vigueur de leur engagement, leur combat parfois modeste mais toujours difficile. Je pense à ces sansabris se soutenant en groupes pour faire face à leur condition extrême de vie, à ces ouvriers défendant à corps et à cris leur outil de travail, à ces peuples massés dans la rue pour exprimer leur dégoût face aux politiques d’austérité, à ces agriculteurs qui entament des chemins de croix pour ne pas être dépendants des systèmes dictés par l’agriculture de masse, à ces leaders d’associations qui chaque jour, militent pour combattre les problèmes sociaux et proposer des actions de démocratisation de la culture.
L’Homme, enfermé dans son modèle de vie, me donne la sensation d’être un spectateur inerte, ne prenant pas la pleine mesure de l’ampleur de cette crise. Il semble résigné à accepter la lente détérioration de son mode de vie individuel et collectif et la dégénérescence de sa condition d’être. Il ne parvient pas à créer des outils durables de résistance, lui permettant de s’opposer au fatalisme de sa destinée. Peut-être, est-ce parce qu’il est éloigné de son fondement même : son pouvoir créatif ! Est-ce, comme le soutient entre autres, Bernard Stiegler, dans « De la misère symbolique » , l’héritage de la révolution industrielle qui, en tuant petit à petit l’artisanat, a scindé le rapport entre le cerveau de l’être humain et sa main, cette révolution industrielle qui a coupé le rapport qu’entretenait l’Homme avec le produit qu’il créait de ses mains, les remplaçant par la machine ?
Une autre forme de contestation, portée tout simplement par les habitants, se distingue par ses vertus citoyennes : il s’agit de l’expérience participative. La participation est un terme évocateur pour nous architectes, car c’est un concept d’actualité. Après avoir connu une période faste de 1970 à 1985, la dialectique entre habitant et cadre bâti redevient un des sujets majeurs de l’architecture, en opposition aux mouvements modernes accusés d’avoir délaissé les identités et les cultures des habitants. Porté par des personnalités comme Lucien Kroll, Friedensreich Hundertwasser,Yona Friedman ou Patrick Bouchain, il s’agit avant tout de mettre l’Homme au centre du processus de création du projet et permettre à l’habitant une appropriation de son environnement bâti. Au-delà des considérations architecturales, la réflexion sur la participation porte sur l’épanouissement de l’Homme dans son cadre de vie pour l’émergence d’un autre « vivre ensemble ». De plus, lorsque nous analysons les attentes des citadins, apparaît l’envie d’un contact direct et quotidien avec la nature. Poussé par une prise de conscience environnementale, l’Homme ressent le besoin d’être proche de son origine même, son environnement naturel, avec lequel il entretient, de manière subjective, un lien métaphysique. A l’image de paysagistes et de penseurs comme Gilles Clément, ne devrions-nous pas mettre la nature au centre de nos préoccupations, apprendre à connaître les vertus de la biosphère dans laquelle nous évoluons et ainsi réinterroger la place du citoyen au sein de la biodiversité ? Ne devrions-nous pas considérer l’organe complexe de la ville comme un grand milieu vivant en constante mutation ? Je pense que l’état dans lequel nous avons plongé notre environnement l’exige.
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« Que poussent mille jardins ! » l’expérience participative de la nature en ville
L’architecte, un citoyen engagé L’avènement d’enjeux liés à la démocratisation de l’art dans l’espace public, au pouvoir créatif de l’habitant et aux valeurs culturelles développées par la société, mais aussi à la recherche de lieux dans lesquels l’Homme pourra s’approprier sereinement l’espace, engendre des questions nouvelles chez les architectes. Ainsi, certains ont imaginé des outils permettant à l’habitant d’entrer directement dans le processus de création de leur logement. Lucien Kroll, architecte Belge contemporain, formalise des théories participatives construites autour d’une écologie sociale, politique, psychologique et culturelle, théories liées à une recherche esthétique post-moderne et à des enjeux d’appropriation de l’habité par l’habitant. En développant notamment l’idée que la recherche du « sentiment d’habiter » est impossible sans la contribution de l’habitant, il créera des projets tels « la mémé », bâtiment de logement universitaire de l’université catholique de Louvain, impliquant directement les étudiants dans la phase de réflexion et la création du bâtiment. Dans l’architecture de Kroll, l’usage prime sur la forme car selon lui, l’esthétique répond, avant tout, de la vie qui se déroule dans le bâtiment. Patrick Bouchain, architecte et scénographe français, réfléchit lui aussi, à une manière d’impliquer les habitants dans les phases du projet pour répondre au mieux à leurs besoins : « Aujourd’hui, ce qui m’intéresse, c’est de comprendre le besoin. Je crois à l’explication, à la vision collective des problèmes et à la décision individuelle. (...) C’est exactement comme un travail de metteur en scène. » Il voit le rôle de l’architecte comme celui d’un assistant. Assistant de la population pour une architecture à son service, assistant du maître d’ouvrage pour un respect de budgets mesurés, assistant d’artistes pour la création de galeries et de lieux de spectacles vivants. Ainsi, Patrick Bouchain développe et enseigne, depuis des années, une architecture qui vise à redonner de l’humilité et de l’intelligence à l’architecture contemporaine en répondant avant tout à des enjeux d’usage et de développement de la vie. Dans un autre registre,Yona Friedman, dans son ouvrage « L’architecture de survie » pondère complètement l’intervention de l’architecte dans la création du logement au profit de l’habitant et de l’auto-construction. Il prône une architecture décidée par l’habitant par des moyens d’auto-planification dans laquelle l’architecte apporte un soutien technique et pédagogique et développe un langage pour correspondre de manière créative à son client. Ses idées utopistes le conduisent même jusqu’à fustiger la participation de l’architecte qui, selon lui, ne propose pas une démarche assez poussée, pour permettre la liberté de l’habitant dans la conception : (...) Yona Friedman n’a jamais vraiment pu mettre sa théorie en œuvre, contrairement à Lucien Kroll, mais la reconsidération du statut de l’habitant dans l’appropriation de son environnement et la création de son habitat représente un outil théorique très intéressant dans un processus de développement d’actions participatives liées à l’architecture.
Ainsi, malgré le fait que les architectes essayant d’impliquer l’habitant dans une phase de création, sont très peu nombreux, l’avènement de mouvements participatifs a tout de même touché la profession et engendré des réflexions nouvelles et de nouveaux points de vue dans les pratiques. (...) Plus concrètement, à l’échelle du Grand Nancy, des expérimentations basées sur la pratique de la nature en ville et le thème de l’appropriation urbaine sont développées par des architectes. On peut citer l’action « Park(ing) Day », introduite à Nancy en 2011, par l’association Pipilimpimpausa fondée par l’agence Lili et Rami architecture. Architectes de profession et activistes culturels par passion, Lidia Pardini et Sébastien Ramirez, découvrent en 2010 le concept de la manifestation « Park(ing) Day » et participent à l’édition luxembourgeoise. En développant l’idée qu’une place de parking revient finalement à louer une part d’espace public, 3 artistes, designers et paysagers de San Francisco réunis au sein d’un collectif nommé REBAR, ont eu l’idée en 2005, d’organiser un « Park(ing) Day », une journée où des places de stationnement seraient transformées de « façon sauvage » en petits parcs par les habitants désirant s’engager dans une action créative. Le caractère écologiste de cette manifestation, incitait, à la base, les gens à produire des petits jardins sur les places de parkings. Cependant, grâce à l’imaginaire créatif des habitants, sont ensuite apparues toutes sortes d’installations à la fois ludiques, artistiques ou sociales. Bien que le mouvement se défende de toute appartenance politique, il interroge toutefois la vie de la cité et l’utilisation de l’espace urbain. Il permet aux passants et aux participants de s’interroger sur la place de l’humain dans la ville, son rapport à la machine-voiture et le rôle de la nature dans nos vies, à travers une réappropriation citoyenne et artistique de l’espace public. Grâce à l’organisation de cet événement, mais aussi à sa promotion engagée, menées par les architectes, Nancy est aujourd’hui raccordée au réseau de participation de cette action, développée dans plus de 162 villes et 35 pays. En plus de permettre aux habitants de s’approprier pour un temps, une place de parking public, et de développer des enjeux liés aux mouvements participatifs, l’organisation de cette manifestation permet au duo d’architectes, de proposer un point de vue engagé sur leur vision de l’urbanisme et la pratique quotidienne de la ville. En effet, ce type de manifestation militante, provoque interrogations chez l’habitant et le passant qui, à la rencontre de ces installations, peuvent reconsidérer personnellement mais aussi débattre spontanément de la place du piéton dans la ville, de l’usage de la voiture, des transports collectifs en ville et plus globalement, des habitudes de vie pas vraiment réfléchies et décidées. Cette manifestation étant majoritairement bien accueillie par les habitants de la ville, cela nous prouve que notre engagement personnel en tant qu’architectes, même à petite échelle, peut porter ses fruits et développer l’idée d’une réappropriation de l’espace public par la pratique de l’art et de la nature en ville pour une évolution saine de notre environnement quotidien.
« Que poussent mille jardins ! » l’expérience participative de la nature en ville
En adoptant d’autres dialectiques que celles proposées par la recherche de développement de mouvements participatifs, on peut remarquer que d’autres architectes s’engagent personnellement avec les habitants, dans la création, par l’expérience de la nature en ville et pour le développement de l’appropriation de l’individu de son environnement urbain. Le regard conscient que l’architecte peut poser sur l’acte créatif personnel et collectif, peut l’amener à reconsidérer ses moyens d’actions avec l’habitant. L’esthétique proposée par la société industrielle ne peut servir sainement le développement de valeurs culturelles communes et toucher démocratiquement chaque habitant. Il convient, par un engagement philosophique et politique, tel celui de Hundertwasser, de développer des outils personnels permettant une relation éclairée et respectueuse avec les habitants. L’architecture est une discipline exigeante et difficile à cerner pour un non initié d’où, parfois, l’apparition d’incompréhensions profondes entre l’habitant et l’architecte et de tensions au cours du processus de création du projet. Nous avons pourtant tant en commun ! L’esprit de créativité et l’inspiration qui animent quotidiennement l’architecte, acteur stimulant, doivent non seulement servir à imaginer, dessiner et réaliser des espaces et des édifices, mais aussi, à impulser des envies chez les différents usagers au service du projet. L’architecte peut s’engager dans un bouleversement des relations qu’il entretient avec son client, en s’engageant à ne plus lui fournir un simple « clef en main », relations d’égale confiance à travers lesquelles les besoins et les désirs réels de l’habitant seront valorisés par un processus de co-création. L’architecte désirant établir un échange participatif peut être amené à inventer, à sa petite échelle, un langage adéquat pour trouver le moyen le plus adapté, le plus concret et le plus efficace permettant au client de s’exprimer pleinement. Cette recherche anime constamment le travail de Lucien Kroll et Patrick Bouchain. Ils re-questionnent les outils de communication précédemment établis avec les habitants afin de les adapter le plus possible à leur contexte et à leurs désirs différents d’un projet à l’autre. Pour eux, la participation de l’habitant n’est jamais totale. Elle intervient souvent de manière partielle : parfois lors d’un processus de concertation établi en amont du projet, parfois au cours du processus de création ou parfois durant le processus de réalisation. Mais par opposition à l’architecture moderne, parfois jugée trop rigide, et trop formelle, l’esthétique et la plastique du bâtiment créé sont toujours un manifeste singulier en faveur d’une architecture tournée vers l’usage et l’appropriation, reflétant la vie qui s’y déroule. Friedman, lui, engage une vision de la participation dans laquelle un langage est trouvé entre l’architecte et son client pour que ce dernier puisse intervenir activement dans toutes les phases du processus d’élaboration et de réalisation. Ainsi, l’architecte est un médiateur technique et logistique à la bonne conduite du projet. Par ses connaissances, il peut donner des conseils réalistes au client et avoir un rôle d’intermédiaire entre l’habitant et les bailleurs ou les institutions publiques.
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Ses études et ses connaissances lui permettent d’avoir un regard critique sur de nombreux enjeux interdisciplinaires (sociologique, philosophique, ingénierie, etc.). Dans un monde de spécialistes et d’experts, il a acquis une expérience particulière pour donner à l’habitant confiance en ses choix et pour l’aider à définir ses priorités. Il joue alors un rôle de conseiller afin que le client puisse aller au bout de sa démarche de création, un peu comme aujourd’hui peuvent le faire les architectes travaillant au sein des différents CAUE (Conseils d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) de France. Toutefois, malgré la bonne volonté de l’architecte, les processus actuels régissant les différentes étapes de réalisation des projets architecturaux et urbains, rendent bien souvent cette démarche impossible à mettre en œuvre complètement. La volonté de rendement des maîtres d’ouvrages, liés à des questions d’économie et de temps, annihile un processus créatif conjoint avec l’habitant. Dans la forte majorité des projets d’habitat collectif actuels, l’habitant n’existe tout simplement pas avant la fin du chantier, rendant obsolète les interrogations de l’architecte liées à la participation. Cependant, il subsiste l’engagement philosophique et moral de l’architecte qui, par sa création et les choix qu’il opère, suscite chez l’habitant le désir de s’approprier l’espace, l’habitat et les lieux collectifs. L’architecture mise en jeu, par l’imaginaire qu’elle entretient, mais aussi par les dispositifs spatiaux qu’elle dégage, peut ainsi transcender l’habitant, l’amener à vivre autrement et envisager différemment son cadre de vie quotidien. En référence à Hundertwasser, le recours à la nature, grâce aux désirs qu’elle suscite, représente aussi le moyen d’amener spontanément les habitants à entreprendre des actes de création collective dans leur environnement proche. L’important est que l’architecte résiste et s’engage le plus possible en faveur de lieux dans lesquels l’Homme pourra créer des relations affectives avec l’espace et les autres, entreprendre quotidiennement des actions individuelles et collectives de création et retrouver pleinement les valeurs de l’esthétique et de la beauté. En architecture, l’enjeu du XXIème siècle, réside selon moi, dans la capacité à créer une beauté ordinaire, une esthétique du quotidien favorisant l’enchantement, le bonheur et le plaisir d’habiter. L’architecte ne doit pas être seulement l’édificateur de bâtiments publics et l’héritier de la définition de la beauté enseignée aux Beaux-Arts, il doit être un créateur contemporain proche de l’habitant et de ses besoins. La beauté qui résultera de cette création conjointe permettra l’émergence de nouvelles valeurs dans la société. L’architecte se doit d’être un citoyen engagé… pour engendrer le bien-être de l’habitant, la construction d’un cadre épanouissant et d’espaces collectifs voués au mieux « vivre ensemble »… pour concevoir, dans un modèle durable de société, une architecture plus proche de l’Homme, de l’art et de la nature…
Extrait du Mémoire de Fin D’étude «Que poussent mille jardins, l’expérience participative de la nature en ville» Soutenue 2013 option «Théorie et Critique» encadré par E.Curien à l’ENSA Nancy
36 PROJET
D’ETUDE
2013
LES 5 PEAUX D’HUNDERTWASSER ENSA Nancy - Théorie et critique - Article - E.Curien
« Le véritable analphabétisme n’est pas dans l’incapacité de lire et d’écrire, mais dans l’inaptitude à créer » Friedensreich Hundertwasser Les cinq peaux de l’Homme A l’image d’un peintre du moyen-âge, l’univers et la liberté picturale de Friedensreich Hundertwasser, reflètent un monde imaginaire, plein d’histoires merveilleuses où le foisonnement d’éléments et de couleurs nous font ressentir l’infini de la vie qui s’y déroule. La peinture de Hundertwasser ne cesse d’exprimer sa philosophie. Il fait partie de cette catégorie d’artistes ayant des idées fortes et l’exprimant de manière sourde sur leur toile. Dans ses tableaux, Hundertwasser met en scène le principe de la spirale, formée par la nature en réaction à la ligne droite créée par l’Homme. Thème récurrent, il prête à la spirale une symbolique cosmique sur la vie et sur la mort mais aussi biologique car elle renferme en son sein les cinq peaux de l’Homme : son épiderme naturel, ses vêtements, sa maison, son environnement social et la peau planétaire. Sa théorie des cinq peaux guide sa pensée et son œuvre notamment picturale par une recherche de l’amélioration du rapport de l’Homme à l’art, à la société et à son environnement naturel.
La première peau : l’épiderme naturel L’Homme, produit par la nature, possède un épiderme naturel protégeant sa conscience d’être. Mais au-delà de cette considération biologique, la première peau de l’Homme correspond en fait à une recherche de construction personnelle qui lui permet de trouver la place qui est la sienne et ainsi accéder à un bien-être mental. Hundertwasser a la conviction de trouver dans l’acte de peindre, une expression adéquate pour faire l’expérience de la nature, expérience dont il est convaincu qu’elle détermine sa vie. La toile représente pour lui un espace fini dans lequel s’expriment les formes infinies de la nature et l’expression de la couleur. Ainsi, il tient à démocratiser cette expérience en incitant les gens à accomplir leur désir créatif, essence même de l’existence humaine. En procédant à la mise à nu de sa conscience, l’Homme peut répondre par la création, à la banalité créée par le modèle de la société et de l’environnement dans lequel il évolue.
La deuxième peau : le vêtement L’Homme, épanoui mentalement, doit l’être aussi physiquement et ainsi protéger son corps de manière saine. Ainsi, Hundertwasser en réaction à la société de consommation, proclame le manifeste de « la dictature de la mode » en 1959. Il y fustige le conformisme de la mode qui change chaque année et qui rend malade l’épiderme naturel de l’homme. Une fois encore, il incite chacun à créer ses propres vêtements et les objets qui conditionnent son quotidien. Il fait ainsi l’éloge de l’artisanat et fustige l’industrialisation qui selon lui aliène et uniformise l’être humain.
La troisième et la quatrième peau : la maison et l’environnement social Hundertwasser fut profondément influencé par l’œuvre d’Egon Schiele. Comme lui, il développera une structuration fine des formes planes, un éclat précieux de la couleur, une sensibilité de la ligne, suggérant le mouvement et la vie. Il voit dans les maisons des paysages de Schiele, des êtres vivants composés de peaux. Maisons qu’il fera vivre et danser dans ses propres tableaux comme de véritables êtres vivants insufflant ainsi une dynamique incomparable de la représentation de l’architecture. Mais cette vision a surtout influencé sa pensée théorique. Hundertwasser est également connu pour le grand nombre de manifestes qu’il a écrits. Difficilement compris à leur juste valeur par ses contemporains, ces manifestes, véritables plaidoyers en faveur d’une évolution de la société par l’art, étaient déclamés dans des happening dans lesquels il se mettait en scène, accentuant ainsi sa propre excentricité. Dans son « discours dans le nu » et dans « los von loos » en 1968, il proclame la libre intervention de l’habitant sur son habitat, encense l’auto-construction et l’architecture vernaculaire et s’oppose au rationalisme qui a uniformisé les logements. Il encourage le locataire à s’approprier son lieu de vie, à devenir acteur de son environnement. Puis en 1972, dans le manifeste « ton droit à la fenêtre », il prend parti pour une architecture décorative dans laquelle l’habitant a la possibilité de peindre autour de sa fenêtre : « Un occupant doit avoir le droit de se pencher à sa fenêtre et de tout agencer à l’extérieur sur le mur extérieur comme il lui plait, aussi loin que va son bras, afin que l’on puisse voir de loin, depuis la rue : un homme habite là ». Hundertwasser rêve en fait de construire. Frustré de ne pouvoir le faire, ce désir s’exprime sans cesse à travers ses peintures dans lesquelles il se complet à représenter des éléments architecturaux (maisons, fenêtres, clôtures…). Par la suite, il matérialisera ce rêve en réalisant tout d’abord de nombreuses maquettes d’architectures utopistes puis en intervenant sur plusieurs bâtiments existants. Selon ses propres termes, il « guérira » ses bâtiments par l’intermédiaire d’une intervention artistique sur leur façade, prônant ainsi une architecture où rien ne doit être détruit mais réhabilité et transformé par l’art. Son intervention la plus marquante est celle réalisée sur la Kunsthauswien à Vienne, bâtiment matérialisant l’ampleur de sa pensée et de sa vision plastique. Construire est enfin pour lui le moyen de se protéger, se ménager un terrier, avoir la possibilité de s’isoler de l’environnement social et de ses dangers. Il croit également profondément aux actions collectives, aux instants sociaux où plusieurs personnes portent le même projet et les même idéaux. Ainsi il dira : « Lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve. Mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité ». Favorable à l’acte participatif dans les projets, il redéfinit le rôle de l’architecte, en prônant des mesures pour réunir l’habitant, le maçon et l’architecte de manière équitable autour d’un projet, projet qui doit permettre de construire de ses propres mains son habitat.
La cinquième peau : la peau planétaire Les tableaux d’Hundertwasser expriment l’idée que l’Homme doit non seulement trouver sa place dans une société humaniste, mais aussi être en conformité avec les lois de la nature. Il représente dans ses œuvres, un monde de formes naturelles foisonnantes où le végétatif devient statique pour devenir architecture, tandis que les éléments construits apparaissent de manière organique comme s’ils avaient été formés par la nature elle-même. Ainsi, Hundertwasser envisage un monde où nature, architecture et être humain s’accordent par l’œuvre d’art et par l’art lui-même. Le développement, dans sa production picturale, d’une poésie et d’un imaginaire au travers des éléments naturels, lui permettra de développer ses convictions écologiques. Bien avant l’avènement du mouvement hippie ou l’apparition du terme de développement durable, Hundertwasser dénonce l’impact négatif de la société industrielle sur l’environnement. Sa pensée écologique surprend, dérange presque, tant elle nous questionne sur les enjeux actuels. Il développe des théories très poussées aussi bien sur la dénonciation de l’expansion urbaine, le rôle de la voiture, la production d’énergie nucléaire, que sur le recyclage des déchets, la place de la nature en ville ou encore les toilettes en humus. On retient généralement de cette pensée, des textes marquants tels que « ton devoir d’arbre » en 1972 dans lequel il prône la vision d’une nature socialisée par l’intermédiaire de « lois d’équilibre écologique » ou encore l’utilisation du toit végétal dans la construction. Hundertwasser engage dans ses tableaux, une libération des formes et des couleurs, un monde merveilleux où l’imaginaire et la réalité s’entremêlent de manière floue. Il se démarque dans l’univers artistique des années soixante en développant un parti pris utopiste autant dans ses peintures que dans la totalité de son œuvre. Il exerce la peinture dans une époque où l’art exprime des caractères fondamentalement tragiques (Pollock, Bacon, Michaux, Giacometti…). Mais lui avance des idées optimistes et visionnaires du monde en recherchant une harmonie dans ses œuvres. Il réussit à communiquer par ses dessins ce qu’il a toujours voulu : une osmose entre nature et humanité au travers de la création artistique. Convaincu du caractère réalisable de son utopie, il cherche à nous en persuader. Et pourtant, jamais Hundertwasser nous dit que notre monde se porte bien. Au contraire, dans ses manifestes, il accuse et dans ses tableaux met à nu les absurdités de la société. Il en va de même dans son architecture que l’on peut considérer comme l’aboutissement de son œuvre. Il croit en l’être humain en prône la participation active de l’habitant sur son habitat. Ses bâtiments ont non seulement l’air vivant, ils inspirent et respirent la vie. Trop peu connu, l’utopie et la vision d’Hundertwasser, par la présentation d’un modèle en son temps décalé, nous interpellent, nous, citoyens du 21ème siècle qui devons nous engager et agir sur le monde avec et pour les habitants, dans et pour une société libre et responsable. Comme Hundertwasser nous le suggère, ne pouvons valoriser le potentiel créatif de tous et l’énergie de chacun pour ne plus simplement rêver d’un monde meilleur, mais construire ensemble une nouvelle réalité. Article «Les 5 peaux de l’Homme d’Hundertwasser» Ecrit en 2013 lors du séminaire «Histoire, théorie et critique» encadré par E.Curien à l’ENSA Nancy
38 PROJET
D’ETUDE
2013
LE PALAIS DE JUSTICE DE CHANDIGARH ENSA Nancy - Le rythme en architecture - Article - JP. Marchand «L’architecte, par l’ordonnance des formes, réalise un ordre qui est une pure création de son esprit par les formes, il affecte intensivement nos sens, provoquant des émotions plastiques ; par les rapports qu’il crée, il éveille en nous des résonances profondes, il nous donne la mesure d’un ordre qu’on sent en accord avec celui du monde, il détermine des mouvements divers de notre esprit et de notre coeur ; c’est alors que nous ressentons la beauté.» Le Corbusier
Le rythme principal du bâtiment En observant de prime abord la façade, nous sommes attirés en premier lieu par le rythme répétitif des piliers verticaux du bâtiment. Ils créent le tempo de la composition de la façade, la cadence qui organise son découpage spatial. En s’érigeant avec vigueur du sol vers le ciel, ils marquent la monumentalité de l’édifice, la puissance du pouvoir des décisions qu’il accueille. L’image qu’ils dégagent n’est pas sans nous rappeler celle des colonnes du temple grec, lieu de décision et de pouvoir.
Perception d’un rythme régulier
De plus, en s’affirmant nettement comme éléments porteurs structurels, ils transmettent à l’ensemble une sensation de force et de stabilité. Ils paraissent figer le temps, en dégageant la conviction que l’indépendance et les valeurs de la justice perdureront indéfiniment. En les regardant, j’entends la cadence dramatique et profonde d’une marche funèbre, le bruit puissant des musiciens marchant au pas, le tic tac régulier d’une horloge mais aussi le marteau du juge martelé sur la table annonçant les prémices tragique de son verdict. Il me semble intéressant de comprendre à quel point l’élévation de volumes vers le ciel, nous inspire des sentiments solennels comme si, cette ascension du sol vers les cieux, nous évoquait les prémices d’un jugement futur. Mais, en y regardant de plus près, ce Leitmotiv comprend des bémols finement mis en place par Le Corbusier dans sa composition. La présence de ses piliers verticaux nous évoque un rythme répétitif dont en fait ils s’abstraient subtilement. Cette sensation cyclique est en fait une erreur de perception. Habitué par la présence d’un tel ordre notre esprit s’égare et ne discerne pas tout de suite les altérations portées par l’architecte à ce rythme.
Altération de la régularité du rythme
En effet l’intervalle représenté entre les piliers, représenté par l’entraxe, n’est pas toujours le même et subit des altérations. Il est intéressant de constater que cet intervalle est plus important sur la première travée en partant de la gauche de l’édifice comme si l’architecte avait là élargie la mesure, mais aussi qu’il a diminué ceux encadrant le vide formé par la troisième et quatrième travée marquant ainsi leur rôle déterminant et leur individualisation dans la composition de l’ensemble.
Le rythme en diminution
De la sixième à la treizième travée, on observe un rythme régulier de ces intervalles marquant l’unité du dessin dans cet ensemble de huit travées. Les piliers ne paraissent pas, à cet endroit là toucher le sol. Le bâtiment semble léviter s’opposant discrètement à la lecture structurelle dont j’ai parlé auparavant. J’ai tendance à penser que l’emploi de huit travées par Le Corbusier n’est pas un hasard et qu’il est une référence directe aux huit travées du Parthénon tant on sait à quel point ce temple est important pour lui. Enfin sur ces mêmes huit travées s’établit une symétrie ce qui nous permet d’affirmer que même si Le Corbusier ne le fait pas de manière académique, il utilise ce que Guinzbourg appelle « la simple loi du rythme » par l’intermédiaire de la répétition, l’alternance et la symétrie pour déterminer la forme de son bâtiment .
Alors que le rythme principal et le rythme complémentaire du bâtiment semblent figés et symboliser la stabilité, Le Corbusier inclut dans sa composition le mouvement par l’addition de rythme en diminution. Celui-ci entre en scène sur la première travée puis de la sixième à la treizième travée. Il dessine ici une multitude d’éléments rythmiques semblant créer une cacophonie, qui s’exprime individuellement pour finalement mieux s’accorder collectivement. Individualisons alors une seule travée. Nous comprenons alors que l’aboutissement formel du bâtiment réside dans la multiplicité de problèmes rythmiques isolés, dans l’expression individuelle de petits rythmes de composition qui prennent tout leur sens dans la composition générale de l’œuvre. Comme le dit Guinzbourg : « plus le nombre d’éléments d’un groupe rythmique est élevé, plus le sentiment de rythme qu’il éveille en nous est évident et précis » et c’est bien ce que Le Corbusier semble nous dire ici.
Symétrie des huit travées
Le rythme complémentaire du bâtiment A ce rythme principal vertical du bâtiment s’adjoint indubitablement un rythme complémentaire horizontal. Celui ci se matérialise tout d’abord dans notre esprit par un partitionnement réalisé par cinq lignes horizontales allant du sol vers le ciel, et m’évoque une portée musicale irrégulière car elles créent cinq vides ne demandant qu’à être remplis de notes et soupirs suaves fluctuant dans ces vides interstitiels.
Individualisation d’une travée rythmique
Rythme complémentaire
Mais encore une fois, l’utilisation du rythme complémentaire dans la composition de Le Corbusier est bien plus subtil que cela. Il est altéré par l’établissement de nuances, donnant une importance différente a cette matérialité. Seulement deux de ces lignes horizontales sont continues sur l’ensemble de la façade : la première, qui est le sol, et la dernière. Elles parcourent le bâtiment comme deux points d’orgue, comme deux constantes rythmique entre lesquels se jouent une improvisation folle. Elles marquent le stylobate et l’entablement du bâtiment lui donnant une limite claire et nette d’ensemble. L’architecte joue avec un phénomène de renversement structurel : la masse la plus forte, celle de l’entablement, ne se trouve pas être la plus proche de la terre mais celle la plus proche du ciel, alors que plus on se rapproche du sol plus les masses horizontales s’affinent réaffirmant ainsi l’effet de lévitation du bâtiment tout entier.
Altération du rythme complémentaire
L’architecte crée ainsi une série de mélodies jouant ensemble, une fugue de l’esprit détonnant mais tout à la fois poétique. En effet, il joue avec la notion d’échelle en floutant très nettement le rapport entre rythmes horizontaux et niveaux du bâtiment. Les décompositions horizontales ne correspondent pas forcément au marquage d’un niveau de sol, le bâtiment paraît alors plus grand qu’il n’est : le rythme prend de l’ampleur, de la vitesse et de la matérialité. Cependant l’ensemble semble très calme sûr de lui, comme une symphonie savamment orchestrée. Le Corbusier sait créer l’accord parfait grâce au recours à la travée rythmique si chère à Bramante. En effet, la façade exprime une série de rythmes parallèles qui s’entrelacent et se rejoignent en créant des indépendances qui s’organisent du fait de l’ordonnancement des travées. Dans une même travée verticale, et comme chez l’architecte de la Renaissance, des ordres différents sont mis en scène allant du vide des pilotis au niveau le plus proche du sol à l’entablement, couronnement qui interrompt le combat rythmique se jouant en dessous de lui. On peut être également assez fasciné par la présence du vide sous ce couronnement. Grâce à lui, ce dernier paraît flotter dans les airs. Le vide crée un lien immatériel reliant les éléments. L’architecte le met en scène, laissant notre regard s’enfuir vers l’ailleurs, vers les premières encablures de l’Himalaya, vers l’infini du cosmos. Extrait de l’article «Le palais de justice de Chandigarh de Le Corbusier» Ecrit en 2013 lors du séminaire «Le rythme en architecture» encadré par JP. Marchand à l’ENSA Nancy
40 PROJET
D’ETUDE
2010
MEMOIRE DE FIN DE LICENCE ENSA Nancy Licence III - Ecriture et recherche - J.Abram
Construire avec la nature… Depuis la nuit des temps, l’Homme façonne son habitat au travers de son environnement. Aux origines même de la préhistoire, il investit des grottes, construit des abris dans les arbres pour se protéger des intempéries et des dangers du monde. Les éléments naturels à portée de main – bois, branchages, feuillages, ossements d’animaux… servent un habitat, souvent éphémère, que l’on pourrait qualifier comme les premières formes d’architecture vernaculaire. L’Homme évolue. Sa façon d’habiter aussi. Il construit un monde plus minéral en investissant les plaines. Apparaissent alors les premières formes d’un art architectural. Cependant au plus profond de lui même, il garde cet instinct le reliant à ses racines, son environnement naturel. Construire avec la nature demeure un désir ardent donnant lieu aux rêves les plus fous aux architectes de toutes époques. Ainsi depuis l’antiquité, on connaît nombre de projets dans lesquels la nature se mêle au monde minéral de l’architecture. Légende ou réalité, les jardins suspendus de Babylon de Nabuchodonosor II (IVème siècle avant JC), palais composé de terrasses végétales où poussent végétaux en tous genres, ouvrent la voie à une architecture nouvelle où la tradition de l’art des jardins est révolutionnée. Un foisonnement végétal envahit le bâti, créant une véritable symbiose entre les éléments. L’histoire de l’architecture répertorie nombre de projets où le monde végétal s’immisce dans l’architecture, y compris en milieu urbain. Néanmoins, ces réalisations ne sont souvent que des idées fantasmées et ne seront à aucun moment considérées comme des réalisations majeures. Et ce, jusqu’au début du XXème siècle. Un mouvement postindustriel et postmoderne se développe dans le monde entier. L’art contemporain naît, rompant avec la période moderne qui développe certes encore une pensée dominante, mais une pensée déplus en plus décriée. Une ferveur créatrice s’empare des artistes et des architectes qui
recherchent inlassablement des solutions capables de modifier les représentations dominantes de l’architecture. Dans cette ferveur, se développe le courant « Green architecture ». Il est porté par des figures emblématiques : Franck Lloyd Wright, James Wines ou encore Emilio Ambasz. Ces architectes développent une utopie, celle de rapprocher l’Homme et la nature par l’architecture dans un fort dialogue avec le site du projet, avec l’écologie mais aussi les arts plastiques. Aujourd’hui, construire avec la nature revient au premier plan, notamment avec l’avancée de la question de l’écologie. Des matériaux alors disparus de notre champ visuel réapparaissent : la terre, la paille… On ne s’est jamais autant intéressé à l’impact de la construction sur l’environnement. En effet, le constat a été fait que le bâti est l’un des plus gros consommateurs de ressources naturelles et une partie de la recherche architecturale se concentre sur la réduction de la pollution et sur les méthodes de la construction durable. La beauté, il en est également question à travers ce mémoire. Une faible minorité de créateurs ayant un rapport sur l’écologie se détournent en effet de mouvance «verte» actuelle, basée essentielle ment sur la recherche technologique. Ils préfèrent adopter une démarche créative se rapprochant plus des débuts de la « Green architecture » tout en s’appuyant sur une philosophie et une façon de voir le monde de demain qui leur est propre. Passionné par le contexte du projet et par la question de la nature dans l’architecture, ils développent un rapport abstrait au monde de l’art. Ainsi, ils s’engagent pour une nouvelle forme de beauté associant l’art, la nature et l’architecture à la condition humaine. J’ai décidé dans ce mémoire, d’illustrer cette problématique au travers de l’étude d’une partie de l’œuvre de trois créateurs contemporains. : Friedensreich Hundertwassser, Patrick Blanc et Edouard François. Introduction du mémoire de fin de licence «Hundertwasser, Blanc, Francois ; 3 créateurs qui conjuguent architecture, art et nature» Ecrit en 2010 - encadré par J. Abram à l’ENSA Nancy
41 PROJET
D’ETUDE
2009
MEMOIRE ART - ARCHITECTURE ENSA Nancy Licence II - Art et architecture - A.Potoski
La notion de durable engendre deux images. Celle de l’objet impérissable, insouciant au temps qui passe, qui est créé pour durer longtemps. La création artistique d’une manière générale est considérée comme telle ; le temps passe mais l’œuvre demeure. Et celle de la démarche citoyenne prenant soin de s’intéresser au questionnement écologique. Le monde de la création en a fait un de ses thèmes principal, l’architecture durable est plus que jamais sur le devant de la scène alors que le land art en plus d’intégrer la notion d’éphémère, se veut en accord avec la nature et le paysage que l’artiste tend à valoriser mais surtout à respecter. Mon intérêt pour Andy Goldsworthy provient du fait qu’il crée à partir de matériaux naturels directement trouvés sur le lieu de sa production.
Mais au-delà, sa recherche structurelle avec le carton engendre des questions plus vastes. En donnant naissance à une architecture optimisée sur les plans techniques et économiques, et libérée de ses anciens à priori, il est à la recherche d’une éthique architecturale consciente des enjeux actuels du monde. Certes, Andy Goldsworthy et Shigeru Ban réalisent tous deux des œuvres éphémères mais ils sont guidés par des buts différents. L’un a une démarche artistique. Le but premier est d’éprouver et de transmettre de l’émotion au travers de la création d’une œuvre. Utiliser les matériaux naturels trouvés sur place, les détourner, les relier, transformer leur identité première, leur donner une nouvelle vie… éphémère… aléatoire… au gré du temps et des prédateurs… pour
Goldsworthy n’utilise généralement pas d’autres outils que ses propres mains et dents et des outils improvisés sur place.Son intention n’est pas « d’apposer sa marque » sur le paysage mais de travailler instinctivement avec lui, afin que ses créations manifestent, même brièvement, un contact en harmonie avec le monde naturel. En 1995, en plein génocide au Rwanda, Shigeru Ban conçoit pour le Haut Commissariat des Nations Unies des tentes qui abrite les réfugiés fuyant le pays. En quelques jours, des centaines de maisons éphémères hébergent des personnes épuisées par des semaines de guerre. Le but premier des constructions éphémères de Shigeru Ban est de reloger des démunis face aux problèmes de logement lors d’évènements naturels mais elles ont d’autres avantages : leur stockage est relativement simple, et les constructions sont recyclées lorsqu’il n’est plus nécessaire de les utiliser. L’architecture de Shigeru Ban prend donc en compte des soucis écologiques bien avant que le thème de développement durable soit sur le devant de la scène. Ces conceptions qui se veulent les plus simples possible sont également très esthétiques.
voir la nature autrement… L’autre a une démarche de création mais surtout sociale, avec un but, vital pour des êtres humains. Utiliser des matériaux naturels, les détourner, les assembler pour construire un logis éphémère… dans l’urgence… mais dans une démarche architecturale qui n’admet pas de décisions aléatoires… Un autre point commun concerne l’utilisation raisonnée, par les deux créateurs, de matériaux naturels, périssables ou recyclables, plaçant leur œuvre au cœur du débat écologique. De plus, leur philosophie envers la nature et le temps ou leur dévouement aux causes humanitaires en font selon moi des artistes citoye ns. Leur utilisation de l’éphémère, en rupture avec la production artistique et architecturale traditionnelle, leur permet, à leur modeste échelle, d’inscrire la création dans une logique de développement durable. Certes, les enjeux planétaires actuels ne se résoudront pas à la seule lumière d’une « vision écologique et citoyenne » de la création artistique et architecturale. Mais je pense que ces deux exemples peuvent avoir toute leur place dans une démarche de sensibilisation et d’éducation citoyenne, notamment pour la jeunesse. Introduction du mémoire art et architecture «Ephémère, durable : l’éphémère peut il être durable ?» Ecrit en 2009 - encadré par A.Potoski à l’ENSA Nancy
42 2007 - 2014
VOYAGES Ă travers le monde
Photographies personelles
44 PUBLICATIONS Presse - Récompenses
Revue de presse officielle du concours Sabine 2013 Paru en octobre 2014
Article AMC Le Moniteur Paru en Juin 2012
Publication officielle des projets finalistes de Construir’Acier 2011 Paru en Mai 2011