Casimir Platzer (au centre) et ses collègues de la faîtière expliquent la situation critique dans laquelle se trouve la branche.
Casimir Platzer tire la sonnette d’alarme Mardi face à la presse, le président de GastroSuisse n’y est pas allé par quatre chemins. Selon lui, si le gouvernement fédéral ne vient pas immédiatement en aide à la branche, celle-ci périra. Texte et photo Benny Epstein
«Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration est le plus touché par la crise du coronavirus», a déclaré Casimir Platzer, président de GastroSuisse. Mardi, plusieurs représentants de la branche et membres de GastroSuisse ont dressé le sombre tableau de la situation et ont dit leur incompréhension face aux mesures prises par le gouvernement. «Dans les villes, l’hôtellerie-restauration souffre énormément, mais il y a aussi une grande incertitude dans les régions de montagne.» Les mesures récemment adoptées ont un effet dévastateur sur les bars et les clubs. Elles peuvent être assimilées à une interdiction d’exercer. «Beaucoup ferment temporairement, d’autres définitivement.» Dans de nombreux hôtels, les prêts Covid ont été entièrement utilisés. Les réserves sont épuisées. «L’incendie menace. Un grand désespoir règne.» Casimir Platzer a déclaré comprendre la nécessité de mesures, mais qu’il était inacceptable que la crise se joue sur le dos de la restauration. «Dans la gastronomie conventionnelle, le risque de contamination est faible. L’OFSP l’a confirmé. Les couvre-feux n’ont aucun sens. Tout comme la limitation du nombre de personnes par table.»
GastroJournal No 44/45 | 29 octobre 2020
Pas moins de 33 000 emplois ont déjà été perdus; selon le président de GastroSuisse, ce chiffre pourrait bientôt grimper à 100 000. «La moitié des établissements risquent de faire faillite début 2021.» Maurus Ebneter, président de la section de Bâle-Ville a relaté: «Ces derniers jours, je me suis entretenu avec des restaurateurs chevronnés. Ils avaient les larmes aux yeux. L’œuvre de leur vie est menacée.» André Roduit, président de GastroValais a ensuite pris la parole: «C’est un désastre économique. Non seulement le couvre-feu de 22 heures est mauvais pour les affaires, mais de nombreux groupes annulent les repas prévus.» Urs Pfäffli, président de GastroZürich-City, a déclaré: «Les restaurants de la ville subissent une baisse de 60 à 70% de leur chiffre d’affaires. La ville nous soutient. Nous n’avons pas la volonté de coopérer avec le canton. Nous exigeons que le gouvernement nous traite avec la considération que nous méritons. Les fêtes devraient avoir lieu au restaurant, pas à la maison.» La conseillère nationale et restauratrice Esther Friedli a fustigé: «Je ne comprends pas ce que fait l’Exécutif en ce moment. On a l’impression que tous les efforts effectués durant l’été ont été vains. J’attends maintenant une communication claire et des mesures qui ne concernent pas seulement la sécurité sanitaire, mais qui prennent aussi l’économie et la société en compte. La menace du chômage de masse existe. Et avec elle, la solitude et l’appauvrissement, ce qui a un impact majeur sur la santé.» Il est urgent d’obtenir une réduction de loyer prévue par la loi. La situation est très grave.
Joseph Favre reporté La Fondation du Grand Prix Joseph Favre et son président Franck Giovannini annoncent le report de la 3e édition du Grand Prix Joseph Favre, prévue le 29 novembre prochain au CERM de Martigny, à une date ultérieure, non encore déterminée. «Le caractère profondément humain du concours se trouve malheureusement en parfaite contradiction avec les mesures de sécurité sanitaire imposées.» GastroFribourg s’insurge «C’est un véritable gâchis qui s’annonce là.» Par la voie d’un communiqué de presse envoyé vendredi, GastroFribourg a fait part de son désaccord quant aux mesures édictées par le Conseil d’Etat de Fribourg le 23 octobre. «GastroFribourg s’élève face à ces mesures si celles-ci ne sont pas accompagnées immédiatement d’un soutien financier, concret et non remboursable, de l’État.» De Salon en ... Caves! DR
Conférence de presse de GastroSuisse le 27 octobre à Zurich
Vinea se voit contrainte d’annuler la date de son grand salon sierrois prévu les 13 et 14 novembre. A la place, l’association propose aux vignerons inscrits à «De Salon en Salon» une plateforme de communication dynamique baptisée «De Salon en Caves», incitant les visiteurs à se rendre directement dans les caves ou à y commander du vin. Départ à Belvoirpark Changement de personnel à l’Ecole Hôtelière Belvoirpark de Zurich: sur la base d’une restructuration prévue et réorganisation, la directrice Ulrike Kuhnhenn quitte l’entreprise. Une solution provisoire est en place.
GASTRO
journal
39