AERO GEND
AEROGEND
p.6 Les 60 ans de Limoges!
N° 53
Hiver 2018 / 2019
La revue aéronautique des Ailes de la Gendarmerie
p.10 les drones bleus
p.18 Aéronautique du futur : les flying cars
Les Ailes de la Gendarmerie Association des Anciens & des Actifs des Formations Aériennes de la Gendarmerie
N° 53 - Hiver 201 8 / 201 9 - Abonnement réservé aux membres: numérique 4€ - papier 1 0€
Photo Laurent Saintespes
p.28 L'histoire ancienne : Le Djinn dans l'ALAT
AERO GEND
AEROGEND
La revue aéronautique des Ailes de la Gendarmerie
SOMMAIRE
N°53 - HIVER 2018 / 2019
03 04 05 06 10 12 18
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Le Mot du Président News des FAGN Courrier des lecteurs Les 60 ans de la SAG de Limoges Les drones bleus Hélicoptères civil : dans la presse Les incroyables projets aéronautiques
BUREAU
L'écluse du Pendu L'histoire ancienne : le Djinn dans l'ALAT Vie de l'Amicale L'AGO à Issy-les-Moulineaux & Versailles A lire Humour Adhésions - Cotisations Action sociale
(Composition du)
Président : Patrice GRAS, oriente et coordonne l'action au profit des diverses activités de l'amicale.president@ailesgend.fr
Responsable Relations Publiques : Gérard DAVID. Relations avec le monde aéronautique civil et les entreprises aéronautiques. relationspubliques@ailesgend.fr
Vice-président et responsable de la rédaction Roger DROUIN, responsable des livres mémoriels. redaction@ailesgend.fr
Responsable de la publication : Laurent SAINTESPES. Conception & publication de la revue "AEROGEND". #Correspondant des unités pour les unités métropole de la zone Ouest (2), et zones OM Caraïbes, Guyane et Nouméa. publication@ailesgend.fr
Vice-président et trésorier général: Philippe ROCHE, gestion de l’amicale et des retrouvailles. Tenue des cahiers de comptes. Contrôle et encaissement des cotisations. Etablissement des cartes d’adhérents.tresorier@ailesgend.fr
Membres cooptés: Pierre ELAMBERT - porte drapeau. Henri LAFORGE - porte drapeau adjoint. Jean-Baptiste FORTIN : responsable du blog « Helicobleu ». Jean CALLIER : tenue des albums photos
Secrétariat général: Gérard DERRIEN (également suppléant du trésorier) : Réception courrier au siège social, tenue des diverses pièces administratives. Convocations, organisation et PV des assemblées générales et des réunions du Bureau. Tenue à jour des classeurs « membres » et établissement des cartes d’adhérents. secretaire@ailesgend.fr
Adresse du siège social: AILES de la GENDARMERIE, 1 3 rue Alphonse de Lamartine - 44600 ST NAZAIRE
Responsable entraide : Annie MAYERUS, traitement du courrier des condoléances. Relations avec les délégués régionaux. Suivi des veufs, veuves et adhérents en difficultés.entraide@ailesgend.fr
Compte bancaire: N° 671 64631 971 Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou
Responsable de la communication: Alain CISOWSKY. responsable des liaisons avec l’active. #Correspondant des unités métropole de la zone Est (1 ), et zones OM Océans Indien et Pacifique. #Gestionnaire du site Facebook "Hélicos Bleus" @helicosbleus et le l'application "Hélicoptères Gendarmerie". communication@ailesgend.fr
Crédit photos : Couverture: Tableau de bord EC1 35 - photos Laurent Saintespes Photos non identifiées droits réservés (1 ) Villacoublay - Amiens - Metz - Dijon - Lyon - Chamonix Digne - Briançon & CVM - Hyères - Ajaccio - Montpellier (2) Rennes - Orléans- Tours - Mérignac - Limoges - Egletons Bayonne - Tarbes - Pamiers - Toulouse
Hélico Bleu - courrier des lecteurs Vous pouvez adresser vos suggestions, reportages, photographies ou articles à: publication@ailesgend.fr
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N°53 - HIVER 2018 / 2019
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Le Mot du Président
hers camarades,
Les vœux 2019 sont marqués par le surgissement d’une crise sociale dont nous ignorons tant l’issue que les effets. Nous devons nous interroger sur les causes profondes d’un tel malaise : il semble venir de loin, comme le symptôme d’une accumulation de déceptions, de frustrations, de peurs. Quand bien même toutes les revendications exprimées seraient satisfaites, le mal-être serait-il pour autant disparu ? Le malaise est sûrement plus profond car disposer de « moyens de vivre » ne suffit pas, nous avons aussi besoin de « raisons de vivre ». Nous parlons toujours de croissance et peu d’humain. Le critère le plus important n’est-il pas l’épanouissement de tous dans la recherche commune d’une fraternité toujours à construire. Il faut donc chercher ensemble le bien de tous, évidemment dans le dialogue. C’est pourquoi depuis quelques années, votre Bureau a entrepris de moderniser notre association, mais aussi par le numérique et les Retrouvailles, d’accroître les relations humaines entre tous les adhérents. Hélas, le Bureau « ne peut pas tout » et a besoin que chacun de vous participe activement à ce renouveau qui ne peut se faire sans les femmes et les hommes. Dans ce cadre, ne faut-il pas accroître les relations avec des Amicales-sœurs du monde «aéronautique gendarmique » ? Il faudrait aussi que les plus jeunes remplacent les membres du Bureau vieillissant et acceptent d’être délégué régional là où il y a nécessité (Sud/Ouest – Ouest – Est – Nord). Nous savons que vous êtes tous des retraités actifs, mais que vont devenir les AILES DE LA GENDARMERIE, sachant qu’en 2019, trois à quatre membres du Bureau ne renouvelleront pas leur mandat dont celui du président !!! Nous comptons donc sur VOUS pour faire éclore de nouveaux VOLONTAIRES pour continuer à faire vivre les AILES DE LA GENDARMERIE. Aussi, moi-même et tous les membres du Bureau, comptons sur VOUS TOUS, et nous vous renouvelons nos souhaits les meilleurs pour 2019.
COL (ER) Patrice GRAS, président des Ailes de la Gendarmerie. REMARQUE IMPORTANTE : La consultation "à feuilleter" sur le lien de la plate-forme digitale ISSUU, ne permet pas de télécharger la revue au format PDF, pour la conserver numériquemen chez soi. Seuls les adhérents peuvent bénéficier, pour ceux qui le demandent, de l'expédition d'un exemplaire au format PDF, consultable avec un lecteur compatible. Enfin pour lire la revue "feuilletable" ou PDF, seule l'adresse courriel civile le permet, merci d'expédier un courriel à la publication en précisant si vous désirez ou non que cette adresse soit publiée pour permettre aux autres membres de vous contacter. La liste est périodiquement reprise sur le bimestriel.
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I R ME
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NEWS des FAGN
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a crise des "Gilets Jaunes" qui touche notre pays depuis maintenant deux mois, sollicite considérablement l'ensemble des unités aériennes des FAGN. Le GFAGSO de Mérignac a effectué plus d'une centaine d'heures de vol à ce jour sur l'agglomération bordelaise et sur les principales agglomérations de la région NouvelleAquitaine, en intervenant de jour comme de nuit, comme en témoigne l'impressionnante photo ci-dessous, prise au pied de la cathédrale Saint-André, à Bordeaux.
Les prises de vues aériennes ou vidéos effectuées par les hélicoptères ou les drones à l'occasion de leurs missions, sont autant de documents utiles destinés à l'évaluation de ces manifestations.
Le colonel Bruno Conseil, commandant du GFAGSO, explique que les missions principales effectuées sur l'agglomération bordelaise ont été l'appui à l'intervention des forces de l'ordre lors des affrontements (par l'appui phare et l'imagerie), mais aussi l'aide à l'enquête judiciaire, qui a débouché sur de multiples missions avec résultats, comme: - l'identification des auteurs des rixes et des dégradations, - le relevé des plaques d'immatriculations des véhicules à l'aide de la caméra de bord*, permettant l'arrestation des casseurs, - le renseignement de la BRI, permettant l'arrestation de quatre individus suite au pillage de la boutique Apple dans la rue sainte Catherine, etc... . Qu'il s'agisse de donner les renseignements en temps réel aux troupes engagées au maintien de l'ordre, pour adapter leur tactique face à une foule au comportement imprévisible, de renseigner les autorités sur les forces en présence ou d'effectuer des tâches de comptage, les moyens aériens de la 3ème dimension se sont révélés encore une fois indispensables lors de ce genre d'évènements. * au péage autoroutier de Virsac notamment L.S.
Dans le faisceau du phare SX16, pl. Pey-Berland au pied de la cathédrale Saint-André.
Pl. de la Victoire - rue Sainte-Catherine
Du cours Clemenceau à la placeTourny.
Bordeaux. Les Gilets Jaunes place de la Comédie.
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NEWS des FAGN
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Elles ont fait le tour du monde !....
Le LTT Jean-François MARTIN de la SAG de Chamonix.
...ces images et vidéos du sauvetage mené par l'équipage du lieutenant Jean-François Martin, de la SAG de Chamonix, lequel a porté secours, le 2 janvier dernier, à un randonneur blessé dans le massif du Giffre, au col d'Anterne. La victime effectuait une sortie à ski avec un groupe d’amis dans une zone située à plus de 2.000 m d'altitude, quand elle s'est blessée. Les conditions météorologiques ont imposé une extraction rapide par la technique de l'appui patin. L'intervention spectaculaire, le rotor principal près de la pente, dont la vidéo a été expédiée par un des randonneurs (Nicolas Derely) sur son site Facebook, a été reprise très rapidement sur la toile, puis relayée par les médias traditionnels jusqu'à avoir un retentissement international. Voilà une intervention qui illustre le savoir-faire des équipages de la gendarmerie et le haut niveau de formation qui leur est dispensé. En tout cas, bravo à Jean-François et à son équipage pour cette magnifique intervention, menée avec dextérité, qui met en exergue la difficulté des missions des gendarmes du ciel, leur parfaite maîtrise du pilotage et leur connaissance approfondie du milieu de la haute montagne. L.S. AU SUJET de l'ARTICLE sur la visite de l'Université Technologique de Belford-Montbéliard, paru dans le numéro précédent : Bonjour, Pour la petite histoire je me suis rendu à l'UTBM le 15 janvier pour assister à la "soutenance" de ce travail de groupe. Le but de cette présentation aux professeurs était d'insister sur la démarche (pourquoi ce projet?), les difficultés rencontrées et les choix techniques opérés. Le groupe composé de 9 élèves ingénieurs se divisait en plusieurs cellules (conception, management, réalisation, promotion par la réalisation d'un film. . . ) et a accordé 900h de travail à cette maquette. J'ai ensuite invité le groupe et ses professeurs à venir visiter la SAG pour comparer à l'échelle 1:1 (voir PJ) Expérience à renouveler l'année prochaine. A bientôt et merci, CNE CLAUZADE Jérôme Commandant la Section Aérienne de Gendarmerie de Dijon 03. 80. 65. 44. 65
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NEWS des FAGN AG
S j à! E G é O d M L I 0 an s 6
5 octobre 2018 - C’est par une très belle
journée, en milieu de matinée, que les anciens et les actifs se sont donnés rendez-vous au Détachement Aérien de Gendarmerie de Limoges pour un événement spécial, le 60ème anniversaire de la création de l’unité le 25 janvier 1958.
Le CE Roblin, commandant de la SAG de Limoges.
Monsieur Henry Laforge (94 ans), porte-drapeau des Ailes de la Gendarmerie, qui était présent à la création du détachement en 1958, participait à cette journée et portait haut et fort les couleurs de l'Amicale, Les Ailes de la Gendarmerie. Après un accueil chaleureux accompagné d’anecdotes et de bons souvenirs, une prise d’arme a débuté pour concrétiser l’événement. A cette occasion, le capitaine Lissonnet, commandant le DAG d’Égletons, a été décoré par le colonel Sillon, commandant du CFAGN, de
Le CE Roblin à la revue des troupes.
Le col.Sillon remet la médaille d'or de la DN au cap. Lissonet.
La photo de famille: Avec les autorités, on reconnaît H.Laforge, les anciens commandants d'unité de Limoges et d'Egletons (P. Granier, M. Bennejean, D. Faresse, L. Saintespes), les anciens de l'unité (P. Pelletier, C. Ranty, D. Diverchy,...) les parents de J.C. Royer, le CE A. Roblin, commandant de la SAG et les personnels de son unité.
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NEWS des FAGN AG
la médaille d’or de la défense nationale avec agrafe de bronze, pour un événement survenu quelques mois auparavant, le 19 décembre 2017.
Crédits photos : Adj Olivier TEPPE - CPMGN Limoges
A l’issue de la cérémonie militaire, les traditionnelles photos de famille ont laissé place à un vin d’honneur au cours duquel plusieurs personnels du DAG de Limoges (ADC Garrelis, ADJ Battaglia) et de celui d’Égletons (ADJ Hebant, ADJ Capliez) ont reçu les félicitations du colonel Conseil, commandant le GFAG Sud-Ouest, pour divers actes méritants accomplis à l'occasion de leur service. Enfin le repas a mis en exergue la complicité et le lien indéfectible qui unit les hommes et les femmes de la gendarmerie jusqu’à la fin de cette merveilleuse journée.
Le personnel de la Section Aérienne de Limoges 2018.
Henry LAFORGE, porte-drapeau des Ailes de la Gendarmerie.
Le fanion du GFAGSO et sa garde.
Le col. Bruno CONSEIL, commandant le GFAGSO.
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S ! E à j G O s dé M I L 0 an ) 6 su i te (
Pêle-mêle des images de la fête...
Parmi les participants, le CNE Dominique Diverchy, jeune retraité des FAGN, est arrivé avec un Sirocco, magnifique biplace en tandem qu'il venait de restaurer. Dans le cockpit on a l'impression de s'installer dans un vrai petit chasseur.
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COMMUNIQUE
L' HELICO BLEU devient AEROGEND. AEROGEND, c'est la revue, complémentaire des réseaux sociaux et de l'application pour smartphones développés par l'amicale, destinée à faire connaître l'action de la Gendarmerie dans le domaine particulier de l'aéronautique, appliqué aux secteurs de la sécurité, de la défense, mais aussi du sauvetage en milieu périlleux. A cet effet, la cellule Relations Publiques des Ailes de la Gendarmerie vient d'établir un partenariat avec la société PEMA/2B, qui est une agence conseil en communication B2B et multimédia dont les clients sont les grands groupes spécialisés dans les domaines de l'aéronautique, de la défense et de la sécurité. En ce sens, il est important que l'action des moyens aériens de la gendarmerie soit mise en valeur par les acteurs de premier niveau que sont les commandants des formations aériennes pour les hélicoptères et les télépilotes pour les drones.
La retraite c'est sportif!
L'adjudant-chef André BARDYN, plongeur-secouriste à la SAG de Hyères a pris la retraite le 31 décembre dernier. Dans la foulée, il entreprend dès le lendemain un périple en vélo qui lui fait retrouver tous ces anciens camarades et amis. Après la traversée de la Camargue, il coupe le sud du Massif Central et le 25 janvier fait une halte en Dordogne et en Gironde. Son parcours le conduira par Bordeaux, le Médoc, puis la côte Landaise avant de retrouver son sweet home béarnais de Lasseube. Bonne route Dédé, tes amis et anciens camarades te souhaitent bon courage dans ta randonnée hivernale.
Tous disposent désormais par le biais de leur association, les Ailes de la Gendarmerie, et de sa revue AEROGEND, d'un outil capable de véhiculer dans ces milieux spécialisés une information ciblée sur l'efficacité des moyens aériens de la Gendarmerie. L'HELICOBLEU, autrefois simple bulletin de liaison à usage interne, destiné à nos anciens, et centré sur les aéronefs pilotés, devient désormais avec AEROGEND, une revue aéronautique ouverte sur l'extérieur, incluant les moyens télépilotés. A cet effet: - pour les hélicoptères, l'équipe de rédaction de la revue est désormais en liaison étroite avec la cellule communication du CAFGN et les correspondants * font de même avec leurs unités, lorsqu'il relèvent un fait particulier sur les médias. - pour les drones, les retours peuvent se faire directement au service publication qui bouclera avec les commandants de groupement des intéressés. * voir en page 2 les correspondants par unité.
SAG de CHAMONIX : Une bonne idée. Le personnel de la Section Aérienne de Chamonix a eu l’idée de créer une association dénommée « Rotor des Cimes », qui adhère aux Ailes de la Gendarmerie. Par ce biais, l’unité montre son attachement à l’amicale qui maintient le lien entre les actifs et les anciens des Hélicos Bleus. Espérons que cette belle idée du personnel de Chamonix inspire d’autres unités.
Il n'y a pas que les chevaliers du ciel dans les FAGN, et au travers de la personnalité discrète, mais exceptionnelle d'André Bardyn, je voudrais rendre hommage à tous les plo n geurs de gendarmerie qui ont oeuvré à bord de nos drôles de machines, dans les bases côtières de la gendarmerie. Un souvenir précis de sauvetage, parmi tant d'autres, survenu le 22 septembre 2006, où notre camarade a réussi l'exploit de sortir d'une mer déchaînée à Seignosse (40) quatre jeunes étudiants ingénieurs de l'ENSICA de Toulouse, venus faire leur journée d'intégration, et six sauveteurs venus les aider. Tout ce beau monde luttait désespérémment depuis vingt minutes contre les assauts de déferlantes de 4 mètres et une mer mousseuse à souhait, qui ne procurait aucun appui. Tous songeaient à abandonner lorsque l'hélicoptère est arrivé. Dédé a bataillé vingt minutes pour sortir un par un tout le monde de l'eau, alors que les infortunés avaient été séparés en trois groupes par la violence des vagues et du courant. Certains sauveteurs ont avoué plus tard, qu'ils avaient puisé dans leurs dernières forces pour aider ces jeunes imprudents et qu'aucun deux ne pouvaient rentrer. Nous étions hors saison estivale, et il n'y avait plus personne ni moyens sur les plages de ce sud des Landes. Je me souviens d'une chose particulière, c'est que notre camarade plongeur au retour à la base s'est écroulé dans la chambre de garde et y a dormi une bonne heure avant de refaire surface. Lui aussi était allé au bout de ses forces, mais dix personnes venaient d'être sauvées d'une mort certaine. L.S.
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DRONES BLEUS
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es stages de formation de télépilotes de drones, s'enchaînent au GI/CFAGN à Cazaux et le nombre de personnels formés est actuellement de 250 télépilotes depuis le premier stage de 2016.
Au mois d'octobre 2018, seize nouveaux stagiaires se sont escrimés au maniement des drones de formation, du type DJI Phantom4 et Mavic Pro. Après leur formation théorique, les stagiaires se retrouvent au terrain d'Arcachon-Villemarie, sur la zone aéromodélisme ou bien sur le terrain d'ULM du Barp, où le groupe d'instruction a établi un protocole avec l'exploitant.
Sur cette zone, si la première journée vise à effectuer des exercices de base avec l'appareil, très vite les stagiaires comprennent les possibilités de leurs drones, avec des vols d'élongation jusqu'à 1000 mètres de distance, tout en explorant le domaine de hauteur, limité à 150 mètres/sol. Ils sont confrontés à la réalité de l'aéronautique et aux principes essentiels de la sécurité des vols. En effet, dans cette zone à la fois proche des aérodromes de l'agglomération bordelaise (Mérignac, Saucats, ...), mais aussi des champs de tir Air/sol (Cazaux, Captieux), le traffic aérien est intense, obligeant à une surveillance accrue du ciel. Si la maîtrise du vol inversé, acquise grâce aux différents exercices définis par leurs instructeurs, les intéressent au plus au point, c'est dans les exercices pratiques qu'ils s'approchent au plus près de la réalité. Observer une harde de chevreuils en bordure du bois situé de l'autre côté de l'aire de travail, effectuer des prises de vues aériennes des véhicules circulant sur l'axe routier distant de 1000m, programmer les modes automatiques sur des exercices simulant des disparitions de personnes sont autant de façon de s'approcher de la réalité des missions auxquelles ils seront très vite confrontés. L'exercice de synthèse qui clôture la formation n'est d'ailleurs qu'une façon de valider l'ensemble des techniques répétées au cours de cette semaine de vols intenses. Un des exercices les plus appréciés des stagiaires est d'ailleurs la programmation d'une mission automatique de prise de vues aériennes effectuée grâce au logiciels Pix4D ou DJI ground Station Pro. L'appareil effectue en un quart d'heure, de manière totalement autonome, quelques dizaines de prises de vues au cours de sa mission. Ces prises de vues seront assemblées*, également en un quart d'heure, en une image de très haute définition. Au bilan, le chef de mission obtient son résultat en trois quart d'heure environ, vol et composition effectuées. Les spécialistes de la police judiciaire qui participent au stage s'y voient déjà...
Laurent Saintespes.
* L'assemblage est effectué grâce au logiciel Microsoft ICE (Image Composite Editor).
Le stage 10/2018, avec le major Rachel CHERVIER, directrice de la formation drone.
Le col. Bruno CONSEIL, commandant le GFAGSO.
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DRONES BLEUS
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Zone couverte, un hectare environ pour 8 minutes de temps de vol sur la seconde batterie (on voit l'interruption de vol du drone qui revient à la base pour changement de batterie) et 68 photos. Le drone décolle, va chercher le premier point de la zone, effectue ses clichés, revient, pose et coupe ses moteurs de manière automatique. La tâche du télépilote sur cette mission, en sus d'effectuer la surveillance aérienne, est de contrôler le niveau de charge de la batterie.
L'exercice de prises de vues est un classique des missions aériennes des aéronefs de la gendarmerie, qu'elles soient effectuées par hélicoptère ou par drone. Les deux appareils sont d'ailleurs absolument complémentaires, grâce à leurs équipements totalement différents.
L'exemple en est donné sur les images ci-dessus qui ont été prises par les stagiaires au cours de leur formation sur le site du Barp, en octobre dernier.
Par exemple, l'hélicoptère EC135, est équipé d'une caméra Wescam MX10, dont le spotter lui confère un fort pouvoir grossissant, lui permettant, par exemple, d'identifier une personne à une distance de 1000m, mais il ne pourra s'approcher d'une scène de police judiciaire et d'en effectuer une prise globale fine, s'en risquer de polluer définitivement la zone en raison de l'importance de son souffle.
Le thème était un cadavre découvert sur les rives d'un laquet qui borde le terrain. Si les conditions de cette exercice étaient tout à fait réalistes, qu'elle ne fut pas la surprise des stagiaires de découvrir un cadavre bien réel, lors de l'examen de l'assemblage final, mais celui d'un...sanglier.
Ce que peut parfaitement réaliser le drone, dont le moyen optique, une caméra munie d'un capteur d'un pouce, qui, conjugué aux performances des logiciels d'assemblage, réalise des clichés absolument surprenants.
On peut nettement distinguer à proximité de la dombe de chasse, la plage sur laquelle est venu mourir l'animal, et la qualité du grossissement (le cliché "pèse" 130Mo, pour une définition de 33000 X 24000 pixels). Chaque pixel à l'écran est équivalent à une zone d'1,5 cm sur le terrain.
Le fanion du GFAGSO et sa garde.
Le col. Bruno CONSEIL, commandant le GFAGSO.
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Prévoir des moyens informatiques, avec carte graphique et mémoire vive importante...
HELICO CIVIL : dans la presse L'Airbus Helicopters H145 a été sélectionné par la Nouvelle-Zélande, plus précisément par le ministère de la santé néo-zélandais afin d'améliorer ses services médiaux d'évacuation sanitaire héliportée. Les deux appareils devraient être livrés au cours du second semestre 2019 et seront les deux premiers H145 en configuration EMS à voler en Nouvelle-Zélande, laquelle dispose principalement de BK117 et Sikorsky S-76. Les deux machines seront opérées sur l'île du sud, par un consortium formé par Helicopters Otago (basé à Dunedin) et GCH Aviation (basé à Christchurch). Source : Air & Cosmos
Le premier hélicoptère H160 de série, sorti de la toute nouvelle ligne d’assemblage de Marignane, a effectué une démonstration en vol le 17 décembre en présence des équipes H160 en célébration des réalisations du Programme en 2018. Cet hélicoptère, qui sera livré au client de lancement Babcock en 2020, avait déjà effectué ses premiers essais en vol le 14 décembre. La livrée originale de cet hélicoptère rend hommage aux centaines de personnes qui participeront à la certification de la plateforme d’ici la fin de l’année prochaine, à la maturité industrielle du programme et à l’entrée en service harmonieuse de l’appareil à la fabrication duquel toutes ont apporté leur petite touche. Ce premier hélicoptère de série rejoindra les trois prototypes qui ont déjà accompli plus de 1 000 heures de vol pour les dernières étapes de la campagne d’essais en vol, notamment pour confirmer que les modifications introduites dans la configuration de série sont sans incidence sur l’excellente maniabilité de l’appareil. Source : Air & Cosmos
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Airbus Helicopters est le leader sur le marché civil américain depuis 20 ans. Il se classe en effet premier dans cinq des six segments du secteur : tourisme, parapublic, travail aérien, évacuation sanitaire et transport VIP. Sa part de marché représente la moitié des volumes (52%) devant l'américain Bell (26% du marché). En matière militaire, le groupe détient 19% de part de marché et se classe troisième derrière Sikorsky (53%) et Boeing (22%). La filiale d'Airbus dispose d'ailleurs d'une usine d'assemblage à Colombus qui, depuis 2003, a produit 1 300 machines. Parmi les modèles les plus commandés, figurent l'Ecureuil, renommé E-Star, et l'EC-135. Par ailleurs, le Lakota, dérivé de l'EC145, est également très prisé : à ce jour 435 Lakota ont été livrés et 52 figuraient au carnet de commandes en 2018. 17 Janvier 19 - lepoint.fr - challenges.fr
C’est un joli coup signé par Airbus Helicopters, mais aussi par l’Ukraine qui a su profiter d’une belle opportunité pour rééquiper entièrement ses services de secours et d’intervention avec des appareils modernes et performants. Kiev va en effet acheter 10 H145, 24 H125 (ex Ecureuil) et 21 H225. Le contrat prévoit également la création d’un centre local d’entrainement et d’entretien pour servir cette flotte. Le plus intéressant dans cette annonce concerne les H225 qui seront achetés d’occasion : il s’agira en fait des appareils immobilisés et stockés depuis l’accident d’un H225 en Norvège en 2016 et la déprime du secteur pétrolier. Malgré la charge financière représentée par leur préparation pour un retour en vol, nul doute que l’Ukraine fait une excellente affaire avec ces puissants appareils qui ont sans doute été vendus, suivant leurs potentiels et leurs équipements, très en deçà des 10 millions d’Euros pièce. Certains appareils devront recevoir des équipements complémentaires nécessaires à leur nouvelle mission (le sauvetage) mais d’autres étaient déjà équipés pour remplir les missions SAR en mer. Mais pourquoi l’armée de l’Air, qui a un besoin urgent pour remplacer ses antiques Puma (une vingtaine d’appareils de 40 ans de moyenne d’âge…), ne s’est-elle pas saisie la première de cette opportunité ? F.L. Aerobuzz
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HELICO CIVIL : dans la presse AG
20 décembre 2018 - Le Bell 525 Relentless devrait commencer des essais en vol par temps froid à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, au début 2019, le fabricant ayant pour objectif la certification de son hélicoptère super moyen à commandes électriques d'ici la fin de 2019. Quatre modèles participent maintenant au programme d'essais en vol, qui a enregistré près de 900 heures de vol. Trois aéronefs effectuent des essais en vol à partir du centre de recherche de vol récemment agrandi de Bell (anciennement Xworx) à Arlington, au Texas. Le quatrième a récemment terminé la production et complète les essais de certification au sol de l’usine de fabrication 525 construite à cet effet à Amarillo (Texas). Deux aéronefs se rendront au Canada pour les essais par temps froid de la nouvelle année, qui devraient durer plusieurs mois. Un troisième aéronef se rendra dans l'État de New York pour des essais de neige, et le quatrième devrait commencer les essais en vol à peu près au même moment. Le programme 525 a subi un revers important en juillet 2016 lorsque le premier prototype s'est écrasé pendant les essais en vol, tuant les deux pilotes d'essai à bord. En janvier de cette année, le National Transportation Safety Board (NTSB) des États-Unis a publié son rapport final sur l'accident, qui avait révélé que l'accident avait été causé par de fortes vibrations inattendues alors que l'avion tentait de récupérer le régime du rotor à la suite d'un arrêt d'un moteur (OEI). L’équipe des essais en vol a mis en œuvre toutes les mesures correctives recommandées à la fois par le rapport du NTSB La production a débuté sur le premier numéro de série 525 dans les installations de Bell à Amarillo, au Texas, à l’été 2018, bien que le fabricant ne révèle pas les cadences de production actuelles ou futures. Bell affirme que l'aéronef sera l'hélicoptère le plus avancé technologiquement de sa catégorie, avec ses commandes de vol électriques renforçant la sécurité et réduisant la charge de travail du pilote et un poste de pilotage à la pointe de la technologie avancé. Ce sera certainement le premier hélicoptère à commande électronique certifié. Une fois certifiés, ces hélicoptères de la gamme super-moyens entreront sur un marché pétrolier et gazier offshore, qui souffre des problématiques parmi les plus importantes de son histoire. Là, il sera en concurrence avec les Airbus H175 et Leonardo AW189 - et Bell pense qu'il sera également en compétition avec le Sikorsky S-92, plus lourd. Dans sa configuration opérationnelle, le 525 peut transporter passagers dans des sièges d'une largeur standard. Dans une configuration de sièges haute densité, il peut transporter jusqu'à 20 passagers.
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Source : Vertical Magazine - Oliver Johnson (extraits – traduction).
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Décès de René Mouille, le metteur au point des Alouette.
René Mouille, l’homme qui a dessiné les Alouette et les a conçues en grande partie, s’est éteint dans sa 95ème année, dans la nuit du 10 janvier, à La Roque d’Anthéron (13). Avec lui disparaît un des derniers pionniers français qui ont fait de l’hélicoptère un moyen opérationnel performant. Alouette II
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René Mouille naît le 30 octobre 1924, près de Lille. Curieux de tout, attiré par les techniques, il choisit ce domaine professionnel et intègre l’Institut Catholique des Arts et Métiers de Lille, dont il sort major de promotion pour rejoindre l’Ecole Spéciale des Travaux Aéronautiques (ESTAé) de Paris. Mais c’est en 1945 que le déclic se produit : effectuant son stage de fin d’études à la Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Sud-Est, auprès de Pierre Renoux, ingénieur en chef au bureau d’études hélicoptères, il y rencontre ce qui sera la passion de sa vie. Entré définitivement à la SNCASE, il y participe aux études des SE 3101 et SE 3110, et révèle très vite des talents de concepteur ; il est nommé responsable des études d’hélicoptères à la fin de 1950. A ce moment, le devenir de la petite structure dédiée aux voilures tournantes chez Sud-Est est gravement menacé. Mais Mouille parvient à mettre au point le SE 3120 Alouette I, avec lequel Jean Boulet établira plusieurs records. Adjoint ensuite à Charles Marchetti, il dessine le SE 3130 Alouette II, qui va ouvrir aux hélicoptères français la voie de l’industrialisation : 1305 exemplaires en seront construits. Après quoi ce seront l’Alouette III, le Puma, la Gazelle, le Lama… Nommé dès 1963 ingénieur en chef de la division hélicoptères de SudAviation, René Mouille est l’auteur d’une bonne quarantaine de brevets, et il a initié une grande quantité d’innovations techniques apparues sur les hélicoptères français : du rotor anti-couple du SE 3200 Frelon, dont le principe a été repris sur le SA 330 Puma, au célébrissime fenestron, des adaptateurs de fréquence viscoélastiques apparus avec la Gazelle
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au moyeu rotor rigide Starflex, qui équipe Les Ecureuil et les Dauphin… Grandement reconnu par ses pairs malgré sa proverbiale modestie et sa discrétion, René Mouille s’est vu entre autres distinctions décerner en 1979 le Prix Alexander A Klemin de l’American Helicopter Society ; il était le deuxième français à obtenir cette distinction, après Louis Breguet. Il a aussi reçu en 1987 le Grand Prix de l’Association Aéronautique et Astronautique de France. Quand René Mouille a conçu le SE 3120, aucun hélicoptère français n’avait été industrialisé. Trente-huit ans plus tard, quand il a fait valoir ses droits à la retraite de Directeur des Études et du Développement il avait accumulé une expérience unique, et Aerospatiale était parmi les tous premiers hélicoptéristes au monde… C’est dire l’impact que le travail que cet ingénieur d’exception a eu sur l’industrie française des voilures tournantes. On a dit de lui qu’il est « le père spirituel » des hélicoptères français ; il a effectivement accompagné très intimement le développement de cet extraordinaire outil de progrès pour l’homme. René Mouille, titulaire de la médaille de l’aéronautique, était chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur et dans l’Ordre National du Mérite . Source: Union Française de l'Hélicoptère.
HELICO CIVIL : dans la presse La Hongrie a passé une commande auprès d'Airbus pour se doter d'hélicoptères multi-rôles H225M Caracal. Airbus a annoncé, le 14 décembre, avoir reçu une commande provenant de la Hongrie et portant sur 16 hélicoptères multi-rôles H225M Caracal équipés du système HForce. Le contrat notifié à Airbus repose également sur le soutien des appareils et la formation du personnel. Le montant de cette vente n'a pas été révélé, de même que la date de livraison estimée des 16 H225M Caracal.
Le H225M Caracal a été acquis par la Hongrie dans le cadre du programme Zrinyi 2026. Celui-ci vise à la modernisation des forces hongroises. Ces appareils permettront à la Hongrie de conduire un « large panel de missions comprenant le transport de troupes, la recherche et le sauvetage au combat ou encore les opérations spéciales », a détaillé le Ministère des Armées. « Les forces hongroises pourront s'appuyer sur le tandem H145M/H225M qui leur permettra de couvrir de façon économique un large spectre de missions militaires – du transport utilitaire, transport de troupes, sauvetage au combat, jusqu'aux missions d'attaque légères », a, de son côté, déclaré Bruno Even, PDG d'Airbus Helicopters.
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AG Avec cette commande, la Hongrie devient de le 9ème client du H225M Caracal. Actuellement 88 exemplaires sont en service, lesquels ont d'ores et déjà réalisé plus de 100 000 heures de vol. Ce contrat a été salué par le Ministère des Armées français, qui rappelle l'importance d'une telle commande pour la concrétisation de l'Europe de la Défense et pour le développement de l'interopérabilité et de synergies entre les forces européennes. Ce dernier point est d'autant plus vrai que l'armée de l'air française opère le H225M Caracal depuis 2006.
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Les incroyables projets aéronautiques du futur
Afin de décongestionner la circulation automobile en milieu urbain, des projets de modèles de voitures volantes, autonomes ou pas, et issus des domaines de l’aéronautique et du drone, sont actuellement expérimentés par tous les leaders mondiaux concernés par l’avancée technologique de pointe de ces secteurs. La filière est en ébullition, les annonces de fonds levés par les entreprises se succèdent, et les spécialistes promettent une véritable révolution technologique.
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ujourd’hui chaque constructeur rivalise d’ingéniosité pour définir ce qui sera le transport aérien et urbain de demain. Certains font déjà voler des modèles de type drone comme le chinois Ehang, avec son prototype 184, qui a transporté un ou deux passagers et déjà exploré l’ensemble des domaines de vol dévolus aux aéronefs habités (faible visibilité, altitude, vent fort, VDN). D’autres comme Volocopter, une société allemande du groupe Daimler, a défini, sur la base de son drone piloté à 18 rotors, un taxi volant entièrement autonome pouvant transporter deux personnes à une vitesse de 100kmh. Un prototype a effectué son test en vol cette année à Dubaï et un test urbain est prévu à Singapour lors du second semestre 2019.
Le véhicule à moteur électriques 4 places d'Air le CityAir
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AG VDO Mais le groupe Airbus n’est pas en reste, puisqu’il expérimente un modèle quadriplace, le Vahana, qui a effectué son premier vol en juillet dernier aux US. Pour l’instant, Airbus est le seul constructeur à envisager un modèle quadriplace, avec son partenaire Siemens pour la motorisation.
Projet de véhicule géré par IA & modulaire du consortium AirBus-ItalDesign-Audi: le PopUp Next (EU)
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Le monospace piloté de SkyDrive : le Cartivator (JPN)
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a surprise est d'ailleurs venue d’Airbus et de ses partenaires Audi et ItalDesign, lors du salon Amsterdam Drone Week, au cours duquel un vol automatisé d'un démonstrateur à l’échelle 1/4 a eu lieu. Il s’agissait du modèle PopUp.Next, un véhicule modulaire, à la fois véhicule terrestre et aéronef autonome sans pilote. Le principe est d’utiliser un habitacle unique, une capsule biplace, qui peut être à la fois transporté sur un châssis de véhicule, dont il peut être désolidarisé pour être accroché sous une structure volante de type drone quadricoptère. Une partie du déplacement de l’utilisateur est ainsi effectué par la route, puis suivie par un tronçon aérien, lorsque les conditions de trafic sont difficiles. Il s’agit donc d’un projet particulièrement audacieux dans le domaine de la mobilité urbaine.
Le chinois EHANG, actuellement un des rares modèles déjà opérationnel.
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L'incroyable modèle futuriste d'Aston Martin / Rolls-Royce.
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Ce concept de vol navette, géré par une intelligence artificielle, a été présenté au salon de Genève début 2017, il était alors question de disposer d’une partie automobile capable de rouler à 100 km/h sur une distance de 130 km, et d’une partie aérienne dotée d’une autonomie de 100km, effectuée à une vitesse de 100kmh. A Amsterdam, les caractéristiques ont sensiblement évolué pour la partie aérienne, puisque le module est prévu désormais pour une autonomie de 50km, mais la distance devrait être couverte à 540 kmh, ce qui constituerait une performance remarquable. Dans le domaine des voitures électriques volantes ou des taxis autonomes volants, la concurrence joue à plein régime et d’autres constructeurs travaillent ardemment leurs projets, comme Uber qui planche avec la NASA sur des procédés de régulation autonome du trafic, Boeing, qui avec sa filiale Aurora Flight Sciences travaille sur son eVTOL, mais aussi les prestigieux constructeurs britanniques de voitures de luxe Aston Martin/Rolls-Royce qui se sont associés pour développer un modèle digne des films de James Bond
La voiture volante AeroMobil 5, projet futuriste de la société slovaque du même nom.
Le KittyHawk, prototype VTOL autonome, de la société Cora (US). Un profil avion, équipé de douze moteurs électriques, inspiré de la technologie drone, pour transporter deux passagers à 180 km/h.
UBER : projet Uber Air, un VTOL électrique (modèle eCRM001)
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LES REVUES NUMERIQUES
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Dans le N°114 de ROTOR by AIRBUS HELICOPTERS, deux articles ont retenu notre attention, en page 9, l'utilisation des appareils bi-moteurs de la marque par de plus en plus de clients prestigieux à l'international pour compléter leur offre de machines dédiées à l'entraînement. Les EC135 et 145 font partie de ces machines plébiscitées. Et page 18, une magnifique infographie sur le drone VSR700, à base de l'hélicoptère Cabri G2 de Guimbal (cf. N°51) et de ses capacités multi-missions sur le domaine maritime.
LES REVUES NUMERIQUES
Dans le N°94 d'HELICOPTER INDUSTRY, à lire en page 34, le focus sur le service de paiement à l'heure de vol (SBH) de Safran, on reconnaîtra un MECBO des FAGN pris pour l'illustration et en page 44, en très bel article sur l'Aviation Navale Polonaise, qui fête bientôt le centenaire de sa création.
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Les vieilles histoires - L'écluse du Pendu
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Roger Drouin a écrit trois tomes de « l’Aventure au Quotidien », relatant les faits qui ont marqué l’histoire des Formations Aériennes de la Gendarmerie jusqu’à l’aube des années 90. Il reste à écrire la suite, ce qu’il advient de nos équipages, de leurs drôles machines et de leurs unités glorieuses, du passage du millénaire à nos jours. Les missions ont peu changé, si ce n’est un recentrage effectif sur le cœur du métier de gendarme, les interventions restent orientées vers l’aide et l’assistance à nos concitoyens en difficulté ou en détresse. Mais les témoignages sont difficiles à obtenir, nos jeunes spécialistes sont encore le « nez dans le guidon » et hésitent à parler de leurs expériences. Mais il y a ceux, comme moi, qui sont libérés des obligations militaires, et peuvent raconter leurs aventures. Celles qui ont marqué la période transitoire des FAG, Formations Aériennes de la Gendarmerie, aux FAGN, Forces Aériennes de la Gendarmerie Nationale. Ce temps contient ce qui s’est passé de la fin des années 80 à aujourd’hui, puisque j’ai arrêté de piloter en 201 4. Mon expérience est donc toute fraîche, c’est le moment de témoigner.
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ujourd’hui je vais vous raconter une histoire peu banale qui m’est arrivée en 1995, alors que je venais de quitter le Pays basque et que je me trouvais à la Section Aérienne de Gendarmerie de Tours. Rétrospectivement, je me dis que j’ai failli laisser ma peau dans une mission qui ne présentait pas plus de risques qu’une des centaines réalisées au cours de ma carrière. Mais, ce jour là, il s’en est fallu d’un cheveu. Un cheveu mouillé, certes, mais tout s’est joué en une fraction de seconde… Vous allez comprendre pourquoi. Le 26 janvier 1995, je suis d’alerte à la section aérienne de gendarmerie de Tours, et sont présents avec moi, les gendarmes Fabrice Vincent, dit le « Grand Fab », et Jean-Claude Casagrande, dit « Casa ». En fin d’aprèsmidi, vers 17H30, une demande d’intervention est exprimée par le groupement du Maine-et-Loire, à Angers, pour effectuer un sauvetage dans le nord du département. Depuis plusieurs jours d’abondantes pluies hivernales ont fait grossir les lits de la Loire et de ses principaux affluents de la région, la Sarthe, La Mayenne et Le Loir, qui ont débordé. Toutes les communes situées aux abords de ces rivières sont sous l’eau et la situation ne fait qu’empirer à l’approche d’une perturbation orageuse qui menace ce soir là. A Morannes-sur-Sarthe, petit village situé à une trentaine de kilomètres au nord-nord est d’Angers, la situation est inquiétante pour Marie-Paule Noyet. La jeune femme est l’employée de l’écluse du Pendu, en
face du château des Roches, où elle gère à la belle saison le passage des bateaux qui empruntent la Sarthe. L’éclusière a alerté les secours de la montée des eaux qui ont envahi le bâtiment, elle craint pour la nuit avec l’arrivée de nouvelles pluies. Les pompiers locaux ont bien tenté d’aller la chercher avec une embarcation, mais soit le courant de la Sarthe était trop fort et leur faisait courir un risque inutile, soit l’accès par les champs inondés les obligeait à couper toutes les clôtures qui se trouvaient sur leur chemin. Sans solution par la voie navigable, la voie des airs s’est imposée au SDIS 49 qui à mis en alerte son équipe de plongeurs. Pour compliquer le tout, le coucher du soleil est effectif à 18H08, ce qui nous laisse très peu de marge, au moment où nous décollons, vers 18h00. Nous sommes déjà dans le temps qui sépare la fin du jour, de la nuit aéronautique qui intervient à 18H38, une demi-heure après le coucher du soleil. Le calcul est vite fait, cela nous laisse juste l’intervalle pour rejoindre Angers, et y embarquer le pompier qui nous aidera dans la manœuvre d’hélitreuillage de notre éclusière et foncer plein nord vers la limite départementale. C’est tiré au cordeau, mais c’est jouable, avec un retour en vol de nuit sur Angers à cinq minutes de vol de Morannes. Les ordres sont vite donnés, par le chef d’escadron Raymond Carter, qui est le commandant d’unité : avec la proximité de la nuit, nous partirons à deux pilotes, et
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nettement en notre défaveur, nous allons la jouer à trois, l’un de nous tiendra le rôle du sauveteur.
un mécanicien de bord. On joue la sécurité. Je suis donc le chef de bord, flanqué de mes deux jeunes, le Grand Fab et le Casa. Ils doivent totaliser 500 heures de vol à eux deux, mais à l’époque Raymond Carter marque une attention particulière à l’entraînement de ses équipages qui pratiquent régulièrement l’hélitreuillage de jour, mais aussi de nuit. Chaque séance de vol de nuit à l’unité, se conclut par un hélitreuillage sur la DZ de l’unité, en semi-obscurité, ce qui fait que tous les équipages sont des habitués des procédures de nuit, même si nous sommes dans une unité de plaine. Je dois dire que plus tard, dans ma carrière, j’ai gardé ces principes de base et inciter mes équipages à terminer leurs vols de nuit par un héliteuillage.
Nous arrivons sur zone peu avant la nuit, et effectuons un passage au dessus de l’écluse pour tester la configuration des lieux avant que l’obscurité soit totale. Sur l’écluse, je place l’hélicoptère dans la position exacte de la manœuvre qui sera exécutée et je fais prendre les repères à Fabrice Vincent et à Jean-Claude Casagrande, y compris pour l’approche. Ma décision est prise, je jouerai le rôle du sauveteur. Mais nous sommes attendus aux château des Roches où se trouvent les gendarmes et les pompiers locaux pour un briefing rapide de la situation. Ceux-ci nous expliquent que sur place, sur le quai de l’écluse, il y a une dizaine de centimètres d’eau tout au plus, et que l’espace est suffisant pour un hélitreuillage entre le bâtiment et le canal. La pluie et le vent se renforcent alors que l’obscurité tombe. Les premiers éclairs zèbrent le paysage, aussi je rejoins rapidement Casagrande en place arrière et j’enfile la sangle d’hélitreuillage. Nous décollons en direction de l’écluse et la situation ne s’améliore pas, une averse de grêle crépite sur le cockpit. Le grand Fab place la machine exactement dans les repères pris à notre arrivée.
Vue aérienne de l'Ecluse du Pendu à Morannes (49), on voit clairement le canal et l'ouvrage en demi-lune devant le bâtiment.
Pour l’anecdote, nous sommes dans les années 90, les hélicoptères (même l’Ecureuil) sont dotés d’équipements de navigation et de positionnement rudimentaires. Il n’y a pas de pilotage automatique, pas de frein magnétique, pas de GPS, et le panneau partiel ne comporte qu’un seul horizon artificiel. Ce n’est pas Blériot, mais pas loin.
Casa me dit une phrase qui m’est restée en tête depuis : « Si l’éclusière n’est pas coopérative, il ne faut pas t’embêter, tu lui en colles une bonne et même évanouie et bien sanglée, nous arriverons à l’extraire de ce merdier... ». Il exagère peut-être un peu, c’est çà première mission de sauvetage, aussi je reste dubitatif. J’espère qu’en bas tout va bien se passer et que notre jeune femme sera motivée pour jouer la belle des airs.
Mais nous sommes gâtés, le GPS Garmin 100, vient dêtre installé sur l’appareil, et il va être d’une aide décisive dans cette mission. En fait, dès le décollage, nous subissons en vent d’ouest de face, qui préfigure le front orageux se trouvant devant nous. Le calcul de la vitesse-sol fournit par ce GPS montre que nous « ramons » avec le vent de face, péniblement à 180 KM/H au lieu des 240 habituels. Ce constat laisse escompter une HEA sur zone bien après l’heure du coucher du soleil, si nous faisons le crochet par Angers. A bord, les hypothèses vont bon train et lorsqu’il s’agit d’évoquer les conséquences de l’embarquement du plongeur des pompiers, du temps pour le briefer, et l’incertitude quand à ses compétences en hélitreuillage, la décision est vite prise : la perte de temps sera
La descente est entamée et je peux voir l’espacement suffisant qui me permettra de rejoindre l’écluse. J’arrive au sol, les bottes dans les dix centimètres dont parlait le gendarme tout à l’heure. Rien de bien méchant, à peu humide jusqu’à mi-mollets. Je distingue mon éclusière qui m’attend sur le pas de la porte. Je libère la sangle et je fais signe à Casa de remonter l’ensemble pour aller biefer l’éclusière. A ce moment, je constate que le câble s’est déroulé sur le quai, sous l’eau, et je pense qu’il faut le dégager vers la surface. Je ne voudrais pas qu’il s’acrroche à un obstacle qui me serait caché sous l’eau. Je me baisse pour lover une brassée en surface, ce
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faisant, je fais un pas de plus en avant et, là, je sens le sol se dérober sous moi. Je plonge dans le canal… Ce qui devait être une intervention classique, peu devenir très vite dangereux. A bord, Casagrande a vu la scène se jouer en direct, il me voit couler et l’annonce à son pilote. Sous l’eau, je sens le courant de la Sarthe m’attirer vers le fond et je devine que le poids de mon équipement de vol, va m’être fatal. Il faut imaginer les bottes, la combinaison de vol, le blouson et les gants en cuir, et pour terminer le casque, rien n’est prévu pour flotter. Tout favorise, au contraire l’effet de succion de l’eau qui m’attire irrésistiblement vers le fond. Mais en un réflexe je projette ma main vers la surface, et réussit à saisir le bord du quai. Çà tient, je ne descend plus, mais en surface et dans l’hélicoptère, ils ne voient rien et me croient perdu, aspiré vers le fond. Normal il y a dix petits centimètres de flotte au-dessus de ma main...L’autre main rejoignant la première, je sors de l’eau et me rétablit sur le quai au grand soulagement de mon équipage. Plus tard, j’ai compris ce qu’il s’était passé en étudiant la configuration des lieux : l’espace devant l’écluse nous paraissait suffisamment éloigné du canal pour effectuer la manœuvre sans problèmes, mais en réalité, ni les gendarmes, ni nous-même, n’avions pu prendre en compte un ouvrage en demi-lune qui rétrécissait la zone de manœuvre. Je pense que ce dispositif est disposé pour piéger les matières flottantes qui risquent d’obstruer l’écluse, la demi-lune provoquant un tourbillon de surface permettant de les rassembler. Ce tourbillon, avec la force du courant dû à la montée des eaux, a bien failli me coûter la vie. A ce moment, je vois l’éclusière devant moi, et malgré la peur rétrospective et les conditions défavorables du moment, je manque d’éclater de rire en pensant à la phrase de Casagrande pour faire monter l’éclusière coûte que coûte. Je suis en face d’une jeune femme à la carrure athlétique, visiblement rompu aux exercices sportifs que requièrent le maniement d’une écluse, et je pense que si je « lui en colle une », elle va me rendre le reste, et... il y a de fortes chances pour que les choses se compliquent pour moi. Aussi j’opte pour me montrer persuasif… Elle me demande s’il est possible de l’aider à monter sa machine à laver sur la table de la cuisine et s’inquiète
pour son chat. Pour la machine à laver, je reste coopératif, nous la montons sans problème sur la table, j’avais raison elle a la force physique d’une sportive. Mais je vois bien que pour le chat çà va être plus compliqué: l’animal qu’elle essaye de mettre dans un panier en osier à double clapet, rentre dans un sens,et pris de panique par le bruit et le souffle de l’hélicoptère, ressort aussitôt de l’autre côté. Je lui dis que le temps presse, il faut abandonner le chat sur place, mais qu’il n’y a pas de problème, il montera dans les combles où il pourra survivre. Elle reste sceptique mais comprend que la situation est urgente, et consent à laisser son chat avec les souris qui ont sans nul doute rejoint les combles de l’écluse. La jeune femme obtempère, nous sommes hélitreuillés tous les deux et rejoignons la cabine au grand soulagement de mes camarades. Dans la foulée, nous la déposons au château des Roches où elle sera prise en compte par les pompiers locaux. Pour nous, c’est une navigation nocturne vers Angers, où nous nous posons au groupement, pour la nuit. Il n’est plus question de retour vers notre base, les conditions météorologiques se dégradant régulièrement avec le passage de l’orage. Cette mission m’a laissé un souvenir particulier, vu les conditions de sa réalisation liées à une situation extrême, où les circonstances aujourd'hui me font franchement sourire. Il est rare que l’équipage aux commandes quitte son poste pour réaliser lui-même le sauvetage. Pour moi, à part quelques occasions d’aide au portage de civière en montagne ou de matelas coquille sur les plages d’Aquitaine, qui sont exécutées alors que l’appareil est posé, moteur coupé, je n’ai jamais eu l’occasion de me retrouver dans ce genre de situation. Quelques jours après, j’ai reçu une lettre de remerciement de la jeune femme, que j’ai gardé dans mes archives personnelles, elle nous remerciait de notre intervention et nous disait sa confiance totale, impressionnée par les moyens déployés pour venir l’extraire de sa situation délicate. Elle nous faisait savoir que son petit chat était bien vivant...
Laurent SAINTESPES.
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Une photo singulière
PGHM d'Oloron-Sainte-Marie à l'entraînement sur la crête d'Arguibel (64). Novembre 2008
INTERNET & APPLIS
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L'histoire ancienne
LES AERONEFS DE L’ALAT SNCASO SO-1221 Djinn en service dans l’ALAT
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Cet article est extrait de l'imposant et seizième dossier réalisé par Christian MALCROS sur les appareils en service dans l'Aviation Légère de l'Armée de Terre. Nous n'avons repris que les parties explicatives sur l'aéronef, et le récit pittoresque de Guy Verdier, soldat appelé en Algérie de 1958 à 1960. Nous renvoyons les lecteurs curieux aux sites www.alat.fr et www.alat2.fr auxquels Christian Malcros fait référence pour avoir connaissance des parties traintant des affections des appareils et des listings des unités. Merci à Christian Malcros pour son autorisation de reproduction. Développé par la SNCASO (Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud Ouest) le Djinn fut conçu tout d’abord comme un hélicoptère monoplace. Le Djinn biplace (SO-1221) fut équipé d’une turbine Palouste IV de 240 Cv. Il ne possédait pas de rotor anticouple, mais une dérive, le rotor étant entrainé par la réaction produite par l’éjection d’air comprimé en bout des deux pales, il n’y avait pas d’effet de couple.
Le 23 juin 1953, le Djinn a battu le record du monde d'altitude pour des hélicoptères de moins de 500 kg avec 4 789 mètres. Les premiers appareils étaient mis en route à l’aide d’une manivelle. Quelques tours vers l’avant pour entrainer la turbine, ensuite deux ou trois tours vers l’arrière pour l’allumage, et à nouveau vers l’avant jusqu’à ce que la turbine soit lancée. Le pilote remettait alors la manivelle dans son logement et regagnait son siège afin de terminer la mise en route. Par la suite, un moteur Lavalette remplaça la manivelle. C’était en fait ni plus ni moins qu’un moteur de mobylette, fixé sur la turbine, il permettait le lancement de celle-ci, le pilote étant assis à son poste. Le Lavalette étant lancé à l’aide d’une cordelette située en haut à droite du pilote, et contrôlé à l’aide de manettes de dérailleur de vélo. Les difficultés étaient identiques à celles que l’on a pour démarrer les engins de jardinage. Petite astuce, il fallait avoir un bidon de deux litres d’essence et du coton, afin de faire respirer le carburateur. Evidemment, il ne fallait pas oublier d’arrêter ce moteur après la mise en route.
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112 exemplaires ont été mis en service dans l'ALAT du 25 octobre 1956 au 18 novembre 1960. Tout d’abord une présérie de douze exemplaires (entre FC 01 et FC 24, les lettres FC figurant dans le numéro de construction signifient que l’appareil a été construit dans l’usine de La Courneuve). Puis une série de 100 exemplaires en deux tranches.
Une première tranche de 50 exemplaires (numéros compris entre FR 1 et FR 72, Les lettres FR signifient que l’appareil a été construit dans l’usine de Rochefort), suivie par une seconde tranche de 50 exemplaires (numéros de FR 101 à FR 150).
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La seconde tranche est équipée d'un moteur Lavalette (rétrofit sur la première tranche) et, à compter du FR 131, d’un moyeu graphité. Après leur retrait, ils sont stockés à l'ERM/ALAT de Montauban (13 en 1964, 29 en 1965, 31 en 1966, 39 en 1969). 12 appareils sont réformés en février 1972, 38 le 20 mai 1972 et 6 le 19 avril 1972. A noter que les premiers pilotes de Djinn ne possedaient pas de brevet de pilote d'hélicoptère, cet appareil, sans rotor de queue, n'étant pas considéré comme tel. Sources : SHD, Armand Farrugia.
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AG Récit de Guy Verdier
Alger, vers 6 heures le lendemain matin : pas rasés, malades, et nos vêtements souillés de vomi. Les gamins du port riaient en se moquant de nous ; on ne peut pas dire que le prestige de l’armée française en soit sorti grandi !!
1- Arrivée à Sétif et les classes
Le 16, j’ai quitté Alger pour rejoindre mon affectation, le Groupe d'Hélicoptères n°2, à Sétif, dans le Constantinois. Le train qui nous véhiculait traversait le pays par les gorges de Palestro où quelques mois plutôt dix-neuf soldats français avaient été massacrés, à la suite d’une embuscade. Nous avions comme consigne de fermer les rideaux pendant ce passage et de nous mettre à plat ventre si on nous tirait dessus. Nous sommes passés sans encombre mais il y avait quand même quelques militaires armés en protection et la locomotive était précédée par une draisine (wagon de marchandise plat lesté) qui devait sauter au cas où une mine aurait été déposée sur la voie.
soldat appelé en Algérie de janvier 1958 à avril 1960 A Sidi-bel-Abbès avec le PA de la 13e DI photos de l'auteur (sauf indication contraire)
Je travaillais à la Régie Renault quand je reçus, juste avant Noël, ma convocation pour partir au régiment : je devais me rendre le 5 janvier 1958 à Bordeaux, à la caserne Niel, dans le quartier de la Bastide. Nous sommes restés là trois ou quatre jours avant d’être dirigés sur Marseille. Nous avons mis deux jours pour faire le voyage car nous étions dans un train spécial de militaires et nous devions laisser passer les trains normaux. Nous occupions notre temps à manger (nous avions reçu nos rations), à jouer aux cartes et à dormir un peu. Le problème était de savoir comment se laver car dans les toilettes du train ce n’était guère commode surtout quand il n’y avait plus d’eau. Mais ne dit-on pas "à la guerre comme à la guerre" ? On ne nous avait pas encore distribué nos tenues militaires parce que nous étions affectés à des régiments différents et nous étions partis avec nos vêtements civils, les moins beaux.
Nous sommes arrivés à Sétif dans la soirée et des camions du GH n°2 nous ont emmenés à la base d’Aïn Arnat. Cette base était dirigée par le commandant Crespin, surnommé "Monsieur quinze pains" (en clair cela veut dire quinze jours de salle de police), car il était particulièrement sévère. Plus tard, il deviendra ministre des sports, sous la présidence du général de Gaulle. Nous étions tous nouveaux et venions d’horizons divers. Je me suis trouvé dans le baraquement qui m’avait été notifié avec un gars de Nice qui se nommait Ulff. Lui couchait en bas, et moi en haut. Nous avons rangé notre barda et fait un colis de nos vêtements civils que nous devions renvoyer chez nous. Puis, nous sommes allés au réfectoire pour enfin manger autre chose que nos rations.
Gare Saint-Charles, à Marseille, des camions nous attendaient pour nous transporter au Dépôt des Isolés Métropolitains (DIM), installée au nord de la ville, dans le camp sainte Marthe. Comme nous étions nombreux il fallait jouer des coudes pour trouver une place où coucher. On nous avait accordé une petite permission, utilisée pour voir un film et casser la croute, car au DIM c’était du rata… , mais à notre retour nous avons trouvé nos valises dans l’allée et nous avons dû galérer pour trouver une autre place à nouveau… et enfin dormir un peu.
Alors que je faisais la queue, quelqu’un me frappe sur l’épaule. En me retournant, je constate qu’il s’agit d’un copain d’école à Arcachon, Alexandre Sabadach. Il était là depuis six mois et avait choisi d’être dans les commandos. Déjà à l’école c’était un dur ! Nous avons passé une soirée agréable, mais après pendant le temps des classes je ne l’ai pas vu beaucoup car la discipline était ferme (gare aux peines de prison) et lui partait souvent en mission. Nous allions faire des manoeuvres dans les environs en nous ne tenant pas très loin du camp au cas où les fellagas (nom donné aux combattants algériens) nous auraient repérés ce qui permettait aux commandos de nous secourir s’il y avait éventuellement une attaque. Nous partions quand même avec nos fusils et de vraies balles.
Le 13 janvier, nous avons embarqué pour l’Algérie à bord de "l’El Djézair" qui a dû affronter une très forte tempête, aux environs des Baléares, qui nous a secoués comme des sacs de noix. Tout le monde était malade et, comme nous avions la soute avant en guise de cabine "de luxe", nous n’étions pas beaux à voir en arrivant à
Un matin quand nous nous sommes réveillés nous avons constaté qu’il était tombé au moins 30 centimètres de neige. Ce jour là nous avions sport en petite tenue mais étant donné les conditions atmosphériques nous avions décidé d’aller au rassemblement en treillis et chaussés de nos brodequins. A l’appel de 8 heures, le
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lieutenant, qui nous a vus habillés ainsi, a poussé un coup de gueule et nous a renvoyés nous changer. En guise de chaussures de sport nous avions des espadrilles et après une heure passée dans la neige nous étions tous transis de froid. Il y a même eu des gars qui ont dû aller à l’infirmerie le lendemain. A la fin des classes nous passions un examen sur l’ensemble des matières étudiées (tir, sport, manoeuvres, discipline, maniement d’armes, etc.… ), sans oublier le parcours du combattant, qui se trouve être un condensé du tout, en une seule journée, et qui réclame une bonne résistance… J’ai été reçu avec une moyenne de 12,18 sur 12 nécessaires. Le lendemain, nous avions la remise des bérets, une tradition au GH n°2, et après cette cérémonie nous passions devant les officiers qui nous dirigeaient vers notre affectation finale. Pour moi, ce fut Sidi-bel-Abbès, dans l’Oranais. Le soir on accorda une permission à tout le monde avec quartier libre à Sétif. Mais nous devions regagner les cars à minuit, et gare à ceux qui les manquaient, car c’était la police militaire (souvent des tarés) qui les prenait alors en charge, avec la prison directement au bout du chemin.
l’impossibilité de me lever. La visite médicale révéla un déplacement des vertèbres et on m’envoya à l’hôpital militaire de la Légion pour un à deux mois de repos. La Légion recevait à cette époque des dissidents hongrois qui fuyaient leur pays. Notre capitaine avait obtenu l’autorisation d’utiliser la piscine de la Légion au "quartier Viénot" à Sidi bel Abbès. A cette époque, c'était la maison mère de la Légion, avant son départ en 1962 pour Aubagne. Pendant cette période, j’aurais dû passer un examen pour être certifié mécanicien, mais je fus reçu sans le passer (14/20) grâce à ma formation de dessinateur. L’officier responsable me faisait faire le cours de dessin aux autres ! A mon retour j’ai intégré la salle d’opération, travail qui consistait à recevoir les ordres relatifs aux opérations de vols d’avion ou d’hélicoptère que le QG de la 13e DI. adressait aux officiers et sous-officiers chargés de coordonner les troupes au sol. Il fallait faire parvenir le courrier à des petites unités isolées et je devais vérifier qu’il n’y avait rien dedans qui puisse se casser car certains secteurs n’avaient pas de piste d’atterrissage : tout était envoyé par largage, y compris les distributions de tracts de propagande.
2- L'affectation à Sidi-bel-Abbès
Le 7 mai 1958, ce fut le départ pour Sidi-bel-Abbès, et la traversée de l’Algérie en sens contraire, dans un train qui roulait à petite vitesse, mais qu’importait, le principal était d’arriver en vie au terminus. A la gare de Sidi-bel-Abbès, une camionnette nous attendait, car le camp se situait à une quinzaine de kilomètres en direction de Mascara (le pays du bon vin). Nous étions quatre, Ponsignon, Nuttink, Boutel et moi à être présentés au capitaine qui nous a fait les recommandations en usage dans son unité. Ce capitaine s’appelait Marc Ollier et commandait le peloton mixte avions-hélicoptères de la 13e DI, dépendant de la 63e Compagnie de QG. Officier sorti de Saint-Cyr Coëtquidan, il avait fait l’Indochine comme pilote d’hélicoptère, ce qui lui avait valu d’être décoré de la Légion d’Honneur pour fait d’arme. Il était sévère mais juste. Quand nous sommes arrivés nous étions une vingtaine et à la fin plus de quarante. Tous les trois mois, il y en avait qui partaient, alors que d’autres venaient les remplacer. J’avais été affecté comme mécanicien sur hélicoptère.
3- La vie quotidienne
Pendant les temps morts, quelques officiers me faisait dessiner des personnages de Walt Disney pour orner la chambre de leurs enfants, surtout le lieutenant Margail, originaire de Perpignan. Quelques mois plus tard, quand il changea d’appartement, il demanda au capitaine de me laisser diriger son déménagement, car il avait de beaux meubles dont il voulait qu’on prenne soin. Je lui avais confié une fois que j’étais fils d’ébéniste. Nous avons parfaitement réussi, sans casse. Sa femme était aux petits soins pour nous. Ils furent tellement contents qu’ils nous donnèrent une
Début juin le général de Gaulle est venu en Algérie et à atterrit sur notre base. Le 14 juillet, le capitaine nous avait tous invité au mess pour nous offrir l’apéritif. Soudain, à la suite d’une alerte il fallut envoyer immédiatement un hélicoptère pour une évacuation sanitaire. Ce jour là, j’étais de permanence et c’est à moi qu’incombait l’opération ; dans la précipitation, l’apéritif et le soleil aidant, je fis un faux mouvement et me coinçais le dos. L’hélicoptère partit quand même, mais le lendemain, je fus dans
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AG bonne pièce que nous avons partagé entre nous quatre. Dans notre unité il y avait, parmi les pilotes, des anciens d’Indochine qui étaient beaucoup plus "cool" que les autres. Il y avait également des chauffeurs qui allaient chercher et ramenaient les officiers qui ne couchaient pas au camp. Et pour l’entretien des véhicules, des mécanos dirigés par un sergent-chef souvent saoul. Les mécaniciens sur hélicoptères s’occupaient des Djinn et des Bell. Les avions étaient des Piper de fabrication américaine. Après
les visites d’entretien destinées à tester les réparations, nous avions le droit de monter avec les pilotes pour voir un peu de paysage. C’était magnifique ! Personnellement j’ai volé au moins une dizaine d’heures. J’étais toujours au bureau dans la semaine, et une semaine sur deux pendant la nuit, car nous pouvions recevoir les ordres à n’importe quelle heure et nous devions prévenir immédiatement l’officier de service. Les permissions n’étaient accordées qu’au compte gouttes. Notre seule distraction c’était d’aller au cinéma à Sidi-bel-Abbès, et au restaurant, avant ou après le cinéma. En faisant attention à ne pas manquer le car de retour, sous peine de bénéficier d’une nuit au poste de la 13e DI. On disposait en principe sur la base de tout le nécessaire sauf d’un dentiste. En cas de besoin nous avions le droit d’aller consulter en ville avec l’accord du médecin major. Ce fut mon cas parce que j’avais perdu une dent de devant qui nécessitait plusieurs interventions. Le dentiste était un Lillois qui recevait surtout les particuliers. Par deux fois, je me suis trouvé dans la salle d’attente avec deux Algériennes. La plus âgée n’était pas voilée, l’autre, une jeune fille, l’était. Quand elle se fut assise, elle enleva son voile et révéla une beauté digne des contes des mille et une nuits !!! A damner un pauvre militaire, mais pour moi l’histoire s’arrêta là. Comme sur la base il y avait d’autres unités, le lieutenant Margail prit l’initiative de constituer une équipe de rugby, dans laquelle nous n’étions que deux, Angel Lanau, joueur de La Voulte, et moi, à représenter notre unité. Notre capitaine nous faisait faire beaucoup de sport : volley, athlétisme, handball et bien sûr football.
4- Permission en France
Fin 1958, je suis parti en permission à Arcachon sur un vieux rafiot qui tanguait et roulait tout le temps. Le mois passé en France s’écoula très vite. J’étais invité à droite et à gauche, et le temps qui était froid me changeait de là bas. Je suis revenu en Algérie à bord d’un cargo mixte, l’"Azrou", qui embarquait environ une vingtaine de troufions, au départ de Marseille. Les marins nous gâtaient et nous servaient une très bonne nourriture. Le lendemain matin, nous avons fait escale à Sète. Il y faisait très beau et l’arrivée dans le port, au lever du soleil, était magnifique. Comme le bateau devait y charger du fret, son commandant nous à tous mis dehors car il ne voulait pas d’accident, surtout pendant les opérations de manutention, et ce malgré l’opposition du sergent qui nous guidait et qui ne voulait pas que nous sortions en ville. Nous nous sommes promenés dans le port de Sète, puis vers midi nous sommes repartis pour Oran. Il y avait eu une erreur de date sur ma permission, et j’ai disposé au retour, d’une journée pour visiter la ville d’Oran où il y avait beaucoup de Pieds noirs d’origine espagnole.
5- Déboires avec l'adjudant
Je venais d’être nommé brigadier, et je devins, avec mon camarade Ponsignon, chef de chambrée. Avant chaque revue (soit de placard, de bérets, de lits etc.) nous faisions un tour pour s’assurer que tout était propre car nous étions concernés en premier chef. L’officier pouvait nous punir s’il constatait du laisseraller. Nous avions également la responsabilité des armes, c’est-àdire des mitraillettes de fabrication française (Tulle et Bayonne) et des carabines américaines. Comme les effectifs augmentaient on nous affecta un adjudant, en principe photographe, mais que le capitaine avait nommé de plus responsable de la discipline, car il n’avait pas assez de travail avec la seule photographie. Avec lui la vie commença à changer. Il était tatillon, casse-pied, un vrai adjudant quoi ! Il imposait des revues toutes les semaines. Un jour, j’ai râlé dans les rangs et j’ai ramassé huit jours de salle de police. Mais, le capitaine, à qui j’avais raconté ce qui se passait, a réduit ma peine à deux jours. Il a ensuite sermonné l’adjudant (il s’appelait Neau). Nous n’avons jamais bien sympathisé tous les deux car il se méfiait de moi. Un jour je me suis porté volontaire pour accompagner deux camions qui allaient à Perrégaux chercher du kérosène. Ce fut un voyage très agréable et au retour, sur le bord de la route, nous avons achetés des oranges, grosses comme des boules de jeu de la lyonnaise, juteuses et pleines de goût.
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AG Fin 1959, nommé brigadier-chef, j’ai déménagé et intégré les chambres des sous-officiers. C’était la belle vie ! Pas de corvées, pas de gardes, juste mon travail et j’avais même le droit de sortir en civil.
jusqu'à un village situé à mi-chemin où il y avait une caserne. Nous y avons passé la soirée et dormi tranquilles. Le lendemain matin, nous nous sommes levés tôt pour faire à nouveau du stop et nous avons trouvé un routier français qui allait livrer de l’essence avec son camion à Sidi-bel-Abbès. Il roulait dans les descentes à tombeau ouvert pour que nous puissions être à l’heure et grâce à lui nous sommes arrivés juste pour l’appel : l’honneur était sauf.
Pour les fêtes de fin d’année, le sergent-chef Mathoux nous fit répéter une pièce de théâtre qu’il écrivait au fur et à mesure, intitulée "Coup de roulis" et que nous avons jouée devant tout le régiment. Apparemment nous avons dû donner satisfaction, car nous avons été applaudis généreusement. Nous avons terminé la soirée au foyer où le capitaine avait offert à boire à tout le monde et le lendemain fut un peu dur pour certains.
7- La quille
Un jour, j’ai fait la connaissance d’un sous-officier qui venait d’Arcachon et qui m’avait fait parvenir un colis venant de mes parents. Il s’était marié avec une fille que je connaissais. Il m’invita à plusieurs reprises chez lui et une fois je suis même allé avec eux au cinéma, car sa femme voulait voir un film, qui dans la région avait un succès fou, "Joselito de las cumbres". Il faut dire qu’à Sidibel-Abbès les Pieds noirs étaient presque tous d’origine espagnole. Huit jours avant notre "quille", le capitaine, accompagné de quelques sous-officiers et de Berrous, un gars d’Oran, nous a accompagnés, Ponsignon, Boutel, Nuttinck et moi à Oran où nous avons visité une autre partie de la ville, Santa Cruz, et il nous a offert un bon repas. C’était la première fois qu’il faisait cela !
6- Permission à Oran
Au printemps, Ponsignon et moi avions posé une permission de 48 heures pour aller visiter Oran. Quand nous arrivons à la gare nous apprenons que train est parti en avance. Nous nous précipitons vers la gare routière, pour constater que, de la même façon, il n’y a pas de bus. Une jeune fille, qui attendait également, nous apprend qu’il y a bien un bus, mais qu’en principe il ne s’arrête pas là. Après un bon quart d’heure d’attente et de discussions on voit arriver des gendarmes. Nous expliquons la situation à l’un d’entre eux, que connaissait la jeune fille, et il prit la décision d’arrêter le bus dans lequel finalement nous sommes montés. Il y avait des paysans arabes avec des poules, des lapins, etc, c’était folklorique au possible. Nous avons mis deux heures pour faire les soixante kilomètres qui nous séparaient d’Oran. En cours de route, nous avons appris que la jeune fille était infirmière à l’hôpital militaire. Nous avons visité Oran, recherché un hôtel et le soir nous sommes
La veille de notre départ nous avons bien arrosé la quille que nous attendions tous avec impatience. La nuit fut courte. Quand je lui dis au revoir, j’ai senti une certaine chaleur dans ses encouragements pour mon retour à la vie civile. Pendant quelques années je lui ai écrit pour la nouvelle année. Il m’a répondu à chaque fois et puis un jour je n’ai plus rien reçu. Qu’est-il devenu ? En avril, j’ai été démobilisé et me voilà de retour à Marseille. J’avais pensé aller voir mon cousin Jacques Bastière qui habitait cette ville mais entre-temps il avait déménagé. Alors j’ai repris le chemin d’Arcachon par un train normal cette fois ci. Pour moi l’Algérie c’était fini, malgré quelques regrets mais une autre vie m’attendait.
allés au cinéma. Le lendemain matin nous sommes partis pour Bouisseville, une station balnéaire située à une dizaine de kilomètre d’Oran où nous avons occupé notre temps tout l’après midi à faire du farniente et de la baignade. Du coup, nous avons un peu oublié l’heure, et quand nous sommes arrivés à la gare d’Oran, le train était parti, mais cette fois-ci, c’était de notre faute ! Alors on a fait du stop. Un commandant nous a pris dans son véhicule et nous a emmenés
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La vie de l'Amicale RAYMOND DELAUNAY nous a quitté. Victime d'un accident de la route, alors qu'il faisait de la moto, le 7 juillet dernier. Notre camarade était un pilote jusqu'à la pointe des cheveux. Celui qui a été, entre autres unités aériennes des FAG, commandant de la SAG de Hyères, n'avait de cesse de mettre le derrière dans un cockpit et vivait pour sa passion de l'aéronautique. Nous avons retrouvé un témoignage de ses périgrinations pour devenir le pilote qu'il était dans la revue "Contact" de l'aéroclub d'Aix-les-Milles où il continuait à voler, mais aussi à former de futurs pilotes, puisqu'il était instructeur et transmettait sa passion aux autres. J'ai effectué mon premier vol vers 1950, à 5 ans comme passager d’un « Lockheed LODESTAR » sur le trajet Bastia-Nice, étape courte et magique d’un voyage provoqué par la mutation de mon père, de Calvi à Belfort.
Licence élémentaire de Pilote Planeur en 1972...dont j’ai dû repasser le théorique que ma femme a obtenu du premier coup!...il m’a manqué ensuite l’épreuve de 50 km sur la campagne pour obtenir le Brevet D...
« souvent pliés par mon épouse»
A la fin de mon service militaire comme officier de Renseignement à la 33éme Escadrons de Reconnaissance de Strasbourg, j’avais volé comme pilote sur planeurs « Bijave », « ASK13 » et « A- 60 Fauconnet », et comme passager sur « Fouga Magister », «Lockheed T-33 », « Broussard » sans parler du « Pilatus PC6 », « Noratlas » abandonnés en vol avec mes parachutes, souvent pliés par mon épouse !
Première peur en avion les nuages étaient tombés dans la mer !... Et souvenir inoubliable d’un avion impressionnant par sa beauté et dont la masse et la puissance ressentie par un gamin de 5 ans à côté de l’énorme roue du train d’atterrissage surplombée par un moteur en étoile et une hélice tripale gigantesques.
« baptême de l’air Hélico»
En 1973, « ORSA » au deuxième bureau sur la base de MetzFrescaty » où j’avais appris à piloter dix ans plus tôt, un saut de «Broussard » et quelques vols planeur sur« Javelot » et « Super Javelot », puis un renouvellement de Licence Avion sur « D140R Mousquetaire » de l’Armée de l’Air seront mes seules activités aéronautiques tandis que je préparais activement mon concours d’entrée à l’Ecole des Officiers de Gendarmerie de Melun.
« avec mon premier décrochage ! »
En 1953, mon père obtient sa licence de Pilote d’Avions de Tourisme et je deviendrai un de ses premiers passagers et le plus assidu pour l’accompagner à l’Aéro-Club de Belfort-Chaux, aussi souvent que possible. Vols sur NC 853, et baptême planeur sur Caudron C800, à la troisième place [devinez où se elle trouve], avec mon premier décrochage! Interne pendant six ans au Petit Séminaire d’Avignon [1956-1962], pendant les affectations de mon père en Algérie, je passe en 1962, mon Brevet Elémentaire des Sports Aériens couronné par un vol d’initiation sur « Piper Cub » en Avignon-Caumont. Nul en maths, je décroche péniblement mon « BAC Philo » à Metz, mais plus facilement mon Brevet Elémentaire et mon Brevet de Pilote Privé Avion en 1964.
C’est cette année que j’ai eu mon baptême de l’air Hélico à bord d’une des « Alouette II » de la section Aérienne de la Gendarmerie de Metz, installée sur la Base Aérienne 123. Et ce vol renforça ma détermination à tout tenter pour intégrer les Formations Aériennes de la Gendarmerie. Cet événement majeur, pour moi, s’est finalement produit en février 1977 à l’issue d’un stage de neuf mois de formation d’Officier Pilote à l’école ALAT de Dax.
« 230 sauts en deux ans... »
Ne pouvant pas entrer dans l’Aviation par les grandes portes [Ecole de l’Air, ENAC… ], j’obtiens enfin une Licence de Droit Privé en 1969 pendant laquelle j’ai effectué des préparations militaires avec l’espoir, déçu, de piloter pendant mon service militaire, quoique…
Entretemps, affecté à la Gendarmerie Mobile, à Chartes, à ma sortie de l’Ecole de Melun, j’ai volé de 1974 à 1976 à Chartes et à Guyancourt sur « Robin DR315, et DR400 », « Cessna 152 et 172 » pour entretenir ma qualification de pilote avion et augmenter mon expérience aéronautique.
Parmi ces préparations militaires l’une m’a fait découvrir le parachutisme que j’ai pratiqué dés lors intensivement au para-club de Strasbourg-Neuhof, dans les années 70-72 [230 sauts en deux ans et quelques compétitions où je n’ai pas spécialement brillé...]
J’ai passé ma qualification B sur « Gardan Horizon » et effectué un vol de découverte sur le tout nouveau « Wassmer 54 », un des premiers avions en composite. De 1977 à 1994, j’ai effectué prés de 3500 h de vol aux commandes des hélicoptères de la Gendarmerie (Alouette II et III, Ecureuil AS350) en missions diverses de Police et de Sauvetage, en mer, en montagne, outre-mer, et même à l’étranger dans les iles Caraïbes dépourvues de moyens aériens de sauvetage...
« Le Polygone »
Mon retour au pilotage avion fut un des moyens mis en oeuvre pour séduire mon épouse… qui m’a alors accompagné quelques temps dans mes loisirs aéronautiques en sautant aussi en parachute et en pratiquant le vol à voile sur le terrain de Strasbourg- Neuhof dit « Le Polygone », lorsque j’ai dû, pour une « mauvaise raison médicale » abandonner le parachutisme au profit du vol à voile.
Raymond DELAUNAY
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MEETINGS
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Premier semestre 2019
Assemblée générale - Issy-les-Moulineaux LES AILES DE LA GENDARMERIE PROCES - VERBAL DE L’ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE Le vendredi 21 Septembre 2018 à 15 h 30 dans l’amphithéâtre « MONCEY » de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale, 4 rue Claude BERNARD à Issyles-Moulineaux (92130) s’est tenue l’AGO des Ailes de la Gendarmerie afin de délibérer sur l’ordre du jour suivant: 1) Discours du Président, 2) Situation des Membres à jour de leur cotisation, Présents, Représentés, 3) Approbation du P.V. du 14 Septembre 2017 et paru dans la revue n° 51, 4) Compte rendu moral . 5) Compte rendu financier année 2017, subventions, projet budget 2019, 6) Compte rendu des Vérificateurs aux Comptes pour la période du 1er janvier au 31 décembre 017 et quitus, 7) Rapport des Délégués Régionaux, 8) Activités publiques des Ailes de la Gendarmerie (cf. avec ou sans drapeau). 9) Communication numérique et revue « HELICO BLEU » 10) Propositions d’évolution pour l’Amicale. 11) Election pour le renouvellement de 4 membres du Bureau (dont trois postes vacants) . 12) Retrouvailles 2019 13) Questions diverses. 1) - DISCOURS DU PRESIDENT: Chers membres, sympathisants et associés, Je vous remercie de votre présence et je tiens à remercier la Direction Générale de la gendarmerie pour son concours actif à la réalisation de cette AGO. Je tiens également à remercier les Membres et les Amis des Ailes de la Gendarmerie (Charly GRAVE, Bill CHALARD, Charles BOIVIN, Jean LOUVET, Raymond MASSON, Henri CAPIAUX, Jean GIMENO, Gilbert PIETO, Jean CALLIER) qui nous ont envoyé un petit mot ou nous ont téléphoné pour nous souhaiter, à tous, de bonnes retrouvailles 2018. Avant d’ouvrir cette AGO, je vous propose de bien vouloir marquer une minute de silence pour tous les membres de notre association qui nous ont quittés depuis notre dernière Assemblée Générale, et auxquels nous associerons également les êtres chers à certains de nos membres. L’assemblée se lève et rend hommage à ceux qui nous ont quittés. 2)-SITUATION DES MEMBRES présents ou représentés. Du décompte des émargements de la fiche de présence et des pouvoirs déposés sur ce bureau, il en résulte la situation suivante : A) -Nombre d’adhérents titulaires à jour de leur cotisation : 125 B) Nombre d’adhérents titulaires présents à jour de leur cotisation et ayant signé la fiche de présence : 20 C) Nombre de pouvoirs reçus : 28 D) Nombre de pouvoirs valables après vérification: 28 E) Nombre de voix pouvant être exprimées (B+D): 48 Le quorum (¼ des membres titulaires c-à-d 45) prévu par l’Article 6 du Règlement Intérieur est atteint. L’Assemblée Générale ordinaire peut donc délibérer. Le Président déclare la séance ouverte.
3)-APPROBATION du PV de l’AGO du 14 septembre2017 paru dans le bulletin n°49. Le PV est approuvé à l’unanimité 4)- COMPTE RENDU MORAL. A la date du 21 septembre, l’Amicale compte 248 membres répartis comme suit : Membres titulaires, associés et sympathisants: 227 Membres titulaires: 181 Membres associés: 5 Membres sympathisants: 39 Membres Sympathisants actifs: 2 Depuis la dernière assemblée générale nous avons enregistré 5 nouveaux membres répartis comme suit : Membre titulaire: 5 - GUYOT Sylvain – titulaire n°495 - DULONG DE ROSNAY Henri – titulaire n°496 - ALEGRE Alain – titulaire n°497 - GABORIT Marie-Hélène – n°498 - ROTOR DES CIMES (SAG CHAMONIX) – titulaire n°499 Membre sympathisant: 0 Nous avons malheureusement enregistré 6 décès de membres titulaires ou Associés: - Monsieur Gabriel MILLOT décédé en 2016 mais informé le 28/08/2018 - Madame Jeanine COLLARD décédée le 24 septembre 2017 (maladie) - Monsieur Raymond DELAUNAY décédé le 5 juillet 2018 (accident de circulation) - Bernard RONCHIN, 75 ans, le 10 juillet à Nouméa. - Madame Marcelle MEINAU décédée le 2 aout 2018(maladie) - Monsieur Jean-Jacques VIRECOULON décédé le 4 aout 2018(info communiquée le 16 aout 2018) Autres décès : 2 - Madame Régine DAGNIAUX (épouse adhérent) décédée le 26 août 2018. - Bernard VILLELONGUE (non-adhérent), le 8 janvier à Nouméa. Membres démissionnaires ou rayés :9 DEMISSIONS : 9 - Nicolas DELOFFRE, - Thérèse NOBLET, - Thierry JUSTRABEAU, - Simone COUDURIER, - Jean-Jacques VILLAIN, - Philippe GRANIER, - Georges GRIGNON, - Dominique MACARIO-POTELLE - Germaine LE PORS. RADIATIONS pour cotisations impayées malgré plusieurs relances : - Xavier GUIDOT, - Pascal JOB, - Louis PERRET, - Roger CHARRAS. Réunion du Bureau : le bureau s’est réuni 3 fois depuis l’AGO de 2017 : - Le 18 mai 2018 à PARIS - Caserne GRP des Célestins. - Les 5 et 6 septembre à ST DIZIER pour finaliser la préparation de l’AGO 2018 et procéder au tri des archives de l’Amicale. - Le 20 septembre 2018 à Vélizy-Villacoublay Déplacement du Président ou de membres du bureau Le président a participé aux réunions de l’entente gendarmerie le 15 octobre 2017, 15 février 2018 et 5 juillet 2018. Il a en outre assisté aux cérémonies aux Invalides pour la journée (16 février) des gendarmes morts en service et pour les obsèques
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nationales du colonel BELTRAME : pour cette dernière cérémonie notre porte drapeau, en la personne de Pierre ELAMBERT, était aussi présent. De plus, le President avec l’Entente a été auditionné par une commission du Sénat sur l’état moral des gendarmes et a été reçu le 10 juillet place Beauvau par Monsieur COLLOMB, Ministre de l’Intérieur.
5) – COMPTE RENDU FINANCIER. Le Président donne la parole à Philippe ROCHE, trésorier général : - Philippe ROCHE présente, tableau Excel à l’appui, la comptabilité 2017 et le budget prévisionnel 2019. Il précise que l’association a reçu en décembre 2017 une première subvention de 1000 € et en février 2018 une autre subvention de 1000€ du Ministère de l’Intérieur-Direction Générale de la Gendarmerie. Il insiste pour que le prélèvement automatique de la cotisation soit le mode de paiement utilisée par tous les adhérents. 6) – COMPTE RENDU DES VERIFICATEURS AUX COMPTES Marc MOIZEAU prend la parole : « Pierre ROSSIGNOL et moi-même, avons pu vérifier les comptes de l’Amicale. Nous certifions n’avoir relevé aucune anomalie, La comptabilité a été contrôlée sur les comptes numériques. Cette procédure moderne est à pérenniser. La reproduction intégrale sur les livres papiers de ces comptes apparait donc inutile. » QUITUS FINANCIER POUR LA PERIODE DU 01 JANVIER AU 31 DECEMBRE 2017 : Sur demande du Président à l’Assemblée, le quitus est donné par un vote unanime à mains levées. 7) –MONTANT DE LA COTISATION Aucune modification n’est proposée 8) RAPPORT DES DELEGUE REGIONAUX Il n’y a plus de délégués régionaux dans le Nord et l’Est. En outre les délégués régionaux vieillissent et souhaitent de la relève. Ainsi un appel à volontaire est fait en particulier pour l’ouest, le sud-ouest et le centre. 9) ACTIVITE PUBLIQUE DE L’AMICALE Pierre ELAMBERT, avec le drapeau, était présent à Versailles, le 16 février 2017 pour l’hommage national aux gendarmes morts en service. Il était également présent avec le Président aux cérémonies d’hommage aux invalides du Colonel BELTRAME Le président a participé aux 60 ans de la SAG de RENNES en octobre 2017 et aux cérémonies des 60 ans de LYON et du départ du Colonel Alain CISOWSKI (membre du bureau de notre association). Gérard DAVID, membre du bureau a représenté notre association à la cérémonie de clôture de l’AGO du TREFLE. Gérard DERRIEN et Philippe ROCHE, sur invitation de la municipalité, ont représenté les Ailes de la Gendarmerie au meeting aérien de Pornic fin juillet 2018. Ils y ont tenu en outre un stand pour la vente de nos livres. 10)- COMMUNICATION NUMERIQUE - REVUE HELICO BLEU: Après l’évolution de la communication numérique que vous avez déjà pu constater, notre bulletin est devenue une revue de belle apparence diffusée sur papier et sur le numérique. L’application pour téléphone Android « Hélicoptères gendarmerie » a été remise en ligne depuis le 1 er août 2018 et l’application pour IPhone devrait être opérationnelle en 2019. 11) LIVRES L’AVENTURE AU QUOTIDIEN Le tome 3 est sorti en février, mais une erreur d’édition chez l’imprimeur a nécessité une nouvelle édition où toutes les fautes y compris d’orthographe ont été corrigées. En outre, les deux premiers tomes ayant été édités chez un éditeur différent de celui du 3ème, Roger DROUIN a négocié avec les Editions "complicité" le regroupement des 3 tomes chez ce même éditeur. L’édition de l’ensemble de la collection devrait donc être sous peu disponible aux Editions "complicité". 12) PROPOSITIONS D’EVOLUTION POUR L’AMICALE Afin de pérenniser l’association et d’amplifier le nombre d’adhérents, trois propositions sont exposées : a) regrouper sous une même association (ou groupement d'associations) « AILES DE LA GENDARMERIE » tous les personnels, des Forces Aériennes de la
gendarmerie, de la Gendarmerie de l’Air, de la Gendarmerie des Transport Aérien qui le désirent. b) Accepter et inciter toutes les unités des Forces Aériennes de la Gendarmerie Nationale à devenir adhérente à titre collectif comme l’a fait déjà la SAG de CHAMONIX (cf rotor des cimes). c) Faire en sorte que chaque adhérent des Ailes de la Gendarmerie parraine dans son entourage un ami du monde aérien comme « membre sympathisant (actif ou non) ». La première proposition mérite d’être mûrie et sera rediscuté en 2019. Les propositions b) et c) sont adoptées 13) – ELECTION POUR LE RENOUVELLEMENT AU BUREAU DE 2 MEMBRES. Trois postes sont à pourvoir au bureau. Un membres en poste, Alain CISOWSKI, est à la fin de son mandat et accepte de se représenter. Le Président demande à l’Assemblée si certains membres présents seraient volontaires pour accéder au Bureau. Il n’y a aucun volontaire. A l’unanimité par un vote à mains levées, Alain CISOWSKI est réélu au Bureau. 14)- REPARTITION DES POSTES AU SEIN DU BUREAU Au sein du Bureau: 1 - Président: Patrice GRAS. 2 - Vice-président et Responsable Communication papier : Roger DROUIN : Responsable de la revue et des livres mémoriels. 3 - Vice-président et Trésorier Général : Philippe ROCHE Gestion de l’Amicale et des voyages – tenue des comptes – contrôle et paiement des cotisations - Etablissement des cartes d’adhérents 4 - Secrétariat général : Gérard DERRIEN Réception courrier au siège social à St Nazaire, tenue des diverses pièces administratives, convocations, organisation et PV des assemblées générales et des réunions du Bureau – tenue à jour des classeurs « membres ». 5 - Responsable entraide: Annie MAYERUS : Traitement du courrier des condoléances – Relations avec les délégués - suivi des veufs, veuves et adhérents en difficultés. 6 - Responsable de la communication numérique : Alain CISOWSKI (assure également avec le président les liaisons avec l’active). 7 - Responsable infographie et réalisation de la revue : Laurent SAINTESPES et Roger DROUIN 8 - Secretaire et trésorier adjoint : Gérard DAVID : en charge de favoriser le recrutement d’adhérents et de partenariat (en vue de pouvoir créer un véritable service d’entraide). Être à même de pouvoir suppléer au secrétaire-général ou au trésorier. MEMBRES COOPTES : - Pierre ELAMBERT: porte drapeau. - Henri LAFORGE: porte drapeau adjoint. - Jean-Baptiste FORTIN: rattaché au service « communication numérique ». - Jean CALLIER : photographe des Ailes de la Gendarmerie 15) - RETROUVAILLES 2019. Il est mis fin à la formule actuelle des « Retrouvailles » et l’AGO se tiendra à une date différente. Pour 2019 est envisagé un voyage mis en place par un touropérateur. Ce voyage sera ouvert aux amis des membres de l’association. Les participants ne faisant pas partie de notre association (1) devraient alors s’acquitter d’un droit d’entrée modeste.. (1) les épouses des adhérents seront bien sûr dispensées du droit d’entrée. 16) – QUESTIONS DIVERSES Néant Signature secrétaire Général, Gérard DERRIEN
Signature du Président, Patrice GRAS. Dernière minute :
Alors que nous bouclons ce numéro, nous apprenons la nouvelle du décès du général Maurice JAMMET, premier commandant des Formations Aériennes de la Gendarmerie, survenu dimanche 3 février, au centre hospitalier de Nice. Nous ferons un article plus conséquent sur la carrière de notre ancien patron, dans le numéro 54 à paraître en juin. Dès à présent, si vous avez des documents particuliers à ce sujet (photos en particulier) , n'hésitez pas à nous les adresser directement sur publication@ailesgend.fr. Merci d'avance. Toute l'équipe d'AEROGEND, adresse ses plus sincères condoléances à Mme Jammet, et lui adresse son plus vif soutien pour surmonter cette épreuve difficile.
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A lire Le livre de Blaise Agesti, ancien patron du PGHM de Chamonix
Présentation de l'éditeur En 2018, le PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne) fête ses 60 ans. L’occasion de se plonger dans l’épopée du secours en montagne, écrite par un spécialiste et illustrée de nombreux documents. Souvent épique, parfois dramatique, toujours profondément humain, le secours en montagne jalonne l’histoire de l’alpinisme. Sentinelles bienveillantes, les secouristes en montagne sont aussi de fins observateurs des comportements, des pratiques, des réussites, des échecs, des exploits, des folies... Les premiers pas d’Ötzi, découvert dans les glaces à la frontière entre l’Italie et l’Autriche à plus de 3 000 mètres d’altitude, ouvrent le long chemin de cette histoire. Blaise Agresti nous fait traverser les Alpes et le temps pour cheminer jusqu’en Himalaya avec le récent sauvetage – inédit et hypermédiatisé – d’Elisabeth Revol. Cette chronique nous permet également de revisiter les étapes marquantes de l’histoire de l’alpinisme indissociablement liées à celle du secours. La tragédie du docteur Hamel au Mont-Blanc, l’affaire Whymper au Cervin, des secours mémorables en Oisans et dans les Pyrénées, des crashs d’avions… Souvent aussi de belles rencontres avec des figures de l’alpinisme et, en toile de fond, des métiers (guide de haute montagne, secouriste, médecin, pilote… ), parce que le secours en montagne est un travail d’équipe, un engagement fort au service des autres, au service d’une communauté. Une grande aventure humaine, profondément émouvante.
Biographie de l'auteur Pendant plus de 20 ans, Blaise Agresti a été en charge de diverses unités opérationnelles, notamment le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et le Centre national de formation des secouristes (CNISAG) situés à Chamonix. Chef d'opérations lors de différentes catastrophes d'ampleur et sur de nombreux secours, il a aussi géré des coopérations dans le domaine de la formation (Inde, Chine, Népal...). Directeur commercial international de l'entreprise Petzl pendant deux ans, il a créé en 2017 Mountain Path, une école de management d'altitude. Auteur de plusieurs articles et expert auprès de l'Association progrès du management (APM), il enseigne dans différentes écoles (HEC, Sorbonne, EM Lyon...) et a publié un livre sur l'histoire du secours en montagne (In extremis, éditions Guérin, 2006).
Présentation :
Christophe Carichon
Le 23 mars 2018, après avoir offert de remplacer un otage lors de l'attentat de Trèbes (Aude), le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame (44 ans) est blessé grièvement dans des circonstances dramatiques par un islamiste se revendiquant de DAESH. Décédé le lendemain à l'hôpital, l'annonce de sa mort bouleverse le pays tout entier et un hommage national lui est rendu quelques jours plus tard. En France et à l'étranger, les hommages se multiplient pour célébrer un « héros » du temps présent. Élaboré après de mois d'enquête de terrain, des entretiens avec ses amis, le témoignage de ses proches et surtout de sa famille, de ceux qu'il a eus sous son commandement ou qui l'ont dirigés, de nombreux responsables de la gendarmerie, de ceux qui ont suivi son évolution intérieure, ce livre permet non seulement de faire partager la vie d'un homme d'exception à la riche carrière militaire et aux engagements variés mais également de présenter, à travers le parcours d'Arnaud Beltrame, ce qui fait l'identité et les valeurs de l'officier de gendarmerie aujourd'hui.
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est historien et chercheur associé au Centre de recherche bretonne et celtique (université de Brest). Auteur d'une centaine d'articles et de plusieurs ouvrages couronnées par des prix littéraires, il est ancien auditeur de l'Institut des hautes études de la défense nationale et officier de la réserve opérationnelle dans l'armée de terre.
Livres de l'Amicale
BON DE COMMANDE
à renvoyer à: Roger Drouin 253 av. Marcel Pagnol 06610 La Gaude
Récapitulatif de ma commande Nom: ................................................................................. Prénom: ............................................................................
......... x 20 € =...............€ port métropole inclus
Adresse: ...........................................................................
Tome 2 : « Le Temps des Alouettes »
Code postal: ....................... Ville: ..................................................................................
......... x 25 € = ..............€ port métropole inclus
..........................................................................................
Téléphone: ....................................................................... Courriel: ........................................................................... Eléments de dédicace: (exemple : pour mon petit-fils Eric, votre spécialité : P ou MBO, etc,. . . )
Tome 1 : « La Préhistoire »
......... x 20 € = ..............€ port métropole inclus
Tome 3 : « L’Outre-Mer»
Les Gendarmes du Ciel
..........x 39 € = .............€ port métropole inclus
Supplément port OM .............€ Don aux AILES de la GENDARMERIE (1) (facultatif et no limit) .............€
.................................................................................................................................... _____________________________________________ .................................................................................................................................... ................................................................................................ TOTAL..........................€
La Règle du Jeu Tous les exemplaires commandés auprès de l’Auteur Roger DROUIN seront dédicacés et cédés au prix unitaire TTC, port métropole inclus, de 20 € l’unité pour les Tomes 1 et 2, et 25 € pour le tome 3. Le port se fait par courrier pour 1 volume. Pour l’OM ajouter 2 € de port. Le port se fait par colissimo pour 2 et 3 volumes. Pour l’OM ajouter 5 € de port, 1 0 € pour la Nouvelle-Calédonie.
réglé par CCP ou Chq Bancaire ci-joint et libellé à l’ordre de: AAAFAG (1)
Date et Signature (1) Les 3 tomes ayant été écrit bénévolement dans un cadre associatif, l’intégralité des recettes et des droits d’auteur est reversée aux: Ailes de La Gendarmerie – Amicale des Anciens et des Actifs des Formations Aériennes de la Gendarmerie .
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RichesseS de la Langue Française
L’ENTENTE GENDARMERIE
En 2018, grâce à notre appartenance à l’Entente Gendarmerie, notre président, Patrice GRAS, a représenté « LES AILES DE LE GENDARMERIE » à diverses réunions et rencontres nationales notamment : , réunion de l’Entente à la DGGN , suivie d’une réception par le général LIZUREY, Directeur Général. Au cours du point qu’il a fait sur l’état de la Gendarmerie, le DG a confirmé l’intérêt de la Gendarmerie pour les drones en complément des hélicoptères. , notre président a assisté aux Invalides à la cérémonie en hommage aux militaires de la Gendarmerie morts en service. , tous les membres de l’entente dont notre président ont été auditionnés par la commission du Sénat mise en place pour étudier l’état des forces de sécurité, dont la Gendarmerie, suite aux divers suicides survenus dans la Gendarmerie et la Police. , les 9 associations ont eu une réunion de travail sous la présidence de Monsieur Jean-Claude FONTAINE, président de la FNRG, qui assure cette année le secrétariat tournant de l’Entente. , Monsieur Gérard COLLOMB, ministre d’Etat ministre de l’Intérieur, a reçu les 9 associations formant l’Entente Gendarmerie. Elles représentent 50.000 adhérents. De multiples sujets ont été abordés parmi lesquels, le budget et les moyens alloués à la Gendarmerie, dont l’avenir des retraites. L’attention du ministre a été attirée sur la nécessité de multiplier par 3 le budget de l’immobilier domaniale (casernement appartenant à l’Etat). A l’ occasion de cette réception, notre président a remis au ministre le Tome 1 du livre « l’aventure au quotidien ». sur demande du Directeur Général, l’entente a été conviée à la DGGN pour une journée d’informations et
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d’échanges. A cette occasion, les présidents des 9 associations constituant l’Entente ont pu faire la connaissance du colonel Louis-Matthieu GASPARI, nouveau secrétaire général du Conseil de la Fonction militaire gendarmerie (CFMG) en charge des relations avec les associations de Gendarmerie. Son service apporte une aide aux membres de l'Entente et a aidé très concrètement Les Ailes de la Gendarmerie pour son AGO et ses retrouvailles 2018 – (amphi pour l’AGO, mise à disposition de moyens pour les déplacements en particulier pour la visite du pôle judiciaire de la Gendarmerie de Pontoise). l’Entente était invitée à la DGGN pour les tables rondes organisées pour la prévention des suicides en Gendarmerie. les associations composant l’Entente se réunissaient pour une réunion de travail. Elles ont acté le retrait de l’UNPRG et ont accueilli une nouvelle association, la société nationale de l’histoire et du patrimoine de la gendarmerie (SNHPG), dont le président est le général d’armée VECHAMBRE, ancien inspecteur général de la Gendarmerie. Au cours de cette réunion, il a également été décidé d’envoyer à l’AFP un message de soutien aux forces de Gendarmerie au regard des événements des Gilets Jaunes et de Strasbourg dont voici un extrait :
Adhésions - Cotisations Paiement des cotisations
Demande d'adhésion
La banque des Ailes de la Gendarmerie est le "Crédit Agricole". Le paiement des cotisations se fait de 3 façons possibles:
Membre : Titulaire – Associé – Sympathisant Actif – Sympathisant - Bienfaiteur (C/F Art.4 des Statuts - Rayer les mentions inutiles)
1 - par chèque bancaire ou postal libellé à l’ordre de: AAAFAG adressé au Trésorier. :
Compléter très lisiblement Nom....................................................................................................................
Philippe ROCHE 4 rue de Betz le Château 37350 Ferrières - Larçon
Prénom .........................................................................................................................
2 - par un virement ponctuel ou permanent via internet sur le compte dont RIB ci-dessous
Grade (éventuellement) ...........................................................................................................................
3 - par prélèvement automatique SEPA. Pour ce faire, adresser votre RIB au Trésorier. (voir ci-dessus)
Adresse .........................................................................................................................
La cotisation pour l'année 2017 s'élève à: - 29,00€ pour les titulaires et les sympathisants actifs ; - 16,00€ pour les veuves, les associés et les sympathisants. Cette cotisation comprend la revue virtuelle. Vous ajoutez 6€ si vous optez pour la version papier.
Le Trésorier Général,
Philippe ROCHE
............................................................................................................................. Code Postal et Ville ...................................................................................................... Téléphone ..................................... Mail ....................................................................... Date de naissance ...................................... Spécialité tenue dans les FAG .......................................................................................... ==================
CREDIT AGRICOLE DE LA TOURAINE ET DU POITOU RELEVE D'IDENTITE BANCAIRE - IBAN Banque RIB FRANCE IBAN ETRANGER AGRIFRPP894
Guichet
19406 37013 67164631971 FR76 1940 6370 1367 1646 3197 191
Domiciliation LE GRAND PRESSIGNY (37023) Tél. : 0980982424
FILVERT: 098 098 24 24
Numéro de compte
Je désire adhérer aux AILES DE LA GENDARMERIE - Amicale des Anciens et des Actifs des Formations Aériennes Gendarmerie - et je joins un RIB (ou un RIP) pour permettre à l’association de procéder au prélèvement de ma cotisation annuelle d'un montant de : _______________Euros,
Clé 91 BIC
Nom et adresse du titulaire ASSOC. AAAFAG 74 RUE DES ETURBEES 52100 SAINT DIZIER
MONTANT DES COTISATIONS 2017 Titulaires / Sympathisants Actifs:
29 Euros
Sympathisants/Associés/Conjoints veufs d'Anciens:
16 Euros
Bienfaiteurs:
A votre convenance
A votre cotisation, vous ajoutez 6 euros, si vous choisissez de recevoir la revue papier. NB: Le bulletin numérique est gratuit et vous le recevrez automatiquement si vous avez fourni une adresse mail.
INTERNET INTERNET MOBILE www.ca-tourainepoitou.fr http://ca-mobile.com Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de la Touraine et du Poitou
Adresser au trésorier de l'Amicale :
AILES DE LA GENDARMERIE - AAAFAG / Philippe Roche 4 route de Betz le Château 37350 FERRIERE – LARCON
Société coopérative à capital et personnel variables agréée en qualité d'établissement de crédit. Siège social : 18 rue Salvador Allende - CS 307 86008 POITIERS Cedex - 399 780 097 RCS POITIERS Société de courtage d'assurances immatriculée sous le n°07 023 896 au Registre de l'ORIAS (Organisme pour le Registre des Intermédiaires en Assurances)
Fait à: Signature:
Tél. 05 49 42 33 33 Télécopie 05 49 42 35 22
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Le:
Action sociale COMMUNIQUE CNG
Le nouveau guide "ENTRAID'INFOS" est paru,normalement expédié à chaque adhérent par voie postale. Il est téléchargeable à l'adresse ci-dessous (cliquer sur le lien internet).
Prenez note de cette information reçue, par le service ‘’CNG Aides à la famille’’ à Montrouge. Suite à l'expédition des avis d'échéance 2019, vous avez pu constater que le prélèvement de la cotisation CNG est dorénavant semestriel. Les services d'Unéo nous ont fait connaitre que le nouvel outil de gestion, Activ'Infinite ne pouvait prélever moins de 5 €. Compte tenu de la modicité des cotisations des mutuelles d'action sociale, la décision a été prise de fixer un prélèvement semestriel afin d'éviter un surcoût de gestion. Cette information peut vous aider à répondre aux adhérents en cas de sollicitation de leur part.
https://www.caissenationalegendarme.fr/sites/default/files/publications_pdf/Entraidinfos_2019_V10_VF_BD_0.pdf
PREVENTION DU RISQUE SUICIDAIRE EN GENDARMERIE Le général Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, a initié le 15 novembre dernier, en Salle Moncey à la DGGN, une journée autour du sujet du risque suicidaire dans la gendarmerie. De nombreux spécialistes ont pu débattre sur l'ensemble des thématiques de ce sujet, qui fait, malheureusement trop souvent la une de l'actualité. Le président de notre association assistait à ces débats, qui réunissait des experts psychologues, cliniciens, ou psychiatres spécialistes de la question, mais aussi des représentants du Service de Santé des Armées, des journalistes et des représentants d'associations militaires, de gendarmerie ou de police. Des intervenants ont pu faire part de leurs propres expériences sur les sujets qui concernent le risque suicidaire. Un bilan devrait prochainement être publié, destiné à donner des solutions pratiques, un mode d'emploi pour diminuer l'impact du choix fatal qui concerne encore trop souvent les militaires de la gendarmerie.
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AG Les AILES de la GENDARMERIE - Amicale des Anciens & des Actifs de la Gendarmerie Siège social : 13 rue Alphonse de Lamartine - 44600 Saint Nazaire