FL AUCTION
AUTOGRAPHES & LIVRES ANCIENS ET MODERNES LUNDI 23 NOVEMBRE 2015 - DROUOT - RICHELIEU - SALLE 12
FL AUCTION SOCIETE DE VENTES
Philippe FROMENTIN Commissaire-Priseur Procédures Judiciaires. Inventaires Successions, Partages, Assurances. Expertises sur rendez-vous
Philippe DESBUISSON Commissaire-Priseur Inventaires Successions, Partages, Assurances. Expertises sur rendez-vous CORRESPONDANTS :
Olivier BRICARD Expert Organisation des Ventes. Inventaires Successions, Partages, Assurances. Expertises sur rendez-vous.
Laetitia GOSSELIN Responsable de la Comptabilité
Yasmine TALES Communication, relations client
Grégoire BATTIN Elève Commissaire-Priseur
NORD - PAS-DE-CALAIS - SUD-BELGIQUE Philippe DESBUISSON 27-29 avenue Anne et Albert Prouvost 59910 Bondues Mobile : +33 6 74 49 51 65
LUXEMBOURG Jacques de CAE 10, rue Mont-Royal L-8255 Mamer Phone : +352 266 208 60 Mobile : +352 691 212 007 contact@fl-auction.com
LYON SUD-EST Rebecca CHARON 145 impasse de Choulans 69005 Lyon Mobile : +33 6 08 96 19 16
Photos - couverture lot 136 et 177 - 4ème de couverture 146
Blandine FABRE Commissaire-Priseur Habilité Administration des Ventes, Inventaires Successions, Partages, Assurances. Expertises sur rendez-vous
FL AUCTION Opérateur de Ventes Volontaires N° 2002 - 306
LUNDI 23 NOVEMBRE 2015 À 14H00 - DROUOT RICHELIEU SALLE 12
AUTOGRAPHES & LIVRES ANCIENS ET MODERNES A 14H : AUTOGRAPHES : LITTERATURE - ART & MUSIQUE - HISTOIRE
A PARTIR DE 15H30 : LIVRES ANCIENS ET MODERNES LITTERATURE - ART & MUSIQUE - HISTOIRE De nombreux lots seront vendus à la suite de la vente
Expositions Publiques - Pour les Autographes, à l’étude au 3, rue d’Amboise sur rendez-vous avec l’expert du lundi 16 novembre au vendredi 20 novembre 2015 (inclus) - Pour les livres anciens et modernes, chez Mme Gomez - sur rendez-vous du lundi 16 novembre au jeudi 19 novembre 2015 (inclus) - A Drouot- Richelieu, salle 12 Tél. +33 1 48 00 20 12 lundi 23 novembre 2015 de 11 h à 12 h (vitrines ouvertes)
FL AUCTION
Philippe FROMENTIN – Philippe DESBUISSON Blandine FABRE – COMMISSAIRES-PRISEURS Habilités
3 rue d’Amboise - 75002 Paris T. +33 1 42 60 87 87 - F. +33 1 42 60 36 44 E-mail : info@fl-auction.com - www.fl-auction.com
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Expert pour les autographes. Jérôme CORTADE 21 Quai Georges Clémenceau 78380 Bougival Tél. : +33 6 83 59 66 21 jerome_cortade@orange.fr Catalogue visible sur www.bibliorare.com
Expert pour les livres anciens et modernes Mme Dominique GOMEZ Membre du Syndicat Français des Experts Professionnels 24 rue de Vintimille- 75009 Paris Tél. : +33 1 40 16 16 69 – fax : +33 1 40 16 13 32 gomez.dominique5@gmail.com Catalogue visible sur www.bibliorare.com
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AUTOGRAPHES 1 - Emmanuel-Armand de Vignerot du Plessis duc d’AIGUILLON. 1720-1788. Gouverneur de Bretagne, ministre des Affaires étrangères. 3 L.S. St-Brieux, Fontainebleau, Versailles. 3 pp. in-4, 1 pp. ¼ in-folio. 100/120 € Remerciements en 1769 après avoir été nommé lieutenant des chevau-légers de la Garde ; concernant les conditions du traité de commerce à conclure avec le duc de Mecklembourg, qui doit s’inspirer du traité conclu avec Hambourg ; lettre de courtoisie. 2 - [Famille Paulmy d’ARGENSON]. 10 documents 300/400 € (Marc-René de Voyer de Paulmy d’ARGENSON), militaire : Au camp devant Tournay, le 22 may 1745, Peu après la bataille de Fontenoy où il se distingua ; il le rassure sur sa santé ; (…) si vos fonctions vous mettent à portée de savoir quelques nouvelles de Paris intéressante et que vous croyés qui puisse exciter ma curiosité, mander les moi, vous me ferés plaisir pour moi (…). 1755 : transmettant un ordre du roi pour faire recevoir aux invalides un officier du régiment Suisse de Vigier ; 1757 : Au sujet d’une pension pour le petit-fils de son correspondant dont il appuie les démarche. Marc-Pierre de Voyer de Paulmy d’ARGENSON, ministre ; 1740 : Relative au Sieur Gassonde qui demande à être reçu Horloger ; à propos du procès de M. de Pressac et d’une affaire qu’il va suivre de près. 1744 : instructions au commissaire des guerres en Hainault pour payer les pensions que le Roy accorde à des officiers du Régiment d’infanterie du Piémont. 1750 : à Joly de Fleury, sur le projet d’établissement de haras dans la Bresse ; 1756 : il adresse un état des livres imprimés au Louvre offerts par le roi à la bibliothèque du chapitre de Notre-Dame ; 1763 : recommandation pour MM. Dupin et Molinier auprès du président du Parlement de Bordeaux, etc. René-Louis d’Argenson, ministre, lettre aut. à l’abbé d’Agay en 1742, lettre de courtoisie où il est question d’un société littéraire. 3 - Virginie ANCELOT. 1792-1875. Femme de lettres, poétesse, amie de Stendhal. 22 L.A.S. et B.A.S. circa 1840-1860. 25 pp. ½ in-12, 2 pp. in-16, adresses. 200/400 € Correspondance littéraire : 5 l.a.s. à Charles Didier, l’invitant ou lui offrant des places pour diverses représentations théâtrales ; 5 l.a.s. au comte **, à propos d’une adaptation de son ouvrage « Rancé » (1859-1860) : Vous n’êtes pour rien dans mon ouvrage (…) il n’y a ni une scène, ni une idée, ni un mot de vous. Si vous êtes un homme d’honneur (…) vous n’insisterez pas (…). Elle l’accuse d’avoir pris M. de Najac pour un jugement devant la commission des auteurs dramatiques et ajoute : Vous êtes si peu mon collaborateur que votre nom ne figure même pas dans la note envoyée par M. de La Rounat pour les frais de copie (…). On m’a imposé pour condition de la représentation de mon ouvrage à l’Odéon, des changemens et un collaborateur qui était sensé les faire. J’ai accepté pour l’Odéon. Je vous ai dit alors que partout ailleurs, je ne voulais ni des changements, ni de vous que je subissais malgré moi (…). A l’éditeur Cur-
mer, concernant la livraison des discours sur l’histoire universelle et demandant d’attendre son épreuve qui est au stade du « barbouillage » avant de pouvoir être lue ; présentant un travail immense de recherches et de méditations dont elle voudrait parler dans « National » ; acceptant en 1849 les offres d’un éditeur et lui proposant une petite nouvelle intitulée Terenzia ou une femme professeur au seizième siècle ; proposant au directeur du théâtre de rejouer « Marie » à la demande du ministre Fould ; billet annonçant que la pièce du comte de Horn est pour demain ; à madame Léo Valentin, répondant à la place de son mari au sujet de la traduction d’une pièce, etc. Joint une lettre du mari de Virginie demandant à Dormeuil de lui renvoyer son manuscrit qu’il n’a pris la peine de lire malgré sa recommandation. Joint un imprimé « Marie ou trois époques, comédie en trois actes, en prose par Mme Ancelot » (32 pp. in-8, broché).
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4 - Louis-Antoine de France duc d’ANGOULÊME. 17751844. Fils du comte d’Artois futur Charles X. L.A.S. à sa mère Marie-Thérèse de Savoie. Mittau, 13 avril 1799. 1 pp. in-4. 1000/1500 € Très belle lettre annonçant l’arrivée de la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI, à Mittau, peu avant son mariage prévue avec son cousin, Louis-Antoine de France : C’est aujourd’hui en huit, ma bien chère Maman, que ma Cousine part de Vienne. J’espère qu’elle sera ici dans un mois ; vous pouvez facilement vous faire une juste idée de la vive impatience avec laquelle je l’attends. La Duchesse de Sérent qui est sa Dame d’Honneur est en route (…). Le Roy envoye le Duc de Villequier au-devant de ma Cousine à la frontière pour la recevoir. Nous recevrons la Bénédiction nuptiale du Cardinal de Montmorency qui est auprès du Roy depuis l’été dernier (…). Il regrette que sa mère ne soit pas présente à la cérémonie, et demande d’accorder à sa belle-fille et à lui, sa bénédiction.
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lant sa descendance jusqu’au comte de la Marche (né en 1734), dernier prince de Conti, avec plusieurs observations sur l’évaluation de la succession sur les biens de Naples et le partage entre les branches de Condé, Conti et du Maine.
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5 - [ARTISTES PEINTRES & SCULPTEURS]. 30 documents 400/500 € Alfred Albert ; Jean Béraus (2) ; Auguste Cain (3) ; Jean-Jules Cambos ; Nicolas-Toussaint Charlet ; Auguste Charpentier ; Jules (2) et Joseph Chéret : Cicéri ; Emile Claus ; Léon Cogniet ; Paulin Guérin ; Henri Decaisnes ; Louis Desprez ; André Dignimont (2) ; César Ducornet ; Hippolyte Flandrin ; Henri Monnier ; Théo van Rysselberghe (à Félix Le Dantec) ; Gaston Vuillier. Joint : Alphonse de Cailleux, Grévin, Guimet, Marmottan. 6 - [ARTISTES PEINTRES & SCULPTEURS, ARCHITECTE]. 14 Documents 400/500 € Barbedienne ; Bary ; Chalgrin ; Callamard (2, dont mentionnant Mde David) ; David d’Angers ; Foyaltier (l.a.s. ; joint une note aut. de Villenave, 3 pp.) ; Galle, graveur en médaille ; Melling ; Mouchy (concernant un moulage) ; Richomme ; Trenet (lettre de recommandation de Bertholet) ; pièce sur le peintre Berthélémy, signée par Pajou, Norry, Lethière, Le Barbier aîné. 7 - [Anne palatine de BAVIÈRE]. Manuscrit « Généalogie des descendans d’Anne Palatine de Bavière princesse de Condé. » Circa 1760. 1 ff. grand in-folio (61 x 46.5 cm), tableau généalogique. 150/200 € Généalogie d’Anne de Bavière (1648-1723) mariée à HenriJules de Bourbon-Condé duc d’Enghien (1743-1709), détail-
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8 - Augusta-Amélie de BAVIÈRE. 1788-1851. Épouse du Prince Eugène. 3 L.A.S. au baron d’Arnay et L.A.S. à la baronne. Ismanig, Munich, Septembre-novembre 1824. 9 pp. et 2 pp. in-8 liseré de noir. 700/800 € Intéressante correspondance l’année de la mort du Prince Eugène (21 février 1824), évoquant son souvenir, mentionnant le mariage de sa fille, s’intéressant au sort du domaine de la Malmaison, etc. Septembre : A propos d’un article du colonel Planat qui est une injure à la mémoire du Prince ; elle est indignée qu’on ne respecte pas les cendres d’une personne qui n’a jamais que du bien à sa patrie. Dans l’espérance que la déclaration des fils du duc d’Otrante suffiront pour le faire disparaitre, je me tiens tranquille (…). La veuve du Prince Eugène veut faire ce qu’il aurait fait dans cette occasion. Elle a aussi appris par le journal la mise en vente de Malmaison qui ne lui a fait aucune impression particulière mais elle est charmée du bon effet que cet article a produit, car la concurrence dans cette occasion ne peut être que favorable à la vente (…). La princesse poursuit à propos du comte Méjean qui a encore écrit une nouvelle épitre remplie d’un verbiage digne fruit de son excessive vanité et de la haute opinion qu’il a de lui (…). Le comte lui a demandé sa démission qu’elle a acceptée avec empressement, cherchant maintenant avec son frère le prince Charles un nouveau gouverneur ; elle regrette que Méjean soit à la Cour de Bavière proche du roi. A propos des projets de mariage de sa fille. Octobre : Elle lui envoie deux décorations de la Légion d’Honneur qu’elle veut vendre à Paris ; Je serais charmée si la famille Royale achetait la Malmaison ; on dit que ce projet de vente fait un mauvais effet dans le public, mais que faire. Il faut céder à la nécessité (…). Elle demande qu’il lui envoie les anciens papiers, comptes du trousseau de Joséphine, qui lui serviront de modèle pour le mariage de sa fille. Novembre : Elle a bien reçu les courses qu’elle lui a demandées, notamment la pâte de Licken et le paquet de dentelles confié au baron des Deux-Ponts ; à propos des projets de M. Parquin qui a acheté le domaine de Wolfsberg et qui lui propose maintenant d’acheter les meubles d’Eugensberg. Etc. Joint une lettre à la baronne d’Arnay. 9 - Augusta-Amélie de BAVIÈRE. 1788-1851. Épouse du Prince Eugène. 2 L.A.S. au baron d’Arnay. Ismanig, Echstett, août-novembre 1826. 7 pp. in-4. 400/500 € Concernant ses affaires et deux lettres de changes dont s’est chargées M. Roux ; elle en a gardé une impression très favorable et lui destine une place de confiance. Comme il était sous vous, j’aurais aimé que vous ussiez réglé à Paris tout ce qui regardait ses comptes, voyages (…). Il parait qu’il croyait recevoir 5 pour cent sur le prix de la vente de la Mar-
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tinique, ce qui n’est point d’usage ici (…) et que je ne pourrais parfaire sans faire tort aux intérêts de mes enfants (…). Le bonheur de mes enfans est la seule chose qui a encore de l’intérêt pour moi (…). J’ai eu de cruels malheurs ! mon bonheur est dans la tombe ; mais je suis une bien heureuse Mère (…). Son séjour à la campagne lui fait du bien, entouré d’un petit cercle intime et fait mention de la princesse Charlotte de Rohan ; sur sa fille Eugènie et son nouveau mari, sur Auguste, les cadeaux qu’elle prépare pour Noël ; Je suis mère et tutrice et rien au monde ne saurait me faire écarter de mes devoirs que j’ai toujours remplis avec une scrupuleuse exactitude. Le Prince le savait, et c’est pour cela qu’il a mis les intérêts de mes enfans entre mes mains (…) Les insinuations, la flatterie, les calomnies ne me font point d’impression, je ne juge que d’apèrs les actions et les résultats (…). Etc. Les propositions sur le domaine de Navarre lui paraissent bonnes mais elle est fâchée qu’il ait oublié le modèle des actes pour terminer cette affaire ; Vous savez comme on est difficultueux sur ce point en France (…). A propos de Gourgaud, elle est charmée qu’il se montre plus traitable et qu’il reconnait ses torts. Pourvu qu’il ne change pas, car il est comme un caméléon (…). 10 - Eugène de BEAUHARNAIS. 1781-1824. Fils adoptif de Napoléon, Vice-Roi d’Italie, duc de Leuchtenberg. Pièce signée et datée « Eugène Napoléon » Milan ce 28 décembre 1811. 1 pp. in-4, cachet humide. 200/300 € Mesures contre des canonniers du 2e Régiment d’Artillerie, accusés de s’être inoculés et feindre une maladie de peau ; après attestation des officiers de santés, le général Danthouard demande pour punition d’une conduite aussi lâche, que ces sept hommes soient envoyés à un bataillon colonial ou dans les pionniers (…).
11 - Eugène de BEAUHARNAIS. 1781-1824. Fils adoptif de Napoléon, Vice-Roi d’Italie, duc de Leuchtenberg. L.A.S. au baron d’Arnay. S.l.n.d. 1 pp. bi-feuillet in-4, fentes. 300/400 € Au moment où le prince Eugène proposait au baron d’Arnay de rester son secrétaire particulier ; (…) J’y ai vu avec le plus grand plaisir que vous acceptiez ma proposition. Vous pouvez rester à Paris, dix, douze et même quinze jours afin de terminer les affaires des postes et les vôtres. Après quoi je vous attendrai avec grande impatience (…). Le prince fait passer une commission à son valet de chambre Leroy. 12 - Eugène de BEAUHARNAIS. 1781-1824. Fils adoptif de Napoléon, Vice-Roi d’Italie, duc de Leuchtenberg. L.A.S. à son aimable Louisa. Tegerusee, 5 septembre 1820. 2 pp. ½ bi-feuillet in-4. 800/1000 € Il reçoit sa lettre au moment où il partait rejoindre sa femme et le roi de Bavière, pour accueillir le margrave de Bade ; il n’approuve pas son projet de maison ; (…) Vous en faites un palais dans le genre de celui de la Légion d’Honneur à Paris, et moi, je ne veux qu’un pavillon. Je trouve d’ailleurs moins de place dans le nouveau projet. Et puis enfin, je sais par expérience que lorsque l’on change la moindre chose à un contrat déjà arrêté, les ouvriers en profitent d’une manière très indiscrète (…). Il ne se refuse pas à recevoir les plans et devis, mais il préfère garder le premier projet, souhaitant avant tout que l’entrepreneur continue à travailler, sans quoi, j’en serais pour mon argent sans que la besogne avançât (…).
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13 - Jean-Joseph Constant dit BENJAMIN-CONSTANT. 1845-1902. Artiste peintre. C.A.S. à sa « Chère pauvre artiste ». S.l.n.d. 2 pp. sur bristol in-12 liseré de noir. 100/150 € Lui aussi se trouve malade depuis deux mois ; (…) Mais que la votre s’en aille au plus vite et que la mienne veuille bien la suivre (…). Il lui adresse ses vœux de santé pour la nouvelle année.
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14 - Hector BERLIOZ. 1803-1869. Compositeur. L.S. Paris, 24 octobre 1865. 1 pp. grand in-4, en-tête en coin de la Commission impérial de l’Exposition universelle. 1000/1500 € Berlioz écrit au directeur de la Société musicale, pour trouver les musiciens qu’il lui manque pour le concert d’ouverture de l’Exposition universelle ; (…) Je désirerais qu’ils fussent choisis parmi les meilleurs lecteurs de cette institution (…). Il aurait besoin de 2 ou 1 violon, 1 alto, 1 violoncelle, 2 soprani, 1 contralto, 1 ténor et 1 basse. La répétition générale aura lieu au Palais de l’Industrie le 14 novembre (…). Il demande de prévenir Leplay, commissaire général de l’Exposition pour accueillir les musiciens. Ces artistes, en arrivant à Paris, devront se présenter au secrétariat de la Commission impériale (…) Pour obtenir le laisser-passer qui leur sera délivré sur le visa de M. Berlioz (…). 15 - Georges BERNANOS. 1888-1948. Écrivain. C.A.S. Bar-le-Duc, s.d. (circa 1926). 2 pp. sur bristol in-12. 200/300 € Lettre de remerciement pour l’article si ferme et si lucide parus dans la Croix du Nord sur son roman Sous le soleil de Satan : (…) Les réserves que vous faites ont un
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grand intérêt pour moi, car l’écrivain, hélas ! ne connait que ses intentions. Et c’est un appris bien fragile quand on a la folle ambition de témoigner pour la vie surnaturelle ! (…). 16 - Joseph-Isaac BERRUYER. 1681-1758. Fameux jésuite, auteur de l’Histoire du peuple de Dieu mise à l’index. 4 L.A.S. à son neveu le marquis de Thiboutot, lieut.-général d’artillerie à La Fère. 1752-1754. 5 pp. in-8 et in-4, dont avec adresses. 200/300 € Correspondance de courtoisie donnant de ses nouvelles, cherchant à en avoir de sa famille, souhaitant son avancement ; il donne des conseils spirituels et souhaite le voir toujours fixé dans la vertu et les pratiques de la Sainte Religion : comptez qu’il en coute pour le faire à vostre âge, dans un siècle aussi peu Chrestien & aussi frivole que celuy où nous avons le malheur de vire (…). 17 - Marie-Letizia BONAPARTE-WYSE. 1831-1902. Petite fille de Lucien, femme de lettre, épousa successivement le prince de Solms, Urbano Rattazzi, Luis de Rute. 7 L.A.S. S.l.n.d. 7 pp. in-8 et in-12, chiffre couronné. 300/400 € Comme princesse de Solms : elle rappelle à Sandeau une invitation à dîner ; regrettant de ne pouvoir assister au concert privée de sa correspondante ; à propos d’un devis pour des fenêtres et demandant de lui envoyer le plus tôt possible ma Vénus Milo, ma Vénus Médicis, et ma Polymnie plâtre bronzé. Signant « Marie Rattazzi » : invitation pour jeudi soir à son hôtel place Vendôme, recevant ses amis ; Signant « Marie-Letizia de Rute », à son cher Fouquier, lui reprochant 4 lignes désobligeantes qui se trouvent dans le « 19e siècle » comportant de « fâcheuse insinuation » ; à propos de la soirée de la nouvelle Revue internationale et l’invitant pour discuter du théâtre international ; 18 - Marie-Letizia BONAPARTE-WYSE. 1831-1902. Petite fille de Lucien, femme de lettre, épousa successivement le prince de Solms, Urbano Rattazzi, Luis de Rute. L.A.S. au président de la Société des Gens de Lettres. S.l.n.d. 2 pp. in-12 sur bi-feuillet liseré bordeaux ; joint son enveloppe. 100/150 € Elle se montre fâchée d’une mauvaise interprétation de son engagement ; (…) Je ne croyais pas que la Société des gens de lettres put se laisser aller à me faire une semblable observation après les précédents qui existent entre elle et moi et cela pour une négligence aussi vénielle (…). Elle voulait en effet faire paraitre un article qu’elle n’a pas eu le temps de faire ; elle a averti Barrès sans porter préjudice à la société ; elle fait part alors de l’héritage qu’elle reçut et dont elle consacra une partie à la Société des gens de lettres avec 2 ou 3 autres legs à des écrivains ; elle en reçut des félicitations et en particulier la gratitude du bibliophile Jacob. Joint une lettre aut. de William Bonaparte-Wyse, en 1888, regrettant de ne pouvoir participer en ce moment à la souscription pour l’élévation d’une statue de Balzac.
19 - Marie de BOURBON SAINT-POL. 1539-1601. Duchesse de Longueville et d’Estouteville, épousera successivement Jean de Bourbon comte de Soisson, François de Clèves duc de Nevers & Léonor d’Orléans. P.S. « Marie de Bourbon ». Bricquebec, 17 septembre 1594. Grand vélin oblong (41,5 x 31,5 cm), cachet de collection. 300/350 € Ayant appris le décès de demoiselle Jehanne Hervieu dame de Senoville, qui laisse Léonor, Georges et Louis ses enfants orphelins, la duchesse permet le droit de « Garde noble » suivant l’ancienne coutume de Normandie, à Jehan de Marle, sieur de Falaise et gouverneur de Bricquebec, époux de ladite demoiselle et père de ses enfants, pour l’amour naturelle et singulière affection qu’il porte à ses enfans qu’il tient chers comme son sang propre (…). Il aura la charge de tenir la seigneurie de Senoville, et ainsi qu’il appartiendra, nourrir, entretenir, et faire bien et catholiquement instruire lesdits mineurs (…). 20 - Joe BOUSQUET. 1897-1950. Écrivain poète. L.A.S. Georges Hugnet. Carcassonne, mardi (12 juillet 1940). 7 pp. ½ in-8, joint son enveloppe. 400/500 € Recommandations pour le choix et l’achat de ses livres et de leurs reliures, avant d’évoquer longuement ses amis surréalistes ; (…) Je toucherai de l’argent dans quetre jours. Je vous en enverrai aussitôt. Nous prendrons ensuite les décisions pour les reliures. Nous y ajouterons des achats de livres (…). Tout ce qui intéresse Eluard m’intéresse (…). Outre ces livres, vous achèterez pour moi, en bonnes éditions, les livres que je veux vous faire habiller pour les garder près de moi. Enfin, nous établirons plusieurs types de reliures (…). Il donne des nouvelles de Suzette Ramon et de René Nelli appelé sous les drapeaux, le rassurant sur son travail ; Vous pouvez compter sur sa collaboration, sous cette seule réserve qu’il est incapable de bâcler quelque chose (…). Son premier texte est pour vous (…). Il fait mention de son travaille dans différentes revues littéraires dont celle de Debrette, aux Cahiers du Sud, à l’Usage de la parole, etc. Il parle encore longuement de plusieurs artistes et écrivains surréalistes, de Miro, Dali, Léonora Carrington, Mariën, Dumont.
conscience sur son action ; J’avais le « Paris littéraire » sous la main. Dans ma propriété de Villalier, j’avais logé les Gallimard et toute la N.R.F. avec les Paulhan. Ici, j’avais René Magritte, Scutenaire, Ubac, bientôt Max Ernst. Enfin Julien Benda. Paul Eluard est venu passer quelques jours près de moi et m’a fait une impression magnifique. Il a tout compris (…). Il a été mon premier ami, j’ai été son premier admirateur (…). Il me traite en ami et je l’aime fraternellement. Mais il est mon maître et de très haut (…). Il va envoyer son plan de travail et des nouvelles de Gide. 22 - Joe BOUSQUET. 1897-1950. Écrivain poète. L.A.S. Carcassonne, lundi (1941). 4 pp. in-8. 200/300 € Evoquant sa maladie, il avoue avoir pensé sérieusement à se suicider. (…) J’avais ma conscience dans la vie qui s’ouvrait. J’ai souhaité de durer et de pénétrer dans l’époque Paul Eluard. Plus calme depuis peu de jours, je recense mes raisons de croire (…). Plus malade qu’il y a un an, je suis plus libre. A propos d’Eluard : Le choix de poèmes publié par Eluard confirme tout ce que je pensais de l’homme qui est notre maitre (…). Il vient de lire son article sur Reverdy et l’en félicite ; il lui écrira désormais plus souvent. Il lui propose d’écrire pour Jean Paulhan un « Souvenir déterminant » qui serait recueillis dans Métamorphoses ou dans une N.R.F. purgée de Drien et rendue à Paulhan ! Il lui enverra son dernier livre autobiographique « Traduit du Silence » sur lequel il a eu des témoignages émouvants.
21 - Joe BOUSQUET. 1897-1950. Écrivain poète. L.A.S. Carcassonne, 31 juillet (1940). 3 pp. ½ in-8, papier rose. 400/500 € Relative à son engagement au début de la Guerre dans les Cahiers du Sud et ses liens avec le surréalisme ; Voici donc le moment (…) où nous détournant un instant de nos études, nous allons correspondre, confier vraiment nos idées au papier, jeter entre nous les bases d’une conscience collective (…). Le courage est désormais une qualité d’écrivain. Gide en a eu beaucoup (…). Oui, il était près de moi (…). Il a envoyé sa lettre et lui donne l’adresse de Gide près de Grasse. Le fait qu’il est visé n’est pas tout ce qui nous engage à nous tourner vers lui. Car il n’y a pas que l’esprit de défi pour nous réunir (…). Il a fait son examen de 21
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23 - Joe BOUSQUET. 1897-1950. Écrivain poète. L.A.S. (à Jean Rousselot). Carcassonne, 1er février 1949. 4 pp. in-8. 200/300 € Bousquet le félicite pour son poème, lui livrant une « discrète critique » sur son excellence ; (…) Pourquoi, vous qui réussissez comme personne à matérialiser ce qui veut être, à rendre le réel surréel, en lui ajoutant cette part en pleurs (… ) est enfin le lieu où songer est devenu inconcevable (…). Le pas poëtique est accompli quand certains mots sont devenus caducs : le mot poésie : le mot amour (…). Vous le dites mieux que moi ; ce qu’on appelle son âme, c’est cela : « ce vieux mouchoir dans lequel on sa saigné ». Il envoie son poème à Ballard et à Gros bien qu’ils n’entendent rien à la poésie ! et poursuit à propos d’une éventuelle collaboration à l’Age nouveau. Il aura bientôt prêt plusieurs articles sur Eluard, Jarry, Breton, Ernst. Il y a aussi des poèmes en prose. Mais surtout…des révélations de mes Journaux intimes. Je suis là, je les relis, je m’interroge devant elles (…).
régicide, Cambacérès devait quitter la France ; (…) Je suis dans les embarras du déménagement ; quand il sera terminé, je verrai s’il y a moyen de vous faire passer quelques meubles. Mais je ne prévois pas qu’ils puissent vous suffire. Vous jugez d’ailleurs qu’il faut avant tout que votre résidence soit fixée quelque part. Un transport de meubles coûte souvent plus que ces objets ne valent (…). Il ne sait si leur mère se trouve à Montpellier ou dans son ancienne résidence pour lui faire parvenir sa pension ; Garot lui a dit que son linge était prêt, etc. 26 - [CANAL du MIDI]. Jean-Jacques-Régis de CAMBACERES. 1753-1824. Archichancelier de l’Empire. 2 P.S. Paris, 31 août 1810. 3 ff. en partie imprimées sur vélin, grand in-folio, sceau impérial sous papier. 150/200 € Attribution de dotations de titres sur le canal du midi : à Moens, maréchal des logis du 10e de Cuirassiers ; à Laurens Tinus, grenadier au 4e d’Infanterie de Ligne. Pièce signé par le prince archichancelier de l’Empire et le secrétaire du Conseil des titres, Dudon. Joint une ordonnance du Roi de 1818, maintenant l’attribution d’une action sur le canal, à un vétéran de la Grande Armée, originaire d’Allemagne, en considération de ses blessures de guerre reçue à la bataille d’Essling (3 pp. in-folio). 27 - [CANAL de RICHELIEU]. Jacques-André FLOQUET. Ingénieur. P.S. Paris, 20 juillet 1752. 1 pp. in-folio en partie imprimé. 100/150 € Titre sur le canal de Richelieu en Provence, pour la dérivation des eaux de la Durance (…), portant les signatures du syndic de la compagnie dans le principal promoteur Floquet, et Montalembert.
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24 - Joe BOUSQUET. 1897-1950. Écrivain poète. 2 manuscrits aut. signés. S.d. 3 ff. in-4 ; 7 ff. in-8, corrections. 400/500 € Poème en prose de Joe Bousquet dédié à « Sylvie » ; Beau monde où la lumière est la parabole du don de chair. Pensée du monde où je passe, où je perçois ce qui n’est pas. Car il n’y a de réel que ce qu’on ne peut oublier (…). Ici, je ne suis rien, je suis ce qui me perd (…). Joint plusieurs passages transcrits des romans inédits et perdus d’Aimée (Marguerite Pantaine, rendue célèbre par Lacan), « Le Détracteur » et « Sauf votre respect », auxquels Bousquet s’intéressa particulièrement avec ses amis surréalistes. 25 - Jean-Jacques-Régis de CAMBACERES. 17531824. Duc de Parme, Archichancelier de l’Empire. L.S. à son frère le général baron Cambacérès. Paris, 8 décembre 1815. 2 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso avec cachet de cire rouge aux armes. 200/300 € Relative au déménagement de l’ex-grand dignitaire de l’Empire de son Hôtel de Roquelaure ; proscrit comme
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28 - Armand CARREL. 1800-1836. Journaliste politique, tué en duel par Emile de Girardin. L.A.S. au colonel Gallois. S.l.n.d. 1 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso. 200/250 € Il le prie d’être des nôtres mercredi. Quelques uns de nos amis, Ambert, Dheroas, Thibaudeau, Scheffer, dinent avec moi soit aux Frères provençaux, soit au Café de Paris. Le rendez-vous est au National (…). 29 - [CASTELLANE]. Pièce manuscrite. Paris, 5 mars 1822 (1813).3 pp. bi-feuillet in-4, en-tête de l’état-civil de la Ville de Paris, timbres. 150/200 € Extrait de l’acte de mariage du 26 mai 1813, de Boniface de Castellane, assisté de Maximilien-Joseph de Bavière aide de camp du comte de Narbonne ambassadeur de Napoléon auprès de l’Empereur d’Autriche, fils de Boniface-Louis de Castellane, comte de l’Empire, général, et de feue Adélaïde Guyonne Rohan-Chabot ; et de Louise Cordelia Eucharis Grefffulhe, fille de Louis Greffulhe, décédé, et de Paulise-Louise Randon de Pully ; il est précisée que, née à Londres, Cordelia ne put présenter son acte de naissance en raison de la guerre, etc.
30 - Louis-Ferdinand Destouches dit CELINE. 1894-1961. Médecin, écrivain. L.A.S. « LFC » à Charles Deshays. (Klarskovgaard), 18 août (1948). 2 pp. in-folio, avec son enveloppe. 2000/3000 € Lettre d’exil dans laquelle Celine donne des instructions à Deshays pour lutter contre ses ennemis ; Je crois que vous avez raison finalement de publier cet opuscule mais vous pourriez peut être l’étoffer (…). Il lui donne une liste d’ouvrages dont le « Dictionnaire des girouettes » ; Il ya là dedans mille perles. Il faut faire sortir l’ennemi de son hypocrisie (…) lui foutre le tarin dans son texte – d’abord lui étouffer son braillage de jocrisse dans sa propre merde. Tout est là et précis. L’ennemi, pourri de mauvaise foi, spécule sur votre ignorance de ses propres saloperies. Il faut les lui citer. Et re-citer. Sinon il persiste dans son bluff (…). 31 - Félicien CHAMPSAUR. 1858-1934. Écrivain. L.A.S. à son « exquise Rivette ». (Paris), 10 juillet 1902. 1 pp. ½ in-12 ; encre rouge. 80/100 € Relative à l’attribution d’un rôle : (…) Je suis navré. Alors vous craignez de ne pas être suffisamment remise des relations de votre auto avec un tramway aveugle pour créer le rôle que je vous destinais, en octobre prochain ? Où voulez-vous que je trouve une jeune femme très jolie (…) qui soit à elle seule une comédienne accomplie, une danseuse aux légèretés savante, une adorable cantatrice ? (…). C’est un désastre, ce baiser brutal d’un tramway (…). 32 - Henriette CHARASSON. 1884-1972. Femme de lettres, poétesse. 17 L.A.S. à Henry Lapauze. 1917-1922. 52 pp. in-8 et in-4. 300/400 € Correspondance littéraire au directeur de La Renaissance ; Le journal LaFrance la charge d’une revue des revue et propose des articles et de se faire inscrire au service de la Renaissance ; elle propose la traduction d’une nouvelle de Charles Warr, officier anglais qui a écrit un récit de guerre ; ayant perdu son frère à la Guerre, elle quitte Paris ; elle évoque plusieurs fois les œuvres de Daniel-Lesueur (pseudonyme de Mme Lapauze), la félicitant notamment pour ses beaux vers, espère se voir confier la critique des livres dans une revue dirigée par Marcel Sembat et Cachin. Entrée au ministère de l’Instruction publique où elle exerce un emploi de copiste, elle sollicite la recommandation de Lapauze pour un travail plus intéressant qui lui laisserait le temps de travailler à sa propre « littérature » ; (…) un roman, une pièce en cinq actes, et la « reprise » en livre, conseil que m’avait donné Barrès (…) d’une longue étude que j’avais donnée au Mercure sous ce titre : L’évolution de la sentimentalité moderne. (…). Elle aimerait trouver une place dans un journal. En 1919, elle travaille pour l’Action française ; son recueil « Attente » a été bien accueilli, et Rachilde l’a proposé aux prix Vie heureuse. Annonçant ses fiançailles avec le critique et historien René Johannet ; Nous n’avons pas honte, en ce siècle pratique et d’argent, de vous avouer que nous faisons un mariage d’amour (…). Elle se fait l’interprète d’Eugène Monfort qui prépare une anthologie dans laquelle il parlera de Daniel-Lesueur, etc.
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33 - CHARLES X. 1757-1836. Comte d’Artois, puis Roi de France, frère de Louis XVI et Louis XVIII. L.A.S. de son paraphe « C » et 2 B.A.S. au comte Portalis. Marly, s.d. (circa 1828-29). 1 pp. in-8 carré et 2 pp. in8, 2 avec adresse, cachets de cire rouge et noir aux armes de France. 200/300 € Concernant le choix de Magistrats : Il a reçu sa lettre mais voudrais avoir les avis du Conseil, ne voulant insister sur le prince de P* (Polignac) ; (…) D’après ce que vous me dites, je me déciderais pour Mr de Ragneval dans la forme que vous me proposez. Je garde donc pour un autre tout ce qui vous concerne (…). Il demande qu’il aille voir Ragneval pour le décider à accepter son nouveau poste ; s’il le faut, je lui parlerai moi-même (…) Ce parti est le meilleur et le plus sage (…). / Une dépêche vient de lui arriver et mérite de sérieuses réflexions ; il lui demande de lui faire un rapport pour le Conseil de demain / Il l’invite à venir ce soir chez lui avec Bourdeau, pour lui faire connaitre les choix importants dans la magistrature.
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rale du Clergé de France réunie aux Grands-Augustins en 1766, portant sur l’approbation des comptes du chapitre des dépenses à hauteur de 16 millions de livres. Le document est suivi des signatures autographes de tous les ecclésiastiques présents, dont 13 archevêques, 44 évêques et 65 abbés, parmi lesquels : Charles-Antoine de La Roche-Aymon, archevêque de Reims et président de l’Assemblée du Clergé, les archevêques d’Alès, Tours, Vienne, Bourges et Toulouse (Loménie de Brienne) ; les évêques de Chartres (Rosset de Fleury), Rodèz (Charles de Grimaldi), Angoulême (de Broglie), d’Auxerre (Champion de Cicé), Alby (La Rochefoucauld), Bayeux (Rochechouart-Montigny), Fay (Le Franc de Pompignan), Sarlat (Montesquiou) etc.
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34 - François-René de CHATEAUBRIAND. 1768-1848. Écrivain, homme politique. L.A.S. au comte de Kergariou. Dimanche 1 Avril. 1 pp. bifeuillet in-8 carré, adresse au verso. 300/400 € Invitation de Chateaubriand auprès de l’ancien chambellan de l’Empereur ; Si Monsieur de Kergariou veut me faire l’honneur de passer chez moi, Hôtel de la Valette rue des St-Pères, je serai enchanté de faire sa connaissance. Il le remercie de la bonne opinion qu’il veut bien avoir de moi (…). 35- François-René de CHATEAUBRIAND. 1768-1848. Écrivain. L.A.S. Rome 20 novembre 1828. 3 pp. bi-feuillet in-8. 600/800 € Relative au service du courrier de Chateaubriand qui vient d’être nommé ambassadeur à Rome : Nouveaux revirements (…). Nous avons toutes les semaines un courrier extraordinaire (…). Il demande d’en prévenir 24 heures d’avance le bon M. Henry par le fidèle Valentin et de joindre à ses lettres les deux ou trois derniers journaux du moment. Cela me serait d’un grand secours : vous ne sauriez croire combien ici, nous sommes arriérés ; les courriers ordinaires manquent sans cesse (…). 36 - [CLERGE de FRANCE]. Manuscrit signé. A Paris au Grands Augustins, 1er juillet 1766. 5 pp. grand in-folio montées sur onglet, reliées bradel cart. Blanc (reliure moderne). 400/500 € Double d’un extrait de la conclusion de l’Assemblée géné-
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37 - François-Louis de CLERMONT-TONNERRE. 16581724. Evêque-duc de Langres, Pair de France. 2 L.S. dont à M. Sijan, conseiller au Parlement de Bourgogne. Langres, 11 mai 1703. 4 pp. bi-feuillet in-4 ; & S.d. 7 pp. in-8, adresse au verso, cachet de cire rouge au armes des Tonnerres. 300/350 € L’évêque met son correspondant au courant d’une affaire secrète ; (…) Je vais vous découvrir, comme dit Harlequin, les entrailles de l’art (…). Il a écrit au cardinal de Noailles, au Chancelier et au secrétaire d’Etat de la province pour prévenir le roi et pour qu’ils interviennent auprès du Parlement de Dijon contre un livre qu’il faut faire brûler, et obtenir un monitoire pour chercher et punir les coupables d’un livrs si plein de calomnie et si propre à répandre les erreurs du quiétisme (…). Il a reçu une réponse du cardinal le félicitant pour son ordonnance et sur son zèle ; il a envoyé le seul exemplaire qu’il avait de ce libelle, au Chancelier, et demande de lui en trouver un autre pour le cardinal. Joint une lettre concernant diverses affaires ; à propos d’un nommé Turquet qui a battu un peu violemment un cordelier ; c’est un homme qui est si près d’être fou, que la justice tant séculière qu’ecclésiastique luy fairait trop d’honneur de se mêler de ses affaires (…). Il demande qu’il soit enfermé dans un monastère et qu’on en entende plus parler ! ; à propos d’un ecclésiastique imbu de lui-même, prêchant des doctrines « digne de l’index » ; sur les ursulines, qui veulent s’aliéner de l’autorité de l’évêque, etc. 38 - François de CLERMONT-TONNERRE. 1629-1701. Evêque-comte de Noyon, Pair de France, académicien. P.S. Noyon en notre palais épiscopal, 24 décembre 1689. 2 pp. petit in-folio, cachet sous papier, timbre. 100/150 € Permission donnée au marquis d’Estourmel de faire bâtir une chapelle domestique en leur château de Suzanne (…). Il nous plust de permettre d’y célébrer la Ste messe (…). Une commission adressée au doyenné, a été envoyé pour visiter ladite chapelle, dresser le procès-verbal de l’état d’icelle et nous l’envoyer pour ensuite y avoir tel égard que de raison (…). Suivant le contenant, lad. Chapelle était pavée, vitrée, plafonée et que le bois pour la lambrisser était tout préparé (…). Suivent les conditions d’attribution pour le projet de fondation, etc.
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39 - Jean-Baptiste COLBERT. 1619-1683. Ministre de Louis XIV. P.S. Paris, 19 juin 1658. 7 pp. in-folio. 600/700 € Instructions minutieuses de Colbert relatives aux réparations de son château et à l’administration de sa province ; il insiste pour que son administrateur se conforme à ses intentions, estant que vous l’exécutiez de point en point et que vous regardiez à y ménager les choses autant quels se poura. Parmi les recommandations, Colbert veut absolument que les maçons n’emploient autre sable que celui de rivière ; il fault dès à présant regarder le travail qu’ilz ont faict, le faire estimer et leur payer et en chercher d’autres pour y travailler fort de mon bourg (…). Il demande si les ouvriers qui ont travaillé à St-Fargeau n’ont pas renchéri leur ouvrage ; Suit son avis concernant le mémoire sur St-Cyr, sur l’administration des bois, les marchands de blé dont il veut savoir les rendements, sa volonté d’établir un bon marché de chevaux et bestiaux dans mon bourg, l’établissement d’école, poursuivant sur l’amortissement des dettes municipales, etc.
vous ! (ni pour moi, heureusement que Jouvenel en a un !). Colette qui aurait souhaité la connaitre et « causer » avec elle, lui propose de la rencontrer à son journal : Venez un jour au Matin (entre 6 et 8 heures) me parler de vos débuts littéraires (…). 41 - Sidonie-Gabrielle Colette dite COLETTE. 18731954. Femme de lettres. L.A.S. (aux éditions Corréa). Paris, 31 octobre 1945. 1 pp. in-4 ; perforation de classeur, légèrement effrangée en pied. 200/400 € Colette confirme auprès de la maison d’édition, leur accord conclu la veille sur les droits d’auteur de son dernier roman ; (…) 1° Vous me cédez gratuitement les droits de reproduction de Trois-six-neuf pour mes œuvres complètes (…). 2° Je vous consens une prolongation jusqu’au printemps prochain (…). Sur cette édition « ordinaire » ses droits d’auteur s’élèveront à 15% avec un tirage minimum de 25 milles exemplaires. Suit quelque détail sur les conditions du versement de ses droits.
40 - Sidonie-Gabrielle Colette dite COLETTE. 18731954. Femme de lettres. L.A.S. « Colette de Jouvenel ». Paris, s.d. (circa 1920). 1 pp. ½ in-4 sur papier en-tête de son adresse 69 Boulevard Suchet. 300/350 € A une amie qui fait ses premiers pas comme écrivain, et qui lui demandait un exemplaire de la première édition de « Chéri » : (…) Hélas ! Pas un seul « Chéri » 1re édition pour
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45 - François COPPÉE. 1842-1808. Écrivain poète. 5 B.A.S., carte de visite annotée et 2 photographies dont avec envoi. S.d. 3 pp. in-8, 1 pp. in-4, bristol et carte de visite ; photo. tirages argentiques format carte de visite et format in-8 oblong (virant sépia). 200/250 € Billet de Coppée acceptant une invitation chez un ami à Reims ; Espérant que son correspondant a reçu le volume du Franc-Parler et les vers à Toulouse ; à Emile Leclerc, lui faisant parvenir les 100 francs promis pour la souscription Mürger ; Envois divers. Joint : Portrait du poète jeune avec envoi aut. signé à José-Maria de HEREDIA : (…) à l’excellent poëte, à l’excellent ami (…). Portrait de Coppée dans son cabinet près de son bureau (tiré de la série Nos contemporains chez eux). Joint un portrait gravé par Boilvin en 1880 avec envoi facsimilé de Coppée.
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42 - Sidonie-Gabrielle Colette dite COLETTE. 18731954. Femme de lettres. Portrait avec envoi aut. signé. S.d. 1 pp. in-4 (23,5 x 29,5 cm). 200/250 € Portrait de Colette avec un bel envoi : A mon « vieil » ami Willy Michel car je n’aime pas les vieux amis qui sont de mon âge ! 43 - [COMITÉ de SALUT PUBLIC]. P.S. 16 prairial an 2nd (4 juin 1794). 1 pp. in-folio. 200/300 € Demande de deux paires de pistolets d’arçon et deux sabres pour armer deux cavaliers jacobins de la section de la Réunion à Paris ; pièce approuvée par les membres du Comité de Salut public, signée par BILLAUD-VARENNE, PRIEUR (avec apostille) et CARNOT. 44 - Benjamin CONSTANT. 1767-1830. Écrivain proche de Mme de Staël. L.A.S. aux libraires Bossages frères. (Paris), 28 juin (1823). 1 pp. in-12 sur bi-feuillet, adresse au verso. 150/200 € Il espère que Didot a pu lui tirer le prospectus afin d’avoir un exemplaire en main ; (…) Cela m’importe beaucoup, n’en eussè-je qu’un exemplaire, plusieurs de mes amis partent et je voudrais leur en remettre avant leur départ (…). Il demande de remettre au porteur le plus d’exemplaires possibles.
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46 - Adam-Philippe de CUSTINE. 1742-1793. Général de la Révolution L.S. au général Desprès-Crassier. Au Q.G. de Weissembourg, 10 avril 1793 l’an 2e. 1 pp. in-folio, mouillure en pied. 150/200 € Le général lui transmet un décret de la Convention nationale relativement au comte régnant de Linange-Westerbourg et son fils ainsi que le comte de Linange qui ont tous les trois, voix et séance à la diète de Ratisbonne ; ayant été transférés de Landau à Belfort, il demande de prendre les mesures nécessaires pour que ces ôtages soient conduits le plutôt possible à Paris sous bonne et sûr garde (…). 47 - Ernest DAUDET. 1837-1921. Écrivain journaliste, frère d’Alphonse. Minute aut. de lettre au comte de Montalivet et correspondance de MARTIGNAC et MONTALIVET à lui adressée. Circa 1876. 4 pp. in-8, en-tête de La Grave. 400/500 € Important ensemble de correspondance touchant l’histoire de la Révolution de 1830 et l’instauration de la Monarchie de Juillet, par des témoins et acteurs contemporains des événements politiques ; accompagnée d’une lettre de Daudet à propos de son projet de publier des épisodes de la vie publique de Montalivet en particulier sur la révolution de Juillet 1830 ; Daudet qui a reçu des réticences du comte de Montalivet concernant quelques interprétations historiques de la préface, se justifie de son impartialités et sur des actes politiques auxquelles il refuse cependant de s’associer. En effet, lorsqu’il verra Montalivet à Paris, le gouvernement aura de grandes décisions à prendre, qu’il soit défait ou victorieux (…). En d’autre temps, ministre du Roi, vous avez défendu l’ordre public contre des passions analogues à celles que nous voyons déchainées aujourd’hui. Mais, alors, vous n’aviez pas le suffrage universel, vous n’aviez pas d’Allemagne et vous pouviez pratiquez (…) le régime parlementaire. Si vous aviez eu l’un et l’autre, auriez-vous conseillé au roi de livrer le gouvernement à un Gambetta et ses amis ? (…). Daudet livre ses réflexions sur le parti républicain d’alors, citant Cavaignac, Scheffer, Lafayette. Etc. Joint : Correspondance de Camille comte de MONTA-
LIVET (5 l.a.s., 1876-1877, 16 pp. in-8 et in-12, chiffre couronné en coin) : à propos du procès des ministre de Charles X, sur la figure de Martignac, ses réflexions politiques sur le déroulements de la Révolution de Juillet ; à propos d’une communication de Casimir Périer qui apporte des précisions sur le ministère de mars 1831 ; à propos de Lafayette, son insuffisance politique et les faiblesse de sa passion pour la popularité, tout en reconnaissant ce qu’il y avait d’éminemment respectable dans son patriotisme (…). Etc. Joint : Correspondance du vicomte de MARTIGNAC (l.a.s. et note de son fils, 3 pp. in-8, 2 pp. in-4) : il envoie des copies de lettres adressées par Villèle à son père pendant sa mission en Espagne, apportant des précisions sur ses titres ; & notes sur M. le Vte de M(artignac) de 1829 à 1832. 48 - [ÉCOLE de DAVID]. L.A.S. « M.F. » au citoyen Ducis, chez le cn Duhamel de Vailly. Paris, Fructidor an 25 fructidor an 7e (11 septembre 1799). 1 pp. in-4, adresse au verso. 700/800 € Très belle lettre sur l’atelier de David, au moment où le grand peintre achevait son fameux tableau des Sabines, mentionnant ses élèves, Lavergne, Roland, Langlois, Girodet. Le correspondant de Ducis est allé avec Lavergne chez Bagneau qui n’avaient pas de brosses faites, puis chez Bellot qui lui a promis une palette ; sa commission est prête à l’atelier. (…) David reprend aujourd’hui son tableau, et cette fois c’est pour finir et commencer par faire les mains de l’Hersilie. Il a fini son portrait qui est le plus beau qu’il ait fait et que l’on puisse voir (…). Il fait part de Roland avec qui il s’entend bien, de Langloi dit Chamboran qui est forcé de quitter l’atelier et de partir comme conscrit, et d’une curieuse anecdote concernant Girodet ; Mlle Lange lui ayant demandé de retirer son portrait du salon, comme une mauvaise chose et point digne d’elle (…), Girodet a fait justice du portrait à coup de sabre et l’a renvoyé en morceaux. Cette scène a fait beaucoup d’effet, la femme s’est évanouie. Elle a voulu appaiser Girodet qui est inflexible. Ce portrait était entièrement peu enléché et d’une fort mauvaise couleur (…). 49 - Félicien DAVID. 1810-1876. Compositeur. 7 L.A.S. vers 1843-1850. 6 pp. ½ in-8, 1 pp. in-12, 2 pp. in-folio. 400/500 € A son éditeur, relative à la partition du Désert ; Mr Schot est venu se plaindre à moi de ce qu’il ne recevait pas la partition d’orchestre du « Désert « ; il le prie de la lui donner ; Je n’ai pas le droit de vous en empêcher puisque je n’en suis plus le propriétaire (…).A une cantatrice à qui il écrit que son ami Sylvain St-Etienne lui a fait part de ses brillants succès à Marseille et que la ville est disposée à monter son opéra La Perle du désert ; (…) j’en serais d’autant plus aise que ce rôle a été créé à Paris par une actrice qui n’avait pas la voix du rôle et que mon œuvre rencontrerait en vous une véritable voix de soprano et tous les éléments qui, sous le rapport de la voix, de la méthode et du jeu, pourraient en assurer puissamment le succès ; David loue son talent ainsi que
celui de son mari. A madame Bouvier, déclinant une invitation à venir assister une représentation aux Italiens : (…) J’ai une répétition de musiciens demain soir (…). Vous qui vous intéressez tant à la réussite de mon concert, vous concevez qu’il ne faut rien négliger pour obtenir la meilleure exécution possible de ma musique (…). A Mlle Bourgeois, remettant une séance. Au comte de Montalivet, intendant de la Liste civile, lui demandant de pouvoir donner un concert dans la salle des Menus-Plaisir du Roi pour y faire entendre différents morceaux de ma composition qu’il m’est impossible de faire entendre ailleurs (…). Joint une carte de visite avec envoi.
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50 - Claude DEBUSSY. 1862-1918. Compositeur. L.A.S. S.l., 2 mai 1907. 1 pp. ½ in-12 carré. 2000/3000 € Très belle critique musicale de Debussy après la première d’Ariane et Barbe bleue, opéra de Paul Dukas composé sur un livret de Maurice Maeterlinck ; Après l’enthousiasme, mon impression la plus nette est que la beauté d’Ariane et Barbe-Bleu a quelque chose d’implacable qui efface tout ce qui est autour d’elle… Que devient le pauvre simulacre des pierreries à côté du torrent qui roule à travers l’orchestre… qui est le soleil honnètement électrique ? que sont les fleurs ? mais surtout le souffle d’adorable liberté qui parfume le dernier acte, rendant plus vaines les cinq petites poupées humaines, plus misérable leur digne compagnon Barbe Bleue ! Enfin, partout et toujours, la musique dominatrice du poëme (…).
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des relations commerciales de cette nation. Decrès n’est pas prêt à les libérer, considérant en effet qu’ils pourraient être des navigateurs anglais se faisant passer pour américains. (…) J’ai vainement cherché des renseignemens sur la légalité de la (conduite) qu’on a eu avec lui en pareilles circonstances. Il me parait absurde de remettre en liberté des hommes pris sous le (joug) de l’ennemi sans les échanger contre ceux de nos compatriotes (…). Si l’exhibition de papiers américains devait libérer le prisonnier que nous faisons sous pavillon ennemi, l’identité de langue et d’habitude nous empêcherait bientôt de reconnaitre aucun Anglais d’avec un Américain, et cette utilité de papiers américains en serait bientôt une source de commerce (…). 53 - Eugène DELACROIX. 1798-1863. Artiste peintre. L.A.S. à M. Duplan. (Paris, Ce jeudi (10 avril 1860). 1 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso, marques postales. 1000/1200 € Répondant à une recommandation pour un artiste qu’il ne peut soutenir ; J’ai le regret de vous annoncer que je ne fais point partie du jury chargé des récompenses et achats. J’ai donné ma démission de cette qualité après le placement du tableau (…).
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51 - Elie DECAZE. 1780-1860. Homme politique, ministre de la Police, Pair de France. P.S. Paris, 30 novembre 1815. 2 pp. in-folio. 100/150 € Epreuve d’une lettre circulaire relative à l’organisation de la Garde Royale après les Cent-Jours ; (…) J’aime à croire que dans une circonstance aussi grave, tous les préfets rivaliseront de zèle, qu’ils sentiront tous combien il importe que cette garde d’élite soit promptement réunie autour du Trône et que la personne sacrée du Monarque ne soit entourée que de sujets fidèles et dévoués (…). L’appel pour former une garde nationale étant volontaire, et reprenant les dispositions de décembre 1814, le ministre recommande de surveiller le choix des désignations. 52 - Denis DECRES. 1761-1820. Amiral, duc de l’Empire et ministre de la Marine de Napoléon. L.S. au ministre de la marine et des colonies. Lorient, 3 pluviôse an 9 (23 janvier 1801). 2 pp. ½ in-folio, en-tête de « Decrès, contre-amiral préfet de la Marine », avec vignette gravée ; bord droit coupée avec légère perte de texte. 200 € Au sujet de prisonniers de guerre qui se disent Américains et qui sont réclamés par le commissaire chargé
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54 - Lucie DELARUE-MARDRUS. 1875-1945. Romancière, artiste. 3 L.A.S. (à son éditeur). Paris (Quai Voltaire), mars-avrilmai 1920. 3 pp. in-8, liseré de bleu. 300/400 € Elle est d’accord sur les articles de leur traité, remanié selon son désir ; (…) J’ai commencé le roman qui s’intitule Le Réapparu et que j’écris avec grand plaisir (…). / Elle annonce qu’elle a terminé son roman pour Lisons et qu’elle va soustitrer « L’Apparition » ; elle demande de faire prendre le manuscrit chez elle. / Rentrant de la campagne, elle a constaté qu’il manquait une page à son manuscrit ; (…) Comme je n’ai aucun brouillon de ce roman, je vous prie de me retrouver cette page et de me l’envoyer d’urgence, l’Apparition devant paraitre dans un journal (…). 55 - [DIPLÔME de BACHELIER]. 2 documents. 100/200 € Diplôme de Bachelier ès-Lettres ; attribué en août 1826, signé par Cuvier, et Mgr Frayssinous, évêque d’Hermopolis, ministre des affaires ecclésiastique et de l’Instruction publique (grand vélin en partie imprimé, encadrement gravé aux armes de France, sceau sous papier et cachet) ; attribué en septembre 1845 (grand vélin en partie imprimé, encadrement gravé, sceau sous papier).
56 - Antoine DROUOT. 1774-1813. Général (1813), Gouverneur de l’Ile d’Elbe (1814). P.A.S. Paris, 22 mai 1815. 1 pp. in-4. 300/400 € Attestation du commandant des Marins de la Garde Impériale, Taillade (lieutenant de vaisseau, ancien commandant la Marine de l’Ile d’Elbe), certifiant que le sieur Ange Gentiliny était patron du canot de l’Empereur à l’Île d’Elbe et avait en cette qualité une pension de 45 francs (la fourniture en vin semble avoir été biffée sur le document). En cette qualité, il a été autorisé à suivre l’Empereur mais n’a reçu depuis, aucune gratification. Note autographe du général Drouot accordant les trois mois de solde auquel Gentiliny a droit suite au décret d’avril 1815 concernant les sous-officiers et soldats venus de l’Ile d’Elbe. Angelo Gentilini fut par la suite proposé comme valet de pied de Napoléon pour l’accompagner à Ste-Hélène. 57 - Jean-François DUCIS. 17133-1816. Écrivain poète, oncle du peintre. 4 L.A.S. et manuscrit aut. « Epitre à Campenon ». Versailles, juillet- août 1813. 10 pp. in-4 et 1-16 pp. in-4. 300/350 € Correspondance littéraire à propos de l’épitre que Ducis a composé pour la réception de Campenon à l’Académie au fauteuil de l’abbé Delille ; Ducis partage le penchant de son correspondant pour Lafontaine et Montaigne, ainsi que son admiration pour Thomas, Andrieux et Droz ; il a reçu de Plombières une lettre écrite de Campenon, qui désire qu’on lui envoie le texte de Ducis : ce dernier demande alors une appréciation voir des corrections, attendant encore celle d’Andrieux, avant d’envoyer l’épreuve à Firmin-Didot ; Il m’est impossible actuellement de m’adresser à Monsieur Droz ; c’est comme si j’écrivais à Andrieux et à Campenon (…). Elle vous appartient cette épitre, comme à eux. Elle est adressée à notre ami commun, nous avons tous travaillé et contribuer à la mettre dans le meilleur état possible et nous faisons tous les même vœux pour son succès. Andrieux ne m’a pas encore répondu sur les six vers qu’il me fallait refaire (…). Etc. Joint le manuscrit de « l’épitre à Campenon » pièce en vers, auquel Ducis propose une correction ou ajout pour quelques passages. 58 - Alexandre DUMAS (père). 1802-1870. Écrivain. L.A.S. à son cher Verteuil. S.l.n.d. 2 pp. bi-feuillet in-12. 200/300 € Dumas demande à Alexis Vertueil, directeur de la Comédie, pour mon petit enfant Isabelle une loge pour Lady Tartuffe (…). Il a vu Mlle de Belle Isle : Hélas – Hélas – Hélas. (…). Et réclame de l’argent : Je vous cherche cinq actes de comédie. Malheureusement, cela ne se trouve pas sous le pied d’un cheval Belge (…).
59 - Alexandre DUMAS fils. 7 L.A.S. 1866-1889. 13 pp. in-8 et in-12, carte in-16 ; dont avec enveloppe. 200/300 € A propos de son livre, en 1866 : Je suis très content que le livre t’ait plu. Il m’a donné un mal de chien. Enfin le voilà, je n’ai pas à me plaindre du succès (…). On lui a même acheté ses droits pour une traduction espagnole… A Alexandre Lippmann, qui est Chez M. Alexandre Dumas (…) près Dieppe : Mon cher mignon, j’ai reçu ta gentille lettre (…) cela m’a un peu consolé d’avoir 63 ans, ce qui n’est pas très amusant (…). Concernant une lettre de recommandation pour son cousin Letellier et un rendez-vous annulé de Dumas sans aucune importance ; remerciant de l’envoi d’un livre ; à propos du chien de son correspondant qu’il renvoie « sain et sauf » : (…) ma chienne et lui se sont voués tout de suite des sentiments de respect et d’amitiés dont ils n’ont pas cru devoir s’écarter un instant (…). Etc. 60 - [ECCLESIASTIQUES]. 30 documents. 300/400 € Card. Antonelli, secrétaire d’Etat de Pie IX (2) ; card. Caprara (3) ; abbé Chatel, fondateur de l’Eglise française (2) ; card. Lefébure de Cheverus, arch. de Bordeaux ; card. Prince de Croy ; Mgr Darboy, arch. de Paris (2) ; abbé Deguerry, prédicateur (2) ; abbé Denys (3) ; card. Donnet ; mgr Dupanloup (29) ; mgr Gibergues ; mgr Guillon, évêque de Maroc, aumônier de la Reine ; père Loyson (5) ; card. Césaire, arch. de Besançon (6) ; card. Mathieu ; mgr de Pradt, arch. de Malines (3) ; mgr Quelen, arch. de Paris (12) ; mgr Sibour, arch. de Paris (2) ; card. Stuart ; mgr Tisserand (2) ; père Joseph Turmel ; card. Valério Valeri, nonce auprès du gouvernement de Vichy ; père Ventura (2) ; père Verger, assassin de mgr Sibour (2). Joint un diplôme d’honneur signé du pape Pie IX. 61 - [ECCLESIASTIQUES]. 30 documents. 300/400 € Mgr Affre, archevêque de Paris ; R.P. d’Alzon (2 l.a.s. et armoiries peintes) ; mgr Amette ; mgr Bardel (carte de visite aut.) ; cardinal Baudrillart (à propos de la responsabilité d’un évêque engageant l’autorité de l’Eglise, mentionnant mgr Amette) ; cardinal Coullié, archevêque de Lyon ; mgr Darboy, archevêque de Paris ; card. Donnet, archevêque de Bordeaux ; mgr Freppel (sur son accession à l’épiscopat, photo. et armoiries peintes) ; père Gratry ; mgr d’Hulst (sur la bénédiction d’une église) ; card. Langénieux, évêque d’Orléans ; mgr Lemonier, évêque de Bayeux (3) ; card. Manning (l.a.s. avec photo. et armoiries peintes) ; père Monsabré, prédicateur (l.a.s. et c.v.) ; card. Pitra (armoirie peinte et portrait photo. avec cachet armorié) ; card. Rampolla (secrétaire d’Etat de Léon XIII) ; père de Ravignan ; père Loriquet ; père Sanson, prédicateur à N.D. de Paris. Ancienne coll. Monclan.
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62 - [Victor-Marie duc d’ESTREE]. 1660-1737. Vice-amiral, maréchal de France et ministre. Correspondance au duc d’Estrée. 1693-1704. 45 pièces et lettres signées, dont certaines autographes, env. 90 pp. in-4, réuni en un recueil broché sous couv. cart. 5000/6000 € Très importante correspondance militaire et de Cour adressée au duc d’Estrée (certaines au maréchal de Coeuvres, et au cardinal d’Estrée) touchant particulièrement la marine au temps de Louis XIV, au moment de la Ligue d’Augsbourg puis de la guerre de Succession d’Espagne, réunissant les signatures de Ponchartrain, Maurepas, Phélipeaux, Salaberry, Bourbon-Toulouse, Colbert de Torcy, etc. De l’ancienne collection Thomas Phillipps. Comprend : Louis Phélypeaux comte de PONTCHARTRAIN, contrôleur des Finances et secrétaire d’Etat à la Marine (7 l.s., 1693-1694, 1696) : il rapporte plusieurs avis de Louis XIV, en particulier sur la recommandation au secret ordonnées pour les expéditions de la Marine, soupçonnant la marine marchande de livrer des renseignements à l’ennemi : il serait fort à désirer que le secret pust estre aussy bien gardé dans les expéditions de mer qu’il l’est dans celles de terre, et c’est une espèce de honte pour notre marine, que cela ne soit pas (…) ; l’attention du roi est portée en particulier à Toulon ; sur le départ du maréchal de Tourville, les préparatifs secrets pour l’interception du convoi de Smyrne escorté par les Anglais et les Hollandais (bataille navale au large de Lagos,
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Portugal, en juin 1693) ; concernant l’avancement du duc d’Estrée ; Je n’ay point encore voulu parler au Roy de nostre cérémonial avec Mr de Tourville (…). J’appréhende que cela ne tournait pas à nostre avantage et qu’il ne demeurait par là, dans l’esprit du Roy, quelques impressions fascheuses (…). Le Roy n’aime point les contestations, l’idée d’un esprit difficultueux luy fait peine (…). Nombreuses allusions aux maréchaux de France, citant Jean d’Estrée, Duras, Lorges, Tourville… Envoi en 1694 de son brevet de lieutenant-général, accordant la survivance de la charge de Vice-Amiral de France ; ordre de réjouissances à Toulon en 1696. Jérôme PHELYPEAUX (4 l.a.s. et 3 l.s., 1694-1696). S’inquiétant de ne plus avoir de nouvelles de l’amiral, demandant de lui écrire plus souvent sur ses activités, sa santé, annonçant son arrivée à Toulon ; (…) Vous verrez par les ordres que mon père envoye que S.M. a aprouvé tout ce que vous avez proposé et qu’elle s’y conforme entièrement, comme la navigation des quatre vaisseaux (…) ; à propos du convois de Smirne et du commandement de la petite escadre, sur la prise de deux frégates par Gêne à qui on reproche d’avoir manqué à sa neutralité, l’armement des vaisseaux commandés par Champigny, et l’ordre d’attendre le convoi de Smyrne avant d’engager des représailles. Comte de MAUREPAS (l.a.s. et l.s., 1697). Envoi de la commission pour commander les galères à Toulon, reproche d’avoir donner le commandement d’un vaisseau à Palas. Comte de PONTCHARTRAIN (2 l.a.s. et 2 l.s., 17031704). Instructions pour M. de Vauvré pour l’armement de vaisseaux, la demande du maréchal de Montreuil d’une marine composé de brigantines, galères et tartanes. Sur l’heureuse campagne des armées du Roy, exposé des considérations qui ont fait renoncer à faire attaquer Villefranche, mentionnant les actions du duc de Savoie et du duc de Vendôme, les intentions de Louis XIV sur la poursuite des opérations, etc. Rien ne vous empêche d’estre longtemps les maitres de la mer tant par rapport à la dispersion des forces des ennemies que par les traverses et contretemps qu’ils ont eu depuis plusieurs mois et les pertes qu’ils ont souffertes (…). Etc. Vincent de SALABERRY, officier de marine, futur amiral (4 l.s., 1695) : les intentions du roi sur le commandement à Marseille, et à Toulon, recommandation pour M. d’Argenson, instructions sur divers projets. Louis-Alexandre de Bourdon comte de TOULOUSE (l.s., 1696) : approbation donnée au règlement d’une querelle entre deux officiers et remerciements pour un envoi de la prise de Céphalonie. COLBERT, marquis de Torcy (10 l.a.s. et l.s. en partie aut., 1703) : longue lettre évoquant la guerre de succession d’Espagne, et l’éventuel emploi de l’abbé d’Estrée comme ambassadeur, recommandation d’un ancien page du maréchal d’Estrée, importante correspondance au cardinal et diplomate César d’Estrée, détaillant notamment la santé de Louis XIV, qui ne parait pas bonne ; on prétend qu’il crachait du sang et qu’il avait les jambes fort enflées (…). Joint plusieurs lettres du sieur Mignon, premier commis du marquis de Torcy, de François Bégon, commis du trésorier de la Marine, La Touche, etc.
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63 - Manuel de FALLA. 1876-1946. Compositeur. L.A.S. Paris, 29 avril 1923. 2 pp. in-12. 1000/1500 € Belle lettre mentionnant l’emploi du temps du musicien préparant El Retablo pour la Princesse de Polignac : Mon cher Jean, en toute hâte car je pars pour Rome dans quelques heures (…). Il lui envoie pour son article les notes ajoutées au programme des auditions du Retablo à Séville, ainsi qu’un article de Torres, le maître de chapelle de la Cathédrale. Il avait reçu sa dernière lettre à Madrid en partant pour Bruxelles où il eut peu de moment libre ; Arrivé à Paris, j’ai dû m’occuper sans relâche de proposer les décors, têtes de poupées, marionettes, etc., etc. pour la 1ère du Retablo qui aura lieu le 8 juin chez la princesse de Polignac. Quelle joie pour moi si vous venez l’entendre ! (…). Il lui adresse son adresse à Rome et le félicite pour son article sur Banville.
65 - Joseph FIESCHI. 1790-1836. Auteur de l’attentat contre Louis-Philippe avec la machine infernale. L.A.S. au M. Charty-Lafosse, colonel de l’état-major de la Place de Paris. Fait à la Conciergerie, 21 janvier 1836. 1 pp. bi-feuillet in-4. 300/400 € Lettre de remerciements de Fieschi quelques temps avant son exécution, pour le soutien apporté par le colonel lors du procès ; Combiens il mas ettait sensible que un homme de vottre rang s’occupe encore d’en gran couppable comm moi Moi que ju mérite dettre mepprise de tous le monde. Comme aussi la loi doit me condanné à la peine capitale. Mais que direge, je n’en sais pas sur quele ettoile suge né, ha Cestait ma destiné (…). Il serait honoré de recevoir sa visite.
64 - Joseph FIESCHI. 1790-1836. Auteur de l’attentat contre Louis-Philippe avec la machine infernale. L.A.S. au préfet de Police. S.l.n.d. 1 pp. bi-feuillet in-4. 300/400 € Fieschi demande au Préfet de permettre de faire venir une personne à qui il dicterait ses mémoires ; Le sieur Bussin, je l’avait prié de prendre mes notes de ma malheureuse vie avant de la finir, car elle savance à gran pas. (…) je consentis avecque plaisir. Aujourd’hui je me peut l’avoir et que j’en ai besoin (…). Il promet au préfet de lui envoyer un exemplaire de ces notes.
66 - Joseph FIESCHI. 1790-1836. Auteur de l’attentat contre Louis-Philippe avec la machine infernale. P.A. (S.l.n.d. hivers 1835-36). 2 ff. in-12 monté sur feuille d’album. 400/500 € Curieuse sentences sur l’amour et le mépris des richesses, écrites de sa prison où il attendait son exécution. Joint une note autographe de son défenseur, l’avocat Patorni accompagnant le manuscrit de Fieschi ; (…) Il est vraiment étrange de voir ce grand criminel faire de la philosophie au fond de son cachot. Il m’avait remis deux ou trois pages de sentences diverses (…). (1 pp. in-8, adresse).
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67 - Joseph FIESCHI. 1790-1836. Auteur de l’attentat contre Louis-Philippe. P.A. avec note aut. de l’avocat CHAIX d’ESTANGE. S.d. (circa 1835). 4 pp. in-folio. 500/700 € Curieuse pièce que Fieschi a transcrit dans son orthographe particulière, énumérant des pièces et déclarations en sa faveur ; il fait notamment allusion à son service militaire où il fut remarqué pour son courage, reconnu par l’ancien préfet de police, pour ses « capacités extraordinaires » dans des opérations difficiles et « périlleuse », citant encore ses services au Gouvernement, depuis 1830, dans des opération très difcile sur tout depui 1832 et à la démolition de l’achevêché… Déclaration de sieur Suirau Père et fils au sujet de l’enquétud de Fieschi pour le retar de Janot ; comme il devait à Fieschi un somme assez suficent pour rambursé à Pépin et Morey ; et après rompre avecque eux (…En marge, le document est présenté par l’avocat Chaix d’Estange ; Mon cher maitre, Vous m’avez demandé une page de l’écriture de Fieschi. En voilà plus que vous n’en demandiez. C’est la table du rapport de M. Portalis. Joint une brochure imprimée : Histoire authentique et complète du Corse Fieschi, dit Gérard (…). Paris, Au Bureau, place de la Bourse, 1835. Portrait et 14 pp. in-8. 68 - Joseph FIESCHI. 1790-1836. Auteur de l’attentat contre Louis-Philippe. L.A.S. à sa maitresse Nina Lassave. S.l.n.d. (1836). 3 pp. in-4, déchirures et réparations avec manque important à la 3e page). 300/400 € Rare lettre de Fieschi, écrite de sa prison, sur la mère de Nina ; Ma pauvre petite amie, Tu a boudé yér que jais parlé de ta maire ; je te promait que j’avait prié Monsieur le procureur Genl de nen pas la faire cite (…). Mais ayant voulue comparaitre, il a été forcé de se défendre. (…) Ecoute moi, je t’aime et je te pri de examiner le fait, en tout, tu [as] assex de jougement tu as connue ma conduitte a ton egarde car si elle navait pas voulu quitter la maison et chercher dautre personne que tu m’entand bien ? (…) tu naurais pas ettais à la Salpétriere (…). Il accuse sa mère de l’avoir réduit à la misère ; sans elle, son affaire serait terminée et il serait libre aujourd’hui ! Quand il travaillait, il ne gardait pas un sou pour lui ; jettait son exclave (…) et elle nous fesait souffrir tous deux (…) Elle me doné des souflé sans me faché (…) Elle a fait notre malheur (…) et alors je nen aurait fait un si gran malheur et toi tu nen serais prié de ton ami (…). S’il peut quitter la France, des amis lui prêteront de l’argent et selon la réponse de son amie, il prendra son parti de cette cruelle séparation. Il n’a besoin de rien et reste son « ami a jamais »… 69 - Louis de FONTANES. 1757-1821. Grand Maître de l’Université sous l’Empire. 2 L.S. et P.S. Paris, 1810-1811 et janvier 1815. 3 pp. infolio, en-tête du sénateur Grand Maitre de l’Université impériale ; vélin oblong en partie imprimé avec sceau papier aux armes de France. 200/300 €
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1810 : Fontanes transmets les dispositions relatives à l’installation de l’Académie de Dijon ; il fait remarquer au recteur que non seulement les villes doivent fournir et entretenir les bâtiments destinés à l’Académie, mais elles sont en outre tenues de faire entièrement et convenablement disposer à leurs frais les salles nécessaires pour les facultés (…). La ville de Dijon n’aura que peu de frais, la faculté de Droit étant installé dans l’ancien Collège appartenant à université, celle des sciences trouve des salles de laboratoire tout disposés dans les bâtiments de l’ancienne Académie ; il reste à s’occuper de la faculté de lettres. Etc. 1811 : Réponse à une recommandation, Fontanes indiquant qu’il faut s’adresser au Ministre de l’Intérieur pour obtenir des places d’élèves du Gouvernement dans les lycées, et que les bourses ne peuvent s’obtenir que par concours. Joint un diplôme de bachelier en droit signé par Fontanes sous la 1ère Restauration, pour le sieur Valton. 70 - Auguste comte de FORBIN. 1777-1841. Directeur des Musées royaux. L.A.S. à Eugène Delacroix, peintre d’Histoire. (Paris), 5 mars 1827. 1 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso. 200/250 € Le comte rappelle à Delacroix sa promesse de décorer le Conseil d’Etat : J’aime à me rappeler les promesses que vous voulûtes bien me faire d’être prêt pour l’époque à laquelle votre tableau destiné pour la décoration du Conseil d’Etat, nous sera nécessaire. Dites-moi bien je vous prie de nouveau que vous ne perdez pas de vue ce travail auquel j’attache beaucoup de prix (…). 71 - Joseph FOUCHÉ. 1759-1820. Ministre de la Police, duc d’OTRANTE. 2 P.S. (dont griffe). Ventôse an 10, floréal an 9 (1801-1802). 1 pp. in-4 et 1 pp. in-folio en partie imprimée, cachet. 150/200 € Brouillon d’une circulaire du ministre de la Police adressant au préfet de l’Ain, la liste des noms supprimés de la liste des émigrés. Joint un extrait de la liste des émigrés concernant la suppression du sieur Gally dit « Le Chevalier » rayé de la liste des émigrés. 72 - Joseph FOUCHÉ. 1759-1820. Ministre de la Police, duc d’Otrante. L.S. au préfet du département de Jemmapes. Paris, 29 germinal an 9 (1801). 1 pp. bi-feuillet in-4, en-tête du ministre de la Police général de la République avec la vignette gravée du ministère, adresse au verso, cachet de franchise du ministère. 200/300 € Fouché ordonne de prendre des mesures pour empêcher la circulation d’un « ouvrage fanatique » en latin, publié par le nommé Corneille Stevens dit le Maigre, qui prend le titre de vicaire général du diocèse de Namur (…).
73 - Joseph FOUCHÉ duc d’OTRANTE. 1759-1820. Ministre de la Police de Napoléon, président du Gouvernement provisoire en 1815. L.S. au maréchal prince d’Eckmühl, ministre de la guerre. Paris, 29 juin 1815. 1 pp. in-folio. 700/800 € Importante missive personnelle du duc d’Otrante, alors président du Gouvernement provisoire, une semaine après la seconde abdication de l’Empereur ; Fouché rappelle au maréchal ses devoirs et que son armistice est « purement militaire », qu’il ne doit contenir aucune proposition politique ! Je vous en ai donné les motifs dans la lettre que je vous ai écrite cette nuit (…). Seules les deux chambres peuvent prendre l’initiative, le gouvernement s’occupant d’adresser l’état positif des affaires. Fouché adresse encore une recommandation : il serait convenable que votre demande d’armistice fut porté par un général de la ligne et par un maréchal de camp de la Garde nationale (…). 74 - Joseph-Liberté FOUCHÉ. 1796-1862. 2e Duc d’Otrante, fils du ministre de Napoléon. L.A.S. au capitaine Le Gonidec. Paris, 4 février 1831. 1 pp. in-4, en-tête de la Garde nationale de Paris, adresse au verso. 300/400 € Relatif au droit de chasse du duc d’Otrante sur les propriétés de la comtesse d’Agoult ; le fils de l’ancien ministre de la Police, alors colonel des gardes nationales, fait parvenir à son secrétaire une lettre de M. Rochereau, et le prie de lui faire parvenir 500 francs qui lui sont dûs pour la chapelle des Uzelles. Joint la lettre que le père Rochereau, fondé de pouvoir du comte d’Agoult, a adressé au duc d’Otrante et une quittance des 500 francs reçus, pour une année de fermage échue (…) du droit de chasse sur les propriétés de madame la comtesse d’Agoult situées communes de Roilly. Joint 3 documents de la famille Fouché d’Otrante : exemption de la conscription d’Athanase Fouché (mars 1822) ; quittance du duc d’Otrante, concernant les frais de déménagement et de douane pour cinq caisses ficelées et plombées (octobre 1829) ; quittance de loyer d’une maison Rue de La Tour d’Auvergne du comte d’Otrante (janvier 1830). 75 - Maximilien-Sébastien FOY. 1775-1825. Général, comte de l’Empire. 4 L.A.S. à Clermont-Tonnerre. 1804-1805-1809. 1 pp. ½ in-12, 2 pp. in-4 et 1 pp. ½ in-8. 400/500 € Paris, brumaire an 13 (novembre 1804) : le général regrette le choix qu’il doit opérer entre son nouvel emploi d’aide de camp du général Dumas et celui d’officier d’artillerie ; cependant, il le soutiendra dans son avancement ; nivôse : à propos du service des batteries mobiles. Utrecht, prairial an 13 (juin 1805) ; il témoigne de son intérêt pour M. Auguste Delaporte qui doit se rendre à l’armée. Toro, 1809 : Foy fait part de son estime pour Clermont-Tonnerre ; (…) Egalement fait pour le cabinet, pour la Cour et pour l’armée, vous réussirez dans toutes les carrières. Que de fois nous avons parlé de vous avec le général Bigarré ! (…). Il est heureux d’avoir quitté le froc de l’artillerie et, maintenant général dans la
ligne, il a retrouvé son ancien goût pour la guerre et la gloire. Il a participé largement à la campagne qui vient de s’achever : J’ai été pris par les insurgés à Porto et j’ai souffert dans cette ville une agonie de vingt-quatre heures, puis j’ai été sabré par les Anglais ; mais des deux maux, celui-là est bien le moindre (…). 76 - [FRANC-MAÇONNERIE]. P.S. de la Loge d’Ostende. Ostende, 30 fructidor an 9 (1801). Vélin oblong in-4, ruban de soie bleue avec cachet de cire rouge (fragments). 80/100 € Certificat de réception pour servir de laisser-passer, d’un jeune officier d’artillerie à la Loge d’Orient d’Ostende, avec signature des membres de la Loge. 77 - [FRANC-MAÇONNERIE]. L.S. au T.V.F. Laresche, chef de bataillon de la Garde Nationale. Orient de Paris, 6 octobre 1830. 2 pp. bi-feuillet infolio, grand en-tête du Grand Orient de France avec vignette (les lys ont été rayés). 200/300 € Intéressant document quelques mois après l’abdication de Charles X et du Dauphin, relative au triomphe réservé à Lafayette, héros de la nation. Se rappelant de ses services énergiques lors des séances de travail de la Loge de l’Union, le Grand Orient exprime sa reconnaissance en l’invitant à une fête avec la participation de Lafayette ; (…) Le héros des deux mondes [Lafayette] dont vous avez le bonheur d’être le fidèle ami, a bien voulu nous permettre d’embellir de sa présence notre fête nationale fixée (…) le samedi seize octobre (…). Nous avons pensé qu’il vous serait agréable de composer son cortège avec les Ill. ff. Georges Lafayette et Carbonnel. Nous vous invitons spécialement à nous faire cette faveur (…) Nous vous prions de vous entendre avec les députations (…) qui doivent former la garde d’honneur du héros de la Liberté (…). Pièce signée par Roettière de Montaleau et P. Morand secrétaire. 78 - Eugène FROMENTIN. 1820-1870. Écrivain, artiste peintre. L.A.S. et P.A.S. 14 juillet, & 21 mars 1866. 1 pp. in-8 et 1 pp. in-folio oblong avec portrait photographique ; joint une enveloppe et une signature découpée. 100/150 € Billet pour une invitation au marquis de Chennevière, auquel est joint une pensée avec portrait de Fromentin, pour un album : La vie humaine est comme un vase de dimensions douteuses, qu’on ne mesure bien qu’en le remplissant. Si étroite en apparence, lorsqu’elle est vide. On est tout étonné de ce que la plus petite existence peut contenir de travaux et de passions.
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79 - Henri Massue de Ruvigny, comte de GALLWAY. 1648-1720. Officier et diplomate. L.A.S. au cardinal de Bouillon. Au Chasteau de Dublin, 12 septembre 1699. 2 pp. bi-feuillet in-4 ; petit manque, restauration. 150/200 € Relative à l’acquisition de chevaux d’Angleterre par le cardinal : Il s’excuse du peu d’exactitude du jeune mylord Tavistock concernant cette affaire ; (…) il n’a pas osé escrire en Angleterre qu’il jouait, car aparament, conoissant son inclination, on l’a fort chargé de ne le pas faire, et ayant sa dépense réglée, il n’a pas pu espargner les deux cents pistoles, escusés le, et ayez la charité de cacher cette histoire (…). J’écris en Angleterre de chercher incessament les chevaux que vous souhaitez, j’en indique la taille et les alleures en leur mordant, qu’il les faut comme un que j’ay icy que le duc de Bedford m’a donné. Je voudrais qu’il fut à Londres, je vous l’envoirais, il est pour le moins aussy joli qu’estait le petit Rumigny (…). S’il était à Londres, il se chargerait du choix des chevaux lui-même, etc. 80 - [GARIBALDI]. Philippe-Toussaint-Joseph BORDONE. 1821-1892. Officier français, chef d’état-major de Garibaldi lors de l’expédition de Sicile et lors de la Guerre de 18701871. P.A.S. comme aide de camp du Gal Garibaldi. S.l.n.d. (1870). 1 pp. in-8. 200/250 € Démenti contre le journal de l’Union à propos de l’arrivée de Garibaldi à Tours ; Un entrefilet de l’Union annonce l’entrée du Gal Garibaldi accompagné de 40 hommes à ceinture rouge et armés de pistolet. On y accuse ou on y loue à tort les ministre Crémieux et Glaisbijoin d’ordres ou de contrordres qui n’on jamais existé. Nous donnons ici (…) le conseil de puiser désormais à des sources plus sûres ses informations. Nous ne croyons pas dignes de nous ni du général de lui donner un démenti (…). 81 - Jean-Baptiste GOBEL. 1727-1794. Evêque in-partibus de Lydda, premier évêque constitutionnel de la Seine. 3 L.A.S. dont au maréchal Luckner. 1779, 1788, avril 1792. 4 pp. in-4 ; joint un portrait gravé. 150/200 € 1779 : envoyant une procuration pour son receveur à Colmar pour la passation de l’acte obligatoire ; 1788 : à sa sœur, lui envoyant un sac d’argent cacheté et relatif à ses comptes (léger défaut en marge) : 1792 : au maréchal Luckner, dont il a appris le départ de Paris ; l’évêque cherche de ses nouvelles dans les feuilles publiques ; Elles continuent ici d’être d’un grand intérêt pour tous les patriotes. Mais d’après l’assemblée de la Société des amis de la Constitution séante aux Jacobins, il ne serait pas arrivé à Strasbourg ; tout le monde lui prédit une glorieuse carrière militaire au-delà du Rhin justifiant de la grande confiance de la Nation française. Il lui recommande M. de Ferrière lorsqu’il franchira le pays de Porrentruy. Apostille de Luckner.
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82 - François GUIZOT. 1787-1874. Homme politique. P.S. Paris, 15 août 1830. 1 pp. in-folio, en-tête en coin du ministère de l’Intérieur. 150/200 € Brouillon d’une circulaire pour diffuser par tous les moyens de publicité, la Proclamation que le Roi vient d’adresser aux Français dont il adresse plusieurs exemplaires ; note en marge ordonnant l’impression de placards de la Proclamation, invitant les journaux locaux à faire insérer le texte. Joint une lettre signée de Guizot en 1860 apportant la plus grande partie de l’article dont je vous ai parlé (1 pp. in-12). 83 - François GUIZOT. 1787-1874. Homme politique. L.A.S. Paris, 8 mars 1833. 1 pp. in-8 en-tête du ministère de l’Instruction et des Cultes. 100/150 € Guizot désire voir son ami pour causer de la Commission des livres élémentaires, s’excusant de ne lui avoir pas répondu plus tôt ; Je suis à la fois si occupé et si tristement dérangé que j’ai droit à l’excuse (…). Il lui conseille de s’adresser au baron Fain pour le monument de Cuvier ; J’ai fait à ce sujet tout ce qui dépendait de moi (…). 84 - Paul HERVIEU. 1857-1915. Écrivain. 9 L.A.S. et 7 C.A.S. à Gabriel Mourey. 1893-1898. 12 pp. ½ in-12 dont 2 sur pneumatique, 10 pp. sur bristol in-16, carte de visite aut. 200/300 € Correspondance littéraire : 1893 : il a parlé de leur projet commun avec Brunetière qui attend sa visite à la Revue des Deux-Mondes ; lui exprimant sa gratitude pour son article qu’il commente : son art et son intellectualité sont merveilleux (…). Je vous suis très reconnaissant de m’avoir fait l’honneur et le plaisir d’appliquer à mon œuvre, dans cette étude confraternelle, la noblesse d’esprit et la prodigieuse subtilité d’âme qui font de vous un des sensitifs et un des interprètes de mystère les plus délicats de notre temps (… ). Etc. Hervieu a lu avec intérêt « les Demoiselles GrangesMartin », qu’il recommandera à Claretie ; je crains qu’il ne trouve que cela commence comme « les Corbeaux » dans un crêpe noir dont on a gardé mauvais souvenir à la Comédie (…). Suite de courrier concernant à sa recommandation auprès de Xau : après l’avoir raté à l’inauguration du « Petit Casino », il a pu voir Xau, lui a parlé de Mourey et l’a recommandé pour son talent ; Xau qui l’a prévenu que sa nombreuse rédaction l’empêche de le recevoir de suite, s’apprête à lui écrire dans l’heure même ; il a lu un très bel article de lui dans le Figaro le mettant en valeur ; Cela ressemble, n’est-ce pas ? à ce que les francs-maçons, d’après Drumont, appellent « voir la lumière du 3e appartement » (… ). 1895 : il s’excuse pour son silence, après l’ouragan de lettres, d’articles qui vient de passer sur moi (…). Longue lettre lui reprochant d’exposer ses convictions d’artiste. 1896 : il vit depuis quatre mois dans la claustration et la géhenne, et va s’absenter ; j’aurais voulu vous parler de « l’Aune nuptial » (…).
85 - Paul HERVIEU. 1857-1915. Écrivain. 14 L.A.S., 3 C.A.S. à divers. 1890-1900-1913. 15 pp. in8 et in-12, 3 cartes in-12, joint 3 cartes de visite aut. 200/300 € Correspondance littéraire et de courtoisie : à Montorgueil, remerciant en 1891 de sa notice consacrer à son dernier livre « l’Exorcisé » ; à Coquelin, à propos de mlle Ludger dont il recommande les qualités artistiques après l’avoir jugé comme juré au Conservatoire, et lettre de condoléances ; à Paul Escudier, déclinant une invitation ayant été accepté à dîner chez Jean Richepin, prévenant qu’il assistera aujourd’hui comme juré au concours pour d’admission au Conservatoire ; 1900, évoquant la présidence de la Société des gens de lettres qu’il brigue et dont il se chargerait de grand cœur ; (…) or, vous savez qu’un désaccord a fait quelques bruit, naguère, entre notre cher maitre-artiste Rodin et la Société qui m’est cher aussi. J’espère qu’il n’en restera plus, de part et d’autre, qu’un sentiment de cordialité réciproque (…). Il voudrait témoigner encore toute sa sympathie auprès de Rodin. 1912 : mot s’excuse d’avoir été empêché d’assister à une représentation, demandant deux places pour la répétition générale d’une pièce, plusieurs remerciements dont à un confrère d’avoir été si obligeant pour l’auteur du « Diogène » tant dans votre revue des livres que dans votre plus récente critique, etc.
88 - Victor HUGO. 1802-1885. Écrivain. L.A.S. « Victor » à Belmontet. (Paris), 24 juin (1824). 3 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso, cachet de cire vert brisé. 1000/1200 € Correspondance de jeunesse évoquant les premiers combats des romantiques à travers la Muse française : Hugo est ravi de la lettre de Belmontet qui vient de publier un recueil de poésies, Les Tristes : (…) Toute votre âme y respire. Vous avez de nobles paroles d’honneur et de vertu qui plaisent : car elles sont rares. Il observe que les vers de son ami, parus dans l’Etoile, ont eu quelques honorables injures, mais ont fait l’objet d’éloges vrais et sentis dans la Muse. (...) C’est un triomphe de plus que vous a ménagé l’auteur de l’article. Courage, mon ami ! Vous êtes dans cette belle voie où il y a tant de palmes à cueillir. Courage ! et la victoire nous appartient. Un livre comme le vôtre est déjà une bataille gagnée en faveur de la bonne cause. Mon père m’a parlé de vous d’une manière qui m’a plu. Et vous, que pensez-vous de ce respectable vétaran ? (…). Il indique en p.s. sa nouvelle adresse rue de Vaugirard, adressant encore les compliments de sa femme.
86 - Arsène HOUSSAYE. 1815-1896. Écrivain. 14 L.A.S. et B.A.S., et 2 poèmes. S.d. 10 pp. in-8 et in12, 4 pp. in-16, en-tête de l’Artiste et de la Comédie Française ; 1 pp. in-8 et 1 pp. in-4. 300/350 € Correspondance littéraire et de courtoisie : il a vainement prié Girardin de réimprimer sa lettre à propos de la censure des vers de Théophile Gautier ; Girardin lui a dit qu’il n’admettrait d’autre rectification que celle de Léon Foucher, et l’a renvoyé auprès de Dumas et au Feuilleton ; à propos de la mémoire de l’abbé Carron ; priant Dentu de remettre le 5e volume des Confessions ; certifiant qu’il ne se présente pas à l’Académie française ! 2 lettres à Champsaur le félicitant pour ses écrits ; (…) Vous êtes en pleine vérité par le mot, par l’esprit, par la langue. Il y a dans votre plume un pinceau, un poignard… et une plume (…). Plusieurs réponses à des invitations, etc. Joint, 2 poèmes, « L’Herbe qui guérit tout » et brouillon d’un discours versifié mentionnant l’Empire. 87 - Adèle HUGO. 1803-1868. Épouse de Victor Hugo. L.A.S. « Adèle Victor Hugo » à une amie. (Paris), mardi 15 avril. 1 pp. bi-feuillet in-8. 300/400 € Invitation d’Adèle Hugo avant son départ à Guernesey ; Je suis à Paris depuis un mois et compte repartir à Guernesey sous très peu. Comment faire pour vous voir et faire connaissance avec votre fille qu’on dit si charmante ! Faites lui faire un peu d’exercice, à votre jeune enfant, et venez me voir. Je suis toujours chez moi de quatre heures à cinq heures (…). 88
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89 - Victor HUGO. 1802-1885. Écrivain. L.A.S. au comte d’Alton-Shée. Hauteville House, 2 mai 1867. 1 pp. bi-feuillet in-8, adresse aut. signée au verso, petite mouillure au coin sup. 1000/1200 € L’écrivain adresse la haute estime qu’il éprouve pour son ancien collègue de la Chambre des Pairs ; (…) Vous êtes un noble caractère en même temps qu’un fier et charmant esprit. Dans d’excellentes et fortes pages écrites par vous sur la Chambre des Pairs, je trouve cinq lignes sur moi. Elles ont la concision et le relief d’une médaille. Etre digne de ce portrait serait ma gloire (…). Un jour peut-être, dans le parlement des Etats-Unis d’Europe, nous reprendrons nos graves et douces causeries de la Chambre des Paris. Attendons, mon noble collègue (…). 90 - Jean-Baptiste JOURDAN. 1762-1833. Maréchal d’Empire. L.A.S. au général de division Lefebvre. Au Q.G. à Grevelh, 4 frimaire an 3 (24 novembre 1794). 1 pp. in-folio, en-tête du général Jourdan commandant en chef l’armée de Sambre et Meuse, avec vignette, adresse au verso avec cachet. 200/300 € Le futur maréchal interdit le passage du Rhin sans l’avis des Représentants du Peuple ; Jourdan accuse réception de sa lettre ainsi que la permission signée du général Vandamme pour le n(ommé) P. Vosknyl (…). Je ne puis permettre le passage du Rhin à qui que se soit sans une autorisation des Représentants du Peuple (…). 91 - Alphonse KARR. 1808-1890. Écrivain, auteur de la revue satyrique Les Guêpes. 17 L.A.S. ou B.A.S. à Clotilde Herbin. (1838). 20 pp. ½ in-8 et in-12 ; joint un portrait. 300/350 € Correspondance galante de l’écrivain ; Karr lui envoie son livre qu’elle lui a demandé ; J’ai eu beaucoup de peine à les réunir. Je vous envoie même un exemplaire de Sous les tilleuls que j’ai presque volé ! il n’y en a plus dans le commerce (…). Après avoir envoyé ses livres : Je ne vous parlerai pas aujourd’hui du passé (…) Je pense trop à l’avenir et à vous. D’ailleurs, quand vous aurez lu tous les livres dont le nombre vous a un peu effrayé, vous connaitrez tout mon passé. Je n’aurai qu’à vous dire ce qu’il ya d’arrangé et d’inventé dans tout cela (…). L’invitant au Casino paganiné ; c’est un bal masqué où vont les personnes qui vont à l’opéra (…). Répondant à son adresse et sur ses camélias blancs ; (…) je suis un homme assez triste, assez sauvage et je ne possède pas les marques de séduction que vous me supposez. (…) j’ai cherché hier au Casino, et j’ai vu beaucoup de bouquets blancs. Il n’est qu’un seul moyen que je vous reconnaisse, c’est que vous me permettiez de vous envoyer samedi le bouquet que porterez le soir (…). Il lui envoie son portrait qu’elle demande : mon Dieu, vous m’effrayez à propos de ce portrait. Mais il ya sept ans qu’il est fait. Et je suis vieilli de plus de sept ans (…). Fâché de n’avoir pas reçu son papier à lettre : Il faut bien que je sois puni aujourd’hui de ma mauvaise écriture puisqu’on ne m’a pas assez puni au collège (…).
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92 - Alphonse KARR. 1808-1890. Écrivain, auteur de la revue satyrique Les Guêpes. 22 L.A.S. ou B.A.S. à son éditeur Souverain. S.d. 24 pp. in-8 et in-12, dont avec adresse ; brunissure sur 5 lettres. 300/400 € Recommandations lors de la parution d’Eïnerley ; il demande de ne mettre aucune de ses notes admiratives connues sous le nom de réclames – d’une part je ne puis exiger de vous que vous me mettiez au dessous de tous mes contemporains – et d’autre part, je serai embarrassé de me voir mettre au-dessus de JJ. Rousseau, de Voltaire, de Richardson et de Cervantès. Comme tout le monde (… ). Il lui reproche son retard dont il compte les jours et de son côté : il me serait nuisible peut-être de donner ma copie par morceau et je crois être, à ce sujet, le juge le plus compétent. Vous aurez vos volumes le 19 février à moins que quelque nouveau retard de votre part, ne m’oblige à en apporter de la mienne (…). A propos du « roman du siècle » qui avait été cédé à Michel Levy ; demande relative à un acompte sur la livraison de L’été des saules, ou concernant l’envoi d’un exemplaire à Fremy et à divers journaux ; faisant parvenir des épreuves de ses manuscrits dont Violet ou lilas clair, etc.
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93 - Alphonse KARR. 1808-1890. Écrivain, auteur de la revue satyrique Les Guêpes. 15 L.A.S. ou B.A.S., et 5 cartes à divers. S.d. (18501880). 17 pp. in-8 et in-12, 2 en-tête du figaro et en-tête des Guêpes, 7 pp. sur carte de visite format bristol ; joint un portrait avec envoi signé « à Jules » 300/400 €
A Dutillet, il adresse ses vœux de bonheur avec son épouse, avant son départ de France et une absence de quelques mois ; au duc de Dino, exprimant son regret de ne l’avoir pas revu ; Il vient de lire L’avocat trouble-ménage, et je veux completter le très grand plaisir que j’y ai pris en vous le disant – c’est un excellent ouvrage (…) ; transmettant une lettre de Royer, directeur de l’Odéon ; en qualité de rédacteur en chef du Figaro, demande de billets d’entrée auprès du directeur des Musées royaux pour entrer au Louvre pendant l’exposition des tableaux de l’Ecole moderne ; demandant une petite loge ce soir, au directeur du Palais royal ; recommandations en faveur d’un marin pris à faire du braconnage pour subsister, et en faveur d’une famille ; invitation auprès de M. Empis pour le faire recevoir au Figaro ; à un confrère, concernant la rédaction d’un portrait littéraire sur Banville ; proposition pour la rédaction d’article tous les 15 jours ; à propos d’une créance dûe à M. Claye ; Mes affaires qui n’ont jamais été bien bonnes, étaient devenues très mauvaises à la suite de l’affaire qui a été cause de la fourniture de M. Claye. La guerre est ensuite venue, comme à tout le monde, me mettre à sec. J’ai repris la plume et j’espère me relever (…). 94 - Henri LACORDAIRE. 1801-1861. Prédicateur. L.A.S. à M. d’Huart. Metz, 4 février 1838. 1 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso. 100/150 € Lacordaire lui renvoie la brochure qu’il lui a prêtée ; (…) Je l’ai lue avec un grand intérêt et j’irai vous en remercier en personne (…). Partant pour la campagne, il ne sera de retour que samedi prochaine.
nateur pour la construction d’un plan d’arsenal dont on projette de construire à la porte Bab-Azoun ; il avait fait auparavant la demande du commandement d’une section de montagne, emploi rare et dont il demande l’approbation.
95 - François de LA FAYETTE. 1592-1676. Evêque de Limoge. P.S. Limoge, 21 mars 1629. 2 pp. bi-feuillet in-folio ; petits trous aux plis. 150/200 € Réponse à une supplique, l’évêque autorisant la remise en état et culte de la chapelle de la famille du Sauzet, qui avait été « brûlée par l’armée hérétique » du duc des Deux-Ponts en l’année 1569. Lonard de Sauzet et dlle Jehanne de Rieul sa femme, d’une dévotion particulière, souhaitent rétablir la chapelle sous le vocable de la Très Sainte Vierge, et qu’elle soit bénie et desservie par un chanoine régulier de l’abbaye de Bénévent.
97 - Jacques Nompar de CAUMONT duc de LA FORCE. 1558-1652. Ancien gouverneur du Béarn, compagnon de Henri IV, maréchal de France. P.S. Au camp de Lay le bas, 17 novembre 1635. 1 pp. bi-feuillet in-folio, cachet armorié sous papier petit cachet de cire rouge aux armes du duc ; mouillure claire, petit trou. 300/350 € Certificat militaire du maréchal duc de La Force, attestant des services dans l’armée du Roy, de l’escuyer sieur de La Touche venu avec équipage, chevaux et armes soubs la conduitte du Sr de Bressy dans le ban de Berry, au nom du sieur de Sauzet.
96 - Georges Washington de LA FAYETTE. 1779-1849. Fils du marquis de La Fayette, homme politique. L.A.S. au colonel Bonnet. La Grange, 23 juillet 1841. 3 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso. 200/300 € Recommandation pour un officier du corps expéditionnaire en Algérie, proche du fils de La Fayette ; Vous avez été si bon et si bienveillant pour mon fils aîné, que c’est avec la plus grande confiance que je vous demande la permission aujourd’hui, de vous présenter son frère (…). Pensant à Jacquemont pour appuyer sa demande, mais ne sais pas s’il a quelque influence au ministère de la guerre. Le fils de Lafayette est en Algérie et songe à revenir en France après avoir des accès de fièvre après son retour d’expédition. Il recommande un de ses amis officier du 7e d’Artillerie qui désire rester à la direction d’artillerie en Algérie comme dessi-
98 - Amédée LAHARPE. 1754-1796. Général, tué près de Lodi. L.S. à Le Tourneur, membre du Directoire exécutif. Savone, 11 nivôse an 4 (1er janvier 1796). 3 pp. bi-feuillet in-folio, entête du général avec vignette. 200/300 € Intéressante lettre quatre mois avant la mort du général ; il recommande longuement son ancien aide de camp, l’adjudant-général Frontin maintenant réformé, et un de ses cousins qui, après avoir servi la Cour de Saint-Pétersbourg pendant 14 ans, a dû quitter la Russie pour se réfugier à Genève ; ce cousin propose d’offrir des renseignements intéressants pour la République. Laharpe termine en se rappelant au souvenir de Barras, ajoutant ; (…) Je me rappellerais toujours du sang-froid avec lequel il entendait siffler les balles au pied de Faron.
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99 - Edouard LALO. 1823-1892. Compositeur. L.A.S. (à Edouard Colonne). S.l.n.d. (mercredi). 2 pp. bifeuillet in-8. 800/1000 € Relative l’adaptation d’une de ses œuvres pour instruments à vent ; Voici les 3 flutes réduites pour deux ; ce n’était pas commode. Quant aux trompettes et pistons, je ne vois rien de propre à en faire (…) Ce qui me parait devoir le moins gêner l’équilibre général de la sonorité, c’est d’abandonner franchement les trompettes et de ne prendre que la partie des pistons (…). Pour lui, les cuivres ne jouent pas un rôle prépondérant dans les deux morceaux choisis ; J’aime mieux avoir l’harmonie serrée contre les cors et trombones que d’entendre crier en haut les tromptes isolées (… ). Il a beaucoup apprécié l’interprétation « passionnée » de son adagio.
ce que Mr de Montheros jugera en conscience être dû (…). Il demande en p.s. ce que devient l’emménagement de ses bois. Joint une déclaration de Lamartine attestant que les six caisses de vin qu’il expédie pour Mâcon sont bien des vins provenant de sa cave à Paris, précisant son adresse pour « s’assurer du fait ».
100 - Alphonse de LAMARTINE. 1790-1869. Écrivain, homme politique. L.A.S. à Royer et P.A.S. Florence, 29 janvier 1827. 1 pp. in-4 ; légère rousseur. Paris, 25 mars 1856. 1 pp. in-4. 200/250 € Lamartine lui donne procuration pour le payement de l’hospice pour Mme Pégaut et répond à une affaire : (…) faite examiner l’affaire à l’amiable par le chevalier de Montheros s’il veut avoir la bonté d’y jetter un coup d’œil d’ami et payer
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101 - Alphonse de LAMARTINE. 1790-1869. Écrivain, homme politique. L.A.S. Paris, 15 mai 1859. 1 pp. in-8, rousseurs. 200/300 € Voici la signification que je reçois ; j’ai consulté M. Crémieux. Il faut faire signifier en réponse à la lettre que nous vous avons envoyée et défendre le testament pour les pauvres (…). Joint une Lettre aut. signée de Valentine de LAMARTINE, nièce du poète en 1868 (4 pp. in-8), concernant le règlement de l’affaire de Mme Pernetty et le legs à son oncle ; les droits ayant été acquittés, elle envoie le détail de la succession, priant M. Meigner de payer les parts de son oncle, les frais de l’avoué et la part de M. Mazuy, donne des instructions sur le placement de l’argent ; (…) Nous commençons le réhabonnement. J’espère qu’il ira, nous en avons bien besoin, j’ai bien des soucis. Je n’ai qu’une consolation, c’est de penser que je les évite à mon oncle. Sa santé continue à s’améliorer (…).
102 - Alphonse de LAMARTINE. 1790-1869. Écrivain, homme politique. 2 L.S. Paris, 1er et 24 février 1862. 5 pp. in-4. 150/200 € Sollicitant un emprunt pour accélérer l’impression de ses œuvres ; Lamartine dément une rumeur publiée dans les journaux à propos de sa santé et qui porte préjudice à la souscription de ses œuvres complètes ; A cela, qu’opposer ? Premièrement la preuve que mes quarante volumes sont prêts pour l’impression et qu’aucune indisposition ne pourrait en compromettre les livraisons (…). Secondement, démentir ces allégations mensongères, en donnant au public, en une seule année les 40 volumes que le prospectus ne promettait qu’en quatre (…). / A la veille d’une expropriation et d’une vente forcée de mes biens, vente plus ruineuse pour mes créanciers que pour moi-même, j’ai cru au cœur de mes amis littéraires et je ne me suis pas trompé (…). Joint, une lettre facsimilée servant de prospectus pour la publication de ses œuvres. 103 - Alphonse de LAMARTINE. 1790-1869. Écrivain, homme politique. 3 L.S. ou L.A.S. circa 1850-1860. 3 pp. in-8. 300/400 € Déclinant une invitation de M. de Beaumont ; envoyant une affiche que Lamartine demande de placarder sur la devanture d’un magasin ; offrant une lettre à un amateur d’autographe. Joint un manuscrit aut. de Louis-François de LAMARTINE, père du poète, supplique au roi (7 pp. in-folio), concernant l’établissement de deux usines établies du chef de son épouse sur le baillage de St-Claude ; il avait obtenu le privilège d’y établir des forges fourneaux manufactures de fils de fer, de taule et de fer blanc ; une des usines ayant été détruite lors d’un incendie, il demande quelques secours du gouvernement pour le rétablissement de la manufacture et que la poursuite des activités ne soit pas entravée par l’installation d’une autre exploitation d’un entrepreneur Suisse. 104 - Alphonse de LAMARTINE. 1790-1869. Écrivain, homme politique. Manuscrit aut. signé. Paris, 4 mars 1848. 20 pp. in-folio, qqs corrections dont à la signature. 4000/5000 € Brouillon au propre du célèbre manifeste de Lamartine qui venait de prendre le portefeuille du ministère des Affaires étrangères du Gouvernement provisoire, pour défendre l’institution de la République auprès des nations européennes ; ce manuscrit politique qui sera défendu en Conseil, est écrit sous forme de lettre circulaire pour les diplomates et plénipotentiaires français et sera publié dans le Moniteur le 5 mars : Vous connaissez les événements de Paris, la victoire du peuple, son héroïsme, sa modération, son apaisement, l’ordre rétabli par le concours de tous les citoyens, comme si dans cet interrègne, des Pouvoirs visibles, la raison générale était à elle seule le gouvernement de la France (…). La France est République. La République française n’a pas besoin d’être reconnue pour exister. Elle est de droit naturel, elle est de droit national (…). Suit un long mémoire légitimant l’instauration du gouverne-
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ment républicain vis-à-vis de ses voisins européens, comme la forme politique la plus aboutie et la plus mature pour la liberté des peuples ; la situation étant différente que lors de la Révolution de 1792, il rassure ses voisins en défendant le principe de paix de la République et l’harmonie des nations, tout en rejetant les bases des traités de 1815 ; La proclamation de la République française n’est un acte d’agression contre aucune forme de gouvernement dans le monde (…) Les nations ont comme les individus des âges différens (… ) l’expression de ces différens degrés de maturité du génie des peuples. Ils demandent plus de liberté à mesure qu’ils se sentent capables (…). Ils demandent plus d’égalité et de démocratie à mesure qu’ils sont inspirés par plus de justice et d’amour pour le peuple. Question de tems (…). En 1792, le peuple n’était que l’instrument de la Révolution, il n’en était pas l’objet. Aujourd’hui, la révolution s’est faite par lui et pour lui ; il est la Révolution elle-même (…). Ces idées que le gouvernement provisoire vous charge de présenter aux Puissances comme gage de sécurité européenne, n’ont pas pour objet de faire pardonner à la République l’audace qu’elle a eu de naître (…). Nous désirons pour l’humanité que la paix soit conservée (…). Etc. Document historique de la révolution de 1848.
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105 - Jeanne LANDRE. 1874-1936. Femme de lettres, ami de Jehan Rictus. 79 L.A.S. à sa sœur Lucie et à « chat ». 1916-1935. In-8 et in-4. 300/400 € Importante correspondance, dans le ton familier de Jeanne Landre, touchant ses activités littéraires, la composition de ses romans, ses notes critiques sur plusieurs représentations théâtrales à Paris, sa collaboration à diverses revues dont Minerva, le Rempart, Comoedia… mentionnant ses liens avec Jehan Rictus, l’artiste peintre Jane Thomsen, Maurice Rostand (avec notamment de nombreuses mentions sur plusieurs pièces de théâtre dont Cyrano, Chantecler, l’Aiglon, L’brave général… Réjouissance où « Chat » est parfait dans son rôle. Elle donne d’intéressants avis et critiques sur ces pièces ainsi que celles de Marie Lenéru), Pierre Sabatier, Mme Caillaux, Marcelle Tinayre ?, Pierre Benoit (notamment sur son mariage et sa réception à l’Académie) et Marie-Thérèse Carrier, Paulhan, Paul Daubry, son ami Dejean, les acteurs et actrices de l’Ambigu où Jeanne Landres avait ses habitudes, citant encore Guitry, Bernstein, Queneau, Méré, Kistemaecker… Me revoici campée à ma table d’où je ne mangerai plus jusqu’au 5 août, date de remise du roman commandé par les Œuvres libres (…) ; trois semaines plus tard elle annonce la remise de son roman à Fayard ; Je crois qu’il t’amusera car tu retrouveras là-dedans la vraie Marie-Sobriété arrangée à la sauce facteur et au gigot du mouton tombal. Maintenant que la tâche est terminée, j’ai l’impression d’avoir le ciboulot en déliquescence. Elle va lui dédier son prochain roman. Il y a des crétins pour croire que les femmes de lettres trouvent une satisfaction dans un roman à succès. J’envie, moi, les femmes sans lettres qui s’entendent dire : « ma petite chérie, tu es bien mignonne d’avoir pensé aux boutons de mon caleçon ». Les féministes me font suer (…) et je n’en suis pas moins condamné à promener mon mètre 74 ma tête à la grande mademoiselle la consolation de tirer le canon de la Bastille (…) / Benoit lui a envoyé une invitation pour l’Atlandide : J’ai connu l’attraction des fauteuils vides tout en bavardant avec cette petite dépravée de Maurice Rostand (…). / J’ai retrouvé à Paname les embêtements coutumiers et me revoilà plongée dans les soucis d’affaires littéraires. Je ne sais rien de Sabatier et je prévois que nous allons rater notre rencontre à Toulon. J’en suis désespérée (…). Sabatier est de plus en plus loufoque. Il m’écrit qu’il sera absent de Tamaris (…). / Après avoir suivi Le Revenant dans son calvaire, Jehan-Rictus a eu la croix (…) Il m’écrit sa joie d’avoir gagné l’estime de sa concierge et regrette, à un certain point de vue, de ne pas être Paul Fort, que Lucie Delarue-Mardrus nomme, assez judicieusement, Paul Faible. Il y aurait beaucoup à écrire sur l’histoire de ce mendigot (…). Elle fait encore part de ses ennuis de santé et de sa longue maladie qui la plonge souvent dans son « désarroi moral » Joint : Manuscrit aut. signé intitulé « Prince » (4 ff. petit in4) ; 2 cartes postales et 1 envoi du mari de Jeanne, Robert.
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106 - Dominique-Jean LARREY. 1766-1842. Chirurgien en chef de l’Armée. P.A.S. Paris, 25 mai 1838. 1 pp. in-4, chiffre couronné estampé en coin. 300/400 € Demande Larrey, comme membre du Conseil des armées de Santé, auprès du Directeur du magasin des Hôpitaux militaire, d’avoir la complaisance de montrer à M. le docteur Gaimard, président de la Commission scientifique de l’expédition septentrionale de la terre, les cantines des ambulances, les petites caisses des instruments de chirurgie et autres objets à pansement (…). 107 - Emmanuel de LAS CASES. 1766-1842. Historien, compagnon d’exil de Napoléon à St-Hélène. L.S. à M. Féré, vérificateur des Bâtiments publics. Passy, 14 février 1835. 1 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso. 200/300 € Il approuve les idées touchant ce qui intéresse ses hôtels dans les rues de Las Cases et St-Dominique ; son état de santé ne lui permettant pas d’assister à la réunion des propriétaires du faubourg St-Germain, il lui donne sa procuration. Joint une lettre du comte de Las Cases fils demandant à son ami mathématicien Thayer de lui effectuer un calcul dont il donne les détails.
108 - François-Joseph LEFEBVRE duc de Dantzig. 1755-1820. Général (1793), maréchal d’Empire. L.S. au général Jourdan, commandant en chef l’Armée de Sambre-et-Meuse, avec apostille aut. signée de Jourdan. Au Q.G. à Düsseldorf, 21 ventôse an 4e (10 mars 1796). 1 pp. in-folio, cachet de cire rouge. 200/250 € Demande pour garder le capitaine Clément au 19e de Chasseurs à Cheval, comme son officier de correspondance ; (…) Ses talents militaires et ses connaissances le mettant à même de rendre des services à sa Patrie emploïé dans un état-major (…). Apostille du général en chef JOURDAN qui approuve la proposition. Il s’agit du futur général de cavalerie (1806) François Clément de La Roncière (1773-1854), père du futur amiral.
de La Bastide avait été eslargi de la caution des Brevet mais que depuis, il avait esté entièrement déchargé (…). Plût à Dieu que nôtre amy pust bien concevoir qu’il est en un misérable pays qui l’expose à bien des orages (…). Partant pour Villeneuve, il passera la saluer ; il envoie son fils pour avoir de ses nouvelles ; il compatit au malheur de La Bastide, fâché d’être privé de son amitié et de son commerce. 1696 : à M. de Creissel, à propos de la vente de Villeneuve ; il ne veut pas que cela se fasse au préjudice de M. de La Bastide, il en réclame 7000 francs ; le roi a ordonné à Pontchartrain la permission de vendre les meubles de M. de La Bastide lequel est sorti de France avec une permission et un brevet de Sa Majesté (…)
109 - Maurice LELOIR. 1853-1940. Illustrateur. 3 L.A.S. à Savarit. Paris, 1935-1937. 1 pp. in-4 et 3 pp. ½ in-8 ; accompagnées de leur enveloppe. 200/300 € 1935 : relative à un ami commun qui voudrait se défaire d’une nombreuse collection de gravures de mode, la Mésangère et autres (…). Mon ami Calvayrac voit bien qu’à l’heure actuelle, il ne peut trouver preneur pour une collection importante (…). Il propose de trouver quelqu’un qui veuille compléter la suite de gravures. 1936 : Il est désolé d’avoir manqué sa visite, sa femme étant tout le temps fourrée à l’église, et lui à Versailles à la Commission de la Société du Costume pour visiter l’Hôtel des Réservoir en vue d’une acquisition pour le Musée du costume ; Comme pour notre musée, cela continue à être la crise du logement (…). 1937 : blessé avec défense de marcher, Leloir est cantonné dans son atelier, passant son temps à ses « raccommodages ridicules de costumes » ; Je suis comme les otaries, vautrées sur le ventre et ne s’agitant que pour prendre leur pitance. Mais je n’aboie pas (…). Et on me relance à la ville, à Galliéra pour cette organisation d’exposition de la mode du XIXe siècle (…). Quand il s’agit de faire, créer quelque chose, tout le monde se défile (…). 110 - Claude LE PELLETIER d’Ablon. 1631-1711. Prévôt des marchands de Paris, successeur de Colbert comme ministre d’Etat aux Finances. 8 L.S. à Mlle de Clisson et 4 L.S. à M. de Creissel. Versailles, Paris, Villeneuve, 16861690-1696. 12 pp. in-8, 5 pp. in-8, dont avec adresse. 500/700 € 1686 ; Remerciements pour ses félicitations au moment où Le Pelletier obtint la charge de Président à mortier du Parlement de Paris ; 1690 : à propos de M. de La Bastide arrêté en Angleterre ; il a reçu l’avis de l’emprisonnement de leur pauvre ami ; (…) L’on peut espérer qu’il n’aura pas de suite par les exemples de ce qui s’est passé en Angleterre nouvellement. Cependant, il faut chercher tout ce que l’on pourait faire pour son soulagement (…). Tout le monde dit la même chose ; Le sujet de son emprisonnement a esté fort léger (…) une lettre porte qu’il a esté arresté sur ce que les Jésuites auraient reçeu quelque argent par son moyen. Le Pelletier va s’appliquer à obtenir d’autres renseignements ; Pelisson lui a rapporté des nouvelles que non seulement M.
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111 - Franz LISZT. 1811-1886. Pianiste, compositeur. L.A.S. à son cher Janin. Weymar, 5 mars 1850. 2 pp. bifeuillet in-8. 2 000/3 000 € Lettre à Jules Janin, au moment où Liszt allait publier sa célèbre sonate pour piano, Consolation. Il est peiné de voir partir Belloni qu’il voudrait conduire jusqu’à Paris ; (…) Je le charge de vous bien assurer du cordial et reconnaissant souvenir que je vous garde (…) et de vous mettre au courant de mes projets et espérances dont la réalisation ne saurait tarder (…). Il adresse ses hommages à Mme Janin à laquelle il avait destiné un petit souvenir de Weymar, mais que les tracasseries de la douane française ont empêché.
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112 - Pierre LOTI. 1850-1923. Marin, écrivain. C.A.S. S.l.n.d. (circa 1918). 2 pp. sur bristol in-12 liseré de noir. 100/150 € Loti adresse plusieurs demandes dont celle d’aller voir le général aujourd’hui ; (…) Et enfin, voici plus compliqué encore : Est-il vrai qu’un dentiste vient tous les mardi pour les officiers et soldats d’Avize ? Il recommande son pauvre Asman qui souffre beaucoup pour une intervention payante.
114 - (LOUIS XVI & MARIE-ANTOINETTE). Testaments fac-similé. Février-avril 1816. 4-3 pp. in-4, timbre sec aux armes de France, cachet du « Service du Roy » et aux armes ; relié cartonnage papier marbré. 200/300 € Le célèbre testament de Louis XVI rédigé à la Noël 1792, un mois avant son exécution, suivi de la lettre de la reine MarieAntoinette le jour de son exécution ; les deux documents fac-similés, gravé par Pierre Piquet, portent la mention manuscrite donné par le Roi à Monsieur le Vicomte Olivier de Verrac, Pair de France, et sont signés par DECAZE, le ministre de Louis XVIII.
113 - Joseph-Dominique LOUIS. 1755-1838. Homme politique, diplomate proche de Talleyrand. L.A.S. au duc de La Rochefoucauld et 2 L.A. (Paris), 25 juin 1814 ; 1808. 1 pp. in-4, adresse au verso ; 4 pp. in-4. 150/200 € Lettre du baron Louis, membre du gouvernement provisoire de Talleyrand au moment où il vient d’être nommé ministre des Finances de Louis XVIII ; il est flatté de l’amitié du duc et de sa lettre évoquant la situation politique ; (…) je ne suis pas moins frappé de la force et de la justesse de raisonnement avec lesquelles vous faites ressortir les inconvéniens qu’il faut éviter (…). Lettre et minute de lettre concernant la démission de M. Croizette, chef de bureau de la comptabilité du ministère des Finances
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115 - LOUIS XVIII. 1755-1824. Comte de Provence, frère de Louis XVI, Roi de France. P.A.S. « Ordre que je prescris pour mes finances ». A Mittau, 6 septembre 1799. 1 pp. bi-feuillet in-4. 1 000/1 500 € Dispositions prises lors du Conseil privé de Louis XVIII, quelques mois après son installation en exil à Mittau, concernant les dépenses de sa Maison et la nomination de son secrétaire aux Finances. Il confie l’état de ses finances entre les mains de (François Turlure) de Vellecour, commissaire ordonnateur des guerres et intendant de mes Armées ; il sera chargé des recettes, des comptes et de toutes les correspondances relatives aux fonds. Les dé-
penses de ma maison sont de trois ordres : 1° les dépenses fixes. 2° les dépenses extraordinaires. 3° les dépenses courantes. (…). Louis XVIII règle le détail des trois différentes dépenses, qui devront être fixées par un comité des Finances et réglées par M. de Vellecour ; concernant les dépenses courantes exigeant des avances, elles seront faites sur des bons de mon cousin le Duc de Villequier, ordonnateur de ma Maison lequel justifiera de l’emploi au Comité suivant et après mon approbation. Les bons lui seronts rendus par Mr de Vellecour (…). 116 - LOUIS XVIII. 1755-1824. Comte de Provence, frère de Louis XVI, Roi de France. P.A. S.l.n.d. (circa 1802). 2 pp. ½ bi-feuillet in-4. 2 000/3 000 € Réflexions critiques de Louis XVIII en exil, sur le Concordat, déplorant l’état de l’Eglise de France après dix ans de Révolution et la séparation du Trône et de l’Autel ; On ne peut rien ajouter au tableau que trace xx de l’état déplorable où la Religion est réduite et des dangers, plus grands encore, qu’elle court (…). Suffit-il d’exposer les maux de l’Eglise et n’est-il pas nécessaire pour les guérir, de remonter à leur source ? Tode Parietem, disait le Seigneur au Prophète Ezechiel (…). Je ne pense pas pour cela qu’il faille rappeller les vérités dites avec tant d’énergie par le Clergé de France, ses lumineux écrits parleront assez dans tous les siècles (…). D’ailleurs au moins à l’extérieur, les choses sont changées, la constitution civile du clergé parait abolie, le schisme qu’elle avait enfanté, semble éteint. Mais l’une et l’autre sont remplacés par un mal d’autant plus grand qu’il est revêtu d’un manteau plus respectable. Du Concordat découle naturellement tous les malheurs actuels, pourquoi donc ne pas l’attaquer, n’en pas découvrir les vices ? (…). Il ne critique pas les « intentions pures » protégeant les intérêts de l’Eglise, mais dénonce le principe qui a mis en place le Concordat : (…) Le Concordat lui-même n’est qu’effet et non cause du mal. La véritable cause est la Révolution ; en secouant le joug de l’autorité légitime, on a violé la Loi de Dieu même ; point de retour sincère à la Religion, point de sûreté pour l’Eglise si l’on ne rentre dans les voyes du devoir et de la justice (…). Il y aura toujours un Etat, mille gouvernemens se succéderont, nés de la Révolution, ils en suivront nécessairement les maximes. Le Premier Consul veut fortement la Religion (…). (il) fait marcher l’hérésie de pair avec elle, il établit le divorce (…) L’autorité qui ne devra rien à la philosophie moderne, pourra seule ne pas composer avec elle. Tode parietem (…). 117 - LOUIS-PHILIPPE d’Orléans. 1773-1850. Roi des Français. L.S. au vicomte de Martignac. Palais royal, 19 juin 1828. 1 pp. bi-feuillet in-4. 200/300 € Le duc d’Orléans accuse réception de l’analyse des délibérations des Conseils généraux de département pendant leur session de 1827. Il est sensible à cette attention particulière. Joint une L.A.S. du prince Ferdinand-Philippe d’Orléans (1810-1842), fils aîné de Louis-Philippe, intervenant pour un
ancien officier, M. de Colleville, que des dettes obligèrent à quitter l’armée ; il rappelle que l’intéressé a servi dans sa brigade lors du siège d’Anvers, se distingua par la suite en Afrique puis en Espagne dans la Légion étrangère ; (…) Il y fut blessé de 4 coups de feu, décoré deux fois, et resta jusqu’au dernier moment de l’agonie de cette brave troupe dont tous les chefs survivant (et je les connais particulièrement) m’ont parlé avec le plus grand éloge (…). (Tuilerie, 12 janvier 1842, 2 pp. in-8).
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118 - Anatoli LOUNATCHARSKI. ( Анатолий Васильевич Луначарский ). 1875-1933. Homme politique russe proche de Lénine, commissaire bolchevique de l’instruction. P.A.S. et 4 P.S. joint 12 documents russes. Moscou, 1919, 1921-1922, 1929. Plusieurs en-têtes du Commissariat du Peuple à l’éducation, cachet soviétique du comité. Documents russes. 4 000/5 000 € Recommandation personnelle de Lounatcharski pour le camarade Henri GUILBEAUX (1884-1938), écrivain communiste français, connu pour son pacifisme, condamné comme tel et pour haute trahison en France, lors de la première Guerre Mondiale ; Guilbeaux est correspondant du journal l’Humanité et reste surtout le principal lien entre la Suisse, l’Allemagne, et le gouvernement soviétique de Lénine, lorsqu’il est expulsé par les autorités suisses en 1919, après la demande d’extradition de la France qui le considère comme dangereux. Lounatcharski, commissaire et représentant bolchevique proche de Lénine, atteste que le camarade Guilbeaux est envoyé en mission à l’étranger dans un but scientifique pour une période de six mois ; toutes les autorités, les institutions et organismes soviétiques locaux sont priés de prêter leur concours au camarade dans réalisation de la mission qui lui est confiée. La lettre est accompagnée de plusieurs attestations si-
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gnées de Lounatcharski au nom du Commissariat du Peuple à la Culture et à l’Education : - définissant le travail de Guilbeaux comme scientifique, travaillant sur le renseignement du commissariat à l’étranger ; - curieuse attestation de Lounatcharski, pour lui fournir des instruments de musique dans le cadre de l’étude de la musique russe et la préparation d’un livre sur Rimski-Korsakov ; lettre adressée au camarade Gosizdat, priant de lui fournir gratuitement toute documentation en journaux et livres au camarade Guilbeaux qui a qualité de chef de service de l’Information européenne auprès du Commissariat du Peuple à l’éducation. Joint plusieurs mandats tapuscrits (dont 2 en allemand) au nom du Commissariat du Peuple pour le camarade Henri Guilbeaux qui est devenu correspondant à Berlin et à Berne en Suisse ; il est recommandé auprès de toutes les intelligences soviétiques pour le laisser passer et l’assister dans diverses missions et affaires importantes par le gouvernement soviétique. Guilbeaux est alors qualifié de membre honorifique de l’académie socialiste, reconnu comme principal interlocuteur du parti communiste français, en mission. Parmi les papiers, se trouvent encore : certificat sur papier en-tête de la Tcheka, la police secrète soviétique, donnant l’autorisation de port d’armes (avec le détail du type d’armes autorisé) ; laissez-passer de la Tcheka lors du couvre-feu, en 1929 à Moscou ; certificat pour l’ancien citoyen français Guilbeaux, membre de l’Académie socialiste de Moscou, attestant du décret accordant le droit de citoyenneté russe par le gouvernement soviétique.
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119 - Hubert LYAUTEY. 1854-1934. Maréchal de France, figure du colonialisme. B.A.S. à son cher Chedeau. Paris, 20 février 1933. 1 pp. sur bristol in-12 à son nom et adresse ; pièce sous verre encadrement avec grand portrait du Maréchal. 150/200 € (…) Un conseil pour vous ? Je n’ai pas le temps de le méditer. Vous connaissez ma devise ? « La paix de l’âme est dans l’action. » Agissez, agissez ! (…). 120 - Hubert LYAUTEY. 1854-1934. Maréchal de France, figure du colonialisme. 2 L.A.S. à son cher Hallot. Thorey, novembre 1921 et août 1922.4 pp. in-4, en-tête à son adresse. 150/200 € Répondant à une recommandation ; Je reçois votre lettre à la campagne au fin fond de la Lorraine (…). Il m’est donc impossible de vous donnez rendez-vous à Paris, mais mon chef de cabinet Monsieur Vatin-Pérignon s’y trouve (…). Il pourra le trouver à l’office du Maroc et lui parler en toute confiance : C’est un autre moi-même (…). Relative à une recommandation du commandant de Prandières au sujet de son neveu qui désir venir au Maroc ; il n’a pu le recevoir à cause de sa santé, et l’a confiée à son secrétaire, ajoutant ; Je garde le meilleur souvenir de nos relations malgaches et je vous remercie de me le dire de votre côté si cordialement (…).
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121 - René MAGRITTE. 1898-1967. Artiste peintre. L.A.S. à Monod. Bruxelles, 3 janvier 1966. 1 pp. in-8, entête à son nom et adresse. 1 000/1 200 € (…) Il me serait agréable d’avoir quelques unes de mes œuvres dans votre galerie. Malheureusement je ne dispose pas personnellement, d’œuvres pour la vente (…). Il lui communique l’adresse de la galerie Lobas à Paris, afin de se procurer une œuvre.
mars 1760. 2 pp. ½ in-4, ratures et corrections, note post. au verso sur la provenance. 300/400 € Malesherbes lui annonce que le Chancelier a reçu sa lettre sur ses progrès dans l’étude des langues orientales et surtout celles des anciens perses, répond qu’il prend part au succès de ses travaux et qu’il l’a chargé de travailler au manuscrit. Malesherbe a discuté avec l’abbé Barthélémy et le comte de Caylus, sur son retour en France ; (…) Le désir que nous avons de vous y revoir est sûrement un des motifs qui nous engage (…) à faire ce voyage sauf à retourner ensuite dans l’Inde (…). Dans l’attente, il lui adresse ses compliments sur le zèle infatigable qui vous porte à entreprendre pour le progrès des sciences ce que les hommes les plus avides n’osent pas entreprendre pour leur fortune (…).
122 - Françoise d’Aubigné, marquise de MAINTENON. 1659-1713. L.A. au marquis d’Albyville. S.l., ce 22 mars (1689). 2 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso, petit cachet de cire rouge à son chiffre ; publiée à la correspondance n°74. 800/1 000 € A propos du voyage de la fille du marquis pour aller voir sa tante à Gand ; (…) Je n’ay pas acoutumé de laisser aller des filles chez moy toutte seules sur la foy de leur famme de chambre et que son voyage aurest fait dire cent sottises à tout Bruxelles. Je n’ay pas voulu luy donner congé. Quand vous voudrait qu’elle fasse de pareilles visites, mandez le moy afin que j’y envoye quelqu’un de mes gens avec elle pour la remettre entre les mains de sa tante (…). Elle n’aurait pas fait de difficultés si le séjour prévu ne fût pas long. Si vous estes tousjours dans la résolution qu’au printemps elle vous aille trouver, estant très aise de vous obliger tout deus (…). Je n’oublierés jamais que vous avez esté des premiers à me rendre service en ce païs issy, je vous rendrés la pareille avec plaisir (…). 123 - Chrétien-Guillaume de Lamoignon de MALESHERBES. 1721-1794. Secrétaire d’Etat à la Maison du Roi, connu pour avoir protégé la publication de l’Encyclopédie, botaniste, défenseur de Louis XVI. Minute aut. d’une lettre à M. Anquetil-Duperron. S.l., 22
124 - [Famille MALON de BERCY]. Manuscrit. Etat des titres honorifiques de la famille Malon-Bercy, pour servir à la généalogie et renfermée dans la Caisse de fer. Circa 1798. 11 pp. in-folio, broché sous ruban de soie rose ; première page légt salie avec petite restauration. 150/200 € Recensement sous forme de tableau de tous les titres de noblesse de la famille de Malon de 1351 à 1788, en 18 chapitres : aveux, partages nobles et plusieurs transactions de famille, lettres pattentes du Roi, provision, brevets et charges, preuves de noblesse, convocations aux bans et arrière-bans, etc. Famille de grands magistrats (conseiller d’Etat et conseiller au Parlement) et de militaires (ordre de Malte, capitaine des Gardes de la Porte du comte d’Artois, capitaine des chasses de Vincennes…), les titres concernent notamment ceux d’Anne-Louis-Jules, filleul de Louis XIV, Charles-Henry, Conseiller au Grand Conseil, Maximilien-Emmanuel et Charles-Jean-François, pour les derniers du nom.
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125 - Jean-Joseph MARCEL. 1776-1854. Directeur de l’Imprimerie lors de l’expédition d’Egypte, puis de l’Imprimerie impériale. L.A.S. à M. Brochot, avoué au Tribunal de 1ère instance. Paris, 12 janvier 1808. 1 pp. ½ in-12, adresse au @verso. 100/150 € Relative aux meubles à remettre à sa femme ainsi qu’à une somme de 800 francs restant à payer à celle-ci ; il demande à quel moment pourra se faire cette remise. 126 - Roberto Matta Echaurren dit MATTA. 1911-2002. Peintre surréaliste chilien. L.A.S. (à Julien) avec croquis. S.l.n.d. 2 ff., au crayon, croquis crayon et crayon vert, « Julien » surligné au crayon rouge, signature au crayon vert et rouge. 1 000/1 500 € Après quelques mots obscurs sur la mort téatrale de la ville, Matta demande d’envoyer la photographie d’une de ses toiles pour une revue d’Art ; (…) J’apprend par Calas que Watson à Londre voudrait reproduire dans sa revue une de mes toiles, si possible en couleur, je n’ai pas une seule photographie de mes tableaux, broderies couteuses, j’ignore de mon point de mire, le prix d’une photo en couleur, mais si ca est possible (…). Il faudrait envoyer, posiblement le négatif en couleur de la toile avec l’arbre centrale, aux pro-
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blèmes multiple de la vision (reploiement dans son être) (… ). Il donne le signalement de la toile « 15 figure » qui se trouve à la galerie et qui répond au nom de « mémorables transformations du mort ». Il signe : Un amour moderne mais rare pour la Muse et toi. Matta (…). Petit croquis en tête du courrier représentant les Cercles patat de la mouche ! 127 - Auguste de MAUPAS. Proche de la Duchesse de Berry, sous-gouverneur du duc de Bordeaux. L.A.S. à sa cousine. Paris, 15 février 1820. 4 pp. in-12. 80/100 € Évoquant l’assassinat du duc de Berry et à propos des éléphants offerts par la Perse ; Je ne vous parlerai plus du malheur qui vient de nous accabler et qui désole tous les honnêtes gens (…). Le Journal des Débats donne des détails sur la fin de ce malheureux prince ; il lui fait parvenir une lettre de Mde de Rivière sur l’arrivée de l’ambassadeur ; joint une curieuse note concernant les éléphants offert par l’Empereur de Perse, qui ont été renvoyés à Constantinople ; Le peuple croit que ces animaux portent malheur à leur capitale et qu’ils sont la cause de tous les incendies. Notre ami le Pacha de Broussa qui a si bien traité l’ambassadeur (…) vient d’être nommé Capitan-Pacha (ministre de la marine). Il faut dire de Mr de Rivière leur porte bonheur (…).
128 - Charles MAURRAS. 1868-1952. Écrivain. L.A.S. S.l.n.d. 1 pp. in-8. 100/150 € Brève missive : Très pressé. Voici. M. Huon arrive à la fin de la semaine (…). Il a reçu le papier ce soir et salue à votre gentille amie (…).
Garde des Sceaux à la famille de Beauharnais, à hauteur de 3463 livres. Joint 4 billets aut. de Mouchard de Beauharnais en 1782, pour servir de quittances au prêt de Miromesnil.
129 - Jean-Baptiste MILHAUD. 1766-1833. Conventionnel régicide, général de cavalerie (1800), comte de l’Empire. L.A.S. à son « cher républicain » [le général Sistrières]. Paris, 21 juillet 1793, l’an 2 de la République une et indivisible et 1er de la Convention. 1 pp. petit in-4. 100/150 € Milhaud fait part de son départ pour l’Armée du Rhin et lui prédit qu’il ne sera pas longtemps chef de brigade ; (…) Je ne puis pas encore t’apprendre que le rapport de ton régiment mis sous les yeux du ministre soit approuvé avant mon départ ; mais notre ami commun, mon collègue (...) poursuit cette affaire avec chaleur (…). Encore un peu de temps et rien ne manquera aux besoins des braves républicains (…). 130 - Armand-Thomas Hue de MIROMESNIL. 17231796. Président du Parlement de Rouen, Garde des Sceaux de Louis XVI. 14 L.A.S. dont 12 à la famille Logerot. Bretteville, 1758-1774 et 1794.. 18 pp. in-8 et in-4, adresse avec cachet de cire rouge armorié sur la plupart des lettres. 300/500 € Correspondance familiale, sur ses affaires à Paris et en Normandie, mentionnant quelques événements politiques ; 1758 : il a vu plusieurs notes passées concernant la tour de son oncle et avancera ces affaires en confiant ses papiers à M. de Boullogne ; il est reconnaissant des 1200 ll des dettes payées qu’il demande de placer sur le Clergé. 1759 : il rassure sa tante sur son cousin : l’affaire des Jésuite ne change rien à sa situation, il est bien, et d’ailleurs le voilà avec moi pour toujours (…). Belle-Isle lui écrit souvent et il en est fort content ; il prie de faire placer les 2000 francs auprès de M. de Mondragon son chargé d’affaire car il ne trouvera pas son notaire, Thouvenot avant son départ pour Paris. 1761 : il envoie un état détaillé de ce qu’il a payé pour son cousin pendant son séjour au séminaire. 1770-1772 : il s’inquiète auprès de son cousin de l’état de santé de sa tante, elle a le cœur excellent, l’âme noble, elle est faite pour être estimée, honorée et aimée. Jouissez, mon cher ami, de votre bonheur, plus vous en connaitrez le prix et plus vous vous rendrez aimable pour vos amis et vos proches (…). Il l’assure de son souvenir et de celui de Mme de Dourville ; à propos de son commissionnaire qui n’a pas agi de façon intelligente. Joint 2 lettre de M. de Dourville, le félicitant pour sa promotion dans la magistrature, avec réponse aut. de Miromesnil. 131 - Armand-Thomas Hue de MIROMESNIL. 17231796. Président du Parlement de Rouen, Garde des Sceaux de Louis XVI. P.A. 1782-1791. 1 pp. in-4 ; fragment d’enveloppe avec cachet de cire rouge aux armes Miromesnil. 100/150 € « Billets de madame la comtesse de Beauharnais, douairière », détaillant les sommes prêtées par Miromesnil,
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132 - Armand-Thomas Hue de MIROMESNIL. 17231796. Président du Parlement de Rouen, Garde des Sceaux de Louis XVI. P.A. « Revenus de la Prévosté » et 3 pièces manuscrites « Etat des portraits » dont avec apostille aut. 1777. 3 pp. in-4 et 6 pp. in-4. Joint un portrait gravé du ministre, d’après un tableau appartenant au baron de du Frenoy. 400/500 € Etat des revenus de Miromesnil, Garde des Sceaux, avec le détail des charges ordinaires et les dépenses « accidentelles » dont réparation des batiments de métairie, réparation des 13 églises, etc. ; suivent les revenus pour M. Le Prévost. Au document sont joint l’inventaire des meubles du ministre, ainsi que 2 états des portraits et bordures réalisés pour la famille Miromesnil, par le peintre VOIRIOT : - Estimations des meubles que Monseigneur le Garde des Sceaux prend à l’Hôtel de Chatillon pour une valeur de 6378 livres dont un lit à la turque ou ottomane, plusieurs fauteuils à la Reine, en cabriolles, des tapisseries, etc. – Estat des portraits qui m’ont esté demandés par Madame Le Bret, M. le comte de Miromesnil, Mme la marquise mère, Mgr le Garde des Sceaux, et Boucheron (…), détaillant les dépenses pour la réalisation des portraits, des copies et miniatures. – Etat des portraits qui m’ont estés demandés par Mgr le Garde des Sceaux, où figure le portrait de Le Bret, celuy de Mgr le Garde des Sceaux d’après nature (…), détaillant les dépenses faites pour les bordures du portrait de la marquise de Miromesnil mère, celui de Miromesnil en pastel buste de forme ovale, portrait de M. de Fontenelle, etc.
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133 - Paul Gaschon, dit Paul de MOLENES. 1821-1862. Militaire, écrivain connu pour sa participation à la Revue des Deux-Mondes. 4 L.A.S. dont à sa femme. (1852) - 1854. 11 pp. ½ in-8 dont 3 avec en-tête du Gouverneur de l’Algérie et une avec adresse. 400/500 € Intéressante correspondance écrite d’Algérie au début du second Empire et une devant Sébastopol lors de la Guerre de Crimée. (…) Jamais l’Afrique ne m’a paru plus belle que cette année et je me croirais rendu à mes meilleurs et plus jeune jours où je pouvais errer (…) sur les plages de Saint-Eugène et de Mustapha (…). Il va envoyer prochainement à la revue une œuvre toute remplie de mysticisme africain (…). Le gouverneur lui a donné permission de rentrer à Paris quelques semaine à Paris : J’espère dans un avenir prochain des aventures ; je fais des armes, j’éreinte des chevaux, je saute des fossés, je me suis fondé enfin une belle réputation de casse-cou (…). Il a erré dans de très difficiles pays et j’ai entendu tirés quelques coups de fusil d’assez près (…). Cependant il est amer vis-à-vis de l’armée qui, malgré ses longs services, ne lui a pas donné son avancement ; me voilà dans ma 8e Campagne (…). Il voudrait s’exiler à Berlin et parler littérature comme la publication des nouvelles œuvre de Stendhal, les derniers livres de Gautier ou de Karr, ou de tout autre écrivain un peu connu (…) le mieux serait Stendhal (…). Devant Sébastopol, le 7 octobre : (…) Les spahis ont fait sous ma direction d’heureux coup de main. Nous avons tous récemment encore passé quelques heures devant des Cosaques (…) A la Bataille de l’Alma, nous étions sur les flancs du maréchal et j’ai eu le plaisir de voir éclater un obus entre les jambes de mon cheval (…). 134 - Léon MONET. 1836-1917. Frère du grand peintre Claude Monet. L.A.S. avec dessin (à Pissarro). Déville-lés-Rouen, 21 décembre 1883. 2 pp. in-4. 300/400 € Jolie lettre de Monet invitant Pissarro à revenir le voir à Déville ; Le commandant est bien long à répondre au soldat, il devient presqu’aussi avare de son encre que bien des peintres de sa connaissance. Parlez moi du fusiller Pissarro, en voilà, un soldat impressioniste qui au moins a de la bonne encre et s’en sert sans lésiner. Bref, parlant civilement, je vous demande pardon de ne pas avoir répondu plus tôt à votre aimable petit mot (…). Il le remercie d’être venu le voir et compte sur lui pour qu’il revienne à Déville avec sa femme. A la suite, Monet a esquissé les falaises normandes au bord de la mer. 135 - [Général MURAT-SISTRIERES]. Jean-Baptiste MILHAUD. 1766-1833. Conventionnel régicide, général de cavalerie (1800), comte de l’Empire. L.A.S. à son « cher républicain » [le général Sistrières]. Sedan, 21 mai 1793. 4 pp. petit in-4. 300/350 € Intéressante correspondance au moment où l’on s’apprêtait à destituer le général Sistrières comme exnoble ; Milhaud s’étonne de la mesure prise contre lui :
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Comment est-il arrivé, mon cher républicain, que connaissant ton républicanisme et les talens militaires, on ait pu se porter à un tel excès envers toi (…). Il en a parlé avec ses collègues de la Convention, Collot, comme ancien colonel de la Légion, et au citoyen Hentz. Il annonce que Laporte et Deville passeront quelques jours à Chalons ; Le citoyen Desbureau adjudant-général notre adjoint, est chargé par nous de surveiller la parfaite organisation de la ci-devant Légion du Centre (…). Il ajoute en p.s. qu’il envoie l’arrêté par lequel Sistrières doit être mis en liberté sur le champ, ainsi qu’une lettre de son collègue CARRIER qui vaut pour toi un excellent certificat de républicanisme. Joint : une adresse (imprimée) à ses concitoyens, du général Michel-François Sistrières de Murat (17651825), se plaignant en ventôse an IV (1796) de sa suspension et exposant ses démarches pour en connaitre les causes (4 pp. in-4 imprimée). Joint : les états de services et campagnes du général Sistrières jusqu’en 1812, mentionnant avoir été blessé à la bataille de la Moskowa, ayant deux chevaux tué sous lui (1 pp. in-folio). Promu général en 1813, il aura la jambe droite amputée à la bataille de Dresde. 136 - Paul de MUSSET. 1804-1880. Homme de lettres, frère d’Alfred, publia son œuvre. Correspondance à l’éditeur Charpentier. Bourron, Caen, 1863-1866. 52 l.a.s. ou pièces, env. 130 pp. in-8 et in-12. 7 000/8 000 € Très importante correspondance relative à la publication posthume des œuvres complètes d’Alfred de Musset, avec des détails sur la typographie et la composition de l’œuvre, des remarques littéraires sur le style et l’historique des différentes pièces, évoquant largement la biographie du poète à travers ses écrits. Paul de Musset donne l’esprit du projet dès 1836, offrant son étroite collaboration ; depuis la mort de son frère, Charpentier a réimprimé les ouvrages de Musset, qu’il a bien voulu corriger, mais s’intéresse maintenant particulièrement au projet d’une grande édition ornée de gravures au format in8 ; il s’agit d’établir une nouvelle division des matières, de rechercher dans les anciens journaux et recueils littéraires, les morceaux non encore réimprimés qui sont plus nombreux que vous ne le pensez, de rétablir le texte primitif des comédies et proverbes qui a été fort altéré, et de donner dans quelques endroits des notes et éclaircissements. J’ai les indications et renseignements nécessaires pour exécuter ce travail mieux que personne (…). Musset règle avec son éditeur les moindres détails de typographie et de tirage, déplorant parfois quelque retard, donne l’ordre chronologique des pièces, apporte des éclaircissements d’ordre biographique, dément l’attribution de certains textes à Musset, répondant dans de longues discussions aux détracteurs ; à propos de ses corrections et ses réflexions particulières, demandant à revoir souvent les épreuves ; sur ses discussions avec Bida pour l’illustration ; donne son avis sur la mise en forme et la publication de prospectus, renseigne sur les souscripteurs, livre ses réflexions sur les critiques et sur des questions littéraires, etc. (…) Lamartine (…) a dit que Alfred de Musset n’aurait pas dû réimprimer ses premières poésies. On dira maintenant que Musset lui-même était de cet
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avis et qu’il sentait la faiblesse de ces premiers ouvrages. Vous lui rendait là son mauvais souvenir (…). Discussion à propos des droits d’auteur. Joint la copie d’une lettre de Charpentier, etc. 137 - Philippe de Montaut, duc de NAVAILLES. 16191684. Maréchal et Pair de France. P.S. En Candie, 20 août 1669. 1 pp. in-folio, cachet de cire rouge armorié ; mouillure claire, petits trous sans atteinte. 300/350 € Certificat militaire délivré au sieur de La Tour de La Croix, capitaine réformé dans le régiment de Rouergues, attestant de ses service en Candie, accordant la permission demandée de s’embarquer sur les galères de Sa Sainteté pour faire le voyage de Rome (…). 138 - [FAMILLE d’OSMOND]. Manuscrit. Rouen, 25 mai 1714. 27 pp. in-4 sur vélin, en partie calligraphiées, cachet sous papier, timbres. 100/150 € Contrat de mariage entre Eustache d’Osmont (16831774), chevalier seigneur de Boistronc, ancien page du roi en sa petite écurie, aide de camp du duc de Vendôme, fils de Jean d’Osmont et de Charlotte de Laval-Montmorency ;
et Dlle Marie-Louise de Pardieu de Maucomble, demeurant en leur manoir seigneurial de Medavy ; avec les conditions du douaire, mention des témoins dont Bernard d’Auvergne, chevalier de Malte, ainsi que de l’ascendance des mariés dont, citées, les familles de Bassompierre et des comtes de Tillière de Carouge, chambellan de Marie-Henriette de France reine d’Angleterre, etc. 139 - Fabian-Wilhelm von der OSTEN-SACKEN. (Ф.В.Остен-Сакена ) 1752-1837. Général russe, gouverneur de Paris lors de l’occupation des troupes alliées à Paris. L.S. à Chabrol, préfet de Paris. Paris, 6 avril 1814. 2 pp. in-folio. 800/1 000 € Dispositions du général russe nommé gouverneur de Paris, le jour même de l’abdication de Napoléon, et une semaine après la capitulation de la Capitale ; il accuse réception de la réclamation du préfet pour les réquisitions et demandes excessives des troupes stationnées à Sceaux. (…) Mes instructions sont d’une part qu’il soit pourvu à la subsistance des troupes alliées et en même tems que ces subsistances ne leur arrivent et ne leur soient distribués que par la médiation des authorités locales (…). Il demande à tous les commandants militaires de requérir ses instructions.
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140 - Bartolomeo PACCA. 1756-1844. Cardinal, ministre et conseiller de Pie VII. L.S. avec compliment aut. à Louis XVIII. Rome, 25 novembre 1814. 1 pp. bi-feuillet in-folio ; en italien ; joint une traduction. 150/200 € Lettre de vœux adressée à l’occasion des fêtes de Noël, et louant le retour des Bourbon en France. Il prie le Seigneur d’exaucer les prières qu’il fait pour le Roi, comme il a daigné le conduire sur le Trône de ses Ancêtres ; qu’Il daigne le conserver longtemps pour le bonheur de ses sujets et le bien de la Chrétienté, etc. 141 - Emmanuel de PASTORET. 1755-1840. Chancelier de France, président de la Chambre. 2 L.S. au marquis de Clermont-Tonnerre. Paris, 8 mai 1837 et 11 décembre 1839. 3 pp. in-8. 300/400 € Le Grand Chancelier de France demande au marquis d’authentifier l’acte de décès de Charles X mort en exil ; (…) Le Roi Charles X étant mort à Göritz, loin de sa Patrie et de son Royaume, l’acte destiné à constater son décès n’a pu être dressé que d’une manière incomplette. Il m’a été transmis en cet état, chargé par la haute dignité dont je suis revêtu, de veiller à la régularisation de tous les actes relatifs à l’Etat-civil de la Maison royale (…). Il voudrait que l’authenticité de l’acte rappelle le souvenir de l’ancien roi et qu’il soit fait de manière solennelle par les plus illustres d’entre ceux qui lui étaient attachés (…), en se rendant à la lecture de l’acte. Etc. Joint une lettre de Pastoret adressant son portrait ; (…) C’est celui d’un des hommes du monde qui vous a le plus et le plus fidèlement aimé (…). 142 - [PASSEPORT]. 26 documents. 400/500 € Réunions de documents relatifs au passeport, laissezpasser, libre circulation : Laissez-passer signé de Charles du Bellay et de son lieutenant, pour le sieur Balthazar Guillot du Doucé malade de dysenterie (1635) ; Laissez-passer pour un menuisier de marine (1779) ; 2 décrets de loi impr. relative aux passeports et à la libre circulation (1792) ; passeport vierge de la période révolutionnaire ; passeport républicain avec signalement ; ordre de mission (1812) et feuille de route (1814, 1827) d’officiers ; laissez-passer (1830, 1831) ; 12 passeports sanitaires de la frontières (1890). 143 - [Famille PHELYPEAUX]. 5 documents 200/300 € Comte de St-Florentin : en 1727 à Le Bret, concernant une lettre du cardinal Fleury au sujet de quelques enfants de nouveaux convertis (…) ; en 1755, ordonnant la célébration d’un TeDeum à l’occasion de la naissance du comte de Provence (futur Louis XVIII) ; 1768, relative à l’ouvrage du sieur Le Brigant. Duc de La Vrillière ; 1770, nomination par le roi d’un enseigne des Gardes du Corps du comte de Provence ; 1774, annonçant que le roi a accepté des pensions à d’Hénin et d’Aiguyon.
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144 - Camille PISSARRO. 1830-1903. Artiste peintre. L.A.S. à M. Joignant, maison Boussod-Valladon. Paris, 28 mai 1891. 1 pp. in-12 sur pneumatique. 3 000/4 000 € Relative à une commande ; il n’est pas possible de parcourir l’affaire du tableau « Soleil couchant » dont nous parlions hier, pour le moment du moins ( …). Il ne parlera pas de son tableau car Portier a quelqu’un d’autre en vue. 145 - Camille PISSARRO. 1830-1903. Artiste peintre. L.A.S. à sa chère Julie. Dieppe, 24 septembre 1902. 2 ff. bi-feuillet in-8. 4 000/5 000 € A propos de la vente d’un terrain et mentionnant une de ses œuvres : Aussitôt reçu j’ai écrit à Thornlay que j’acceptais son offre, que je lui verserai la première partie de l’argent en signant les papiers de vente et le reste l’année prochaine (…). Maintenant que ferons-nous du terrain ?... Je ne tiens pas à y bâtir, car c’est une affaire embêtante d’être à la recherche de location (…). Il fait part de sa visite au Havre avec Rodo et M° Caheu ; il faisait mauvais temps, je n’ai vu que l’exposition. Rodo qui a parcouru la ville m’a dit que c’était très laid et très sale. Vandevelde lui a acheté deux toiles à 15 et 6 mille francs. J’ai encore un temps gris à terminer et j’espère que ce sera tout (…). 146 - [PREUVES de NOBLESSE]. Louis-Pierre d’HOZIER. Juge d’Armes. Manuscrit signé. Juin 1728. 9-1 pp. in-folio sur vélin, texte sous encadrement de filet rouge et orné à l’aquarelle de l’arbre généalogique, encre rouge et noire, enluminé des armoiries de la famille et 17 blasons ; reliées cart. bradel (reliure moderne). Traces d’humidité. 500/550 € Preuves de la noblesse de Dlle Anne-Michelle Viart de Pimelle, agréée pour être admise au nombre des Filles Demoiselles que Sa Majesté fait élever dans la Maison Royale de St-Louis, fondée à St-Cyr dans le Parc de Versailles, avec armoiries de la famille (d’or à un phénix sur un bucher de gueule , au chef d’azur chargé de trois coquilles d’argent), et orné des blasons des familles alliées sur 9 degrés (Chambon, Phélypeaux, Précille-Le-Clerc, des Moulins, etc.). Preuves approuvées et signée par Louis-Pierre d’Hozier ; Anne-Michelle sera admise et reçu à St-Cyr le 14 juin 1728. 147 - Raoul PONCHON. 1848-1937. Écrivain poète. C.A.S. et 6 L.A.S. s.d. (1890-1900). Carte postale in-12 représentant les Saints Guérisseurs de Notre-Dame du Haut, 3 pp. in-12, 5 pp. in-8. 200/250 € A Maurice Donnay ; Allais a du vous dire le plaisir que nous avions pris tous deux à Lysistrata. Je ne sais pas (…) ce qui a pu vous faire accuser de prétention par ces messieurs de la critique ainsi que d’esprit « chanoiresque ». Ce qui me saute aux yeux à moi, c’est précisément le contraire (…). Il donne une critique détaillée de sa pièce qui est d’une verve facile & abondante, et donne l’idée de quelqu’un toujours de bonne humeur (…) Le Renan est délicieux (…). Enfin pour vous tout dire en un mot, je ne me suis pas ennuyé une se-
conde (…). Il lui demande encore deux places, de préférence lorsque Réjane jouera (…). Au même, recommandation pour une actrice, Ellen Andrée, artiste fine et intelligente (…). A Brandenbourg qui lui demande une préface que Ponchon refuse ; Donnant rendez-vous tout le mois d’août A la chope latine ; Répondant au journaliste Berr : Je ne vois pas pourquoi (…) si vous avez besoin de renseignements sur Richepin, vous ne les lui demanderiez pas à lui-même. Quant à moi, je ne puis vous en donner aucun en dehors de ceux qui sont archiconnus (…). Il ne veut donner aucun renseignement sur lui-même ; moins on parlera de moi dans l’article en question sur Richepin, mieux ça vaudra (…). Joint une pièce en vers (tapuscrit, 1 pp. in-4) 148 - Ferdinand comte dal POZZO. 1768-1843. Homme politique, milita pour le rattachement du Piémont à la France sous l’Empire, du ministre du prince de Carignan, œuvra pour l’unité italienne. 3 L.A.S. au chevalier d’Alexandry, sénateur au sénat de Savoie. Genève, Londres, 1821-1825. 5 pp. in-4, adresse au verso. 300/400 € Août 1821 : il demande de lui procurer le nouveau volume des actes du gouvernement ; il a quelque projet de course à terminer en Suisse et des affaires majeures en Piémont, mais attend d’y retourner lorsque le roi et la délégation y seront. Mars 1822 ; à propos d’une brochure dont il soupçonne Riccati d’être son auteur et fait part de la publication des délibérations du Conseil représentatif de Genève, et de deux brochures parues à Paris, de Lourdoueix et d’un officier d’état-major de Novare, sur les événements en Piémont. Février 1825 : remerciant pour l’envoi de l’ouvrage anglais de Mansord, pamphlet critiquant la législation savoisienne à l’égard des étrangers, et à propos d’un autre article qu’il a écrit mais qu’il n’a encore fait publier par prudence, proposant un système de contribution pour les réparations des évêchés, églises et cathédrales ; il annonce la publication de ses Essais, déplorant faire imprimer ses écrits à l’étranger, car il est considéré comme un homme suspect et dangereux. Suit une discussion sur plusieurs écrits politiques liés au Piémont.
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149 - Pierre-Joseph PROUDHON. 1809-1865. Écrivain socialiste. L.A.S. (28 avril 1850). 1 pp. ½ bi-feuillet in-12. 800/1 000 € Proudhon demande des nouvelles de son correspondant, sur sa maladie, son voyage à Anvers, s’il s’est remis à un autre ouvrage. (…) J’ai grondé ma femme de n’avoir pas eu le courage de s’en revenir, dès l’instant que Madame Rolland ne pouvait vous quitter. Mais parler à une enfant de Paris, de manquer une comédie, c’est comme si vous eussiez dit aux chauvins de faubourg de s’abstenir d’aller au triomphe de ce Monsieur (…). Grâce à son voyage et au mauvais temps, il n’a pas « débridé ». A propos des affaires italienne : Voilà Ortega fusillé, la Sicile remise dans l’ordre, la Savoie et Nice annexées : l’année me parait maintenant s’écouler dans les divertissements du camp de Châlon (… ). Ses livraisons sont découpées et prêtes pour les livrer à Paris à l’impression clandestine pour le 22e bulletin. L’ami Lebègue n’est pas sans quelques alarmes (…).
in-12, 4 cartes de visites avec leurs enveloppe ; joint 6 enveloppes disparates à l’adresse de Tuster en Algérie. 200/300 € 1925 : Il me semble qu’il y a un malentendu entre nous. Votre roman que j’ai lu avec une amicale attention m’a paru (…) une très vivante peinture de m* et de caractère pleine de rares qualités (…). Il l’aurait volontiers publié dans la collection du Roman littéraire, si l’état actuel de la librairie l’eut permis ; en accord avec Albin Michel, il doit restreindre ses engagements ; 1929 ; à propos d’une recommandation pour faire publier des poésies à la Revue des deux Mondes ; il est heureux d’apprendre la décision de l’Académie à son égard ; 1932 : Relatif au prix Hérédia qui était réservé cette année à un écrivain originaire de l’Amérique du Sud auteur d’ouvrages en langue française. L’Académie l’attribue à Max Daireaux. Quant au prix Bardet, il n’a pas été décerné et a été reporté à l’an prochain (…) ; il espère qu’il a été avisé par l’Académie relativement au prix Jouffroy-Renault, etc.
150 - Maurice RAVEL. 1875-1937. Compositeur. P.A.S. S.l.n.d. 1 pp. in-4. 1 000/1 500 € Réflexions politiques de Ravel reprenant une maxime de La Rochefoucauld : Il y a des crimes qui deviennent innocents de même glorieux par leur éclat, leur nombre et leur excès. De là vient que les voleries publiques sont des habiletés et que prendre des provinces injustement s’appelle faire des conquêtes. C’est pas de moi, c’est de La Rochefoucauld. 151 - Henry de REGNIER. 1864-1936. Écrivain. 4 L.A.S., 1 C.A.S. et 4 cartes de visite avec compliments, à son cher poète (Albert Tuster). (Paris), 19241932. 3 pp. ½ in-8 et 1 pp. in-12, carte postale d’Amboise
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152 - [RESTAURATION & MONARCHIE de JUILLET]. 30 documents. 300/500 € Ensemble de correspondance de personnalités politiques de la Restauration et de la Monarchie de Juillet (qqs lettres étant adressées à Azaïs) : Caux de Bacquetot (proposant le général Baudrant aide de camp du duc de Chartres) ; Cuvier ; Elie Decazes (l.a.s. à propos des eaux de Vichy) ; Comte de Laborde (3) ; banquier Laffitte ; duc de La Rochefoucauld (2) ; comte Molé ; Anatole de Montesquiou ; Pasquier ; Persil ; Peyronnet (2) ; Clément de Ris (2) ; Rambuteau ; Ravez ; Remusat ; duc de Richelieu ; comte Roy (2) ; Rumigny ; Sainte-Aulaire ; comte de Ségur ; Siméon (fac-similé) ; Teste ; général Trézel ; Vaublanc ; Villèle.
153 - Louis-Victor-Léon comte de ROCHECHOUART. 1788-1858. Colonel, aide de camp du Tsar Alexandre, gouverneur militaire de Paris en 1814. L.S. au préfet de Paris. Paris, 13 avril 1814. 1 pp. in-folio, en-tête au nom, grade et titres de Rochechouart comme « commandant les quatre premiers arrondissemens de la Ville de Paris. » 1000/1500 € Conditions concernant les indemnités de guerre que doivent percevoir les troupes alliées, peu de temps après la capitulation de Paris et l’abdication de Napoléon ; suivant l’ordre du général russe Osten-Sacken, gouverneur de Paris, il demande de lui indiquer le jour où il pourra prendre le mandement du payement de la somme de 25,000 francs qui reste due (…). Mr le gouverneur désire que le payement de cette somme soit effectué avant samedi (…).
est que je continue mes fonctions comme commandant de Paris jusqu’à l’entière (occupation) de toute les troupes alliées (…). En conséquence, il demande de donner ordre pour la continuation du service de la Garde nationale à l’étatmajor de la place du Carousel (…).Gioachino ROSSINI. 1792-1868. Compositeur italien. L.S. à la comtesse du Cayla. Château de Petit-Bourg, 25 mai 1828. 2 pp. bi-feuillet in-4. 700/800 € Charmante lettre dans laquelle le compositeur décline l’invitation de la comtesse, retenu pour l’achèvement d’un travail important : Votre maison de St-Ouen est charmante lors même que vous n’y êtes pas. Vous avez la bonté de nous engager à en jouir quand vous y êtes. Refuser un tel plaisir n’est pas chose possible (…). Mais des engagements le retiennent au château de Petit-Bourg ; J’y étais venu, du reste, expressément pour travailler. Vous comprenez, (…) que je ne puis pas transporter de telles intentions à St-Ouen. Trop de distractions m’y attendent. Auprès de vous, elles sont inévitables, et quand on a le bonheur de vous lire, on n’y échape pas, même de loin (…). De la collection du baron de Trémont (n°1276). 156 - Hippolyte ROYER-COLLARD. 1802-1850. Médecin, neveu du ministre. L.A.S. (Paris), 11 septembre 1845. 4 pp. bi-feuillet in-8. 100/150 € Il a brusquement quitté Dieppe pour se rendre à Paris ; (… ) Vous avez sans doute appris par les journaux, le triste motif qui m’a subitement forcé d’y revenir. On a besoin, quand on est surpris tout à coup par une grande affliction, de se retrouver au milieu des siens (…) et surtout de se soustraire aux regards curieux des indifférents. Je suis parti mardi au moment où la chaleur commençait à revenir (…). Il suppose que sa correspondante est chez Mme Trousseau, et son mari est très attendu à Paris ; Janin lui en a fait part…
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154 - Louis-Victor-Léon comte de ROCHECHOUART. 1788-1858. Colonel, aide de camp du Tsar Alexandre, gouverneur militaire de Paris en 1814. Pièce manuscrite. Paris, 2 juin 1814. 1 pp. in-folio, en-tête au nom, grade et titres de Rochechouart comme « commandant les quatre premiers arrondissemens de la Ville de Paris », le grade de colonel a été corrigé pour « général », cachet de cire rouge en pied. 1 000/1 500 € 155 - Ordre du tsar Alexandre concernant le service de la Garde Nationale de Paris ; (…) L’intention de Sa Majesté l’Empereur de toutes les Russie, d’après la volonté du Roy,
157 - [Famille de SENOVILLE]. (HENRI IV). 1553-1610. Roi de France et de Navarre. & (LOUIS XIII). 1601-1643. Roi de France. 2 P.S. (secrétaire). Paris, 31 décembre 1608. Grand vélin oblong (41 x 30 cm), cachet de collection. & Paris, 14 juillet 1610. Grand vélin oblong (38 x 31,5 cm) 800/1000 € Charge de gentilhomme servant de la Maison du Roi, retenue et octroyée par le Grand Maitre de France à Georges de Marle sieur de Sénoville, charge naguère exercée et tenue par son père Jehan de Marle sieur de Falaise, dernier paisible possesseur, qui a laissé sa place vacante suite à sa démission. Pièce signée par le Roi (secrétaire), contresignée par Antoine de Loménie, secrétaire d’Etat à la Maison du Roi et par Bresson suite au serment prêté par le préposé auprès du comte de Soisson, Grand Maitre de France. Joint la confirmation par le jeune Louis XIII (secrétaire, la Reine régente sa mère présente) de la charge octroyée par son père Henri IV, au sieur de Marle qui a à nouveau prêté serment de fidélité en octobre 1610.
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158 - Adélaïde de SOUZA comtesse de Flahaut. 17611836. Femme de lettre, mère du général Flahaut, père du duc de Morny. L.A.S. au baron Larrey. (Paris), samedi 17. 2 pp. in-12. 150/200 € Obligé d’aller à son procès le lendemain chez un juge, elle indique au médecin des heures pour sa venue et ajoute ; Mais si cela vous gêne, je vous mènerai Auguste [le futur duc de Morny don petit fils] lundi vers quatre heures (…).
160 - Charles-Maurice de TALLEYRAND. 1754-1838. Evêque d’Autun, ministre, Prince de Bénévent, etc. L.S. « Charles Maurice » à M. Petroni. Paris, 29 août 1810. 1 pp. in-4 300/350 € Lettre en qualité de Vice-Grand-Electeur de l’Empire, dans laquelle il réceptionne avec son courrier, les deux ouvrages qui lui ont été adressés : (…) Les sujets que vous y traités vous assurent de tout l’intérêt avec lequel je les lirai, et je suis persuadé d’avance que j’aurai autant à applaudir à votre génie qu’aux sentimens qui vous ont inspiré (…). 161 - Michel-Augustin THOURET. 1748-1810. Médecin, initiateur de la vaccine. Manuscrit aut. signé (2 fois). (Paris), 3 décembre 1790. 3 pp. ¼ bi-feuillet in-4 ; joint une transcription. 200/300 € Mémoire pour le Comité de Mendicité intitulé Exposé des abus qui règnent dans les campagnes, par le traitement des malades et des remèdes qu’on peut y apporter (…), dans lequel Thouret résume les observations du Sr L’Ecosse, chirurgien à Doncey, district de Vitry-le-François, et y apporte ses réflexions ; Les principaux abus dont l’auteur parle sont l’avidité des charlatans, l’impéritie et la jalousie du plus grand nombre des chirurgiens (…). Suivant lui, les travaux de la campagne et la vie frugale fortifiant la santé, les maladies du peuple, si elles y sont communes, ne seraient pas dangereuses si elles étaient bien traitées (…). Il fait plusieurs propositions, dont celle de réunir la médecine et la chirurgie, avec un médecin par canton, d’établir un bureau de charité par municipalité, de bien régler les fonctions du médecin, leurs titres et uniforme, etc. Reconnaissant de la sagesse de vues de L’Ecosse, Thouret demande d’accuser réception du présent mémoire et de l’en remercier.
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159 - Igor STRAVINSKI. 1882-1971. Compositeur. L.A.S. à Henri Prunières. Garches, 17 septembre 1920. 2 ff. in-4. 2 000/2 500 € Le compositeur demande de lui téléphoner pour s’entendre sur leurs engagements concernant une publication dans la Revue musicale ; (…) Vous m’écrivez que vous vous engagez à ne pas vendre le supplément sous le N° de la Revue et à ne jamais publier mon morceau séparément. Ces derniers mots (soulignés) ne sont pas très clairs pour moi (…). Car mon idée à moi était de ne vous donner l’autorisation de publier ce morceau avec le N° de la Revue consacré à la mémoire de Debussy, qu’une fois pour toute avec un nombre d’exemplaires parfaitement déterminé et sans aucun droit de réédition de ce morceau (…). Il lui demande de préciser par retour de courrier leur accord pour établir une sorte de petite convention qu’ils signeront ; et d’ajouter : Je suis absolument libre d’engagement envers qui que ce soit pour ce morceau (…).
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162 - Charles de VALOIS duc d’Angoulême. 1573-1650. Fils naturel de Charles IX, militaire. L.S. avec compliment à M. de La Renauldière, commissaire des Guerres. A Chaalons, 28 juillet 1635. 1 pp. in-folio, adresse au verso avec petit cachet de cire rouge aux armes. 200/250 € Ordre militaire pour se rendre à St-Mars ; (…) Je vous ay escrit ce matin l’ordre que vous aviez à tenir pour vous trouver demain à Guiry (…) Je vous faict envoier ce mot pour vous donner ordres que je me rendray demain au soir à St-Mars (…) où j’adviseray du moyen qu’il fauldra venir pour trois heure de payer le lieutenant dont vous m’avez parlé (…).
de St-André de Villeneuve-les-Avignon à la charge que les gages deues seront perçus par ledit Agafin sa vie durant (…). L’inventaire des pièces est suivi d’une longue plaidoirie de Jacques Cabassole Dontrien, conseiller et procureur en la viguerie de Villeneuve-les-Avignon, sur les titres et prérogatives des consuls de la ville et l’autorité des officiers du roi, en particulier du gouverneur de St-André, se basant sur le droit coutumier et prenant exemples sur des anecdotes ayant marquées l’histoire de la ville ou de la province de Languedoc. 165 - [VENISE]. Manuscrit. Traité de la Sérénissime République de Venise avec le Sieur comte de Remorantin. 14 septembre 1642. 5 pp. ½ in-4 ; qqs ratures ; mouillure. 400/500 € Traité conclu entre Michel Morosini représentant la Sérénissime et le comte de Romorantin, au moment de la Guerre de Candie contre les Turcs, pour la levée de 4000 hommes hollandais répartis en vingt compagnies pour former trois régiments de bataille ; sont détaillés les gages et appointements des soldats et officiers, l’organisation et le service des trois régiments, leur embarquement pour Corfou où ils devront occuper la place d’armes, etc.
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163 - Giuseppe VERDI. 1813-1901. Compositeur. L.A.S. à son cher Morelli. Genève, 23 janvier 1882. 1 pp. in-8, notes de musique ; en italien. 3 000/4 000 € Dove gei ? (…). Il demande à son librettiste où il se trouve, n’ayant aucune nouvelle de lui ; mais il ne lui échappera pas. Il termine par ses mots avec quelques notes de musique évoquant son futur opéra Othello : (…) Bella Venanda !! … Nulla !! 164 - [VILLENEUVE-les-AVIGNON]. Manuscrit. 1575-1669. 27 pp. in-folio, écriture dense, reliées cart. bradel (reliure moderne). 400/500 € Extrait des Registres de la Cour royale de Villeneuveles-Avignon, relevant des Archives du greffe, au sujet de diverses affaires relatives au viguier, aux consuls, à l’administration de la municipalité, à propos du chapitre de la collégiale, etc. entre 1575 et 1669. (…) pour Jacques de Noguier, écuyer, capitaine viguier du présent lieu (…) attendu l’incapacité et l’insuffisance de Pierre Decoffils, dit Agadin ci-devant capitaine et notoirement aveugle, lui fit don de l’état et office dudit capitaine et viguier du château et lieux
166 - [VIEUX-PONT de NEUFBOURG]. 3 documents François 1er et Louis XIII. P.S. de LOUIS XIII (secrétaire). Paris, 15 janvier 1612. Vélin oblong (35 x 20 cm), cachet de collection. & Pièce. Paris, 10 avril 1630. Vélin oblong (45,5 x 21,5 cm). 400/500 € Nomination du baron de Neufbourg (Vieuxpont), conseiller au Conseil d’Etat du Roi, en considération de ses anciens services auprès de feu Henri IV et sur les qualités reconnues par la Reine régente. Joint une lettre de protection du Roi, à la requête de dame Renée de Tournemine veuve de feu messire Alexandre de Vieuxpont, marquis de Neufbourg, qui était vice-amiral de Bretagne, interdisant la vente des terres avec le maintien des droits et titres de la famille de Neufbourg. Joint une pièce signée de FRANÇOIS 1er (Lyon, dernier jour de febvrier 1535. Vélin oblong (49 x 29 cm), cachet de collection ; large manque sur les 5 premières lignes, petits trous et taches), relative à la famille Vieuxpont. 167 - Eugène VIOLLET-LE-DUC. 1814-1879. Architecte. L.A.S. (à M. Servaux). S.l., 23 mars (1879). 1 pp. ½ in-8. 200/300 € L’architecte ne pourra pas assister à une réunion au ministère de l’Instruction publique ; (…) A midi, j’ai à Notre-Dame une fonction à laquelle je dois assister (…). Il doit ensuite se rendre à 3h à une convocation d’une commission Place Vendôme.
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168 - Louis VISCONTI. 1791-1853. Architecte. L.A.S. à M. Chasseur. (Paris), 30 décembre (1845). 1 pp. bi-feuillet in-4. 400/500 € Correspondance liée à l’élévation d’un monument en l’honneur de Molière, rue Richelieu. Ayant reçu le rapport de Dauvin sur les travaux à effectuer pour la Commission du Cercle, il est fâché que l’on ait réduit ses honoraires ; n’acceptant par la somme qu’on lui propose, il demande à son correspondant d’être son interprète auprès de la Commission. Joint la lettre de Dauvin à Visconti (1 pp. in-4) ; et le brouillon du discours présentant auprès de la Commission, le projet d’élévation du monument, s’inspirant des vastes travaux d’embellissement de la ville de Paris (5 ff. in-4, qqs ratures et corrections, notes en marges) : (…) Ce n’est pas devant vous (…) que nous essaierons de justifier le tardif hommage que lui rend son pays. Nous avons nommé Molière et notre mission est presqu’accomplie (…). Après lancement d’une souscription, il fut choisi le plan tracé par un habile architecte, Visconti, qui fut approuvé par la commission des bâtiments civils et par la commission, etc.
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169 - Henry Gauthier-Villars dit WILLY. 1859-1931. Écrivain journaliste. 4 L.A.S. à Maurice Donnay. Paris, (décembre 1902). 4 pp. in-12 dont 3 sur pneumatique. 300/400 € Correspondance amicale faisant mention de la célèbre actrice « Polaire » ; Jadis, vous m’avez demandé une loge pour la générale de Claudino. Pour me prouver que vous ne m’avez pas gardé rancune de ce coup de rasoir, je vous supplie de vouloir bien m’envoyer deux fauteuils pour la répétition de Leurs amants. Polaire joue le soir, et serait infiniment heureuse de vous applaudir (…)./ (…) Vous verrez une fort médiocre pièce amputée rageusement par la rue de Valois jusqu’à en être devenue le plus banalement moral des scribouillages (…). / Il y a des gaîtés sèches, Il y a des émotions nigaudes. Vous, mon cher Donnay, vous savez être spirituel à la fois et tendre, délicieusement spirituel et proprement tendre (…). 170 - Émile ZOLA. 1840-1902. Écrivain. L.A.S. Médan, 25 novembre 1884. 2 ff. bi-feuillet in-8. 1 500/2 000 € Lettre de Zola pessimiste sur la société et faisant référence à deux de ses œuvres emblématiques, L’Assommoir (1877) et Germinal qu’il s’apprête à publier ; (…) J’ai à vous remercier de toutes les choses trop belles que vous pensez de l’Assommoir. Mais je crains bien que Germinal ne vous fâche, car je n’ai malheureusement pas votre optimisme. Pour Zola, le mal est terrible, et pense que la situation va s’aggraver. Enfin, je vois noir. N’oubliez pas que je suis aux dernières années de l’Empire (…). J’ai passé à côte de votre idylle, de vos gendarmes, partageant leur soupe avec les grévistes, pour aller droit au drame fatal de toute guerre civile, aux fusils des soldats qui partent tout seul contre les foules désarmés (…).
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LIVRES ANCIENS ET MODERNES
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171 - AIMÉ- MARTIN (L.). De l’Education des mères de famille, ou de la Civilisation du genre humain par les femmes. Paris, Librairie de Charles Gosselin, 1834. 2 vol in -8, veau La Vallière, titre et tomaison dor sur les dos ornés à froid et dor, filet dor et guirlande à froid encadrant les plats, tranches jaspées (Reliure de l’époque). Epidermures aux mors, dos passés et quelques rousseurs 80/100 € 172 - ALCAFORADO (M.). Lettres de la Religieuse portugaise. Paris, Hazan, 1947; in4, en ff., sous couverture, emboîtage. Lithographies de Mariette Lydis. Exemplaire numéroté sur Arches. 60/80 € 173 - ALBINI (BERNARDI SIEGFRED). Expicatio Tabularum Anatomicarum Bartholomaei Eustachii Leyde Langerak & Verbeek, 1766, In-folio veau fauve marbré, titre sur le dos à nerfs orné et dor ( Reliure de l’époque) Nombreuses figures en 46 planches avec la même au trait en regard, complet des planches d’après la table. Il s’agit d’un commentaire sur les travaux d’Eustacchio (1520-1574) de Rome dont les premières planches ont seulement été publiées par Lancisi en 1714 et qui fut un adversaire de Vésale. Texte en latin, la fin de l’ouvrage comporte des ff.blancs. Mors fendus. 300/400 € 174 - ABAILARD et HÉLOÏSE. Lettres d’Abailard et d’Héloïse. Paris, Houdaille, 1839; 2 vol. gr. in-8 demi-mar rouge à coins, titre et tomaison dor sur les dos à nerfs. Illustrations par Gigoux comprenant 2 frontispices en camaïeu et 38 planches hors-texte dont 37 gravées sur bois sur Chine appliqué avec légendes imprimées sur papier de soie et un fac-similé de manuscrit. Tache claire dans la marge 100/150 € 175 - AGRIPPA D’AUBIGNÉ (Th). Les Aventures du baron de Faeneste. Paris, P. Jannet, 1855. Nouvelle édition, revue et annotée par Prosper Mérimée. BUSSY RABUTIN. Histoire amoureuse des gaules. Idem, 1856-1858. 3 vol. Ensemble 2 ouvrages en 4 vol. in-16 demi-chag mar rouge à coins, têtes dor, non rognés (Reliures de l’époque) 100/150 € 176 - AUBERT (Abbé). Fables et oeuvres diverses. Nouvelle édition. Avec des augmentations considerable. Paris, Moutard, 1774; 2 vol in 8, veau fauve, pièces de titre et tomaison sur les dos ornés et dor (Reliure de l’époque un peu usagée) 2 frontispices graves d’après Cochin Etiquette du libraire Delaunay contrecollée au tome I Rousseurs 80/100 €
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177 - BALZAC (H.). Une passion dans le désert. Illustrations de Paul Jouve. Paris, Cottet-Dumoulin, 1949. In-4, en ff sous couverture imprimée, emboîtage et chemise de l’éditeur, à l’imitation de la peau de serpent. Les illustrations de Paul Jouve comprennent 13 compositions pleine page dont 9 à pleine page en couleurs, 3 sur double page en couleur, une pleine page en noir, et 54 bandeaux. Ces illustrations sont gravées sur cuivre à l’eau-forte par Raymond Haasen. Tirage à 123 exemplaires numérotés sur papier Vélin d’Arches signés par l’artiste et l’éditeur; celui-ci avec un envoi autographe de Paul Jouve est enrichi d’une suite en noir des illustrations et de 2 dessins originaux à l’encre et aux crayons de couleurs inédits et signés de l’artiste représentant un lion et une lionne couchée. 4 000/5 000 € Voir reproduction en couverture
178 - BARTHELEMY et MERY. Napoléon en Egypte. Waterloo et le Fils de l’Homme. Paris, Bourdin, s.d, gr in-8 demi-chagrin vert bronze, titre dor sur le dos à nerfs orné et dor, large plaque dor sur les plats avec au centre en medaillon le portrait de Napoléon et sur le deuxième plat Napoléon en Egypte ; tr dor (Boutigny) Gravures sur Chine collé et vignettes, par Horace Vernet et Hyppolite Bellangé. 80/100 € 179 - BERANGER (P.-J.). Oeuvres complètes. Nouvelle édition revue contenant les dix chansons nouvelles. Paris, Perrotin, 1857-1858. 2 vol. 53 gravures sur acier d’après CHARLET, A. DE LEMUD, JOHANNOT, GRENIER, JACQUES, PAUQUET, BENGUILLY, DE RUDDER, RAFFET, SANDOZ et fac-similé d’une lettre. Dernières chansons de 1834 à 1851 avec une lettre et une préface de l’auteur. Idem, 1857. -Musique des Chansons de Béranger, airs anciens et modernes, augmentée de la musique des chansons publiées en 1847 et de trois airs avec accompagnement de piano par Halévy et Mme Mainvielle-Fodor. Id., 1858. Portrait et figures; ens. 4 vol. in-8, demi-mar aubergine, auteur, titre dor. sur les dos à nerfs. 150/180 € 180 - BIBLE. Le Cantique des Cantiques suivi des commentaires de Sainte Thérèse d’Avila. Paris, Société des Cent Une, 1946; in-4 en ff. sous couv., chemise, emboîtage. 15 pointes sèches de Michel Ciry. Tiré à 143 exemplaires; celui-ci nominatif numéroté sur vélin d’Arches. 80/100 € 181 - BIBLE. Le Cantique des Cantiques. Traduction d’André Chouraqui. Paris, Aux Dépens de l’artiste, 1951; in-4 en ff sous couverture, chemise, étui Gravures au burin de Marianne Clouzot. Exemplaire numéroté sur vélin d’Arches. 80/100 €
182 - BIBLE. L’Imitation de Jésus-Christ. Traduction nouvelle de M. l’abbé Dassance. Paris, Curmer, 1836. In-8, veau cerise, pièce de titre sur le dos orné à fr et dor, plats richement ornés à fr avec motif central dor et encadrement de fil dor, guirlande intérieure dor, tr dor (Reliure de l’époque) Frontispice en couleurs et 10 planches hors- texte sur vélin blanc, sous serpente, gravées sur acier d’après Johannot, en premier tirage. Le texte est encadré de bordures ornementées, en noir. Fine et élégante reliure de l’époque. 150/200 € 183 - BOCCACE. Contes. Paris, le vasseur, 1935, 2 vol, in-4, reliure décorée de l’éditeur, étuis. 56 compositions en couleurs par Mariette Lydis. Exemplaire numéroté sur vélin d’Arches. 60/80 € 184 - (BOUILLE, L. J. A . Mquis de ). Vie privée, politique et militaire du prince de Prusse, frères de Frédéric II. Paris, Delaunay, 1809; in-8 chag mar rouge titre dor sur le dos orné et dor, cadre de fil et palmettes dor sur les plats, tr dor (Rel. Purgold) Portrait gravé Quelques rousseurs 120/150 € 185 - BOURDALOUE. Oeuvres complètes. Paris, Méquignon-Havard, 1826. 16 volumes in-8, veau granité, pièce de titre et tomaison sur les dos ornés et dor, guirlande dor encadrant les plats, tranches marbrées ( Reliure de l’époque). Portrait gravé Epidermures à la reliure. Quelques rousseurs. 100/150 € 186 - BRASILLACH (R.). Poèmes de Fresnes Cercle Grolier, 1953; in-4 en ff. sous couverture, chemise, étui. Lithographie originale d’Edmond Heuzé, exemplaire numéroté sur vélin. 80/100 € 187 - BRETON (A). Le Révolver à cheveux blancs. Paris, Cahiers Libres, 1932. Edition originale. Exemplaire numéroté sur Alfa.-ÉLUARD (P) La vie immédiate. Idem, 1932. Edition originale. Exemplaire numéroté sur alfa; ens 2 vol in-12 demi-bas fauve, auteurs et titres dor sur les dos à nerfs, couv et dos Dos passé de couleurs. 200/300 € 188 - (BRETON DE LA MARTINIÈRE (J.B.J). Costumes et vues de la Chine- Vues de la Chine et de la Tartarie Paris, Nepveu, 1815. 2 vol in-16 maroquin à long grain rouge, titre et tomaison dor sur les dos ornés et dor, fil et guirlande dor encadrant les plats, guirlande intérieure dor, tr dor (Reliure de l’époque) 53 planches en couleurs dont certaines à double page et
dépliantes, de costumes, scènes, vues et monuments gravées en taille-douce par Simon, d’après les dessins de W. Alexandre. 800/1 000 € 189 - BRISSAC (DUC DE). Chasse. Bourg-La-Reine, Aux Dépens de l’artiste, 1956. In4, en ff sous couverture illustrée, chemise et étui. 17 lithographies originales en couleurs, dont une pour la couverture, 3 à double page et 13 planches hors texte, et ornementation dans le texte de Paul Jouve. Tirage à 70 exemplaires, celui-ci un des 30 exemplaires numérotés sur vélin de Rives. 600/800 € 190 - BRISSON (P). Le Lierre. Paris, André Sauret, 1953. In-folio, en ff sous couverture illustrée, chemise, emboîtage de l’éditeur. 8 eaux-fortes originales de Dunoyer de Segonzac. Tirage à 108 exemplaires, signés par l’auteur et l’artiste. Un des 66 exemplaires numérotés sur vélin d’Arches. 500/800 € 191 - BYRON (Lord). Œuvres. Quatrième édition. Paris, Ladvocat, 1822-1825. 8 volumes in-8, veau cerise, titre et tomaison dor sur les dos à nerfs ornés à froid et dor de fleurons dorés, cadre de fil dor et guirlande à la grecque à froid sur les plats, guirlande dor intérieure, tranches marbrées (C.H.Blaise) Édition donnée par Amédée Pichon et comportant une notice sur Byron par Charles Nodier. Portrait, 8 titres-frontispices, et 17 figures hors- texte (sur 20), gravées d’après les dessins de Richard Westall et Devéria, par Baquoy, Mougeot, Dequeauvilliers et Godefroy. Très jolie reliure de l’époque. 120/150 € 192 - CAUNTER (R.H.). Tableaux pittoresques de l’Inde. Paris, Londres, ST Petersbourg, Bellizard, Barthes, Dugour et Lowell, 1834, 1838 et 1836, 3 volumes in-8, soie vieux rose, plats ornés d’une grande plaque de style oriental dor, dos lisses ornés et dor tranches dorées ( Rel. de l’époque) 68 gravures hors texte d’après les dessins originaux de W. Daniell. Traduit de l’oriental annual par P.J. Auguste Urbain. Dos passés de couleur et mors fendus, Rousseurs. 300/400 € 193 - CAZOTTE. Oeuvres badines et morales, historiques et philosophiques. Paris, Bastien, 1816-1817. 4 volumes in-8, veau porphyre, pièces de maroquin sur les dos ornés et dor, guirlande dor encadrant les plats, tranches marbrées (Reliure de l’époque) Première édition complète. Portrait et figures gravés. Quelques épidermures et rousseurs. 200/300 € 194 - CHÉNIER (A de). Oeuvres poétiques. Paris, Lemerre, (1874). 3 vol. Portraitfrontispice gravé par Rajon et un fac-similé. – STENDHAL. Le Rouge et le noir . Idem, 1886. 6 vol. Portrait. Ensemble Lundi 23 novembre 2015 < 45
2 ouvrages en 5 vol in-16 demi-mar rouge et demi chag vert à coins, auteurs, titre et tomaison dor sur les dos à 5 nerfs, têtes dorées, non rognés (Reliure de l’époque) 80/100 € 195 - CLAUDEL (P). Jeanne d’Arc au bûcher. Paris, Georges Guillot, s.d. (1954). In-4, en ff sous couverture, chemise et étui d’édition. 25 cuivres originaux d’Albert Decaris, dont 15 à pleine page. Un des 35 exemplaires numérotés sur vélin d’Arches avec une suite avec remarques en noir. Décharges des illustrations sur les feuillets en regard. Signature de l’auteur et hommage manuscrit de l’illustrateur. 100/150 € 196 - CREVIER (J.B.L.). Histoire des empereurs romains, depuis Auguste jusqu’à Constantin. Paris, Desaint et Saillant, 1763-1771. 12 vol. in12 veau fauve marbré, pièce de titre et de tomaison sur les dos à nerfs ornés et dor, tr rouges (Reliure de l’époque) Cartes repliées hors-texte 150/200 € 197 - DECAISNE (J.). Le Jardin fruitier du museum ou iconographie de toutes les espèces et variétés d’arbres fruitiers cultivés dans cet établissement avec leur description, leur histoire, leur synonymie, etc. Paris, Frimin Didot frères, 1858-1863; 5 vol. petit in-folio demi-chag vert, auteur, titre et tomaison dor sur les dos à nerfs ornés et dor (Richardot relieur à Paris) EDITION ORIGINALE DE CE SUPERBE OUVRAGE DE POMOLOGIE L’exemplaire est ainsi constitué: Tomes I à IV les poires, illustrés de 333 planches Tome V les pêchers et les fraisiers, illustré de 99 planches. Soit au total 432 planches hors texte finement coloriées La collection est complète en 9 volumes. Manquent les volumes sur les pêches, les prunes et les abricots, les fraises et les groseilles. Trou à une planche et traces d’encre dans les marges de quelques ff de texte. 1 000/1 500 € Voir reproduction en page 2
198 - DESTOUCHES (Ph Néricault). Oeuvres dramatiques. Paris, Imprimerie Royale, 1757; 4 vol. forts in-4, veau fauve marbré, pièces de titre et tomaison sur les dos à nerfs ornés et dor, triple fil dor encadrant les plats (Reliures de l’époque) Édition dédiée au roi Louis XV par le fils de l’auteur. Louis-Ferdinand Céline, dont le nom patronymique était Destouches, se disait descendant de ce dramaturge. Quelques rousseurs. 150/200 €
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199 - DIDEROT ( D). Le Neveu de Rameau. Satire. Revue sur les textes originaux et annotée par Maurice Tourneux.. Paris, Rouquette, 1884, in-8 veau La Vallière pièce de titre et tomaison sur le dos à nerfs ornés d’un monogrammes couronné doré et répété 4 fois, monogramme doré d’angle sur les plats avec au centre blason doré couronné avec la devise <Ut ameris amabilis esto>, tranches dor (Thivet et Durvand) Portrait et illustrations par F.-A. Milius. Exemplaire numéroté sur papier vergé avec un double état des gravures. Quelques rousseurs. Un f. dérelié 100/150 € 200 - DIONIS (P). Cours d’opérations de chirurgie, démontrées au jardin royal. Quatrième édition revue, augmentée de remarques importantes, & enrichie de Figures en tailles-douces qui représentent les Instrumens nouveaux les plus en usage par G. de la Faye, Chirurgien Juré à Paris. Paris, d’Houry, 1740. Fort vol in-8 veau brun, dos à nerfs orné et doré (reliure de l’époque). Frontispice sur double page double fugurant le Jardin Royal, portrait, figures à pleine page, dont 16 planches hors-texte d’instruments et accessoires du chirurgien. Pierre Dionis (1643-1718), fut le chirurgien de la reine MarieThérèse puis chirurgien de la Maison royale. Ses démonstrations au théâtre de chirurgie du Jardin royal améliorèrent l’art de la chirurgie. On joint: DEVAUX. L’art de faire des rapports en chirurgie. Paris, 1703. In-12 veau, dos à nerfs orné (Reliure usagée de l’époque) 150/200 € 201 - DUBOUT. Code du voyage et du tourisme. S.I., Gonon, 1960. In-8° cart illustré de l’ éditeur ( Ginoux) Illustrations en couleurs par DUBOUT. Exemplaire enrichi d’un envoi autographe de Dubout 60/80 € 202 - DUFY (R) DORGELÈS (R). Vacances forcées. (Paris), Éditions Vialetay, 1956. In-folio, en ff. sous couverture, chemise, emboîtage de l’éditeur. ÉDITION ORIGINALE Premier tirage des 24 compositions en couleurs: un frontispice et 23 vignettes dans le texte, gravées sur bois par Jacques Beltrand d’après les aquarelles de R.DUFY. Un des 141 exemplaires numérotés sur chiffon de Rives signés par l’auteur, l’illustrateur et l’éditeur. Dernier ouvrage illustré de Raoul Dufy Véritable chronique de guerre où Roland Dorgelès, replié dans le village de Monsaunès en Haute Garonne, livre la période de sa vie de juin 1940 à l’automne 1944. 300/400 € 203 - DUHAMEL (G.). Les Plaisirs et les jeux. Paris, Wapler, 1946; pet. In-folio, en ff. sous couverture, chemise et étui de l’éditeur. Eaux-fortes originales de Marianne Clouzot. Exemplaire numéroté sur Rives. 60/80 €
204 - FIGUIER. La terre et les mers. Paris, Hachette, 1880. 230 vignettes par Girardet, Lebreton. –Les grandes inventions modernes dans les sciences, l’industrie et les arts. Idem, 1880. 398 gravures sur bois. –GUERIN. Les navigateurs français. Histoire des navigations, découvertes et colonisations françaises. Idem, Belin-Leprieur et Morizot, 1847. Planches hors-texte; ensemble 3 vol. in- 8 demi-chag rouge, vert et bleu, titre dor sur les dos à nerfs ornés et dor, tr dor (Reliures de l’époque un peu usagées) 80/100 € 205 - GESSNER (Salomon). Oeuvres. Paris, Antoine Augustin Renouard, 1795. 4 vol in-8, veau blond, pièces de titre et tomaison sur les dos ornés et dor, fil et guirlande à la grecque encadrant les plats, dentelle grecque dor intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque). Elégante édition typographique, imprimée à Dijon par Pierre Causse non citée par Cohen (435), qui ne mentionne que sa réédition de 1799. Les traductions sont de Hubert et Turgot pour Daphnis et Chloé, les Idylles, et La Mort d’Abel, de Meister pour les Nouvelles Idylles, de l’abbé Bruté de Loirelle pour les Pastorales. On a ajouté deux contes de Diderot, Les Deux amis de Bourbonne et l’Entretien d’un père avec ses enfants. Premier tirage des 3 portraits par Denon, Graff et Vanloo, gravés en taille-douce par Saint-Aubin et Tardieu, et des 48 belles figures hors texte de Moreau le jeune, gravées par Baquoy, Dambrun, Delvaux, Dupréel, de Ghendt, Girardet, Lemire, Petit, Simonet et Trière. Exemplaire sur papier vélin fin. Coiffes et coins légèrement endommagés. 200/300 € 206 - GIDE (A). La Porte étroite. Paris, Wapler, 1946; in-4 en ff., sous couverture, chemise, emboîtage. 25 eaux fortes de P.HUMBERT. Exemplaire sur Rives 40/60 € 207 - GOETHE(W. von.). Werther. Paris, Javal et Bourdeaux, 1928; in-4 en ff., couverture, chemise et étui. 16 eaux-fortes hors texte tirées en couleurs au repérage par Auguste Leroux . Un des 150 exemplaires numérotés sur vélin d’Arches bleuté avec une suite en une couleur. 60/80 € 208 - (GOGUET et FUGÈRE). De l’origine des loix, des arts, et des sciences; et de leurs progrès chez les anciens peuples. Paris, Desaint & Saillant, 1758. 3 volumes in-4, demi-basane fauve, titre sur les dos à nerfs ornés d’un fil dor (Reliure de l’époque) Édition originale, ornée de 9 planches dépliantes, présentant des monuments antiques égyptiens, dessinées et gravées par Pierre Patte, et de 3 tableaux dépliants. Antoine- Yves Goguet, aidé de son ami Fugère, parcourt les temps qui se sont écoulés depuis le commencement des sociétés (le déluge) jusqu’au règne de Cyrus (Michaud). Ce textetraite du gouvernement, des arts et des métiers, des sciences, du commerce et de la navigation, de l’art militaire et des moeurs. 200/300 €
209 - (GRANDVILLE). FLORIAN.Fables illustrées par J.J. Grandville. Suivies de Tobie et de Ruth, poëmes tirés de l’Ecriture Sainte et précédées d’une notice sur la vie et les ouvrages de Florian par P.-J. Stahl. Paris, Garnier Frères Libraires, s.d. 77 gravures hors texte de Grandville . – SWIFT (J) voyages de Gulliver dans des contrées lointaines. Idem, 1863. Illustrations par Grandville; ensemble 2 vol in-8 demi- chag rouge et marron, auteurs et titres dor sur les dos têtes dor (Reliures de l’époque) Quelques rousseurs 120/150 € 210 - HÉNAULT ( Président). Abrégé chronologique de l’histoire de France.. Nouvelle édition augmentée de notes supplémentaires et d’une notice biographique par C.A. Walckenaer. Paris, Costes, 18211822; 6 volumes in-8 –veau fauve, pièce de titre et tomaison sur les dos ornés et dor, guirlande dor encadrant les plats (Reliure de l’époque). Légères rousseurs. 100/150 € 211 - HÉRON DE VILLEFOSSE (R). Eaux-de-vie. Esprit de la fleur et du fruit . Préface de Georges Duhamel. Paris, Klein, [ 1954 ]; in-folio en ff sous couverture illustrée, chemise, emboitage. Eau-forte sur la couverture et 17 compositions par Raoul Dufy. Un des 30 exemplaires sur Japon impérial avec une planche supplémentaire en couleurs, une suite sur Chine et une suite sur Japon impérial des dessins et une suite en couleurs sur Arches. 1000/1500 € 212 - HUGO (V). Notre- Dame de Paris. Paris, Perrotin, 1844; gr in-8°, demimar rouge, auteur, titre et date dor sur le dos à nerfs, tr dor (Thompson). 55 planches hors texte, dont 21 gravées sur acier et 34 sur bois, imprimées sur papier fort, et nombreuses gravures sur bois dans le texte, le tout gravé d’après Beaumont , Boulanger, Daubigny, Tony Johannot, Lamud, Steinheil, etc. 200/250 € 213 - IACOVLEFF (A.). Dessins et Peintures d’Asie éxecutés au cours de l’Expédition Citroen-Centre Asie. Troisième mission Haardt et Audouin – Dubreuil. Paris, Meynial, 1932. Album sous étui cartonné à lacets et à rabats réalisé par Spicq. 50 planches de dessins en couleurs de Iacovleff. Les planches sont précédées d’un petit livret relié par un cordon, intitulé <Croquis de Route et Notes de Voyage> que Iacovleff a illustré de nombreux dessins en noir. Un des 700 exemplaires numéroté en noir sur Madagascar-Lafuma imprimé spécialement pour Monsieur le Commandant René Bertrand. 2500/3000 €
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214 - IACOLEFF.- LE FÈVRE (G). Expédition Citroën centre-Asie. La Croisière jaune. Paris, Librairie Plon, 1933. Grand in-4 broché sous couverture, étui manquant. Édition originale. 65 feuillets de planches recto-verso où sont reproduits des dessins d’Alexandre Iacovleff, 123 photographies dont le grand Bouddha de Bamiyanet et 6 cartes. La plus célèbre des trois missions lancées par André Citroën, la <Croisière jaune> partit de Beyrouth en avril 1931 et , à travers la Perse, l’Afghanistan, le Pamir, la chaîne de T’ien-Shan, le désert de Gobi, rejoignit Pékin en février 1932. Elle fut préparée et dirigée par le bras droit d’André Citroën, George-Marie Haardt (1884-1932), et comprit des scientifiques, dont le Père Teihard de Chardin, et le peintre russe Iacovleff. 300/400 € 215 - ITALIE PITTORESQUE. Tableau historique et descriptif de l’Italie, du Piémont, de la Sardaigue, de Malte, de la Sicile et de la Corse, par MM. de Norvins, Ch. Nodier, Alex. Dumas, Ch. Didier, Walcknaer, Legouvé, AI. Royer, H. Berlioz, Roger de Beauvoir, H.Auger, Lemonnier, orné des dessins de Mme Haudebourt-Lescot, MM. le comte de Forbin, Grabet, Deveria, Storelli, Coignet, Girard et Labrouste. Paris, chez Costes, , 1835-1836. 2 parties en un vol in-4 demi-veau vert, dos orné et dor en long. Titre gravé d’après Girard, 2 cartes dépliantes, nombreuses planches gravées hors texte. La première partie comprend Le Simplon, Mont Saint-Bernard, Ivrée, Verceil, Alexandrie, Marengo, Nice, Monaco, Gênes, Piombino; la seconde: Naples, Calabre, Basilicata, Terre d’Otrante, Les Pouilles, Les Abruzzes. Coiffe supérieure endommagée. 250/300 € 216 - JANIN (J.). L’été à Paris. Paris, Curmer, (1843); in-8 demi-veau cerise à coins, auteur et titre dor. sur le dos à nerfs orné et dor. (Rel. de l’époque). Premier tirage. 18 planches hors texte d’après Eugène Lami gravées sur acier et nombreuses vignettes gravées sur bois dans le texte. Sans le f. de placement des gravures. 80/100 € 217 - JOHANNOT . GOLSMITH .Le Vicaire de WAKEFIELD. Traduction nouvelle par Charles Nodier, de l’Académie Française. Avec une notice sur la vie et les oeuvres de Goldsmith. Paris, Hetzel, 1844.. Planches et Vignettes par Tony Johannot.-PREVOST (Abbé). Histoire de Manon Lescaut et du chevalier Des Grieux. Précédée d’une notice historique sur l’auteur par Jules Janin. Idem, Bourdin et Cie, s d. Illustrations par Tony Johannot; ensemble 2 ouvrages in-8 demi-chag et demimar bleu et vert, titres dor sur les dos à nerfs ornés et dor (Reliure de l’époque) On joint: STERNE. Voyage sentimental. Traduction nouvelle, précédé d’un essai sur la vie et les ouvrages de Sterne par M.J.Janin. Edition illustrée par MM. Tony Johannot et Jaques. Idem, (1854), in-8 demi-chag vert à coins, titre dor
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sur le dos à nerfs orné de caissons dor ( Reliure de l’époque). Rousseurs pour les 2 premiers ouvrages. 200/250 € 218 - KLEIN (P.G.). La Chanson de Roland. Texte manuscrit d’Oxford enluminé par Paul G. Klein. Préface par L.Réau. S.l. (1944-1945); in4 en ff. sous couverture, chemise, emboîtage. Tirage à 200 exemplaires numérotés sur vergé de Hollande mis entièrement en couleurs à la main par Paul Klein et ses compagnons. Signé et numéroté par l’artiste. 150/200 € 219 - LACHAMBEAUDIE (P). Fables. Paris, Michel, 1851. In -8, demi-chag rouge, auteur et titre dor sur le dos (Reliure de l’époque). Édition illustrée ornée d’un portrait de Lachambeaudie et 13 figures hors texte avec légendes, gravées sur acier d’après Daubigny, Marville, Masson, Nanteuil, Staal, etc. Vignettes sur bois dans le texte en PREMIER TIRAGE. Lachambeaudie, disciple de Saint-Simon et du Père Enfantin, jugé subversif par ses écrits échappa par deux fois à la déportation grâce à l’intervention de Béranger. On joint: MILLE (LES) ET UN JOURS-Contes persans, turcs et chinois, traduits par Petit de la Croix, Cardonne, Caylus, etc. Augmentés de nouveaux contes traduits de l’arabe par M. Saint- Croix Ajpot (Sic pour Pajot). Paris, Pourrat frères, (1844); gr. in-8, illustrations., gravées sur bois la plupart de Jules Collignon., titre en bleu et or, demi-chag brun, titre sur le dos à nerfs- ( Reliure de l’époque). Rousseurs. 200/250 € 220 - LACRETELLE (Ch.De). Histoire de France pendant le dix-huitième siècle. Quatrième édition. Paris, Delaunay, 1819-1821; 8 vol in-8 demi-chag mar rouge à coins, auteur, titre et tomaison dor sur les dos à nerfs ornés à froid et dor (Reliure de l’époque) Quelques rousseurs. 100/150 € 221 - LARBAUD (V.)-[CHAS LABORDE] Fermina Marquez. Paris,Editions Emile-Paul Frères,1925; in8 broché, couverture illustrée rempliée. 14 eaux-fortes en couleurs de Chas Laborde. Un des 50 exemplaires numérotés sur papier de Hollande; celui-ci avec un double état des gravures. 150/200 € 222 - LECLERCQ (Th.). Proverbes dramatiques- Nouveaux proverbes dramatiques. Paris, Sautelet et Fournier, 1826-30 et 1833. Ensemble 9 vol veau porphyre, pièces de titre et tomaison sur les dos ornés et dor, cadre de guirlande dor sur les plats, tranches marbrées (Reliure de l’époque). Etiquette du libraire Delaunay au tome I Rousseurs 80/100 €
223 - LECONTE DE LISLE.-JOUVE (P.). Poèmes barbares Lausanne, Gonin éditeurs 1929 In-folio en ff sous couverture illustrée, chemise, emboîtage de l’éditeur. 31 compositions originales de Paul Jouve gravées sur bois par Parrichon, la plupart en couleurs dont la couverture, répétée au frontispice, 2 double- pages, 8 à pleine page, 18 dans le texte et un croquis sur double page encadrant la justification. Un des XX exemplaires numérotés en chiffre romain pour l’artiste dont fait partie notre exemplaire (noVI exemplaire pour l’imprimeur) 1000/1200 € 224 - LEMERY. Cours de chymie contenant la manière de faire les opérations qui sont en usage dans la médecine, par une méthode facile. Avec des raisonnements sur chaque opération, pour l’instruction de ceux qui veulent s’appliquer à cette science. Nouvelle édition. Paris, D’Houry, 1757; in-4, bas fauve, pièce de titre sur le dos à nerfs orné et dor, tr.rouge ( Reliure de l’époque). 7 planches gravées et 2 planches de tableaux repliées. On joint: VITET. Matière médicale réformée ou pharmacopée médico-chirurgicale. Lyon, Périsse, 1780; in-4 bas brune, pièce de titre sur le dos à nerfs orné et dor (Reliure de l’époque). 150/200 € 225 - LONGUEVAL (J). Histoire de l’Eglise gallicane Paris, Montalant, Coignard, Guerin, Rollin, 1732-1749. 18 vol in-4 veau havane de l’époque, pièces de titre et de tomaison sur les dos à nerfs ornés et dorés (Reliure de l’époque) Frontispice allégorique gravé par L.CARS d’après NATOIRE Quelques coiffes fragiles, épidermures et rousseurs 300/400 € 226 - LOTI (P.). La mort de Philae. Paris, Kieffer, 1924. In-4°, broché. 20 eaux-fortes de Géo Colucci. Un des 20 exemplaires numérotés avec un double état des eaux-fortes. 100/200 € 227 - MARMONTEL. Oeuvres complètes. Nouvelle édition. Paris, Verdière, 18181819; 18 vol. in-8, veau fauve marbré, pièces de titre et tomaison sur les dos ornés et dor, guirlande encadrant les plats (Rel. De l’époque un peu usagée) Portrait et 38 figures gravées. Rousseurs. 80/100 €
Martin. Exemplaire numéroté sur papier vélin d’Alfa On joint: VAN DER MEERSCH (M.) . L’empreinte du Dieu. Paris, Gasnier, 1945; in-4 demi-chag mar. rouge à coins, auteur et titre dor sur le dos à nerfs orné de fil dor tête dor non rogné, en pied au dos de la reliure les initiales dor M.S. Lithographies de Fontanarosa. Exemplaire numéroté sur vélin d’Arches. 150/200 € 229 - MÉRIMÉE (Pr). Chronique du temps de Charles IX , La Double méprise et La Guzla. Paris, Charpentier, 1842. Théâtre de Clara Gazul, suivi de la Jacquerie et de la Famille Carvajal. Idem, 1842. Colomba suivi de la Mosaïque.. Idem, 1845.-Les Deux héritages suivi de l’Inspecteur général…Michel Lévy, 1853. Edition originale.- Nouvelle. Idem, 1852; ensemble 5 vol. in12 demi- chag rouge. 150/200 € 230 - MÉRIMÉE (Pr). Lettres d’Espagne. 1830-1833. Paris, Éditions Galatea, s.d [ 1944]. In-4 en ff, sous couverture, chemise et étui de l’éditeur. Lithographies en couleurs par CLAVÉ dans le texte, certaines à pleine page. Un des 10 exemplaires numérotés sur Lana avec une suite en noir. 100/150 € 231 - MICHAULT(P). La dance des aveugles. [Au colophon]: Paris, Le Petit Laurens, s.d.[Paris, Labitte, 1884];in-4 gothique, Bradel chagrin blanc, titre dor au centre du premier. Belle reproduction en fac-similé donnée par Adam Pilinski, ornée de 20 figures sur bois dont une sur le titre et une autre à pleine page. Celles-ci proviennent, entre autres, du fonds Vérard et de diverses éditions du Compost et calendrier des bergers et de la Danse macabre. L’édition a été tirée à 53 exemplaires, dont 3 sur peau de vélin, celui-ci est numéroté sur papier vergé. Cet ouvrage moralisateur en vers et en prose fut composé par le prêtre Pierre Michault, poète à la cour de Bourgogne et secrétaire du futur Charles Le Téméraire. Il est présenté sous la forme d’un dialogue entre l’acteur et l’Entendement. 200/300 € 232 - NOAILLES (Ctesse de). Les Innocentes ou la sagesse des femmes. Paris, Les arts et le livre ,196I; in 8 br Frontispice gravé à l’eau-forte de Chas Laborde en premier tirage. Exemplaire numéroté sur Rives. 60/80 €
228 - MARTIN (Ch). – LA FONTAINE (J de). Contes et nouvelles en vers. Paris, Librairie de France, 1930. 2 vol in-4, demi-chagrin bordeaux, titre et tomaison dor sur les dos à nerfs ornés et dorés, têtes dor non rognés, couv et dos Illustrations hors texte en noir et en couleurs de Charles
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233 - PIGANIOL DE LA FORCE (J.Aymar). Description de Paris, de Versailles, de Marly, De Meudon, de S. Cloud, de Fontainebleau et de toutes les autres belles maisons & châteaux des environs de Paris. Nouvelle édition. Paris, Legras, 1742; 7 vol ( sur 8 volumes) in-12, veau fauve jaspé, pièces de titre et de tomaison sur les dos à nerfs ornés, tranches rouges (Reliure de l’époque) Première édition complète parue du vivant de l’auteur. Elle est abondamment illustrée: un plan de la capitale gravé par Baillieul avec les limites des quartiers rehaussées en couleurs et 82 gravures en taille-douce, la plupart repliées, par Scottin, Lucas, Hérisset et Aveline. Le guide s’ouvre sur un aperçu bibliographique, suit un résumé de l’histoire de Paris, puis une description minutieuse des 20 quartiers de la cité, avec une liste des rues qui firent de la description de Piganiol le guide le plus exhaustif sur Paris. Sans le dernier volume consacré aux environs de Paris. Quelques coiffes accidentées. 300/400 € 234 - PLUTARQUE. Oeuvres complètes…traduites du grec par Jacques Amyot, avec des notes et des observations par MM.Broitier et Vauvilliers. Paris, Cussac, an IX (1801)-an XIV (1805). 25 vol. in8, veau porphyre, pièce de titre et tomaison sur les dos finement ornés et dor, guirlande dor encadrant les plats, tr dor (Reliure de l’époque). Nouvelle édition revue, corrigée et angmentée par E. Clavier. L’illustration comprend un frontispice gravé en taille- douce par Gaucher d’après Le Barbier et 21 figures hors-texte gravées par Baquoy, Chateau, Halbou, Levilain, de Longueil, Née, Pataset Ponce d’après Borel, de Fraine, La Barbier, Marchand, Maréchal, Marillier, Monnetet Moreau. Belle impression sortie des presses de Philippe-Denis Pierres. Complet des trois derniers volumes. Quelques épidermures à la reliure. 200/300 € 235 - POUQUEVILLE (F.-C.-H.-L). Histoire de la régénération de la Grèce comprenant le Précis des évènements depuis 1740 jusqu’en 1824. Paris, Firmin Didot, 1825, 4 vol in-8 veau porphyre, pièce de titre et tomaison sur les dos ornés à froid et dor, guirlande dor encadrant les plats ( Reliure de l’époque) 2 frontispice, 4 gravures hors-texte et 6 cartes dépliantes. L’auteur, consul auprès d’Ali Pacha pendant dix ans, fut un témoin privilégié de la guerre d’émancipation grecque. 200/300 € 236 - 66. PRINGLE (J.). Observations sur les maladies des armées dans les camps et dans les garnisons, avec un traité sur les substances septiques et anti-septiques. Paris, Ganeau, 1755. 2 vol in-12, bas brune marbrée titre et tomaison dor sur les dos à nerfs ornés, et dorés, tranches rouges ( Reliure de l’époque). Ouvrage écrit par le fondateur de la médecine militaire moderne traduit de l’anglois sur la seconde édition. 60/80 €
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237 - RENAN (E). Prière sur l’acropole. Anatole France, Réponse de Pallas Athénée. Les Bibliophiles comtois, 1969. In-8 en ff. sous couverture, étui. Lithographies originales de Roland Oudot, Exemplaire numéroté, sur vélin d’Arches. 60/80 € 238 - RILKE (Rainer Maria). Les Cahiers de Malte Laurids Brigge Paris, Éditions ÉmilePaul frères; [1942]. 25 gravures sur cuivre par Hermine David. – Poésie. Traduction de Maurice Betz.Idem, [1943]. 17 gravures sur cuivre de Philippe Jullian dont 16 hors texte; ens. 2 volumes pet in-4 demi-chag fauve à coins, auteur et titres à froid sur les dos à nerfs, plats de papier fantaisie, couv et dos cons, étui. Exemplaires numérotés sur vélin blanc. Dos passés de couleur. 150/200 € 239 - ROUSSEL. Le Château des Tuileries ou Récit de ce qui s’est passé dans l’intérieur de ce palais.. de l’an VIII. Paris, Lerouge, 1802; 2 tomes en un vol. in-8, demi-basane, pièce de titre sur le dos orné et dor (Reliure de l’époque). 2 frontispice gravés. 60/80 € 240 - SCOTT (W). Oeuvres complètes. Paris, Gosselin et Sautelet et Cie, 1826-1829. 84 volumes in-12, demi-veau cerise, auteur, titre et tomaison sur les dos ornés à froid et dor (Reliure de l’époque). Gravures et cartes dépliantes Quelques accros aux coiffes et rousseurs 200/300 € 241 - SEGALEN (V.). René Leys. Paris, Les Cent une, 1952. 2 vol in-4 dans une chemise de laque marquée verticalement du titre en chinois (Reliure à la chinoise) Illustrations dans le texte de CHOU LING, Un des 134 sur Chine double Yu-Pan, signés par l’artiste la présidente et la vice-présidente. 80/100 € 242 - SEVIGNE (Mquise de ). Lettres de sa famille et de ses amis. Avec portraits, vues et fac-simile. Paris, Blaise, 1818-1820, 10 volumes in-8, veau glacé havane, pièce de titre et tomaison sur les dos à nerfs, ornés à froid et dor, encadrement, à froid et fil dor sur les plats, (Bauzonnet M Purgold). 22 planches, 10 fac- similes et 20 portraits gravés du siècle de Louis XIV rajoutés à la fin du dernier volume. Un coiffe décollée. Quelques rousseurs. 200/300 €
243 - SÉVIGNÉ (Mquise de ) Lettres de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, à sa fille et à ses amis. Paris, Techener, 1861. 11 volumes in -12, demi-chagrin bleu, pièces de titre sur les dos ornés et dor en long, têtes dorées, non rognés, couv (Reliure de l’époque). Édition revue et publiée par M.U. Silvestre de Sacy. Deux portraits gravés. Dos passés. Rousseurs. 80/100 € 244 - SOUZA (Mme de ). Oeuvres complètes. Paris, Eymery, 1821-1822; 6 volumes in-8, basane fauve granitée, pièces de titre et tomaison sur les dos ornés et dor, cadre de guirlande dor sur les plats (Reliure de l’époque). Planches hors texte gravées. Quelques rousseurs Epidermures à la reliure. 60/80 € 245 - TASTU (Mme Amable). Poésies nouvelles. Paris, Denain et Delamare, 1835; in-8, veau bronze, pièce de titre noire sur le dos à nerfs ornés de fil à froid et dor, guirlande à froid et fil dor encadrant les plats, fil dor intérieur, tranches dorées (Bauzonnet). EDITION ORIGINALE ornée d’un titre gravé sur bois par Porret et de quelques vignettes en tête. Charmante reliure de Bauzonnet. Dos légèrement passé. 100/150 € 246 - THEATRE. CHEFS- D’OEUVRE DES THÉÂTRES ÉTRANGERS, allemand, anglais, danois, espagnol, hollandais, italien, polonais, portugais, russe, suédois. Paris, Ladvocat, 1822; 25 volumes in-8, demi-maroquin rouge, pièces de titre et tomaison sur les dos finement ornés et dor (Reliure de l’époque). Importante compilation de traductions françaises de pièces des théâtres allemand, anglais, chinois, danois, espagnol, hollandais, indien, polonais, etc. Les auteurs les plus représentés sont Goldoni (2 volumes) et Goethe (3 volumes). Parmi les traducteurs: Campenon, Benjamin Constant, La Beaumelle, Malte-Brun, Charles Nodier… Prospectus de la librairie Ladvocat relié au début du tome I TRÈS BEL EXEMPLAIRE dans une élégante reliure de l’époque. Quelques rousseurs. 400/500 €
248 - TREMOIS (P-Y)-OPPIAN. Cynégétique.. Préface de Marguerite Yourcenar. Paris, Société des Cent Une, 1955; fort in-4 en ff sous couverture, chemise et étui. 31 gravures originales dans le texte et 4 gravures hors-texte sur Japon de Pierre-Yves Trémois. Exemplaire nominatif numéroté en chiffres romains, signé par l’artiste. 600/800 € 249 - VALÉRY (P.). Album de Monsieur Teste. Paris, Galerie Charpentier, 1945; in-4 en ff. sous couverture, chemise et étui. 10 eaux-fortes originales de Paul VALÉRY. Avant propos inédit de l’auteur. Exemplaire numéroté sur papier vélin teinté du Marais. 100/150 € 250 - VERLAINE (P). Poésies choisies et préfacées par Pierre Mac Orlan. Paris, Éditions Arc-en –ciel, 1953. In-4, en ff, sous couverture, chemise, emboîtage. 20 pointes- sèches originales en noir de Jean Frélaut. Un des 175 exemplaires sur Grand Vélin pur fil des Papeteries du Marais. 200/300 € 251 - VOLTAIRE. Oeuvres complètes. S.l. [Kehl], de l’Imprimerie de la Société littéraire-typographique, 1785-1789; 92 volumes petit in-8 demi-basane fauve à coins, pièce de titre et tomaison sur les dos ornés et dor (Reliure de l’époque un peu usagée). Jolie édition, dite petite édition de Kehl, illustrée d’un titre – frontispice avec le portrait en médaillon de Voltaire, un portrait de l’auteur gravé par Beissen d’après Largillière, 92 figures hors texte, une carte, 16 portraits et 14 planches dépliantes de physique. Rousseurs et trous de vers à la reliure. 200/300 €
247 - THIERRY (A). Histoire des gaulois depuis les temps les plus reculés… Paris, Sautelet, Mesnier, 1828; 3 volumes in-8, veau fauve, pièces de titre et tomaison sur les dos finement ornés et dor, guirlande dor d’encadrement sur les plats (Reliure de l’époque). Etiquette du libraire Delaunay contrecollée au tome I 80/100 €
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FL AUCTION Philippe Fromentin et Associés commissaires-priseurs Société de Ventes Volontaires N° 2002 - 306
ORDRE D’ACHAT / ABSENTEE BID FORM AUTOGRAPHES LIVRES ANCIENS ET MODERNES LUNDI 23 NOVEMBRE 2015 À 14 H DROUOT - SALLE 12 Ordre d’achat téléphonique : Toute demande d’enchère téléphonique suppose un ordre d’achat fixe à l’estimation basse plus une enchère, au cas où la communication serait impossible ou pour toute autre raison. La SVV F.L. Auction se charge d’exécuter gracieusement les ordres d’achat qui lui sont confiés et ne peut être tenue pour responsable en cas de non-exécution. Magasinage – Délivrance des lots : Les lots peuvent être retirés jusqu’au lendemain de la vente avant 10h dans la salle. Après cet horaire, les lots descendront au magasinage de Drouot au 3è sous-sol (tel : 01 48 00 20 56). Les frais de magasinage et de manutention de l’Hôtel Drouot sont à la charge de l’acquéreur.
Lots
Nom / Name : …………………………………………………… Prénom / First name : …………………………………… Adresse / Address : ……………………………………………… ……………………………………………………………… …………………………………………………………………… …………………………………………………………………… Téléphone / Phone : …………………………………………… Email : ……………………………………………………………
r r
Ordre d’achat / Absentee Bid Ligne téléphonique / Telephone bid
Références bancaires / Required bank reference Carte de crédit visa / Credit card numbers ……………………………………………………………… Expire fin / Expiration date ……………………………… Cryptogramme / Cryptogram ……………………………
Désignations
Prix
Après avoir pris connaissance des conditions de vente, je déclare les accepter et vous prie d’acquérir pour mon compte aux limites indiquer en euros, les lots que j’ai désignés ci-dessous. I have read the conditions of sale and agree to bide by them. I grant your permission to purchase on my behalf the following items within the limits indicated in euros. (These limits do not include buyer’s premium and taxes).
Date :
Signature obligatoire / Required signature :
CONDITIONS DE LA VENTE ETAT DE L’OBJET Conformément à la loi, les indications portées au catalogue engagent la responsabilité du Commissaire-Priseur, sous réserve des rectifications éventuelles annoncées au moment de la présentation de l’objet et portées au procès-verbal de la vente. Les lots sont vendus en l’état. Il convient de s’assurer de l’état de chaque lot et de la nature de l’étendue de tout dommage ou restauration en l’examinant avant la vacation. Des rapports sur l’état des objets sont disponibles sur demande, auprès des spécialistes en charge de la vente. L’exposition préalable permet de voir l’état des biens de ce fait, aucune réclamation ne sera possible une fois l’adjudication prononcée. L’état des cadres n’est pas garanti, les dimensions données sont approximatives. Le rentoilage, le parquetage ou le doublage constituant une mesure conservatoire et non un vice, ne seront pas signalés. Les certificats annoncés au catalogue sont disponibles sur demande à l'étude. DEROULEMENT DE LA VENTE Les enchères suivent l’ordre des numéros du catalogue. Toutefois le Commissaire-Priseur ou l'expert se réservent le droit de changer l'ordre de présentation selon les nécessités de la vente. Le plus offrant et dernier enchérisseur sera l’adjudicataire, qui aura pour obligation de remettre son nom et son adresse. Le coup de marteau matérialisera la fin des enchères et le prononcé du mot « adjugé » entraînera la formation du contrat de vente entre le vendeur et le dernier enchérisseur retenu. En cas de contestation au moment des adjudications, c’est-à-dire s’il est établi que deux ou plusieurs enchérisseurs ont simultanément porté une enchère équivalente, soit à haute voix soit par signe, et réclament en même temps le lot après prononcé du mot « adjugé », celui-ci sera immédiatement remis en vente au montant de la dernière enchère. Dès l’adjudication les objets sont placés sous l’entière responsabilité de l’acheteur. Le prix de réserve correspond au prix minimum confidentiel au-dessous duquel le lot ne sera pas vendu. Il ne peut être supérieur à la fourchette basse de l’estimation indiquée au catalogue. PREEMPTION Dans certains cas, l’Etat français peut exercer un droit de préemption sur les œuvres d’art mises en vente publique conformément aux dispositions de l’article 37 de la loi du 31 décembre 1921 modifié par l’article 59 de la loi du 10 juillet 2000. L’Etat se substitue alors au dernier enchérisseur. En pareil cas, le représentant de l’Etat formule sa déclaration après la chute du marteau auprès de la société habilitée à organiser la vente publique ou la vente de gré à gré. La décision de préemption doit ensuite être confirmée dans un délai de quinze jours. ORDRES D’ACHAT ET ENCHERES PAR TELEPHONE Les Commissaires-priseurs et les experts se chargent d’exécuter les ordres d’achat qui leur sont confiés, en particulier, par les amateurs ne pouvant se rendre à la vente. Tout enchérisseur qui souhaite faire une offre d’achat par écrit ou enchérir par téléphone peut utiliser le formulaire prévu à cet effet en fin du catalogue de vente. Ce formulaire doit parvenir à FL AUCTION, au plus tard deux jours avant la vente, accompagné des coordonnées bancaires de l’enchérisseur et de la photocopie de sa pièce d’identité. FL AUCTION se réserve le droit de ne pas enregistrer l’ordre d’achat s’il n’est pas complet ou si elle considère que le client n’apporte pas toutes les garanties nécessaires à la sécurité de la transaction, et ceci sans recours possible. Les personnes souhaitant enchérir par téléphone peuvent utiliser le formulaire d’ordre d’achat accompagné d’un RIB et de la photocopie de la pièce d’identité, 12 heures avant la vente. Les enchères par téléphone sont un service gracieux rendu aux clients qui ne peuvent se déplacer. En aucun cas FL AUCTION ou l’un de ses employés ne pourront être tenus responsables en cas d’erreur dans l’exécution de ceux-ci ou en cas de problème de liaison téléphonique. Avis important : un dépôt bancaire sera exigé 72 heures au moins avant la vente pour les lots d’Arts d’Asie estimés à plus de 20 000 euros INTERNET : ENCHERES LIVE Les acquéreurs potentiels pourront dans certains cas, participer à la vente en utilisant les plateformes live mises à leur disposition. Ces plateformes étant des services indépendants, FL AUCTION décline toute responsabilité en cas de dysfonctionnement.
FRAIS DE VENTE ET PAIEMENT Outre le prix d’adjudication « prix marteau », l’acheteur devra acquitter des frais de 25% TTC (dont 20% de TVA ou 5,5% pour les livres). Certains lots sont assujettis aux frais judiciaires soit 14,4% TTC en sus des enchères. S’il a acheté via les plateformes live : Invaluable, Figaro enchères ou Auction.fr, il devra payer en plus des 25% de frais acheteur 3,6% TTC de commissions pour le service live. Cela ne concerne pas les enchères via Drouotlive. La vente se fera expressément au comptant. L’acheteur devra régler le prix d’achat global, comprenant le prix d’adjudication, les frais et les taxes. Le paiement peut être effectué : • Par chèque en euros à l’ordre de FL AUCTION (à l’ordre de STUDERFROMENTIN pour les lots judiciaires). Les chèques étrangers ne sont acceptés. • En espèces (en euros) dans les limites suivantes: 3000 € pour les ressortissants français ou 15 000€ pour les ressortissants étrangers, sur présentation d’un justificatif de domicile. • Par carte de crédit (la carte AMEX ne sera pas acceptée) • Par virement (en euros) sur le compte suivant : 30004 00828 0001 0654924 76 IBAN : FR76 3000 4008 2800 0106 54924 76 BIC : BNPAFRPPPOP BNP Banque Nationale de Paris 16 Boulevard des Italiens 75009 PARIS Les acquéreurs s’engagent à prendre à leur charge tous les frais de virement. Les lots ne seront délivrés qu’après encaissement effectif des paiements. DEFAUT DE PAIEMENT En cas d’absence de paiement par l’adjudicataire de la totalité des sommes dues un mois après la vente, après une mise en demeure restée infructueuse, FL AUCTION entamera une procédure de recouvrement. A compter d’un mois après la vente et à la demande du vendeur, la vente pourra être annulée sans recours possible. RETRAIT DES ACHATS Dès l’adjudication, l’objet sera sous l’entière responsabilité de l’adjudicataire. L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, et FL AUCTION décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’acquisition prononcée. Toutes les formalités, notamment celles concernant l’exportation, ainsi que les transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur. L’envoi des lots peut être organisé par FL AUCTION à la charge et sous la responsabilité de l’acheteur. Ceci est un service accordé par FL AUCTION qui se réserve la possibilité d’y renoncer si les conditions légales ou pratiques présentent le moindre risque. Les délais ne sont pas garantis. Le coût de l’emballage et de l’expédition est à la charge de l’acquéreur. Si ces conditions ne leur conviennent pas, FL AUCTION invite les adjudicataires à organiser eux-mêmes le transport des lots. RETRAIT DES LOTS Les lots de petit volume seront transportés chez FL AUCTION (3 rue d’Amboise 75002 PARIS) où ils seront gardés en dépôt à titre gracieux. Les acquéreurs pourront venir les récupérer sur rendez-vous du lundi au vendredi entre 9h30 et 12h30 – 14h et 17h. Les lots volumineux qui n’auront pas été récupérés avant 10h le lendemain de la vente seront entreposés, à leurs tarifs et leurs conditions, au magasinage de l’Hôtel Drouot (6 bis rue Rossini 75009 – 01 48 00 20 18) où ils pourront être retirés sur présentation du bordereau acquitté. ESTIMATIONS - INVENTAIRES - PARTAGES Nous effectuons les estimations, inventaires d'assurance et les partages de meubles, tableaux, objets d'art et matériel industriel et commercial.
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