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3) Impact sur leurs affaires
3) Impact sur leurs affaires
« Les entreprises ne peuvent pas être en santé si les communautés ne le sont pas. » – Scott Banda, chef de la direction de Federated Co-operatives Limited Certain-es participant-es à l’enquête affirment qu’un défi qui est véritablement mondial aura par définition un impact direct ou indirect sur toutes les entreprises. Ainsi, ils et elles estiment que les chef-fes d’entreprise devraient se soucier des défis auxquels cette génération est confrontée, et contribuer à y répondre.
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Hélène V. Gagnon, vice-présidente aux affaires publiques et aux communications mondiales chez CAE, prévient que les entreprises qui ne tiennent pas compte des tendances et des mouvements de société tels que le mouvement pour le climat, qui a amené à Montréal l’une des plus grandes manifestations de l’histoire canadienne, seront en difficulté. « Lorsqu’il y a 150 000 personnes qui marchent dans les rues, ça commence à être gros. Les compagnies mondiales doivent se préoccuper de l’environnement. Les parties intéressées disent aux entreprises que l’environnement est important pour elles. »
Helen Antoniou avertit que le fossé entre les « nanti-es » et les « démuni-es » semble s’élargir et que si les grandes entreprises sont perçues comme creusant ce fossé d’inégalité, le reste de la société civile pourrait s’agiter. Keith Halliday, directeur du Centre pour l’avenir du Canada du Boston Consulting Group, affirme : « Il est impossible d’avoir une industrie du savoir, au Canada, si le système d’éducation publique n’est pas bien financé et ne produit pas de bon-nes diplômé-es, et il est impossible d’avoir accès aux talents mondiaux si la cohésion sociale du pays n’est pas suffisante pour maintenir un système d’immigration ouvert. Cela signifie que les entreprises ont un intérêt général dans le succès de la société. » Louis Audet soutient que les chef-fes d’entreprise devraient se soucier de ces défis, « car lorsque les gens sont malheureux, ils prennent de mauvaises décisions et votent pour Donald Trump et pour le Brexit. J’ai intérêt à m’en soucier parce que nous avons besoin de sociétés harmonieuses et construites sur des démocraties durables, où les gens font des choix rationnels. »
Quelques participant-es à l’enquête, du groupe des chef-fes d’entreprise, affirment que l’influence géopolitique, l’image de marque et la compétitivité du Canada se détériorent et que cette dégradation de la place du Canada dans le monde influence le succès des entreprises canadiennes sur la scène internationale. De même, certain-es participant-es à l’enquête soulignent que l’absence de réconciliation avec les peuples autochtones au Canada nuit à la compétitivité et à la productivité de l’économie canadienne ainsi qu’à la position du Canada dans le monde.
Nombre de participant-es à l’enquête voient les défis de cette génération comme une opportunité pour les entreprises. Tamara Vrooman, présidente et cheffe de la direction de l’Aéroport international de Vancouver et présidente du conseil d’administration de la Banque de l’infrastructure du Canada, avance l’idée selon laquelle le rééquilibrage des inégalités aiderait toutes les entreprises. De fait, un certain nombre de participant-es à l’enquête, comme Vic Huard, estiment que la lutte contre les changements climatiques n’est pas seulement un défi essentiel, mais représente également une opportunité commerciale majeure. Sean Drygas est du même avis : « L’énergie est le défi majeur de notre époque et constitue la plus grande occasion d’affaires. »
Une poignée de participant-es à l’enquête soutiennent qu’en renforçant la cohésion sociale et la confiance au sein d’une société, les entreprises bénéficieront d’une productivité accrue de leur main-d’œuvre et obtiendront plus facilement des licences sociales pour faire avancer des projets.