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2) Créer la valeur et la partager avec les parties intéressées
2) Créer la valeur et la partager avec les parties intéressées
« Cela dépend vraiment des parties intéressées. Si les parties intéressées ne se portent pas bien, si nous ne parvenons pas à les comprendre et à travailler avec elles au fur et à mesure que les choses évoluent, nous n’aurons pas de succès ni de durabilité à long terme. » – Victor Thomas, président-directeur général du Conseil de commerce Canada-Inde
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Bien que l’engagement des parties intéressées soit largement considéré comme faisant partie intégrante de la conduite des affaires, le monde des affaires n’est pas unanime sur le fait qu’une approche plus centrée sur les parties intéressées apportera forcément des avantages économiques à une entreprise.
Néanmoins, selon un grand nombre de participant-es à l’enquête, il existe, tout comme pour le lien entre le profit et la finalité, une solide analyse de rentabilité en faveur d’un modèle axé sur les parties intéressées. Plusieurs participant-es à l’enquête établissent un lien entre l’impact d’une entreprise sur ses parties intéressées et sa performance à long terme. Michael Hartmann, professeur de médecine et de gestion à l’Université McMaster et directeur du Directors College, estime que : « D’une certaine manière, pour penser à la viabilité à long terme d’une entreprise, il faut penser à un éventail plus large de parties intéressées; il ne s’agit plus que de la primauté des actionnaires. »
Certain-es participant-es à l’enquête estiment qu’une entreprise qui cherche à faire du bien à la société sera récompensée par ses parties intéressées. Le type de récompense varie : appuis de la société civile, obtention plus facile de licences sociales, amélioration du recrutement, rétention et productivité des employé-es, attraction de plus de client-es, fidélisation, etc. Un grand nombre de participant-es à l’enquête pensent que l’inverse est vrai également : une entreprise qui ne cherche pas à faire du bien à la société sera pénalisée par ses parties intéressées.
Presque tou-te-s les participant-es à l’enquête s’accordent à dire que les parties intéressées exercent aujourd’hui sur les entreprises une pression plus forte que par le passé : « La société attend davantage des entreprises », déclare Chuck Magro. Le très honorable David Johnston va même plus loin : « La pression exercée sur les entreprises est plus forte aujourd’hui qu’elle ne l’a été à bien d’autres moments de l’histoire. » Scott Banda croit que « les entreprises sont poussées à agir. Je crois que cela vient de la société civile, des communautés. Je suis persuadé qu’il y a une pression. »
La pression exercée sur les entreprises inclut des attentes plus élevées qu’elles contribuent davantage aux projets sociétaux et en particulier à la lutte contre les changements climatiques, aux efforts visant à réduire considérablement les inégalités systémiques et les injustices dans la société, et à la lutte contre la pandémie de COVID-19, pour ne citer que quelques enjeux. Brianna Brown explique comment les parties intéressées exercent presque toutes cette pression sur les entreprises : « Les employé-es exigent que des mesures soient prises pour relever les défis sociétaux auxquels nous sommes confronté-es. Chaque groupe de parties intéressées demande des changements à sa manière. »
Il ne fait aucun doute qu’un grand nombre de parties intéressées expriment leur volonté d’imposer des conséquences ou d’accorder des récompenses selon l’efficacité et la sincérité avec lesquelles elles jugent que les entreprises réagissent à leurs attentes nouvelles et accrues.
Nous examinons dans les pages qui suivent l’influence perçue des différents groupes de parties prenantes.