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v) Gouvernements

v) Gouvernements

« Ceux et celles qui ne s’occuperont pas assez adéquatement des enjeux sociétaux vont être réglementés. » – Guy Cormier, chef de la direction et président du conseil d’administration du Mouvement Desjardins

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Les participant-es à l’enquête ont des opinions divergentes sur la question de savoir si la société peut compter sur l’intervention du gouvernement pour résoudre les problèmes de notre époque. Cela dit, un nombre considérable de participant-es à l’enquête estiment que le gouvernement est soumis à une pression croissante pour obliger les entreprises à apporter une contribution plus positive à la société.

Selon une étude du Centre canadien pour la mission de l’entreprise, le public est ouvert à donner une immense latitude aux gouvernements par rapport à la question de contraindre les entreprises à s’impliquer plus dans les questions sociétales. Dans une enquête récente, le Centre a constaté qu’« une bonne majorité (65 %) de Canadien-nes aimerait que le gouvernement oblige les entreprises et les sociétés à accorder autant d’attention à l’environnement et aux parties intéressées qu’aux profits ou au rendement des actionnaires lorsqu’elles prennent des décisions. Également, les deux tiers des Canadien-nes s’entendent pour dire que, pour combattre les changements climatiques (69 %) et les inégalités (66 %), les gouvernements du Canada doivent se montrer plus sévères envers les entreprises et les sociétés canadiennes au moyen de lois, de règlements et de taxes. »9

C’est pour ces raisons qu’une entreprise devrait prendre en considération le risque d’une intervention réglementaire provenant d’entreprises qui ne s’engagent pas dans la résolution de problèmes sociétaux.

En conséquence, quelques participant-es à l’enquête estiment que les gouvernements et les organismes de réglementation constituent un risque, car si certaines entreprises ou industries sont perçues comme ne contribuant pas de manière positive à la société, il risque d’y avoir des réformes réglementaires susceptibles d’imposer des coûts supplémentaires, des retards ou l’abandon complet de projets d’entreprise. Selon Guy Cormier, chef de la direction et président du conseil d’administration du Mouvement Desjardins, les chef-fes d’entreprise doivent se poser cette question : « Ne pas faire ça génère quel risque pour l’entreprise? » Il répond à sa question en expliquant que les entreprises qui sont perçues comme ne contribuant pas suffisamment à la société s’exposent à un risque de réglementation.

Tariq Fancy est d’avis que les conditions actuelles sont propices à ce que le public fasse rapidement pression pour que le gouvernement intervienne : « On a de plus en plus le sentiment que les règles du jeu établies par la société, par le biais du gouvernement, n’évoluent pas aussi vite qu’il le faudrait pour préserver l’intérêt public à long terme. »

Considérant que le public est de plus en plus enclin à demander l’ingérence gouvernementale pour pousser les entreprises à en faire plus pour les défis sociétaux et les parties intéressées, les entreprises devraient agir maintenant avant d’y être contraintes.

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