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2) Accroître le point de mire sur toutes les parties intéressées

« Je pense que l’équation visant à maximiser la valeur pour les actionnaires n’est plus la même qu’à l’époque où nos chef-fes d’entreprise ont fait leurs études de commerce. C’est en faisant les bonnes choses que nous créerons de la valeur », affirme Phil Arrata. Plusieurs participant-es ont cité des exemples de l’évolution du monde des affaires au fil du temps. Isabelle Adjahi se souvient : « Ça fait plus de 20 ans que je m’occupe de relations avec les investisseur(-euse)s. Lors des dernières années, un grand changement s’est opéré. Il y a quelques années, les analystes étaient ceux et celles qui informaient, à haut niveau, les gestionnaires de portefeuilles relativement aux efforts ESG d’une entreprise. Maintenant les questions d’ESG sont les premières questions des gestionnaires de portefeuilles eux/elles-mêmes, directement aux entreprises. »

En outre, de l’avis de participant-es à l’enquête, les sociétés exigent un changement de priorités et veulent que les entreprises fassent plus que le « strict minimum ». Marc-André Blanchard affirme que le public demande aux chef-fes d’entreprise d’atteindre un nouveau seuil : « Avant, la conformité se limitait à savoir si vous agissiez légalement. À présent, elle évolue pour englober légalité et éthique. » Karen Sander ajoute : « La société s’attend à des normes de plus en plus élevées de la part des entreprises. Des choses que les entreprises faisaient il y a 50 ans seraient jugées totalement inacceptables aujourd’hui. »

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La majorité des participant-es à l’enquête prévoient que la tendance à l’engagement des entreprises dans les enjeux sociétaux se poursuivra. Danny Murphy est d’avis que la pression exercée sur les chef-fes d’entreprise a augmenté et que cela se poursuivra : « Les affaires sont plus difficiles qu’il y a trente ans. Des perturbateurs modifient les comportements. Les préoccupations environnementales sont comme un train de marchandises fonçant sur les entreprises. »

Personne ne peut prédire l’avenir avec certitude, mais des tendances, discussions et mouvements évidents peuvent nous en donner un avant-goût.

2) Accroître le point de mire sur toutes les parties intéressées

“« Les membres du conseil d’administration doivent évaluer les performances de l’entreprise au-delà de la stricte valeur pour les actionnaires. » – Lisa Kimmel, présidente et cheffe de la direction des opérations canadiennes et latino-américaines d’Edelman

On observe actuellement de forts mouvements pour le rejet la doctrine Friedman, qui repose sur le principe selon lequel le seul devoir des chef-fes d’entreprise est de maximiser les profits pour les actionnaires (voir « Évolution de la finalité de l’entreprise » ci-dessus). Victor Thomas, président-directeur général du Conseil de commerce Canada-Inde, explique : « On s’éloigne fondamentalement du modèle Friedman de la vieille école, où la valeur pour les actionnaires est la chose la plus importante et exclusive à laquelle les entreprises sont tenues. »

Néanmoins, une grande partie des participant-es à l’enquête considère que ces mouvements ne signifient pas que les actionnaires ont perdu leur importance, mais plutôt que d’autres parties intéressées devraient désormais être considérées comme ayant autant d’importance qu’eux/elles. Bon nombre de participant-es à l’enquête sont d’avis que là réside la finalité future de l’entreprise. Robert Yalden apporte une explication : « Les actionnaires sont très souvent le pivot de la stratégie de financement d’une entreprise; les autres fournisseur(-euse)s de capitaux sont évidemment important-es aussi. Vous devez réfléchir à la manière de les satisfaire tous si vous voulez avoir accès au capital dans les meilleures conditions possibles. Mais je pense

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