Skippers 91

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skippers

Croisière sportive aux Antilles & paisible en Grèce

Dossier spécial : ces femmes suisses qui marquent l’histoire

America’s Cup : qui est derrière l’AC75 d’Alinghi Red Bull Racing ?

Interview : entretien exclusif avec Russel Coutts

Intelligence journalistique

La voile est notre passion commune. Aussi nous vous proposons de la prolonger, du plan d’eau au papier, au fil de ces 120 pages. La lecture d’un Skippers se veut à l’image des valeurs véhiculées par notre sport : intemporelle, engagée, avant-gardiste, responsable. À travers nos histoires, nos journalistes spécialistes ont pour ambition de vous faire vibrer et de vous partager une information de qualité. Nos sources sont systématiquement vérifiées et les propos contradictoires bienvenus. À l’heure de l’intelligence artificielle et de la désinformation qui envahit le Web, Skippers tient plus que jamais à fournir à ses lecteurs un contenu de qualité, sur le fond comme sur la forme. Cette édition ne fait pas exception. Embarquez dans ma croisière hivernale aux Antilles, découvrez les coulisses de la construction du nouvel AC75 d’Alinghi Red Bull Racing, préparez la saison IMOCA avec les trois Suisses qui comptent s’aligner au départ du Vendée Globe. En exclusivité, Russel Coutts est notre invité et se livre sur SailGP et sur son rapport à ses années Alinghi ! Engagé, ce numéro fait la part belle à la voile suisse féminine. Notre dossier « Les femmes suisses et la voile » va vous permettre d’en apprendre plus sur les marins femmes, d’hier et d’aujourd’hui, qui ont forgé l’histoire de notre sport. D’avant-garde, la victoire de Charles Caudrelier sur l’Arkea Ultim Challenge a démontré une fois de plus que l’abnégation et la résilience des marins peut les conduire à réaliser des exploits à la limite du possible. Notre couverture lui rend hommage. Pour vivre ensemble les plus belles aventures véliques, n’oubliez pas, en ce début de saison, de vous (ré)abonner, car un média n’existe que par et pour ses chers lecteurs. shop.skippers.ch

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Skippers Cup

Jamais deux sans trois !

Skippers donne rendez-vous à 10 équipages, à Corfou, du 4 au 11 mai 2024. Après deux éditions pleines de succès et de bonne ambiance, la Skippers Cup, troisième du nom, s’apprête à repartir pour un tour. Les lecteurs de Skippers pourront bien sûr suivre les aventures de la flottille dans le numéro d’été et sur les réseaux.

Texte ) Quentin Mayerat

Du sport, avec des étapes de ralliement sur un support monotype – le Sun Odyssey 410 – et de la convivialité, avec des soirées organisées un jour sur deux. La recette de la Skippers Cup séduit toujours autant et elle se courra à nouveau à guichet fermé. Le tenant du titre, Marcel Beauverd, compte bien défendre bec et ongles sa prestigieuse distinction obtenue de haute lutte lors de la précédente édition en Croatie. Non loin dans son sillage, on devrait trouver Philippe Rey-Gorrey, PDG de TeamWork. Vainqueur de la première édition, en

2011, aux îles Vierges britanniques, ce dernier aura à cœur de montrer l’exemple en vue du projet Vendée Globe qu’il soutient ! Pour pimenter le jeu, le vainqueur recevra une montre de plongée Gucci et pourra visiter la manufacture horlogère de la marque basée à Cortaillod (NE).

Cette fois encore, le power cat amiral donnera le cap à suivre avec bienveillance. De nouvelles étapes et zones de navigation seront à découvrir tous les jours et nous proposerons des moments de détente dans les plus beaux mouillages de la région. Last but not least, la soirée de remise des prix promet d’être inoubliable.

Côté organisation, les équipes de Skippers et de Voile Évasion s’appuient sur l’expérience et le réseau local de Sunsail pour que la semaine de rallye nautique se déroule dans des conditions optimales. Tout est pris en charge sur place, les skippers et leurs équipages pourront se concentrer sur le plaisir de naviguer entre les îles grecques.

On remercie d’ailleurs nos sponsors qui contribuent, édition après édition, à cette grande fête de la voile ! Pour nos lecteurs désireux d’en savoir plus, et pourquoi pas, de participer à l’édition 2026, suivez-nous sur les réseaux.

Merci à nos sponsors :

Brice
Lechevalier

Grenade et les Grenadines

Un bateau rapide pour partir à l’assaut des Antilles !

Paradis de la plaisance hivernale, les Petites Antilles regorgent de possibilités. Notre monture, un Pogo 12.50, loué par la société Open Sail, va nous permettre de pointer notre étrave où bon nous semble au départ de la Martinique. La fenêtre météo est alléchante, l’alizé soutenu. Nous allons couvrir de belles distances à 10 nœuds de moyenne. Cap au sud !

MOUILLAGE À PETIT RAMEAU AU CŒUR DES TOBAGO CAYS.

Texte ) Quentin Mayerat Photos ) Joseph Favre
SUBLIME

Les vacances s’annoncent belles, nous avons l’embarras du choix. Les Petites Antilles offrent un terrain de jeu presque sans limite, que l’on vogue au nord, vers la Guadeloupe, ou que l’on fasse route vers le sud, à travers la myriade d’îles des Grenadines. Notre aventure commence en Martinique, sur les pontons du Marin. C’est ici que s’échouent une bonne partie des navigateurs en fin de transat et quelques régatiers acharnés fraîchement débarqués de leur Jacques Vabre. On y croise d’ailleurs quelques Class40 de dernière génération, en stand-by avant leur retour sur le Vieux Continent. À leurs côtés, notre 12.50, qui n’est autre qu’un Class40 assagi, reste dans le thème. Cependant, notre bateau offre des conditions de confort bien supérieures aux machines dépouillées des coureurs au large. Nos moyennes seront d’ailleurs le reflet de ce subtil compromis entre habitabilité et performance.

La veille de larguer les amarres, c’est autour d’un Ti’punch de rigueur que l’équipage établi son plan de navigation. « Et pourquoi ne pas descendre sur l’île de Grenade ? », propose une équipière. « Et que pensez-vous d’y descendre, mais d’une seule traite afin de goûter aux embruns du large ? », renchérit le capitaine. La décision est prise. Nous partirons dès le lendemain dans un alizé soutenu, pour une première aventure d’environ 180 milles le long de l’arc antillais.

Au vent ou sous le vent ?

Aller chercher de l’air frais au vent des îles, ou risquer de subir d’infernaux dévents ? Tel est l’éternel dilemme de la croisière antillaise. Nous étions impatients d’exploiter notre splendide monture, alors notre enthousiasme nous a guidés vers la route la plus sportive – entendons la moins confortable. Synonyme de portant en transat, l’alizé se pratique plutôt de travers dans les Petites Antilles. En fonction de la route et de l’angle du vent, le près est monnaie courante ! Ce fut le cas, dès nos premiers milles, dans le canal de Sainte-Lucie. Attention au courant, il est souvent plus fort qu’il n’y paraît. Serrer le vent au plus près dès le départ peut s’avérer

FUN, RAPIDE ET CONVIVIAL. JE SUIS UN POGO 12.50 LE LONG DES CÔTES MARTINIQUAISES.

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