skippers
Notre reporter témoin
d’une attaque d’orques
L’incontournable
Bol d’Or Mirabaud
Interview : Thomas Coville conquérant
Chantiers : moins de nouveautés, plus de qualité ?
De l’audace, du panache
En ouvrant les pages de ce magazine, en partie dédié à notre représentant dans la course à l’America’s Cup, vous plongerez au cœur d’une multitude d’histoires remarquables. Du panache et de l’audace, c’est certainement le dénominateur commun de ce 88e millésime de Skippers. De l’audace, avec Realteam, qui s’est aligné sur le Bol d’Or Mirabaud avec son TF35 muni de dérives. Une victoire, avec panache, de Christian Wahl qui n’a rien lâché durant toute la course pour emporter son 9e Bol. De l’audace, pour Alexia Barrier et Elodie-Jane Mettraux, qui comptent battre le record du trophée Jules Verne avec un équipage 100 % féminin. Du panache, pour Thomas Coville, marin d’exception, qui est venu s’aligner sur le Bol d’Or Mirabaud en tant que parrain et équipier sur Ylliam XII – Comptoir Immobilier. De l’audace, toujours, pour la Rund Um qui a fait le choix de revisiter sa formule pour attirer plus de régatiers, et pour Alinghi Red Bull Racing, bien sûr, qui s’est lancé dans une folle course contre la montre pour ramener une troisième Aiguière d’argent au pays. Votre magazine reflète cette incroyable diversité de projets. Ne passez pas non plus à côté de l’actualité des chantiers navals, de notre croisière en Croatie avec notre reporter Jean-Guy Python et du récit de la rencontre de Sébastien Aubord avec la famille d’orques qui a élu domicile à Gibraltar. Comme sur chaque sujet, qu’il soit sportif, technique ou scientifique, Skippers tente d’élargir le champ de réflexion, de porter la passion et l’émotion à leur meilleur niveau. Continuez à nous suivre et à nous soutenir, pourquoi pas en vous abonnant pour 42 CHF sur shop.skippers.ch
Quentin Mayerat Rédacteur en chef
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Croatie
Étonnante et prodigieuse, la côte dalmate
Texte et photos ) Jean-Guy Python
« L’avantage de ce plan d’eau, c’est qu’on a le vent, et on peut se protéger de la vague, parce qu’il y a toujours des îles vers lesquelles on peut aller se cacher un peu. Mais en début de saison, comme on est au mois de mai, on risque d’avoir de la pluie. Et la météo de la semaine va être un peu musclée. Avec en particulier une dépression et des vents établis aux environs de 30-40 nœuds et un wind warning à 110 km/h dans la nuit de lundi à mardi. Là, on va devoir gérer pour ne pas être piégés. Avec ce vent du sud-est, le Jugo, il faut savoir se mettre à l’abri dans une crique un peu avant le coup de chien. On aura aussi quelques fenêtres de soleil, un peu mercredi et particulièrement jeudi qui sera magnifique. » Didier Lutz connaît son affaire. Familier des moindres recoins de cette côte dalmate, au large de la Croatie, il a repéré et enregistré une multitude de spots exceptionnels dont il fait profiter ses clients. Que ce soit en multicoque habitable comme le luxueux Leopard 45 ou en monocoque de la série des Hanse, le skipper de Cully est à l’aise sur tous types de voiliers.
« En partant de Trogir, j’ai envie de longer la côte sud de Solta, qui est l’île du solstice du soleil. On y cultive du miel, des olives et on y fait pousser de la vigne. Ensuite, on va croiser dans la passe de Milna où il y a beaucoup de trafic maritime, entre Brač et Solta. Là, on décidera si on se glisse sous l’île de Hvar pour aller sur le golfe de Stari Grad », explique le Vaudois à notre arrivée sur le bateau, au moment de quitter la marina de Baotić aux abords de la ville de Trogir.
IMPOSANTE, L’ÎLE DE BRAČ CULMINE À 778 MÈTRES, C’EST LE POINT LE PLUS HAUT DE L’ADRIATIQUE. ICI, L’ÎLE SE DÉCOUVRE AU PASSAGE DE LA POINTE OUEST DE L’ÎLE DE HVAR.
AU SOLEIL LEVANT, LA CRIQUE DE LONELY PARADISE ET LE LEOPARD 45 AU MOUILLAGE.
Six jours de navigation dans l’archipel dalmate sur une mer souvent turquoise, et la découverte d’une côte croate, avec le skipper vaudois Didier Lutz qui en connaît tous les recoins et criques idylliques. Cette constellation d’îlots au large de Split n’a plus de secrets pour lui. En maître des lieux, il en fait profiter ses nombreux clients. Récit.
Tout ça, c’était des vœux pieux, puisque dès la sortie du golfe de Trogir, l’équipe embarquée sur le Leopard 45 a eu le loisir de tomber sur une colonie de dauphins qui se restauraient en bande. Spectacle fantastique et fascinant. Tellement fascinant qu’il emmène Wioleta, Jean-François, le skipper Didier et votre serviteur à la poursuite de ces mammifères marins, pour aller passer la première nuit à quai sur l’île de Dvrenik Veli. Avec à la clé, ce premier soir, de magnifiques dorades grillées accompagnées d’un petit rouge de pays très agréable, le Plavac Mali.
Près breton
Le deuxième jour, décision est prise de remonter le plus possible vers Hvar afin d’être tout de suite positionnés pour profiter des vents portants lorsqu’on reviendra sur Trogir jeudi. Une navigation assez solide au près que Didier accentue en appuyant encore plus le catamaran toutes voiles déployées pour voir ce qu’il a dans le ventre. Il faut dire que les catamarans de cette série ont une remarquable tenue dans ce vent établi de 20 nœuds et sous rafales à 27 nœuds. Ils ont un comportement tout à fait sain à des allures rapides si on tient compte de la forme évasée des flotteurs. Cet épisode de quatre heures de navigation au près, à la vitesse maximum de dix nœuds, transporte skipper et équipage dans la
SUR LA CÔTE SUD DE SOLTA DE NOMBREUSES PARCELLES DE VIGNES SONT VISIBLES DEPUIS LE LARGE.
LE CALME DU MOUILLAGE DE VELI DOLAC ET DIDIER LUTZ QUI FAIT LE POINT SUR LA NAV DE LA JOURNÉE.
LE PAYSAGE DE LA CÔTE CROATE
REGORGE DE MAGNIFIQUES
CRIQUES TURQUOISE COMME ICI
À LONELY PARADISE.
LE PHARE DE RAZANJ AU SUD-OUEST DE DE BRAČ. EN FACE DE SOLTA, IL
SIGNALE LA PASSE DE MILNA.
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Depuis 1948, la Seamaster a séduit de nombreux aventuriers des océans allant des plongeurs solitaires aux équipages de voiliers de course. La Seamaster Planet Ocean 600M 39.5 mm en acier perpétue cette belle tradition. Son nouveau cadran Summer Blue est verni avec une finition dégradée, et son étanchéité est certifi ée à 600 m. Au dos du boîtier, une gravure d’hippocampe inédite marque le 75e anniversaire de cette icône de la mer. Elle représente à la fois un passé dont nous sommes fiers et la preuve de notre engagement continu à offrir de nouveaux niveaux de précision défi ant les profondeurs.