N°98 mars 22
LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS
info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
tv radio digital
La culture avec des grands C
C Connecté C Connivent C Colossal C Com C Complet C Complice C Cool C Cadré C Cliché C Combiné C Corsé C Cristallin C Classe C Cohésif C Compulsif C Capital C Captivant C Culotté C Chimique C Chic C Clair C Chaud
C Connecté C Connecté C Connivent C Connivent C Colossal C Colossal C Com C Com C Complet C Complet C Complice C Complice C Cool C Cool C Cadré C Cadré C Cliché C Cliché C Combiné C Combiné C Corsé C Corsé C Cloné C Cloné C Classe C Classe C Cohésif C Cohésif C Compulsif C Compulsif C Capital C Capital C Captivant C Captivant C Culotté C Culotté C Chimique C Chimique C Chic C Chic C Clair C Clair C Chaud C Chaud
Suivez Suivez l’actualité l’actualité culturelle culturelle
LE MONDE DU CERVO MOUNTAIN RESORT
Situé au-dessus du centre du village de Zermatt, le CERVO Mountain Resort a une vue spectaculaire sur le Cervin qui accompagne les clients tout au long de leur séjour - que ce soit depuis les 54 chambres et suites réparties dans septs lodges, depuis l‘onsen du Mountain Ashram Spa ou pendant l‘après-ski sur les terrasses. La sensation de vie du CERVO repose sur les principes d‘une approche consciente et respectueuse de l‘environnement, de l‘appréciation de la patrie avec ses traditions et ses valeurs, et de l‘inspiration du monde entier. Le Mountain Ashram Spa combine le meilleur des traditions internationales de bien-être: Des séances de méditation et de yoga, des applications de soins exquis, le bain de vapeur aux herbes locales, le onsen japonais avec une vue imprenable sur le Cervin et d‘autres station pour votre bien-être complet. La dimension culinaire est essentielle pour l’esprit du CERVO. Dans les trois restaurants Madre Nostra, Bazaar et Ferdinand, l‘accent est mis sur les créations locales de saison enrichies de saveurs d‘ici et d‘ailleurs. Et sur les terrasses, au bout des pistes, il y aura la fête pendant l‘après ski avec un line-up soigneusement organisé.
CERVO MOUNTAIN RESORT RIEDWEG 156 CH - 3920 ZERMATT
+41 27 968 12 12 BEYOND@CERVO.SWISS WWW.CERVO.SWISS
I M AG E : PAU L I N E J U L I E R E T N I C O L A S C H A P O U L I E R
Peter Eötvös
Sleepless N CRÉATIO E L MONDIA
29.3 – 5.4.2022
DÈS CHF 17.–
GTG.CH
ÉD`ITO Ruée vers l’art Lire les manchettes des journaux, scroller les réseaux sociaux, écouter radio et TV, s’informer, pour ne pas perdre le fil d’une actualité des plus effrénées. Depuis maintenant 2 ans, nous sommes pendus à nos médias. Impossible d’échapper au présent. Que nous reste t’il pour s’évader, prendre la clé des champs, cavaler dans des contrées lointaines, entre rivières et forêt, sans destination, loin du monde pour fuir une sédentarité forcée ? La Culture ! Parce que la culture produit cela : elle nous bouscule en permanence, fait vaciller nos émotions et nos convictions, pour mieux éclairer le monde qui nous entoure. Grâce à elle tout est possible. Elle nous nourrit et attise nos curiosités, nos appétits. Preuve en est avec les prosaïques installations de l’artiste Quinze Arne, l’hôte d’honneur de la Brafa, reporté du 19 au 26 juin prochain qui signe notre cover de mars. Ses œuvres déploient une cascade de couleurs toujours inspirées de la beauté débridée de la nature, puisées dans ce magnifique jardin au millier d'espèces de fleurs sauvages qui jouxte sa maison au cœur de la campagne flamande. Le contraste entre la diversité et la beauté de la nature et l'uniformisation des villes grises et monotones, est la réflexion centrale de tout son travail monumental de Paris à Shanghai en passant par Washington, Mumbai, Sao Paulo, Bruxelles, Beyrouth. Cela fait 25 ans que Arne Quinze intervient dans les villes du monde entier afin que ses œuvres invitent à recréer du lien et à nous réconcilier avec la nature. Un beau message d’espoir que nous souhaitions - la team Go Out ! et moi-même transmettre après ses 2 dernières années de crise sanitaire ayant entaché notre rapport à l’autre et au monde. Dans cette édition vous découvrirez la très belle exposition du peintre genevois Edouard Ravel et ses encensantes toiles inspirées du Valais. L’oncle du célèbre compositeur Maurice Ravel dévoile ses talents à Versoix au Boléro, un de nos hotspots culturels favoris. Puis, on vous embarque direction le Michoacán au Mexique pour découvrir un projet archi-cool : la Piedad. Plus près de chez nous, dans l’écoquartier de la Jonction, on vous fait découvrir le nouveau club flambant neuf où on traîne désormais nos dégaines : le Groove. La récente levée des mesures permet à nouveau à tout un chacun de profiter librement des lieux culturels et alternatifs et on compte bien rentrer en transe pour chauffer cette nouvelle piste de danse ! Le partage reste notre arme de construction massive – alors sortez, explorez et partagez !
Mina Sidi Ali
Go out ! magazine
9
En mars à la Comédie de Genève 01–06 10–19 23–31 23–27
En transit La Cerisaie STARs Du bout des doigts Amir Reza Koohestani Théâtre Tiago Rodrigues Théâtre
Amir Reza Koohestani Théâtre
Gabriella Iacono & Grégory Grosjean Danse et cinéma
Pont des Arts Dans le cadre du Festival Groove'N'Move : → 05–13.03 Donnez-moi une minute → 05.03 Battle exhibition → 05.03 Queen Blood → 05.03 After Party Le théâtre d'expériences démultipliées La Comédie de Genève est supervisée par la Fondation d’art dramatique. Design : basedesign.com
11–12.03 Projection de film dans le cadre du FIFDH 16.03 Mercredi Comédie 27.03 Enfin dimanche ! Plus près des étoiles
comedie.ch Esplanade Alice-Bailly 1, 1207 Genève
N°98 12n13
14n15
COUPS DE CŒUR, COUPS DE GRIFFE
HIGHLIGHT
CULTURE
STAY COOL
RDV PRIS
16n54
55n80
81n85
19.
ART / EXPO
54.
HORLOGERIE
Crédits photos À Gauche : La Piedad © César Béjar
30.
DESIGN
SPORT
Au centre : Viu, L’Adventurer RX
BEAUTÉ
À droite : © MAMCO
61.
© Sandra Kennel 37.
ARCHITECTURE 40.
67.
MUSIQUE
43.
CINÉMA
47. 51.
72.
MODE
75. 78.
HÔTEL
VOYAGE
OBJET DU MOIS
LIVRES
EN COUVERTURE
IMPRESSUM
Rédacteurs Pauline Borgogno,
© ARNE QUINZE
Éditeur Association Go Out !
Aurore de Granier, Rayane M'zouri,
Directrice de la publication
Ambre Oggier, Mathieu Roux
N°98
Mina Sidi Ali • mina@gooutmag.ch Cheffe d'édition Aurore de Granier
CONTACT
Graphiste Lucie Goujat
info@gooutmag.ch
Resp. rubrique art contemporain
www.gooutmag.ch
Ambre Oggier
mars 22
LE MAGAZINE CULTUREL GENEVOIS
info@gooutmag.ch - www.gooutmag.ch
Go Out! magazine
11
THÉÂTRE • DÈS 6 ANS • JEUNE PUBLIC
FARWEST AURÉLIEN PATOUILLARD D’APRÈS L’ŒUVRE DE PETER ELLIOTT & KITTY CROWTHER
D’après une photo de © Moose Henderson
SAMEDI 19 MARS 2022 • 11H & 16H SALLE DU LIGNON
Une proposition du
Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie
Ville de Vernier
HIGHLIGHT
LET’S GROOVE'’N'MOVE !
Battle House & Battle exhibition © Groove'N'Moove
Break, krump ou encore smurf, le festival Groove’N’Move nous en fait voir de toutes les couleurs en matière de danses urbaines. Après avoir obtenu le Prix suisse des Arts de la scène 2021, décernée par l’Office fédéral de la culture, notre manifestation chouchou revient twerker nos agendas du 5 au 13 mars prochain. Au menu ? Des stages pour tous âges et tous niveaux, des battles, des spectacles, des battles, des rencontres, des stages d’initiation ou de perfectionnement mais également une installation vidéo inédite et une projection documentaire. On salue le travail titanesque du génial et talentueux danseur tout terrain Sébastien Boucher qui gère le festival avec dextérité et toujours tout sourire. La manifestation déroule sa 11ème programmation haute en créativité et diversité.
Festival Groove’n’move du 5 au 13 mars 2022 Divers lieux www.groove-n-move.ch
Go Out! magazine
13
HERMÈS & MISHIMA
coups de c�ur d'hermès
BAS LES MASQUES !
Enfin une nouvelle qui va me faire miauler de bonheur : depuis le 17 février passé, nos vies ont repris une once de normalité. Les masques n’émoustillaient guère mes moustaches et mon humeur. J’ai eu horreur de devoir montrer patte blanche pour rentrer dans tous mes restos et musées préférés ! Quel cauchemar pour tout félin de devoir être pisté à la trace ! Je croise les pattes pour que le gouvernement helvétique pense à moi et mes cat-patriotes et poursuive ces initiatives plus que sensées. Avec Mishima, on n’a toujours pensé que toute cette histoire de Covid, n’était qu’un sombre scénario né de la débilité humaine. La vie doit reprendre son cours, avec un sentiment moins présent qu’on nous prend pour des chiens et un règne félin en re-devenir où oisiveté et loisir prévalent ! Miaou.
Mars 22
14
HERMÈS & MISHIMA
coups de griffe de mishima
DE TOUT CŒUR AVEC LES CIVILS
S’il y a bien une chose qui nous effraie Hermès et moi, c’est la violence. Nous les félins, il nous arrive de nous chat-mailler, certes, mais cela reste très soft. Un ou deux coups de griffes par-ci par là et la chicane est annihilée. Rares sont les moments houleux aux fins dramatiques. D’ailleurs la notion de territoire est primordiale chez le chat. Une fois ce dernier déterminé, il faut montrer patte blanche. Le respect félin devrait inspirer les humains qui ne savent clairement pas cohabiter et manquent indubitablement de philosophie et de diplomatie. Preuve en est avec ce qui se passe en Ukraine. Le conflit qui s’y déroule est juste surréaliste à nos yeux. Hermès et moi, on ne veut pas prendre position politiquement car on y connait rien et qu’on ne veut pas risquer de froisser notre capital sympathie intergalactique. L’essentiel à nos yeux, ce sont les civils : qu’ils soient ukrainiens, russes ou je ne sais de quelle ethnie, ce sont toutes nos pensées qui leur sont dédiées. Dans une guerre, ce sont toujours eux, les vraies victimes. Avec Hermès, on va prier le dieu des chats pour que la guerre cesse rapidement et que les humains s’inspirent davantage de notre façon de gérer nos conflits.
Go Out! magazine
15
CULTURE
Arne Quinze, Zinnia Luminosa, a Wildflower Fields painting, 200 x 400 cm, oil paint on canvas, 2021
ARNE QUINZE
GELUCK ANAÏS COULON
PIERRE CHARPIN RAVEL BOLÉRO GRANGE UNIL DESIGN OBJET D'ART LA PIEDAD GROOVE EUPHORIA WYT TAILLE BASSE LIVRES
Haute école d’art et de design – Genève Département Communication visuelle Inscriptions en ligne jusqu’au 9 mars 2022 www.head-geneve.ch
Bachelor Ilustration Projet de diplôme 2020- 2021, Elisa Féraud, Constellation Terrestre : Treize mythes alpins
—HEAD Genève
SURIMONO
18 MARS – 21 AOÛT 2022, GENÈVE
ART / EXPO
ARNE QUINZE, À FLEUR DE PEAU par
MINA SIDI ALI
Arne Quinze dans son studio © Photographie : Dave Bruel
L’art tout entier de Quinze Arne s’inspire des beautés de la nature et des fleurs en particulier, qu’il passe des heures à cultiver et à étudier dans son jardin sauvage savamment aménagé autour de sa maison. Son arme de construction massive ? La beauté. Son dessein ? Nous interroger et nous convier à renouer avec nos racines : la nature ! Hôte d’honneur de la foire d'antiquités et d'objets d'art Brafa (19-26 juin), le plasticien déploiera ses pétales de talents à travers des peintures de grand format, dont un quadriptyque inspiré de son jardin aux quatre saisons, une série d’œuvres sur papier, une sculpture monumentale, des installations spatiales, sonores et vidéo, sans oublier un dessin du tapis. Tête à tête coloré avec un talent géant comme ses œuvres - aussi prolifique que philosophique.
Go Out! magazine
19
ART / EXPO
Arne Quinze dans son jardin © Photographie : Dave Bruel
Vous êtes l’hôte d’honneur de la foire d'antiquités et d'objets d'art Brafa. Que nous réservez-vous lors de la manifestation ?
entre 4 murs en briques, puis on passe le plus clair de son temps durant son enfance à l’école entre 4 murs de béton, idem pour le travail plus tard et on finit dans un cercueil entre 4 planches de bois. Je ne comprends pas comment l’homme a pu se distancer autant de la nature. Les murs nous distancient les uns des autres. J’ai passé beaucoup de temps à étudier les habitats. C’est en se reconnectant à la nature que l’homme pourra revivre en symbiose et épanoui en zone urbaine à travers la notion de diversité et d’équilibre. J’aimerais qu’on tende vers ces villes humaines où prévalent les interactions sociales.
C’est une surprise ! Mais je peux déjà vous affirmer qu’il y aura beaucoup de couleurs. C’est essentiel dans cette vie remplie de gris surtout quand on vit dans un milieu urbain. L’homme s’éloigne de la nature et sa beauté. Je me sens investi par une mission : celle d’apporter de la couleur dans nos vies ! Vous avez débuté votre carrière artistique en tant que graffeur. Du street art à l’art public, il n’y a qu’un pas. On retrouve ici une griffe dissidente…
Et vous où habitez-vous ? Il y a t’il encore des murs dans votre maison ?
J’ai grandi dans un petit village au beau milieu de la nature entouré d’animaux, d’insectes et de plantes. À l’âge de 9 ans, on a déménagé à Bruxelles. J’imaginais Star Wars ou Avatar, un lieu fantastique. Mais la déception fût grande quand j’ai découvert une cité grisâtre, terne où tout était monotone où les baraques étaient limitées par leurs murs de béton. Par rébellion, je me suis entouré de mes couleurs. J’ai commencé par peindre des murs, des métros….Quand j’avais 15 ans, j’avais peint une rame de métro qui devait être inaugurée le lendemain. C’était du pur vandalisme mais une grande partie du public présent a pensé que cela faisait partie du show et a applaudi ! Cela a créé un débat entre ceux pour et ceux contre cette intervention. J’ai aimé l’énergie dégagée et cela m’a fait un déclic : j’avais trouvé comment reconnecter les gens. Notre premier contact avec le monde se fait dans une salle d’hôpital Mars 22
J’ai investi une vieille écurie et j’y ai mis plein de couleurs et cassé plein de murs ! (rires) Je vous avoue que je vis dans un quartier résidentiel entouré de voisins aux jardins tondus à la perfection. Je suis à l’encontre de cette tendance, ce qui a tout d’abord effrayé le voisinage. J’ai amené plein de pelleteuses et j’ai planté 25’000 plantes avec des centaines d’espèces différentes. Puis, j’ai ouvert mon jardin ce qui a rassemblé tout le monde. Cela me tient à cœur de planter. Depuis que je suis né (en 1971), l’Homme a détruit plus de 40% de la faune et la flore. N’avoir que du gazon bien vert, cela s’apparente à un désert. Il me semble essentiel de redonner à la nature un peu de tout ce qu’on lui prend en plantant. Cette notion de partage et d’ouverture est primordiale dans mon travail. Ainsi, je souhaite également qu’on ouvre les espaces culturels trop souvent emmurés. 20
ART / EXPO
Vous avez réussi le pari d’intégrer des musées. Selon vous, est-ce un dilemme d’être un artiste de la rue, spécialisé à investir des espaces publics puis l’art institutionnel, muséal ? Le dialogue est complètement autre. La démarche artistique est différente. Quand je réalise une installation dans la ville, c’est pour réagir à l’environnement. Je ne suis pas là pour créer un consensus mais pour les connecter et provoquer un dialogue. Dans un musée, j’amène mes couleurs et mes fleurs en apportant le dehors à l’intérieur. Et vice versa. Je veux ouvrir le musée à l’extérieur. Nous devons apprendre à regarder, à embrasser la beauté de la nature. C’est ce que j’essaie de transmettre à travers toutes mes œuvres. Il y a chez vous une vraie démarche écolo-responsable. Quels sont vos matériaux de prédilection pour créer vos gigantesques installations ?
Arne Quinze, Lupine sculpture © Photographie : Dave Bruel
C’est très difficile de vivre complètement écolo. Cela passe d’abord par son alimentation. On tend du mieux qu’on peut vers cet idealtype. Dans ma vie privée, je roule en voiture électrique et j’use de panneaux solaires. Pour mes créations, je n’use que de matériaux recyclables à 100%. Ainsi, je n’use désormais plus que d’acier et d’aluminium. Ce n’est pas le plus écologique mais en contrepartie je plante un maximum de plantes. Pour un artiste, ce n'est pas évident. Même la peinture à l’huile n’est pas recommandée. Mais ces enjeux dépendent avant tout des actions de nos politiciens.
Arne Quinze à la 67ème édition Brafa Foire des Antiquaires de Belgique
Arne Quinze, Mojave sculpture
Tél. +32 02 513 48 31 www.brafa.art www.arnequinze.com
Arne Quinze, Lupine Centaurea, Mons © Photographie : Dave Bruel
Go Out! magazine
21
ART / EXPO
LE CHAT DÉAMBULE SUR LA RADE par
AMBRE OGGIER
Exposition le chat déambule © Le Chat
Le Chat le plus célèbre (après Hermès et Mishima bien évidemment) débarque à Genève. Après Paris, Bordeaux et Caen, l’exposition « Le Chat déambule » s’installe sur le quai Wilson avec vingt statues monumentales en bronze figurant le mythique Chat de Philippe Geluck. Une drôle de promenade à travers l’univers rempli d’humour et de philosophie de son créateur qui saura ravir toutes les générations. À découvrir jusqu’au 24 avril. Mars 22
22
ART / EXPO
Exposition le chat déambule © Le Chat
Le Chat, l’illustre héros de bande-dessiné imaginé par l’artiste belge Philippe Geluck, prend ses quartiers sur la rive droite de Genève. Cet anti-héros inventé il y a presque quarante ans jouit d’une popularité intarissable auprès du public qui est toujours aussi friand de son humour décalé et de ses frasques aux accents philosophiques. Avec cette gigantesque exposition en plein air qui voyage de ville en ville, le dessinateur extirpe sa vedette de son cadre habituel en deux-dimensions pour lui donner vie à travers la sculpture en bronze. Pour réussir ce coup, il aura fallu plus de deux ans de travail à Philippe Geluck, aidé d’une soixantaine de collaborateurs, pour donner vie à son personnage. Les vingt œuvres en bronze massif ont nécessité un important déploiement de moyens. Il faut dire que ces statues ne sont ni légères ni discrètes. Culminant jusqu’à deux mètres de haut et pesant jusqu'à 2,5 tonnes chacune, elles viennent chambouler le paysage genevois de leur humour décalé. « Roméo et Juliette ». Tel est le titre d’une des sculptures monumentales arrivées à Genève le mois précédent. Figurant le Chat qui tient une courte échelle au bout de laquelle se trouve un oiseau, cette œuvre peut prêter à sourire tant elle paraît incongrue. « Chaperlipopette » alors, qu’est-ce que l’artiste a voulu nous dire en Go Out! magazine
23
comparant le mythique couple maudit à cette sculpture d’un chat et d’un oiseau perché ? « L’amour impossible » explique simplement Philippe Geluck le sourire en coin. À côté, d’autres sculptures sont plus cyniques, comme le Chat représenté en Atlas qui est condamné à soutenir une sphère remplie de déchets en plastique, un message fort sur le poids de la folie des hommes et notre impact sur l’environnement. Une exposition engagée qui interroge les comportements humains avec un humour mordant mais jamais acerbe. Après s’être pavanée sur les Champs-Élysées à Paris au printemps dernier, l’exposition « Le Chat déambule » a été présenté à Bordeaux et Caen avant de poser ses quartiers en terre genevoise pour deux mois. Ensuite, l’exposition continuera sa route avec une prochaine étape annoncée à Bruxelles, la ville natale de Philippe Geluck. Une exposition itinérante qui a déjà su charmer le public et à raison.
Le Chat déambule Quai Wilson, 1201 Genève Jusqu’au 24 avril 2022 www.lechat.com
ART / EXPO
ANAIS Ï COULON X CARAN D'’ ACHE : REFLETS DE NOS PAYSAGES par
AURORE DE GRANIER
La boutique Caran d’Ache des arcades de Plateforme 10 à Lausanne se met aux couleurs du paysage lémanique. L’artiste franco-suisse Anaïs Coulon vient investir ses vitrines l’espace de quelques jours avec pour source d’inspiration première le panorama du Lac Léman. Grâce à la gamme de peinture acrylique Caran d’Ache elle nous emmène alors dans un univers qui se veut miroir du paysage, où la poésie et l’onirisme viennent se mêler à la nature.
© Caran d’Ache
Au cœur du nouveau quartier artistique de Plateforme 10, la boutique Caran d’Ache nous offre une exposition à ciel ouvert, que l’on découvre d’abord depuis la rue. Ses vitrines ont été investies par l’artiste Anaïs Coulon et le resteront jusqu’au 6 mars prochain, donnant des couleurs aussi vives que poétiques à la boutique lausannoise. Dans ce projet, on retrouve toutes les influences de l’artiste qui a grandi au cœur d’une famille toute aussi créative, au mode de vie bohème et coloré. Après avoir décroché son diplôme à la HEAD, elle devient graphiste indépendante et multiplie les projets dans des univers divers, permettant à la créatrice de développer son travail dans différentes directions. Ses expériences la mènent alors à son style actuel, où la poésie de la couleur et de la touche est omniprésente. Expérimentant sur tous les supports, et fortement inspirée par la nature, elle se laisse tenter par l’acrylique dans ce projet pour la maison Caran d’Ache, où encore une fois les paysages environnants lui servent de source d’inspiration. Go Out! magazine
25
Sur les vitrines de la boutique, les taches de couleurs vives explosent sur des panneaux modulables en bois venant offrir relief et profondeur à la composition. À travers les formes et les couleurs primaires employées, Anaïs Coulon propose alors un reflet du paysage lémanique tout en rêves et poésie. On y distingue les montagnes et les forêts, les végétaux, les collines, quelques références aux villes, et bien sûr, d’un bleu profond, le Léman. Dans la rue, les acryliques vives de Caran d’Ache nous interpellent, et nous invitent à entrer dans ce reflet des panoramas qui nous entourent pour les redécouvrir dans leur essence rêvée.
Installation d’Anaïs Coulon à la boutique Caran d’Ache de Plateforme 10 Lausanne À découvrir jusqu’au 6 mars 2022 Plateforme 10 – Arcades de 8 à 11, 16 Pl. de la Gare, 1003 Lausanne www.carandache.com
ART / EXPO
LE DESSIN : AUX ORIGINES DU DESIGN par
AURORE DE GRANIER
Pierre Charpin, Loop Drawing © Droits Réservés
Les créations de designers sont toujours découvertes dans leur finalité, mais au départ, tout commence par un dessin. C’est de cette phase cruciale qu’a décidé de traiter la nouvelle exposition hors les murs de la Villa Noailles, qui vient investir l’Hôtel des Arts TPM de Toulon avec un premier cycle dans cette série d’expositions dédiées aux dessins de designers. Le premier à en faire l’objet est Pierre Charpin, designer français notamment connu pour ses luminaires et son mobilier, mais qui se distingue également par son approche du dessin dans l’univers du design. L’exposition « Avec le dessin » nous propose de découvrir ses croquis et ses dessins aboutis dont certains d’entre eux sont présentés pour la première fois, de manière à mieux comprendre l’objet, mais pas seulement. Car au-delà de la finalité, le processus de création sur le papier se fait artefact à part entière, ouvrant une porte sur l’univers secret de l’esprit du designer. Quand le design dévoile ses origines. Mars 22
26
ART / EXPO
LA PART DU DESSIN
Dessiner c’est aussi s’affranchir. Dans ses croquis préparatoires, Pierre Charpin imagine la forme, se joue de ses règles et oublie parfois ses contraintes. Seulement par le trait et la surface, il parvient à nous faire entrevoir le cheminement liant son esprit à sa main, le dessin à l’objet. En observant ses créations, parfois juxtaposées aux créations design auxquelles elles devaient aboutir, parfois autonomes, seules ou en série, on oublie presque la finalité de cet acte. Le dessin vit pour lui-même, et les contours du créateur se fondent entre artistes et designer, les deux fonctions inséparables.
Affiche de l'exposition Pierre Charpin, Avec le Dessin © Hôtel des Arts TPM de Toulon PIERRE CHARPIN, DESSINATEUR DESIGNER
Les objets imaginés par le designer français Pierre Charpin offrent au regard une délicatesse et une pureté indéniable. Ce caractère marqué dans ses créations est avant tout lié à son processus de travail, et à son amour pour le dessin. Depuis sa plus tendre enfance, Charpin dessine. Fils d’artistes, il confie « Si les souvenirs de mon enfance sont désormais vagues et lointains, je crois être en mesure de dire qu’à peine en capacité de tenir en main un crayon et de pouvoir ébaucher un signe, j’ai toujours dessiné ». Une passion inscrite dans ses gènes qu’il voit déjà comme son futur, sa carrière, avant qu’il ne rencontre le design italien. Par le hasard de la vie, Pierre Charpin change alors son regard sur le dessin, et s’il lui confère toujours une finalité artistique, il imagine l’emmener plus loin. Étape intermédiaire capitale dans le design d’objet, le dessin pour Charpin n’en reste pas moins un aboutissement à part entière, peu importe la finalité à laquelle il vise. La pratique du designer se distingue alors de celle de ses collègues. Il imagine « le dessin de dessin », des représentations en grand format de ces croquis aboutis, de ses études, qui rendent le travail du papier autonome, malgré son caractère préparatoire, l’étape qu’il constitue dans un projet de plus grande ampleur. Go Out! magazine
27
Ses dessins mêlent alors avec équilibre recherche de la forme, étude de la fonction, et expression de la couleur. Qu’il s’agisse de recherches visant à une création précise, ou alors d’études sans but prédéterminé, les dessins de Pierre Charpin nous entraînent dans un univers où le design côtoie la poésie. On se laisse volontiers hypnotiser par ses traits infinis, tandis que parfois la simplicité d’une forme, le choix d’une couleur primaire, nous interpellent. L’exposition présentée à l’Hôtel des Arts TPM de Toulon rassemble des créations de toutes années confondues, témoignant à la fois de la versatilité du designer mais aussi de l’évolution de son dessin. Des célèbres Loop hypnotisants à la simplicité géométrique des Formes Noires, en passant par l’exploration des couleurs, c’est un panorama du designer qui nous est proposé, et qui en profite pour nous ramener à l’essence du design : le dessin.
Pierre Charpin, Avec le Dessin Du 5 mars au 30 avril 2022 Programmation de la Villa Noailles Hors les murs à retrouver à l’Hôtel des Arts TPM de Toulon 236 Boulevard Maréchal Leclerc, 83000 Toulon, France, www.hda-tpm.fr/fr/pierre-charpin-avec-le-dessin
ART / EXPO
EDOUARD JOHN RAVEL : TRIBUT par
MINA SIDI ALI
E. Ravel-Autoportrait © MAH Genève
Autrefois très célèbre et oublié après sa mort, le genevois Édouard John Ravel (18471920) se voit exposer à la Galerie du Boléro à Versoix à travers une réjouissante rétrospective. Très éclectique, le peintre, dessinateur, graveur, illustrateur et créateur d'affiches - oncle de Maurice Ravel - y révèle tous les talents de sa palette artistique. À aller zieuter jusqu’au 1er mai.
Mars 22
28
ART / EXPO
Le peintre Édouard John Ravel est né à Versoix en 1847. Après une très belle carrière, il sombre dans un oubli quelque peu illégitime. Pour remédier à cette injustice, le Boléro, Centre d'art et de culture de la Ville de Versoix propose une rétrospective de cet artiste aussi prolifique que talentueux. Scène de genre, portrait, peinture d’histoire, allégorie et décoration monumentale, la polyvalence d’Édouard John Ravel est mise en exergue avec dextérité dans le très bel édifice à l’architecture moderne. On notera que le nom de la galerie - trouvé par Olivier Delhoume, Chef du Service de la culture de la commune - sied à merveille au peintre, oncle du célèbre compositeur, Maurice Ravel. Plus de 60 œuvres, proposées en huit thématiques, dévoilent la richesse et la diversité de la production du peintre genevois. Qu’il s’agisse d’immortaliser les portraits de notables locaux ou le charme médiéval d’Estavayer, cet amoureux du Valais est un adepte de la peinture en plein air. De l’impressionnisme à l’abstraction en passant par le fauvisme et l’art nouveau, Édouard John Ravel est passé à côté de tous les grands mouvements qui ont marqué son époque. Il a touché à tout. Pratiquant tous les genres et toutes les techniques, son éclectisme explique probablement la raison de son oubli dans les livres d’histoires d’art. Mais son prénom a également été éclipsé par celui de son neveu Maurice Ravel, qui fut également son héritier, et qui put ainsi acquérir la maison du Belvédère à Montfort-l'Amaury, devenue aujourd'hui la célèbre « Maison-Musée de Maurice Ravel ».
E.Ravel, Les premiers pas, 1884 © Collection J.L. Foralosso Geneve
E.Ravel, Saint-Honorat (Îles de Lérins) © Collection D. Rast
De nombreux musées et collectionneurs privés ont contribué à cette exposition exceptionnelle qui nous livre un trésor tant documentaire que patrimonial qu’il serait fort dommage d’ignorer. Notre coup de cœur ? La modernité et la fraîcheur déconcertante de certaines toiles.
RAVEL, le peintre ! à la Galerie Boléro Jusqu'au 1er mai 8, chemin Jean-Baptiste Vandelle, Versoix. Tél. 022 755 16 54 www.versoix.ch
E.Ravel, L'école de dessin, 1879 © MAH Genève
Go Out! magazine
29
DESIGN
LA GRANGE REMISEÀ NEUF par
RÉDACTION GO OUT !
La Grange, Studio Julia Christ © Photographie : Christophe Voisin
Quand on pense théâtre ou campus, on ne songe pas forcément à un lieu archi design. Pourtant une fois qu’on foule La Grange de Dorigny- nichée au cœur de l’Université de Lausanne à l’orée d’un petit bois, on tombe des nues. Après 9 mois de travaux, ce lieu culturel dévoile un tout nouvel écrin haut en couleur aménagé avec dextérité par l’architecte d’intérieur Julia Christ. Close-up. Mars 22
30
DESIGN
Lieu de rendez-vous des amateurs de théâtre et de spectacle à la tombée de la nuit, La Grange est aussi un lieu culturel qui réunit les étudiants en journée. Son aménagement a été imaginé par l’architecte d’intérieur Julia Christ basée à Lutry. Elle y conçoit un cadre vivant et inspirant. Ainsi, l'espace modulable imaginé par l'architecte fait la part belle aux arts, à la scène et aux expositions. Au cœur de cette nouvelle pépinière d'idées, le foyer se pare de couleurs vives et de lignes géométriques, symbole du dynamisme créatif de ses espaces. Julia Christ y définit plusieurs espaces distincts, mettant en valeur la scène et créant un espace d'exposition, tout en veillant à ce que l'ambiance soit chaleureuse, tant pour les étudiants qui viennent travailler la journée que pour les connaisseurs de culture qui s'y retrouvent en soirée. L'architecte donne de la profondeur à la pièce en jouant avec les perspectives. Elle assombrit le plafond, choisit des rideaux de velours bleu foncé pour encadrer la tribune et illumine les arches en jaune vif pour guider le regard du public vers la scène, mettant en lumière les artistes ou acteurs.
La Grange, Studio Julia Christ © Photographie : Christophe Voisin
C’est en 1984 que débute l’aventure de la Grange de Dorigny qui investit et transforme une ancienne réserve à foin. Depuis, rares ont été les travaux effectués dans cette bâtisse. Ainsi, en 2021, le Service Culture et Médiation scientifique décide de remettre à neuf le lieu. Après neuf mois de travaux, et une demi-saison programmée hors de ses murs, le théâtre débute sa saison 2022 flambant neuf. Sa mue se dévoile tout d’abord par un nouveau nom : La Grange de Dorigny devient désormais La Grange, Centre / Arts et Sciences / UNIL. Cette nouvelle identité se décline à travers des supports de communication renouvelés, un logo revisité, ainsi qu’un site Internet tout neuf, pourvu d’une billetterie en ligne. Situé sur le campus universitaire, et porté depuis 2021 par une nouvelle directrice, Bénédicte Brunet, le théâtre renforce son lien avec la communauté scientifique en proposant dès cette saison davantage d’événements et de créations qui stimulent la rencontre entre les arts et les sciences. Dans ce centre dédié à l'art et à l'expérimentation, artistes, chercheurs et public imaginent ensemble de nouvelles formes d'expression. Go Out! magazine
31
Les matériaux existants ont été mis en valeur pour conserver l'authenticité de La Grange ; les sols ont été sablés et les murs restent presque intacts. En pièce maîtresse, le bar se pare d'une fresque colorée, signature du Studio Julia Christ. Suivant une disposition de motifs sur mesure, les carreaux de différentes tailles et couleurs sont juxtaposés pour créer un effet graphique impressionnant qui insuffle du mouvement dans l'espace. Les couleurs primaires vives sont un clin d'œil à l'expérimentation avant-gardiste du mouvement artistique De Stijl. Aux courbes architecturales, les chaises hautes, plus éloignées de la tribune, permettent au public de garder un œil sur l'animation de la scène. Dans le coin lounge, tout a été pensé pour la vie universitaire : un espace commun où jaillissent les idées et les discussions, où les avis se partagent et s'échangent, et où les livres ont été gracieusement offerts par la bibliothèque communale. Cet espace culturel haut en couleurs promet des échanges vivants et des expériences passionnantes . Inauguré le 24 février dernier, on y découvre une exposition collective évolutive - Dédié·e à sa propre allure - d’Isabelle Andriessen, Alan Bogana, Ilana Halperin, Hunter Longe, Matheline Marmy, Sarah Sandler et comprenant des spécimen du Musée cantonal de géologie. À aller découvrir jusqu’au 30 juin !
La Grange, Centre / Arts et Sciences / UNIL Dorigny, Quartier, 1015 Lausanne Tél. 021 692 21 24 www.grange-unil.ch
DESIGN
TROP BEAU POUR S’'Y ASSEOIR ! QUAND LE DESIGN SE FAIT ART par
AURORE DE GRANIER
Unique Womb table lamp, Jan Ernst
Dans un monde où nous avons pour ainsi dire tout, le nécessaire a fait place au plaisir. Créer ne se résume alors pas à l’utile, mais tend vers un absolu différent, où la créativité elle-même est placée au centre de toutes les attentions. Avec cette mouvance générale, l’univers du design a évolué avec son temps, le beau succédant au pratique, le concept à l’utile. Des chaises inconfortables aux lampes qui n’éclairent rien, en passant par des matériaux parfois inadaptés, le design, notamment dans l’univers du mobilier, s’émancipe peu à peu des fonctions premières de ses objets. Aujourd’hui les designers osent, tentent, bousculent les codes, pour aboutir à des projets se rapprochant de plus en plus de l’art. La beauté a supplanté l’utile, et tout à coup notre mobilier fait plus que représenter notre identité et nos goûts : il s’admire pour ce qu’il est et triomphe, seul, restant inutilisé, comme une toile de maître accrochée au mur. Décryptage d’une évolution qui célèbre la création.
Go Out! magazine
33
DESIGN
Tribù Sofa, Studioforma
popularisé. En parallèle, le design, notamment dans le domaine du mobilier, est depuis de nombreuses années un terrain d’innovation par excellence qui tend de plus en plus vers une artification évidente. La recherche du beau, du différent, de l’identité esthétique de l’objet prend alors le dessus sur sa fonction première.
L’ARTIFICATION DE L’OBJET
Et si tout devenait art ? C’est le postulat qui semble de plus en plus clairement planer au-dessus de notre société. Dans un monde où la haute-couture se fait sculpture, où l’architecture se fait défi, où les NFTs règnent en maîtres, l’art prend des formes toujours nouvelles, élargissant à chaque instant sa définition. Si l’artification de la mode se fait de plus en plus évidente depuis quelques décennies, l’univers du design, peut-être encore plus confidentiel, semble suivre la même voie de l’artification de l’objet. En effet, au départ, le mobilier, les accessoires de notre quotidien, tout comme la mode, portent en eux une première fonction pratique. Une chaise pour s'asseoir, une table pour manger, un verre pour boire. Mais comme tout domaine, le design innove, et magnifie. En recourant à l’âge d’or des rois de France, on constate que les métiers d’art sont omniprésents, visant à rendre beau l’objet. Si la dorure et le travail du bois sculpté en sont alors les moyens d’expression, le design d’aujourd’hui, des siècles plus tard, semble vouloir aller encore et toujours plus loin.
Dans le domaine du mobilier, les chaises et canapés restent un exemple parfait. Aujourd’hui, le confort et la praticité laissent la place aux matériaux racés et aux formes organiques. Les objets de la collection OBJ du designer Manuel Bañó, en particulier les chaises en métal et à l’inclinaison rendant toute assise inconfortable, visent à un nouvel objectif dans le monde du design : ici la chaise est bien plus qu’un objet sur lequel s’asseoir. À l’inverse, elle s’admire, et ne s’utilise pas, à la fois pour son caractère inconfortable, mais aussi en raison du changement de sa fonction. Par le choix de son matériau, son traitement, son design, elle est plus qu’une assise : la chaise OBJ est une œuvre à part entière. Le lieu de vie devient alors une galerie, qui présente à la fois qui nous sommes à travers nos objets, mais qui se fait également lieu d’exposition. Pour les designers, l’esthétique, dans un monde où les objets nécessaires à notre quotidien existent déjà tous, augmente encore d’un cran et la beauté, l’originalité, font la différence alors que le métier de designer attire toujours plus les jeunes générations.
QUAND L’ESTHÉTIQUE PREND LE DESSUS
Avec la montée en puissance des réseaux sociaux à l’image de Pinterest, mais aussi la naissance des influenceurs et l’obsession contemporaine de partager son cadre privé, nos intérieurs sont devenus de véritables cartes d’identité. Les confinements à répétitions à travers le monde n’ont fait que renforcer ce désir du beau dans notre nid douillet, et le design s’est encore plus
Mars 22
34
DESIGN
UN OBJET À ADMIRER ET À NE PLUS UTILISER ?
Un problème se pose alors avec toute cette esthétique qui envahit nos intérieurs. Ces meubles peuvent-ils encore vraiment s’utiliser ? Ou sont-ils passés dans la catégorie des œuvres d’arts à admirer de loin sans les toucher ? Le prix de certaines créations, qu’il s’agisse de lampes, de canapés, de tables, ou d'autres objets de mobilier, est exorbitant chez de nombreux designers. Acheter une lampe dessinée par Dean Norton, un sofa imaginé par Studioforma, ou une table basse Monogram devient rapidement un investissement des plus importants, conférant une valeur nouvelle au mobilier. Tout à coup il est plus précieux, et consciemment ou non il devient difficile d’interagir avec son intérieur avec la même aisance et candeur qu’en vivant dans un showroom Ikea. Le code barre qui fait chauffer le compte en banque change notre rapport à l’objet qui n’est plus simplement objet. L’artification se manifeste à la fois par l’innovation, l’apport d’esthétique, la recherche de la beauté au-delà de la fonctionnalité, mais aussi par la valeur marchande de ces produits. Ne plus oser s’asseoir sur son canapé parait excessif, et pourtant, dans une société où la consommation semble incapable d’être refrénée, rendre sa valeur réelle à l’objet pousse à en prendre le plus grand soin.
Spirit coffee table, Monogram via Galerie Revel
Le design semble alors prendre une direction de plus en plus évidente vers le monde de l’art en empruntant ses valeurs. À l’image de la mode, il s’éloigne peu à peu de ses fonctions premières, et s’élève vers des sphères plus hautes, refusant de se contenter de remplir une fonctionnalité pratique. Quand la chaise, la lampe, la table basse, s’apparentent à une toile de maître.
Mélos armchair, Aro Vega pour Monogram
Fauteuil Hortensia, Andres Reisinger Chaise initialement imaginée pour le métavers et qui a finalement été manufacturée dans le monde réel
Go Out! magazine
35
Genève – Lausanne histoire-cite.ch
Débats – Ateliers – Films – Expos
ARCHITECTURE
LA PIEDAD : ARCHI-SCULPTURE par
AURORE DE GRANIER
La Piedad © César Béjar
Une maison est avant tout un lieu de vie. Un espace fait pour accueillir des habitants, seul, en famille, utilitaire, fonctionnel en un mot. La base de l’architecture, sa fonction première, est le résultat des logements que nous connaissons si bien et se fondant sur un principe simple, celui de la nécessité. Quatre murs et un toit pour se préserver de l’extérieur, une cuisine, des chambres, une salle d’eau pour répondre à nos divers besoins. Mais depuis toujours les architectes repoussent les limites de cette discipline, conservant l’utile, mais le mêlant à l’agréable, et au beau. Le projet de La Piedad, situé dans la province de Michoacán au Mexique et imaginé par le bureau d’architectes Cota Paredes Arquitectos, semble repousser encore un peu les frontières de la discipline en proposant un espace d’habitation s’apparentant à une sculpture. Quand la maison joue les œuvres d’art.
Go Out! magazine
37
ARCHITECTURE
La Piedad © César Béjar
Mars 22
38
ARCHITECTURE
La Piedad © César Béjar
Au milieu du désert, elle s’élève comme une sculpture monumentale renfermant un mystère. La Piedad, projet porté par le bureau d’architectes Cota Paredes Arquitectos suite à la commande d’une famille, surprend et fascine. Blanche comme la craie, la villa aux étranges formes géométriques, toute en hauteur et en recoins, s’est débarrassée de tous les préjugés qui entourent l’architecture classique d’une demeure familiale. Sa structure rappelle la coquille de l’escargot, s’enroulant sur elle-même mais dans des formes beaucoup moins organiques, faisant à l’inverse appel à une géométrie stricte où l’angle droit règne en maître. Ce choix structurel, et l’élévation du bâtiment, relèvent de la parcelle sur laquelle la villa se devait d’être construite. Ses dimensions réduites, ne dépassant pas les 10 mètres sur 35 mètres au sol, et l’inclinaison du sol sur 3 mètres ont forcé les architectes à revoir les codes de la maison pour aboutir à un projet cohérent dans un espace aussi restreint. L’élévation monumentale du bâtiment prend alors tout son sens. La disposition des lieux est elle classique, pièces à vivre au rez-de-chaussée, accompagnés d’une chambre, et le reste de l’espace nuit à l’étage. Mais les codes de l’architecture classique s’arrêtent ici. Le rez-de-chaussée est lui-même divisé en trois patios, offrant un rapport ambigu entre extérieur et intérieur. Ils viennent diviser les espaces de vie commune, et offrent une certaine intimité, toujours créée par ces murs blancs éclatants identiques à la façade extérieure. De prime à bord, les deux espaces, hors et dans les murs,
Go Out! magazine
39
semblent bel et bien distincts, et pourtant en pénétrant dans les lieux le lien se fait évident. Au centre de la maison, comme point de convergence des trois patios, se trouve un jardin intérieur où la verdure vient tout à coup donner vie et casser le caractère immaculé de la villa. Si les alentours de la propriété sont relativement désertiques, le vert est omniprésent à La Piedad. Un jardin a été ajouté à l’arrière de la maison, tandis qu’un ficus pandurata a été planté dans le patio principal. Les touches de verdure se manifestent aussi dans les recoins de la maison, des pots monumentaux - et blancs comme neige, évidemment - contiennent des plantes exotiques, conférant à La Piedad une palette bicolore mêlant l’organique et la pureté. La taille restreinte de la parcelle utilisée pour cette construction aurait pu aboutir à un résultat étriqué, étouffant. Mais les choix des architectes, notamment la faible exploitation de la mezzanine qui ne recouvre pas toute la surface du rez-de-chaussée, permet une impressionnante hauteur sous plafond dans les pièces à vivre, conférant un caractère aéré encore renforcé par le jardin intérieur. La Piedad est alors à la fois indéniablement une villa, et indéniablement une sculpture. De l’extérieur, rien ne laisse transparaître de ce qu’elle renferme, ce qu’elle cache au regard, mais une fois entrés dans l’espace, c’est la maison idéale qui se dévoile. Un mirage d’archi-sculpture au milieu du désert.
MUSIQUE
GET INTO THE GROOVE par
AMBRE OGGIER
Logo le Groove
Pour la vie nocturne genevoise, le temps est à la fête. La récente levée des mesures permet à nouveau à tout un chacun de profiter librement des lieux culturels et alternatifs, et ça tombe bien car un nouvel espace vient d’ouvrir ses portes : Le Groove. Situé dans l’écoquartier de la Jonction, ce lieu tout neuf est géré par deux associations locales, le Collectif Nocturne et le Corner 25, qui ont remporté le concours organisé par le Ville pour l’exploitation de cette nouvelle salle de concert à l’architecture brute. Grâce à une programmation audacieuse et diversifiée, Le Groove a su s’imposer comme le nouveau lieu incontournable de la vie culturelle genevoise.
Mars 22
40
MUSIQUE
LET’S GROOVE
Inauguré au début du mois de novembre 2021, Le Groove est le nouveau lieu culturel genevois. Situé en plein centreville, au cœur du nouveau écoquartier de la Jonction, il accueille chaque week-ends divers noctambules et amateurs de culture qui viennent se divertir dans le sous-sol de ce bâtiment massif en béton brut. Visible depuis une baie-vitrée au rez-de-chaussée, la salle de concert, qui est capable d’accueillir jusqu’à 500 personnes, a été conçue pour offrir une expérience visuelle et sonore épatante, notamment grâce à un système son de haute qualité. Au programme : concerts de musique, battle de dance, dj set et performances rythment les week-ends et font vibrer la jeunesse genevoise qui se réapproprie petit à petit les lieux de vie nocturne. Proposant une programmation majoritairement locale mais pas uniquement, Le Groove soutient la diversité en organisant des soirées hétéroclites. Ainsi, il y en a pour tous les goûts, que vous soyez amateur de métal, de punk, de reggae, de rap, de pop, d’électro ou autres, vous trouverez forcément votre compte au Groove. DEUX ASSOCIATIONS POUR UNE SALLE
L’année passée, l’appel à projet de la Ville de Genève pour la gestion d’une nouvelle salle à la Jonction est remporté par deux associations notables genevoises. Actif depuis maintenant sept ans, le Collectif pour une vie nocturne riche, vivante et diversifiée, plus communément appelé Collectif Nocturne, œuvre pour que la jeunesse genevoise puisse bénéficier d’une vie nocturne de qualité, tout en s’occupant de la gestion de la salle du Terreau. Quant à l’association Corner 25, fondée en 2006, elle a pour but de promouvoir la culture reggae et soundsystem. Ensemble, ils cogèrent cette nouvelle salle culturelle nocturne et pluridisciplinaire.
Go Out! magazine
41
UNE SALLE OUVERTE À TOUT.X.ES
Fort de ses engagements et de ses valeurs, Le Groove souhaite offrir un espace safe et inclusif où tous les jeunes, dès 16 ans, peuvent profiter des plaisirs de la musique live et de la vie nocturne. Une petite charte placardée contre les murs indique les valeurs chères au Groove (respect, consentement, bienveillance) que chaque personne se doit de respecter et d’appliquer. Par ailleurs, les associations et les artistes ont la possibilité d’organiser des événements en collaboration avec la direction du lieu, comme ce fut le cas lors de la dernière édition du festival Antigel où deux concerts s’y sont déroulés. Ainsi, grâce à des équipes dynamiques, investies et débordantes d’idées, et des collaborations innovantes, Le Groove offre un espace de rencontre et de fête unique en son genre dédié aux jeunes générations, mais pas seulement, en mal de lieux où sortir. On y était le mois passé pour la soirée « Trapped in a wild card : raw exhibition », et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ambiance était dingue, que les différents artistes étaient surmotivés et que les équipes se sont démenés pour organiser une soirée de folie mêlant battle de dance, concert de rap et dj sets entrainants. Un lieu surprenant à découvrir illico-presto !
Le Groove Rue des Gazomètres 9 1205 Genève Programme disponible sur : www.legroove.ch (CB non acceptées)
CIRQUE • DANSE • MUSIQUE
080 CIE H.M.G
© Ian Garndjean
VENDREDI 8 AVRIL 2022 • 20H DÈS 8 ANS • SALLE DU LIGNON
Culture et communication 022 306 07 80 • scc@vernier.ch www.vernier.ch/billetterie
Ville de Vernier
CINÉMA
EUPHORIA, ENTRE RÊVE ET CAUCHEMAR par
AURORE DE GRANIER
© HBO
Au départ, on a pensé comme vous. Encore une série destinée aux ados avec laquelle on n’accrochera pas, et puis on a tenté. Euphoria, en réalité, n’est pas pour les adolescents. On vous épargnera les détails des scènes plus que graphiques mettant en scène drogue, sexe, et harcèlement. Mais ici pas de glamour, c’est plutôt l’inverse. Au coeur de l’histoire se trouve Rue, une ado droguée et incapable de garder la tête hors de l’eau. Autour d’elle, ses camarades de classe et amis qui, s'ils ne partagent pas son addiction, ont leur lot de problèmes. Malgré son titre, la série HBO est tout sauf joyeuse. L’euphorie se fait rare pour le spectateur qui se laisse emporter dans un tourbillon aussi sombre que fascinant. La série est un succès, et ne cesse de faire parler d’elle. Une raison de plus pour tenter le coup et se lancer dans les deux saisons dont la seconde vient à peine de se terminer. Plongée infernale dans le monde des ados du 21ème siècle.
Go Out! magazine
43
CINÉMA
Rue & Jules, Euphoria © HBO
Nate, Euphoria © Eddy Chen – HBO
Mars 22
44
CINÉMA
Lexi & Cassie, Euphoria © HBO SACRÉE CLIQUE
En observant la vie terriblement mouvementée des adolescents de East Highland, tout à coup nous n’avons plus du tout envie de revivre notre adolescence. Au centre de l’histoire se trouve le personnage de Rue, interprété par Zendaya, toute droit sortie des séries Disney. Son histoire ? Une ado perdue qui s’essaye à la drogue et ne parvient plus à en sortir, voyant son destin devenir encore plus sombre à la mort de son père. L’épisode pilote s’ouvre sur sa sortie de cure de désintoxication, et sa rechute quelques heures plus tard. Le ton est donné. Ici pas de romanticisation de l’abus de substance, la drogue c’est moche et Zendaya parvient à rendre crédible cette ado accro qui semble ne plus rien attendre de la vie. L’hyperréalisme de la série quant au sujet de la drogue (entre scènes d’extase, mauvaises expériences, et overdose) tient certainement à son créateur, Sam Levinson, ancien addict. Au cœur du récit, c’est donc cette bataille infernale qui trône, celle d’une adolescente contre son addiction, naviguant dans les eaux prometteuses des premiers amours. Entre en scène Jules, incarnée par la star des réseaux sociaux Hunter Schafer. Et rapidement il devient évident qu’aucun des personnages de la série n’a été imaginé à la légère. Jules, transgenre tentant de trouver sa place dans le monde, à travers des expériences sexuelles dépeintes de façon des plus graphique, devient rapidement l’objet de toutes les attentions de Rue. Le début d’une histoire d’amour loin d’être simple et clichée, et qui vient s’articuler avec les relations naissantes entre les autres membres du casting. Cassie, Maddy, Lexi, Nate, Fez et Kat entrent à leur tour en scène, dévoilant au fil des épisodes des personnalités complexes en plein développement. Un groupe d’ados qui cherche sa place, et multiplie les erreurs sous nos yeux effarés. Go Out! magazine
45
SOMBRE EUPHORIE
Car non, le titre et l’affiche pastel presque magique ne donnent pas vraiment le ton. Pour encapsuler l’ambiance d’Euphoria, deux mots semblent parfaitement appropriés : terriblement sombre. L’univers créé par les réalisateurs n’est pas beau à voir. À la drogue consommée par Rue se succèdent les expériences sexuelles glauques de certains, suivies de la relation abusive qui lie Nate et Maddy, alors que l’anxiété semble être la seule chose qui uni tous ces personnages. L’ambiance est loin d’être légère. Si le graphisme des scènes (certains critiques ont compté le nombre d’apparitions de sexes masculins, et il monte à 33 rien qu’en l’espace d’un épisode) ne laisse aucune place à l’imagination et choque par moment, ce sont les scènes qui font place à l’émotion qui marquent le plus. La détresse de Rue pendant le manque, la panique de Kat qui fait l’objet d’une sex tape que ses camarades s’envoient les uns les autres, la sensibilité de Cassie qui n’est vue que comme une jolie blonde écervelée, ou encore la colère incontrôlable de Nate, incarné par Jacob Elordi. Dans l'ensemble, c'est un sentiment de détresse générale qui se dégage d’Euphoria. Une réalité loin d’être belle que les réalisateurs nous font regarder droit dans les yeux et qui ne nous fait souhaiter qu’une seule chose : que ces lycéens aillent de temps en temps en cours et calment un peu le jeu. FILMOGRAPHIE ACÉRÉE
Au-delà de l’histoire aux multiples rebondissements, c’est aussi l’univers qui nous fait rester. Le choix des couleurs, des costumes, des éclairages et les ambiances auxquelles ces décisions mènent parviennent à aboutir à une série unique en son genre. Résolument esthétique, Euphoria table sans vergogne sur la beauté dans la laideur. La bande-son (Drake est coproducteur de la série…) termine elle le travail en nous entraînant dans un univers éthéré entre rêve et cauchemar, là où se trouve peut-être en réalité l’euphorie.
Votre artisan fleuriste en ligne
Livraison express des plus belles fleurs de saison chez vous.
www.kanel.ch hello@kanel.ch +41 76 262 1527
MODE
BASIQUES ÉTERNELS par
AURORE DE GRANIER
Dans nos placards nous avons tous des basiques. De la chemise immaculée au jean, en passant par le fameux tee-shirt blanc. Et comme tous les basiques, il a tendance à être porté et lavé régulièrement. Peut-être même trop. Résultat ? Il s’use, change de couleur, et fini la plupart du temps à la poubelle ou dans les bennes de récupération. Mais la start-up zurichoise WYT, lancée par Christian Gschwend, a décidé de s’opposer à ce gaspillage infernal en offrant une seconde vie à nos précieux tee-shirts blancs. L’objectif ? Les recycler pour en créer de nouveaux, blancs comme neige. Une initiative zero-waste qui tire dans les pattes de la polluante fast fashion, le tout sans sortir des frontières de l’Europe avec une usine située au Portugal. Une aventure qui démarre sur les chapeaux de roue et qui devrait séduire de nombreux amoureux du basique, qui pourra enfin réellement se porter à l’infini. Ce n’est plus un secret pour personne, l’industrie textile et tout l’univers mode qui l’accompagne sont un véritable désastre pour la planète. Certes, la seconde main à le vent en poupe, et les marques semblent faire un véritable effort pour opter pour des matériaux moins polluants à la production. Mais que fait-on de tous ces vêtements qui chaque année quittent nos placards, car trop usés, délavés, et devenus tout simplement moches avec le temps ? Beaucoup répondront « poubelle ! », d’autres iront les déposer dans les conteneurs de collecte créés à cet effet. Mais si on les potait à nouveau ces vêtements ? C’est le pari de la start up zurichoise WYT, fondée par Christian Gschwend, qui s’attaque à un produit précis : le tee-shirt blanc. Ce basique que nous avons tous dans nos placards à tendance à souvent finir sur notre dos. En été, c’est l’uniforme de certains, tandis qu’en hiver nombre d’entre nous le portent sous leurs pulls pour une couche supérieure face au froid. En tous les cas, c’est une pièce basique que tout le monde possède. Mais le blanc ça se sali. Ça peut mal vieillir, et donc ça finit par se jeter. Pour Christian Gschwend, hors de question de laisser faire ! Le concept de WYT ? Fabriquer de nouveaux tee-shirts blancs à partir d’anciens voués à la poubelle. « Les t-shirts blancs sont indémodables et presque tout le monde en a au moins un dans sa garde-robe », explique Christian Gschwend. « Mais s'ils sont souvent portés, ils s'usent rapidement. C'est pourquoi nous avons eu l'idée d'utiliser le matériau des t-shirts mis au rebut comme base pour en produire de nouveaux ».
Go Out! magazine
47
© WYT
Faits en coton bio, ces tee-shirts, une fois usés et ayant perdu de leur éclat, sont retournés gratuitement à l’usine WYT, située au Portugal - production européenne bonjour ! - pour qu’ils soient transformés en des nouveaux tee-shirts blancs, neufs. Une économie circulaire qui ne s’applique pour le moment qu’à ce basique, mais WYT et son fondateur ne comptent pas s’arrêter là. À une époque où l’on souhaite consommer de manière plus consciente et respectueuse de l’environnement, la startup prépare déjà le futur avec en tête la transformation d’autres basiques de nos armoires qui n’auront que ce qu’ils méritent : une seconde vie !
WYT www.shopwyt.com
MODE
LA TAILLE BASSE EST EN HAUSSE par
PAULINE BORGOGNO
© Getty images
Tendance issue des années 90 et 2000, le jean taille basse fait son grand comeback. Les célébrités l’arborent déjà dans la rue et les grandes marques de luxes s’approprient le phénomène à l’extrême. Décryptage.
Mars 22
48
MODE
ÉTERNEL RECOMMENCEMENT
Ne dit-on pas que la mode est un cycle infini ? On le croyait définitivement oublié et le voilà réapparu, sans crier gare. La taille haute semblait avoir fait sa dictature, mais son concurrent éternel n’avait pas encore dit son dernier mot. Avec le boom des réseaux sociaux, la tendance s’est érigée au top en un éclair. La faute au mannequin Bella Hadid, l'une des plus grandes influenceuses d'aujourd'hui, qui mise sur des looks audacieux et met toujours de nouvelles pièces sous les projecteurs. Mais elle n'est pas la seule à avoir adopté le look : Dua Lipa, Hailey Bieber et Emily Ratajkowski se sont également illustrées avec des ensembles taille basse. Toutes disposant d’une plastique incroyable, le jean leur sied à merveille, comme parfaitement moulé pour leur conformation. Ni une, ni deux : voilà qu’on se prend à rêver d’un low-rise. DE LA RUE AUX PODIUMS
Rihanna en taille basse © Abaca
On l’avait jeté, ou à défaut rangé tout au fond de notre armoire. Le pantalon taille basse est une énième tendance mode réhabilitée, et fait certainement partie de celles qu’on ne s’attendait pas revoir de sitôt. De ses origines à son retour fracassant, on peut affirmer que l’ascension de cette pièce mode controversée a tout d’inattendu. QUÊTE IDENTITAIRE
Mise sur le devant de la scène par des pop stars à l’instar des Destiny’s Child ou de Rihanna — mais aussi par de jeunes midinettes tendancieuses comme Britney Spears ou Paris Hilton —, la taille basse était le signe d’une certaine recherche d’identité vestimentaire singulière… Voire même d’une quête de féminité. Sortant tout juste de l’adolescence, la génération Y se cherche alors par le biais du vêtement, et de ce qu’elle pense être « sexy », d’apparence plus femme. Erreur : le low-rise véhicule tout sauf une image d’adulte accomplie. On y voit là la quintessence du mauvais goût, car plus la tendance s’épanouit, plus elle a la fâcheuse tendance à descendre — allant jusqu’à révéler la naissance de la raie des fesses. Atteignant son paroxysme, le phénomène s’est ensuite calmé. Trop vulgaire, associé à des teen girls ou à des bimbos, sans souligner le fait que la tendance marque chaque vilain petit défaut ou bourrelet : il n’est alors plus question de reparler de la taille basse. Go Out! magazine
49
Après les célébrités, ce sont aux Maisons de luxe les plus emblématiques de s’emparer de la taille basse. Saint Laurent a réintroduit la tendance à l'occasion de sa collection printemps 2021, tandis que Miu Miu a proposé le plus audacieux des défilés avec sa collection printemps/été 2022. La créatrice Miuccia Prada a fait frémir les aficionados de la mode avec ses propositions osées, qu’on pourrait qualifier de micro-mini. La couvrance est minimaliste, tant en haut qu’en bas. Jeans taille basse et mini-jupes plissées convolent, choquent, puis sont — à la surprise générale — acceptés par le gratin de la mode. Les années passant, ,la tendance a su se faire une maturité. C’est ainsi que Miuccia Prada réussit le pari de donner à la taille basse un traitement Haute Couture. Ne reste plus qu’à oser s’y essayer.
5.3–17.4.22
The Puppet Show Jasmine Gregory Nils Amadeus Lange Reba Maybury Denis Savary Linda Semadeni Ser Serpas Latefa Wiersch 5.3 –1.5.22
Text-Support Aria Dean 25.5–7.8.22
Superfictional Sanctuaries Guerreiro do Divino Amor 2.11–30.12.22
Solo Show Will Benedict
Nils Amadeus Lange at restaurant Lotos, Warsaw. Photography: Szuga Szu
centre.ch
Across the Policed World: A Transnocturnal Huayño Chuquimamani-Condori
4.5–7.8.22
Centre d’Art Contemporain Genève
LIVRES
LA GRIFFE O’'KEEFFE par
RÉDACTION GO OUT !
SOUS LE CIEL IMMENSE SELON O’KEEFFE
Basée sur Georgia O’Keeffe, véritable icône de la peinture américaine du XXe siècle, Sous le ciel immense selon O’Keeffe narre l’histoire d’un tableau de manière romancée et historique. L’artiste - la plus reconnue et la plus célébrée des peintres américaines reste étrangement absente des ouvrages d’histoire de l’art en Europe et peu connue du grand public français. Un mystère et une injustice ! Sa carrière se déroule sur un demi-siècle - elle meurt presque centenaire dans son désert du Nouveau Mexique -, du début du modernisme américain aux tendances abstraites des années 1950, 1960 . Si elle a abordé une grande variété de sujets, ce sont ses fleurs monumentales, à la sensualité voilée, qui restent liées à son nom. Un très beau livre à découvrir en parallèle de l’exposition sur O’Keeffe à la Fondation Beyeler à aller découvrir jusqu’au 22 mai prochain et qui dévoile une rétrospective sur l’artiste américaine avec une sélection complète de peintures, allant des premières abstractions de l'artiste à ses représentations emblématiques de fleurs et de paysages du Sud-ouest des États-Unis.
Sous le ciel immense selon O’Keeffe Catherine Guennec Aux éditions ateliers henry dougier
Go Out! magazine
51
Attribution de code via Smartphone
Codes individuels pour jusqu‘à 28 utilisateurs
SMART KE YGAR AGE™
LA REMISE DE CLÉS INTELLIGENTE
La marque verbale et les logos Bluetooth® sont des marques déposées appartenant à Bluetooth® SIG, Inc. et toute utilisation de ces marques par ABUS se fait sous licence. Les autres marques et noms de marque sont la propriété de leurs détenteurs respectifs.
STAY COOL
Arne Quinze, Serpyllum, a Wildflower Fields painting, 2 x 3 m, oil paint on canvas, 2021
PANERAÏ ROYAL OAK SPORT CRYOTHÉRAPIE CAUDALIE CHOPARD
MAC COSMETICS OTOCTONE PEANUT LODGE
SAAS FEE VIU
HORLOGERIE
ALPINE EAGLE : LE RÉCIT D'’UNE LÉGENDE par
AURORE DE GRANIER
Alpine Eagle © Chopard
C’est l’histoire d’une montre qui détient en elle l’histoire d’une époque et d’un style de vie. La Alpine Eagle imaginée par Chopard en 1980 s’inspire alors de ces amoureux du grand air et de l’insouciance dans la ville de Saint Moritz. Sur le toit du monde, l’heure est au luxe, à la beauté des paysages qui se savourent depuis les palaces, et aux sports d’hiver. C’est en observant ce style de vie que Karl-Friedrich Scheufele, fils de Karl Scheufele alors à la tête de la maison horlogère suisse, a l'idée d’imaginer une montre mêlant sport et luxe. Pour Chopard, c’est un projet totalement inédit qui allait apporter une nouvelle corde à son arc et devenir emblématique. Après 40 ans d’existence, le modèle fait son retour grâce au travail du petit-fils du fondateur, Karl-Fritz il y a maintenant 3 ans. Un pari réussi mêlant un hommage au modèle original et une projection dans le présent et le futur. Découverte d’un emblème de l’horlogerie suisse.
Mars 22
54
HORLOGERIE
L’HISTOIRE D’UNE LÉGENDE
LE RENOUVEAU DE L’ALPINE EAGLE
C’est en 1980 que l’histoire commence. Karl-Friedrich Scheufele décide de casser les codes de Chopard en imaginant cette montre destinée au sport chic totalement façonnée en acier. « J’avais cette conviction qui a fait naître l’idée d’introduire un modèle à la fois chic et versatile, mais également sportif, pour Chopard qui correspondrait au style de vie de Saint Moritz. Pour la première fois nous avons traité l’acier comme s’il s’agissait d’or. C’était quelque chose de totalement différent en comparaison de ce que nous avions réalisé jusqu’à présent. C’était un projet osé » raconte son créateur. La montre allait rapidement devenir une véritable référence de son temps, se démarquant comme le modèle rêvé de tous les amateurs de sports et d’élégance. À l’origine de son design devenu iconique, un principe simple : la forme doit suivre la fonction. Les huit visses qui viennent maintenir le cadran en place présentent alors une utilité, mais viennent également distinguer le modèle de toutes les autres montres. Dans son design, on retrouve alors l’alliance de l’élégance et de l’amour du sport, mais aussi la force de la nature. Inspiré par les sommets imposants et puissants qui entourent St Moritz, Karl-Friedrich Scheufele pense une montre forte et audacieuse qui allait traverser les âges.
L’histoire reprend son cours en 2019 quand le fils du créateur de la St Moritz, Karl-Fritz Scheufele, convainc son père, avec l’aide de son grand-père Karl Scheufele, de réactualiser le modèle. Un projet audacieux qui signifiait changer les codes d’une montre emblématique tout en respectant son histoire. Le résultat, dévoilé en 2019, nous présentait une montre reprenant toutes les caractéristiques du modèle originel, notamment l’utilisation de l’acier, et les 8 visses, mais revu à travers le filtre de la modernité. Cette renaissance se voit également marquée par la création d’un nouveau matériau par la marque, le Lucent Steel A223. Cet acier refondu est à la fois hypoallergénique, s’apparentant à l’acier chirurgical, mais également 50% plus résistant à l’abrasion et d’une dureté unique, tandis que son homogénéité lui confère une brillance rare pour le matériau choisi lui permettant de refléter la lumière. Loin de se limiter à cet acier, le modèle est proposé dans 10 différentes variantes du métal, ainsi qu’en or, or et diamants, ou bi-matière. Se déclinant en deux diamètres différents, 41mm et 36mm, l’Alpine Eagle se démarque par la richesse des possibilités qui l’habitent, offrant l’opportunité à chacun de trouver le modèle idéal. Élégante et robuste à la fois, la création Chopard se démarque déjà comme une référence et ajoute une nouvelle légende au tableau de la maison suisse. Engagée, la marque à travers ce modèle inspiré par la beauté des Alpes suisses a créé la Fondation Eagle Wings visant sensibiliser le public sur la beauté fragile de nos paysages. Une belle histoire qui continue de s’écrire, entre respect du passé et regard tourné vers le futur.
" Multipliant les références à l’aigle des Alpes et à son environnement, chacun des composants de l'Alpine Eagle a été soigneusement conçu et développé pour une parfaite harmonie avec la nature " © Chopard
Go Out! magazine
55
B E A U T I F U L W O N ’ T B E TA M E D
Aston Martin Geneva, Pegasus Automotive Group SA, Route de Saint Cergue 298, Nyon 1260, Switzerland T. +41 22 36 38 007, F. +41 22 36 38 017, sales@astonmartingeneva.ch, www.astonmartingeneva.ch Indicative fuel consumption figures in litres/100km (mpg) for the 2020 MY Aston Martin DBX: urban 12.2 (23.1); extra urban 13.5 (20.8); combined 14.3 (19.7). CO2 emissions 269g/ km. The mpg/fuel economy figures quoted are sourced from regulated test results obtained through laboratory testing. These figures are strictly indicative and preliminary and are for early comparability purposes only and may not reflect your real driving experience, which may vary depending on factors including road conditions, weather, vehicle load and driving style. These early prototype figures are intended for indicative comparability purposes. This vehicle is not yet for sale and this information is based on a prototype. The fuel consumption you may achieve under real life driving conditions and CO2 produced will depend upon a number of factors including the accessories fitted after registration, variations in driving styles, weather conditions and vehicle load. The official figures for this vehicle will be released prior to and accompanying this vehicle being made for sale to the public. This information will be updated as testing continues. Aston Martin Dealer, 1234 Aston Martin Road, Gaydon, Warwickshire, CV35 0DB, UK | 01234 567890 | astonmartindealer.com
HORLOGERIE
PANERAI ENCHANTE LA RUE DU RHOÔN E par
AURORE DE GRANIER
Au 21 Rue du Rhône, à Genève, c’est un tout nouvel écrin qui s’est dévoilé en ce mois de janvier pour accueillir les créations horlogères de la marque Panerai. Née de la rencontre entre l’excellence horlogère suisse et l’audace du design italien, la marque aux deux nationalités exprime toute son identité à travers son nouveau concept store, Modularità Espressiva. Bien plus qu’une boutique, cet écrin offre une véritable expérience sensorielle, nous entrainant dans l’univers merveilleux de Panerai, dans lequel nous avons adoré nous laisser entraîner.
PALAIS DU TEMPS ET DU DESIGN
En pénétrant dans le concept store de Panerai au 21 Rue du Rhône, nos émotions se précipitent et se bousculent. Dans ce nouvel espace, tout nous interpelle. Le regard vagabonde, s’arrêtant sur les montres de la marque, qui ne sont pas cachées derrière des vitres, mais accessibles, se laissant toucher, se dévoilant à nos sens. Et puis nos yeux rebondissent sur un écran, puis sur un autre, racontant l’histoire des collections, alors que la boutique regorge de détails qui nous font plonger la tête la première dans l’univers Panerai. Dans cette boutique de l’une des rues les plus célèbres au monde se distingue un sentiment des plus forts : la vie. Ici les codes sont brisés, les barrières tombent entre le client et l’objet qu’il est à l’inverse invité à toucher, tout comme les nombreux écrans tactiles dispersés dans la boutique qui nous entraînent dans l’histoire de Panerai et de ses collections. Au premier étage, un bar au style Art Déco invite à un moment de détente, mais réserve bien plus qu’un café. Élément rotatif, il se retourne et dévoile bracelets et boîtiers que le client peut essayer à sa guise. Au même étage, une bibliothèque nous attire, tandis qu’encore une fois le regard vagabonde sur ces objets et ce design pensé à la perfection. Bien plus qu’une boutique, le concept store Panerai est une véritable expérience, dans un lieu chaleureux où l’influence du design italien de la marque se fait ressentir dans chaque recoin. Les montres d’exception côtoient des objets chinés, créant ainsi un espace où l’on se sent tout simplement bien, invitant à une expérience où la convivialité et le luxe règnent en maîtres.
Go Out! magazine
57
Le nouveau concept store de Panerai à Genève HOMMAGE HORLOGER
De manière à rendre hommage à ses racines suisses, mais également à célébrer le nouvel écrin qui vient d’ouvrir Rue du Rhône, Panerai a imaginé une montre dédiée à la ville de Genève. Cette édition spéciale Luminor Geneva Boutique sera vendue exclusivement au 21 Rue du Rhône, et sera limitée à 121 exemplaires. Pour la première fois dans l’histoire de la marque, cette montre se pare d’un cadran granuleux, accompagné du mouvement P.5000, caractéristique des anciens modèles de Panerai dédiés aux commandos marines. Autre détail inédit, la montre sera disponible avec un bracelet en PET recyclé, témoignant de l’engagement de la marque dans une production plus éco-responsable. Mais la merveille se cache au dos du cadran. Le jet d’eau et la rade de Genève, gravés dans le métal, marquant à jamais le lien qui uni Panerai à la cité genevoise.
Nouvelle boutique Panerai À découvrir au 21 Rue du Rhône www.panerai.com
HORLOGERIE
ROYAL OAK, GARDIENNE DU TEMPS par
AURORE DE GRANIER
© Audemars Piguet, la Royal Oak, 50 ans d’histoire
Véritable icône de la marque horlogère suisse Audemars Piguet, la Royal Oak fête en 2022 ses 50 ans. 50 années qui reflètent à la fois l’excellence de la marque, mais aussi son attachement aux traditions qui parviennent avec élégance et respect à continuer d’évoluer. Pour ses 50 ans d’existence, ce véritable monument de l’horlogerie suisse se décline en de nouvelles références, où la modernité joue la valse du temps avec la tradition. Retour sur une légende qui ne semble pas voir les années passer. Mars 22
58
HORLOGERIE
© Audemars Piguet, la Royal Oak, 50 ans d’histoire
Son histoire commence en 1970, quand Gérald Genta dessine en une nuit seulement la Royal Oak, avant que deux années ne soient nécessaires pour aboutir au projet final. C’est à la foire de Bâle de 1972 qu’elle est présentée pour la première fois, et sa naissance allait révolutionner le monde d’Audemars Piguet, mais également celui de la haute horlogerie. Son design unique la distingue à l’époque, alors que la notion de « sport chic » fait son apparition dans cet univers du raffinement poussé à l’extrême. Au fil des années, la Royal Oak évolue. Elle se décline en divers métaux, mais garde son style unique et racé, qui la distingue des ses pairs. Ce qui surprend le plus à l’époque est sa taille, qui lui vaudra le surnom de « Jumbo » pour son caractère surdimensionné. 50 ans plus tard, la Royal Oak célèbre son anniversaire avec l’introduction de cinq nouveaux calibres, la nouvelle génération de la Royal Oak Jumbo, mais aussi l’introduction d’une masse oscillante en or spéciale « 50 ans », et enfin une évolution du design représentée par plusieurs modèles. Un anniversaire célébrant la tradition tout en poursuivant l’innovation. Du côté du design, c’est l’ergonomie qui a été retravaillée pour un plus grand confort au poignet qui a été privilégié, en parallèle du désir de la marque de tourner ce modèle emblématique vers la modernité. La boîte et le bracelet Go Out! magazine
59
en eux-mêmes sont des œuvres d’art, travaillés avec précision pour un affinement qui apporte une nouvelle élégance au poignet. Sofia Candeias, responsable du département produit et design pour Audemars Piguet, raconte « Pour marquer les 50 ans de la collection, nous avons voulu rendre hommage aux codes distinctifs de la Royal Oak. Ces retouches n’ont pas pour but de révolutionner la collection mais d’en magnifier les lignes ». Cette évolution esthétique se retrouvera également dans les cinq nouveaux calibres imaginés par la marque. Du côté des mouvements, pour célébrer les 50 ans du modèle, le calibre 7121 est doté d’une masse oscillante en or conçue tout spécialement pour l’édition anniversaire. Car si l’esthétique et la tradition sont au rendez-vous, l’innovation et la modernité font également partie de l’ADN Audemars Piguet. Un hommage rendu par la main de maîtres horlogers d’exception, travaillant chaque pièce avec minutie, et nous rappelant que derrière chaque montre se cachent des heures de travail. De ce côté là, en 50 ans rien n’a changé, ces artisans continuent de nous faire rêver.
Royal Oak, 50ème anniversaire Collection complète à découvrir sur www.audemarspiguet.com
Un vélo fait pour Genève Livrable chez vous en une semaine
2 Rue Etienne Dumont 1204 Genève Switzerland www.miloo.co @miloo_co
SPORT
LA PREUVE PAR 3TROIS par
MATHIEU ROUX
Alexia (17 ans), Laura (17 ans) et Rebecca Beti (19 ans) © Mathieu Roux
Aucun coup de pouce du destin, ni de signes divins et encore moins de symboliques ésotériques n’interviennent dans l’équation. Si trois sœurs, dont deux jumelles, combinent triathlon à haut niveau et études supérieures, c’est bien grâce à la persévérance, l’organisation et le soutien de leurs proches. Des trajectoires sportives racontées par Alexia (17 ans), Laura (17 ans) et Rebecca Beti (19 ans), un trio genevois peu commun, rencontré au centre sportif du Bout-du-Monde. Extraits en trois parties.
Go Out! magazine
61
SPORT
© Mathieu Roux
Mars 22
62
SPORT
Triathlon Relève Genève © Triathlon Club Genève
ORIGINES & PRÉFÉRENCES
Centre sportif du Bout-du-Monde, 18 janvier 2022, 19 h 20. La météo hivernale n’épargne pas la cité de Calvin. Une fois la nuit tombée, la morsure du froid se fait encore plus insistante. Le rendez-vous est fixé juste après l’entraînement des trois championnes, devant un plan situé à une extrémité du pavillon couvert, un long bâtiment gris et jaune abritant des salles de sport. À la faveur d’un lampadaire, le panneau indique, à l’aide de chiffres, l’emplacement des aménagements sportifs du complexe. La piste d’athlétisme, au numéro dix-sept, se trouve seulement à quelques foulées...le temps pour Alexia, Laura, et Rebecca d’enjamber la barrière qui borde le revêtement ocre avant d’expliquer : « Nous nous entraînons ensemble ici à la course à pied les mardis et jeudis soir. » Une précision importante sachant qu’elles exercent deux, voire trois autres activités physiques durant la semaine en parallèle de leurs cursus scolaires (natation, course, vélo et parfois gymnastique). Un quotidien atypique et intense qui impressionne d’autant plus en connaissant leurs niveaux : Mondial pour Rebecca et national pour Laura et Alexia. Mais en fait, de quoi parle-t-on ? Direction la salle de presse du pavillon pour en savoir plus.
Go Out! magazine
63
Au commencement, les pères américains du triathlon, Jack Johnston et Don Shanahan, y voyaient quelque chose de nouveau. Peut-être que la pratique d’un seul sport, en 1974, leur paraissait trop banal et ne les satisfaisaient plus. Les deux californiens eurent alors l’idée retorse de créer un triptyque explosif, garanti par l’enchaînement de trois épreuves : la natation, le cyclisme et la course à pied. Toujours placées dans cet ordre lors des compétitions. Plusieurs arguments pourraient expliquer cette disposition, mais le meilleur reste le pragmatisme d’Alexia : « C’est une question de logique, ça serait trop compliqué de commencer par le vélo et ensuite d’enfiler la combinaison pour nager. » Du bon sens partagé par le trinôme qui considère cet agencement comme l’ordre naturel des choses. Une forme d’évidence qui se retrouve dans l’attention accordée aux trois sports : il faut bien entendu performer dans chacun d’eux pour réussir. Elles doivent donc les appréhender séparément. Si la natation remporte les faveurs des jumelles, ce n’est pas le cas pour Rebecca : « Contrairement à elles, c’est là où je suis la moins forte, je préfère la course à pied. » En compétition, les distances varient selon le sport et le format. Dans leurs catégories, la « Distance sprint » leur font parcourir huit cents mètres de natation, vingt kilomètres de vélo et cinq kilomètres de course. Alors finalement, le triathlon ne serait qu’une suite de disciplines mises bout à bout ? Ça aurait pu l’être, sans les transitions : ces instants où il faut passer le plus rapidement possible d’une épreuve à l’autre.
SPORT
© Mathieu Roux
Mars 22
64
SPORT
TRANSITIONS & DÉBUTS
SOUTIENS & FORMATION
« Les transitions sont considérées comme le 4ᵉ sport du triathlon. Elles sont importantes dans l’enchaînement des disciplines. Ça nous est déjà arrivé de rater une compétition à cause d’elles. » précise Laura. Quelques secondes transformées en véritable enjeu, à mesure que le niveau s’améliore. Entre les deux transitions dites T1 et T2, respectivement nage-vélo et vélo-course à pied, laquelle est la plus importante ? La réponse fait l’unanimité : « La première, parce que le fait de rater le groupe vélo te laisse toute seule ou pire, à devoir attendre celui d’après. » Aujourd’hui, après des années d’exercice, les trois sœurs les considèrent comme des automatismes. Elles évoquent, sur le ton d’une habitude acquise depuis longtemps, des détails précis comme l’intérieur des chaussures enduites de vaseline pour les enfiler plus rapidement ou les lanières du casque déjà positionnées vers l’extérieur pour gagner du temps. Une familiarisation qui remonte à l’enfance, une période charnière où la suite se dessinait déjà. Et forcément, c’est l’aînée qui a ouvert le bal : « A sept ans, j’ai commencé à courir avec une amie qui faisait du triathlon. Un jour, je suis allée la voir en compétition et j’ai bien aimé. Par la suite, j’en ai aussi fait un que j’ai gagné. Ça a sûrement dû contribuer à ma motivation [Rires]. » Concernant Alexia et Laura, elles n’eurent qu’à suivre les traces de leur grande sœur qui leur avait considérablement ouvert la voie : « On a suivi l’exemple de Rebecca et tenté notre premier triathlon dès qu’on a pu, à six ans. C’était un format pour les petits : On avait couru dans une pataugeoire au lieu de nager et fait le tour d’un stade en vélo à roulettes [Rires]. » Si elles confient s’être rendues aux entraînements pour s’amuser étant petites, la suite s’est révélée nettement plus sérieuse. « C’est clair qu’il existe différentes étapes. Notre rapport au sport a changé avec l’âge. A l’adolescence, par exemple, il faut s’accrocher et faire des sacrifices. Beaucoup développent d’autres centres d’intérêts et du coup arrêtent. En plus, il faut avoir les capacités pour continuer à haut niveau. À ce moment-là, les résultats ont conditionné notre envie de continuer. On a aussi besoin de ça pour avancer. » conclut Rebecca.
Parfois, les coups du sort viennent assombrir le tableau et le mental de vainqueures ne suffit plus. L’aide extérieure est alors essentielle. Un rôle endossé par les entraîneurs, dont Rebecca tient à souligner le travail : « Mon coach Jean-Marc sera toujours là pour me réconforter et il l’a fait dernièrement aux championnats du monde lorsque je suis tombée. C’était vraiment important tout ce qu’il m’a dit. » Leurs parents ont également apporté leur pierre à l’édifice en faisant preuve d’une implication de tous les instants. Plus surprenante, en revanche, la zone grise qui régit leurs rapports à l’entraînement : « Le fait que l’on soit proche et que l’on puisse s’encourager, c’est un avantage, évidemment. Par contre, on est toujours ensemble et ça implique des désaccords » selon Alexia. Même son de cloche chez Rebecca : « Ce n’est pas forcément un atout d’être trois aux entraînements : c’est possible que la démotivation de l’une ou des deux autres tirent la dernière vers le bas. »
Go Out! magazine
65
[À ce moment-là de l’entretien, Rebecca se lève pour aller rejoindre Thomas leur petit frère et reviendra plus tard. J’en profite pour aborder la relation entre les jumelles]. « Nous avons ce lien où on peut se comprendre en quelques mots. Avant les compétitions, on s’isole, on discute et on s’échauffe ensemble. » Leur bonne entente ne les empêche pas de devenir des concurrentes lors d’une course, mais la rivalité s’estompe une fois la ligne d’arrivée franchie. Elles font remarquer qu’elles ont le même niveau et que ce sont plutôt les gens qui les comparent et les opposent. Une aubaine dans le cadre sportif : « Qui est la plus forte d’entre nous deux ? On nous le demande tout le temps. » Et pour finir, comment parviennent-elles à concilier école et triathlon ? « Il faut une organisation assez extraordinaire, ce n’est pas évident. Je suis en 3ᵉ du collège et je fais mon année en deux ans. » commence Rebecca. « Nous, on est à l’ECG. Laura fait sa 3ᵉ année en deux ans et moi je suis en 2ᵉ, parce que j’ai redoublé et je la fais à plein temps. » ajoute Alexia pour clôturer l’entretien enregistré au chaud dans la salle de presse. Trois vies bien remplies pour des carrières qu’on leur souhaite longues et fructueuses. Après l’arrêt de l’enregistreur vocal et les salutations d’usage, le moment est venu de replonger dans l’hiver polaire genevois.
POUR CHAQUE OCCASION SON STYLE Faites vous plaisir avec notre nouvelle collection haute performance Berry Crush composée d’un sèche-cheveux puissant de 2200W, d’un fer à boucler à pince de taille moyenne pour des boucles douces et définies, d’un lisseur de qualité salon et d’un fer conique pour des boucles durables sans effort. Le tout dans une superbe finition. #PoweredByBaByliss #StyledByYou
BEAUTÉ
AVIS DE GRAND FROID par
PAULINE BORGOGNO
Si on connaît les bienfaits de la cryothérapie pour raffermir le corps, on entend moins souvent parler de ses bienfaits pour les cheveux. Nouvelle technique high tech, la cryothérapie capillaire promet d’embellir votre chevelure.
LE FROID, UN ALLIÉ SANTÉ
Ce n’est pas un hasard si la cryothérapie est une ancienne méthode dont la popularité connaît un tout nouvel essor. Ce regain de la thérapie par le froid s’explique pour son effet régénérant. Appliqué au corps ou au visage, le froid est connu pour son effet anti-âge. Idem pour les cheveux. Régénérant la fibre, le froid vient apporter de la force à la chevelure en venant resserrer ses écailles. Ainsi, celle-ci devient imperméable, empêchant les saletés environnementales de pénétrer. Il est connu que le cheveu agit comme une véritable éponge au quotidien, et chute tout particulièrement en milieu urbain. Entre stress, pollution voire colorations au pH acide : la fibre capillaire est mise à rude épreuve et engrange tout ce qu’elle perçoit. Le froid, utilisé à bon escient et minutieusement sur chaque mèche, délivre de fait une véritable cure de jouvence aux cheveux. Tel une barrière, il est le héros contemporain des plus belles toisons. Nouvelle méthode révolutionnaire impliquant le froid pour soigner, la cryothérapie a fait ses preuves depuis quelques années. Après avoir démontré ses bienfaits pour le visage et le corps, ce sont aux cheveux de se transformer sous l’action du froid. On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur ce concept nouveau-né. UN PRINCIPE INNOVANT
Par définition, la cryothérapie capillaire consiste à prodiguer des soins aux cheveux par le froid. Ce traitement agit en profondeur, mais surtout en douceur, et permet une régénération totale de la chevelure. Le déroulé : en institut, un praticien vient traiter la fibre du cheveu mèche par mèche, le tout grâce à un lisseur à froid dédié à cet effet. La promesse : redonner vie aux cheveux abîmés grâce à une quadruple action qui respecte la structure de la fibre capillaire. Le résultat : une crinière qui gagne en brillance, des écailles moins poreuses — donc soignées —, des cheveux moins cassants et une limite notoire des frisottis.
Go Out! magazine
67
UNE CURE POUR TOUS
Le remède ne serait pas miracle s’il n’était pas adapté à tout type de cheveux. Alors que, bien souvent, certains traitements ne s’adressent qu’à des cheveux normaux ou suivant des critères occidentaux, la cryothérapie capillaire tire son épingle du jeu. Fins, épais, secs, gras, lisses, frisés, ou totalement sains… Tous peuvent bénéficier sans crainte du soin ! Même les fibres les plus fragilisées peuvent y prétendre. Non invasive et prodigieuse, on aurait bien tort de s’en priver. En une demie-heure, et à raison optimale d’un soin par trimestre, soyez prêts à arborer une chevelure aussi soyeuse que celle de Raiponce.
BEAUTÉ
CAUDALIE : HUIT ÉTAPES VERS LA JEUNESSE par
MINA SIDI ALI
Premier cru © Caudalie
On pense d'abord aux rides quand on parle de peau mature, mais la liste des thèmes affectant l’épiderme est bien plus filandreuse. Taches pigmentaires, perte d’élasticité, d’éclat, de fermeté, d’hydratation et de volume de la peau sont les 8 signes du vieillissement qui nous pendent tous au nez. Voilà pourquoi il est si important de prendre soin de sa peau globalement. C'est l'objectif principal de Caudalie qui relance son emblématique collection Premier Cru. Son duo de longue date avec le Dr David Sinclair, de la Harvard Medical School, porte à nouveau ses fruits puisqu’un récent brevet a fait son entrée dans la gamme, résultat de 10 ans de recherches sur le vieillissement. Close-up sur ce nouvel allié anti-âge.
Mars 22
68
BEAUTÉ
CORRECTEUR DES 8 MARQUEURS DE L’ÂGE
Ce sont des facteurs épi-génétiques. Si ces signes apparaissent dans un gène crucial pour le fonctionnement de la peau, son expression est plus faible, donc il produit moins de protéines, et donc la peau vieillit. Les effets ? Des rides fines et ultra persistantes, une perte de fermeté, d'élasticité et de volume de la peau, une déshydratation, une décoloration et un clair manque d'éclat. Ce sont les huit signes majeurs du passage du temps que l'enzyme TET combat actuellement. Depuis la grande découverte du Dr. Sinclair, Caudalie est à la recherche d'un ingrédient pharmaceutique unique capable de stimuler le fonctionnement de cette enzyme. Après avoir examiné des milliers de substances, une a été retenue : l'honokiol, obtenu à partir de magnolia par la méthode d’éco-extraction. L'HONOKIOL : JOYAU DE LA COURONNE
Premier cru © Caudalie CAUDALIE X HARVARD UNIVERSITY
Ce serait magique si l'horloge biologique pouvait être réglée pour tourner dans le sens opposé. Ou tout du moins, supprimer les signes du temps visibles sur la peau. Des centaines de scientifiques du monde entier travaillent depuis des décennies, à la recherche de formules qui les rapprochent de cet objectif dans les laboratoires les plus modernes. L’enseigne beauté Caudalie a elle opté de s'allier avec le Dr David Sinclair, de la Harvard Medical School, baptisé par le magazine Time comme le « gourou de la longévité ». Ce dernier travaille depuis des années afin de saisir les mécanismes du vieillissement et les solutions pour le ralentir. Lors de ses recherches génétiques, il fait une découverte révolutionnaire sur l'enzyme connue sous le nom de TET (Ten-Eleven Translocation). Il s'avère qu'elle permet d'inverser de manière révolutionnaire le processus de vieillissement de la peau. Pour comprendre cela, une petite leçon s'impose sur l'influence des facteurs environnementaux sur notre apparence. L'oxydation, le soleil, le tabagisme, une mauvaise hygiène au quotidien ou encore la lumière artificielle font apparaître dans l'ADN des cellules les signes du vieillissement qui empêchent l'expression de certains gènes.
Go Out! magazine
69
Ainsi, l'honokiol est devenu la star de la nouvelle ligne cosmétique Caudalie Premier Cru, qui comprend deux crèmes, une crème contour des yeux et un sérum. Grâce à l'ajout de resvératrol issu de la vigne à la formule des produits (la marque de fabrique de la marque), le soin est capable d'avoir un effet encore plus fort sur les protéines d'une peau jeune. De plus, les produits contiennent de la viniférine pour lutter contre la décoloration, des polyphénols de pépins de raisin pour prévenir les rides et bloquer les radicaux libres, de l'acide hyaluronique d'origine naturelle et des sucres tenseurs qui réduisent la profondeur, la longueur et la surface des rides. Les formules enfermées dans des emballages en verre violet foncé (à l'exception du tube de crème pour les yeux) ravissent non seulement par la composition naturelle, mais aussi par le parfum. Ce dernier provient d’une rose de Damas avec de l'essence de pétale de rose, du géranium, de l'absolu de rose, de l'absolu de feuille de violette, de l'essence de cèdre blanc et de l'absolu de benjoin de Siam. Un combo gagnant qui nous a complètement séduit. UNE GAMME ÉCO-FRIENDLY
Cette collection anti-âge peut aussi se targuer d’être plus verte. Caudalie s'est toujours souciée de l'environnement et du développement durable (en 2012, la marque a rejoint l'association 1% pour la Planète et a planté plus de 8 millions d'arbres à ce jour), elle mise cette fois sur l'éco-responsabilité. Pour la première fois dans l'histoire de Caudalie, la gamme vegan Premier Cru comprend un emballage entièrement recyclable et rechargeable. Un vrai raisin sur le gâteau !
Caudalie Premier Cru https ://be.caudalie.com
BEAUTÉ
NO FAKE LASHES NEEDED par
AMBRE OGGIER
© MAC Cosmetics
MAC Cosmetics fait partie des références incontournables de l’industrie du maquillage. Chaque nouvelle collection, chaque nouveau produit de la marque fait l’effet d’une bombe. Dévoilée il y a seulement quelques jours, leur dernière pépite promet de faire des ravages. En effet, le tout nouveau mascara MACStark réinvente le maquillage des cils en proposant une formule qui se superpose à l’infini pour un volume sur mesure sans paquets. Disponible en deux tailles de brosses, ce mascara convient aussi bien pour un look minimal et naturel que pour un look plus excentrique défiant la gravité. Close-up sur le dernier must de la marque. Mars 22
70
BEAUTÉ
Un regard de biche sur mesure, voilà ce que promet la nouvelle création signée MAC Cosmetics. Mis en vente il y a seulement quelques jours, le MACStark mascara promet de faire trembler l’industrie du cosmétique en opérant une révolution en matière de maquillage des cils. Comment me direz-vous ? Car vous comme moi savons à quel point il est difficile de faire un bon mascara et dans cette catégorie, on préfère généralement rester sur nos valeurs sûres plutôt que d’essayer des nouveautés qui promettent des cils toujours plus longs, mais qui tiennent rarement toutes leurs promesses. Mais ça, c’était sans compter sur un concept inédit développé par le géant du maquillage artistique : un mascara superposable qui procure un résultat personnalisable et complètement modulable. Grâce à sa formule unique développée pendant plus de deux ans dans leur laboratoire et à ses brosses novatrices, le MACStark mascara réinvente cette indispensable beauté en inaugurant un produit polyvalent qui s’adapte à chacune de vos envies.
MAC Stack Mascara © MAC Cosmetics
Et en pratique ça donne quoi ? Facile d’application, le MACStark mascara vient sublimer les cils en leur apportant de la définition et un volume inédit. Parfait pour créer un regard délicat et léger ou un regard intense aux cils astronomiques, le mascara peut être superposé à de nombreuses reprises sans jamais créer l’effet paquet tant redouté. Les nouvelles brosses sont équipées de poils en forme de pétales, décalées et multifacettes afin de pouvoir atteindre chaque cil, et alors que la maxi brosse offre un volume sidéral, la micro brosse permet une application ultra-précise pour un rendu parfaitement soigné. Développé pour une tenue maximale, il procure un volume étourdissant en allongeant les cils sans jamais les alourdir. Sa texture fluide offre un résultat étonnant, longue tenue. Quoiqu’il en soit, ce qu’on retiendra, c’est que le petit nouveau de la famille Mac est bien parti pour devenir un best-seller mondial. En tout cas, nous chez Go Out, on est déjà fan !
MAC Stack Micro Mascara © MAC Cosmetics
MAC Cosmetics MAC Stack Macro Mascara – Black Stack MAC Stack Micro Mascara – BlackStack également disponible en version Mini. www.maccosmetics.ch
MAC Stack Macro Mascara © MAC Cosmetics
Go Out! magazine
71
HÔTEL
PEANUT LODGE : PÉPITE HOÔTELIÈRE par
RAYANE M’ZOURI
© Peanut Lodge
La devise nous avait déjà bien aguiché : « un hôtel décalé pour montagnards décontractés » et à l’image de son blaze - le Peanut Lodge & Winstub - on a craqué pour ce nouveau lieu à la saveur d’arachide dont on ne peut plus vraiment se passer une fois dévoré. Niché dans la Vallée d’Illiez et à seulement dix minutes des pistes, l’hôtel est doté de 14 chambres atypiques (Shelter room et Van Life Room), d’un Barnotzet (bar et carnotzet) et d’une piste de pétanque indoor. De quoi se régaler, le temps d’un week-end, entre amis, en famille ou en solo. Tout schuss dans ce concept où la cacahuète est reine.
Mars 22
72
HÔTEL
© Peanut Lodge
On a tous grignoté des cacahuètes. Difficile d’arrêter d’ailleurs une fois qu’on a commencé, vous avouerez ! C’est un peu le sentiment que le Peanut Lodge & Winstub nous a donné. Ce nouvel hôtel ultra cool a ouvert ses portes le 15 décembre dernier dans le Val d’Illiez en Valais. Fruit des créateurs de Whitepod, ce nouveau concept à l'identité très aboutie propose une expérience de partage, simplicité et de convivialité comme on les aime. C’est au cœur des Portes du Soleil, dans la magnifique région des Dents du Midi que le Peanut Lodge & Winstub a investi une ancienne auberge communale de Val d’Illiez. Un projet qui permet de redonner vie à un lieu phare du village en le réhabilitant et parfaitement adapté à la nature environnante, proche de l’essentiel. Ainsi, on a découvert un lieu à l’énergie sereine avec une vue imprenable sur les Dents du Midi. D’ailleurs, l’aiguille du Midi - considérée comme l’un des 7 lieux de chakra de la planète - y apporte une cascade de bonne énergies. Arrivé après 1h30 heures de route depuis Genève, on y est accueilli par une équipe dynamique et très chaleureuse et par le jeune directeur Valentin est aux petits soins avec nous et ses hôtes. On découvre une des 14 atypiques chambres du lodge : une van Life room qui nous donne instantanément le sentiment de voyager. L’hôtel est très porté sur les questions de durabilité. Ainsi, dans toutes les salles de bain sont dotées de pommeau de douche gjosa afin de limiter au maximum la consommation d’eau. L’impact écologique se trouve au centre des préoccupations en montagne et une priorité pour le Peanut Lodge. Ainsi, tous les produits d’entretiens sont écologiques et respectueux de l’environnement.
Go Out! magazine
73
Le Peanut Lodge est doté d’un restaurant aux allures de Winstub et d’un Barnotzet à l’ambiance underground pour bien commencer ou finir la soirée. On y mange une cuisine à l’inspiration du terroir. Le chef Nikola Popovic offre une cuisine généreuse, constituée essentiellement de produits locaux, en adéquation avec la politique éco-responsable des lieux. Sa cuisine s’éloigne des clichés montagnards : elle est dénuée de fromage et dévoile raffinement et fraîcheur. Ainsi, on a été séduit par les truites à la Williamine avec leur raifort et pickles, suivie d’une pièce de bœuf façon bourguignon, pour finir sur un fondant au chocolat avec sa crème anglaise à la cacahuète, l’élément fédérateur du Peanut. On réalise avec enchantement qu’on se trouve à sept minutes du domaine skiable des portes du soleil. Ici, locaux, aventuriers, skieurs, snowboarders se rencontrent dans la bonne humeur. De retour des pistes, on profite d’un bon sauna pour se relaxer avant d’aller profiter du bar baptisé Barnotzet et à la déco signée avec dextérité, Charlie Jouan. On peut même y jouer une partie de pétanque. Cacahuète sur le gâteau, le Peanut propose un Peanut Comedy Club avec un show de stand-up où des humoristes vous tordront de rire. Avis aux amoureux d’expériences nouvelles, authentiques et insolites !
Peanut Lodge & Winstub 1 Place du Village, 1873 Val-d’Illiez www.peanutlodge.com
DU 6 AU 9 AVRIL 2022 L’ÉVÉNEMENT EXCLUSIF W VERBIER! Participez à des cours de cuisines interactifs et des soirées gastronomiques aux thématiques captivantes.
4 JOURS 10 CHEFS 12 ÉVENEMENTS 16 ÉTOILES MICHELIN GASTRONOMIE COCKTAILS DESIGN MODE MUSIQUE
W Verbier Rue de Médran 70 - 1936 Verbier T. 027 472 88 88 bf.wverbier@whotels.com wverbier.com
VOYAGE
SOIF DE SENSATIONS FORTES À SAAS-FEE par
MINA SIDI ALI
Saas-Fee
Sans cesse en quête de nouveau concept, c’est direction le Valais et plus précisément à Saas-Fee qu’on a décidé d’aller traîner notre curiosité effrénée. La charmante station de ski y propose une liste de rêves d’expériences unique à absolument tester. On vous embarque vers celle que l’on surnomme la perle des Alpes et qui nous a déroulé son tapis blanc de 150 km de pistes, enlacé par des glaciers et une cascade de cimes dont la plupart pointent à plus de 4000 mètres de haut. Avis aux aventuriers et aux purs et durs amoureux de la nature intacte !
Go Out! magazine
75
VOYAGE
Randonnée sur le glacier Fee
La fondue en télécabine
Le lever de soleil depuis Mittelallalin
Mars 22
76
VOYAGE
Dès qu’on a atterri à Saas-fee, on est resté bouche bée! C’est vrai qu’on avait entendu parler de la station à maintes reprises et on s’imaginait une station plus folklorique que festive ou branchée. On a de suite regretter de n’être pas venu plus rapidement visiter cette station à l’allure de carte postale. Ses atouts? Il y fait beau 300 jours par an et surtout le site est exceptionnel; encerclé par la chaîne des Mischabel, 18 sommets qui pointent à plus de 4000 m. Il faut deux beautés majestueuses offrant un enneigement unique : le Dom, 4 545 m et l'Allalin, 4027 m véritable souverain du village haut-valaisan. 150 kilomètres de pistes sur leurs pentes, avec tous les degrés de difficulté attendent les visiteurs dans la vallée de Saas. Quoi de plus pour résister à ce village au charme ravageur? La station propose en plus une offre singulière en matière d’expériences. Il y a en 10 et on vous présentent les 3 testés et clairement approuvés. 1. RUÉE VERS L’OR BLANCHEUR LE GLACIER FEE
Chez Go Out! on rêvait de découvrir un des glaciers de Saas-Fee. On avait eu écho qu’à cause du réchauffement climatique ces derniers fondaient de 3 mètres chaque année. D’ici 20 ans, ils n’existeront peut être plus. Il nous fallait impérativement aller en admirer un de plus près. Chose faite, à raquettes! Impossible de rester de marbre face à un spectacle à tomber à la renverse. On évitera les crevasses grâce à un guide - le notre (on le recommande chaudement= Marc connaît les glaciers comme sa poche de pantalon de ski. Muni de bâtons et un harnais d’escalade, on est monté toujours sécurisé par une corde - les yeux de merlan frit et l’esprit ébahi - jusqu’au Panoramaplatz. Une virée mémorable d’une durée de 4-5 heures environ à travers un labyrinthe de blocs de glace monumentaux et de crevasses. En été, l’odyssée se fait muni de crampons. 2. FONDUE EN CABINE
Adepte du fromage, on n’a pas su résister à l’appel de notre plat national favori. À Saas-Fee c’est suspendu dans le vide que vous pourrez la déguster. La station propose de vivre une expérience culinaire unique et ce dans une des télécabines des remontées mécaniques. À chaque halte, le personnel aux petits soins, livrent fondue, vin et thé sur fond de panorama à couper le souffle. Le voyage dure environ une heure, le temps de contempler le paysage alpin sublimé par la nuit tombante et le village de Saas-Fee magnifiquement illuminé. À tester avec son duo amical, amoureux ou en famille avec les enfants!
Go Out! magazine
77
3. ASSISTER AU MAGIQUE LEVER DU SOLEIL À UNE ALTITUDE DE 3 500 M
Pas du genre à se lever aux aurores, chez Go Out, on a tout de même fait l’effort de pouvoir assister à un spectacle qui des journées et nuitées après hantent encore nos esprits: le lever du soleil depuis le point le plus culminant au-dessus de Saas-Fee! L’instant magique se vit comme dans un rêve. Il nous a suffit d’emprunter un funiculaire souterrain - le plus haut du monde. Là , on débarque entre ciel et terre à Mittelallalin où se déploient restaurant tournant, bar, terrasse panoramique et avant tout une grotte monumentale creusée dans les glaces éternelles, avec exposition de sculptures translucides et panneaux éducatifs sur la vie des glaciers. OÙ TOMBER DANS LES BRAS DE MORPHÉE À SAAS-FEE :
Notre pépite hôtelière ? L'hôtel La Gorge. Avec ses 15 chambres toutes uniques, ce joyau d’hospitalité au design minimaliste offre une expérience de vacances authentique à Saas-Fee. Chaque chambre séduit par son charme individuel. On a eu la chance de tester une suite dotée d’un jacuzzi à une hauteur vertigineuse et un panorama à couper le souffle. Côté cuisine, le Zer Schlucht dévoile une carte de mets concoctés avec les meilleurs produits régionaux et saisonniers. Le chef de cuisine Christoph Held et son équipe préparent avec dextérité tous les plats avec des produits frais. Autre atout: La gorge se situe à quelques minutes des pistes.
www.lagorge.ch Pour découvrir la Bucket list entière de Saas-Fee : www.saas-fee.ch/fr/winter-bucket-list
OBJET DU MOIS
POINT DE VIU ÉCOLO par
MINA SIDI ALI
Viu, L’Adventurer RX © Photographie : Sandra Kennel
Déjà adepte de l’enseigne helvète, VIU vient nous en remettre plein les yeux avec son modèle revisité : l'Adventurer RX. Sa particularité ? Les montures de ces lunettes de soleil imprimées en 3D. La poussière de polyamide en excès dans la création de son cadre se répercute directement dans la production du modèle suivant. Un projet écodurable qui nous a séduit en plus du design et de la qualité de l’objet qui pare déjà notre minois d’aventurier intrépide. Close-up sur un nouveau modèle au sommet.
Mars 22
78
OBJET DU MOIS
Viu, L’Adventurer RX © Photographie : Sandra Kennel
Pour sa dernière collection, le lunetier VIU s'est inspiré des pionniers suisses de l’alpinisme en créant l’Adventurer RX. Doté de verres réfléchissants résistants aux chocs combinés à des panneaux latéraux perforés - ce modèle revisité protège les yeux du soleil et du vent offrant une vue parfaitement nette et une protection optimale, en haute montagne comme dans les canyons urbains. Ce qui suscite notre intérêt ici, c’est la démarche de VIU qui se concentre à nouveau fortement sur le thème de la durabilité. The Adventurer RX se distingue par une monture imprimée en 3D faite de poussière de polyamide légère. L'excédent de poussière de cette nouvelle matière de production est utilisé directement sur la prochaine paire de lunettes. On adhère et on adore. Une autre caractéristique qui nous a beaucoup plu - certes plus frivole mais très pratique - c’est la chaîne amovible qui peut être fixée à la monture des lunettes à l'aide de la fonction de clip intégrée. Côté look, l’Adventurer RX s'enveloppe d'une silhouette arrondie qui évoque des influences rétro, tandis que des éléments futuristes reflètent l'air du temps moderne. Un mariage réussi entre matériaux high-tech et un style unique.
Go Out! magazine
79
Le modèle est disponible en deux tailles et est en quatre couleurs : Chestnut, Moss Grey, Black et Navy, qui sont basées sur les différents lichens et mousses des Alpes suisses. Les coloris ont inspiré la campagne de communication de l’Aventure RX chapeautée par la talentueuse photographe Sandra Kennel qui a décidé d’investir un décor à couper le souffle– à plus de 2 000 mètres d'altitude sur le col du Gothard dans le canton du Tessin. Le shooting a fait la part belle aux marques suisses avec des pièces signées After Work Studios ou Mammut et des créations de Rafael Kouto, figure de proue de la slow fashion. Le résultat ? Des styles ultra cool et des images impressionnantes qui invitent à découvrir de nouvelles perspectives et à dépasser ses limites. L’Adventurer RX renoue ainsi avec l’esprit des pionniers de la montagne et leurs efforts pour préserver la nature unique dans laquelle nous vivons.
Viu, L’Adventurer RX Lunettes avec des lentilles polarisées à partir de 225 CHF shopviu.com
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
VALIDEZ VOS TALENTS CRÉATIFS !
Formations en illustration et graphisme
Certificat d’illustration digitale
Créer des illustrations percutantes en appliquant les principes fondamentaux de l’illustration digitale et de la mise en scène graphique.
Certificat de graphisme
• Créer des visuels professionnels sur divers supports et médias au moyen des outils infographiques. • Concevoir des produits en appliquant les techniques de communication et marketing.
*
* Chèque annuel de formation disponible selon conditions applicables.
ifage - Fondation pour la formation des adultes Renseignements et inscriptions : creationvisuelle@ifage.ch www.ifage.ch | T +41 (0)22 807 30 82
RDV PRIS
Arne Quinze, Tuecrium, a Wildflower Fields painting, 200 x 140 cm, oil paint on canvas, 2021
CHERS OSR RENCONTRE DU 7ÈME ART LIVIA BOVE MAMCO MUSÉE DE L'ARIANA CENTRE D'ART CONTEMPORAIN
DANSE / MUSIQUE
LE SAMEDI 5 MARS 2022 CHERS, KAORI ITO Le samedi 5 mars 2022 L’octogone Théâtre de Pully Avenue de Lavaux 41, 1009 Pully Informations et réservations sur www.theatre-octogone.ch
Un geste dans les chorégraphies de Kaori Ito vaut mille mots. Dans sa dernière création, la chorégraphe et danseuse vient explorer le monde de l’intime et le dilemme qui hante tous nos subconscients : comment s’attacher alors que le risque de la perte est omniprésent ? Au Japon, le téléphone du vent est une cabine où chacun peut venir converser avec ses proches disparus. Un concept que la danseuse transcrit à travers CHERS, où chacun des artistes a dû écrire une lettre à un défunt. Tous expriment alors sa perte différemment, emploient leur propres mots, qu’ils retranscrivent ensuite par la danse. Le spectacle ne laisse pas indifférent tandis que les danseuses et danseurs expriment par leurs gestes la sensation de perte, de manque, la tristesse, la recherche de contact, le deuil. CHERS nous secoue et nous réunis, tous face à cette même peur, ce même vécu, dans une danse sur les rives du Styx, entre vivants et disparus.
Danse Hantée, CHERS, Kaori Ito, L’octogone Théâtre de Pully
LES 9 ET 10 MARS 2022 ORCHESTRE DE LA SUISSE ROMANDE LES STARS OUZBEKS Les 9 et 10 mars 2022 Victoria Hall, Rue du Général-Dufour 14, 1204 Genève Informations et réservations sur www.osr.ch
Les 9 et 10 mars 2022, l’Orchestre de la Suisse Romande mettra à l’honneur à travers deux représentations la musique de l’Asie Centrale. Véritable voyage au cœur des contes russes, ces concerts verront l’OSR accompagné de deux jeunes musiciens ouzbeks, véritables prodiges. Le premier, Behzod Abduraimov, est considéré comme l’un des pianistes les plus prometteurs de sa génération, tandis que le chef d’orchestre Aziz Shokhakimov vient tout récemment d’être nommé à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg. Durant ces deux soirées, les pièces sélectionnées rendront hommage aux régions d’origine de ces musiciens, avec une composition du compositeur ouzbek Suleiman Yudakov, la Procession des fêtes de Khorezm, jouée pour la première fois sur le territoire suisse. Lui succéderont deux chefs-d'œuvre de la musique russe, le Concerto pour piano et orchestre N°2 de Rachmaninoff et la Symphonie N°7 de Prokofiev.
Les Stars Ouzbeks © OSR
Dec.21 – Jan.22
82
CINÉMA / ARCHITECTURE
DU 12 AU 20 MARS 2022 LES RENCONTRES DU 7ÈME ART DE LAUSANNE Du 12 au 20 mars 2022 Informations et programme sur www.rencontres7art.ch
Les Rencontres du 7ème Art de Lausanne sont de retour cette année avec une thématique centrale aussi fascinante qu’énigmatique, Miroir miroir, le cinéma face à lui-même. Pour la première fois alors le festival présentera des films cultes et chef-d'œuvres du grand écran qui nous entraîneront à travers une histoire du cinéma et de ses multiples facettes. Parmi les films présentés cette année, Il était une fois à Hollywood de Quentin Tarantino, La nuit américaine de François Truffaut, 8 1/2 de Federico Fellini, Barton Fink des frères Cohen, ou encore Boogie Nights de Paul Thomas Anderson. Une brochette de merveilles de l’écran pour nous raconter le cinéma de bout en bout. Comme lors de chacune des éditions, les projections seront accompagnées de masterclasses, conférences, tables rondes, et d’une myriade d’autres événements qui viendront célébrer et interroger le 7ème art. Le festival se déroulera cette année en présentiel mais sera également accessible en version digitale.
Les Rencontres du 7ème Art, Lausanne
LE 24 MARS 2022 LIVIA BOVE, CONFÉRENCE Le 24 mars 2022 Pavillon Sicli, Route des Acacias 45, 1227 Genève www.pavillonsicli.ch/evenement/livia-bove-conference
À une époque où les constructions sont toujours plus nombreuses, les architectes sont sans cesse en quête de nouvelles méthodes et de nouveaux matériaux pour s’adapter aux besoins actuels. Le Pavillon Sicli accueillera le 24 mars Livia Bove, physicienne, directrice de recherche au CNRS à Paris et professeure à l’Université La Sapienza de Rome, qui viendra discuter de ses recherches portant sur la mise en place de système moléculaires dans les nouveaux matériaux. Qu’il s’agisse de l’eau, du dioxygène, de l’hydrogène ou du méthane, ses recherches visent à démontrer la capacité de ces molécules en conditions extrêmes mais également sur les nouveaux matériaux à haut stockage d’énergie. Cette passionnée de design et d’architecture à l’origine de 70 publications et de deux brevets sera présente à Genève pour présenter son travail expérimental et les objectifs auxquels il vise. Une conférence qui nous donne un aperçu du futur dans le domaine de la construction.
© Pavillon Sicli
Go Out ! magazine
83
ART / EXPO
DÈS LE 22 FÉVRIER 2022 MAMCO, EXPOSITIONS DE PRINTEMPS Dès le 22 février 2022, MAMCO, 10 rue des Vieux-Grenadiers, 1205 Genève Informations et programme sur www.mamco.ch
Le printemps annonce le retour des beaux jours, et l’arrivée des nouvelles expositions du MAMCO. Pour cette saison 2022 l’institution se lance dans une nouvelle phase de son développement enclenchée par sa rénovation architecturale. À travers sa programmation, le musée vise à entretenir un dialogue vivant et basé sur l’échange entre art contemporain et art moderne, l’un nous en apprenant plus sur l’autre. Au cœur des expositions qui ouvriront dès le 22 février 2022, un motif : la grille. Structurant pour le modernisme, il a largement influencé l’art contemporain et se retrouve dans les expositions ici consacrées à Verena Loewensberg, Geraldo de Barros, ou encore à Jackie Winsor et Jo Baer. Un point de départ depuis lequel naissent les libérations, basculements, éclatements ou convergences influençant encore l’art actuel, et qui vient écrire la nouvelle page d’histoire du MAMCO.
& © MAMCO
DU 25 FÉVRIER AU 7 AOÛT 2022 ALEXANDRE JOLY & HUBERT CREVOISIER Alexandre Joly, Exposition Vases Communicants Hubert Crevoisier, Exposition Je suis bleu, je suis jaune, je suis verre…je vois rouge ! Du 25 février au 7 août 2022 Musée de l’Ariana, Avenue de la Paix 10, 1202 Genève www.musee-ariana.ch
Le musée de l’Ariana invite ses visiteurs à venir découvrir deux nouvelles expositions autour du thème de la céramique. L’espace d’exposition temporaire sera investi par l’artiste plasticien Alexandre Joly et ses œuvres sonores nous entraînant aux confins du rêve. Son point de départ ? Les quelques 2990 vases conservés dans les réserves du musée dont il a sélectionné une partie pour les installer et les multiplier par effet de miroir. Des vases qui varient selon les régions, et que l’artiste exploite selon ses envies, jouant du vide et du plein, et nous invitant à une mise en abîme. L’espace dédié à la création contemporaine accueillera lui les œuvres d’Hubert Crevoisier, artiste suisse produisant un travail à la fois fort et sensible. Entre variété des matériaux et des techniques, il parvient à créer un univers engagé, proposant l’art comme une thérapie à part entière. Deux expositions à retrouver dès le 25 février 2022.
Alexandre Joly, Vases Communicants © Boris Dunand, Musée de l'Ariana
Mars 22
84
ART / EXPO
DU 5 MARS AU 1ER MAI 2022 CHUQUIMAMANI-CONDORI, ACROSS THE POLICED WORLD : A TRANSNOCTURNAL HUAYÑO Du 5 mars au 1er mai 2022 Centre d’Art Contemporain Genève Rue des Vieux-Grenadiers 10, 1205 Genève www.centre.ch
L’artiste pluridisciplinaire et musicienne ChuquimamaniCondori est de retour au Centre d’Art Contemporain de Genève après son passage dans l’institution dans le cadre de la Biennale de l’Image en Mouvement. L’exposition qu’elle propose aujourd’hui vient présenter les fondements historiques de son film Amaru’s Tongue : Daughter qui nous raconte en images la cérémonie en l’honneur de la grand-mère défunte de l’artiste. L’exposition nous fait entrer dans ce moment intime qui offre à la fois une fenêtre ouverte sur la vie privée d’un autre, mais aussi sur les traditions des peuples autochtones venus d’Amérique du Sud. Tel un collage, l’exposition rassemble des extraits du film, mais aussi des visuels d’archive et des enregistrements audio où s’entrelace l’histoire de ces femmes qui se sont battus pour l’éducation des autochtones et l’abolition du système de l’Hacienda. Co-produite par le Centre d’Art Contemporain, cette exposition nous immerge avec émotion dans l’histoire d’un peuple qui a tant à nous apprendre.
Chuquimamani Condori
Les concerts du dimanche 13.03 2022 17h Lemanic Modern Ensemble
Genève, ville de culture www.geneve.ch
Bruno Fontaine, direction Lambert Wilson, chant « Lambert Wilson chante Kurt Weill » Victoria Hall victoriahall.geneve.ch 0800 418 418 SCÈNE CULTURELLE DE LA VILLE DE GENÈVE
ABONNEZ-VOUS Vous allez adorer recevoir le magazine chaque début de mois pour faire vos choix de sorties. Alors abonnez-vous ou, selon votre humeur du moment, soutenez Go Out ! en utilisant le coupon ci-dessous ou en consultant : www.gooutmag.ch En plus du tirage d'inscription, les membres de soutien sont tirés chaque mois au sort pour recevoir des billets pour des représentations, en partenariat avec différentes institutions culturelles et festivals en Suisse.
Les abonnements : 1. Le Sympathique (abonnement individuel)
50 CHF
2. Le Tonique 100 CHF (abonnement entreprise ou institution) 3. Le Sublime 250 CHF (abonnement individuel de soutien) 4. Le Paradis 1000 CHF (abonnement institutionnel de soutien)
Nom
Prénom
Adresse
NPA/Localité
Courriel
Téléphone
Abonnement choisi À renvoyer par mail à info@gooutmag.ch ou par courrier à GoOut ! magazine 24 rue du Village-Suisse 1205 Genève
RESTAURANT BAYVIEW 1 étoile Michelin 18/20 au Gault&Millau
* Opéra de fera fumé, foie gras de canard aux épices douces et céleri, sauce foie gras acidulée
by michel roth HOTEL PRESIDENT 47 Quai Wilson / 1211 Genève 1 bayview@hotelpwilson.com T +41 (0)22 906 6552
RESTAURANTBAYVIEW.COM
Workshop Trashtests conduit par Local 2.7 en Bachelor Design Mode, Léanne Claude et Mikaël Lewertoff, © photo HEAD – Genève, Baptiste Coulon, 2019
—HEAD Genève
Admissions 2022
Formations Bachelor et Master Arts visuels Cinéma Architecture d’intérieur/Espace et communication Communication visuelle/Illustration/Media Design Design Produit/Mode, Bijou, montre & accessoires Délais d’inscription Bachelor 9 mars 2022/Master 8 avril 2022 www.head-geneve.ch www.portesouvertes-head.ch