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Pour les passionnés du jogging
pnimultimedia.ca
• Course • Nutrition • Entrainement • Motivation Octobre / Novembre 2013
C’est le temps de faire un retrospective de votre saison
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Sommaire
KM
Éditorial
p.4 p.5 p.14 p.20 p.27 p.31 p.35 p.43
Nouvelle L'autre côté de la clôture
Le peuple qui court C’est le temps du bilan de saison ! En fin de saison, pensez nutrition! Un autre Grand Défi C’est fait
Steve Lynch Rédacteur en chef Adresse web www.pnimultimedia.ca Courriel 102142km@pnimultimedia.ca Texte Amélie Roy-Fleming Patrick Mahony Pierre Thiffault Jacques Aubin Steve Lynch Anne-Marie Gareau Correction de texte Paul Perreault Photo Steve Lynch Anne-Marie Gareau Richard Hachem Nicolas St-Germain Copyright 2013
PNI Productions Nouvelle Image 2
Photo couverture: The Color Run Nicolas St-Germain
Nos chroniqueurs
Patrick Mahony
Pierre Thiffault
Organisateur de marathons en Estrie. Il organise des courses au profit de diverses causes qui lui tiennent à cœur.
Entraîneur personnel certfié Entraîneur chef du club de Triomphe triathlon.
Amélie Roy-Fleming Diététiste-nutritionniste et s’entraîne en triathlon.
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Jacques Aubin Représentant pour le Ironman du MontTremblant. Conférencier et vendeur. A réussi une impressionnante perte de poids de 210 livres.
ÉDITORIAL octobre/novembre 2013 Ce qui sonne pour plusieurs une fin saison avec le marathon de Montréal, il est temps de faire une rétrospective de notre saison de course. Pierre Thiffault nous guide dans ce sens. Avec toutes les critiques au tour du marathon de Montréal, Patrick nous parle du revers de la médaille, le côté de l'organisateur d'événement. Pour ma part, mon triathlon est chose du passé, je reviens sur cette journée exceptionnelle dont je vais me rappeler toute ma vie. Mais mon aventure n'est vraiment pas terminée. François Flint Bordeau nous transporte en Arizona pour une course spirituelle. Et pour terminer, notre ami Jacques Aubin nous dévoile un côté très personnel. Jacques vie depuis plusieurs mois maintenant avec un secret. Aujourd'hui, il a réuni la force nécessaire pour en parler ou plutôt écrire un texte qui explique son état d'âme et de santé. Bonne lecture Bonne lecture Steve Lynch, rédacteur en chef
Vous avez des courriels! Si vous avez des commentaires, des suggestions ou des questions: n’hésitez pas à nous écrire à:
102142@pnimultimedia.ca 4
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Marathon de Montréal Sous un ciel nuageux et une pluie fine, les 32000 coureurs et coureuses ont pris le départ des différentes épreuves que l'événement Rock and roll offrait. Tout au long du parcours les 20 groupes de musique divertissaient les coureurs. Nous retrouvions 2915 coureurs au marathon, 11 636 coureurs au demi, 6327 au 10km, 2410 au 5km et finalement 2264 au petit marathon. Ah oui ! C’est un Québecois qui à remportée la course. Bravo à tous.
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Éric Noel de Triathlon Québec
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Nouvelle LUKE BELL ET MARY BETH ELLIS DOMINENT AU CHAMPIONNAT NORDAMÉRICAIN SUBARU IRONMAN MONT-TREMBLANT Mont-Tremblant a été le rendez-vous de près de 2 500 triathloniens dans le cadre du Championnat nord-américain Subaru IRONMAN®, événement à l’issue duquel l’Australien
Luke Bell et l’Américaine Mary Beth Ellis ont été couronnés champions.
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Bart Rolet s’est qualifié pour Kona
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Marathon de Berlin. Un nouveau record du monde a été établi le 29 sept dernier au très rapide marathon de Berlin. Il a suffi de seulement 2h03;23 au Kenyan Wilson Kipsang pour franchir les 42.2km du marathon. Il a battu l'ancien record par 15 sec. Le médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 2012 a su garder une avance de 30 secs sur ses compatriotes et devient ainsi le 5e coureur à battre un record du monde sur ce parcours.
Places limitées. Faites vite ! 800 places au 5 km, 600 au 10 km, 1500 au demi et 500 au marathon.
N'attendez pas. 9
www.courirenestrie.com
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Demi-marathon de Granby Le 7e demi-marathon de Granby (DMG) a attiré plus de 4000 coureurs et presque autant de spectateurs le 8 sept dernier. ''Mon but est de faire bouger le plus de monde possible'' signale l'organisateur Stéphane Aubin. L'an dernier 2900 personnes avaient pris le départ des différentes courses. Cette année 4400 inscriptions étaient enregistrées. L'événement présente des courses de 1km, 2km, 5km, 10km et le demi-marathon.
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Photo: Richard Hachem
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Défi des collines. Courir pour une cause est le mandat de toutes les courses du circuit Courir en Estrie. Celle-ci vient en aide à la recherche sur la SLA, la sclérose latérale amyotrophique mieux connue sous le nom de la maladie de Lou Gherig. Cinq distances étaient au menu. 30 km, 15km, 11km, 5.5km, et le 1km où 140 jeunes ont couru les 500m de montée suivis des 500m en descente. Au total 725 coureurs on bénificiés des services des 56 bénévoles. Bravo et à l'an prochain.
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Demi-marathon de Lachine. Le demi-marathon Bonneville de Lachine lançait cette année sa toute première édition. Des courses de 1, 2, 5,10 et 21.1km étaient au programme. Malgré certaines anicroches sur les parcours, les 1946 coureurs ont eu droit à un décor enchanteur et une belle médaille en souvenir de leurs efforts sous le chaud soleil du 25 août 2013.
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The Color Run de Montréal La deuxième édition de cette course événement se déroulait sur l’ile NotreDame, plus précisément sur le circuit Gilles Villeneuve. Un 5km où des milliers de coureurs ce sont donnés a coeurs joies pour un automne de toutes les couleurs. Photo:Nicolas St-Germain
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L'autre c么t茅 de la cl么ture par Patrick Mahony
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Carte Blanche par Patrick Mahony C'est tellement différent de l'autre côté de la clôture que vous ne pouvez même pas vous l'imaginer. Non, je ne suis pas en train de faire un coming out. Je vous parle du point de vue d'un directeur de course. J'ai été dans les souliers du coureur et du triathlète pendant quelques années avant d'organiser ma première course, donc, je croyais savoir comment ça se passe une course. Misère que j'étais prétentieux. Ce que l'on voit comme coureur le jour de la course est seulement la pointe de l'iceberg. Un peu comme le coureur qui se prépare pour une grosse course, l'organisateur passe des mois à se préparer. On ne décide pas le samedi qu'on organise une course le lendemain. C'est une longue préparation qui se fait des mois, voire des années d'avance. Demandes d'autorisations et paperasse avec les villes, ministères et services publics, demandes de commandites, publicité, balisage, planification et logistique
d'événement, recrutement des bénévoles, etc., etc. Et, malgré toute la préparation, il y arrive des erreurs et des imprévus qui viennent assombrir l'événement. Si on tente de composer et contrôler plusieurs variables, il reste le facteur humain qu'on ne peut pas complètement contrôler. Le Coureur Comme coureurs nous sommes une drôle de race. On s'habille avec des shorts que personne d'autre ne mettrais sans être ivre mort lors d'un enterrement de vie de garçon, (ça ou des cuissards tellement serrés que ça ne laisse plus rien à l'imagination), on met des bas tellement hauts que les joueurs de golf d'antan seraient rouges de honte, des casquette trop blanches pleines de petits trous et des lunettes trop larges sans oublier toute la quincaillerie électronique qui sert à …. Qui sert à quoi au fond ? Si on connaît la distance qu'on a parcouru et le temps écoulé, avec des maths de secondaire un, on peut trouver notre vitesse au km. Juste besoin d'une montre avec 15
Carte Blanche chronomètre. Je m'éloigne du sujet. Les coureurs sont souvent des individualistes. Des gens performants qui se poussent et qui ont de grandes attentes d'eux mêmes. Parfois trop. Je concède que de plus en plus la course se fait en « gang » mais règle générale, les coureurs sont des individualistes. Ce qui, avec le boom de la course à pied, amène un lot de... humm.... comment dire poliment?... personnages particuliers. L'organisateur Généralement, l'organisateur est un passionné de course à pied qui veut transmettre sa passion aux autres en leur faisant vivre l'expérience d'une course. Parfois, les organisateurs, c'est juste des gens qui ont le cœur à la bonne place et qui veulent amasser des fonds pour une cause. Parfois les deux. Parce que tout coureur sait, quand on fait une course, on devient accro. Le high est tellement bon qu'on en redemande. Dans le fond, les organisateurs sont des pushers de high naturels à l'endorphine. L'ambiance et l'énergie qui se dégagent d'une ligne de départ sont enivrantes, hallucinantes même. L'organisateur compte sur une garde rapprochée composée d'amis et de proches qui ont décidé de se dévouer à l'événement. Ils ne comptent plus les heures passées à préparer la course. Les bénévoles Les bénévoles sont des gens aimables et affables qui ont décidé de se lever à 5h du matin et prendre une partie de leur journée, pour venir vous donner des verres d'eau, vos dossards ou vos bagels. Sans eux, vous ne pourriez même pas pratiquer votre activité préférée de façon organisée. Il est de mise d'avoir à leur égard un respect et une politesse irréprochable, parce que si 16
Carte Blanche vous rendez leur expérience désagréable ils ne reviendront pas et l'événement va mourir. La chose la plus imbécile que vous pouvez faire comme coureur, c'est d'engueuler un bénévole pour un manquement à l'organisation. Engueuler un bénévole, c'est aussi stupide que d'engueuler le pompiste à la station service parce que le prix de l'essence a augmenté. Il y a une personne à qui adresser ses plaintes et c'est le directeur de course. Poliment. N'oubliez pas qu'il n'a pas dormi depuis 24 heures, il pourrait être irritable. La course, un reflet de société Lors de gros événements de course à pied, on retrouve une représentation assez juste de notre société. Il y a le 1 % d'insatisfaits chroniques, le 2 % de chialeux chroniques, et le 97% de la masse silencieuse qui a du plaisir et vient à la course pour passer une belle journée en famille ou entre amis.
Au même moment, le coureur fait la file pour aller chercher son dossard, fait la file pour aller aux toilettes en se demandant pourquoi la maudite organisation n'a pas loué plus de toilettes chimiques. Une fois la question de l'appel de la nature réglée, le coureur retrouve ses amis et attend le départ.
La journée de la course, les coureurs sont fébriles et pimpants, tandis que les organisateurs sont prêts à être branchés sur un respirateur artificiel. Ils travaillent souvent depuis plus de 24 heures consécutives et survivent grâce à des doses massives de caféine. Cependant, l'adrénaline est dans le tapis. Le site est monté depuis la veille, tout est en place pour accueillir et servir. Les coureurs arrivent. Les dossards se donnent. La musique joue. L'annonceur réchauffe la foule. Le CB n'arrête pas de crépiter. Les problèmes, pépins et imprévus se règlent à la vitesse de la lumière grâce à des bénévoles dévoués qui se donnent corps et âmes pour que l'expérience du coureur soit parfaite.
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Carte Blanche L'organisateur, quant à lui, stresse pour faire partir la course à l'heure parce qu'on vient de l'informer qu'un automobiliste trop pressé vient d'emboutir une barrière de métal sur le parcours sensée protéger les coureurs, et qu'il refuse de déplacer sa voiture et menace de poursuivre tout le monde. Heureusement, un gentil membre de la force constabulaire va lui faire entendre raison deux minutes avant le départ.
Après la course L'ambiance est à la fête. Les coureurs relaxent dans le chapiteau, mangent une croute, sirotent une bière et se content leurs histoires de course... et oublient soudainement qu'il y a un parcours près du chapiteau et que d'autres coureurs sont à compléter leur épreuve. C'est complètement dément le nombre de coureurs qui, une fois leur course complétée, coupent le chemin de ceux qui sont à compléter leur épreuve. Si quelqu'un d'autre leur barrait la route, ils feraient une crise d'apoplexie. Juste faire attention. Vous n'êtes pas seuls.
Le départ est donné L'organisateur peut respirer un peu et même verser quelques larmes. Après tout, voir tant de mois d'efforts se concrétiser, ça brasse des émotions. Surtout de la fierté. Cependant, c'est de très courte durée. Les cinq prochaines heures seront dédiées à diriger ce concert de coureurs, d'automobilistes, de bénévoles, de forces de l'ordre, de services d'urgences et de ravitaillement pour que tout le monde soit sur la même page et que tout soit parfait pour les coureurs. Le fil d'arrivée C'est à ce moment que se vivent de grands moments d'émotion. Là où les gens réalisent ce qu'ils viennent d'accomplir. Pour plusieurs, le fil d'arrivée, c'est l'aboutissement d'un long périple qui a nécessité plus de sacrifices et d'efforts qu'ils ne se croyaient capables. Pour d'autres, en toute humilité et en toute simplicité, ils viennent de prouver à leurs enfants que même un cancer n'arrêtera pas leur père et que dans la vie, il faut persévérer malgré les obstacles. De belles leçons qui nous insufflent une bonne dose d'humilité.
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Carte Blanche La course pour enfants, une attitude empruntée au hockey C'est supposé être une course pour le plaisir des 2 à 12 ans, mais, comme au hockey, les parents donnent beaucoup trop d'importance aux performances de leurs rejetons. Pourtant, tous les enfants reçoivent une médaille. Il n'y a pas de bourse, pas de télé et à moins d'avoir la génétique des hauts plateaux Kenyans, il ne fera pas parti de l'élite mondiale. On respire. La raison d'être des courses pour enfants, c'est de leur faire découvrir et apprécier la course à pied. Le plaisir avant la performance. Je sais qu'on dirait que je râle contre les coureurs, mais c'est faux. J'aime profondément ce que je fais et j'adore vous voir courir. Pour moi, la course c'est l'activité la plus naturelle qu'il soit et la plus pure dans son essence. La course c'est soi contre soi. On se bat contre le temps... qui va inéluctablement nous rattraper. Tempus fugit, le temps fuit. Profitez-en pendant que vous le pouvez. N'oubliez pas que c'est juste de la course à pied. Ne vous en faites pas. Demain, vous n'aurez plus mal aux jambes et la vie va continuer son cours peu importe le temps que vous aurez fait.
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Collaboration spéciale par François Flint Bourdeau Photo:Patrick Sweeney
Le peuple qui court rencontrer et de courir avec les Raramuri des Copper Canyons du Mexique et ils m'ont fait découvrir l'existence de ce que j'appelle le Peuple qui court (The Running People), une tribu internationale qui ne connaît aucune frontière, couleur de peau ou statut social. Cette tribu ne parle qu'un seul langage, celui du simple mouvement des pas et du son de la respiration, liés en un même moment. J'ai rencontré des nouveaux membres de cette tribu, le samedi 14 septembre dernier; les indiens Hopi de l'Arizona. Je pourrais vous raconter les conditions de course, l'état des sentiers ou la difficulté du parcours, mais ce serait complètement impertinent. Les Hopi eux-mêmes vous le
La course à pied, en soi, est une activité libératrice et gratifiante. Ceux et celles qui passent assez de temps à s'y consacrer découvrent également qu'elle comporte une dimension spirituelle indéniable. Il existe des gens, dans ce monde, qui ont compris cette notion depuis des millénaires. Ils ont développé un tel respect pour la course qu'ils en ont même fait un pilier de leur culture et de leur identité. J'ai eu l'honneur et le privilège de 20
Collaboration spécial diront : “Ceci n'est pas une compétition. C'est une course à pied”. Avec cela en tête, laissez-moi vous raconter le moment extraordinaire que nous avons partagé, tous ensemble. Notre course n'a pas commencé au petit matin, comme dans la plupart des événements. Elle a commencé au coucher du soleil, la veille, où nous avons partagé un repas communautaire pendant qu'un Ancien a joué du tambour, nous a raconté des histoires et nous a souhaité une longue et généreuse bienvenue. J'étais déjà en l'excellente compagnie de mes amis Mas Locos Maria Walton, Patrick Sweeney, Patrick Muldowney et Michael et Kimberley Miller, mais notre groupe s'est rapidement élargi avec la présence de Kermit Cuff et du jeune prodige de 13 ans Miguel Vivaldo, ainsi que des autres coureurs et membres de la tribu Hopi venus célébrer notre présence.
sentiers qui jalonnent les terres ancestrales de la région de Polacca, en Arizona. Les sentiers Hopi sont décrits comme les veines qui relient les différents villages et lieux importants, et ils ne peuvent être maintenus en vie que par la présence et la cadence des pas des coureurs qui les parcourent. Au-delà de la puissante métaphore poétique, cette croyance se révèle de la plus haute importance pour la communauté, qui se fait un devoir d'y contribuer au meilleur d'eux-mêmes. J'étais sur le point de découvrir l'étendue de cette participation, à peine quelques heures plus tard.
Pour les Hopi, Paatuwaqatsi – Water is Life n'est pas un ultra marathon. C'est une célébration vitale pour l'ensemble de la communauté, un événement profondément enraciné dans une culture de course millénaire. Les coureurs qui voyagent de partout pour y participer sont perçus et reconnus comme des membres de la tribu venus offrir leur soutien en honorant les 21
Collaboration spécial Après le repas, les coureurs sont allés préparer leur campement pour la nuit et prendre un peu de repos. Aux premières lueurs du matin, nous nous sommes rassemblés autour de quelques tentes, au milieu de la plaine désertique. Le directeur de la course nous a offert quelques explications techniques sur le parcours et la condition des lieux, particulièrement sur les fortes pluies reçues la veille. Bien que très bienvenue dans cette région aride, la forte averse nocturne avait transformé en boue sablonneuse plusieurs tronçons sur notre route. Mais qu'à cela ne tienne. Devant une ligne tracée dans le sable avec un bâton de bois, nous avons reçu une bénédiction en langue Hopi et un jeune homme s'est avancé pour nous offrir un chant traditionnel, à l'issue duquel nous nous sommes simplement élancés dans la plaine, sous les premiers rayons du soleil.
des femmes, des jeunes et des anciens étaient perchés sur les rochers le long de notre parcours et lançaient des cris tribaux pour appeler les coureurs. Chaque fois que j'approchais l'un deux, le son de leur appel me remplissait de force, de détermination et d'inspiration. Sans pouvoir répondre dans leur langue, j'ai offert à chacun des grands signes de la main ou des remerciements en retour.
Après quelques kilomètres à travers des basses dunes ensablonnées, juste assez espacées et escarpées pour nous permettre de réveiller nos corps et trouver notre rythme, nous avons amorcé l'ascension de la première “mesa”, ces formations rocheuses abruptes et plates qui s'élèvent au-dessus du désert. C'est là que je les ai entendus pour la première fois; des hommes, 22
Collaboration spécial Alors que je poursuivais mon ascension, j'ai vu une femme sur le sentier. Elle m'a dit “Escoualé” en versant de l'eau dans ses mains et, alors que je lui souriais en passant à côté d'elle, elle a aspergé mon épaule et l'a gentiment massé, un geste très tendre et touchant qui est resté avec moi de longs moments. Je me suis senti vraiment bienvenu. J'ai atteint le sommet tout près de Walpi, un village sacré des Hopi qui date de l'an 900 et qui trône au-dessus de Second Mesa, avec une vue imprenable sur les vallées et les plaines. J'ai pris un bon moment pour apprécier le paysage époustouflant, pour respirer l'air frais du sommet et pour en retirer l'inspiration nécessaire pour parcourir les nombreux autres kilomètres du parcours.
longues distances. Un coureur n'est jamais seul, sur la Terre des Hopi. Merci de nous soutenir. Merci de bénir la Terre.” À chaque pas, je me suis senti entouré d'amour et de reconnaissance. Pendant toute la longue journée, de l'aube jusqu'à ce que le dernier coureur ne revienne, les Hopi sont demeurés en poste sur leurs hauts rochers. Vers la fin de ma course, j'ai eu de plus en plus de difficulté à cause de mon genou droit, affecté par la boue sablonneuse qui collait à nos semelles et rendait les sentiers très mous sous nos pieds. Je pouvais à peine courir et je souffrais. À l'issue d'une des dernières grandes montées, une femme au visage familier est apparue, mais m'a pris complètement par surprise.
Au fil de mes foulées, j'ai voyagé de plus en plus loin dans les terres et la chaleur du soleil s'est mise à grimper, comme le chemin qui amène les coureurs au sommet de la mesa suivante. Guidé par les cris des indiens qui sont attroupés aux détours des sentiers, j'ai reçu d'innombrables bénédictions et des remerciements chaleureux de ceux pour qui j'étais venu honorer les terres. L'écho puissant de leurs voix résonne sur les parois rocheuses et vous entoure sur de très
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Collaboration spécial Elle s'est confondue en excuses alors que je lui expliquais de ne pas s'en faire, que j'étais simplement distrait et que je ne m'attendais pas à rencontrer qui que ce soit. Me reconnais-tu?”, m'a-t-elle demandé. Je savais qui elle était. Je n'avais pas oublié la femme qui m'avait si gentiment frotté l'épaule, tôt le même matin. “Ce matin…” a-t-elle continué, “…je t'ai fait une onction en te souhaitant d'être brave”. J'ai acquiescé en souriant. Elle a pris mes mains dans les siennes. “Maintenant, je vais te faire une autre onction, pour célébrer ta victoire et pour te remercier d'avoir honoré notre Terre de tes pas.” Ému, j'ai enlevé ma casquette et je me suis penché vers elle. Elle a de nouveau rempli ses paumes d'eau fraîche et elle m'a rincé la tête et le cou. Sans être capable de prononcer un autre mot, j'ai simplement joint mes mains devant mon cœur et j'ai repris mon chemin, avec la certitude de franchir les derniers kilomètres qui me séparaient d'une toute simple ligne dans le sable. J'ai parcouru ces derniers kilomètres en songeant à cette extraordinaire aventure et en m'émerveillant de l'incroyable attitude des Hopi. Je me suis senti honoré et extrêmement privilégié d'avoir pu partager leurs sentiers et d'avoir été si bien reçu parmi eux. J'ai abordé le
tout dernier tournant et, avant de faire mon dernier pas pour traverser la ligne que j'avais franchie plus de 8 heures auparavant, j'ai pris un moment pour saluer les coureurs et tous ceux qui avaient pris part à cette extraordinaire célébration. Mon travail était terminé. Comme de nombreux autres avant moi, j'avais voyagé de loin pour venir ici, pour établir un contact unique et pour offrir humblement le simple geste de ma course à des frères et sœurs qui l'apprécient véritablement. Mais j'avais également voyagé jusqu'ici pour me réunir avec les membres d'un groupe bien plus grand que la somme de nous tous, une tribu de laquelle je sais que je fais véritablement partie. J'avais voyagé jusqu'ici pour célébrer le Peuple qui court. Paatuwaqatsi - Water is Life est un événement annuel tenu sur la terre sacrée des Hopi, à Polacca, en Arizona. Vous pouvez suivre les aventures de course de François "Flint" Bourdeau, parti courir plusieurs événements d'envergure de la Côte-Ouest américaine à l'Amérique centrale pendant 10 mois, sur son blog (en anglais) au http://flintland.blogspot.com
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Cours et sois heureux!! 25
Publicité Jacques Aubin est un ex-obèse devenu athlète. Donnant des conférences à travers le Québec, motivateur et coach de vie, c’est un homme de cœur qui tient à partager son expérience pour démontrer qu’il est possible de reprendre le contrôle de sa vie. Jacques a perdu 225 livres dans un engagement avec lui-même, passant de 415 livres à 190 livres. En même temps, un grand questionnement a été au menu qui a amené Jacques à se redéfinir en entier que ce soit au niveau travail, couple et santé. Cette conférence c’est faire le voyage avec Jacques. Entendre ce qu’il a vécu avant la perte de poids, comment il y est arrivé et sa vie actuelle. Dans son cas, la course à pied est devenue une réelle passion, et les rencontres que celle-ci lui a permis de faire lui ont donné le goût de transmettre le message que, quels que soient le moyen et les avenues qu'on emprunte, on peut décider du sort de sa vie, peu importe son âge et son point de départ, que c'est POSSIBLE DE TOUT REDÉFINIR !
Si vous souhaitez assister à mes conférences, contactez moi, voici quelques dates 16 octobre Val d’Or 17 octobre Rouyn-Noranda 30 octobre Repentigny
Pour réserver, suivez mon lien: https://www.facebook.com/pages/ Jacques-Aubin-Conférencier-etMotivateur/305137976257430?
Date à confirmer: Québec, Trois-Rivière, Mont-Tremblant, Lac Mégantic, Sherbrooke et Montréal.
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Le coin du coach Par Pierre Thiffault
C’est le temps du bilan de saison ! Quel que soit votre but, il n’y a rien d’impossible ! Il faut juste être réaliste. -CoachPT
Pour bien préparer sa prochaine saison de course à pied, il est temps de faire une évaluation de ce qui a bien et moins bien fonctionné cet été. Il faudra tout passer sous la loupe, les entraînements, les compétitions, les blessures et le physique, le poids corporel, le mental, la nutrition, l’hydratation en entraînement, le stress, le sommeil, les souliers, etc. Écrivez sur une feuille chacun des énoncés suivants et prenez le temps de faire une analyse en écrivant au moins un point positif et un négatif, vous y découvrirez plusieurs choses qui passent souvent inaperçu mais qui ont pu affecter positivement ou négativement votre saison.
ou 12 courses et de faire ses meilleurs temps à chaque fois; il est préférable d’en faire moins et de se fixer des objectifs précis. Des courses de type B, qu’on fera en entraînement en sachant que le temps est moins important, mais qu’on fera pour essayer et ajuster certaines choses, que ce soit la vitesse, le pacing de début de course ou l’hydratation et nutrition, à raison de trois ou quatre de ces courses par saison. Des course de type A ou importantes, deux ou trois par saison où l’on vise de faire son meilleur temps, en ayant pris quelques jours de récupération avant, afin d’arriver à la course en forme à 100%. Pour vous aider avec cette analyse, il sera peut-être préférable de parler de votre évaluation avec un coureur plus expérimenté ou un entraîneur qui vous aidera à corriger et améliorer certaines choses pour la prochaine saison.
Par exemple, avoir participé à un trop grand nombre de courses et ne pas être satisfait. C’est un des points qui ressort le plus souvent. C’est difficile de faire 10 27
Le coin du coach par semaine. Allez essayer par exemple une classe de vélo cardio, un cours de crossfit, la natation, le Zumba, la musculation pour travailler les muscles spécifiques à la course, le yoga et le Pilates pour votre mental, votre mobilité et souplesse, monter les escaliers. Au gym, faites des bricks de vélo stationnaire-course sur le tapis, juste pour faire autrement et vous y découvrirez des muscles qui n’ont pas travaillé depuis longtemps. Prenez quelques cours pour améliorer votre technique, je vous garantie que votre course à pied ne pourra que s’améliorer et votre physique sera beaucoup plus fort et surtout pourrait éviter les blessures.
Comment planifier la saison prochaine ? Premièrement, avant même de planifier les courses à venir, on doit évaluer si les distances qu’on voudra courir nous conviendront. On a souvent tendance à vouloir faire de plus longues distances, des demis ou des marathons sans vouloir améliorer ses plus courtes distances, les 5km et les 10km. Je dirais même plus, vouloir courir de longues distances et ne pas améliorer sa condition physique ni sa technique de course. Deux aspects important pour éviter les blessures. Les coureurs débutants, à leur première ou deuxième année, devraient se concentrer que sur les courtes distances et travailler les techniques et conditions physiques.
Cet hiver, c’est le temps d’essayer autre chose que la course ! Je vous défi de faire autre chose que de courir cet hiver. Gardez quand même une base d’au moins deux courses 28
Triathlon Québec
Le coin du coach Pour vos entraînements de course cet automne, allez courir en montagne pour travailler les muscles des jambes et réduire les impacts des parcours plats. Faites aussi des intervalles sur une côte en montant. Cet hiver continuez à courir dehors, c’est tellement beau de courir sur la neige. Procurez-vous des vêtements appropriés qui respirent et gardent au chaud. Pour garder votre vitesse de jambes, courez sur une piste intérieure ou un tapis roulant de temps en temps pour éviter de le faire dehors et de glisser. Et il faut s’hydrater même s’il fait froid. Continuez à faire des entraînements de qualité. Chaque entraînement doit avoir un but spécifique. Évitez de courir juste pour courir. Travaillez vos points faibles; souvent la condition physique est trop négligée. Incorporez des exercices de musculation pour le CORE et des courses variées. Soyez créatifs!
Quand viendra le temps de planifier vos compétitions de l’année prochaine, ne vous inscrivez pas trop d’avance, laissez-vous une marge de manœuvre; il y a souvent des changements et des imprévus. Et surtout, ne vous inscrivez pas à des courses trop près l’une de l’autre, laissez au moins deux semaines entre chaque course.
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Entraîneur personnel Certifié Entraîneur chef du club Triomphe Triathlon www.coachpt.ca
On vous donne rendez-vous sur notre canal vidéo pour voir notre documentaire «Je veux être un ironman» Merci. Déjà près de 12 600 visionnements. Cliquez pour voir. https://vimeo.com/channels/502893
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Nutrition
En fin de saison, pensez nutrition!
par Amélie Roy-Fleming Ça y est, le moment du repos annuel est arrivé ou s’en vient à grand pas. Plusieurs se réjouissent de l’arrivée de l’automne pour troquer leurs espadrilles contre les bottes de randonnée, alors que d’autres profitent amplement du repos bien mérité. C’est souvent à ce moment de l’année que nous revenons à une alimentation plus «normale» et où nous retrouvons un peu de temps pour cuisiner. Il s’agit donc d’une excellente opportunité pour penser nutrition et parfaire ses connaissances sur le sujet! Certains craindrons peut-être de gagner du poids avec une baisse du volume d’entraînement. Il est en effet normal pour les coureurs que le poids varie légèrement d’une période du cycle d’entraînement à l’autre, mais voici tout de même quelques trucs qui pourront vous aider à retrouver une alimentation équilibrée. 1.
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Assurez-vous de manger à des heures régulières. Il est bénéfique de répartir vos apports alimentaires durant la journée en 3 repas. Surtout, n’hésitez pas à prévoir des collations au cas où la faim se pointerait le bout du nez entre 2 repas, sans quoi, vous risquez de manger davantage au repas suivant. Évitez également de sauter un repas, car le même phénomène risquera de se produire : les gens qui sautent un repas tendent à manger des aliments plus caloriques et de plus grandes quantités par la suite.
Nutrition 2.
Dans le même ordre d’idée, soyez à l’écoute de vos signaux naturel de faim et satiété (sensation de plénitude suivant un repas). Ceci devrait vous aider à maintenir un poids stable. Nul besoin de compter les calories ou les portions d’aliments que vous mangez!
3.
Misez sur les légumes! Ces derniers devraient représenter la moitié de votre assiette à chaque repas. Choisissez un minimum de 2 variétés de légumes à chaque repas. En soupe, en salade ou en sauté, ils sont une excellente source de fibres, ce qui leur confère un effet rassasiant. 4. Pour la balance de l’assiette, un quart devrait être une source de protéines (viande, volaille, poisson, œuf, légumineuses, tofu) et l’autre quart un féculent (riz brun ou sauvage, pâtes au blé entier, pomme de terre, quinoa, boulgour, couscous à grains entiers, etc.). La fin de saison peut également s’avérer un bon moment pour rencontrer une nutritionniste si vous désirez entreprendre une perte de poids par exemple. Vous aurez probablement davantage de temps et une alimentation plus régulière que durant la saison de course. Vous pourrez ainsi développer de saines habitudes alimentaires, découvrir de nouvelles recettes et techniques culinaires et ce, à votre rythme. Commencez dès maintenant en essayant ces deux recettes que j’adore concocter en ce temps de récoltes automnales.
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Nutrition Croustade aux pommes et aux canneberges
Soupe thaï à la courge musquée
8 portions
10 portions
Ingrédients
Ingrédients :
Croûte : ½ T. Farine à grains entiers 1 T. de flocons d’avoine ½ T. cassonade ½ c. à thé cannelle, moulue ½ T. beurre ou margarine nonhydrogénée
1 bulbe d’ail 1 c. à soupe huile d’olive 2 c. à soupe huile de canola 1 oignon, en dés 2 c. à soupe de gingembre frais, râpé 1 grosse courge musquée, pelée, épépinée et coupée en dés 3 ¼ T. bouillon de poulet 1 boîte de lait de coco léger (398mL) Sel et poivre, au goût
Garniture : 6 pommes, pelées et tranchées ½ T. canneberges séchées Jus de ½ citron
Préparation : 1. Couper le dessus du bulbe d’ail de manière à voir les gousses. Déposer le bulbe sur un papier d’aluminium, l’arroser d’huile d’olive, refermer le papier d’aluminium et cuire au four à 350oF durant 30 minutes.
Préparation : 1. Préchauffer le four à 375oF. 2. Dans un plat allant au four, déposer les pommes et les canneberges et incorporer le jus de citron. 3. Dans un grand bol, mélanger la farine, les flocons d’avoine, la cassonade et la cannelle. Couper la margarine dans le mélange de façon à obtenir des grumeaux. Répartir cette préparation sur les fruits. 4. Enfourner 30 minutes.
2. Pendant ce temps, dans une grande casserole, à feu moyen, chauffer l’huile de canola. Y faire revenir l’oignon et le gingembre pendant 5 minutes. Ajouter la courge et le bouillon et porter à ébullition. Baisser le feu, couvrir et laisser mijoter 30 minutes. Retirer du feu. Presser le bulbe d’ail sorti du four pour en extraire la chair et l’ajouter à la soupe. 3. Mettre la soupe en purée à l’aide d’un mélangeur. 4. Remettre la soupe dans la casserole et incorporer le lait de coco. Réchauffer sans faire bouillir. Saler et poivrer.
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Amélie Roy-Fleming est diététiste-nutritionniste et s’entraîne en triathlon. Elle partage ses connaissances en nutrition avec les lecteurs de 10.21.42 dans le but de permettre à chacun d’intégrer cet aspect dans leur vie.
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Motivation Par Jacques Aubin
Un autre Grand Défi ….. de 10 ans, que j’avais ce genre d’engourdissement mais cette fois-ci, l’intensité était tellement grande que je n’aurais pu distinguer une fourchette d’un stylo entre mes doigts. Toutefois, ce qui était des plus inquiétant, en plus des engourdissements, c’était la façon dont je marchais : comme un homme ivre mais sans alcool. À la blague, je disais : « Merde je vais me saouler, peut être que je marcherai normalement en étant ivre. HA! HA! HA.! » La coordination de mes membres était des plus confuse. Bizarrement, ces symptômes sont disparus aussi rapidement qu’ils sont arrivés, après quelques jours. Je sais ce que vous pensez. NON ce n’était pas un AVC. Je me doutais que ça ne se pouvait pas puisque je venais de terminer 5 mois plutôt une grande batterie de tests à l’Institut de cardiologie, là où je m’entraînais. On m’avait parlé de l’état de mon cœur, un muscle d’athlète m’avaiton précisé et mon corps dans un état mécanique presque parfait! La vie repris son cours normal, mes amours, mon travail, mes entraînements, les conférences, mes engagements sportifs, Montréal-New York 2013, la course, la musculation avec en tête le désir de m’inscrire à plusieurs Ironman 70.3 pour ensuite accéder à l’ultime, un Full Ironman avant l’âge de 51 ans, soit pendant mon 50e
J’ai l’habitude de vous écrire des textes ayant pour but de vous motiver. Aujourd’hui, je profite de cette tribune pour faire une mise à jour. Vous savez dans la vie, on reçoit des défis à la hauteur de qui nous sommes. En janvier dernier, suite à un long virus pendant la période des fêtes, début Janvier, j’avais de drôles de symptômes, complètement nouveaux pour moi. Engourdissement du visage, des bras et des jambes. Pour ce qui est des mains, ça faisait déjà un moment, soit plus
anniversaire.
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Motivation À l’ordre SVP…..
plusieurs tests en mars et avril à l’hôpital MaisonneuveRosemont. J’ai été bien traité malgré le fait que certains tests d’intrusion musculaire sont assez désagréables. Après ces tests, on me donne un diagnostic et on me dit que pour être plus précis sur le diagnostic on devra faire une ponction lombaire….EEEEEE, quoi? Non! Le verdict du jour : Polynévrite dégénérative ! On fait quoi avec ça, cette bibitte-là ? « Rien Monsieur, continuez de vous entraîner, ça vous aidera à ne pas tomber de côté quand la prochaine attaque arrivera et de plus le fait de vous entraîner aidera à stimuler votre système nerveux. » OK, Merci !
En mars, le 11 pour être précis, le virus de la grippe, un rhume, peu importe ce que c’était, mon corps recommence à avoir ces engourdissements des extrémités et du visage mais cette fois-ci, je ne marche pas comme un homme ivre, je ne marche pas, point. À chaque tentative, je tombe à chacun de mes pas, je me relève et retombe et ceci sans cesse jusqu’au moment où j’ai la brillante idée de prendre ma voiture et d’aller à l’hôpital où on décida de me garder 2 jours. Analyse après analyse, test sanguin tous les 3 heures, scan au cerveau, je devrais dire au cervelet, quand je pense que j’ai pris ma voiture pour m’y rendre! EMG, ECMG, des tests à 3 ou 4 lettres, on m’en a fait plusieurs. Finalement on me dit en français dans un accent anglais, de la bouche de ma Docteure que je crois Pakistanaise : « Monsieur, bonne nouvelle, vous n’avez rien dans la tête » ! Je lui répondis d’un ton humoristique : « Chère Madame, j’aurais pu vous dire ça en arrivant hier que j’ai rien dans la tête et vous épargner ainsi des milliers de dollars en tests et 2 jours de nos précieuses vies »! « Mais j’ai quoi ? » lui dis-je. Elle me dit que durant les jours qui suivront, ils me téléphoneraient pour me donner plusieurs rendez-vous pour effectuer d’autres tests. Encore des tests… Vous savez, parfois c’est long avant d’être servi à l’hôpital mais quand votre numéro sort du boulier et bien on s’occupe de vous, là-dessus rien à dire... J’ai donc passé 36
Motivation Curiosité Vous savez pour réussir ma perte de poids et ce sur tous ses angles, j’ai beaucoup lu, beaucoup, beaucoup assimilé d’informations sur la nutrition, sur la puissance des aliments sur notre système, sur l’entraînement, sur les muscles, tellement que si j’avais l’intérêt de devenir coach privé, je passerais l’examen pratiquement sans révision tellement j’ai emmagasiné d’informations. Cette même curiosité m’a envahi lorsque j’ai appris l’existence en moi d’une bibitte qui se nomme « Polynévrite dégénérative » C’est quoi ça? Ça mange quoi en hiver? Ça fait quoi ça? Je commence mes recherches en avril, immédiatement après la venue du verdict et internet est une banque assez passionnante d’informations. Bon, parfait! On débute les recherches. Wow! Les liens sur la Polynévrite dégénérative sont innombrables. Je commence à lire et commence à comprendre qu’il y a plus d’un type de Polynévrite dégénérative et que celle-ci s’apparente à plusieurs maladies dégénératives du système nerveux : lime, Sclérose en plaques, Lou Gehrig, Syndrome de Guillain Barré, etc… Une recherche qui dure plusieurs jours jusqu’à la fin d’avril. Ma blonde me dit souvent qu’il faudrait que je retourne voir la neurologue pour avoir plus de détails et passer à l’étape de la ponction. Mes analyses, les symptômes associés à mon type de Polynévrites, me guident plus précisément sur une maladie en particulier. Comme si j’avais le goût de vouloir en choisir une! Sûrement pas, mais mes analyses sont claires. Vous connaissez mes croyances; l’une d’elle est
que la vie, à l’occasion, nous envoie son messager. Cette journée-là, j’ai pris le temps de répondre aux politesses d’une personne sur Facebook. Après lui avoir répondu, elle m’invite à une rencontre concernant la possibilité de faire une conférence dans l’une de ses salles, rencontre qui aura lieu quelques jours plus tard. Lors de cette rencontre magique où tous les deux, nous nous sommes ouverts verbalement, mon interlocutrice me parle du décès de son amie et des raisons de la perte de celle-ci. Bang! Elle mentionne le nom de la maladie et je me sens interpelé. Je lui répondis que moi aussi je souffrais de quelques choses mais que je me foutais de savoir ce que cela était. Mensonge, je ne m’en foutais pas, je préférais qu’on ne me le rende pas officiel. La fugue a longtemps été ma façon de faire : éviter le combat, l’affrontement, fuir les conflits pour ne pas recevoir en pleine figure ce que j’aurais dû recevoir. Même quand j’ai commencé à courir, je m’étais trouvé une nouvelle façon de fuir, ce qui n’est plus le cas en course à pieds, une chance. Pourquoi la fuite? Sûrement par peur, peur de tout et en même temps de rien. Peur de faire face à ma réalité et cette fois-ci, ma réalité : ma santé. Le lendemain, après quelques appels à l’hôpital, lors desquels on me refusa de parler à ma neurologue, je m’y rends.
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Motivation Je me prends une chaise et m’assoie devant le bureau de ma neurologue et j’attends qu’elle sorte finalement de son bureau. A sa sortie, elle me demanda ce que j’attendais là à 2 pieds de sa porte de bureau? « Je souhaite vous rencontrer Madame. Lors de notre dernière rencontre, vous m’aviez promis de prendre soin de moi, de m’aider et de trouver ce qui n’allait pas. Alors aujourd’hui je suis ici pour vous demander de m’accorder 5 minutes afin de tirer au clair une conclusion avec vous. » Elle me fait entrer dans son bureau. Après les questions d’usage, elle fait sortir mon dossier par son assistante qui est finalement déposé sur le bureau de ma neurologue. « Alors Monsieur Aubin de quoi voulez-vous que l’on discute? » «Madame, voici ma question : sans faire de ponction lombaire, pourriez-vous me dire selon votre expérience, à quelle échelle sur 100 êtes-vous convaincue, selon vos nombreuses analyses, de quoi je souffre? » Elle me dit : « 98% sûr!». «Donc la ponction lombaire, ce n’est que pour confirmer 2% d’incertitude? » Elle me répondit que oui! Alors je lui dis : « Madame, pourriez-vous me confirmer que selon mes recherches, je souffre du Syndrome de Guillain Barré? » Avec un sourire humain, sans rire, sans pleurer, elle me confirme que oui! Moi qui quelques jours avant le savais, mais ne voulais pas le savoir, cette fois le verdict est tombé et officiel.
tellement grande que même quand je souris, j’ai l’air triste. Un matin, je me mis à écrire. Et puis, un grand silence, plus rien, rien à écrire, pas grand chose à dire. J’ai donc dû en parler à mon amoureuse qui voyait bien que quelque chose n’allait pas. La semaine avant, j’avais donné une conférence à St-Hilaire. Pas facile de retourner dans mon cœur pour aller y puiser de l’espoir à offrir quand tu as l’impression de ne pas en avoir beaucoup en stock
Les phases commencent : la rage, la peine et tout le reste. Je choisi d’attendre avant d’en parler à qui que ce soit. Un autre mauvais choix. Une semaine plus tard, ma peine est 38
Motivation cette magnifique aventure. Du dépassement pour tous et aussi pour moi, car moi, au fond de mon cœur, cette foisci, je n’y allais pas avec le même objectif, cette fois-ci, j’y allais pour me convaincre que je n’étais pas fini, que mon corps pouvait encore m’offrir ce que je m’attendais de lui. Eh! bien, effectivement, mon corps s’est présenté à l’événement et a fait le travail. J’étais tellement fier que je ne voulais pas que ça s’arrête. À mon retour, à 2 semaines d’avis, je reçois une inscription pour Ironman 70.3 à Tremblant, (merci à Caroline et Dominique) défi que j’accepte mais ma natation est aussi lamentable que l’année précédente et cette portion du défi me terrorise, mais je ne recule pas et relève à nouveau ce défi avec fierté malgré le temps au chrono. Je pense qu’à 2 semaines d’avis, je me dois d’être fier. La semaine d’ensuite, ce fut un 23 km en forêt au XC Ultimate. Cette fois-ci, je pense que la folie a atteint le cœur de mon cerveau (impossible, le Doc m’a dit que je n’avais rien dans la tête). Une longue course, beaucoup d’émotions mais très heureux de mon accomplissement. À notre retour à la maison, je prends mon lap top et nous inscrit à la Chute du Diable. Puis il y a des courses partout. L’Ultra Trail Harricana dans Charlevoix, c’est simple, je veux tous les faires et en plus je me préparais à aller faire Ironman 70.3 à Muskoka. Let’s Go Champion… Chassez le naturel et il revient au galop. J’étais de retour dans ma fuite.
Après avoir reçu cette nouvelle, j’ai décidé de me battre, mais j’ai mal choisi mes armes. Je croyais qu’en défiant la maladie par des courses et des défis, j`éloignerais la maladie. Le tout commença par mon défi de cœur. Montréal-New York, cette fois-ci, j’y allais pour aider les gens de mon équipe, des personnes que j’avais sélectionnées avec la croyance que ce défi les aiderait dans leur cheminement de vie et leur changement de style de vie. Je ne m’étais pas trompé; ceux qui sont venus ont beaucoup changé et ont grandi à travers ce défi, à travers 39
Motivation Pourquoi je vous raconte tout cela vous dites-vous? Eh! bien, dans un premier temps, je crois que vous avez le droit de savoir, de plus - comme je me fais questionner souvent parce que parfois mon corps conserve des traces de ces attaques virulentes et les gens remarquent que je marche mal ou que je suis parfois maladroit - je souhaitais en parler. Je peux vous confirmer que depuis ma première attaque en janvier dernier, j’ai conservé des séquelles à ma jambe gauche, c’est-à-dire que je n’ai plus aucune sensation et ce, du genou jusqu’au gros orteil. Donc chaque fois que je fais un pas, contrairement à vous, que la commande cérébraux-neuro-musculaire se fait automatiquement, je dois passer en commande manuelle et envoyer avec mon cerveau un message à ma jambe pour m’assurer qu’elle avance d’un pas et ce à chaque pas. Imaginez quand je cours! Maintenant, imaginez quand je cours en forêt (le processeur chauffe)! Aussi, je souhaite vous le partager pour m’en libérer un peu. Très certainement que le syndrome est là quand même, mais le fait de ne plus à avoir à m’expliquer chaque jour, me fera, je crois, un grand bien, du moins pendant la période où je devrai essayer de m’y faire. Je me relève lentement depuis quelques jours d’une 3e
Le Syndrome de Guillain-Barré est une maladie autoimmune utilisant votre propre système immunitaire pour détruire votre système neurologique. Ce syndrome est orphelin, c’est-à-dire, qu’il n’y a pas de recherche de faite sur cette maladie et 1 personne sur approximativement 200,000 en est atteinte. Je ne vous ferai pas une thèse ici sur la maladie. Si vous le souhaitez, je vous joins des liens à ce sujet, libre à vous de les consulter. http://claudepinault.com/ guillain-barre/?do=syndrome http://fr.wikipedia.org/wiki/ Syndrome_de_Guillain-Barr %C3%A9 http://sante.canoe.ca/ condition_info_details.asp? disease_id=325
attaque qui a commencé autour du 30 août et qui s’est lentement retirée autour du 15 septembre. Difficile d’accepter de vivre cette période, prisonnier de mon corps, comme si dans mon obésité, je ne l’avais pas encore été assez en prison.
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Motivation avouer que par les temps qui courent, votre amour est grandement apprécié mais parfois je trouve que c’est beaucoup pour un seul homme. Vous savez, quand je dis merci, à mes yeux, ça veut aussi dire je t’aime, Alors Merci ! Un merci particulier à ma blonde qui me soutient du mieux qu’elle le peut à travers ce nouveau défi qui parfois est lourd à porter. Merci à mes enfants et à tous mes proches, je ne vous nommerai pas mais vous vous reconnaitrez. Vous savez quoi? Ma vie est, malgré ceci, une magnifique aventure que je continuerai de partager à travers mes conférences, mes courses, mes défis ! J’ai un grand goût de la vie, je veux poursuivre ce que j’ai entrepris, c’est-àdire, aider les gens à changer leurs vies, les rendre conscients de l’opportunité et la magie de la vie. Que tout rêve est réalisable, que l’accès au succès est là pour chacun de nous, que le bonheur est quelque chose que l’on ressent de courts moments mais que l’on souhaite ressentir chaque jour, car le bonheur, se sont de petits moments que nous tentons de poursuivre chaque jour. Contribuer à cette société du Québec qui sous peu sera un grand Québec en santé, avec l’aide de tous les gens qui souhaiteront s’engager à mes côtés pour vaincre l’obésité, le sédentarisme, la tristesse créé par le manque d’estime de soi !
Mon message J’entreprends une nouvelle année en âge, soit la cinquantaine ce mois-ci et mon souhait le plus grand est de chasser cette bibitte de mon corps. Je cherche de l’aide, un protocole quel qu’il soit mais je vais trouver. Si vous avez des pistes de solution, je les accepte volontiers. Gardez en tête que je ne suis pas Guillain-Barré, je suis Jacques Aubin et que cette maladie n’est qu’une infime partie de moi. Je suis un combattant, un guerrier, un releveur de défi et j’affronterai ceci comme j’ai affronté la première partie de ma vie. Toutefois, pas question de fuir cette fois, j’assume, j’affronte et je relève un nouveau défi. Je profite de cette tribune pour vous remercier pour tout l’amour que vous m’offrez chaque jour. Je dois vous 41
Motivation J’en profite pour passer une petite annonce. Où que vous soyez, je souhaite venir dans votre ville, dans votre quartier, dans votre maison s’il le faut, pour vous offrir ma conférence. Si vous êtes capables d’organiser un groupe de 25 personnes et plus, contactez-moi. Changer la vie des gens, ça commence maintenant…. En terminant, je vous offre une petite pensée que je souhaite vous partager. ‘’Le voyage de la vie n’est pas d’arriver à la tombe dans un corps parfait et bien préservé, mais de foncer dans celle-ci avec désir, de mordre à la vie avec plaisir, en sortir complètement épuisé, les yeux étincelants, le cœur empli de joie, sourire aux lèvres en se disant : « Wow, quel magnifique aventure ce fut » ~Jacques Aubin~ Mes coordonnées : Jacques Aubin 514.924.8001 j.aubin63@gmail.com Sur Facebook https://www.facebook.com/jacques.aubin1 Sur ma page de conférencier, facebook https://www.facebook.com/pages/Jacques-Aubin-Conf %C3%A9rencier-et-Motivateur/305137976257430 Sur Tag Conférence http://tagconference.com/pro/jacques-aubin_190 et bientôt au www.jacquesaubin.com
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Perso
Par Steve Lynch
C’est fait!
Une heure quarante-quatre de pure émotion. Mon premier triathlon, ma première compétition en tant qu’adulte? Le chemin a été long et ardu, beaucoup plus ardu que je pensais. Mais aussitôt que je peux m'inscrire pour l'an prochain, je vais le faire.
loin. De plus, je regarde le kayak et je me dis que j'aurai fait au moins cent mètres. Je prends quelque seconde pour reprendre mes idées et mon souffle, je me dis que je me suis entraîné pour les 10 derniers mois pour m'arrêter à cent mètres de la ligne de départ. Je reprends mon crawl à mon rythme, la mémoire musculaire est un phénomène fantastique et les mouvements s'enchaînent sans effort. Les idées claires, je dépasse plusieurs concurrents pour me retrouver à la fin du peloton du départ. C'est fou ce qui nous passe par la tête quand on laisse le corps travailler par lui-même. J'ai eu le temps de voir quelques amis qui nous encourageaient sur le côté du bassin. 17 minutes plus tard, me voilà sorti de l'eau, un peu désorienté. En me dirigeant vers la zone de transition, je vois ma copine avec ses yeux tout pétillants qui m'encourage. Je tente de retirer ma combinaison tout en courant pour, en fin de compte, abandonner le projet. Rendu à mon vélo, je réussis enfin à retirer ma combinaison isothermique et tente tant bien que mal d'enfiler mes souliers de vélo. Et je réalise
Un 7 septembre dont je vais me rappeler toute ma vie. La journée a commencée vers 8h00 à notre arrivée sur l'Île NotreDame, entouré de gens qui sont ici pour se surpasser. À 10h30, j'assistais au départ des femmes pour leur triathlon olympique. 1500 mètres de natation. Je suis bien contant d'en faire seulement la moitié. Je dois aller me préparer pour ma course. Mon vélo est placé dans la zone de transition avec mes souliers de course. Mais où sont mes gourdes d'eau...et merde. Je me rends au vélo de ma conjointe qui ne boit jamais toute ses gourdes et je lui en pique une. 13H00, il est temps d'enfiler la combinaison isothermique et me diriger vers le bassin pour le départ. 13h30, il faut se mouiller. Je plonge dans l'eau pour me réchauffer un peu; l'eau est verte et ne goûte pas très bon. Eh! Oui, je lui ai goûtée. Je n'ai aucune nervosité, palpitation ou stress, je me sens prêt. Les deux pieds dans l'eau, j'attends le signal de départ. Je prends le temps de revoir tous les conseils que l'on m'a donnés. Je me place à gauche du peloton, je laisse la crème passer devant moi, même que je recule un peu. Une minute avant le départ, je suis toujours «cool». Marie, qui a déjà fini sa course, vient voir ma mise à l'eau : la sirène se fait entendre, je fais deux, trois pas, je plonge et me voilà dans le milieu du pack, nageant parmi les premiers...au diable le plan. Je nage tout croche, sans rythme et beaucoup trop vite. À cent mètres, je n'ai plus de souffle, je trouve la bouée blanche très 43
Perso maintenant qu'il aurait fallu que je pratique au moins une fois ou deux mes transitions. Je me sens un peu maladroit, la tête légère et mouillée. Tout colle sur ma peau. Une fois mon casque bien attaché sur ma tête, me voilà en train de courir avec mon vélo entre mes mains.
ne pouvait plus faire l'annonce très attendue par les athlètes : «You are a Ironman». Alors, d'une seule voix, des centaines de spectateurs criaient à chaque arrivée : « You are a Ironman». J'en ai encore des frissons au moment d'écrire ces lignes. Et l'autre moment fort de cet Ironman est l'accueil que ces mêmes spectateurs ont donné à la dernière participante, un accueil toutà-fait exceptionnel. Avec près de 6 heures d'écart entre le premier et la dernière. Et il y avait autant de spectateurs pour les deux. Pas besoin de vous dire que l'émotion était à son comble. Aucun autre sport, je crois, peu vous faire vivre autant de montagnes russes d'émotions.
Vélo En embarquant sur ma selle, le sourire est revenu. J'aime mon vélo et faire du vélo aussi. Et je sais que je vais terminer mon triathlon sprint maintenant. À la fin de mon premier tour, je rattrape Amélie, une amie du club Triomphe et une collaboratrice au magazine. Amélie qui était à son dernier tour me rejoint pour faire le dernier kilomètre avec moi. C'est sûr que j'ai entrepris de faire des triathlons pour ma santé. Mais je réalise que les rencontres de gens merveilleux tout au long de mon parcours sont la raison qui va me faire continuer à compétitionner par après. J'aime l'attitude de ces compétitions. Je m'explique un peu, tout au long du parcours, tant en vélo qu'à la course à pied, les spectateurs qui vous encouragent, peu importe vos couleurs. Les Triomphes encouragent les Chickens, les Olympiques encouragent les Oranges et vice-versa. Petite anecdote : vous savez que lors du Ironman du Mont-Tremblant, il y eut une perte de courant qui a coupé le micro de l'animateur et la voix officielle du Ironman 44
Perso Mon dernier tour accompli avec une vitesse moyenne de 30Km/h, je me dirige vers ma zone de transition. Une fois mes souliers de course bien attachés, je pars tranquillement à la course pour un 5Km. Après quelques minutes, je prends ma vitesse de croisière. Mais ironiquement je me sens bien, presque tous les gens que j'ai passés à la natation et au vélo me rattrapent, plusieurs m'encouragent et m'invitent à ne pas lâcher. Rendu au 4e km, j'enfile le dernier kilomètre sans douleur, mais je suis un peu fatigué et j'ai beau tenter d'aller plus vite, mes jambes ne veulent rien savoir. Comme je dis souvent, petit train va loin. Je garde la même vitesse. Il y a de plus en plus de spectateurs. Ce qui est bizarre des encouragements, c'est qu'ils vous apportent une émotion. Pour l'instant, ceux-ci me transportent jusqu'au moment où je croise Anne-Emmanuelle et pour une raison que j'ignore, une boule d'émotion m'accapare. Dans le temps de le dire, j'ai les yeux très, très humides. Et je dois me dire et répéter « Eh! Ce n’est pas vrai que tu vas passer la ligne d'arrivée la bouche toute croche avec des
larmes sur les joues. J'ai passé la ligne d'arrivée avec un grand sourire, mais avec mes lunettes bien en place. Je devais terminer un projet que j'avais commencé 10 mois plus tôt. Reprendre ma santé en main. Il me reste encore beaucoup de chemin à faire du côté de la perte de poids. Esprit Montréal, vous allez me revoir l'an prochain.
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L hypothermique de 2013
Parce que ça s’en vient... 46
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