TENNIS MAGAZINE DE T 100% GRATUI 2010 MAI-JUILLET
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(*Le lift absolu) - Rafael Nadal (ESP) - raquette Aeropro Drive - cordage RPM Blast - Mai 2010. %$% DS$HUR1DGDO [ *& ) LQGG
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EDITORIAL
VAMOS ROLAND ! C’est le moment que l’on attend tous,
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celui de l’ocre et de la mise à mort, l’instant de vérité. Temple d’un certain art
RAFAEL NADAL, À PROPOS DE SON GRAND RIVAL ROGER FEDERER
« Il m’a rendu meilleur. Non en le regardant jouer ou gagner, mais par sa capacité et sa volonté de s’améliorer en permanence… »
autre temps, Roland Garros consacre un moment de pur bonheur. Un bonheur qui, pourtant, manquerait d’espace… Trop petit, trop exiguë, trop enclavé, l’avenir du stade de Roland Garros s’écrit en pointillé. Extension, déménagement, agrandisse-
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En route pour Roland Garros :
ment, toit couvert… Le débat est lancé,
« Je pense que j’ai les armes pour défier des joueurs comme ça, maintenant. » Jo Wilfried Tsonga, à l’issue de sa défaite contre David Ferrer, en quarts de finale, à Barcelone
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du tennis, temple d’une surface d’un
et quel débat ! Garder le charme d’un tournoi du Grand Chelem aux portes de la plus belle ville du monde ou partir loin, jouer la carte du tennis du XXIe siècle et ses implications – écrans géants, courts d’entraînement multiples, Central gigantesque… Le tennis a évolué, les habitudes des champions également. Le charme d’hier pourrait vite devenir désuet ; l’heure du choix va donc bientôt sonner. En atten-
« C’est quelque chose qu’on ne pourra jamais m’enlever. Mieux, pour moi, c’est la preuve que je peux être solide dans les grands rendez- vous. Je l’ai déjà fait, donc je peux le refaire. »
dant, profitons encore de tout ça… Les platanes de l’avenue Gordon Bennett, la fameuse pente d’accès au sous-sol du Suzanne Lenglen, les vestes rouges, le
Julien Benneteau, au sujet de son quart-de-finale
vert, le blanc, les allées bondées… Et,
à Roland Garros 2006
surtout, l’instant unique où la Coupe des
Mais aussi 24 heures avec Stéphane Robert (32), les confessions de Sam Sumyk (34-35), le Shopping de Roland Garros (42-43) et une page Jeux (44-45) pour tester ses connaissances tennistiques…
Mousquetaires embrasse le ciel. Magique !
LA RÉDACTION
PROCHA IN NUMÉR O GC19, MI-SEP TEMBRE APRÈS L’US OPEN !
Diffusion : Le numéro Spécial Roland Garros est édité à 50.000 exemplaires sur plus de 850 points en France. Liste des points disponibles sur www.welovetennis.fr - GrandChelem, le magazine gratuit 100% tennis.- Fondateur et Directeur de la publication : Laurent Trupiano (laurent.trupiano@grandchelem.fr) - Conseiller Editorial : Remi Capber (remi.capber@grandchelem.fr) - Rédacteurs : Gwendoline Cordeliers, Pauline Dahlem, Charlotte Ezdra, Audrey Riou. - Photos : Caillaud Chryslène, Gianni Ciacca (Sportvision) - Directrice artistique : Séverine Hébrard (studiosbdesign.com). - Le site internet GrandChelem : http://www.welovetennis.fr - Webmaster Editorial : Audrey Riou (audrey.riou@grandchelem.fr) - GrandChelem est édité par la société Convergence Media 8 rue Joseph Cugnot, 38300 Bourgoin Jailleu - Rédaction et publicité : 04.78.37.90.88 - Vos réactions et remarques : redaction@grandchelem.fr
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PETITS POTINS
FLAVIA OU LA DOLCE VITA
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ome : une vespa descend la Via Veneto, des amants se rejoignent et plongent dans la fontaine de Trevi. Ils rient, font l’amour, se déchirent. Qui n’a pas rêvé un jour de vivre la Dolce Vita comme l’ont fait Marcelo et Anita ? Rome, toujours : une chemise blanche légèrement transparente et entrouverte laisse poindre une silhouette harmonieuse. La pose est lascive, suggestive mais élégante. Flavia Pennetta vient de dépoussiérer cette douceur de vivre à l’italienne. Quelques clichés extraits du magazine Vanity Fair rappellent à juste titre combien la joueuse latine est belle et sensuelle. Pourtant Melle Penetta est toujours célibataire, en recherche d’un bon parti : « Je n’ai pas encore trouvé l’homme idéal. Il doit être capable de rester en retrait et ce n’est pas facile. Je ne veux pas quelqu’un qui panique ou qui a des problèmes. Je fais un sport que j’aime, je vis une très belle vie et je ne veux pas en changer ! » Avis aux amateurs ! Et si vous voulez quelques leçons de séduction, regardez le film de Fellini…
PAS D’AVION, MOINS DE POGNON
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l’instar des citoyens lambda, nombreux sont les joueurs à avoir connu ennuis et désagréments à cause d’Eyjafj Il, ô combien vilain et islandais volcan. Si la plupart a choisi la voiture comme moyen de locomotion, une minorité a opté pour l’originalité. Originalité ne rime pas toujours avec simplicité, vous le constaterez. Dans le genre, c’est l’histoire de l’Australien Jordan Kerr, inscrit en double à Barcelone, qui remporte la palme. Kerr a d’abord pris l’Eurostar depuis l’Angleterre, en vue de rallier la cité catalane. Arrivé en gare d’Austerlitz, il a appris que son billet était annulé. Voulant absolument mettre un terme à sa série de cinq défaites consécutives, Kerr cherche une alternative pour se rendre, malgré tout, à Barcelone. Il rencontre alors un chauffeur, proposant un trajet Paris-Barcelone pour la somme rondelette de 400€. Il en faut plus pour décourager ce cher Jordan, qui rejoint sept autres voyageurs dans l’aventure. Une nuit, entassé dans un car, et une carte de crédit avalée plus tard – Kerr ne pouvant retirer plus de 300€ par jour –, l’Australien arrive à bon port, enfile sa tenue et dispute sans temps mort son premier match. Il tombe au second tour et repart avec une prime de 2975€. Somme à laquelle on peut retrancher 400€ de transport,150€ pour retrait non autorisé, 350€ de Paris-Barcelone non remboursé et 300€ de Barcelone-Paris – l’ancien billet ayant été annulé –… Soit un revenu hebdomadaire de 1775€ pour Mister Kerr. Quand l’on sait que son chauffeur en a empoché 2800 en un jour... Qui a dit que les sportifs étaient trop payés ?
O Sosie O
QUI ACE ?
B
onne nouvelle dans le petit monde russo-tennistique : Mikhail Youzhny aurait cessé de péter sa tête à grands coups de raquette. Le Russe ne se contenterait désormais que de pester dans sa langue maternelle après avoir perdu un point. Ce qui, entre nous soi-dit, est déjà assez effrayant... Ce Mikhail, mi-taré mi-psychopathe, nous a rappelé un autre gentil garçon : Woody Harrelson. Son nom ne vous dit peut-être rien mais vous le connaissez sûrement. Mickey Knox dans « Tueurs Nés », d’Oliver Stone ! Mais si, vous savez, ce jeune homme très avenant qui décide de redonner du piment à sa vie en dégommant tout ce qui bouge autour de lui. Vous y êtes ? La scène de l’explosion de crâne de Mikhail aurait très bien pu avoir sa place dans ce film ultra violent, non? Il faut reconnaître que pour l’autre rôle phare de la carrière de Woody, le bedonnant et libidineux Larry Flynt, la ressemblance entre les deux gaillards est moins frappante. On sait qu’Youzhny, grand fan de fonte, ne badine pas avec la graisse. Pour ce qui est de la libido, on n’ose imaginer... N’empêche qu’avec leurs boules à zéro, leurs regards froids et tourmentés, on n’a pas vraiment envie de croiser ces charmants garçons tard le soir dans une ruelle mal éclairée. Raquette et mitraillette en main, on les imagine aisément assouvir, à nos dépens, une de leur passion commune : shooter.
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RENDEZ-VOUS
AVRIL-MAI 2010 TEMPS FORTS Q\PSSL[ *V\WL +H]PZ 8\HY[Z KL -PUHSL THP 9VSHUK .HYYVZ Q\PU >PTISLKVU HV [ <: 6WLU
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STEFFI GRAF, SOUPE AU LAIT
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’il y avait peu à redire des performances de Steffi Graf sur un court de tennis, il n’en est apparemment pas de même sur un plateau de tournage. Récemment engagée pour endosser le costume d’une femme d’affaires dans une pub Actimel (genre : «Ach, ce p’tit lait plein
de protéines me retonne la pêche pour affronter une dure chournée de bureau »), la grande Steffi se serait avérée plus que médiocre dans cet exercice. Il aurait fallu s’y reprendre plus d’une vingtaine de fois pour obtenir une prestation correcte de Madame Agassi. Soit environ huit heures de prises pour, au final, un spot publicitaire d’1min20... L’Allemande est ressortie furax et vexée du tournage, sommant même les photographes présents de ne pas faire usage de leur appareil. Depuis cette mauvaise expérience, l’image positive de l’ancienne championne est bien entamée et les rumeurs sur son caractère de cochon vont bon train. N’empêche que nous n’avons qu’une hâte : voir les images et commenter cette piètre performance. Qui aime bien châtie bien !
PETITS POTINS «Les gens
imaginent qu’un joueur de tennis passe sa vie dans les pa- laces. Cette façon de penser discrédite la ma- jorité silencieuse, celle qui travaille autant qu’une star mais dort dans des hôtels minables, qui prend des petits boulots pour fi- nancer ses tournois à l’étranger. Moi, je suis né dans le XVIIIe arrondisse- ment puis on a déménagé à Bobigny. Je n’ai pas commencé ma vie dans les palaces. Rien n’arrive par enchan- tement, il y a toujours un travail, un vécu.» GAËL MONFILS, TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER PLUS
HINGIS N’EST PLUS AU TOP !
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n vous avait donné l’information -photo à l’appui- dans le numéro de janvier : Martina Hingis changeait de métier et intégrait la prestigieuse agence de mannequins «Option». Petit problème, néanmoins : depuis le début de l’année, personne n’a fait appel à l’ex-numéro 1 mondiale. Alors que la top model brésilienne Gisèle Bundchen et l’actrice allemande Diane Kruger, ses désormais collègues de travail, cartonnent, la Suissesse n’a pas eu le moindre contrat à se mettre sous la dent. Mais, attention, une Hingis en cache toujours une autre… Après avoir fait la couverture des tabloïds suisses, pour une énième rupture de fiançailles - la 11ème en 12 ans -, elle enchaîne, le 26 avril prochain, en intégrant une émission de télé-réalité anglaise intitulée « Beat the Star ». Le concept : opposer une célébrité et une personne lambda dans des épreuves physiques et intellectuelles, du lancer de petit pois dans une bouteille à la conduite d’un buggy... Nous souhaitons beaucoup de courage et plus de succès à Martina dans ce nouveau défi qui, soyons-en certains, relancera enfin sa carrière...
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PETITS POTINS CHECK THE FLOW, GAËL !
KIM S’ENVOIT EN L’AIR
A LA SUITE DU JEU CONCOURS ORGANISÉ AVEC PRINCE SUR WWW.ALLEZMONFILS.COM, LA RÉDACTION A DÉCIDÉ DE FAIRE UNE « SPÉCIAL DÉDICACE » AU TEXTE DU JEUNE BAPTISTE, 14 ANS, RAPPEUR EN DEVENIR ET FAN À DONF’ DE LA MONF’ !
ais pourquoi Kim Clijsters fait-elle l’avion devant un Airbus A320 ? Rassurez-vous la joueuse belge n’est pas victime d’un trop fort jetlag, elle fête simplement son nouveau partenariat avec la compagnie aérienne Thomas Cook. Kim aura donc l’honneur et le privilège d’avoir un des sept Airbus A320 de la flotte à son effigie. Pour Thomas Cook, dont les familles restent une part importante de la clientèle, la sportive constitue une ambassadrice idéale : Kim a toujours donné beaucoup d’importance à la gestion de sa vie de mère et de joueuse professionnelle qui parcoure les quatre coins de la planète. Pas d’hallucinations donc si vous voyez Kim Clijsters dans les nuages. C’est bien elle qui flotte à Mach 2 ! L’équipage de GrandChelem lui souhaite un agréable voyage, parée pour un atterrisage tout en douceur sur la terre de la porte d’Auteuil.
« Salut la Monf’ Quand je te vois, t’es toujours a donf’ C’est pas pour rien qu’on t’appelle «Sliderman» Mais c’est parce que sur le court, t’as la classe man On dit que Nadal est le meilleur défenseur Mais si on regarde bien, c’est toi qui devrait avoir les honneurs Numero un chez les Juniors, maintenant dans la cour des grands Peut-être que tu l’ignores mais ce que tu fais aujourd’hui est géant Pour un mec de 14 ans comme moi, ton attitude et ton style sont déments Au début je ne t’écrivais que pour t’encourager Car je ne savais pas ce qu’il y avait à gagner Mais maintenant ça me ferait plaisir d’avoir ta signature De pouvoir voir et revoir ton écriture En tout cas : respect Respect pour ce que tu fais Un conseil : reste comme tu es Respect pour ce que tu crées dans nos têtes quand on te voit jouer Et je suis persuadé que plus tard tu pourras dire : je l’ai gagné Ce Grand Chelem dont j’ai tant rêvé... »
M
Vous avez un meilleur flow ou de meilleures rimes ? Prouvez-le sur www.allezmonfils.com !
« « Ce n’est pas facile de se faire des amies sur le circuit, mais c’est compréhensible. Nous sommes en compétition les unes avec les autres toute l’année et je pense même que nous avons un esprit de compétition plus poussé que les hommes. ANA IVANOVIC, « JE M’APPELLE ANA
« Dans la file pour obtenir les accréditations, je me trouvais derrière «Deli- ciano» Lopez et Fernando Verdasco. J’ai patienté facilement dix minutes de plus que la normale car les femmes du bureau d’accréditation ont apprécié le spectacle. Moi aussi d’ailleurs... JUDY MURRAY, MAMAN MATEUSE
«Pour les besoins d’un film, j’ai dû me mettre à fumer beaucoup alors que j’essayais d’arrêter, mais à cause du film, j’ai repris cette mauvaise habitude. Depuis que j’ai rencontré Tommy, j’ai complètement arrêté. Je n’avais pas le choix : Tommy déteste le tabac !» SARA FOSTER, ADEPTE DU PATCH TOMMY HAAS
ET JE SUIS SANS AMIE... »
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PETITS POTINS
RODDICK SE MET AU PARFUM
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e suis jaune, je suis rond et je sens bon : qui suis-je ? Non, pas une balle de tennis ! (pourtant l’odeur du feutre mmmh!). Je suis, je suis... le parfum Lacoste Challenge ! Superbe design
en forme de balle pour cette édition limitée qui sort pendant Roland-Garros. Le croco, décidément toujours sportif et élégant a choisi un nouvel ambassadeur pour représenter la fragance : Andy Roddick. L’Américain succède au bel acteur canadien Hayden Christensen pour véhiculer l’image d’un homme moderne, sportif qui aime plaire. Attendons la campagne d’affichage pour voir si Roddick aura enfin quitté sa casquette ! On pourra savoir si certaines rumeurs parlant d’une calvitie plus qu’avancée sont exactes, à moins que le dieu Photoshop ne fasse encore des miracles...
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PETITS POTINS
GIANNI MINA « J’AI DÉJÀ L’ESPRIT TOURNÉ VERS LES PROS » LE FINALISTE DE L’ÉDITION 2009 DE ROLAND GARROS JUNIOR A GRANDI. VAINQUEUR DE SON PREMIER TOURNOI FUTURE DÉBUT AVRIL, À ANTALYA, EN TURQUIE, GIANNI VISE MAINTENANT LA COUR DES GRANDS. ENTRETIEN EXPRESS. La comparaison avec Gaël Monfils, ça te gave ? Oui ! J’ai envie d’avoir ma propre identité. On a deux personnalités très différentes ! C’est vrai que, sur les tournois, tout le monde me prend pour lui. Franchement, ça m’a fait rire cinq minutes, mais après... Enfin bon, maintenant qu’il a changé de sponsor, ça va peut être aider. Que réponds-tu à ceux qui disent : « Gianni, il fera comme tous les autres, il sera bon en Junior, mais, après, on ne le reverra pas » ? Pour moi, les juniors, ce n’est pas un objectif à long terme. Je suis content de réussir dans cette catégorie, mais j’ai clairement d’autres ambitions. Maintenant, c’est quand même un bon début ! Il n’y a pas beaucoup de très bons pros qui étaient complètement nuls en juniors. Même s’il est vrai qu’un très bon junior ne devient pas forcément un très bon pro, ça reste encourageant pour la suite. Numéro un chez les Juniors, cela veut dire quoi ? Ca fait plaisir ! C’est un objectif atteint, mais, depuis le début de l’année, je suis plus sur le circuit ATP. Du coup, je ne pense pas beaucoup aux Juniors. J’y penserai pour Roland Garros, c’est sûr, mais, d’une manière générale, j’ai déjà l’esprit tourné vers les pros. Quelle place tient Roland Garros dans ton cœur ? La plus grande ! Et très loin devant les autres tournois du Grand Chelem ! As-tu un modèle de réussite, un joueur qui t’inspire ? Rafael Nadal. Si tu devais prendre un coup à Roger ? A Rafa ? Le revers slicé de Federer et la gifle en coup droit de Rafa.
A ce propos, tu es plutôt Roger ou Rafa ? Rafa, évidemment ! Tu viens de remporter ton premier tournoi Future. Quelle différence y a-t-il entre les « grands » et les juniors ? Sur le circuit pro, les joueurs ne font pas de fautes bêtes. Tous les matches sont joués à haut niveau et il faut être constant à chaque tour, alors qu’en junior, on peut avoir des tours faciles, des matches reposants. Chez les pros, chaque rencontre est un combat et tous les gars sont là pour aller chercher la victoire. C’est vraiment plus dur, il faut être costaud tous les jours. Quelle place accordes-tu au travail mental ? Es-tu un adepte de la sophrologie ? C’est, à mon sens, très important. Pour moi, un match se gagne tant au physique, qu’au mental. Personnellement, je ne baisse jamais les bras. Le mental, c’est essentiel. Si tu arrives sur le court en envisageant la défaite, ce n’est pas la peine de venir ! Pour ce qui est de la sophrologie, je n’ai pas l’habitude de pratiquer. Ton pire souvenir tennistique ? Je n’en ai pas ! Pour le moment, le tennis m’a surtout apporté des joies. Il y a eu des matches perdus, c’est sûr, mais ça a toujours été constructif. Je n’ai jamais été déçu par le tennis. As tu le souvenir d’une big perf’ quand tu étais plus jeune ? Oui, à 15/1, je me rappelle avoir battu un 2/6 ! (Rires) Tu es chez un grand équipementier, c’est une fierté ? Oui, j’en suis fier. D’autant qu’il m’accompagne depuis longtemps et, pour moi, cette confiance et ce soutien, ça compte.
Est-ce que tu sens que l’on attend beaucoup de toi, tant au niveau des résultats qu’au niveau marketing ? Non, pas vraiment. Mes attentes ne concernent que moi-même. Je me fixe, moi, mes propres objectifs. Je n’ai pas l’impression d’avoir à satisfaire telle ou telle personne. Néanmoins, je sais pourquoi je suis là et je me fixe de gros objectifs. Probablement plus que les gens !
Est-ce que tu aimes répondre aux interviews ou tout ce cirque t’embête ? Non, j’aime bien. Je ne suis pas un super grand fan, mais j’aime bien jouer le jeu de temps en temps. Où aimerais-tu partir en vacances cet été ? Aucune idée ! Mais avec mon meilleur ami, c’est sûr !
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GRANDCHELEM FRANCE ATP 250 DE MONTPELLIER DU 25 AU 31 OCTOBRE 2010
PATRICE DOMINGUEZ
GRANDCHELEM PRÉSENTE SES « DRÔLES DE DAMES » À ROLAND GARROS
« NOUS AVONS BEAUCOUP D’AMBITION » DIRECTEUR DU TOURNOI DE MONTPELLIER, QUI A RÉCUPÉRÉ LA DATE DU GRAND PRIX DE TENNIS DE LYON, PATRICE DOMINGUEZ CONNAÎT PARFAITEMENT LES MÉCANISMES D’UNE ÉPREUVE DU CALENDRIER AT P. ET IL NE MANQUE PAS D’IDÉES ! CA TOMBE BIEN PUISQUE CET ATP250 VA SE DISPUTER DANS UNE SALLE TOUTE NEUVE, UN VRAI BIJOU SELON LES SPÉCIALISTES. Les tournois ATP 250 souffrent. Constituer un beau plateau pour ce type d’épreuve devient un vrai casse-tête, non ? Il est certain que les tournois ATP 250 ne sont pas avantagés pour monter de bons plateaux. Mais nous avons la chance d’être en France, avec beaucoup de très bons joueurs qui veulent jouer chez eux devant un public acquis à leur cause. Ca va nous aider à proposer un plateau de grande qualité, en espérant que l’un d’eux aille au bout. C’est toujours un plus pour la fin de semaine sur un plan médiatique. On va donc concentrer nos efforts dans ce sens. Quelle est l’ambition que vous vous êtes fixés en termes sportifs ? Le GPTL avait été beaucoup critiqué sur ce point depuis quelques années… Nous avons l’ambition d’avoir un ou deux joueurs du top 10 et des joueurs espagnols de renom, car nous sommes près de chez eux ! (Rires) De plus, beaucoup de joueurs en fin de saison veulent améliorer leur classement en vue d’être tête de série à l’Open d’Australie. Cette date est donc, au final, plutôt bonne.
majeur, mais aussi un élément de curiosité et d’attractivité pour les gens de la région. Avec le soutien de la Ligue du LanguedocRoussillon – une ligue très importante avec plus de 50 000 licenciés – je suis certain du succès de cette première édition. Et si l’équipe de France de Coupe Davis est en route pour la finale, ce sera encore mieux ! Quoi qu’il en soit, cette expérience sera riche d’enseignements. La proximité du Parc des Expositions nous permettra enfin de créer beaucoup d’animations pour les jeunes de toute cette région.
Organiser un tournoi dans une nouvelle salle, ça doit être plutôt excitant, non ? Cette salle va décoiffer et faire prendre un coup de vieux à toutes les autres enceintes françaises. Avec nos deux courts en simultané, un village de 3000 m², ses effets de lumière, cette salle est top 10 mondiale. Et puis, elle sera non seulement un atout
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Que vaut-il mieux pour réussir un événement comme le tournoi de Montpellier : une locomotive très bien classée ou un plateau homogène ? Il faut deux joueurs locomotive, « vendeurs de billets », comme les Français du top 15 ; et, derrière, s’appuyer sur cinq ou six joueurs du top 20 ou du top 30. Et puis, n’oublions pas que nous sommes dans la région Languedoc-Roussillon, la région
de… Richard Gasquet. Tout le monde voudra venir l’encourager. C’est un enfant de Sérignan très attaché à sa région natale. Nous voulons être prêts à annoncer trois ou quatre top players au moment de Roland Garros. Ca permettra, en effet, de booster la commercialisation de la billetterie et les opérations de relations publiques Nous sommes dans les startings blocks avec toute l’équipe qui s’occupait du tournoi de Lyon, ainsi que celle d’Enjoy Montepellier qui œuvre sur place pour manager la nouvelle salle de l’Arena.
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Sophia Kovalets, Elina Svitolina et Aliaksandra Sasnovich forment le nouveau team que GrandChelem/ Welovetennis a décidé de suivre. Respectivement 19e, 28e et 71e mondiales chez les Juniors, à tout juste 16 ans, elles débarquent fraîchement d’Ukraine et de Biélorussie. Le coach Laurent Paillusseau, alias « Bosley », et le responsable du Team, Stéphane Gurov, alias « Charlie », associés et complémentaires, ont découvert et mis en place ce trio au sein d’une structure originale appelé Top Five. Et, bonne nouvelle pour les « girls », elles ont déjà enchanté une marque française ! Lacoste leur a donné une mission bien particulière pour les années à venir : gagner avec élégance et porter haut le croco. Note aux messieurs amateurs du charme slave, attention, elles sont sous bonne garde et ont leur chauffeur privé… Le transporteur Avis mènera ces belles demoiselles jusqu’à la porte des Mousquetaires. Enfin, si vous avez la chance de passer à Roland, soyez attentifs ! Il se peut qu’après un match, une séance photo décalée et participative s’improvise dans les allées du stade…
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GRANDCHELEM FRANCE Reportage signé Audrey Riou
BABOLAT OUVRE SES PORTES A DEUX FANS FACEBOOK DE TENNIS WAREHOUSE EUROPE
LUNDI 10 MAI, BABOLAT, ÉQUIPEMENTIER DE RAFAEL NADAL, A ACCUEILLI LES GAGNANTS DU JEU-CONCOURS TENNIS WAREHOUSE EUROPE, LEADER MONDIAL DE LA VENTE DE MATERIEL DE TENNIS SUR INTERNET. CETTE JOURNÉE ÉTAIT ORGANISÉE À L’OCCASION DE LA SORTIE DU NOUVEAU CORDAGE RPM BLAST. L'OCCASION POUR CES DEUX FANS DE TENNIS DE DÉCOUVRIR LE PROCESSUS DE FABRICATION DU CORDAGE ET DE GLANER QUELQUES INFORMATIONS EXCLUSIVES SUR LA PRÉPARATION DES CADRES DES CHAMPIONS. RETOUR SUR CETTE JOURNÉE EXCEPTIONNELLE OÙ GRANDCHELEM A DÉCOUVERT LES PETITS SECRETS DE L'ENTREPRISE LYONNAISE.
/// 10h30 /// Arrivée des deux gagnants du jeu-concours Tennis Warehouse en gare de Lyon Part-Dieu. Hervé, originaire de Picardie et Florent, Strasbourgeois, ont tout juste le temps de saluer tout le monde et de se présenter, que ces deux grands passionnés de tennis embarquent déjà dans la voiture qui les emmène vers le siège mondial de la marque aux deux bandes. Quelques minutes plus tard, le sigle Babolat se dessine au loin, les deux gagnants découvrent la maison familiale qui a vu naître la marque lyonnaise et qui abrite aujourd’hui encore l’atelier de fabrication des cordages. L’équipe de Tennis Warehouse Europe les attend déjà sur place. La journée peut commencer.
/// 11h00 /// Visite de l’usine de cordage. Des centaines de bobines de fil nous entourent. Toute la production mondiale des cordages Babolat est concentrée dans cet atelier. Hervé Cerf, responsable de la production, est revenu pour nous sur la composition des filaments, les techniques utilisées mais aussi sur les particularités de fabrication. On range les appareils photo et les caméras, nous rentrons dans le secret des dieux. Clou du spectacle, la machine à bobinage du RPM Blast. Ca va vite, très vite même : 200 mètres de cordage en 30 secondes...
/// 14h00 /// Après une coupure déjeuner, direction la pièce dite « secrète ». Gaël Gachard y travaille seul. Des centaines de raquettes et de cartons prêts à être expédiés l’entourent. Responsable de la customisation des produits, il connaît tout des raquettes de Rafael Nadal ou Jo-Wilfried Tsonga n’ont aucun secret pour lui : « Aujourd’hui, les joueurs ont une idée très précise de ce qu’ils veulent. A l’aide de plomb inséré dans le cadre ou encore de silicone ajouté dans le manche, on arrive exactement à créer l’équilibre qu’il leur faut ». Hervé et Florent s’empressent de prendre en main les raquettes préparées spécialement pour Rafa. L’occasion peut-être de toucher le cadre qui va remporter Roland-Garros 2010...
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/// 14h30 /// Atelier cordage au showroom et pose du RPM Blast sur les raquettes Babolat offertes à Hervé et Florian. L’occasion de faire la connaissance de Lucien Nogues, le Pape du cordage depuis 30 ans. Entre deux anecdotes, ce cordeur grand luxe a donné de précieux conseils à nos deux gagnants. Après une pose de cordage sous son oeil d’expert, nos deux vainqueurs font la rencontre d’Eric Babolat, PDG de la marque, venu les féliciter. Thermobag, raquette et polo : Hervé et Florian quitte le showroom des cadeaux plein les bras.
/// 15h30 /// Dernière découverte, celle d’une salle qui n’a jamais été ouverte au public et pour cause. Babolat a permis aux gagnants de visiter le secteur Recherche et Développement de la marque. Un étage consacré à l’étude des matériaux, à la conception des prototypes et aux tests minutieux des cadres, cordages et balles. Ici aussi, appareils photos et caméra sont proscrits. L’espionnage industriel est apparemment légion dans le milieu des équipementiers tennis et tous les secrets de fabrication tranmis par l’équipe de Babolat doivent impérativement rester secret.
/// 16h30 /// Fin de cette journée pour nos deux grands gagnants qui repartent ravis. Lors de leur interview avec l’équipe de Tennis Warehouse, ils confieront même avoir été très surpris et loin d’imaginer toutes les contraintes et tous les processus mis en place par Babolat pour arriver à être aujourd’hui l’une des premières marques du tennis mondial.
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GRANDCHELEM FRANCE Propos recueillis par Laurent Trupiano
DENIS NAEGELEN
« LES INTERNATIONAUX DE STRASBOURG ONT UN BEL AVENIR » DENIS NAEGELEN, DIRECTEUR D’UNE AGENCE DE MARKETING SPORTIF, QUARTERBACK, A REPRIS LES RÊNES DU TOURNOI WTA DE STRASBOURG. CET ALSACIEN AU GRAND CŒUR VEUT SE BATTRE POUR EN FAIRE UN RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE, UNE FÊTE DU TENNIS. POUR Y PARVENIR, IL NE MANQUE NI D’IDÉES, NI D’ÉNERGIE. ENTRETIEN. Pourquoi avoir accepté le challenge d’organiser les Internationaux de Strasbourg, gérés l’an dernier par la Fédération Française de Tennis ? Je suis d’abord un Alsacien (rires) et ça veut dire des choses. Les racines, c’est important. J’ai suivi la montée en puissance de cet événement, mais aussi sa difficulté à grandir, à asseoir une vraie notoriété. Quand la Fédération a évoqué l’idée de s’en séparer, j’ai été attentif. Je suis allé rencontrer les dirigeants, j’ai fait mon petit audit. Le défi me paraissant plus qu’intéressant, j’ai décidé de plonger !
LA PLACE CENTRALE KLEBER SE TRANSFORME A l'occasion des IS et à l'image de Roland Garros dans la ville, les organisateurs ont eu la bonne idée de transformer la place centrale de Strasbourg, la place Kleber, en terrain de tennis. « Immerger le tennis au coeur de la cité pour faire parler de nous était logique », nous a-t-il été expliqué.
Et qu’avez vous découvert ? Que toutes les institutions ne jouent pas le jeu. On le sait, un tournoi de cette importance a besoin d’un appui fort de la part des collectivités locales. C’est essentiel, voire vital. De ce côté là, ce n’est pas le nirvana. On a l’impression d’une certaine incompréhension. Pouvez-vous être plus précis ? Les Internationaux de Strasbourg sont logiquement considérés comme le plus gros événement sportif de l’année, en Alsace. Toutes les études le montrent. En revanche, je ne sens pas un engouement qui soit à la hauteur de tout ça. Certains élus semblent avoir du mal à comprendre
qu’un événement comme celui-ci est un moteur pour la région, que ça peut valoriser beaucoup de choses, comme l’intégration ou la performance. Mon travail, c’est de le leur faire comprendre.
Cette date est donc, finalement, une bonne date ? Oui et non. Oui, parce qu’on a toujours des surprises de dernière minute. Non, car c’est plus dur de constituer un plateau.
Et ça marche ? Pas toujours. J’ai le souvenir d’avoir reçu une lettre du Conseil Général qui est très très loin de cette idée. Mais ce n’est pas grave ; il faut avancer, innover.
Quel est le premier bilan que vous faites ? Je sors d’une épreuve difficile, donc tout ce qui me remet dans l’action est positif. C’est un dossier difficile donc je suis obligé d’être créatif, inventif. Je dirais presque que tout cela me permet de guérir plus vite.
Innover, c’est placer le développement durable au centre de votre démarche ? Faire un tournoi de tennis éco-responsable, c’est aussi prendre conscience et intégrer les évolutions de la société. C’est rembourser le ticket de tram’ pour favoriser la venue en transport en commun, c’est faire un bilan carbone en s’associant à l’Ademe [Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie]... Est-ce que le site du tournoi se prête à rendre la compétition plus « sexy » ? On s’est posé la question... Mais pas trop longtemps, car mobiliser, par exemple, un club, c’est aussi le bloquer plus de trois semaines. L’outil est bon et on a beaucoup travaillé pour rendre la terre battue plus compétitive, plus proche de celle de Roland Garros. Ca fait partie des retours que l’on a eus.
SHARAPOVA DÉBARQUE AUX IS Huit ans après Kournikova, venue en quasi-touriste en 2002, la surprise s’appelle, aujourd’hui, Maria Sharapova. La Russe a accepté une wildcard, une vraie bonne nouvelle pour les organisateurs. « Dès l’annonce de sa participation, la billetterie a accéléré ses ventes », nous ont-ils expliqué. « C’est un vrai bonheur d’accueillir l’une des joueuses la plus charismatique du circuit féminin ! Ca nous donne JMI]KW]X L¼uVMZOQM 7V M[\ \W][ ÅV XZw\[ XW]Z Y]M [WV passage en Alsace soit une réussite. Elle manquait de KWUXu\Q\QWV LM UI\KPM[ +¼M[\ ]VM ÅMZ\u L¼I^WQZ Zu][[Q KM coup ! »
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UN PALMARES DE HAUT NIVEAU Rezaï l’an dernier, mais aussi Vaidisova en 2006, le palmarès des IS est plutôt alléchant et, ce, dès la première année de son histoire : en 1987, c’est Carling Basset qui l’avait emporté. D’autres stars et non des moindres sont venues lever le trophée : Novotna en 89, MariJoe Fernandez en 94, Lindsay Davenport MV ! M\ ! ;\MNÅ /ZIN MV ! W] MVKWZM Jennifer Capriati en 99.
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sur le web
LE ZAPPING
DE WELOVETENNIS.FR
Le saviez-vous ? PEOPLE > LES DIEUX DU STADE VERSION ESPAÑA ! Par Vincent Esse, jeudi 22 avril 2010 à 13:18
Pour le plus grand bonheur de ces dames, messieurs Almagro, Ferrer, Ferrero, Lopez, Robredo y Verdasco ont remis ça pour la version espagnole de Elle magazine. Juanqui s’est, cette année, rajouté à la fête. Vous pouvez donc voir ces Ibères tous muscles saillants se promener le long d’une plage. Cheveux au vent et poses aguicheuses sont de sortie. Pas grand chose à voir avec le tennis, mais puisque ça paie les factures… Et si ça fait marrer Mosquito, pourquoi pas vous ? THE photo sur welovetennis.fr, en tapant : dieux, espana.
Le commentaire « NADAL, UNE FAIM LÉONINE »
Le lundi 03 mai 2010 à 23:34, par Rodney George Laver Rafa 2008 est « injouable », mais n’oublions pas que c’est pendant l’édition de Roland-Garros, cette année-là, qu’il a véritablement pris cette dimension, surpassant ainsi les statuts de « meilleur joueur du monde sur terre battue » et autre « archi-favori » pour le titre Porte d’Auteuil. Plus Rafa avançait dans le tournoi, plus il écrasait ses adversaires (à l’exception peut être de Djokovic). Mais, honnêtement, avant le tournoi, qui pensait qu’il pouvait ne laisser que 3 jeux à Verdasco, 3 jeux à Almagro et 4 à Federer en finale ? Les 8 semaines précédant Roland, il était très dur à battre, oui, mais il n’était PAS injouable. Il faut rappeler que le Nadal du printemps 2008 est certes titré à Barcelone, contre le même Ferrer, mais après lui avoir concédé une manche. Il faut rappeler que ce Nadal-là, titré aussi Hambourg, y a tout de même concédé une autre manche contre Djokovic en ½ et une autre encore contre Federer en finale, sans oublier son premier tour « serré » contre le -relativement- modeste Starace, 64 76 (6). Je ne parle pas de Rome 2008, le cas est particulier, mais par défaut, il ne plaide pas en la faveur de la thèse de « l’insubmersibilité ». […]
L’INTERVIEW GAËL MONFILS > « L’IMPORTANT EST DE GAGNER, UNIQUEMENT GAGNER » Par Pauline Dahlem, lundi 03 mai 2010 à 17:03
Quelles ambitions avez-vous pour le tennis ? Mon objectif est de remporter Roland-Garros, mon rêve de devenir numéro un mondial. Il est clair que ma demi-finale de 2008 à Roland n’est pas un aboutissement. Mes parents ont toujours inculqué ce message : l’important est de gagner, uniquement gagner. Il faut garder cette idée à l’esprit, quels que soient les circonstances ou l’adversaire. Après, si tu perds, ce n’est pas grave. Il existe sûrement une bonne raison. Mais tu ne dois aspirer qu’à gagner. Quels conseils donneriez-vous aux jeunes ? Prenez du plaisir. N’oubliez jamais cette notion, à aucun moment. Avec mon frère, parfois, on regarde les petits jeunes ; ça balance des raquettes, ça insulte les parents, ça tire la gueule. J’ai envie de dire: « Oh les gars, c’est du sport. Donnez-vous les moyens de réussir. » L’interview intégrale sur welovetennis.fr, en tapant : important, gagner.
L’INSOLITE INDISCRÉTIONS > VERDASCO « LES MECS S’AMUSENT À ME CHOPER LES C***** » Par Audrey Riou, lundi 12 avril 2010 à 13:59
Interrogé en table ronde sur sa campagne Calvin Klein, Fernando Verdasco nous a livré quelques confidences sur le changement d’attitude de ses collègues joueurs: «Je suis très content d’avoir fait cette campagne. C’est bon pour mon image. J’avais déjà posé complètement nu pour une campagne contre le cancer de la prostate, alors en sous-vêtements, c’est plus facile ! Après, c’est vrai que, depuis, les mecs se moquent gentiment de moi. Ils prennent les mêmes poses que moi dans les vestiaires ou s’amusent à me choper les c****.» Sympa les collègues ! T’inquiète pas, Fernando, ils doivent juste être un peu jaloux... Les photos non censurées sur welovetennis.fr, en tapant : Verdasco, mecs.
RAFAEL NADAL > « LA MER ME DONNE DE L’ÉNERGIE » Par Audrey Riou, jeudi 15 avril 2010 à 16:32
L’article LE BLOG DE LA RÉDAC > LA VIE EST UN COMBAT !
Par Laurent Trupiano, dimanche 11 avril 2010 à 13:49 Il est vraiment très difficile d’être fondateur de GrandChelem. Le stress du bouclage, des pages de pubs qui ne tombent pas et, comble du malheur, le sacrifice humain de se poser un samedi soir au bar de l’Hôtel de Paris, à Monte Carlo, pour un moment d’anthologie. Récit d’une soirée hors du temps, aux accents kitchorussochampagnesques, j’espère vous faire un peu rire ! […] La suite sur welovetennis.fr, en tapant : vie, combat.
Il n’y avait pas de quoi parlementer pendant une heure de son match face à Berrer. La conférence de presse a donc pris un tournant inattendu ! Quand Rafa devient poète : « Le matin, je me lève et la première chose que je vois, c’est la mer. C’est une très belle vue [NDLR : les joueurs logent au Monte Carlo Bay]. Cette vue me donne beaucoup d’énergie. J’ai grandi sur une île et j’aime la mer. En plus, ici, c’est la même que chez moi... Je me sens vraiment comme à la maison. » La source d’inspiration de Rafa sur welovetennis.fr, en tapant : mer, énergie.
LA VIDEO VIDÉO > STRIP-TEASE BY JANKOVIC « DURDUR DE SE CHANGER SUR UN COURT DE TENNIS ! » Par Audrey Riou, 15 mars à 14h05
Se changer sur un court de tennis peut-être chose ardue… Surtout quand il s’agit de vos sous-vêtements ! Jelena Jankovic, néanmoins très digne, l’avait appris à ses dépens au court d’une rencontre face à Bartoli. Une belle tranche de rigolade sur welovetennis.fr, en tapant : Jankovic, changer. GRANDCHELEM - MAGAZINE D’INFORMATIONS GRATUIT SUR LE TENNIS - TRIMESTRIEL - MAI À JUILLET
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JE T’AIME,
MOI NON PLUS RAFA-ROGER : L’UNE DES PLUS BELLES RIVALITÉS DE L’HISTOIRE DU TENNIS. DUEL SUR LE COURT, CONSACRÉ PAR LES SUCCÈS DU PREMIER SUR LE SECOND À ROLAND GARROS ET PAR CEUX DU SECOND SUR LE PREMIER À WIMBLEDON – AUJOURD’HUI, CHACUN S’EST IMPOSÉ DANS LE JARDIN DE L’AUTRE. MAIS, IMMENSE RESPECT HORS-COURT, UNE FORME D’AMOUR. ILLUSTRATION EN CITATIONS.
RAFAEL NADAL, OPEN D’AUSTRALIE 2009
J'étais triste, aussi, parce que c'était un moment difficile pour Roger, aujourd'hui. Je sais combien ça a dû être difficile pour lui d'être dans cette situation. Mais vous savez, c'est un grand champion. C'est le meilleur, le best. Et il est, assurément, une personne très importante pour notre sport. Donc, désolé pour lui, mais, en même temps, j'en profite pour le féliciter pour tout ce qu'il a accompli.
RAFAEL NADAL, ROLAND GARROS 2009
S’il y a quelqu’un qui mérite [de gagner Roland Garros], c’est vraiment lui.
RAFAEL NADAL NOVEMBRE 2009
Il m’a rendu meilleur. Non en le regardant jouer ou gagner, mais par sa capacité et sa volonté de s’améliorer en permanence. En 2004, je pensais qu’il était le joueur parfait. Puis, je l’ai revu peu après et il était encore meilleur. Et encore après, plus meilleur qu’avant. Il m’a appris à ne jamais me contenter de mon niveau de jeu. A toujours aller plus loin.
ROGER FEDERER, JANVIER 2010
Certains pensent que Rafa ne sera plus ce qu’il a été. C’est des conneries. […] Pour moi, le très grand Nadal est pour demain.
ROGER FEDERER, WIMBLEDON 2007
Rafa joue un tennis phénoménal. Il a encore progressé, c’est une évidence. C’est pourquoi, je pense qu’il n’est pas seulement un joueur de terre battue. Il est multi-surface. Aujourd’hui, il était très proche et je crois qu’il mérite un titre ici. C’était un match difficile et j’ai le plus grand respect pour lui.
ROGER FEDERER, ROLAND GARROS 2009
Pour moi, c’est important que les gens gardent le respect pour Rafa. Ce qu’il a réussi à accomplir ces quatre dernières années, ne jamais perdre ici [NDLR : à Roland Garros], c’est un record exceptionnel.
RAFAEL NADAL NOVEMBRE 2009
Je n’ai pas de rivalité avec lui. Je ne le vois pas comme un rival. C’est toujours quelque chose de spécial de jouer contre lui. Je le pense meilleur que moi. Je ne sais pas s’il est le meilleur joueur de tous les temps, je n’ai pas vu jouer Laver ou Borg. Mais il est certainement le meilleur dans l’histoire du tennis que je connais.
ROGER FEDERER, JANVIER 2010
Rafa est toujours le favori pour Roland Garros. J’aimerais beaucoup pouvoir dire que c’est moi qui le suis, mais ce serait faux. Je pense qu’il l’est malgré tout. Même si j’ai gagné Roland-Garros l’an dernier. J’aurais, cette année, la chance d’essayer de conserver mon titre. Mais, Rafa a prouvé à nouveau à quel point il était dur à battre sur terre.
WELOVE ROLAND : COURT CENTRAL
CE QU’IL FAUT ATTENDRE D DES AMBITIONS ESPAGNOLES, À CELLES DE NOS FRENCHIES, D’UNE POSSIBLE SURPRISE, AU RETOUR DE HENIN… PETIT TOUR D’HORIZON DES ENJEUX DE CETTE DEUXIÈME LEVÉE DU GRAND CHELEM.
GASQUET, LA CONFIANCE EN MOINS Qu’attendre de Richard Gasquet pour ce Roland Garros 2010 ? La question mérite d’être posée. Où en est-il ? Comment se sent-il ? A-t-il progressé ? Son début de saison est loin d’être convainquant. A sa finale à Sydney n’ont pas succédé les résultats escomptés. Deux quarts-definale à Belgrade et Casa, mais pas de véritable perf’ à se mettre sous la dent. Ses premiers pas sur terre sont tout aussi mitigés. C’est là que le bât blesse… Car Richard joue pourtant sur l’ocre depuis février et la tournée latino-américaine, sous l’égide de Gabriel Markus. Où sont, pour le moment, les fruits d’une telle préparation ? Sept victoires pour six défaites, le ratio est limite. « Gravir les échelons un par un », disait le Biterrois à Belgrade. Oui, mais sans perdre non plus trop de temps, ni retomber dans les travers passés. Pour le moment, le Richard post-Pamela ne semble pas tellement différent du Richard pré-Pamela… « Essayer de bien jouer, gagner le plus de matches possible pour être en confiance par la suite », tels étaient ses objectifs à l’orée de la saison sur terre. Il lui reste deux semaines pour convaincre et acquérir cette « confiance ».
STOSUR, EN BOULET DE CANON ?
Il y a un bientôt un an, Samantha Stosur, alors 32e joueuse mondiale, se révélait sur les cours de la porte d’Auteuil. Une quinzaine incroyable pour l’Australienne qui, jusque là, n’avait jamais dépassé les huitièmes en Grand Chelem. Une quinzaine qui demandait, néanmoins, confirmation : hormis sa perf’ contre Dementieva, Sam n’y avait battu que des joueuses moins bien classées qu’elle, au bénéfice d’un tableau favorable. 12 mois plus tard, l’Aussie a bien grandi et remporté son pari. Après un début de saison mitigé, elle a enchainé demie à Indian Wells, quart à Miami, titre à Charleston et finale à Stuttgart. Fraîchement entrée dans le top 10, elle semble tirer profit à merveille d’une terre battue moins lente qu’auparavant. Dans ce contexte, nul doute que son service surpuissant – le plus rapide du circuit – et son coup droit ravageur feront des dégâts jusque sur l’ocre parisienne. En tout cas, elle, l’affirme : « A Roland Garros, je serai préparée pour tenter de faire au moins aussi bien que l’an passé. »
Rafael Nadal (ESP) - raquette Aeropro Drive - cordage RPM Blast - Mai 2010.
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DINARA SAFINA, ÇA REPART OU ÇA DÉRAILLE ?
Des doutes, des doutes et encore des doutes : telles doivent être les pensées de Dinara Safina à l’approche de Roland Garros. La double finaliste de l’épreuve (2008-2009), handicapée depuis plusieurs mois par une blessure au dos, n’a joué qu’une dizaine de matches cette saison. De retour à la compétition fin avril, après douze semaines d’absence, elle semble encore très loin du niveau qu’elle affichait il y a un an de cela – finaliste à Stuttgart, vainqueur à Rome et à Madrid… Pourtant, « [son] dos va bien », déclarait-elle après sa défaite contre Dulgheru, à Rome. Une seule attitude à adopter : être patiente, travailler et « prendre étape par étape ». Ce maître mot de la Russe semble raisonnable, au vu des précautions et des complications que peut entraîner sa blessure au dos, comme elle le révélait il y a une semaine : « C’est la pire blessure que je pouvais avoir, car, si les choses se passent mal, c’est ma carrière qui pourrait en être affectée. » Avec ce poids sur la conscience et une condition physique encore brinquebalante, difficile de faire de Safina une candidate au titre porte d’Auteuil, quand bien même elle affirme : « Je veux toujours gagner un tournoi du Grand Chelem »
ANDY MURRAY, C’EST GRAVE DOCTEUR ?
Si, la saison dernière, Andy Murray avait attaqué Roland Garros avec de nouvelles assurances sur terre – après une demie et un quart à Monte Carlo et Madrid –, cette année est loin de lui apporter le même lot de confiance. Une victoire pour deux défaites, c’est le ratio famélique qu’il a, pour le moment, enregistré sur l’ocre. Le mal de l’Ecossais semble plus profond qu’il n’y parait. « Ce n’est pas un problème lié à mon niveau de jeu », expliquait-il après Miami. « Mentalement, je suis nul depuis l’Australie. Je dois trouver une solution à ce problème et je suis sûr que je vais trouver. J’ai déjà surmonté des passages délicats dans le passé et j’ai juste besoin de m’entraîner dur et de revenir plus fort. » Une situation qui a tant alarmé la Fédération Britannique qu’elle a mis un psychologue à disposition de son poulain… Problème de confiance ? Peut-être. Néanmoins, quand l’on voit comme Andy galère toujours autant à prendre l’initiative dans l’échange depuis plusieurs semaines, l’on peut se demander si la psychologie seule lui sera d’une grande aide.
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WELOVE ROLAND : COURT CENTRAL
ROLAND GARROS ESPAGNE, L’ARMADA PARÉE À L’ABORDAGE
ROBIN SODERLING, SOUS PRESSION
En 1998, Carlos Moya remportait Roland Garros en battant son compatriote Alex Corretja en finale. Après le doublé de Sergi Bruguera en 1993 et 1994, le titre du Majorquin au grand coup droit ouvrait une période de domination hispanique. Preuve en est, cette statistique révélatrice : sur les 12 dernières éditions, 10 des 24 joueurs ayant atteint la finale étaient espagnols. Sept d’entre eux sont allés au bout. Cette année encore, les Ibères semblent bien partis pour truster les premiers rôles sur les courts en terre de la porte d’Auteuil. A Monte Carlo, ils étaient cinq en quarts, trois en demi, et Rafael Nadal dominait la finale 100% espagnole l’opposant à Fernando Verdasco. Ce dernier qui, la semaine suivante, s’imposait à Barcelone… A l’affût rôdent Juan Carlos Ferrero (16ème), David Ferrer (17ème), Tommy Robredo (21ème), Albert Montanes (31ème), ou encore Nicolas Almagro (34ème), tous spécialistes de la surface. Ils seront au minimum 13 à intégrer le grand tableau de Roland Garros. Leur leader : Rafael Nadal, grandissime favori pour la victoire finale…
Le 31 mai dernier, sur le court Central de Roland Garros, Robin Soderling battait à la surprise générale Rafael Nadal, quadruple tenant du titre. La fin de l’invincibilité de l’Espagnol Porte d’Auteuil et le début d’un formidable parcours pour le Suédois, alors 23ème mondial. Infiligeant une véritable leçon au Russe Davydenko en quarts, Soderling arrachait sa qualification pour la finale des mains de Fernando Gonzalez à l’issue d’une formidable match en 5 manches. Finaliste surprise, le Suédois n’avait pu priver Federer de son premier titre à Roland Garros. Depuis, la carrière de Soderling a pris un tout autre tournant. Sa finale à Roland n’est assurément pas restée sans lendemain. Le jeune homme de 25 ans s’est par la suite hissé en demi-finales de la Masters Cup, terminant l’année à la 8ème place mondiale. Depuis le début de la saison 2010, le Suédois alterne le très bon (demies à Miami et Indian Wells, titre à Rotterdam) et le passable, en témoigne son élimination au premier tour de l’Open d’Australie. A l’heure de défendre les 1200 points de sa finale à Roland Garros, le Nordiste enchaîne les tournois sur terre, sans réellement convaincre. Bien qu’ayant atteint la finale à Barcelone, Soderling n’a toujours pas battu le moindre top 30 sur l’ocre. Un bilan bien maigre à l’approche d’un des évènements les plus importants de sa saison...
TSONGA, LE CHANTIER AVANCE
JUSTINE HENIN, RETOUR EN SON JARDIN
« Je pense que j’ai les armes pour pouvoir défier des joueurs comme ça maintenant. » Dixit Jo-Wilfried Tsonga, à l’issue de sa défaite contre David Ferrer, en quarts de finale, à Barcelone. Jo semble serein, à l’approche de Roland Garros. Pourtant, ses derniers résultats sur terre n’incitent pas à l’optimal optimisme : cinq victoires pour trois défaites, des quarts à Rome et en Catalogne et un double succès contre Nicolas Almagro comme meilleure performance. Les raisons de son assurance ? De sensibles progrès et l’impression de maitriser un peu mieux la surface et ses particularités, glissades, comme longs échanges. Egalement une lucidité et l’analyse objective de ses manques : « Je me suis montré trop attentiste », contre Ferrero à Monte-Carlo, « Je me suis trompé dans la manière d’aborder le match », contre Ferrer à Barcelone… Reste à travailler pour corriger ces manques.
La quadruple vainqueur de Roland Garros (2002, 2005, 2006, 2007), Justine Henin, fait son retour sur le terrain de ses plus grands exploits. La Wallonne se présente à Roland comme la terreur et la joueuse à battre. Son ratio y est impressionnant : 35 victoires pour seulement quatre défaites. A l’aube de son tournoi fétiche, Justine rassemble tous les ingrédients pour nous y préparer une superbe popote. Titrée à Stuttgart sur terre, son premier trophée depuis février 2008, de retour dans le top 20, elle a déjà battu, depuis janvier, ce qui se fait de mieux sur le circuit WTA : Jankovic, Stosur, Clijsters, Dementieva, Wickmayer, Wozniacki, Serena… Sa recette ? « C’est surtout le résultat de beaucoup de travail. Je suis très agressive et je vois la différence quand je le suis. » Mais… « Ce n’est certes pas fini. Il reste du pain sur la planche et il faut continuer ! »
MONFILS, LA GRANDE INCONNUE
SERENA WILLIAMS, EN ROUTE VERS LE GRAND CHELEM ?
Gaël Monfils et Roland Garros, une histoire d’amour qui commence à durer. Quart-de-finaliste l’année dernière, demi-finaliste il y a deux ans… Un ratio de 14 victoires pour cinq défaites en cinq participations porte d’Auteuil, défait par Roger Federer, Novak Djokovic, David Nalbandian et Guillermo Canas. Excusez du peu : la Monf’ semble à l’aise sur l’ocre parisienne. Un problème, néanmoins : Gaël a peu joué sur terre cette saison, blessé à la main depuis sa victoire contre Kohlschreiber en Coupe Davis, la meilleur perf’ de sa saison. Monte-Carlo, Barcelone, Rome… Autant d’apparitions manquées et une vraie inconnue quant à son potentiel pour l’édition 2010. Une source de réconfort ? En 2009, Monfils se présente à Roland avec un match sur terre dans les pattes dans le mois précédent le tournoi. Résultat : quart-de-finale. Espérons qu’il remette ça cette année !
« Je veux absolument un autre Roland Garros ! » Signé Serena Williams, à l’issue de sa victoire à l’Open d’Australie. Une volonté qui illustre bien le rapport ambigu qu’entretient l’Américaine avec le tournoi parisien. Vainqueur en 2002, elle n’y a plus dépassé le stade des quarts-de-finale depuis 2004. 35 victoires pour huit défaites : c’est incontestablement le tournoi du Grand Chelem qui lui réussit le moins. Les enjeux sont multiples pour la numéro une mondiale : rattraper toujours plus Martina Navratilova et Chris Evert au nombre de titres du Grand Chelem, 18 – « pourquoi pas ? », répond-elle à cette possibilité –, continuer sur sa lancée de l’Open d’Australie pour garder l’espoir d’un Grand Chelem calendaire… Mais à enjeux multiples, obstacles multiples : les Belges, Clijsters et Henin, les Russes, Safina, Dementieva, Kuznetsova, et toute une clique d’outsiders, Wozniacki et Azarenka en tête… Et puis son état de forme : blessée au genou, Serena n’a pas joué pendant plus de trois mois. Ses premiers pas sur terre au Premier Event de Rome seront un vrai révélateur de ses chances pour les semaines à venir.
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WELOVE ROLAND : LE SUZANNE LENGLEN
« IL Y A ENCORE DES CHOSES QUE JE VEUX RÉALISER À ROLAND GARROS » Quel est ton rapport avec la terre battue ? J’ai grandi sur des courts en terre, à Belgrade. La terre battue, c’est, pour moi, un retour aux sources et un style de jeu qui m’est très familier. Ces deux dernières années, j’ai eu de grands succès sur cette surface. Mais il y a encore des choses que je veux réaliser, notamment à Roland Garros. Roland Garros, c’est ma plus grande priorité. Quelle place occupe Roland Garros dans ton cœur ? Le tournoi du Grand Chelem qui me tient le plus à cœur, c’est Wimbledon. C’est un rêve d’enfant, c’est le plus prestigieux de tous. Mais, celui où je prends le plus de plaisir, c’est Roland Garros. Je suis Européen, donc j’aime jouer en Europe. A Roland Garros, les spectateurs viennent du monde entier, l’organisation est super, le temps superbe… Je prends beaucoup de plaisir là-bas ! On évoque une possible délocalisation de Roland Garros, loin de Paris… Je n’ai aucun détail sur cette possibilité. Mais si c’est pour le bien du sport, pour le bien des Grands Chelems en général, s’ils ont un meilleur site où ils pourront faire des choses qu’ils ne peuvent pas faire actuellement, alors il n’y a pas de problèmes, c’est okay ! Mais vous devez aussi considérer la tradition, l’histoire du tournoi, des courts… Ce sera forcément une décision difficile à prendre. L’organisation a déjà essayé d’améliorer des choses sur le site existant, non ? Chaque année, les progrès sont notables. Je peux le confirmer. Désormais, nous avons plus d’espace, plus d’intimité. Vous n’imaginez pas combien les Grands Chelems peuvent drainer de personnes et c’est très difficile de remplir les attentes de tout le monde. Nous, les joueurs, nous avons besoin d’un peu d’intimité et de calme pour nous concentrer avant nos matches. A Roland Garros, il y a beaucoup d’endroits où l’on peut se détendre en toute tranquillité. Mais bon, au début du tournoi, 250 joueurs sont présents, en comptant les qualifications. Les deux premiers jours, vous devez presque vous battre pour avoir un peu d’espace. Du coup, vous passez plus de temps à l‘hôtel. Mais sur la deuxième semaine, c’est tout bon. Tout le monde a encore en tête ta demi-finale à Madrid, en 2009, contre Nadal. Tu t’en souviens ? Oui… Et, pourtant, j’en ai joué des matches contre Rafa ! Après cette rencontre de folie, je me suis senti un peu plus capable de le battre. D’autant qu’on a disputé un certain nombre de matches assez serrés. Rafa a même reconnu avoir eu de la chance quelque fois ! (rires) Néanmoins, je ne pense pas que cette rencontre de Madrid ait été une bonne chose pour nous deux… Regardez les tournois qu’on a joués après. On n’a pas récupéré à 100%, mentalement, comme physiquement. Lui, il a été blessé et n’a pu jouer la saison sur herbe. Moi, mentalement, j’ai dû lutter et ça a été très dur de retrouver ma forme et de reprendre confiance. Passer si près de la victoire, dominer autant, avoir trois balles de match, jouer les coups que j’ai joués sur ces balles… Ca a été extrêmement frustrant ! Et j’espère bien avoir une nouvelle chance de le jouer cette année… Tu es en train de nous dire que cette défaite a été une vraie coupure dans ta saison ? Je ne sais pas précisément. Mais je sais que j’ai porté cette frustration mentale les 2-3 mois qui ont suivis. Nous, joueurs de tennis, nous jouons semaines après semaines de gros tournois, où on affronte les meilleurs. Nous nous devons d’avoir un état d’esprit positif, de digérer nos défaites, de tourner la page et de nous concentrer sur les tournois suivants. Mais il y a certains matches qui vous restent, que vous ne parvenez pas à enlever de votre esprit. Malgré ça, je pense avoir joué de manière assez
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solide durant la saison sur herbe : j’ai été en finale à Halle, en quarts à Wimbledon... Mais, franchement, je n’étais pas au mieux mentalement. Je gardais beaucoup de frustration, j’avais des hauts et des bas. Rafael Nadal est imbattable sur terre battue quand il possède tous ses moyens physiques ? Il a été tellement dominateur sur cette surface qu’on commençait à se demander si quelqu’un pouvait le battre… Mais les plus motivés ont toujours su qu’ils auraient une chance de gagner s’il perdait un tout petit peu d’intensité et baissait légèrement son niveau de jeu. C’est ce qui s’est passé. Désormais, les gars croient plus en leurs chances quand ils affrontent Nadal. Ils pensent qu’ils peuvent le battre, même sur terre. Nous verrons si ça peut arriver. Lorsque vous jouez un gars comme Nadal, super dominateur sur la surface, avec un jeu aussi solide et un tel mental, une chose est décisive : l’approche de votre match. Vous devez absolument croire en vos chances, penser que vous pouvez gagner. Sinon, c’est foutu ! Si vous entrez sur le court en vous disant : « Allez, je vais tenter de faire un bon match et produire mon meilleur tennis, mais le laisser gagner », c’est fini. Personnellement, si j’ai la chance de l’affronter, je ferai mon maximum pour l’emporter, pas seulement pour bien jouer. Ce serait ma première victoire face à lui sur cette surface ! Il semble plus frais cette saison… En même temps, Nadal n’a pas beaucoup joué l’été dernier, après Roland Garros. Il a été blessé. Or, quand vous revenez de blessure, vous êtes extrêmement motivés parce que vous avez accumulé énormément de frustration en étant au repos forcé. Il y a l’envie d’être à nouveau en pleine forme, d’aller au bout des matches. Aujourd’hui, Rafa veut réitérer ses excellents résultats des années précédentes sur terre. Nous savons tous qui il est, quelle est son approche mentale en match, comme à l’entraînement. Il est toujours à 100% : c’est un champion. Sur terre, Rafa est le meilleur joueur de tous les temps ? Il détient le record de victoires d’affilée sur cette surface [NDLR : 81]. Il n’y a perdu que deux matches, l’année passée, contre Federer et Söderling. Et encore, il n’a pas joué son meilleur tennis à Roland Garros. Je ne crois pas qu’il y ait une énorme différence entre son niveau d’aujourd’hui et celui de ces deux dernières années. Il est toujours le grand favori des tournois qu’il joue sur cette surface.
question très relative, la réponse dépend des individualités. Ce n’est pas toujours évident de séparer la vie professionnelle de la vie privée, de faire abstraction de toutes les émotions, toutes les pensées relatives à votre vie personnelle une fois sur le court. Se focaliser uniquement sur le tennis en match, à l’entraînement, c’est un exercice difficile. Parfois, ce n’est pas possible. En tout cas, pour moi, c’est dur ! Si vous êtes émotifs et que vous avez un fort tempérament, c’est difficile de ne penser qu’au tennis sur le court. Pour ma part, j’ai toujours plein de choses en tête, je me bats encore avec mes nerfs. Mais je suis sûr d’une chose : si je réussis à rester calme, à me concentrer uniquement sur ce que je dois faire, je peux battre n’importe qui. Mais, quoi qu’il en soit, tout le monde pense à sa vie personnelle à un moment donné. Que se passe-t-il dans votre famille, dans votre travail ?... Il arrive de nouvelles choses chaque jour. C’est une partie de votre vie et vous devez faire avec. Nous, joueurs, nous adorons notre sport. Quand on gagne, on est content. Et quand on perd, évidemment, on est triste. Mais c’est la vie ! Vous savez, moi, je n’ai pas que le tennis dans ma vie. C’est une passion, certes, j’apprécie vraiment tout ce que ça m’a apporté, les opportunités de voyager, la célébrité, le succès, etc. Mais je n’ai pas prévu de jouer jusqu’à 60 ans ! Tu le dis, le tennis est ta passion. On ne peut être joueur professionnel sans être passionné ? Il y a des jours, vous vous levez et vous n’avez pas envie de jouer ou de vous entraîner. C’est un sentiment normal que tous les sportifs ressentent dans leurs disciplines respectives. Mais, à mon sens, vous êtes obligés d’apprécier réellement le sport que vous pratiquez. C’est la seule manière d’obtenir des résultats, tout en vous amusant et vous épanouissant dans ce que vous faites.
Marin Cilic nous a expliqué que la terre battue favorisait plus l’aspect mental. Est-ce que tu es d’accord ? Ce que je sais, c’est que le tennis est un sport qui requiert beaucoup de travail physique, qui nécessite d’être en très bonne santé. C’est nécessaire, si vous voulez survivre aux matches en cinq sets dans les tournois du Grand Chelem, si vous voulez jouer chaque semaine à votre meilleur niveau. Mais le physique est une chose et le mental une autre. Car c’est un sport très cérébral. Les joueurs doivent être capables de gérer la pression, mais également de jouer intelligemment, de savoir quel coup placer à quel moment. Dans cette perspective, l’expérience est un atout, c’est sûr, mais il y a un vrai travail mental qui est nécessaire. Beaucoup de choses entrent en jeu. On l’a vu avec Andy [Murray], dans les tournois du Grand Chelem. Il a joué deux finales de Grand Chelem, perdues, à chaque fois, contre Federer : il n’est pas encore parvenu à passer ce cap de la finale. Mais il a un grand talent et beaucoup de qualités, il l’a prouvé à maintes reprises. C’est juste une période difficile et je suis sûr qu’il finira par y arriver. Puisqu’on parle de mental, est-ce qu’il faut avoir une vie privée stable pour réussir au plus haut niveau ? Est-ce qu’il faut être heureux dans sa vie personnelle pour être performant sur le court ? Hum… Je ne sais pas. C’est une
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WELOVE ROLAND : LE SUZANNE LENGLEN
« TOUS LES GRANDS CHELEMS SONT DES OBJECTIFS » NUMÉRO DEUX ESPAGNOL, DAUPHIN DE RAFAEL NADAL, FERNANDO VERDASCO EST L’UN DES OUTSIDERS DE CE ROLAND GARROS 2010. IL REVIENT SUR SON MODE DE FONCTIONNEMENT ET SES CHANCES DU CÔTÉ DE LA PORTE D’AUTEUIL.
La saison sur terre semble plus ouverte cette année. C’est une bonne nouvelle pour toi ? A mon sens, c’est plutôt sur les autres surfaces qu’elle est plus ouverte. Sur terre, Rafael Nadal reste le grand favori. Evidemment, si je dois le rencontrer, je ne partirai pas battu d’avance. Je sais qu’il est humain, qu’il peut perdre, mais… (il réfléchit) Je ne sais pas si je pourrais vraiment le faire. Certains gars peuvent le jouer et le battre sur terre, comme Federer ou Djokovic, mais pour la majorité d’entre nous, Rafa reste quasiment imbattable sur terre, quand il est au top de sa forme physique. Pourtant, depuis l’an dernier et ses périodes de blessures, Rafa semble faire moins peur… Tu sais, Rafa est un joueur exceptionnel, d’un professionnalisme fabuleux. Ca fait longtemps que je ne l’ai pas vu s’entraîner, mais l’intensité qu’il met dans ses échanges avec son sparring m’a toujours estomaqué. Il paraît qu’il force moins maintenant... Alors, oui, c’est vrai qu’il n’a peut-être plus la même forme physique qu’avant, qu’il a des petits soucis aux genoux, qu’il est un peu usé… Mais, pour moi, Nadal reste Nadal ! Roland-Garros est-il un de tes objectifs de l’année ? Tous les Grands Chelems sont des objectifs. Roland Garros en fait bien évidemment parti. Mais Wimbledon est aussi très important à mes yeux. Ce sont les deux seuls tournois du Grand Chelem où je pense pouvoir sortir mon épingle du jeu. J’ai déjà atteint trois fois les huitièmes de finale à Roland Garros et à Wimbledon. J’aimerais aller plus loin, je sais que je veux vraiment faire mieux. Quelle est exactement la situation de ton entourage. C’est Darren Cahill qui te coache ? Oui. Ton père aussi ? Non, mon père n’est pas mon coach. Mon père, c’est mon père ! (rires) C’est Darren qui a ce rôle d’entraîneur. Je passe du temps avec lui, je joue avec lui… Il me donne beaucoup de conseils. Quand j’ai des doutes, je vais le voir, lui, et on parle. Mais il y a aussi mes entraîneurs physiques qui me suivent partout. Et mon père également, c’est vrai, depuis maintenant deux ans. Il me voit jouer depuis que j’ai dix ans, me connait et me comprend mieux que n’importe quel coach. Globalement, il est présent surtout pour me soutenir. C’est une personne en qui je peux avoir une confiance aveugle. Il a aussi un rôle d’agent. C’est lui qui contrôle quasiment tout. Au tennis, il me donne parfois des conseils. Il n’a certes jamais joué, mais connait très bien mon jeu.
gens qui m’entourent veulent mon bien et m’aider à monter encore plus haut. D’ailleurs, la plupart du temps, mon père me dit qu’ils ont raison et que j’ai tort… Donc je me tais et j’éxécute ! (rires) Darren Cahill est reconnu pour être un coach calme et expérimenté. C’est la vérité ? C’est l’un des meilleurs coaches du circuit, c’est évident. Sûrement le meilleur, même ! En fait, il ne rate jamais rien. Il connait le jeu et les joueurs. Il a une faculté à comprendre son joueur qui assez incroyable. Andre Agassi l’a toujours dit : c’est le meilleur. Et, pourtant, Andre s’est aussi entraîné avec Brad Gilbert... D’ailleurs, pour moi, Brad et Darren sont les deux meilleurs ! Est-ce que vous faites un travail psychologique spécifique ? La force de Darren, c’est qu’il travaille sur tout. Il sait penser comme son joueur pense. Il entre dans sa tête. Brad Gilbert, lui, est plus fort au niveau tactique. Tous les joueurs qui ont été coachés par lui ont eu des résultats et des changements spectaculaires. Tu dis que tu as besoin de Darren et qu’il t’apporte beaucoup. Mais n’est-ce pas difficile de le partager avec d’autres joueurs [NDLR : Darren Cahill est coach du Team Adidas] ? Evidemment, je préférerais qu’il soit avec moi sur tous les tournois. Mais il vit à Las Vegas et, moi, à Madrid. C’est comme ca ! On se voit quand même beaucoup, il me suit sur les principaux tournois. Ca lui permet d’avoir un certain recul sur mon niveau de jeu. Quand il me voit jouer à un mois d’intervalle, il voit tout de suite mes progrès ou mes défauts. Pour finir, parlons de cette énorme campagne publicitaire Calvin Klein. Qu’as-tu pensé des photos ? Les mecs, partez, s’il vous plait ! (rires) Pour moi, ca a été une bonne expérience de participer à cette très grande campagne. Elle a été diffusée partout dans le monde. Bon, le problème, c’est que tu es à moitié nu… Mais j’avais déjà posé complètement nu pour une campagne contre le cancer de la prostate. Donc, finalement, ça a été assez facile. (rires) Quelques joueurs se sont moqués de moi en prenant la pause dans les vestiaires. Je me suis fait charrier, mais je sais que ça a été plutôt bon pour mon image. Je suis content de l’avoir fait. Tu as constaté son impact sur le terrain ? Pas vraiment. J’ai signé quelques autographes sur des posters où je suis en boxer, à Miami. Mais les femmes ne jettent toujours pas leurs sous-vêtements sur mon passage ! (rires) Enfin… Pas encore !
Est-il le seul à pouvoir te donner des ordres ? C’est mon père ! Il peut être plus strict, plus direct, plus franc. C’est vrai que si quelqu’un de mon entourage me parlait comme lui le fait, ça ne passerait peut-être pas… Et je serais, aujourd’hui, obligé de le virer ! (rires) De toute façon, je sais que les
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WELOVE ROLAND : THE FRENCH OPEN
« JE NE PENSE PAS QU’IL ME FAILLE UN COUP FORT POUR ALLER PLUS LOIN » FORT DE SON NOUVEAU STATUT AU SEIN DU TENNIS TRICOLORE, JULIEN BENNETEAU S’EST CONFIÉ À GRANDCHELEM. IL ÉVOQUE NOTAMMENT LES DÉCISIONS PRISES EN DÉBUT D’ANNÉE POUR CHANGER DE CAP ET D’AMBITION. En Coupe Davis, on a senti qu’il s’était passé quelque chose. Tu étais dedans, tu dégageais de l’assurance, une confiance nouvelle, en dehors et sur le court… La Coupe Davis, c’est un grand objectif pour tous les joueurs français. C’est une compétition qui nous tient vraiment à cœur. Cette année, on a un groupe exceptionnel en effectif et en qualité. Ca peut nous permettre d’aller très loin ! A Toulon, j’ai eu la chance de jouer pour la première fois avec l’équipe de France, devant un public français… C’était quelque chose dont je rêvais depuis tout petit et, aujourd’hui, j’ai touché ce rêve du bout des doigts. Alors, forcément, le concrétiser comme ça, c’est un sentiment spécial pour moi. C’était génial ! Tu nous expliquais t’être préparé d’une manière assez particulière, en t’isolant dans les toilettes. C’est quelque chose que tu fais souvent ? Depuis que je travaille avec Loïc [Courteau], avant certains matches, j’essaie de prendre le temps de bien me préparer : je me mets dans un coin tranquille, je respire, je me calme. Là, on était à un quart d’heure du début de la rencontre… Je sentais l’effervescence monter, l’atmosphère se tendre ; il y avait beaucoup de monde et de bruit dans les vestiaires… J’ai ressenti le besoin de m’isoler, de travailler sur ma respiration afin de bien me concentrer sur ce que j’avais à faire sur le terrain. Et ça m’a aidé. Tu sembles être à un point de passage dans ta carrière, une période décisive qui pourrait te permettre d’aller plus haut. Que réponds-tu à ceux qui disent qu’il te manque un coup fort pour passer un cap ? Très franchement, je ne pense pas qu’il me faille un coup fort pour aller plus loin. Chacun a ses qualités. J’ai les miennes et c’est sur elles que je m’appuie pour progresser. Après, c’est sûr que vivre des moments comme ceux que j’ai vécus à Toulon, la Coupe Davis, ce genre de choses, ça aide à grandir en tant que joueur, ça aide à prendre confiance. Et c’est aussi la répétition de moments comme ceux-là et de grandes performances qui vont me permettre d’aller plus haut. Comment tu te positionnes par rapport à Roland Garros ? On imagine que c’est un objectif important… Roland Garros, c’est sûr que c’est un grand objectif, on a toujours envie de faire un gros truc sur ce tournoi. Mais il faut s’y présenter parfaitement préparé, physiquement comme tennistiquement. Le quart que tu as déjà vécu [NDLR : en 2006], avec le recul, tu le considères comme un concours de circonstance, un fruit de ton insouciance ? Tu as des regrets ? Non, à mon sens, ce n’est pas un concours de circonstances. C’est quelque chose qu’on ne pourra jamais m’enlever. Mieux, pour moi, c’est la preuve que je peux être solide dans les grands rendezvous. Je l’ai déjà fait, donc je peux le refaire. Que penses-tu de Roland Garros ? Tu trouves le site à la hauteur des autres tournois du Grand Chelem ? Roland Garros est un poil petit. Mais le prestige et la beauté du lieu n’ont rien à envier aux autres tournois. Le stade est magnifique, les courts sont superbes, l’ambiance est mythique. Tout ça contribue au charme du tournoi. Il faut juste agrandir ! Tu es pour ou contre la délocalisation ? Tu sais, moi, je suis joueur de tennis, je n’ai pas de combats particuliers à mener. Je pense qu’on peut trouver de bonnes solutions sur le site actuel, gagner de la place en s’étendant sur le Fond des Princes ou le bois de Boulogne. Mais bon, c’est aussi compliqué, pour diverses raisons. Quoi qu’il en soit, personnellement, j’aime beaucoup le site actuel de Roland. Et j’ai entière confiance en la Fédération et les gens du milieu pour trouver une solution. Un tout autre sujet : tu fais toujours partie du Team Lagardère. Mais, aujourd’hui, ce Team, c’est quoi ? Le Team Lagardère a évolué depuis sa création. C’est vrai
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qu’aujourd’hui on a un peu moins de joueurs, un effectif plus réduit. Mais, moi, je remercie vraiment le Team et son directeur, Xavier Moreau, pour ce qu’ils font depuis 4-5 ans. On bénéficie de conditions d’entraînement vraiment exceptionnelles, avec des entraîneurs, des préparateurs physiques, un service médical fabuleux, une belle salle de gym, des outils de travail au top… Et il y a une équipe super performante derrière tout ça. Le fameux court électronique avec des caméras intelligentes, tu t’en es déjà servi ? Il fonctionne, il est utile ? Je m’en suis servi plusieurs fois, pour le service, pour les coups droits… C’est un outil de plus qui est à notre disposition, sans vocation d’être révolutionnaire : il nous sert comme il a servi pour d’autres sports, en athlétisme, en escrime. Cette année, tu as changé de sponsor et d’agent. Il y a des raisons à ces changements ? Comment ça s’est passé ? A la fin de l’année dernière, j’arrivais au bout de deux aventures. D’un côté, ça faisait 10 ans que j’étais chez IMG, avec Régis Brunet ; de l’autre, j’arrivais à la fin de mon contrat avec Asics. C’était le bon moment pour changer d’agent. Je connaissais déjà Morgan Mehanem : je le croisais régulièrement au TCP, je connaissais son associé et leur manière de fonctionner. Comme j’avais envie d’avoir quelqu’un d’un peu plus proche au quotidien, qui s’occupe de plus de choses pour moi, j’ai eu envie de travailler avec lui. Pour ce qui est d’Asics, mon contrat arrivait à expiration. Ca faisait huit ans qu’on était ensemble, huit années merveilleuses durant lesquelles la marque m’a très bien traité. Là aussi, c’était la fin d’une aventure. J’avais la possibilité de commencer un nouveau challenge avec Lacoste, une marque française historique. J’avais vraiment envie d’associer mon image à la leur, je trouvais qu’elle me convenait parfaitement. Tout ça contribue à l’idée que tu as changé de statut. Est-ce que tu ne te prends pas un peu plus au sérieux, maintenant ? Non, je n’ai pas cette impression. Je suis toujours aussi accessible, je réponds à toutes les demandes d’interview… Je n’ai pas vraiment changé. C’est plus qu’avec l’expérience, on apprend à s’entourer des meilleurs, à tous les niveaux.
Tu as encore des rapports avec Thierry Champion [NDLR : son ancien entraîneur] ? De temps en temps, oui. Je sais qu’il me regarde à la télé. Après la Coupe Davis, il m’a envoyé un message, il était très content pour moi. Il prend des nouvelles, mais ne me donne pas de conseils tennistiques pour le moment. Il veut rester à sa place par rapport à Loïc. Mais je sais que, si, un jour, j’ai besoin de lui parler de mon jeu, il m’aidera avec grand plaisir. Pour revenir à Roland Garros, comment tu te fixes tes objectifs ? Tu attends le tableau ou tu les as déjà en tête ? Non, il ne faut pas attendre le tableau. Je suis sûr de mes chances et de mes qualités. Après, évidemment, le tableau est important, mais il ne faut, d’abord, compter que sur soi-même. Ca veut dire qu’on ne se dit pas particulièrement : « Cette année, si je ne suis pas en huitièmes, j’aurais raté mon tournoi » ? Non, bien sûr. En tout cas, moi, je ne fonctionne pas du tout comme ça. Dernière question : entre ta victoire contre Roger [NDLR : à Bercy, en novembre dernier] et ta victoire en Coupe Davis, tu préfères laquelle ? Pour moi, c’est du même niveau. Ce sont deux victoires très différentes, deux contextes bien particuliers… L’une est en simple, l’autre en double, donc c’est très dur de comparer. A l’arrivée, ce sont deux moments tout simplement exceptionnels.
Le fait d’être plus connu et reconnu, c’est quelque chose que tu recherches ? Cela peut être assez plaisant et, même, gratifiant, mais ce n’est pas du tout une chose que je recherche à tout prix. A mon sens, ça vient naturellement avec les résultats, de bons parcours en tournois, des sélections en équipe nationale… Aujourd’hui, que cherches-tu à améliorer dans ton jeu ? Tu travailles sur un domaine particulier ? Oui, depuis le début de l’année, avec Loïc, on bosse sur ma réactivité : être plus performant dans les transitions de mon jeu vers l’avant, saisir les bonnes opportunités et savoir les concrétiser. C’est un travail sur mes coups d’attaque, sur mes prises de balles, mes enchainements vers le filet. Ca veut dire que Loïc te pousse à jouer un peu plus vers l’avant, à monter au filet et travailler la finition ? Oui et non. C’est un juste milieu que je dois trouver dans mon jeu, un juste équilibre. Je reste comme je suis, mais, quand les balles se présentent, j’essaie d’être plus réactif, de saisir les occasions. Dans cette perspective, le fait de changer de coach, c’est un bouleversement ou une réelle continuité ? Un peu des deux. Changer de coach, ce n’est pas déstabilisant en soi, mais ça implique inévitablement une part d’inconnu. On te propose de nouvelles choses, un nouveau discours, une nouvelle manière de fonctionner… Moi, j’ai eu la chance de travailler avec de supers mecs, de supers entraîneurs. Donc je n’oublie pas, non plus, le travail effectué. J’évolue en m’appuyant sur ce que j’ai déjà fait jusqu’à maintenant. Ca nécessite une adaptation, mais c’est vraiment enrichissant et ça me convient très bien.
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WELOVEROLAND : THE FRENCH OPEN
« J’AI DE L’ÉNERGIE À REVENDRE ! » VIRGINIE RAZZANO VIT UN DÉBUT DE SAISON DIFFICILE, HACHÉ PAR UNE BLESSURE AU PIED. NÉANMOINS, L’ACTUELLE NUMÉRO 3 FRANÇAISE ABORDE ROLAND GARROS AVEC UNE AMBITION ET UNE MOTIVATION INTACTES. ENTRETIEN. L’an dernier, tu es arrivée à Roland Garros en forme, tu as atteint les huitièmes de finales. Est-ce que tu es dans les mêmes dispositions pour l’édition 2010 ? Pour commencer, ma préparation pour Roland Garros sera forcément différente de celle de l’année dernière. En effet, je traîne une blessure au pied qui ne m’a permis de jouer ni Ponte Vedra Beach, ni Charleston, ni Rome. J’ai donc trois tournois sur terre battue en moins et je ne suis pas encore sûre de pouvoir jouer à Madrid. Mais mon état d’esprit et ma motivation sont toujours les mêmes ! J’éprouve un plaisir intact à l’idée de venir jouer à Roland. Parmi les tournois du Grand Chelem, quelle place occupe Roland Garros, si l’on excepte le fait que c’est un tournoi français ? Roland Garros est le plus petit et le plus intimiste des tournois du Grand Chelem. Au-delà du fait que c’est un tournoi historique, sa taille permet aux joueurs d’avoir une relation très forte et très proche du public. Et puis, la terre battue, la végétation… Ce sont des couleurs et une ambiance uniques. Penses-tu, comme certains spécialistes, que Roland Garros n’est plus à la hauteur du label Grand Chelem ? Si l’on se réfère uniquement à sa superficie, c’est vrai qu’il est plus petit que les autres. Néanmoins, en termes de prestige, gagner Roland Garros, c’est aussi important, si ce n’est plus, que les autres tournois du Grand Chelem. C’est une épreuve chargée d’histoire, tous les grands joueurs y sont passés. La qualité de l’organisation y est également remarquable. Quel est ton court préféré ? Pourquoi ? Le Philippe Chatrier, sans hésitations ! Quand je joue sur ce court, j’ai l’impression d’être dans une arène. Je suis, à chaque fois, étonnée de voir combien on y ressent l’énergie transmise par le public. Et puis, le Philippe Chatrier, c’est des supers souvenirs. J’ai encore en tête ma balle de match, l’année dernière, contre Tathiana Garbin, et le soutien absolument extraordinaire du public…
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Si tu pouvais améliorer quelque chose dans le tournoi, ce serait quoi ? J’augmenterais peut-être la superficie du player lounge et créerais un coin calme accessible aux seuls coaches et joueurs. Un endroit propice au calme et à la concentration. Aujourd’hui, avant les matches, je suis obligée de m’isoler dans les vestiaires et mon entraîneur n’y a pas accès. Sinon, surtout, ne changez rien ! Cette année a vu le retour de Justine Henin et la confirmation de Kim Clijsters. Est-ce que tu es étonnée par leurs niveaux de jeu ? Etonnée n’est pas le terme approprié. Justine et Kim pratiquaient un niveau de jeu très élevé quand elles ont arrêté et elles ont, chacune, beaucoup de talent. Donc, quand elles sont revenues, elles n’ont pas eu énormément de difficultés à se mettre au même niveau que les autres. Mais elles sont humaines, elles ont aussi perdu des matches. Est-ce que ces retours nuisent à l’aura du tennis féminin ? Non, je suis contente qu’elles soient revenues. Leur retour n’a fait que développer l’intérêt porté au tennis féminin. D’autant que, sur le plan sportif, elles ne font pas d’ombre aux autres joueuses.
une attaquante. Je vais juste un peu plus construire mon point, travailler ma capacité à ouvrir le jeu, à utiliser les zones de court croisées, avant de chercher à finir le point. Tu es coachée par Cédric et ton petit ami. Est-ce que c’est facile à gérer ? Treizième question : question chance ! C’est extrêmement facile à gérer parce qu’ils se connaissent depuis des années et qu’il existe entre eux une vraie complicité. Même si je voyage avec Stéphane toute la saison, je partage beaucoup avec Cédric, même à distance. Il m’entraîne depuis l’âge de sept ans : il me connaît par cœur ! Et puis, nous nous retrouvons tous les trois, avec le reste de l’équipe, quand je rentre en période foncière ou entre deux tournois à l’Académie des Hauts de Nîmes. As-tu un regret, pour le moment, dans ta carrière ? J’aurais aimé me rendre compte plus tôt que le tennis était, non seulement, un jeu, mais surtout, mon métier. Sinon : rien de rien, je ne regrette rien.
Par rapport à l’an dernier, on sent que tu es un peu en panne d’énergie. Comment analyses-tu cela ? Ta blessure ? Un petit manque de motivation ? La peur de ne pas pouvoir faire mieux que l’an dernier ? Je vous rassure, je ne suis pas en panne d’énergie… Au contraire ! J’ai de l’énergie à revendre et je ne demande qu’à le montrer ! Malheureusement, depuis le début de la saison, je n’ai pas eu beaucoup de chance avec les blessures. Mais il me reste encore trois Grands Chelems à jouer et beaucoup de tournois majeurs. La saison est loin d’être finie et je suis toujours autant motivée !
Quel est ton meilleur souvenir ? Le pire ? Mon meilleur souvenir, c’est l’an 2000, quand j’ai gagné Roland Garros junior. Pour l’anecdote, cette année-là, j’avais affronté Mary Pierce dans le grand tableau. Mary, la future vainqueur du tournoi ! On a joué l’une contre l’autre et on a toutes les deux gagné… Ca n’arrive pas tous les jours ! Quant à mon pire souvenir, c’est l’année dernière, à Dubaï. J’étais en finale contre Venus. Alors que j’étais en pleine forme jusque-là, j’ai soudain ressenti une douleur au dos. Ca m’a diminuée tout le reste du match. C’était très frustrant ! Quitte à perdre, j’aurais préféré profiter pleinement de ma finale.
Est-ce que ça confirme qu’il est très dur d’enchaîner deux bonnes saisons ? Non. Une bonne saison dépend de nombreux facteurs et, avant tout, d’un état de forme. Il y a aussi un facteur chance qui peut donner un coup de pouce de temps en temps. Et puis, une saison, c’est du 1er janvier au 31 décembre. J’ai encore du temps !
Si tu avais la possibilité de jouer un double mixte avec un joueur français, tu choisirais qui ? Avec un joueur du top 10 ? Je choisirais Gaël Monfils, parce qu’il est fun et que je suis sûre de passer un bon moment sur le court. Après tout, le double mixte, c’est pour le plaisir ! Parmi les joueurs du top 10, mon choix se porterait sur Nadal… parce qu’il couvre toute la surface du court !
Parlons un peu de la terre battue. Est-ce que tu aimes cette surface ? Entre elle et moi, ça n’a pas toujours été une très grande histoire d’amour… Mais, depuis l’année dernière, on a appris à se connaître et, maintenant, ça va beaucoup mieux. Le jeu sur terre battue est différent de celui sur gazon ou sur dur. La tactique et le physique entrent beaucoup plus en ligne de compte que sur les autres surfaces. C’est ce qui fait tout le charme de la terre battue. Avec Cédric [NDLR : Nouvel, son entraîneur] et Stéphane [NDLR : son petit ami], nous avons beaucoup travaillé sur les schémas de jeu spécifiques à la terre battue et ça commence à payer.
Tu es Rafa ou Roger ? Je suis Roger, pour la beauté de son jeu. C’est un joueur complet, ses gestes sont fluides… Le tennis paraît si facile quand on le regarde ! A chaque fois que je le vois jouer, je prends une leçon. Merci Roger !
Il est possible d’apprendre à glisser ? Savoir glisser, c’est quelque chose de plus ou moins naturel. La glissade peut, en fonction de ton style de jeu, devenir une véritable arme de défense. Le jeu de jambe spécifique à la terre battue se travaille et la glissade avec. Cédric me le répète assez souvent. Il y a des zones, des coups que tu changes pour être plus performante sur terre battue ? Sur terre battue, je pratique un jeu un peu plus nuancé. Je travaille également ma régularité et ma solidité en fond de court pendant l’échange. Mais, fondamentalement, je ne change pas ma manière de jouer : je reste
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Pourquoi le crocodile est-il l’emblème de Nîmes ? Le symbole exact de la ville n’est pas qu’un crocodile : vous remarquerez qu’il est toujours attaché à un palmier. Je crois que c’est le fondateur de la ville, l’empereur Auguste, qui l’a créé. Et, si vous voulez tout savoir, c’est le designer Philippe Starck qui a redessiné notre emblème en 1985.
WELOVE ROLAND : AU PLAYER’S LOUNGE RONAN LAFAIX, COACH DE STÉPHANE ROBERT, DÉCRYPTE POUR NOUS LA JOURNÉE D'UN JOUEUR SUR LE CIRCUIT. IL NOUS DONNE, AU PASSAGE, QUELQUES CLÉS DE SA MÉTHODE D'ENTRAÎNEMENT AU QUOTIDIEN. RÉVÉLATIONS.
64ÈME JOUEUR MONDIAL Le matin, l’éveil des sens On a ce qu’on appelle l’ « éveil des sens ». En général, ça dure une heure. C’est un échauffement physique. Stéphane fait ça quasiment tous les jours, jours de match ou non. Cet éveil concerne tous les sens : l’ouïe, la vue, etc. Ca se traduit aussi par des exercices de respiration.
Le petit déjeuner La diététique, c’est au quotidien que ça se passe. Steph’ ne boit pas de café, par exemple. Il ne mange pas non plus n’importe quoi. Mais il fait ce qu’il veut, je n’interviens pas là-dessus. De toute façon, déjà, au départ, c’est quelqu’un qui ne boit que de l’eau, rien que de l’eau. Même en match, on n’a encore jamais touché aux boissons énergisantes. On a mis en place un entraînement bio ! (Rires)
Le dialogue Les messages, ils passent tout le temps... et ils ne passent jamais ! Ca veut dire qu’il n’y a pas de règles en matière de dialogue. Quelques fois, on va faire le brief du match deux minutes avant que Steph’ ne rentre sur le court. D’autres, on va en parler la veille ou au matin. Entre un croissant et un yaourt, il va lâcher une phrase, un mot. Il n’y a pas de rituels figés. Après, c’est vrai qu’un matin de match, on sent que ce n’est pas un matin classique.
L’échauffement Trois heures avant de jouer, on place un échauffement physique, puis un échauffement tennis. Stéphane met son corps en marche. Il n’est pas encore prêt pour matcher, mais, mentalement,
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il a déjà travaillé sa concentration. Ensuite, il va taper dans la balle pour travailler ses sensations. On retrouve des choses qu’il sait faire. On redonne deux-trois petits conseils. Il fait, éventuellement, un ou deux points. Même si cet échauffement a lieu bien avant le duel, ça a un vrai impact. Juste avant le début de la confrontation, il y a l’échauffement final où, là, il se doit de monter en intensité. Ca peut se faire dans le vestiaire ou dans un endroit où l’on se sent bien. A New York, on faisait ça dans un parc. On cherche souvent des endroits au calme. Quand le joueur rentre dans l’arène, il est déjà un peu suant. Il est prêt, physiquement et mentalement, à aller « au combat », comme on dit.
Pendant le match Nous, on a une méthode très claire. On utilise des mots-clefs, qu’il me donne lors des briefings. A l’entraînement, je les reprends. En match, je les place en fonction de certaines situations. Ces mots agissent comme des phares, des directions à suivre. A ce sujet, j'ai une anecdote assez drôle. A une époque, je coachais un joueur qui m'avait avoué aimer les femmes avec de gros seins. Du coup, j'utilisais le prénom d'une fille connue pour ça. Ca l’aidait quand il perdait pied ! (Rires) En ce moment, au service, avec Steph’, le mot, c’est « 70% ». Je lui annonce « 70% ». Steph’, ce n'est pas un mec qui cherche son coach tout le temps dans les tribunes. Il est très autonome. C’est aussi un truc dont on a discuté tous les deux : savoir le rôle que je devais tenir pendant le match. On a fait évoluer mon comportement et le sien également. Il m’est arrivé, sur des matches, non pas de m’énerver, mais de donner des mots clés avec une intensité forte. C’est son vocabulaire que je reprends tout le temps, en fait. Et, en fonction de l’intensité que je mets dans ma voix, il sent le truc. Evidemment, il y a des fois où il faut le pousser ! Si le mot, par exemple, c’est « conviction », je vais le dire avec conviction. Tout
est important là-dedans, dans le mot, dans la façon dont tu le dis. C’est un travail d’équipe. Ce n’est pas : « Je peux » ; ce n’est pas : « Je dois » ; mais : « On est une équipe ». Et ça se passe à l’entraînement, comme en match. Il y a des moments où il n’est plus concentré : c’est mon job de le ramener ou, en tout cas, de lui faire prendre conscience qu'il ne suit pas notre ligne directrice. Reste que ce n’est pas moi qui vais lui faire gagner le match. Moi, je vais lui faire comprendre qu’il n’est plus sur la bonne voie et je vais le pousser à trouver des solutions.
La sieste C’est un point important. Il y a toujours beaucoup de monde et beaucoup de bruit sur un tournoi. Steph’ va s’isoler, se mettre au calme. Sur le circuit, tu attends énormément, donc tu es souvent à l‘hôtel. Quand tu es programmé, par exemple, en troisième match, dès que la première rencontre est finie, tu vas dans le player's lounge et tu patientes. La sieste est donc un vrai moment privilégié, un havre de paix.
Victoire, défaite, quelle attitude ? On fait toujours un débrief après un tournoi, que ce soit sur le site-même ou sur le tournoi suivant. C’est le contenu des matches qui est important. Ca veut dire que Steph’ a un objectif clair et si, à un moment donné, dans la partie, il n’est pas sur cet objectif, on en parle qu’il gagne ou qu’il perde. Reste que dans la défaite, tu ne peux pas dire grand-chose. Mis à part expliquer qu’effectivement, il y a encore des manques… Ca signifie également que si le joueur t’annonce un objectif et qu’il gagne sans l'avoir tenu, c'est très difficile de le lui faire comprendre.
Objectifs A un moment donné, on parlait souvent de respiration. Steph’ me disait : « Je vais respirer. » Le match démarrait. Au bout de trois frappes, il était en apnée. Par le dialogue, on a pris conscience d’une
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chose, au-dessus, qui l’empêchait d’atteindre cet objectif. C’était le détachement. Aujourd'hui, on est en plein dedans. Les gros progrès viennent de là. Maintenant, il est capable d’avoir un objectif et de le tenir, parce qu’il a compris à quel point il était important de se détacher du score et de l’enjeu. Et, de mon côté, évidemment, je ne peux pas demander au joueur de se détacher du score tout en continuant à lui dire : « Putain, la victoire c’est essentiel. »
La décompression On s’est fixé des points de passage. Par exemple, quand Steph’ a atteint le top 100, on a bu le champagne avec Patrick Mouratoglou. On a fêté aussi la victoire en challenger [NDLR : à Tanger, en février]. Voilà, on sait quand même se relâcher ! (Rires) Et puis, les moments de décompression existent surtout dans notre programmation. En général, Stéphane joue trois tournois, fait un break, avant de redémarrer avec une semaine d’entraînement. On fait le bilan des trois semaines quand il rentre de vacances. Où en est-on ? Où en sont les curseurs mentaux, physiques et techniques ? Que va-t-on faire durant cette semaine d’entraînement ?
Et demain ? J'ai une certitude : Steph’ est loin d'avoir tout donné. Notre moteur, il est là. Stéphane est 60ème mondial, il y a plein de choses qu’il ne sait pas encore faire. Par exemple, il ne sert pas de manière formidable. Mais ça commence à venir ! J’ai envie de voir ce que ça va donner. Notre objectif commun, c’est d’améliorer ça. Depuis trois ans, on a cette ligne de conduite. Maintenant, on est 60ème, mais c'est loin d'être essentiel. On a vraiment d'autres idées en tête.
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07.05.2010 15:52:21 Uhr
WELOVE ROLAND : AU PLAYER’S LOUNGE
LES CONFESSIONS DE SAM SUMYK, AUJOURD’HUI COACH DE VICTORIA AZARENKA APRÈS AVOIR ENTRAÎNÉ VERA ZVONAREVA, MELEIN TU ET ELENA LIKHOVSTEVA, EST À NOS CÔTÉS DEPUIS LE DÉBUT DE L’AVENTURE GRANDCHELEM. IL NE SE PASSE PAS UNE QUINZAINE SANS QUE L’ON AIT DES NOUVELLES DU « FRONT » ET QUELQUES CONFIDENCES DU CIRCUIT. POUR CE NUMÉRO EXCEPTIONNEL, IL ÉTAIT LOGIQUE DE POUSSER NOTRE BRETON AUX AVEUX. PARTI IL Y A TRÈS LONGTEMPS DE LORIENT AVEC SON SAC ET SON BE EN POCHE, SAM SUMYK EST UN AUTHENTIQUE AUTODIDACTE. SA CURIOSITÉ PERMANENTE, SON ENVIE CONSTANTE D’APPRENDRE ET DE PROGRESSER FORCENT LE RESPECT. ATTENTION ÂMES SENSIBLES S’ABSTENIR, CET ENTRETIEN EST UN VRAI DOCUMENT. Ton parcours est-il atypique ? Que du banal en fait. Enfin, s’il est banal de vivre en Bretagne ! L'authenticité celte m'a fait vivre et pratiquer le tennis autrement. En Bretagne, peu de mots, que des maux... Faut bosser, se taire, s'endurcir. Sinon, pas d'existence sur cette terre. Jouer au tennis sur un dolmen n’est pas un exercice facile. Comment résumer mes aventures ? Avec, d’abord, un peu de chance, un zeste d'opportunisme, la volonté de devenir entraîneur. Pour y parvenir, j'ai dû avaler des tonnes de m..., démarrer petit, ne jamais me considérer grand. Je suis heureux d’être devenu ce que je souhaitais. Rester toujours au plus près de mes valeurs reste une quête permanente. Suis-je un peu à part dans le monde du tennis ? Peut-être... Sûrement. Ce n'est pas à moi de répondre à cette question. Je l'entends dire parfois, notamment par mes proches. Mais mes potes restent mes potes, alors que du bonheur dans cette fidélité qui me colle à la peau ! Auprès de mes joueuses, c'est pareil : fidélité dans les beaux moments, comme dans les mauvais. C’est vrai aussi que je ne me préoccupe guère du regard des autres. Pourquoi je parle souvent du Brésil ? Précisément parce que mon parcours ne se résume pas à des envies de voyage. Le voyage est dans ma tête, mais avec, en filigrane, le souci de... me fixer. Je ne pense pas que vous ayez une idée du nombre de kilomètres en vol que j’effectue chaque année ! Pensez-vous vraiment que mon parcours se résume en heures passées en l’air ? Non. En fait, le Brésil représente mon havre de paix. Sur mon transat… Là, je voyage réellement. Faut-il etre passionné pour faire ce métier ? La passion... Peut-il y avoir la passion sans l’amour, et inversement ? La réponse est dans la question. Si je devais qualifier en un mot mon amour pour ce sport... Et bien… Amour ! Ai-je une idole, un champion qui m'a poussé ? A part mon père, je ne vois pas. C'est lui LE champion. Par contre, une foultitude de personnes qui m’ont conseillé à remercier et embrasser, ça oui ! A commencer par ma mère. Mais aussi Phil Leyshon, Alain Cassaigne, Michel Ollivier...
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Et mes potes de Bretagne, mon meilleur souvenir à ceux-ci ! Ils se reconnaitront. Ce sont les mêmes depuis plus de 20 ans. Un moment que j'aurais aimé vivre au bord du court ? Pourquoi au bord du court ? Les meilleurs moments que j'ai eus à vivre se sont passés sur le court. En fait, modestement, j'aurais aimé gagner tous les tournois du Grand Chelem et, ce, cinq années consécutives ! (Rires) Non, je n'ai pas de préférences particulières pour une joueuse ou un joueur à coacher. J'ai eu, jusqu'à ce jour, tout ce qu'un entraîneur rêve d'entraîner, de Meilen [NDLR : Meilen Tu, ex-35ème joueuse mondiale] à Vika [NDLR : Victoria Azarenka] Le meilleur reste à venir, qui sait ! Peut-être Franck Merour fera-t-il appel à mes services... J'ai le droit de rêver ! Le coaching est-il réservé aux hommes ? C’est vrai qu'on ne trouve guère d'entraîneuse. Encore que... Je n'ai pas de réponse à cette particularité. Peut-être le rôle du père, de manière inconsciente ? L'entraîneur, c’est, à la fois, le confident, le père absent, l'ami, parfois... Et souvent l'exutoire ! Je pense qu’il faudrait poser la question aux intéressées. Le coaching n'est certainement pas une science masculine, ce serait nier la qualité des femmes et l'égalité revendiquée. L'avenir nous dira si les coaches femmes pourront jouer un rôle. Pour ma part, j’ai la conviction qu'elles seront plus efficientes demain, en particulier sur l'aspect mental. Les recettes du coaching, en tennis, peuvent évidemment se transposer à d'autres disciplines. Les exemples sont légion : nombre de nos joueurs seniors se reconvertissent dans d’autres sports. La raison : il y a peu de sports aussi difficiles que le tennis. Sans technique, tu n'existes pas ; sans physique, tu craques ; sans mental, pas de champion. Le joueur acquiert ces vertus tout au long de sa carrière. A l’arrêt de sa passion, il possède toujours ces qualités et peut mieux les transposer dans une autre réalité. Il suffit de regarder les anciens champions : tous ont l'air d'être bien dans leur peau, épanouis. Le tennis féminin va-t-il plus progresser que celui des hommes ? Pour moi, actuellement, ce tennis est
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>> aussi agréable à regarder que celui des garçons. C'est un jeu qui est moins monocorde. La prospective féminine sera intéressante quand il y aura plus d' « épaule », donc un meilleur service. La technique, elle aussi, va évoluer. Les joueuses naturellement plus sensibles, plus émotives, vont maitriser de mieux en mieux tous les aspects du jeu de haut niveau. Elles sont des travailleuses et d’acharnées chercheuses. C’est ce qui va leur permettre de se rapprocher de plus en plus d'une maitrise totale de leur art. Rendez-vous dans 20 ans ! Les retours d’Henin et Clijsters ne peuvent nuire à l'aura du circuit féminin. Ils donnent, au contraire, un piment supplémentaire et oblige les autres filles du top 10 à reconsidérer leurs positions et toujours plus travailler.
on gagne, on oublie tout, le physique, comme le mental. Quand on ne gagne plus, on met en lumière tous les manques. L'alchimie de la victoire fait place aux doutes, le mental peut alors faire partie d'un tout, comme d'un rien. Quant à la sophrologie, elle peut être un bon soutien pour qui veut bien y croire. Il faut garder ton esprit ouvert. Il ne faut pas oublier qu’en tant qu’entraîneur, notre rôle peut s'étendre au-delà du simple coaching. Il n’est pas confiné à la seule préparation physique, technique et mentale de la joueuse pour son prochain match. Notre présence agit tant sur le court qu'en dehors de celui-ci. On a une responsabilité accrue, on devient parfois "le guide". Sommes-nous alors de bons exemples ? Va savoir !
Puissance ou science de la trajectoire ? Aujourd’hui, je ne préfère pas la puissance à la science de la trajectoire. Du reste, je ne sais pas si l’on peut parler de science, ça me paraît exagéré. Ce sont les joueurs et les joueuses qui choisissent, qui évoluent... Et, nous, ben on fait avec ! Actuellement, on est
C'est quoi réussir quand on est coach ? La réussite ? Il faut d'abord déterminer ce qu'est la réussite. Ce sont souvent les gens qui l’accordent, cette réussite. Ils te disent : « Tu as réussi ! » Un peu de mesure et de philosophie, s’il vous plaît. Ma vie ne se résume pas au tennis. La réussite, pour moi, c'est le
« POUR MOI, ROLAND GARROS EST UN PETIT ET UN GRAND TOURNOI » dans le règne de la puissance. Au vu des résultats, on ne peut pas faire sans. Celui du toucher est, pour le moment, quelque peu oublié, c’est sûr. Mais, pour l'entraîneur, comme pour l'athlète, développer et posséder les deux dans son répertoire, c’est un régal ! Brillant ! Je place la préparation physique dans le cadre de la trilogie suivante : technique, mental – dans celui-là, on met, à mon sens, un peu de tout et surtout n’importe quoi ! –, physique. Mais, la place de cette préparation dans cette trilogie varie : ça dépend des moments, des blessures, de la tête et j'en passe… Quoi qu’il en soit, je ne place pas la préparation physique dans une quelconque forme d’épanouissement de la joueuse, mais dans un cadre formel, nécessaire, dont on ne peut occulter les enjeux. Mon idée, avec l'athlète, ce n'est pas de faire uniquement du physique, mais de considérer cet aspect important du jeu dans un ensemble, une vision globale, là où tu souhaites amener la joueuse dans un futur proche. Dans la préparation mentale, rien n'est mécanique, tout dépend des moments et de l’instant présent. Quand
quatuor suivant : Amour, Amitié, Travail, Liberté. Comme tout le monde, je suis soucieux d'aimer mes proches, de respecter et de conserver mes potes, de travailler honnêtement et scrupuleusement auprès de mes joueuses dans cette douce et juste harmonie. Le tout avec un peu de rigueur, sans jamais imposer. Le libre choix et l’esprit libre. Mais, ces choses, a priori simples, sont les plus dures à réaliser. De toute façon, je ne situe pas ma réussite par rapport à mes joueuses. Je n’ai qu’une volonté : qu’elles soient équilibrées, épanouies, sur le court et surtout en-dehors. Elles ont, elles aussi – et c'est heureux ! –, une vie hors du tennis. Rester réservé, la clé d'une certaine tranquillité ? L'impression d'une certaine réserve, oui, peut-être... Je n'oublie pas la Bretagne, sa magie, ses secrets, son alchimie... On ne dit pas tout, là-bas, il faut aussi deviner. Non, sérieusement, ce n’est pas que je reste sur une certaine réserve, mais plutôt que j'ai de la réserve. Nuance ! Et puis, toute vérité est-elle bonne à dire ? Il est normal que
chacun ait ses petits secrets. En même temps, je n'ai pas de recettes particulières pour la préparation des joueuses, fussent-elles issues de « bretonne attitude » aiguë. Non, j'ai simplement foi en ce que je fais. Et la distance que vous me prêtez parfois n'est purement et simplement que des moments d'intense réflexion. Etre un bon coach, c'est rester à sa place, n’en sortir que quand on y est invité. Ni plus, ni moins. La communication devient alors échange et reste exclusivement personnelle. Cet échange est un échange vrai, sincère, loyal. Je me base là-dessus, sans prétendre à la vérité absolue. Avec mes confrères, les échanges restent polis, cordiaux, sans excessivité là non plus. Mais, je l'avoue, j'aime beaucoup discuter avec Ronan Lafaix, un bon barjot ! Et Roland Garros dans tout ça ? Pour moi, Roland Garros est un petit et un grand tournoi. Grand, car c’est une référence mondiale parmi les tournois du Grand Chelem. Toutefois, il reste petit par sa forme, son approche et sa surface. Il y règne une sympathie bon enfant, l’on s'y croise toutes et tous. C’est un tournoi en forme de microcosme, qu'on peut vivre partout en France. On y trouve également un climat propice aux relations : c'est l'occasion, pour moi, de retrouver mes vieux potes bretons, fidèles parmi les fidèles. Pour eux, rien n'a changé : « Ca baigne, Sam ? Une p'tite mousse ? » En fait, Roland Garros, c'est le tournoi qui fait du bien, à l'âme et au cœur. L'idée que Roland Garros ne serait plus adapté est un leurre : l'aspect tennisboulot-dodo n'existe pas à Paris.
LA PROTÉGÉE DE SAM SUMYK
A
bientôt 21 ans, Victoria Azarenka entre dans une période charnière de sa carrière. La Biélorusse, coachée par Antonio Van Grichen jusqu’à fin 2009, a atteint la 6e place mondiale en octobre dernier. Grande droitière, elle a enregistré ses meilleurs résultats sur dur, vainqueur de trois titres sur cette surface l’année dernière, dont un à Miami contre Serena Williams, numéro une mondiale. Sa plus grande perf’ jusqu’à ce jour. Pour 2010, elle a décidé de passer un cap en s’associant à Sam Sumyk. Objectif : les tournois du Grand Chelem, où elle bloque, pour le moment, en quarts de finale. Classée 10e au classement WTA, elle est dans le creux de la vague depuis début avril, gênée par une blessure à la cuisse. Son début de saison avait été, néanmoins, excellent, avec une demi à Sydney, un quart à Melbourne et une finale à Dubaï. A Roland Garros, elle peut nourrir de vrais espoirs, si tant est qu’elle soit au top physiquement. De ce côté-là, elle s’appuie sur les compétences de deux experts : Xavier Moreau et Laurent Laffite, du Team Lagardère. « Azarenka ne fait pas partie du Team mais on a un partenariat pour son programme de préparation physique et j’en suis plus que satisfait », nous a expliqué Sam.
A part le tennis, tu fais quoi Sam ? Mes plaisirs : le surf, la musique, les concerts, le vin. Entre une finale de Grand Chelem au bord du court ou une virée en pleine mer ? C'est plutôt un choix cornélien… Dans les deux cas, faut s’interdire de gerber ! Je choisis… Non, pas la finale, c’est trop vague. La victoire en Grand Chelem, là, oui ! Et puis, pas de rafiot, ni de barcasse, mais plutôt 20 douzaines d’huîtres, en Bretagne évidemment. Ma manière à moi d’apprécier l’iode. Bref, tu l’auras compris : sans hésitations, je prends les deux et plus encore ! Est-ce que je me dis : « Voilà, c’est fait » ? Et bien, en effet, avec cet entretien long, difficile et ardu, tu connais désormais mes entrailles. Alors, oui, voilà, c’est fait. Si je n’avais pas été coach, j’aurais fait… Bof. Maintenant, on s’en fout.
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WELOVE ROLAND : AU CENTRE DE PRESSE
SARAH PITKOWSKI
« JE NE SUIS PAS JOUEUSE DANS L’ÂME » EX-JOUEUSE ET MEMBRE DU TOP 30, SARAH PITKOWSKI EST L’EXEMPLE PARFAIT D’UNE RECONVERSION RÉUSSIE. SPÉCIALISÉE DANS LES RELATIONS PRESSE TENNIS, ELLE FAIT DÉSORMAIS PARTIE DE CES TRAVAILLEURS DE L’OMBRE GRAVITANT AUTOUR DE LA PLANÈTE ROLAND GARROS. Tu as été joueuse : ça représente quoi, pour toi, Roland Garros ? C’est l’endroit où il faut être, le rendez-vous de tous les amoureux de tennis, mais aussi de tout ceux qui travaillent de près ou de loin dans ce sport. Tu partages l’idée que Roland Garros est trop petit et pas adapté ? Le plus difficile, ce sont les mouvements dans les allées. Et puis, c’est la croix et la bannière pour aller s’asseoir sur les courts annexes.
© Alexis reau
Ton meilleur souvenir ? Un double mixte, avec Mansour Bahrami. Le seul et unique double mixte que j’ai joué ! Une vraie partie de rigolade ! Aujourd’hui, de quoi es-tu la plus fière, de ta
carrière ou de ta reconversion ? L’un ne va pas sans l’autre. Sans l’expérience de ma carrière, je n’aurais jamais pu me positionner dans les relations presse du sport. La connaissance du milieu, le réseau et, surtout, les qualités de travail qu’on acquiert en faisant du sport de haut niveau m’ont beaucoup servi dans ma reconversion. Consultante TV, animatrice radio, patronne d’une société de relations presse spécialisée dans le tennis… Tu as encore un moment pour jouer ? Non, pas du tout ! Pour être honnête, je ne suis pas joueuse dans l’âme, le tennis n’a été qu’un moyen de m’exprimer, de me réaliser… Aujourd’hui, j’entretiens mon physique autrement : course, natation, muscu…
La relation aux medias a explosé avec la multiplication des supports. Quel est ton rôle, exactement, quand tu t’occupes d’une épreuve, d’une marque ou d’un joueur ? Notre mission, c’est de faire l’intermédiaire entre la presse et une épreuve, une marque, un joueur. On travaille sur le positionnement vis-à-vis de la presse, le discours et les informations à diffuser. On imagine des stratégies pour que la presse se fasse l’écho de l’actualité de notre client. On adapte nos discours pour coller au mieux au fonctionnement des journalistes, à leurs attentes, à leurs plannings. Est-ce que tu aurais aimé faire partie du circuit aujourd’hui ou trouves-tu que l’ambiance a vraiment changé ? Je ne sais pas, je serais curieuse de savoir si ça a vraiment changé, les contacts entre
les joueuses. On dit toujours qu’entre les filles, il n’y pas beaucoup de communication, contrairement au circuit masculin. Tu as une idée sur la question ? Je pense qu’il y aura toujours plus de rivalité apparente dans le circuit féminin. Ces comportements sont inhérents aux femmes. Tu es plutôt Rafa ou Roger ? Roger ! Mais Roger est ce qu’il est grâce à son opposition avec Nadal. Enfin, y a-t-il une joueuse du circuit actuel que tu aurais aimée jouer ? Oui, Dominika Cibulkova, par exemple.
JÉRÔME HAEHNEL
« BATTRE AGASSI À ROLAND, C’EST ÉNORMISSIME ! » CLASSÉ, AUJOURD’HUI, AU-DELÀ DE LA 500E PLACE MONDIALE, JÉRÔME HAEHNEL SERA « PLAYERS RELATION » À ROLAND GARROS. RETOUR SUR UNE CARRIÈRE MARQUÉE PAR DEUX GROS TEMPS FORTS. Où en es-tu d’un point de vue tennistique ? Fin 2009, je me sentais vraiment bien. Je dirais même que ça faisait longtemps que je n’étais pas aussi à l’aise avec mon jeu. Malheureusement, mon dos n’a pas suivi et ça fait maintenant six mois que je ne peux plus jouer au haut niveau. A 30 ans, ça doit être dur ? Faut prendre ça avec philosophie ! Mais c’est sûr que c’est rageant car, tant au niveau tennis qu’au niveau mental, je me sens prêt pour une deuxième carrière. La première a été marquée par ton exploit, en 2004, quand tu élimines Andre Agassi à Roland Garros… Là, on touche à quelque chose de très précieux. Battre Agassi sur le Central à Roland Garros, c’est énormissime. Mais
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c’est drôle, car je n’ai pas vraiment gardé d’images en tête. Je me souviens que j’étais anxieux avant de rentrer sur le court, mais, dès l’échauffement, je me suis mis dans ma bulle. Pourtant, l’échauffement avec Dédé, c’était déjà un match… C’est vrai qu’on m’avait prévenu. Je me rappelle qu’il frappait comme un sourd dans la balle, notamment au filet. Ca reste ton meilleur souvenir ? Oui, sans aucun doute ! C’était à Roland et ça représente beaucoup de choses pour moi. Ton deuxième temps fort, c’est ta semaine de folie à l’Open de Moselle, lorsque que tu as traversé le tableau pour remporter le
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tournoi... Tout le monde m’en parle. En fait, avec le recul, je me souviens d’une montée en puissance au fil des matchs. Tout était en place. En revanche, je n’étais pas sur un nuage et, par la suite, je pense avoir atteint à nouveau ce niveau sur des courtes périodes. On suppose que si Roland Garros déménageait, tu ne serais pas très content ! Ce serait la fin d’une histoire, la fin d’une certaine tradition, c’est évident. Il se murmure que tu as joué un rôle fondamental dans la victoire de Roger Federer, l’an dernier… Euh… (Rires) Si avoir été son sparring avant la finale, c’est jouer un rôle fondamental, alors je réponds « oui » sans hésiter. Roger, je le connais depuis que je
suis sur le circuit. C’est un mec adorable, le numéro un dans tous les sens du terme. Pour ce Roland 2010, tu es « Players Relation » pour l’organisation. C’est une forme de reconversion ? Oui et non. La Fédération m’a demandé si ça m’intéressait, j’ai accepté. Mon rôle, c’est d’être le médiateur entre les joueurs et l’organisation, notamment pour les entraînements, pour trouver des courts… Ce sont généralement des vrais soucis durant le tournoi.
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2000
Pierce, l’amoureuse (2000) Elle la voulait, celle-là, Mary. Son baiser langoureux et appliqué traduit bien sa performance exceptionnelle. Le premier titre d’une Française depuis Françoise Durr et 1967. Son histoire d’amour parfois ambiguë avec Roland durera, le temps de trois finales.
Le kiss à la Capriati (2001) Guga, la levée brésilienne (2000) Gustavo Kuerten, triple vainqueur, a marqué l’histoire de Roland, y apportant sa touche brésilienne et son amour du public. Nonchalant, souriant… Avec Guga, c’est samba !
Son baiser post-victoire, Jennifer Capriati a eu le temps de le travailler, durant cet interminable troisième set contre Clijsters... Sa coupe a conservé la marque indélébile de ses lèvres pulpeuses et souvent maquillées !
Ferrero, le porter soulagé (2003)
Gaudio, le cri du cœur (2004)
Justine, la coupe maternelle (2007)
Ana, le trophée malicieux (2008)
Il la tient bien, celle-là ! Juan Carlos Ferrero remporte enfin son tournoi fétiche, après avoir échoué deux fois en demi et une fois, dans une finale qu’il n’aurait pas dû perdre. Bonheur, soulagement et presque attendrissement dans ce porter de coupe…
Ce titre, Gaston est allé le chercher avec les tripes. Sa joie se ressent des deux sets remontés face à Coria, de son glorieux finish. Epuisé et vidé, Gaudio soulève une coupe que personne ne le voyait gagner.
Elle l’aime, ce trophée, Justine. Après quatre victoires, c’est un peu son bébé. Comblée, elle le porte dans le creux de ses bras… Une habitude, à reprendre cette année ?
Victoire coquine pour Ana Ivanovic. La Serbe n’a laissé aucune chance à Dinara Safina, en finale. Elle semble savourer, après son échec de l’année précédente, et entoure son trophée comme une amante le ferait d’un amant.
2009
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4/05/10
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La gnakh nadalienne (2008)
Le baiser federien (2009)
A l’opposé du baiser federien, le croquer nadalien. Cette coupe, bien en main, Rafa la mord, l’œil malicieux. Après quatre victoires du Majorquin, l’anse du trophée commence à être rognée.
Tout en délicatesse, ce baiser federien. Un baiser salvateur et savoureux : « Enfin ! », se dit Roger. Après trois échecs en finale, il soulève enfin un trophée qu’il ne pensait plus remporter.
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WELOVE ROLAND : AU VILLAGE
JEAN-PHILIPPE FLEURIAN, ANCIEN JOUEUR Plus qu’un match en particulier, c’est bien l’ambiance unique d’un stade situé au milieu des arbres et en plein Paris que je retiens. Une atmosphère très singulière, avec tous ces spectateurs conquis qui me permettaient de me survolter et de me sentir tel un toréador au milieu de l’arène… Un autre souvenir me vient immédiatement à l’esprit, car j’y suis très sensible, c’est l’odeur des fleurs et du pollen de printemps qui embaume le stade à cette époque de l’année.
GRANDCHELEM EST ALLÉ POSER DEUX QUESTIONS ESSENTIELLES AUX MEMBRES DE LA FAMILLE DU TENNIS : 1) QUEL EST VOTRE MEILLEUR SOUVENIR À ROLAND GARROS ? 2) SI VOUS DEVIEZ QUALIFIER ROLAND GARROS EN UN MOT ?
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KARINE MOLINARI, AGENT CHEZ OCTAGON Sans aucun doute, la victoire de Gustavo Kuerten et le Coeur qu’il dessine sur la terre battue avant de s’allonger dedans, un moment assez incroyable.
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FRANK BOUCHER, RESPONSABLE PROMOTION CHEZ HEAD La première fois que j’ai rencontré Guga ! Je l’avais vu jouer en Junior, il était impressionnant. Logiquement il est venu sur notre stand récupérer ses cadres – à l’époque, c’était des Pro Tour. Je l’ai trouvé très sympa. Quelques années plus tard, il soulevait la Coupe des Mousquetaires. Mais là où l’anecdote prend tout son sens, c’est que Guga n’a pas oublié la marque qui l’avait aidé à ses débuts. Et, quelques heures après sa finale, il m’a offert un super cadeau. C’est très rare, ce genre de geste.
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WELOVE ROLAND : AU VILLAGE ELODIE BONNIN BERNASCON, RESPONSABLE DE COMMUNICATION SPORT Quand j’étais en cours, le grand jeu, avec mes copains de classe, c’était de rentrer le plus vite à la maison pour savoir quels étaient les scores ou les vainqueurs du jour. On n’avait pas de portables, pas d’internet, mais on vivait Roland-Garros à fond. Le problème, c’est qu’au final on regardait peu de matches !
ESTIVAL JEAN-CHRISTOPHE SCHAFFO, DIRECTEUR DE TENNIS WAREHOUSE EUROPE J’ai eu l’occasion d’y faire les Championnats de France Minimes en 1991, aux côtés de Marc Gicquel, Olivier Mutis… Il s’agit de ma première expérience de Roland Garros et de ses courts mythiques. Jouer pour la première fois sur le Central ou le court n°1 – vides, je précise (rires) –, était très impressionnant. J’imagine que s’y retrouver avec 15000 spectateurs autour de soi doit être encore une autre histoire. Je me rappelle avoir plus regardé ce qui se passait autour du court que ce qui se passait sur le mien. Ce qui m’a valu une belle défaite au premier ou second tour ! Par la suite, 10 ans plus tard, j’ai habité à 300 mètres de Roland Garros pendant 5 ans, donc j’ai plus eu le temps de m’y faire !
STÉPHAN BRUN, CHARGÉ DE LOGISTIQUE MEDIAS Mon meilleur souvenir, c’est la victoire de Federer en 2009. Il avait perdu tant de finales face à Nadal avant… Je me souviens de sa défaite en 2008, j’étais sur le court. Je devais m’occuper des interviews TV des deux finalistes à l’issue des finales et, là, j’ai vu un Federer vraiment attristé. Il avait même refusé certaines interviews, choses très rare de sa part, et quitté le court rapidement pour se réfugier dans le vestiaire. En 2009, quand il a gagné, j’étais ravi pour lui. On a senti que c’était un aboutissement. J’avais l’impression qu’il gagnait son premier titre du Grand Chelem alors qu’il venait d’égaler celui de Sampras. Il avait l’attitude d’un enfant qui venait de réaliser son rêve… Voilà pourquoi cette victoire fut émouvante. En plus, le public français souhaitait vraiment que Federer gagne le tournoi. Mais il a su mettre la pression du public à part et remporter une de ses plus belles victoires…
MAYLINE ANDRIEUX, ANCIENNE JOUEUSE Ce n’est pas vraiment un bon souvenir.... Je suis sur le court 17, au premier tour, en 2001, face à Peng. Je suis mené 6-0 5-0 et c’est l’enfer, vraiment. Je m’accroche et je marque enfin mon premier jeu. Le public exulte et je fais un tour du court avec ma raquette levée ! Avec le recul, j’en rigole, mais que ce fut dur…
MAGIQUE
PASSION FRANK WAUTERS, DIRECTEUR WILSON FRANCE Sans aucun doute : la victoire de Federer ! Tout était réuni pour cette journée : une attente de la part du public, une réponse à apporter à tous les sceptiques quant à sa capacité à gagner tous les tournois du Grand Chelem, un spectateur fou qui traverse le terrain, les pleurs de Roger… De l’émotion à l’état pur, un grand moment de l’histoire du tennis ! Mes parents ont connu Borg, moi, je pourrais dire à mes enfants : j’ai connu l’ère Federer. Oui, j’y étais !
LUCA APPINO, TENNIS TALENTS J’en ai plusieurs, des victoires de Gonzalez et Kanepi chez les Juniors, à celles de Nadal… Tous des joueurs que j’avais dénichés très jeunes et qui ont bien progressés !
PASSIONNANT
DAVID GIRE, RESPONSABLE COMMERCIAL BABOLAT FRANCE En juin 1983, la finale entre Yannick Noah et Mats Wilander. Je revenais d’un match de football et, alors que je n’aimais pas trop regarder le tennis à la télévision, je me suis posé devant la télé. J’ai assisté à la victoire de Yannick après trois sets acharnés. Une vraie claque, c’était l’hystérie sur le terrain !
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AXEL CARRÉ, RESPONSABLE SPONSORING CHEZ LACOSTE Ce n’est sans doute pas un moment précis, mais plus un moment extrêmement attendu… Lorsque j’étais plus jeune et joueur d’équipe de mon club, Roland Garros constituait la récompense ultime d’une saison sportive. L’ensemble des membres de l’équipe était convié à assister aux matches des stars de l’époque le mercredi de la première semaine. Inutile de vous dépeindre l’ambiance au sein du groupe ! C’est dans ce cadre qu’il m’a été possible de découvrir les Mats Wilander, Ivan Lendl, Yannick Noah, John Mc Enroe, Henri Leconte, Guy Forget, Stefan Edberg… Et j’en oublie !
NANETTE DUXIN, ATP MEDIA ET MARKETING SR MANAGER Mon quart-de-finale en simple, dans le ventre de ma maman – un peu stressant tout de même car, si mes souvenirs sont bons, elle n’est pas passé bien loin de la victoire face a Virginia Ruzicci, future vainqueur du tournoi…
MAGIQUE JULIEN BOUTTER, DIRECTEUR DE L’OPEN DE MOSELLE Me concernant, il s’agit de ma victoire sur Albert Costa en cinq sets, en 2001. Autrement, c’est vrai que le succès de Roger Federer l’an dernier m’a marqué.
DEMESURE
ALAIN TERNOT, RESPONSABLE PARTENARIATS SPORTIFS CHEZ BNP PARIBAS Mon meilleur souvenir de Roland Garros, c’est sans aucun doute la victoire de Lendl sur McEnroe, après avoir pourtant été mené deux sets à rien… Un moment inoubliable !
LEGENDAIRE
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ECHANGES BENOIT FOUCHER, AUTEUR DU LIVRE « TA RÉELLE VICTOIRE » Jimmy Connors qui, à plus de 40 ans, pousse Michael Chang au cinquième set, gagne le premier point après un interminable échange... et abandonne, finalement. Il sort quand même du court en vainqueur, alors qu’il va se retrouver toute la nuit sous infiltrations pour récupérer. Foule en délire, standing ovation... Quelle détermination, quel panache, quel show !
PIERRE BAYSSAT, DIRECTEUR COMMERCIAL CHEZ TECNIFIBRE J’ai le privilège de suivre Roland Garros depuis 20 ans pour Tecnifibre. La victoire d’Hicham Arazi en 1997 sur le Lenglen, contre Marcello Rios, pour accéder aux quartsde-finale, demeure sans aucun doute mon meilleur souvenir. Hicham a pratiqué un tennis jubilatoire, il a alterné des coups gagnants de tous les coins du court et quelques amorties bien senties. Quel pied ! Il faisait subir à Rios ce que le Chilien avait l’habitude de faire vivre à ses propres adversaires. Un jeu de gaucher plein d’inspiration et de finesse. J’ai la faiblesse de croire que son cordage Tecnifibre l’avait bien accompagné dans cette performance… Encore merci, Hicham, pour ce moment incroyable !
ELEGANCE
CAROLINE RONDET, CHEF DE PROJET CHEZ QUARTERBACK J’ai toujours été une fan de Yannick. Une année, je voulais absolument voir les matches du Central, mais je n’avais des billets que pour le court n°1. Heureusement, je parviens à les échanger avec un ami de Thomas Muster. Ces places étaient super bien placées, tout juste derrière la loge de… Yannick Noah ! Quelques minutes après, je me retrouvais à ses côtés.
c’était un petit rêve.
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GRANDCHELEM VOUS DONNE RENDEZ-VOUS Propos recueillis par Remi Capber
PHILIPPE SAUTET
« NOTRE VOLONTÉ : AIDER LES JEUNES À PERCER ! » LE DIRECTEUR DE LA OUATT, PHILIPPE SAUTET, REVIENT SUR SON ÉPREUVE, UN TOURNOI EN PLEINE EXPANSION, BOOSTÉ PAR LA RÉUSSITE DE CAROLINE WOZNIACKI, VAINQUEUR EN 2003. UN MOT POUR RÉSUMER L’ENGAGEMENT DES ORGANISATEURS : « LA PASSION ». La OUATT, à quoi ça sert ? Quel sont les objectifs d’une telle compétition ? L’idée de la OUATT tient dans son nom : Once Upon A Time Tennis. C’est le premier tournoi international auquel participent les enfants. C’est un point de passage primordial pour eux, puisque c’est souvent le premier tournoi international qu’ils connaissent, leurs premiers grands moments, leurs premiers grands souvenirs. Et ces enfants, ce sont ceux qui sont amenés à devenir les meilleurs du monde. Un exemple : Caroline Wozniacki a gagné la OUATT et elle est, aujourd’hui, numéro 2 mondiale. A l’époque, c’était une parfaite inconnue. En un mot, notre objectif : favoriser l’émergence des jeunes talents partout dans le monde, participer à l’éclosion des champions de demain. Il y a des retombées aves les résultats des « champions de demain » ? Avant, les institutionnels ne s’intéressaient pas à ce qu’on faisait. Aujourd’hui, avec la réussite de Caroline Wozniacki, on a plus de visibilité. Une visibilité internationale, avec l’exemple de la Japonaise Kanami Tsuji, triple finaliste de la OUATT qui est passée professionnelle à 14 ans. C’est la plus jeune pro de l’histoire du Japon et ça a permis de faire parler de nous là-bas. La réussite des jeunes nous donne de la crédibilité, de la reconnaissance.
M CHELE IS D N A R G VETENN WELO E E PHAS LIR UN CCUEIL . A R U UB PO ANCE ÈGE CL LA OUATT FR il à PRIVIL un ma OFFRE IFICATIVE DE nvoyer E N ’e U d ffit u s AVEC QUAL r il .f re didatu grandchelem de can @ ire acte nt.trupiano Pour fa laure
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Concrètement, comment se passe l’organisation ? Vous êtes en expansion ? On se débrouille tout seul, on ne reçoit pas une seule subvention de la Fédération Française, pas de sponsoring particulier. Organiser la OUATT, c’est un combat de dingue ! Mais on est en expansion constante et, ce, malgré la crise. Aujourd’hui, on a plus de 60 000 joueurs dans le monde qui participent à notre tournoi, on ouvre des antennes dans des dizaines de villes, en Allemagne, au Moyen-Orient… Et, à chaque fois, il faut trouver un contact dans le pays, remplacer ceux qui se débinent dans les autres… Et le tout, sans aucun objectif financier puisqu’il n’y a aucune retombée particulière. La seule volonté qui nous anime, c’est aider ces jeunes à percer.
Qu’est-ce qui vous pousse à continuer ? Je suis vraiment heureux de m’investir pour les enfants, mais je pense à passer la main à ma fille et Jérôme [Haehnel]. J’aimerais que ce soient des jeunes qui s’occupent des jeunes ! (Rires) En fait, on est animé par la passion du tennis et la volonté d’apporter quelque chose aux enfants. Derrière, le plus beau cadeau, c’est encore de voir la manière dont certains viennent vers vous et vous montrent leur reconnaissance. C’est assez formidable d’apporter notre pierre à leur édifice de cette manière. Caroline Wozniacki le dit encore : l’un de ses meilleurs souvenirs, c’est sa victoire à la OUATT. Il y a un suivi de tous ces jeunes joueurs révélés à la OUATT ? Vous les aidez d’une manière ou d’une autre ? Bien sûr, et notamment grâce à nos partenaires. Les vainqueurs ont droit à une semaine de stage à l’Académie Mouratoglou. Cette dernière les suit ensuite sur plusieurs années si un potentiel se découvre. Luca Appino, avec Tennis Talents, est également présent pour aider les familles à éviter les pièges, apporter du conseil… On est vraiment un soutien pour les jeunes. Quand vous voyez des enfants des pays de l’est, entrainés par leurs parents, vous comprenez à quel point ça peut être dur. Ces gamins ne connaissent pas le tennis plaisir. Nous, on les aide à réussir, à prendre des contacts. Pour finir, un mot sur le site de La Baule ? Bien sûr. Je tiens à remercier Xavier de la Fouchardière [NDLR : président du TC La Baule] avec qui une complicité s’est tout de suite créée. Je lui suis très reconnaissant d’avoir accepté d’héberger la OUATT. D’autant que, pour moi, La Baule est vraiment l’une des capitales du tennis sur terre. Plus de 100 courts sur 9km, c’est énorme !
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XAVIER DE LA FOUCHARDIÈRE, PRÉSIDENT DU TC LA BAULE En tant que président de club, pourquoi choisir d’accueillir la OUATT ? C’est une démarche basée sur trois éléments. D’une part, au niveau du club, il y avait la volonté de s’associer et de valoriser un tournoi de jeunes. D’autre part, on était intéressés par le côté international de la compétition. Enfin, d’un point de vue plus pragmatique, ça draine des retombées touristiques très intéressantes. En plus d’être un facteur de notoriété important pour La Baule, ça implique, pendant une semaine, une augmentation des nuitées et d’un certain nombre de facteurs économiques. Il y a de la fierté à associer La Baule à l’image du tournoi ? Absolument ! Pour nous, c’est une vraie fierté d’accueillir la OUATT. Avec Philippe Sautet, on a une démarche commune avec la volonté de pérenniser l’événement sur ces terres. Il y a une entente qui est excellente entre nous deux : on travaille en commun, dans un climat de complicité. C’est très agréable ! Au niveau de l’organisation, comment on gère un tournoi comme celui-ci ? En termes d’organisation, on a deux sites très adaptés, dont l’un est privatisé pour la durée du tournoi. Les structures sont idéales pour l’accueil des jeunes, des familles et la pratique du tennis. Et puis, La Baule, c’est une terre de tennis ! Mieux, c’est le royaume de la terre battue. Aujourd’hui, il y a une vraie complémentarité entre l’événement et nos structures. Quel est le rôle de votre club, dans tout ça ? Déjà, c’était important qu’il y ait un club qui héberge la compétition. Nous, on est les interlocuteurs de la Fédération et des institutions en général. D’ailleurs, à ce sujet, j’aimerais remercier la Mairie, le Conseil Général et la Région pour leur soutien. On a vraiment senti des efforts pour nous aider au niveau local. Maintenant, c’est sûr qu’on aimerait impliquer d’autres acteurs, mais c’est pas toujours facile. Et pourtant, ça intéresse ! Caroline Wozniacki, vainqueur de la OUATT, aujourd’hui numéro 2 mondiale, on imagine que ça ne vous laisse pas insensible ? Le succès d’une fille comme Caroline Wozniacki, ça nous rend évidemment très fiers ! On suit, d’ailleurs, de près les jeunes qui percent à la OUATT. Et, souvent, ce sont des joueurs qu’on retrouve à Aurey et aux Petits As.
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Propos recueilllis par Laurent Trupiano
UN TOURNOI AUX PYRAMIDES
PHARAONIQUE
NOUVELLE VENUE DANS LE CALENDRIER DES GRANDS TOURNOIS NATIONAUX, L’ÉPREUVE DES PYRAMIDES A DÉCIDÉ D’INNOVER. LA PREMIÈRE ÉDITION QUI SE DÉROULERA DU 20 AOÛT AU 11 SEPTEMBRE S’ANNONCE DÉJÀ TRÈS PROMETTEUSE. ELLE MIXERA COMPÉTITIONS, ANIMATIONS ET FÊTE DU TENNIS, UN DÉFI QUI EN FAIT UNE ÉPREUVE MAJEURE DE LA RÉGION PARISIENNE. Comment organiser un grand tournoi ouvert à tous et y associer le tennis comme une fête ? C’est le pari que vont tenter de réaliser les membres du comité d’organisation. Pour cela ils ont décidé de mettre en place une stratégie implacable. Révélations.
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METTRE LE JOUEUR AU CENTRE DU PROJET « Chaque joueur repartira avec un pack comprenant un ensemble de lots, comme sa boisson énergétique, un sac à dos, et un ensemble d’autres « gifts » liés au tennis. De plus, un vrai « Player’s Lounge » sera mis en place avec un accueil personnalisé, un coin détente. « On veut traiter nos joueurs comme s’ils étaient des pros, c’est pourquoi on a centré notre effort sur la qualité des installations mises à leur disposition ».
2
FAIRE VENIR DES CHAMPIONS DE TRÈS HAUT NIVEAU « L’idée est d’associer la compétition de haut niveau à la pratique loisir : « Avoir un Central qui pourra accueillir des grands champions, c’est un vrai plus, c’est évident, et l’on est déjà certains d’avoir des top players. On vise trois à quatre joueurs, hommes et femmes, dans le top 30 mondial. C’est pour ça
que la phase finale du tournoi se jouera sur des courts identiques à ceux de l’US Open. On va devenir le plus gros tournoi après Roland Garros, en région parisienne. Bien sûr, l’entrée sera gratuite et l’on s’est mis au niveau d’un tournoi ATP en terme de qualités de prestations. »
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ORGANISER UNE VRAIE FÊTE AUTOUR DU TENNIS « On proposera quatre soirées lors de la troisième semaine avec, notamment, une nuit de clôture qui sera un grand moment. Tous les participants auront un accès libre à ces activités : l’idée, c’est de réunir l’ensemble de la communauté du tennis sur un tournoi, les joueurs, mais aussi les accompagnateurs et les familles. C’est un challenge difficile, mais le club des Pyramides possède toutes les infrastructures pour réaliser ce petit exploit. »
NOUS AVONS PLUS DE 25 PARTENAIRES POUR LE TOURNOI !
LE PRÉSIDENT DES PYRAMIDES (PORT MARLY 78)
BENNO FEINGOLD : « ON N’EST JAMAIS ASSEZ CONNU » Pourquoi s’engager dans une telle aventure ? Le club des Pyramides veut démontrer qu’il est possible de monter, sur quinze jours, une grande fête du tennis où l’on peut donner beaucoup de plaisir aux joueurs, aux familles et aux enfants qui aiment ce sport. Après, c’est vrai que notre structure nous le permet et c’est pour ça que, lorsqu’on m’a présenté le projet, j’ai tout de suite adhéré à cette démarche. Les Pyramides vont se transformer en Tennis Land ? Oui, c’est un peu ça. Il va y
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avoir beaucoup de tennis, de NC à très haut niveau, mais aussi un village de partenaires important, des animations de tout ordre : saut à l’élastique, structure gonflable, soirées, cours de fitness… On a voulu démontrer notre savoir faire.
jours de fête pour accueillir les personnes désireuses de découvrir nos installations.
C’est pour ça que vous vous appuyez sur ce tournoi pour faire des journées portes ouvertes ? On n’est jamais assez connu. A chaque fois que quelqu’un découvre notre club, il est époustouflé, il ouvre grand ses yeux. Il était donc assez logique qu’on s’appuie sur ces quinze
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DES CLINICS ET DES STARS AU RENDEZ-VOUS Head partenaire du tournoi a décidé de s’appuyer sur son expertise et sur son expérience du Head Star Games pour faire du tournoi un évènement festif. Deux clinics seront proposés, un pour le grand public et un pour les partenaires qui pourront donc permettre à leurs clients d’échanger des balles avec les meilleurs joueurs français. Chardy, Cornet, Gasquet, Simon ont déjà confirmé leur présence. « On se doit de soutenir un tel projet sans nous contenter d’être simplement un fournisseur de matériels tennis, dans notre entreprise il y a une culture de l’évènement, on aime aller plus loin, c’est pour cela que l’on soutient le National Tennis Cup par exemple. Aux Pyramides, on ne déroge pas à cette règle, et l’on s’implique très fortement avec ce clinic, en apportant notre expertise sur l’organisation sportive d’une telle manifestation » explique Frank Boucher, le chargé de promotion. « Ce tournoi est très innovant, c’est ce qui nous a plu. Il met le joueur au centre du débat, qu’il soit première série ou NC. Cette philosophie, c’est aussi celle d’une marque comme Head », conclut Frank Boucher.
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GUEST STAR Propos recueillis par Audrey Riou
COACHÉ PAR BOB DRETT ET, DEPUIS PEU, LE LÉGENDAIRE GORAN IVANISEVIC, LE CROATE MARIN CILIC A ÉTÉ LA TRÈS BONNE SURPRISE DE CE DÉBUT D’ANNÉE. COUP DE PROJECTEUR SUR UN JOUEUR EN PROGRESSION CONSTANTE.
Tu es un spécialiste des surfaces rapides. Pourtant, l’année dernière, tu avais créé une petite sensation en atteignant les huitièmes à Roland Garros. Comment juges-tu ton niveau sur terre ? J’ai grandi sur cette surface, donc j’apprécie de jouer les tournois sur terre. D’autant que les occasions de pratiquer sur terre battue ne sont pas si nombreuses : la saison est très courte et on attend souvent une année entière avant d’y rejouer. La maitrise de la surface nécessite plusieurs semaines d’ajustements. La première chose que je fais, c’est allonger mes entraînements. On court beaucoup plus sur terre. Entre les rallies de fond de court, les déplacements latéraux et les glissades, votre corps est très sollicité. Mais, ça tombe bien : en ce moment, j’effectue justement un travail important pour développer ma force physique. Tu dis que tu dois renforcer ton physique : pourtant, la terre sollicite moins l’organisme que d’autres surfaces. Toi qui as eu des problèmes de genoux, tu dois te sentir plus en sécurité sur terre ? La terre est moins agressive pour le corps, c’est une certitude. Tu as moins de pression sur les genoux, sur les jambes, sur le dos. Je sais qu’il faut que je gère ma santé, désormais. L’année dernière, ma croissance s’est accélérée plus rapidement que prévu et mes genoux en ont souffert. Aujourd’hui, jouer et m’entraîner sur terre, c’est plus doux et plus agréable pour moi. La terre battue, c’est aussi la base du tennis, non ? Sur terre, il faut que tu t’accroches sur chaque balle. Tu ne peux pas t’appuyer uniquement sur ton service. Mais, ce que j’aime par-dessus tout, c’est que cette surface te forge le mental. Or, à mon sens, le tennis est avant tout un sport mental.
Roland Garros, c’est donc un important moment pour toi ? Bien sûr. Même si les tournois sur terre restent un mystère pour moi… (rires) La terre, c’est la surface la plus dure à jouer, la plus technique. Et, pour le moment, je n’ai ni assez de confiance, ni assez de régularité. Je ne sais jamais comment je vais me sentir, comment je vais jouer. L’année dernière, j’avais vraiment fait un beau parcours à Paris. J’aimerais rééditer cette performance ! Mais je ne me mets pas de pression, vu que n’ai pas trop de points à défendre. Si tu avais trois mots pour décrire Roland Garros ? Physique, fatiguant… et salissant ! (rires) Tu n’aimes pas trop souffrir en jouant ? Si, si , bien sûr! J’adore souffrir sur un court de tennis, c’est un véritable hobby ! (rires) Il est clair que cette période de la saison n’est pas celle que tu préfères. Tu arrives quand même à être aussi motivé que sur dur ? Il le faut ! Désormais, je fais partie des meilleurs joueurs de la planète. En même temps, après ce passage sur terre battue, on enchaine de suite avec le gazon où j’ai de grandes ambitions. J’aimerais faire un très bon Wimbledon ! Donc j’avoue que je gère cette période en vue de la saison sur herbe. Je travaille énormément sur mon physique. La terre battue demande beaucoup d’énergie : tu es toujours très bas sur les jambes, le jeu y est plus intense. Mais, pour moi, c’est aussi une bonne base en vue de la saison sur herbe. Tu tapes tellement de balles que ça te permet de te régler. Que te manque-t-il pour arriver à gagner un Grand Chelem ? Un Grand Chelem, c’est un très long chemin. Je pense avoir passé une étape avec ma demifinale, en Australie. Je travaille très consciencieusement depuis 2-3 ans et, au vu de mon palmarès, je fais preuve de régularité. Travailler dur, je connais : j’ai suffisamment lutté pour traverser des tableaux. La quinzaine en Australie a été un long apprentissage, mais je pense avoir franchi un palier. Pour moi, cette demi-finale, c’est une demie victoire. Tu es désormais top 10 : y a-t-il encore des joueurs que tu juges imbattables ? Il y a un petit groupe de joueurs très difficiles à battre. Ils savent comment gagner, ils gèrent les gros tournois : c’est ça, la vraie différence. Ces joueurs savent élever leur niveau de jeu aux moments opportuns. Sur les grands événements, ils ont un truc en plus, c’est
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clair. Aujourd’hui, je fais tout pour rentrer dans ce petit groupe. Andy Murray a déclaré avoir été très affecté par sa défaite en finale de l’Open d’Australie. Comment as-tu vécu la tienne, contre lui, en demi-finale ? Comme je l’ai dit, j’étais déjà très fier d’être parvenu à ce stade de la compétition. Du coup, je ne me suis senti ni triste, ni particulièrement affecté. J’ai, bien sûr, quelques réminiscences, des points ratés qui me reviennent en tête, sur lesquels j’aurais pu faire la différence… Rater une finale de Grand Chelem, c’est toujours frustrant. En même temps, Andy était en grande forme. Mais je l’ai fait une fois : pourquoi pas une autre ? Si je n’étais pas convaincu que ça puisse arriver à nouveau, je ne pourrais pas continuer à avancer et progresser. Il faut regarder devant soi. Cette performance a considérablement augmenté ta cote de popularité. Ca a impliqué des changements dans ta vie de tous les jours ? C’est sûr qu’autour de toi, les gens réagissent différemment. Le public, par exemple. Je sens qu’il y a plus d’attentes. Tu as fait un bon résultat, tu es tête de série : tu te dois de bien jouer. Ce qui est drôle, c’est que, moi aussi, j’attends plus de mes performances ! Quand tu sais pouvoir atteindre un très haut niveau, tu te frustres plus rapidement qu’avant. Ca peut même te coûter des matches... L’autodestruction est un phénomène que je dois combattre. Sur le court, tu es tout seul. Même si je vois Bob et Goran m’encourager, je suis seul à gérer le point suivant. Es-tu déçu de tes résultats depuis l’Open d’Australie ? Pas vraiment. J’apprends doucement à évoluer au haut-niveau. Je m’aperçois que j’ai besoin de plus de temps pour me reposer. J’ai beaucoup joué depuis janvier, entre mes tournois et la Coupe Davis. Je dois gérer tout ça. Que t’apporte Goran Ivanisevic en tant que coach ? On a du mal à imaginer votre collaboration : vos caractères semblent opposés. Goran était bouillant, toi tu es très calme sur le court… Nous avons peut-être deux caractères opposés sur le court, mais pas tant que ça dans la vie de tous les jours. Il me coache depuis le Masters 1000 de Miami et va m’accompagner sur la plupart des tournois importants. Sa grande expérience du circuit m’aide à comprendre beaucoup de choses de la vie d’un joueur. Même au niveau du jeu, il a toujours le feeling d’un joueur. On se comprend. Il m’entraine dans une direction et j’ai entière confiance en lui. Nous avons commencé à travailler sur mon premier service, par exemple. C’était un coup imparable dans son jeu, c’est également une de mes armes. J’écoute ses conseils et je les suis les yeux fermés. Revenons aux changements qu’impliquent ton éclosion. Ta relation avec les médias a dû évoluer, elle aussi ? Je ne m’en plains pas. J’ai l’impression que beaucoup de gens veulent me parler, c’est assez agréable ! (rires) C’est un petit jeu qui s’apprend. Il faut trouver un équilibre avec les médias. J’apprends à alterner, entre parler et me taire. (rires) En même temps, je sais qu’il ne faut pas que ça me détourne de mon tennis. Je dois me concentrer sur mon jeu.
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