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RÉGIONALES

CAUSES TOUJOURS

GROUPE SOCIALISTE D’ACTION ET DE RÉFLEXION SUR L’AUDIOVISUELasbl

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2012 TRIMESTRIEL

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CAMPAGNE DE SENSIBILISATION OUISHARE

SERVICE DE PRODUCTION “Ça peut tout changer”

RÉGIONALES Avant-Première “Do the writing” Voyage à Maastricht “Nul ne peut céder sa faculté de juger” ”L’Art dans la Ville”

OPINIONS Open Data Convergences d’inconsciences... Qu’en est-il de l’ouverture des données publiques ? Coup de rétroprojecteur sur Michel Polac

ATELIER DE PRODUCTION Diffusion Calendrier 2012

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CAMPAGNE DE SENSIBILISATION

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OUI SHARE

Pour dire Oui à la collaborative et l’éc

Pour faire connaître et faire esprit de contagion positive autour de la consommation collaborative et l’économie du partage, le Gsara asbl réalise une campagne de sensibilisation : un portail web de l’économie du partage en Belgique (www.ouishare.be), une performance artistique dans les rues de Bruxelles et les premiers pas de la communauté européenne OuiShare en Belgique.

Julie van der Kar

L’heure est-elle venue de passer du capitalisme consumériste à l’économie de la contribution et du partage ? Qu’il s’agisse du troc, du don, de la location, ou d’échanges de biens ou de savoirs, les sites internet et les applications qui reposent entièrement sur la participation de ses utilisateurs se multiplient et investissent progressivement tous les espaces de notre vie quotidienne pour mieux les renouveler : du transport aux voyages en passant par l’alimentation, l’habitat, l’énergie, le financement de projets, la production, la distribution et la politique.

butiantes aujourd’hui mais ne le seront sans doute plus très longtemps.

Le don, l’échange, le troc ne sont certes pas une idée neuve mais les systèmes peer-to-peer et l’inventivité des citoyens promettent de beaux lendeGsara 2012

mains qui chantent, innovent, hackent, collaborent, co-produisent, co-voiturent, co-habitent, co-opèrent, co-créent, co-financent, co-inventent, réinventent et réenchantent le monde. Les initiatives collaboratives sont tantôt un remède anti-crise, tantôt un développement de systèmes D, tantôt une réponse aux aspirations plus profondes des consommateurs-contributeurs d’aujourd’hui. Elles sont aussi une manière de réinventer nos sociétés en transformant nos rapports aux objets et aux autres car elles privilégient « l’usage plutôt que la propriété, l’accès plutôt que l’excès et les expériences plutôt que la possession ». La consommation collaborative et l’économie du partage sont encore bal4

Tout le monde connaît Wikipedia où des millions de contributeurs actifs créent et échangent leurs savoirs sur le réseau. Untel a rédigé gratuitement, anonymement, un article de Wikipédia qui a permis à un autre d’approfondir son billet. Cet autre a créé un plug-in bien utile pour un troisième, la musique que ce dernier écoute contribuera à la réalisation du film du quatrième, lui-même inspiré par les vidéos mises à sa disposition par des inconnus et par les forums peuplés d’internautes généreux qui répondent rapidement à toutes ses questions…


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CAMPAGNE DE SENSIBILISATION

E BELGIUM

a consommation conomie du partage

L’économie de la contribution et du partage offre des réponses sociales et durables grâce à l’optimisation des ressources et à la création du lien social fondé sur le désir, le besoin de convivialité (et non pas sur la pulsion). Elle permet au plus grand nombre de penser par soi-même, de se remettre en question, d’être responsable de ses actes et surtout d’échanger avec les autres pour l’intérêt et le capital communs. Voilà ce qui constitue le cœur même de l’économie de la contribution : des pratiques plus responsables, moins d’intermédiaires, plus de pouvoir aux citoyens, le plaisir, le partage des savoirs et des richesses, l’enrichissement réciproque et l’intelligence collective. Face à la rareté des ressources matérielles et à l’abondance des ressources immatérielles (l’information, les savoirs, le savoir-faire, les services, les relations…), le cœur de la valeur économique réside de plus en plus dans la production en réseau de solutions intelligentes et dans l’échange qui permet de produire de nouveaux savoirs, de la valeur et du plaisir !

Triptyque www.ouishare.be : le portail web

de l’économie du partage en Belgique, pour que tout à chacun puisse se retrouver dans le dédale d’initiatives. Cet outil pratique servira de guide et qui sait... ouvrira d’autres horizons. Commando collaboquestion : une performance de Gilles Duvivier. Pendant plusieurs jours, dans divers endroits de la capitale, il échangera autour d’un stock de munitions, d’un café ou d’un biscuit aux orties, quelques mots, quelques gestes, quelques images, avec les habitants pour se demander ensemble ce qui, dans notre monde et en nous-mêmes, entrave le partage et le don. OuiShare Dink Brussels #1. Après Paris, Berlin, Londres, Rome, Barcelone, Lille, Bordeaux, Nancy, Toulouse, Düsseldorf, s’est tenu le premier “OuiShare Drink” à Bruxelles le 7 novembre dernier à l’espace de coworking The Loft. Animé par les fondateurs de la communauté européenne OuiShare1, ce moment convivial a donner à voir les innovations et initiatives les plus fécondes et 5

a marqué les premiers pas de OuiShare Belgique. Un groupe pour construire de la communauté OuiShare à Bruxelles s’est constitué sur facebook. Vous êtes le bienvenu si vous désirez nous rejoindre, réfléchir collectivement et/ou passer à l’action : http://www.facebook.com/groups/1 34237690058315/?ref=ts&fref=ts

Une campagne de sensibilisation du Gsara abl. En collaboration avec écoconso et la communauté OuiShare. Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles

1. OuiShare est un collectif international composé d’entrepreneurs, journalistes, chercheurs, designers, activistes et citoyens œuvrant pour le développement de l’économie collaborative, structuré en réseau global de hubs locaux (Paris, Berlin, Barcelone, Rome, Londres, Bruxelles,..) lui permettant d’agir au niveau global, avec un média en ligne collaboratif, et au niveau local par l’organisation d’événements et l’interconnexion du tissu local des acteurs de cette nouvelle économie. Lancé en Janvier 2012 et après seulement cinq mois d’existence, OuiShare compte 400 membres dans 20 pays d’Europe, Amérique du Nord et Amérique Latine contribuant en anglais, français et espagnol.

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SERVICE DE PRODUCTION

Sur le plateau pour la première scène du film.

UN FILM, « ÇA PEUT TOUT CHANGER » le cinéma comme thérapie

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Le court-métrage “ça peut tout changer” est né grâce à la collaboration entre un groupe de patients et de thérapeutes de “L’apprêt”, hôpital de jour psychiatrique du Centre hospitalier HornuFrameries (CHHF), le Gsara asbl et le réalisateur Bart Vermeer. Ce film permet à ces personnes en difficulté psychologique de se dépasser et de retrouver petit à petit du sens au quotidien en s’accrochant au projet collectif : faire ensemble du cinéma. Ils ont choisi de témoigner de leur détresse en se servant de la caméra et de s’assumer en tant que personnes fragilisées à un moment de leur vie.

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tional du Film de Santé http://www.imagesante.be à Liège). On avait le choix entre plusieurs thèmes et on a choisi de travailler l’estime de soi. Françoise - Chacun a apporté un peu de ses idées. Au départ, c’était basé sur un clown et puis ça a évolué. On a gardé le nez et on en a fait autre chose…

n atelier de cinéma mis en place il y deux ans à l’hôpital de jour psychiatrique d’Hornu, s’est concrétisé par la réalisation d’un court-métrage d’une vingtaine de minutes. Le film raconte, avec poésie et humour, comment Georges, un père de famille maussade, parvient à sortir de la dépression avec l’aide d’un petit nez rouge.

Massimo - Si on a gommé le clown c’est parce qu’on a voulu parler de la dépression, de comment on se sent. Seul Georges voit le nez. Le nez, ça lui sert à se sentir bien, ça lui donne l’impression qu’il est intouchable.

Pour devenir comédiens et affronter la caméra, les patients ont souvent dû repousser leurs limites et bousculer leur quotidien. Après plusieurs mois de préparation, ils ont vécu pendant quelques jours au rythme d’un tournage professionnel mis en place par le Gsara, qui a également assuré la postproduction.

Paulette - Quand il met le nez, il retrouve l’estime de lui. Mais à la fin, il n’en a plus besoin car il a retrouvé complétement l’estime de lui-même.

Aujourd’hui, ils sont fiers de leur film mais appréhendent un peu la première prévue le 16 janvier 2013. Rencontre avec ces nouveaux comédiens.

Massimo – On est tous un peu dépressifs ici et… il y avait certaines scènes qui ressemblaient fort à ce qu’on vit réellement, donc c’était un peu dur. Quand il y a une caméra qui filme, c’est encore plus dur. On se dit que tout le monde va découvrir ça. Mais finalement, on s’y habitue et à la fin ça va.

Comment est né ce projet de film ? Paulette – José [l’animateur] nous a parlé d’un festival sur le thème de la santé (Festival Interna7

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SERVICE DE PRODUCTION

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Françoise, tout en couleurs dans le rôle de Louise.

Qu’est-ce que ça change d’avoir travaillé avec une équipe de tournage professionnelle ?

Marie-Pascale – On a appris à jouer, à être un peu comédiens, même si c’est un film sans prétention. Et moi, ça me donne envie de recommencer… Et que ça ait pu arriver jusqu’au bout comme ça, c’est extraordinaire.

Massimo - Premièrement, on s’est sentis quand même un peu importants. Tout en étant malades, on nous considérait quand même comme des gens plus ou moins normaux. L’équipe a trouvé le sujet assez sérieux que pour pouvoir en faire un film et ils ont vu qu’on était quand même capables de faire quelque chose de bien.

Avec un peu de recul, que vous a apporté cette expérience ?

Massimo – Oui, ça m’a apporté beaucoup de confiance en moi et ça m’a ouvert beaucoup de portes. Il y a certaines choses que je n’osais pas faire avant et que je fais maintenant sans problème. Par exemple, je n’aime pas être dans un lieu où il y a beaucoup de gens, je ne me sens pas à l’aise. Mais depuis quelques temps je vais dans une salle de sport et ça ne me dérange pas d’y aller. Je n’ai plus ce problème de me sentir mal à l’aise quand il y a du monde. Et le film c’est un peu ça. Georges est tellement mal qu’il ne sait plus quoi faire et quand il découvre ce nez, ça change tout en lui. C’est un peu ça qu’on recherche aussi… Redevenir comme on était avant.

Paulette - On a appris à être à l’aise par rapport à des choses auxquelles auparavant on n’aurait pas pu faire face. En ce qui me concerne, j’ai dépassé mes limites. C’était une bonne expérience pour moi. Je ne voudrais pas ne pas l’avoir fait.

Françoise - Moi j’ai du jouer un rôle de femme très optimiste alors que… voilà, ce n’est pas moi... Et pour le costume, j’ai été obligée de mettre des couleurs, ça m’a un peu changée. Je me suis dit,

Au départ, on ne s’imaginait jamais que ce serait une vraie équipe qui allait venir filmer. On croyait que ça resterait une histoire entre nous et c’est tout. Mais on ne le regrette pas, c’est vrai que c’était une belle expérience.

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Adamo en invité surprise pour le générique de fin…

« Pour le costume, j’ai été obligée de mettre des couleurs, ça m’a un peu changée. Je me suis dit, si je peux le faire pour le film, je peux le faire après...»

si je peux le faire pour le film, je peux le faire après. C’est vrai que tout ça m’a poussée à faire des choses que je ne pensais plus faire. Et puis j’ai réappris à rire, à avoir des fous rires. Et ça je n’avais plus.

Maintenant, vous allez pouvoir montrer le film aux familles, à la famille. Vous appréhendez ? Françoise – Moi, il n’y a que mon mari qui le sait. Mon fils ne le sait pas, c’est une surprise que je veux vraiment lui faire. J’espère qu’il appréciera. J’appréhende un peu mais je suis heureuse qu’il voie que sa maman a quand même surmonté beaucoup de choses, par rapport à ce qu’elle était. Marie-Pascale - Je serai contente que mon compagnon et des amis le voient. Mon compagnon je lui ai très très souvent parlé du film, donc lui aussi il aimerait bien aller le voir !

L’AVANT-PREMIÈRE DU FILM « ça peut tout changer » est prévue pour le 16 janvier 2013 à 19h30 au Centre Culturel de Saint-Ghislain

Propos recueilli par Joffrey Monnier

http://www.foyerculturelsaintghislain.be 9

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LES RÉG

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Le GSARA Charleroi a le plaisir de vous inviter à la première projection de :

DO THE WRITING

11 DÉCEMBRE 2012 20H30 UN FILM DE VALÉRIE VANHOUTVINCK

pas le langage et ses rouages. » (Valérie Vanhoutvinck) Réalisation. : Valérie Vanhoutvinck. Avec Mohamed Moussaoui, écrivain public. Production : GSARA asbl. Belgique/2012/32’/ couleurs/VO s-t fr. Soirée organisée en partenariat avec le PAC

La projection sera suivie d’un échange avec la réalisatrice Valérie Vanhoutvinck, et Mohamed Moussaoui, écrivain public. « Être écrivain public, c’est écrire avec l’Autre. C’est être au service, par l’écriture, de l’intention de l’Autre. C’est se prêter. C’est tenter d’amoindrir le vide offert à nombre d’entre nous, par l’école, les institutions, la société des sachants. C’est questionner l’accès au savoir pour tous et tendre la plume aux laissés pour compte. Etre écrivain public, c’est offrir une forme de résistance à l’écrasement sans répit que subissent dans nos sociétés clivées ceux qui ne possèdent Gsara 2012

INFO : 071 / 65 19 45 Projection au CINEMA LE PARC : rue de Montigny 58 à 6000 Charleroi

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VOYAGE À CHARLEROI _

Ce vendredi 28 septembre, par une superbe journée d’arrière saison, les membres de l’atelier audiovisuel mis en place par le Gsara Charleroi et le Service d’Insertion Locale – Carrefour Projets du CPAS de Charleroi, ont accompagné d’autres membres d’autres groupes à Maastricht . Si chacun des groupes y allait avec ses intérêts particuliers : certains intéresssés par le marché de tissus internationalement connu, d’autres motivés par la visite d’un musée d’art contemporain, nos stagiaires,

eux, y allaient pour découvrir les traces éventuelles laissées dans cette ville par le comte Charles de Batz-Castelmore, mieux connu sous son surnom : d’Artagnan. C’est que le vaillant mousquetaire du roi est venu décéder, le juin 25 juin 1673 sous les fortifications de la riche ville Hollandaise lors d’un assaut de la guerre de Hollande menée par Louis XIV. Après quelques recherches et questions au marché et à l’Hôtel de Ville, il est apparu que nos 13

amis hollandais ne connaissaient en réalité absolument pas ce personnage mais que les autorités de la ville ont élevé, dans la direction du village où il est plausible qu’il ait été blessé mortellement, une superbe statue en son honneur. C’est le compte rendu de cette excursion, totalement exécutée par les seuls stagiaires, qui fera l’objet du montage durant les deux derniers mois de cette année et constituera le travail audiovisuel de l’atelier de cette année. CT_27


RÉGIONALES LA LOUVIÈRE

« Nul ne peut céder sa faculté de juger. » ( Spinoza )

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ans notre société actuelle où règne la mondialisation néolibérale, la Trilatérale1 des organisateurs uniques et omnipotents dominent notre communauté et révèle la vérité sur notre mode de fonctionnement et le monde dans lequel nous vivons. Sans voir dans ce fonctionnement un nouveau mythe de Bilderberg2, il faut néanmoins constater que les dominants de ce monde ont comme volonté de nier de manière générique et intrinsèque les faits de domination. Et tout particulièrement, tous les faits par lesquels les intérêts dominants concourent à la production, reproduction et approfondissement de leur domination. Dans ce contexte, il y a une population qui ne désarme pas de comprendre ce qui lui arrive pour tenter d’agir : nous, les citoyens qui tentons encore de nous informer sur la marche du monde et de la société. Mais cette population se voit systématiquement refuser les moyens d’avoir part aux délibérations qui décident de son destin.

1. La Commission Trilatérale (parfois abrégée en Trilatérale) est une organisation privée qui fut créée en 1973 à l’initiative des principaux dirigeants du groupe Bilderberg et du Council on Foreign Relations, À l’instar du groupe Bilderberg, il s’agit d’un groupe partisan de la doctrine mondialiste, auquel certains attribuent, au moins en partie, l’orchestration de la mondialisation économique. Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/ Commission_trilatérale

Et comme l’a dit Spinoza « Nul ne peut céder sa faculté de juger » ! La faculté de céder s’exerce comme elle peut, dans les conditions qui lui sont concédées, et avec l’acharnement du désespoir.

2. Le groupe Bilderberg, aussi appelé conférence de Bilderberg ou club Bilderberg, est un rassemblement annuel et informel d’environ 130 membres, essentiellement américains et européens, et dont la plupart sont des personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias. Il est au centre de plusieurs controverses du fait de sa nonmédiatisation et du caractère confidentiel du bilan des conférences. Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Bilderberg

Le conspirationnisme est le symptôme nécessaire et visible de la dépossession politique et de la confiscation du débat public. Comment peut-on reprocher à la population ses errements de pensée alors qu’on le prive de tout instrument de pensée ? Ainsi les paroles de Spinoza résonnent encore plus de nos jours : « Il n’est pas étonnant que la plèbe n’ait ni vérité ni jugement, puisque les affaires de l’Etat sont traitées à son insu, et qu’elle ne se forge un avis qu’à partir du peu qu’il est

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impossible de lui dissimuler. La suspension de jugement est une vertu rare. Donc pouvoir tout traiter en cachette des citoyens, et vouloir qu’à partir de là ils ne portent pas de jugement, c’est le comble de la stupidité. Si la plèbe en effet pouvait tempérer, suspendre son jugement sur ce qu’elle connaît mal, et juger correctement à partir du peu d’élément dont elle dispose, elle serait plus digne de gouverner que d’être gouvernée ».

de séparation des pouvoirs et voulons renforcer les principes de transparence et les libertés publiques3 adoptées par nos sociétés. Oui, nous voulons, en tant que citoyens avoir le droit d’être informés correctement et le plus complètement possible malgré les lacunes de la plupart des grands médias à expliciter les orientations « politiques » majeures qui sous-tendent la marche de nos sociétés capitalistes.

Le peuple en a soupé d’écouter avec déférence les autorités et entreprend de se figurer le monde sans elles.

Premièrement, il faudra que les personnes dites « non expertes » se saisissent d’une question à l’évidence technique mais essentielle : le système monétaire à savoir la légitimité des taux d’intérêt, le financement de déficits publics, les figures possibles de la souveraineté monétaire, la place adéquate des émetteurs de monnaie dans une société démocratique.

Il ne lui manque que l’exercice, la pratique, l’habitude … soit tout ce que les institutions de la confiscation (représentation, médias, experts) lui refusent et qu’il s’efforce néanmoins de conquérir dans les marges : l’éducation permanente, les associations, la presse alternative ou les réunions publiques. C’est en s’exerçant que se forment les intelligences individuelles et collectives.

Enfin créer, mettre, en place une intense activité polémique, au meilleur sens du terme, des controverses documentées en tous sens … Et ce, malgré nos dérapages pour contrecarrer nos ignorances.

Ainsi, nous, acteurs de l’Education permanente et citoyens mal informés, devons passer outre les étiquettes officielles censées décourager l’esprit critique et nous aventurer sur le terrain politique. Ces étiquettes « conspirationnistes » ou « complotistes » masquent les faits les moins documentés, comme ces dîners où se réunissent quelques dizaines de décideurs « poids lourds » de nos systèmes financiers et politiques.

Mais cet exercice collectif de pensée ne se fera certainement pas avec l’assentiment des dominants. Sans surprise, les élites tireront parti des trébuchements de l’apprentissage pour le refuser. On les comprend : il y va précisément de la dépossession des « dépossédeurs ». N’en feronsnous pas de même à leur place ?

Non, nous ne renonçons pas à la parole face à la légitimité annoncée des « experts » et autres invités des plateaux de télévision qui poussent à une dépossession de la chose politique lorsqu’ils nous la présente comme une affaire de spécialistes. Non, nous ne renonçons pas à nous informer correctement et réaffirmons les nécessités d’une transparence maximale dans la les agendas politiques et économiques ! Oui, nous voulons en tant que citoyens pouvoir réfléchir ensemble et débattre des orientations majeures de nos sociétés.

Gsara La Louvière

P.S : Voir à ce propos la réappropriation des

affaires publiques par le citoyen dans le billet sur l’Open Data : « Au lendemain des élections, qu’en est-il de l’ouverture des données publiques ? ». p. 24-25 de ce Causes-toujours

P.S.2 : Nous ne faisons ici spécifiquement réfé-

rence qu’au site wikipedia afin d’illustrer la possibilité d’une réappropriation des médias par le citoyen.

Non, nous ne délivrons pas un blanc-seing absolu à nos dirigeants lorsque nous remplissons ponctuellement notre devoir électoral ! Oui, nous voulons mettre nos mains « non expertes » dans le cambouis politique, nous entendons faire respecter les principes démocratiques

3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Libert%C3%A9s_publiques

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L’ART DANS LA VILLE en Wallonie Picarde

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Crédit Photo : Greg & Bruno

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e Gsara Tournai, à travers son atelier multimédia au club psychosocial “Le Bric à Brac” à Tournai, participe depuis quatre ans à la manifestation l’”Art dans la Ville”. Après trois expositions consacrées à la photographie, c’est le street art qui a été abordé cette année. En collaboration avec l’artiste montoise Sara Conti et la Maison de la Culture de Tournai, les participants à l’atelier ont réalisé une série d’affiches - dessinées et/ou

peintes - qui ont été collées en extérieur sur les murs du Bric à Brac et de l’ancienne piscine communale. Le vernissage a eu lieu le vendredi 12 octobre et a remporté comme chaque année un joli succès en terme de fréquentation. Les visiteurs étaient accueillis au Bric à Brac où, en plus des collages présents sur la façade, ils ont pu découvrir le making-off de l’atelier sous forme de diaporama. Les photographies ont été prises par l’un des participants durant la

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semaine menée par Sara Conti. Les affiches seront visibles pendant la durée de la manifestation et même au delà, tant que les intempéries n’en viendront pas à bout! renseignements : damien.seynave@gsara.be

lieu : Bric à Brac 48 rue des chapeliers 7500 Tournai • Piscine Madame, 14 rue Madame 7500 Tournai

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Convergences d’inconsciences ou comment les cablos-producteurs fuient le bonheur, de peur qu’il ne se sauve.

Bernard Fostier

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Les cablos et les producteurs de contenus nationaux plaident pour une dérégulation de la neutralité du réseau, par peur de la concurrence accrue sur Internet. Croyant ainsi échapper à la concurrence des smart-tv’s en sciant l’arbre entier tout en restant cramponnés à ses branches, ils témoignent d’un manque d’ambition flagrant, d’une inconscience inexcusable et d’une irresponsabilité sociétale. L’audiovisuel étant un prisme bien trop étroit pour parler de régulation d’internet. Autopsie personnelle du colloque « Nouveaux écrans, nouvelles régulations »

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e colloque organisé le 6 juillet 2012 à l’occasion des 15 ans du CSA belge se proposait de faire le point sur les différentes convergences qui se dessinent dans un paysage audiovisuel en perpétuelle évolution1 : convergence des services proposés2, convergence des réseaux3, convergence des usages4, convergence des appareils et convergence des réglementations qui doivent suivre. On comprend en effet le souci du régulateur – le CSA – confronté à ces bouleversements du paysage audiovisuel induits en grande partie par le transfert des productions et des usages sur Internet. La logique propre à Internet étant radicalement plus ouverte que les systèmes précédents, à tel point que tout le monde devient producteur, parfois même à son corps défendant5. Une des missions du CSA est de garantir la pluralité des acteurs dans le paysage audiovisuel, toutes ces convergences représentent-elles un danger pour la diversité culturelle ? Si la question est posée, c’est que forcément on sent la menace arriver. En effet, la nouvelle génération de diffuseurs en ligne (dont la force est d’agréger la contribution de centaines voire de milliers de producteurs et de fournir des outils de recherche et de suggestion très performants6) fait trembler nos producteurs et distributeurs de contenus. A l’instar de la diminution inexorable des lecteurs de journaux papier au profit d’une information plus personnalisée via des sites web ou des applications, le petit monde de la télévision en Fédération Wallonie Bruxelles sent venir le vent du changement et tremble pour ses marges bénéficiaires. La matinée a donc vu se succéder les communicants de nos producteurs et distributeurs historiques (Belgacom, RTBF, Telenet, Voo, Canal+, … ) que ce soit sur l’estrade ou dans la salle. Le public a donc assisté à la convergence des craintes et inquiétudes de ces acteurs audiovisuels historiques et à de multiples plaidoyers pour une protection « du marché belge » ou « de nos spécificités », pour « sauver ce qui est belge » … Alors que le CSA est chargé de réglementer le secteur pour une sauvegarde du pluralisme dans le paysage, nous sommes loin d’un élan franc vers cette pluralité recherchée ! Tous ces appels au sauvetage du microcosme audiovisuel local résonnent comme autant d’appels à sacrifier la Neutralité du Net7 au profit des acteurs en place. En effet, au nom de la protection des modèles de fonctionnement de ces entreprises, le régulateur est carrément appelé à dévoyer le principe même du fonctionnement du réseau ! Rappelons l’importance de ce concept de neutralité du Net : Tous les utilisateurs, peuvent proposer des services ou bénéficier de l’accès à l’ensemble des contenus, services et applications sans discrimination. Sans neutralité imposée, il y aura des accords entre les Fournisseurs d’Accès à Internet et les producteurs/diffuseurs de contenus afin de prioriser le pas

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1. L’organisation de ce colloque, qui est également l’occasion de célébrer le 15e anniversaire du régulateur, s’inscrit dans la foulée des nombreuses réflexions qui ont cours actuellement sur l’avenir de la télévision, autour des questions sur la télévision sociale et connectée et sur la neutralité du net, entre autres. Le CSA entend ainsi réfléchir, en cinq temps, à l’incidence des différentes convergences sur la manière d’appréhender les politiques régulatoires. Nombreux sont en effet ceux qui s’accordent à dire que le monde des médias change de paradigme. Un changement auquel les politiques de régulation ne peuvent échapper. Quelle qu’elle soit, de contenus, de marchés, d’appareils ou de réseaux, la convergence appelle à interroger, repenser, renouveler les approches de la régulation et des principes logiques qui la fondent. 2. Par exemple, Youtube a lancé 60 chaînes de télévision en Europe ce mois d’octobre 2012. Autre exemple il est probable que votre FAI (Fournisseur d’Accès Internet) vous propose de louer des films en VOD, activité autrefois réservée à des services sur internet il est même possible que ledit FAI vous propose de surfer gratuitement sur Facebook en 3G car il bride le volume de données de votre abonnement. 3. La plupart des flux d’information circulent désormais d’une adresse IP à une autre via Internet : télévision, téléphone, musique, presses, … 4. On regarde maintenant volontiers son programme de télévision favori avec Twitter ou Wikipedia en parallèle sur la tablette, les télévisions belges répondant à cette convergence par le lancement d’un service-passerelle entre l’émission et les réseaux sociaux : ce que l’on appelle pompeusement « la TV connectée ». La RTBF vient de lancer son service : la HbbTV 5. Par exemple Google et Facebook recueillent un maximum de données sur vos comportements en ligne pour en tirer des statistiques et des données commerciales

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OPINIONS

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sage de certains de ceux-ci sur la bande-passante (c’est déjà ce qui se passe quand votre FAI vous propose « facebook gratuit sur votre abonnement 3G » ou « spotify en illimité »). Il en résultera que ceux qui pourront payer atteindront votre écran et que les initiatives gratuites seront reléguées aux tréfonds du Net. Adieu wikipedia et autre innovations non-commerciales…. Une égalité de traitement sur Internet sera aussi indispensable pour une future transformation des notions de droits d’auteur, autre chantier numérique auquel le régulateur devra s’attaquer tôt ou tard…. Heureusement, dans l’après-midi, quelques intervenants issus du monde universitaire, de la recherche académique et un représentant de la victime la plus emblématique des violations du principe de neutralité – j’ai nommé Skype – ont présenté le concept de “neutralité du Net” et exposé différentes facettes du problème, notamment le cas Google, mais surtout les entorses actuelles au principe, imputables aux FAI’s. Alors que Mr Sahel de Skype (société rachetée par Microsoft) présentait le tort qu’imposent les opérateurs mobiles à son service de téléphonie, un représentant de l’opérateur KPN se défendant de toute irrégularité remet sur le tapis l’idée de « prioriser certains services », en clair : laisser les FAI’s choisir ce qui passe ou pas et à quelle vitesse : soit la parfaite contradiction du principe démocratique de neutralité du réseau ! Cet immense appel du pied au législateur a fait céder les digues de mon indignation grandissante. En tant qu’observateur attentif aux libertés numériques, j’ai voulu poser la question à la collégialité : Avant d’envisager d’aménager l’internet et la régulation des paquets IP pour une préservation de l’ecosystème audiovisuel, sommesnous conscients, dans cette salle, que d’autres révolutions digitales doivent avoir lieu dans des champs bien plus primordiaux que celui de l’audiovisuel (qui fut facilement et rapidement digitalisé) ? En effet, ce que l’on appelle parfois « la révolution numérique » doit encore atteindre d’autres pans de la vie qui sont seulement en cours de digitalisation : les objets scannés en 3d, la géographie, la biologie, la robotique, …. Ces évolutions devront aussi se partager principalement via l’outil Internet. Donc, dévoyer l’outil à ce stade pour contenter les acteurs économiques présents sans penser aux évolutions de l’impression 3d ou de la cartographie puis de l’impression du vivant8 est une responsabilité sociétale écrasante pour le régulateur et les FAIs présents9. Mon intervention a jeté un silence gêné dans l’assistance. Mr Mac Namee de la Digital Civil Rights in Europe a pris le micro pour le briser : « il faut ouvrir les yeux des acteurs de la société et faire leur bonheur malgré eux car ils ne voient pas que les évolutions à venir peuvent leur apporter beaucoup plus de bénéfices que de dommages, ils n’arrivent pas encore à l’envisager.... »

6. Google.tv, Netflix, les chaines thématiques Youtube, etc ... 7. Campagne de sensibilisation (menée par le Gsara ) autour de la neutralité du net : www.neutralitedunet.be 8. comme ça se fait déjà.

Les débats se sont terminés autour de la volonté des instances européennes d’instaurer une certaine neutralité du Net et d’utiliser Gsara 2012

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9. voir le portail de la conso collaborative et du partage www.ouishare.be


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les seules règles de la concurrence commerciale pour atteindre cet objectif. En résumé, le CSA a posé de bonnes questions et organisé un temps et un espace d’échanges entre les acteurs pour évoquer ces questions, c’est là son rôle. Mais sur l’estrade, les producteurs de contenus et les FAI’s se sont montrés d’une frilosité aigüe face à l’innovation… considérant l’Internet comme un medium à leur disposition qu’il convient d’adapter à leur envi. Niant par là le caractère partagé d’Internet et préférant sacrifier les (r)-évolutions numériques futures sur l’autel d’un audiovisuel régional qui aurait pourtant tout à gagner à s’ouvrir aux nouveaux usages et aux nouveaux marchés !

10. Voire le portail de la conso collaborative et l’économie du partage www.ouishare.be

J’ai ressenti au cours de cette journée d’étude cette ambiance de fin de règne des classiques processus de monétisation de produits à plus values intellectuelles (typiquement les produits de consommation culturelle du champ audiovisuel mais aussi la presse, la littérature, l’éducation, …. ). Ce qui, hier, était rare et difficile à produire et obtenir (les savoirs, les inventions, les solutions, …) est désormais de plus en plus accessible et améliorable. Et ce qui était autrefois abondant et facilement exploitable (les ressources naturelles, les matières premières,..) l’est de moins en moins. A l’heure où la structure de notre ADN est cartographiée et où le nombre de domaines de l’activité humaine numériserable grandit chaque jour, nous sommes stimulés par les collaborations de plus en plus nombreuses des citoyens et entreprises interconnectées10. Les implications d’un tel brassage de nos intellects sont incommensurables. Ce réservoir des possibles, cette possibilité presqu’universelle aujourd’hui de pouvoir prendre ou déposer des savoirs dans « le nuage » est un trésor commun à protéger absolument. C’est pour cela qu’il n’est pas question d’envisager transiger sur la notion de neutralité du Net pour le bénéfice minime de quelques acteurs d’un secteur audiovisuel mutant plein de promesses…

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La notion de « donnée publique » couvre l’ensemble des données qui sont ou devraient être (légalement ou volontairement) publiées ou tenues à disposition du public, et qui sont produites ou collectées par un État, une entité territoriale, un organe parapublic, dans le cadre de leurs activités de Service public.

AU LENDEMAIN DES ÉLECTIONS, QU’EN EST-IL DE L’OUVERTURE DES DONNÉES PUBLIQUES ? Bernard Fostier

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QU’EST-CE QUE L’OPEN DATA ? Deux videos valent mieux qu’un long discours : Open Government L’Open Data à la Loupe

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lors, la nouvelle législature communale verra-t-elle les administrations locales investir dans cette ouverture et les citoyens répondront-ils présents ? En termes de grands principes cela peut aussi s’énoncer : les communes feront-elles preuve de davantage de transparence et les citoyens de participation dans la gestion des affaires communales?

Rapide coup d’œil en quelques liens de la situation de l’Open Data aujourd’hui, en Belgique : Au niveau national

Ce mouvement d’ouverture des données publiques est poussé dans le dos par l’Europe qui compte se doter prochainement d’un mega-portail pan-européen. En attendant, la Belgique se classe dans la moyenne des pays européens quant-à la réutilisation des données publiques. Portail fédéral « de travail » autour de l’Open Data : http://data.gov.be/fr Portail fédéral « d’information » autour de l’Open Data : http://psi.belgium.be/fr

Plusieurs signataires du pacte des libertés numériques sont aujourd’hui élus bourgmestres. Respecteront-ils leur engagement de « soutenir les actions gouvernementales pour rendre les données non nominatives détenues par l’État libres et accessibles à la collectivité et produire à l’avenir davantage de données libres, réutilisables, dans des formats standards et ouverts, notamment par des moyens institutionnels. » ? Appliqueront-ils ces principes à leur gestion communales ? Cette déclaration d’intention qu’ils ont signée se retrouve dans le pacte des libertés numériques:

Dans les communes

Certaines communes ont commencé à publier des données. Très récemment, on a remarqué, à la veille du scrutin, la volonté de Mr Vanquickenborne d’en faire un enjeu à Courtrai également. Seul bémol, cette application-là n’est disponible que sur Iphone actuellement. Nul doute qu’une version Android sortira bientôt… Pour Bruxelles : opendata.bruxelles.be A Gand : appsforghent.be

http://jesigne.lepacte.be/

Sans doute, cher lecteur, vous demandez-vous ce que recouvre exactement ce terme de « données ouvertes » en Belgique ? Quel types de données sont déjà disponibles ? Sous quelle forme ? Et pourrez-vous, vous aussi, vous en emparer et tenter de les exploiter ?

Outre les sources officielles, des citoyens s’organisent pour eux-mêmes récolter et organiser la publication en ligne de sets de données et les réutiliser.

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COUP DE RÉTROPROJECTEUR SUR MICHEL POLAC EN L’HONNEUR DE MICHEL POLAC, CETTE GRANDE FIGURE DE L’AUDIOVISUEL DÉCÉDÉ LE 7 AOÛT DERNIER, NOUS AVONS FOUILLÉ DANS NOS ARCHIVES POUR VOUS PROPOSER « L’AUDIOVISUEL EN QUESTION ». UN DÉBAT QU’IL AVAIT ANIMÉ EN 1986, À L’OCCASION DES 10 ANS DU GSARA. Journaliste, cinéaste, producteur mais aussi écrivain et critique littéraire, ce touche-à-tout polémiste et libertaire est surtout connu du grand public pour avoir créé et animé “Droit de réponse” sur TF1, et “Le masque et la plume” sur France Inter. Nous regretterons la constance de son esprit critique, sans compromis et ses prises de positions souvent à contre-courant des modes bien-pensantes. Dans ce débat autour du paysage audiovisuel en Communauté française, Michel Polac et les nombreux invités abordent l’objectivité journalistique, le contrôle de l’information et le clivage Privé/ Public (à la veille de la naissance de RTL-Tvi). En toile de fond, la relation entre les médias et le politique.

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Autour de la table : Philippe Moureaux (PS), Jean-Claude Defossé (RTBF), Alain DeDecker (PRL), Jean-Charles Dekeyser (RTL), Yvon Toussaint (Le Soir), Jacqueline Hanquart (Ligue des famille), Robert Wangermee (Président de la Commission audiovisuelle), Philippe Mahoux (PS et Administrateur de la Fédération des télévisions locales et communautaires), Phillipe Geluck, Etienne Derue (Directeur du Gsara), ...

L’intégralité de la vidéo :

http://www.gsara.tv/~ep//michel_polac/ 27

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ATELIER DE PRODUCTION GSARA DIFFUSION

MIRAMEN un film de Khristine Gillard et Marco Rebuttini Documentaire – 2011 – 22 min Miramen — du provençal, mirage. La Camargue est une île qui demande à l’homme qui l’habite de faire corps avec elle. Ce monde de l’entre deux, entre terres et eaux, est celui de la rencontre du fleuve, de la mer et de la communauté des étangs. C’est un monde de gestes — ceux du gardian-centaure, du pêcheur d’étang, du tellinier, du chasseur des marais — inscrits dans les corps et les paysages. Là veille la Bête. Fiche technique Image : Khristine Gillard et Marco Rebuttini Son : Khristine Gillard Montage : Julien Contreau Montage son et mixage : Manu de Boissieu Musique: Prairie et Khristine Gillard Production : Ambiances asbl Coproducteurs : Khristine Gillard Tout est possible asbl Diffusion : Atelier de Production GSARA / DISC Site web : http:/ambiancesproductions.over-blog.com Diffusion Festival des cinémas différents et expérimentaux Paris France 15 décembre 2012 http://www.cjcinema.org/

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INVITATION : AVANT-PREMIÈRE MIRAMEN / PRAIRIE Film / Concert / Expo Cinéma Nova 1er décembre 2012 - 21.00

Projection de Miramen en présence des réalisateurs, suivie d’une session d’ “écoute manipulée” proposée par Prairie, à l’occasion de la sortie de son premier EP, I’m so in love I almost forgot I survived a disaster. Avec des interventions de Lucille Calmel (voix) et kika (super 8). Bande originale d’un thriller post-apocalyptique. Balade folle dans un paysage imaginaire calciné. Romantisme cauchemardesque, magie blanche, noise et mélodies, field-recordings, cinématographie, réverbérations, abstractions et accidents, la musique de Prairie est bâtarde et assumée http://soundcloud.com/prairiehounds

VERNISSAGE : une série d’images-mirages

tirées de Miramen sera visible au bar du nova du 1er au 16 décembre. Tarifs : 3,5€ / 2,5€ http://www.nova-cinema.org/ Miramen

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ATELIER DE PRODUCTION

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CHEVEUX ROUGES ET CAFÉ NOIR un film de Milena Bochet Documentaire - 2012 - 56 min Hermanovce, Slovaquie. Un village rom au fond de la vallée. De vieilles baraques et de nouvelles en béton. Un esprit qui rôde...celui de Vozarania, l’ancêtre qui continue à transmettre ...de mère en fille. Quatre femmes rom nous racontent leur quotidien à travers des gestes séculaires, au fil de mots qui _ voyagent à la frontière avec d’autres mondes.. Histoires de cheveux rouges et de café noir... Transmission mais aussi oubli...

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Fiche technique

Image : Dominique Henry Son : Ludovic van Pachterbeke Montage : Karima Saidi Mixage : Loic Villiot Production : Iota Production Diffusion : Atelier de Production GSARA / DISC

Cheveux rouges et café noir

Diffusion

Dok Leipzig Allemagne Les 1 et 3 novembre 2012 http://www.dok-leipzig.de/

Festival International du Cinéma des Peuples Nouvelle Calédonie à partir du 26 octobre 2012 http://www.anuuruaboro.com/

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ATELIER DE PRODUCTION

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CHAMPIONS un film de Caroline Van Kerckhoven Documentaire – 2012 – 38 min Dans ce portrait de groupe en huis clos, on découvre que pour la victoire les boxeurs doivent se battre non seulement avec leur adversaire, mais aussi avec leur poids, des juges biaisés, l’entraineur et surtout avec eux-même.

Fiche technique Champions

« C’est notre lumière et non pas notre ombre qui nous effraie le plus » Le documentaire Champions nous plonge au coeur des quartiers populaires de Bruxelles, dans un milieu où les jeunes se débattent, combattent et cherchent des victoires par l’intermédiaire de la boxe. Ce monde filmé à huis clos est une métaphore du désir de surpassement, de solidarité et d’amitié. Dans ce portrait de groupe un entraîneur passionné nous guide à travers différents combats de boxe et on découvre que pour la victoire les jeunes boxeurs doivent non seulement affronter leur adversaire, mais aussi leur poids, les juges, l’entraîneur et surtout eux-mêmes. Le parallèle avec les combats que les jeunes affrontent dans leur vie quotidienne et dans la société est évident mais il n’est pas explicité. Malgré les ambitions sportives, on sent que la boxe n’est pas un but en soi. ‘C’est notre lumière, et non pas notre ombre, qui nous effraie le plus.’ L’entraîneur est ambitieux et rêve de victoires et les boxeurs aussi veulent devenir un champion, mais dans les coulisses de cette salle de boxe on ne retrouve pas le monde macho auquel on s’attend sans doute. A la salle règne une atmosphère familiale et amicale où leur vulnérabilité a sa place. Malgré que le boxeur soit seul dans le ring, gagner et perdre, ils le font tous ensemble.

Image : Caroline Van Kerckhoven Son : Maarten Schmidt, Nassredin Boulahya Montage : Diana Dolce Mixage : Anouck Gauvain Musique: Olivier Heauregard Producteur délégué: Caroline Van Kerckhoven – Côté Canal Coproducteurs : Ronnie Ramirez- Bilongo vzw Georgiev Lubomir – Good & Bad News Diffusion : Atelier de Production GSARA / DISC

Diffusion

Champions est sélectionné à la compétition du festival Traces de Vies 2012. http://www.tdv.itsra.net/

A travers les combats des jeunes on sent le combat intérieur et le rêve de l’entraîneur. On sent son besoin de se prouver. Ce combat, même s’il reste voilé au cours du film est bien présent. On est présent dans un endroit qu’on ne côtoierait probablement pas autrement, on apprend à connaître des gens qu’on rencontre en rue mais avec qui on n’a peut-être jamais parlé, on est là, sans juger, sans forcément tout comprendre, en tant que spectateur actif, mais discret. trailer : http://vimeo.com/trailer-champions 31

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ATELIER DE PRODUCTION aide à la production, post-production, promotion

CALENDRIER 2012 RÉUNION DU COMITÉ DE LECTURE VENDREDI 30 NOVEMBRE Avant le dépôt de votre demande d’aide, merci de prendre contact avec le responsable de l ’ Atelier de Production et d’éventuellement le rencontrer, afin de vous assurer de la recevabilité de votre dossier.

CONTACT : MASSIMO IANNETTA Tel - 0032 2 250 13 18 Mob - 0032 498 88 93 98 massimo.iannetta@gsara.be www.gsara.be

comité de lecture du 25 février Bourse annuelle d’aide à l’écriture et aux repérages Projet lauréat :

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OUTREMER

de Loredana Bianconi

comité de lecture du 21 juin

Aides à la Production - Postproduction - Promotion & diffusion > Projets soutenus :

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CHAMPIONS

de Caroline Van Kerckhoven Aide accordée : Promotion & diffusion

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LA JUNGLE ÉTROITE

de Benjamin Hennot Aide accordée : Post-production / Son – Promotion & diffusion

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MÉLANCOLIE IMPOSÉE de Julien Doigny Aide accordée : Promotion & diffusion

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LA CAVALE BLANCHE

de Guy Bordin & Renaud De Putter Aide accordée : Tournage > Ingénieur et matériel / Son

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CONTACTS GSARA asbl

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Jean-Charles Luperto (Président), Olivia P’tito & Yanic Samzun (Vice-Présidents), Annie Valentini (Trésorière), André Ceuterick, Benoît Delbeque, Etienne Derue, Valérie Devis, Loïc Delhuvenne, Jean-Michel Heuskin, Ozlem Ozen, Mélanie Boulanger, Benoît Provost, Olga Zrihen.

STRUCTURE FAÎTIÈRE direction coordination pédagogique campagnes sensibilisation secrétariat graphisme informatique

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COLOPHON

collaboration rédactionnelle Jean-Marie Blave, Bruno Migliozzi, Roland Schulte, Bernard Fostier, Julie Van der Kar, Joffrey Monnier, Damien Seynave Graphisme & Illustration Clément Hostein. Editeur responsable : Renaud Bellen33 - rue du Marteau 26 - 1210 Bruxelles

alexander.weiss@gsara.be

clement.hostein@gsara.be CT_27


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