Rapport d'Activités - 2023

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Le GSARA présente GSARA 26, rue du Marteau 1210 Bruxelles

RAPPORT D’ACTIVITÉS — 2023

gsara
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TABLE DES MATIÈRES

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INTRODUCTION GÉNÉRALE 07 JOURNÉE PORTES OUVERTES 08 LE GSARA EN CHIFFRES 12 C.I.S.P. 14 I. TECHNICIEN POLYVALENT EN AUDIOVISUEL (LIÈGE) 16 II. COLLABORATEUR ADMINISTRATIF POLYVALENT (LA LOUVIÈRE) 19 III. PROJET APSA : ACCOMPAGNEMENT PSYCHOSOCIAL SPÉCIFIQUE ET ADAPTÉ 20 ÉDUCATION PERMANENTE 22 I. ACTIVITÉS EN AXE 1 – ATELIERS MÉDIAS 24 I.1 Présentation générale : quelques chiffres 24 I.2 Zoom sur trois ateliers en particulier 26 I.3 Actions coordonnées par la structure fédérante 31 II. ACTIVITÉS EN AXE 3 – OUTILS PÉDAGOGIQUES ET PRESTATIONS DE SERVICE 36 II.1 Réflexion sur le numérique et les médias 38 II.2 Engagement, mobilisation et démocratie 38 II.3 Paroles de femmes – déconstruire les stéréotypes 40 II.4 Alternatives 41 III. ACTIVITÉS EN AXE 4 – CAMPAGNES D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION 45 III.1 Contexte et enjeux 45 III.2 Objectifs 46 III.3 Actions 46 III.4 Publics visés 47 III.5 Communication et promotion 47 III.6 Évaluation 48 IV. INTERVENTIONS PUBLIQUES 50 V. CAUSES TOUJOURS / OPTIQUES – LA PUBLICATION TRIMESTRIELLE 52
PAGE 4 RAPPORT D’ACTIVITÉS DU GSARA — 2023 ATELIER DE PRODUCTION 54 I. BOURSE D’AIDE À L’ÉCRITURE ET AUX REPÉRAGES 59 II. AIDE À LA PRODUCTION, POST-PRODUCTION ET PROMOTION 61 III. FILMS EN COURS EN 2023 65 IV. PROJETS FINALISÉS 68 V. PROJETS EN DIFFUSION 69 VI. RÉSIDENCE ANNUELLE « POINT DE VUE – POINT D’ÉCOUTE » 70 SERVICE DE PRODUCTION 72 ARCHIVAGE & MEDIATHEQUE 78 I. MISSIONS GÉNÉRALES 80 II. MISSIONS PARTICULIÈRES 80 III. NUMÉRISATION 80 IV. ARCHIVAGE 81 V. PROMOTION ET DIFFUSION 81 VI. MÉDIATHÈQUE 83 VII. FOCUS ARCHIVES 84 CONTACTS ET CONTRIBUTIONS 86
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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Tous les ans, le GSARA ASBL publie son Rapport d’Activités de l’année écoulée.

Ce rapport compile l’ensemble des activités, des productions et des différentes actions que nous avons menées tout au long de l’année 2023.

À travers ce document, nous vous présentons, de la façon la plus exhaustive possible, nos actions réalisées par l’ensemble de notre structure active depuis plus de 40 ans sur l’ensemble du territoire francophone belge.

Toute l’équipe du GSARA vous souhaite à toutes et tous une lecture agréable et enrichissante de cet état des lieux.

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JOURNÉE PORTES OUVERTES

17.10.2023

Le 17 octobre 2023, le GSARA asbl a organisé une Journée Portes Ouvertes dans son siège social, rue du Marteau à Bruxelles.

De nombreuses activités étaient proposées : l’inauguration de notre nouveau studio podcast, des projections organisées par notre Atelier de Production, des archives inédites provenant de notre Médiathèque ou encore des animations d’Education permanente. Sans oublier le lancement de notre nouvelle revue Optiques.

Nous vous proposons quelques photos-souvenirs et le programme de cet événement qui a brassé des publics très nombreux et variés. Cette journée fut l’occasion de présenter un large éventail de nos champs d’action au sein du secteur socio-culturel en Fédération Wallonie-Bruxelles.

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LE GSARA EN CHIFFRES — 2023

46 Employés

62 Projections/Diffusions

51.160 Heures de formations CISP

11

2.241 Heures d’activités et de mouvement d’Éducation Permanente

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Projets 6

6

Régionales (Bruxelles, Charleroi, Tournai, La Louvière, Luxembourg, Liège)

14

Outils et/ou services réalisés en Éducation Permanente

Projections/Diffusions (co-)organisées en Belgique et à l’étranger

Projets soutenus par l’Atelier de Production

983

Films d’archives numérisés

13 Sélections de Films (co-)produits en Festival

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CISP

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CISP

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CENTRES D’INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE (CISP)

INTRODUCTION

Le GSARA Liège et le GSARA La Louvière constituent les entités de nos Centres d’Insertion socio-professionnelle (CISP)

Depuis le 1er janvier 2023, nos centres ont bénéficié d'un renouvellement d'agrément pour une période de 6 ans, couvrant la période de 2023 à 2028. Ce renouvellement a été accordé par la Direction de la Formation Professionnelle du Service Public de Wallonie, dans la catégorie de formation professionnalisante, avec un total annuel de 45.380 heures de formation disponibles.

L'action du GSARA CISP se déploie à travers un continuum de pratiques, allant de l'accompagnement dans le développement de compétences professionnelles jusqu'à la transition vers l'emploi ou la formation qualifiante. Notre rôle consiste à combler les lacunes de compétences et à aider les participants·es à identifier la formation la plus adaptée à leurs besoins.

Ce public, aux parcours scolaires et professionnels divers, requiert une approche individualisée pour surmonter les obstacles rencontrés lors de leur apprentissage. Au-delà du développement des compétences professionnelles, notre travail psychosocial, souvent méconnu, joue un rôle essentiel dans le parcours des stagiaires.

En effet, l'importance du développement personnel et social est primordiale avec des effets multidimensionnels sur nos stagiaires. De plus, la précarité croissante de notre public, exacerbée par les conséquences de la crise sanitaire, souligne l'importance de cet accompagnement personnalisé que nous offrons.

La participation active des stagiaires à nos programmes favorise leur réintégration sociale, renforce leur confiance en eux et améliore leur bienêtre psychosocial. En les rendant responsables de leur trajectoire au sein du CISP, nous favorisons leur autonomie et leur émancipation, les préparant ainsi à une vie professionnelle et sociale active dans les meilleures conditions possibles.

I - TECHNICIEN POLYVALENT EN AUDIOVISUEL (LIÈGE)

À Liège, la filière Technicien polyvalent en audiovisuel est une formation de type long répartie sur cinq jours par semaine, de janvier à décembre (1.592 heures prévues en 2023 par stagiaire) qui consiste à former des généralistes en matière d’audiovisuel, c’est-à-dire des personnes capables de s’adapter à toutes les situations et pouvant occuper les postes de cadreur·euse, de preneur·euse de son ou de monteur·euse.

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L’équipe se compose d’un coordinateur régional, d’une collaboratrice administrative, d’une coordinatrice pédagogique, de trois formateurs permanents et d’intervenants extérieurs professionnels du secteur audiovisuel (journaliste, scénariste, réalisateur, spécialiste en éducation aux médias, régisseur…)

L’originalité de cette formation réside dans le choix de développer l’axe pluridisciplinaire (image, son et montage). En dehors des écoles de cinéma (IAD, INRACI, INSAS, ESRA…), il existe très peu d’offres de ce type à l’attention des demandeurs d’emploi.

Partant du constat que la sonorisation et l’imagerie sont les principaux supports de base pour véhiculer l’information, notre volonté est d’offrir aux stagiaires un maximum de perspectives d’emploi et de répondre à une demande croissante du milieu asso-

ciatif, des télévisions locales et des sociétés de production. Nous travaillons d’ailleurs en étroite collaboration notamment avec RTC Liège et Anotherlight. Le programme repose sur une alternance entre la théorie et la pratique, ce qui permet d’éviter une approche trop scolaire, dans laquelle les stagiaires ont souvent connu l’échec. L’équipe pédagogique ajuste régulièrement le contenu du programme en tenant compte de l’évolution technologique, des attentes et des besoins des stagiaires. En 2023, un nouveau module de cours sur le live streaming d’événements a été introduit afin de coller au mieux à la demande actuelle du secteur.

A mi-parcours, les stagiaires accompagnés par la coordinatrice pédagogique entreprennent les recherches et démarches pour trouver un lieu de stage en adéquation avec leurs attentes et qui correspond le mieux à leurs compétences acquises mais aussi à leur projet professionnel.

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En fin de formation et durant un mois, les stagiaires réalisent en équipe un documentaire à caractère social et/ou culturel. Ces productions sont visibles sur notre page Vimeo En 2023, nous avons accueilli 18 stagiaires pour un total de 22.628 heures.

Contenu principal de la formation :

• Découverte des techniques et langages audiovisuels

• Étude de l'image, du son et de l'éclairage

• Étude du montage (Première Pro CC, Avid)

• Approche journalistique, traitement de l’information

• Étude du scénario

• Exercices de style sous contraintes (réalisation d’un court métrage de 3’)

• Approche réalisation et approche documentaire

• Éducation aux Médias et rapport critique à l’audiovisuel

• Découverte du milieu professionnel : description du secteur et mises en situation

• Gestion de projet

• Phase pratique et d’expérience professionnelle en équipe : réalisation de reportages, de documentaires à vocation sociale et/ou culturelle,

• Stage obligatoire d’1 mois

• Module de recherche d’emploi, accompagnement socio-pédagogique et évaluation individuelle et bilan de compétences.

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II - COLLABORATEUR ADMINISTRATIF POLYVALENT (LA LOUVIÈRE)

À La Louvière, notre filière Collaborateur administratif polyvalent propose une formation complète et intensive, étalée sur une durée de 1200 heures, réparties sur cinq jours par semaine, de septembre à juin. Cette formation longue vise à doter les stagiaires des compétences indispensables pour réussir leur insertion professionnelle dans le domaine administratif. Notre objectif premier est de permettre aux participants·es d'acquérir les connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour développer leur projet professionnel avec succès. Ainsi, notre programme s'articule autour de plusieurs axes majeurs : la formation technique, la préparation à la recherche d'emploi, le développement personnel et l'accompagnement socioprofessionnel.

En plus de fournir une formation professionnalisante, notre programme a également pour mission de soutenir socialement les stagiaires. Nombre d'entre eux rencontrent en effet des difficultés personnelles et sociales, auxquelles nous nous efforçons de répondre par le biais d'un suivi individualisé et de séances d'accompagnement psychosocial. Cette approche globale vise à favoriser le développement personnel et l'autonomie des stagiaires, dans le but de renforcer leur confiance en eux et leur capacité à s'insérer durablement dans le monde du travail.

Concrètement, la formation couvre un large éventail de compétences administratives, allant de la gestion de documents à la communication professionnelle en passant par l'utilisation des outils informatiques. Ainsi les stagiaires ont l'opportunité d'acquérir des compétences essentielles telles que la saisie et la mise en forme de documents, la gestion des communications téléphoniques, la tenue de fichiers de données ou encore la réalisation de tâches de gestion financière simples.

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Par ailleurs, une partie importante de la formation est dédiée à la recherche d'emploi, comprenant des séances de coaching individuel, des simulations d'entretiens d'embauche et la réalisation d'un stage en entreprise. Cette approche pratique et concrète permet aux stagiaires de mettre en pratique les compétences acquises dans notre centre et de se familiariser avec le monde professionnel.

Enfin, la formation comprend également des modules visant à renforcer les compétences transversales des stagiaires, telles que la remise à niveau en français, les techniques de communication et d'expression, ainsi que des séances d'autonomie et de développement personnel. Ces activités complémentaires contribuent à enrichir l'expérience des stagiaires et à les préparer à affronter les défis de la vie professionnelle avec confiance et détermination. À La Louvière en 2023, nous avons accueilli 64 stagiaires pour un total de 28.532 heures.

En 2023, les activités de formation des centres CISP de Liège et La Louvière ont totalisé 51.160 heures, surpassant ainsi de 5.780 heures le quota initial. Ce dépassement survient malgré les absences et les départs anticipés de certains stagiaires. Le teaser de la formation de Liège : https://vimeo. com/603927502

III - PROJET APSA :

ACCOMPAGNEMENT

PSYCHOSOCIAL SPÉCIFIQUE ET ADAPTÉ

Le GSARA La Louvière a récemment obtenu un subside de la Région wallonne pour mettre en œuvre un projet pilote sur deux ans, s'étendant de 2023 à 2024 afin de renforcer le suivi psychosocial des stagiaires, tant avant, pendant qu’après leur formation. Cette initiative nous permet d'assurer un accompagnement plus complet tout au long du parcours des stagiaires en leur offrant un soutien adapté à leurs besoins individuels. Notre coordinatrice pédagogique supervise également un suivi post-formation

axé sur les aspects professionnels et sur la résolution des éventuels obstacles rencontrés par les stagiaires sur le marché du travail car il est parfois indispensable de continuer ce suivi qu’il soit d’ordre plus psychologique ou socio-professionnel. 38 personnes ont pu bénéficier ce suivi cette première année.

Pour assurer la continuité de leur développement, notre équipe pédagogique propose des permanences de remise à niveau, visant à préparer les anciens stagiaires aux validations de compétence. Étant donné que notre formation n'est pas qualifiante, cette étape est cruciale pour les stagiaires souhaitant consolider leurs acquis et améliorer leurs chances d'insertion professionnelle. Nous encourageons donc les stagiaires ayant terminé la formation à réaliser les épreuves de validation des compétences pour les métiers « employé administratif » et « agent d’accueil ». En 2023, dix stagiaires ont bénéficié de ce suivi et ont réussi les épreuves de validation.

En plus de ces initiatives individuelles, nous organisons des projets collectifs impliquant d'anciens stagiaires et des personnes extérieures à travers des ateliers créatifs. Nous faisons appel à des artistes locaux pour encadrer ces ateliers, où les participants sont invités à exprimer leur place dans la société, leur identité et leur parcours à travers la réalisation d'une fresque artistique. Ces projets sont valorisés en tant qu'activités d'éducation permanente et servent également de support pour nos formations à la citoyenneté, favorisant ainsi les échanges et les discussions autour de la culture et des représentations interculturelles.

Dans le cadre de ce projet, nous avons également mis en place une série de témoignages d'anciens stagiaires, mettant en lumière leur parcours depuis leur formation au GSARA jusqu'à leur intégration professionnelle réussie. Ces capsules vidéo, présentées aux futurs stagiaires, offrent une vision concrète des opportunités offertes par notre formation et donnent un aperçu précis des débouchés professionnels qui s'offrent à eux.

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Nous ne sommes pas certains que le projet sera reconduit après la prochaine législature, mais ce subside nous a permis de structurer un suivi qui était jusqu'alors plus informel et moins systématique, en raison du manque de temps. Grâce à cette initiative, nous pouvons désormais accompagner les demandeurs d'emploi sur une plus longue durée, en leur offrant un soutien continu après leur formation. Ainsi, le GSARA demeure pour eux une référence, un point de repère sur lequel ils peuvent toujours compter.

Pour visionner la capsule réalisée par nos anciens stagiaires : https://vimeo.com/810130831

Capsule vidéo du stage créatif sur les identités : https://vimeo.com/922921942

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ÉDUCATION PERMANENTE

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ÉDUCATION PERMANENTE

INTRODUCTION

Le GSARA est reconnu en tant que mouvement d’éducation permanente selon 3 « axes » de travail : les ateliers - toujours en lien avec l’audiovisuel au sens large et à l’éducation aux et par les médias (Axe 1), la production d’outils ou de services (Axe 3) et enfin les campagnes d’information et de sensibilisation (Axe 4).

Lors du précédent rapport, nous mentionnions la volonté de travailler de manière transversale (soit par grands « sujets ») et par conséquent, de pouvoir vous présenter un rapport 2023 organisé de la sorte. L’idée centrale était de pouvoir explorer la thématique « Action et réflexion autour de la numérisation de la société » à la fois sur le terrain (les ateliers), générer une production propre (un film, un podcast, une exposition, voire un jeu vidéo) et/ou de manière réflexive dans une campagne de sensibilisation.

Dans cette idée de recentrage de nos thématiques, nous nous sommes attelés en 2023 à la transformation de notre périodique trimestriel de liaison, rebaptisé Optiques et dont le premier numéro est paru en octobre. La raison de ce changement étant de connecter davantage les sujets abordés dans la revue aux transformations des médias audiovisuels et numériques, soit les domaines propres à notre objet social. Les autres chantiers ont bien avancé même s’ils ont été quelque peu ralentis en 2023 par des changements de personnel au sein du trio de coordination E.P.

En toute hypothèse, plusieurs directions claires se dessinent dans le travail d’éducation permanente du GSARA depuis quelques années. Outre la pérennisation de nos actions radiophoniques (les outils

Les Sous-traitants ou La Malette verte, Les Voix du Doc 2e édition, Radio Mouette), pointons entre autres l’envergure croissante de nos « Jurys Citoyens » présents en 2023 dans pas moins de 4 festivals prestigieux (contre 3 en 2021 et 1 en 2022) ! Pour clore ce tour d’horizon, notons que nous continuons à nous ancrer de plus en plus dans le champ de la réflexion autour de l’informatique et de la numérisation de la société (Campagne sur le marketing d’influence belge francophone, collaboration avec des FabLab et autres Espaces Publics Numériques, ateliers sur l’impression 3D et la propriété intellectuelle, articles divers dans notre revue Causes toujours devenue Optiques en septembre 2023).

I - ACTIVITÉS D’AXE1 – ATELIERS MÉDIAS

I.1.A - PRÉSENTATION GÉNÉRALE : QUELQUES CHIFFRES

Dans le contexte particulier de l’année 2023, le GSARA a réalisé 2031 heures d’activités d’Axe 1. Il s’agit du total des heures d’activités menées auprès des publics de chacune de nos régionales. À celui-ci, nous devons ajouter les 210 heures dites « de mouvement », soit des heures d’activités coordonnées par la structure faîtière et accomplies sur une part représentative de notre territoire d’action. L’ensemble cumule donc 2241 heures d’activités pour 2023.

Par obligation décrétale, nous devons accomplir 2180 heures d’activités annuelles. En 2020, 2021 et 2022, suite à la crise sanitaire, les contraintes quan-

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titatives ont été levées par les autorités de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 2023 a donc été une année particulièrement délicate, étant donné le retour progressif à la normale dans un secteur particulièrement touché par la pandémie : soit les ateliers participatifs et les activités grand public. Pour rappel, en 2022, nous étions parvenus à réaliser autour de 80 % de notre cahier de charges en Axe 1. Malgré un nombre important de difficultés post-pandémiques, nous nous félicitons d’être parvenus à réaliser un volume d’activités « normal » en 2023 et ceci restera un point d’attention primordial en 2024.

D’autre part, notre cahier des charges en Axe 1 nous impose d’organiser 10 activités ouvertes au grand public et réparties dans nos différentes antennes régionales, ainsi que deux activités communautaires impactant un large public et resplendissant sur l’ensemble de notre territoire d’action. En 2023, nous avons réalisé 13 activités Grand Public ainsi que nos deux activités communautaires : Les Voix du Doc #2 et Festival Coupe Circuit 6e édition – Les comités de sélection citoyens.

De façon synthétique, le tableau ci-dessous reprend les activités réalisées par les différentes régionales en 2023 :

Pour une meilleure photographie de nos activités, dressons sommairement la situation de nos antennes régionales :

- La Régionale de Bruxelles, a maintenant une double implantation, à Molenbeek et à Anderlecht. Cette Régionale, reconnue pour ses activités radiophoniques, pratique aussi les ateliers vidéo et photo. En plus de ses activités d’éducation permanente, les travailleurs de la régionale accomplissent des heures de cohésion sociale et des formations à la pratique radiophonique dans un contexte socio-culturel.

- La Régionale de Charleroi accomplit la large majorité de ses heures d’éducation permanente auprès des publics bénéficiaires des CPAS de Charleroi et de Marchienne-au-pont. Pratiquant la vidéo et la radio, les trois animateurs de la Régionale défrichent également le champ des activités « numériques », s’associant notamment à plusieurs FabLab et autres Espaces Publics Numériques pour des activités plus ponctuelles.

- La Régionale de Tournai déploie ses activités avec un travailleur. Ses deux ateliers « historiques » sont menés auprès des publics atteints de handicap psychique et des jeunes en situation de décrochage scolaire.

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REGIONALES HEURES D’ACTIVITÉS HEURES « DE MOUVEMENT » Bruxelles 360 27 Charleroi 716 25 Tournai 272 32 La Louvière 250 69 Libramont 223 57 Liège 250 0 TOTAL 2031 210

- La Régionale de La Louvière développe ses activités d’éducation permanente avec un animateur qui travaille principalement la vidéo et la radio auprès de publics très variés. Depuis la pandémie, la Régionale a étendu ses actions à la région montoise.

- La Régionale de Libramont a longtemps concentré ses activités autour de la réduction de la fracture numérique. En effet, les ateliers donnent accès et envie à des seniors isolés de pratiquer l’informatique et de s’en servir comme levier d’actions citoyennes. À ces activités, s’ajoutent depuis quelques années une participation active aux activités coordonnées par la structure fédérante (Festival Coupe Circuit et Les Voix du Doc).

- La Régionale de Liège organise des ateliers d’éducation permanente autour d’activités liées à la photo ou la vidéo.

I.1.B - ZOOM SUR TROIS ATELIERS EN PARTICULIER

Cette année, nous pointons trois ateliers qui nous ont semblé extrêmement pertinents en 2023, ceci en termes de processus, de choix thématiques, mais aussi de résultats.

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I.1.B.1. - « Ça touche tout le monde » avec un groupe de l’atelier multimédia du « Bric à Brac » à Tournai

Contexte

Cela va faire plus de 10 ans que Damien Seynave, animateur du GSARA Tournai, anime l’atelier multimédias hebdomadaire du club psychosocial « Le Bric à Brac », un espace d’accueil convivial, participatif et associatif adressé à toute personne adulte en situation de vulnérabilité psychique.

Les enjeux de l’atelier sont de favoriser le dialogue entre les participants, et de rechercher une forme de cohésion en s’ouvrant vers l’extérieur, à travers le traitement de thématiques sociales. Ainsi, ces adultes isolés se frottent ensemble à de nouveaux espaces, de nouvelles rencontres. De plus, l’animateur met la technologie au service de l’expression de ce public particulier, ceci par la photographie, le son, la vidéo et les outils numériques.

Stratégies et contenus

Depuis quelques années, le public du Bric à Brac est de plus en plus ambitieux. Le groupe échafaude et prépare un projet annuel ensemble, dont l’essentiel de la réalisation est regroupée en une semaine intensive au début du mois de juillet. Ainsi, le groupe a pu notamment réaliser le web-doc 5km500 ou encore le court-métrage Eveil

Le point de départ de leur projet annuel 2023 émane d’une réflexion du groupe concernant l’augmentation du coût de la vie. Certains participants sont réellement précarisés et vivent avec 50€ par semaine… La réflexion qui a découlé sur la manière de traiter le sujet a été très riche. Dans un premier temps, le public paupérisé tournaisien, qui fait appel aux banques alimentaires a été pressenti. Dans ce cadre, le groupe a réalisé une courte vidéo de présentation du projet, destinée aux responsables des nombreuses associations qui œuvrent sur le terrain. Malheureusement ceux-ci ont eu peur que leur public soit stigmatisé par le travail médiatique du GSARA. C’est alors que l’idée a émergé d’interroger tous types de populations et le titre est venu tout naturellement : Ça touche tout le monde.

Le groupe et l’animateur ont trouvé un local qui a pignon sur rue en plein centre-ville de Tournai dans lequel ils se sont installés pendant une semaine en juillet. L’idée était de trouver des témoins, de réaliser leur portrait photo et d’enregistrer leurs réponses à une courte interview vidéo. Pendant cinq jours, les participants ont interpellé les passants et les ont invités à venir se faire tirer le portrait et à répondre à une question. En tout, 65 témoignages ont été récoltés !

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Suites

Pour mettre en valeur ce travail, une exposition a été réalisée dans les locaux du Bric à Brac présentant une vidéo et une série de portraits. Celle-ci a été inaugurée dans le cadre de l’événement tournaisien « L’Art dans la ville » le 6 octobre 2023. 60 visiteurs sont venus à l’inauguration et au final, en l’espace de 3 semaines, ce sont 270 personnes qui ont visité l’exposition ! Outre le résultat photographique et vidéo qui laissera une trace des effets de cette crise économique sur les tournaisien(ne)s, le groupe a dépassé certaines limites inhérentes à leur état mental : s’exprimer en public, aller à la rencontre des autres...

Voici un extrait d’un texte rédigé collectivement par les participants à l’atelier : « Ce fut avec bienveillance, sincérité, et une certaine sensibilité que nous avons réalisé l’exposition.  Nous avons ainsi rencontré des personnes soucieuses de partager leur avis concernant l’impact que pouvait avoir l’augmentation du coût de la vie sur leur quotidien. Nous avons été témoins d’une certaine forme de générosité parta-

gée par les passants. (…) Nous n’avons pas changé le monde, mais par cette mise en lumière de ce sujet de société, nous avons souhaité donner un droit de parole à toutes et à tous sans distinction. »

I.1.B.2. - « L’Enfer Mement », atelier d’expression radiophonique à Haren

Contexte

Depuis de nombreuses années, le GSARA tient à garder un lien avec le secteur carcéral même si y travailler est toujours une gageure, tant en termes de partenariats avec les instances judiciaires que d’animation effective. Il y a quelques années, nous avions participé aux débats mouvementés qui ont émaillé le projet de construction de la prison d’Haren, lorsque cet établissement a commencé à être actif, nous avons tenu à y lancer un atelier pratique destiné à recueillir la parole des détenus.

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Stratégies et contenus

Au cours du temps, le GSARA a tissé un réseau de partenaires indispensables à l’action en milieu carcéral. En effet, pour y travailler efficacement, une structure présente quotidiennement dans l’enceinte carcérale est plus que nécessaire, de plus nous avons tissé des liens avec les services d’aides aux justiciables. Ainsi pour ce nouvel atelier, nous avons étroitement collaboré avec la Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus (F.A.M.D.).

L’idée était de leur proposer un atelier d’initiation à le technique radiophonique, avec pour but d’aboutir à la réalisation d’un reportage ou documentaire audio. Mais dès les premiers temps, il a fallu adapter l’atelier à la volonté des détenus de s’approprier les outils de manière très rapide, sans passer par la case d’analyse et de construction nécessaire à un tel programme. Eu égard à l’envie conjuguée des participants de « témoigner », l’animateur du GSARA a enregistré avec le concours des détenus une série de témoignages forts et parfois émouvants. Motivés à en faire davantage, ces personnes privées de liberté ont enregistré des textes de rap et se sont aussi essayé à la réalisation d’une émission consacrée à leur perception de l’écoulement du temps. Les détenus ont ainsi déposé et structuré leur parole, mais aussi apprivoisé la technique, et enfin ils ont réalisé divers habillages radiophoniques.

Bilan

Les résultats de cet atelier ont été mis en ligne sur une page de notre site web. Mais avec le travail en milieu carcéral, nous ne sommes jamais au bout de nos surprises ! En effet, le Service Public Fédéral Justice est intervenu et même après avoir salué la qualité du travail, a exigé que deux contenus soient retirés de l’écoute publique. Suite à cette mésaventure, nous avons mis au point un protocole avec leur porte-parole afin qu’un tel incident ne se reproduise plus à l’avenir. Par la suite, l’émission « Podcast + » sur la chaîne BX1 a remarqué ces contenus et nous a invités à intervenir sur leurs ondes.

Retrouvez les contenus ici: https://gsara.be/ateliersmedias/lenfer-mement-temoignages-de-personnes-privees-de-liberte/

Depuis le succès de cet atelier, un nouvel atelier radiophonique à Haren a été mis sur pieds. Il se déroulera au premier semestre 2024 et notre ambition est cette fois d’enregistrer trois émissions d’une heure chacune vouées à être retransmises sur les ondes de plusieurs radios associatives.

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I.1.B.3. - « Vivre ensemble », atelier vidéo avec les CPAS de Colfontaine et Hensies

Contexte

Depuis 2021, les antennes du GSARA La Louvière et Charleroi font équipe pour organiser le Jury Citoyen au cœur du Festival de Mons. À cette occasion, nous avons noué un contact privilégié avec une partenaire particulièrement dynamique et efficace, Radia Boudaoui, employée par Article 27 Wallonie pour la région de Mons-Borinage.

Les anciens membres des jurys-citoyens montois, ravis de l’expérience, ont souhaité poursuivre leur collaboration avec le GSARA et participent maintenant à plusieurs de nos activités communautaires : les VOIX DU DOC et maintenant COUPE CIRCUIT. Mais au cours des années 2022 et 2023, le groupe du premier jury citoyen montois, issu des CPAS de Colfontaine et Hensies, s’est lancé dans un atelier de longue haleine en réalisant son propre court-métrage de fiction.

Stratégie et contenus

Très vite, le thème a été décidé conjointement: revisiter les notions d’habitat et de précarité. Comme souvent, le parcours de scénarisation a été compliqué pour impliquer les participants, et les animateurs n’étaient pas trop de deux pour réussir à surmonter ce passage difficile. Le scénario commence ainsi : Lina est propriétaire d’une grande maison bourgeoise et vient de perdre son mari. Sa pension est trop petite pour en assumer les coûts et elle choisit de créer un habitat groupé en recrutant des colocataires sur petites annonces. Le récit commence le jour des auditions. Le film, baptisé Vivre ensemble raconte les débuts d’une maison en cohabitation en abordant des notions telles que l’écologie quotidienne ou les difficultés d’une vie communautaire.

Notons que le résultat a aussi fait appel a davantage de forces internes au GSARA et constitue un exemple de collaboration et d’entraide possibles entre les équipes régionales et les équipes de la centrale bruxelloise. En effet, pendant de nombreuses années, les animateurs des régionales ont peiné à communiquer et collaborer avec Bruxelles. À force de travail en interne (réunions éducation permanente régulières avec les régionales notamment),

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cette tendance a été inversée. Pour Vivre ensemble, le responsable image du GSARA, Jean Minetto, a prêté main forte au tournage, puis l’essentiel de la post-production (montage, mixage) a été réalisé dans les locaux et avec les techniciens de la faîtière, le tout rythmé par des visites régulières des participants à l’atelier.

Bilan

Les participants sont enchantés de l’expérience vécue. Malgré les moments difficiles, leur image s’en est trouvée valorisée, certaines capacités humaines ont été amplifiées (patience ou tolérance) et ce travail intense en groupe a renforcé leurs liens de solidarité. Le film a été diffusé au cinéma Plaza Art

House le 28 novembre devant plus de 80 personnes, il est dorénavant en ligne et en accès libre (https:// www.youtube.com/watch?v=ljG5h2_Jg4w).

I.1.C - ACTIONS COORDONNÉES PAR

I.1.C.1 - Jurys-citoyens exportés

Contexte

Après avoir expérimenté, répété et perfectionné le projet « Jurys citoyens » au sein des festivals à l’initiative du GSARA (Filmer à tout prix d’abord, Coupe Circuit ensuite), nous avons proposé le programme à d’autres festivals, implantant cette expérience unique d’éducation aux médias et de médiation culturelle au sein d’événements importants et augmentant ainsi le rayonnement de cette activité en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Pour rappel, les « Jurys citoyens » offrent à des individus précarisés, souvent à l’écart des activités culturelles, de constituer un jury au sein d’un festival d’œuvres audiovisuelles. Les participants reçoivent un programme d’initiation au langage filmique et documentaire, prennent part active à l’événement public, échangent, débattent et font entendre leur voix en remettant un prix au film qu’ils ont plébiscité ensemble.

En 2023, nous avons exporté le programme des jurys citoyens à 4 festivals : le festival international du film de Mons, le festival du court-métrage de Bruxelles (B.S.F.F.), le festival du 1er film européen les enfants terribles de Huy et pour la 1ère fois, le Festival International du film méditerranéen de Bruxelles (Cinemamed).

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LA STRUCTURE FÉDÉRANTE

Festival International du Film de Mons

Pour la 3e fois consécutive, un jury citoyen était implanté dans le cadre de ce festival, événement important de la cité montoise. Cette année, c’est un jury de 13 personnes issues des CPAS de Mons et Quiévrain qui ont participé à l’expérience. Pour ce groupe particulier, l’initiation comprend un exercice pratique de deux jours et la semaine de festival est ponctuée par une rencontre avec le jury officiel, l’année dernière présidé par la réalisatrice Laura Wandel (Un Monde). Pour cette troisième année, le « Prix du Regard Citoyen » a été remis au long-métrage québecois Chien Blanc, d’Anaïs Barbeau Lavalette. Deux projections de ce film ont été organisées, à Mons le 28 novembre et à Bruxelles le 12 décembre.

Festival International du court-métrage de Bruxelles

Avec ce festival, nous fonctionnons de manière biennale et c’est donc la deuxième fois que nous collaborions ensemble autour du projet des jurys citoyens. C’est une expérience exigeante, car le festival se déroule sur 10 jours et que les membres du jury sont amenés à visionner plus de 40 films avant de délibérer. En 2023, nous avons collaboré avec le CPAS d’Ixelles pour réunir un groupe de 6 personnes qui a finalement récompensé le film Les Yeux d’Olga de Sarah Carlot Jaber. En guise de débriefing, nous avons organisé une rencontre radiophonique entre la réalisatrice et les membres du jury. Suite à cet enre-

gistrement, la réalisatrice, membre du collectif Elles font des films, est entrée en contact avec le GSARA afin de réaliser une captation d’un des événements de ce collectif féministe (valorisée en Axe 3).

Festival du 1er film européen les enfants terribles de Huy

C’est la deuxième édition pour ce jury citoyen. Après une première fois en 2021, nous avions peiné à rassembler un groupe suffisant en 2022 et après un effort d’anticipation des différents partenaires (Article 27 Wallonie – Huy et Centre Culturel de Huy), nous avons pu remettre le couvert en 2023. Neuf hutois recrutés au sein de Dora Dorës Asbl, de Vie Féminine, du Club Altis, du CPAS de Huy mais aussi du Service d’Insertion Sociale de Wanze ont récompensé de leur prix du REGARD CITOYEN le long-métrage Dalva d’Emanuelle Nicot et le court-métrage Allégresse de Gillie Cinneri. Répliquant une formule qui a fait ses preuves à Mons, une projection de ces films a été organisée au Centre Culturel début 2024 afin de communiquer autour de l’activité et recruter de nouveaux participants.

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Festival International du film méditerranéen de Bruxelles

Last but not least, après une première tentative avortée en 2021, nous sommes parvenus à « infiltrer » nos jurys citoyens dans un des festivals de longs-métrages les plus prestigieux à Bruxelles : le Cinemamed ! Grâce à l’aide de l’organisation du festival et de leur partenaire le C.B.A.I., cette première édition a été couronnée de succès. La particularité de ce festival est qu’il se déroule sur 8 jours et surtout essentiellement en soirée, ce qui pose de sérieuses conditions quant à la recherche d’un public cible. Par conséquent, nous nous sommes adressés au Centre de Formation pour Animateurs (C.F.A.) à Bruxelles et sommes allés présenter notre programme à leurs stagiaires, majoritairement jeunes et sans enfants, qui bénéficient également d’une initiation à la vidéo et au théâtre dans le cadre de leur formation. Par chance, 5 personnes ont répondu présentes et nous avons amplifié le groupe en y ajoutant quelques participants à d’autres ateliers bruxellois. Nous avons ainsi constitué un groupe de 7 personnes qui a remis un prix dans le cadre de la compétition officielle du festival. Ce prix est revenu au film grec Animal de Sofia Exarchou, dont nous organiserons une projection conjointement avec le cinéma Palace et Cinemamed lors de l’été 2024.

Franc succès pour les jurys citoyens exportés en 2024. une activité phare très valorisante pour les participants, qui nous apporte de nouveaux partenariats (C.B.A.I., Elles font des films) et qui contribue au rayonnement du GSARA en Fédération Wallonie-Bruxelles. En 2024, nous avons même reçu une demande qui émane cette fois-ci directement d’un festival de films ! Malheureusement, eu égard à nos subventionnements et à nos ressources humaines, nous allons devoir « contenir » cette activité avant qu’elle ne prenne trop d’ampleur et que nous ne puissions plus assurer sa qualité, sa cohérence et son suivi.

I.1.C.2. – LES VOIX DU DOC #2 : La Radio Citoyenne du Mois du Doc

Contexte

Depuis quelques années, le Centre du Cinéma de la FWB organise, en novembre, le MOIS DU DOC : Vaste opération de promotion et de mise en valeur du documentaire belge francophone. En 2022, le GSARA s’est inscrit dans cet événement en créant LES VOIX DU DOC.

Inspiré par notre pratique grandissante en matière d’ateliers radiophoniques et l’histoire du GSARA en tant que producteur de documentaires de création, LES VOIX DU DOC donne la parole à nos participants

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Bilan

d’ateliers d’éducation aux médias à Bruxelles et en Wallonie. Tous visionnent les mêmes documentaires, programmés dans le cadre du MOIS DU DOC et en débattent à la radio dans la bienveillance et la bonne humeur.

Après trois groupes et deux émissions en 2022, nous avons remis le couvert avec, cette fois, cinq groupes de citoyens engagés pour quatre émissions : des bénéficiaires des CPAS d’Ixelles, de Colfontaine (Mons), de Charleroi, des citoyens volontaires de Marche-en-Famenne, ainsi qu’une classe de l’Institut d’Études Supérieures Artistiques Saint-Luc de Tournai. Toutes ces personnalités d’horizons, d’âges, de cultures divers et variés ont débattu en direct des films documentaires programmés dans le cadre du MOIS DU DOC.

Stratégies et contenus

L’idée est de créer un dispositif léger et amusant où chaque participant, dans sa région, voit et débat de documentaires avec les membres de «son» groupe, puis échange en direct, avec les autres participants des autres régions, pour réaliser ensemble une émission radio dans une ambiance légère et sans prétention. Les œuvres documentaires y sont abordées tant sur leurs qualités cinématographiques que sur les points de vue qu’ils expriment sur des thématiques de société contemporaines.

Tous nos participants ont suivi un parcours d’initiation à la pratique radiophonique et au débat argumenté autour de films documentaires. Ensuite, ils visionnent des films programmés dans le cadre du Mois du Doc (imposés ou choisis par eux-mêmes) et élaborent leurs émissions : synthèse des avis, choix musicaux, rencontre avec des extérieurs, billet d’humeur… Deux ou trois groupes ont participé simultanément à chacune des émissions qui étaient animées par un duo d’employés du GSARA. Les émissions étaient retransmises en direct sur Centre FM (Région Centre) et Radio Alma (Bruxelles). Elles étaient ensuite retransmises sur Radio Panik, Radio Campus et 48FM.

Retrouvez les ici : https://gsara.be/ateliersmedias/ les-voix-du-doc-2/

Suite à cette expérience, les cinq groupes citoyens se sont réunis pour une évaluation commune à Bruxelles le 12 décembre. En conclusion, au sein du GSARA et de la coordination nous avons encore une marge d’amélioration pour perfectionner l’activité mais globalement, elle a été très appréciée, tant de la part des participants que des partenaires et des animateurs du GSARA. En interne, nous pouvons nous féliciter d’être parvenus à créer une activité communautaire qui pourra être reconduite facilement chaque année, qui se base sur nos pratiques de terrain et qui, de plus, encourage les autres animateurs qui ont peu l’habitude à se saisir de médium radiophonique.

La 3e édition des VOIX DU DOC se déroulera en novembre 2024.

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I.1.C.3 – COUPE CIRCUIT 6e ÉDITION –APPEL À RÉALISATIONS ET COMITÉS DE SÉLECTION CITOYENS

Contexte

Le festival Coupe Circuit, lancé en 2015, est né d’une nécessité de diffusion de réalisations audiovisuelles et sonores, associatives, alternatives, sociales, citoyennes. De nombreuses initiatives en Fédération Wallonie-Bruxelles, qu’elles soient individuelles ou collectives, débouchent sur la réalisation de documentaires sociaux, de fictions ou de créations sonores issus d’ateliers de participation citoyenne. Or, nous constatons que beaucoup de ces réalisations sont rapidement confrontées à des problèmes de diffusion. Face à ces difficultés à faire voir et entendre, le GSARA a souhaité créer un espace consacré à ces œuvres témoins des réalités sociales actuelles, parce qu’elles sont le produit de l’expression citoyenne ou parce qu’elles traitent d’enjeux sociétaux majeurs. Il s’agit de faire vivre, de faire voyager ces réalisations qui passent trop souvent inaperçues.

Stratégies et contenus

La grande particularité du festival Coupe Circuit est qu’il se déroule en ligne. Au cours des éditions suc-

cessives, des événements physiques se sont imposés avant qu’en 2022, nous choisissions d’occuper un lieu unique pendant 3 semaines. Suite à la réussite de cette dernière édition, un choix identique a été fait pour la 6e édition, à venir du 27 mai au 15 juin 2024. Cependant, de nombreux préparatifs ont d’ores et déjà eu lieu en 2023.

Tour d’abord, le lancement de l’appel à réalisations : nous avons cette année reçu près de 140 propositions de créations audiovisuelles. Soit 70 de plus que l’édition précédente, ce qui s’explique par le reprise d’activités après la pandémie, mais aussi par une campagne d’appel mieux orchestrée. Suite à ces envois, une équipe interne au GSARA a retenu les 36 propositions qui s’intégraient le plus naturellement à la ligne éditoriale du festival avant de les transmettre aux trois comités de sélection.

Trois comités de sélection populaires (à Péruwelz/Tournai, à Marche-en-Famenne et à Chapelle-lez-Herlaimont) ont reçu chacun 12 œuvres à visionner. Après une initiation au langage filmique et documentaire, les comités ont participé à plusieurs séances de visionnage et débats afin de retenir 4 productions destinées à intégrer la compétition finale. Leur programme d’activités continue en 2024 et un rapport complet sur cette activité sera présenté dans le rapport d’activités 2024.

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II - ACTIVITÉS D’AXE 3 – OUTILS PÉDAGOGIQUES ET PRESTATIONS DE SERVICE

L’Axe 3 est l’axe dédié à la production d’outils à vocation pédagogique et de prestations de services en soutien du monde associatif. Tout naturellement, nous donnons aux activités sous cet axe une forme audiovisuelle, on y retrouve donc une série de productions et de services audiovisuels qui dépassent la simple assistance technique et s’accompagnent des méthodes d’animation, de co-construction avec les publics, basés sur la philosophie et l’éthique de l’éducation permanente, avec une visée de réflexion, de mobilisation politique et de changement.

D’une année à l’autre, au gré des rencontres, des thèmes que nous souhaitons aborder, des partenariats associatifs que nous cherchons à consolider ou qui viennent à nous pour la première fois, nous produisons des vidéos, des podcasts, des films longs-métrages et courts-métrages (principalement documentaires), pour la plupart accompagnés par des dossiers pédagogiques et rendus visibles sur notre catalogue online.

En parallèle de cette intense activité de production et co-production, qui mobilise à la fois des animateurs, des groupes, des partenaires, des techniciens, des coordinateurs, nous avons une activité de diffusion toute aussi intense, qui mobilise notre équipe communication et diffusion et bien entendu implique toujours les groupes, les partenaires, les animateurs et les techniciens.

L’année 2023 a donc vu la production de 14 outils / services pour l’Axe 3 de l’éducation permanente. Et la poursuite en parallèle de la diffusion de nombreuses autres productions issues des années précédentes.

S’il est vrai que le choix des sujets et des thèmes varie d’une année à l’autre, il est aussi vrai que ce choix ne manque pas de poursuivre le fil rouge qui fait l’ADN du GSARA à savoir, l’analyse des représentations médiatiques et la déconstruction des stéréotypes à travers le langage audiovisuel. À côté de ce fil rouge, nos productions se laissent aussi inspirer par les opportunités qui viennent à nous, les demandes que nous recevons de collaborations

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avec le milieu associatif, car la vocation de l’Axe 3 de l’éducation permanente, est justement celle d’être au service de l’action associative.

Regroupées par axes thématiques, nous détaillons ici six des réalisations les plus marquantes de l’année 2023 :

II.1 - RÉFLEXION SUR LE NUMÉRIQUE ET LES MÉDIAS

En 2023, tout comme les années précédentes, nous avons continué à produire des outils qui visent à stimuler la réflexion autour de l’audiovisuel, du cinéma et du numérique en tant qu’instruments de représentation du monde, des arènes dans lesquelles viennent se confronter des grandes questions sur l’égalité et l’accès aux droits. Quelle place pour la liberté d’expression et pour une représentation digne ? Quel rapport entre la dimension narrative et son impact politique ? Quel rôle dans la mobilisation et l’activation des droits ? À titre d’exemple, nous citons ici trois projets qui ont marqué l’année 2023, donnant le tempo de ces questions:

II.1.A. - Les Sous-traitants voyage au centre d’un EPN (SÉRIE PODCAST)

Développé à partir de la campagne de sensibilisation du GSARA 2022 “L’envers du décor”, nous avons souhaité aborder les enjeux de la numérisation des services publics en passant par le point de vue très spécifique des opérateurs/animateurs des EPN (Espaces Publics Numériques) qui voient défiler dans leurs salles et lieux d’accueil une population de plus en plus fragilisée, en manque de repères et en perte d’autonomie quand à l’activation de leurs droits. Il est question ici de donner la parole aux experts de vécus et de plonger dans les histoires toutes singulières de Paul et Shadia deux animateurs qui deviennent progressivement les confidents à qui on parle de la famille, des enfants, des vacances au pays… Ce rapport de confiance et cette relation

intime entre Paul, Shadia et les personnes qui fréquentent les EPN est un fil conducteur permanent qui unit les différents épisodes.

Cet outil permet de débattre de la question de l’activation des droits, mais aussi d’une spirale potentielle de leur perte lorsque l’usager/bénéficiaire peine à activer un droit et que cela génère potentiellement un effet en cascade. Comment allons-nous organiser la prise en charge de ces personnes? Comment les pouvoirs publics vont-ils outiller les opérateurs?

La réflexion principale de l’outil porte sur la question des multiples facettes du travail d’accompagnement de terrain, la réalité de sous-traitance que les travailleurs sociaux se trouvent à incarner, face au vide créé par la fermeture des guichets, la complexité des compétences à acquérir, et le manque de valorisation du statut des travailleurs de première ligne.

Voici le lien pour (ré)écouter LES SOUS-TRAITANTS. https://podcasters.spotify.com/pod/show/lessous-traitants

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II.1.B. - Elles font des films – Débat inclusion (CAPTATION)

Il s’agit d’une collaboration entre le GSARA et le Collectif Elles font des films, visant la captation et la post-production de la rencontre/conférence dans le cadre de la Présentation de l’étude «Statistiques Genrées des productions belges francophones en dix ans de chiffres», menée par ce collectif féministe militant et Sarah Sepulchre (UCLouvain). ; la présentation de l’étude a été suivie par la Table ronde - «Propositions pour rendre notre secteur plus paritaire et inclusif».

La rencontre filmée a été l’occasion d’interroger la situation actuelle du secteur audiovisuel par rapport aux questions de représentation et d’inclusion dans la production, création et diffusion. La table ronde organisée avec des représentantes du secteur abordait les points suivants:

• Comment garantir un accès équitable aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel ?

• Une éducation artistique qui intègre les œuvres des créatrices et des personnes minorisées, rendre visible leur empreinte dans l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel.

• La parité, la diversité et l’inclusion tout au long du parcours scolaire artistique : dans les jurys d’examen d’entrée, les commissions d’écriture et d’attribution de projets dans le corps enseignant, dans les jurys internes et externes des travaux de fin d’études.

• La répartition équitable dans l’obtention des subsides publics.

• La parité, la diversité et l’inclusion dans les instances d’avis, jurys et commissions publiques.

• L’égalité des salaires dans tous les domaines et métiers du cinéma.

• La visibilité et la reconnaissance des cinéastes femmes et des personnes minorisées.

• La diffusion et promotion équitable des œuvres au niveau national et international dans les médias, les festivals, les salles et les plateformes de diffusion.

Voici le lien pour (re)voir cette captation. https://vimeo.com/843181466

II.2 - ENGAGEMENT, MOBILISATION ET DÉMOCRATIE

Cela nous semble une évidence de continuer à nous interroger tant sur ce que veut dire faire association, que sur ce que veut dire le faire en éducation permanente, soit en mobilisation des citoyens vers une prise de position, informée et critique. Des questions importantes, d’autant plus qu’en 2023 le post-pandémie met à rude épreuve notre capacité de mobiliser les publics vers une participation active. Face au défi de continuer à “faire association”, nous avons décidé de nous pencher sur des questions de participation en démocratie et de “faire le point” sur ce qui nous motive, nous mobilise et nous engage encore en tant que citoyens.

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II.1.A. - Vivre pour des idées.

Vers une nouvelles démocratie ? (FILM DOCUMENTAIRE)

Un outil de réflexion réalisé en partenariat avec l’asbl

Le Grand Miroir, avec les réalisateurs Eric D’Agostino et Jérôme Van Grunderbeeck qui se sont penchés, en collaboration avec le GSARA sur le processus de mise en place des commissions délibératives citoyennes au sein du Parlement bruxellois.

Bruxelles a été la première ville au monde à intégrer un processus de participation citoyenne à son fonctionnement sur le long terme. Ces « commissions délibératives » ont pour but d’intégrer 45 citoyens tirés au sort aux débats parlementaires. Intrigués, concernés par cette initiative, les réalisateurs ont

décidé d’en suivre l’épisode pilote. Si sur papier, il s’agit d’une première mondiale remplie de belles intentions, dans les faits, on est en droit de se questionner sur l’impact, l’efficacité, les limites et les opportunités de cette nouvelle pratique de participation. Sous forme d’enquête, le film vient questionner l’inclusion des citoyens dans les processus décisionnels politiques, leur place active au sein d’un débat à travers des pratiques de démocratie délibérative. Le film aborde la question de la démocratie participative : sa définition, sa mise en pratique, son caractère de faisabilité, voire même les limites d’une utopie. Comment nos démocraties sont en train de changer, vers quels nouveaux paradigmes évoluent-elles ? Quelle serait la spécificité belge dans ces tentatives ?

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II.3 - PAROLES

DES FEMMES :

DÉCONSTRUIRE LES STÉRÉOTYPES

Trouver une place, un espace, une écoute pour une parole féminine, cela n’a rien d’évident encore aujourd’hui, il est essentiel, pour nous comme pour tant d’autres associations, d’accompagner les initiatives qui donnent à voir le travail, l’engagement, la place des femmes. En somme, continuer à déconstruire un discours patriarcal qui nous empêche de faire de notre société un laboratoire d’égalité et de liberté respectueux des différences.

II.3.A. - Soralia - L’égalité c’est pas gagné (CAPSULES SONORES)

Dans le prolongement du travail des années précédentes consacré aux productions qui revendiquent une place pour la parole des femmes, nous avons cette année-ci collaboré au projet Campagne de Sensibilisation mené par Soralia « L’égalité c’est pas gagné”. L’égalité est certes inscrite dans la loi, mais pas toujours dans les faits.

Depuis 1922, Soralia travaille activement à l’amélioration des conditions des femmes. Egalité et solidarité sont les mots d’ordre de ce Mouvement porteur de revendications politiques, dont le rôle social va

s’intensifier avec les années. Soralia continue de se battre contre les inégalités salariales, la précarité, les violences physiques, sexuelles et psychologiques et les stéréotypes de genre néfastes aux deux sexes. Dans cet esprit d’éducation permanente, la demande de création de podcast est venue soutenir la campagne de sensibilisation annuelle du mouvement SORALIA.

La Campagne « L’égalité, c’est pas gagné ! » a pour objectif d’apporter un point de vue critique sur 4 inégalités subies principalement par les femmes : les injonctions véhiculées dans la société sur le corps des femmes et des jeunes filles; le travail à temps partiel effectué majoritairement par les femmes et l’écart salarial qui en découle; la charge mentale portée dans la plupart des cas par les femmes au sein des couples hétérosexuels; le poids du sexisme et du harcèlement dans l’espace public.

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II.3.B. - AutoDéfense Poétique (CAPSULES VIDÉOS)

Il s’agit d’un projet qui a abouti à la réalisation de 12 vidéos-poèmes et de 12 ateliers d’initiation au slam, abordant 12 thématiques autour des discriminations, portées par 12 slameureuses issues du collectif L-Slam, à destination d’un large public. Les textes des vidéos sont puissants, écrits et dits a capela par les autrices, adressés directement aux spectatrices, face caméra. Témoignages en « je », en « nous », en « tu » ou en « vous » à propos de réalités et vécus de personnes qui subissent des discriminations liées aux genres, aux LGBTQIA+phobies, aux racismes, aux validismes... Ce sont des plans séquences, chorégraphiés avec précision, filmés en conditions studio, avec une équipe de cinéma de fiction.

II.4 - ALTERNATIVES

Ne pas baisser les bras face au constat d’un monde inégalitaire, d’une société traversée par des crises sociales, économiques, politiques, identitaires… La question des alternatives finit toujours par venir à nous, car au-delà des constats amers, nous voulons aussi faire résonner les pistes de solutions, les possibilités, les options, les tournants à prendre, les rêves fous, ce qu’il faudrait tester et ce qu’il faudrait abandonner... Les alternatives en somme, qu’elles soient poétiques, politiques, citoyennes, individuelles ou collectives. Sous ce chapitre, nous abordons ces laboratoires d’expériences qui naissent un peu sur les côtés, en marge du reste, et que nos productions audiovisuelles proposent de ramener au centre du débat.

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II.4.A. - La Mallette verte (SÉRIE PODCAST)

Cette série de podcasts a été produite par le GSARA, sur une idée originale de la réalisatrice Perrine Sokal, qui a été accompagnée tout au long du processus par Thibault Coeckelberghs, animateur du GSARA. Il s’agit de revisiter la grande histoire à travers le prisme de l’anecdotique et de l’intime. Ce projet a reçu le soutien du Fonds d’Aide à la Création Radiophonique et de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

En voici le synopsis : « Après la mort de mon grandpère, nous avons retrouvé une mallette verte. Elle renfermait des documents d’archives qui allaient me mener vers notre histoire familiale cachée et vers mon arrière-grand-père, Emil Sokal. Un marchand d’art viennois et juif qui aurait sauvé des objets religieux des mains des nazis à l’aube de la deuxième guerre mondiale. Sa femme, quant à elle, mon arrière-grandmère Maria Engel, est morte dans des circonstances suspectes. Alors, je suis partie sur les traces de ces

arrière-grands-parents à l’histoire fascinante. Avec ma famille, j’enquête entre Bruxelles, Vienne et Innsbruck. Je révèle l’histoire familiale cachée, tout en explorant des pans méconnus de l’Histoire. »

Le podcast La Mallette verte a été dévoilé à la mi-octobre dans le contexte plus général de la Journée Portes Ouvertes du 17 octobre 2023 devant un public nombreux. Une première exploitation a suivi, voyant le travail de Perrine Sokal et du GSARA obtenir une très belle couverture de presse, La Mallette verte recueillant notamment une belle chronique sur France Inter ainsi que la note maximale dans l’hebdomadaire Télérama qui l’a depuis inclus dans sa liste des « 10 podcasts à écouter en 2024 ».

Après sa diffusion sur Radio Panik puis sur les ondes de La Première, le travail d’exploitation de l’outil en tant que tel se déroulera lors de l’année 2024. Les pistes d’exploitations pédagogiques sont multiples, du devoir de mémoire à la montée progressive des extrémismes dans la société, ou encore autour de la numérisation des archives. Sur cet outil en par-

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ticulier, nous envisageons d’ores et déjà un travail de collaboration conséquent avec l’asbl Territoires de la Mémoire. Nous ferons également un focus sur cette production dans le cadre de notre festival COUPE CIRCUIT en 2024.

Lien pour (ré)écouter La Mallette verte : https://podcast.ausha.co/la-mallette-verte

DIFFUSION

En 2023 nous avons poursuivi sans relâche le travail de diffusion, mêlant la diffusion des outils réalisés en 2021 et 2022 pour lesquels une demande d’accompagnement est toujours d’actualité, et en parallèle nous avons également mis en route la diffusion des outils 2023 au fur et à mesure de leur réalisation dans l’année.

Rendre compte de ce foisonnement serait trop long… Sur ce point, les réseaux sociaux font office de plateforme de partage d’information et d’archivage des événements, qui a le mérite d’offrir une vision calendaire plus précise et quasi-exhaustive.

Quelques chiffres qui résument notre travail de diffusion en éducation permanente : 6 films en diffusion sur un an et deux séries de podcasts, en moyenne pour chaque film une dizaine de projections publiques (pour certains films plus de vingt), à côté de ces projections-débats dans des lieux culturels, nous avons aussi connu des diffusions sur BX1 (télévision locale bruxelloise), des sélections en festivals, des entretiens radiophoniques (sur Radio Panik, 48 fm, Radio Alma, Radio Air Libre) des prix, des invitations à des tables rondes et séminaires.

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III - ACTIVITÉS D’AXE 4 : CAMPAGNES D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION

Sous influence ? A la découverte du marketing d’influence belge

La campagne d’Éducation permanente de l’année 2023, axée sur le monde de l’influence, a eu beaucoup de succès sur nos réseaux et a permis de faire accroître notre notoriété. Les vidéos que nous avons partagées ont amassé 35.502 vues et ont permis de faire grandir notre nombre d’abonnés de 34% en trois mois sur Instagram. Durant ces trois mois, nous avons également publié une étude de terrain, organisé une conférence et participé à divers événements.

III.1 - CONTEXTE ET ENJEUX

Ces dernières années, plus particulièrement depuis la crise du COVID, la popularité des réseaux sociaux ne fait que s’accroître. Cette popularité s’explique

par leur facilité d’utilisation et les possibilités qu’ils présentent ; que ce soit pour discuter avec ses amis, partager du contenu, se divertir, s’informer... Avoir toutes ces possibilités en quelques clics du doigt quand on a du temps libre, qu’on s’ennuie, qu’on cherche une information précise et où les barrières de la langue et de la temporalité n’existent pas, fait que les réseaux sociaux sont devenus les géants qu’ils sont aujourd’hui. Avec tous ces avantages, viennent aussi des inconvénients, comme le temps que l’on passe devant nos écrans, la diffusion de fausses informations, le contenu photoshopé, les comparaisons, la course aux likes, l’impact négatif sur la santé mentale… Pour avoir une utilisation plus saine de ces réseaux, il faut être conscient de ces différentes facettes et savoir prendre du recul quant aux contenus, écrits ou visuels que l’on peut voir.

Un groupe de personnes très présent sur les réseaux sont les influenceurs. Ils ont su s’approprier les codes de la communication digitale pour se créer une communauté de followers, avoir des partenariats avec des marques et transformer ce type d’opportunité en carrière. De nombreux métiers existent pour que l’influenceur soit épaulé, que ce soit grâce à

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des managers, éditeurs ou des avocats spécialisés dans le marketing d’influence. De nouvelles opportunités, principalement liées à la façon de faire de la publicité pour les marques, ont également émergé.

Il était donc intéressant de se pencher sur ce nouveau type de marketing, le marketing d’influence, et de découvrir les coulisses belges de ce milieu. Avec cette campagne, nous voulions donner au public toutes les cartes en main pour se faire une opinion sur les influenceurs et le marketing qui les entoure, en passant outre les idées reçues sur ce métier. C’est pourquoi, le ton de la campagne est assez neutre, en parlant autant des côtés positifs et négatifs du milieu.

III.2 - OBJECTIFS

• Informer le public sur toutes les facettes du marketing d’influence.

• Faire un compte rendu de 360° du secteur en interviewant ses différents acteurs.

III.3 - ACTIONS

III.3.A - Création de vidéos

Il était important, en ayant une campagne en lien avec les influenceurs et la création de contenu, de jouer sur les différents codes du secteur et donc de créer des vidéos à publier sur nos réseaux. Nous avons créé deux types de vidéos pour diversifier les contenus publiés pour la campagne. Pour le premier type de vidéo, deux influenceuses (@goodmorninglau et @Justemargot) ont été interviewées pour partager leur témoignage sur certains sujets liés au marketing d’influence comme le débat sur les termes influenceurs VS créateurs de contenu, leurs incertitudes face à ce métier en constante évolution...

Pour le deuxième type de vidéo, nous avons créé un « vrai ou faux » sur les arnaques que certains influenceurs peuvent proposer à leurs abonnés. Ces

capsules vidéo ont permis de questionner le public sur ce qu’on peut leur proposer sur les réseaux mais aussi de se rendre compte de l’absurdité de certaines arnaques qui sont publiées sans aucune répercussion par certains influenceurs sans scrupules. Les deux types de vidéos ont été filmées en mode portrait et duraient au maximum 1 minute 30.

III.3.B - Campagne sur les réseaux

Principalement sur Instagram, mais également posté sur Facebook, nous avons publié différents posts qui expliquaient les différents termes, informaient sur les taux de fraudes et d’arnaques présents dans les publications commerciales des influenceurs francophones (dropshipping, achat de followers, jeux en ligne non réglementés). Nous avons également partagé des moments d’interviews de l’étude de terrain, fait réfléchir sur notre façon de vivre sur les réseaux et la confiance que l’on donne à des inconnus, fait réfléchir sur le principe d’influence en tant que tel. Pour capter l’attention du public, la campagne s’est faite avec différents types d’images, de vidéos avec un univers graphique distinct et propre à la campagne.

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III.3.C - Étude de terrain

Pour permettre au public de se faire une opinion complète sur ce qu’est le marketing d’influence en Belgique, les différents acteurs du secteur ont été interviewés. Parmi eux, nous pouvons retrouver des influenceuses et créatrices de contenus, des gérants de marque belge qui sollicitent les services des influenceurs, des PR account managers d’agences de pub mettant en collaboration les influenceurs et marques. Pour comprendre le cadre légal dans lequel ces différents acteurs évoluent, nous avons également interviewé le CSA, le JEP et le SPF Economie. Ce document se retrouve sur notre site internet en deux versions (une imprimable et permettant la lecture sur l’ordinateur, l’autre permettant la lecture sur téléphone).

III.3.D - Conférence

Pour parfaire les propos publiés dans l’étude de terrain et sur les réseaux, nous avons organisé une conférence avec des experts pour parler du présent et futur du marketing d’influence. Les intervenants ayant participé à cette conférence étaient : Audrey Adam - Avocate spécialisée en droit des médias, Maureen Richard - PR Account manager dans l’agence Walkie Talkie, Margot Ruiz - Créatrice de contenus sur Instagram et TikTok, avec Emmanuel Wathelet - Président du Master en Education aux Médias à l’IHECS comme modérateur de la conférence. Les thèmes abordés durant la conférence étaient très variés, comme le processus de sélection des marques avec qui travailler pour Margot, savoir quel créateur de contenu est le meilleur selon la demande d’une marque pour Maureen Richard et quel cadre juridique les influenceurs doivent respecter pour Audrey Adam.

III.4 - PUBLICS VISÉS

Avec cette campagne en lien avec le marketing et le consumérisme (compte tenu des pubs des influenceurs), nous visons les personnes disposant d’un certain pouvoir d’achat, qu’elles soient présentes sur Instagram ou non.

III.5 - COMMUNICATION ET PROMOTION

La campagne a été lancée du 4 septembre au 7 décembre 2023. La communication s’est faite principalement de manière digitale. Notre contenu numérique a été publié sur Instagram et Facebook. Une newsletter a également été envoyée lors du lancement et plusieurs articles liés à la campagne ont été publiés dans 2 éditions de notre revue trimestrielle « Optiques » pour permettre d’attirer de nouveaux publics et les emmener voir nos réseaux ou le site où se retrouvaient toutes les informations de la campagne. Nos différents partenaires récurrents ainsi que les personnes ayant participé à l’élaboration de la campagne ont reçu notre mail de lancement leur demandant de partager notre message. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, le Conseil Supérieur de l’Éducation aux Média, Culture et Démocratie asbl et TDM asbl ont, entre autres, relayé le message.

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Nous proposions également de télécharger l’étude de terrain, de consulter la page du site et de réserver les places pour la conférence via un Linktree présent en tant que lien dans la bio de notre page Instagram, ce qui a entraîné 759 clics sur les liens (résultats du 12 décembre 2023).

Pour promouvoir la conférence, en plus de la faire sponsoriser sur nos réseaux, nous avons déposé des affiches aux valves des écoles de communication à Bruxelles (Ihecs, Ulb, Isfsc…). Nous avons également envoyé des mails d’invitation aux différentes écoles de communication de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le mercredi 29 novembre 2023, notre chargée de campagne a également fait partie d’un panel pour l’atelier conférence du CSEM « Quelle place pour l’EAM dans la régulation des publications des influenceurs sur les réseaux sociaux ? » dans le cadre

des journées de rencontres des professionnels de l’éducation aux médias. Cela a permis de répondre à certaines questions des professionnels du métier ainsi que d’évoquer des partenariats possibles. Sans oublier qu’une animation fut proposée à des élèves du secondaire durant la «Journée Portes Ouvertes» du 17 octobre 2023.

III.6 – ÉVALUATION

III.6.A - Campagne sur les réseaux

La campagne se faisait principalement sur Instagram et nous allons nous concentrer sur les résultats perçus sur cette plateforme pour l’évaluation.

Durant toute la campagne, 37 publications ont été publiées (21 photos et 16 vidéos). D’après les nombres récupérés le 12 décembre 2023, les vidéos ont récolté 35 502 vues. La page Instagram a grandi de 313 abonnés durant la campagne, une croissance de 34% en 3 mois. La campagne a bénéficié d’une couverture (nombre de personnes ayant vu notre contenu sur leurs écrans) de 26 800 personnes et il y a eu 825 interactions (commentaires et likes) avec le contenu. En plus de la croissance du nombre d’abonnés, leur engagement (interactions avec les publications) était meilleur que les périodes d’hors campagne sur notre page.

III.6.B - Étude de terrain

L’étude de terrain a été publiée le 6 novembre 2023 sur le site via Issuu. Peu de données sont disponibles sans paiement via ce site. Nous savons cependant que ces 30 derniers jours (résultats relevés le 19 février 2024) 280 impressions ont été faites par rapport au document. Depuis sa publication en novembre 2023, nous évaluons le nombre d’impressions du document à hauteur de 1000. Particulièrement lorsque la campagne était encore en cours et que la communication générale de l’ASBL était axée sur la campagne et l’étude de terrain

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Voici le lien pour consulter notre Étude de terrain : https://gsara.be/2023/11/06/campagne-2023sous-influence-notre-etude-de-terrain/

Le document a également été imprimé et distribué lors de la conférence et lors de la participation de l’atelier du CSEM.

III.6.C - Conférence

La conférence s’est déroulée le 9 novembre 2023 à 19h30 à l’IHECS. Elle était gratuite mais les réservations étaient obligatoires. Pour une salle ayant une capacité de 120 personnes, 67 personnes avaient réservé via Weezevent. Malheureusement, seulement une petite dizaine de personnes sont venues. La météo ce jour-là n’était pas propice à sortir de chez soi et nous supposons que c’est une des grandes raisons pour laquelle le public n’était pas présent.

Malgré le manque de public, les propos tenus lors de la conférence étaient de qualité et ont permis d’approfondir certains thèmes et sujets que nous avions abordés lors de nos publications sur les réseaux. Si un événement de la sorte devait se reproduire pour de futures campagnes, il faudrait repenser à la méthode de réservation pour que le public soit au rendez-vous tout en gardant les places gratuites.

III.6.D - Évaluation externe

Le contenu publié lors de la campagne (vidéos, publications et affiche) a également été utilisé et évalué dans le cadre du cours « effets éducatifs des médias » à l’UCL. Le cours aborde les thèmes suivants : Communication et éducation

- La médiatisation des savoirs ; - Médias, théories de l’apprentissage (individuel et communautaire) et théorie des représentations sociales induites par les médias ; - Typologie et histoire des dispositifs médiatiques à finalité éducative ; - Méthodes d’évaluation des effets éducatifs des médias ; - Enjeux éducatifs du développement des médias, nouvelles pratiques.

La présentation des contenus s’est faite le 11 octobre 2023 et l’évaluation du travail de 6 groupes d’étudiants s’est faite le 19 janvier 2024.

Dans les critiques et recommandations faites dans les différents travaux, voici ce qui en est ressorti : L’univers graphique est distinct et les points de vues sont divers. Il manque cependant parfois du contexte (surtout pour les vidéos d’arnaque) et quelques techniques de communication auraient pu être adoptées, comme le fait d’utiliser des hashtags. Ces critiques seront prises en compte pour les prochaines campagnes.

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IV. INTERVENTIONS PUBLIQUES

En 2023, nous avons pu reprendre un rythme de pré-pandemie avec nos interventions publiques en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ainsi, comme nous en faisons mention à plusieurs reprises dans ce rapport, nous avons développé notre présence en multipliant des interventions radiophoniques.

Notamment sur BX1, l’un de nos partenaires privilégiés. Pour preuve, dans l'émission Podcast+, Camille Loiseau a reçu Benjamin Durand, réalisateur au GSARA, et Paul Laurent, animateur au sein d’un EPN (Espace Public Numérique) pour parler des “Sous-traitants : voyage au centre d’un EPN” au mois d'octobre dernier. Dans la foulée, Thibault Coeckelberghs fut également invité, en compagnie de Perrine Sokal, dans la même émission, le 14 novembre 2023, pour évoquer "La Mallette verte".

Pointons également le long entretien d'Olivier Grinnaert sur les ondes de Radio Panik, qui s'est confié sur le développement de la deuxième édition des VOIX DU DOC.

Concernant les interventions télévisuelles, Marc Cerfontaine, animateur au GSARA La Louvière, fut l'invité de la chaîne locale "Antenne Centre" pour se livrer au sujet du documentaire "Le blé dur aux mains tendres".

Nous sommes également allés régulièrement à la rencontre d'étudiants dans de nombreuses écoles (UCL, IAD, HelHa) tout au long de l'année.

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IV - CAUSES TOUJOURS / OPTIQUES : LA PUBLICATION

TRIMESTRIELLE

Optiques est devenu le nouveau trimestriel de liaison du GSARA à l’automne 2023. en remplacement de Causes Toujours, Dans la lignée de son prédécesseur, cette nouvelle revue  online se penche sur les enjeux de société, en restant fidèle aux fondamentaux et à l’objet social du GSARA depuis sa création en 1976 : la technologie et les médias changent mais les questions, les problématiques, les défis mais aussi les opportunités se multiplient. Car le numérique n’est pas un ennemi : «  Optiques  » – avec un s – veille aussi à dépasser certains simplismes et manichéismes. Parce que la discussion implique la confrontation d’une pluralité de points de vue mais aussi de la nuance.

Outre le fait de présenter les activités de notre mouvement, nous y rédigeons des articles de fond sur des thématiques qui touchent à l’éducation aux et par les médias et qui interrogent l’univers médiatique et son influence sur les relations humaines dans la société contemporaine. Depuis 2018, nous y traitons aussi régulièrement de sujets connectés à l’actualité des politiques numériques. D’autre part, la  revue rend également compte de l’actualité des autres domaines de reconnaissance du GSARA (Atelier de production documentaire, Centre d’Insertion Socio-Professionnelle).

Cette revue est publiée de manière complètement virtuelle et comprend contributeurs du GSARA et contributions externes. En 2023, nous avons publié deux numéros de Causes Toujours et deux numéros d’Optiques.

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CAUSES TOUJOURS

NUMÉRO 66 / Printemps 2023

SOMMAIRE :

• «La dématérialisation des services publics concerne tout le monde» [Interview]

• «Il n’y a qu’au Québec qu’on dit : ‘aller écouter un film...’, partout ailleurs, on va ‘voir un film’» [Interview]

• Dialogue avec ChatGPT sur l’éducation permanente : «Je recommande au GSARA d’organiser un atelier lié à la sécurité en ligne» [Interview non-humaine]

• Un temps pour vivre, un temps pour mourir. Chronique des années de guerre du streaming [Analyse]

NUMÉRO 67 / Été 2023

SOMMAIRE :

• «Il ne faut pas avoir peur du noir!» : Lumière sur le métier méconnu d’étalonneur [Interview]

• «Vivre pour des idées», objet audio-visuel transversal et militant [Interview]

• Retour sur la visite à Bruxelles du projet ECHO Network : une semaine autour des «Pratiques d’éducation active pour sensibiliser aux outils éthiques» [Rencontres]

• Statistiques genrées dans les arts audiovisuels, dix ans de chiffres [Étude]

• Nouvelle rubrique : L’œil de l’Archiviste - « Wallonie, tournages » [L’œil de l’archiviste]

Retrouvez tous ces articles sur : https://www.causestoujours.be/

OPTIQUES

NUMÉRO 1 / Automne 2023

SOMMAIRE :

• [Édito] Les technologies changent mais les enjeux de société perdurent

• [Entretien] « Les sous-traitants », plongée sonore dans les urgences du numérique

• [Analyse] Quel cadre juridique pour le marketing belge d’influence ?

• [L’œil de l’archiviste] « Sous les pavés, la plage » et « Les exploits de Quick et Mac », flashback nostalgique dans les années 80

• [Interview] Dans les coulisses des comités de lecture : « Un film n’est pas choisi pour son avancement, mais parce qu’il y a du cinéma »

• [Exposé] L’automatisation du statut BIM : un exemple de numérisation vertueuse ?

NUMÉRO 2 / Hiver 2023

SOMMAIRE :

• [Analyse] Des usages de l’Intelligence Artificielle Générative dans le secteur audiovisuel (et leur application en éducation permanente)

• [Récit] « Et si Washing Machine devenait un concept pour parler du cycle, d’un jour qui laverait le suivant, comme le temps lave le souvenir »

• [Exposé] Marketing d’influence : les coulisses des différentes formes de partenariats

• [L’œil de l’archiviste] Le défi informatique, pour enseigner «l’éternel» plutôt que du «périssable»

• [Projet] Parcours de migration : des témoignages puissants au cœur d’un outil pédagogique

• [Interview] Le Mois du Doc a redonné de la Voix

Retrouvez tous ces articles sur : https://www.optiques.be/

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ATELIER DE PRODUCTION

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ATELIER DE PRODUCTION DU GSARA

GÉNÉRALITÉS :

En 2023, les films coproduits de l'Atelier de Production du GSARA ont connu un beau succès, avec entre autres deux sélections pour les Magritte du Cinéma (Domus de Janas et Terra in Vista), deux prix au BAFF (Domus de Janas) et le Prix du meilleur Premier film au Festival International de Films de Femmes à Créteil (Pendant que Nicoletta travaille). La « Résidence point de vue – point d'écoute », quant à elle, a mené à la production d'un court métrage expérimental qui a été montré en boucle à la Maison des Arts de Schaerbeek de fin septembre à fin novembre durant l'exposition « Dressing ».

Dans le courant de l'année, nous avons apporté notre soutien à 11 projets : 4 projets au stade de l'écriture (avec un comité de lecture le 25 mai) et 7 projets au stade de la post-production (avec des comités de lecture le 6 juillet et le 15 décembre). Il convient d'attirer l'attention sur le fait que le projet de Marion Gillard « Nature nulle part » (anciennement intitulé « Tu veux pas perdre 2 ou 3 kilos avant d'aller chez Mamie ? ») a bénéficié d'un soutien renforcé : une bourse à l'écriture et aux repérages (déjà en 2022), 8 semaines de montage image, 2 semaines de montage son, 1 semaine de mixage et 3 jours d'étalon-

nage... Rares sont les projets que l'Atelier accompagne à tous les stades de la production. Ce fait découle de l'intérêt que le comité de lecture a trouvé pour ce projet ainsi que de sa fragilité au niveau de la production : sans l'Atelier, ce beau film n'aurait jamais pu se faire !

L'Atelier de Production a la mission particulière de soutenir des réalisateurs qui sont souvent fraîchement sortis des écoles de cinéma. En 2023, nous avons été particulièrement sensibles à ces jeunes cinéastes en recherche de soutien pour leurs projets : la totalité des projets retenus a été introduit par cette catégorie de cinéastes-là. Ainsi, Marion Gillard, Sophie Ringoot, Esther Laurent-Baroux, Keren Kraizer, Hannah Bailliu et Mamadou Khouma Gueye ont pu bénéficier, ou vont bénéficier en 2024, de notre expertise et de notre infrastructure. Remarquons en passant que 5 des 6 réalisateurs soutenus en 2023 sont... des réalisatrices !

En termes de diffusion, en 2023, nous avons pu organiser une belle avant-première du film « Dans la chambre » d’Yves Cantraine au Cinéma NOVA. Le film « Sur le fil d’Ariane », réalisé dans le cadre de notre résidence, a été projeté dans différents lieux tout au long de l’année : à Douche FLUX, au Cinéma Aventure

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(séance Court et Brut, en collaboration avec l’AJC !, l’Atelier Graphoui et Zorobabel), au Brussels Art Film Festival (en compétition) et au rooftop de Bozar lors d’une séance mise en place en collaboration avec L’Agence belge du court métrage. Le film « Washing Machine », fruit de la deuxième «  Résidence point de vue – point d’écoute », a eu son avant-première à la Maison des Arts le 22 septembre et a ensuite été montré en boucle dans l’exposition « Dressing » durant les mois d’octobre et de novembre. « Pendant que Nicoleta travaille », après sa première à Flagey en février, a été diffusé de nombreuses fois, entre autres au Centre Culturel Jacques Franck, au Festival Millenium et au Cinéma Aventure. Last but not least, nous avons pu montrer des extraits de plusieurs des films que nous avons coproduits, ainsi que « Washing Machine » dans sa totalité, lors de la Journée Portes Ouvertes du GSARA le 17 octobre devant un public intéressé et enthousiaste, venu en grand nombre.

L’Atelier de Production du GSARA se caractérise également par notre volonté de faire le lien entre l’apprentissage (les différentes écoles de cinéma de la Fédération Wallonie-Bruxelles) et le monde professionnel. C’est pour cette raison que notre atelier porte une grande attention à l’accueil des jeunes réalisateurs. Ceux-ci ne sont pas toujours au courant du fonctionnement des ateliers et des aides dont ils peuvent bénéficier et ne savent pas comment s’y prendre. C’est dans cet esprit-là que nous avons rencontré plusieurs jeunes cinéastes fraîchement diplômés lors des rencontres professionnelles organisées par l’IAD (le 25 janvier), le Festival Millenium (le 31 mars) et l’association Elles tournent (le 16 septembre) durant lesquelles nous avons pu présenter le fonctionnement de notre Atelier tout en discutant, avec les jeunes cinéastes présents, de leurs projets de film.

D’une manière générale, une grande partie du travail de l’Atelier de Production consiste à conseiller les réalisateurs sur l’écriture et la constitution d’un dossier et à expertiser la production d’un projet dans son ensemble pour un producteur ou un réalisateur. Tout au long de l’année, nous avons été fort sollici-

tés pour des avis et des conseils divers (lecture de projet, constitution de dossier artistique ou de production, visionnement de rushes ou de montages en cours, conseils techniques, etc.) et ce, pour un grand nombre de projets.

Les aides accordées et les activités déployées par L’Atelier de Production du GSARA en détail :

I - BOURSE D’AIDE À L’ÉCRITURE ET AUX REPÉRAGES

Réunion du 25/5/2023 19 projets inscrits 4 projets soutenus

Membres du comité présidé par Stefanie Bodien : Florian Gallego

Livia Tinca

Clément Abbey

Miléna Bochet

Pauline Piris-Nury (GSARA)

Valentina Masi (GSARA)

Pierre Vangrootloon (GSARA)

Marc Cerfontaine (GSARA)

Enveloppe utilisée : 6000 €

Projets retenus :

«Drop ! Cover ! Hold on !» de Stéphanie Roland Drop ! Cover ! Hold on ! est un projet de documentaire hybride, mêlant réalité et fiction, monde réel et virtuel, géographie et affects. Il explore une faille géologique californienne, proche des studios de cinéma. Comment créer des nouveaux récits dans une ère de post-vérité ? Ici, différents types d’images se croisent afin de refléter une réalité complexe et fragmentée : road trip documentaire, aperçus géologiques, décor de jeux vidéo, internet footage, archives, etc. Au fur et à mesure de cet essai aux multiples couches, d’invisibles phénomènes terrestres seront sondés, mais également des failles plus existentielles et humaines, propres à la réalisatrice, avec l’horizon d’attente hollywoodien d’un état d’urgence sans fin.

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«Saint-Nazaire, temps modernes» de Juliette Achard Dans la ville française de Saint-Nazaire, l’interdépendance entre la grande industrie et les éléments naturels marque le paysage. La construction d’avions de ligne et des paquebots les plus grands du monde, le transit des cargos et les aménagements du port industriel sont réunis là où le dernier fleuve dit « sauvage », la Loire, rejoint l’Atlantique. Cette activité incessante menace de détruire les ressources naturelles, la santé et les rapports sociaux des habitants. Le film articule des paysages singuliers et des témoignages d’habitants, comme autant d’acteurs pris dans les contradictions de notre époque.

«Connecté, mobile et autonome» de Laure Massiet J’avoue avoir toujours nourri une fascination pour les développeurs, que je considérais plus jeune comme les rois du monde. Un statut qui m’était culturellement éloigné, malgré la présence très tôt d’un ordinateur chez mon père informaticien. Depuis, ma rencontre avec des informaticiens et informaticiennes qui me parlent de leur constant conflit éthique lorsqu’il s’agit de vivre de leur passion, a achevé de me convaincre qu’ils/elles ont, en effet, un sa-

cré pouvoir entre les mains. Le film entend croiser trois expériences différentes de l’informatique qui, à mon sens, évoluent en parallèle : libristes, usagers/ usagères précaires et futurs développeurs/euses. J’imagine un travail de montage alterné permettant de dégager les contradictions, les manques ou les valeurs communes qui émanent de l’une ou l’autre expérience de l’informatique. (Laure Massiet)

«Ejo» de Victoire Karera Kampire

En Kinyarwanda, la langue nationale du Rwanda, Ejo signifie à la fois hier et demain. Un mot et trois lettres dans lequel se concentre toute une philosophie : celle d’un territoire et d’un peuple pour lequel « le passé est devant soi ». Ejo retrace, par fragments, l’histoire d’un Rwanda gommé par l’enfer du génocide des Tutsis tout comme celle d’un Rwanda miraculé, en pleine reconstruction. Ejo dépeint l’envol d’un phœnix africain, d’un modèle de réussite asséné par les autorités au peuple rwandais, sous le regard tantôt critique, tantôt admiratif des observateurs étrangers.

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II - AIDE À LA PRODUCTION, POST-PRODUCTION ET PROMOTION

Réunion du 6/7/2023

8 projets inscrits

3 projets soutenus

Membres du comité présidé par Stefanie Bodien :

Patrick Taliercio

Khristine Gillard

Vincent Pinckaers

Susanne Weck

Maxime Thomas (GSARA)

Olivier Grinnaert (GSARA)

Pauline Piris-Nury (GSARA)

Roberto Ayllon (GSARA)

Projets retenus :

« Tu veux pas perdre 2 ou 3 kilos avant d'aller chez Mamie ? » de Marion Gillard

« Plus jeune, je détestais autant mon corps que j’étais obsédée par les “images de Nature”. D’un côté, je me disais qu’elles étaient sublimes, et que c’est pour cela qu’elles existaient, et de l’autre, j’avais l’impression qu’en tant que femme, si on ne me regardait pas, j’allais disparaître. C’est en suivant une succession de séquences illustrant tour à tour les formes de représentations de nature que nos sociétés modernes produisent : cinéma animalier, parcs naturels, zoos, etc. que le propos du film émerge. Ces séquences se mettent en mouvement autour d’un fil narratif, qui suit mon expérience personnelle en tant que cinéaste, plasticienne, ornithologue, femme, corps. » (Marion Guillard)

Production : CVB

Aide accordée : 8 semaines de montage image

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« Tant que le cœur tient  » de Sonia Ringoot

Dans Tant que le cœur tient, nous accompagnons Marie-Thérèse dans la dernière étape de sa vie. Nous la suivons dans sa relation aux autres où elle n’est plus maître de ses choix mais à la merci de ce qu’on peut encore lui accorder. C'est le récit d’une trajectoire de fin de vie saisie au plus près avec complicité, pudeur et parfois humour, qui nous renvoie inévitablement à nous-mêmes, à cette question dérangeante et angoissante de notre devenir.

Production : Cineke

Aide accordée : 1 semaine de montage image + 1 semaine d'étalonnage

« Pourtant des hommes  » d'Esther Laurent-Baroux

Pourtant des hommes explore la mémoire de la manifestation du 17 octobre 1961, évènement majeur mais oublié de la guerre d’Algérie en France. Dans une traversée de Paris et sa banlieue au présent, je pars à la recherche de traces, pour questionner un

fragment de l’histoire coloniale française. Je cherche à comprendre comment cette histoire est inscrite dans mon présent et dans des lieux que je parcours quotidiennement. À travers des témoignages de manifestantes et manifestants de l’époque, à travers la lecture des plaques commémoratives ou la parole de militants pour la reconnaissance de l’évènement, cette mémoire prend forme fragilement dans les lieux marqués par la manifestation.

Production : Corpus Films

Aide accordée : 6 semaines de montage image

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Réunion du 15/12/2023

9 projets inscrits 4 projets soutenus

Membres du comité présidé par Stefanie Bodien

:Gildas Mathieu

Patrick Taliercio

Olivier Burlet

Charlotte Grégoire

Jean-Noël Boissé (GSARA)

Sandra Démal (GSARA)

Benjamin Durand (GSARA)

Roberto Ayllon (GSARA)

Projets retenus :

« Fracture » de Keren Kraizer

Au début de l'année 2023, la réalisatrice part en voyage sans destination précise pour chercher à savoir quel est ce sentiment d'appartenance auquel elle aspire. Ce sera le point de départ de ses réflexions filmées, à la manière d'un journal. Après de longues années d'absence, elle rentre dans son pays natal, Israël. Trouvant de l'espoir dans le mouvement de solidarité judéo-arabe et rencontrant un activiste juif - dont elle tombe amoureuse - qui travaille pour la coexistence des deux peuples, elle décide de risquer tout ce qui est confortable et connu dans sa vie, et de retourner vivre en Israël. 4 jours après son arrivée, le massacre du 7 octobre a lieu et la guerre contre Gaza commence. Trouvera-t-elle un moyen de réconcilier son identité pro-palestinienne, israélienne, juive et fracturée ? Trouvera-t-elle une communauté et une appartenance dans un endroit si chargé ?

Production : CVB

Aide accordée : 4 semaines de montage image + 1 semaine d'étalonnage

« Sur la piste des cistes » d'Hannah Bailliu

Dans sa quête de liberté, le Belge André Viane a renoncé à la vie sociale et s'est retiré dans une vallée portugaise isolée. Quarante ans plus tard, il vit toujours dans la maison qu'il a construite et uni avec la terre, jusqu'à ce qu'il ne veuille plus vivre. L'expres-

sion de son désir pour la fin crée une tension entre lui et sa fille unique Seren. Lorsqu'il trouve un moyen de mourir, sa fille reprend la vie dans la vallée.

Aide accordée : 8 semaines de montage image

« Liti Liti » de Mamadou Khouma Gueye

Alors que l’État mène d’importants travaux d’infrastructure urbaine pour décongestionner la ville de Dakar, le quartier de Guinaw rails se vide lentement de ses habitants. Creusant le fossé entre la banlieue et le centre de Dakar, la population est dispersée, le sens de la communauté disloqué. Face aux murs et aux ruines du quartier, ma mère raconte son attachement à Guinaw rails. Mêlés aux archives des discours de développement de Dakar promis par les hommes politiques depuis les Indépendances, les récits de ma mère et des habitants du quartier témoignent du ballottement des consciences et des espoirs de changement. A travers l’histoire du lancement du premier TER africain, le film interroge le développement économique et ses impacts sur les gens ordinaires, loin des enjeux de la mondialisation.

Production : Twenty Nine Palms

Aide accordée : 12 semaines de montage image

« Nature nulle part » de Marion Guillard

« Plus jeune, je détestais autant mon corps que j’étais obsédée par les “images de nature”. D’un côté, je me disais qu’elles étaient sublimes et que c’est pour cela qu’elles existaient, et de l’autre, j’avais l’impression qu’en tant que femme, si on ne me regardait pas, j’allais disparaître. C’est en suivant une succession de séquences illustrant tour à tour les formes de représentations de nature que nos sociétés modernes produisent : cinéma animalier, parcs naturels, zoos, etc. que le propos du film émerge. Ces séquences se mettent en mouvement autour d’un fil narratif, qui suit mon expérience personnelle en tant que cinéaste, plasticienne, ornithologue, femme, corps.» (Marion Guillard)

Production : CVB

Aide accordée : 2 semaines de montage son + 1 semaine de mixage + 3 jours d'étalonnage

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III - FILMS EN COURS EN 2023

« Depuis que tu es partie » d'Olivier van Malderghem

« Ma fille Marjorie, tombée dans le coma, est abandonnée par ma famille maternelle. J’entame alors un dialogue imaginaire avec elle. Nous renouons les fils de notre histoire. Nous revivons nos moments heureux... Moments que nous vivions sans arrière-pensée, mais qui, à notre insu, déclenchaient une haine envieuse féroce. » (Olivier van Malderghem)

Production : Les Films Maëlstrom

Aide accordée : 10 semaines de montage image

« Dans la chambre » d'Yves Cantraine

Se plongeant uniquement dans des archives familiales et personnelles, des films de fêtes et de voyages, le réalisateur confiné prend son élan, questionne les images, libère la mémoire sonore, et voyage dans le temps et l’espace. Le retour sur le passé se fait ainsi danse et dérive poétique. Comme l’a écrit Emily Dickinson, figure tutélaire de ce film : « Je vis dans le possible, une maison plus belle que la prose. »

Production : Hélicotronc

Aide accordée : 4 semaines de montage son – 2 semaines de mixage

“A new life, a new fight” d’Elettra Bisogno & Hazem Alqaddi

Les personnages de ce film sont Hazem et Elettra. Leurs chemins se croisent à des moments particuliers de leurs vies. Elettra est d’origine italienne, c’est une jeune étudiante en école d’art qui a grandi avec tous les conforts que cette société lui offresans vraiment les questionner. Hazem est d’origine palestinienne. Il a 19 ans quand il arrive à Bruxelles en 2018. Son départ de Gaza commence comme une aventure en dehors de sa terre - occupée et siégée. Mais après quelques mois de voyage, il comprend que le retour sera impossible : après l’Egypte, la Turquie et la Grèce, sa destination devient la Belgique. À Bruxelles, Elettra et Hazem se rencontrent. « Nous

voulons raconter comment nous nous sommes connus, comment nous avons essayé de nous comprendre, comment nous avons appris à nous regarder, à nous aimer. »

Production : Tândor Productions

Aide accordée : 9 semaines de montage image

« Je suis dehors » de Nina Alexandraki et Lefteris Panagiotou

Après dix ans de conflits avec l’Etat, en faisant des allers-retours dans les camps de détention et en espérant obtenir un permis de séjour en Europe, Jamal se trouve isolé au huitième étage d’un énorme bâtiment délabré qui s’élève au-dessus de la mégalopole d’Athènes. Sa seule compagnie dans cette aventure, ce sont les voix de ses amis, des plus jeunes, de ceux qui, dispersés dans les centres de détention ou sur les routes d’Europe, vivent aussi l’isolement.

Production : Matière Première

Aide accordée : 3 semaines de montage son - 2 semaines de mixage

« Tant que le cœur tient » de Sonia Ringoot

Dans Tant que le cœur tient, nous accompagnons Marie-Thérèse dans la dernière étape de sa vie. Nous la suivons dans sa relation aux autres où elle n’est plus maître de ses choix mais à la merci de ce qu’on peut encore lui accorder. C'est le récit d’une trajectoire de fin de vie saisie au plus près avec complicité, pudeur et parfois humour, qui nous renvoie inévitablement à nous-mêmes, à cette question dérangeante et angoissante de notre devenir.

Production : Cineke ASBL

Aide accordée : 4 semaines de montage image

« Rengaines » de Pablo Guarise

Un café-karaoké dans le nord de Bruxelles. Chaque jour, les mêmes habitués viennent y passer quelques heures à boire et jouer aux cartes. Quelques soirs par mois, ils se réunissent pour chanter des vieilles

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chansons de variété. Ces chansons semblent discrètement raconter quelque chose de leurs vies et de leurs histoires... Une drôle de comédie musicale.

Production : Dérives

Aide accordée : 3 jours d'étalonnage

« Paragate » de Wang Jialai « À Shanghai, la santé de ma grand-mère se dégrade et ma mère se rend quotidiennement dans son appartement pour s’occuper d’elle. Je redécouvre la dureté de leurs relations et de cet univers que j’ai mis à distance en partant à l’étranger. Quand j’arrive finalement en Chine, ma grand-mère est morte. Ma mère vit seule et est complètement repliée sur la pratique religieuse qu’elle m’a inculquée. Pour échapper à cette atmosphère oppressante, je me promène dans le quartier de mon enfance. » (Wang Jialai)

Production : Dérives

Aide accordée : 1 semaine d'étalonnage

« Tu veux pas perdre 2 ou 3 kilos avant d'aller chez Mamie ? » de Marion Guillard « Plus jeune, je détestais autant mon corps que j’étais obsédée par les “images de Nature”. D’un côté, je me disais qu’elles étaient sublimes, et que c’est pour cela qu’elles existaient, et de l’autre, j’avais l’impression qu’en tant que femme, si on ne me regardait pas, j’allais disparaître. C’est en suivant une succession de séquences illustrant tour à tour les formes de représentations de nature que nos sociétés modernes produisent : cinéma animalier, parcs naturels, zoos, etc. que le propos du film émerge. Ces séquences se mettent en mouvement autour d’un fil narratif, qui suit mon expérience personnelle en tant que cinéaste, plasticienne, ornithologue, femme, corps. » (Marion Guillard)

Production : CVB

Aide accordée : 8 semaines de montage image

PAGE 66 RAPPORT D’ACTIVITÉS DU GSARA — 2023 • ATELIER DE PRODUCTION

« Washing Machine » de Florence Cats et Joseph Charroy

Le point de départ de Washing Machine est un lavomatique situé dans un quartier populaire de Bruxelles. À partir de ce lieu modeste, Joseph Hogan et Florence Cats ont composé un poème visuel hybride qui dépeint la vie quotidienne telle qu'elle se déroule sur la place et dans les rues adjacentes. Le film évolue dans une forme fragmentée qui laisse place à une poétique de l’accident, comme si la forme du film se révélait au cours du processus. Les images texturées, tournées en super 8, se mêlent à des paysages sonores, des voix et une musique fragile. Le récit s’articule autour de plusieurs parties qui alternent les tons et les styles pour composer une pièce polyphonique. Tout se mélange dans un mouvement incessant, comme l’intérieur d’une machine à laver en mouvement.

Production : Atelier de Production du GSARA

Aide accordée : 3 jours de mixage + 3 jours d'étalonnage + sous-titrage ENG

« Pourtant des hommes  » d'Esther Laurent-Baroux Pourtant des hommes explore la mémoire de la manifestation du 17 octobre 1961, évènement majeur mais oublié de la guerre d’Algérie en France. Dans une traversée de Paris et sa banlieue au présent, je pars à la recherche de traces, pour questionner un fragment de l’histoire coloniale française. Je cherche à comprendre comment cette histoire est inscrite dans mon présent et dans des lieux que je parcours quotidiennement. À travers des témoignages de manifestantes et manifestants de l’époque, à travers la lecture des plaques commémoratives ou la parole de militants pour la reconnaissance de l’évènement, cette mémoire prend forme fragilement dans les lieux marqués par la manifestation.

Production : Corpus Films

Aide accordée : 6 semaines de montage image

RAPPORT D’ACTIVITÉS DU GSARA — 2023 PAGE 67 • ATELIER DE PRODUCTION

IV - PROJETS FINALISÉS

« Domus de Janas » de Myriam Raccah

Un village dans l’arrière-pays sarde. Pendant que la sécheresse bat son plein, de vieilles légendes émergent du territoire, convoquant des personnages et des lieux suspendus entre deux mondes. Une peintre se met au travail, des jeunes s’entraînent aux chants traditionnels, un berger lutte contre le feu…

Seul l’orage viendra calmer les flammes.

Production : Atelier Graphoui

Aide accordée : 4 semaines de montage son

« Ôte-toi de mon soleil » de Messaline Raverdy

Portrait éclaté. Une rencontre. Monsieur A., 83 ans, "habite" à l’hôpital psychiatrique. Pendant des années, il a parcouru la ville avec son chariot, pour amasser les papiers disparates qu’il amenait chez lui par milliers, saturant son appartement d’un chaos labyrinthique, au point de nier son espace de vie. On dit de lui qu’il a le "syndrome de Diogène". Il est doté d’une culture vertigineuse et d'un sens de l'humour acéré. Les images abondent. Pour qu’il puisse rentrer chez lui, il faut désengorger son intérieur.

Production : Matière Première

Aide accordée : 7 semaines de montage image

« Pendant que Nicoletta travaille » d’Isabelle Detournay

L’action se passe à la Gare du Nord de Bucarest. J'y rencontre quatre femmes qui évoluent sur le même périmètre durant de longues heures d’ennui et qui se dévoilent peu à peu. Trois d’entre elles sont des personnes échouées. Illinca, Melinda et Nella vivent une vie parallèle qui connaît d’autres tracas : la grande précarité, l’insécurité, les drogues. Nicoletta, elle, travaille. Elle est femme de ménage au Subway de la gare, un restaurant rapide qui sert aussi, pour tous, de lieu refuge pour se réchauffer le corps et l’âme. « Pendant que Nicoletta travaille » est le portrait respectueux de ces quatre femmes qui vivent à la marge de la société.

Production : AJC !

Aide accordée : 3 semaines de montage son – 2 semaines de mixage

« Washing Machine » de Florence Cats et Joseph Charroy

Le point de départ de Washing Machine est un lavomatique situé dans un quartier populaire de Bruxelles. À partir de ce lieu modeste, Joseph Hogan et Florence Cats ont composé un poème visuel hybride qui dépeint la vie quotidienne telle qu'elle se déroule sur la place et dans les rues adjacentes. Le film évolue dans une forme fragmentée qui laisse place à une poétique de l’accident, comme si la forme du film se révélait au cours du processus. Les images texturées, tournées en super 8, se mêlent à des paysages sonores, des voix et une musique fragile. Le récit s’articule autour de plusieurs parties qui alternent les tons et les styles pour composer une pièce polyphonique. Tout se mélange dans un mouvement incessant, comme l’intérieur d’une machine à laver en mouvement.

Production : Atelier de Production du GSARA

Aide accordée : 3 jours de mixage + 3 jours d'étalonnage + sous-titrage ENG

PAGE 68 RAPPORT D’ACTIVITÉS DU GSARA — 2023 • ATELIER DE PRODUCTION

V - PROJETS EN DIFFUSION

« Washing Machine » de Florence Cats et Joseph Charroy

Le point de départ de Washing Machine est un lavomatique situé dans un quartier populaire de Bruxelles. À partir de ce lieu modeste, Joseph Hogan et Florence Cats ont composé un poème visuel hybride qui dépeint la vie quotidienne telle qu'elle se déroule sur la place et dans les rues adjacentes. Le film évolue dans une forme fragmentée qui laisse place à une poétique de l’accident, comme si la forme du film se révélait au cours du processus. Les images texturées, tournées en super 8, se mêlent à des paysages sonores, des voix et une musique fragile. Le récit s’articule autour de plusieurs parties qui alternent les tons et les styles pour composer une pièce polyphonique. Tout se mélange dans un mouvement incessant, comme l’intérieur d’une machine à laver en mouvement.

Production : Atelier de production du GSARA

« Dans la chambre » d'Yves Cantraine

Se plongeant uniquement dans des archives familiales et personnelles, des films de fêtes et de voyages, le réalisateur confiné prend son élan, questionne les images, libère la mémoire sonore, et voyage dans le temps et l’espace. Le retour sur le passé se fait ainsi danse et dérive poétique. Comme l’a écrit Emily Dickinson, figure tutélaire de ce film : « Je vis dans le possible, une maison plus belle que la prose. »

Production : Hélicotronc

« Sur le fil d'Ariane » d'Adina Ionescu-Muscel et Clara Beaudoux

Ariane Bergrichter, née en 1937 à Dresde, arrive en Belgique en 1958 et y reste jusqu’à sa mort en 1996. « Sur le fil d’Ariane » s’inspire de ses assemblages créés pendant les huit dernières années de sa vie, une période marquée par des crises psychotiques mais aussi par un élan vital la poussant à dessiner inlassablement les démunis et les courageux - dans un Bruxelles populaire et coloré qui lui était cher.

Production : L'Atelier de production du GSARA

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VI - RÉSIDENCE ANNUELLE

« POINT DE VUE - POINT D’ÉCOUTE »

Tous les ans depuis 2022, un appel à projets est publié par l’Atelier de Production du GSARA dans le cadre de sa Résidence « Point de vue – point d’écoute ».

L'appel s'adresse à deux artistes (l’un sonore, l’autre travaillant la pellicule) amenés à former un binôme, un film sur un sujet donné. En 2023, le sujet imposé était le vêtement, vu à travers le prisme d'un salon-lavoir. Ce sont Florence Cats (field recording, piano, thérémine) et Joseph Hogan (film super 8) qui ont été choisis parmi les candidats qui avaient envoyé un dossier. De leur collaboration est né le documentaire expérimental de 18 minutes Washing Machine, réalisé au cours de l’été 2023.

À propos des artistes:

Le travail en commun de Florence Cats et Joseph Hogan allie le dessin, le field recording, l’écriture et la photographie pour explorer un territoire. Traîner quelque part, ramasser, observer, attendre, marcher, rencontrer, relier…. Puis composer des livres, des expos et des films à partir d’instantanés, de notes, de documents, impressions plurielles, hybrides et anachroniques.

http://florence-cats.com/ https://www.josephcharroy.be/

À propos du film:

Le point de départ de Washing Machine est un lavomatique situé dans un quartier populaire de Bruxelles. À partir de ce lieu modeste, Joseph Hogan et Florence Cats ont composé un poème visuel hybride qui dépeint la vie quotidienne telle qu'elle se déroule sur la place et dans les rues adjacentes. Le film évolue dans une forme fragmentée qui laisse place à une poétique de l’accident, comme si la forme du film se révélait au cours du processus. Les images texturées, tournées en super 8, se mêlent à des paysages sonores, des voix et une musique fragile. Le récit s’articule autour de plusieurs parties

qui alternent les tons et les styles pour composer une pièce polyphonique. Tout se mélange dans un mouvement incessant, comme l’intérieur d’une machine à laver en mouvement.

Entre le 22 septembre et le 26 novembre, le film a été montré en boucle dans le cadre de l’exposition « Dressing » mise en place par La Maison des Arts à Schaerbeek.

Partenaires de la Résidence

Maison des Arts, PELISKAN.

Pour en savoir plus sur la résidence : https://gsara.be/2023/03/23/appel-a-projets-pour-la-residence-point-de-vue-point-decoute-2023/

Article dans la revue en ligne OPTIQUES à propos de Washing Machine : https://www.optiques.be/et-si-washing-machinedevenait-un-concept-pour-parler-du-cycle-dunjour-qui-laverait-le-suivant-comme-le-temps-lavele-souvenir/

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VI. I. TRAVAIL DU SON ET DE L’IMAGE

Par le biais de cette résidence, le GSARA souhaite encourager une écriture audiovisuelle innovante qui accorde au sonore une part de créativité et d’importance égale à celle du visuel. En effet, lors de la réalisation de films, l’image domine trop souvent le son, le son accompagne l’image, l’illustre. En invitant à travailler de manière parallèle et autonome le son et l’image, un lieu de rencontre sera créé qui permettra de faire émerger la force poétique de l’asynchrone. Au cours du processus de travail, les deux artistes devront se mettre d’accord sur les points de rencontre entre leurs médiums respectifs. Ils échangeront régulièrement sur l’avancement du projet et confronteront leur points de vue/d’écoute de manière constructive.

Au niveau du son, nous privilégions une approche artisanale par opposition à l’hyper technicisation contemporaine sonore.

En invitant un artiste travaillant l’image en celluloïd, nous valorisons cette pratique artisanale visuelle, aussi ancienne qu’avant-gardiste. L’image analogique permet de créer des images dont la teneur

esthétique est souvent particulièrement intéressante : grâce au grain de la pellicule, elle produit des images hors des sentiers battus qui s’apparentent davantage à la peinture qu’aux images lisses des reportages télévisuels. Le rendu des couleurs si particulières de la pellicule contribue également à la création d’images tour à tour brutes, oniriques et visuellement stimulantes.

Malgré la liberté artistique dont jouissent les deux artistes, ils sont tenus de ne pas perdre de vue le cadre de travail et le sujet donné. Le lien avec le réel devra ressortir clairement.

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SERVICE DE PRODUCTION

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SERVICE DE PRODUCTION

Le Service production du Gsara est situé dans les locaux de son siège social, à Saint-Josse-Ten-Noode, à deux pas du Quartier européen à Bruxelles. Il dispose de 6 studios de post-production audiovisuelle de niveau professionnel. En mettant ses techniciens qualifiés à disposition de tous les projets développés au sein de la structure, le Service production agit en étoile, se situant au centre des demandes techniques émanant des diverses entités composant l’asbl. Dans la lancée de son évolution entamée il y a quelques années, il continue également à accroître et à diversifier les prestations qu’il est en mesure de proposer à destination de différents partenaires et de clients extérieurs. Le Gsara ne cesse d’investir dans ses infrastructures audiovisuelles afin de continuer à offrir des services de qualité adaptés aux demandes et aux besoins de ses partenaires et clients.

Parallèlement à ses activités reconnues et financées par les pouvoirs publics (Éducation permanente, Atelier de production, etc), le Service production intervient en tant que prestataire de services extérieurs auprès de divers partenaires privés et

institutionnels. Sans exclure d’autres prestations, nous privilégions les actions en partenariat avec des associations engagées dans le secteur socio-culturel et non-marchand ainsi que des institutions publiques (CPAS, Services publics, etc), tout en portant une attention spécifique aux thématiques telles que la multiculturalité, l’inclusion, les droits des femmes, le handicap, la migration, l’isolement, la précarité, l’emploi, la santé, l’alphabétisation, l’accès à la culture et aux nouvelles technologies.

Le savoir-faire et l’expérience du Gsara sont reconnus et notre association est souvent sollicitée parce qu’elle a développé une image de marque la présentant comme un organisme proposant un accompagnement complet, personnalisé et de qualité, s’engageant dans toutes les étapes du processus de création des productions audiovisuelles, de la préparation, la réalisation, la production et la post-production, jusqu’à la livraison des masters de chaque projet qui nous est confié.

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DEUX NOUVEAUX STUDIOS POUR LE PODCAST ET L’ÉTALONNAGE

Afin de répondre à la demande sans cesse grandissante pour ce type de format, le Gsara a décidé, depuis 2022, de donner une place de choix à la production de podcasts et de produits sonores de qualité. La structure a mis les moyens pour répondre à cette volonté puisque nous nous sommes dotés, dans le courant de l’année 2023, d’un studio d’enregistrement et d’une régie son flambants neufs, permettant d’accueillir des partenaires et du public pour l’enregistrement d’émissions radio de création, d’interviews, de podcasts, de voix off,… Les possibilités sont illimitées.

En termes de traitement du son, nous disposons désormais de deux espaces professionnels de pointe : un studio de montage et mixage en multi-canal (stéréo, LCR, 5.1) idéal pour le suivi de films documentaires destinés à sortir en salles et un nouveau studio polyvalent pour des services d’enregistrement, de montage et de mixage stéréo comprenant quatre postes pour l’enregistrement, avec possibilité de diffusion live.

Nos studios sont équipés des meilleurs logiciels, ProTools HD et de Reaper (accessible gratuitement et plébiscité par le grand public et la majorité de nos partenaires).

Enfin, au niveau du traitement de l’image, nous avons décidé de donner davantage d’envergure à notre service d’étalonnage. Un tout nouveau studio a été créé, mettant à disposition une station de travail MacPro dernière génération équipée de DaVinci Resolve et une carte vidéo Blackmagic UltraStudio 4K, ainsi qu’un panneau de contrôle et un moniteur Flanders Scientific.

Ce service, quelque peu tombé en désuétude au fil du temps, renaît de ses cendres et nous sommes à présent heureux de proposer un travail reconnu et plébiscité par les professionnels du secteur sur ce segment très spécifique et très pointu dans la chaîne de production audiovisuelle. Nous avons apporté notre savoir-faire à plusieurs films documentaires de création dans le cadre de notre reconnaissance en tant qu’Atelier de production mais travaillons de plus en plus pour des clients externes.

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Toutes nos salles, qu’il s’agisse des régies son, des studios de montage image et du studio d’étalonnage, sont proposées à la location, avec ou sans technicien. C’est un service qui commence à se faire connaître et nous obtenons de plus en plus de demandes affluent en ce sens.

DES PROJETS VARIÉS ET DE QUALITÉ

Notre Service production est de plus en plus appelé à répondre à des demandes et des besoins très précis, incluant la réalisation de capsule web, de podcasts, de captations multi-caméras mais aussi de streamings vidéo de tout type : débats, conférences, activités culturelles et artistiques. En 2023, nous avons poursuivi notre collaboration avec l’ABBET (Association Bruxelloise pour le BienEtre au Travail) pour qui nous avons produit et réalisé 5 capsules web didactiques mêlant reportages et images animées autour de thématiques diverses répondant à la mission d’informer et de sensibiliser le secteur associatif sur les questions relatives

au retour au travail, aux risques psychosociaux, au bien-être au travail en général, au risque incendie et au burn out.

Nous avons également poursuivi notre collaboration historique avec le CEPAG-FGTB pour la production et post-production de quatre outils de réflexion diffusés par la RTBF dans le cadre de l’émission d’opinion « Regards ».

Nous avons notamment eu la chance de rencontrer Jean Ziegler, homme politique, sociologue, écrivain suisse et ancien Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation. Il nous a reçus chez lui, à Genève, pour partager son analyse, toujours acérée, des inégalités sociales contemporaines et nous faire part de ses réflexions sur le capitalisme, la montée des extrêmes, les politiques migratoires, le rôle des intellectuels, de la gauche, des mouvements sociaux, sans oublier d’évoquer notre responsabilité face à ces questions.

Entretien à visionner ici

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L’année écoulée a été l’occasion de mettre en valeur nos nouveaux studios et notre expertise en matière de podcast. C’est ainsi que nous avons collaboré avec Soralia pour la réalisation d’une série sur la thématique de sa Campagne de Sensibilisation L’égalité, c’est pas gagné, un point de vue critique sur quatre des principales inégalités subies prioritairement par les femmes.

Nous avons également produit et réalisé une série de podcasts relatifs à la vie dans les EPN (Espaces Publics Numériques) mettant en sons les difficultés rencontrées par le public précarisé en matière de fracture numérique. Sur le même sujet, nous avons collaboré avec les communes d’Evere et de Schaerbeek pour la réalisation d’une série de capsules web intitulées Digital Buddies (processus intergénérationnel mettant en lien des jeunes au service de seniors dépassés par le numérique).

Le Gsara reste attentif à maintenir son ancrage local, grâce à ses entités régionales dispersées sur tout le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La synergie entre les régionales et le Service production de la rue du Marteau à Bruxelles s’intensifie d’année en année et nous travaillons, plus que jamais, à intégrer les demandes en soutien technique émanant de nos régionales afin qu’elles puissent répondre aux demandes qui leurs sont formulées. Il est de plus en plus courant pour le Service production de se mettre au service des collègues pour proposer des productions ayant été mixées et étalonnées par

nos ingénieurs du son et par notre étalonneur. Cette collaboration interne permet une prise en charge globale du partenaire en mettant en place un suivi précis et détaillé sur la base des demandes et de la localisation géographique. Nous avons par exemple accompagné notre régionale de Molenbeek pour le mixage de la série de podcasts intitulée La Mallette Verte (aux retombées médiatiques importantes ; comme indiqué au chapitre II.4 de la section Éducation permanente) ou encore nos collègues de la régionale de La Louvière pour l’entièreté de la chaîne de post-production (image, son, étalonnage) d’un projet d’ateliers développés avec les publics Article 27 du CPAS de Mons.

Le Gsara Liège développe également un pôle production dont l’activité principale est de réaliser un reportage mensuel de 5 minutes pour la newsletter des Musées de la Ville de Liège. Cette capsule, diffusée sur les différents sites et réseaux sociaux de la Ville, présente les expositions en cours et à venir (BILL VIOLA sculptor of time, FEMMES DE LA FAMILLE ROTHSCHILD collectionneuses, mécènes et donatrices d’exception, PRIVATE VIEWS collections privées d’art contemporain) et les activités programmées à La Boverie, au Grand Curtius, ainsi que dans les autres lieux culturels de la ville.

Nous réalisons également des capsules promotionnelles pour l’Office du tourisme de Liège dans le cadre du projet Cap sur Liège, à destination du public allemand et néerlandais en priorité.

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ARCHIVAGE ET MÉDIATHÈQUE

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ARCHIVAGE ET MÉDIATHÈQUE

I - MISSIONS GÉNÉRALES

Le GSARA s’engage à favoriser la diffusion, la préservation et la conservation des documents audiovisuels de son catalogue et/ou dont il est dépositaire.

II - MISSIONS PARTICULIÈRES

Afin de garantir la diffusion, la préservation et la conservation des documents audiovisuels, le pôle médiathèque et archivage du GSARA asbl s’articule autour de quatre missions particulières. En premier lieu, nous offrons un service de numérisation des films liés à nos activités et nous mettons ce service à disposition du public et des associations. Nous gérons ensuite un centre d’archivage afin d’assurer la préservation, la conservation et le stockage de nos productions audiovisuelles. Par ailleurs, nous proposons différents services visant à promouvoir la mise à disposition et la diffusion de productions audiovisuelles et l’organisation de manifestations socioculturelles. Enfin, nous mettons à disposition du public l’ensemble des productions audiovisuelles de notre catalogue dont nous sommes dépositaire.

III - NUMÉRISATION

Afin de préserver la « mémoire » du GSARA, nous avons entamé fin 2021, la numérisation de nos anciens supports stockés à Charleroi. Depuis lors, cette tâche, à la fois colossale et enthousiasmante, a occupé une place prépondérante et nous en sommes actuellement à près de 1000 films numérisés. Environ 90 % de nos anciennes productions ont ain-

si pu être sauvegardées et peuvent être à nouveau consultées. En 2023, plus de 200 films ont ainsi été numérisés. Parmi ceux-ci, on retrouve un certain nombre d’émissions concédées de La pensée socialiste et de Regards FGTB depuis la fin des années 1980. Il y a également d’anciennes productions du GSARA, des outils pédagogiques issus de nos régionales, des rushs de congrès ou de manifestations et des interviews politiques ou de réalisateurs.

En quelques chiffres :

• 52 émissions Regards FGTB

• 61 émissions de La pensée socialiste

• 17 films d’éducation permanente

• 9 films de l’Atelier de Production

• 24 films extérieurs au GSARA

• 19 films du Service Production

• 27 rushes d’interviews, de congrès et de manifestations

• Des archives des années 1930

En 2023, le GSARA a également pris part au projet européen de numérisation. Par le biais de la Sonuma, c’est une petite centaine de pellicules (16mm principalement) qui ont ainsi été numérisées. La majeure partie étant issue d’un dépôt venant de la FGTB (émissions Regards FGTB des années 1970 et 1980), une convention a été mise en place avec le Cepag pour permettre cette collaboration.

En parallèle, nous continuons de proposer un service de numérisation et de mastering à destination des associations, des professionnels du secteur de l’audiovisuel et des particuliers. En 2023, une dizaine de supports ont ainsi été numérisés. Pour 2024, les demandes se font déjà plus nombreuses.

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IV - ARCHIVAGE

En tant que centre d’archivage, le GSARA a pour mission d’assurer la préservation, la conservation et le stockage de ses productions. Pour ce faire, l’asbl a mis en place une interface de gestion de projet visant à centraliser l’ensemble des productions audiovisuelles liées à ses activités. Actuellement, on dénombre dans cette interface plus de 1450 productions. En 2023, nous y avons ajouté plus de 200 fiches et nous avons amélioré l’indexation des fiches déjà présentes. On y retrouve la majeure partie des productions et coproductions du GSARA depuis sa création à la fin des années 70, ainsi que toute une série de documentaires et d'archives extérieures à l'asbl. Pour chaque production, on retrouve une fiche technique (synopsis, équipes,...) et les fichiers présents dans notre serveur d'archivage (film complet, trailer, photo, dossier pédagogique et de presse). Depuis 2023, grâce à cette nouvelle interface, nous pouvons intégrer directement de nouveaux projets dans notre catalogue en ligne ainsi que dans notre médiathèque. Les films étant intégrés directement,

nous pourrons facilement prendre contact avec les producteurs, compléter nos recherches ou encore ajouter les liens de visionnage des films dont nous avons les droits de diffusion et les mettre à disposition en fonction des droits que nous possédons. Au niveau de l’archivage de nos supports physique, nous avons décidé en 2023 de conserver l’ensemble de nos masters au sein du GSARA Marteau. À cet effet, nous avons acheté cinq étagères de stockage et nous avons commencé le rapatriement des anciens supports depuis Charleroi.

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V - PROMOTION ET DIFFUSION

Depuis 2021, le GSARA dispose d’un site web renouvelé, à la fois plus dynamique et plus attractif. On y retrouve notamment un catalogue en ligne reprenant toute une série de productions à la fois récentes et anciennes de l'asbl. Durant l’année 2023, le catalogue a continué à s’étoffer. Nous y avons ajouté près de 80 films, dont une grande majorité issue de nos archives. Il nous permet aujourd’hui une meilleure diffusion de nos productions récentes tout en valorisant quelques archives phares. Pour ce faire, nous y avons incorporé plus de 80 anciennes productions « emblématiques » du GSARA. Ces différents films, datant de la fin des années 70 au début des années 2010, donnent un aperçu de la richesse du fonds dont notre médiathèque regorge.

Lien vers le catalogue en ligne : https://gsara.be/catalogue/

Lors de de la «Journée Portes Ouvertes» du 17 octobre 2023, nous avons organisé une projection de deux films issus de nos archives – Sous les pavés… la plage (1984) et Les exploits de Quick et Mac (1985). Cette double projection avait pour objectif de mettre

en avant notre travail de numérisation et notre nouvelle médiathèque en ligne. Dans le cadre de cet événement, nous avons également réalisé un clip pour promouvoir cette médiathèque (https://vimeo. com/868329897).

Avec le développement de notre nouvelle revue Optiques, nous avons décidé d’y incorporer une chronique relative à l’archivage. Dans chaque numéro, « L’œil de l’archiviste » met en avant une ancienne production du GSARA. On y retrouve une brève présentation du film de même qu’un lien pour visionner ce dernier sur notre catalogue en ligne. Nous diffusons ensuite le tout à travers nos différents médias sociaux. En 2023, trois chroniques ont été réalisées et quatre anciennes productions mises en lumière.

• Wallonie tournage (Réalisation : Monica Glineur, Production : GSARA asbl, RTBF, 1985)

• Sous les pavés… la plage (Réalisation : Jean-Christophe Lamy et Pierre Gonze, Production : GSARA asbl, 1984)

• Les exploits de Quick et Mac (Réalisation : Jean-Christophe Lamy, Production : Télé Bruxelles et GSARA asbl, 1985)

• Le défi informatique (Réalisation : GSARA asbl, Production : GSARA asbl, 1981)

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VI - MÉDIATHÈQUE

Lien vers la médiathèque : https://gsara.be/mediatheque/

En tant que médiathèque, le GSARA se doit de rendre visible et de mettre à disposition du public et de nos partenaires, les productions du GSARA ainsi que les productions diffusées par le GSARA, depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit de mettre en valeur le patrimoine historique, artistique, social et culturel dont nous disposons. Au cas par cas, et en fonction des droits de diffusion (repris ci-dessous), il s’agit de présenter l’ensemble de ces productions sous la forme d’une médiathèque consultable en ligne. Cependant, l’accès aux médias sera différent s’il s’agit d’un particulier, d’un opérateur du secteur socioculturel, d’un enseignant ou d’un chercheur.

Nous avons mis en ligne, fin 2023, une première version de notre médiathèque. Elle est disponible sur notre site internet via l’onglet Nos activités. Pour

l’instant, il ne s’agit que d’une base de données reprenant les mêmes caractéristiques que notre interface de gestion de projets. En page d’accueil, vous retrouvez une petite présentation suivie d’un moteur de recherche. Chaque film est présenté sous la forme d’une fiche technique reprenant le même visuel que notre catalogue. Une adresse spécifique (mediatheque@gsara.be) a également été créée à cet effet. L’utilisateur doit, pour l’instant, nous contacter via ce mail pour obtenir de plus amples informations ou bien pour visionner un film.

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("Les exploits de Quick et Mac", 1985)

VII – FOCUS ARCHIVES

L'économie d'énergie à la portée de tous (1983) Agir pour l'environnement (1985)

Alors que les rapports du GIEC se suivent et se ressemblent, les préoccupations pour le climat et la nécessité de faire des économies d’énergie occupent une part grandissante au sein de l’opinion publique et du débat politique. Ces questionnements ne sont pourtant pas si récents. Le GSARA ayant été créé juste après le premier choc pétrolier, on retrouve dans nos archives de nombreuses productions traitant des questions environnementales et ce, dès le début des années 1980. Nous avons choisi de mettre en lumière deux d’entre elles, L’économie d’énergie à portée de tous (1983) et Agir pour l’environnement (1985).

Dans la première archive, suite au constat de l’augmentation des coûts de l’énergie (particulièrement pour le chauffage), il est question des bonnes pratiques pour éviter de gaspiller et des éléments mis en place pour venir en aide aux particuliers. Au re-

voir les Golden Sixties, il est bien fini le miracle de l’or noir. « L’énergie demeurait un bien utile, facteur de confort et d’amélioration sociale, mais son prix devrait désormais se payer, et de plus en plus cher ». La note revient donc au consommateur qui n’a d’autres choix que de s’adapter. Une chose est certaine, le principe de base n’a pas changé : il faut isoler, isoler, isoler !

La seconde production revient sur une expérience originale centrée sur l’environnement dans une école de Trazegnies. Venu d’Irlande, ce programme visait à sensibiliser un maximum de jeunes aux problèmes de l’environnement. Les élèves y sont sensibilisés au rôle essentiel des haies, à la pollution des eaux, aux nuisances sonores et à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture. Bref, une belle expérience qui mériterait d’être répétée, voire inscrite dans les programmes scolaires.

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("L'économie d'énergie à la portée de tous", 1983)

MANDATS (AU 31.12.2023)

Le GSARA exerce des mandats de représentation au sein de diverses instances communautaires, régionales et nationales et d’associations culturelles.

Acronymes Instances

AAAPA Association des Ateliers d’Accueil et de Production Audiovisuelle

Mandats assurés par Fonctions

Stefanie Bodien • Administratrice

CAAP Concertation des Associations Actives en Prison

CAIPS Concertation des Ateliers d’Insertion Professionnelle et Sociale

CSEP Conseil Supérieur de l’Education Permanente

Renaud Bellen

Olivier Grinnaert

Eric Lumay

Eleonora Sambasile Olivier Grinnaert

• Membre effectif

• Membre suppléant

• Membre

CSEM Conseil Supérieur de l’Education aux Médias

FEBECOOP Fédération Belge de l’économie sociale et coopérative

AMCP PointCulture

Eleonora Sambasile

• Membre effectif

• Membre suppléant

Renaud Bellen

Renaud Bellen

• Membre suppléant (Désignée par le CSEP)

• Membre

• AdministrateurMembre du comité de gestion

RAPPORT D’ACTIVITÉS DU GSARA — 2023 PAGE 85
•MANDATS

CONTACTS ET CONTRIBUTIONS

STRUCTURE FAÎTIÈRE

Rue du Marteau, 26 1210 Bruxelles

+322 250 13 10 – +322 218 58 85

Administration générale

Direction

Renaud Bellen (renaud.bellen@gsara.be)

Comptabilité

Etienne Depère (etienne.depere@gsara.be)

Informatique

Roberto Paredes (roberto.paredes@gsara.be)

Secrétariat

Karine Morales (karine.morales@gsara.be)

Ouvrier polyvalent

Milaim Gorqaj (milaim.gorqaj@gsara.be)

Service communication

Chargé de communication

Pierre Vangrootloon (pierre.vangrootloon@gsara.be)

Graphisme

Clément Hostein (clement.hostein@gsara.be)

Coordination EP

Ateliers médias (Axe 1)

Cayetana Carrion (cayetana.carrion@gsara.be)

Outils de réflexion (Axe 3)

Olivier Grinnaert (olivier.grinnaert@gsara.be) Campagnes de sensibilisation et Revue «Optiques»(Axe 4)

Justine Esser ( justine.esser@gsara.be)

Médiathèque - Archivage

Diffusion

Sandra Démal (sandra.demal@gsara.be)

Archivage

Alain-Brice Haeghens (alain.haeghens@gsara.be)

Service de production

Directrice de production

Julie Dohet (julie.dohet@gsara.be)

Réalisation

Benjamin Durand (benjamin.durand@gsara.be)

Technique

Diego Certuche (diego.certuche@gsara.be)

Montage image

Roberto Ayllon (roberto.ayllon@gsara.be)

Geoffroy Cernaix (geoffroy.cernaix@gsara.be)

Pauline Piris-Nury (pauline.pirisnury@gsara.be)

Montage son

Maxime Thomas (maxime.thomas@gsara.be)

Jean-Noël Boisse ( jeannoel.boisse@gsara.be)

Maxime Lombaerts (maxime.lombaerts@gsara.be)

Étalonnage

Jean Minetto ( jean.minetto@gsara.be

Atelier de production

Secrétaire de l’atelier

Stefanie Bodien (stefanie.bodien@gsara.be)

RÉGIONALES

BRUXELLES

Quai Demets, 23 1070 Anderlecht +322 218 80 88

Responsable régionale

Pauline Gaudoux (pauline.gaudoux@gsara.be)

Animatrices

Clémentine Lenelle (clementine.lenelle@gsara.be)

CHARLEROI

Rue de Montigny, 39 6000 Charleroi +327 165 19 45

Responsable régional

Bernard Fostier (bernard.fostier@gsara.be)

Animateurs

Léandre Nicolaï (leandre.nicolai@gsara.be)

Jérôme Noël ( jerome.noel@gsara.be)

PAGE 86 RAPPORT D’ACTIVITÉS DU GSARA — 2023
•CONTACTS ET CONTRIBUTIONS

LA LOUVIÈRE

Rue Kéramis, 26/6

7100 La Louvière

+326 488 21 20

Responsable régionale

Lindsay Dumma (lindsay.dumma@gsara.be)

Coordination pédagogique ISP

Valli Ardito (valli.ardito@gsara.be)

Secrétariat

Fouziya Bahi (fouziya.bahi@gsara.be) Formateurs ISP

Éric Thomaes (eric.thomaes@gsara.be) - Fabrice Selleslagh (fabrice.selleslagh@gsara.be) - Pauline

Delespesse (pauline.delespesse@gsara.be) - Karine Thiels - karine.thiels@gsara.be - Nathalie Thiels (nathalie.thiels@gsara.be)

Animateur EP

Marc Cerfontaine (marc.cerfontaine@gsara.be)

LIÈGE

Rue d’Ougrée, 69 4031 Angleur

+324 344 52 02

Responsable régional

Éric Lumay (eric.lumay@gsara.be)

Coordination pédagogique

Laurie Parmentier (laurie.parmentier@gsara.be) Secrétariat

Sylviane Malay (sylviane.malay@gsara.be) Formateurs

Samuel Maréchal (samuel.marechal@gsara.be) - Michaël Inzillo (michael.inzillo@gsara.be)Arnaud Hoeckers (arnaud.hockers@gsara.be)

LUXEMBOURG

Rue Fonteny Maroy, 13 6800 Libramont

+32 475 51 33 86

Responsable régionale

Laurence Schalkwijck (laurence.schalkwijk@gsara.be)

TOURNAI

Rue de la citadelle, 124 - 7500 Tournai +326 976 72 69

Responsable régional

Damien Seynave (damien.seynave@gsara.be)

MENTIONS LÉGALES

Numéro d’entreprise / TVA BE 0418.141.759

GSARA asbl

Rue du Marteau, 26 - 1210 Bruxelles

Tel. +322 250 13 10 – +322 218 58 85

Email info@gsara.be

Website www.gsara.be FACEBOOK https://www.facebook.com/GSARA.asbl

LINKEDIN

https://www.linkedin.com/in/gsara-asbl/

INSTAGRAM

https://www.instagram.com/gsara. asbl/

YOUTUBE https://www.youtube.com/c/GSARAAsbl/videos

VIMEO https://vimeo.com/user7842091

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