ANDREW LUI PILGRIM PROGRESS La Progression du Pèlerin
ANDREW LUI PILGRIM PROGRESS La Progression du Pèlerin Paintings / Tableaux essay by / text de
aNDREW LUI Dorota Kozinska John Pohl MOnique BRUNET WEINMANN This catalogue is published for the traveling exhibition of Andrew Lui at his representing galleries. Ce catalogue est publié à l’occasion de cette exposition itinérante d’Andrew Lui auprès des galeries qui représentent l’artiste.
Han Art Gallery
Oeno Gallery
Art Beatus Gallery Halcyon Gallery
4209 rue Ste-Catherine
2274 County Road #1,
50 Peel Street,
China
Radium Art Centre
Ouest, Westmount, QC,
Bloomfield, ON,
Ground Floor,
4777 Riverside Avenue,
1128-78 Chung Dong,
Canada H3Z 1P6
Canada K0K 1G0
Central, Hong Kong
Pudong New Area,
Heaudae, Busan, South Korea
t: (1) 514-876-9278
t: (1) 613-393-2216
t: (852) 2522-1138
Shanghai, China 200120
t: (82) 51-744-1160
e: info@hanartgallery.com
e: info@oenogallery.com
e: dyiu@artbeatus.com.hk
t: (86) 21-50345282
e: info@radiumartcenter.com
www.hanartgallery.com
www.oenogallery.com
www.artbeatus.com
e: sabrinafan@halcyonart.cn
www.radiumartcenter.com
www.halcyongallery.cn 1
Andrew Lui in his studio / Andrew Lui dans son atelier, 1992 2
Spring Rain 2013 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
3
Pilgrim Progress Andrew Lui For thirty odd years, I have earnestly toiled in my artistic pursuit, progressing from resolute to probable; from absolute to relative; from conceptual to reflecting life and from trendy to cognitive. Somewhat bewildered and not learning much along the way, I have now reached the crossroad of post-modernity. Experiences, to me, are the moments of self-inflicted happiness from the ups and downs in life. In recent years, I have indulged myself in depicting the melancholy as well as the exhilaration of voyageurs on the move. They can be the lasting regrets of the Roman cavalries as described by Paolo Uccello or the disillusions of the Crusaders travelling on their never-ending journey‌.horses and pilgrims self-professing a shared common destiny: men and horses; misery and bliss, life and death, and the perpetual interplay of between emptiness and fulfilment. I must confess that I am addicted to this temporal yet virtual relationship to life and aesthetic standard‌ The confrontation between the eastern and western civilizations; the expansive nature of Judeo-Christian civilization and the intrinsic fermentation of the Chinese Confucian-Buddhist civilization, I count myself blessed to be able to live in such a niche. Since the Renaissance period, humanistic values have been advocated by both the eastern and western aesthetics. These combine with the evolution of the postmodernistic language as well as the non-secular yet subversive elements in the Ming-Qing paintings have provided unlimited rumination and struggle for my artistic creations. Pilgrimage is virtual in nature. The scene is a fictitious set-up and the space seems to be ready for staging an opera from olden days. The only real elements are the sorrows and joys of living, the comings and goings of the actors as well as the ups and downs in life.
4
Prince on Yellow Pony 2013 70” x 38” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
5
La Progression du Pèlerin Andrew Lui Au cours de ces trente étranges années, j’ai véritablement peiné dans ma poursuite artistique, en passant de résolu à probabiliste, d’absolu à relatif, de conceptuel à reflétant la vie, de branché à cognitif. Quelque peu désorienté et apprenant peu le long de mon parcours, je suis maintenant arrivé à la croisée de la postmodernité. Les expériences sont, pour moi, des moments de bonheur auto-infligés, qui viennent des hauts et des bas de la vie. Dans les dernières années, je me suis laissé dépeindre aussi bien la mélancolie, que l’exaltation du voyageur en déplacement. Cela pourrait représenter les persistants regrets des cavaleries romaines, décrites par Paolo Uccello, ou la désillusion des croisés entreprenant leur voyage sans fin... des chevaux et des pèlerins, professant une destinée commune : des hommes et des chevaux; misère et émerveillement, vie et mort, et l’interaction perpétuelle entre la plénitude et le vide. Je dois avouer que je suis accro à la relation, temporelle bien que virtuelle, entre la vie et les besoins esthétiques. L’affrontement entre les civilisations orientales et occidentales, entre la nature expansive de la civilisation judéo-chrétienne, et la fermentation intrinsèque de la civilisation confucéenne-bouddhique; je me sens béni de pouvoir vivre dans cette niche. Depuis la Renaissance, les valeurs humanistes sont prônées aussi bien par l’esthétique orientale que par celle de l’Occident. Cela, combiné avec l’évolution du langage postmoderniste, ainsi qu’aux éléments, non-laïques bien que subversifs, des peintures Ming-Qing, a été à la source des ruminations et des luttes infinies de ma création artistique. Le pèlerinage est virtuel par nature. La scène est un montage artificiel, et l’espace semble prêt pour mettre en scène un opéra des anciens jours. Les seuls éléments réels sont la tristesse et la joie de vivre, les allées et venues des acteurs ainsi que les hauts et le bas de la vie.
6
Trilogy 2013 63” x 76” (Diptych / Diptyque) Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau 7
8
Retreat 2011-13 38” x 48” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau 9
LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE Monique Brunet-Weinmann Dès l’enfance de l’être humain et de l’humanité, les images du bestiaire sont les plus récurrentes, l’animal se trouvant valorisé dans les dessins de l’école maternelle, par les sculptures des peuples primitifs, grâce aux représentations pariétaires des grottes préhistoriques. L’imagination thériomorphe s’anime dans les couches profondes de l’inconscient, où s’articulent les archétypes les plus archaïques. Le bestiaire d’Andrew Lui se montrait autrefois dominé par la thématique de l’oiseau, dont le vol souvent s’inversait en chute verticale. Aujourd’hui, le mouvement s’est rétabli horizontalement, incarné magistralement dans la silhouette du cheval, évoquée en différentes postures depuis la suite Pilgrimage exposée en 2010 à la Galerie HanArt. Il serait difficile de trouver un symbole plus riche et plus universel dans l’histoire de l’art et des civilisations, plus apte à opérer la synthèse des cultures orientale et occidentale qu’Andrew Lui a assimilées dès son enfance, et depuis son périple migratoire hors du continent d’origine (commencé en 1972), dont il évoque la similitude avec les «desillusions of the Crusaders travelling on their never-ending journey.» Grand amateur de la Renaissance italienne, il se réfère aussi aux puissants cavaliers de Paolo Uccello ferraillant de lances et d’épées à la Bataille de San Romano (vers 1456). Il est d’ailleurs remarquable que l’accoutrement des chevaux et leurs postures statiques rappellent la statuaire de la nécropole de Ying Zheng, le premier Empereur de Qin. Ces rapprochements formels relèvent de la culture, d’un apprentissage. Plus profondément, le grand symbole du cheval est l’instrument privilégié dans l’imaginaire du mouvement rapide, de la cavalcade conquérante, de la fuite salvatrice effrénée, à travers steppes de l’Asie centrale ou Far West américain (nos moyens modernes n’étant que des doublets mécanisés du symbole). Pour fuir l’effroi de quel danger 10
? Symbole ambivalent car le cheval incorpore inconsciemment la fuite du temps et l’angoisse de la mort : Cavaliers de l’Apocalypse, noir coursier chevauché par «la grande faucheuse», étalon chtonien des enfers, incarnation de la destinée «on the move», «on the road again, again», vers une destination inéluctable. Le cheval est tout à la fois la source de l’effroi et l’instrument de la fuite … (Duality in red and yellow) Andrew Lui a toujours éprouvé la hantise de la fuite du temps, compté de cinq ans en cinq ans comme par un plan quinquennal : «Give me five years…» Les images qu’il crée n’ont plus l’intensité dramatique et sombre de ses premières œuvres vouées aux écorchés, aux squelettes, à la danse macabre1. Elles sont aujourd’hui apaisées dans un univers poétique où le bleu marie le vert turquoise à l’outremer, la profondeur à la fluidité, la rumeur des armes au silence de la mer. Une nature vernale y dilue dans la pluie printanière (Spring rain) la sève jaune des saules et le vert tendre des pousses vertigineuses du bambou. Magenta, rose indien, pourpre cardinalice : du mauve au bleu tout le rose se meurt (Twilight), du mauve au rouge tout le bleu se meurt (Sensation October). Et l’opéra baroque du rouge emplit la scène des diptyques grandioses entre fête et tragédie, car le rouge écarlate est la couleur du sang et de l’incendie, mais celle aussi des habits de noces et de célébration dans la culture chinoise (Opera I, Retreat). Les harmonies colorées sont en mouvement, sont mouvements, car la ligne, le trait, la forme, la surface, la couleur, le geste, l’écriture, le signe et son signifié ne font qu’un dans la calligraphie qui triomphe comme jamais dans l’œuvre picturale récente. Cette fusion s’avérait difficile avec l’huile sur toile. Dans les dessins, l’encre sur 1 Voir mon article : «La fuite créatrice d’Andrew Lui», Vie des Arts, Vol. XXIV, numéro 95, été 1979, pp.43-45.
Entanglement 2009-2013 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
11
papier évoquait le mouvement par des traits parallèles prolongeant la figure. Ici, l’acrylique sur un papier de riz mince et lisse, sans grain, rehaussé à l’encre (postérieurement monté sur panneau), restitue le tout ensemble dans la fluidité du médium et la rapidité graphique du paraphe, d’où résulte une signature originale. Alors émerge de la peinture abstraite, du mouvement aléatoire en apparence - écriture automatique en même temps que maîtrise du dessein - l’in/image équestre2, l’image dans l’image, en filigrane, son élégance raffinée et puissante : trois chevaux en rang serré montés de cavaliers (Trilogy); des centaures peut-être; des corps de femmes enlevées ou guerrières, Sabines ou Amazones au sein nu… (Entanglement) Et l’imagination du regardeur les multiplie jusqu’au moment où il ne les voit plus, alors que les motifs esquissés s’évanouissent dans la transparence et la couleur. Reste la fascination qu’exerce cette peinture, au bord vertigineux de l’abstrait et de la figure, riche d’une émotion, d’une portée humaniste qui demeurera toujours une valeur sûre du cheminement, du «pèlerinage» artistique. 2 «Inimage, au double sens du préfixe in : elle est niée et néanmoins contenue dans. […] L’inimage n’est pas enveloppée par l’image manifeste. Elle appartient au domaine du visible non vu. Elle est de l’ordre de l’apparence, avant même d’être remarquée.» René Passeron, «Inimages», Revue d’Esthétique Nos 3-4, 1978, p.45. En ce qui concerne Andrew Lui, on pourrait aussi parler d’apparition, d’affleurement de l’image.
THE FANTASTIC CAVALCADE Monique Brunet-Weinmann Since the very beginning of individual life and humanity, images of the bestiary remain the most recurrent, the animal often finding itself at the center of pre-school drawings and primitive sculptures, as portrayed in prehistoric parietal drawings. The theriomorphic imagination comes to life in the deepest layers of our conscious minds, where the most archaïc archetypes link together. Andrew Lui’s bestiary once revolved around the bird, whose flight often took a vertical downward dive. Today the movement takes a horizontal turn, with sumptuous representations of the horse, portrayed in various poses since his Pilgrimage collection, shown at the Han Art gallery in 2010. In history of arts and civilization few symbols could represent in such a rich and universal fashion the synthesis between oriental and western cultures, both of which Andrew Lui assimilated at a very young age and ever since his migration journey from his original continent (which started in 1972), to which he compares the “disillusions of the Crusaders travelling on their never-ending journey”. Great fan of Italian Renaissance, he also often refers to the knights of Paolo Uccello, mightily brandishing with their lances and swords in The Battle of San Romano (around 1456). It is also remarkable to notice the striking resemblance between the horses’ outfits and their static postures with the statuary of the necropolis of Ying Zheng, Qin’s first Emperor. From a more visceral point of view, the horse symbolizes the imagination’s preferred apparatus for fast movement, from the conquering stampede, from a frantic flight to salvation, across Central Asia’s steppes or the American Far West (our modern means being merely mechanical representations of this great symbol). But from which dreadful danger does one flee? An ambivalent symbol, the horse unconsciously incorporates the flight from time passing and
12
Mystery of Atlantis 2011-2013 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
13
the fear of death: Four Horsemen of the Apocalypse, black charger mounted by the Great Reaper, hell’s chthonian horse, incarnation of Destiny “on the move”, “on the road again, again”, towards an inescapable destination... The horse is both the source of our fears and the apparatus of our flight... (Duality in red and yellow) Andrew Lui has always been obsessed with the passing of time, counting it in five-year periods: “Give me five years...”. The images he creates today no longer show the dramatic and dark intensity of his first works, dedicated to the écorché, to skeletons and to macabre dances1. Today he shows us a calmer, more poetic universe where blue marries turquoise with ultramarine, depth meets fluidity, where the rumbling of weapons meets the silence of the sea. A vernal nature dilutes in (Spring rain) the willow’s yellow sap and the bamboo’s sky-high light-green shoots. Magenta, hot pink, cardinal purple: from purple to blue, pink fades out (Twilight), from purple to red, blue fades out (Sensation October). Then, a baroque opera of red fills the scene in the grandiose diptychs, uncertain whether to mean tragedy or festivity, as scarlet red is not only the color of blood and fire, but also that of wedding and celebration garments in Chinese culture (Opera I, Retreat). The colourful harmonies are in constant movement, embody movement, for the line, the stroke, the shape, the surface, the color, the gesture, the script, the sign and its meaning make one in this calligraphy, triumphant as ever in the recent pictorial art. This fusion proved to be a challenge with oils on canvas. In drawings, the ink on the paper evoked movement by parallel strokes prolonging the figure. Here, acrylic on thin and smooth rice paper, grainless, enhanced with ink (subsequently mounted on a panel), restores the whole in the medium’s fluidity and the parafe’s graphic speed from which originates an original signature. Suddenly emerges from the abstract painting, 1 See my article : «La fuite créatrice d’Andrew Lui», Vie des Arts, Vol. XXIV, no. 95, été 1979, pp.43-45.
14
from the seemingly random movement – a balance between automatic writing and mastering of the intention – the equestrian in-image2, the image within the image, the watermark, its refined and powerful elegance: three horses, in a tight row, mounted by knights (Trilogy); perhaps centaurs; bodies of taken women or warriors, Sabine women or bare-breasted Amazons... (Entanglement) The onlooker’s imagination multiplies them until he no longer sees them, until the sketched figures disappear in their transparency and color. Remains the fascination exerted by this painting, with its dizzying line between abstract and figure, filled with an emotion, a humanistic reach which will forever last as a true value of the artistic process and its “pilgrimage”. 2 «Inimage, uses the prefix in in both its meanings: it is denied and yet is part of... […] The « inimage » is not part of the obvious image. It belongs to the world of the visible yet unseen. It appears, long before being noticed.” René Passeron, “Inimages”, Revue d’Esthétique Nos 3-4, 1978, p.45. When referring to the work of Andrew Lui, one could also speak of an appearance, an emergence of the image.
Blue Snow 2013 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
15
andrew lui: The Pilgrimage Continues Dorota Kozinska Tradition and Discipline below, Clarity and Vision above. Describing Andrew Lui’s creative process is like taking a page from the I Ching. For it is more Chinese philosophy than the vast artistic tradition of that culture that imbues his paintings. Sparse and strikingly contemporary, Lui’s compositions proclaim their own visual territory while his brushstroke harks at the fluidity of eastern calligraphy. Admittedly at “the crossroads of post-modernity”, he has found his own voice, and from the plethora of personal and artistic experiences produced a series of works that opt for the lyrical and the aesthetic. Having honed his art over three decades, he is in a new phase, and while the pilgrimage continues uninterrupted, the pilgrim has changed. Highly sensitive, and enamoured of quality, this artist has no trouble attracting collectors. His acrylic and ink on rice paper paintings are unusually accessible while remaining of the highest artistic calibre. Forever the humanist, Lui has not lost his interest in higher ideals, and the duality that lives in all things continues to be present in his paintings. Whether it is the dialogue between east and west, or between anguish and bliss, the artist’s internal confrontation expresses itself on canvas in images of profound sensibility and mastery of plastic demands. Like most artists fascinated with the passage of time, Lui’s choice of title for his series is self-explanatory. We are witnessing emotions in movement, fleeting before our eyes in a colourful parade 16
of oblique forms, at once animal and alien. And there is no point seeking references to other artists and styles, for having absorbed it all, Lui is in full command of his own unique visual lexicon. His eponymous Pilgrimage I leads as it were into the series, a horizontal composition dominated by a stylized turquoise horse and rider in the company of earthy abstracted forms. A perfectly composed visual discourse is taking place between the lines and strokes of colour, a signature found in all of Lui’s works. This harmony amid chaos also marks the painting titled Trilogy which picks up the visual equestrian theme but breaks the composition into two without actually splitting the image. A subtle tension underlies this otherwise colourful picture, a deeper message, perhaps a longing for union. In Red Trilogy, what we feel is in fact what we see: a joyous swirl of movement, a vertical explosion of pure colour, and all held in check by a delicate network of lines, the artist’s indelible imprint. Lui’s true sophistication shines through most, however, in his abstracted paintings, compositions that entrance and soothe. With poetic titles like Sensation October, Spring Rain and Entanglement, they invite the viewer into a realm where the delicacy of gesture embraces the strength of vision. These works speak in a soft yet decisive voice, they weave a unique tapestry where light and shadow follow the brushstroke in quiet unison. To the untrained eye, Lui’s canvas is a dance of shapes and colour, a concerto in subtle tones, engaging the visual senses in a poetic seduction. But deeper, beyond the prancing horses and sensuously
Sensation October 2012-13 42” x 48” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
17
entangled forms, behind the palette of turquoise and ochre lays the emotional world of Andrew Lui. A landscape marked by both suffering and ecstasy, and infused with a profound understanding of the human experience.
andrew lui: Le pèlerinage continue Dorota Kozinska En bas, la tradition et la discipline, en haut, la clarté et la vision. Décrire le processus créatif de Andrew Lui c’est comme lire une page du I Ching. Car c’est plus de philosophie chinoise que de l’immense tradition artistique de cette culture que sont imprégnés ses tableaux. Rares et remarquablement contemporaines, les compositions de Lui revendiquent un territoire visuel qui leurs est propre, alors que le coup de pinceau revient toujours à la fluidité de la calligraphie orientale. De son propre aveu « à la croisée de la postmodernité », il a trouvé sa propre voix et, de ses innombrables expériences personnelles et artistiques, a produit une série d’œuvres qui donnent dans le lyrisme et l’esthétisme. Ayant affiné son art au cours de trois décennies, il est entré dans une nouvelle phase et, bien que le pèlerinage se soit poursuivi sans interruptions, c’est le pèlerin lui-même qui a changé. Particulièrement sensible et entiché de qualité, cet artiste n’a pas de problèmes à attirer les collectionneurs. Ses peintures à l’acrylique et encre sur papier de riz sont normalement accessibles tout en restant d’un calibre artistique des meilleurs. Humaniste à jamais, Lui n’a pas perdu son intérêt pour les grands idéaux, et la dualité qu’il vit dans toute chose continue à vivre dans ses tableaux. Que ce soit le dialogue entre l’est et l’ouest, ou entre la peine et l’émerveillement, les querelles internes de l’auteur s’affichent d’ellesmêmes sur le canevas en formant des images d’une profonde sensibilité et maîtrise des contraintes plastiques.
Yellow fever I 2008 20.5” x 16”
18
Comme la majorité des artistes fascinés par l’écoulement du temps, le nom que Lui a choisi pour la présente série s’explique de lui-même. Nous sommes face à des émotions en mouvement, s’enfuyant devant nos yeux dans une parade colorée de formes obliques,
Masquerade I 2013 70” x 38” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
19
à la fois animales et étrangères. Et il ne sert à rien de rechercher la moindre référence à d’autres artistes ou d’autres styles, car en les ayant tous absorbés, Lui est en pleine possession de son propre et unique lexique visuel.
sensuellement, au-delà de la palette de turquoise et d’ocre, s’étend le monde des émotions de Andrew Lui. Un paysage marqué à la fois par la souffrance et l’extase, et profondément imprégné de compréhension de l’expérience humaine.
Son éponyme Pilgrimage I ouvre, comme s’il faisait partie de la série; c’est une composition horizontale dominée par la figure stylisée turquoise d’un cheval et de son cavalier accompagnée de formes abstraites et terreuses. Un dialogue visuel parfaitement composé entre les lignes et les touches de couleur, signature que l’on retrouve dans toutes les œuvres de Lui. Cette harmonie dans le chaos marque aussi le tableau intitulé Trilogy qui reprend le thème équestre mais qui divise en deux la composition sans pour autant séparer l’image. Une tension subtile et subjacente empreigne cette image autrement pleine de couleur, un message plus profond, peut-être un désir d’union. Dans Red Trilogy, ce que nous ressentons est, de fait, ce que nous voyons : un tourbillon joyeux de mouvement, l’explosion verticale de la pure couleur le tout bridé par un délicat réseau de lignes, le sceau indélébile de l’auteur. Toutefois, la précise sophistication des lignes de Lui brillent dans la plupart de ses peintures abstraites qui hypnotisent et apaisent. Avec leurs titres poétiques, Sensation October, Spring Rain and Entanglement, elles invitent l’observateur dans un monde où la délicatesse du geste se marie à la force de la vision. Ces œuvres parlent d’une voix douce mais ferme, elles tissent une tapisserie unique dans laquelle la lumière et l’ombre suivent le coup de pinceau dans un tranquille unisson. À l’œil non entrainé, les toiles de Lui représentent une danse de formes et de couleurs, un concerto de tons subtils, qui engagent le sens de la vue dans un jeu de séduction poétique. Mais plus profondément, au-delà des chevaux fringants et les formes qui s’entremêlent 20
Yellow fever I 2008 20.5” x 16”
Masquerade II 2013 70” x 38” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
21
A Modernist weave of Chinese and European visual cultures John Pohl The paintings are unrolled onto the floor and held flat with weights, so that Andrew Lui can give me a preview of his exhibition. As we stand in front of each painting, he explains his use of colour, the forms he uses and the weight of art history from two cultures – China and the West – that is distilled into his work. Quite a few of his influences come from the China he grew up in: colour, structure and form. The colours he uses are bright. They derive from China’s primitive and folkloric traditions. Lui says he uses them because they “bring vitality to a painting.” The basic structure of his paintings is also Chinese. Not the “uptight,” highly structured painting done for the imperial courts of early dynasties, but a looser, more abstract style that developed in southern China in the 18th century, he says. It was a more expressive style, both spiritually and personally, and a “structure of movement.” Lui also makes use of the white space that is a mark of Eastern art. And his paintings, seemingly so abstract, remain rooted in the real world. A foot, a head, even a full figure or a horse, are discerned in the jumble of colour and line. The references to real objects pulls reality and abstraction together, he says. I notice that the figures, once revealed, lay across the picture plane like characters on a stage. This, Lui tells me, is a format inspired by the Chinese “skin-shadow show,” a traditional puppet theatre in which the shadows of puppets are projected onto a skin hanging before the audience. In the West, shadow theatre is black and white, but the Chinese skin-shadow show is noted for its use of colour. Overall abstraction in a painting is a Western tradition, and there 22
are many more debts to European painting that become apparent. Lui, who escaped China in the 1970s by swimming to Hong Kong, studied there and in Canada before making his way to Europe, where he fell in thrall to Italian painting from every period. “I can paint like Caravaggio, if I wanted to,” he once told me, and added that he did paint in a Western, Baroque style as a younger artist. “We aren’t just philosophers” as artists, he says now. “We are also physical. We want to conquer space, like (Jean-Paul) Riopelle.” Not for Lui is the Gothic tradition, even if he loves it enough to show contemporary Italian painters in his gallery like Mimmo Paladino, a descendant – in his wooden forms – of the Futurist Carlo Carrà. It’s the early Baroque, Botticelli, Mantini and the 17th century Bolognese school, that Lui draws on for his own art. It’s the “fluffiness, the bubbles like champagne,” he says of the exuberance that erupts in his own painting. There is a surprising amount of smudging and “dirty” colour in his painting; even more than can be found in a de Kooning, who seems to be a clear influence in Lui’s work. These de Kooningish smudges and intense complexes of flat areas are nicely balanced by what for me are the most beautiful part of Lui’s painting – the simple calligraphic lines that are sometimes just scraped across the painting with a dry brush. These lines open and close as they describe arcs that encircle and either emphasize or quiet the active surface of the painting. Either way, these lines freeze the action. A Lui painting is a snapshot of a moment, a Western concept. That moment comes from the theatre of Lui’s own life.
Opera I 2013 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
23
Lines also serve to weave together the various forms and colours of the painting, including many elements that come from modern and contemporary painting, like repetition and the use of symbols. “Lines are often edges that divide or join parts, like a montage,” he tells me. The parts include the human portraits and/or the horses that are present in most of Lui’s paintings. The horse, he says, is a carrier, or a container for many things, including faith and theology. “I’m happy to be a painter,” Lui tells me, but emphasizes that he is not a narrative painter, nor that that his paintings have any deep meaning. Each painting is a distillation of 40 years of painting, “condensed” from life experience but as “light” in meaning as in presentation, he says. In other words, Lui’s lyrical abstractions are a light-hearted version of his own life. That is what he thinks he shows us, but I think there are deeper feelings boiling under the surface of his paintings – paintings crackling with energy. Lui speaks of finding a balance between the joys and sorrows of life, and it seems to me that his wild-yet-controlled marks speak of an internal struggle. As he told me: “My life has been one of fighting, achieving and suffering. … “But I enjoy life,” he said. “If you complain, you go nowhere.” I hope that Andrew Lui goes somewhere – deeper and deeper into his painting. This exhibition sent him into his studio with a renewed focus and commitment, and a breakthrough is coming.
Une vague de modernisme dans les cultures visuelles d’Europe et de Chine John Pohl Les peintures sont déroulées sur le plancher, maintenues à plat par des poids, et c’est ainsi qu’Andrew Lui me donne un premier aperçu de son exposition. Alors que nous sommes là, debout, devant chacune de ses œuvres, il m’explique comment il utilise la couleur et les formes, de comment le fardeau de deux traditions artistiques, celles de la Chine et de l’Occident, est résumé dans son œuvre. Certaines de ces influences viennent de Chine, où il a grandi: la couleur, la structure, la forme. Les couleurs qu’il utilise sont brillantes. Elles viennent des traditions primitives et folkloriques chinoises. M Lui dit qu’il les utilise parce qu’elles apportent de la vitalité au tableau. La structure de base de ses peintures est, elle aussi, chinoise. Non pas la peinture « guindée », très structurée, destinée aux cours impériales des premières dynasties, mais un style plus libre, plus abstrait, qui s’est développé en Chine à la fin du 18e siècle, me dit-il. C’est un style plus expressif, à la fois du point de vue spirituel et personnel, et aussi une « structure de mouvement ». M Lui exploite aussi les espaces blancs, qui sont une empreinte de l’art oriental. Et ses peintures, apparemment si abstraites, restent enracinées au monde du réel. Au milieu du foisonnement de couleurs et de lignes, on peut reconnaitre un pied, une tête, même une figure complète ou un cheval. « L’allusion à des objets réels, réconcilie la réalité et l’abstraction, » dit-il. Je remarque que les figures, une fois décelées, restent à la surface de l’image, comme des personnages sur une scène. « C’est un format, » me confirme M Lui, « qui s’inspire du “théâtre d’ombres chinois” », théâtre de marionnettes traditionnel dans lequel l’ombre des figurines est projetée sur un écran suspendu devant le public. En occident,
24
Roaring Green 2011-13 38” x 62” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
25
le théâtre d’ombres est en noir et blanc mais, en Chine, le théâtre d’ombres est plein de couleur.
du moment, un concept occidental. Et ce moment est tiré du théâtre de sa propre vie.
L’abstraction globale des peintures est de tradition occidentale, et doit beaucoup plus à la tradition européenne qu’il n’y parait. Andrew Lui, qui s’est enfui de Chine dans les années ’70, en nageant jusqu’à Hong Kong; il a fait ses études là-bas, puis au Canada, avant de cheminer vers l’Europe, où il est tombé en esclavage de la peinture italienne, toutes périodes confondues.
Les lignes servent aussi à coudre ensemble les différentes formes et couleurs du tableau, y compris les différents éléments qui viennent avec la peinture moderne et contemporaine, comme les répétitions et l’utilisation de symboles.
« Je pourrais peindre comme le Caravage, si je le voulais. », me confiait-il une fois, en ajoutant que, jeune artiste, il avait peint avec un style européen, baroque.
Les pièces peuvent être des figures humaines et/ou des chevaux, et sont présents dans la majorité de ses œuvres. Le cheval, m’explique-t-il, c’est un porteur, mais c’est aussi un contenant pour de nombreuses choses, parmi lesquelles la foi et la théologie.
« En tant qu’artistes, nous ne sommes pas que des philosophes. Nous sommes aussi de chair et de sang, nous voulons conquérir l’espace, comme (Jean-Paul) Riopelle. » La tradition gothique n’est par contre pas faite pour lui, même s’il l’aime suffisamment pour exposer dans sa galerie des peintres italiens contemporains, comme Mimmo Paladino, un héritier, dans ses formes de bois, du futuriste Carlo Carrà. C’est le premier baroque, celui des Botticelli, des Mantini et de l’école bolognaise du 17e siècle, que Lui peint dans ses propres œuvres. C’est la « rondeur, des bulles comme dans le champagne », dit-il à propos de l’exubérance qui jaillit de ses tableaux. Il y a un nombre surprenant de taches et de couleurs « sales » dans sa peinture; même plus que dans de Kooning, qui semble avoir une claire influence sur son travail. Ces complexes intenses de sur les surfaces plates, à la de Kooning, sont contrebalancés par ce qui est, à mon avis le côté le plus beau de la peinture de Lui, la simple ligne calligraphique, qui parfois, n’est qu’éraflée au milieu du tableau au pinceau sec. Ces lignes s’ouvrent et se referment en encerclant les surfaces actives du tableau, les mettant en relief ou en veilleuse. D’autre part, ces lignes cristallisent l’action. Un tableau de Lui, est une instantanée 26
« Les lignes ont souvent la fonction de bords, qui séparent ou assemblent les pièces, comme dans un montage, » me confie-t-il.
« Je suis heureux d’être peintre », dit-il, tout en soulignant que sa peinture n’est pas anecdotique et que ses tableaux ne recèlent aucune signification profonde. Chaque tableau est un distillé de 40 années de peinture, un condensé de ses expériences de vie mais aussi léger dans sa signification que dans sa présentation. En d’autres termes, les abstractions lyriques d’Andrew Lui sont une version à cœur léger de sa propre vie. Ça, c’est ce qu’il veut nous montrer, mais je pense qu’il y a des sentiments plus profonds qui bouillonnent sous la surface de ses tableaux, des tableaux pétillants d’énergie. Lui parle de trouver un équilibre entre les joies et les tristesses de la vie, et il me semble que ces marques, folles mais contrôlées, nous parlent d’une lutte interne. Ainsi qu’il me l’a lui-même confié : « Ma vie en est une de combats, de réalisations et de souffrances. … …Mais j’aime la vie. Si on se plaint, on ne va nulle part. » J’espère qu’Andrew Lui finira par arriver quelque part, de plus en plus profondément dans sa peinture. Cette exposition l’a renvoyé dans son atelier avec une orientation et un engagement renouvelés. Une nouvelle percée s’en vient.
Duality in Red and Yellow 2007-2013 38” x 63” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
27
To Jerusalem I 2009 26.5” x 26.5”
28
To Jerusalem III 2009 26.5” x 26.5”
Woven Love 2012 84” x 78” (Diptych / Diptyque) Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
29
To Jerusalem II 2009 26.5” x 26.5”
30
Night Visit III 2006 26” x 26”
Continua 2011 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
31
Woven Love XIII 2009 26” x 26”
32
Woven Love XIV 2009 26” x 26”
The proceeding of Temporal II 2011 70” x 38” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
33
Improvisation vert 2006-13 40” x 26”
34
Improvisation violet 2006-13 40” x 26”
Equestriennes II 2011 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
35
Marching prophet I 2006 26” x 26”
36
Marching prophet II 2006 26” x 26”
Equestriennes III 2011 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
37
Woven Love II 2006 40” x 26” Epic I 2004 26.5” x 26”
38
Woven journey III 2009 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
39
Duologue XVI 2006 26” x 26”
40
Duologue III 2006 26” x 26”
Woven Journey II 2009 66” x 84” (Diptych / Diptyque) Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
41
Night Visit II 2006 26” x 26”
42
Night Visit I 2006 26” x 26”
Twilight 2009 76” x 42” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
43
44
high noon 2013 9.5” x 10.5”
Wonder 2009 9” x 10.5”
purple ride II 2013 9.5” x 10.5”
imposition 2009 9” x 10.5”
La Melodie en Violet 2009 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
45
46
purple ride V 2013 8” x 9.5”
purple ride I 2013 8” x 9.5”
purple ride IV 2013 8” x 9.5”
purple ride III 2013 8” x 9.5”
La vie en vert II 2009 42” x 76” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
47
48
purple ride VI 2006 13” x 13”
departure 2005 13” x 13”
purple ride VII 2006 13” x 13”
purple ride VIII 2006 13” x 13”
Duology 2009 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
49
balance 2004 10” x 13”
natoon I 2005 13” x 13” 50
natoon III 2006 13” x 12”
natoon II 2005 13” x 13”
Cantabile IX 2007 33” x 64” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
51
Andrew Lui
Awards & Scholarships / Prix et Bourses
1951 Born in/ Né à Canton (Guangzhou), China/Chine 1966-68 Participated in Chinese Cultural Revolution as a member of Red-Guard / Il participle à la révolution culturelle chinoise en tant que membre des gardes Rouges 1968-70 Participate in the Reform & sent to farm / Il participle à la révolution culturelle chinoise en tant que membre des gardes Rouges 1970 Exile to Hong Kong by swimming / Il s’associe à la réforme et est envoyé en camp de travail 1972 Migrate to Toronto, Canada / Il immigre à Toronto, Canada 1978 Naturalize as a Canadian / Se fait naturaliser Canadien Lives and works in Montréal as artist and curator / S’installe à Montréal et travaille en tant qu’artiste et commissaire d’exposition 1983 Establish AVIUS Associates / Il fonde AVIUS Associates 1995-2013 Director of Han Art Gallery / Directeur de la Galerie Han Art
1970-72 Chongshan Scholarship, Hong Kong Bonan Scholarship, Hong Kong 1972-75 Nora Vaughn Scholarship, Toronto 1976 Italian Ministry of Culture and Tourism Scholarship 1981 Mural Competition • City of Montréal 1st Prize, Motréal 1982 Project Competition • Province of Alberta, Alberta Personal Shows /Expositions personnelles
Formation 1963-68 1970-72 1972-75 1975-77 1977-78
52
Guangzhou 6th High School (Secondary Education) Guangzhou, China Takming College, Economy & Literature, Hong Kong Ontario College of Art • Art, Toronto, Canada Acadamia Belle Arti • Art, Florence, Italy British Institute of Florence • Art • Renaissance study Florence, Italy University of London • Study on History of Art Criticism, London, UK
1974 Gallery 76 • A bird with unique breast, Toronto, Canada 1976 Gallery Teorama • The way home, Florence, Italy 1977 Pallazzo Strozzi • Homage to Fellini, Florence, Italy 1978 Artlenders • Birdize, Montréal, Canada Meriman Gallery • Birdize, Figlina Valdarno, Italy 1978/79 Galleria “Le Collonine” • Birdize, Florence, Italy Galerie d’Egmont, Galerie Kien Long, Galerie Bernard Desroches, Galerie Aquatine, Galerie Georges Loranger • Le fleuve et Lui, Bruxelles, Belgium, MTL, Toronto, CA 1980 Galerie L’Haifge • Le fleuve et Lui, Utrecht, Holland Galerie Images Faceb • Le fleuve et Lui, Ottowa, CA 1981 Galerie Images Faceb • Moth, Ottawa, Canada Galerie Georges Loranger • Sail to Byzantine, Toronto, CA Season Gallery • Sail to Byzantine, La Haie, Holland 1982 Société Interart • Moth & Water monument, MTL, Canada Westmount Public Library • Graphic works, Canada Galerie Lavrov-Tannenbaum • Landing Angle, Toronto 1983 Galerie Mateus • Water Monument, Montréal, Canada Pavillon du Québec • Water Monument, MTL, Canada Galerie Catherine Bournival • Les deux univers d’Andrew Lui, Montréal, Canada
Cantabile VII 2007 33” x 64” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
53
1984 Galerie Port Maurice • Thirteen ways of looking at the black bird, Montréal, Canada Galerie Lavrov • Landing Angle, Paris, France 1985 Galerie Convergence • Thirteen ways of looking at the black bird, Montréal, Canada 1987 T R Rogers Gallery, Galerie Taifer Cote-Burnham, Anna Issac Gallery, Michael Liu Art Centre, Neo Faber Gallery • The Falling of Horseman, New York Art Expo, MTL, Canada, Beverley Hills, Santa Monica, USA, Toronto, CA 1988 Neo Faber Gallery • Ten Year Retrospective, Toronto, CA 1990 Anna Issac Gallery • Black Knight, Beverley Hills, USA Neo Faber Gallery • The Children of the Republic, Toronto, Canada Galerie Jean Renoir • Journey, Montréal, Canada 1991 Sing Tao Newspaper Gallery • Knight, Toronto, Canada Galerie d’Arts Contemporains • Tête métaphysique, Montréal, Canada 1992 Galerie d’Arts Contemporains • Knight, MTL, Canada 1999 Han Art Contemporain • Tête métaphysique, Montréal, Canada 2000 Han Art Contemporain • Crusade, Montréal, Canada 2001 Han Art Contemporain • Pythias, Montréal, Canada Prince Arthur Gallery • Pythias, Toronto, Canada 2002 Han Art Contemporain, Gallery DeNovo • Profile Assimulated, Montréal,Canada, Sun Valley, ID, USA 2003 Han Art Contemporain, Gallery DeNovo • Tête métaphysique, MTL, Canada, Sun Valley, Idaho,USA 2004 Han Art Contemporain, Gallery DeNovo • Quo Vadis, Montréal, Canada, Sun Valley, Idaho, USA 2005 Han Art Gallery, Gallery DeNovo • Pilgrim Progress, MTL, Canada, Sun Valley, Idaho, USA Hayes George Gallery • Pilgrim Progress, NC, USA Art Beatus • Pilgrim Progress, Hong Kong
54
2006 Han Art Gallery • Pilgrim Progress II, Montréal, Canada Gallery DeNovo • Duologue, Sun Valley, Idaho, USA 2009 Gallery DeNovo • Cantabile, Sun Valley, Idaho, USA Oeno Gallery • Andrew Lui: New works, Prince Edward County, Canada 2010 Han Art Gallery • The Pilgrimage Continues, Montréal, CA 2011 Oeno Gallery, Bloomfield, Ont, Canada Gallery DeNovo • Continua, Sun Valley, Idaho, USA 2013 Han Art Gallery • Pilgrim Progress III, MTL,Canada 2014 Halcyon Gallery China, Shanghai, China Radium Gallery, Busan, Korea Selected Collective Shows / Expositions collectives d’oeuvres choisies 1975 1976 1977 1978 1979 1981 1982 1983
Harbourfront Gallery, Toronto, Canada Gallery 76 , Toronto, Canada Meriman Gallery, Figlina Valdarno, Italy University of Northern Colorado, Greeley, USA Salon des Metiers d’Arts, Montréal, Canada D’Arte Fiore de Bologna, Bologna, Italy Musée du Québec, Québec, Canada Galerie au Pond de la Cour, Paris, France Toronto International Art Fair, Toronto, Canada Print & Plate Expo, Montréal, Canada, Calgary, USA Galerie Lavalin, Boston, USA, Tokyo, Japan L’Ecole Royale des Beaux Arts, Bruxelles, Belgium George Loranger Gallery, Toronto, Canada Galerie Jordan, Montréal, Canada Gallery Eighties, Toronto, Canada Kensington Art Gallery, Calgary, USA Toronto International Art Fair, Toronto, Canada
Cantabile VIII 2007 33” x 64” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
55
Salon des Galeries d’Arts, Montréal, Canada 1984 Salon des Galeries d’Arts, Montréal, Canada Basel Art 84, Basel, Belgium 1985 Salon des Galeries d’Arts, Montréal, Canada 1986 Galerie de UQAM, Montréal, Canada TD International Art Competition, Toronto, Canada Total University, Seoul, Korea 1987 Total Gallery, Toronto, Canada 1988 New York Art Expo, New York, USA LA Art Expo, LA, USA Galerie Espace, Montréal, Canada 1991 Galerie d’Arts Contemporains, Montréal, Canada 1999 G. Wals Gallery, Stuttgart, Germany Maldach Gallery , Budapest, Hungry Düsseldorf Art Fair, Düsseldorf, Germany 2002/04 Galley DeNovo, Sun Valley, Idaho, USA 2003 Vieux Presbytére St. Bruno, Québec Han Art Contemporain, Montréal, Canada 2005 Galerie Les Modernes, Montréal, Canada Art Miami, Miami Beach, Florida, USA ArtDC, Washington DC, USA 2007 Hong Kong Jockey Club, Art Beatus, Hong Kong Friesen Gallery, Seattle, Washington, USA 2009 Art Santa Fe, Hillcrest Galleries, Santa Fe, USA 2010 DeNovo Gallery Seattle, Washington, USA 2010/11 Art Chicago, DeNovo Gallery, Chicago, Illinois, USA 2004-13 Toronto International Art Fair, Toronto, Canada 2013 SH Contemporary, Halcyon Gallery China, Shanghai, China
56
Public Art / Mural Monument Art Projects / Art public/projets d’art mural • Palaid de Congress • Fountain, Montréal, Canada • China Town Montréal • Nine Songs, Low Relief Montréal, Canada • China Town Montréal • Ceremonial Gateway, Montréal, Canada • Grant Ballet du Canadien • Production of Ballet, Montréal,Canada • National Assembly of Alberta • Edmonton, Canada • Hot and Spicy • Mural & the others, Montréal, Canada • Les Chinois • Mural & the others, Montréal, Canada • H.B. Centre • Low Relief, Denver, USA • Aquilini Tower • Mural & the others, Montréal, Canada • Bonsai Garden, Botanical Garden • Calligraphy, Montréal, Canada • Financial Service Department • Memorial Column, MTL, Canada • Chinese Hospital • Wood Carving Panel, Montréal, Canada • Galerie de Ile Mille • Soft Sculpture, Rosemère, Canada • Galerie St. Eustache • Soft Sculpture St. Eustache, Canada • Galerie St. Hyacinthe • Soft Sculpture St. Hyacinthe, Canada • Y.W.C.A Montréal • Mural, Montréal, Canada • HSBC Bank • Mural & the others, Montréal, Canada • Hotel La Shangri-La • Mural & the others, Montréal, Canada • Hotel de la Montagne • Mural & the others, Montréal, Canada • Hotel la Citadell • Mural & the others, Montréal, Canada • Hotel Lord Berri • Mural & the others, Montréal, Canada • Hotel Garden • Mural & the others, Summerville, Canada • Chateau Mont Ste Anne • Art & the others, Mt St Anne, Canada
Cantabile V 2007 33” x 64” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
57
58
Public Collections /Collections publiques
Corporate Collections /Collections privées
• Musée d’Art Contemporain, Montréal, Canada • Musée de Québec, Québec, Canada • Musée de Sherbrooke, Montréal, Québec • Musée de Dijon, Dijon, France • Ontario College of Art, Toronto, Canada • L’Ecole des Beaux Arts, Bruxelles, Belgium • Pallazzo Strozzi, Florence, Italy • Rodman Hall Art Centre, Ste-Catherine, Montréal • Grimsby Art Gallery, Grimsby, Ontario • McLaughlin Art Gallery, Oshawa, Ontario • Art Gallery of Stratford, Stratford, Ontario, Ca • Couberg Art Gallery, Couberg, Ontario • Ville de Montréal, Montréal, Canada • Hunter College, New York, USA • Simon Fraser University, Vancouver, B.C • Washington State University, Seattle, USA • University of Northern, Colorado Greeley, Colorado • Jardin Botanique du Montréal, Montréal, Canada • National Library, Munich, Germany • University of British Columbia, Vancouver, BC, Canada • Riden Hall, Collection of the Governor General, Ottowa, Canada • Le Citadel, Collection of the Governor Gerneral, QC, Canada • Anne SW Wong Foundation, Hong Kong, China • Maisonneuve – Rosemont Hospital, Montréal, Canada
• Bioxalis Medica Montréal, Canada • Ogilvy Renault Law, Montréal, Canada • Lise Watier Inc. Montréal, Canada • Frank & Wania Chemical, Toronto, Canada • Security Biometric, Montréal, Canada • ASC Inc. Montréal, Canada • ISA, Montréal, Canada • Glaskaster International, Budapest & Stuttgart • Mirebeau Bank, Switzerland • First Equity A.G. Zurich, Switzerland • Jill Vogel Inc. Pebble Beach, California • North West Power Corporation, Seattle, USA • Morgan Stanley, San Francisco, USA • Monit Enterprise, Montréal, Canada • Mont Royal Conference Centre, Montréal, Canada • Michel Panzini Architect, Montréal, Canada • William Hays Architect, Sun Vallery, ID, USA • Brian Elsden Barrows Architect, Montréal, Canada • Labofarm Inc. Montréal, Canada • Singdao Newspaper ,Hong Kong, China, Toronto, Canada • Mondo Turino, Italy, Montréal, Canada • Cetis Capital, Montréal, Canada • Multican Realties, Montréal, Canada • Chalette Trego 30 miles Resort, Lakewood, Colorado • Prudential, New York, USA • Aquilini Investment Group, Montréal, Canada • Belcourt Development Group, Montréal, Canada • Bow Valley Industries, Calgary, USA • Canadian Commercial & Industrial Bank, Edmonton, Alberta • C W Bank, Vienna, Austria • Darier Hetsch Inc, Montréal, Canada
Cantabile VI 2007 33” x 64” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
59
• General Footwear, Montréal, Canada • George Scott Inc, West Palm Beach, USA • Harley Inc / Guildan Inc. Montréal, Canada • HSBC of Canada, Montréal, Canada • Hot & Spicy Inc, Montréal, Canada • Hotel la Citadelle, Montréal, Canada • Hotel de la Montagne, Montréal, Canada • Hotel Lord Berri, Montréal, Canada • Hotel Shangri La, Montréal, Canada • Kreisparkasse ,Calw, Germany • Lavalin Collection, Montréal, Canada • Montréal Chinese Hospital, Montréal, Canada • Nova Corp, Calgary, USA • Prudential Insurance, Toronto , Canada • PT Lincoln Corporation, Jakarta, Indonesia • Shiga Holding Corporation, Tokyo, Japan • Singapore Harilea Hotel, Singapore • Sun Life Insurance, Toronto, Canada • Surentec, Montréal, Canada • Tai Fong International Ltd, Toronto, Canada • Thorne Ernst & Whitney, Toronto, Canada • Tissa Systems Ltd, Toronto, Canada • Univic Development Consultants, Taichung, Taiwan • Vermont ETV, Burlington, USA • Esprit, Shanghai, China • Citic.China / Southeast Resources Corp, Zhu Hai, China • William Hays Architectural Management Inc, Ketchum, ID, USA • Lake & Forest Bank, Chicago, USA • DKNY, New York, USA • HP Boise, Idaho, USA • Lumigem, Montréal, Canada • Bank of America, Charlotte, NC, USA • Lehman Brothers, Hong Kong, China 60
• Hong Kong Jockey, Club, Hong Kong, China • Simonini Builders, Charlotte, NC, USA • Desmarais, France • L.St Clair, Toronto, Canada Publications • A bird with unique breast, 1974, Woodcut Poem by Andrew Lui • Graphic works of Andrew Lui, 1978, Text by M.B.Weinmamn • Profil du soleil noir, 1981, Woodcut Poem by M.B.Weinmamn • Thirteen ways of looking at the black bird, 1983, Wallace Stevens • Les deux univers de Andrew Lui, 1985, Text by Dr. J.P.DuQuette • Sail to Byzantine, 1987, Text by Eric Devlin • Selected work of Andrew Lui, 2002-05, Text by Michael Carpenter • Pilgrim Progress, 2005, Text by Bernard Levy & Andrew Lui • Andrew Lui, 2009, Text by Dorota Kozinska and Andrew Lui (Translated by Richard Yiu) • Pilgrim Progress, 2013, Text by Andrew Lui, Monique Brunet Weinmann, Dorota Kozinska, John Pohl Documentary /Documentaires • Le fleuve et Lui, 1979-80, Blue Cloud Production, Concordia University, Loyola College, Co-production Director Alec Macleod
Pilgrimage I 2006 38” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
61
Production HAN ART (6440622 CANADA INC.) Essay / Text Andrew Lui Monique Brunet-Weinmann Dorota Kozinska John Pohl Biography / Notes biographiques – Monique Brunet-Weinmann Ayant obtenu un Diplôme d’Études Supérieures en Lettres à Paris et une Maîtrise en Histoire de l’Art à l’Université de Montréal, Monique Brunet-Weinmann enseigne aux Universités Saint-Paul d’Ottawa, McGill et UQÀM à Montréal. Critique d’art à Vie des Arts et à Parcours des Arts visuels, elle a collaboré à de nombreuses publications nationales et internationales ainsi qu’à des émissions télévisées. Spécialiste de Jean Paul Riopelle, elle analyse son œuvre dans les quatre tomes du Catalogue Raisonné Jean Paul Riopelle (Hibou Éditeurs). Elle a publié également Louis Jaque, genèse d’une signature (1989), Simone Mary Bouchard et Louise Gadbois, l’art naïf dans la modernité (2009) chez Marcel Broquet Éditeur. Elle est l’auteur d’un cédérom consacré à la Copigraphie (Produits logiques Loplop, 2000). À titre de commissaire, elle a réalisé une douzaine d’expositions au Québec et aux Etats-Unis. Le Conseil de la Culture des Laurentides lui a décerné le Grand Prix de Littérature 1993. Having graduated with a «Diplôme d’Études Supérieures» in Litterature in Paris and a «Maîtrise» in Art History at Université de Montréal, Monique Brunet-Weinmann has been teaching at Université Saint-Paul d’Ottawa, McGill and UQAM universities in Montreal. An art critic for Vie des Arts and Parcours des Arts visuels, she has collaborated in numerous national and international publications as well as television shows. An expert on Jean Paul Riopelle, she analyses his work in the four tomes of the Raisonné Jean Paul Riopelle Catalogue (Hibou Éditeurs). She also published Louis Jaque, genèse d’une signature (1989) and Simone Mary Bouchard et Louise Gadbois, l’art naïf dans la modernité (2009) (Marcel Broquet Publisher). She is the author of a CD-ROM on Copigraphy (Loplop, 2000). As commissioner, she has organized a dozen expos in Quebec and in the US. The «Conseil de la Culture des Laurentides (Laurentians Counsel for Culture) » awarded her with the Grand Prize for Literature in 1993. Biography / Notes biographiques - Dorota Kozinska Dorota Kozinska is a writer, art critic, and editor based in Montreal. She is the managing editor of Vie des Arts, and has had numerous art reviews and articles published in Magazin-Art, Art Forum, and The Gazette. She is the author of many artists’ catalogues, has broadcasted internationally on CBC Radio, and is also an independent curator. Dorota Kozinska est une écrivaine, une critique d’art et une éditrice de Montréal. Elle est rédactrice pour Vie des Arts, et a collaboré, par de nombreuses revues et critiques d’art, à Magazin-Art, Art Forum, et The Gazette. Elle est l’auteur de nombreux catalogues d’artistes, a participé à des émissions radio internationales sur CBC et est conservatrice indépendante.
62
Calling II 2005 37” x 70” Acrylic and ink on rice paper, mounted on board / Acrylique et encre sur papier de riz, monté sur panneau
63
Biography / Notes biographiques – John Pohl John Pohl has studied art at the universities of Regina and Concordia. He worked as a reporter, photographer and editor at newspapers across Canada. He is currently the visual arts critic for The Montreal Gazette. John Pohl a étudié les arts à l’Université de Regina et à Concordia. Il a été reporter, photographe et éditeur pour des quotidiens aux quatre coins du Canada. Il est actuellement critique en arts visuels pour The Montreal Gazette. Translation / Traduction Richard Yiu, Art Beatus Gallery Fabrizio Marullo Ani Jacobs Organizers and Curators / Organisateurs et conservateurs Andrew Lui and/et Chloe Ng, Han Art Gallery Photography / Photographie Manoug Photographe Bosco Wang Graphic Design / Graphisme Chloe Ng, Han Art Gallery Editing / Révision Jaclyn Griner, Han Art Gallery Legal Deposit / Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2013 Library and Archives Canada / Bibliothèque et Archives Canada, 2013 ISBN 978-2-9813373-5-1 All rights reserved / Tous droits réservés ©Andrew Lui, Han Art Printed in Hong Kong / Imprimé à Hong Kong
HAN
ART
4209 rue Sainte-Catherine Ouest, Westmount, Québec, Canada H3Z 1P6 t: 514-876-9278 e: info@hanartgallery.com www.hanartgallery.com
64