IRAN ET IRONIE
Voilà plus de trois mois que la jeunesse iranienne défie le régime des mollahs et le paie cher. Pour rappel, tout a commencé le 16 septembre dernier quand Mahsa Amini, 22 ans, est morte sous les coups de la police des mœurs car ses cheveux dépassaient de son hidjab. On ne compte plus le nombre de pays qui condamnent les autorités iraniennes qui tirent sur la jeunesse (326 morts décomptées quand j’écris ces lignes). Des voix s’élèvent depuis quelques semaines pour demander à ce que le régime iranien soit viré d’une commission de l’ONU. Et pas n’importe laquelle : la commission de la condition des femmes qui est dédiée à la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Oui, l’Iran fait partie de cette commission. Elle y a été élue à bulletins secrets en avril 2021. Et apparemment, quatre pays des quinze démocraties européennes et occidentales siégeant à cette commission ont voté pour l’Iran. Malgré tout ce qu’on savait déjà sur les coups de fouet pour les mal coiffées, l’interdiction des choix personnels, l’impossibilité de voyager sans l’accord d’un homme, les emprisonnements pour celles qui dénoncent ces atteintes aux Droits de l’Homme. Ce vote a eu lieu en 2021 l’année où l’Union Européenne cofinançait cette campagne de communication clamant « Le voile rend libre ». Sans doute un moment d’égarement qui paraît bien funeste aujourd’hui.
Chine Dandelion
Éditeur Popamine
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Directeur de publication & Rédacteur en chef
David Daunis
Rédaction
David Daunis, Alain Geffray, Isabelle Hallereau
Mise en page/Site internet Julien Pouplin
Publicité - partenariats
David Daunis
Collaboration de Audrey Alliot, Chine Dandelion, Yoann Duran, Emvé, Gus
Goldenberg, Julie Haméon, Quentin Roche, Cyrille Taillandier.
Couverture : Festival Trajectoires ©Unsplash
Distribution Responsable : Aurélie Germain Distributeurs-trices : Antoine
Allamelou, Christelle Coiffard, William Gonin, Hervé Le Béchec, Jonathan Michaud
Distribution N°ISSN 1626-9578 Impression La Mouette - 44500 La Baule
Laura Bachman
[Danseuse et chorégraphe]À corps touchants
Dans Ne me touchez pas Laura Bachman chorégraphie, danse, et fouille la question du contact des corps. Rencontre sans barrière à l’époque de la distanciation contrainte. Sujet majeur.
La bise, la poignée de main… l’enlacement ou la caresse, ou l’échange de regards. Des gestes que la pandémie aurait en partie proscrits, sinon ralentis, transformant des habitudes que l’on tente pourtant de relancer pour retrouver ce sens du toucher ou d’être touché. Indispensable pour mieux connaitre l’autre, le monde ou soi-même. Vaste sujet d’un mouvement en réfréné dont nous n’avons jamais autant mesuré l’importance.
Là est le sujet de la pièce Ne me touchez pas de la chorégraphe Laura Bachman (interprète d’Anne Teresa de Keersmaeker ou Benjamin Millepied) avec la complicité de la danseuse Marion Barbeau (première danseuse du ballet de l’Opéra de Paris et actrice dans le film En Corps de Cédric Klapisch). Accompagnées des musiciens Vincent Peirani (accordéon) et Michel Rabbia (percussions), elles rendent visibles ces gestes, sens essentiels et vitaux, absents ou pas loin, parfois tus, mais ici exprimés sur scène par deux magnifiques danseuses.
Dans le cadre du Festival Trajectoires - Ne me touchez pas - De Laura Bachman avec Marion Barbeau, Vincent Peirani et Michel Rabbia. Mar. 17 jan. à 19 h - L’Auditorium - Rezé - 8/16 € ou 8 € tarif festival
En tant que danseuse et chorégraphe que représente la danse pour vous ? C’est ma vie, donc beaucoup. Un langage universel compris par tous, qui en se passant de mots permet un dialogue international. Essentiel, surtout en ce moment. La danse, qui a déjà été un langage de diverses communautés pour s’exprimer et se découvrir, et même pour faire parfois passer la douleur, possède avant tout cette notion de rassemblement. Pour moi, elle est un moyen de transmettre ce que je ressens, de lâcher prise, de partager. Faire vivre des œuvres, en les apprenant, les interprétant et les réinterprétant, mais aussi en créer.
Le thème du toucher dans la pièce Ne me touchez pas n’implique-t-il pas d’aborder une autre dimension de la danse ?
La danse, de manière évidente, est le moyen idéal pour aborder un tel sujet. Les danseurs ont souvent cette facilité à rentrer en contact. Ils sont aussi très tactiles, cette chose pas très naturelle ou évidente dans notre société en général. Aborder le thème du toucher est aussi se demander pourquoi ne pas se toucher. Un sujet qui m’a toujours intéressé et interrogé. Le Covid a sans doute accentué mes questionnements. Ne plus se toucher, se distancier de l’autre. Le toucher est un thème multiple, qu’on peut aussi explorer par l’action du regard. Être vu par les gens quand on est sur scène est une forme de toucher. Comment interpréter intérieurement ce regard, quel ressenti y associer. Il y a toute cette conscientisation qu’on a essayé de travailler en mouvement dans cette pièce.
Le toucher, un sujet parfois tabou, induit l’intime, la pudeur. Serait-ce important de rendre visible le toucher à une époque où il serait peut-être le sens essentiel pour l’humain ?
Au départ prévu avec un homme, pour des raisons d’agenda et de rencontre artistique Ne me touchez pas s’est transformé en duo avec deux femmes. Et sur cette question d’approche, d’intimité, cela a permis un autre champ de recherche, une autre forme de liberté. Avec Marion Barbeau, être amies et complices dans la pratique et dans nos envies artistiques nous a
permis d’aborder autrement l’idée de sensualité, d’intimité, de sexualité, du rapport de deux corps, de l’invasion de quelqu’un qui se permet de toucher quelqu’un d’autre. À savoir aussi que l’idée n’était pas de monter un spectacle politique. Évidemment des réflexions sur certains mouvements actuels très forts, comme #MeToo nous ont traversées. Pour toutes ces raisons et de tout le reste, comme la guerre, la pandémie, surgit aussi ce besoin de choses essentielles, ne serait-ce que cette envie de chaleur humaine. Ce qui implique de parler du toucher, de se rapprocher, effectivement un sens essentiel, et là, d’en faire quelque chose.
Lemouvement dansé ne trouve-t-il pas son plus profond intérêt sur des questions métaphysiques comme celle du toucher ? La multitude des vocabulaires de la danse permet d’aborder des sujets autant très abstraits que des histoires plus simples ou plus politiques. Elle est un très bon médium pour aborder les sujets comme ceux des cinq sens lorsque le corps est en mouvement. La danse peut transcender un sujet comme celui du toucher, avec cette abstraction qui permet une multitude d’interprétations du public. Sur un sujet aussi vaste que le toucher ça permet un enrichissement absolu du travail puisque la manière spécifique dont je souhaite aborder le thème peut être interprété différemment par le spectateur. Magnifique de constater que cette danse qui se passe de mots permet à chacun de voir les choses différemment et donc de créer une universalité.
La musique est de Vincent Peirani et Michel Rabbia. Qu’apporte-t-elle au propos de la pièce ?
On a beaucoup travaillé en silence mais l’arrivée de musique porte finalement la danse avec un sentiment d’envol. Michel Rabbia est un instrumentiste libre qui apporte beaucoup de matières qui viennent du toucher de ses instruments. Une contribution à notre un imaginaire du toucher. Ce fut une recherche commune à quatre pour que la musique apporte aux mouvements, et inversement. Un élément de plus pour sensibiliser le public au sujet abordé.
« La danse peut transcender un sujet comme celui du toucher »
THÉO CURIN
IMPOSSIBLE N’EST RIEN
Ne jamais abandonner, croquer la vie avec un large et beau sourire, se challenger, accomplir ses rêves, même les plus fous : Théo Curin, 22 ans, quadri amputé à 6 ans, médaillé aux championnats du monde de natation handisport et nageur de l’extrême (il vient de traverser le lac Titicaca à 3800m d’altitude), mériterait bien son image Panini collector qu’on s’échangerait à prix d’or dans les cours d’écoles. Rien ne l’arrête, le jeune homme touche-à-tout est aussi chroniqueur, mannequin, acteur et conférencier. Son message est beau et fort, empreint d’amour et d’humour, deux ingrédients qui l’ont sauvé. « Je me suis servi du handicap comme tremplin » : Théo ou l’incarnation vivante du concept de résilience.
« Servez-vous de n’importe quel malheur pour rebondir et être encore plus fort »Défi Titicaca de Théo Curin - Malia Metella & Matthieu Witvoet - Éditions Larousse - Sortie le 21/09/22 Texte : Audrey Alliot ©ActiveImages/Dweeler
LA UNE P.10
Textes : Isabelle Hallereau
Festival Trajectoires
Mouvements prioritaires
Sixième édition pour ce festival qui essaime, à Nantes et plus loin, la danse comme énergie féconde et durable.
Peut-on rêver d’un monde dont les machines et les lumières fonctionneraient à l’énergie de la danse ? On vous laisse imaginer... le Festival Trajectoires comme principal pourvoyeur. Pendant douze jours, point de pénurie à l’horizon de la scène. Il faut dire qu’avec 61 rendez-vous, aux différents formats et aux esthétiques variées, les dix-sept lieux d’accueil vont rayonner d’ondes positives et festives. Preuve une nouvelle fois de l’efficace synergie des partenaires. Sans coupure ni bouclier tarifaire, artistes et chorégraphes auront de l’énergie à revendre... L’énergie mécanique des corps et des mouvements, dans les exaltants 10 000 gestes (Boris Charmatz) et Via Injabulo (Cie Via Katlehong et invités) ; l’énergie de la fête avec M.A.D et son dancefloor ouvert au public au Musée d’arts ; l’énergie de la musique live durant l’Imperfecto de Jann Gallois et David Corial ; l’énergie de l’intime dans Ne me touchez pas de Laura Bachman. Bref... Réchauffez cœurs et corps dans une salle de spectacle où le vivant est furieusement libre et renouvelable, bonne nouvelle.
LIEUX PARTENAIRES DE TRAJECTOIRES
À Nantes : CCNN, le lieu unique, le TU, Stereolux, le Théâtre Graslin, le Théâtre Francine Vasse, le Pannonica, le Cinématographe, le Musée d’arts, le Château des ducs de Bretagne, le Passage Sainte-Croix, le Frac des Pays de la Loire, SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS / Cie 29.27
À Rezé : La Soufflerie
À Haute-Goulaine : Le Quatrain
À Saint-Herblain : Théâtre Onyx, Médiathèque Charles-GautierHermeland
À Saint-Nazaire : Le Théâtre
Du 11 au 22 jan. - www.festival-trajectoires.com
yLive insurances
Léa Rault et Alina Bilokon - Ah la mort... véritable muse pour l’auteur, le peintre, le musicien et pour ce duo de danseuses un peu déjanté. Dans une série de fictions chorégraphiques, elles tenteront de vous donner quelques clés drôlatiques pour contrer votre angoisse face à l’inéluctable. Mer. 11 et jeu. 12 jan. à 21 h - TU - Nantes - 6/16 € ou 10 € tarif festival
yM.A.D
Julien Grosvalet/Cie R14 - Au son de la DJ La Fraîcheur, on vous convie à un spectacle immersif, dans l’univers de la nuit, où les huit danseurs questionnent les principes de communauté et de résistance et dans lequel aussi, ils revisitent les codes chorégraphiques des danses « pop ». Le dancefloor est à/pour vous !
Jeu. 12 jan. à 19 h 15 - Musée d’artsNantes - Gratuit sur réservation
yCréation 2023
Ambra Senatore - La chorégraphe, directrice du CCNN, entend bien faire de l’espace scénique un nouveau monde dans lequel les douze artistes en présence devront tenter de faire société. Cela questionne la place des uns, des autres, la rencontre, l’accueil, le collectif et l’individualisme.
Musique (de Jonathan Seilman) et jeux de lumière participent à l’expérience, d’où l’absurdité et l’humour ne sont pas absents.
Ven. 13 jan. à 20 h - Le Théâtre - SaintNazaire - 9/25 € ou 15 € tarif festival
yNe me touchez pas
Laura Bachman et Marion Barbeau - Sur une musique live de Vincent Peirani et Michele Rabbia, le duo questionne l’art du toucher, l’essence même de la pratique dansée, passé de la norme à l’exception. Ce sera aussi la convocation de l’intime, complice à jamais de la rencontre des corps.
Mar. 17 jan. à 19 h - L’Auditorium - Rezé - 8/16 € ou 8 € tarif festival
© Christophe ManquilletyLes géants
Alice Gautier - C’est à un spectacle hybride que vous êtes conviés, joli mix entre performance, pièce visuelle et mise en scène chorégraphique. Le cinéma n’est jamais très loin non plus avec Alice Gautier : ici vous reconnaîtrez dans les gestes et mouvements du duo certaines images que le 7e art a ancré en vous. Devenez alors le scénariste de votre narration.
Mer. 18 jan. à 19 h et 21 h et jeu. 19 jan. à 19 h - Théâtre Francine Vasse - Nantes - 5/15 € ou 5 € tarif festival - Dès 12 ans
y10 000 gestes
Boris Charmatz - Les compterez-vous ces 10 000 gestes, uniques mouvements, jamais répétés, d’un ensemble dansé que Boris Charmatz a voulu comme une « forêt chorégraphique ». Dans cette symphonie des corps, le public pourra tenter de repérer un refrain, la seule séquence imaginée par le chorégraphe, qui revient tel un fil rouge dans ce déferlement de mouvements.
Ven. 20 jan. à 19 h et sam. 21 jan. à 18 h - Théâtre GraslinNantes - 10/30 € ou 21/25 € tarifs festival
© Christian Ganet © Alice Gautier © Tristram KentronyVia Injabulo
Cie Via Katlehong Dance - On annonce l’exultation. La compagnie sud-africaine avait déjà enflammé le théâtre Onyx avec sa présentation de la pantsula, danse de rue contestataire née dans un township de Johannesburg. Cette fois, c’est avec les chorégraphes Amala Diano et Marco Da Silva Ferreira qu’elle revient pour un spectacle de danse hybride et exaltant. Sam. 21 jan. à 21 h et dim. 22 jan. à 17 h - ONYX - Saint-Herblain - 5/20 € ou 15 € tarif festival
édition diffusion création graphique
ÉVÉNEMENT
2023, 3e édition. Le fleuve royal devient majestueux. Durant 7 jours sur 80 km, 200 000 spectateurs sont attendus sur les quais. À la parade nautique : 200 bateaux dont 3 grands mâts (Oosterschelde, Kaskelot et Belem) et des navires peu visibles. Le cargo à voile Néoline sera mis en lumière. Au menu : danse sous toutes formes, vélo en goguette et patrimoine exploré sous toutes ses facettes... Grandiose. Du 30 mai au 5 juin - 16 communes - De Mauves-surLoire à Saint-Nazaire - www.deborddeloire.fr
TEMPS FORT
Lectures en partage
Donner de la voix aux mots, c’est l’idée que porte l’équipe de l’Écrit parle. La recette à succès reste inchangée pour sa 8e édition. Les lecteurs volontaires (135 en 2022) lisent à haute voix devant un public ravi de la diversité des textes choisis. Pendant douze heures, les uns et les autres viennent partager un moment unique qui se terminera en beauté. Sam. 14 jan. de 10 h à 22 h - Théâtre - Saint-Nazaireentrée libre et gratuite - À 21 h, proposition musicale et littéraire de l’auteure Doan Bui, accompagnée d’un musicien
FESTIVALS
Théâtram en scène
Avant les sélections régionales puis les sélections nationales, c’est à Besné que se produira une des éliminatoires de Festhéa, considéré comme le plus prestigieux festival de théâtre amateur du pays. Au programme, trois pièces : Building, de Léonore Confino ; Là où dansent les fourmis, de J-F. Perdriau et R. Berruyer ; Le Repas des Fauves, de Vahé Katcha. Des amateurs de talent à soutenir. Sam. 21 jan. 14 h 30, 17 h, 20 h 30 - Espace A Cappella, Besné - 5 €, un spectacle / 10 €, 3 spectacles. Tél. : 02 40 01 30 13 ou contact@besne.fr Trois troupes le Théâtre du Jeudi (49), Au Fil des Mots (49), Les Vraies têtes à l’Ouest (44).
Vous aimez la guitare ? C’est le festival qu’il vous faut. Parmi les nombreux artistes : Laura Cox, Merzhin, Nina Attal, Ko Ko Mo, Celkilt, Rue de la Forge… Entre l’énergie de l’électrique, la chaleur de la folk, l’originale lapstell ou encore la joie de vivre du banjo, place au voyage sonore et à toute sa palette d’émotions. De quoi satisfaire toutes vos envies d’écoute.
Du 3 au 12 mars - Pont-Château - Carré d’argent, Jardin Boule d’Or et dans des bars. Gratuit -10 ans ; 1 jour, 17/25 € ; Pass 2 jours, 31/45 € ; Pass 3 jours, 46/68 €. - www.festival-lacorderatide.fr
Handiclap
Concerts, spectacles, expositions rythmeront quatre jours consacrés à la culture pour tous. Piloté par l’APAJH44, le festival veut favoriser, par l’expression artistique, l’inclusion des enfants et adultes handicapés. Sa programmation - joyeuse et éclectiquesera dévoilée ce mois-ci. Notons déjà, l’expo Tactile Tour et le concert des Wriggles dans de nouveaux lieux. Ça promet.
Du 23 au 26 mars - île de Nantes, La Bouche d’air, le Passage Sainte-Croix, Nantes - www.handiclap.fr
CONFÉRENCE
Reconnue dès les années 50 à New York, Joan Mitchell s’installe en 1968 à Vétheuil puis à Giverny à proximité de la propriété de Monet. La conférence du conservateur Dominique Dupuis-Labbé se penchera sur son œuvre éclatante de lumière et de couleur, à la lisière de l’abstraction et traduisant ce rapport fusionnel qu’entretenait Joan Mitchell avec la nature.
Ven. 27 jan. à 18 h 30 - Palais des congrès et des festivals - La Baule - 20 € - En écho à l’exposition Monet/ Mitchell à la Fondation Louis Vuitton à Paris
Joan Mitchell (1925-1992) ©Pidz Les Wriggles Texte : Isabelle HallereauBack to classique !
C’est devenu l’habitude sur le territoire : au mois de janvier, il est temps de réviser ses classiques, dans le grand livre d’histoire de La Folle Journée ou dans un tiré à part plus confidentiel. Programme.
yLa Folle Journée
Pour sa 29e édition et les 20 ans de sa déclinaison régionale, la Folle Journée sera une « Ode à la nuit ». Pour célébrer celle qui effraie ou rassure, celle qui tétanise ou inspire, René Martin et son équipe ont convoqué ses meilleurs servants musiciens : vous apprécierez donc La Notte de Vivaldi, Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssonh, les Nuits d’étoiles de Debussy et tant d’autres. Les chiffres sont encore dantesques : près de deux mille artistes pour 270 concerts. Initiés ou novices, pendant ces folles journées, célébrez le rêve et le clair de lune. La Folle Journée en région Pays de la Loire, du ven. 27 au dim. 29 jan. La Folle Journée à Nantes, du mer. 1er au dim. 5 fév. Informations et réservations : www.follejournee.fr et sur les sites internet des différents lieux partenaires
yLa Philharmonie des deux mondes
La Philharmonie des deux mondes s’empare d’un répertoire méconnu, celui de la bombarde. Accompagné par Erwan Hamon, soliste talabarder, la section des vents de l’orchestre fera revivre les compositions de Christophe Caron ainsi que des pièces traditionnelles et contemporaines. Sonnez bombarde !
Sam. 28 jan. à 20 h 30 - L’Artymès - Mesquer - 12/25 €
yL’Ensemble Amarillis
La musique baroque au féminin diraiton. L’ensemble s’attaque à deux pièces de la claveciniste et compositrice Élisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729) : deux cantates dédiées à deux figures féminines légendaires, Judith et Sémélé. Pour l’occasion, les instrumentistes de l’ensemble seront accompagnés par la soprano Maïlys de Villoutreys.
Mar. 10 jan. à 20 h - L’Auditorium - Rezé - 9/21 €
yDu classique au Hangar
Pour sa 8e édition, l’événement continue de promouvoir la musique classique hors ses murs habituels et, nouveauté, s’exporte ailleurs qu’au Hangar. C’est ainsi que l’on retrouvera, samedi 4, le chœur mixte Label Diva et un concerto de Katchaturian au food hall Magmaa. Auparavant, il y aura eu des cors (Cornissimo le 1er) et des cordes (le 3) ainsi que de la danse classique VS africaine (le 2) Bref, encore et toujours de la variété mais classique ! Du mer. 1er au sam. 4 fév. à 19 h et 20 h - Nantes - GratuitProgramme sur : www.duclassiqueauhangar.com
Les Itinérantes à La Folle Journée ©Isabelle BancoLa recette est en source ouverte : les 45 tours ont circulé depuis les 60’s, et les petits-enfants des fans de la première heure prouvent régulièrement qu’ils aiment faire du cool avec du rétro.
Jonathan Jeremiah, troubadour britannique à la voix de miel, ne déroge pas à la règle. Ses soul songs regorgent de violons et de chœurs chaleureux.
Marqué par un amour des grandes maisons, de Motown à Stax Records, le crooner reprendrait-il les choses là où l’habile galloise Duffy les avait laissées ?
Nouvel album Horsepower for the streets (Pias)
TexteRévélations sans balise
Venue pour occuper la scène, la jeunesse prouve ici qu’elle peut avoir tous les talents du monde en jouant des codes et des chapelles. Repérés, parfois déjà labelisés, ils envoient du bois ou de la soie, au profit du hip-hop, de l’électro, de la chanson, quand la pop et le rock ne rôdent pas.
Une jeune génération géniale qui prend rendez-vous durant deux jours au BISE festival à Nantes avec des artistes venus témoigner en musique.
yKrystal Mundi
World/jazz/chantEn mêlant jazz, arrangements classiques et sons du monde, le projet conduit par le contrebassiste Simon Mary séduit. Atypique, la formation de chambre invite ici la chanteuse norvégienne Sissel Vera Pettersen et sa voix cristalline.
Ven. 6 jan. à 20 h 30 - Carré d’argent - Pont-Château - 6/16 €
yMarcia Higelin
Chanson
Dans la famille Higelin, je demande la petite-fille de Jacques et fille de Arthur, Marcia. À peine un premier petit disque sorti et voilà déjà la nouvelle venue de la lignée proposer une musique qui s’attache au jazz vocal comme au fado. Surprenante ! Mar. 10 jan. à 20 h - PannonicaNantes - Complet
yPiers Faccini
Folk
Entre héritage anglo-saxon et traditions de Méditerranée et d’Afrique, le nouvel album de Piers Faccini fascine autant pour son élégance folk que pour sa poésie. Une preuve encore que l’italobritannique se hisse hors du temps et en haut du panier. Ven. 13 jan. à 20 h 30 - Le Champilambart - Vallet - 15/23 €
yFred Radix
Humour musical
Grâce au Siffleur, Fred Radix porte haut les couleurs de cet art du souffle. Avec l’humour qu’on lui connaît, il donne vie à ce soliste d’un autre genre qui pose le sifflement comme style musical à part entière. Ne ratez pas sa Marche turque : époustouflante !
Sam. 14 jan. à 20 h 30 - Espace culturel - Saint-Lyphard - 7/14 €
ySylvain GirO & le chant de la griffe
Chant du monde Alchimie fabuleuse que ce chœur polyphonique : quatre voix singulières, sublimées par les arrangements de François Robin, s’unissent dans un répertoire qui pioche dans la danse et la musique populaires. Transcendant.
Sam. 14 jan. à 20 h 30 - Quartier Libre - Ancenis - 5/13 €
yFennesz + Caterina Barbieri
Ambient/électro Figure de la musique ambient, l’Autrichien Fennesz offre mélodies gracieuses et motifs obsédants quand l’Italienne Caterina Barbieri explore, synthétiseurs modulaires à l’appui, la répétition à coup de volutes spatiales et contemplatives.
Sam. 14 jan. à 20 h - Le lieu unique - Nantes - 8/24 €
yVanessa Wagner
Musique contemporaine La pianiste captive autant qu’elle étonne renouvelant sans cesse son répertoire. On la connaissait virtuose sur des airs de Ravel ou Rachmaninov, vous la découvrirez magistrale sur ceux contemporains de Moondog, Caroline Shaw ou Philip Glass.
Mar. 17 jan. à 20 hL’Embarcadère - Saint-Sébastiensur-Loire - 8/29 €
ySages comme sauvages/San Salvador
Musiques vagabondes
Les premiers sont belges, les seconds corréziens. Réunis ici pour l’occasion, ils partagent l’amour des ritournelles énergiques et des harmonies vocales aussi folles que poétiques. La soirée s’annonce pleine de panache et pas tout à fait sage...
Mer. 18 jan. à 20 h 30 - CapelliaLa Chapelle-sur-Erdre - 10/20 €
yColine Rio
Chanson
Autrice-compositrice nantaise, ancienne chanteuse du groupe Inuït, Coline révèle un univers poétique et intime : en solo, elle se livre et délivre des mélodies touchantes et des textes délicats, influencés par Gainsbourg ou Agnès Obel.
Jeu. 19 jan. à 19 h - Théâtre Ligéria - Sainte-Luce-surLoire - 5 €
Ven. 20 jan. à 20 h 30 - Théâtre de VerreChâteaubriant - 5/10 €
yMidget ! & Gavin Bryars
Chanson contemporaine Quelle association heureuse : les compositions du duo Midget ! orchestrées par le génial compositeur britannique Gavin Bryars. Ce joli monde s’entoure de l’Ensemble 0 aux instruments et du Macadam Ensemble aux voix et rassemble autour d’une musique populo-savante, vivante.
Lun. 23 jan. à 20 h - L’Auditorium - Rezé - 8/16 €
yChicago Now !
Artifacts
- Jazz
Hommage à la ville de Chicago avec Artifacts ! Le trio célèbre la culture afro-américaine tout en transcendant les genres et en intégrant de nouvelles idées dans la tradition du jazz, de l’expérimentalisme et de la composition.
Mar. 24 jan. à 21 h - Pannonica - Nantes - 5/13 €
yOrient si proche et si lointain
Opéra
Initiez-vous à l’opéra avec le programme décomplexé d’Angers Nantes Opéra « Ça va mieux en le chantant ». Découvrez des compositions inspirées par l’exotisme de l’Orient grâce à l’approche pédagogique des artistes du chœur. Avec la collaboration de la soprano Marie-Bénédicte Souquet.
Jeu. 26 jan. à 19 h - Théâtre Graslin - Nantes - 3/4 €
©Pascale CholetteyCannibale
Rock garage exotique psyché Sorte de chaînon manquant entre Fela Kuti, les Doors et The Seeds, Cannibale dévore les genres avec son rock garage qui vire parfois vers la cumbia et rythmes africains. Trop méconnu, le groupe mérite d’être entendu et validé.
Jeu. 26 jan. à 19 h 30 - ONYX - Saint-Herblain - 5/10 €
yStefano Di Battista
Jazz
Avec ses Morricone stories, le brillant saxophoniste rassemblera autant les amateurs de jazz que de cinéma. Accompagné de trois musiciens, il revisite les classiques du célèbre compositeur italien. Une rencontre musicale à ne pas rater.
Ven. 27 jan. à 20 h - Piano’cktail - Bouguenais - 12/26 €
© Fabien Bardelli La soprano Marie-Bénédicte SouquetyCharlie Winston Pop folk
À considérer un peu comme un retour puisqu’il n’inonde plus les ondes. Mais attention, au-delà de son talent et de la maturité qui l’ont fait grandir, Charlie Winston reste cet artiste aux sens folk, ryhthm’n blues, soul et pop inouïs.
Jeu. 26 jan. à 20 h - Stereolux - Nantes - 30 €
yFills Monkey
Musique avec objets
Cela ressemble à un concert mais... We will drum you devient vite une battle de batterie : c’est à celui qui jouera avec les baguettes les plus inadéquates. Ces clowns-musiciens mélangent les genres scéniques et musicaux dans un spectacle qui plaira évidemment !
Sam. 28 jan. à 20 h 30 - Le Champilambart - Vallet15/23 €
yPartitions
Marion Parrinello, Compagnie Sospeso
Spectacle musical et chorégraphique. Un violoncelle est suspendu au milieu de la scène. Deux personnages, une danseuse et un instrument qui s’accrochent, se décrochent pour accorder leur histoire. Un corps à corps charnel et initiatique tout en beauté et en grâce.
Dim. 29 jan. à 16 h 30 - Théâtre de La FleuriayeCarquefou - 7/9 €
yLou Casa
Chanson française
Si vous ne deviez écouter qu’un seul hommage aux deux monstres sacrés Barbara et Brel, il semblerait que ce soit celui, sincère et élégant, de Lou Casa. Sous sa houlette et sous son timbre, les airs de l’un répondent aux mélodies de l’autre : symbiose musicale parfaite.
Mar. 31 jan. à 20 h 30 - L’Odyssée - Orvault - 7/20 €
© Betül BalkanyAsmâa Hamzaoui et Bnat Timbouktou
Musique gnaoua
Virtuose du guembri, instrument sacré de la culture gnaoua, Asmâa Hamzaoui s’empare d’une tradition musicale réservée aux hommes. Avec les musiciennes et chanteuses de Bnat Timbouktou, elle revisite ici les motifs musicaux subsahariens. Magnifique.
Mar. 31 jan. à 20 h - Le Théâtre - Rezé - 8/16 €
ySkip The Use Rock
De retour après 2 ans d’absence, les lillois n’ont rien perdu de leur puissance. Toujours aussi fous sur scène, ils proposent une fois de plus un rock efficace et intense qui ne fait pas dans la petite dentelle. Tant mieux.
Mar. 31 jan. à 20 h - Stereolux - Nantes - 33 €
©Denis Rouvre Fills MonkeyyUne vie
D’après Guy de Maupassant. Mise en scène d’Arnaud Denis - Seule en scène, la comédienne Clémentine Célarié interprète la vie de Jeanne. Une vie où les pleurs de rage succéderont aux rires insouciants de l’enfance, où l’amour perdra vite ses illusions. Cette suite d’images tirées du premier roman de Maupassant tient en haleine tel un feuilleton ébouriffant. AG Sam. 7 jan. à 20 h 30 - Salle Bonne FontaineMontoir-de-Bretagne - 10/18 €
yGrou
De Baptiste Toulemonde. Cie Renards - Minuit pile, jour de ses 12 ans, Charles se lève et souffle les bougies… Abracadabra…, un drôle de personnage venu de très loin apparaît. Et ce fameux Grou l’embarque dans un voyage magique à travers l’Histoire à la découverte des strates de l’humanité. Une remontée dans le temps pour grandir vite ! AG
Ven. 6 jan. à 19 h 30 - Espace de Retz - Machecoul-Saint-Même - 6 € Dim. 8 jan. à 16 h 30 - Théâtre de Verre - Châteaubriant - 5/10 € Mar. 17 jan. à 20 h - Quai des arts - Pornichet - 9/16 €
yAirstream (live)
De Guillaume Bariou. Cie Biche Prod - Au cœur du désert américain, accompagné de son iguane, Saul vit seul dans sa caravane. Il se remémore, raconte sa vie, son passé. Relié au monde par la radio, il en écoute les murmures. Un voyage dans l’imaginaire où les mots se mêlent à la musique folk interprétée sur scène et aux dessins croqués en direct. AG Mar. 10, mer. 11 et jeu. 12 jan. à 20 h - Le lieu uniqueNantes - 8/24 €
yL’île
D’Hector Manuel. Collectif Bajour - Une île où tout est joie, bonheur, sourire entre les gens. Un paradis. Trop beau pour être vrai ? Un décor de carton-pâte ? À coup sûr, car ça dérape. Les comédiens hilarants nous font entrer dans l’absurdité du monde, du travail, du capitalisme. On passe du rire aux larmes par une critique burlesque de la société. Bien déjanté. AG Mar. 10 jan. à 20 h 30 - L’Odyssée - Orvault - 9/24 €
yLe syndrome du banc de touche
De et avec Léa Girardet - Théâtre et football même combat. Léa Girardet rêve d’être comédienne, de monter sur les planches à l’image des remplaçants qui lors de la coupe du monde de 1998, celle d’Aimé Jacquet, attendent sur le banc de touche. Drôle, touchant et les seconds rôles se battent corps et âme pour entrer en scène et… sur la pelouse. AG Mar. 17 jan. à 20 h 30 - Le Champilambart - Vallet - 10/16 €
yLes gros patinent bien
De Pierre Guillois et Olivier Martin-SalvanDrôle d’invitation à un voyage tout en restant immobile. Pari totalement burlesque tenu par deux comédiens qui racontent leurs aventures imaginaires allant du Grand Nord à l’Espagne. L’un est gros et barbu, l’autre est maigre et survolté et leur cabaret de carton enchaîne les situations hilarantes. Ça cartonne. AG Mer. 18 et jeu. 19 jan. à 20 h - Le Théâtre - SaintNazaire - 7/25 €
Le syndrome du banc de touche
yRéparer les vivants
D’après Maylis de Kerangal. Par Emmanuel Noblet - Simon, jeune surfer de 19 ans, aime les vagues déferlantes. L’accident fut soudain. S’ensuit une course contre la montre captivante de 24 heures, une chaîne humaine pour que le corps de Claire (50 ans) reçoive le cœur de Simon. Seul en scène Emmanuel Noblet incarne ces émotions. Avec au cœur la vie haletante. AG Mar. 24 jan. à 20 h 45 - La Fleuriaye - Carquefou19/24 €
yExtraterrienne
De et par La Bajon - Attention, décollage imminent, direction Mars avec La Bajon qui invite avec humour à prendre de la hauteur. Motif du décollage ? La terre ne va pas bien et les problèmes sont multiples : la famine, la pauvreté, les guerres, la pollution. Ouille, le bilan est peu reluisant mais avec La Bajon Mars n’est pas loin. AG Ven. 27 jan. à 20 h 30 - Palais des congrès et des festivals - La Baule - 38€
yJe pionce donc je suis
De et par Michaël Hirsch - Personnage principal : Isidore Dupieu, normal pour un homme qui aime pioncer… car l’homo ça pionce. On comprend aussi que l’urgent ne fait pas le bonheur et que l’homme descend du songe. Avec tendresse et jeux de mots à gogo, Michaël Hirsch plonge dans le sommeil et les rêves d’une vingtaine de personnages. Hilarant. AG Ven. 27 jan. à 20 h 30 - Espace culturel Saint-Lyphard - 10/17 €
ySœurs
De Pascal Rambert. Mise en scène de Philippe Baronnet - Deux sœurs face à face. Marina s’apprête à donner une conférence lorsque Audrey l’apostrophe. Et c’est la guerre ! Les parents, l’enfance, les amours, tout le passé remonte et explose. Avec sous ces mots acerbes, l’amour contrarié de l’une pour l’autre. Et la langue percutante de Pascal Rambert. AG
Mar. 31 jan. à 20 h 30 - Athanor - Guérande - 6/15 €
yLa tendresse
Conçu et mis en scène par Julie Berès - Ils sont huit hommes qui viennent d’horizons très variés. Ils dansent sur fond de hip-hop, se parlent sans détour d’argent, de violence, de virilité, de sexe en interrogeant la masculinité tout en évoquant les faiblesses et les fragilités. Les points de vue se croisent, se rejoignent ou s’affrontent. Oser la tendresse. AG Mar. 31 jan. mer. 1er, jeu. 2, ven. 3 fév. à 20 h - TU - Nantes - (Co-réalisation Grand T) - 6/20 €
© Victor Tonelli © PascalitoyLa mémoire de l’eau
Chorégraphie Nathalie Pernette - Atypique que ce ballet contemporain aquatique où quatre danseuses ont l’eau comme partenaire. L’élément matriciel, aux multiples pouvoirs, devient la scène sur laquelle s’ébrouent et se meuvent les artistes, telles mille et une figures mythologiques.
Jeu. 19 jan. à 20 h 30 - Piscine - Redon - Dès 8 ans
La
mémoire de l’eau - Chorégraphie de Nathalie Pernette
yLa Belle au bois dormant
Par le Grand ballet de Kiev - Un classique immense du chorégraphe Marius Petipa que l’on ne se lasse pas d’admirer tant la virtuosité des artistes est sinon parfaite au moins sublime.
Sam. 28 jan. à 20 h - Palais des congrès et des festivals - La Baule - 24/44 €
yEn attendant le grand soir
Cie Le Doux Supplice - C’est le grand soir... le bal du vendredi soir ! Vous n’aurez probablement qu’une envie : vous joindre à ce groupe de danseurs/circassiens qui réussit le pari de donner aux spectateurs le vertige du swing, le mirage du rock, le fantasme de la valse, et ce avec acrobaties comprises.
Ven. 27 jan. à 20 h 30 - Le Quatrain - Haute-Goulaine - 6/16 € - Dès 8 ans
Être un homme Alliances actives
Le festival explore les masculinités dans toutes leurs diversités, en mêlant arts, sciences et activisme. À travers un parcours de spectacles, lectures, conférences ou encore d’ateliers.
« Célébrer la défaite du patriarcat », c’est l’invitation lancée par le Grand T et ses partenaires, aux hommes, aux femmes, cis (le genre assigné à sa naissance), trans, non-binaires, jeunes, fluides, vieux, homos, hétéros. N’ayons pas peur des mots, ils nous aident à comprendre la diversité, la pluralité des identités, des réalités. Car le combat pour l’égalité ne saurait se résumer à celui des femmes contre les hommes. À la source du problème, la domination. Des hommes veulent rejoindre la bataille, s’affranchir des injonctions au virilisme et à une masculinité stéréotypée. Il s’agit à présent de leur offrir un espace pour exprimer leur vécu, partager leurs désirs. Se rassembler pour, au-delà d’une prise de conscience et d’un soutien passif, construire des alliances actives et plurielles. Pour en parler, deux voix : celle d’un chercheur spécialiste du sujet, et celle d’une artiste.
SÉLECTION DE RENDEZ-VOUS
Du 31 janvier au 3 février, au TU : La Tendresse, huit jeunes hommes démontent les modèles dominants. Le 3 février, au Katorza : Les garçons sauvages célèbre la confusion des genres.
Sam. 4 février, à l’ensa : Décorum, performance défilée dégenrée ; Abel et Sébastien, performance sur la paternité ; installation Colonisation, sexe et genre sous le prisme de l’histoire ; à Stereolux : concert-spectacle de D’de Kabal et soirée électro.
© Axelle De RusséSergio Coto-Rivel
[Professeur en littérature et civilisation latino-américaines à Nantes Université, spécialiste des masculinités]
Le festival célèbre les masculinités plurielles, sont-elles nouvelles ?
Il est vrai que l’on entend souvent parler des « nouvelles masculinités » pour désigner d’autres formes qui s’éloignent de celle identifiée comme traditionnelle. Cependant, lorsqu’on prend une perspective historique, on identifie de nombreuses réalisations possibles de la masculinité à travers les époques et dans des cultures différentes. Il n’y a jamais eu une seule manière d’être homme, mais plutôt une forme privilégiée qui fait consensus à un moment donné. Dans cette perspective, nous pouvons même remettre en question l’idée de binarité de genre qui n’a pas toujours été aussi marquée ou aussi claire, la fluidité n’est pas non plus une nouveauté du XXe siècle. Tout cela vient contredire les discours réactionnaires basés sur un supposé ordre ancien qui aurait été transgressé récemment. Quel rôle les hommes ont-ils dans la lutte contre le patriarcat ? À mon sens, il est indispensable qu’il y ait une prise de conscience de la part des hommes non seulement sur la question des rôles assignés par genre et sur la lutte pour l’égalité dans le monde du travail, par exemple, mais surtout en ce qui concerne les rapports de pouvoir et de domination envers les femmes et de certaines formes de masculinité. La masculinité accorde une position socialement privilégiée, il faut que nous puissions, en tant qu’hommes, identifier ce fonctionnement, mais surtout accepter de perdre cette place et de se mettre en retrait à certains moments pour désamorcer les contraintes et obligations d’une masculinité traditionnelle et souvent violente.
Marion Thomas
[Autrice et metteuse en scène]
Dans la lutte féministe, quel est l’adversaire ? Le patriarcat ! Et la masculinité hégémonique. Les hommes ne peuvent, à mon sens, pas tous être mis dans le même panier. Si la domination masculine apporte à tous un avantage, ils n’en profitent pas de la même manière qu’ils soient pauvres ou riches, racisés ou blancs... De plus, la très grande majorité des hommes souffrent des injonctions patriarcales (souffrance qui ne minimise en rien les violences masculines). Dans son livre La volonté de changer, Bell Hooks dit que c’est en pointant cette souffrance qu’on arrivera à donner envie aux hommes de changer. C’est une idée perturbante pour une féministe comme moi, j’ai eu envie de la creuser.
Les artistes ont-ils vocation à proposer de nouveaux imaginaires sur cette question des dominations ?
Je ne peux pas répondre pour les autres, mais c’est une vocation qui me convient. Avec Meg Boury, l’artiste plasticienne avec laquelle je travaille sur ce projet, nous voulons proposer au public une expérience de pensée, un pas de côté. En tant qu’artistes, nous avons une chance que les chercheur·ses n’ont pas : on peut assumer notre subjectivité. On se sert donc de cela pour créer une fiction qui est à la fois ludique et personnelle mais aussi signifiante dans le sens où elle propose de se mettre dans la peau d’un homme aux prises avec le patriarcat. Je dis ludique car on proposera un escape game, un parcours à choix multiples, dans l’école d’architecture, qui permettra au public d’influencer le récit.
Parcours interactif À propos des hommes, 4 fév. à l’ENSA Nantes
yFascinante porcelaine
La porcelaine n’est pas qu’un art appliqué à la vaisselle, quoi qu’en pense le commun des mortels. Elle peut aussi devenir un medium à part entière dont se sont emparés nombre d’artistes contemporains. Le Passage Sainte-Croix et la Maison Bernardaud proposent donc une plongée, entre ombre et lumière, au cœur de « l’or blanc ». Au cours du voyage, vous croiserez JR, Jeff Koons, Sarkis et la fabuleuse installation de Sylvain Dubuisson. IH Jusqu’au sam. 4 fév. - Passage Sainte-Croix - Nantes - Ouv. du mar. au sam. de 12 h à 18 h 30 - Entrée libre
yWhat happens with a dead fish ?
Lia Lapelyté Née en 1984, Lina Lapelyté vit et travaille à Vilnius et son installation vidéo touche autant au sonore qu’au visuel. Une invitation à une expérience immersive qui est le reflet d’une performance menée dans une piscine par une chorale de chanteurs. Le chœur constitué d’amateurs et de professionnels filmé en mouvement invite à une méditation intime et poétique. On plonge et on rêve. AG Jusqu’au 12 fév. - Frac des Pays de la Loire - 21 quai des Antilles - Nantes - Ouv. mer., jeu., ven., de 13 h à 18 h et sam. et dim. de 13 h à 19 h - Entrée libre
yChronique d’un village
Marc Deydier(1845-1920)
Photographie
Un personnage ce Marc Deydier ! Notaire à Cucuron au début du XXe siècle, il était féru d’archéologie et de photographie. Il consacra de nombreuses années à photographier les rues et les places de ce village du Lubéron et à surprendre les habitants en plein travail ou lors de fêtes profanes ou religieuses. Un portrait documenté et touchant d’un monde disparu. AG
Du sam. 21 jan. au lun. 13 fév. - Ouv. ven. de 15 h à 18 h, sam. et dim. de 10 h à 12 h et de 15 h à 18 hGalerie À Contre-Courant - Paimbœuf - Entrée libre
yLandes
Jérôme Maillet
Le mot-titre polymorphe éveille l’imaginaire : paysages et territoires, tourbes et bruyères. Il s’agira donc d’espaces que le visiteur veillera à se créer par l’observation attentive des sérigraphies et gravures de l’artiste nantais. Hors-champs et perceptions nouvelles en perspective. IH
Jusqu’au sam. 25 fév. - Espace Mira - Nantes - Ouv. du mar. au sam. de 10 h à 19 h - Entrée libre
yDentelles en apparence
Violaine Sausset
Sculptrice ou dentelière ? Un peu des deux en réalité. Car si les apparences sont trompeuses, Violaine Sausset use bien de l’esthétisme de l’une et de la dimension de l’autre. Probable que la technicité vous laisse pantois. IH
Du sam. 14 jan. au mer. 15 fév. - Manoir des Renaudières - Carquefou - Ouv. les mer., sam. et dim. de 14 h à 18 hEntrée libre
yEspace(s)
Claire Chevrier - Photographie
Quels liens entretient-on avec les espaces publics ou privés qui nous entourent?
Comment les occupons-nous ? Claire Chevrier arpente le monde pour le saisir, le montrer et interroger par ses photographies la place de l’Homme dans ce vaste théâtre. À l’initiative du Centre Claude Cahun, ses photographies entrent en dialogue avec celles du Frac des Pays de la Loire. AG
Du ven. 13 jan. au dim. 5 mars - L’Atelier - NantesOuv. du mar. au sam. de 13 h à 19 h et dim. de 11 h à 13 h 30 et de 14 h 30 à 18 h - Entrée libre.
yVidéo Club Danse
La danse s’invite au cinéma grâce à quelques artistes qui mêlent recherches chorégraphiques et expériences cinématographiques. Suivez les pérégrinations de neuf personnages qui, une nuit, dansent sur un parcours qui les mènent à une fête au Château des ducs à Nantes. « Un dance-movie » expérimental par Vincent Curutchet, Christine MaltêtePinck et le Group Berthe. IH Dim. 15 jan. à 18 h et 19 h - Le CinématographeNantes - Gratuit
Le choix du cinéphile
Par Philippe Arnera Cinéma Pax, Le PouliguenyFestival Télérama
Comme chaque année, Télérama propose une session de rattrapage et invite les spectateurs à voir ou revoir le meilleur des sorties ciné. Repérez votre salle et fonçez-y pour As Bestas, La nuit du 12, La conspiration du Caire et pour découvrir La Syndicaliste ou Mon Crime...
yR.M.N
De Cristian Mungiu
- Roumanie - 2022
- Avec Judith State et Marin Grigore
yCycle Ennio Morricone
Dans le cadre de la venue au Piano’cktail de Stefano Di Battista et de ses Morricone Stories, le cinéma Le Beaulieu propose la projection de deux films de Giuseppe Tornatore pour plonger au cœur de l’univers du compositeur : Ennio et Cinema Paradiso. IH
Ennio - mer. 1er fév. à 20 h - Le BeaulieuBouguenais - 5/6 €
Cinema Paradiso - mer. 8 fév. à 20 h - Le Beaulieu - Bouguenais - 5/6 €
L’arrivée houleuse de main-d’œuvre étrangère dans un village de Transylvanie - dont la quasi totalité de la jeunesse est partie travailler en Europe de l’Ouest - fournit à Cristian Mungiu (Palme d’or en 2007) le combustible hautement inflammable pour dresser un état des lieux homothétique des forces contraires qui tiraillent le continent européen. À base de plans-séquences habités comme autant de tours de force (une scène collective de 17 minutes avec 26 personnages parlant quatre langues différentes !), le maestro roumain saisit magistralement le ressentiment de populations traditionnelles virilistes confrontées à l’altérité et à l’injonction cosmopolite, tout en égratignant avec malice l’absurdité et les effets d’aubaine générés par les politiques de l’UE. Puissant.
Du 18 au 24 jan. - Dans les cinémas partenaires - 4 € avec le pass Télérama Séances de R.M.N - jeu. 19 jan. à 16 h 15 et mar. 24 jan. à 20 h 45 - Cinéma Pax - Le Pouliguen - 5,50/6,50 €
Agenda
yTrois - partition pour cordes en La majeur
Cirque
Cie du Trépied - Elles s’entrelacent et s’entremêlent, ils s’élèvent et s’étirent : au son d’une musique métissée, les cordes et les corps s’invitent dans des tableaux poétiques et gracieux où des liens se tissent inévitablement. IH
Dim. 8 jan. à 17 h - Espace Hippolyte Derouet - Les Sorinières4/8 € - Dès 3 ans
yChansons d’amour pour les petits et tous les autres...
Concert
Marie Normand et Dien - Ode à l’amour et au « je t’aime moi non plus » : des chansons qui racontent les cœurs pleins ou brisés, ceux des enfants, des parents ou de la maîtresse. Un concert doudou en somme. IH
Sam. 14 jan. à 16 h - Cœur en scène - Rouans - 7 € - Dès 3 ans
y
Stella Maris
Théâtre poétique
Cie Digital Samovar - Une rêverie sur les ondes d’une étendue d’eau et les sables mouvants du sommeil. Voilà l’expérience immersive et tactile à laquelle on vous convie. Du théâtre gestuel comme un scintillement d’étoiles. IH
Mer. 18 jan. à 16 h et sam. 21 à 10 h et 16 h - Le Théâtre - Saint-Nazaire5/7 € - Dès 3 ans
yAvor da vor, bugale
Conte musical
Noluen Le Buhé et Marthe Vassalo - Grâce à une vache, un chevalier et des poules, deux des plus grandes chanteuses bretonnes content et chantent la culture orale et la transmission. De leurs bouches à vos oreilles. IH
Sam. 28 jan. à 11 h - Le Nouveau Pavillon - Bouguenais - 7 € - Dès 6 ans
yCarrément cube
Danse et objets
yLa feuille blanche
Théâtre de papier
Cie Tenir Debout - Une feuille blanche de papier XXL sur la scène comme un immense champ des possibles artistique et créatif. L’une en fait son terrain d’aventures et découpe, joue, danse jusqu’à ce que l’autre s’en empare aussi... IH
Sam. 14 jan. à 15 h 30 - Salle Étoile de Jade - Saint-Brevin-les-Pins - 4 € - Dès 4 ans
Cie Hanoumat - Un dialogue joyeux et fantaisiste, un brin magique, entre deux danseuses et des cubes. Ce ballet parallélépipédique permet de porter un regard différent sur nos espaces quotidiens et engage à s’en amuser. IH
Sam. 28 jan. à 10 h 30 - Capellia - La Chapelle-sur-Erdre - 5 €
Livre
y
Le meilleur du cinéma pour les enfants
Un livre pour les très jeunes cinéphiles, par Benshi. Éditeur : Seuil Jeunesse Dès 3 ans
On connaît déjà Benshi, le site internet de référence quand il s’agit de « choisir » un film à montrer aux plus jeunes spectateurs. Il y a maintenant le livre qui regroupe plus de cent films à découvrir absolument avant 6 ans ! Profitez donc de l’hiver pour ce faire. Non négligeable... l’ouvrage est aussi agréable à feuilleter, simplement ! IH
Ciné-concert
yDoggo
Voyagez autour du monde, à hauteur de chiens et en compagnie de la chanteuse Ellie James. Accompagnés par sa musique électro-pop, traversez les plaines canadiennes ou l’archipel des Hébrides dans quatre courts-métrages joyeux mettant en scène des canidés bien téméraires. IH Sam. 28 jan. à 11 h - L’Auditorium - Rezé - 4/5 €Dès 3 ans
Agenda
yJe suis tigre
Acrodanse / dessin
Groupe Noces - Une définition prend vie en mouvements et en dessins : celle du réfugié, de sa fuite et de son exil. Mieux qu’un dictionnaire, ce spectacle ludique et énergique éclaire. IH
Jeu. 5 jan. à 10 h et 14 h 30 et ven. 6 à 10 h - Capellia - La Chapelle-surErdre - 5/6 € - Dès 3 ans
yL’écho d’un Narcisse
Danse
Cie Bissextile - Il y a Narcisse qui ne voit que lui et Écho qui n’entend personne. Elle aime celui qui n’aime que lui-même et ne parvient pas à se faire comprendre. La mythologie grecque au service d’un questionnement sur la relation. IH
Sam. 14 jan. à 16 h - Le Quatrain - Haute-Goulaine - 6 € - Dès 6 ansFestival Trajectoires
yComment va le monde
Théâtre
Cie La Passerelle - Les mots de Sol, le Devos québécois, déversés par Marie Thomas, magicienne de l’éloquence poétique. Un regard si tendre sur le monde que vous sourirez la larme à l’œil et à l’âme. IH
Dim. 22 jan. à 16 h - Espace A Capella - Besné - 5/10 € - Dès 10 ans
yRéfugiée poétique
yNormalito
Théâtre
Cie À L’Envi - Le titre en dit long... Peut-on être trop « normal » ? C’est en tous les cas le mal dont souffre le jeune protagoniste jusqu’à ce qu’il rencontre celle qui ne l’est pas assez. Une fable légère et complexe. IH
Sam. 7 jan. à 19 h - Quai des Arts - Pornichet - 5/7 € - Dès 9 ans Dim. 15 jan. à 16 h 30 - La Fleuriaye - Carquefou - 9 €
Danse et théâtre visuel Claire Ducreux - Un coin de rue pour seul refuge mais finalement tout un monde pour celui qui regarde son trottoir avec poésie : la vagabonde clown Claire Ducreux vous offre un voyage sensible en direct du bitume. IH
Ven. 27 jan. à 20 h 30 - Salle Bonne Fontaine - Montoir-de-Bretagne7/10 € - Dès 7 ans
yLe petit Georges
Chanson et théâtre d’ombres
Par Boule - Si l’on vous dit Georges, vous répondez Brassens ! C’est son histoire qui vous sera contée, de son enfance à Sète à son succès populaire, en passant par le Paris occupé. Des chansons bien sûr mais aussi un splendide théâtre d’ombres. IH
Dim. 29 jan. à 16 h 30- Salle Paul Fort - Nantes - 8 €Dès 8 ans
Livre
yJefferson’s world t. 1 et 2
Un roman pour ado pas gnangnan de Illana Cantin Éditeur : Hachette Dès 12 ans
Le lycée Jefferson, tout un monde, tout leur monde : Tim, Jude, Terence, Colin, Megan, Flora... autant de personnalités à suivre dans leurs errances amicales, amoureuses, psychologiques, dans leurs bonheurs, dans leurs malheurs. Attention... personnages très attachants. IH
Haleiwa
Catchy et complètement dingue le premier disque live de Feu ! Chatterton. On resavoure la grandeur de La Malinche, d’un Boeing ou d’un Fou à lier que le meilleur groupe de rock français du monde rend déments sur scène à Paris. Révélation alternative à son adolescence, il est devenu grand, très grand. Le rockeur lettré Arthur Teboul, star à la moustachette et à la poésie étoilée, et son groupe, l’un ne va pas sans l’autre, sont devenus rares et explosifs, joyeux et tellement rock. Jouissance totale à l’écoute d’un Monde nouveau vivant. Orgasmique.
David Daunis
Terence
À l’instar d’un Thylacine, dans un style aussi hypnotique mais une techno plus dark et deep, Terence Fixmer nous plonge dans l’immensité du monde, au plus haut des sommets enneigés (No Latitude for Errors), au cœur de la tempête (Corne de brune), au milieu du Berghain (club mythique). Une figure emblématique du monde de la musique électronique, qui a remixé les plus grands (Sven Väth, Depeche Mode) et a passé les 20 dernières années à créer un son bien à lui, dans le but de nous faire transpirer !
Audrey Alliot
En mélangeant l’esthétique de la dream pop aux machines encrassées, Mikko Singh - le Suédois qui se cache derrière Haleiwa - fournit la signature sonore idéale. Entre synthétiseurs vivaces, basses chaudes, batterie de haute précision et chant vaporeux, il explore les eaux troubles du shoegaze voire du punk comme les ondes fraîches et moelleuses du surf rock. Sensible sans en avoir l’air, Hallway Waverider est ancré dans les turbulences des temps modernes.
Yoann Duran
Une reprise est une réponse. A fortiori si elle rend un hommage appuyé. C’est le cas de cet assemblage de chansons remâchées par fans, producteurs et amis de Ryuichi Sakamoto, âgé de 70 ans. Pour le grand public et pour les fans de PNL, il est l’auteur de la bande-son du film Furyo, lesté d’un entêtant thème tout en synthés. Sans surprise le casting XXL des albums panthéonisant impressionne. Exercice du « tribute » réussi, sans pour autant faire le tour de l’œuvre du bonhomme. Gus Goldenberg
Les Amants Sacrifiés
De Masasumi Kakizaki [Éditons Ki-oon] bande dessinéeDébut des années 40, le Japon est alors dans la tourmente d’une guerre inévitable, Yusaku, gérant d’une entreprise internationale change soudainement de comportement après un voyage en Mandchourie. Satoko sa femme s’interroge, que peut bien cacher son mari qui est de plus en plus critique envers le gouvernement japonais. Avec un état hostile aux amis de l’Occident, notre couple se retrouve face à son destin. Série dramatique en deux tomes au graphisme soigné qui nous plonge dans une période intense de l’histoire du Japon.
Quentin Roche, librairie de bandes dessinées Le Chaudron à Saint-Nazaire
Fils de personne
De Jean-François Pasques [Fayard] policierLe Prix du quai des Orfèvres 2023 tient ses promesses. L’enquête menée par l’équipe du commandant Julien Delestran sur la mort d’un « sans abri » se nourrit de la personnalité de chacun des acteurs, leurs questionnements, leurs investigations, leurs déductions. Sans exploits outranciers, l’auteur sait nous captiver en créant un univers intimiste centré sur l’humain, pétri de drame et de détresse. Le sujet de « l’abandon des enfants nés sous X » est abordé dans toute sa complexité. Efficace. Emvé
Dominique A [Auteur, compositeur, interprète]
Il nous a dit !
Vous semblez toujours aussi attaché à la langue française, comme à l’exercice d’écriture et celui de la composition ? Oui, et de plus en plus, avec ce rapport musical à la langue auquel je tiens tant. Je ne dissocie d’ailleurs plus ces deux langages, celui des mots chantés en français et celui de la musique. J’aime la musicalité de la langue, et le travail du son. Si le français n’est pas une langue facile à chanter, je la trouve phonétiquement tellement élégante et me réjouis de la lier à une composition musicale et de la faire interagir avec des arrangements. Une démarche empirique mais qui est au centre de ce qui me passionnera jusqu’au bout.
mar. 24 jan. à 20 h - Stereolux - Nantes (complet)