Hectares Magazine 2020-02 French Edition

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Publication trimestrielle: janvier - avril - juillet - octobre

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M E I L L E U R

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M É C A N I S A T I O N

A G R I C O L E !

TESTÉ :

CLAAS AXION TERRA TRAC

COMBATTRE LES MAUVAISES HERBES C'est possible TROUVÉ DANS LE CHAMP Deutz D5506 FEMMES DANS L'AGRICULTURE Karin Vander Perre et Tine Magnus AV R I L 2 02 0

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LES MACHINES un danger sous-estimé !


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S O M M A I R E

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Testé : Claas Axion Terra Trac A l'édition 2017 d'Agritechnica, Claas présentait 2 pièces phares : une ensileuse Jaguar et un tracteur Axion tous deux montés sur un châssis Terra Trac. Après plus de 20 ans...

Combattre les mauvaises herbes résistantes, c'est possible Les mauvaises herbes résistantes sont en augmentation dans le monde entier. Dans les régions à grandes monocultures comme le Midwest aux États-Unis ou les régions céréalières d'Australie...

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Femmes dans l'agriculture : Karin Vander Perre et Tine Magnus L'entreprise productrice de chicons de la famille Magnus est bien connue dans la petite commune de Brussegem, au Brabant Flamand. Elle fut fondée en 1987 par Johan Magnus qui commença...

Trouvé dans le champ... Deutz D5506 Ce Deutz D5506 est trouvé dans une pâture à Wemmel. C'est son dernier lieu de repos après des années de loyaux services. Hectares se penche sur l'histoire....

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TestĂŠ :

Claas Axion Terra Trac

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HECTARES

A l'édition 2017 d'Agritechnica, Claas présentait 2 pièces phares : une ensileuse Jaguar et un tracteur Axion tous deux montés sur un châssis Terra Trac. Après plus de 20 ans d'expérience avec des chenilles Terra Trac sous les moissonneuses-batteuses, il était temps d'implanter la technique pour d'autres machines. A l'automne dernier, notre rédaction a eu l'occasion d'essayer l'Axion Terra Trac en Allemagne. Antoon Vanderstraeten Antoon Vanderstraeten

Le Claas Axion, introduit en 2006, est le premier vrai tracteur Claas après la reprise du fabricant Renault en 2003. Avec ses puissances de 325 à 445ch, ce tracteur est conçu surtout pour les entreprises de grands cultures et les entrepreneurs de travaux agricoles. Avec des puissances aussi élevées, il est important de bien la transférer au sol, avec le moins de patinage possible. Si le châssis Terra Trac pour machines de récolte est conçu essentiellement pour obtenir une réduction de pression au sol, chez le tracteur Axion, il s'agit surtout de la puissance de traction. Aussi, le fabricant a adapté le châssis Terra Trac dans ce sens. Les grandes différences entre les châssis des machines de récolte et des tracteurs se trouvent, entre autres, dans la plus grande roue motrice afin de développer encore plus de puissance, une transmission solidifiée et de nouvelles roues à rayons.

largeurs de chenilles : 457mm, 635mm, 735mm et 890mm. Même monté sur les chenilles les plus larges, l'Axion Terra Trac demeure dans les 3m de largeur. Le fabricant a tenu compte du marché de l'Amérique du nord en prévoyant l'utilisation de l'Axion Terra Trac à distance de rangs pour la culture à rangs. Il s'agit d'une méthode de plus en plus pratiquée en Europe également. Le tracteur est équipé d'une transmission C-Matic sans échelons, d'un écran de commande CEBIS ainsi que d'un joystick multifonctions. Pour un confort optimal sur route et au champ, l'essieu avant et le châssis des chenilles sont suspendus. La cabine est également suspendue à 4 points. Une partie de l'espace libéré par l'absence de roues est prise par un réservoir à carburant plus important. Ceci donne 3 heures d'autonomie supplémentaire par jour.

2 versions, 4 chenilles

Si le châssis Terra Trac pour machines de récolte est conçu essentiellement pour obtenir une réduction de pression au sol, chez le tracteur Axion TT, il s'agit surtout

Terra Tracs adaptés

L'Axion Terra Trac est disponible en 2 versions : l'Axion 930 (355ch) et l'Axion 960 (445ch). De plus, il est possible de choisir entre 4

A l'édition 2017 d'Agritechnica, Claas présentait 2 pièces phares, dont l'Axion Terra Trac

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L'espace libéré dans les passages de roues est en partie prise par un réservoir à carburant plus grand.

de la puissance de traction. Claas a donc adapté le châssis. Un premier élément frappant est la roue motrice, plus grande. Les roues ont reçu un nouveau design ouvert, pour une fonction autonettoyante accrue. Les blocs en caoutchouc sur les roues sont également conçus de manière à avoir un effet autonettoyant. L'Axion et sa version Terra Trac ont le même pont arrière, mais les essieux ont été remplacés par une pièce intermédiaire afin de compenser la différence de hauteur entre les roues et les chenilles. Afin de maintenir les outils traînes en place, le châssis à chenilles dispose d'un réglage de hauteur. Les tracteurs sont également équipés d'un assistant de guidage qui ralentit les chenilles dans les virages, afin de réduire l'usure et la tassement du sol. L'assistant peur être programmée selon 3 niveaus via le terminal Cebis.

attention au patinage. Dès qu'une roue commence à patiner, la puissance de traction diminue. Un peu de patinage est inévitable, mais dès que le pourcentage de patinage augmente, les frais de carburant et l'usure augmentent aussi. De plus, le rendement ha/h en souffre aussi. Les ingénieurs Claas ont calculé que, chez des tracteurs comparables (un Axion 960 TT et un Axion 960 sur pneus), la version TT produit 15% de puissance de traction supplémentaire par 10% de patinage. Bien entendu, le but est d'éviter au plus possible de patiner. La zone de contact plus importante permet à l'Axion TT de mieux transférer la puissance du moteur au sol, ce qui permet de réduire le patinage à presque 0 dans la plupart des conditions.

Derrière le volant

Lors de la transmission de la puissance de traction, il faut faire très

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L' automne dernier, nous avons eu l'opportunité de tester le Claas


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Axion Terra Trac. Nous avons pu prendre place au volant de l'Axion TT 960 445ch attelé à un cultivateur Köckerling Vector. L'Axion TT étant un 'half-track', il présente le même comportement de roulage qu'un tracteur standard. Pas besoin de s'adapter donc, pour les chauffeurs (inexpérimentés). Pendant le transport, on remarque qu'on rebondit beaucoup moins dans le siège. Les chenilles ont un contact de surface supérieur avec le sol, réduisant les effets des irrégularités et éliminant le mouvement du pneu. En termes de bruit, nous ne remarquons pas de différence dans la cabine. Les chenilles pouvant osciler de 8° vers le bas et de 15° vers le haut, les irrégularités plus importantes peuvent être naviguées sans problèmes. Par de hautes vitesses au champ, la conduite demeure confortable.

Pendant les premiers parcours, nous avons roulé sur un sol meuble, travaillé par un Xerion avec une herse à disques. En sol meuble et avec le Köckerling réglé sur une profondeur modérée, l'Axion n'avait aucun problème avec la largeur de travail de 8 mètres. Ce n'est que lorsque le réglage du cultivateur était plus profond et que les dents touchaient du sol solide, que l'Axion devait travailler. Avec le régulateur de vitesse programmé, la transmission à variation continue C-Matic assurait le régime moteur optimal. Lorsqu'une traction supplémentaire était nécessaire, les régimes du moteur augmentaient. Juste au moment où on s'attendrait au fameux "powerhop" du tracteur, les chenilles Terra Trac de l'Axion assuraient une continuation stable du travail. En sol meuble, les

Lors de la transmission de la puissance de traction, il faut faire très attention au patinage. Dès qu'une roue commence à patiner, la puissance de traction diminue.

La marche vers la cabine a été adaptée pour laisser de la place pour les chenilles.

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Avec le cultivateur réglé à une bonne profondeur sur du sol non travaillé, les chenilles ont prouvé leur valeur.

roues avant s'enfonçaient beaucoup plus profondément que les chenilles. Les chenilles TT de 890 mm de large ont une surface de contact de 3,87 m², 35% de plus qu'un tracteur à roues avec pneus 900 / 60R42. Pas de patinage à détecter dans le sol meuble. Par des vitesses de transport (25-30 km/h) à travers le champ labouré, le confort de roulage était à nouveau remarquable. Les chenilles suspendues et les rouleaux intermédiaires jouent un rôle majeur à cet égard. En raison de la plus grande surface de contact et du suivi du sol des chenilles, les irrégularités, telles que les sillons, sont pour ainsi dire effacées. Afin de tester cela, des sillons (15cm de profondeur) ont été produit dans le sol meuble avec un chargeur télescopique. L'Axion TT arrivait à la perpendiculaire par rapport à ces sillons. Les roues avant du tracteur faisaient que les irrégularités se ressentaient bien dans le volant. Les chenilles suivaient le contour du sol mais ne transmettaient aucun choc dans la cabine. L'angle de braquage en tournière est plus grande que pour des tracteurs standard sur roues, mais ceci ne présente pas de problème avec un bon réglage du GPS Pilot ainsi que les passages décalés. Si les tracteurs à chenilles ont généralement tendance à remonter de la terre, ceci est nettement moins le cas avec l'Axion TT. L'assistance de guidage, qui ralentit les chenilles dans des virages, fait en sorte que les chenilles résistent moins au contact, de sorte que moins de terre

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Les chenilles Terra Trac suivent bien le sol de façon à effacer les irrégularités.

XERION ÉGALEMENT DISPONIBLE SUR CHENILLES En plus de l'Axion TT, on a également eu l'opportunité d'essayer un Xerion sur chenilles. Des photos d'espionnage de cette machines avaient déjà fait surface au cours des années, mais il n'était pas tout à fait clair si la combinaison était construite par Claas même ou un agriculteur. Ce que l'on remarque immédiatement, c'est que les chenilles ne sont pas des Terra Trac. Un choix qui semblait logique, surtout après la comparaison par Claas même des chenilles TT lisses et celles en triangle. Le Xerion est toutefois monté sur une combinaison Zuidberg. L'explication ? Les chenilles Terra Trac sont développées pour des châssis entraînés et non directionnels. Vu que le Xerion peut tourner sur 4 roues, il n'était donc pas possible de placer un châssis Terra Trac sous le Xerion. Comparé à la version sur roues du Xerion, les chenilles Zuidberg ont 25% de surface de contact supplémen2 taire (4,72m ). Montés sur chenilles, le tracteur reste dans les 3m. Les chenilles donnent au Xerion plus de puissance de traction, 2.400Nm pour le 4500 (490ch), 2.600Nm pour le Xerion 5000 (530ch). Le test avec cette machine était moins approfondi, mais 1 chose était frappante : les chenilles donnent une vue nettement meilleure depuis la cabine.


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L'Axion TT aura certainement sa place sur les champs belges.

Là où le sol compacté est un souci, l'Axion TT vaut la peine d'être considéré.

est repoussée. Quant à la cabine, pas de majeures différences avec les tracteurs Axion standard. Il n'y a que la marche vers la cabine qui a été adaptée pour laisser de la place pour les chenilles. Les garde-boue prévus pour les roues sur les tracteurs standard sont partiellement remplis par le réservoir de carburant agrandi. Celui-ci offre 3 heures d'autonomie par jour supplémentaire. La conclusion après le test ? Les chenilles représentent certainement une valeur ajoutée. Plus de puissance, moins de, voir aucun, patinage et moins d'empreintes. L'Axion TT prouvera son efficacité surtout dans des conditions humides, mais présente également des avantages sur sols secs. Contrairement aux tracteurs full-track, le chauffeur ne doit pas s'adapter pour conduire cet half-track.

L'Axion TT est-il prêt pour la Belgique ? Dans les grandes cultures, une puissance de plus de 300ch n'est plus exceptionnelle de nos jours. Les Axions, avec leurs puissances entre 325 et 445ch, ont donc bien leur place dans ce segment. La version TT en fait certainement partie. L'Axion TT peut se prouver particulièrement pratique au sein des entreprises avec de grands champs et peu de transport routier. Les entrepreneurs de travaux agricoles ou fermes de grandes cultures utilisant des transbordeurs dans des conditions boueuses, comme dans la culture de betteraves, de chicorée ou de chicons, trouveront également chaussure à leur pied avec ces véhicules. Là où le sol compacté est un souci, l'Axion TT vaut la peine d'être considéré.

Type

Claas Axion Terra Trac

Puissance

355 ch (Axion 930TT)/445 ch (Axion 960TT)

Moteur

FPT 8,7 litres 6 cylindres

Transmission

CMATIC sans échelons

Poids

16, 5 tonnes (à vide) – 22 t. de masse max autorisée

Largeur de chenilles

457 mm, 635 mm, 735 mm, 890 mm

Système hydraulique

220 l/min

Réservoir à carburant

860 l

Réservoir DEF

90 l

Largeur extérieure maximale

2 ,95 m

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Combattre les mauvaises herbes résistantes : c'est possible

Les mauvaises herbes résistantes sont en augmentation dans le monde entier. Dans les régions à grandes monocultures comme le Midwest aux États-Unis ou les régions céréalières d'Australie, les agriculteurs sont confrontés depuis longtemps au problème, mais de plus en plus de mauvaises herbes résistantes émergent également dans notre pays. Il est possible de lutter contre ces mauvaises herbes, mais cela nécessite une approche différente à celle au glyphosate.osate. Antoon Vanderstraeten Antoon Vanderstraeten & fabricants

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Une Herse étrille peut également être utilisée en pré-levée.

L'apparition de mauvaises herbes résistantes sont une mauvaise nouvelle. Ils envahissent les champs et provoquent des baisses de rendement, provoquent un surcoût en herbicides et ont un impact sur l'environnement. Dans les années 90, la résistance des mauvaises herbes était un phénomène pratiquement inconnu. D'ici 2014, 23 mauvaises herbes différentes dans 18 pays ayant développé une résistance au glyphosate étaient connues. Pourtant, ce développement remonte à il y a bien plus longtemps. En 1947, le 2,4-D fut introduit comme premier herbicide sélectif. La première résistance se manifestait peu de temps après. La résistance survient quand certaines plantes développent une petite mutation qui les rend insensibles à un certain herbicide. Après le traitement, la plante mutée ne meurt pas mais peut continuer à se développer et se reproduire. Si la progéniture porte la même mutation, la population de mauvaises herbes résistantes peut se propager rapidement. Selon un article de 2017 (1), il y a maintenant 252 espèces de mauvaises herbes dans 67 pays qui ont développé une certaine résistance aux herbicides.

Le travail du sol sans inversion présente certainement ses avantages. Un inconvénient est cependant que les graines de mauvaises herbes restent dans la couche supérieure.

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La résistance aux herbicides ne signifie pas que les mauvaises herbes en question ne peuvent pas être supprimées. En plus du contrôle curatif des mauvaises herbes déjà


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Le Zürn TopCut Collect tond les tiges et les fleurs au-dessus des céréales et recueille les restes de mauvaises herbes pour les détruire.

développées, un travail préventif peut également être effectué. La destruction des graines de mauvaises herbes est également une option. Tendance notable dans le contrôle des mauvaises herbes résistantes : le retour aux anciennes techniques. Nos aïeuls auraient-ils encore des choses à nous apprendre ?

Avant la culture Ces dernières années, on notait tendance des méthodes de conservation du sol et les techniques de labour léger. Cette méthode de travail est positive pour les sols sensibles à l'érosion, économise du carburant et est favorable à la vie du sol. Un inconvénient de cette méthode est le stockage des graines de mauvaises herbes dans la couche supérieure du sol. Puisque que le sol n'est pas retourné, la matière organique et les graines de mauvaises herbes restent au-dessus du sol ou sont mélangées dans la couche supérieure du sol, en attendant des conditions de germination idéales. Les mauvaises herbes faciles à contrôler ne posent aucun problème, mais les mauvaises herbes plus dures ou résistantes exercent une pression supplémentaire sur les cultures. En labourant régulièrement (tous les 4 ou 5 ans par exemple), en alternance avec les méthodes de conservation du sol

le Seed Terminator aplati, écrase, coupe et broie les graines

, les graines de mauvaises herbes sont enfouies plus profondément et la germination est empêchée. Une autre technique de culture est la construction d'un faux lit de semence. En travaillant le sol superficiellement avec un déchaumeur à disques ou un cultivateur (à dents vibrantes), les graines de mauvaises herbes peuvent germer dans la couche supérieure. Après la germination et avant les principales opérations, les mauvaises herbes en germination peuvent être combattues au moyen d'une herse de désherbage ou d'un traitement chimique. Les mauvaises herbes en germination peuvent également être détruites au moyen d'un brûleur ou électrocutées avec une machine telle que l'AgXtend XPower.

Pendant la saison La lutte chimique contre les mauvaises herbes pendant la culture a peu d'impact sur les mauvaises herbes résistantes. Lorsqu'ils sont présents sur le terrain, il est souvent trop tard. Dans les cultures en rangées telles que le maïs, les betteraves ou les pommes de terre, la lutte mécanique contre les mauvaises herbes peut toujours être effectuée au moyen d'une bineuse, d'une herse ou un buttoir. Dans les céréales, le désherbeur ou les houies rotatives peuvent être utilisés lorsque les mauvaises herbes

La lutte chimique contre les mauvaises herbes pendant la culture a peu d'impact sur les mauvaises herbes résistantes.

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L'AgXtend Xpower utilise de l'électricité pour contrôler les mauvaises herbes.

sont encore assez petites et que la terre est suffisamment pratiquable. Cela doit être fait assez tôt, car si les mauvaises herbes ont eu l'occasion de bien s'enraciner, la machine ne parviendra pas à les détruire. Avec les céréales d'été, il est également possible de travailler en pré-levée avec une herse de désherbage. Le grain en germination est plus profond que les mauvaises herbes en germination, ce qui facilite leur élimination. Dans la culture des céréales, un certain nombre de fabricants, en partie inspirés par les mauvaises herbes résistantes émergentes, ont développé de nouvelles machines permettant de semer les céréales en bandes et avec une plus grande distance entre les bandes. Il est également possible de travailler avec des bineuses à grains. Monosem a même développé un semoir de précision pour céréales fonctionnant de manière similaire qu'une planteuse de betteraves ou de maïs. En plus de contrôler les mauvaises herbes (résistantes), il est également important d'empêcher la formation et la propagation des graines. Certains fabricants ont développé des machines à cet effet. La Zürn TopCut Collect est une machine qui coupe les mauvaises herbes et les fleurs des mauvaises herbes qui dépassent la récolte. Ils sont transportés vers un dispositif de collecte via un tapis roulant afin

que les semences ne finissent pas dans le champ. La machine est équipée d'une lame à double tranchant et d'une brosse en spirale spéciale qui projette les épis et les fleurs sur la bande transporteuse. La machine est disponible dans des largeurs de travail de 9,12 et 18 mètres. Les épis, les fleurs et les semences récoltées peuvent être brûlées par la suite pour empêcher leur propagation. En plus des cultures céréalières, le TopCut Collect peut également être utilisé dans des parcelles de légumes ou d'autres cultures. La marque suédoise LyckeGård a développé le CombCut, une sorte de peigne à mauvaises herbes, il y a une quinzaine d'années. La machine coupe les mauvaises herbes et laisse les céréales intactes. Le principe de la machine est que les mauvaises herbes ont une tige plus rigide par rapport à celle des céréales : les mauvaises herbes sont donc prises entre les lames tandis que les céréales glissent entre celles-ci. En ajustant l'ouverture intermédiaire et l'angle des lames, l'agressivité de l'action est réglée. Un rabatteur à entraînement hydraulique équipé de brosses pousse les mauvaises herbes et la culture entre les lames. Étant donné que le CombCut peut travailler de 8 à 10 cm de profondeur dans la culture, le céreal est plus élevé que les résidus de mauvaises herbes après le traitement. Les morceaux coupés ne sont pas ramassés

et toute graine déjà formée finit donc par revenir au sol. Le CombCut est disponible en différentes largeurs de travail, la version la plus large prend 9,26 mètres en un seul passage. Dans les cultures céréalières, le CombCut traîne à travers la culture. Dans d'autres cultures, la machine doit être placée juste au-dessus des plantes. Les mauvaises herbes qui poussent moins haut ne sont donc pas éliminées. Le CombCut peut également être utilisé dans le stockage de pommes de terre et de légumes ou pour des montées dans des betteraves.

Pendant et après la récolte L'ivraie se retrouve à nouveau sur le sol pendant la récolte des céréales et des cultures oléagineuses. Cette ivraie contient non seulement des graines perdues, mais aussi des graines de mauvaises herbes. Peu de temps après la récolte, cellesci vont germer. Un travail du sol peu profond après la récolte crée un faux lit de semences. Ainsi, les mauvaises herbes en germination peuvent être contrôlées, mais les mauvaises herbes résistantes continueront de pousser obstinément. Le fils d'un fermier australien, se disant que des graines détruites ne peuvent pas germer, a développé le Seed Terminator, distribué en Europe via Zürn. Le Seed Terminator est un outil qui peut être monté sur les moissonneuses-batteuses de

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John Deere, Claas, New Holland et Case Ih. La machine combine 4 méthodes pour broyer les graines, à savoir l'aplatissement, l'écrasement, la coupe et le broyage. Elle est en fait une sorte de broyeur à marteaux avec divers tamis et un grand ventilateur à travers lequel l'ivraie et les graines de mauvaises herbes sont soufflées. Les rotors à rotation rapide, tels que le Seed Terminator qui en a 2, et les tamis qui tournent également, détruisent les graines qui traversent la machine et répartissent l'ivraie et les restes de graines sur la largeur de travail de la table de coupe. Les graines qui ont traversé le Terminator de semences ne peuvent plus germer, de sorte que non seulement les mauvaises herbes résistantes sont contrôlées, mais il y a aussi peu ou pas de stockage de céréales dans le champ. Une autre option pour empêcher la propagation des graines de mauvaises herbes à travers l'ivraie est de ramasser celle-ci. La marque française Thievin, entre autres, importé en Belgique via Agrimac, propose une machine pareille. Le Thievin Turbopaille est un collecteur avec un vis de décharge et une turbine qui recueille l'ivraie et

la souffle dans une remorque mobile. Une autre possibilité est que la moissonneuse-batteuse tire une remorque. L'ivraie peut ensuite être utilisée comme litière dans les poulaillers, comme combustible ou comme sous-produit dans l'alimentation animale. Avec la Turbopaille, il est également possible de souffler l'ivraie sur le dessus de l'andain de paille et de la presser. Cependant, il y a de fortes chances que les graines de mauvaises herbes tombent à travers la paille, compromettant ainsi le fonctionnement du système. En Australie, par exemple, où l'on a connu des problèmes avec les mauvaises herbes résistantes dans les régions céréalières pendant un certain temps, un chariot à paillettes («Chaff Cart») est également souvent utilisé. Il s'agit d'une remorque à un tapis roulant tiré derrière la moissonneuse-batteuse. L'ivraie tombe sur un tapis roulant, après quoi elle est transportée vers la remorque. L'organisation australienne Grains Research and Development Corporation (GRDC) a calculé que la collecte d'ivraie dans un chariot entraînait une réduction de 55 à 60% des mauvaises herbes l'année suivante (2). Pour collecter l'ivraie,

1 Intechopen - Weed Resistance to Herbicides 2 GRDC - Chaff carts paying off for harvest weed control

Le Combcut coupe les mauvaises herbes et laisse les céréales intactes.

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il existe également des systèmes construits sur la moissonneuse-batteuse, mais ceux-ci ont souvent une capacité limitée, ce qui signifie que le déchargement est plus fréquent au fourrière, de sorte que du temps inutile est perdu pendant les périodes de récolte déjà chargées. Après la récolte, un faux lit de semence peut à nouveau être posé au moyen d'un travail du sol très superficiel. Les mauvaises herbes en germination seront ensuite détruites lors d'une opération ultérieure telle que l'injection de lisier ou l'ensemencement d' engrais vert. En plus de toutes ces méthodes de lutte contre les mauvaises herbes (résistantes), une bonne hygiène industrielle est importante. Si on sait que certains champs sont infestés de mauvaises herbes résistantes, mieux vaut nettoyer les machines de récolte après le passage sur ces parcelles. Ainsi, on évite la propagation via les graines. Pour les mauvaises herbes qui se propagent via tubercules, rhizomes ou pousses, le nettoyage d'autres machines s'avère également indispensable !


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Les machines : un danger sous-estimĂŠ !

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Patrick Cobbaert de Kortemark (Flandre Occidentale) se souvient de ce fatidique 18 octobre 1987 comme si c'était hier. Après un automne particulièrement humide ayant cause un retard considérable de la récolte, c'était le premier jour d'un beau temps tant attendu. Patrick, 23 ans, était chauffeur à l'entreprise de travaux agricoles familiale et aidait à rentrer le maïs. Ce qui suivait est une série de circonstances malheureuses qui changeraient sa vie pour toujours.

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L'accident

"Il y avait encore beaucoup a récolter", se souvient-il, "et on était pressé car on avait pris plus de trois semaines de retard à cause de la météo. Il s'agissait d'un total de 30 hectares et les travaux avançaient bien. Le soir de mon accident, tout le monde était à l'oeuvre afin de rentrer les dernier 8 hectares. Ma machine étant plus rapide que les autres, j'étais rentré le premier." La rapidité de sa machine permet à Patrick de gagner du temps. Un gain de temps qu'il décide d'utiliser pour affûter les couteaux de son New Holland 1880 avec tête à maïs à 4 rangs. En cette soirée d'octobre, éclairé par la lumière artificielle, il grimpe au-dessus du pneu de la machine. Suite au montage de pneus larges, il lui était impossible de se placer entre le pneu et la tête : "Il faut bien se rendre compte que nous parlons d'une époque qui précède les mesures de sécurité que nous connaissons aujourd'hui. Rien n'était prévu pour empêcher de se faire prendre par le tambour." Patrick est concentré sur sa tâche quand arrive l'impensable : le bras droit de Patrick, en position instable, est aspiré par les lames tournantes. Tout se passe à une vitesse horrible. Le jeune chauffeur sent que sa main est saisie par les couteaux tranchants comme des rasoirs. Il

doit sa vie à sa salopette robuste, et peut-être son ange-gardien : "je ne sais plus pourquoi, mais je me souviens que j'était en train d'affûter avec ma main droite et que j'ai voulu changer de main. C'est à ce moment-là que c'est arrivé. J'ai pu me délivrer parce que ma salopette m'a retenu. Si elle se serait déchirée sous la traction, je n'aurais pas survécu. Parfois, je pense que j'ai un ange-gardien à remercier." Le drame survient et se termine en quelques secondes. Patrick demeure d'une lucidité absolue. Immédiatement après l'accident, il se rend compte qu'il a perdu sa main et qu'il n'y a pas une seconde à perdre. Le jeune homme est complètement isolé du reste de l'équipe et à bonne distance de la ferme. Pas d'aide, de téléphone ou d'émetteur CB dans les environs. Il a un réflexe qui sauvera sa vie et applique immédiatement de la pression sur son bras blessé avec sa main gauche avant de se mettre en route. Patrick ne se rappelle plus comment, mais bien qu'il a parcouru les 800m le séparant de la ferme seul à travers les champs labourés. "Selon les voisins, cela m'a pris 20 minutes. En arrivant près de la ferme, un chauffeur arrivant par la route me remarque dans ses phares. Il était en choc; je me souviens que j'ai donné des instructions à tout le monde : le chauffeur, ma famille et les personnes présentes à la ferme."

Patrick a perdu son bras lors d'un accident avec une ensileuse La machine de l'accident. Patrick ne la conduira plus jamais après le soir fatidique.

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Tijdens het slijpen van de messen liep het mis.

De lourdes conséquences

Patrick n'a pas hésité un moment au sujet de sa vie d'après ce terrible 18 octobre : il obtiendrait un bras artificiel et se remettrait au travail à l'entreprise. Tout le monde, y compris ses proches et ses collègues, étaient convaincus que cela irait. Les conséquences de l'accident seront toutefois d'une influence beaucoup plus grande sur son travail qu'il ne le pensait. "Le Patrick Cobbaert de 23 ans qui a commencé sa journée de travail le 18 octobre 1987 est mort. Il ne reviendra plus jamais. On ne se remet jamais vraiment d'un accident pareil. Ma détresse, après ce drame, était totale. De plus, on n'a plus jamais les mêmes capacités à une main dans notre métier. Au bout de deux heures de travail, il faut enlever la prothèse tellement je transpire. J'ai du apprendre à travailler de la main gauche puisque je suis droitier. A cause de cela, j'ai compensé sans le savoir et mon corps en a souffert. Les conséquences vont très loin." Patrick n'a pas seulement perdu un membre. Suite au travail lourd à une

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main, à la compensation et donc la surcharge de son corps en plus de devoir tout assumer avec une prothèse, son dos est en ruine. "Je souffre de trois hernies. La douleur est continue. J'ai le choix: prendre des antidouleurs provoquant de la somnolence, ou ne pas le faire et souffrir. Cette douleur, se choix, font partie de mon quotidien." Malgré ce qui lui est arrivé, Patrick continue à travailler à l'entreprise de son père et la reprend même en 1994. Et avec succès, car en dix années, son entreprise a grandie au point où du personnel supplémentaire et des rénovations s'imposent. Malheureusement, il n'était pas facile de trouver des bons travailleurs ce qui faisait que Patrick devait assumer une bonne partie du travail seul. En 2004, il décide que la situation est intenable et arrête. "Je me souviens qu'un soir, un agriculteurs était venu pour faire réparer un cardan. Comme souvent à cette heure-là, j'étais seul. L'homme me demandait alors si je n'étais pas mieux d'arrêter et de faire autre chose, comme chercher un emploi

à la commune. Faire des réparations à une main, me disait-il, ce n'était pas possible. Je me souviens que j'étais tellement en colère envers cet homme à ce moment-là. J'étais tellement fâché que j'ai tout monté à une main. Avec le recul, je me dis que j'aurais peut-être mieux fait de suivre son conseil. Il m'a fallu 20 ans pour me rendre compte de la dure réalité : je n'étais pas capable d'assumer le travail. Pas à une main. Mais j'étais né à la ferme et je ne pouvais pas concevoir une autre vie que celle que je m'avais imaginé à mes 23 ans.".” De 2004 à 2011, Patrick et son épouse Lieve gèrent une entreprise de vente de pièces automobiles et de matériel. Une activité demandant moins de réparations et donc une activité physique moins intense. Après l'arrêt de son entreprise, il travailla d'abord chez John Deere et désormais chez Granit-Parts. Évolution

Beaucoup de choses ont changé en termes de sécurité autour des machines depuis 1987. Au moment de l'accident de Patrick, il n'y avait pas


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Aujourd'hui, plus de 30 ans après son accident, Patrick s'engage dans la prévention et la sensibilisation

de mesures de sécurité existantes. "Juste un autocollant avec un dessin et un texte en anglais, collé sur le capot. Personne n'y faisait attention. Très peu d'entre nous parlait anglais, d'ailleurs. Affûter les couteaux signifiait se pencher au-dessus du tambour. C'était comme ça, tout le monde le faisait. Il aurait fallu qu'une cage de sécurité se trouvait entre les ouvriers et les couteaux, mais cela n'existait pas encore à l'époque." Il n'y donc pas grand-chose qui aurait pu se passer différemment pour éviter son accident à l'époque. Par contre, lorsque nous demandons à Patrick ce qu'il pense de ce qu'il voit aujourd'hui, il se met en colère : "Les machines modernes sont équipées de toutes sortes de sécurités comme des protections, des sangles de sécurité, des capteurs... et il y a toujours ces agriculteurs qui ne trouvent pas mieux que de les enlever. Les protections sont la pour sauver des vies!"

"Malgré le fait qu'il ne fait aujourd'hui plus ouvrir le tambour pour les entretiens, les accidents demeurent beaucoup trop nombreux. Un exemple typique : en plein travail, il y a un bourrage d'herbe. La réaction de certains agriculteurs ? Ils descendent de la machine et, au lieu d'attendre que l'ensileuse est entièrement à l'arrêt, ils mettent leur main dans le tambour pour 'vite' enlever le bourrage. C'est comme ça qu'on perd une main ou un bras." Au cours des années, les fabricants ont travaillé dur à la sécurité de leurs machines. Ainsi, quand on quitte la cabine, la machine se met à l'arrêt et les couteaux arrêtent donc de tourner. Un bon début, mais pas suffisant, selon Patrick : "Ne pourrait-on pas prévoir un arrêt d'urgence qui stoppe tout immédiatement ? D'accord, tout est freiné, mais le problème demeure que certains agriculteurs ou entrepreneurs de travaux agricoles ne sont pas capables

d'attendre cinq minutes. Je n'arrive d'ailleurs pas à comprendre ce comportement. Est-ce vraiment si terrible de consulter ses e-mails ou son profil Facebook en attendant de pouvoir travailler en sécurité ?" "Trop souvent, je constate que le gain de temps et l'économie sur le personnel sont favorisés aux entreprises agricoles, ce qui fait qu'une seule personne doit assumer la charge de travail de plusieurs. Et je me dis : votre vie ne vaut-elle vraiment pas plus que cela ? On pense que c'est un choix, mais une fois qu'on se retrouve dans une situation comme la mienne, il n'y a plus de choix. On est plus jamais la même personne après un accident pareil. Croyez-moi : cela ne vaut tout simplement pas le risque."

Vous désirez voir plus de photos de la famille Cobbaert ? Surfez vers le site "de Oude Doos" !

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Pas besoin de réfléchir longtemps pour trouver des exemples comparables à l'histoire de Patrick. Beaucoup de choses ont changé depuis la New Holland 1880 que Patrick conduisait et les ensileuses FR modernes que nous voyons maintenant sur le terrain, non seulement en termes de technologie et de confort, mais aussi en termes de sécurité. Nous avons demandé un commentaire de la part de New Holland, et ont reçu une ample explication à propos des efforts fournis par la marque de la part de Stephanie Heylen (Global Product Manager Self Propelled Forage Harvesters (SPFH)), Bart Vroman (Platform Manager SPFH), Johan Doom (New Product Qualityresponsable) et Kalina Hadzieva (Responsable Technlogie et homologations offroad). Hectares: Comment les dispositions de sécurité ont-elles évolué au fil des ans ? New Holland: Enormément. Les machines sont non seulement devenues plus efficaces, mais aussi plus confortables, ergonomiques et, surtout, beaucoup plus sûres. Il est difficile d'établir une chronologie précise entre le moment de l'accident de Patrick et la situation aujourd'hui, mais il y a un nombre de mesures que nous pouvons mentionner. Les ensileuses sont désormais équipées d'un interrupteur de siège, qui arrête les rouleaux et l'accessoire lorsqu'ils sont activés (par le soulèvement du conducteur de son siège), le tambour de coupe et le ventilateur suivent 5 secondes plus tard. Toutes les pièces tournantes sont blindées conformément aux normes de sécurité requises (à l'exception des têtes). Il existe également de nombreuses protections supplémentaires. Selon les dernières normes, il n'est pas possible que les transmissions (chaînes, courroies, prise de force, etc.) soient exposées. Nous sécurisons également la zone de service avec un verrouillage. Celui-ci ne peut être ouvert que lorsque toutes les pièces tournantes sont immobiles. Le conducteur dispose d'un bouton Stop qui arrête immédiatement tout. Un bouton d'urgence près des lames, comme Patrick le souhaiterait, n'existe pas chez nous. La raison principale en est que l'aiguisage des couteaux se fait désormais automatiquement depuis la cabine par le conducteur, donc une 2ème personne n'est plus nécessaire. Pour avertir les autres conducteurs ou les personnes à proximité, les machines sont équipées d'un signal sonore

d'avertissement en marche arrière. En permettant un certain nombre d'actions depuis la cabine, telles que l'affûtage de couteaux et la lubrification de pièces rotatives, nous avons non seulement considérablement amélioré l'ergonomie, mais également la sécurité. HE: Quelles autorités imposent les exigences de sécurité ? NH: Toutes les machines agricoles doivent être conformes à la Directive Machines 2006/42 / CE. Cette directive, qui définit toutes les exigences essentielles de sécurité, est imposée par la Commission européenne et est valable dans tous les pays de l'UE. Étant donné que ces exigences essentielles de sécurité sont définies de manière très générique dans la directive Machines, il existe une série de normes sous-jacentes, également appelées normes harmonisées, qui aident toutes les parties impliquées dans la conception et la sécurité. Ces normes sont tantôt européennes (CEN), tantôt internationales (ISO), mais elles sont toujours évaluées par la Commission pour assurer la sécurité nécessaire. HE: Comment sont-elles contrôlées ? NH: La certification selon les normes harmonisées pour les machines agricoles est en fait une auto-déclaration. C'est également la preuve qu'une machine agricole est conforme à la Directive Machine : une déclaration de conformité a été émise par numéro de série. Chaque fabricant est responsable de ses machines et doit s'assurer que les machines soient conçues et fabriquées conformément aux normes. Les grands fabricants choisissent d'employer leur propre personnel qui procède aux évaluations et vérifications nécessaires et fournit des conseils. Les petits fabricants peuvent compter sur des sociétés d'audit externes. HE: Allez-vous au-delà de ce qui est requis NH: Oui. Par exemple, nous proposons des rétroviseurs supplémentaires et une caméra de recul. Celles-ci ne sont pas obligatoires à ce jour, mais nous constatons qu'elles sont utiles et appréciées des clients. HE: Offrez-vous une formation en sécurité aux conducteurs, mécaniciens ou concessionnaires ? NH: Nous dispensons une formation aux concessionnaires et à leurs mécaniciens. Ceux-ci dispensent ensuite ces cours aux administrateurs selon le

plan Harvest Master. Cela se fait souvent avec le représentant du service New Holland. De plus, les systèmes de sécurité sont décrits en détail dans le manuel d'utilisation. HE: Qu'en est-il des agriculteurs et des entrepreneurs qui suppriment ou contournent les dispositions de sécurité ? NH: Ceux qui le font sont bien entendu eux-mêmes responsables des conséquences. Nous sommes et ne pouvons être responsables que de notre propre conception et production. La législation européenne reste également valable pour les citoyens ordinaires. Si des modifications sont apportées aux machines, il est responsable du résultat final. En tant que fabricant, nous fabriquons une machine sûre et fournissons un manuel d'utilisation. Ensuite, il appartient au client de lire attentivement ce mode d'emploi et de suivre toutes les instructions ! La sécurité n'est pas une voie à sens unique, toutes les parties impliquées doivent respecter leurs obligations. Lorsque la machine quitte l'usine, elle répond toujours à toutes les dispositions de sécurité nécessaires et est à nouveau vérifiée à son arrivée chez le concessionnaire avant d'être livrée au client. HE: Comment voyez-vous l'évolution de ces mesures à l'avenir ? Demandez-vous des règles de sécurité plus strictes ? NH: Nous siégeons dans des groupes de travail avec d'autres parties prenantes, telles que les compagnies d'assurance, les autorités, d'autres fabricants, où nous discutons de toutes sortes de problèmes de sécurité et voyons comment nous pouvons améliorer les normes harmonisées. Nous avons pour but de trouver des solutions plus efficaces axées sur la sécurité, de sorte qu'une norme ne s'affaiblit jamais par rapport à la situation actuelle et nous nous efforçons toujours d'améliorer la sécurité de nos clients. Aucun fabricant ne désire être responsable d'accidents. Nous veillons donc à ce que toutes les mesures pouvant contribuer à améliorer la sécurité soient en place. Cela continuera à l'avenir.

il appartient à l'utilisateur de lire attentivement ce mode d'emploi et de suivre toutes les instructions

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PREVENT AGRI Dans sa brochure : "Sécurité avec les engins et machines agricoles", Prevent Agri indique un nombre de mesures de sécurité. Nous faisons le point ci-dessous. AVANT DE COMMENCER : •

Portez des vêtements fermés, tels qu’une combinaison et évitez les vêtements amples qui pourraient être facilement happés par les pièces en mouvement des machines. Lorsque vous travaillez dans l’obscurité, veillez à porter des vêtements réfléchissants. Veillez à ce que les membres de votre famille et les tiers connaissent et suivent aussi les prescriptions de sécurité. Signalez également aux utilisateurs potentiels des machines tous les dysfonctionnements et toutes les pannes présents sur le matériel.

ENTRETIEN ET RÉPARATIONS : • • • • • • • • •

N’entretenez et ne réparez des machines que si vous disposez de connaissances suffisantes en la matière et du matériel approprié. Assurez-vous un éclairage suffisant. Utilisez les éléments de blocage disponibles, tels que des arrêts hydrauliques. Le mieux est que vous régliez les machines seul. Si des machines sont réglées ou réparées par plusieurs personnes, assurez une bonne coordination.. Profitez d’un entretien périodique pour remplacer des pictogrammes de sécurité endommagés ou usés. Ne changez pas les réglages d’usine des commandes électroniques. Si vous apportez des modifications fonctionnelles, la garantie risque de tomber. Vérifiez que tout soit bien hors pression avant d’entamer des travaux d’entretien. Prenez en compte l’énergie résiduelle des ressorts et du temps d’arrêt des éléments rotatifs. Veillez à installer les machines ou les pièces en position stable pour qu’elles ne puissent tomber. Étançonnez les machines portées pour éviter qu’elles ne chutent subitement si la pression d’huile retombe.

EN CAS DE PANNES DANS LE CHAMP : •

• • • •

Éteignez toujours la machine avant chaque intervention, par exemple en coupant la prise de force du tracteur et en arrêtant le moteur. Veillez à ce que tous les éléments éteints soient totalement à l’arrêt avant d’entamer une intervention. Ne court-circuitez jamais les protections prévues sur la machine. N’essayez jamais de résoudre un engorgement en poussant le matériau avec vos pieds ou vos mains, mais utilisez les dispositifs d’inversion pour retirer le matériau coincé. Soyez prudent avec les dispositifs à auto-démarrage. Des chocs ou des vibrations peuvent suffire pour remettre la machine en mouvement, par exemple le mécanisme noueur d’une presse à balles Évitez les bourrages en adaptant la vitesse de roulage à l’état de la culture, aux conditions météorologiques et au sol.

PROTECTIONS : •

• • • • •

Laissez en place les protections telles que les gaines en plastique des cardans et les grilles en métal qui entourent les pièces en mouvement. Elles ont été placées à ces endroits spécifiques par les constructeurs conformément aux normes européennes. De même, les deux chaînes attachées à la protection du cardan doivent être fixées pour que celle-ci ne puisse tourner en même temps. Contrôlez régulièrement l’état des capuchons et des protections Remplacez tout capuchon de protection défectueux en utilisant le même modèle et le même type que la pièce d’origine Même si les parties mobiles sont suffisamment protégées, il est recommandé de respecter une distance de sécurité. Ne commencez à retirer des protections que si les parties mobiles sont totalement à l’arrêt et si la machine est éteinte. Après une réparation ou une modification de réglage, ne faites jamais tourner la machine sans avoir replacé les protections.

Cliquez ici pour la brochure complète.

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Femmes dans l'agriculture

Karin Vander Perre et Tine Magnus

L'entreprise productrice de chicons de la famille Magnus est bien connue dans la petite commune de Brussegem, au Brabant Flamand. Elle fut fondée en 1987 par Johan Magnus qui commença la culture de chicons d'abord en pleine terre avant de faire le pas vers l'hydroculture. Très vite, son épouse Karin Vander Perre rejoignit l'entreprise. Aujourd'hui, leurs enfants Tine et Sam travaillent également à l'entreprise alors que Lotte poursuit son rêve en Irelande. Conversation avec les deux femmes fortes de l'entreprise : Karin et Tine. Kim Schoukens Antoon Vanderstraeten

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Hectares : Karin, pourquoi la décision de te joindre à l'entreprise ? Karin: Par amour ! (rires) Je suis moimême née dans une famille d'agriculteurs qui a toujours eu des vaches. D'ailleurs, tous les cinq enfants sont devenus eux-mêmes agriculteurs et douze des quinze petits-enfants également ! Je n'avais cependant pas pensé faire métier dans l'agriculture après mes études. Au moment de rencontrer Johan, je travaillais comme technicienne de laboratoire chez Coca-Cola. Le métier de Johan étant ce qu'il était, je lui prétais mainforte après mes heures. Au début, je combinais cela avec mon travail. J'ai longtemps pu combiner le travail à l'entreprise et mon job chez CocaCola. Avec l'évolution de l'entreprise, la charge de travail devenait cependant trop lourde pour Johan. Je l'ai donc rejoint dans l'entreprise autour de la naissance de Tine. Saviez-vous comment notre entreprise est née, d'ailleurs ? Quand Johan était encore étudiant, il s'est fait attraper à faire la fête avec ses amis au lieu d'étudier. Comme punition, son père l'a envoyé travailler chez des producteurs de chicons voisins pendant ses congés. Une fois es congés terminés, il a décidé que c'était ce qu'il voulait faire. HE: Tine, depuis combien de temps es-tu active au sein de l'entreprise ? Tine: Techniquement, je travaille ici depuis toute petite. Je me rappelle que je devais terminer une certaine corvée à la ferme avant de pouvoir monter le poney. Participer à la vie de ferme fait partie de la vie d'un enfant d'agriculteurs. A l'époque, c'était une punition mais aujourd'hui, je suis reconnaissante. J'ai d'abord voulu obtenir un diplôme avant de décider si je voulais continuer à la ferme familiale. Au final, j'en ai obtenu deux : j'ai un diplôme d'institutrice en économie et géographie, et un autre dans la gestion sportive. Après mes études, je me suis de plus en plus impliquée dans l'entreprise. A côté de cela, je suis amazone semi-professionnelle et mes chevaux sont un vrai travail à temps plein. Le choix de travailler à la maison, où j'ai mes chevaux, fait que mes deux carrières sont plus faciles à combiner. Cela fait maintenant six ans que je travaille à l'entreprise en tant qu'indépendante.

HE: Quelles sont vos tâches respectives ? K: Je me charge principalement de l'emballage, du contrôle de qualité et de l'administration du service personnel. "La finition", si vous voulez. T: Je me charge également de l'administration, mais aussi de la Dimona et de la comptabilité. De plus, je prête main-forte sur le terrain en tant que chauffeur au champ et pour les transports vers la criée. Sam (le frère de Tine, red.) et papa s'occupent principalement du travail sur le champ et de la culture des racines, mais eux aussi ont leurs responsabilités administratives. HE: Karin, parle-nous d'un moment mémorable qui a marqué ta carrière. Y'a-t'il eu des moments difficiles ? K: Ma participation au programme télévisé "Komen Eten" ("Un diner presque parfait", red.) a été une très belle expérience. En plus du plaisir de la participation, je suis heureuse d'avoir reçu l'opportunité de parler de notre métier à la télé et de montrer au public ce qui se passe vraiment à la ferme. Ce qui m'amène au côté un peu amer de notre profession : cela me rend tellement triste que nous, agriculteur, devons sans cesse nous défendre. Avec la crise du coronavirus, je remarque que certains citoyens applaudissent pour les agriculteurs en remerciement pour la production de nourriture. C'est très bien, mais sans vouloir paraître ingrate, j'espère sincèrement qu'ils ne l'oublieront pas après cette crise. Pourquoi les agriculteurs produiraient-ils de la nourriture mauvaise ou dangereux ? Quel intérêt avons-nous à détruire le sol et la nature, dont nous dépendons tellement pour générer notre revenu ? C'est quelque chose qui me touche profondément. T: Il est tout de même surréel qu'il y a ceux qui prétendent que nous empoisonnons le sol, si l'on sait combien d'analyses du sol, de tests et de considération précédent justement le travail du sol. C'est ahurissant, et c'est pour cela que c'est une bonne chose que maman a pu en parler à la télé. Espérons qu'elle a ainsi pu sensibiliser quelques personnes à écouter les agriculteurs.

T: Mon ambition est de continuer l'œuvre de mes parents aux mieux en collaboration avec Sam, de pouvoir délivrer un beau produit et d'être fière de notre travail. HE: Karin et Tine, comment voyezvous le rôle de la femme dans l'agriculture ? K: Avant, il était limité à aider et aux tâches ménagères ou à préparer les repas pour les travailleurs au champ. Je remarque que cela a fortement évolué. De plus en plus, les femmes font partie intégrante des la vie d'entreprise et deviennent les égales des hommes. Cela se remarque très bien chez nous : ici, chacun(e) a ses responsabilités et celles-ci sont réparties de manière équitable. Tine conduit les tracteurs, et Sam aide dans son ménage. T: Je pense en effet qu'on est sorti de l'idée du rôle classique de la femme à la ferme. Loin d'être simplement une présence discrète qui se limite au ménage, la femme est désormais bien présente sur le champ et prends activement part dans les décisions concernant l'entreprise. Il y a d'ailleurs plus qu'assez d'exemples de femmes qui gèrent, seules, une ferme. La réaction de certaines personnes quand ils me voient au volant d'un tracteur est amusante, mais elles devront s'y faire !! Tine est toujours heureuse d'échanger son bureau pour le volant d'un tracteur

Karin a suivi son coeur et découvert la culture de chicons

HE: Tine, quelles sont tes ambitions ?

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Trouvé dans le champ… Deutz D5506 Ce Deutz D5506 est trouvé dans une pâture à Wemmel. C'est son dernier lieu de repos après des années de loyaux services. Hectares se penche sur l'histoire de ce tracteur populaire. Antoon Vanderstraeten Antoon Vanderstraeten

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Gaspart était l'importateur pour la Belgique de la marque Deutz-Fahr jusqu' à la fin 2012.

Le Deutz D-5506 fut construit de 1969 à 1974.

L'histoire de Deutz commence en 1861, année où Nicolaus August Otto construit son premier moteur. En 1867, il met la touche finale à un moteur à quatre temps et fonde l'usine Deutz AG Gasmotoren. Les moteurs construits étaient des moteurs fixes fonctionnant au gaz de ville. Plus tard, en 1890, Deutz et Rudolf Diesel collaboraient au développement d'un moteur auto-allumeur, le moteur diesel. Le pas vers l'agriculture survenait au début des années 1900, avec le développement de la charrue automotrice. Au cours des décennies suivantes, le développement des tracteurs agricoles s'est poursuivi et il y a également eu quelques développements commerciaux. En 1930, Deutz reprend le , constructeur de machines Humbolt. En 1938, l'usine de moteurs Klockner. Au cours de la seconde guerre mondiale, Deutz produit beaucoup de matériel pour l'armée allemande. Les moteurs refroidis par air étaient un développement de la guerre : il était demandé par les militaires,

pour entraîner les chars par temps froid. Après la guerre, Deutz se concentre à nouveau pleinement sur l',agriculture. Les modèles FM et FL se suivent et, en 1959, on passe aux modèles D. La série D fut renouvelée en 1965 avec la série 05, suivie de la série 06 en 1968. Cette série a un tout nouveau look, le capot rond est remplacé par un capot rectangulaire. Les tracteurs Deutz série 06 ont une puissance de 22 ch (D-2506) à 160 ch (D16006). Sous le capot se trouve un moteur F-912. Pas moins de 380 000 exemplaires de la série D-06 sont construits !

D-5506 Le Deutz D-5506 fut construit de 1969 à 1974. Sous le capot se trouve un moteur quatre cylindres Deutz F4L 912 d'une cylindrée de 3,8 litres et d'une puissance de 52 ch. Le moteur était refroidi par air forcé. Pour transférer la puissance au sol, le D-5506 était équipé d'une boîte de vitesses mécanique à 8 vitesses avant (4 vitesses en 2 groupes) et 4 marche arrière (1

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4274 heures au compteur. La plupart de ces heures étaient passés attelé devant une tondeuse à fléaux et un broyeur Vandaele.

Le moteur F4L 912 était un quatre cylindres d'une capacité de 3,8 litres. Le moteur était refroidi par air forcé.

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La série D-06 fut un vrai succès! Pas moins de 380 000 unités ont été construites.

Le tracteur était attelé devant une tondeuse à fléaux Vandaele en été, et à un broyeur de la même marque en hiver.

groupe). En première vitesse, la vitesse la plus lente était de 2,3 km / h et la vitesse de pointe était de 25 km / h. Le dispositif de relevage pouvait soulever un maximum de 1,9 tonnes, le système hydraulique avait un rendement de 32,5 litres à 175 bars. La prise de force avait 2 vitesses, 540 et 1000 tr / min. La version à deux roues motrices pesait 2,2 tonnes. Le Deutz D-5506 que nous avons trouvé dans la prairie appartenait à un jardinier de Wemmel. Il était attelé devant une tondeuse à fléaux Vandaele en été, et à un broyeur de la même marque en hiver. Les 52 ch suffisaient à entraîner la tondeuse à fléaux de 2,5 mètres et à déchiqueter le bois jusqu'à 15 cm. En outre, le Deutz a également régulièrement tiré une épandeur de fumier ou une remorque, ou était placé devant une grue pour charger le fumier et le compost. Lorsque le jardinier en question a pris sa retraite, le Deutz a également obtenu son repos bien mérité.

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Dossier économique Fedagrim 2019 :

Moins de machines mais un chiffre d'affaires égal

Mi-avril, en pleine crise corona, Fedagrim a présenté son dossier économique 2019. Fedagrim, la Fédération Belge des Fournisseurs de machines, bâtiments et équipements pour l'Agriculture et les Espaces Verts , présente chaque année un aperçu des ventes de machines agricoles et horticoles et des tendances qui y sont associées. Le plus frappant ? Avec un nombre décroissant de machines vendues, le chiffre d'affaires des vendeurs de machines reste le même. Antoon Vanderstraeten Antoon Vanderstraeten

La baisse des ventes de machines dure depuis un certain temps. Néanmoins, les fabricants et les importateurs continuent de réaliser des chiffres comparables. En effet, les machines vendues sont plus grandes qu'auparavant et (beaucoup) plus d'options sont fournies avec les tracteurs ou les machines. De plus, de plus en plus de (petits) tracteurs sont également vendus en dehors du secteur agricole.

Tracteurs En 2019, 2053 tracteurs de plus de 50 ch ont été vendus en Belgique, contre 2128 en 2018. Dans la classe

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des moins de 50 ch, 743 tracteurs ont été vendus. Les tracteurs vendus en Belgique deviennent de plus en plus performantes. Alors que la classe 50-120 ch représentait encore 39% du marché en 2015, elle est retombée à 27% l'année dernière. Le segment 120-180 ch est resté stable à environ 36% ces dernières années, tandis que la catégorie 180-250 ch est passée de 23% à 28% et les tracteurs de plus de 250 ch sont passés de 5% en 2015 à 8% en 2019. Kubota (121 exemplaires vendus) et Iseki (119) sont les majeurs fournisseurs de tracteurs horticoles. Certaines marques orientales

inconnues telles que Solis et VST cassent le marché avec des prix bas, ce qui les place en tête de liste et fait qu'elles dépassent des marques comme New Holland et John Deere. Le top 3 des tracteurs agricoles est resté inchangé depuis plusieurs années. New Holland est en tête de liste, suivi de John Deere et de Fendt.

Machines de récolte2019 fut une bonne année pour les machines de récolte. 43 ensileuses et 42 moissonneuses-batteuses ont été vendues. Les ensileuses connaissent une tendance à


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la hausse par rapport aux dernières années, les moissonneuses-batteuses connaissent plutôt une tendance à la baisse depuis plusieurs années (73 unités en 2015, 37 unités en 2018) mais on note une légère augmentation depuis l'année dernière. Presses à grandes balles en augmentation depuis quelques années 88 machines ont été vendues en 2019, un record. Les petites presses conventionnelles continuent également d'être vendues : 21 machines en 2019. Chez les presses à balles rondes, les machines à chambre variable connaissent une baisse depuis 2015 (75 machines). En 2019, seul 42 machines ont été vendues. Les presses à chambre fixe présentent un chiffre d'entre 6 et 18 machine par an ces dernières années. 2019 n'a pas non plus été une bonne année pour les presses à enrubanneuses, 28 ont été vendues. Les andaineurs mono-rotor d'une largeur de travail de plus de 3,8 mètres sont en demande parmi les machines fourragères : 197 ont été vendues. Chez les andaineurs à double rotor, ce sont surtout les machines à déposition centrale qui sont en demande (181 machines vendues), par rapport à 23 machines à déposition latérale. 9 exemplaires des andaineurs plus grands (à 4 ou 6 rotors) ont été vendus. Les autochargeuses sont également appréciés des entrepreneurs de travaux agricoles. 34 autochargeurs ont été vendus, dont la plupart sont utilisés comme caisse à double usage afin qu'ils puissent également être utilisés pendant la saison d'ensilage de maïs. Charrues Des techniques telles que le travail du sol sans retournement et le strip-till sont de plus en plus pratiquées dans notre pays. Pourtant, le labourage demeure populaire dans nos contrées. La vente de charrues fluctue chaque année, 272 ont été vendues en 2019

contre 242 en 2018 et 290 en 2017. Les charrues à 5 et 6 corps sont les plus vendues (188 en 2019). Parmi les charrues plus grandes, une seule était vendue l'année dernière. Les petites charrues de 4 corps ou moins ont présenté une tendance à la baisse ces dernières années. Engrais/fumier Les épandeurs de fumier et de lisier présentent tous deux une baisse de leurs ventes depuis plusieurs années. Selon les fabricants, ceci est parce qu'il y a peu de marché de remplacement dans ce segment. Les machines vendues neuves servent généralement d'extension au parc de machines. Les tonnes plus anciennes continuent d'être utilisées pendant la saison de fertilisation. 66 épandeurs de lisier et 20 épandeurs de fumier ont été vendus en 2019.

2020 et après Le dossier économique de Fedagrim fournit non seulement une vue d'ensemble des machines vendues au cours de l'année écoulée, mais aussi des perspectives d'avenir. Cependant, il est difficile de faire des prévisions pour 2020 et au-delà. La crise corona a non seulement un effet direct, mais aussi à plus long terme. D'ici 2020, les revenus des agriculteurs et des entrepreneurs devraient diminuer, de sorte que les investissements seront retardés. On s'attend à ce que seul les remplacements indispensables ne soit faits. Outre la crise corona, la tension entre les différents pays joue également un rôle. À l'échelle mondiale, la tension monte entre les États-Unis et la Chine et ceci a un impact indirect sur nos prix agricoles. En Europe, on note des doutes croissants à propos de la solidarité européenne. En ces temps, il est donc très difficile de faire une prévision nuancée.

Les chiffres présentés par Fedagrim dans leur dossier économique représentent une majorité du marché. Des erreurs sont toutefois toujours possibles. Des chiffres incorrects ou non saisis peuvent déformer l'image globale. Le changement d'importateurs ou de nouveaux acteurs entrant sur le marché peut également entraîner des chiffres légèrement différents. De plus, il a été extrêmement difficile pour cette année de joindre tout le monde à cause de la crise corona. S'il y a des corrections notables, elles seront communiquées à temps.

le labourage demeure populaire dans nos contrées. Pour les tracteurs, New Holland est en tête de liste.

2019 était une bonne année pour les machines de récolte

Les autochargeuses demeurent très appréciées des entrepreneurs de travaux agricoles. La plupart est utilisé comme caisse à double usage

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Portrait de… Mike Vanduffel Mike Vanduffel est un membre du collectif de photographes "Agrofotografie". Tout petit, il était déjà fasciné par l'agriculture. Son intérêt dans les plantes et les animaux s'est toutefois quelque peu perdu dans les années à suivre. Mike a cependant toujours gardé sa passion pour les machines, et cela se voit dans ses photos. . Antoon Vanderstraeten Mike Vanduffel

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J'aime être surpris par ce qui passe sur ma route !

Mike Vanduffel est un membre du collectif de photographes "Agrofotografie". Tout petit, il était déjà fasciné par l'agriculture. Son intérêt dans les plantes et les animaux s'est toutefois quelque peu perdu dans les années à suivre. Mike a cependant toujours gardé sa passion pour les machines, et cela se voit dans ses photos. Pour Mike, tout à commencé le jour où il allait voir les machines à l'oeuvre. D'abord sans caméra, l'envie de les capturer l'a très vite envahi. Les premiers essais étaient réalisés avec la caméra digitale de ses parents. Plus tard, Mike se procura une Nikon D40 de seconde main. Suivit une Nikon D300, également de seconde main. Mike travaillait avec des objectifs de 18-55mm et de 55-200mm. "Pour moi, le matériel d'occasion est suffisant. Même les objectifs ne doivent pas forcément coûter cher. Mes photos sont un bel exemple qu'il ne faut pas dépenser des milliers d'euros pour du matériel", explique Mike. Il y a quelques années, Mike se procura également un drone. L'intérêt de Mike ne se porte pas uniquement au grosses machines, il s'intéresse également aux techniques plus fines. "Dans un monde qui s'agrandit sans cesse, ce sont les petites machines qui sont les

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plus innovantes", explique-t-il. "Du travail en finesse avec un tracteur à GPS est fascinant, mais les machines striptill sont également incroyables pour moi." Mike est originaire de Pelt, dans le nord du Limbourg. Pour ses photos, il se rend essentiellement au Limbourg flamand et néerlandais, dans la province de Liège et dans le Brabant du Nord. Parfois, il voyage aussi vers la Flandre Orientale et Occidentale, le centre des Pays-Bas et dans la région de la Ruhr en Allemagne. Pour lui, chaque machine vaut la peine d'être photographiée. Parmi les machines photographiée, la Vredo VT 7028-3 avec système d'épandage était particulière à ses yeux. Cette combinaison se retrouve généralement dans les mines et est donc difficile à localiser. Mike ne planifie jamais à l'avance. "Je préfère être surpris par ce qui passe sur ma route que de téléphoner pour voir qui roule où. Je n'ai pas de liste à cocher, je préfère voir ce que je rencontre. Une journée où je ne suis pas tombé sur des machines n'est pas forcément une mauvaise journée !"


HECTARES

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HECTARES

MIKE VANDUFFEL Age: 26 ans Habite: Pelt (Limbourg) MatĂŠriel: Nikon D300 avec objectifs Nikon 18-55 et 55-200 DJI Inspire 1 Zones d'opĂŠration: nord-est de la Belgique, sud-est des Pays-Bas, occasionellement Flandre Orientale et Occidentale, Allemagne. Plus belle combinaison: Vredo VT 7028-3 avec montage Tebbe.

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