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CLIENTE DE GIGOLO... INTERDIT AUSSI UNE SANTÉ EN BÉTON !
Gabriel est un client compulsif. L’amour, chez lui, est un tic, une manie, une obsession. En clair, il va à l’amour comme d’autres avalent des cacahuètes sans pouvoir s’en empêcher. Quasi involontaire. Et en plus, il ne s’en cache même pas :
“ C’est comme ça depuis que j’ai dépassé la puberté. C’est un besoin lancinant ”.
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Lorsque son père a enfin pris sa retraite après de bons et loyaux services, il a hérité le commerce familial qu’il a développé bien au-delà de toutes les espérances. Ce qui lui a évidemment rapporté gros, même très gros, mais en même temps, lui a vraiment laissé un total sentiment d’impunité qu’il a eu vite fait de conjuguer à sa passion de la chair. Malgré une vie familiale et sentimentale des mieux remplies, sans peur et sans reproche, les câlins de son épouse n’ont apparemment jamais suffi à combler son pantagruélique appétit sexuel.
Autant dire que le personnel féminin de son commerce a évidemment eu à en pâtir. Il n’employait bien sûr que peu d’hommes et ne laissait à qui que ce fût le soin de recruter ses collaboratrices. Il les poursuivait très souvent de ses assiduités sans omettre, en sus, d’aller chaque jour rendre une petite visite amicale mais payante aux dames de la Côte. Gabriel a décidément une santé en béton !
Les “ beaux de nuit ” sont moins nombreux que les belles du même nom mais n’en rendent pas moins d’appréciables services à une clientèle féminine qui apprécie les services de ces gars toujours grands, beaux et musclés. C’est pas un métier de souffreteux. C’est le cas d’Annie-Claude…
“ Je suis heureuse en famille, dit cette superbe brune cadre commerciale. Sauf sur le plan sexuel suite à une maladie qui a privé mon époux de certaines facultés. Avec son consentement, je me paie les services de gigolos et en suis très satisfaite. Je gagne très bien ma vie et peux me le permettre. Je ne veux surtout pas d’un amant attitré, cela compliquerait trop mon existence et puis j’aime mon mari ”. Elle tire sur sa cigarette et ajoute, soucieuse :
“ Si on interdit de se faire aimer contre rémunération, je vais faire comment ?
Je suis comme beaucoup, je plaide pour la réouverture des bordels, y compris pour femmes. Sécurité, hygiène, plaisir, une devise qui en vaut d’autres ! ”
“ Je choisissais mes caissières, mes femmes d’entretien, mes coursières uniquement sur des critères physiques ! ” Ce qui lui valut, du temps où il travaillait encore, de sérieux déboires avec les époux de ces femmes. Tout finissait généralement par s’arranger en espèces sonnantes et trébuchantes. Ce qui, au passage, donne une idée du peu de cas que se font certains hommes sur l’honneur de leurs épouses. Car en acceptant ces transactions monétaires, ils passaient simplement du stade de cocu à celui encore moins glorieux de proxénète. Aujourd’hui qu’il a plus de temps libre, Gabriel rend quotidiennement visite aux dames du Chemin 40 Parfois 2 fois par jour “ car avec l’âge, je ne suis plus aussi performant ”. Comme les autres clients, toutes catégories confondues, il se lamente sans s’en cacher : “ Mais comment va-t-on faire si cette foutue loi est votée ? Je ne peux quand même pas m’arrêter au bord du trottoir, baisser la vitre de ma voiture et demander gentiment à une dame si elle veut bien… Je vais recevoir un talon dans l’œil. Et comment ces femmes vont-elles gagner leur vie alors ? Car la plupart d’entre elles n’ont pas de qualification professionnelle autre que l’amour… ” Joliment dit, non ?