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LA BD LOCALE ENTRE PAPIER ET NUMÉRIQUE
Le petit monde la BD réunionnaise, voire de l’océan Indien, est en perpétuelle ébullition. Depuis les années 80, et la création de Tiburce par Téhem, l’édition de bandes dessinées a largement évolué à La Réunion. Aujourd’hui, poussé par une jeune génération d’auteurs enthousiastes, le Cri du Margouillat se décline dans une version numérique, accessible à tous. Et le Centre Monde, la maison d’édition, qui est à l’origine du projet, poursuit cahin-caha ses publications à un rythme moins soutenu qu’auparavant, s’adossant aux nouvelles technologies (ne ratez pas “ Légendes Créoles ” qui sera disponible dès novembre prochain).
À La Réunion, les livres se vendent mal : “ Ce n’est pas une question de qualité, mais plutôt le manque d’un vrai circuit de distribution ”, analyse Marie-Aude Denizot, chargée de communication des Editions du Centre Monde. La concurrence avec l’Internet est impitoyable et les consommateurs vont de moins en moins dans les points de vente, c’est le constat que les acteurs du secteur peuvent faire aisément.
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“ LA BD LOCALE EST VIVANTE ET VIVACE ”
Si les petites librairies ont tendance à fermer leurs portes, les maisons d’éditions, elles, continuent sans se décourager leur combat pour révéler de nouveaux talents et, du coup, le tableau ne se révèle pas si sombre que cela : “ La bande dessinée locale se porte bien, elle est vivante et vivace ! Les dessinateurs et scénaristes sont tous des passionnés, ils tous ont envie de faire bouger les choses ”, affirme MarieAude Denizot.
Toutes les maisons d’édition ne se dirigent pas vers le numérique, même si elles sont présentes sur Internet via les réseaux sociaux. “ Des bulles dans l’océan ”, par exemple, s’est recentrée sur l’édition avec 4 parutions par an et regroupe désormais un certain nombre de talents reconnus, ou en voie de l’être. mardi
On peut compter parmi eux : Bavoillot et Ben Hamida (Nogard), Lancelot et Bertaud (Poissons Violents) ou encore Alexandre Morellon (Castan)… Un choix qui s’avère différent, mais qui est en cohérence avec le marché local de la bande dessinée. La bande dessinée à La Réunion se porte bien, mais ne demande qu’un petit coup de pouce (peut-être celui du numérique) pour pouvoir se développer encore plus.