
4 minute read
Vivéa Pour la Protection Biologique Intégrée
Basée à Pierrefonds, Vivéa est une Société Coopérative Agricole de fruits et légumes. Elle agit dans l’intérêt des agriculteurs et des consommateurs en développant la Protection Biologique Intégrée (PBI).
La Protection Biologique Intégrée est une méthode alternative pour lutter contre
Advertisement
L’avenir c’est le Bio !
Le bio, plus qu’une mode est une nécessité pour notre futur, pollution de la planète et effets nocifs des pesticides oblige. Les jeunes agriculteurs s’y mettent volontiers, pour les autres, certains ont eu une prise de conscience, ne serait-ce que pour leur propre santé, d’autres ne sont pas encore convaincus. Avec 30 années de pratiques agricoles derrière lui, J. P. Avril est formel, on remarque que plus on met des produits, plus il faut en mettre, le problème ne fait qu’être compliqué et différé. En fait, dans la nature il y a un équilibre et il faut le respecter, c’est la seule bonne solution. Ma propre fille a accepté de reprendre mon exploitation, uniquement si nous nous tournions vers le bio, cela ne se fait pas en un jour, mais c’est possible, nous sommes des milliers d’agriculteurs à le faire, pour le bien de tous.
le saviez vous ?
• La dénomination “Bois de…” signifie que l’arbre est endémique, tandis qu’un “pied de…“ vient d’ailleurs.
• Certains quartiers tiennent leur nom en raison de la prolifération d’une espèce qui poussait à profusion à une époque (Bois d’Olives, Bois de Nèfles)
• Louis XV faisait venir son café de la Réunion et l’appelait “l’unique Bourbon”
• Le Bourbon pointu est considéré comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, café au monde, mais aussi l’un des plus chers.
La Production
Sur les 150 adhérents que compte la coopérative, 10% sont en agriculture biologique et 90% en agriculture raisonnée, ce qui permet une offre collective de plus de 800 tonnes de ce type de produits et place la société en tête de l’offre à la Réunion.
Chouchous, citrouilles, Kakis, tomate, roquette … une grande variété de fruits et légumes provenant de toute l’île sont distribués dans différents circuits (marchés forains, grandes surfaces, paniers bio, magasins bios).
les nuisibles, qui met l’accent sur l’utilisation de méthodes biologiques, notamment grâce à des organismes appelés “ auxiliaires ” qui permettent de contrôler naturellement les populations de ravageurs. Ces organismes auxiliaires sont bien souvent des insectes, mais des champignons ou des bactéries peuvent également être utilisés pour lutter contre les ravageurs. La PBI est plus facile à mettre en œuvre en serre, qui est un environnement contrôlé, mais pas impossible en plein champs ; les résultats risquent
vivéa et L e P bi

C’est après l’arrivée d’un virus de la tomate en 1997 que cette méthode de lutte a démarré à la Réunion. La FDGOM fut dans un premier temps chargée de travailler sur la production d’auxiliaires, puis Takamka Industries pris le relais. En 2007, Vivéa, basée à Saint-Pierre, et principal acheteur des auxiliaires, s’est associée à Takamaka Industries pour créer La Coccinelle, entreprise qui appartient de nos jours à Vivéa et deux autres coopératives, Terre Bourbon et Fruits de la Réunion.
La gamme d’auxiliaires sera élargie dès 2019. “Nous passerons de 2 à 10 auxiliaires assure Jean-Pierre Avril, président fondateur de Vi -
Le domaine du café gri LL é : une oasis au cœur de Pierrefonds

Ce joli jardin botanique créole est dédié aux plantes et cultures d’aujourd’hui et d’autrefois. Un lieu qui conte l’histoire de l’île à travers ses cultures et où flotte une délicieuse odeur de café.

Le domaine du café Grillé, c’est une histoire de famille qui a débutée en octobre 2003 à Pierrefonds. Il aura fallu presque 8 années au clan Luspot pour transformer ce terrain en une véritable oasis luxuriante. Le visiteur peut découvrir et admirer pas moins de 900 espèces végétales en se promenant sur le parcours en boucle d’un kilomètre qu’offre le domaine. Jean Michel, le père, un passionné, ne cesse d’en rajouter, pendant que d’autres meurent, c’est la loi de la nature. Afin de préserver les plantes, la terre et la faune qui s’est installée dans le jardin, les Luspot n’utilisent que des biocides quand dame nature a besoin d’un peu d’aide. Chaque zone a sa spécificité, le jardin grand-mère, qui allie plantes des jardins d’autrefois à celles d’aujourd’hui et son sous-bois humide ; le coin des fruitiers où l’on retrouve le latanier, le bilimbi ou encore la vavangue ; la forêt des bois de couleur avec ses bois d’arnette, d’olives ou de benjoin… Vous remonterez le temps à travers des cultures d’autrefois en vous régalant des commentaires de guides passionnés.
Ginette CLAIN
véa, nous avons confié à Olivier Fontaine, un jeune ingénieur, la tache de créer “une boîte à outil complète” pour avoir un auxiliaire à chaque nuisible. Aucune nouvelle espèce n’est introduite, nous n’utilisons que des auxiliaires locaux. Pour la pollinisation des tomates, en métropole c’est le bourdon qui est utilisé, ici nous avons lancé l’élevage de “mouches charbon.” d’être moindres vu le manque de contrôle des lâchers, de plus l’adoption d’autres mesures telle l’implantation de barrières végétales est indispensable. Il ne faut pas confondre la PBI et l’Agriculture Biologique qui elle, interdit totalement l’utilisation de produits chimiques. Cependant le Président de Vivéa, Jean-Pierre Avril, assure qu’une fois qu’on se lance dans la PIB, on va en toute logique vers le bio car toute utilisation d’un produit chimique risquerait de ruiner les efforts faits en amont.
La Coccinelle approvisionne 20 hectares de serres en auxiliaires tout au long de l’année. Pour lutter contre le puceron par exemple, l’Aphidius colemani est utilisé. La femelle dépose un œuf à l’intérieur du puceron, la larve se développe en le dévorant.
150 adhé R e N ts à L a COO pé R ati V e
10 % s ON t e N ag R i CUL t UR e B i OLO giq U e
90 % s ON t e N ag R i CUL t UR e R ais ONN ée
U N at OU t t OUR istiq U e
Le domaine reçoit en moyenne 30 000 visiteurs par an ; des touristes extérieurs, mais aussi beaucoup de locaux, d’écoles et d’associations. “Les locaux désirent de plus en plus se réapproprier leur histoire“ remarque Laurence Luspot, l’une des gérantes des lieux.
La famille produit deux sortes de cafés sur le domaine, le Café Pointu et le Bourbon Rond, que les visiteurs ont loisir de déguster après la promenade, les plus chanceux pourront même s’en procurer un paquet si la récolte de l’année a été suffisamment bonne pour qu’ils en soient mis à la vente. À qui n’a pas cette chance (car ces cafés sont excellents), pourra tout de même repartir avec un petit souvenir (naturel) de la boutique du domaine, pourquoi pas du curcuma déshydraté, ou alors une petite huile essentielle de géranium ou de citronnelle.