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Toute la volaille péi !

• De nombreux éleveurs de volailles de l’île convergent souvent vers le 14, rue de l’Etang dans la zone industrielle de Bel Air. Et pour cause, c’est là qu’ils se retrouvent chez eux, dans les locaux d’AviPole Réunion, la coopérative qui organise l’ensemble de la filière et accompagne les adhérents dans de nombreux domaines.

Pour consommer de la volaille péi, c’est tout simple, c’est écrit dessus via un logo rouge qui garanti des poulets, blanc ou jaunes, des canards ou des oies 100% made in Réunion. Les 120 éleveurs adhérents produisent aussi des pintades, des dindes ou des chapons pour la période des fêtes. Toutes les volailles non congelées vendues sur l’île viennent d’ici et les importations ne concernent que les produits congelés. 21 000 tonnes par an viennent ainsi des importations contre 15 000 tonnes de production locale.

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“ Le but est de réduire au maximum ces importations, et de consommer local ”, explique Patrick Leveneur, le président d’Avi-Pole Réunion. C’est l’un des objectifs du groupement né en 1984 (alors appelé la SCAAR) et qui avait auparavant résidence dans le parc du Colosse à Saint-André. Depuis 2005, la coopérative est propriétaire de ses locaux dans la zone de Bel Air, c’est notamment là que les éleveurs viennent chercher leur matériel.

La coopérative est en effet en mesure de fournir aux éleveurs, tout ce dont ils ont besoin dans un bâtiment d’élevage, du sol au plafond et avec des tarifs négociés pour le plus grand nombre et donc forcément réduits. La Réunion compte à ce jour près de 250 bâtiments pour une surface de 100 000 m2. Un bâtiment de 600 m2 abrite entre 10 000 et 12 000 volailles. Toutes les machines nécessaires sont disponibles, alors que la coopérative dispose en stock d’un millier de références de pièces détachées, pour toujours pouvoir intervenir.

Limiter les coûts des producteurs, garantir les prix de vente, la coopérative et toute l’équipe de la directrice d’Avi-Pole Réunion Gladys Payet, travaillent aussi administrativement sur tous les dossiers, et surtout sur l’ensemble du circuit commercial. Les éleveurs ne s’occupent de rien et livrent simplement leurs productions. “ Notre but est de garantir les revenus des éleveurs via le prix de vente ”. Ce sont ainsi près de 240 000 volailles qui empruntent chaque semaine ce circuit et les planning de ramassage vers les abattoirs.

Quatre techniciens, un vétérinaire structure au 59 chemin Lambert, dans la zone industrielle de Bel Air.

Plus que jamais aujourd’hui, les normes sanitaires passent au premier plan et la coopérative tient dans ce domaine un grand rôle d’information, alors que le vétérinaire du groupement suit tous les élevages. C’est lui et seulement lui par exemple, qui peut prescrire des antibiotiques aux animaux car l’avis d’Avi-Pole Réunion en général, serait de les éviter au maximum.

L ’accompagnement dans les transformations à faire sur les infrastructures, monter les dossiers financier pour obtenir des prêts, la coopérative fait tout son possible pour mettre les producteurs dans les meilleures dispositions possible dans un monde agricole difficile.

“ Nous devons donner tous les outils possibles aux éleveurs, poursuit Patrick Leveneur. Ainsi quatre techniciens d’élevage sont sur le terrain tous les jours, alors que des formations, sur l’environnement ou autre, sont dispensées gratuitement.

Le circuit commercial lui, est simple, les éleveurs donnent toute leur production, Avi-Pole Réunion a déjà trouvé les clients, négocié les prix et réalisé les ventes.

“ Il y a de la demande, confirme Patrick Leveneur. Les clients préfèrent ça à l’importation et c’est pour cela que nous souhaitons que tous le monde travaille sur l’île, et que nous portons en ce moment nos efforts sur le couvoir ”.

Aujourd’hui, 180 000 poussins par semaine sont des locaux, les autres sont importés et arrivent chez nous à un jour. “ Nous souhaitons augmenter nos possibilités de 10% par an pendant les trois prochaines années, avec l’objectif de 240 000 poussins locaux en 2022 et plus de 300 000 en 2025. C’est possible et il y a à La Réunion de nombreux marchés à satisfaire comme les écoles ou les collectivités ”.

La tâche est donc vaste pour Avi-Pole Réunion, Patrick Leveneur et son équipe y sont attachés. “ On essaie de maîtriser au mieux toute la filière, dans l’intérêt général, ici il n’y a pas de copinage. Nous souhaitons installer encore de nouveaux éleveurs, il y a la place pour créer une richesse à La Réunion et nous restons dans une optique de développement et de partage”. Et chaque année lors d’une assemblée générale, ce sont les éleveurs qui élisent les membre du conseil d’administration d’Avi-Pole Réunion.

Installé chemin Isautier, non loin de l’Université au Tampon, Réunion Import Bois a ensuite profité de l’opportunité d’un grand espace vide dans la ZI. Un grand espace pour stocker et un stationnement facile, des atouts importants pour Barbara et Nicolas Lagier. “ Nous comptons beaucoup de clients fidèles et cette zone aide à fidéliser une clientèle, notamment par sa facilité d’accès et un stationnement très aisé ”. Leur truc à eux, c’est le bois et plus spécifiquement les résineux. La petite structure réunionnaise travaille principalement avec des particuliers, à près de 80%, et achète en grande quantité ses bois du côté de l’Europe de l’Est. “ Estonie, Lettonie ou Lituanie, explique Nicolas Lagier. Et cela nous permet d’afficher des prix attractifs, même si en ce moment avec les confinements ici ou là, les gens se sont remis à la bricole et il y a une très forte demande qui a entraîné une hausse des prix de près de 40%, et on ne parle pas du fret ”. Réunion Import Bois prend soin de ne travailler qu’avec des entreprises porteuses du label PEFC. Un label qui atteste d’une gestion contrôlée des s’ CenteR six mètres, et la plupart sont déposés sur le site de Bel Air très pratique. Du bois et tout ce qui va avec, un peu d’outillage et de la visserie, et surtout des devis gratuits pour toujours optimiser les projets envisagés. “ C’est presque toujours du cas par cas, nos études permettent de faciliter la tâche de nos clients d’ajuster au mieux leurs besoins et d’éviter les gaspillages ”. Depuis une petite année, des éléments de décoration extérieure, notamment des sculptures, sont venus s’ajouter au bois qui reste le premier amour de Barbara et Nicolas. Pas de coupe pour éviter les nuisances sonores, les normes et les dangers éventuels, RIB s’occupe de la matière première, élargissant ainsi l’offre réunionnaise composée essentiellement de Tamarins ou de Cryptomérias. Le site de Saint-Louis profite aussi d’une zone qui s’embellit davantage chaque jour, “ et qui draine une population de plus en plus importante, se réjouit Barbara Lagier. Ça a été un peu difficile pendant les travaux surtout au début, mais nous sommes contents du résultat ”. La clientèle devrait aussi continuer à l’être avec une zone de Bel Air qui en plus d’être pratique, devient petit à petit chaque jour, plus agréable visuellement.

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