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On a vu...
from Magazine WOPE
by Hervé BAUM
position. “Le plus important dans le rap, c'est le message. Si tu n'as rien à dire, fais de la techno.” On ne peut plus clair.
Malgré tout, au fil des années, les sonorités de la musique du rappeur ont beaucoup changé. Si au départ, les rythmiques étaient calquées sur le grand frère américain, aujourd'hui Rodee Cox opte pour une vision beaucoup plus personnelle
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Le gra P h de L a se M aine de son rap." À Paris, j'étais à fond dans le gangsta-rap tout en traitant des sujets conscients. Ici, on ne me comprenait pas. J'étais comme un extra-terrestre et personne ne m'écoutait. En regardant les paysages, en écoutant des groupes comme Naéssayé, j'ai changé sans le vouloir jusqu'à aujourd'hui”, explique le rappeur aux dreadlocks. En 2012, il fait donc du 'Nuroots', un hip-hop teinté aux couleurs du reggae et de ses influences insulaires. Sur sa net-tape en libre-téléchargement, Haché, l'auditeur oscille entre chansons mélodiques et beats plus syncopés fidèles au rap. 5HOP Island, c'est justement le nom de son nouveau label qui s'active dans l'ombre pour ramener toute une vision du hip-hop sur le devant de la scène. Et même si la mode dans le hip-hop est de poser sur des sonorités électro souvent commerciales, Rodee Cox n'exclue pas de s'y essayer. Pour lui, “il faut évoluer avec les méthodes de son temps”. Mais sans jamais changer le fond de son rap. “Si un jour, le courant i pète, nou va reni comme les griots africains dan tan lontan. Le message i va toujours primé comme d'habitude.”
M.O.P. au Big uP 974
> Les deux papys du rap newyorkais font de la résistance. En bons quadragénaires, surpoids à l'appui, Lil Fame et Billy Danze n’ont pas fait dans la dentelle au Petit Stade de L’Est le 14 avril dernier.
Pas de fioritures pour les Américains. Les classiques du duo de Brooklyn se sont égrainés les uns après les autres. De l’intro tonitruante, “Cold As Ice” en passant par “New Jack City ”, ou encore “Who Got Gunz”, et son hommage appuyé à Gangstarr, les moments de bravoure n’ont pas cessé. Point culminant ? “Ante Up”, véritable séisme dans le public présent et hymne international des rappeurs de Brownsville. Et si les rappeurs du pays de l'Oncle Sam ont mauvaise réputation quand il s'agit d'assurer le live, ici que nenni.
Les poids lourds ont mouillé le maillot et fait sauter les fans les dans tous les sens.
> Psy est un oldtimer comme on n'en fait plus. Bombes et marqueurs en poche, il fait partie des graffiti-artists les plus célèbres de Paris. Son enchevêtrement de ses trois lettres fétiches est devenu un modèle du genre. Un semi “wild-style” reconnaissable entre mille, aussi efficace que tape-à-l'œil. Lors de son passage à dans l'île pour une expo à la Galerie Australe, à Sainte-Clotilde, il a laissé son empreinte bleutée sur un mur tout proche. Rangé certes, mais toujours en contact direct avec la rue…
La complémentarité entre les deux MC's est exemplaire. Quand Lil fame crache le feu, Billy Danze glace les mesures. Pas avares en blagues, ni en verres de whisky distribués au premier rang d'ailleurs, les rappeurs sont restés natures sur scène. Ils étaient heureux d'être à La Réunion, et cela se voyait. Au final, un souvenir impérissable pour les amateurs réunionnais de rap. Et, une véritable leçon de 'Real HipHop'…