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comprendre La dengue pour s’en prémunir

Ma L a DIE v I ra LE , tran SMISE par LES M o US t I q UES , L a DE ng UE S év I t E n c E M o ME nt à La r é U n I on. v o I c I q UELq UES répon SES aU x q UES t I on S q UE vo US vo US po SE z par L’a g E nc E rég I ona LE DE S anté. contr E L a DE ng UE , IL y a DES S o LU t I on S E ff I cac ES , M a IS éga LEME nt DES ID é ES r E ç UES n o US fa IS on S LE po I nt av E c L’a g E nc E rég I ona LE DE S anté SU r c E tt E M a L a DIE v I ra LE E t S on v E ct EU r : LE M o US t I q UE .

Qu’est-ce Que la dengue ?

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a dengue est une maladie virale qui ne se transmet pas de personne à personne comme la grippe ou la covid-19. La transmission se fait par les piqûres des moustiques. a La réunion, il s’agit du moustique tigre ou aedes albopictus qui pique préférentiellement en journée. Il suffit d’une piqûre pour être malade. Les symptômes : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires/articulaires, nausées, vomissements, fatigue...). Un prélèvement en laboratoire d’analyse médicale (prescrit par le médecin) permet de confirmer le diagnostic de la dengue.

PourQuoi est-elle Plus virulente cette année ?

cette année, la dengue est plus sévère que les années précédentes à La réunion. Des formes sévères de dengue sont observées (choc de dengue et myocardites) et touchent tous les âges : les nourrissons, les enfants, les adultes et les personnes âgées. Elles surviennent aussi bien chez des personnes en bonne santé que chez des personnes qui présentent d’autres pathologies. Des complications ophtalmologiques (baisse de la vue grave et brutale) sont également signalées et appellent à la vigilance au vu de leur gravité.

Quels en sont les symPtômes de la forme grave ? Que faire ?

Les formes graves apparaissent à partir du quatrième jour après l’apparition des premiers signes de la maladie.

Si vous êtes malade :

• Continuez à vous protéger contre les piqûres de moustiques en utilisant des répulsifs ou une moustiquaire pour éviter qu’un moustique vous pique et transmette la maladie à vos proches

• Consultez votre médecin traitant ou un service d’urgence si vous avez des symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants impossibilité de s’alimenter/s’hydrater, grande fatigue

• Rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé : apparition de signes digestifs, sensation de mal être, forte diminution de la pression artérielle, accompagnée d’agitation, de pâleur et de perte de conscience, pouvant engager le pronostic vital. Les patients présentant des complications ophtalmologiques (baisse de la vue grave et brutale survenant environ 8 jours après le début des signes de dengue) doivent consulter un ophtalmologue sans délai, ou les urgences du cHU nord.

Les mesures efficaces ou non

• Les répulsifs : L’utilisation des produits répulsifs est l’une des mesures les plus efficaces pour lutter contre la propagation de la dengue. ces répulsifs cutanés sont à appliquer sur toutes les parties du corps non couvertes, lors d’activités en extérieur, surtout le matin et le soir, les périodes de plus forte activité du moustique. La durée de la protection varie de 4 à 8 heures. Des produits spécifiques sont réservés pour l’enfant et la femme enceinte.

• Les vêtements longs et couvrants : Il est très fortement recommandé de porter des vêtements clairs et couvrants (manches longues, pantalons, chaussures fermées) pour se protéger, surtout le matin et le soir. ces

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Jusqu’à 80 œufs par pontes !

• Un gîte larvaire est un endroit où l’eau est retenue et va stagner, et dans lequel la femelle moustique tigre peut alors y pondre ses œufs, avec une préférence pour les petits récipients ombragés d’eau claire. Les larves de moustiques s’y développent avant d’émerger au stade adulte. Sans retenue d’eau, le moustique ne peut pas se développer. La femelle moustique peut pondre jusqu’à 80 œufs par ponte. Elle répartit chacune de ses pontes entre plusieurs gîtes. Un même gîte peut ainsi contenir plus de 100 œufs de différentes femelles. Les petits récipients peuvent contenir près de 50 larves.

y-a-t-il des choses à éviter en cas de symPtôme ?

Une mise en garde doit être faite concernant des consommations importantes de paracétamol (ndlr molécule qu’on retrouve dans le doliprane par exemple) qui pourraient provoquer des hépatites médicamenteuses, la dengue étant susceptible d’altérer le foie. Il faut donc respecter les recommandations de son médecin sur la prise de paracétamol. L’aspirine est contre-indiquée du fait du risque hémorragique.

comment Peut-on se Protéger de la dengue ?

Il faut d’abord se protéger contre les moustiques. o n peut utiliser des répulsifs, installer des moustiquaires aux fenêtres ou autour des berceaux ; porter des vêtements longs et utiliser des diffuseurs. Il faut également éliminer les gîtes larvaires, c’est-à-dire les nids de moustiques. Il y en particulièrement après les épisodes de pluies. Il faut donc vider tout ce qui contient de l’eau autour de son domicile et vérifier les gouttières.

• Les gîtes larvaires sont créés par l’homme et on y trouve par exemple, les soucoupes et pots de fleurs, mais également les jouets des enfants, les arrosoirs, les pneus nons utilisés, les déchets non collectés. Il est donc essentiel de vider l’eau de ces objets et de participer au recyclage des déchets, notamment aux collectes. Les gouttières ou les piscines et bassins mal entretenus et les fosses septiques non hermétiques sont également des réserves. Il faut donc entretenir ces différents aménagements. Du côté de la végétation, les plantes engainantes et broméliacées retiennent l’eau, il faut privilégier les pots pour ces plantes et les vider dès qu’il y a trop d’eau. Les bambous peuvent également fournir des gîtes, mieux vaut les couper au niveau des nœuds. Les gîtes peuvent être d’origine naturelle : dans les plantes ou les trous de roches (dans les ravines par exemple).

vêtements peuvent également être imprégnés par spray ou trempage dans une solution insecticide (perméthrine).

• Les moustiquaires : La moustiquaire de lit constitue une barrière efficace pour les personnes contraintes d’être alitées en journée et notamment les nouveaux nés. L’emploi de moustiquaires de berceau constitue ainsi le moyen prioritaire de protection pour ces jeunes enfants. Des moustiquaires peuvent également être posées sur les fenêtres et les portes pour une meilleure protection à l’intérieur des habitations surtout le matin et le soir. Des mesures complémentaires peuvent également être envisagées.

• Les mesures qui protègent et celles qui protègent moins : Bombe, climatisation, ventilation et serpentins La pulvérisation dans la maison de “ bombes ” insecticides (disponibles dans le commerce). La climatisation, la ventilation ou l’utilisation de serpentin fumigène (à réserver exclusivement en extérieur) sont moins efficaces pour se protéger contre les moustiques.

• Les mesures les moins efficaces, voire sans effet : Bougies, ultrasons, les huiles essentielles, la vitamine B1 et l’homéopathie. plusieurs études scientifiques ont démontré que les bougies, les bracelets et les appareils sonores à ultrason sont inefficaces pour se protéger des piqûres de moustiques. La citronnelle ou d’autres huiles essentielles peuvent avoir un pouvoir répulsif mais leur durée d’action est en général très faible (inférieure à 20 minutes) et en tout cas beaucoup plus courte que celle des produits répulsifs classiques. avant toute utilisation, lisez l’étiquette. votre pharmacien pourra vous conseiller sur l’utilisation des répulsifs et les mesures de protection individuelle. La vitamine B1 ou l’homéopathie n’ont pas d’effet préventif reconnus. Les rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide sont très peu efficaces contre les moustiques.

Prévention nelly latchoumy :

Améliorer ses h A bitudes A limentA ires et pr Atiquer une A ctivité physique quotidienne permettent de réduire les risques de développer un di A bète de type 2. l e dispositif “ d ites non Au di A bète ” vous A ide à modifier vos h A bitudes de vie et A dopter les bons réflexes. l es personnes pré-di A bétiques bénéficient d’un A ccompA gnement pris en ch A rge à 100 % pA r l’Assur A nce mA l A die. c e progr A mme s’A chève le 31 juillet.

comment participer à “ d ites non au diabète ? vous pouvez encore vous inscrire en vous rapprochant de votre médecin traitant; il vérifiera si vous êtes éligibles au programme rappelle n elly l atchoumy, en charge du déploiement et du suivi des dispositifs de prévention de l’Assurance m aladie sur le territoire. ce dispositif s’adresse aux personnes pré-diabétiques âgées entre 35 et 70 ans qui présentent un risque de développer un diabète de type 2; aux personnes ayant une g lycémie comprise entre 1,10 et 1,25g/l ; aux personnes en surpoids (avec un indice de masse corporelle supérieur à 25); aux femmes de 25 ans et plus ayant développé un diabète gestationnel pendant une grossesse. les inscriptions prennent fin au 31 juillet 2021.

• Pourquoi ce dispositif ?

Nelly Latchoumy : le diabète de type 2 touche en france plus de 3 millions de personnes (celles prises en charge et celles qui ignorent être atteintes de diabète). parmi les facteurs de risque majeurs de ce type de diabète, certains ne sont pas modifiables comme l’âge et le patrimoine génétique, mais d’autres sont liés aux habitudes de vies sur lesquelles chacun peut agir : l’alimentation et l’activité physique. c ’est en partant de ce constat que l’Assurance m aladie en partenariat avec l’A rs , a lancé en avril 2018 un programme expérimental de prévention. i l est déployé dans un premier temps dans trois territoires particulièrement touchés par la maladie : le b as- r hin, la s eine- s aint- d enis et l’île de l a r éunion. Après évaluation, l’expérimentation est susceptible d’être généralisée sur la france entière.

• En quoi consiste-t-il ?

N.L : u ne fois inscrite par son médecin, la personne éligible bénéficie d’un accompagnement (sur la base du volontariat) qui l’amènera à pratiquer une activité physique régulière : au moins 30 minutes d’activité physique par jour, adopter une alimentation équilibrée de façon durable ; obtenir une réduction de 5 à 7 % de son poids initial ; maintenir ces bonnes pratiques et bénéfices dans la durée. pour s’approprier cette démarche, le participant bénéficie de séances thématiques collectives en petits groupes sur une durée de 10 à 12 mois sur l’ensemble de l’île. n ous encourageons les personnes qui ont démarré les séances à aller jusqu’au bout de leur démarche, à persévérer, à poursuivre cet accompagnement. i l est possible d’agir pour éviter l’apparition de la maladie en modifiant ses habitudes de vie et en adoptant les bons réflexes : équilibrer son alimentation et pratiquer une activité physique adaptée à chacun. les ateliers collectifs s’achèveront en octobre 2022. rési L ience

• Qui réalise ce programme ?

N.L : ce programme est dispensé par des opérateurs locaux formés, sélectionnés par l’Assurance maladie. prévenir le diabète, c’est adopter de nouvelles habitudes, un nouveau mode de vie. les conseils prodigués lors des séances collectives s’articulent autour de deux thématiques : comment intégrer l’activité physique dans son quotidien, et comment équilibrer son alimentation tout au long de l’année en alliant forme et plaisir. cela peut sembler long et difficile à tenir ; c’est pourquoi ces séances incluent aussi une dimension motivationnelle et un accompagnement psychologique pour mettre en place des changements durables.

• Combien de personnes ont suivi ce programme à ce jour ?

N.L : près de 500 personnes ont été inscrites par leur m édecin traitant depuis le démarrage du programme.

• Quelle est la situation à La Réunion en nombre de diabétique ?

N.L : i l y a une prévalence élevée du diabète à l a r éunion. i l est deux fois plus élevé qu’au niveau national. plus de 70 000 r éunionnais sont pris en charge pour leur diabète (56 % femmes et 45 % des patients ont plus de 65 ans) ; 4 800 r éunionnais admis en affection de longue durée (chiffres 2019) ; 2 700 femmes enceintes ont eu un diabète gestationnel, sachant que deux femmes enceintes sur dix sont concernées par le diabète gestationnel. o n estime également que plus de 35 000 personnes (ayant réalisé une glycémie à jeun) seraient à haut risque de développer un diabète de type 2.

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