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CONSTRUCTION
UNE NOUVELLE PIERRE À L’ÉDIFICE POUR LES ÉCOSYSTÈMES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION !
LES ÉCOSYSTÈMES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION CONSTITUENT UN LEVIER DE CROISSANCE TANT SUR LE PLAN ÉCONOMIQUE QUE SOCIAL. EN TÉMOIGNE L’INTÉRÊT RENOUVELÉ DE TOUS LES ACTEURS QUI ONT RÉPONDU PRÉSENT POUR DÉBATTRE DE L’AVENIR DE CE SECTEUR ENTRE ENJEUX ET OPPORTUNITÉS.
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Réalisé par SARAH MAACHE
Le secteur des matériaux de construction réalise un chiffre d'affaires de 45 milliards de DH et une valeur ajoutée de 16 milliards. Il contribue avec 10% au PIB et génère 80.000 d’emplois directs et autant indirects. Le secteur s'articule autour de deux activités : les gros œuvres (sable, acier, béton, marbre, plâtre, bois, peinture, terrassement, murs, planchers...) et la partie seconde œuvre (céramique, carrelage, isolation, verre plat, tubes en plastique...). C’est face à tout le poids que représente ce secteur que la Fédération des matériaux de construction (FMC) a dédié toute une conférence pour analyser un par un tous les écosystèmes de construction. Cette rencontre a été l’occasion de présenter l’état d’avancement des
projets, de promouvoir les opportunités d’investissement offertes dans le cadre des écosystèmes des matériaux de construction et les aides fournis par l’État mais aussi de débattre de plusieurs thématiques portant notamment sur le Programme des plateformes et valorisation des déchets de la filière ciments, les Défis de la filière céramique et voie de développement, une sidérurgie nationale responsable, compétitive et durable, état des lieux et perspectives de la filière béton, le potentiel de secteur du marbre au Maroc, structure et mécanisme d’appuis aux écosystèmes. À cette occasion, David Toledano, président de la FMC, a relevé que la fédération est pleinement inscrite dans le plan d’accélération industrielle 2014-2020 et totalement engagée dans la mise en œuvre des contrats de performance signés avec le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, le ministère de l’Économie et des Finances, et les associations professionnelles affiliées. Et d’ajouter que d’importants défis à relever ont été identifiés pour la régulation du marché, la réduction de la facture énergétique des acteurs, le soutien à la normalisation, l’industrialisation de branches encore artisanales et l’intégration de l’informel ainsi que l’amélioration de la compétitivité globale du secteur. Le président de la FMC a affirmé que «cette rencontre est l’occasion de revenir sur les réalisations, de s’attarder sur les
enjeux et de proposer des solutions à certaines contraintes rencontrées, de promouvoir les opportunités d’investissement offertes dans le cadre des écosystèmes retenus», soulignant qu’elle constituera une occasion pour des rencontres professionnelles et un moment fort pour la promotion des écosystèmes signés, auprès d’une large cible d’opérateurs économiques, d’investisseurs potentiels et de représentations de missions économiques accréditées au Royaume. De son côté, le ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Abdelahad Fassi Fihri, n’a pas manqué de rappeler l’importance du secteur des matériaux de construction, considéré comme un vecteur de développement et un pôle de croissance indéniable. «En effet, la dynamique que connait ce secteur devrait se maintenir pour les prochaines années, compte tenu des objectifs que s’est fixés le programme gouvernemental en matière d’habitat», a-t-il affirmé, notant qu’il est indispensable que tous les intervenants doivent se mettre ensemble pour assurer une production avec une meilleure qualité et à un coût abordable, en faisant face aux enjeux liés à la durabilité, la qualité, la concurrence étrangère et au secteur informel. Pour sa part, le secrétaire d’État chargé de l’investissement Othmane El Ferdaous a fait savoir que «les matériaux de construction sont des “industries racines” dont on a vraiment besoin pour renforcer la compétitivité du tissu économique et promouvoir l’économie nationale», précisant que l’un des facteurs clés de la réussite de ces écosystèmes est la proximité entre l’État et le secteur privé. Ainsi, cinq écosystèmes performants ont été alors retenus autour des filières du préfabriqué, de la céramique, du marbre, de l’acier et du ciment afin, notamment, de créer un surplus de 3 milliards de dirhams de valeur ajoutée et de générer près de 28.000 emplois additionnels à l’horizon 2020, a-t-il rappelé. Dans le même sens, la secrétaire d’État chargée de l’Habitat Fatna Lkhyiel a souligné l’importance des relations qui lient la FMC et les associations professionnelles avec le ministère afin d’accompagner les grands chantiers lancés en matière d’habitat et de construction, tout en les félicitant pour l’organisation de la conférence, qui constitue une occasion pour promouvoir les opportunités d’investissement offertes dans le cadre des écosystèmes des matériaux de construction et les aides fournis par l’État. Elle a rappelé qu’un contrat a été signé en 2016, d’une part, entre l’État et, d’autre part, avec la FMC et les associations des filières afin de lutter contre les contraintes qu’ils rencontrent et promouvoir le développement du secteur. «Il est important de mettre en place
un écosystème englobant toutes les filières du secteur de la construction qui constituera indéniablement un levier pour la redynamisation du secteur et lui donner un nouvel élan pour son développement et sa pérennisation, en s’inscrivant dans la durabilité, la qualité et la sécurité», a-t-elle plaidé. En outre, le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Marouane Tarafa, a mis en avant le rôle du capital humain dans la valorisation de ces écosystèmes ainsi que l’apport de l’innovation et de la recherche et développement et la nécessité de mettre en place plus d’investissements dans la formation et l’initiation de la main d’œuvre aux métiers industriels, notant que ces éléments doivent être déployés dans le cadre d’un écosystème intégré et inclusif. Pour rappel, suite à la signature de contrats de performance entre le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, le ministère de l’Economie et des Finances, la FMC et des associations professionnelles affiliées, cinq écosystèmes performants ont été retenus autour des filières du préfabriqué, de la céramique, du marbre, de l’acier et du ciment afin, notamment, de créer un surplus de 3 milliards de dirhams de valeur ajoutée et de générer près de 28.000 emplois additionnels à l’horizon 2020.