by Giulio Papi
Giulio Papi & Caroline Sermier La nouvelle Millenary Répétition minutes, cal. 2910 Audemars Piguet
fêtent la profession pour
Belles montres 2012
La Ligne de CHANEL - Tél. : 0 800 255 005 (appel gratuit depuis un poste fixe).
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La J12 Calibre 3125 allie la puissance esthétique à l’excellence horlogère. En or jaune 18 carats et céramique high-tech* noire mate, matériau inaltérable, inoxydable et hautement résistant aux rayures, elle est équipée d’un mouvement mécanique à remontage automatique : CHANEL - AP 3125 (40 rubis, 21’600 alternances/heure). Doté d’un rotor en céramique high-tech* visible au travers d’une glace saphir, ce mouvement de Haute Horlogerie 3 aiguilles rend hommage aux racines de la tradition horlogère.
*Haute Technologie
CÉRAMIQUE HIGH-TECH NOIRE MATE
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EDITOR’S NOTE
A l’heure
de la complication Nous sommes le Vendredi 2 Novembre 2012. Il est 10:00:00, heure d’hiver au Locle, petite ville de montagne du Jura Suisse, entièrement dédiée à la production horlogère depuis le XVIIIeme siècle. Je vous écris en perspective de notre première rencontre avec le magazine TIMEFAIR, sur le Salon Belles Montres, en compagnie d’une rédactrice en chef de choix, sélectionnée pour son goût prononcé pour l’exercice périlleux de l’écriture sur les complexités horlogères, à savoir : les mécanismes à sonnerie, les données astronomiques, les fonctions utiles ou encore les finitions et les décorations de ces mouvements d’exception. J’ai nommé Caroline Sermier, responsable communication chez Audemars Piguet (Renaud et Papi) SA. J’ai intentionnellement avancé mon chronomètre de 5 secondes par jour jusqu’à la date du salon. Tenant compte de ce décalage, quelle heure affichera donc mon chrono à 10:00:00 précises le 23 novembre 2012 ? Alors, à vos montres… Rendez-vous précis à Paris, le Vendredi 23 Novembre 2012 à 10:00:00. Soit dans exactement 528 heures, 31 680 minutes ou encore 1 900 800 secondes. Best regards. Sarah Schmidt Editorial Interncontact@timefair.com Timefair Associates Rue du Rhône 118 1200 Genève contact@timefair.com
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Caroline SERMIER Audemars Piguet (Renaud & Papi) SA rue James Pellaton 22400 Le Locle/NE caroline.sermier@audemarspiguet.com
PUBLISHER’S NOTE
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Sommaire
06 Edito 12-13 Timstract 14-15 Philhologerie 18-23 Tourbillon 24-35 Socio Style 36-41 Montres Ă sonnerie 42-53 ChronomĂŠtrie 54-65 Audemars Piguet 66-71 Tourbillon chronographe 72-77 Manufacture Royale 78-79 Speake Marin 80-85 James Pellaton
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* LA PERFORMANCE MÉCANIQUE POUSSÉE À L’EXTRÊME
A RACING MACHINE ON THE WRIST
CALIBRE RM 028 MONTRE DE PLONGEE Mouvement à remontage automatique Rotor à géométrie variable Réserve de marche 55 h Platine, ponts et coq en titane Système de double barillet Vis spline et cannelées en titane grade 5 pour les ponts et le boîtier Affichage de la date à 7 h Boîtier unique en 3 parties Lunette unidirectionnelle selon la norme ISO 6425 Réhaut intérieur en fibres de carbone Etanche à 300 mètres Disponible en titane ou en or rouge
BOUTIQUE RICHARD MILLE 2 PLACE VENDOME PARIS CHRONOPASSION Paris
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1784, Abraham Louis Breguet est enfin reconnu pour son génie horloger. 2001, naissance de la Maison Richard Mille et de ses prestigieuses montres ultra contemporaines. Deux dates, deux styles autour d’un tourbillon... Hormis l’heure sur le cadran de votre montre, qu’est-ce qui a véritablement changé dans ce monde si mystérieux qu’est l’horlogerie ? Comment définir une montre d’exception aujourd’hui ? Giulio Papi & Caroline Sermier fêtent la profession d’Horloger à travers TIMEFAIR magazine. Membres de la grande famille Audemars Piguet, ces deux amoureux de la belle horlogerie vous livreront, à travers ce bel ouvrage quelques secrets de marques prestigieuses. Best regards.
Directeur de la publication Mickaël Touitou Directeur artistique Giulio Papi Directrice de la rédaction Caroline Sermier Directeur de la publicité Eric Biagi Contributeurs Maï Choo Hans Mark Stéphanie Walter Graphisme NEL graphisme Nadia LONJARRET Distribution CER
Le tourbillon TIMEFAIR contact@timefair.ch
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TO BREAK THE RULES, YOU MUST FIRST MASTER THEM.
POUR TRANSGRESSER LES RÈGLES, IL FAUT D’ABORD LES MAÎTRISER. LA GRANDE COMPLICATION EST L’EXPRESSION ULTIME DE L’ART HORLOGER. ET C’EST DEPUIS 1882 QU’AUDEMARS P I G U E T M A N U FA C T U R E D E S P I È C E S D ’ U N E T E L L E COMPLEXITÉ, SANS INTERRUPTION. CHACUNE DE CES MONTRES EST ENTIÈREMENT RÉALISÉE PAR UN SEUL HORLOGER : DE L’ASSEMBLAGE MINUTIEUX DE SES 648 COMPOSANTS COMME DE LEUR FINE DÉCORATION. SEUL UN MAÎTRE AU SOMMET DE SON ART EST CAPABLE DE DOMINER UNE TELLE COMPLEXITÉ. LORS DE LA TOUCHE FINALE, C’EST ENCORE LUI QUI ACCORDERA LES DEUX TIMBRES CONCENTRIQUES DE LA RÉPÉTITION MINUTES AFIN QU’ILS FORMENT PRÉCISÉMENT UNE TIERCE MINEURE. LA MAÎTRISE TECHNIQUE DOUBLÉE DE L’OREILLE TE. L’HÉRITAGE L HÉRITAGE VIRTUOSE DU BRASSUS. D’UN SOLISTE.
ROYAL OAK MPLICATION GRANDE COMPLICATION EN TITANE ET ACIER. CIER.
TIMSTRACT
MC14 Tourbillon chronographe Millenary Calibre 2884, Audemars Piguet
Le temps vous paraît-il une notion abstraite ou concrète ? Ne sommes-nous pas devenus esclaves du temps ? par Caroline Sermier
otion abstraite par excellence, le temps, du fait de son insaisissabilité est à l’origine de milliers de questions. Depuis toujours une des grandes préoccupations de l’homme est de tenter de comprendre, voire de maîtriser le temps qui passe. Pour ce faire, il a utilisé les phénomènes réguliers qui divisent le temps : le renouvellement des saisons, la rotation de la terre autour du soleil, les phases de lune, la succession du jour et de la nuit, ou encore le battement d’un cœur. Pour fractionner le temps l’homme a développé des moyens artificiels comme le cadran solaire, le sablier, le pendule puis enfin les horloges et les montres.
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Actuellement l’une des premières choses à laquelle on pense lorsque l’on parle du temps, c’est l’usage que l’on va en faire : temps de travail, temps de loisirs. L’aménagement est parfois difficile, le temps est devenu une affaire de gestion. Finalement l’homme se fait dévorer par le temps, parallèle saisissant reflétant parfaitement l’angoisse innée devant la fuite inexorable du temps qui passe… Serait-il pris à son propre piège ? MC14 Tourbillon chronographe Millenary Calibre 2884, Audemars Piguet
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TIMSTRACT
Différences majeures entre un appareil de mesure du temps et une belle montre ? Dans les années 60, la course à la technique a entraîné un développement incroyable des montres électroniques et notamment celles utilisant le quartz. La précision et la fiabilité extrême étaient alors les arguments essentiels pour la vente d’une montre. Dans les années 90, les montres mécaniques ont retrouvé un peu d’intérêt : nostalgie du tic tac, ou de la belle mécanique ? Toujours est-il que dès le début des années 2000, les manufactures de mouvements mécaniques haut de gamme commencent vraiment à faire parler d’elles. Ainsi, grâce à certaines marques comme Audemars Piguet, l’horlogerie mécanique retrouve enfin ses lettres de noblesse. A noter que l’évolution de la technique et de la science n’est en rien paradoxale avec ce choix puisque les concepteurs de ces montres haut de gamme utilisent les outils les plus modernes, suivent le développement des dernières techniques afin de créer des produits de notre temps.
Un produit de haute technicité n’en reste pas moins un objet dont la qualité esthétique est déterminante lors de l’achat. En effet, la montre reste un appareil de mesure du temps et se doit d’être précise ; toutefois, de nos jours, chaque détail est pris en considération pour classer la perfection d’une montre afin d’obtenir le meilleur résultat en qualité et en esthétisme. Plus concrètement, l’évolution entre les montres des années 60 et les montres actuelles se caractérise par l’utilisation de nouveaux matériaux comme le titane, le carbone, l’aluminium, le silicium ou même le saphir pour les boites de montres (RM056 SAPHIR de Richard Mille) ; par les nouvelles technologies de fabrication comme le laser, l’électroérosion
ou l’électroformage ; par des nouvelles fonctions repoussant les limites du possible comme le barillet à rotation rapide, le balancier à inertie variable, le capteur de couple, le sélecteur ou encore le dynamographe mais également et surtout par les nouveaux design très contemporains tout à fait remarquables dans la Royal Oak Carbon Concept, la tourbillon chronographe Millenary de Audemars Piguet ou encore les tourbillons jusqu’au-boutistes de la collection Richard Mille.
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RM056 de Richard Mille, Tourbillon chronographe à rattrapante Felipe Massa saphir.
n conclusion nous dirons que les prouesses horlogères de ces dernières années sont intimement liées à l’évolution technique de tous les autres secteurs industriels. Ainsi, nous sommes condamnés à une fuite en avant : chaque progrès technique en appelle d’autres, car en modifiant le milieu social, le progrès crée de nouveaux besoins et ainsi de suite. Nous avons encore matière à rêver…
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PHILHORLOGERIE
Tourbillon Squelette Audemars Piguet - Calibre 2889
Suffit-il qu’un fabricant le proclame pour qu’il appartienne véritablement au haut de gamme horloger ? Suffit-il qu’un produit coûte cher pour qu’il en fasse réellement partie ? Quelques questions viennent immédiatement à l’esprit : le prix estil un critère et sinon comment définir les véritables notions de qualité ? Le haut de gamme est-il le fait des produits ou celui de la notoriété des entreprises ? Par Caroline Sermier
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ous allons essayer de définir quels éléments définissent véritablement le haut de gamme. La question est plutôt de savoir où se situe la limite entre le haut de gamme et le luxe. Si le haut de gamme met en scène le critère objectif de prix, le luxe met en scène un critère subjectif : image, rêve, émotion…. - 14 -
L’excellence d’une montre est bien entendu déterminée par les choix techniques et sa fiabilité mais le degré de finition et les choix esthétiques font la différence. Une montre haut de gamme demande un temps de réalisation au-dessus de la norme. La conception de chaque composant est étudiée en fonction d’une recherche approfondie de l’harmonie, du design, des lignes esthétiques définies dès la conception du mouvement. Chaque détail est pris en considération afin d’obtenir le meilleur résultat en qualité et en esthétisme. Tous les éléments de la montre doivent être pensés, soignés dans les moindres détails, optimisés, peaufinés. Terminer un mouvement consiste à effectuer toutes les opérations de décoration lorsque les usinages fonctionnels sont achevés pour créer l’émotion artistique du beau et de la perfection technique. Toutes les surfaces des pièces sont ainsi reprises, corrigées et décorées. Ces opérations sont entièrement réalisées à la main avec différents outils tels que : limes, cabrons, pierres, brunissoirs et tourets à polir.
PHILHORLOGERIE
D
e l’aboutissement de ces travaux résultent différents états de surface tels que satinage des flancs, ébavurage, étirage, brouillage, anglage et poli miroir. L’authenticité de l’anglage fait main se voit à la netteté des coins rentrants et sortants car aucune machine n’est actuellement capable de les réaliser. Il ne suffit pas qu’un joaillier habille une montre de brillants pour qu’elle devienne haut de gamme, il faut une démarche créative qui ne s’arrête pas à la surface des choses mais qui touche au cœur de la montre, qui intègre des compétences techniques extrêmes. Une montre doit également se distinguer par le soin apporté à la finition des moindres détails en restant pourtant dépouillée de tout ornement superflu. Grâce à la pureté de ses lignes, à sa remarquable sobriété, on redécouvre qu’une belle montre, c’est parfois une montre toute simple, simple comme la tradition. Certaines marques l’ont bien compris et réussissent à allier performances techniques et joaillerie: un vrai bijou et une vraie montre !
Une tradition artisanale et un savoirfaire certain sont associés à une technologie de pointe et à une finition exemplaire. La tradition du savoir-faire et de l’authenticité horlogère est ainsi maintenue en assurant une qualité objective, c’est à dire une exécution parfaitement soignée. Parmi ces techniques de finitions, l’une d’elle est particulièrement représentative du haut de gamme: il s’agit de l’anglage qui consiste à faire un cassé d’angle poli sur les pièces. L’anglage est un travail très minutieux permettant d’éliminer les marques d’usinage et bavures inesthétiques pouvant également nuire au bon fonctionnement mécanique. Le pourtour de la pièce est ainsi souligné par un jeu de reflets lumineux : c’est un critère de finition esthétique.
Calibre 2861, Audemars Piguet
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n résumé, l’esthétique ne doit en aucun cas représenter une compensation à une déficience technique et ne doit pas non plus nuire au bon fonctionnement de la complication. En effet, la montre reste et restera un appareil de mesure du temps, toutefois, un produit de haute technicité n’en reste pas moins un objet dont la qualité esthétique est déterminante lors de l’achat. Proportions harmonieuses, remarquable qualité d’exécution : Le fruit d’une passion au service de l’hédonisme du client averti.
Tourbillon Richard Mille RM 019
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MONTBLANC NICOLAS RIEUSSEC CHRONOGRAPH OPEN HOME TIME Rendant hommage à l’inventeur du chronographe, cette nouvelle montre est tout aussi précieuse que le temps dont elle se fait la gardienne. Composée de deux disques tournants jumeaux indiquant les secondes et les minutes, elle arbore également un disque “Home Time” rotatif, parfaitement intégré au mouvement horloger du chronographe. Chronographe monopoussoir, mouvement à remontage automatique manufacturé , disques tournants 60 secondes et 30 minutes, disque Home Time avec affichage jour et nuit, boîtier en or rouge 18 carats. Manufacturé dans la manufacture de Le Locle, en Suisse. *
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TOURBILLON
LE TOURBILLON Par Caroline Sermier
Tourbillon Agate Mousse, Audemars Piguet Calibre 2862
Historique et origine du tourbillon
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u début du XIX siècle, la production des montres, tout style confondu, a connu un véritable essor. La plupart étaient essentiellement attractives sur le plan esthétique ; de magnifiques boîtiers émaillés cachant bien souvent de piètres mouvements à la précision tout à fait relative.
Les montres de cette époque n’étaient encore que des jouets de luxe et n’indiquaient qu’une heure très approximative. L’écart pouvait atteindre deux heures par jour ! Dans ces conditions, indiquer l’heure à dix minutes près restait du domaine du rêve…
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TOURBILLON
es montres de l’époque étaient portées dans une poche de gilet et subissaient les variations de position du centre de gravité de l’ensemble balancier-spiral. A savoir que la marche des montres diffère selon la position verticale dans laquelle elle est observée, cela provient essentiellement du déséquilibre du système balancier-spiral et de l’échappement.
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Pour annuler ces différences, il faudrait que le centre de gravité du système balancierspiral soit au centre de rotation et s’y maintienne pendant les oscillations… On comprend alors la difficulté du problème… Dès lors, les grands maîtres horlogers ont cherché des réponses mécaniques dans la quête de la précision horlogère.
Plutôt que de faire tourner la montre… ce qui n’est guère pratique ; vers 1795 Abraham-Louis Breguet, sans conteste, le plus prestigieux horloger de tous les temps, eut l’idée de faire tourner le centre de gravité du balancier-spiral autour de son centre de rotation afin d’annuler, par compensation, les écarts de marche. Dans ces conditions, on obtient un brassage des positions verticales, ce qui en définitive se solde par une marche moyenne. C’est ainsi qu’est née la cage tourbillon. Breguet maitrisait déjà depuis longtemps son invention lorsqu’il déposa son brevet, qu’il accompagna d’un croquis explicatif.
Il donna à son invention le nom de régulateur de tourbillon. C’est en 1801 que Breguet reçu enfin le brevet tant désiré, lui permettant d’être le seul à construire des régulateurs de tourbillons pendant 10 ans. Au cours des années suivantes, il fabriqua plus de 26 tourbillons ayant des modes de construction différents. Il ne construisait jamais deux tourbillons identiques bien que quelques-uns soient équipés du même échappement. Réservé au départ à la montre de poche, le tourbillon est apparu pour la première fois en Suisse sur une montre bracelet en 1947. Il s’agissait d’un calibre Omega fabriqué pour un concours de précision.
Montre de poche à tourbillon Breguet Daniel Kuare
Répétition à quarts 1705 de Daniel Kuare
En 1986, l’entreprise Audemars Piguet présenta la première montre bracelet munie d’un tourbillon avec remontoir automatique ; à l’époque, c’était la plus petite et la plus plate au monde. Elle reste une référence horlogère. En 1988, ce fût Breguet qui ajouta à son catalogue une montre bracelet tourbillon.
1er tourbillon avec remontoir automatique Audemars Piguet 1986
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TOURBILLON
Les composants d’un tourbillon :
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es premiers tourbillons étaient généralement composés d’un balancier à 3 bras. La plupart des tourbillons d’AbrahamLouis Breguet effectuaient 21’600 oscillations à l’heure, alors qu’à l’époque, ils effectuaient 18’000 oscillations à l’heure.
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ne cage pivotée A, en deux parties, une inférieure et une supérieure, reliées par trois piliers. Tout le dispositif balancier-spiral ainsi que l’échappement est porté par la cage A. Elle se trouve elle-même fixée sur l’arbre du pignon de seconde B, qui est séparé de la roue de seconde C. Le pivot du pignon de seconde, communément nommé pignon de cage, porte l’aiguille de seconde. La roue de seconde, en forme d’anneau denté, est ajustée et fixée à la platine. La denture de cette roue engrène dans le pignon d’échappement E porté par la cage. Le centre de la cage et celui de la roue de seconde coïncident. Le balancier est situé au milieu de la cage et sa partie supérieure est logée dans un pont. Le pignon de seconde est vissé à la cage par-dessous tandis que la roue de seconde est maintenue fixe sur la platine inférieure ; la petite moyenne entraîne le pignon de seconde et par son intermédiaire la cage.
La cage fait généralement 1 tour en 1 minute. Il n’existe pas d’échappement particulier pour les tourbillons, ils utilisent les échappements à détente ou à ancre.
Le réglage d’un tourbillon est une opération très délicate. La mise d’équilibre du balancier, voire parfois de la cage ; la pause du spiral Breguet sur la virole puis le centrage et le plat du spiral doivent être fait avec minutie. La mise en place d’un piton de Genève, à l’extrémité fixe du spiral attenant au pont de cage haut du tourbillon, est tout aussi importante que les autres opérations car, avec ce système, il n’y a pas de goupilles de réglage. S’il y a besoin de retoucher la marche, on le fait avec les vis réglantes en or situées à l’extérieur du balancier. - 20 -
TOURBILLON
En démontrant il y plus de deux siècles qu’un instrument horaire portatif pouvait être d’une précision sans faille, le tourbillon a marqué un jalon dans l’histoire de l’horlogerie. Dès la fin du XIXème siècle, le tourbillon devint une spécialité qui contribua au renom de l’horlogerie Suisse. De nombreux horlogers furent séduits par l’ingéniosité de ce mécanisme hors du commun. Aujourd’hui, chaque manufacture digne de ce nom possède à son catalogue un ou plusieurs tourbillons.
Calibre 2861 Audemars Piguet
La beauté impétueuse du tourbillon :
Tourbillon Chanel Retrograde
E L
e tourbillon est l’un des exercices les plus difficiles à réaliser en horlogerie mécanique, toutefois, ce prodige de technique se démarque également par ses qualités esthétiques. En effet, le mouvement tourbillon se distingue sur le plan esthétique par la pureté et la sobriété de ses lignes. L’esthétique de la cage tourbillon est basée sur une idée simple : les lignes nécessaires. Elles sont déterminées par la construction mécanique de la cage tourbillon qui doit être solide, légère et fiable. Généralement dévoilée grâce à une ouverture sur le cadran, le tourbillon embellit la montre dans sa globalité. Certaines marques ont bien compris l’intérêt que suscite le tourbillon et ont décidé de l’honorer en l’associant à une platine en matériau naturel translucide ou encore en supprimant totalement le cadran afin de révéler la sophistication et la beauté du mécanisme dont toutes les pièces ont été reprises et décorées à la main. Mais ce qui subjugue encore davantage, c’est la beauté de ces tournoiements qui animent la pièce. Le tout pour susciter l’émotion…
Calibre 2906SQ Audemars Piguet
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n conclusion, nous dirons que le tourbillon bénéficie d’un immense préjugé favorable lié à la gloire de son inventeur et à la difficulté de son exécution. De plus, sa conception et sa mise au point sur des montres de petits diamètres et de faible épaisseur a obligé les ingénieurs à se surpasser dans le domaine de la microtechnique. Ainsi, ce système destiné initialement à faire gagner de la précision, offre aujourd’hui la possibilité à toute l’horlogerie de gagner quelques microns dans la précision de fabrication. Pour toutes ces raisons, auxquelles on ajoutera encore les qualités esthétiques, le tourbillon a conquis ses lettres de noblesse dans la haute horlogerie.
TOURBILLON
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ans leur éternel désir de résoudre les mystères de la nature, les horlogers d’Audemars Piguet ont marié l’art, la technique et la nature dans un chef-d’œuvre tout en délicatesse et en poésie. Nouveau fleuron de la collection Edward Piguet, ce Tourbillon est la première montre au monde dotée d’une platine en nacre, un minéral irisé 100% naturel capable de se parer de nuances uniques qui en font un véritable joyau.
Tourbillon Edward Piguet Nacre
Ce tourbillon Edward Piguet apporte une nouvelle pierre à l’édifice de la haute et belle horlogerie et incarne à merveille l’esprit Audemars Piguet qui conjugue savoir-faire, goût de la perfection et un incroyable lien avec la nature. Audemars Piguet, Calibre 2883
UN POÈME DE PIERRE Un tourbillon avec platine en nacre fait office de cadran. Ce matériau minéral composé de cristaux d’aragonite possède la jolie propriété de décomposer et réfracter la lumière. Née dans les profondeurs de la mer, la nacre, symbole d’élégance et de beauté, a toujours fasciné les hommes par ses reflets chatoyants et la beauté naturelle qu’elle représente. Couleurs, reflets, transparence, chaque pièce est unique et raconte son histoire. Nous avons choisi la nacre en raison de ses reflets irisés très décoratifs. UNE SYMBOLIQUE FORTE Dans la symbolique, la nacre, grâce à sa richesse en éléments calcaires réagit comme un écran protecteur qui réfléchit toutes les énergies négatives. La Nacre, composée de cristaux d’aragonite, pierre liée à la terre, nous fait prendre conscience de l’intérêt à préserver la nature et tout ce qui nous fait vivre sainement. Tout le portrait du nouveau Tourbillon Edward Piguet Nacre. LA PRÉCISION DU TOURBILLON Au génie de la nature, Audemars Piguet a allié l’un des mécanismes horlogers qui reflètent le mieux le génie de l’homme : le tourbillon. Merveille de miniaturisation, cette construction atténue les effets de la gravitation et garantit des qualités chronométriques supérieures. La cage mobile enfermant le balancier et l’échappement est visible dans une ouverture circulaire creusée dans la platine; elle porte sur son axe l’aiguille de la petite seconde. Le mouvement mécanique à remontage manuel possède un balancier à vis réglantes ainsi qu’un
échappement à ancre suisse au tracé développé spécifiquement par Audemars Piguet. Autant d’éléments qui illustrent les efforts de la Manufacture pour créer des mouvements toujours plus fiables, plus performants et plus précis. s )NERTIE DE BALANCIER IMPORTANTE s 'RANDE CAGE TOURBILLON s 4RACÏ COMPLET DE L ÏCHAPPEMENT s 5SINAGE DU MATÏRIAU NATUREL SANS contrainte s 0ONTS GRAVÏS ET ANGLÏS MAIN s &INITION MANUELLE DE TOUS LES composants
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TOURBILLON
UN DÉFI DE TAILLE : L’USINAGE PLEINE MASSE Il fallait de l’audace aux designers de la Manufacture pour concevoir une platine en Nacre. Cette substance organique tirée de la coquille de certains mollusques apparaît composée à la manière d’un mur de brique. Des masses cristallines entièrement minérales sont soudées entre elles par la fraction organique dans des orientations multiples et croisées qui expliqueraient le secret de sa résistance exceptionnelle aux chocs. En effet, cette pierre de structure irrégulière se révèle extraordinairement solide grâce à ses mécanismes d’auto-assemblages que l’on commence seulement à comprendre. Les chercheurs imaginent d’ailleurs déjà d’appliquer cette méthode inventée par la nature
aux carrosseries automobiles, qui deviendraient c a p a b l e s d’absorber localement un choc important sans se fracturer. Malgré sa résistance exceptionnelle, la nacre est difficile à travailler du fait de sa composition cristalline engendrant des égrisures si les conditions d’usinage ne sont pas optimales. Pour relever ce défi, Audemars Piguet utilise l’usinage par fraisage diamant qui permet d’obtenir une découpe et une surface irréprochables, avec une précision au micron.
UNE ŒUVRE D’ART UNIQUE Avant de tailler une platine, l’artisan sélectionne dans la nacre les endroits les plus résistants et les plus beaux. La forme et l’emplacement des reflets jouent également un rôle essentiel. Comme un peintre composant sa toile, Audemars Piguet met tout son art à dessiner le «visage» de la montre en choisissant, par exemple, de centrer les motifs sur le barillet ou de jouer avec le guichet rond du tourbillon. Chaque Tourbillon Edward Piguet nacre est donc une œuvre unique, différente, exclusive. Une complice qui cache bien son jeu : discrète au poignet, la montre révèle sa structure complexe et ses reflets chatoyants lorsqu’on la présente à la lumière, tel un kaléidoscope. Un côté magique et secret qui ajoute à sa séduction. Réserve de marche : 48 heures Cadence du balancier : 21 600 alternances par heure Finition : décoration manuelle de tous les composants BOÎTIER Or Dimensions: 41 x 28 mm Fond saphir CADRAN Platine cadran en nacre Index rivés décorés à la main AIGUILLES Or 18 carats poli DONNÉES TECHNIQUES Tourbillon Edward Piguet / Boîtier en Or MOUVEMENT Calibre : 2883 à remontage manuel avec tourbillon Dimensions : 28,8 x 21,8 / Hauteur : 6,51 mm 19 rubis / 146 composants
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BRACELET Crocodile «grande écaille carrée» cousu main avec boucle déployante AP en or FONCTIONS Heures et minutes Petite seconde sur l’axe du tourbillon
SOCIO STyLE
L’ATELIER DU BRACELET PARISIEN OU LE SPéCIALISTE DU SOCIO STyLE « Dans la peau » de Jean-Claude & yann Perrin l’atelier du bracelet parisien ou le spécialiste du socio style
Une montre a plus que pour utilité que de vous donner l’heure, elle est pour beaucoup d’entre vous un symbole, un objet de reconnaissance, un reflet de votre caractère. Plus elle sera personnalisée et plus elle sera représentative de votre individualité. L’élégance à votre poignet ne sera plus une histoire de très gros sous mais bien une histoire de goût. ABP, entreprise labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, est une des très rare boutique artisanale qui traite le cuir et toute sorte de peau pour votre bracelet montre intégralement à la main. Cette boutique serait comme une machine à remonter le temps. Les matières ? esturgeon, alligator, python, autruche, veau, anaconda, perche du Nil, 50 types de cuirs et une centaine de couleurs selon les espèces animales sont disponibles. - 24 -
SOCIO STyLE
Vous pouvez toucher, ça ne mord pas ou tout du moins, plus! La boutique nous fait voyager autour du globe, l’arrivage provient du monde entier. L’ ABP proposera une finition unique pour votre produit. Les tannages, les couleurs, mais aussi les formes font de ce lieu une sellerie maroquinerie vraiment authentique pour les amateurs de style et même pour une première initiation, l’équipe sur place saura vraiment vous guider. La création de mon bracelet-montre… Vous serez accueillis et guidés sur la faisabilité de votre projet par un passionnés du métier chez ABP. Il cernera vos besoins en rapport à l’usage que vous souhaitez en faire… travail, journée, soirée, saison, code vestimentaire, avez-vous d’autres montres ? Il vous fera ensuite part du prix en fonction de la technicité du système d’attache et de vos choix. Une quinzaine d’étapes seront nécessaires pour la réalisation de votre caprice, qu’on ne partagera pas à deux cette fois ! La coupe, la préparation, le montage, la surcoupe et enfin la finition. Je souhaiterai un bracelet croco bleu turquoise assorti au sac de mon épouse, c’est possible ?
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SOCIO STyLE
La création de mon bracelet-montre… Après moult renseignements de la part du vendeur chez ABP qui sera là pour vous guider sur la faisabilité de votre projet, il tentera de cerner vos besoins en vous posant un certain nombre de questions par rapport à l’usage qu’il souhaite en faire… travail, journée, soirée, saison, code vestimentaire, a t’il d’autres montres ? Dans quels cuirs et quelles couleurs sont les braceletsmontres ?... Suite à cela, il vous fera part du prix en fonction de la technicité du système d’attache, matière couleur épaisseur et tutti quanti… Une quinzaine d’étapes seront nécessaires pour la réalisation de votre caprice, qu’on ne partagera pas à deux cette fois ! La coupe, la préparation, le montage, la surcoupe et enfin la finition, moi je souhaiterai un bracelet croco bleu turquoise assortie au sac de mon épouse c’est possible ?
Chez les Perrin, on fait aussi de la montre neuve et occasion avec le très gros avantage de la personnaliser sur place avec le bracelet de votre choix et pour le même prix, si ce n’est pas une riche idée ! Marques neuves distribuées : MAT, Auricoste, Hanhart, RAW, Dodane, Sinn, Boegli, Bruno Söhnle, Philip Stein, Memorigin, Lip. Marques occasions : Rolex, Tag Heuer, Baume & Mercier, Cartier, Hermes, Omega, Longines, Jaeger Lecoultre, Panerai... Une réflexion de Mister Yann sur le marché de l’occasion : « Pour ceux qui s’intéressent aux montres de collection, n’est-il pas pour le moins incongru de porter le bracelet-montre qu’une autre personne aurait porté pendant des années ? » ABP vous garantit un an toutes les montres d’occasion. Un bracelet sur mesure et une personnalisation vous seront systématiquement proposés pour chaque montre achetée, et ceci sans montant d’achat minimum.
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Des travaux d’horlogerie feront également partie de l’escarcelle ABP. Grâce à son réseau d’horlogers qualifiés, ils vous proposeront de faire réviser ou réparer votre montre sur deux scénarios possibles : pour les clients très pressés,30 minutes seulement suffiront pour donner un coup d’éclat à votre bijou. Ce check up complet comprend les tests pile, étanchéité 30 mètres,précision, le nettoyage de la boîte de montre, le polissage léger du verre et de la boîte. Pour les autres clients, quel qu’en soit le modèle, un horloger spécialisé maitrisant parfaitement les codes de la marque sera dédié à votre garde temps préféré. Il est conseillé de réviser sa montre tous les 5 à 7 ans, Alors n’hésitez pas à la leur confier pendant la réalisation de votre bracelet montre sur mesures par exemple. Votre temps est précieux, votre garde temps préféré ne saurait vous contredire ! Dernière étape… Inscrivez sur votre GPS l’adresse ci-dessous : L’ATELIER DU BRACELET PARISIEN au 28, Place du Marché Saint-honoré 75001 PARIS. Tourner à gauche, You have arrived at destination !
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UN SALON CIREUR NOMMé TALON ROUGE « Une leçon que tous les dandys devraient connaître sur le bout du chiffon »
Par Pierre-Paul-Marie Hofflin
L’aventure de Monsieur « Talon ROUGE » débute chez Weston à l’âge de 12 ans, pas en tant que vendeur mais en tant que portier pour le plaisir !! Son père y tenait une boutique rue de Courcelles. Sur ses propres confidences, il se sentait déjà très à l’aise avec cet univers indéfinissable entre le luxe et les bonnes manières, un poil british, cosi, qui me rappelle une radio jazz où les yeux noirs passent juste après Art Tatum... Suite logique, il devient vendeur étalagiste chez Weston, il introduit auprès de sa clientèle une relation que je qualifierai de familiale. Après un premier passage, nous avons impression d’entrer dans la famille Talon Rouge. On voyage à travers son beau geste haut et son bon choix des mots. Il est très humain, ce qui est assez rare dans les métiers du luxe où nous sentons au sein de quelques maisons Parisiennes, une distance significative et un regard hautain si vous n’êtes pas rentrés accompagnés de votre chauffeur...
Le déclic, Pierre-Paul-Marie l’a eu chez Weston. Sa clientèle lui confiait qu’elle ne savait pas où faire cirer leurs chaussures car Weston dédiait ce service exclusivement aux souliers de la marque. Les fascinés de la peausserie y trouveront leur compte si j’ose m’exprimer ainsi ! Pierre Marie ne cire pas que vos souliers, il redonne également vie aux sacs auxquels vous tenez tant. A voir, c’est impressionnant, je dirai même miraculeux. L’élégance d’un soulier bien ciré en dit long sur son propriétaire. Comme me le faisait remarquer Pierre-Paul- Marie, depuis l’enfance, ses parents lui apprenaient qu’un homme « Talon Rouge » ne pouvait se permettre de sortir avec des souliers négligés.
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Pierre-Paul-Marie Hofflin
Une ambiance qui fait l’unanimité depuis près de quatre ans auprès d’une clientèle vraiment éclectique. Du notable à l’étudiant aimant prendre soins de leurs souliers, vous aurez l’occasion d’assister en déposant votre bien à une grande leçon de poésie.
Vos souliers ne sont pas perdus....
aprés le passage à Talon Rouge
ils deviendraient peut-être même des objets de collection ! Les tarifs sont de 20€ à 39€ pour le nettoyage/cirage. Patine de chaussures à partir de 110€. Reteinte de sac sur devis. Reteinte de chaussures à partir de 95€.
« Être ou ne pas être Talon Rouge : telle est la question ».
TALON ROUGE, Pierre-Paul-Marie Hofflin 10, rue du Laos - 75 015 Paris - 01 47 34 23 09 talon.rouge@free.fr / talonrouge-pierrepaul.blogspot.fr
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MADE IN VENDéE, C ’EST çA AUSSI LA FRENCH TOUCH’ Entretien avec Virginie & Guy RAUTUREAU
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Par Michail Yawan
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Guy Rautureau, un fabricant de A à Z, fils et petit-fils d’artisan comme il se définit avec beaucoup de fierté ! Très humble, il me glisse à voix basse qu’il est également designer de la marque, et vu le succès qu’on lui connaît il aurait pu commencer par là, s’affublant d’un titre de chez bobo-land : Direction de l’espace design artistique, chief executive officer B TO C, comme dirait mon ami Guy Lux « Montes …. tu verras Montmartre !!! ». Il garde une petite marge d’indépendance qui le rend vraiment différent et c’est plutôt cool… Guy est un formidable chef d’entreprise d’une intégrité qui se fait rare. Fidèle à ses fournisseurs depuis le début, il n’achète que la meilleure peausserie, peu importe les variations de prix du marché, ce sera chez ses amis point barre ! Ses chaussures, il les conçoit à sa façon, comme il lui plaira : « Jean Batiste Rautureau, c’est plus qu’un business, c’est un héritage familiale, une réputation à défendre, une autre démarche ». L’entretien continu autour d’une coupe de champagne avec la charmante directrice de la marque, Virginie Rautureau, sous l’œil protecteur de son Lhassa Apso, que les Tibétains surnomment le lion des neiges ! La réputation de la célèbre marque au logo aussi simple qu’efficace n’est plus à faire, mais le Vestiaire Chic s’investissant pleinement dans ses fonctions, passe en mode Pretty Woman dans le Show Room Parisien de la rue Grenelle. Aussi charmante soit-elle, notre jugement sera impartial et tant pis si j’y perd mes chances avec la D.G !
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Après avoir chaussé un bon nombre de modèles, je jette mon dévolu sur la Kentucky Strap Boot. Super élégantes, on pourrait faire le marathon de New York 2013 si SANDY ne repasse pas l’année prochaine... Pour Éric mon collègue, la classique Off Road Wash Bike, c’est le confort absolu : «J’avais l’impression d’être dans une paire d’air max 360, l’élégance en plus». « L’homme doit assumer sa part de joie, les codes ont changés, le costume n’est plus synonyme de tristesse. Avec mes créations, je voudrais donner plus d’allure, un sourire au homme ! ». GuyRautureau
Hey Guy where you goin’ with those shoes in your hand ? where you gonna run to ?
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êTES-VOUS BLEU OU êTES-VOUS GRIS ? Il y aura des hommes bleus, il y aura des hommes gris et tous seront égaux...enfin presque !!! Chaque saison, un retour vers nos couleurs préférées se présage.
Le bleu Pour le milieu des affaires, ou des occasions formelles, la couleur doit avoir une qualité : elle doit être aussi neutre que possible. L’impact du costume provient de sa coupe et de la façon dont il est complémenté avec sa chemise, sa cravate et ses accessoires. Le costume bleu marine est préconisé. Il remplit sa fonction talon rouge en y ajoutant une touche de couleur. Séduisant, discipliné et tonique, le costume bleu est donc bien défini.
Le gris Plus mystérieux, leur réflexion marbrée conduit à beaucoup plus de questions que de réponses. Nos yeux s’y attardent, cette couleur mitigée nous fait chercher des indices sur le porteur… Le héros porte un chapeau blanc et le méchant un noir. Qui porte le gris ? Le mystère retient notre attention. Le costume gris est raffiné et trouvera indubitablement sa place dans l’armoire des connaisseurs. Mystère et perception des couleurs, les raisons pour lesquelles elles influencent tant notre perception de l’autre...
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MONTRES à SONNERIE
GéNéRALITéS SUR LES MONTRES à SONNERIE Par Caroline Sermier
Depuis l’antiquité, on a cherché à annoncer l’heure par un signal sonore.
D
éjà, certains modèles élaborés d’horloges à eau ou clepsydres étaient munies de carillons, de gongs ou de boules qui venaient frapper un timbre. Plus tard, un guet commentait l’heure nocturne frappée à l’horloge des tours, beffrois et cathédrales en criant : « Bonne gens, tout est calme, il en a sonné trois… » Au moyen âge, les monastères et autres églises annonçaient l’heure ou encore les évènements grâce à des cloches actionnées manuellement. Chaque sonnerie pouvant durer 1/4h ou 1/2h, une journée ordinaire comportait facilement 2 à 3 heures de sonneries diverses et variées. La vie sociale était callée sur les sonneries des offices religieux. Au XIV siècle l’invention de l’horloge mécanique permit d’ajouter au mouvement un dispositif de sonnerie. Parfois, on le plaçait derrière le mécanisme en le munissant d’un rouage et d’un poids autonome. Ce rouage spécial
actionnait le marteau qui allait frapper un timbre. Ce système de sonnerie très simple a été utilisé jusqu’au XVIème siècle, époque où il fut modifié afin de faire correspondre le nombre de coups sonnés à l’heure annoncée. Pour ce faire on lui ajouta une grande came nommée chaperon. Plus tard, aux environs de 1676, L’anglais Edward Barlow inventa un mécanisme de sonnerie à répétition ; autrement dit à volonté : pour connaître l’heure il suffisait d’actionner un « tirage » installé sur les pendules.
Horloge du Campanile érigée en 1530 en Italie, agrémentée de deux jacquemarts frappant tour à tour sur une cloche
Le Jacquemart de Notre Dame de Dijon comporte quatre automates métalliques dont deux sonnent les heures avec un marteau sur une grosse cloche, les deux autres automates frappent quant à eux de quart d’heure en quart d’heure, chacun sur une petite cloche
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MONTRES à SONNERIE
A
la fin du XVIIe siècle, alors qu’il ne reste que l’éclairage faible des bougies pour lire l’heure; les aiguilles luminescentes étant loin d’être inventées ; se développent les montres à sonnerie. Elles offrent ainsi une lecture auditive de l’heure. La plus ancienne montre à répétition minutes connue à ce jour date en effet de 1764 et porte un poinçon d’origine française. C’est à cette même époque que la fabrication de mouvements horlogers prend son envol dans la Vallée de Joux. La répartition du travail qui prévaut alors permet une spécialisation rapide dans la production de montres à répétition et de montres à musique. Bien avant la création de leur manufacture, en 1875, les familles Audemars et Piguet ont ainsi déjà réalisé des prouesses dans le domaine des montres à sonnerie. Vers 1840, Louis Audemars parvient en effet à miniaturiser une montre à répétition minutes dont le diamètre n’excède pas 7 lignes et à la fin des années 1850, LouisElisée Piguet exécute la première montre à grande sonnerie possédant un seul barillet pour la répétition et la sonnerie. Première montre bracelet avec répétition minutes Audemars Piguet 1882
Montre de poche répétition à quarts, quantième perpétuel et seconde indépendante. Petite seconde à 6 h. Double barillet. Boîtier en or jaune 18 cts. Cadran émail. La troisième montre avec seconde indépendante produite par la manufacture. Fabriquée en 1882 par Audemars Piguet.
La montre considérée comme la plus complexe jamais fabriquée réalisée par Le Roy en 1897.
Depuis la fin du XIXème siècle, ce mécanisme, miniaturisé, perfectionné mais jamais passé de mode se retrouve à l’intérieur des montres bracelets d’une majorité de marques de prestige.
De nos jours, les montres à sonnerie se divisent ainsi : 1) La montre réveil : elle possède un avertisseur sonore qui peut être déclenché, à une heure déterminée à l’avance, par la manipulation du bouton de mise à l’heure du réveil. 2) La sonnerie Heure en passant : c’est un système mécanique qui sonne le nombre d’heures au passage des heures pleines. Ce mécanisme peut posséder un module répétition heures actionné par un poussoir qui donne l’heure et uniquement l’heure à la demande. Il est muni également d’un mode silence.
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Montre sonnerie au passage Ulysse Nardin avec Jacquemart
MONTRES à SONNERIE
3) Les répétitions : elles indiquent les heures par une sonnerie à volonté. Répétition quarts : pour chaque heure, elle sonne un coup sur un timbre à tonalité grave et pour chaque quart deux coups, le premier sur un timbre à tonalité aiguë, le second sur un timbre à tonalité grave.
La nouvelle Millenary Répétition minutes, cal. 2910 AP, s’inscrit dans cette longue tradition, tout en adoptant les dernières avancées technologiques développées par Audemars Piguet. Cette pièce exceptionnelle au boîtier ovale et à l’architecture tridimensionnelle, laisse voir l’essentiel de son mécanisme raffiné : nouvel échappement AP, double spiral, marteaux et timbres de la sonnerie.
Répétition demi/quarts : comme la précédente, mais frappe en plus un coup sur timbre à son aigu toutes les fois que les aiguilles marquent 7 1/2 minutes de plus qu’un quart. Répétition cinq minutes : elle sonne après les heures, un coup pour chaque 5 minutes sur un timbre à tonalité aiguë. Répétitions minutes : Pour chaque heure, elle sonne un coup sur un timbre à tonalité grave. Pour chaque quart, elle sonne deux coups, un aigu suivi d’un grave. Elle sonne ensuite un coup aigu pour chaque minute qui dépasse le quart.
Critères techniques : le son « répété » doit correspondre à l’heure indiquée par les aiguilles, même si l’utilisateur commet une faute de manipulation. Ensuite, la cadence de sonnerie doit être régulière et le son doit être cristallin.
Mécanisme de répétition
Mécanisme de grande sonnerie
4) La grande sonnerie : c’est la reine des montres à sonnerie. Elle possède un dispositif hautement complexe qui se déclenche automatiquement et avec précision tous les quarts d’heures. On peut mettre le dispositif en mode « petite sonnerie » ; la montre sonnera uniquement aux heures pleines. Bien entendu, un mode « silence » est également prévu. A l’instar d’une répétition, elle peut également donner l’heure à volonté par le jeu d’un poussoir adapté à la carrure. Pour produire une seule grande sonnerie, il faut environ 3 millions d’opérations mécaniques, 1 millions d’opérations manuelles pour la finition, 6 semaines de montage, 6 semaines de réglages et 2 semaines de tests des fonctions.
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Critères techniques : Ce sont les mêmes que pour la répétition minutes. De plus, le système de déclenchement de sonnerie doit perturber le moins possible la chronométrie de la montre. D’innombrables dispositifs de sécurité sont étudiés afin d’éviter les mauvaises manipulations telles que : détecteur de fin marche de sonnerie, verrouillage automatique de la sonnerie en mise à l’heure, temporisation régulière, « surprise » avant la temporisation, suppression du tirage au déclenchement, volant régulateur à faible consommation d’énergie etc.
MONTRES à SONNERIE
Lorsque le poussoir de la répétition est pressé : les heures, les quarts et les minutes à la demande.
En mode Silence : aucune fonction de sonnerie n’est active. Il est indispensable de régler l’heure de la montre lorsqu’elle est en mode silence En mode Petite Sonnerie, elle sonne automatiquement les heures.
En mode Grande Sonnerie, elle sonne automatiquement les heures. et les quarts
Le carillon :
répétition ou grande sonnerie où les quarts sont sonnés sur trois voire quatre timbres de tonalités différentes. Elles permettent ainsi des mélodies, celle de Westminster étant la plus connue.
Grande sonnerie Carillon Jules Audemars, cal. 2891. La seule montre Grande sonnerie avec dynamographe (indicateur de couple réel délivré par le barillet). Lorsque l’aiguille du dynamographe se trouve dans la section droite en position verticale, le couple est optimal, en revanche dans l’autre segment, comme c’est le cas sur la photo… le couple est insuffisant, ce qui peut nuire à la précision de la montre. Le calibre 2891 est composé de 496 pièces, a une réserve de marche de 48 heures et une fréquence de 3hz. Il comporte deux barillets indépendants, un pour l’indication horaire et l’autre pour la sonnerie. Selon le sens de manipulation de la couronne, chaque mécanisme est armé.
Principes de base sur la technique des montres à sonnerie
L
e mécanisme de sonnerie est un mécanisme additionnel de la montre. La fonction du mouvement de base est d’indiquer l’heure par l’intermédiaire du déplacement des aiguilles sur un cadran. C’est une perception visuelle du temps qui passe. Dans le cas d’une montre à sonnerie, l’information est analogue mais acoustique. Le mécanisme de sonnerie qui produit une indication acoustique prend place dans la boite de montre intégré au mouvement de base ou totalement indépendant. Il doit influencer le moins possible la chronométrie ou précision de la montre.
1) Le mouvement de base : Schématiquement, la montre simple se décompose comme suit : un moteur entraîne un train d’engrenages multiplicatif. Celui-ci aboutit à un organe distributeur (échappement) qui transmet à intervalles constants la force du moteur à un régulateur (balancier spiral) dont dépendra la précision du garde-temps.
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MONTRES à SONNERIE
2) Le système acoustique : a - Le timbre : une grande avancée de la miniaturisation fut l’arrivée des timbres qui remplacèrent les anciennes cloches. Les timbres sont des tiges de section ronde, en acier trempé, disposées en cercle autour des ponts. Ils sont fixés sur la platine par l’intermédiaire d’un plot sur lequel viendra frapper le marteau. La qualité du son dépend de la qualité de fabrication du timbre. Le son est amplifié par la boite de montre comme le fait le caisson d’un violon. La boite propage le son engendré par la frappe du marteau sur le plot. Audemars Piguet (Renaud et Papi) SA a mis au point une technologie permettant de fabriquer le fil (de section ronde) d’une seule pièce avec son socle (de section carrée). De cette façon, les vibrations ne sont pas absorbées dans une soudure. Ce genre de timbre est plus cher, mais la qualité sonore y gagne beaucoup.
b - Le marteau : le timbre est mis en vibration par la frappe du marteau, comme le fait le battant d’une cloche. La force de frappe du marteau est liée aux dimensions du timbre. Par analogie, plus la cloche est grande plus la force de frappe du battant est importante, mais une frappe trop forte étoufferait le son. Les marteaux sont en acier trempé, ils sont placés coté ponts. Le gros marteau ou marteau des heures frappe sur un timbre grave et le petit marteau ou marteau des minutes sur un timbre aigu. Les marteaux sont soulevés par des petites bascules appelés levées de marteaux. les marteaux
c - Les levées : ce sont de petits leviers, solidaires d’une dent, qui sont soulevés par le mécanisme de sonnerie et qui remontent les marteaux après chaque coup frappé.
les levées
les marteaux
Tourbillon répétition minutes, chronographe, Jules Audemars, Audemars Piguet, cal. 2874
N
écessaire car utile jusqu’à l’invention des modes d’éclairage modernes, des cadrans et des aiguilles luminescentes, la montre à sonnerie est aujourd’hui la reine des complications horlogères. À chaque étape de leur histoire, les entreprises horlogères de renom ont su intégrer les technologies d’avantgarde les plus récentes afin de les mettre au service de l’artisanat manuel, créant ainsi des montres tout à fait exceptionnelles. Certaines sont d’ailleurs d’une valeur inestimable, de véritables œuvres d’art.
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MONTRES à SONNERIE
Répétition minutes squelette à heures sautantes Audemars Piguet, cal. 2907
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CHRONOMéTRIE
LA CHRONOMéTRIE OU MESURE PRéCISE DU TEMPS
Par Caroline Sermier
U
Calibre 2908 Audemars Piguet
n chronomètre est une montre de haute précision dont le mouvement a subi des tests impitoyables pendant plusieurs jours dans différentes positions et à différentes températures. Par leur sévérité, ces épreuves sont très sélectives et seuls des mouvements de très bonne facture peuvent prétendre les réussir. Les exigences minimales sont définies selon la norme ISO 3159. Les montres bracelets sont réparties en deux catégories en fonction du diamètre ou de la superficie d’encageage (>20mm et ≤ 20mm). Les contrôles chronométriques sont confiés à un organisme officiel suisse neutre. Les mouvements qui satisfont aux critères de précision reçoivent un certificat officiel. C’est un gage de performance chronométrique pour la montre. Les certificats sont délivrés uniquement par les organismes officiels de contrôles des chronomètres. Ils sont sous la surveillance de la Commission Internationale des Contrôles chronométriques CICC. L’idée est de parler de la montre en dépassant son intérêt commercial et en donnant des notions élémentaires de son bon fonctionnement technique. Nous énumérerons diverses fragilités relatives aux mécanismes mais également et surtout les parades aux agressions externes ainsi qu’à ses propres défauts internes qui nuisent à la précision de marche; c’est-à-dire à la chronométrie.
En effet, les variations thermiques, les chocs, les changements de position du poignet, le magnétisme et l’humidité ambiante entre autres, desservent considérablement la précision des montres. A contrario, les constructeurs horlogers travaillent inlassablement à son amélioration de manière probante même si certains systèmes sont parfois discutables ; c’est ce que nous allons tenter de traiter dans ce document.
Qu’est-ce qu’une montre ?
L
e temps est une grandeur physique. Son unité légale est la seconde. Le mouvement de la montre est un mécanisme qui compte et qui affiche les oscillations de sa base de temps. Cette dernière crée des intervalles de temps. Le nombre de ces intervalles par seconde définit sa fréquence. Si la fréquence comptée est différente de celle prévue, la montre avancera ou retardera. La précision chronométrique dépend de la stabilité de
cette fréquence dans différentes positions et quelles que soient les conditions d’utilisation. L’horloge de référence que nous utilisons au quotidien est l’horloge atomique. C’est en 1955 que l’anglais Louis Essen met au point la première horloge atomique, basée sur la résonnance de l’atome de césium*. Grâce à l’exactitude des signaux de résonance et du nombre important des oscillations, les horloges atomiques sont exceptionnellement précises.
*Une horloge au césium fonctionne en exposant les atomes à des micro-ondes jusqu’à ce qu’ils oscillent sur une de leurs fréquences sonores. Il a été découvert qu’un atome de césium résonnerait à 9,192,631,770 hertz (par seconde). Le premier dispositif d’Essen offrait une précision d’une seconde pour 1000 ans alors que la deuxième génération d’horloges atomiques est tellement précise qu’elles ne perdront pas une seconde, ceci sur une période de plusieurs centaines de millions d’années.
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CHRONOMéTRIE
I. La précision de la montre
C
omparée à une horloge atomique, la précision des montres mécaniques fait pâle figure avec sa précision de plus ou moins 5 à 10 secondes par jour. Objectivement parlant, on peut parler de bonne performance car si l’on considère que dans 24 heures il y a 86’400 secondes, une erreur d’une dizaine de secondes représente une précision de l’ordre de 99.988% (valeur relative env. 1.10-4). La précision de la montre est définie par divers facteurs : L’ÉCART DE MARCHE CONSTANT : si l’on sait, par exemple, qu’une montre prend systématiquement 3 secondes d’avance par jour ; cette déviation constante, une fois décelée, pourra facilement être corrigée. L’ÉCART DE MARCHE HASARDEUX : une montre prendra, par exemple, 4 secondes d’avance un jour et 2 secondes de retard un autre jour. Cet écart de marche sera plus difficile à corriger. Une montre de qualité aura une marche très stable. Portée, elle avancera ou retardera chaque jour du même nombre de secondes et cela pendant deux à trois ans. Les mêmes constatations seront faites si la montre reste dans la même position. Une montre de moyenne ou de faible précision avancera un jour beaucoup, le jour suivant moins ou parfois même elle retardera : sa marche sera très variable. Seule une montre précise a une marche stable : vous avez ainsi un moyen d’évaluer la qualité d’une montre.
Le chronomètre est un titre protégé décerné par une institution officielle neutre agréée ; le COSC ou Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres. Un chronomètre est une montre de haute précision, munie d’un affichage de la seconde. Chaque chronomètre est unique, identifié par un numéro gravé sur son mouvement et un numéro de certificat délivré par le COSC suivant la norme ISO 3159. Les critères de précision de marche pour un chronomètre mécanique sont très sévères. Chaque mouvement est contrôlé individuellement selon un programme d’épreuves spécifiques à chaque catégorie, durant plusieurs jours consécutifs dans cinq positions et à trois températures. Le COSC tolère un écart de marche journalier inclus dans une fourchette de 10 secondes (-4/+6) par jour et un écart de marche constant inférieur (ou non supérieur) à 2 secondes par jour. Il s’agit donc d’un examen d’excellence, même si le comportement au porter des chronomètres restera directement dépendant du porteur lui-même. Pour obtenir le certificat de chronomètre, un mouvement doit non seulement être constitué des composants de la meilleure qualité qui soit, mais encore avoir fait l’objet du soin particulier des meilleurs horlogers et régleurs durant son assemblage. C’est donc un produit à très haute valeur ajoutée, qui se distingue nettement de la production horlogère de qualité courante. En effet, les mouvements certifiés COSC ne représentent que quelque 3% de la production horlogère suisse. - 43 -
Définition d’un chronomètre Un chronomètre désigne une montre, c’est-à-dire un instrument horaire muni d’un système servant à mesurer le temps de manière précise et fiable. Une fois de plus, car beaucoup font encore l’amalgame, rien à voir avec le chronographe. «Le chronomètre mesure le temps courant avec précision, tandis que le chronographe mesure un intervalle de temps grâce à des aiguilles indépendantes pouvant être démarrées ou arrêtées à l’aide de poussoirs». Rien à voir donc, si ce n’est qu’un chronographe peut être certifié chronomètre.
Calibre 2908 Audemars Piguet Recto et verso
CHRONOMéTRIE
II. Les défauts internes et agressions externes nuisant à la chronométrie VARIATION DE LA FORCE DU RESSORT DE BARILLET : le couple moteur du barillet est maximum lorsque le ressort de barillet est remonté à fond. Au fur et à mesure que le barillet tourne, le ressort se désarme et le couple moteur diminue. Cette baisse de couple, appelée pente de désarmage, produit une énergie de moins en moins importante au balancier, diminuant par conséquence son angle d’amplitude et sa précision de marche. Une bonne conception du balancier spiral permet de réduire ces écarts de marche dus aux variations d’amplitude (c’est ce qu’on appelle l’isochronisme du balancier spiral). FLUCTUATION DE LA TRANSMISSION D’ÉNERGIE DANS LE ROUAGE : le mal-rond, le mal-plat des roues ou encore le collage des spires du ressort de barillet entre elles entrainent une irrégularité de l’énergie distribuée. Le problème est en partie résolu grâce à une fabrication très soignée des composants. PERTURBATIONS LIÉS AUX ENGRENAGES ET À LA TRANSMISSION : en théorie, les profils des dents des roues de la montre sont une portion de courbes cycloïdales. Sans les effets du frottement, ces profils seraient parfaits. Malheureusement, le frottement varie pendant la rotation de la roue et les constructeurs s’ingénient à corriger la forme des profils pour parvenir à une transmission de la force aussi régulière que possible. Le problème est très difficile à résoudre car les instruments d’analyse que nous possédons aujourd’hui permettent d’affirmer qu’il suffit d’écarts de l’ordre du centième de millimètre pour changer complètement les conditions d’engrènement. Les engrenages demandent beaucoup de précision. Un grain de poussière ou un défaut minime de fabrication suffisent pour provoquer l’arrêt de la montre. Les forces en jeu dans la montre sont si petites que le problème des engrenages s’est posé immédiatement aux horlogers comme un des plus importants et des plus difficiles à résoudre. En plus de la question des profils des dentures, il s’agit de réduire, dans la mesure du possible, le frottement des pivots dans les trous des platines et des ponts.
Les défauts internes : ils ne se caractérisent pas forcément par de mauvais réglages ou de l’usure mais plutôt par des faiblesses qui émanent des choix techniques faits lors de la conception.
VARIATION DE LA PRÉCISION DE LA MONTRE QUAND ELLE SE TROUVE EN POSITION VERTICALE : le balancier dans ses mouvements de va et vient ouvre et ferme le spiral ; à chaque ouverture et fermeture, le spiral change de forme et son centre de gravité se déplace. Dans les positions verticales, ce déplacement de centre de gravité ajoute une force parasite nuisible à la précision, il en est de même d’un défaut d’équilibre résiduel sur le balancier. La solution optimale sur le spiral consiste à créer deux courbes terminales ; une au centre près de la virole dont le centre de gravité correspond aux spires manquantes dues au dégarnissage du spiral pour son virolage ; et une courbe extérieure appelée courbe « Breguet », qui maintient le centre de gravité sur l’axe d’oscillation du balancier. Un léger déplacement persiste toutefois et la solution finale est de rajouter un mécanisme supplémentaire (ex. tourbillon multiaxes). DÉFAUT DU PLAT PENDU : on remarque une perte de l’amplitude (angle du va et vient) du balancier quand la montre est en position verticale. Elle est due à l’augmentation du frottement des pivots du balancier. Ce défaut se traduit par une variation de la marche de la montre par rapport à la position horizontale. LA DÉGRADATION DES HUILES : le vieillissement (épaississement) des huiles provoque une diminution de l’amplitude du balancier qui nuit à la précision de la montre. De plus lorsque la lubrification est défaillante, des particules de matières se forment entre les pièces en glissement et se mélangent aux huiles formant du cambouis. La tâche du régleur est de faire en sorte que la somme de ces influences reste la plus petite possible. Tout horloger sait que le réglage d’une montre est le résultat de compromis. On a récemment essayé de faciliter le réglage en mettant la montre-bracelet dans une machine qui crée de nombreux changements de positions : c’est cette montre « rodée » que l’on - 44 -
CHRONOMéTRIE
règle. Cette machine a le mérite de faire apparaître certains défauts cachés. Mais pour la marche de la montre il faut se garder des déductions trop hâtives car les mouvements du bras varient d’une personne à l’autre et ne peuvent pas être reproduits fidèlement par une machine. Le fabricant d’horlogerie doit faire de grands efforts pour atteindre ce résultat et être sûr qu’il sera durable. Il faut, pour cela, à côté de
la perfection technique et de la bonne qualité des organes, un montage propre et l’emploi d’une huile de première qualité. La marche stable est facilement détruite : Il suffit, par exemple, de laisser la montre exposée au soleil dans une vitrine pour que tous les efforts du fabricant aient été vains (altération de la lubrification).
Les agressions externes : les efforts des constructeurs horlogers tendent à rendre la marche de la montre indépendante des influences extérieures. Toutefois différents facteurs physiques dégradent la précision de la montre et provoquent même parfois un arrêt du mécanisme. Nous allons citer les principaux. UNE MONTRE-BRACELET REÇOIT DE 7000 À 40 000 SECOUSSES JOURNALIÈRES. Les mouvements du bras provoquent des accélérations qui peuvent être mille fois plus fortes que l’accélération due à la pesanteur. Les pivots et les rubis du balancier sont très fragiles en comparaison de la masse qu’ils doivent supporter. Sans protection contre les chocs, la bonne marche du mouvement serait rapidement perturbée. Les montres actuelles sont équipées d’un dispositif antichoc ; toutefois il en existe de différentes qualités. Les plus efficaces (dits à doubles cônes) absorbent le choc et recentrent le système. On notera toutefois que les chronomètres de haute précision ne possèdent pas d’antichoc et sont de ce fait très fragiles.
Echappement Audemars Piguet - 45 -
Choc latéral
Choc diagonal
Choc axial
CHRONOMéTRIE
L’ÉCART DE LA « MARCHE DIURNE OU MARCHE JOURNALIÈRE » indique de combien la montre a avancé ou retardé en 24h par rapport à l’heure de référence. Par exemple, l’état est passé de -20 secondes à +10 secondes du premier au deuxième jour ; la différence entre ces valeurs s’appelle l’écart de marche et, dans notre exemple, il est de +30 secondes. Si l’écart de marche est trop grand, la montre nécessite un réglage ou une révision. Il y a peut-être un défaut de réglage, le plus souvent lié au balancier, au spiral* ou à la raquette*. Les écarts de marche sont corrigeables, en partie, grâce au spiral via la raquette. LE MAGNÉTISME : lorsqu’une montre est située dans un champ magnétique (appareils électriques, fermeture magnétique de portes, téléphones portables, etc.) sa marche est modifiée. La perturbation peut aller jusqu’à l’arrêt de la montre car son organe régulateur ne peut plus fonctionner (les spires du spiral se collent entre elles et arrêtent la montre). Ceci se comprend aisément lorsqu’il s’agit d’organes délicats tels que le spiral, le balancier, les pièces de l’échappement. Mais l’aimantation de pièces volumineuses (rochet, couronne, mécanisme de remontoir, etc.) peut également influencer la marche et il en est de même pour les aiguilles. En effet, toutes ces pièces en acier peuvent se retrouver aimantées et influencer la marche de manière non négligeable. L’action du champ magnétique dépend naturellement de la construction de la montre ; cette action serait nulle si tous les organes de la montre étaient en matériaux amagnétiques (certains aciers inox, le laiton, le cuivre, les bronzes, l’aluminium, le verre, les pierres précieuses, etc.) ; elle dépend donc de la présence des pièces en acier, surtout de celles qui constituent le dispositif réglant.
*La raquette : dispositif qui permet le réglage de la montre en allongeant ou raccourcissant la longueur active du spiral. On modifie la marche de la montre en tournant la raquette ; les divisions marquées sur le coq* (pont de balancier) permettent d’apprécier approximativement l’effet de la retouche. *Le spiral : ce petit ressort enroulé en spirale est attaché par ses extrémités au balancier et au coq. Le spiral est avec le balancier l’organe régulateur de la montre ; de sa qualité dépend en partie la précision de sa bonne marche
On entrevoit d’emblée une possibilité de protéger la montre contre l’effet des champs magnétiques en remplaçant au maximum les pièces en acier par des pièces en alliages non magnétiques. Un horloger est généralement équipé pour désaimanter une montre, mais le résultat est parfois décevant et il faudra souvent répéter l’opération. On pourra également inclure des blindages en fer doux autour du mouvement (cadran, cercle d’emboitage, calotte de protection). Ce matériau très perméable aux champs magnétiques va les détourner supprimant ainsi toutes actions sur le réglage, toutefois ce choix ne permet pas d’avoir une visibilité côté cadran et fond, cela donc réduit les possibilités esthétiques (ex : squelettage).
LA SITUATION GÉOGRAPHIQUE : l’altitude est un facteur perceptible sur la fréquence de fonctionnement du balancier. LES VARIATIONS THERMIQUES sont la bête noire des horlogers. On trouve, par exemple, difficilement un lubrifiant qui conserve ses qualités à des températures extrêmes de + 50, -20°C engendrant des variations d’amplitude du balancier. Pour un usage courant, on admet comme températures limites 8 et 38°C environ. La température influe sur le module d’élasticité du spiral, les dimensions du balancier changent (dilatation des métaux) ce qui se traduit par une modification de la fréquence d’oscillation (avance ou retard). Ces variations nuisent à la chronométrie. Pour remédier à cela nous utilisons des alliages métalliques (famille des alliages ELINVAR) qui varient peu avec les différences thermiques. Pour mémoire, une montre munie d’un spiral en acier et d’un balancier en laiton peut varier de 10 secondes par jour et par degré °C.
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CHRONOMéTRIE
L’HUMIDITÉ QUI PÉNÈTRE DANS LA MONTRE oxyde les pièces en acier et grippe le mouvement. Actuellement les montres sont étanches, mais un joint usagé ne remplira pas correctement sa fonction d’étanchéité. Il est donc prudent de faire contrôler régulièrement sa montre. Cette vérification est impérative sur une montre de plongée. LES SOLVANTS DES PARFUMS réussissent à passer à travers les joints et dégradent les huiles. Il en est de même pour les ultra-violets qui les assèchent. Un service après-vente régulier est donc nécessaire pour restaurer les performances du mouvement et éviter l’usure de ses composants.
III. Les divers systèmes pour optimiser la régularité de marche de la montre L’ÉCHAPPEMENT À IMPULSION DIRECTE : dans le système traditionnel à ancre suisse, l’énergie passe de la roue d’échappement vers l’ancre et ensuite vers le balancier. Dans un échappement à impulsion directe, l’énergie passe de la roue d’échappement directement vers le balancier ; l’échappement est moins gourmand en énergie, mais surtout, il fonctionne sans huile garantissant ainsi une performance constante. Dans ce registre, on trouve, l’échappement Audemars Piguet, dérivé de l’échappement Robert Robin. Génial de par sa simplicité il allie le haut rendement d’un échappement à impulsion directe à la sécurité d’un échappement à ancre suisse. Le dispositif le plus utilisé est l’échappement à détente, valable majoritairement pour les chronomètres de marine car trop fragile dans une montre bracelet. Pour les montres bracelets, d’autres systèmes existent : l’échappement Coaxial, dérivé de l’échappement de George Daniels, en est un exemple. Dans ce système, la roue coaxiale est directement en contact avec une levée du plateau, ce qui réduit les pertes d’énergie. Enfin, la régularité est renforcée par une réduction de l’angle de levée ainsi que le maintien constant de l’amplitude dans le temps.
Calibre 2908 Audemars Piguet Echappement AP
LE MÉCANISME D’ARRÊTAGE : ce système permet de supprimer du ressort de barillet les zones indésirables du couple moteur. L’énergie est fournie par une lame de ressort enroulée sur elle-même dans le barillet. La force fournie par ce ressort est irrégulière. En effet, au fur et à mesure du désarmage (détente du ressort) la force décroît d’abord rapidement, puis reste à peu près stable avant de décroître à nouveau rapidement en fin de fonctionnement jusqu’à l’arrêt de la montre : cette variation de la force est néfaste au bon réglage de la montre. Ce dispositif d’arrêtage permet donc au ressort de barillet de travailler dans ses meilleures performances mais évite également la casse du ressort dans l’éventualité d’un remontage trop vigoureux. L’arrêtage à Croix de Malte est le plus répandu.
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Arrêtage à Croix de Malte
CHRONOMéTRIE
LA FUSÉE : la fusée se présente comme une sorte de cône autour duquel vient s’enrouler une chaîne. Pour que le rouage reçoive une force constante, on relie le barillet à la fusée par la chaine. Quand le ressort est entièrement armé la chaine agit sur le petit rayon de fusée. En revanche, en fin d’armage la chaine agit sur le plus grand rayon de la fusée. C’est cette dernière qui engrène avec le rouage et non le barillet. Alors que l’arrêtage sélectionne une plage d’utilisation du couple fourni, la fusée agit réellement sur le couple délivré, elle régularise la force motrice transmise au rouage. Les fusées sont tout de même munies d’un arrêtage dit « garde chaine » qui sert à protéger cette dernière en fin d’armage pour éviter qu’elle se casse ou se décroche. Ce système très efficace a pourtant un inconvénient : son encombrement qui explique pourquoi on le trouve rarement dans les montres bracelet actuelles.
Pour le mérite (SIHH2009) Fusée Lange-sohne
A noter qu’il est important de prévoir un ressort auxiliaire dans la fusée pour assurer le fonctionnement de la montre pendant le remontage.
LE DOUBLE SPIRAL : ce système à deux spiraux, placés l’un sur l’autre en position tournée de 180°, présente de nombreux avantages. Il assure une auto-compensation des éventuels défauts d’équilibrage, et permet de renoncer aux « courbes terminales » des spiraux dits « Breguet », toujours très délicates à réaliser. Il supprime également les imprécisions dues à la position verticale de la montre sans devoir recourir à un dispositif aussi sophistiqué que le tourbillon. Toutes ces particularités permettent un réglage plus en finesse du balancier spiral.
Calibre 2899 Audemars Piguet Echappement AP, Double spiral
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CHRONOMéTRIE
LE BALANCIER BIMÉTALLIQUE (fin XVIIIème) : coupé en 2 points associant un anneau de deux métaux inégalement dilatables, acier à l’intérieur et laiton à l’extérieur, il permet de réduire les effets de températures et de dilatation qui en découlent. Les métaux s’allongent, en effet, à la chaleur et raccourcissent au froid. LE BALANCIER INTÉGRAL (fin XIXème) : du Dr. Guillaume (pionnier dans le domaine de l’horlogerie) change d’inertie en fonction de la température. Il doit être associé à un spiral en acier carbone. Ce balancier compense ainsi les écarts de marche pratiquement à toutes les températures. LE BALANCIER À INERTIE VARIABLE : ce balancier permet d’ajuster la fréquence d’oscillation sans avoir recours à la raquette de réglage, source de perturbation. Il permet de retrouver le même réglage après démontage et remontage sur le pont de balancier (ou coq). Il garantit aussi une plus grande exactitude chronométrique à long terme. LE BARILLET À ROTATION RAPIDE : (en théorie le plus performant : 1 tour ou plus en 5h). Il permet de réduire de façon importante le phénomène de collage du ressort du barillet et d’améliorer encore les performances (moins de contraintes sur le ressort). Cela donne, par ailleurs, un excellent delta pour la courbe du ressort de barillet, avec un ratio idéal de réserve de marche/performance/régularité. De plus, le rouage à profil de développante au centre favorise le roulement, supporte mieux les différences d’entre axe et assure une excellente transmission du couple et un rendement nettement amélioré. LE DOUBLE BARILLET : pour garantir l’autonomie (réserve de marche) d’une montre, on intègre généralement deux barillets au mouvement. Couplés avec un système d’arrêtage, cela évite d’exploiter les premiers tours de barillet (1er jour de réserve de marche) ainsi que les derniers tours (9e jour) pour une réserve de marche de 10 jours, on obtient ainsi une pente de désarmage presque plate et donc un fonctionnement plus régulier. DEUX COMBINAISONS DE DOUBLE BARILLET SONT POSSIBLES : Barillets en série : un barillet remonte l’autre et l’on obtient une augmentation du nombre de tours d’armage du ressort. On accroît ainsi l’autonomie de fonctionnement (réserve de marche). Le couple moteur quant à lui est identique à un ressort seul.
4 barillets montés en série / R01 Double Complication
Barillets en parallèle : chaque barillet est indépendant et engrène le même pignon. Il y a moins de contrainte sur le ressort. Le couple moteur de chaque barillet s’ajoute, d’où une meilleure répartition des efforts sur le pignon de la première roue. Le couple transmis sur le rouage est plus constant.
Barillets en parallèle / Calibre 2899 Audemars Piguet Double barillet monté en parallèle et deux spiraux Calibre 2899 Audemars Piguet
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CHRONOMéTRIE
LE CLIQUET DE BARILLET À RECUL PROGRESSIF : ce dispositif apporte un gain appréciable (environ 20%) au remontage, surtout lorsque le ressort est peu armé. Il contribue également à une bonne répartition de la tension interne du ressort-moteur. LE TOURBILLON : ce mécanisme ingénieux a été inventé par Abraham-Louis Breguet vers 1795. Sa fonction est d’accroître la chronométrie en enfermant les organes de l’échappement roue, ancre et balancier à l’intérieur d’une cage mobile.
En effet, la marche des montres diffère selon la position verticale dans laquelle elle est observée : cela provient essentiellement du déséquilibre du système balancier-spiral. Pour annuler ces différences, il faudrait que le centre de gravité du système balancierspiral soit au centre de rotation et s’y maintienne pendant les oscillations. On comprend alors la difficulté du problème. Dès lors, les grands maîtres horlogers ont cherché des réponses mécaniques dans la quête de la précision horlogère. Finalement, Abraham-Louis Breguet eut l’idée de faire tourner le centre de gravité du balancier-spiral autour de son centre de rotation afin d’annuler, par compensation, les écarts de marche. Dans ces conditions, on obtient un brassage des positions verticales.
Réservé au départ à la montre de poche, le tourbillon est apparu pour la première fois en Suisse sur une montre bracelet en 1947, il s’agissait d’un calibre Omega fabriqué pour un concours de chronométrie. En 1986, l’entreprise Audemars Piguet présenta la première montre bracelet munie d’un tourbillon avec remontoir automatique ; à l’époque, c’était la plus petite et la plus plate au monde. Elle reste une référence horlogère.
Tourbillon Volant Camélia APRP pour Chanel 2012
Tourbillon extra plat Audemars Piguet 1986
Une multitude de dérivés de tourbillons ont été proposés : le tourbillon multiaxes, le tourbillon incliné ou encore le gyrotourbillon qui intègrent également avec les marches horizontales les marches verticales, supprimant ainsi le défaut de plat pendu (voir p.22). Tourbillon incliné Greubel Forsey
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Gyrotourbillon Jaeger-Lecoultre
CHRONOMéTRIE
LE CARROUSEL : c’est une alternative au tourbillon. Tout comme le tourbillon, le carrousel vise à réduire les effets liés à la gravité terrestre sur la marche du mouvement dans les positions verticales. Cette complication a été créée par un horloger danois installé à Londres, Bahne Bonniksen. En 1892, il déposa un brevet pour le carrousel, qui différait du tourbillon de Breguet par le fait qu’il se passait de la roue fixe et se servait de deux entraînements différenciés, l’un actionnant l’échappement, l’autre la cage. En termes de fonctionnement, les carrousels de Bonniksen ont donné satisfaction puisque plusieurs montres ont remporté des prix de chronométrie.
Carrousel Volant Blancpain
Carrousel et tourbillon se distinguent surtout quant à la façon de compenser les effets de la gravitation. Dans le cas du tourbillon, la cage est reliée au barillet par un unique train de rouages. Tandis que le carrousel est, quant à lui relié au barillet par deux trains de roues. Le premier amène l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’échappement, le second contrôle la vitesse de rotation de la cage. Leur différence fondamentale se trouve dans le fait que le tourbillon a une roue fixe et n’est pas un différentiel contrairement au carrousel.
L’ÉCHAPPEMENT À FORCE CONSTANTE : ici l’énergie est réarmée pour chaque impulsion soit toutes les 2 alternances, compte tenu qu’il s’agit d’un échappement à détente donc à coup perdu. On notera que contrairement au système à remontoir, il n’y a, dans ce cas, aucun mobile entre l’énergie constante et le régulateur. Ce dispositif empêche que le couple qui décline graduellement à partir du double barillet ait une incidence négative sur la marche de la montre. La transmission d’énergie est ainsi uniforme, l’amplitude est égale, et la précision de marche est constante.
Explication : La roue d’échappement est libre et déconnectée du rouage et du barillet, une autre roue montée sur le même axe (coaxiale), appelée roue du remontoir est connectée au rouage et au barillet. Entre ces deux roues, on place un ressort auxiliaire; l’énergie rotative de la roue d’échappement provient de ce ressort régulièrement remonté par la roue du remontoir. De cette façon, la roue d’échappement reçoit constamment la même force, mais la clé du bon fonctionnement réside surtout dans le dispositif de contrôle d’ouverture du remontoir du ressort auxiliaire. Le remontage du ressort auxiliaire s’effectue chaque demi-seconde ou chaque seconde selon les modèles, parfois chaque dix secondes. Il existe différents dispositifs permettant de libérer la roue du remontoir. Plus une force est fréquemment réarmée, donc d’une efficacité de courte durée, plus son désarmage est d’intensité constante.
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CHRONOMéTRIE
L’ÉCHAPPEMENT « CONSTANT » : cet échappement en silicium (léger, non magnétique, à haute limite d’élasticité et ne nécessitant aucun lubrifiant), couplé au nickel et équipé d’un ressort d’échappement plus fin qu’un cheveu a vu le jour grâce au développement des technologies d’usinage actuelles qui permettent de fabriquer des pièces au micron près. Placé entre le rouage et l’organe réglant, il stocke et libère, de manière régulière, l’énergie emmagasinée dans le ressort de barillet, nécessaire à entretenir la constance des amplitudes d’oscillation du balancier-spiral jusqu’au terme de la réserve de marche : l’énergie transmise aux trains de rouage ne varie pas quelque soit le niveau de remontage du barillet.
LE REMONTOIR D’ÉGALITÉ : ce dispositif permet, au moyen d’un ressort principal, d’armer un ressort secondaire à intervalles de temps réguliers et relativement rapprochés. (Dans le système de Gafner c’est pour 5 alternances et il n’a aucun coup perdu). Grâce à ce dispositif, il est possible d’utiliser comme force motrice la section d’un ressort moteur qui délivre une force pratiquement constante au rouage de la montre. Ce dispositif, en amont de l’échappement, permet donc de réguler le couple transmis vers l’échappement. - Une montre est à remontoir d’égalité, lorsque le mécanisme additionnel est armé pour plusieurs impulsions.
Echappement à force constante Le Constant de Girard-Perregaux
- Une montre est à échappement à force constante lorsque le mécanisme additionnel est armé pour chaque impulsion. Dans le «remontoir d’égalité» le ressort est monté sur l’axe de la roue d’échappement ou roue de seconde. Dans l’échappement à force constante» le ressort est monté sur l’ancre. Ces systèmes de forces constantes nécessitent l’emploi de barillets beaucoup plus forts pour que ces systèmes fonctionnent en fin d’armage après 24 h minimum.
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CHRONOMéTRIE
Calibre 2908 Audemars Piguet, Chronap 2
E
n conclusion, les dispositifs pour maîtriser la marche d’une montre dans le but d’obtenir une précision optimale sont nombreux. Le but recherché est toujours identique car la perception et la réputation d’une marque sont souvent jugées sur la fiabilité et la précision de ses gardes temps. En effet, pour un amateur exigeant : une montre mécanique d’un certain prix se doit d’être précise. La mention « chronomètre » apposée sur une montre désigne sa précision : c’est un argument incontournable, un gage de qualité déterminant lors de l’achat. L’abnégation et les sacrifices auxquels les horlogers se soumettent dans l’exercice de leur métier ne sont pas vains car on en revient toujours aux vraies valeurs : le savoir-faire. Dans cette optique, une question se pose : Et si la mention « chronomètre » était décernée un jour à une montre finie et non pas seulement à son mouvement ? L’avantage serait de pouvoir rassurer encore davantage l’acquéreur car entre le passage avec succès au COSC et son emboîtage, le mouvement effectue un parcours qui l’expose à plusieurs sources de dérèglement jusqu’ici non quantifiables.
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AUDEMARS PIGUET
AUDEMARS PIGUET (RENAUD & PAPI) SA Par Caroline Sermier
Giulio Papi (co-fondateur de APRP)
Conception et fabrication de mouvements à complications
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nstallée au Locle, la manufacture APRP a été fondée en 1986 par messieurs Papi et Renaud pour ensuite devenir une société anonyme en août 1989. En 1990 la société se déplace au Locle triplant ainsi sa surface de travail. Suite à ces nombreux investissements relatifs à cet agrandissement, la société cherche un partenaire financier. En 1992, c’est la prestigieuse marque horlogère Audemars Piguet qui devient actionnaire majoritaire et en 1998 la société Renaud et Papi, prend le nom de Audemars Piguet (Renaud et Papi) SA.
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AUDEMARS PIGUET
En dix ans, APRP et devenu leader dans le domaine des complications horlogères. APRP emploie aujourd’hui 150 personnes ne maîtrisant pas moins de 22 métiers différents. Cette main d’œuvre très qualifiée, souvent jeune et formée en permanence, constitue à n’en pas douter, un réservoir de compétences exceptionnelles pour toute l’industrie locale. Grâce à l’apport de méthodes de fabrication parmi les plus avancées et sa parfaite maîtrise technologique au service d’un esprit novateur, APRP séduit les marques horlogères les plus prestigieuses et jouit d’une excellente renommée dans le milieu très spécialisé de l’horlogerie très haut de gamme.
De l’étude au prototype, de la fabrication d’ébauches aux opérations les plus délicates d’assemblage, Renaud & Papi réalise de remarquables répétitions, tourbillons et grandes sonneries.
Le bureau d’étude A partir d’un cahier des charges défini par le client, le constructeur fait la synthèse de ses connaissances et de ses idées pour « créer » un concept original.
Ce concept, à la base, purement intellectuel se concrétise dans un premier temps, sous forme de calculs. Dans un deuxième temps, sous forme d’arcs et de lignes grâce à des outils de dessins techniques (2D). La construction du mouvement est réalisée à l’aide d’un logiciel de CAO* (conception assistée par ordinateur).
Calibre 2895, Audemars Piguet (emboîté)
Calibre 2895, Audemars Piguet
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Une des réalisations majeures du bureau d’études est le nouvel échappement Audemars Piguet, dérivé de l’échappement à ancre de R. Robin (1793). Caractéristiques de l’échappement AP: - échappement à coup perdu (une impulsion par oscillation) - fonctionne sans huile - adapté aux très hautes fréquences (43’200 alternances par heure soit 6Hz) donc meilleur isochronisme - Excellente résistance aux chocs
La construction en 3 dimensions assure la cohérence des concepts techniques et esthétiques.
Les maquettes permettent de vérifier la justesse de la conception ; c’est la première concrétisation matérielle à l’échelle 10 de la construction virtuelle. Maquette à l’échelle 10
Nos concepteurs utilisent les outils les plus modernes, suivent le développement des dernières techniques pour créer des produits de notre temps. Tout l’art du constructeur se révèle dans la pureté et l’harmonie des lignes géométriques de ses créations. Elles participent à la qualité technique du mouvement.
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Les prototypes
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algré les outils d’étude 3D très performants et la réalisation de maquettes, la phase prototypes est incontournable dans la validation d’un calibre (entre un et cinq selon la complexité du mouvement). Ils seront assemblés par des horlogers prototypistes. Ces derniers doivent avoir une excellente analyse des différents problèmes rencontrés au cours du montage des mouvements. Le montage des prototypes permet de vérifier le bon fonctionnement des nouveaux produits et de valider la justesse du dossier de plans.
Le prototypiste apportera les modifications nécessaires, en collaboration avec le bureau d’étude, pour répondre au cahier des charges. De plus, en collaboration avec le laboratoire qualité, les prototypes seront soumis à des tests sévères de résistance aux chocs, à la température ou encore au vieillissement dans le but constant d’optimiser les produits. La documentation nécessaire au suivi de la réalisation du mouvement enfin finalisée par le bureau technique, elle sera mise à disposition des divers départements en charge du calibre. La production en série pourra débuter.
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La fabrication
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ormis les rubis, le ressort de barillet et le ressort spiral, tous les autres éléments d’un mouvement sont ou peuvent être fabriqués en interne.
La gamme d’usinage indique toutes les opérations d’usinage à exécuter ainsi que le descriptif du travail à réaliser pour chacune d’elle. Ce document se présente sous forme d’une fiche qui accompagnera le dessin de définition tout au long de son passage à la fabrication. Les pièces à usiner entrent dans trois grandes catégories correspondant chacune à des catégories de fabrication bien spécifiques : Toutes les opérations de fraisage et de perçage sont exécutées sur des machines outils dotées d’une commande numérique dans laquelle on entrera le programme. Ce dernier aura été préalablement élaboré par la FAO (fabrication assistée par ordinateur). La personne qui travaille à ce poste devra, dans un premier temps, monter les outils à leur place respective et régler le programme afin de lancer une production en série.
Fraisage
Toutes les opérations de découpe des pièces à formes complexes (pièces de faible épaisseur ou à coins rentrants, par exemple) seront usinées sur des machines Electro érosion. Elles fonctionnent à l’aide d’une commande et d’un programme élaboré en FAO. La découpe s’effectue à l’aide d’un fil généralement de diam. 0,05mm qui produit un étincelage et fait fondre la matière. Dans l’atelier de décolletage sont réalisées toutes les pièces cylindriques (pièces de révolution), axes, vis, excentriques, pignons, goupilles, rectification par roulage des pivots, roues à colonnes de chronographe, taillage de pignons. Ce poste nécessite une grande expérience professionnelle et beaucoup de rigueur dans le travail. C’est une affaire de spécialiste de haut niveau de compétences. Une parfaite maîtrise informatique associée à des machines extrêmement performantes et précises au niveau mécanique (CNC, ELECTRO EROSION, DECOLLETAGE) permet d’optimiser le rendement.
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Electro érosion
Décolletage
Electro érosion
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Un auto contrôle est effectué systématiquement après chaque opération. Ex : La cage tourbillon usinée par une machine extrêmement précise et performante subit un contrôle très strict : Seule 1 pièce sur 5 passe tous les niveaux de contrôle. Il revient au service qualité de vérifier par des contrôles ponctuels qu’il n’y a pas de dérives de l’auto contrôle.
Finitions et décorations artisanales L’ATELIER D’ANGLAGE Chez Audemars Piguet (Renaud & Papi) SA une montre haut de gamme, aussi fiable et compliquée soit-elle, ne se contente pas de ses performances techniques. D’autres critères entrent en ligne de compte pour classer la perfection d’une montre : c’est le niveau de finition qui fait la différence. L’anglage est un travail très minutieux permettant d’éliminer les marques d’usinage et bavures inesthétiques pouvant également nuire au bon fonctionnement mécanique. Le pourtour de la pièce est ainsi souligné par un jeu de reflets lumineux : c’est un critère de finition esthétique. Toutes les surfaces des pièces sont reprises, corrigées et décorées. Ces opérations sont entièrement réalisées à la main avec différents outils tels que : limes, cabrons, pierres, brunissoirs et touret à polir. De l’aboutissement de ces travaux résultent différents états de surface tels que satinage des flancs, ébavurage, étirage, brouillage et angle poli miroir. L’authenticité du fait main se voit à la netteté des coins rentrants et sortants car aucune machine n’est actuellement capable de les réaliser.
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L’ATELIER DE DÉCORATION A l’instar de la finition, la décoration est une opération qui consiste à créer un état de surface agréable à regarder. Cependant, dans le premier cas, on travaillera la pièce elle-même en la peaufinant dans les moindres détails alors que dans le second cas on ajoutera à la pièce un décor du type : gravure, côtes de Genève, perlage, soleillage, guillochage… ou encore ciselage. Quelques exemples de décorations : Audemars Piguet, Calibre 2885 automatique Répétition minutes, quantième perpétuel, chronographe à rattrapante, phase de lune
La gravure : un certain nombre de renseignements doivent figurer sur nos mouvements pour des raisons d’identification. La marque du fabricant, le numéro de référence du calibre, les poinçons mais également des renseignements personnels pourront être inscrits par gravure sur la platine, les ponts ou la boite de la montre. La gravure est également utilisée pour la personnalisation et le renforcement esthétique d’une pièce. Ainsi des motifs peuvent être gravés sur une montre dans un but purement esthétique. La gravure est un motif exécuté en relief ou en creux, à la main ou à la machine, chimiquement ou par d’autres procédés sur des métaux tels que l’acier, le laiton, le cuivre, l’or, l’argent ou le platine. Vue la complexité de ce travail, le gravage artisanal a presque complètement disparu aujourd’hui. Les artisans graveurs doivent avoir une connaissance approfondie des techniques de dessins et une pratique constante qui seule peut donner à sa main la sûreté, l’habileté et la dextérité nécessaire.
Le perlage : appelé également œil de perdrix ou pointillage, le perlage est un type de décoration utilisé assez couramment sur les ponts, les platines, les fonds de noyures et les cadrans. Il s’agit de cercles formés de traits concentriques très rapprochés ou même empiétant les uns sur les autres. Un perlage de qualité est un perlage régulier. Ce genre de décoration est difficile à obtenir et demande un savoirfaire et une grande maîtrise des outils. L’abrasif utilisé sera choisi en fonction de la profondeur du décor désirée et doit être changé régulièrement si l’on veut garder la profondeur initiale.
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Les cotes de Genève : Nous réservons généralement ce type de décoration à la surface visible des ponts. En effet, les côtes de Genève, purement décoratives, ne sont pas compatibles avec les surfaces fonctionnelles qui perdraient trop en précision du fait de la quantité de matière enlevée. Il s’agit de stries parallèles et régulières qui donnent à la pièce qu’elles décorent, un aspect côtelé très prisé actuellement dans le haut de gamme. Leur aspect doit être irréprochable et demande beaucoup de dextérité et un grand savoir faire. Pour obtenir les côtes de Genève, on utilise des tampons en bois très durs (buis) préalablement découpés au diamètre choisi sur lequel on fixe un abrasif et l’on adapte le tout sur un tour. Dans un mouvement de va et vient, l’abrasif vient marquer la surface de la pièce et forme des stries parallèles droites ou circulaires en fonction des modes ou des goûts. Il est actuellement possible d’exécuter les côtes de Genève de manière industrielle avec des commandes numériques qui font avancer mécaniquement pas à pas les pièces à décorer. Ce système est efficace pour les grandes séries et donne un résultat propre et régulier, toutefois toutes les pièces sont identiques et ne bénéficient pas de la personnalisation du fait main.
Le colimaçonnage : ce type de décor en forme de spirale est généralement effectué sur les rochets, barillets et couvercles de barillets. On obtient ce type de décor grâce à une meule que l’on fait tourner sur la surface de la pièce en l’orientant de manière à obtenir des traits en forme de spirale. Le soleillage : le soleillage donne à la pièce décorée l’aspect d’un soleil. On obtient cette décoration qui donne des traits rayonnants grâce à une meule cloche que l’on fait tourner dans le sens inverse de la pièce et que l’on oriente de manière à former des lignes droites ou circulaires qui passent toutes par le même point de centre. Le cerclage : on cercle généralement les roues sur leur face visible dans le mouvement de la montre. Le cerclage est une opération qui consiste à adoucir la face de la roue avec un bâton de pierre d’ardoise ou un cabron. La roue tourne et le bâton de pierre d’ardoise est appuyé sur la face. Ce genre de finition donne des traits circulaires fins et apporte de la brillance.
L’œil d’un expert pourra, en fonction de l’état de surface obtenue, définir la méthode de travail utilisée qui s’avère parfois être un véritable label de qualité de finition.
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ATELIER D’ASSEMBLAGE L’assemblage d’un mouvement compliqué est une opération longue et très délicate qui nécessite une grande patience, un soin extrême, un savoir-faire et un doigté exceptionnel. Le pré-montage : les horlogers reçoivent leur mouvement en pièces détachées dans des boites compartimentées appelées kits. La première étape consistera à chasser les éléments d’assemblage (rubis, goupilles, tenons) sur les ponts et la platine. Le montage en blanc : l’horloger pourra ensuite procéder au montage en blanc. Cette étape consiste à réaliser les ébats des différents mobiles, polir les pièces fonctionnelles (ressorts, système de mise à l’heure, etc.) et constater les premières retouches qu’il devra effectuer. Le montage final : après un dernier démontage et un nettoyage minutieux, l’horloger procèdera au montage final. A titre d’exemple, l’assemblage d’une grande sonnerie dure en moyenne 6 semaines. La précision de la montre dépend du travail de la régleuse qui ajuste le spiral sur le balancier (composant essentiel du mouvement). Son travail consiste à mettre d’équilibre le balancier et de contrôler le mal plat et le mal rond de ce dernier. Le tourbillon inventé par A.-L. Breguet est repris avec succès dans nos ateliers afin d’améliorer la chronométrie de nos mouvements en supprimant les écarts de réglage dans les positions verticales. L’assemblage de ce système demande une minutie et une précision infinie mais permet d’obtenir un réglage d’une incomparable précision. Une fois assemblés, les mouvements sont mis en observation pendant plusieurs jours sur des appareils de mesure afin de tester leur fiabilité et leur précision.
Chaque horloger doit suivre une formation spécifique de plusieurs mois dans nos ateliers afin de maîtriser la technique de montage de ce type de mouvements à complications.
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LE SERVICE QUALITÉ La Qualité Interne d’un produit est définie par la maitrise de l’ensemble des activités qui concourent à l’obtention de ce produit. La Qualité Externe est quant à elle directement liée à la satisfaction des clients. Dans le but de s’améliorer constamment et de parvenir à une excellente production, APRP a mis en place ce département.
La qualité est le respect des prescriptions fixées par le bureau technique à partir du cahier des charges défini en concertation avec le client afin de satisfaire au maximum les exigences de l’utilisateur. Selon le principe que la qualité ne se contrôle pas mais se fabrique, les départements montage et fabrication sont sous auto-contrôle. Pour ce faire, ils disposent des moyens de mesure et de contrôle les plus performants du marché. Toutefois, il revient au service qualité de vérifier par des contrôles ponctuels qu’il n’y a pas de dérives de l’autocontrôle. Il doit également analyser et proposer des actions correctives aux litiges formulés par les différents ateliers de l’entreprise. Certaines pièces comme la platine ou pièce maîtresse du mouvement, comportent une multitude de trous, fraisages, gravages, finitions et décorations. Elles seront toutes systématiquement contrôlées à 100 % par le service qualité. Le Service Qualité Produits constitue l’ultime étape avant la livraison au client. Des contrôles rigoureux techniques et esthétiques ainsi que des tests de fiabilisation sont effectués pendant plusieurs semaines afin d’assurer aux montres à complications une bonne fiabilité avant leur lancement sur le marché.
LE SERVICE CLIENTS La satisfaction des clients est la clé de la réussite. Le Service Clients assure l’entretien et la réparation des montres mécaniques à complications permettant ainsi de cerner objectivement la satisfaction des clients et leurs attentes. De surcroit, ce service constitue un outil très puissant qui identifie les défauts liés au vieillissement des produits. En collaborant étroitement avec le Laboratoire Qualité, le SAV permet non seulement de corriger les défauts mais surtout d’élaborer des solutions durables et fiables. Il complète ainsi la connaissance que le Département Qualité a du cycle de vie des produits.
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AUDEMARS PIGUET
UNE PASSION PARTAGÉE L’essence même du succès d’Audemars Piguet (Renaud & Papi) SA, c’est avant tout une association d’artisans talentueux et passionnés très impliqués dans la conception et l’élaboration de nos mouvements à complications. Cette réussite, nous la devons également à nos clients. En effet, les exigences techniques et l’amour de la perfection esthétique de ces connaisseurs passionnés nous tiennent en éveil permanent, pérennisant ainsi ce fabuleux métier.
résolument tourné vers l’innovation, Renaud et Papi reste à l’écoute perpétuelle d’idées et de talents nouveaux. Ainsi nous continuerons à œuvrer jour après jour à la réalisation de produits d’exception à orientation classique, contemporaine ou encore artistique.
Aussi, afin de perpétuer l’idée d’une manufacture héritière d’un savoir-faire ancestral et
Chronomètre Jules Audemars Echappement AP cal. 2908
Jules Audemars Dragon Tourbillon Audemars Piguet, Calibre 2906
Tourbillon Royal Oak squelette Audemars Piguet Edition limitée 40ème anniversaire, Calibre 2924
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GIULIO PAPI
GIULIO PAPI Fondateur de Renaud et Papi SA et Directeur technique de Audemars Piguet (Renaud & Papi) SA Par Caroline Sermier
G
iulio Papi est né le 22 mai 1965 à La Chauxde-Fonds, un des sacro-saints berceaux de l’horlogerie suisse. Enfant, il se passionne pour la mécanique et c’est tout naturellement qu’il s’oriente vers une formation horlogère. Après avoir obtenu son diplôme d’horloger-rhabilleur en 1984, il hésite à continuer ses études pour devenir ingénieur. « Mais au bout de quatre ans à l’école, j’avais trop envie de donner vie à ces petits bouts de métal et je me sentais suffisamment armé aux niveaux pratique et théorique » se souvient-il. Il entre alors chez Audemars Piguet. « C’était et c’est toujours la marque que je préfère. Dans les publicités, on voyait toujours des complications horlogères. C’était mon rêve que de pouvoir à mon tour en réaliser » explique-t-il. Il y restera jusqu’en 1986, date à laquelle il décide de créer sa propre fabrique avec un de ses compagnons d’ateliers, Dominique Renaud. Le duo quitte le Brassus pour s’installer au Locle et réalise alors ses premières montres à complications et décide au bout de quelques années de s’agrandir. En 1992, Audemars Piguet apporte son soutien à l’entreprise. C’est le début d’un partenariat financier, industriel et commercial qui n’a fait que se développer au fil des années. A la fois entrepreneur, artisan et artiste, Giulio Papi est aujourd’hui considéré comme un génie de l’horlogerie. En 2008, il reçoit le prix du meilleur Horloger-Concepteur du Grand Prix de l’Horlogerie de Genève, et trois ans plus tard, il publie « Décorations et finitions horlogères » pour mieux faire connaître son métier au grand public. « J’ai la chance de vivre de mon hobby. Ce n’est pas un métier mais une passion, explique-t-il. Je suis fier de toutes les montres que j’ai fabriquées, car elles sont toutes parfaites, mais chacune est différente et a une histoire à raconter. Je suis heureux d’avoir toujours su garder un esprit d’exigence et d’indépendance ». Détail incroyable, l’horloger ne s’est jamais ni acheté ni fabriqué une seule montre ! « Je n’ai pas le temps, s’amuse-til. Mais j’en ai fabriqué une pour ma femme. C’est
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une petite répétition minute Audemars Piguet. Je l’ai créée en pensant à elle. Pour faire le mécanisme, j’ai pris mon alliance, son diamètre et son épaisseur et j’ai fait entrer les 380 composants dedans ! » Aussi passionné à quarante ans qu’à vingt, le fin gastronome italien s’est donné comme nouveau challenge de créer le plus grand chef-d’œuvre de toute l’histoire de l’horlogerie. « Il sera prêt en 2015 ou 2016 » préciset-il. Le compte à rebours est lancé…
« La vie est un vaste tourbillon dans lequel les rouages nous emportent de complications en complications avec l’idée maîtresse que tout le monde à une place et qu’il suffit juste de la trouver »
TOURBILLON CHRONOGRAPHE
TOURBILLON CHRONOGRAPHE AUTOMATIqUE AUDEMARS PIGUET Par Caroline Sermier
L
e calibre 2897 est un mouvement à remontage automatique intégralement conçu et manufacturé par Audemars Piguet. Il réunit un tourbillon et un chronographe à roue à colonne. Un agencement de trois cent trente-cinq composants dont les surfaces sont reprises, corrigées, anglées, décorées main.
UNE ESTHÉTIQUE AVEC L’INIMITABLE DESIGN DE LA COLLECTION ROYAL OAK OFFSHORE : le tourbillon est visible à travers la découpe du cadran située à 6 heures, avec son pont en titane noirci. Comme toute montre issue de la collection Royal Oak Offshore, ce chronographe tourbillon dispose d’une lunette octogonale ponctuée de 8 vis hexagonales en acier poli. La lunette est même renforcée par le choix de la céramique noire et par sa finition. Le satiné vertical de la surface tranche avec les biseaux polis, de sorte à marquer des arêtes vives et des angles nets. Boîtier : 44 mm de diamètre pour 14 mm d’épaisseur, fond saphir, gravé de l’inscription Royal Oak Offshore, étanche à 100 m, en carbone forgé, lunette, couronne et poussoirs en céramique noire, protège-poussoirs et plots de fixation en titane. Cadran : noir avec motif exclusif « Méga Tapisserie », compteurs argentés, index appliques en or gris, facettés, avec dépôt luminescent, réhaut noir, aiguilles heures et minutes en or gris, facettées, avec dépôt luminescent. Bracelet : en caoutchouc noir, orné de deux rainures, boucle ardillon en titane. Boucle : Ardillon Mouvement : Calibre manufacturé 2897 à remontage automatique avec tourbillon et chronographe à roue à colonne. 335 composants. Réserve de marche : 65 h , 21600 alternances / heures. Fonctions : Heures, Minutes, Secondes, Chronographe Calibre 2897 Audemars Piguet Tourbillon chronographe automatique
Référence : 26550AU.OO.A002CA.01
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TOURBILLON CHRONOGRAPHE
UNE ESTHÉTIQUE BASÉE SUR LA TRADITION : en hommage à ses origines, Audemars Piguet réinterprète les lignes esthétiques classiques d’une montre Lépine, signée Bittmann pour AUDEMARS PIGUET en 1910. La découpe arrondie des ponts, la forme en « S » de la bascule, les courbes du pont de compteur de minutes et la dentelure si caractéristique de la roue à colonne, tout tient de l’œuvre d’art, au point de nous faire oublier l’aspect fonctionnel. Une douce nostalgie s’empare ainsi de ce nouveau calibre tourbillon chronographe. Symbole d’une esthétique qui se nourrit de la tradition, ce calibre se distingue par son élégance épurée de style baroque insufflant une âme intemporelle à ce mouvement dont chaque détail est étudié. Ainsi, grâce à la pureté de ses lignes, à sa remarquable sobriété, on redécouvre qu’une belle montre, c’est parfois une montre toute simple, simple comme la tradition. La tradition artisanale et un savoir-faire certain sont associés à une technologie de pointe et à une finition exemplaire. La tradition du savoirfaire et de l’authenticité horlogère est ainsi maintenue en assurant une qualité objective, c’est-à-dire une exécution parfaitement soignée. En effet, chez Audemars Piguet une montre haut de gamme ne se contente pas de ses performances techniques aussi fiables et compliquées soient-elles. D’autres critères entrent en ligne de compte pour classer la perfection d’une montre : C’est le niveau de finition qui fait la différence. Dans cette optique, toutes les surfaces des pièces sont reprises, corrigées, anglées et décorées à la main.
Calibre 2897 Audemars Piguet Côté fond
LE TOURBILLON : la découpe du cadran dévoile un tourbillon avec son pont en titane noirci. 100% manufacturé, son ingénieux principe permet de résoudre le délicat problème du réglage des montres mécaniques dont l’exactitude varie en fonction de leurs positions verticales. Les écarts de marche dus à la gravitation sont ainsi supprimés garantissant une précision optimale. La réalisation d’un tourbillon est l’un des exercices les plus difficiles qui soient en horlogerie mécanique, toutefois, le jeu en vaut la chandelle car il permet d’obtenir des résultats chronométriques remarquables. La mise en fonction de ce tourbillon exige beaucoup de savoir-faire. Un poids de 0,017 g permet d’équilibrer la cage sans que celle-ci ne dépasse pourtant 0,45 g. Pour ce qui est de la légèreté des organes réglants, notons que l’échappement ne pèse pas plus de 0,12 g. L’horloger expérimenté consacre près de trois jours à l’assemblage de ses 85 composants, dont deux jours pleins pour le montage de la cage, tandis que l’ensemble du mouvement lui demande plus d’une quinzaine de jours.
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TOURBILLON CHRONOGRAPHE
LE CHRONOGRAPHE : le calibre 2897 est doté d’un chronographe* à roue à colonne dont le rôle est de coordonner les phases départ, arrêt et retour à zéro. * Le mécanisme de chronographe se compose donc des trois pièces principales suivantes : - Pour le départ, la bascule intermédiaire qui a pour fonction de faire engrener la roue intermédiaire avec la roue de centre. - Pour l’arrêt, le frein qui sert à fixer la roue de centre dans la position acquise au moment de la rupture de l’engrènement des roues. - Pour le retour à zéro, le marteau du cœur qui, s’appuyant sur le pourtour de celui-ci, fait tourner la roue de centre jusqu’à ce que l’aiguille de chronographe ait repris sa position de départ. L’aiguille de seconde démarre ou s’arrête à chaque pression du poussoir. Pour optimiser les performances de ce nouveau calibre tourbillon chronographe automatique, les horlogers constructeurs de la manufacture ont mis au point plusieurs solutions originales et développement novateurs dont :
1 - Précision d’exécution de la roue à colonnes : la roue à colonnes coordonne les phases de la fonction chronographe. Elle est représentative d’un chronographe abouti car beaucoup plus chère et compliquée à fabriquer qu’un mouvement à cames donc plus rare. Du fait de son élégance esthétique et de ses performances techniques, la roue à colonne fait l’unanimité auprès des collectionneurs et des amateurs de beaux mécanismes car elle allie tradition et modernité. A noter que pour ce nouveau calibre, nous avons repris la forme générique de la roue à colonnes des chronographes traditionnels Audemars Piguet qui, de surcroît, possède une robustesse accrue. 2 - Un doigt réglable : il est impératif, lors du montage de régler la pénétration de l’engrenage entre la roue sur champ (1c) et la roue intermédiaire (1d) au moyen d’un excentrique (1e), toutefois, cette manipulation engendre un dérèglement de la position du bec de la bascule d’embrayage avec la roue à colonnes. Pour compenser ceci, un doigt réglable muni d’un excentrique a été ajouté. Ainsi en tournant l’excentrique le bec retrouvera une position idéale dans la roue à colonne.
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roue sur champ (1c) roue intermédiaire (1d)
excentrique (1e)
verrouillage anti-choc
doigt réglable
excentrique du doigt réglable
TOURBILLON CHRONOGRAPHE
3 - La masse périphérique : le remontage automatique est assuré par une masse périphérique en platine 950 sur roulements à billes. Ce choix a un vrai avantage esthétique car la masse permet de dévoiler le mouvement dans sa globalité. En outre, étant située à la périphérie du mouvement, elle ne vient pas augmenter l’épaisseur totale du mouvement qui garde donc un profil assez plat, une solution efficace et élégante.
Calibre 2897 Audemars Piguet côté cadran
4 - Un verrouillage anti-choc : en cas de choc, la bascule d’embrayage risque de se soulever et débrayer le chronographe pendant un cours instant. Ceci est dû au ressort de grande bascule, lequel n’est pas suffisamment fort pour maintenir en place la bascule d’embrayage. Pour pallier ce désagrément nos horlogers on adapté un crochet au bout de la bascule de commande (2b) afin de verrouiller la bascule d’embrayage, l’empêchant ainsi de se soulever.
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verrouillage anti-choc
bascule de commande (2b)
doigt réglable
excentrique du doigt réglable
TOURBILLON CHRONOGRAPHE
5 - Sautoir « doux » de roue à colonnes : lorsque l’on enclenche ou lorsque l’on arrête le chrono par une pression, il est agréable d’avoir une sensation douce et précise lors de la manipulation. Dans ce but, c’est le même ressort qui assurera l’entrainement de la roue à colonnes et qui repositionnera la bascule de commande ; assurant une sensation tactile précise et progressive à la fonction « départ arrêt ».
sautoir roue à colonne "doux" en une seule pièce verrouillage anti-choc
ressort de remise à zéro progressif (5b)
excentrique du doigt réglable bascule de commande (2b)
6 - Ressort de mise à zéro progressif : ce ressort permet, lors de la fonction « retour à zéro » par une pression sur le deuxième poussoir, de ressentir la même résistance que lors de la fonction « départ ou arrêt » sur le premier poussoir. Comment cela fonctionne-t-il ? Lorsque l’on appuie sur le poussoir de remise à zéro, on arme le ressort de marteau (5a). Un verrou retient le marteau en fin de course. Lorsque le ressort est armé à fond (5b), on libère le marteau qui assure ainsi sa fonction retour à zéro. En relâchant le poussoir, le marteau n’est alors plus sous tension, ce qui assure une fonction douce au poussoir « départ- arrêt » contrairement aux chronos traditionnels.
doigt réglable
marteau (5a)
sautoir roue à colonne "doux" en une seule pièce
ressort de remise à zéro progressif (5b)
7 - Pivotement bascule d’embrayage avec roue sur champ : la pénétration de la roue sur champ est réglable dans la roue intermédiaire de façon indépendante ; ceci afin d’éviter un saut de l’aiguille de chronographe lors du démarrage : véritable talon d’Achille de ce type de mécanisme. A noter également la forme en S de la bascule. Ce choix apporte non seulement une touche rétro au mouvement mais permet également de diminuer l’inertie de la bascule et améliore ainsi la résistance aux chocs du système chrono.
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TOURBILLON CHRONOGRAPHE
Calibre 2897 Audemars Piguet
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MANUFACTURE ROyALE
MANUFACTURE ROyALE Par Caroline Sermier
2010 Renaissance de Manufacture Royale : Hommage à Voltaire
E
n repoussant les standards en matière de constructions horlogères et en proposant aux amateurs des montres qui resteront dans les mémoires comme des jalons dans la grande histoire du temps, Manufacture Royale, créatrice de montres d’exception, entend marquer de son sceau, l’univers horloger contemporain. Disposant de machines de très haute qualité, d’un personnel qualifié et de locaux spacieux permettant d’intégrer au fur et à mesure tous les métiers, cette manufacture s’est fixée comme production annuelle entre 150 et 200 pièces.
Manufacture Royale, l’excellence horlogère « Les beaux esprits se rencontrent » disait Voltaire.
A
rnaud Faivre, ayant déjà largement fait son chemin dans le métier d’horloger en servant les meilleurs, avait envie de passer un cap en offrant à des passionnés d’art horloger des garde-temps à la hauteur de leurs attentes. En 2010, ce jeune entrepreneur choisit donc de lancer sa propre marque « Manufacture Royale » et fait le pari de redonner vie à un projet fou datant du Siècle des Lumières et dont tout le monde ou presque a oublié même l’existence : la manufacture fondée par Voltaire à Ferney, petit village attenant à Genève. Dans cette aventure, Arnaud Faivre s’associe à un autre puriste, Charles Grosbéty, un designer talentueux hors norme. Leur projet commun : s’unir et s’impliquer à fond afin d’offrir des pièces d’exception comme le métier aimerait en voir plus souvent. Un projet transcendant leur passion grâce à la qualité de sa réalisation. « En faisant revivre le nom de Manufacture Royale, un hommage sincère est rendu à Voltaire et particulièrement à son audace et à sa détermination » (Arnaud Faivre, CEO)
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MANUFACTURE ROyALE
Arnaud Faivre, fondateur et CEO de la marque. Il dirige en parallèle la société TecEbauches permettant ainsi à la Manufacture Royale d’avoir une production intégrée à la hauteur de leurs attentes. Charly Grosbety est l’artiste, le créateur de la Manufacture Royale. Designer, prototypiste-sculpteur, il se charge de dessiner tous les modèles.
Charles Grosbety & Arnaud Faivre
« L’univers m’embarrasse, mais je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait point d’horloger » Voltaire.
L’Opéra, première née de la Maison une montre de concept et d’exception.
L
a société concrétise son rêve en 2010 lorsqu’elle dévoile Opera, sa première pièce d’exception née d’une judicieuse collaboration avec Michel Navas et Enrico Barbasini. Ces deux maîtres horlogers de la Fabrique du temps, déjà réputés dans le métier, ont collaboré près de trois ans à la conception et à la réalisation de l’Opéra, allant audelà de tous les standards classiques en matière de réalisation. Cette création spectaculaire inclut un tourbillon et une répétition minutes, le tout dans un étonnant boîtier signé Charly Grosbety. Une alternance d’or rose et d’or gris, un cadran transparent dévoilant le mouvement et ses deux aiguilles en forme d’épées arrondies en or rose : une signature
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qui affiche d’emblée les nobles ambitions de l’entreprise. Ce calibre de 32 mm pour 5,45 mm d’épaisseur possède un cœur mécanique à remontage manuel régulé par un tourbillon dont l’approche fonctionnelle est résolument audacieuse. En effet, si la platine et les ponts sont classiquement usinés en laiton, terminés, anglés à la main puis rhodiés ; les composants de l’échappement battant à 3 Hz (soit 21 600 alternances/heure) sont quant à eux tournés vers l’avenir puisque, pour des raisons de fonctionnalité et de rendement, la manufacture a retenu pour l’assortiment de la cage de tourbillon, une roue d’échappement et une ancre en silicium. Ce mouvement constitué de 319 pièces dont 29 rubis offre plus de 100 heures de réserve de marche. En matière sonore, la jeune marque a tout particulièrement cherché à lui garantir une sonnerie régulière, puissante et claire (heures en La et minutes en Do Dièse), identique à celle que l’on peut entendre en actionnant les plus beaux garde-temps de poche réalisés à la fin du 19ème siècle. A noter que son mécanisme de répétition minutes original fait appel à trois innovations, dont un ressort du râteau des minutes plus fort, un ressort de sonnerie plus long que sur les mécanismes classiques (six tours au lieu de trois) et des timbres manufacturés en interne réalisés d’une seule pièce avec un alliage et selon des procédés jalousement gardés.
MANUFACTURE ROyALE
S
tructurellement plus fort que la moyenne, le son méritait un habillage sur-mesure, Charles Grosbéty a façonné la carrure de la montre à sa façon, celle d’un sculpteur, c’est-à-dire à l’ancienne, autrement dit sans ordinateur. Dans son challenge, il a imaginé une carrure articulée se déployant comme le ferait un soufflet d’orgue. Cette fantastique caisse de résonance à géométrie variable finit par ressembler en miniature à la structure externe de l’Opéra de Sydney, une œuvre architecturale majeure dont l’artiste reconnaît s’être librement inspiré lors de l’élaboration de la pièce.
DONNÉES TECHNIQUES BOÎTIER MATIÈRES ET FINITION DU BOÎTIER
carrure articulée
MOUVEMENT Dimensions : Hauteur : 5,45 mm / Diamètre : 32 mm
Boîtier déployant en or gris et or rose 18 carats breveté. 3 glaces saphir. Fond transparent amovible. Vis et axes en or gris et or rose 18 carats. Entièrement assemblé et poli main
Nombre de composants : 319
Dimensions du boîtier : 50mm de diamètre
Platines : Laiton avec terminaison soleillage, anglages polis
Nombre de composants : 60
Nombre de rubis : 29 Réserve de marche : 108 heures Fréquence : 3Hz, 21 600 alternances par heure Ponts : Laiton avec terminaison soleillage, anglages polis. Entièrement finis main
Couronne : Or rose 18 carats. Polie et diamantée / Logo Manufacture Royale, fond sablé, surface polie main
Timbres : Heures en La / Minutes en Do dièse
Aiguilles : Heures et minutes en or rose 18 carats, polies main
Fonctions : Heures, Minutes. Répétition minutes. (déclenchement par activation de verrou)
Bracelet : Alligator du Mississippi, cousu main
Rouages : Rouages compteur et sonnerie NIHS 20-02
Boucle : Or rose et or gris 18 carats, polie main Balancier : à vis
Tourbillon : Roue d’échappement et ancres en silicium. Une rotation par minute
Spiral : Plat Balancier : à vis
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n remportant le Trophée de l’Horlogerie à Monaco en mai 2011 cette pièce d’exception a marqué le début d’une grande aventure et a déjà conquis les connaisseurs et collectionneurs. "Opéra" vue 3/4 - 74 -
MANUFACTURE ROyALE
Androgyne Bicolore Fullblack Or Rose
L’Androgyne, un garde-temps contemporain au caractère affirmé
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i l’Opéra était une montre d’excès et de concept, l’Androgyne se veut davantage une montre de raison. Elle reprend le design de l’Opéra dans des dimensions plus standard (43mm) et une esthétique adoucie. Plus raisonnable mais pas trop tout de même, cette véritable œuvre d’art au caractère affirmé alliant composants classiques et futuristes est conçue aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Une collection contemporaine remarquable au caractère déjà affirmé. Son mouvement mécanique à remontage manuel produit, décoré et assemblé totalement à la manufacture Royale est régulé par un tourbillon cadencé à 21600a/H. Bien que plus sage que celui de l’Opéra, le design de l’Androgyne est loin d’être galvaudé ; un look «Steampunk», façon Charly Grosbety, caractérisé par un mélange artistique de « rétro » avec des styles
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technologiques futuriste, judicieusement dévoilé par un cadran tout en fluidité et en volumes. Plusieurs astuces ont permis d’aérer le cadran, lui donnant une dynamique propre, avec notamment la quasi-symétrie des ponts de cages du tourbillon et du barillet (Réserve de Marche 108 heures), ainsi que des ponts disposés sur plusieurs niveaux. De forts contrastes entre matériaux et finitions (soulignés par le sablage central) renforcent encore les choix esthétiques forts propres à la marque. Les ponts ainsi que les aiguilles (comme ceux de l’Opéra) sont ciselés en forme de glaive. Le boîtier déployant de l’opéra a laissé place à un boîtier plus raisonnable à l’architecture presque classique. Plus abordable que l’Opéra, elle sera produite entre cent et cent cinquante exemplaires déclinés en version acier et en version Or ou encore sertie.
MANUFACTURE ROyALE
SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Dimensions : 30,9 mm de diamètre / épaisseur 6,26 mm Nombre de composants : 178 Nombre de rubis : 17 Réserve de marche : 108 heures Fréquence : 3Hz, 21 600 alternances par heure Platine : Laiton avec terminaison Côtes de Genève Anglages polis Ponts : Laiton avec terminaison sablage fin, anglages polis entièrement finis main Tourbillon : Roue d’échappement et ancres en silicium. Une rotation par minute Spirale : Plat Balancier : à vis Fonctions : heures, minutes BOÎTIER Matière : boîtier et vis en or blanc 18k Diamètre : 43 mm Epaisseur : 10.20 mm Fond : transparent avec glace saphir Nombre de composants : 52 Couronne : Or rose 18 k Logo Manufacture Royale, fond sablé, surface polie main Etanchéité : 30 mètres Bracelet : Alligator rembordé main Boucle : Ardillon ou déployante à choix, or blanc 18k, polie main
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MANUFACTURE ROyALE
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ar le lancement de l’Androgyne en 2012, Manufacture Royale réaffirme sa volonté de s’implanter durablement sur le marché horloger grâce à ses concepts forts et originaux associés à un éventail de savoir-faire quasiment inégalés. S’inscrivant ainsi dans la continuité historique et, un sens dépositaire de sa vision horlogère, la Manufacture Royale a pris le soin de poser les jalons d’un partenariat avec le Château de Voltaire à Ferney et d’en faire son siège culturel. A noter que les ateliers de la Manufacture Royale sont ouverts sur rendez-vous à tous ceux qui voudraient en savoir plus sur la réalisation de ses gardes temps, les premiers d’une longue série de montres d’exceptions destinées à servir d’étalon en matière de ce que les horlogers appellent « la bienfacture ».
Château de Voltaire - Ferney
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SPEAkE-MARIN
SPEAkE-MARIN
Par René Giroud
Le charme anglais pour des montres suisses Face au succès sans cesse grandissant de sa marque, Peter Speake-Marin a porté un nouveau regard sur ses pièces précédentes afin d’en réinterpréter les codes pour les modèles à venir.
Un succès croissant
N
é en Angleterre en 1968, Peter Speake-Marin se destine en premier lieu au monde de la joaillerie. Néanmoins, en découvrant le mélange d’art, de magie mécanique et d’histoire qui caractérise l’horlogerie, le jeune adolescent d’alors est séduit et s’oriente plutôt vers ce choix de carrière. « L’horlogerie réunissait tous mes centres d’intérêt et je découvrais aussitôt que, pour moi qui rêvais de voyager à travers le monde, il était possible de trouver du travail n’importe où lorsque vous étiez un horloger qualifié. » Après ses études d’horloger au Hackney Technical College de Londres, il se rend en Suisse afin de perfectionner ses connaissances en complications horlogères à la prestigieuse école d’horlogerie neuchâteloise du WOSTEP. Une fois revenu en Angleterre, il travaille pour une prestigieuse maison de restauration de montres située à Piccadilly, à Londres. Il se souvient : « les années passées à Piccadilly demeurent pour moi celles qui ont le plus influencé ma carrière. A travers mon travail de restauration, j’ai eu la possibilité d’étudier les différentes œuvres des plus grands noms de l’horlogerie, de me familiariser avec les solutions qu’ils proposaient et, enfin, de découvrir qu’en horlogerie il existe plusieurs approches pour résoudre un problème aussi bien esthétique que mécanique ». Après sept ans dans la restauration, Peter Speake-Marin revient s’installer en Suisse et, en 2002, il ouvre son propre atelier en tant qu’horloger indépendant.
Sa première création est une montre de poche faite main avec Tourbillon et entrainée par deux trains de rouages. Baptisée The Foundation Watch, cette pièce, dont le boîtier s’inspire des chronographes de Marine, pose les codes du style Speake-Marin : la forme des aiguilles, la couronne plissée, le design de la cage de Tourbillon ainsi que les gravures à la main caractérisent aujourd’hui encore l’ensemble de la collection Speake-Marin. En 2002, il lance la collection Piccadilly, clin d’œil à ses années passées à Londres, aisément reconnaissable à son boîtier Piccadilly dont les aspects les plus identifiables sont sa forme ronde, ses cornes vissées et sa couronne plissée. Au fil des ans, les modèles s’étoffent et de nombreuses
complications sont ajoutées telles la date, les heures sautantes, le calendrier perpétuel, le Tourbillon et la répétition-minutes. Les finitions sont au diapason puisqu’à la gravure faite main, viennent s’ajouter des cadrans en émail Grand Feu, du semi-squelettage et des cadrans à plusieurs niveaux. Le génie créatif de Peter Speake-Marin le conduit également à s’impliquer dans d’autres projets et c’est ainsi qu’il participe au Tourbillon Excentré d’Harry Winston, à la HM1 de MB&F et aux Chapter One et Chapter Two de Maîtres du Temps. C’est avec le lancement du modèle Marin 1 à remontage automatique en 2009 que la marque
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accroît considérablement son marché. Cette montre se distingue notamment par la présence du calibre manufacturé SM2, au travail de finition exceptionnel. Elle est suivie l’année suivante par le modèle à remontage manuel Marin 2 Thalassa, qui génère le même engouement. Enfin, en 2011, l’arrivée du modèle Spirit Pioneer avec son cadran particulièrement lisible et le dos de son boîtier gravé
conforte Speake-Marin sur les marchés. Tous les modèles sont vendus peu après son lancement. Afin de satisfaire sa clientèle, une nouvelle interprétation du modèle Spirit a été lancée durant le mois de novembre de cette année. Contrairement au modèle original, il s’agit d’une édition non limitée qui intègre les nouveaux designs de la marque.
Renouvellement
C
ette année, Peter Speake-Marin a porté un regard sur le chemin parcouru afin de réinterpréter ses modèles les plus icôniques. Ainsi, la marque a proposé deux modèles dont la portée symbolique est évidente : Renaissance et Résilience. En effet, comme son nom l’indique, Renaissance représente une nouvelle étape dans l’évolution de la marque. Aboutissement du savoir-faire de la maison, cette montre reprend les codes de la marque tels que le boîtier Piccadilly, la couronne plissée et les aiguilles caractéristiques. L’architecture de son cadran ouvert permet d’admirer la complexité du mécanisme tandis que le dos du boîtier est gravé à la main d’une gravure exceptionnelle faisant de chaque Renaissance, une œuvre d’art unique. « Je souhaitais créer un gardetemps qui réunisse l’essentiel de mes créations précédentes dans une seule montre ». Renaissance
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C’est pour cette raison qu’à l’instar de The Foundation Watch, Renaissance possède un Tourbillon. Il s’agit également d’une répétition-minutes en souvenir des années passées dans la restauration. « Renaissance intègre l’accumulation de mes connaissances et de mon expérience. Il s’agit d’un nouveau départ, d’une réinterprétation de mon travail ». Avec le modèle Résilience, la marque envoie un second signal fort à son marché. Avec son cadran en émail Grand Feu qui souligne le contraste avec les aiguilles en acier bleui, ce garde-temps renvoie non seulement aux origines de la marque mais s’inscrit également dans une continuité à travers les âges. « Le cadran en émail de la Résilience s’inspire des anciennes montres de poche que je restaurais durant mes années à Piccadilly. Malgré un âge parfois centenaire, ces montres demeuraient aussi belles qu’au premier jour en grande partie grâce aux cadrans en émail, dont la pureté traverse le temps ». Bien que les codes identitaires soient présents, ils ont été repensés afin de proposer un boîtier Piccadilly plus complexe et plus fin ainsi qu’un calibre plus mince malgré une réserve de marche plus élevée. « Les récentes collections réinterprètent les éléments qui font de la marque Speake-Marin ce qu’elle est et représentent ma personnalité. Speake-Marin reflète mon sentiment d’avoir progressé dans mon talent, et, par conséquent, a franchi une nouvelle étape dans son évolution ».
Résilience
JAMES CéSAR PELLATON
JAMES CESAR PELLATON Par Caroline Sermier
Tourbillon, précision et passion Hommage à Jämes-César Pellaton 1873-1954 - Maître horloger depuis 1895. Jämes-César Pellaton, est né le 24 décembre 1873 à la Croix des Côtes en Suisse. Il est reconnu comme un horloger exceptionnel et spécialiste de la construction des tourbillons et des chronomètres. Désireux de partager son savoir faire et son génie, il fera une exceptionnelle carrière de trente-six ans comme Maître horloger à l’Ecole d’horlogerie du Locle. En outre, il va promouvoir, pour les élèves doués, la fabrication de tourbillons. Pendant la période où il a enseigné, ses élèves sortiront vingt-trois tourbillons. En individu passionné Jämes-César Pellaton poursuivra son œuvre pendant sa retraite en continuant à construire pour une clientèle privée, des pièces avec mécanisme à tourbillon mais encore des échappements à ancre où à détente. Les nombreuses distinctions et les adresses élogieuses qui accompagnent ses mérites témoignent de l’estime et du talent pour ce Maître horloger. Ces chefs-d’œuvre forcent aujourd’hui encore l’admiration des horlogers et des collectionneurs avertis.
S’approcher autant que possible de la perfection fut l’idée de Jämes-César Pellaton, elle représente aujourd’hui l’idéal de Michel Dawalibi. C’est dans cet esprit que Michel Dawalibi a fait renaître le nom de Jämes-César Pellaton en 2009. Les garde-temps qu’il produit s’inscrivent dans la plus pure tradition horlogère et reflètent en tous points la philosophie de Jämes-César Pellaton. Pour Michel Dawalibi, l’art de créer des garde-temps à tourbillon n’est pas seulement le résultat d’un tour de force, mais cela consiste également à cristalliser et à magnifier l’expression du génie créateur de Jämes-César Pellaton.
Une esthétique basée sur la tradition
E
n hommage à ses origines, James Pellaton SA réinterprète les lignes esthétiques classiques de ses anciennes montres, signée J-César Pellaton dans les années 1900. La cage tourbillon, la découpe arrondie et la forme si caractéristique des ponts, les vis apparentes sur le cadran, tout nous ramène aux origines de la marque. Une douce nostalgie s’empare ainsi des nouveaux calibres tourbillon James Pellaton. Symbole d’une esthétique qui se nourrit de la tradition, ces calibres se distinguent par leur élégance épurée insufflant une âme intemporelle à ces nouveaux mouvements dont chaque détail est étudié.
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Une finition et une décoration remarquable
D
ans cette optique de perpétuer la tradition, toutes les pièces des mouvements James Pellaton SA font l’objet d’une finition et d’une décoration particulièrement minutieuse qui participe à la beauté globale du mouvement. Exécutés entièrement à la main, les mouvements de la marque exaltent ainsi l’authenticité d’une haute tradition horlogère des garde-temps JämesCésar Pellaton de l’époque. Ce travail remarquable, confié aux meilleurs artisans angleurs, souligne le pourtour des pièces et magnifie ainsi le jeu subtil de reflets lumineux sur les matières. Les pièces qui composent le mouvement ont des formes multiples et présentent des coins rentrants ou sortants qui ajoutent encore à la difficulté de l’anglage car ils nécessitent un savoir-faire que peu d’angleurs sont capables de maîtriser.
Les ponts de tourbillon sont poli miroir. Le poli miroir appelé également poli noir ou encore blocage est une opération de polissage extrême conférant à la pièce l’apparence d’un miroir. A noter que toutes les vis, visibles ou non, sont également polies miroir. Pour les bras de son tourbillon, le concepteur a choisi un anglage bercé comme sur les pièces de l’époque. Cet anglage main est particulièrement difficile à réaliser car il faut absolument éviter un vrillage inesthétique. Soucieux de garantir une exécution parfaite et fidèle à l’esprit de la marque, tous les anglages des pièces James Pellaton SA relèvent du degré de maîtrise du fait main et confèrent au mouvement et à la montre elle-même, un caractère inimitable apportant ainsi à chaque pièce réalisée son unicité et sa personnalité si chère à la marque. Toujours dans une volonté de perpétuer la tradition, les aiguilles réalisées en or massif sont bleuies pour une meilleure lisibilité, un éclat et un rendu très esthétique. Ce bleuissage est réalisable grâce à un traitement spécifique à l’or.
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TOURBILLON HAUT DE GAMME - CHRONOMèTRE ROyAL MARINE (série limitée à 36 pièces déclinées en 3 couleurs, or rouge, or gris et platine). PARTICULARITÉS TECHNIQUES ET ESTHÉTIQUES DU CALIBRE : s Un système de quantième rétrograde* original et raffiné qui permet un retour instantané de l’aiguille de quantième à minuit, lorsque l’aiguille indique le 31. La correction se fera grâce à un correcteur situé à 14h pour les mois de moins de 31 jours. « Rétrograde » Il s’agit d’un système d’affichage non circulaire. L’aiguille n’effectue pas un tour complet, mais un trajet d’un point A à un point B. Une fois la mesure de A à B effectuée, l’aiguille retourne «en arrière» au point A, d’où le nom de «rétrograde». Pour ce calibre le point A sera situé à 8 h et le point B à 14h. Cette disposition n’est pas hasardeuse car ainsi la visibilité de la cage tourbillon n’est jamais gênée par l’aiguille de quantième. s Un tourbillon à aiguillage inversé avec petite seconde à l’identique des tourbillons originaux. La découpe des ponts permet d’avoir une visibilité du tourbillon des deux côtés de la montre. s Les rochets et les renvois sont rodés artisanalement au carbure de bore pour éviter d’abimer la denture des rouages. Par ce procédé manuel, on obtient une planéité parfaite et un aspect gris souris très homogène et très esthétique.
Mouvement mécanique à remontage manuel, Réserve de marche, Quantième rétrograde, Calibre JCP 1898 MD, Sobre et Epurée - 82 -
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s ,ES PONTS QUANT Ì EUX SONT SABLÏS HUMIDE pour une décoration élégante et raffinée. Ce choix esthétique insuffle au calibre un style plus contemporain que dans la montre de poche. Ce sablage s’accorde parfaitement avec la matité du rodage des rochets, de plus, son éclat apporte un contraste couleur avec le gris souris donnant ainsi au mouvement du relief.
MOUVEMENT RÉSERVÉ ET PROTÉGÉ
HABILLAGE
Dimensions du mouvement : diamètre 36,60 mm
Boîtier : 12 or rouge, 12 or blanc et 12 platine, glace saphir bombée / Fond transparent gravures en relief, glace saphir. Pièces numérotées, gravure à la main, série limitée à 36 pièces
Hauteur total mouvement : 9,70 mm Nombre de composants : 285 pièces
Dimensions du boîtier : diamètre 44,00 mm / Hauteur 14,85 mm
Nombre de rubis : 27 Rubis Réserve de marche : 72 heures minimum
Etanchéité : 5 atm - 50 m
Barillet : un barillet avec cliquet à grand recul
Couronne : gravé main logo JCP émaillé noir
Balancier : à inertie variable à vis
Cadran : émaille, Saphir
Echappement : à ancre suisse
Aiguilles : en Or bleui / Or couleur boîte, anglées mains
Fréquence : 21600 Alt/h Spiral : Breguet
Bracelet : Alligator noir ou brun, cousu main, boucle en or gravé Jämes C. Pellaton
Platines : en maillechort sablage humide, anglées à la main
Ecrins : Bois, Cuir
Ponts : en maillechort sablage humide, anglées à la main Tourbillon : 1 rotation par minute affiché à 6h00
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TOURBILLON HAUT DE GAMME - CHRONOMèTRE DE POCHE (série limitée à 12 pièces déclinées en trois couleurs, or jaune, or rouge et or gris) PARTICULARITÉS TECHNIQUES ET ESTHÉTIQUES DU CALIBRE : s Le double barillet de cette montre de poche assure une autonomie du mouvement de 167 heures. Un système d’arrêtage à engrenage coïncidant permet de supprimer des ressorts, les zones indésirables, du couple moteur. Sur le deuxième barillet, un cône de réserve de marche permet son affichage coté cadran. La plaque d’indication de réserve de marche ainsi que les barillets visibles coté cadran sont dorés à l’or fin.
Mouvement à remontage manuel, réserve de marche, Calibre JCP 1895 MD - Sobre et Epuré
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s Les rochets permettent d’armer les ressorts de barillets. Discrètement visibles côté fond, ils sont cerclés pour reprendre l’esthétique classique des montres d’époque de la marque. Toujours dans cette démarche esthétique traditionnelle, la marque à choisi pour tous les ponts de ce calibre une décoration traits tirés.
s Le cadran en saphir d’un diamètre de 54 mm est le plus grand réalisé à ce jour du fait de la difficulté à trouver le matériau dans cette dimension et de la complexité de sa réalisation : le meulage et le polissage sont très délicats à exécuter sur une matière aussi fragile. Côté fond la difficulté sera accrue par une différence d’épaisseur ou creusure de 0,60mm sur 20mm de diamètre située à 6h quasiment invisible à l’œil nu. MOUVEMENT RÉSERVÉ ET PROTÉGÉ
HABILLAGE
Dimensions du mouvement : diamètre total 53,00 mm Boîtier : 4 or jaune, 4 en or rouge et 4 en or blanc ; glace saphir traitement anti-reflet Hauteur total mouvement : 13,35 mm Fond transparent gravures en relief, glace Nombre de composants : 294 pièces saphir bombée traitement anti-reflet Nombre de rubis : 29 Rubis Pièces numérotées, gravure à la main, Réserve de marche : 167 heures (env.7 jours) série limitée à 12 pièces Barillet : double barillet en parallèle avec système d’arrêtage à Dimensions du boîtier : diamètre 65,00 engrenage coïncidents mm / Hauteur 17,00 mm Balancier : à inertie variable à vis Etanchéité : 5 atm - 50 m Echappement : à ancre suisse de côté Fréquence : 21600 Alt/h - 3hz Couronne : gravé main logo JCP laqué noir Spiral : double spirale à plat (en opposition) Platines : en maillechort sablage humide, anglées à la main VENEZ NOUS RETROUVER Ponts : en maillechort traits tirés sus À GENÈVE Rouages : dentures NIHS,anglage sus et sous Tourbillon : 1 rotation par minute affiché à 6h00 DU 21 AU 25 JANVIER 2013 Affichages : heures et minutes au centre/ petite seconde à 6h00, indicateur réserve de marche à 9h00 Complication : tourbillon personnalisé, réserve de marche
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Hublot Classico Ultra-thin Skeleton Titanium. MĂŠcanique ultra-fine en titane. Cadran squelette. Bracelet en caoutchouc et alligator noir.
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