Camping-cars Rétro

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Camping-cars rétro

Jane Field-Lewis Chris Haddon

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Après Cool caravanes, les auteurs, Jane Field-Lewis et Chris Haddon, ainsi que la photographe Tina Hillier, explorent la vogue des camping-cars, camionnettes et autres fourgonnettes rétro.

Nés dans les années 1920, les camping-cars restent avec les caravanes le moyen le plus économique de prendre la route. On retrouvera ainsi les fameux combis VW qui ont fait la joie de générations de hippies partis chercher l’aventure, tous les modèles à toit ouvrant et auvent intégré et jusqu’à la Land Rover reconvertie pour amateurs de périples extrêmes.

Des véhicules qui ont connu une vogue retentissante entre les années 1950 et 1970 et que certains amateurs passionnés s’arrachent désormais pour les restaurer patiemment dans le style de l’époque. On retrouve les motifs bariolés des seventies, mais aussi les couleurs pastel et les formes arrondies des années 1950.

Une source d’inspiration pour tous les amateurs de vintage et de décoration.

25 € ISBN : 9782-84230-418-8

www.hoebeke.fr

Camping-cars rétro

Jane Field-Lewis + Chris Haddon Photographies de Tina Hillier

Maison roulante « J’ai rêvé d’un camping-car pendant des années », explique David, l’heureux propriétaire. « J’ai fait beaucoup de camping et de tourisme en voiture avec mes différentes Dyane Citroën depuis 1969 ; je suis allé en Tchécoslovaquie, en Allemagne de l’Est, en Autriche et jusqu’à la pointe de la Botte italienne. « J’avais très envie d’un Tube Citroën aménagé, mais comme je vis dans un appartement, j’aurais eu un gros problème de stationnement. Quand j’ai vu ce Nomad à vendre, cela faisait vingt-cinq ans que j’avais un MG type Y de 1950, mais je ne m’en servais guère : je l’ai vendu et remplacé par le Nomad qui tient dans le même petit garage. « Il n’avait pas besoin de restauration, juste d’être correctement entretenu.

Il y a, bien sûr, un peu de bricolage à faire de temps en temps, mais ce n’est pas un véhicule de concours, et nous n’avons pas l’intention qu’il le devienne. C’est ma petite coquille d’escargot, ma maison roulante. « Il fait sourire tout le monde, même quand, dans les côtes, il traîne derrière lui une longue queue de véhicules ; on ne m’a jamais klaxonné ni adressé de gestes hostiles. »

Les fonctionnelles .43

Un petit « je ne sais quoi » Quand Pierre Franchiset conçut la camionnette Citroën type H en 1947, avec sa carrosserie robuste et économique en tôle ondulée, il fit l’impasse sur l’élégance, mais il ne se rendit pas compte qu’il avait créé un véhicule mythique. Celui-ci n’a guère changé en trente-quatre ans de production.

Plus de 473 000 exemplaires ont été fabriqués, dont beaucoup furent aménagés de toutes sortes de façons.

Ses propriétaires actuels cherchaient un camping-car pour remplacer leur Volkswagen des années 1970 à toit relevable ; le « Tube » faisait partie de ceux qu’ils recherchaient. « Nous avons repéré cet ancien véhicule de pompiers des années 1972, qui correspondait à notre cahier des charges. » Il fait maintenant partie de la famille. « Il convenait fort bien à une conversion en camping-car », explique le propriétaire. « J’ai passé un an à faire les armoires, tandis que ma femme s’occupait de la décoration. Nous avons gardé la peinture d’origine, qui rappelle joliment le passé du véhicule. » Les deux époux n’aiment rien autant qu’un barbecue suivi d’une partie de dominos, habitude qu’ils gardent quelle que soit leur destination.

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Un air champêtre

« Tout a commencé au milieu des années 1970 », explique le propriétaire. « J’avais acheté un Combi Volkswagen, j’en ai bien profité, je l’ai vendu, puis j’ai acheté une camionnette CF Bedford. J’ai posé un toit surélevé et des fenêtres, puis avec l’aide de ma femme, Valérie, nous avons réalisé l’intérieur sur mesure. « C’est devenu une obsession : Ford, Bedford, Austin, Morris, etc. Toutes les marques sont passées entre mes mains. « Alors que je travaillais sur mon projet suivant, j’ai trouvé ce véhicule à vendre dans une revue de voitures anciennes. Elle m’a plu. Six mois plus tard, le prix avait baissé : il n’en fallait pas plus pour me convaincre. « C’était à l’origine une berline. À la fin des années 1970, sa carrosserie rouillée fut déposée et remplacée par une carrosserie de caravane inspirée d’un camping-car des années 1930. Le propriétaire s’y est un moment intéressé avant de l’abandonner quinze ans sous une bâche. « Quand j’ai amorcé les restaurations, le châssis était rouillé, les freins, l’électricité et le moteur étaient à refaire. J’y ai travaillé sans arrêt – même le jour de Noël – pendant deux ans et demi. Pour la première fois, je n’ai pas envie de revendre le fruit de mes travaux : moi aussi, j’ai peut-être changé. »

Le décor est celui d’une fermette ancienne, qui symbolise le confort et un style de vie simple et décontracté.

La rusticité se révèle dans les fausses poutres apparentes, les teintes chaleureuses du bois, les sièges et portières confortablement capitonnés, les tissus à fleurs rose et crème, les tasses en porcelaine, les ustensiles en laiton et la bouilloire en cuivre chauffant sur le fourneau.

De l’extérieur, on croirait voir une voiture des années 1930 tractant une maisonnette de campagne, du fait de l’armature en bois et du lanterneau sur le toit. Il ne reste au conducteur qu’à trouver un cadre champêtre pour faire halte !

Rosie C’est peu dire que Martin s’intéresse aux camionnettes Commer aménagées. « J’en ai maintenant vingt. La première Commer que j’aie achetée était une camionnette de la Poste, bientôt suivie par un minibus. Plus récemment, j’ai acquis une fourgonnette de boucher, une ambulance, un pick-up, une voiture de pompiers et un véhicule des Télécom. « Mon premier camping-car était une camionnette Hadrian de 1962 réaménagée.

Les sièges étaient en tapisserie et représentaient différents personnages.

Malheureusement, après plusieurs années, il était en mauvais état. « Le dernier camping-car que j’aie acheté est l’Hadrian surnommé Rosie que l’on voit ici. Il n’a pas un point de rouille et je l’ai eu de première main. Il paraît que c’est le dernier Hadrian construit. Quand ses premiers propriétaires ont envisagé de l’acheter, ils sont allés trouver différents concessionnaires et ont exigé de dormir une nuit dans chacun des camping-cars qui les intéressaient. C’est ainsi qu’ils ont choisi l’Hadrian. Pour le moment, nous ne l’avons utilisé que pour quelques weekends, mais c’est assurément notre préféré. »

Les classiques .101

« J’ai possédé pendant onze ans un Combi VW de 1979, autant dire que j’avais le virus. Mais j’avais envie d’un spécimen plus ancien. J’ai publié une annonce décrivant le camping-car dont je rêvais, et j’ai attendu », explique le propriétaire. « Un après-midi de mars 1997, ma femme et moi-même avons pris le train pour nous rendre chez le vendeur qui avait répondu à notre annonce. Son Combi de 1965 aménagé en Caravette Devon semblait en parfait état. Il vint nous attendre à la gare avec son camping-car et me laissa le volant pour retourner chez lui. Tout avait l’air de marcher, j’étais ravi. « Le vendeur m’expliqua qu’étant âgé de soixante-dix-sept ans, il avait finalement renoncé à camper. Ses enfants adultes avaient de merveilleux souvenirs de leurs vacances en famille, mais n’étaient pas disposés à reprendre le camping-car. Il acceptait donc de vendre, à condition qu’on ne le peigne pas de “couleurs idiotes”. C’est avec émotion que nous sommes repartis, ravis de notre acquisition mais un peu tristes en voyant le chagrin de l’ancien propriétaire. « Nous faisons tout pour maintenir ce véhicule en parfait état. En tant que passionné des années 1950, je me suis mis à collectionner les accessoires d’époque. Nous avons déjà passé des vacances merveilleuses avec ce campingcar, nous nous y sentons comme à la maison. »

Ambiance fifties

Le nouveau rétro .143