L'Hôpital Rivière-des-Prairies, situé dans le nord-est de l'ile de Montréal, est un centre hospitalier de soins psychiatriques, d'enseignement et de recher che, affilié à l'université de Montréal. L'Hôpital offre des services spécialisés et surspécialisés en psychiatrie à une clientèle d'enfants et d'adolescents. Il offre également des services surspécialisés à une clientèle d'enfants, d'adolescents et d'adultes présentant des pathologies psychiatriques ou de sévères problèmes adaptatifs associés à une déficience intellectuelle, à un trouble
l’Inter-Mission est publié 4 fois l'an par le et du partenariat de 7070, boul. Perras Montréal (Québec) H1E 1A4 514 323-7260 poste 2088 www.hrdp.qc.ca RédActRIcE En cHEf Johanne Gagnon
RédActEuRS Jessica Lambert-fandal Stéphane trépanier
Sommaire
coLLAboRAtIon à LA RédActIon Line bellavance
ment ou à un autre trouble
Katrine demers
neurodéveloppemental
chantal Provost
dépôt légal : bibliothèque nationale du Québec ISSn : 1705-4575
les Comment s sont nutritionniste alliées devenues les atres ychi des pédops
l'Hôpital Rivière-des-Prairies
envahissant du développe-
complexe.
De la santé mentale, elles en t! mangen
Service des communications
dr Jacques Mackay, un homme qui a marqué l’histoire de l’Hôpital Rivière-des-Prairies
REMERcIEMEnt SPécIAL
Le sommeil, indicateur de santé mentale
Gabriel collin
trois études sur le sommeil ajoutent à la
(page couverture)
RévISIon LInGuIStIQuE
compréhension des troubles anxieux et des troubles de l’attention
4
8
france beaudoin Les opinions émises dans l'Inter-Mission n'engagent en rien le conseil d'administration de l'Hôpital Rivière-des-Prairies.
concEPtIon GRAPHIQuE Johane Roy
IMPRESSIon Imprimerie Héon & nadeau ltée
Encart de la fondation les petits trésors bienvenue chez nous de la santé mentale, elles en mangent! comment les nutritionnistes sont devenues
2
13
les alliées des pédopsychiatres
14
Mélimélo
18
Livr’eS
23
éditorial
johanne.gagnon.hrdp@ssss.gouv.qc.ca
JoHAnnE GAGnon cooRdonnAtRIcE dES coMMunIcAtIonS Et du PARtEnARIAt
« Mens sana in corpore sano. » Si Juvénal,
« Si précieuse soit la santé de notre corps, celle de notre esprit, basée sur la confiance, siècle, semble avoir laissé peu de traces la cohérence des émotions, la solidité du cade son passage sur terre, sa citation, elle, ractère et la résistance aux épreuves, est au a traversé le temps et marqué l’histoire. cœur même de notre fierté ». contrairepoète satirique latin de la fin du premier
Plus qu’épigraphe, un esprit sain dans un corps sain est maintenant une véritable philosophie de vie, l’ultime façon d’atteindre l’équilibre. L’esprit influence le corps, le corps influence l’esprit. Il faut donc savoir prendre soin des deux! Si le concept est simple à comprendre, son application n’en est pas pour autant facilitée. dans le domaine de la santé mentale tout comme dans celui de la santé physique, on doit intégrer la notion des saines habitudes de vie au traitement des patients. Le sommeil, on le sait, contribue à notre équilibre. Mais
ment à Juvénal, si cette citation du docteur Jacques Mackay a laissé peu de traces dans la mémoire collective, l’homme, lui, aura marqué l’histoire de la psychiatrie et plus particulièrement celle de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. Le docteur Mackay, directeur général pendant plus de 20 ans et pédopsychiatre en clinique externe depuis les 10 dernières années, quitte l’établissement dans lequel il a mené une carrière administrative et clinique durant près de 40 ans. Suivez son parcours et ses passions à la page 4. bon repos à votre corps et bonne lecture à votre esprit!
lorsqu’un enfant est atteint d’un déficit de l’attention ou d’un trouble anxieux, son sommeil est-il réparateur? Et qu’en est-il lorsqu’il présente les deux diagnostics?
Johanne Gagnon
découvrez à la page 8 les études menées
Rédactrice en chef
en ce sens par les chercheurs de l’HRdP. Et qu’en est-il du jeune atteint d’un trouble de l’humeur ou d’une psychose pour qui la pharmacothérapie est salutaire, mais dont les effets secondaires peuvent prendre la forme d’un gain de poids rapide et important? voyez à la page 14 comment les diététistes interviennent.
3
par Jessica Lambert-Fandal
L’administration de l’HRdP ne peut passer sous silence le départ à la retraite d’un homme qui a marqué son histoire pendant près de 40 ans. Le dr Jacques Mackay, réel pionnier, a travaillé sans relâche pour le bienêtre des patients de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. né le 29 septembre 1930 à Montréal, le dr
Sous la direction du dr Mackay, l’Hôpital consa-
Jacques Mackay obtient son diplôme en psy-
cre beaucoup d’énergie à humaniser la vie des
chiatrie à l’université McGill en 1959. Après
patients. on parle alors d’humanisation des
avoir travaillé quelques années à l’Hôpital de
soins, de qualité des programmes, de désinsti-
Montréal pour enfants et à l’Hôpital Sainte-
tutionnalisation et de normalisation. cette nou-
Justine, il occupe en 1970 le poste d’assistant-
velle philosophie de travail annonce de
surintendant médical et de directeur de l’ensei-
nombreux changements qui transformeront
gnement de l’Hôpital Rivière-des-Prairies.
l’hôpital psychiatrique traditionnel tel qu’on le
En 1971, le dr Mackay est désigné par le conseil
connaissait à l’époque.
d’administration de l’Hôpital Rivière-des-Prairies
L’Hôpital procède alors à la transformation des
pour remplacer le directeur général en son absence. Par la suite, il occupera pendant 4 ans le poste de directeur des services professionnels. Il est nommé directeur général de l’HRdP après avoir assumé les fonctions de directeur général par intérim pendant presque un an. une fonction qu’il occupera pendant un peu plus de deux décennies, soit de 1976 à 1998.
dortoirs en de petites unités de vie. Les parents sont invités à participer à la vie de l’Hôpital et forment le comité des usagers. L’intégration communautaire est encouragée et des ressources à l’externe sont créées pour mieux répondre aux besoins d’une clientèle qui ne requiert plus de services d’hospitalisation. Il faut se rappeler que le tremplin vers la réinsertion
Vers la modernisation d’un hôpital psychiatrique traditionnel
passe par le processus de désinstitutionnalisa-
L’Hôpital Rivière-des- Prairies se positionne au
dans un processus d’intégration de ses patients
début des années 70 en tant que « centre actif
dans la société. une place importante est accor-
de santé mentale » . Les défis rencontrés sont
dée à la réinsertion sociale et des alternatives
grands et visent à s’attaquer à une mentalité so-
telles que le retour en famille naturelle ou l’inté-
lidement implantée et riche en préjugés face à
gration des patients dans des familles d’accueil
la psychiatrie.
sont mises de l’avant.
tion et de normalisation. L’Hôpital s’engage ainsi
« Si précieuse
soit la santé de notre corps, celle de notre esprit, basée sur la confiance, la cohérence des émotions, la solidité du caractère et la résistance aux épreuves, est au cœur même de notre fierté.
»
dr Mackay (1986)
5
« L’hôpital
psychiatrique moderne doit sortir avec détermination de la zone de honte et d’oubli où la société, par un réflexe de défense bien compréhensible, a toujours eu tendance à l’isoler. Il va de l’intérêt même de cette société au sein de laquelle, tôt ou tard, chaque famille risque d’être frappée.
»
dr Mackay (1986)
Les nombreux efforts mis en place par la direction de l’Hôpital amènent l’obtention d’une reconnaissance du collège des médecins pour la formation des résidents, d’une reconnaissance du conseil canadien d’agrément des hôpitaux et de l’affiliation de l’HRdP à l’université de Montréal. En tant que directeur général, le dr Mackay a dû jongler tout au long de sa carrière avec de nombreux défis. Sa proche collaboratrice de l’époque, Mme Lucie Laurent, se rappelle du souci constant qu’il avait pour la clientèle : « une de ses plus grandes priorités était de développer et de conserver une offre de service de qualité pour nos patients ». Il collaborait étroitement avec les membres du comité des usagers et était attentif à leurs besoins. déterminé, il a travaillé d'arrachepied pour développer des liens de collaboration avec les établissements scolaires, médicaux et sociaux établis du territoire de l’est de l’ile de Montréal. très actif dans le milieu, il s’impliquait dans plusieurs comités pour faire valoir la mission de la pédopsychiatrie au Québec. Mme Laurent se rappelle également de dr Mackay comme étant un homme apprécié par les mem-
Statut universitaire 1959-1960 demonstrator à l’université McGill
En 1998, après 22 ans de dévouement et d’infatigables combats pour favoriser l’intégration des personnes atteintes de maladie mentale au sein de la société, il quitte son poste de directeur général et retourne vers sa première passion, la pratique médicale. Il décide alors de se consacrer exclusivement à la pédopsychiatrie en clinique externe pour le Programme de pédopsychiatrie de l’Hôpital. ce qu’il fera jusqu’en octobre 2009. Pour faire taire les préjugés, l’exclusion et l’incompréhension de la société vis-à-vis la population présentant des troubles mentaux, le dr Mackay a œuvré sans relâche pour faire place à l’intégration de ces personnes dans la société. c’est avec beaucoup de respect et de gratitude que l’administration et le personnel de l’Hôpital Rivière-des-Prairies lui souhaitent une retraite bien méritée remplie de bons et d’agréables moments.
Cheminement professionnel du Dr Jacques Mackay à l’Hôpital Rivière-des-Prairies 1970 à 1973
1975 à 1976
1960-1970
Assistant-surintendant
directeur général intérimaire
médical et directeur de
Lecturer à l’université McGill
l’enseignement
1976 à 1998
1965-1969 chargé de cours à l’université de Montréal
1969-1972 Professeur adjoint de clinique à l’université de Montréal
depuis juin 1972 Professeur agrégé de clinique à l’université de Montréal
6
bres de son comité de direction, comme étant un fervent défenseur de la langue française et de la littérature québécoise et dont l’expertise en psychiatrie l’a amené à publier de nombreux articles et à prononcer de nombreuses allocutions.
1971 à 1975 désigné par le conseil d’admi-
directeur général
1994 et de 1996 à
nistration pour exercer les
1997
fonctions du directeur général
chef par intérim du
en son absence
département de psychiatrie
1973 à 1977
1998 à 2009
directeur des services
Pédopsychiatre clinicien en
professionnels
clinique externe
Quelques publications et communications du Dr Mackay Mémoire de l’Hôpital Rivière-des-Prairies
tutionnalisation : mythes ou réalité ».
aspects médicolégaux dans la pratique
présenté au cSSSRMM sur le plan d’or-
thème : Historique du problème : les
psychiatrique courante, 26-27 avril
ganisation des services de santé men-
expériences en france et au Québec.
1985.
tale de la région du Montréal
organisée par le département de psy-
métropolitain, mars 1990.
chiatrie de l’Hôpital Ste-Justine et de la
conférence prononcée le 10 octobre
faculté de médecine de l’université de
1989 au 2e congrès de l’Association
Montréal, 25 octobre 1985.
« L’alternative c’est les autres ou l’hôpi-
tal doit-il s’enfermer dans ses murs? » allocution prononcée dans le cadre du colloque organisé par l’Association des
mondiale pour la réadaptation psycho-
Présentation du mémoire de l’Hôpital
sociale à barcelone, Espagne – du 8 au
Rivière-des-Prairies à la sous-commis-
11 octobre 1989. « Grandeurs et mi-
sion des affaires sociales par les res-
sères de la psychiatrie communautaire : où en est la réadaptation sociale » et « l’évaluation de l’hôpital psychiatrique au Québec dans une perspective de réadaptation psychosociale » - table ronde no 12, animateur.
sources alternatives à la désinstitutionnalisation, 8 aout 1985, com-
blié aux éditions de l’Hexagone, 1983.
mission présidée par madame thérèse
« Le travailleur social et son emploi à
Lavoie-Roux, Québec.
l’Hôpital ». L’administrateur hospitalier,
Présidence du colloque international
hiver 1980, 21-24.
« tendances provinciales en matière de
sur la prévention, sous le patronage de l’organisation des nations-unies pour
« La modernisation d’un hôpital psy-
santé mentale », conférence annuelle de 1989, Association des hôpitaux du canada, 15 juin 1989 à Québec.
l’éducation, la science et la culture et l’organisation mondiale de la santé, organisé conjointement par la faculté
hôpitaux du Québec les 14 et 15 mars 1985. « Le courage de se choisir », essai pu-
chiatrique traditionnel », revue de neuropsychiatrie infantile, 1977, 25(5-6), 319-327.
« Intégration et isolement » par dr
« L’introduction d’un chien en milieu
des sciences de l’éducation de l’univer-
pédopsychiatrique ». colloque de la zoothérapie : une nouvelle chance donnée à l’homme et à l’animal, XIIIe congrès mondial vétérinaire tenu à Montréal le 18 aout 1987.
sité de Montréal, la commission des
Jacques Mackay, dr denis Laurendeau
écoles catholiques de Montréal et l’Hô-
et M. Pierre Gauthier, recherche effec-
pital Rivière-des-Prairies, du 29 avril au
tuée de 1975 à 1977 sur la réinsertion
3 mai 1985.
sociale d’anciens patients de l’Hôpital
Présentation lors d’une journée scienti-
vorce, garde d’enfants et la psychia-
fique « Institutions d’enfants et désinsti-
trie » donnée lors du colloque sur les
conférence intitulée « Séparation, di-
Rivière-des-Prairies, rapport publié en décembre 1977.
7
trois études sur le sommeil ajoutent à la compréhension des troubles anxieux et des troubles de l’attention
par stéphane trépanier
La recherche en santé mentale tire généralement ses constats de l’observation diurne. Pourtant, en moyenne, huit heures chaque jour sont consacrées au sommeil. Le tiers de l’existence. La pédopsychiatrie a-t-elle quelque chose à apprendre des cerveaux au repos? Assurément. d’autant qu’ils s’avèrent particulièrement actifs la nuit sous leur apparente léthargie. c’est une des convictions qui animent les travaux du laboratoire de recherche sur le sommeil de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. trois recherches sur le sommeil de jeunes qui présentent un trouble anxieux, un trouble de l’attention, ou les deux à la fois, y sont actuellement menées. dans l’espoir évidemment d’améliorer la qualité de récupération des patients, mais aussi afin de mieux comprendre ce qui se passe dans leur tête une fois les lumières éteintes. car même endormis, les diagnostics subsistent. Le dr Roger Godbout, responsable du la-
scientifique se porte alors sur un cerveau
boratoire du sommeil et chef du Service
en interaction. Si l’on souhaite étudier ce
de recherche à l’HRdP, en est convaincu :
qui se passe dans la tête de certains pa-
« La santé, il faut l’appréhender sur une
tients en l’absence d’influence externe, le
période de 24 heures, pas seulement durant nos 16 heures d’éveil. L’étude du sommeil, c’est une fenêtre ouverte sur le cerveau, la santé mentale et la santé en général. un indicateur qui nous permet de voir des choses qu’on ne discerne pas à l’éveil ». on aurait donc tort de se priver de ce terrain d’exploration en marge du jour.
sommeil possède dès lors les attributs tout
L’observation en l’absence de stimulation La plupart des recherches sont faites à l’éveil. donc nécessairement en présence de stimulus de l’environnement. Le regard
désignés pour répondre à cette demande : « un peu comme pour une voi-
ture montée sur des blocs. on fait rouler le moteur et on observe comment le véhicule fonctionne à son état de base. à l’aide de techniques assez raffinées, on observe l’activité cérébrale pour savoir comment elle se distribue, à quelle fréquence, etc. on prétend que cet état de base, soit dans le sommeil lent ou dans le sommeil paradoxal, nous montre comment le cerveau, sans stimulus du monde extérieur, s’agite par lui-même » explique le dr Godbout.
Trois recherches en une trois recherches sur le sommeil de jeunes anxieux et celui de patients avec un trouble de l’attention sont actuellement en cours. Si elles n’ont pas encore atteint la phase finale de la publication dans une revue savante, les résultats analysés à ce jour ont été présentés dans des congrès scientifiques et ils confirment qu’il se trouve au profond de la nuit quelques réponses aux questions que la pédopsychiatrie se pose ou, à tout le moins, des pistes à explorer. L’anxiété ne dort pas La première étude porte sur le sommeil problématique d’enfants âgés de 7 à 12 ans présentant un trouble anxieux. on y
9
10
compare l’électroencéphalogramme
L’analyse de l’activité cardiaque au
pour établir qu’il y a effectivement
de jour et de nuit, de préciser Roger
cours du sommeil est également in-
un problème. Que ce soit sur le plan
Godbout. « c’est connu, les enfants anxieux dorment mal, mais c’est moins catastrophique qu’on pensait du point de vue de la structure même du sommeil lorsqu’il est enregistré en laboratoire. » Les mesures de l’électroencéphalogramme de jour et de nuit sont par contre plus révélatrices et l’analyse des graphiques de l’électroencéphalogramme surprend déjà. L’hypothèse de départ présumait que les enfants anxieux présenteraient une activité cérébrale nocturne semblable à celle des enfants simplement insomniaques. or, ce n’est pas le cas, rapporte Roger Godbout : « on se serait attendu à ce que l’électroencéphalogramme du sommeil nous montre de l’hypervigilance insomniaque dans certaines zones spécifiques du cerveau. Le problème est plutôt généralisé et visible dans plusieurs gammes de fréquence des ondes cérébrales. on constate de plus que le sommeil n’améliore pas les tracés du matin par rapport à ceux du soir, contrairement au groupe contrôle. Il se passe quelque chose pendant le sommeil de l’enfant anxieux qui nuit à la récupération, mais qui ne semble pas directement lié à son anxiété. cela nous porte à croire que les problèmes de sommeil et d’anxiété coexistent comme deux entités dotées d’une certaine indépendance. Il y a donc peu de chance que si on traite l’anxiété, les problèmes de sommeil disparaitront nécessairement. Et inversement ».
trigante, selon le dr Godbout. des réveils nocturnes, du temps « c’est connu, les enfants anxieux
d’endormissement, des mouve-
ont un fonctionnement cérébral aty-
ments pendant le sommeil, des
pique dans les régions responsables
pauses respiratoires, etc. Mais pris
respectivement de la gestion des
dans leur ensemble, on se rend
émotions et de la gestion des activi-
compte que plusieurs indicateurs
tés végétatives. Le lien entre les deux
voisinent dangereusement avec les
zones semble différent de celui des
seuils au-delà desquels un dysfonc-
jeunes en santé. notre hypothèse
tionnement
est
cliniquement
est qu’on devrait observer le reflet
constaté. « Quand on examine la mi-
de ces différences en scrutant la
crostructure du sommeil, il y a plein
façon dont la fréquence cardiaque
de petites altérations qui s’addition-
se manifeste au cours du sommeil.
nent. on parle alors d’instabilité du
En effet, en mesurant le ratio entre
sommeil. La physiologie du sommeil
les basses et les hautes fréquences
est préoccupante. ce n’est pas pa-
cardiaques au cours du sommeil, on
thologique, mais comme pour le
constate que ces dernières sont fa-
syndrome métabolique, l’accumula-
vorisées chez les enfants anxieux.
tion des indices qui s’approchent
ceci indique un déséquilibre, le sys-
des limites de la normale inquiète.
tème de régulation ne parvenant
Ça nous permet de penser qu’ils ont
pas à faire son travail. comme si le
un système nerveux moins stable,
corps essayait de s’adapter en vain
moins bien régulé, moins harmo-
à un état de stress important et chro-
nieux pendant le sommeil », avance
nique. Ça génère des dysfonctions
le dr Godbout.
en général dans l’activité cardiaque, que l’on observe aussi dans le sommeil. »
Quand deux diagnostics cohabitent La troisième recherche en cours
Attention et sommeil troubles???
tente de départager ce qui appartient au trouble de l’attention et
une seconde recherche porte sur le
ce qui provient d’un trouble
sommeil des jeunes qui présentent
d’anxiété pour expliquer les pro-
un trouble grave de l’attention. Pour
blèmes de sommeil observés chez
cette clientèle, on constate ici aussi
une clientèle porteuse des deux
en laboratoire que les problèmes de
diagnostics. dans le cas de ces
sommeil sont moins évidents que ce
jeunes, est-ce que le traitement de
qui était anticipé. on ne retrouve
l’anxiété affecte leur trouble de l’at-
aucune anomalie probante sur un
tention et réduit leurs problèmes de
aspect particulier du sommeil. Pris in-
sommeil? à ce chapitre, les pre-
dividuellement, chaque indicateur
mières constatations tendent à dé-
est en deçà des critères cliniques
montrer que le phénomène est plus
subtil qu’il n’y parait : « chez les en-
pas légion. Et quand il y en a une
qu’un jeune psychotique rêve à ses
fants porteurs d’un diagnostic de trouble de l’attention, il y a souvent une constellation de symptômes anxieux qui gravite autour du diagnostic principal. ceci est accompagné de troubles du sommeil ainsi que de somnolence diurne. nous constatons qu’une intervention cognitivocomportementale de groupe visant les symptômes d’anxiété peut améliorer certains de ceux-ci. on constate aussi que certaines variables du sommeil sont améliorées alors que d’autres persistent : les enfants étudiés s’endorment beaucoup plus vite, mais ils continuent de présenter un nombre total et une sévérité de symptômes de sommeil élevés ainsi que de la somnolence diurne. cela suggère que nous sommes en présence de deux constellations de troubles de sommeil, avec une partie attribuable à l’état anxieux et une autre imputable à d’autres facteurs. ceux-ci appartiennent-ils à la constellation des troubles de l’attention? La question demeure. on attend donc avec grande fébrilité l’analyse des résultats de l’intervention cognitivocomportementale sur les troubles de l’attention », de mentionner le dr Godbout.
qui parait offrir quelques données
tourments de la journée ou, au
sur la question, on constate que ces
contraire, réussit-il à compenser un
informations le sont essentiellement
peu? c’est un pan de la recherche
à partir de questionnaires. une pro-
qui m’interpelle beaucoup. J’aime-
cédure qui a ses limites.
rais aussi trouver d’autres méthodes
Pour la clientèle des troubles
d’étudier le sommeil des enfants.
anxieux, la recherche n’est pas beaucoup plus avancée. Si le sommeil de la clientèle adulte est étudié, celui de l’enfant est quasi absent des radars de la science. Roger Godbout
comment les faire s’exprimer sur leurs nuits? à leur âge, ça ne se dit pas facilement en mots. Les questionnaires, c’est une façon adulte de procéder. Les enfants ne maitrisent
précise que : « La recension de la lit-
pas encore le vocabulaire pour bien
térature ne nous renseigne pas beaucoup sur le sommeil des enfants anxieux. on sait toutefois que chez l’adulte, il y a un écart entre les réponses aux questionnaires et les résultats en laboratoire. Le patient dit qu’il dort mal, que son sommeil n’est pas rafraichissant, mais les appareils ne le mesurent pas. on croyait auparavant qu’il s’agissait de pseudo insomniaque. on se trompait. on n’avait tout simplement pas l’humilité d’avouer que nos appareils ne mesurent probablement pas la plainte du patient. » Il y a donc tout un champ d’investigation qui reste à défricher.
décrire ce qui se passe en eux ni les
D’autres projets à l’horizon Le docteur Godbout attend l’avancée des recherches en cours avec impatience, tout en planifiant les sui-
outils pour estimer subjectivement le temps qui file la nuit. Mais le dessin, c’est naturel et spontané pour eux. Je souhaiterais amorcer un projet à partir de leurs dessins. dessine-moi ta nuit! comme adultes, nous serions bien embêtés de le faire. Mais un enfant ne se posera pas de question. Il va sauter sur ses crayons. Peu importe ce qu’ils présentent, après 2500 dessins, je devrais avoir une meilleure idée de ce qui se passe dans leurs dodos. Il me faudra trouver des partenaires, élaborer un protocole, etc. c’est un rêve que je caresse depuis longtemps. Je suis convaincu que je vais finir par le réaliser ». Le sommeil : une saine habitude de vie
Peu d’études comparables
vantes : « La vie nocturne est très
Le sommeil n’est pas un simple inter-
L’analyse en laboratoire du sommeil
riche. Le rêve est une autre fenêtre sur le cerveau. on connait peu de choses sur la question. Peu de gens s’y intéressent. à quoi le patient rêve-t-il et qu’est-ce que ça veut dire? Est-ce en continuité ou en compensation avec ce qu’il vit le jour? Est-ce
rupteur qui clôt les activités céré-
des jeunes tdAH, l’angle adopté par l’HRdP pour observer le sommeil des jeunes, est relativement inédite. tant chez les adultes que chez les enfants porteurs d’un trouble de l’attention, les études sur le sommeil ne sont
brales jusqu’au matin. Le cerveau s’active la nuit pour absorber l’expérience de la journée et préparer la suivante. Par conséquent, on doit accorder au sommeil l’importance qu’il mérite, au même titre que les
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autres composantes des saines habitudes de vie. c’est un vecteur crucial de la santé, d’affirmer Roger Godbout.
Plusieurs étudiants du Dr Godbout mènent les recherches suivantes…
« J’espère que les résultats des re-
cherches contribueront à sensibiliser les parents, les soignants, les gestionnaires et les jeunes eux-mêmes au rôle majeur
La recherche sur les troubles anxieux
du sommeil sur la santé. on n’en est que trop peu conscient. Pourtant, on ex-
est moche. Pour un enfant qui a déjà un
Étude du sommeil, des cauchemars, de l'EEG et de la mémoire émotive chez des enfants ayant un trouble anxieux Anne-Karine Gauthier,
trouble de santé mentale, l’impact est
Ph. d. Psychologie
périmente ses effets tous les jours. une seule mauvaise nuit et la journée qui suit
encore plus grave. un enfant anxieux qui fait des apnées du sommeil, même à faible intensité, c’est déjà trop. un enfant de huit ans qui ronfle, ce n’est pas normal. Ça détériore de façon significative le portrait clinique. Il faut augmenter la conscience collective. En adoptant des habitudes de sommeil plus saines, comme on nous le demande pour l’alimentation et l’exercice, on améliore considérablement la qualité de vie ». un dvd sur le sommeil des patients de l’Hôpital et des jeunes de la région de Montréal, produit par le cEcoM de l’HRdP, sera d’ailleurs lancé lors du colloque organisé par l’Hôpital Rivière-desPrairies et la fondation les petits trésors sur la santé mentale et le sommeil, qui se tiendra en octobre prochain, et au-
Évaluation de la condition cardiovasculaire et de l’organisation du sommeil chez les adolescents ayant un trouble anxieux tommy chevrette, Ph. d. Sciences biomédicales, cosupervisé par dre Hélène bouvier de la clinique des troubles anxieux La recherche sur le trouble de l’attention L’instabilité du sommeil et son lien avec le fonctionnement cognitif chez les enfants ayant un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité Mélanie Labrosse, étudiante au programme conjoint M.d./Ph. d. de la faculté de médecine de l’université de Montréal, cosupervisée par Marie-claude Guay de la clinique des troubles de l’attention Caractérisation du sommeil et de l’EEG dans les troubles de l’attention Marc-André Gingras, Ph. d. Psychologie La recherche sur le trouble de l’attention avec trouble anxieux
quel participera le dr Godbout en tant que caroline berthiaume de la clinique
Comorbidité du TDAH avec un trouble anxieux : caractéristiques et réponse à un traitement Maxime bériault, étudiant au doctorat en psychoéducation,
des troubles anxieux et le dr Laurent
cosupervisé par Lyse turgeon du Service de recherche
que conférencier d’ouverture, ainsi
Mottron de la clinique de l’autisme. une façon d’investir dans le sommeil grâce à l’éveil… des consciences.
12
1 CHanTal PRoVoST
sommaire
1
MoT dE lA dirECTriCE générAlE dE lA FondATion
2
Les grandes conférences Web Les petits trésors
3 4
lA CoMMunAuTé lES PETiTS TréSorS PrEMiEr ColloQuE lE SHoW lES PETiTS TréSorS ACTiviTéS dE lA FondATion
Les coordonnées de La Fondation Pour communiquer avec nous et en savoir plus sur les façons d’appuyer la santé mentale des enfants : Fondation les petits trésors 7070, boulevard Perras Montréal (Québec) H1E 1A4 Téléphone : 514 323-7234 Sans frais : 1 877 323-7234 Télécopieur : 514 328-3517 Courriel : fondation@petitstresors.ca Site Web : www.petitstresors.ca ce bulletin est conforme aux rectifications orthographiques
230 000! C’est le nombre d’enfants et d’adolescents au Québec vivant avec une différence, celle de vivre avec un trouble de santé mentale. Ces troubles sont nombreux : anxiété, autisme, troubles déficitaires de l’attention, syndrome Gilles de la Tourette, et j’en passe. Ces troubles passent rarement inaperçus et les enfants qui en souffrent sont souvent jugés, incompris et isolés. Pourquoi croyez-vous? Parce que la santé mentale des enfants est une maladie trop peu connue et demeure un tabou. Voici ce que la Fondation s’efforce de réaliser : parler de la santé mentale des enfants et des adolescents tout comme on parlerait de leur santé physique, parce que nous sommes convaincus que c’est la seule façon de briser les tabous et de venir en aide à ces enfants et à leur famille. C’est pourquoi pendant la Semaine nationale de la santé mentale, qui se tiendra du 3 au 7 mai 2010, la Fondation les petits trésors de l’Hôpital Rivière-des-Prairies mettra tout en œuvre pour parler de la santé mentale des enfants et des adolescents, et aussi de leurs réussites, de leurs petites victoires qu’ils gagnent chacun en travaillant très fort. Chacun de ces petits trésors est un champion en soi, c’est ce que nous voulons souligner lors de cette semaine. Je vous invite à vous joindre à nous et à célébrer le courage de ces enfants et de ces adolescents en participant à nos différentes activités lors de la semaine nationale de la santé mentale : le show les petits trésors, les Grandes conférences Web et la campagne dans le métro. C’est une semaine où les petits trésors seront à l’honneur.
Soyez-y!
2 Les GrandeS développées par la Fondation les petits trésors et le CECoM de l’Hôpital rivière-des-Prairies, les grandes conférences WEB les petits trésors peuvent être visionnées en ligne sur le site de la communauté les petits trésors. Elles portent sur diverses problématiques de santé mentale fréquentes chez les enfants et les adolescents. Animées par Sylvie lauzon, marraine de la Fondation les petits trésors, les grandes conférences démystifient les maladies mentales dont souffrent plus de 230 000 enfants et adolescents. Chaque conférence propose donc un échange avec un spécialiste de l’Hôpital rivière-des-Prairies et permet de bien comprendre, en quelques segments vidéos, ce qu’est le trouble, comment il se traite et où en sont les recherches pour ainsi mieux en saisir les enjeux. une nouvelle conférence Web est diffusée chaque mois, de janvier à juin 2010, au www.petitstresors.ca. le 13 janvier dernier avait lieu le lancement de la première grande conférence WEB les petits trésors sur la communauté les petits trésors et portait sur le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TdAH). l’entretien entre Sylvie lauzon et la dre Marie-Claude guay, professeure de psychologie et chercheuse associée à la Clinique des troubles de l’attention de l’Hôpital rivière-des-Prairies, permet de bien comprendre ce qu’est le TdAH, comment il se traite, comment vivre avec un TdAH et où en sont les recherches. Cette première conférence
conférenceS WeB les petits trésors WEB démystifie ce qu’est le TdAH, le diagnostic le plus fréquent en pédopsychiatrie. le lancement de la deuxième grande conférence WEB s’est produit le 3 février dernier et portait sur la dépression et la prévention du suicide chez les jeunes. Cette fois, Sylvie lauzon s’est entretenue avec le dr réal labelle, professeur titulaire au département de psychologie de l’université du Québec à Montréal et psychologue et chercheur à la Clinique des troubles de l’humeur de l’Hôpital rivière-des-Prairies. Ensemble, ils ont discuté des changements reliés à la période de l’adolescence ainsi que des symptômes et traitements en lien avec la dépression. la troisième grande conférence WEB a été diffusée en ligne dès le 3 mars et porte sur les troubles du sommeil chez les jeunes. Sylvie lauzon rencontre le dr roger godbout, professeur titulaire au département de psychiatrie de l’université de Montréal, chef du Service de recherche et responsable du laboratoire et de la Clinique du sommeil de l’Hôpital rivière-des-Prairies. À travers cet échange, vous constaterez qu’une grande majorité de jeunes souffrant de problèmes de santé mentale ont aussi des troubles de sommeil. le printemps est un moment privilégié pour parler de l’autisme, avril en étant le mois international. dans le cadre de la quatrième grande conférence WEB les petits trésors, le 7 avril prochain, le dr laurent Mottron répondra aux questions de Sylvie
lauzon sur le sujet. En plus d’être responsable de la Clinique spécialisée de l'autisme de l’Hôpital rivièredes-Prairies, le dr Mottron est professeur titulaire au département de psychiatrie de l’université de Montréal, directeur scientifique du Centre d'excellence en troubles envahissants du développement de l'université de Montréal (CETEduM), chercheur national - FrSQ, chercheur régulier - Centre de recherche Fernand-Seguin et titulaire de la Chaire en neurosciences cognitives fondamentales et appliquées du spectre autistique de l'université de Montréal. durant la Semaine nationale de la santé mentale, soit le 3 mai prochain, la Fondation les petits trésors diffusera la cinquième grande conférence WEB où Sylvie lauzon rencontrera Paule Morin, psychologue à la Clinique des troubles anxieux de l’Hôpital rivière-desPrairies. Cette conférence WEB permettra de mieux comprendre la psychose chez les jeunes. le 2 juin sera diffusée la sixième grande conférence WEB dont le thème central sera l’anxiété. Caroline Berthiaume, psychologue et coordonnatrice clinique de la Clinique d’intervention des troubles anxieux du Programme de pédopsychiatrie de l’Hôpital rivière-des-Prairies, discutera avec Sylvie lauzon des problèmes d’anxiété chez les enfants et les adolescents ainsi que des différents programmes de traitement pour ce type de problématique.
3 la communauté les petits trésors la Fondation les petits trésors a maintenant fait son entrée dans l’univers des médias sociaux. vous pouvez maintenant suivre la Fondation sur Facebook et sur Twitter http://twitter.com/petitstresors pour être au courant des activités ou tout simplement pour vous informer des dernières nouvelles de la Fondation les petits trésors! Faites passer le mot autour de vous! la communauté les petits trésors, c’est aussi l’opportunité de créer des liens, d’échanger sur la santé mentale des enfants et des adolescents et de se soutenir dans une tribune accessible à tous. nous vous invitons à la visiter et à y participer notamment en vous exprimant dans les sections La différence, parlons-en ou L’expérience, partageons-la sur le site de la communauté!
Premier colloque de la Fondation les petits trésors En octobre prochain, dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale, la Fondation les petits trésors et l’Hôpital rivière-des-Prairies vous invitent à participer à un colloque sur le sommeil et la santé mentale qui se tiendra au Hyatt regency de Montréal. Ce colloque sera l’endroit par excellence pour réunir et sensibiliser la population sur les problématiques de santé mentale qui touchent les enfants et les adolescents et parler de la différence sans tabous. lors de ce colloque, l’accent sera mis sur les troubles du sommeil et leurs impacts sur les enfants et les adolescents souffrant de troubles envahissants de développement (TEd) ou de troubles anxieux. des spécialistes reconnus de l’Hôpital rivière-des-Prairies, laurent Mottron, M.d., Ph. d., roger godbout, Ph. d. psychologie, et Caroline Berthiaume, Ph. d. psychologie, viendront partager leurs connaissances et expériences. Pour plus d’information sur ce colloque, vous pouvez communiquer avec Huguette Mailhot à l’adresse suivante
hmailhot@petitstresors.ca
le Show les petits trésors Après un franc succès lors de sa première édition l’an dernier, le Show les petits trésors revient sur les planches du Monument-national le 5 mai 2010. Ayant grandement apprécié son expérience durant le premier Show de la Fondation, normand Brathwaite a accepté de prendre la barre de l’animation pour une deuxième année consécutive. Pour cette deuxième édition, les trois marraines de la Fondation, Sylvie lauzon, Patricia Paquin et Sophie Prégent ainsi que plusieurs artistes seront de la partie pour célébrer la différence! Cet évènement a été mis sur pied dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale. C’est donc un moment privilégié pour briser les tabous et appuyer tous les petits trésors aux prises avec une problématique de santé mentale. de plus, le Show est aussi l’occasion de faire un pas vers la déstigmatisation de la maladie mentale chez les enfants et les adolescents. C’est un rendez-vous! n’ouBLiez PaS de vouS Procurer voS BiLLetS dèS maintenant en communiquant avec
Huguette mailhot au 514 323-7234, poste 5
4 Le défi caritatif demi-marathon/5 km de la Banque Scotia le 18 avril 2010, la Banque Scotia organise un demi-marathon de 5 km. Cette course vise à favoriser l’activité physique et à aider des organismes à but non lucratif à amasser des fonds. la Fondation les petits trésors de l’Hôpital rivière-des-Prairies fait partie des 25 organismes retenus qui bénéficieront de cet évènement. La fondation poursuit deux objectifs avec cette activité :
évènementS à SurveiLLer marS 3 mars : les grandes conférences WEB les petits trésors sur les troubles du sommeil chez les jeunes.
réunir une équipe de plus de 40 coureurs
avriL
amasser au moins 10 000 $
5 avril : les grandes conférences WEB les petits trésors sur l’autisme.
voici la chance de relever un défi personnel et de contribuer à aider la cause de la santé mentale des enfants au Québec, soit en vous inscrivant à titre de coureur ou en encourageant quelqu’un qui participe en faisant un don. Plusieurs personnes de la Fondation, soit line Bellavance, Katrine demers, line guillemette, Chantal Provost et Michel Théroux (bénévole à la Fondation) et de l’Hôpital rivière-des-Prairies : Tommy Chevrette, dominique Côté, Bruno gauthier, Marie-Ève lamont et Mélanie vilandré, participent à ce défi. de plus, parents et amis se sont joints à l’équipe de la Fondation les petits trésors et participent aussi à titre de coureurs. Au moment d’écrire ces lignes, nous comptions près de 20 personnes dans l’équipe « Fondation les petits trésors ». la moitié de notre premier objectif est donc atteint! Quant à la collecte de fonds, notre grande meneuse est Mélanie vilandré qui, à elle seule, a amassé plus de la moitié de tous les dons reçus, suivie par Bruno gauthier, tous deux de l’HrdP. Au total, près de 1 000 $ ont été recueillis, soit 10 % de notre objectif financier. Courage à tous les coureurs et marcheurs pour ce défi caritatif au profit de la Fondation les petits trésors. Pour vous inscrire ou parrainer quelqu’un en faisant un don, vous pouvez le faire en ligne au http://www.canadarunningseries.com/monthalf/ Pour toute information concernant cette activité, communiquez avec line Bellavance à la Fondation.
montée de noël 2010 du Kilimandjaro : une première sortie pour l’équipe de monteurs du Kilimandjaro de gauche à droite à partir du haut : Marco Boisvert, Serge Archambault, Yves Maurais, line Bellavance et Julie Patry
l’équipe de monteurs du Kilimandjaro a entrepris son entrainement en faisant sa première sortie officielle. la randonnée de 5 heures en raquette au Mont-orford a donné quelques courbatures aux participants, mais assurément un sentiment de fierté et d'encouragement envers ce beau projet collectif. une sortie est prévue chaque mois jusqu’au grand départ le 13 décembre 2010. Parmi les monteurs du célèbre Kilimandjaro, mentionnons la présence de line Bellavance, Sylvie lauzon, Marie grégoire et Yves Salvail. Bravo pour leur courage. Je vous rappelle que l’objectif financier de cet évènement est de remettre 150K$ à la Fondation les petits trésors. Tout en permettant aux participants de réaliser un défi personnel, « la Montée de noël » est une activité jumelée à une campagne de souscription et de promotion au bénéfice de la Fondation les petits trésors.
18 avril : le défi caritatif de la Banque Scotia, 5 et 21 km au parc Jeandrapeau. mai Semaine nationale de la santé mentale du 3 au 7 mai. 3 mai : les grandes conférences WEB les petits trésors sur la psychose. 5 mai : le Show les petits trésors animé par normand Brathwaite et coanimé par les marraines de la Fondation. 6 mai : Soirée-bénéfice au profit le la Fondation Charles Bruneau et de la Fondation les petits trésors. 23 mai : Spectacle-bénéfice de la chorale Les voix de l’Ile au profit de la Fondation les petits trésors. Juin 2 juin : les grandes conférences WEB les petits trésors sur les troubles anxieux. Pensez à la rentrée scolaire et achetez en ligne quelques articles essentiels de la collection les petits trésors pour une rentrée scolaire réussie : nos sacs à dos, boites à lunch, coffres à crayon ou sacs de sport, le tout décliné dans des couleurs pour les filles ou les garçons. Plusieurs activités de sensibilisation aux différentes problématiques de santé mentale chez les enfants et les adolescents sont organisées tout au long de l’année, surveillez notre site Web pour tous les détails.
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7 octobre 2010
Colloque organisé par la Fondation les petits trésors et l’Hôpital Rivière-des-Prairies
«
»
Bienvenue chez nous Frédéric Pergallino
un HoMME QuI n’A PAS PEuR dES défIS La direction des services administratifs de l’Hôpital Rivière-des-Prairies accueille un nouveau membre : frédéric Pergallino, chef des activités de rémunération. Après avoir passé 11 ans comme chef d’équipe du Service de la paie au cSSS de dorvalLachine-Lasalle, frédéric Pergallino avait soif de nouveaux défis. curieux de voir ce qui se passait ailleurs, il a choisi l’Hôpital Rivière-des-Prairies comme cible pour sa trajectoire professionnelle. En tant que chef des activités de rémunération, il supervise 4 employés et coordonne l’ensemble du processus lié à la paie. Il arrive au moment de l’implantation d’un nouveau système de paie électronique. un dossier qui saura le tenir occupé, puisque cette avancée aura des répercussions sur plusieurs acteurs au sein de l’organisation, nécessitant de revoir de A à Z les processus et façons de faire. Impressionné par la convivialité du personnel de l’Hôpital, il se dit heureux de faire partie d’une équipe aussi chaleureuse et dynamique. Il ne fait nul doute que l’organisation saura mettre à profit son expérience et son efficacité!
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De la santĂŠ mentale, elles en mangent! Comment les nutritionnistes sont devenues les alliĂŠes des pĂŠdopsychiatres
par stéphane trépanier
Le développement de molécules de dernière génération en santé mentale améliore indéniablement l’efficacité des traitements. Mais ce gain clinique s’accompagne souvent d’un gain… de poids. Quand un jeune voit l’aiguille de la balance osciller 10 kilos au-dessus de son poids habituel, il y a péril en la thérapie. Pour préserver son image corporelle, il sera tenté de cesser sa médication, avec les conséquences que l’on connait. c’est alors que les nutritionnistes entrent en jeu. Portrait d’une profession essentielle en santé mentale en compagnie de chantal Robidoux, nutritionniste à l’Hôpital Rivière-des-Prairies.
En santé mentale, la diététiste est beaucoup plus sollicitée qu’auparavant, constate chantal Robidoux qui, en 20 ans à l’HRdP, a vu sa pratique se métamorphoser avec le changement de clientèle et l’avancée pharmaceutique : « des molécules
complètement différentes ont amené des effets secondaires tout aussi différents. Les mouvements extrapyramidaux (mouvements involontaires) entre autres ont laissé place aux gains de poids et aux changements métaboliques affectant par exemple les lipides sanguins ou la glycémie. ces effets touchent des secteurs de la santé pour lesquels la diététiste est très bien formée. Il n’est pas rare qu’en un ou deux mois, un adolescent prenne 10 kilos en lien avec la médication. c’est assez pour que le
jeune ait le gout de tout lâcher. Ça peut être catastrophique pour l’estime de soi et de nature à compromettre la démarche clinique. c’est à ce moment que l’on fait appel aux services des nutritionnistes ». Faim de loup et changement métabolique de nombreux antipsychotiques accroissent l’appétit. un phénomène bien documenté. S’ils ont une influence positive sur le comportement, il n’en demeure pas moins qu’un changement corporel à l’âge du développement de l’identité sexuelle peut fragiliser davantage le moral d’un jeune patient, aussi motivé soit-il : « L’effet peut être specta-
culaire. Prendre plusieurs kilos en quelques semaines, c’est fréquent. La
sensation de faim est vraiment accentuée, jusqu’à se lever la nuit pour manger dans certains cas. Et contrairement à ce qu’on peut penser, plus le patient est maigre, plus rapide sera généralement la prise de poids » de spécifier chantal Robidoux. Selon certaines études, les antipsychotiques affecteraient aussi le métabolisme, ce qui changerait l’équilibre entre l’apport calorique et la dépense énergétique, explique chantal Robidoux. « Le mécanisme en cause
demeure encore méconnu et complexe, mais les antipsychotiques agiraient entre autres sur le métabolisme de base qui est notre bruleur naturel de calories. En vieillissant, notre métabolisme ralentit et brule moins de calories. c’est pour
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cette raison qu’on engraisse plus fa-
comportements. c’est peut-être en
loin le concept, de bonifier les temps
cilement avec l’âge. Les antipsycho-
identifiant ces zones d’emprise que
consacrés à l’alimentation et à l’exer-
tiques semblent avoir un effet
l’art de la nutritionniste s’exprime le
cice et de raffiner les activités propo-
semblable sur le métabolisme. on
mieux : « comment le jeune mange-
sées. La nouvelle version aspire
pense donc qu’une partie du gain de
t-il? où, quand, avec qui? à table en
notamment à ancrer dans la pratique
poids est attribuable au fait que les
famille ou seul dans sa chambre de-
les notions théoriques transmises en
patients mangent davantage et une
vant son ordinateur? Est-ce que les
groupe. une façon de faire atterrir le
autre est reliée aux modifications mé-
jeux vidéos constituent sa seule acti-
message directement dans les as-
taboliques. des changements qui se
vité et accompagnent ses repas? siettes, précise chantal Robidoux.
mesurent au niveau du cholestérol,
Il faut intervenir dans son contexte
« on révise le contenu sur l’alimenta-
des lipides sanguins, de la glycémie,
quotidien. Le soutien de la famille est
tion de A à Z pour que les jeunes,
de la résistance à l’insuline, etc. et qui
d’ailleurs un facteur de réussite et je
lorsqu’ils intègrent l’hôpital de jour,
parfois coïncident avec l’apparition
trouve important de la rencontrer.
entendent un discours clair, constant
d’un syndrome métabolique*. une
c’est difficile à 13 ans de ne pas et cohérent. on leur apprend à cui-
condition médicale précaire pour la-
toucher aux beignes, gâteaux et
siner santé, à se faire de saines colla-
quelle il est important d’intervenir. »
croustilles qu’il y a à la maison. La
tions. Par manque de temps, on
Estomac, parle-moi
motivation du jeune est aussi un
mange moins en famille, on ne se
chantal Robidoux procède d’abord à
facteur déterminant de succès.
transmet plus de recettes, on achète
Quand le jeune n’aime pas l’image
des plats tout préparés. Il faut que les
qu’il projette, perdre ses livres en trop
jeunes apprennent à cuisiner. »
une évaluation nutritionnelle pour savoir précisément ce que le jeune mange quotidiennement. à partir de ce portrait, elle identifie ses forces et ses faiblesses alimentaires, point de départ du changement. Est-ce qu’il a tout ce qu’il lui faut pour sa croissance et son fonctionnement cognitif? Protéines, lipides, glucides, etc.
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peut devenir une grande source de fierté ». La démarche nutritionnelle concourt donc à ajouter une réussite dans la vie d’un jeune qui en a bien besoin. Une culture de saines habitudes de vie s’installe
Une démarche en amont du tour de taille Le phénomène de la prise de poids, avec l’introduction de certains médicaments, est suffisamment documenté pour songer à faire une « référence préventive » en tout
sont scrutés à la loupe. Les premières
Il existe aussi à l’HRdP une façon
début de traitement, affirme chantal
cibles sont alors identifiées. Ensuite,
d’aborder collectivement les pro-
Robidoux. « Il est important de recou-
place à l’analyse du comportement
blèmes nutritionnels. L’hôpital de
rir le plus rapidement possible à la
du jeune, son rapport à la nourriture,
jour du Programme de pédopsychia-
diététiste afin de prévenir ou de ra-
le contexte dans lequel il s’inscrit,
trie est actuellement à refondre son
lentir le gain pondéral qui risque fort
l’historique de ses habitudes alimen-
programme des saines habitudes de
de survenir. Il est intéressant d’amor-
taires. une démarche essentielle en
vie offert à ses adolescents. Initiale-
cer une démarche avec le jeune
pédopsychiatrie. car il ne suffit pas
ment élaboré par les éducateurs, le
avant même que le gain de poids ne
de se faire le portevoix du Guide ali-
programme traite de l’alimentation,
lui nuise. L’infirmière lui explique les
mentaire canadien pour modifier les
de l’activité physique, de l’hygiène
effets secondaires de sa médication
habitudes d’une clientèle psychique-
corporelle, du sommeil, de l’estime
et c’est très bien, mais il faut aussi l’ai-
ment éprouvée. Il faut chercher, à
de soi, etc. L’expertise des nutrition-
der à réaliser le changement que son
même les caractéristiques de chacun,
nistes et des kinésiologues a été mise
corps risque de subir pour qu’il com-
les meilleurs moyens d’influencer les
à contribution afin de pousser plus
mence à modifier ses habitudes. La
complicité du pharmacien est également souhaitable. de par la connaissance approfondie qu’il a des effets secondaires de la médication et des mécanismes en cause, il pourra être d’un précieux conseil dans ces cas. » à l’instar de bien des interventions cliniques, la précocité évite souvent une détérioration prévisible des conditions de santé.
se tissent entre la pédopsychiatrie
venir sur la sélectivité alimentaire
et la science nutritionnelle. Pour le
d’un patient autiste rébarbatif, les
plus grand bénéfice de la clientèle.
nutritionnistes sont devenues des
des liens qui aident à contrer les
partenaires à part entière d’une
effets pondéraux d’une médication
démarche clinique complète.
efficace, mais qui étendent leurs
Parce qu’au fond, tête et corps ne
ramifications à des secteurs mé-
font qu’un.
connus de l’intervention en santé mentale. Que ce soit pour rétablir une alimentation suffisante pour un jeune avec trouble de l’atten-
* Le syndrome métabolique est un en-
Une profession en mutation
tion qui, avec l’administration de
semble de facteurs qui, lorsqu’ils sont
Le lien entre nutrition et santé
psychostimulant, perd l’appétit et
présents chez un même individu,
mentale n’est pas nécessairement
montre une courbe de croissance
constitue un risque majeur en santé cardiovasculaire. La présence de trois
automatique dans l’esprit des
stagnante, pour redonner le
gens. traditionnellement, c’est à la
contrôle des repas à des parents
santé physique que l’on associe l’alimentation. Pourtant, depuis
aux prises avec un gamin de tabolique : obésité abdominale, taux quatre ans qui ne mange que cinq élevé de triglycérides, taux de HdL, hy-
quelques années, des liens solides
aliments différents, ou pour inter-
des cinq facteurs suivants est nécessaire pour conclure au syndrome mé-
pertension et glycémie.
un cH A P It RE SuR L A S An t é ME nt A L E bIE nt ô t dA n S LA bIb LE dE S dIé t é t ISt ES La dernière édition du Manuel de nutrition clinique de l’ordre professionnel des diététistes du Québec n’offrait que peu de choses à se mettre sous la dent en lien avec la santé mentale. un silence qui cependant est en voie d’être corrigé. En effet, les diététistes de l’HRdP, de concert avec celles de l’Hôpital Louis-H Lafontaine et de l’Institut douglas, sont à rédiger un chapitre complet sur la question pour l’ordre des diététistes du Québec. une démarche avancée qui est actuellement à l’étape de la révision. La nouvelle mouture du guide proposera donc bientôt aux professionnels de l’alimentation des balises actualisées sur cette facette émergente de la profession. à SuIvRE…
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Mélimélo Calendrier l’HrDp sur le Web consultez notre journal l’Inter-Mission comme si vous le feuilletiez sur le site Internet de l’Hôpital www.hrdp.qc.ca LISEZ-le, PARtAGEZ-le, téLécHARGEZ-le et IMPRIMEZ-le au besoin. un bon geste pour l’environnement!
procHainement à l’HrDp! 28 avril 2010 11e symposium sur la thérapie assistée par l’animal organisé par le module de thérapie assistée par l’animal de l’HRdP
visitez le site Internet de l’Hôpital pour plus d’information au
www.hrdp.qc.ca
Expo-Art était de retour en 2009, pour le plus
Exposants présents :
grand bonheur des visiteurs. Après avoir passé
france beaudoin,
son tour l’année précédente, l’exposition a re-
Suzanne coutu,
noué avec la tradition en présentant, au seuil
carmen deziel,
de la période des fêtes, les œuvres et produits
Suzanne Hébert,
artisanaux des employés de l’HRdP. Les 18 et
Andrée Hudon,
19 novembre, une dizaine de kiosques, consa-
Sylvie Lauzon,
crés aux talents d’ici, ont envahi de leur origina-
Mariette Pelletier,
lité les salles d’enseignement de l’Hôpital. une
Michel Rolland et
initiative courue et appréciée que nous vous in-
carole dion,
vitons à découvrir en images.
Irène vézina.
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l’éducateur en psychiatrie, un professionnel du quotidien un colloque novateur et inoubliable
LE RôLE dE L’éducAtEuR En SAnté MEntALE
Quand plus une place n’est disponible un mois
dr Michel Lemay, psychiatre, cHu Sainte-Justine L’éducAtEuR SPécIALISé,
à l’avance, c’est que l’évènement annoncé répond à un besoin. Quand au sortir du col-
MAILLon IndISPEnSAbLE En SAnté MEntALE
loque, le 21 octobre dernier, l’enthousiasme se
dr André Masse, pédopsychiatre, Hôpital Rivière-
lit sur les visages et que les commentaires posi-
des-Prairies
tifs fusent, c’est qu’il a répondu aux attentes.
LA PLAcE dE L’obSERvAtIon dAnS LE RôLE
c’est le bilan que l’on peut faire du premier col-
dE L’éducAtEuR
loque sur la place qu’occupe l’éducateur dans
daniel Morin, psychologue et coordonnateur cli-
les soins psychiatriques, une initiative du comité
nique, centre de réadaptation en déficience in-
de l’enseignement de l’Hôpital Rivière-des-
tellectuelle Gabrielle Major
Prairies. Pari tenu pour un colloque qui a décidé d’aborder la santé mentale du point de vue
MAItRE d'œuvRE dE Mon PRoJEt dE vIE :
d’un professionnel du quotidien à l’expertise
GuIdE IntERActIf du PLAn d'IntERvEntIon
méconnue et essentielle. à cette occasion, des
Pauline Grégoire, coordonnatrice clinique en éducation spécialisée, Institut
sommités en la matière ont été invitées. des
universitaire en santé mentale de Québec
éducateurs reconnus, mais aussi des psychiatres
Huguette Gravel, éducatrice spécialisée, centre de traitement et de réadap-
et des professionnels réputés qui exercent leur métier en étroite complicité avec des éducateurs dont ils estiment le travail. une brochette de conférenciers éloquents aux expériences va-
tation de nemours LES éducAtEuRS... à voS JEuX!
Sylvie bourdon, éducatrice spécialisée, Hôpital Rivière-des-Prairies
riées a su captiver un auditoire composé d’in-
LE PRoJEt « GRouPE d'EXPRESSIon »
tervenants issus des quatre coins de la province.
Pascal boudreault, éducateur spécialisé, centre hospitalier Pierre-Janet
Y ont été présentés des projets originaux, des
Alain Piché, technicien en éducation spécialisée, centre hospitalier Pierre-
approches novatrices et des analyses finement
Janet
produites à partir d’un riche vécu professionnel.
LA bAnQuE d'outILS ISSuE du coLLoQuE dES éducAtEuRS à JoLIEttE
une belle occasion de ressourcement, d’échange et d’apprentissage.
Luc thiffault, enseignant et superviseur à la coordination des stages en technique d'éducation spécialisée, cégep de Lanaudière
Dans la dernière édition de l'inter-mission consacré à l'amour, nous avons omis d'identifier nos jeunes modèles. merci donc à pénélope andré et Jordan rubio qui ont généreusement prêté leur visage en page couverture et en page 14 et 15, ainsi qu'à catherine Grenier qui apparait en page 10.
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Mélimélo Nouvelles du conseil multidisciplinaire Passez donc au salon… des professionnels!
Professions représentées
Le 26 novembre dernier, le conseil multidisciplinaire y allait d’une première : organiser le Salon des professionnels de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. une initiative toute consacrée à la découverte de la mosaïque des
dIététIStE /nutRItIonnIStE
professions qui, en soutien à la pédopsychiatrie, conju-
éducAtEuR PHYSIQuE /
guent leurs champs d’expertise pour offrir aux jeunes
KInéSIoLoGuE
patients de l’HRdP le meilleur des services cliniques. Les employés étaient invités à parcourir les kiosques in-
ERGotHéRAPEutE
teractifs d’une dizaine d’exposants venus pour l’occa-
HYGIénIStE dEntAIRE
sion présenter la spécificité de leur rôle et la réalité parfois méconnue de leur quotidien. dans un style imagé, convivial, faisant appel à la complicité des visiteurs, les participants ont accueilli avec un enthousiasme communicatif leurs nombreux collègues venus à leur rencontre. un beau succès qui laisse présager une éventuelle récidive. Merci aux organisateurs : tommy chevrette, Isabelle Gemme, Manon Isabel et chantal Robidoux.
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conSEILLèRE En GénétIQuE
oRtHoPHonIStE/AudIoLoGIStE PSYcHoLoGuE PHYSIotHéRAPEutE tEcHnIcIEnnE En dIététIQuE tEcHnoLoGIStE MédIcAL
une journée reconnaissance à grand déploiement En ce 25 novembre 2009, journée annuelle de la reconnaissance envers les professionnels de l’établissement, le conseil multidisciplinaire (cM) n’avait rien laissé au hasard pour souligner la contribution de ses membres à la notoriété de l’HRdP. Se donnant des airs de soirée de remise des oscars, les convives ont été reçus dignement dans une salle somptueusement décorée. une salle bondée d’ailleurs. à l’instar des célébrités du cinéma, les professionnels méritants ont été honorés par leurs pairs. Au moyen de clips vidéos franchement sympathiques, une quarantaine de professionnels ont reçu les hommages de leurs collègues qui se sont prêtés de bonne grâce au jeu de la dénonciation positive. Avec un mur des célébrités en prime et des certificats honorifiques. un moment touchant, empreint d’humour et de complicité, qui témoigne de l’engagement et de la qualité des gens d’ici. L’exécutif du cM en a profité également pour dévoiler son visuel distinctif, création de Johane Roy de l’équipe des communications, et
Liste des professionnels dénoncés dorice belleau
Marie-Josée Lacour
Kathy bernard
Marie-claude Lafortune
Sophie bernard
Stéphanie Laporte-Proulx
caroline berthiaume
Monique Létourneau
françois bherer
Suzanne Mineault
Sylvie bourdon
francis Moreau
cynthia brosseau françois coté Marie-José coté Jonathan danis Lyne desrosiers Michael dobie danielle doiron Gino dupuis
Paule Morin nathalie Parent Jean-denis Péloquin christiane Potvin Louise Riel Michel Rolland caroline Simard
pour lancer officiellement son dépliant de présentation. deux ini-
daniel foster
édith St-Jean-trudel
tiatives bellement présentées qui venaient clore une année bien
Jean-Paul Gagné
caroline St-Pierre
remplie et résumée dans le rapport annuel que les membres de
Anne Greshner
Ghitza thermidor
l’exécutif ont présenté dans le cadre de l’assemblée annuelle. Le
Pierre Harvey
nathalie valois
tout accompagné d’un repas de remerciement. de bien beaux
odette Johnson
donald venne
moments pour de bien bons professionnels!
Jocelyne Kirouak
Martine verreault
21
Mélimélo
R e nc o n t R e a v e c s a c o n Di t io n p h y s i Q u e Le 29 octobre 2009, pour un certain nombre d’employés de l’HRdP, l’heure
JouRNée PoRteS ouveRteS :
le secteur de l’imagerie médicale de l’HRDP fait peau neuve!
de vérité a sonné. Leur corps leur a fait des confidences… sur sa forme. à vrai dire, il s’agissait d’une séance d’évaluation de la condition physique offerte gratuitement aux employés sur le temps du lunch, dans le cadre de la campagne des saines habitudes de vie de l’Hôpital. Près d’une centaine d’intrépides ont défilé courageusement, allant à la rencontre de leurs capacités
L’automne dernier, le secteur de l’imagerie médicale de l’HRdP a ouvert ses portes l’espace d’une journée afin de faire valoir ses nouvelles installations. Le secteur de l’imagerie médicale de l’HRdP s’est doté de nouveaux équipements permettant le fonctionnement en mode numérique. terminées les pellicules, le secteur utilise désormais un système informatisé en réseau : le PAcS (Picture Archiving and communication System) qui transmet et archive les images médicales, assurant ainsi une plus grande accessibilité et une meilleure qualité d’image. faisant partie d’un réseau partagé regroupant 16 établissements de santé, le secteur d’imagerie médicale de l’HRdP a pour mission d’offrir des services de radiographie aux patients admis et inscrits à l’Hôpital. Il offre également au personnel de l’Hôpital détenant une prescription médicale la possibilité d’avoir accès au service de radiographie. cette avancée place l’Hôpital Rivière-des-Prairies à la fine pointe de la technologie en matière de procédés et d’équipements radiographiques.
qu’une demi-douzaine de kinésiologues de l’HRdP évaluait sommairement. un succès instantané si l’on en juge par la file d’attente et les demandes de récidive formulées par ceux et celles qui n’ont pu bénéficier de l’activité. L’automne pourrait amener une réédition de l’évènement, avec une bonification du concept. à suivre…
l’animal utilisé dans un contexte thérapeutique PAS SI bêtE QuE ÇA! L’Hôpital-Rivière-des-Prairies est
tients en contact avec les ani-
ce chapitre fort intéressant est
un précurseur dans l’intégration
maux et donnent naissance, en
également ponctué de plusieurs
des animaux dans un contexte
1993, au module de thérapie
recommandations quant à l’im-
thérapeutique en milieu hospi-
assistée par l’animal de l’HRdP,
plantation et l’organisation d’un
talier. c’est ce que nous ap-
appelé le module tAPA.
module tAPA. de la sélection
prend Josée Saint-Louis dans le chapitre qu’elle a écrit dans le livre Zoothérapie, nouvelles
fréquenté tant par les patients
avancées : « Le module de thé-
en consultation externe, le mo-
cières. tous les aspects néces-
rapie assistée par l’animal de l’Hôpital Rivière-des-Prairies : un projet novateur pour l’époque, une approche marginale en milieu hospitalier » qui paraitra prochainement.
dule de thérapie assistée par
saires pour réaliser un tel projet
l’animal se démarque. dans ce
sont abordés. Les précieux
local aménagé pour les besoins
conseils exprimés dans cet ou-
de la cause, les patients côtoient
vrage intéresseront tous les pas-
des animaux pour y faire des
sionnés du genre animal.
logue Georges-Henri Arenstein et plusieurs autres collaborateurs, ce livre sera publié aux éditions option santé et traite des bienfaits et des avancées de la zoothérapie. dans son chapitre, Josée SaintLouis retrace l’évolution des 17 années d’existence du module de thérapie assistée par l’animal de l’Hôpital Rivière-des-Prairies. on y apprend entre autres qu’à la fin des années 70, une mini-
apprentissages et développer des habiletés sociales telles que
passant par les ressources physiques, matérielles et finan-
un livre à lire : Zoothérapie, nouvelles avancées, par Georges-Henri Arenstein
le sens des responsabilités, l’es-
& collaborateurs aux éditions option
time de soi et la diminution des
santé, Québec.
comportements inadéquats. Responsable du module de thé-
Intéressé par la zoothérapie?
rapie assistée par l’animal de-
Participer au 11e symposium
puis
sur la thérapie assistée par
sa
création,
Josée
Saint-Louis, cette amoureuse
l’animal de l’HRdP le 28 avril
des animaux, expose les bien-
prochain (pour plus de
faits de l’animal dans un proces-
détails, consultez la
sus thérapeutique. à la lecture
section mélimélo de
de ce chapitre, il est fascinant
ce journal ou le
de découvrir comment l’évalua-
site Web).
tion psychophysiologique en
c.
ferme estivale était implantée
zoothérapie associée à l’obser-
sur les terrains de l’Hôpital, une
vation des comportements per-
première du genre au Québec!
met de mieux cerner et de
Plusieurs projets expérimentaux
mieux comprendre la probléma-
permettent par la suite d’obser-
tique d’un patient ayant un
ver d’intéressantes modifications
trouble envahissant du dévelop-
dans le comportement des pa-
pement.
.q
écrit et supervisé par le psycho-
hospitalisés que par les patients
ca
www.hr dp
Pour cette chronique, l’Inter-Mission invite un jeune, un membre du personnel ou un parent à découvrir un livre de la Bibliothèque de l’Hôpital Rivière-des-Prairies et à le commenter. Les ouvrages cités dans cette rubrique sont donc tous disponibles à la Bibliothèque de l’HRDP.
aux soins des animaux, en
23
Le
CECOM
présente…
le trouble bipolaire chez l’enfant : • Des symptômes au traitement (vidéo, 32 min.) • un diagnostic controversé (vidéo, 23 min.) Le diagnostic de trouble bipolaire chez l’enfant
tiques cliniques dont on doit tenir compte pour
notamment la nécessaire présence de périodes
est pour certains, fréquent; pour d’autres, il ne
poser le diagnostic. Par la suite, il aborde les
d’euthymie, ou en intégrant un peu vite la no-
devrait jamais être posé. Mais de l’avis de tous,
différentes formes de traitement et la question
tion de cycles courts. Le docteur breton pour-
ce diagnostic nécessite la mise en place de ba-
de l’hospitalisation pour terminer sur une note
suit dans la même veine en abordant les
lises strictes, reconnues internationalement.
optimiste en parlant de l’évolution de la mala-
notions de phénotype étroit qui devrait être ré-
« Le trouble bipolaire chez l’enfant » propose
die et des moyens mis en œuvre pour prévenir
servé au diagnostic de trouble bipolaire chez
deux documents vidéos qui font le point sur la
les rechutes.
l’enfant et de phénotype large qui, lui, devrait
question du trouble bipolaire chez l’enfant.
Le second document, « un diagnostic contro-
dans le premier, intitulé « des symptômes au
versé », donne la parole au docteur david
traitement », le docteur Jean-Jacques breton,
cohen, chef du Service de psychiatrie de l’en-
responsable de la clinique des troubles de l’hu-
fant et de l’adolescent au cHu Pitié-Salpétrière
être appliqué strictement au diagnostic de trouble sévère de la régulation de l’humeur. Il termine en résumant les différentes pistes de recherche et formule l’espoir d’atteindre un consensus international sur ce diagnostic qui
meur de l’Hôpital Rivière-des-Prairies, fait état
à Paris, qui s’interroge à savoir si le recours au
des considérations cliniques actuelles du trou-
diagnostic de trouble bipolaire (tb) chez l’en-
ble bipolaire chez l’enfant. Illustrations cliniques
fant (ou pédiatrique) apporte quelque chose
à l’appui, il décrit les symptômes spécifiques qui
de positif pour la pratique clinique. En se réfé-
signent le diagnostic de ce trouble tout en les
rant au contexte historique, il avance qu’on a
Production : cEcoM et Programme de
différenciant des symptômes non spécifiques
peut-être glissé trop aisément du trouble bipo-
qui, eux, peuvent relever de pathologies au-
laire chez l’adulte à celui de l’enfant en omet-
pédopsychiatrie de l’Hôpital Rivière-des-Prairies, 2009.
tres. Il décrit également les autres caractéris-
tant d’y préciser certaines caractéristiques,
distribution : cEcoM de l’HRdP.
demeure toujours extrêmement controversé. Réalisation : Richard Martin et Pierre H. tremblay, pédopsychiatre.
LA 2e édItIon dE LA tRouSSE MoI, coMME PAREnt…, revue et augmentée! La trousse Moi, comme parent…, outil de soutien développé par le cEcoM de l’Hôpital Rivière-desau développement des compétences des parents Prairies, en partenariat avec Suzanne Lavigueur, d’enfants de 0 à 5 ans, pour laquelle la demande Ph. d., le groupe de recherche QEMvIE et le centre
Pour plus d’informations, communiquez jeunesse de Montréal – Institut universitaire, le volet avec Maureen Zappa, coordonnatrice du se voit maintenant enrichie d’un volet complémencomplémentaire 6-11 ans de la trousse Moi, cEcoM. taire dédié aux parents d’enfants de 6 à 11 ans. comme parent… a notamment été réalisé grâce au Production : cEcoM de l’HRdP, L’addition d’un volet complémentaire à la trousse Moi, comme parent… vient combler un manque soutien financier de QEMvIE et du cJM-Iu ainsi qu’à Suzanne Lavigueur, QuEMvIE, cJM-Iu, ne semble pas se tarir depuis sa parution en 2008,
de matériel d’intervention auprès des 6-11 ans et l’expertise d’un groupe-conseil composé d’interve- 2010. de leur famille.
nants du centre jeunesse de Montréal.
distribution : cEcoM de l’HRdP.
Tous les documenTs produiTs ou disTribués par le cecom sonT réperToriés
sur noTre page Web sur le siTe inTerneT de l’Hrdp : WWW.Hrdp.qc.ca ils sonT aussi disponibles pour le prêT à la biblioTHèque de l’HôpiTal.
Vous désirez plus d’informaTion sur nos documenTs? n’HésiTez pas à nous conTacTer : 514
328-3503