Rapport Annuel du CIEM 2017

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RAPPORT ANNUEL DU CIEM 2017 Juin 2018 ISBN: 978-87-7482-213-4 ISSN: 0906-0596 Publication annuelle du Conseil International pour l’Exploration de la Mer H.C. Andersens Boulevard 44–46 1553 Copenhague V Danemark +45 3338 6700 www.ices.dk REDACTION Simon Cooper Terhi Minkkinen Olle Mølgaard Bang TRANDUCTION Nathalie Fauchadour Lise Cronne CONCEPTION GRAPHIQUE Olle Mølgaard Bang IMPRESSION Jespersen Tryk + Digital Printed on FSCTM certified paper without chlorine.

Sauf mention contraire, les droits d’auteur relatifs au contenu du rapport annuel du CIEM appartiennent à son éditeur. Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement ce document sans l’accord écrit des détenteurs des droits d’auteur. © Tous droits réservés 2018 - Conseil International pour l’Exploration de la Mer.


BIENVENUE

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COUP D’ŒIL SUR LE CIEM

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LES ÉCOSYSTÈMES MARINS

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MER ET SOCIÉTÉ

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PÊCHE ET AQUACULTURE

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CLIMAT DES OCÉANS

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BIODIVERSITÉ & HABITATS

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LE CIEM EN CHIFFRE

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BUDGET

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BIENVENUE J’ai le grand plaisir de vous donner un aperçu de nos activités en 2017. Le CIEM est un organisme de recherche transatlantique. C’est une organisation intergouvernementale qui tire sa force de son réseau de scientifiques et d’experts, et dont les pays membres soutiennent l’action (par leur contribution) en faveur d’une utilisation durable des mers. Nous collaborons avec nos partenaires pour renforcer nos liens dans des domaines d’intérêt thématique ou géographique, tout en nous assurant de la pertinence de notre science marine à l’échelle mondiale et de la faisabilité de son application au-delà des pays membres du CIEM. Parmi les événements qui ont marqué 2017, citons la Early Career Scientist Conference, organisée conjointement avec la North Pacific Marine Science Organization (PICES). Cet événement a

Editorial de la Secrétaire Générale du CIEM lieu tous les cinq ans et vise à promouvoir les réseaux de jeunes diplômés et de scientifiques en début de carrière et à inciter de nouveaux experts à rejoindre nos réseaux scientifiques. Le thème choisi pour ce symposium Climate, Oceans and Society : Challenges & Opportunities abordait plusieurs des nouveaux enjeux venus compléter le champ d’action du CIEM, tels que la vulnérabilité des stocks de poisson face à l’augmentation des températures, les effets du changement climatique sur les pêches et l’évaluation des pressions et impacts à l’échelle régionale, de part et d’autre de l’Atlantique, y compris en Arctique. Notre événement phare, la Conférence Annuelle Scientifique (ASC) s’est tenue en septembre, à Fort Lauderdale (Floride, Etats-Unis). Nous remercions nos collègues américains pour leur hospitalité, la qualité des discussions scientifiques ainsi que les opportunités de travail en réseau. De nouveaux groupes d’experts ont été créés suite à la conférence; leurs objectifs serot d’étudier les problématiques scientifiques suivantes: les déchets marins, les impacts et compromis de la pêche sur les fonds marins. En 2017, nous avons transmis de nombreux avis

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scientifiques aux gestionnaires du secteur de la pêche et nous avons répondu aux requêtes de nos clients concernant les possibilités de capture et les aspects environnementaux. La garantie de qualité des avis du CIEM repose en grande partie sur notre capacité à accéder et à analyser des données à un niveau de détail suffisant pour pouvoir fournir des évaluations fiables. Nous continuons d’évaluer de manière scientifique les données d’entrée, ainsi que leur degré d’incertitude, et nous nous assurons que nos évaluations sont suffisamment documentées et peuvent être répétées. Dans cette perspective, nous investissons dans des infrastructures telles que nos portails de données biologiques issues de campagnes de chalutage (DATRAS), sondages acoustiques, données liées à l’activité de pêche (base de données régionale – RDB) - ainsi que dans le développement continu d’évaluations susceptibles d’être répétées au travers de notre Transparent Assessment Framework (TAF).

Anne Christine Brusendorff, Secrétaire Générale du CIEM

Je vous souhaite une bonne lecture, en espérant que ce rapport vous éclairera sur le travail de notre organisation.

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Les points essentiels de notre organisation

FOCUS SUR LE CIEM Le Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM) est une organisation intergouvernementale qui encourage la recherche scientifique et produit des conseils pour garantir l'exploitation durable des mers. Le CIEM est un réseau de plus de 5,000 experts représentant 700 instituts et organisations dans 20 pays membres et audelà. 1,500 experts participent à nos activités chaque année.

LES PRODUITS DU CIEM • Avis annuels récurrents sur 200-250 possibilités de pêche • Demandes spéciales sur des considérations écosystémiques plus générales, des standards méthodologiques, et des valeurs seuils • Documents de synthèse sur les écosystèmes et la pêche, développement d'indicateurs pour des mers saines, évaluation des plans de gestion • Identification des besoins de recherche 6

• Conseils techniques • Données utilisées par la suite dans les produits scientifiques et de conseil • Points forts scientifiques dans les domaines d'importance sociétale • Formations • Publications • Conférences et symposia


CE

ADV I

D

SC

A AT

Des avis scientifiques indépendants et fondés sur des données factuelles portant sur les questions environnementales et la gestion des pêches.

Plateforme pour les données de pêches et l'environnement. Connexion aux fournisseurs de données et aux utilisateurs finaux.

IE N CE

Plate-forme de coopération en sciences marines.

Un réseau de 5,000 experts représentant près de 60 pays.

Notre travail s'étend également dans l'Arctique, la mer Méditerranée, la mer Noire et l'océan Pacifique Nord.

B

Q TI AL

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A RC T I Q U E

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UE NORD

20 Pays membres: Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Estonie, ÉtatsUnis d’Amérique, Fédération de Russie, Finlande, France, Irlande, Islande, Lettonie, Lituanie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Suède. 7


LES ÉCOSYSTÈMES MARINS

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Les écosystèmes marins sont complexes et notre compréhension de leur fonctionnement et de la manière dont les humains interagissent avec eux évolue sans cesse. Nous développons et améliorons notre capacité à mesurer, décrire et gérer les interactions entre les hommes et les océans, en même temps que nos connaissances.

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Nous continuons à améliorer notre compréhension de la structure, de la fonction ainsi que de la dynamique et des usages des écosystèmes marins, et à rendre compte de leur état. Des documents de synthèse sur les écosystèmes ont été publiés pour les écorégions de la mer de Norvège et les eaux islandaises. Ils viennent compléter la collection de documents de synthèse publiés en 2016 qui portaient sur quatre autres écorégions. Ces documents de synthèse décrivent les écosystèmes, les principales pressions d’origine anthropique et l’impact de ces pressions sur les composants des écosystèmes. Ces documents présentés sous forme de diagrammes interactifs disponibles en ligne permettent de visualiser les liens entre activités humaines, pressions d’origine anthropique et états des écosystèmes. L’un des plus petits composants vivants des écosystèmes, le zooplancton, a fait l’objet de nouveaux Produits et Services Océanographiques Opérationnels (OOPS) disponibles en ligne. Accessible à partir d’un widget intégré à la carte spatiale interactive sur notre portail de données, ce service permet de visualiser l’abondance de la ressource en zooplancton sur les 60 dernières années, avec un focus sur les zones de l’Atlantique du Nord Est. La carte, préparée en collaboration avec le projet européen EMODnet Biology, contient des données provenant de la fondation Sir Alister Hardy Foundation for Ocean Science (SAHFOS).

deviennent opérationnels, renseignant ainsi sur les différentes étapes du processus aboutissant à l’avis final. Au travers de cette démarche, nous cherchons à établir un lien entre les données collectées et les résultats de nos travaux avec un double objectif : répondre à ce que le public attend d’un organisme scientifique moderne qui rend des avis et accroître l’accessibilité et la visibilité de nos travaux. Les documents de synthèse sur les écosystèmes font partie intégrante de cet effort. Deux rapports de recherche coopérative (CRR) sur les espèces invasives ont été publiés – l’un sur le tunicier D. vexillum et l’autre sur les espèces invasives de l’Atlantique Nord et des eaux adjacentes. Le premier rapport vise à informer sur les tuniciers et notamment sur leur identification, histoire naturelle, aire de répartition actuelle, ainsi que sur leurs impacts potentiels et les options de gestion et de contrôle en cas d’introduction. Le deuxième rapport regroupe l’ensemble des observations d’espèces allogènes rapportées par le Working Group on Introductions and Transfers of Marine Organisms entre 2003 et 2007. Nous avons également rendu un avis sur les substances dangereuses qui dresse une liste des études en cours sur les polluants et donne des informations sur cinq groupes de substances qui suscitent l’inquiétude et représentent une menace potentielle pour l’environnement marin.

Les OOPS sont développés au fur et à mesure que nos avis concernant les écosystèmes

“Ce qu’il y a de bien avec les documents de synthèse sur les écosystèmes, c’est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une formation scientifique pour les comprendre, tout le monde peut se faire une idée de l’évolution des principales pressions d’origine anthropique et de l’état des écosystèmes. Ces documents sont également très utiles aux parties prenantes, aux ONG et au grand public.” Gudmundur Thordarson, membre islandais du Comité d’Avis du CIEM (ACOM)

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LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE SUR LES ÉCOSYSTÈMES Les documents de synthèse sur les écosystèmes du CIEM fournissent la description d'un écosystème, identifient les activités humaines majeures et établissent un lien entre la façon dont ces activités influencent et affectent l'état des composants de l'écosystème.

ACTIVITÉS HUMAINES

Transport maritime

Le transport maritime est un exemple d'activité humaine susceptible d'affecter un écosystème et d'exercer une pression sur celui-ci. PRESSION

Introduction de matières contaminantes

Les rejets des navires sont la principale cause de contamination. Certains de ces composés sont très stables et restent dans l'écosystème pendant de nombreuses décennies après leur introduction. ÉTAT

Mammifères marins

Les matières contaminantes peuvent affecter tous les composants de l'écosystème et peuvent s'accumuler dans le réseau trophique. Les effets sont notoires sur les niveaux trophiques supérieurs auxquels la plupart des mammifères marins appartiennent.

Chaque document de synthèse sur les écosystèmes est disponible au format PDF et sous forme de diagramme interactif. Ils permettent de découvrir les activités, les pressions et les états de chaque écosystème.

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MER ET SOCIÉTÉ

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Photo: Jeremy Potter, NOAA

Les communautés humaines et les individus qui les composent ont un impact et sont impactés par l’évolution des océans. Cette prise de conscience a conduit le CIEM à développer des réseaux afin d’encourager une coopération multi-niveaux et à intégrer les sciences économiques et sociales à ses travaux.


Tous les cinq ans, nous unissons nos efforts à ceux de notre organisation sœur, la North Pacific Marine Science Organization (PICES), à l’occasion de la ICES/PICES Early Career Scientist Conference Climate, Oceans and Society: Challenges & Opportunities. L’édition 2017 de cette conférence, qui s’est tenue du 30 mai au 2 juin à Busan, en Corée, a attiré une centaine de jeunes scientifiques venus de 30 pays différents. Les sujets abordés portaient sur les schémas et processus à l’œuvre dans les écosystèmes marins, les effets anthropogéniques sur l’environnement marin et les effets du climat sur les processus physiques, chimiques et biologiques. La coopération entre le CIEM et PICES s’est également manifestée lors de notre Conférence scientifique annuelle (ASC) 2017 à Fort Lauderdale, en Floride, avec l’organisation de deux sessions thématiques conjointes: l’une sur les impacts du changement climatique sur les écosystèmes, la pêche et les communautés ; et l’autre sur les bio-invasions marines, avec également la participation de la Commission Internationale pour l’Exploration Scientifique de la Méditerranée (CIESM) pour cette dernière.

ministérielle du Conseil à Fairbanks, en Alaska. Cette distinction s’inscrit dans la continuité de notre coopération avec les groupes de travail du Conseil de l’Arctique, et notamment avec le groupe commun rassemblant des experts PICES, CIEM et PAME (groupe de travail du Conseil sur la protection de l’environnement marin arctique). Ce groupe est co-présidé par la Norvège et les Etats-Unis et réalise des évaluations environnementales intégrées pour l’Océan Arctique Central. L’Arctique est pour nous un espace maritime de haute importance. Coopérer avec d’autres organisations est essentiel et nous permet de contribuer dans des domaines clés, tels que les systèmes d’observation intégrés et l’évaluation des écosystèmes, la planification de l’espace maritime ou encore les risques environnementaux liés aux transports maritimes et à l’exploitation du pétrole et du gaz. La dimension socio-économique a représenté une part importante de la formation sur les fondamentaux de la méthode bayésienne. Les étudiants ont ainsi appris à analyser diverses problématiques, dont celles concernant les systèmes socio-culturels.

Le CIEM s’est également vu accorder le statut d’observateur au Conseil de l’Arctique lors de la 10ème rencontre

“La session sur les bio-invasions a clairement montré que le thème des vecteurs et trajectoires d’invasion est commun aux régions CIEM et PICES. Les études collaboratives visant à examiner les itinéraires spécifiques et les risques liés aux vecteurs gagneraient à couvrir plusieurs régions, notamment en Arctique. L’adaptabilité des espèces allogènes aux sites colonisés peut en effet être exploitée pour détecter des changements au niveau des écosystèmes et aider à caractériser les impacts.” Cynthia McKenzie, présidente de la session thématique B à l’ASC et du Working Group on Introductions and Transfers of Marine Organisms (WGITMO)

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OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE DES NATIONS UNIES Le CIEM a pris deux engagements en soutient à l'objectif de développement durable (ODD) 14, durant la Conférence sur les océans des Nations Unies.

1

Développer la Progress in preserving and 2016, setting a new record of about base scientifique sustainably using the Earth’s 1.1 degrees Centigrade abovepour the terrestrial species and ecosystems aider la gestion preindustrial period, according to the is uneven. The pace of forest loss écosystémique. has slowed and improvements World Meteorological Organization Planetary warming continued in

2

(WMO) Statement on the State of

continue to be made in managing

sustainably and protecting Améliorer la forests areas important for biodiversity. formation etHowever, declining trends in land much of the globe, aggravated by the El Niño phenomenon In the productivity, biodiversity loss and le développement Statement, WMO also noted that the poaching and trafficking of wildlife des compétences extent of gl remain serious concerns. dans le domaine des sciences marines. the Global Climate in 2016. Drought conditions predominated across

Les objectifs de développement durable des Nations Unies ont pour but de mettre fin à la pauvreté, de protéger la planète et d'assurer la prospérité pour tous dans le cadre d'un nouveau programme de développement durable. Chaque ODD a des objectifs spécifiques à atteindre au cours des 15 prochaines années.

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PÊCHE ET AQUACULTURE

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Les preuves et avis scientifiques contribuent à garantir une production halieutique suffisante et durable, pour la pêche de capture ainsi que pour l’aquaculture.

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En 2017, nous avons rendu des avis sur 194 stocks de poissons et crustacés. La majorité était des avis récurrents sur les possibilités de pêche. Nous avons aussi répondu à 24 demandes spécifiques concernant diverses thématiques, telles que l’évaluation des plans de restauration et les compromis entre l’impact de la pêche sur les fonds marins et les captures et débarquements. Un des avis, rendu en mars, a conclu à une modification de la répartition géographique de 16 espèces de poissons sur les 21 analysées dans l’Atlantique du Nord-Est depuis 1985. Pour huit de ces espèces, ces modifications ont conduit à un déplacement des aires de répartition par rapport aux zones de gestion dans lesquelles s’appliquent les totaux admissibles des captures (TAC). Les conditions environnementales, telles que la température de la mer, les changements dans la répartition et l’intensité de l’effort de pêche, sont les principaux facteurs responsables de ces modifications. Des documents de synthèse sur les pêcheries ont été publiés pour les écorégions de la mer du Nord au sens large et de la mer Baltique, à destination des personnes intéressées par leur gestion. Ces documents adoptent une perspective historique et donnent pour chaque région maritime concernée les informations suivantes : évolution des captures dans le temps, flottes nationales en activité,

composition des captures, engins et méthodes de pêche utilisés. Ces publications informent également sur la gestion des stocks et sur le statut actuel de la ressource, et notamment sur l’état des stocks par rapport au rendement maximum durable (RMD) et à l’approche de précaution. Un nouvel élan a été donné à l’aquaculture, qui est un de nos quatre domaines stratégiques, avec la création d’un nouveau groupe de pilotage, Aquaculture Steering Group (ASG), afin de guider et d’accompagner nos groupes d’experts dans leurs travaux. Un portail regroupant les données des campagnes halieutiques acoustiques a également vu le jour sur notre site internet, en soutien au projet AtlantOS (Horizon 2020). Ce portail vise à standardiser et à contrôler la qualité des données biotiques et acoustiques collectées dans le cadre des campagnes halieutiques acoustiques nationales menées en Atlantique du Nord-Est et en mer Baltique. Il a également vocation à servir de plateforme commune pour le stockage des données de terrain de nos groupes d’experts. Ce portail est le résultat d’un travail de coopération sur l’ensemble de la zone gérée par le CIEM entre notre centre de données et les groupes suivants : international pelagic surveys (WGIPS), Baltic international fish surveys (WGBIFS), Baltic fisheries assessments (WGBFAS) et southern horse mackerel, anchovy and sardine (WGHANSA).

“Aujourd’hui, les produits de la mer proviennent en majorité de l'aquaculture et non de la pêche.La plupart des pays membres du CIEM, à quelques exceptions près, ont de petites industries aquacoles et importent la grande majorité de leurs produits de la mer. Ces pays partagent une forte éthique environnementale, des économies fondées sur le savoir, des niveaux de vie et des coûts de main-d'œuvre élevés, une technologie avancée et de solides ressources scientifiques. Dans ce contexte, les groupes d'experts dédiés à l’aquaculture mettront le focus sur le développement d’une base et d’outils scientifiques pour soutenir une production aquacole durable.” Mike Rust, président de l’Aquaculture Steering Group (ASG)

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TRANSPARENT ASSESSMENT FRAMEWORK

Le Transparent Assessment Framework (TAF) est un cadre permettant d'organiser les données collectées, les méthodes et les résultats utilisés dans les évaluations du CIEM, ce qui facilite le référencement et les réexécutions. Cela permet la transparence et l'accès à des données standardisées.

DONNÉES

LOGICIEL

RÉSULTATS

Les données proviennent des bases de données du CIEM ou d'autres sources, et sont transformées

L'analyse s'exécute à partir d’un modèle issu de la boîte à outils du CIEM ou d'une autre source et les résultats sont générés

Les résultats du modèle sont disponibles en ligne dans les bases de données du CIEM.

TAF

Le Transparent Assessment Framework (TAF) est une archive en ligne hébergeant les évaluations finales de toutes les catégories de possibilités de pêche pour chaque année. Toutes les données entrantes et sortantes sont liées aux services de données existants ou à venir du CIEM. 19


CLIMAT DES OCÉANS

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21

Photo: Alejandra Bize

Aujourd’hui, le changement climatique est responsable d’importantes modifications dans la productivité, dans la richesse et la répartition de la vie marine (avec des conséquences pour les écosystèmes marins et les personnes qui en dépendent).


Nous travaillons à mieux comprendre les divers impacts du climat sur les systèmes marins et à formuler des avis pertinents, depuis les processus physiques jusqu’aux conséquences pour la pêche et les industries marines.

que le changement climatique peut potentiellement avoir un impact sur les facteurs biologiques et environnementaux, tels que la répartition, la productivité, les schémas migratoires, la variation génétique et la compétition pour les proies.

ICES-PICES Strategic Initiative on Climate Change Impacts on Marine Ecosystems (SICCME) a poursuivi ses efforts dans tout l’hémisphère nord afin de mieux comprendre, d’évaluer et de prévoir les impacts du changement climatique sur les écosystèmes marins. Le Workshop on Regional Climate Change Vulnerability Assessment for the large marine ecosystem in the northern hemisphere (WKSICCME-CVA), organisé par SICCME, a étudié différentes approches en matière d’évaluation de la vulnérabilité de la pêche et de l’aquaculture et s’est interrogé sur l’opportunité de réaliser des études comparatives sur la vulnérabilité relative des espèces dans certains grands écosystèmes marins (GEM).

Le Working Group on Seasonalto-Decadal Prediction of Marine Ecosystems (WGS2D) s’est réuni pour la première fois en 2017. Ce groupe va tenter d’établir une relation de cause à effet entre les prévisions concernant l’environnement physique et celles relatives à l’environnement biologique. Cela impliquera également d’identifier des variables biologiques (distribution spatiale, croissance) pouvant être utilisées pour créer des outils de prévision écologique et à la formulation d’avis.

Un avis primordial a été publié cette année sur les impacts du changement climatique sur la dynamique des stocks de saumon de l’Atlantique. En réponse à une demande de l’Organisation pour la conservation du saumon de l’Atlantique Nord (OCSAN), cet avis établit

Le rapport IROC (ICES Report on Ocean Climate) a été publié. Il donne des informations sur l’état de l’Atlantique Nord et des mers nordiques. Bénéficiant des plus longues séries chronologiques actuellement disponibles, le rapport IROC rassemble diverses données - température, salinité, pression au niveau de la mer, température de l’air, couverture de glace - mesurées à la surface de l’océan, dans les premiers milliers de mètres, et dans les profondeurs.

“L’avis a démontré qu’une baisse de l’abondance pouvait potentiellement conduire à des disparitions locales lorsque la température des courants augmente, notamment dans la partie sud de la zone. Cependant, l’élévation de la température des courants peut également favoriser la croissance des juvéniles ainsi que la productivité, ou, dans les zones plus septentrionales, faciliter l’expansion de la population de saumons vers des habitats qui, jusqu’à récemment, présentaient des températures inférieures aux températures minimales requises pour cette espèce ." Dennis Ensing, co-président de WKCCISAL, atelier créé pour répondre à la demande de l’OCSAN sur les saumons.

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LE RAPPORT IROC ICES REPORT ON OCEAN CLIMATE #339

SPECIAL ISSUE FEBRUARY 2018

Le rapport IROC ICES Report on Ocean Climate est publié annuellement et les données sont disponibles via notre outil en ligne IROC.

ICES REPORT ON OCEAN CLIMATE 2016

ICES REPORT ON OCEAN CLIMATE 2016 Prepared by the Working Group on Oceanic Hydrography

ICES REPORT ON OCEAN CLIMATE 2016

3.0

FIGURE 12. Winter (DJFM) surface air temperature fields. Top panel: surface air temperature averaged over 30 years (1981–2010). Middle panel: surface air temperatures in winter 2015/2016. Bottom panel: winter 2015/2016 surface air temperature anomaly, calculated as the difference between the top and middle panels. Images provided by the NOAA/ESRL Physical Sciences Division, Boulder, CO (available online at http://www. cdc.noaa.gov/).

Temperature Anomaly °C 10-yr Smoothed Data

2.0 1.0 0.0

FIGURE 26. Near-bottom temperature (upper panel) and salinity (lower panel) anomalies at Misaine Bank (100 m).

-1.0 -2.0

Data Provider: Department of Fisheries and Oceans - Canada Ref: ICES Report on Ocean Climate 2016

1.0 0.5 0.0 -0.5

ICES COOPERATIVE RESEARCH REPORT

-1.0 1950

Salinity Anomaly 10-yr Smoothed Data

1960

1970

1980

RAPPORT DES RECHERCHES COLLECTIVES

Year

1990

2000

2010

4.0

F I G U R E 2 7. Near-bottom temperature (upper panel) and salinity (lower panel) anomalies in the central Scotian shelf (Emerald Basin, 250 m).

2.0 0.0 -2.0 -4.0 -6.0 0.5

Temperature Anomaly °C 10-yr Smoothed Data Data Provider: BIO - Bedford Institute of Oceanography - Fisheries and Oceans Canada Ref: ICES Report on Ocean Climate 2016

0.0 -0.5 -1.0 1950

ICES CIEM

INTERNATIONAL COUNCIL FOR THE EXPLORATION OF THE SEA CONSEIL INTERNATIONAL POUR L’EXPLORATION DE LA MER

31

Salinity Anomaly 10-yr Smoothed Data

1960

1970

1980

Year

1990

2000

2010

43

Les séries chronologiques relatives aux propriétés océaniques sur de longues périodes sont rares dans les océans de surface et plus rares encore dans les profondeurs océaniques. La région de l'Atlantique Nord est particulière car elle compte un nombre important de sites sur lesquels des données océanographiques ont été recueillies de façon répétée pendant plusieurs années ou décennies ; certains enregistrements remontent à plus d'un siècle. Ces données sont rassemblées dans le rapport IROC qui fournit les informations les plus récentes issues des zones CIEM de l’Atlantique Nord et des mers nordiques, ainsi que la température et la salinité de la mer pour l’année 2016, dans les zones les plus régulièrement mesurées. Le rapport IROC comprend également les tendances observées au cours de la dernière décennie et antérieurement.

23


BIODIVERSITÉ & HABITATS

24


25

Photo: Paul Stainthorp

Les mers et les océans apportent de nombreux bienfaits aux hommes. Les activités humaines représentent des risques pour la biodiversité et pour les habitats, mais elles présentent également des opportunités.


Mieux comprendre les équilibres entre bénéfices et risques liés aux activités humaines est au cœur de la mission du CIEM. Cette année, une demande spécifique concernant les fonds marins nous a été adressée par la Direction Générale Environnement (DG ENV) de la Commission européenne. Ce travail portait sur la relation entre l’impact de la pêche sur les fonds marins et les captures et débarquements dans les ports. Trois groupes d’indicateurs ont été proposés : l’empreinte de l’effort de pêche (pression), l’impact des engins sur les fonds marins, ainsi que la valeur et le poids des débarquements.

INDICATEUR EMV

Anémones

En comparant les deux premiers indicateurs avec le dernier, il serait possible d’atteindre un meilleur équilibre entre conservation et exploitation. L’objectif étant de garantir une exploitation durable, qui est l’un des principes fondateurs de la Directive-cadre Stratégie pour le milieu marin (DCSMM) et de la Politique commune de la pêche (PCP).

“Les parties prenantes avaient clairement des points de vue différents. Leur contribution s’est avérée essentielle lors de l’élaboration des scénarios car elle nous a assuré de la pertinence et de la bonne compréhension des résultats de nos recherches.” Josefine Egekvist, co-présidente de deux ateliers qui ont participé à la formulation de l’avis

LES ÉCOSYSTÈMES MARINS VULNÉRABLES

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(EMV OU VME EN ANGLAIS)


INDICATEUR EMV

Éponges

INDICATEUR EMV

Gorgones

Le portail VME permet de visualiser et de télécharger des observations sur les indicateurs et habitats des écosystèmes marins vulnérables (EVM ou VME en anglais) dans l'Atlantique Nord. Cet outil a été développé par le groupe de travail mixte ICES/NAFO Working Group on Deep-water Ecology. Le CIEM l'utilise lorsqu'il fournit des conseils ou des recommandations de gestion pour protéger les EMV, telles que la clôture du chalutage de fond dans certaines zones de la CPANE (Commission des Pêcheries de l'Atlantique Nord-est).

27


LE CIEM EN CHIFFRE Plus de 5,000 experts composent notre réseau 1,500

5,000

1,500 experts participent et contribuent annuellement à nos activités.

524

524 participants de 32 pays ont assisté à la conférence scientifique annuelle du CIEM en Floride en 2017. 32

Notre réseau compte plus de 700 instituts et organisations. 700

28


140

140 scientifiques ont participé à la ICES/PICES Early Career Scientist Conference à Busan, en Corée.

44

Des participants de 44 pays ont pris part aux formations du CIEM en 2017

Des experts de 56 pays ont participé et contribué à nos activités en 2017 56

29


CIEM BUDGET

Tous les montants sont en couronnes danoises

Contributions nationales Belgique

836,000

Canada

1,254,000

Danemark

1,254,000

Estonie

418,000

Finlande

627,000

France

1,672,000

Allemagne

1,672,000

Islande

1,254,000

Irelande

836,000

Lettonie

418,000

Lituanie

418,000

Pays-Bas

1,254,000

Norvège

1,672,000

Pologne

1,254,000

Portugal

836,000

Russia

1,254,000

Espagne

1,254,000

Suède

1,254,000

Royaume-Uni

1,672,000

Etats-Unis d’Amérique

1,254,000

Total des contributions nationales Contributions des Îles Féroé & du Groenland

Total des contributions

30

2017

22,363,000 418,000

22,781,000


Revenus des produits et services EC

2017 10,400,000

HELCOM (traitement de données)

470,000

NASCO contribution (avis)

539,492

NEAFC

2,356,743

Norway MoU

840,000

OSPAR (avis)

600,000

OSPAR (traitement de données)

650,000

Demandes spéciales

250,000

Total des revenus des produits et services Autres revenus ASC

16,106,235

2017 490,000

Revenus issus du ICES Journal of Marine Science/Journal du Conseil

1,400,000

Revenus nets des projets

2,880,650

Vente de publications Divers

Total autres revenus Dépenses Transfert de fonds propres Intérêt Solde

5,000 1,080,000

5,855,650 46,825,885 1,983,000 100,000 0

31



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