Eric Chege
L’activité de la mouture du maïs prend de l’ampleur
Après avoir étudié l’image de marque et le marketing dans le cadre du programme de formation Cultiver l’avenir de l’Afrique, le meunier de maïs Eric Chege s’est penché sur ce qu’il voulait faire ensuite : « J’ai décidé de m’attaquer aux géants de la mouture du maïs en axant ma marque sur les clients locaux. » Le jeune homme de 28 ans dirige maintenant une entreprise de meunerie avec son jeune frère Stephen Ngigi, située dans la région de Kikopey, le long de l’autoroute très fréquentée Nairobi-Nakuru dans la vallée du Rift au Kenya. « En nous approvisionnant en maïs auprès des agriculteurs locaux, qui nous le vendent à bas prix en raison de la disponibilité, et en le fournissant aux magasins et supermarchés voisins, nous sommes en mesure de réduire le coût des matières premières, du maïs et du transport, ce qui garantit que nous maintenons le prix de la farine de maïs bon marché », explique Eric. Les bénéfices mensuels de l’entreprise sont passés de 466 $ CA à 1 165 $ CA. Beaucoup de choses ont changé depuis qu’Eric et Stephen ont repris l’entreprise de leur père, qui avait acheté une fraiseuse à maïs après avoir pris sa retraite de l’enseignement à l’âge de 60 ans. Tout d’abord, les frères ont transformé l’entreprise en une minoterie, dotée de nouvelles machines capables de produire une farine de maïs de niveau 1. Les machines écossent, écrasent et broient; ensuite la farine est emballée pour la vente en boutiques et dans les magasins de détail.
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E R I C C H E G E | L’A C T I V I T É D E L A M O U T U R E D U M A Ï S P R E N D D E L’A M P L E U R
En janvier 2020, leur premier lot de farine emballée, sous le nom de farine de maïs Shibah, a été introduit sur le marché. Pour acquérir de nouvelles compétences en affaires, Eric a postulé au programme de formation organisé par le Global Agribusiness Management and Entrepreneurship Center de la United States International University-Africa, avec un financement de Cultiver l’avenir de l’Afrique Fund (CultivAF). Aujourd’hui, la meunerie est un lieu très fréquenté et compte quatre ouvriers supplémentaires. L’entreprise s’adresse également aux clients locaux qui apportent leur propre maïs pour la mouture. Tout près de l’usine se dresse fièrement une boutique qui regorge de clients qui viennent acheter la marque de farine de maïs Shibah qui trône sur les étagères. Alors que les autres marques coûtent en moyenne 2,33 CAD par paquet de 2 kg, la marque Shibah ne coûte que 1,16 CAD. Eric reconnaît que l’entreprise n’a pas été très touchée par la COVID-19 parce que les gens n’allaient pas s’arrêter de manger de toute façon, mais il dit que la rareté du maïs et les prix élevés ont ralenti la production. Dotée des compétences acquises dans le programme de formation CultivAF, l’entreprise explore des marchés supplémentaires. Par exemple, Eric prévoit d’ajouter des graines de citrouille et de citrouille séchées (connues pour être riches en nutriments comme le fer et la vitamine E) à la farine de maïs, qui sera commercialisée dans les hôpitaux et les écoles. PHOTOS : WREN MEDIA
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