Jackline Mutiso et Sylla Aisha : L’agriculture hydroponique fournit des racines pour l’avenir
Sally Aisha et Jackline Mutiso examinent leurs petits pots de plants de laitue, presque prêts à être plantés en rangées dans leur grande serre au Kenya. Avant la pandémie de COVID-19, les deux entrepreneures cultivaient 2 300 têtes de laitue tous les deux mois et gagnaient jusqu’à 410 CAD chacune après déduction de leurs coûts. Aujourd’hui, les détaillants ayant réduit leur consommation, elles en cultivent environ deux fois moins et gagnent en moyenne 146 CAD chacune.
Les deux femmes vendaient ensemble des vêtements sur le marché local lorsqu’elles ont décidé de se lancer dans l’agriculture. Elles ont contracté un prêt pour construire une serre, investir dans la technologie hydroponique et trouver des acheteurs. Mais au début, elles n’ont pas pu faire de profit. « Parfois, nous recevions très peu », a déclaré Jackline. C’est alors qu’en effectuant une recherche sur Internet, Jackline a trouvé le programme de formation géré par le Global Agribusiness Management and Entrepreneurship (GAME) Center de la United States International University-Africa, avec le financement du programme Cultiver l’avenir de l’Afrique (CultiAF), et a décidé de s’y inscrire. 2
« Ils nous ont beaucoup aidées. Ils nous ont offert le transport pour assister à la formation. Nous avons appris à tenir des livres, à épargner et à gérer une entreprise, à acheter des biens et à mettre les dépenses de côté, et à équilibrer les profits et les pertes. Nous n’avions pas beaucoup de connaissances, mais ils nous ont appris à gérer l’entreprise plus efficacement afin que nous puissions rembourser le prêt plus efficacement », a déclaré Jackline.
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Grâce à cette formation, le duo a appris à repenser la pratique de l’obtention d’un prêt bancaire, qui peut s’avérer risquée dans les premiers temps de la création d’une entreprise. Elles commencent maintenant à réfléchir à la manière d’économiser pour construire ellesmêmes une nouvelle serre sans avoir recours à un prêt, afin de pouvoir comparer le remboursement d’un prêt avec l’épargne et l’investissement. Avec l’aide d’un mentor du centre GAME, elles ont été soutenues dans leur comptabilité et la tenue des livres, ce qui a renforcé leur estime de soi et leur a donné la confiance nécessaire pour continuer, malgré les difficultés supplémentaires causées par la pandémie. 4