Raymond Nyambati : La volaille pour progresser
Dans la banlieue de Nairobi, Raymond Nyambati nous a fait visiter le sommet de son immeuble, où poulets, poussins et canards se côtoient en un troupeau de plus de 250 têtes. « J’ai été élevé dans une région reculée du Kenya », explique Raymond en regardant les toits. « En grandissant, on nous mettait au défi d’élever des poulets, et si on en avait beaucoup, alors on était fier ».
Après avoir obtenu son diplôme universitaire à Nairobi, il a décidé de recommencer à élever des poulets. En moins de deux, c’est devenu son gagne-pain. Cependant, si Raymond comprenait les poulets, il ne connaissait pas les pièges du métier. 2
« Au départ, j’ai été confronté à des problèmes de contrefaçon d’aliments pour animaux et de vaccins », a-t-il expliqué. « J’ai également dû relever le défi de la tenue de livres. Un ami m’a orienté vers le programme de formation géré par le Global Agribusiness Management and Entrepreneurship (GAME) Center de la United States International University-Africa, financé par le programme Cultiver l’avenir de l’Afrique (CultiAF), pour obtenir plus d’informations et savoir comment procéder pour faire progresser mon entreprise. » Au cours de la formation, Raymond a acquis des compétences en matière de tenue de livres et de comptabilité. « Maintenant, je peux calculer mes ventes et mes recettes totales et je sais si je fais des profits ou non », a-t-il expliqué. « J’ai également appris à tenir des livres de manière numérique, à enregistrer mon entreprise, bref à répondre aux différentes exigences légales, en plus d’obtenir des clients et de les conserver. »
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Le mentorat fait également partie du programme GAME, qui l’a aidé à diversifier son marché et à exploiter de nouveaux réseaux. « Maintenant, je garde des canards parce qu’ils consomment les restes de nourriture des poulets, alors j’ai appris à m’en servir », a-t-il déclaré. « Je me suis également associé à d’autres agriculteurs et, grâce aux économies d’échelle, je peux obtenir des aliments pour animaux à un meilleur prix. J’ai appris à gérer mes poulets, notamment lorsqu’ils tombent malades, et à calculer le montant tiré des œufs et de la vente des poulets, ainsi que le coût des aliments pour animaux. »
Avant la formation du GAME Center, son entreprise, Ray Chicks, réalisait jusqu’à 585 CAD de profit par mois, en vendant des poulets à des supermarchés et des magasins. Après la formation, il a pu augmenter son revenu à 818 CAD par mois. Maintenant, il regarde vers l’avenir. « Idéalement, j’aimerais obtenir une parcelle pour avoir plus d’espace et faire de l’élevage en plein air. Je pourrais alors agrandir. J’espère créer des emplois, donner des moyens d’agir à d’autres jeunes et offrir des possibilités de formation à d’autres pour qu’ils se lancent dans le travail autonome », a-t-il déclaré. 4