Une entreprise de tannage du poisson transforme les déchets en argent liquide

Michael Otieno

Une entreprise de tannage du poisson transforme les déchets en argent liquide

Michael Otieno a toujours eu un esprit créatif.

Lorsque le manque de fonds pour payer les frais de scolarité l’empêchait de poursuivre des études supérieures, il s’est lancé dans la fabrication d’équipements tels que des kits d’irrigation et des filets de pêche pour subvenir aux besoins de sa famille et gagner sa vie.

Son désir de découvrir de nouvelles choses l’a amené à créer une entreprise de tannage de poisson, qui transforme la peau de poisson en cuir et en produits en cuir.

Après avoir remarqué l’essor de l’industrie du filet de poisson à Kisumu, Michael a lancé son entreprise en 2013 dans le village de Kajulu, dans l’ouest du Kenya. « Les entreprises laisseraient des tas de peaux de poisson jetées, qui produiraient une odeur terrible et constitueraient également un danger pour la santé. J’ai commencé à explorer des façons d’utiliser les ordures et de les transformer en argent liquide ».

Il travaille maintenant avec six groupes de femmes qui lui fournissent des peaux de poisson provenant des usines de filetage. Dix jeunes personnes sont employées dans son entreprise.

Leurs produits finaux comprennent des chaussures, des portefeuilles, des ceintures, des vestes et des sandales.

Michael a appris à ajouter de la valeur au cuir grâce au programme de formation Cultiver l’avenir de l’Afrique (CultivAF) organisé par le Global Agribusiness Management and Entrepreneurship Center de la United States International University-Africa.

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M I C H A E L O T I E N O | U N E E N T R E P R I S E D E TA N N A G E D U P O I S S O N TRANSFORME LES DÉCHETS EN ARGENT LIQUIDE

« Les cours d’entrepreneuriat m’ont donné une nouvelle perspective sur l’amélioration de mon entreprise. J’ai appris la valeur ajoutée, la tenue de dossiers financiers, les compétences en marketing et la diversification. J’ai également été jumelé à un mentor, qui m’a beaucoup aidé à cibler des clients internationaux », s’enthousiasme-t-il. « Nous avons la chance d’avoir des marchés sécurisés au Canada, au Nigéria, en Norvège, en Pologne et en Afrique du Sud », ajoute-t-il.

Au départ, il gagnait 340 $ CA par mois, mais après avoir développé son entreprise, il peut maintenant gagner jusqu’à 800 $ CA pour un bon mois de travail.

En 2020, l’entreprise de Michael — comme tant d’autres d’ailleurs — a été touchée par la pandémie de COVID-19. Sa clientèle a diminué et les sources de matières premières se sont réduites à mesure que d’autres entreprises fermaient leurs portes. Pour contrer ces défis, il a diversifié son activité vers la soyiculture et l’élevage de lapins pour vente de viande. Ces entreprises, dit-il, ont augmenté ses revenus tout en maintenant à flot son entreprise de tannage de poisson au pire de la pandémie.

Malgré la pandémie en cours, il dit qu’il connaît actuellement une augmentation de la demande de produits en cuir de poisson sur les marchés locaux et une augmentation des demandes de renseignements des marchés internationaux. Son plan ultime est d’automatiser le processus de tannage pour en augmenter la capacité. Il espère également ouvrir des magasins dans les villes clés du pays et gagner plus de clients.

PHOTOS : WREN MEDIA

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