Propager le profit grâce à la germination des graines

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Timothy Murage

Propager le profit grâce à la germination des graines


Lorsque Timothy Murage, 30 ans, travaillait comme agronome dans la grande entreprise agricole Monsanto au Kenya, il a remarqué un problème commun et récurrent chez de nombreux agriculteurs : ils avaient du mal à faire germer les graines dans leurs pépinières. Les ravageurs, les maladies et le manque d’environnement contrôlé affectaient le taux de germination des graines. Identifiant une lacune au niveau du marché des semences et des méthodes de propagation de haute qualité, Timothy a pris la décision audacieuse de démissionner de Monsanto en 2018 pour démarrer sa propre entreprise de propagation de semences dans le comté de Nyandarua, dans le centre du Kenya. L’entreprise, Sanjo Seed Raisers, a commencé avec la propagation de plants d’oignons et de tomates et s’est développée pour produire des choux, des pommes de terre et des poivrons. Les graines sont germées en utilisant de la tourbe de coco (fabriquée à partir de fibres de coco), qui est moins sensible aux ravageurs et aux maladies que le sol. « Nous sommes en mesure d’acquérir un taux de germination de 90 % avec les graines que nous cultivons dans la salle de germination », explique Timothy. « Lorsque les agriculteurs achètent les plants, ils sont en mesure de réduire de moitié leurs coûts de production et d’accéder plus rapidement aux marchés. »

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En tant que bénéficiaire d’un programme de formation géré par le Global Agribusiness Management and Entrepreneurship Center de la United States International University-Africa, avec un financement du programme Cultiver l’avenir de l’Afrique (CultivAF), Timothy dit avoir mis en pratique la formation qu’il a reçue. Cela comprenait une formation en études de marché, en comptabilité, en gestion financière et en marketing. Comme la demande de semis est saisonnière et qu’il a parfois du mal à trouver des marchés, il s’est depuis lancé dans la propagation d’herbes fines telles que le basilic, le persil, le romarin et la menthe. Le voyage n’a pas toujours été sans heurts pour Timothy. La COVID-19 a eu un effet négatif sur son entreprise. Les restrictions imposées sur les déplacements, introduites par le gouvernement, ont résulté en une baisse des ventes, entraînant par la même occasion le gaspillage des semis. Il lui est également devenu difficile de se procurer de la tourbe de coco auprès de son fournisseur. Sa décision de diversifier son activité pour englober les herbes fines a maintenu son entreprise à flot car la demande d’herbes fines n’a pas été interrompue pendant la pandémie. « Grâce au mentorat et à la formation intensive que nous avons suivies, j’ai constaté la valeur que recelait la diversification », dit-il. Avant d’investir dans les herbes fines, il pouvait gagner en moyenne 233 $ CA par mois, alors qu’à l’heure actuelle, ses gains peuvent aller jusqu’à 757 $ CA. PHOTOS : WREN MEDIA

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